50 ème congrès de la CGT en 2013
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50 ème congrès de la CGT en 2013
En 2013, c'est le congrès de la confédération CGT.
Il serait bien sur ce fil, et pour ceux qui sont à la CGT de discuter sur les enjeux de ce prochain congrès, sur les textes qui feront l'orientation de la confédé
Les textes commencent à circuler, et notamment celui qui est mis en débat et qui concerne le financement de la protection sociale et de la sécurité sociale.
Pour ceux qui l'ont lu; il ne vous aura pas échappé la partie sur la CSG qui s'intitule "transformer la CSG". c'est un recul immense : lors de la création de la CSG, la CGT demandait et demande encore "officiellement" sa suppression, son abrogation. Il semble donc à la lecture du passage que la confédé recule sur ce point. On nous demande, en tant que syndiqués de mettre en débat ce texte. Notre rôle c'est de refuser la "transformation de la CSG" mais de nous battre pour sa suppression, pour sa disparition
Il serait bien sur ce fil, et pour ceux qui sont à la CGT de discuter sur les enjeux de ce prochain congrès, sur les textes qui feront l'orientation de la confédé
Les textes commencent à circuler, et notamment celui qui est mis en débat et qui concerne le financement de la protection sociale et de la sécurité sociale.
Pour ceux qui l'ont lu; il ne vous aura pas échappé la partie sur la CSG qui s'intitule "transformer la CSG". c'est un recul immense : lors de la création de la CSG, la CGT demandait et demande encore "officiellement" sa suppression, son abrogation. Il semble donc à la lecture du passage que la confédé recule sur ce point. On nous demande, en tant que syndiqués de mettre en débat ce texte. Notre rôle c'est de refuser la "transformation de la CSG" mais de nous battre pour sa suppression, pour sa disparition
fée clochette- Messages : 1274
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 59
Localisation : vachement loin de la capitale
Re: 50 ème congrès de la CGT en 2013
Ce serait un des soutiens au désastre sans précédent, dans la crise sans précédent du capitalisme,
à la nouvelle Gauche Plus Rien, que le NININI de Méluche annonce en fanfare ("ni soutien, ni participation, ni opposition")
et qui ouvrirait un boulevard non plus au FN, comme ils l'ont fait avec le sinistre Jospin, mais au fascisme.
Résistance, contre le capital et ses larbins !
à la nouvelle Gauche Plus Rien, que le NININI de Méluche annonce en fanfare ("ni soutien, ni participation, ni opposition")
et qui ouvrirait un boulevard non plus au FN, comme ils l'ont fait avec le sinistre Jospin, mais au fascisme.
Résistance, contre le capital et ses larbins !
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: 50 ème congrès de la CGT en 2013
Quand tu auras fini tes sempiternelles rengaines à la c.., on pourra peut-être laisser ce fil suffisamment propre pour mener la discussion engagée par Fée.Roseau a écrit:Ce serait un des soutiens au désastre sans précédent, dans la crise sans précédent du capitalisme,
à la nouvelle Gauche Plus Rien, que le NININI de Méluche annonce en fanfare ("ni soutien, ni participation, ni opposition")
et qui ouvrirait un boulevard non plus au FN, comme ils l'ont fait avec le sinistre Jospin, mais au fascisme.
Résistance, contre le capital et ses larbins !
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: 50 ème congrès de la CGT en 2013
Réaction utile en information.
Les réformistes sont sur les dents.
Ils pètent donc les plombs si on parle du recul sur la CSG.
Après la trahison sur les 37,5 annuités par tous les bureaucrates,
c'est significatif de la prochaine Gauche Plus Rien...
Les réformistes sont sur les dents.
Ils pètent donc les plombs si on parle du recul sur la CSG.
Après la trahison sur les 37,5 annuités par tous les bureaucrates,
c'est significatif de la prochaine Gauche Plus Rien...
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: 50 ème congrès de la CGT en 2013
http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/05/23/la-succession-qui-paralyse-la-cgt_1705980_3232.html
La succession qui paralyse la CGT
LE MONDE | 23.05.2012 à 13h48 • Mis à jour le 23.05.2012 à 13h48
Par Michel Noblecourt, éditorialiste
A l'Elysée, mardi 15 mai, Bernard Thibault brillait par son absence. Comme les autres dirigeants syndicaux et la présidente du Medef, le secrétaire général de la CGT avait pourtant été invité - une première - à la cérémonie d'investiture du nouveau président de la République, François Hollande. Mais il s'est fait représenter. Lundi 21 mai, lorsque Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, et Michel Sapin, ministre du travail et du dialogue social, ont entamé leurs entretiens avec François Chérèque, Jean-Claude Mailly ou encore Laurence Parisot, les numéros un de la CFDT, de FO et du Medef, M. Thibault manquait de nouveau à l'appel.
Depuis l'élection de M. Hollande, la CGT est aux abonnés absents. Elle a attendu le 9 mai pour se réjouir de la victoire du candidat socialiste, pour lequel elle avait pourtant explicitement appelé à voter. La raison ? Depuis que, le 24 janvier, M. Thibault a lancé officiellement le processus de sa succession - qui interviendra, en mars 2013, à l'issue du 50e congrès de Toulouse -, la centrale est paralysée par ce qui prend la tournure d'une crise interne.
La bataille fait rage au sein de la CGT. En fonctions depuis février 1999, M. Thibault, 53 ans, affiche sa volonté de voir une femme, issue de préférence du secteur privé, où il veut renforcer l'implantation de sa centrale, lui succéder. Son prédécesseur, Louis Viannet, avait eu la même idée en inclinant d'abord pour Maryse Dumas, avant de choisir le leader des cheminots. M. Thibault a hésité entre deux femmes, membres du bureau confédéral : Nadine Prigent, 54 ans, ancienne infirmière, secrétaire générale de la fédération de la santé ; Agnès Naton, 53 ans, retraitée de La Poste, directrice de La Nouvelle Vie ouvrière, l'hebdomadaire confédéral. Il a finalement opté pour Mme Prigent, même si elle ne vient pas du privé.
Le choix de M. Thibault se heurte à celui de son appareil. La majorité des fédérations et une partie des unions départementales, plus dociles - ces structures qui composent le comité confédéral national (CCN), le "parlement" de la CGT, qui doit se prononcer, le 31 mai, sur la succession - soutiennent Eric Aubin. Agé de 50 ans, secrétaire général de la fédération de la construction, membre de la commission exécutive, M. Aubin a travaillé chez Bouygues. Il est aujourd'hui le "M. Retraites" de la CGT et c'est à ce titre qu'il a réagi, lundi 21 mai, au projet de décret préparé par Marisol Touraine, ministre des affaires sociales, permettant un départ à 60 ans pour 41 annuités. "C'est un pas positif, mais qui en appelle d'autres, a-t-il déclaré. Notre revendication reste le retour à l'âge légal à 60 ans, pour tous."
Alors qu'en treize ans M. Thibault a mené, avec des hauts et des bas, une mutation "réformiste" de la CGT, les deux principaux prétendants à sa succession sont sur la même ligne. Ils sont tous les deux membres du Parti communiste, lequel a été prié de ne pas s'en mêler... Ils s'opposent plutôt sur leur style et leur tempérament. Mme Prigent est jugée en interne "plus raide" et elle a des relations difficiles avec les autres centrales. Plus pragmatique et ouvert au compromis, M. Aubin apparaît plus consensuel, mais M. Thibault lui reproche de s'être trop mis en avant et d'avoir mené campagne.
M. Thibault avait prévu de révéler son choix devant les cinquante-quatre membres de la commission exécutive (CE) le 17 avril. Au dernier moment, il y a renoncé, annonçant la poursuite de ses consultations à travers neuf rencontres interrégionales. Vendredi 25 mai, lors d'une CE extraordinaire, M. Thibault devrait demander un vote - purement consultatif - sur sa proposition. Mais, selon de bonnes sources, cette instance est divisée en trois tiers : un pour Mme Prigent, un pour Mme Naton et un pour M. Aubin. Le patron de la CGT pourrait confirmer son choix pour Mme Prigent ou faire acter le principe que son successeur devra être une femme...
Mais les partisans de M. Aubin n'ont pas dit leur dernier mot. Ils n'excluent pas de mettre M. Thibault en minorité au CCN du 31 mai. L'article 28 des statuts de la CGT permet, "à la demande du quart des organisations ayant voix délibérative", d'accorder à chaque structure (disposant d'une voix) "une voix supplémentaire par tranche de 2 000 adhérents " à jour de cotisations. Une telle procédure jouerait en faveur de M. Aubin. Du coup, trois scénarios sont envisageables : M. Thibault, fort de sa légitimité, impose Mme Prigent (ou Mme Naton), mais le malaise persiste ; M. Aubin réussit à l'emporter, mais M. Thibault est affaibli ; le "parlement" cégétiste se trouve dans l'incapacité de trancher.
La crise interne risque de durer jusqu'en mars 2013, avec un match revanche au congrès de Toulouse si Mme Prigent est mise sur orbite. C'est le CCN de la Ville rose qui élira formellement le successeur de M. Thibault. Or celui-ci, ou celle-ci, doit figurer parmi les membres de la commission exécutive qui seront élus par les délégués du congrès de Toulouse. La CGT se trouve donc paralysée au pire moment, en pleine alternance politique et alors que se prépare, pour la mi-juillet, une conférence sociale que le gouvernement envisage d'installer dans la durée. Compte tenu de la place centrale de la CGT dans le dialogue social, on n'ose imaginer que cette mise hors jeu, qui inquiète autant les autres syndicats que le gouvernement et le patronat, se prolonge encore dix mois...
noblecourt@lemonde.fr
Michel Noblecourt, éditorialiste
La succession qui paralyse la CGT
LE MONDE | 23.05.2012 à 13h48 • Mis à jour le 23.05.2012 à 13h48
Par Michel Noblecourt, éditorialiste
A l'Elysée, mardi 15 mai, Bernard Thibault brillait par son absence. Comme les autres dirigeants syndicaux et la présidente du Medef, le secrétaire général de la CGT avait pourtant été invité - une première - à la cérémonie d'investiture du nouveau président de la République, François Hollande. Mais il s'est fait représenter. Lundi 21 mai, lorsque Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, et Michel Sapin, ministre du travail et du dialogue social, ont entamé leurs entretiens avec François Chérèque, Jean-Claude Mailly ou encore Laurence Parisot, les numéros un de la CFDT, de FO et du Medef, M. Thibault manquait de nouveau à l'appel.
Depuis l'élection de M. Hollande, la CGT est aux abonnés absents. Elle a attendu le 9 mai pour se réjouir de la victoire du candidat socialiste, pour lequel elle avait pourtant explicitement appelé à voter. La raison ? Depuis que, le 24 janvier, M. Thibault a lancé officiellement le processus de sa succession - qui interviendra, en mars 2013, à l'issue du 50e congrès de Toulouse -, la centrale est paralysée par ce qui prend la tournure d'une crise interne.
La bataille fait rage au sein de la CGT. En fonctions depuis février 1999, M. Thibault, 53 ans, affiche sa volonté de voir une femme, issue de préférence du secteur privé, où il veut renforcer l'implantation de sa centrale, lui succéder. Son prédécesseur, Louis Viannet, avait eu la même idée en inclinant d'abord pour Maryse Dumas, avant de choisir le leader des cheminots. M. Thibault a hésité entre deux femmes, membres du bureau confédéral : Nadine Prigent, 54 ans, ancienne infirmière, secrétaire générale de la fédération de la santé ; Agnès Naton, 53 ans, retraitée de La Poste, directrice de La Nouvelle Vie ouvrière, l'hebdomadaire confédéral. Il a finalement opté pour Mme Prigent, même si elle ne vient pas du privé.
Le choix de M. Thibault se heurte à celui de son appareil. La majorité des fédérations et une partie des unions départementales, plus dociles - ces structures qui composent le comité confédéral national (CCN), le "parlement" de la CGT, qui doit se prononcer, le 31 mai, sur la succession - soutiennent Eric Aubin. Agé de 50 ans, secrétaire général de la fédération de la construction, membre de la commission exécutive, M. Aubin a travaillé chez Bouygues. Il est aujourd'hui le "M. Retraites" de la CGT et c'est à ce titre qu'il a réagi, lundi 21 mai, au projet de décret préparé par Marisol Touraine, ministre des affaires sociales, permettant un départ à 60 ans pour 41 annuités. "C'est un pas positif, mais qui en appelle d'autres, a-t-il déclaré. Notre revendication reste le retour à l'âge légal à 60 ans, pour tous."
Alors qu'en treize ans M. Thibault a mené, avec des hauts et des bas, une mutation "réformiste" de la CGT, les deux principaux prétendants à sa succession sont sur la même ligne. Ils sont tous les deux membres du Parti communiste, lequel a été prié de ne pas s'en mêler... Ils s'opposent plutôt sur leur style et leur tempérament. Mme Prigent est jugée en interne "plus raide" et elle a des relations difficiles avec les autres centrales. Plus pragmatique et ouvert au compromis, M. Aubin apparaît plus consensuel, mais M. Thibault lui reproche de s'être trop mis en avant et d'avoir mené campagne.
M. Thibault avait prévu de révéler son choix devant les cinquante-quatre membres de la commission exécutive (CE) le 17 avril. Au dernier moment, il y a renoncé, annonçant la poursuite de ses consultations à travers neuf rencontres interrégionales. Vendredi 25 mai, lors d'une CE extraordinaire, M. Thibault devrait demander un vote - purement consultatif - sur sa proposition. Mais, selon de bonnes sources, cette instance est divisée en trois tiers : un pour Mme Prigent, un pour Mme Naton et un pour M. Aubin. Le patron de la CGT pourrait confirmer son choix pour Mme Prigent ou faire acter le principe que son successeur devra être une femme...
Mais les partisans de M. Aubin n'ont pas dit leur dernier mot. Ils n'excluent pas de mettre M. Thibault en minorité au CCN du 31 mai. L'article 28 des statuts de la CGT permet, "à la demande du quart des organisations ayant voix délibérative", d'accorder à chaque structure (disposant d'une voix) "une voix supplémentaire par tranche de 2 000 adhérents " à jour de cotisations. Une telle procédure jouerait en faveur de M. Aubin. Du coup, trois scénarios sont envisageables : M. Thibault, fort de sa légitimité, impose Mme Prigent (ou Mme Naton), mais le malaise persiste ; M. Aubin réussit à l'emporter, mais M. Thibault est affaibli ; le "parlement" cégétiste se trouve dans l'incapacité de trancher.
La crise interne risque de durer jusqu'en mars 2013, avec un match revanche au congrès de Toulouse si Mme Prigent est mise sur orbite. C'est le CCN de la Ville rose qui élira formellement le successeur de M. Thibault. Or celui-ci, ou celle-ci, doit figurer parmi les membres de la commission exécutive qui seront élus par les délégués du congrès de Toulouse. La CGT se trouve donc paralysée au pire moment, en pleine alternance politique et alors que se prépare, pour la mi-juillet, une conférence sociale que le gouvernement envisage d'installer dans la durée. Compte tenu de la place centrale de la CGT dans le dialogue social, on n'ose imaginer que cette mise hors jeu, qui inquiète autant les autres syndicats que le gouvernement et le patronat, se prolonge encore dix mois...
noblecourt@lemonde.fr
Michel Noblecourt, éditorialiste
fée clochette- Messages : 1274
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 59
Localisation : vachement loin de la capitale
Re: 50 ème congrès de la CGT en 2013
Commission exécutive confédérale du 22 mai 2012
Introduction de Agnès LE BOT
Notre débat de cet après-midi doit nous permettre de poursuivre et de préciser l’analyse du contexte et de nos responsabilités dans le cadre de la préparation du CCN de la semaine prochaine.
Un contexte et une nouvelle donne politique est aujourd’hui ouvert après l’élection présidentielle du 6 mai 2012. Un nouveau gouvernement est mis en place. Que retenir de cette installation sous l’angle de l’intervention syndicale ?
L’affichage est d’abord celui d’une place renforcée au Premier Ministre et au gouvernement dans la conduite du pouvoir exécutif. François Hollande a tenu à témoigner de ce changement avec « l’ère Sarkozy » qui avait donné lieu à une prise en main des sujets économiques et sociaux par le Président de la République.
J.M. AYRAULT dirige un gouvernement fait de 18 grands ministères. On notera notamment la réunion de l’économie et du budget au sein du même ministère de l’économie et des finances. L’emploi reprend sa place au Ministère du Travail dirigé par Michel Sapin qui a également en charge le dialogue social.
Le ministère des affaires sociales et de la santé s’occupera également de la famille, des personnes âgées et du handicap.
Un ministère du redressement productif est instauré. Confié à A. Montebourg, celui-ci se fixe l’ambition de la reconquête par la création d’emplois et le sauvetage des emplois qui risquent d’être perdus. Les PME, l’innovation, l’économie numérique ainsi que l’artisanat sont adossés à ce nouveau ministère. En revanche, transport et énergie sont rattachés au sein de l’écologie.
Manifestement, la production industrielle apparait comme un enjeu suffisamment important pour qu’un ministère lui soit dédié. Nous pouvons apprécier cette décision comme le résultat d’un rapport de force auquel la Cgt a particulièrement contribué. C’est un point d’appui pour poursuivre et élargir notre démarche avec les salariés pour une véritable politique industrielle et des droits d’intervention sur les stratégies des entreprises.
L’installation du gouvernement se fait dans un contexte de dégradation de la situation économique et sociale. La croissance est en berne dans l’ensemble de la zone euro : les pays du sud (Grèce, Espagne, Italie, Portugal) voient leur PIB se contracter depuis 2011 du fait de la brutalité des politiques d’austérité. En Grèce, la fuite des liquidités et la cessation des opérations de refinancement de certaines banques par la BCE, rend désormais probable une sortie de l’Euro. L’Espagne affronte une grave crise de son secteur financier.
En France, l’INSEE note qu’à peu près tous les moteurs de l’économie sont au point mort. Les résultats du 1er trimestre attestent d’une production qui tourne « au ralenti », d’une consommation « atone » et d’un repli des dépenses d’investissement. Selon le bureau de l’Unedic, 307 000 chômeurs supplémentaires seraient attendus dans les deux ans. L’emploi salarié devrait reculer de 91 000 unités ce qui porterait à 300 000 le nombre de postes détruits sur l’équivalent d’un septennat.
La réunion d’hier matin a permis de faire le point avec les fédérations sur les plans sociaux dont la presse se fait l’écho ces derniers jours.
14 fédérations étaient présentes. Celles-ci confirment les menaces qui ont été différées par la présidentielle sur des grandes entreprises ou des groupes. Mais c’est une suppression plus générale du nombre d’emplois touchant aussi les PME, TPE par exemple dans la construction et qui se manifeste par la recrudescence des ruptures conventionnelles par exemple dans le secteur des banques, qui est pointé.
Chacun pourra remarquer que le débat prend une nouvelle tournure entre croissance et maîtrise des dépenses au plan européen, voire international puisqu’il semble que cette question a traversé le G8 de ce week-end.
Pour autant, la pression des marchés financiers et des exigences patronales ne faiblissent pas. Les récentes prévisions de la commission européenne tablant sur un déficit de la France à hauteur de 4,2 %, en offrent l’illustration. Celle-ci appelle à une réduction des dépenses et à des réformes structurelles. Elle diligente même une expertise sur les problèmes de compétitivité française présentée comme préalable à des recommandations à venir sur les réformes à mener.
De son côté, le Medef n’a pas tardé à se faire entendre dans le nouveau contexte politique. Estimant que gouvernement, patronat et syndicats sont « dans le même bateau », Laurence Parisot met en avant quelques priorités : baisse du coût du travail et transfert des cotisations sociales sur la CSG, discipline budgétaire et réforme du marché du travail. Dialogue social basé sur l’autonomie des partenaires sociaux, préparation d’une large réforme des retraites pour 2013.
Dans les suites de la dernière CE confédérale, le bureau confédéral a précisé les dispositions de travail utiles à mettre en œuvre pour les jours et les semaines à venir. Il est demandé aux commissions de la CE, aux conseillers en lien avec les espaces les plus concernés, de travailler à l’élaboration d’une première série de mesures immédiates et de chantiers à ouvrir à proposer au gouvernement.
Ceux-ci sont à même de compléter nos dix exigences et de fournir du « répondant » au vu des sollicitations dont nous allons faire l’objet. Plusieurs thématiques ont été identifiées :
-
Salaire-Smic-Egalité professionnelles, pensions, minima sociaux ;
-
Emploi-Formation-Emploi des jeunes – Heures supplémentaires – accès à l’emploi formation professionnelle.
-
Protection sociale : retraite, santé, famille ainsi que l’accès au logement et au transport ;
-
Politiques publiques et financement ;
-
Fiscalité ;
-
Politiques industrielles ;
-
Santé et travail ;
-
Pôle financier public ;
-
Démocratie sociale, droits interprofessionnels et droits nouveaux.
Je vous invite à faire partager les dispositions prises au titre des commissions. Une réunion de l’espace revendications sociale et économique avec le pôle DLAJ est programmée demain matin pour nous permettre de produire les premiers éléments dès la fin de cette semaine.
Ils pourraient servir à la réalisation d’un matériel de diffusion et de débats auprès des salariés.
Au-delà de ces dispositions concrètes, il est tout aussi important de débattre et de préciser notre orientation stratégique et notre démarche avec l’ouverture de ce nouveau contexte.
Il est indispensable de s’entendre et de vérifier collectivement ce que la direction confédérale va porter au débat du CCN de la semaine prochaine.
Quelques points peuvent être mis en avant pour contribuer à notre échange.
Il y a d’abord la place occupée par la Cgt dans le changement qui s’est opéré. Nous nous sommes exprimés au 1er et au second tour en faisant le bilan critique du président sortant et en appelant à un changement à la tête de l’exécutif. Mais ce qui a également compté, c’est la place que nous avons occupé dans les luttes des salariés sur les questions d’emplois, de salaires, de conditions de travail alors que le quotidien semble promis à la dégradation. Plus largement sur les questions de protection sociale, de service public et d’avenir industriel, la Cgt offre une visibilité et des perspectives. Le président du passage en force sur la réforme des retraites contre l’avis de tous les syndicats et d’une majorité de la population a été sanctionné.
C’est bien la Cgt qui est apparue comme le moteur de cette contestation et de l’exigence d’une autre réforme. L’UMP et Sarkozy ne s’y sont pas trompé en faisant siffler notre organisation à l’occasion de leurs meetings.
Nous avons donc compté dans ce changement. La CGT s’est exprimée à partir de sa caractéristique de syndicat de salariés.
Elle sera attendue dans les semaines et les mois à venir dans ce qu’elle exprimera, ce qu’elle organisera.
Nous avons caractérisé le contexte comme étant « plus favorable à priori, à la satisfaction des revendications ». Cela mérite là aussi de préciser notre approche et notre démarche avec l’ensemble des organisations. Interrogeons-nous sur les écueils à éviter : il ne s’agit ni de cautionner aveuglément, ni de s’opposer systématiquement aux options prises par le gouvernement. Chacune de ces attitudes à leurs manières, auraient le défaut de nous reléguer à un rang d’observateur de la situation. Cela affaiblirait le rôle, la place du syndicalisme, de la Cgt et paralyserait le rapport de force à construire.
Un sondage Harris interactive pour « l’Humanité Dimanche » indique que les mesures les plus attendues par les français dans les 100 premiers jours du mandat de François Hollande ont trait à un blocage des prix pour protéger le pouvoir d’achat (aliments de premières nécessités, électricité et carburant). Sur l’ensemble des français, 38 % considèrent urgent d’augmenter le Smic de 250 euros net par mois, 29 % de rétablir l’âge légal de la retraite à 60 ans pour tous.
L’analyse du vote aux élections dans ses dimensions sociologiques et catégorielles, fournit quelques éclairages utiles à l’action syndicale. Nous y reviendrons lors du CCN.
Il y a matière à débattre avec le CCN de la priorité à accorder à notre rapport aux salariés. Devant un nouveau contexte, comment faire progresser l’idée qu’il y a à faire et à obtenir avec son outil syndical d’autant que la Cgt progresse en nombre d’adhérents.
Nous savons bien que le changement passe par la nécessité d’agir sur les lieux de travail à partir des revendications exprimées. Nous aurons sans doute beaucoup à faire de ce point de vue pour convaincre qu’il n’y a pas lieu de tout attendre ou tout déléguer à l’action du gouvernement et de sa majorité à venir.
Les élections législatives vont marquer le mois de juin. C’est un moment essentiel de démocratie. L’enjeu est évidemment important après le changement de Président et la Cgt devra s’exprimer sur cet enjeu. Là aussi, mesurons le degré d’attente des salariés : attendent-ils de notre part de la disponibilité au regard de cette échéance ou attendent-ils plutôt de la disponibilité au regard de l’action syndicale et revendicative ? Nous pourrions à l’occasion du CCN rappeler le rôle autonome du syndicalisme, ses responsabilités propres avec l’éclairage du contexte actuel.
Nous savons que les débats existent au sein de la gauche et vont s’intensifier dans les jours à venir. Ces débats ont toute leur légitimité. Mais, il nous revient de prendre en compte les freins voir les dommages que pourraient causer une Cgt aliénée à des discussions internes qui auraient vocation à peser dans le rapport entre forces politiques de gauche.
Enfin, dernier élément à mettre en avant au regard du contexte et du rapport de force à construire : c’est le rassemblement du syndicalisme. Celui-ci demeure un objectif et une nécessité. Vous avez vu que le contexte donne lieu à des réajustements de stratégies syndicales. Tout comme le Medef, les autres confédérations se montrent très disponibles pour le dialogue social avec le gouvernement. Disponibles aussi disons-le, pour jouer la carte de la marginalisation d’une Cgt qui compte dans le paysage économique et social.
Il nous faut sans doute discuter avec le CCN de la meilleure manière de contrarier cette stratégie. L’enjeu n’est pas pour nous d’être cantonné à des discussions qui pourraient être qualifiées de « discussions d’appareils », ni de se réfugier dans l’isolement.
Il importe de travailler à un rapport aux salariés qui soient de nature à faire bouger les lignes, en replaçant sans cesse, l’intérêt des salariés au cœur des enjeux de la période.
Voilà quelques éléments non exhaustifs pour ouvrir notre débat, surtout pour préparer vous l’avez compris, le CCN de la semaine prochaine.
Introduction de Agnès LE BOT
Notre débat de cet après-midi doit nous permettre de poursuivre et de préciser l’analyse du contexte et de nos responsabilités dans le cadre de la préparation du CCN de la semaine prochaine.
Un contexte et une nouvelle donne politique est aujourd’hui ouvert après l’élection présidentielle du 6 mai 2012. Un nouveau gouvernement est mis en place. Que retenir de cette installation sous l’angle de l’intervention syndicale ?
L’affichage est d’abord celui d’une place renforcée au Premier Ministre et au gouvernement dans la conduite du pouvoir exécutif. François Hollande a tenu à témoigner de ce changement avec « l’ère Sarkozy » qui avait donné lieu à une prise en main des sujets économiques et sociaux par le Président de la République.
J.M. AYRAULT dirige un gouvernement fait de 18 grands ministères. On notera notamment la réunion de l’économie et du budget au sein du même ministère de l’économie et des finances. L’emploi reprend sa place au Ministère du Travail dirigé par Michel Sapin qui a également en charge le dialogue social.
Le ministère des affaires sociales et de la santé s’occupera également de la famille, des personnes âgées et du handicap.
Un ministère du redressement productif est instauré. Confié à A. Montebourg, celui-ci se fixe l’ambition de la reconquête par la création d’emplois et le sauvetage des emplois qui risquent d’être perdus. Les PME, l’innovation, l’économie numérique ainsi que l’artisanat sont adossés à ce nouveau ministère. En revanche, transport et énergie sont rattachés au sein de l’écologie.
Manifestement, la production industrielle apparait comme un enjeu suffisamment important pour qu’un ministère lui soit dédié. Nous pouvons apprécier cette décision comme le résultat d’un rapport de force auquel la Cgt a particulièrement contribué. C’est un point d’appui pour poursuivre et élargir notre démarche avec les salariés pour une véritable politique industrielle et des droits d’intervention sur les stratégies des entreprises.
L’installation du gouvernement se fait dans un contexte de dégradation de la situation économique et sociale. La croissance est en berne dans l’ensemble de la zone euro : les pays du sud (Grèce, Espagne, Italie, Portugal) voient leur PIB se contracter depuis 2011 du fait de la brutalité des politiques d’austérité. En Grèce, la fuite des liquidités et la cessation des opérations de refinancement de certaines banques par la BCE, rend désormais probable une sortie de l’Euro. L’Espagne affronte une grave crise de son secteur financier.
En France, l’INSEE note qu’à peu près tous les moteurs de l’économie sont au point mort. Les résultats du 1er trimestre attestent d’une production qui tourne « au ralenti », d’une consommation « atone » et d’un repli des dépenses d’investissement. Selon le bureau de l’Unedic, 307 000 chômeurs supplémentaires seraient attendus dans les deux ans. L’emploi salarié devrait reculer de 91 000 unités ce qui porterait à 300 000 le nombre de postes détruits sur l’équivalent d’un septennat.
La réunion d’hier matin a permis de faire le point avec les fédérations sur les plans sociaux dont la presse se fait l’écho ces derniers jours.
14 fédérations étaient présentes. Celles-ci confirment les menaces qui ont été différées par la présidentielle sur des grandes entreprises ou des groupes. Mais c’est une suppression plus générale du nombre d’emplois touchant aussi les PME, TPE par exemple dans la construction et qui se manifeste par la recrudescence des ruptures conventionnelles par exemple dans le secteur des banques, qui est pointé.
Chacun pourra remarquer que le débat prend une nouvelle tournure entre croissance et maîtrise des dépenses au plan européen, voire international puisqu’il semble que cette question a traversé le G8 de ce week-end.
Pour autant, la pression des marchés financiers et des exigences patronales ne faiblissent pas. Les récentes prévisions de la commission européenne tablant sur un déficit de la France à hauteur de 4,2 %, en offrent l’illustration. Celle-ci appelle à une réduction des dépenses et à des réformes structurelles. Elle diligente même une expertise sur les problèmes de compétitivité française présentée comme préalable à des recommandations à venir sur les réformes à mener.
De son côté, le Medef n’a pas tardé à se faire entendre dans le nouveau contexte politique. Estimant que gouvernement, patronat et syndicats sont « dans le même bateau », Laurence Parisot met en avant quelques priorités : baisse du coût du travail et transfert des cotisations sociales sur la CSG, discipline budgétaire et réforme du marché du travail. Dialogue social basé sur l’autonomie des partenaires sociaux, préparation d’une large réforme des retraites pour 2013.
Dans les suites de la dernière CE confédérale, le bureau confédéral a précisé les dispositions de travail utiles à mettre en œuvre pour les jours et les semaines à venir. Il est demandé aux commissions de la CE, aux conseillers en lien avec les espaces les plus concernés, de travailler à l’élaboration d’une première série de mesures immédiates et de chantiers à ouvrir à proposer au gouvernement.
Ceux-ci sont à même de compléter nos dix exigences et de fournir du « répondant » au vu des sollicitations dont nous allons faire l’objet. Plusieurs thématiques ont été identifiées :
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Salaire-Smic-Egalité professionnelles, pensions, minima sociaux ;
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Emploi-Formation-Emploi des jeunes – Heures supplémentaires – accès à l’emploi formation professionnelle.
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Protection sociale : retraite, santé, famille ainsi que l’accès au logement et au transport ;
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Politiques publiques et financement ;
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Fiscalité ;
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Politiques industrielles ;
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Santé et travail ;
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Pôle financier public ;
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Démocratie sociale, droits interprofessionnels et droits nouveaux.
Je vous invite à faire partager les dispositions prises au titre des commissions. Une réunion de l’espace revendications sociale et économique avec le pôle DLAJ est programmée demain matin pour nous permettre de produire les premiers éléments dès la fin de cette semaine.
Ils pourraient servir à la réalisation d’un matériel de diffusion et de débats auprès des salariés.
Au-delà de ces dispositions concrètes, il est tout aussi important de débattre et de préciser notre orientation stratégique et notre démarche avec l’ouverture de ce nouveau contexte.
Il est indispensable de s’entendre et de vérifier collectivement ce que la direction confédérale va porter au débat du CCN de la semaine prochaine.
Quelques points peuvent être mis en avant pour contribuer à notre échange.
Il y a d’abord la place occupée par la Cgt dans le changement qui s’est opéré. Nous nous sommes exprimés au 1er et au second tour en faisant le bilan critique du président sortant et en appelant à un changement à la tête de l’exécutif. Mais ce qui a également compté, c’est la place que nous avons occupé dans les luttes des salariés sur les questions d’emplois, de salaires, de conditions de travail alors que le quotidien semble promis à la dégradation. Plus largement sur les questions de protection sociale, de service public et d’avenir industriel, la Cgt offre une visibilité et des perspectives. Le président du passage en force sur la réforme des retraites contre l’avis de tous les syndicats et d’une majorité de la population a été sanctionné.
C’est bien la Cgt qui est apparue comme le moteur de cette contestation et de l’exigence d’une autre réforme. L’UMP et Sarkozy ne s’y sont pas trompé en faisant siffler notre organisation à l’occasion de leurs meetings.
Nous avons donc compté dans ce changement. La CGT s’est exprimée à partir de sa caractéristique de syndicat de salariés.
Elle sera attendue dans les semaines et les mois à venir dans ce qu’elle exprimera, ce qu’elle organisera.
Nous avons caractérisé le contexte comme étant « plus favorable à priori, à la satisfaction des revendications ». Cela mérite là aussi de préciser notre approche et notre démarche avec l’ensemble des organisations. Interrogeons-nous sur les écueils à éviter : il ne s’agit ni de cautionner aveuglément, ni de s’opposer systématiquement aux options prises par le gouvernement. Chacune de ces attitudes à leurs manières, auraient le défaut de nous reléguer à un rang d’observateur de la situation. Cela affaiblirait le rôle, la place du syndicalisme, de la Cgt et paralyserait le rapport de force à construire.
Un sondage Harris interactive pour « l’Humanité Dimanche » indique que les mesures les plus attendues par les français dans les 100 premiers jours du mandat de François Hollande ont trait à un blocage des prix pour protéger le pouvoir d’achat (aliments de premières nécessités, électricité et carburant). Sur l’ensemble des français, 38 % considèrent urgent d’augmenter le Smic de 250 euros net par mois, 29 % de rétablir l’âge légal de la retraite à 60 ans pour tous.
L’analyse du vote aux élections dans ses dimensions sociologiques et catégorielles, fournit quelques éclairages utiles à l’action syndicale. Nous y reviendrons lors du CCN.
Il y a matière à débattre avec le CCN de la priorité à accorder à notre rapport aux salariés. Devant un nouveau contexte, comment faire progresser l’idée qu’il y a à faire et à obtenir avec son outil syndical d’autant que la Cgt progresse en nombre d’adhérents.
Nous savons bien que le changement passe par la nécessité d’agir sur les lieux de travail à partir des revendications exprimées. Nous aurons sans doute beaucoup à faire de ce point de vue pour convaincre qu’il n’y a pas lieu de tout attendre ou tout déléguer à l’action du gouvernement et de sa majorité à venir.
Les élections législatives vont marquer le mois de juin. C’est un moment essentiel de démocratie. L’enjeu est évidemment important après le changement de Président et la Cgt devra s’exprimer sur cet enjeu. Là aussi, mesurons le degré d’attente des salariés : attendent-ils de notre part de la disponibilité au regard de cette échéance ou attendent-ils plutôt de la disponibilité au regard de l’action syndicale et revendicative ? Nous pourrions à l’occasion du CCN rappeler le rôle autonome du syndicalisme, ses responsabilités propres avec l’éclairage du contexte actuel.
Nous savons que les débats existent au sein de la gauche et vont s’intensifier dans les jours à venir. Ces débats ont toute leur légitimité. Mais, il nous revient de prendre en compte les freins voir les dommages que pourraient causer une Cgt aliénée à des discussions internes qui auraient vocation à peser dans le rapport entre forces politiques de gauche.
Enfin, dernier élément à mettre en avant au regard du contexte et du rapport de force à construire : c’est le rassemblement du syndicalisme. Celui-ci demeure un objectif et une nécessité. Vous avez vu que le contexte donne lieu à des réajustements de stratégies syndicales. Tout comme le Medef, les autres confédérations se montrent très disponibles pour le dialogue social avec le gouvernement. Disponibles aussi disons-le, pour jouer la carte de la marginalisation d’une Cgt qui compte dans le paysage économique et social.
Il nous faut sans doute discuter avec le CCN de la meilleure manière de contrarier cette stratégie. L’enjeu n’est pas pour nous d’être cantonné à des discussions qui pourraient être qualifiées de « discussions d’appareils », ni de se réfugier dans l’isolement.
Il importe de travailler à un rapport aux salariés qui soient de nature à faire bouger les lignes, en replaçant sans cesse, l’intérêt des salariés au cœur des enjeux de la période.
Voilà quelques éléments non exhaustifs pour ouvrir notre débat, surtout pour préparer vous l’avez compris, le CCN de la semaine prochaine.
fée clochette- Messages : 1274
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 59
Localisation : vachement loin de la capitale
Re: 50 ème congrès de la CGT en 2013
Commission exécutive confédérale
25 mai 2012
Intervention de Bernard THIBAULT
J’ai achevé hier à Nancy la série des réunions inter-régionales qui m’ont permis de rencontrer la quasi-totalité des secrétaires généraux des unions départementales, des fédérations, des comités régionaux, pour aborder avec eux les questions relatives à la future direction confédérale, et plus particulièrement la responsabilité de Secrétaire général pour le 50ème Congrès.
J’y ai entendu beaucoup de choses au point de ne pouvoir en restituer la totalité. J’en extrais ce qui m’apparaît essentiel. Cette intervention est complémentaire à mon rapport du 17 avril pour notre décision de ce matin.
Une parenthèse : plusieurs camarades ont exprimé le souhait que cette forme de réunion de travail décentralisée soit renouvelée à l’avenir, sans qu’elle implique obligatoirement la présence du Secrétaire général. La réunion des FD, des UD, des Régions, de façon décentralisée, avec des membres de la direction confédérale, est jugée opportune et plus accessible qu’un CCN pour travailler collectivement entre différentes structures.
J’ai rencontré des responsables, pour la plupart tous conscients des enjeux principaux liés à la période et aux responsabilités qui incombent à la CGT au moment où un nouveau gouvernement se met en place.
Naturellement, l’ambiance était un peu différente si ces réunions se déroulaient avant ou après le deuxième tour de l’élection présidentielle.
J’y ai aussi rencontré des camarades soucieux, voire inquiets, des conséquences de cette période délicate dans la vie interne de l’organisation. C’est normal et j’y reviendrai.
Cela conduit entre autres la quasi-totalité des secrétaires généraux à considérer que le CCN des 30 et 31 mai doit délibérer sur la question du secrétaire général comme nous en sommes convenus.
Tous souhaitent une CGT unie et rassemblée une fois la décision prise au CCN. Mais il ne suffit pas d’énoncer un objectif pour le concrétiser.
≤≥
Il se confirme que le processus de consultation des premiers dirigeants d’organisation a été diversement apprécié.
Si la démarche a pu être jugée positivement du point de vue de notre vie démocratique, sa forme a pu renforcer l’installation d’une compétition opposant des camarades pour l’accès aux responsabilités.
Sans doute ai-je fait preuve de naïveté, sans doute ai-je agi à partir de l’idée que je me fais de la CGT et non à partir de ce qu’elle est réellement.
Loin de moi l’idée qu’une telle démarche pouvait contribuer à structurer des chapelles ou à renforcer des processus en cours puisque, il faut bien en convenir, des camarades s’étaient déjà organisés dans la perspective d’un changement de secrétaire général.
Plusieurs camarades considèrent que nous aurions dû collectivement anticiper et préparer autrement cette échéance plus en amont, et avec le recul je les comprends. Ceci dit, imagine-t-on par exemple en 2010, année où Nicolas Sarkozy nous défiait sur la réforme des retraites, le secrétaire général de la CGT annoncer son remplacement à préparer. Idem pour l’année 2011, confrontés comme nous l’étions aux effets toujours pervers de la crise, aux réformes de la droite.
J’ai considéré, peut-être à tort, que ces moments n’étaient pas propices et, parallèlement, il n’y avait pas non plus d’impatience de la direction confédérale à traiter le sujet.
Beaucoup de dirigeants d’organisations s’étonnent de la situation dans laquelle nous nous trouvons. La CGT a occupé – et occupe encore – une place centrale, notre activité et notre parole sont reconnues et appréciées et nous semblons vouloir nous prendre les pieds dans le tapis sans raisons fondamentales apparentes.
Tout le monde dit être sur nos orientations, en l’attente d’un 50ème Congrès qui les précise, qui les prolonge pour un syndicalisme offensif, ambitieux et unitaire tel que la situation l’exige. C’est l’incompréhension vis-à-vis d’une lutte pour des places où tout le monde n’a pas les mêmes éléments d’appréciation et de connaissance.
L’utilisation de la presse, la tonalité des messages qui portent préjudice à l’organisation sont unanimement condamnés.
Singulièrement, les secrétaires d’unions départementales et de comités régionaux ont le sentiment qu’il y a ce qui se passe à Montreuil et dans le reste de la CGT.
Tous confirment que le changement de secrétaire général de la CGT n’est pas la préoccupation première dans les syndicats. Leurs priorités sont ailleurs et c’est bien compréhensible.
Il ne faut donc pas se cacher derrière son petit doigt et convenir que la décision à prendre va dépendre d’abord et avant tout de l’attitude des premiers dirigeants de la CGT, c’est-à-dire des membres de la Commission exécutive confédérale qui vont s’exprimer aujourd’hui et dont l’avis est attendu des organisations et des secrétaires généraux des UD et des FD.
≤≥
Ces réunions inter-régionales ont permis de pousser la réflexion de chacun et parfois de collectifs de direction sur les notions de « critères », de « compétences », de « profil » pour le choix du ou de la futur-e secrétaire général-e.
A mes yeux, ce qui ressort de ces discussions est qu’il peut y avoir de nombreux profils différents pour guider son choix :
• Savoir conjuguer le critère d’âge avec l’exigence d’expérience au sein de la direction confédérale,
• Un-e secrétaire général-e issu-e du privé, est-ce la condition pour que la CGT développe son implantation dans le privé ?
• Faut- il un ou une camarade ayant exercé des responsabilités plutôt dans une structure territoriale au motif que les prédécesseurs sont plutôt issus des fédérations professionnelles ?
• Est-il possible d’élire une femme sans que l’on puisse dire : on l’a choisie d’abord parce que c’est une femme et non pour ses qualités de dirigeante.
Il y a bien d’autres considérants encore qui génèrent des réponses à géométrie variable.
Mon impression est que l’on pourrait avoir tendance à chercher dans le choix du ou de la secrétaire général-e une réponse globale à tous les défis posés à la CGT. Nous avons déjà évoqué cela entre nous.
Il n’y a pas d’homme ou de femme providentiel-le.
Choisir un ou une premier-e dirigeant-e, ce n’est pas choisir toute la direction de la CGT. Choisir un-e Secrétaire général-e, chacun le sait mais il n’est pas inutile de le rappeler, n’est rien sans une équipe à la fois représentative, mobilisée, solidaire et loyale. La CGT dispose de plusieurs cadres à même de remplir la fonction.
≤≥
En organisant une consultation, on accepte l’idée qu’il puisse y avoir plusieurs opinions, et c’est le cas. Et puis il faut faire un choix.
Comme tout choix, il est susceptible de critiques et je sais qu’il sera forcément critiqué puisque nous sommes aussi confrontés à une revendication pour l’accès à la responsabilité.
J’ai entendu ces dernières semaines qu’il ne fallait rien dramatiser et j’en suis bien d’accord. Je ne suis pas partisan pour autant d’éluder les problèmes qui se posent à la direction confédérale et plus largement à la CGT.
Qu’on accepte au moins le principe que le Secrétaire général est en position d’alerter lorsqu’il perçoit des périls pour l’organisation.
Je n’ose pas imaginer que la forme moderne de la démocratie au sein de la CGT passe demain par une compétition par presse interposée pour revendiquer l’accès aux responsabilités. Si c’était le cas, alors nous nous préparons des jours difficiles pour la conduite des organisations et il a plus d’un Secrétaire général d’organisation qui sera dans d’extrêmes difficultés.
En ce sens, et Eric le sait puisque nous avons eu un échange à ce propos hier, je ne partage pas sa déclaration de candidature faite publiquement sur la chaîne LCI mardi matin.
Il y a plusieurs opinions qui se sont exprimées sur le choix du secrétaire général, c’est un fait. Certaines de ces opinions sont assez carrées, d’autres s’expriment en terme de préférence. Dans un grand nombre de cas, les organisations attendent la proposition qui leur sera soumise et l’opinion de la Commission exécutive de ce matin. Il y a une confiance dans la direction confédérale.
On demande le consensus le plus large. Je le redis, il n’y a pas de baguette magique.
Je me refuserai à justifier ma proposition en considérant qu’il n’y aurait qu’un ou une camarade qui aurait toutes les qualités et tous les autres seulement des défauts. La CGT a besoin de tous ses militants et de tous ses cadres dirigeants.
Je raisonne à partir de ce que je connais de l’organisation, de ses besoins, de ce qui se trouve devant elle, à partir de l’expérience de cette fonction à la fois si singulière et exigeante. Je raisonne à partir de ce que je connais des tempéraments, des caractères, des expériences, des comportements.
La CGT sera forcément dirigée différemment à l’avenir. Il est même souhaitable qu’un passage de témoin s’accompagne d’innovations dans la manière de faire.
A cet égard, j’espère que le débat du CCN sur la conception et l’organisation de la direction confédérale sera un bon point d’appui pour les étapes suivantes.
≤≥
Je propose Nadine PRIGENT pour assurer le relais à la responsabilité de Secrétaire générale au 50ème Congrès. Nadine est infirmière, elle a adhéré à la CGT en 1981 à l’Hôpital Ambroise-Paré à Boulogne et elle a 53 ans.
Elle a été Secrétaire de son Syndicat, à la direction de l’Union locale, à celle de l’Union départementale des Hauts-de-Seine. Elle intègre la direction de la Fédération de la Santé-Action sociale en octobre 1995 puis devient responsable à la vie syndicale de la Fédération.
Nadine est élue à la CE confédérale et au Bureau confédéral en 1999. En 2002, elle facilite par son attitude la rotation des responsables en laissant sa place au Bureau confédéral tout en restant élue à la CE.
Elle est élue Secrétaire générale de la Fédération Santé-Action sociale en juin 2000. Son mandat durera 11 ans à la direction d’une fédération dont la majorité du champ professionnel est du secteur privé. Les effectifs syndiqués ont progressé de 16 000 adhérents durant cette période. Le rapport d’activité à la fin de son mandat a été approuvé à une très large majorité.
Nadine a été réélue au Bureau confédéral au 49ème Congrès dans une responsabilité à temps partagé avec la Fédération.
Ses responsabilités l’ont conduite à la pratique de la négociation au travers de nouveaux et importants conflits, tant dans le public que dans le privé.
Elles l’ont aussi mise en relation, au-delà du mouvement syndical, avec différentes organisations tant du corps médical que d’associations d’usagers, d’élus locaux et nationaux.
Son investissement depuis a été orienté vers plusieurs domaines :
• Comité de gestion COGETISE,
• Les relations au titre de la direction confédérale avec les partis politiques,
• La conduite le plus souvent de la délégation CGT aux rencontres intersyndicales pendant le conflit sur les retraites et depuis,
• Participation à la Commission Santé-Travail, à la Commission Politique des Cadres,
• Elle a accepté l’animation de l’Espace Revendications sociales et économiques.
Nadine est donc une femme avec une riche expérience syndicale et qui a largement fait ses preuves.
Nadine est une femme, c’est donc aussi un acte politique en interne comme à l’externe.
La responsabilité de Secrétaire général-e de la CGT étant plus exposée que toute autre, cela suppose que l’organisation soit particulièrement vigilante sur le respect de sa première responsable.
J’ai l’intime conviction que Nadine, avec une équipe et si on lui en donne les moyens, saura poursuivre la trajectoire déjà tracée.
Je trouve qu’il est courageux de sa part d’accepter cette hypothèse parce que la campagne dont elle est la cible, comme d’autres dirigeants, la place en situation inconfortable.
C’est maintenant de vous que dépend en partie la suite du processus pour que cette proposition soit soumise au CCN avec l’approbation de la CE, que je souhaite la plus large possible.
Bernard Thibault a été mis en minorité à la CE sur le choix de N. Prigent :
http://www.liberation.fr/economie/2012/05/25/bernard-thibault-une-succession-dans-la-douleur-a-la-cgt_821440
Bernard Thibault, une succession dans la douleur à la CGT
25 mai 2012 à 19:22
Bernard Thibault et Nadine Prigent lors de la manifestation du 29 février 2012 contre les mesures d'austérité. (Photo Charles Platiau. Reuters)
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Par JULIEN VALLET
Après douze ans à la tête de la CGT, Bernard Thibault s’apprête à passer la main. Ce vendredi, il a proposé Nadine Prigent à sa succession - une femme, la première peut-être à la tête de l’organisation. Mais il a été mis en minorité par le comité exécutif, le «parlement» du syndicat, qui désignera la semaine prochaine le nouveau leader de la CGT. Cette querelle autour de la succession de Bernard Thibault révèle les tensions qui agitent la confédération depuis quelque temps.
« Les fédérations [professionnelles, ndlr] ont voulu lui faire payer sa volonté de moderniser et d’ouvrir la CGT », explique sous couvert d’anonymat un bon connaisseur des rouages du syndicat. Il a en effet introduit à des postes de pouvoir des personnes qui n'étaient pas issues du PCF, contrairement à la ligne historique de l'organisation. Mais la présidentielle a vu des unions locales faire campagne comme un seul homme pour le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, ce qui a été très mal vécu en haut lieu.
Anarchie « plus ou moins organisée »
Surtout, contrairement à la CFDT, où François Chérèque «tient» le syndicat et les dissidents écartés, la CGT est très décentralisée, chaque fédération tient à son autonomie et ne souhaite pas se voir imposer des décisions d’en haut. François Piotet, enseignante-chercheuse à l’université Paris-I, parle à ce sujet d'«anarchie plus ou moins organisée». Dans ce cadre-là, l'ex-secrétaire général, en voulant renforcer son autorité, s'est attiré quelques inimitiés. Toujours selon la même source, «Thibault a imposé un financement très centralisé, des limites de mandats et des chartes de fonctionnement. Cela a été mal perçu. Thibault faisait confiance à Nadine Prigent pour tenir le syndicat et poursuivre sa politique à lui».
Seul problème : la personnalité décrite comme extrêmement rigide de la dauphine. Bernard Thibault, pas forcément un homme de compromis, y est allé bille en tête et tenté d’imposer un choix qu'il savait difficile.
En face, l'autre prétendant, Eric Aubin, issu de la fédération de la construction, est plébiscité les fédérations, mais il n’a pas le charisme de Bernard Thibault. Lequel n’a d’ailleurs pas trop apprécié qu’il fasse campagne dans les différentes fédérations. «Mais il a pour lui d’avoir été le négociateur des retraites, et d'être donc vu comme un homme de compromis».
Absence de dauphin désigné
A l’heure actuelle, l’organisation se retrouve complètement paralysée, et cela au pire moment. La proposition de Bernard Thibault de placer Nadine Prigent à sa succession a obtenu 20 voix pour et 21 voix contre. Une succession difficile qui vient entacher le départ du très charismatique secrétaire général. Pour notre spécialiste, il aurait dû y avoir un dauphin désigné depuis longtemps. Les personnalités émergentes n'ont juste pas eu assez de temps pour mûrir.
On ne connaîtra la décision finale que le 31 mai. Si Bernard Thibault est à nouveau mis en minorité à ce moment-là, il lui sera difficile de se maintenir jusqu’au prochain congrès du syndicat, en mars 2013.
25 mai 2012
Intervention de Bernard THIBAULT
J’ai achevé hier à Nancy la série des réunions inter-régionales qui m’ont permis de rencontrer la quasi-totalité des secrétaires généraux des unions départementales, des fédérations, des comités régionaux, pour aborder avec eux les questions relatives à la future direction confédérale, et plus particulièrement la responsabilité de Secrétaire général pour le 50ème Congrès.
J’y ai entendu beaucoup de choses au point de ne pouvoir en restituer la totalité. J’en extrais ce qui m’apparaît essentiel. Cette intervention est complémentaire à mon rapport du 17 avril pour notre décision de ce matin.
Une parenthèse : plusieurs camarades ont exprimé le souhait que cette forme de réunion de travail décentralisée soit renouvelée à l’avenir, sans qu’elle implique obligatoirement la présence du Secrétaire général. La réunion des FD, des UD, des Régions, de façon décentralisée, avec des membres de la direction confédérale, est jugée opportune et plus accessible qu’un CCN pour travailler collectivement entre différentes structures.
J’ai rencontré des responsables, pour la plupart tous conscients des enjeux principaux liés à la période et aux responsabilités qui incombent à la CGT au moment où un nouveau gouvernement se met en place.
Naturellement, l’ambiance était un peu différente si ces réunions se déroulaient avant ou après le deuxième tour de l’élection présidentielle.
J’y ai aussi rencontré des camarades soucieux, voire inquiets, des conséquences de cette période délicate dans la vie interne de l’organisation. C’est normal et j’y reviendrai.
Cela conduit entre autres la quasi-totalité des secrétaires généraux à considérer que le CCN des 30 et 31 mai doit délibérer sur la question du secrétaire général comme nous en sommes convenus.
Tous souhaitent une CGT unie et rassemblée une fois la décision prise au CCN. Mais il ne suffit pas d’énoncer un objectif pour le concrétiser.
≤≥
Il se confirme que le processus de consultation des premiers dirigeants d’organisation a été diversement apprécié.
Si la démarche a pu être jugée positivement du point de vue de notre vie démocratique, sa forme a pu renforcer l’installation d’une compétition opposant des camarades pour l’accès aux responsabilités.
Sans doute ai-je fait preuve de naïveté, sans doute ai-je agi à partir de l’idée que je me fais de la CGT et non à partir de ce qu’elle est réellement.
Loin de moi l’idée qu’une telle démarche pouvait contribuer à structurer des chapelles ou à renforcer des processus en cours puisque, il faut bien en convenir, des camarades s’étaient déjà organisés dans la perspective d’un changement de secrétaire général.
Plusieurs camarades considèrent que nous aurions dû collectivement anticiper et préparer autrement cette échéance plus en amont, et avec le recul je les comprends. Ceci dit, imagine-t-on par exemple en 2010, année où Nicolas Sarkozy nous défiait sur la réforme des retraites, le secrétaire général de la CGT annoncer son remplacement à préparer. Idem pour l’année 2011, confrontés comme nous l’étions aux effets toujours pervers de la crise, aux réformes de la droite.
J’ai considéré, peut-être à tort, que ces moments n’étaient pas propices et, parallèlement, il n’y avait pas non plus d’impatience de la direction confédérale à traiter le sujet.
Beaucoup de dirigeants d’organisations s’étonnent de la situation dans laquelle nous nous trouvons. La CGT a occupé – et occupe encore – une place centrale, notre activité et notre parole sont reconnues et appréciées et nous semblons vouloir nous prendre les pieds dans le tapis sans raisons fondamentales apparentes.
Tout le monde dit être sur nos orientations, en l’attente d’un 50ème Congrès qui les précise, qui les prolonge pour un syndicalisme offensif, ambitieux et unitaire tel que la situation l’exige. C’est l’incompréhension vis-à-vis d’une lutte pour des places où tout le monde n’a pas les mêmes éléments d’appréciation et de connaissance.
L’utilisation de la presse, la tonalité des messages qui portent préjudice à l’organisation sont unanimement condamnés.
Singulièrement, les secrétaires d’unions départementales et de comités régionaux ont le sentiment qu’il y a ce qui se passe à Montreuil et dans le reste de la CGT.
Tous confirment que le changement de secrétaire général de la CGT n’est pas la préoccupation première dans les syndicats. Leurs priorités sont ailleurs et c’est bien compréhensible.
Il ne faut donc pas se cacher derrière son petit doigt et convenir que la décision à prendre va dépendre d’abord et avant tout de l’attitude des premiers dirigeants de la CGT, c’est-à-dire des membres de la Commission exécutive confédérale qui vont s’exprimer aujourd’hui et dont l’avis est attendu des organisations et des secrétaires généraux des UD et des FD.
≤≥
Ces réunions inter-régionales ont permis de pousser la réflexion de chacun et parfois de collectifs de direction sur les notions de « critères », de « compétences », de « profil » pour le choix du ou de la futur-e secrétaire général-e.
A mes yeux, ce qui ressort de ces discussions est qu’il peut y avoir de nombreux profils différents pour guider son choix :
• Savoir conjuguer le critère d’âge avec l’exigence d’expérience au sein de la direction confédérale,
• Un-e secrétaire général-e issu-e du privé, est-ce la condition pour que la CGT développe son implantation dans le privé ?
• Faut- il un ou une camarade ayant exercé des responsabilités plutôt dans une structure territoriale au motif que les prédécesseurs sont plutôt issus des fédérations professionnelles ?
• Est-il possible d’élire une femme sans que l’on puisse dire : on l’a choisie d’abord parce que c’est une femme et non pour ses qualités de dirigeante.
Il y a bien d’autres considérants encore qui génèrent des réponses à géométrie variable.
Mon impression est que l’on pourrait avoir tendance à chercher dans le choix du ou de la secrétaire général-e une réponse globale à tous les défis posés à la CGT. Nous avons déjà évoqué cela entre nous.
Il n’y a pas d’homme ou de femme providentiel-le.
Choisir un ou une premier-e dirigeant-e, ce n’est pas choisir toute la direction de la CGT. Choisir un-e Secrétaire général-e, chacun le sait mais il n’est pas inutile de le rappeler, n’est rien sans une équipe à la fois représentative, mobilisée, solidaire et loyale. La CGT dispose de plusieurs cadres à même de remplir la fonction.
≤≥
En organisant une consultation, on accepte l’idée qu’il puisse y avoir plusieurs opinions, et c’est le cas. Et puis il faut faire un choix.
Comme tout choix, il est susceptible de critiques et je sais qu’il sera forcément critiqué puisque nous sommes aussi confrontés à une revendication pour l’accès à la responsabilité.
J’ai entendu ces dernières semaines qu’il ne fallait rien dramatiser et j’en suis bien d’accord. Je ne suis pas partisan pour autant d’éluder les problèmes qui se posent à la direction confédérale et plus largement à la CGT.
Qu’on accepte au moins le principe que le Secrétaire général est en position d’alerter lorsqu’il perçoit des périls pour l’organisation.
Je n’ose pas imaginer que la forme moderne de la démocratie au sein de la CGT passe demain par une compétition par presse interposée pour revendiquer l’accès aux responsabilités. Si c’était le cas, alors nous nous préparons des jours difficiles pour la conduite des organisations et il a plus d’un Secrétaire général d’organisation qui sera dans d’extrêmes difficultés.
En ce sens, et Eric le sait puisque nous avons eu un échange à ce propos hier, je ne partage pas sa déclaration de candidature faite publiquement sur la chaîne LCI mardi matin.
Il y a plusieurs opinions qui se sont exprimées sur le choix du secrétaire général, c’est un fait. Certaines de ces opinions sont assez carrées, d’autres s’expriment en terme de préférence. Dans un grand nombre de cas, les organisations attendent la proposition qui leur sera soumise et l’opinion de la Commission exécutive de ce matin. Il y a une confiance dans la direction confédérale.
On demande le consensus le plus large. Je le redis, il n’y a pas de baguette magique.
Je me refuserai à justifier ma proposition en considérant qu’il n’y aurait qu’un ou une camarade qui aurait toutes les qualités et tous les autres seulement des défauts. La CGT a besoin de tous ses militants et de tous ses cadres dirigeants.
Je raisonne à partir de ce que je connais de l’organisation, de ses besoins, de ce qui se trouve devant elle, à partir de l’expérience de cette fonction à la fois si singulière et exigeante. Je raisonne à partir de ce que je connais des tempéraments, des caractères, des expériences, des comportements.
La CGT sera forcément dirigée différemment à l’avenir. Il est même souhaitable qu’un passage de témoin s’accompagne d’innovations dans la manière de faire.
A cet égard, j’espère que le débat du CCN sur la conception et l’organisation de la direction confédérale sera un bon point d’appui pour les étapes suivantes.
≤≥
Je propose Nadine PRIGENT pour assurer le relais à la responsabilité de Secrétaire générale au 50ème Congrès. Nadine est infirmière, elle a adhéré à la CGT en 1981 à l’Hôpital Ambroise-Paré à Boulogne et elle a 53 ans.
Elle a été Secrétaire de son Syndicat, à la direction de l’Union locale, à celle de l’Union départementale des Hauts-de-Seine. Elle intègre la direction de la Fédération de la Santé-Action sociale en octobre 1995 puis devient responsable à la vie syndicale de la Fédération.
Nadine est élue à la CE confédérale et au Bureau confédéral en 1999. En 2002, elle facilite par son attitude la rotation des responsables en laissant sa place au Bureau confédéral tout en restant élue à la CE.
Elle est élue Secrétaire générale de la Fédération Santé-Action sociale en juin 2000. Son mandat durera 11 ans à la direction d’une fédération dont la majorité du champ professionnel est du secteur privé. Les effectifs syndiqués ont progressé de 16 000 adhérents durant cette période. Le rapport d’activité à la fin de son mandat a été approuvé à une très large majorité.
Nadine a été réélue au Bureau confédéral au 49ème Congrès dans une responsabilité à temps partagé avec la Fédération.
Ses responsabilités l’ont conduite à la pratique de la négociation au travers de nouveaux et importants conflits, tant dans le public que dans le privé.
Elles l’ont aussi mise en relation, au-delà du mouvement syndical, avec différentes organisations tant du corps médical que d’associations d’usagers, d’élus locaux et nationaux.
Son investissement depuis a été orienté vers plusieurs domaines :
• Comité de gestion COGETISE,
• Les relations au titre de la direction confédérale avec les partis politiques,
• La conduite le plus souvent de la délégation CGT aux rencontres intersyndicales pendant le conflit sur les retraites et depuis,
• Participation à la Commission Santé-Travail, à la Commission Politique des Cadres,
• Elle a accepté l’animation de l’Espace Revendications sociales et économiques.
Nadine est donc une femme avec une riche expérience syndicale et qui a largement fait ses preuves.
Nadine est une femme, c’est donc aussi un acte politique en interne comme à l’externe.
La responsabilité de Secrétaire général-e de la CGT étant plus exposée que toute autre, cela suppose que l’organisation soit particulièrement vigilante sur le respect de sa première responsable.
J’ai l’intime conviction que Nadine, avec une équipe et si on lui en donne les moyens, saura poursuivre la trajectoire déjà tracée.
Je trouve qu’il est courageux de sa part d’accepter cette hypothèse parce que la campagne dont elle est la cible, comme d’autres dirigeants, la place en situation inconfortable.
C’est maintenant de vous que dépend en partie la suite du processus pour que cette proposition soit soumise au CCN avec l’approbation de la CE, que je souhaite la plus large possible.
Bernard Thibault a été mis en minorité à la CE sur le choix de N. Prigent :
http://www.liberation.fr/economie/2012/05/25/bernard-thibault-une-succession-dans-la-douleur-a-la-cgt_821440
Bernard Thibault, une succession dans la douleur à la CGT
25 mai 2012 à 19:22
Bernard Thibault et Nadine Prigent lors de la manifestation du 29 février 2012 contre les mesures d'austérité. (Photo Charles Platiau. Reuters)
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Par JULIEN VALLET
Après douze ans à la tête de la CGT, Bernard Thibault s’apprête à passer la main. Ce vendredi, il a proposé Nadine Prigent à sa succession - une femme, la première peut-être à la tête de l’organisation. Mais il a été mis en minorité par le comité exécutif, le «parlement» du syndicat, qui désignera la semaine prochaine le nouveau leader de la CGT. Cette querelle autour de la succession de Bernard Thibault révèle les tensions qui agitent la confédération depuis quelque temps.
« Les fédérations [professionnelles, ndlr] ont voulu lui faire payer sa volonté de moderniser et d’ouvrir la CGT », explique sous couvert d’anonymat un bon connaisseur des rouages du syndicat. Il a en effet introduit à des postes de pouvoir des personnes qui n'étaient pas issues du PCF, contrairement à la ligne historique de l'organisation. Mais la présidentielle a vu des unions locales faire campagne comme un seul homme pour le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, ce qui a été très mal vécu en haut lieu.
Anarchie « plus ou moins organisée »
Surtout, contrairement à la CFDT, où François Chérèque «tient» le syndicat et les dissidents écartés, la CGT est très décentralisée, chaque fédération tient à son autonomie et ne souhaite pas se voir imposer des décisions d’en haut. François Piotet, enseignante-chercheuse à l’université Paris-I, parle à ce sujet d'«anarchie plus ou moins organisée». Dans ce cadre-là, l'ex-secrétaire général, en voulant renforcer son autorité, s'est attiré quelques inimitiés. Toujours selon la même source, «Thibault a imposé un financement très centralisé, des limites de mandats et des chartes de fonctionnement. Cela a été mal perçu. Thibault faisait confiance à Nadine Prigent pour tenir le syndicat et poursuivre sa politique à lui».
Seul problème : la personnalité décrite comme extrêmement rigide de la dauphine. Bernard Thibault, pas forcément un homme de compromis, y est allé bille en tête et tenté d’imposer un choix qu'il savait difficile.
En face, l'autre prétendant, Eric Aubin, issu de la fédération de la construction, est plébiscité les fédérations, mais il n’a pas le charisme de Bernard Thibault. Lequel n’a d’ailleurs pas trop apprécié qu’il fasse campagne dans les différentes fédérations. «Mais il a pour lui d’avoir été le négociateur des retraites, et d'être donc vu comme un homme de compromis».
Absence de dauphin désigné
A l’heure actuelle, l’organisation se retrouve complètement paralysée, et cela au pire moment. La proposition de Bernard Thibault de placer Nadine Prigent à sa succession a obtenu 20 voix pour et 21 voix contre. Une succession difficile qui vient entacher le départ du très charismatique secrétaire général. Pour notre spécialiste, il aurait dû y avoir un dauphin désigné depuis longtemps. Les personnalités émergentes n'ont juste pas eu assez de temps pour mûrir.
On ne connaîtra la décision finale que le 31 mai. Si Bernard Thibault est à nouveau mis en minorité à ce moment-là, il lui sera difficile de se maintenir jusqu’au prochain congrès du syndicat, en mars 2013.
fée clochette- Messages : 1274
Date d'inscription : 23/06/2010
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Re: 50 ème congrès de la CGT en 2013
http://www.cgtcochin.fr/Declaration-de-la-CGT-COCHIN-sur.html
DÉCLARATION DE LA CGT COCHIN SUR LA VIE DÉMOCRATIQUE À LA CGT
dimanche 27 mai 2012 par Bernard Giusti, François Sénac IDE, Marise SG
La vie démocratique est toujours au centre de la dynamique syndicale de la CGT.
La succession de Bernard THIBAULT à la tête de la CONFEDERATION GENERALE du TRAVAIL ne se décide pas uniquement en fonction des préférences personnelles du Secrétaire Général, mais aussi et surtout par une validation lors des congrès de la CGT, et les débats sur les orientations générales de la CGT doivent toujours primer sur toute personnalisation des mandats.
La candidature de Nadine PRIGENT, ancienne Secrétaire Générale de la Fédération Santé CGT, proposée par Bernard Thibault, n’a ainsi pas été encouragée par la Commission Exécutive Confédérale qui a voté contre lors de sa dernière réunion (21 voix contre, 5 abstentions, 20 voix pour).
Le débat démocratique peut alors exister, et rappelle à tous que les mandats issus de la CGT ne s’attribuent pas de façon régalienne, que les responsabilités ne sont pas octroyées à vie, et que le soutien de la base du syndicat reste la seule validation légitime d’un mandat dans notre syndicat.
La hiérarchie cégétiste, à quelque niveau que ce soit, se doit d’écouter les avis de sa base et de s’y ranger, et de faire remonter les décisions et les aspirations de cette base.
Il appartient à chaque Secrétaire Général(e) de chaque syndicat ou Union syndicale CGT de veiller au respect des statuts et de la démocratie syndicale, et il appartient à celles et ceux qui ont été mandatés dans les Fédérations et à la Confédération d’intervenir si nécessaire afin de mettre un terme aux manquements éventuels .
La CGT COCHIN est attachée à cette réalité démocratique de la CGT, et elle l’applique au quotidien en réunissant une Commission Exécutive toutes les 3 semaines et en organisant un Congrès du syndicat local régulièrement afin que tous ses syndiqués puissent participer à la vie de notre organisation locale.
La CGT COCHIN se bat pour que cette vie démocratique soit réelle et dynamique au niveau des organismes syndicaux auxquels elle adhère (type union syndicale).
La réalité syndicale se manifeste d’abord sur le terrain avec la base. Les luttes ne peuvent être engagées et poursuivies, et elles ne peuvent aboutir, que grâce aux syndiqués de base motivés par une réelle dynamique démocratique, parmi les travailleurs et aux cotés des travailleurs !
DÉCLARATION DE LA CGT COCHIN SUR LA VIE DÉMOCRATIQUE À LA CGT
dimanche 27 mai 2012 par Bernard Giusti, François Sénac IDE, Marise SG
La vie démocratique est toujours au centre de la dynamique syndicale de la CGT.
La succession de Bernard THIBAULT à la tête de la CONFEDERATION GENERALE du TRAVAIL ne se décide pas uniquement en fonction des préférences personnelles du Secrétaire Général, mais aussi et surtout par une validation lors des congrès de la CGT, et les débats sur les orientations générales de la CGT doivent toujours primer sur toute personnalisation des mandats.
La candidature de Nadine PRIGENT, ancienne Secrétaire Générale de la Fédération Santé CGT, proposée par Bernard Thibault, n’a ainsi pas été encouragée par la Commission Exécutive Confédérale qui a voté contre lors de sa dernière réunion (21 voix contre, 5 abstentions, 20 voix pour).
Le débat démocratique peut alors exister, et rappelle à tous que les mandats issus de la CGT ne s’attribuent pas de façon régalienne, que les responsabilités ne sont pas octroyées à vie, et que le soutien de la base du syndicat reste la seule validation légitime d’un mandat dans notre syndicat.
La hiérarchie cégétiste, à quelque niveau que ce soit, se doit d’écouter les avis de sa base et de s’y ranger, et de faire remonter les décisions et les aspirations de cette base.
Il appartient à chaque Secrétaire Général(e) de chaque syndicat ou Union syndicale CGT de veiller au respect des statuts et de la démocratie syndicale, et il appartient à celles et ceux qui ont été mandatés dans les Fédérations et à la Confédération d’intervenir si nécessaire afin de mettre un terme aux manquements éventuels .
La CGT COCHIN est attachée à cette réalité démocratique de la CGT, et elle l’applique au quotidien en réunissant une Commission Exécutive toutes les 3 semaines et en organisant un Congrès du syndicat local régulièrement afin que tous ses syndiqués puissent participer à la vie de notre organisation locale.
La CGT COCHIN se bat pour que cette vie démocratique soit réelle et dynamique au niveau des organismes syndicaux auxquels elle adhère (type union syndicale).
La réalité syndicale se manifeste d’abord sur le terrain avec la base. Les luttes ne peuvent être engagées et poursuivies, et elles ne peuvent aboutir, que grâce aux syndiqués de base motivés par une réelle dynamique démocratique, parmi les travailleurs et aux cotés des travailleurs !
fée clochette- Messages : 1274
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succession de BT
CGT : héritage, société secrète et patronat
Libération 4 octobre 2012 à 22:16
Selon nos informations, le poulain de Thibault fait partie d’un cercle comptant des dirigeants.
Par LUC PEILLON
Le dernier - et troisième - candidat de Bernard Thibault pour le remplacer à la tête de la CGT a-t-il déjà du plomb dans l’aile ? Sorti du chapeau de l’organisation il y a quelques semaines, afin de contrer la candidature d’Eric Aubin, Thierry Le Paon, responsable de la CGT Calvados, est accusé par certains de ses détracteurs de procéder à des rencontres un peu trop discrètes avec le patronat.
Cet ancien délégué syndical CGT de Moulinex, que Thibault pourrait soumettre à la prochaine réunion de direction comme candidat «officiel» en vue du congrès de mars 2013, fait ainsi partie, selon nos informations, d’un groupe informel d’échange - dénommé Quadrilatère - regroupant patrons, DRH, syndicalistes, journalistes et experts. Une sorte de mini «Siècle» - ce club décrié de personnes influentes de la société française - créé en 1992 par le groupe de presse Liaisons sociales.
«Restos». Membres actuels, entre autres, de ce groupe confidentiel : Jean-François Pilliard, délégué général de l’Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM) pour le patronat, Marcel Grignard pour la CFDT, Stéphane Lardy pour Force ouvrière… et donc Thierry Le Paon pour la CGT, qui a succédé il y a quelques mois à Jean-Christophe Le Duigou.
«L’idée de ce club, c’est que rien ne doit sortir, tout est off, pour faciliter les échanges, explique un membre. Ils débattent entre eux, s’engueulent parfois, et prennent de temps en temps des rendez-vous.» Les rencontres se font dans des bons restos, tous les deux mois en moyenne.
«S’en aller comme cela, incognito, rencontrer des patrons, sans aucun mandat de l’organisation, ça pose un vrai problème», peste un haut responsable de la CGT. «Ce n’est pas forcément un gros scandale, mais ça peut être emmerdant pour Le Paon, à un moment où l’opposition interne à Thibault l’accuse de ne pas être assez en pointe contre le patronat», ajoute un observateur de la scène sociale.
Du côté de l’intéressé, on n’y trouve rien à redire : «J’ai été invité deux fois à plancher devant eux sur certaines thématiques, répond ainsi Thierry Le Paon à Libération. Mais heureusement que des patrons rencontrent des syndicalistes, et vice-versa !»
Autre dossier brandi par certains opposants à Le Paon : son travail au sein du conseil économique et social (CES). Responsable de la délégation CGT au CES, il a été rapporteur d’un avis sur «l’ouverture à la concurrence des services ferroviaires régionaux de voyageurs». Un sujet sensible à la CGT, très implantée à la SNCF. «Quelle idée de se mettre sur un tel sujet qui, de fait, laisse penser que l’on approuve le processus de libéralisation», s’étonne un cadre confédéral. «C’est un mauvais procès qui lui a été fait, estime au contraire un autre responsable qui, comme les autres, souhaite rester anonyme. Cet avis évoque seulement le fait qu’en cas d’ouverture à la concurrence, il faut qu’il y ait un minimum de garanties.»
«Crise». La sortie de ces dossiers, à un mois du prochain comité confédéral national de début novembre (CCN, le parlement de l’organisation) devant approuver le successeur de Bernard Thibault, en dit en tout cas long sur la persistance d’un climat délétère au sein de la CGT. Et ce alors même qu’un apaisement était annoncé depuis plusieurs jours, notamment grâce à un présumé deal entre Eric Aubin et Thierry Le Paon, afin de mettre fin à la crise. «Tout cela a trop duré, il faut maintenant qu’on en sorte», se désole un responsable de fédération. Après la mise en minorité de Nadine Prigent et le retrait d’Agnès Naton, la série noire n’est peut-être pourtant pas terminée.
fée clochette- Messages : 1274
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 59
Localisation : vachement loin de la capitale
Re: 50 ème congrès de la CGT en 2013
J'ignore ce qu'a pu "rapporter" Le Paon, mais le texte final émis par le CES est en effet très libéral, il vante les privatisations, l'ouverture à la concurrence du réseau ferré etc, dans la droite file de toutes les revendications patronale et des directives de la CEE, en opposition complète à la politique de la CGT des cheminots, du moins à sa politique officielle.Autre dossier brandi par certains opposants à Le Paon : son travail au sein du conseil économique et social (CES). Responsable de la délégation CGT au CES, il a été rapporteur d’un avis sur «l’ouverture à la concurrence des services ferroviaires régionaux de voyageurs».
Quelle est la responsabilité personnelle de Le Paon dans ce rapport final ? On n'en sait trop rien, mais il ne semble pas qu'il s'en soit publiquement démarqué. Alors pourquoi sort-on cela maintenant seulement ? Probablement un croche-pied de ses concurrents.
Il faut bien dire qu'une bonne partie des hauts dirigeants de la CGT participent à toutes sortes d'organismes paritaires et parfois aussi de clubs patronaux. Par exemple, le Duigou, responsable du dossier des retraites ! à la CGT, était membre du fameux club Le Siècle qui se réunit tous les mois au Crillon. Pour remerciements, le pouvoir sarkozyste lui a offert une retraite super-dorée à la "Commission économique de la nation" (si, ça existe !) et l'a décoré de la légion d'honneur. On est assez loin de la modestie personnelle, sur tous les plans, qui était encore celle de Krasucki...
Donc, prudence, rien n'indique que les challengers de Le Paon défendent davantage des positions de classe et aient moins de liens avec le patronat...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: 50 ème congrès de la CGT en 2013
Commission exécutive confédérale
16 octobre 2012
Intervention de Bernard THIBAULT
Le 12 juin dernier, je concluais mon introduction à la discussion de la Commission exécutive confédérale par la formule suivante : « il y a une CGT avant le CCN de mai, une CGT après le CCN. C’est celle-ci qui nous attend avec impatience ».
Ce constat demeure, alors que la CE doit de nouveau débattre des questions relatives à la future direction confédérale sur deux aspects distincts mais bien complémentaires :
1. La perspective d’un nouveau Secrétaire général au 50ème Congrès,
2. Les conceptions de direction et les évolutions jugées souhaitables au vu de l’expérience.
Philippe TEXIER présentera le résultat des travaux de la Commission qu’il anime sur le deuxième point tout à l’heure. Nous devrons convenir du contenu de la note que nous enverrons aux organisations du CCN en vue d’une validation collective, comme j’en ai pris l’engagement au CCN de mai.
Je me concentre par conséquent sur le premier point. Quel nouveau Secrétaire général au 50ème Congrès, après plusieurs Commission exécutive et un CCN qui ont beaucoup marqué les dirigeants, les organisations et inquiété les militants ?
Certes, la CGT n’est pas paralysée dans son activité. Il n’est qu’à voir et observer combien les organisations développent chaque jour des initiatives pour faire face à leurs responsabilités et démentir ceux qui veulent prendre leurs désirs pour des réalités.
Peu d’organisations ont les capacités de faire un 9 octobre et un 11 octobre dans le contexte actuel.
Peu d’organisations peuvent se vanter de porter les revendications en parfaite harmonie avec l’opinion dominante chez les salariés, comme nous l’indique le Baromètre de septembre commandé à l’Institut Louis-Harris. Nous porterons à la connaissance du CCN l’ensemble des résultats du Baromètre annuel où la CGT demeure en tête dans le degré de confiance accordé aux syndicats.
Peu d’organisations peuvent se prévaloir d’un renforcement du nombre d’adhérents, certes limité et cependant bien réel et continu sur plusieurs années.
Nous avons tout cela et dans le même temps l’impérieuse nécessité de sortir d’une situation de blocage générée par des débats passionnés, voire passionnels, qui apparaissent en décalage avec nos premières responsabilités, dans un contexte de crise économique et sociale où tout le mouvement syndical est à rude épreuve.
La quasi-totalité des dirigeants, des militants avec qui j’ai pu avoir des conversations ces dernières semaines sont tout à fait conscients de la situation dans laquelle nous nous trouvons collectivement et sont farouchement attachés à se donner une perspective qui rassemble les organisations composant la CGT.
Il est à noter que cette aspiration profonde à retrouver l’unité de la CGT s’exprime de la part de camarades ayant défendus des avis différents jusqu’à présent.
Il est apparu assez rapidement que la solution au problème posé nécessitait de changer le cadre de la réflexion. Autrement dit de sortir des différentes hypothèses qui ont été avancées par les uns ou par les autres, sans quoi le risque de division perdurerait, voire rendrait impossible pour la CGT de se doter d’un Secrétaire général avec l’assise et la légitimité nécessaires pour exercer son mandat dans les meilleures conditions.
Personne, et je dis bien personne, n’affirme vouloir ce schéma pour la CGT.
Une nouvelle proposition conjuguée à une réflexion collective sur la conception de direction s’est donc dessinée comme la voie souhaitée par un grand nombre de camarades.
C’est ainsi qu’après réflexion et concertation, je propose que Thierry LE PAON soit le camarade proposé au CCN comme le futur Secrétaire général, après que la CE ait exprimé son opinion aujourd’hui.
Thierry est né le 31 janvier 1960 et a adhéré à la CGT alors qu’il était soudeur chez Caterpillar dans la région caennaise (nous avons donc adhéré la même année à la CGT).
En 1978, il crée le syndicat CGT puis est licencié pour cette raison un an après.
Même motif, même punition ensuite à SPIE Batignolles. Le licenciement sera cette fois jugé abusif après l’élection présidentielle de 1981.
Après une période faite d’intérim, il est embauché en 1983 à Moulinex. Après avoir obtenu un CDI, c’est la création d’un nouveau syndicat à l’usine de Cormelles Le Royal. Délégué syndical puis successivement Délégué du personnel, élu au CE et Secrétaire du CE, il devient Délégué central du Groupe Moulinex, Secrétaire du CCE, Coordinateur européen et membre du Conseil d’administration au moment du dépôt de bilan le 11 septembre 2001 (une date qui est donc restée tristement célèbre à plus d’un titre !).
Parallèlement, il est élu à la Commission exécutive de la Fédération des Métaux en 1986, Secrétaire de l’Union locale de Caen en 1990, Secrétaire général de l’Union départementale du Calvados de 2001 à 2007 et Secrétaire général du Comité régional de Normandie depuis 2006.
Il a passé dix années au Comité économique et social régional, sept années au Conseil d’Orientation pour l’emploi.
Thierry a deux mandats à la Commission exécutive confédérale, en charge des Repères revendicatifs de la CGT. Il anime le Collectif Formation professionnelle. Depuis trois ans, il est Membre du Conseil économique, social et environnemental où il préside le Groupe CGT.
C’est donc un militant et un dirigeant national chevronné, aux expériences professionnelles et interprofessionnelles assez complètes qui est proposé pour la responsabilité de Secrétaire général de notre Confédération.
Je crois pouvoir affirmer que cette proposition, et je m’en félicite par avance, est susceptible de recevoir un large soutien de la part des organisations, fédérations et unions départementales, qui constituent la Confédération.
Je suis profondément convaincu que Thierry a les capacités, l’expérience et la volonté requises pour occuper cette responsabilité. Il a déjà fait la démonstration à plusieurs reprises de ses compétences dans l’animation du travail d’équipe. Il a régulièrement apporté sa contribution dans l’analyse des situations et la définition de notre démarche syndicale.
En charge des Repères revendicatifs pour la Confédération, cette tâche l’a placé au centre de la définition des objectifs de transformation que vise la CGT.
Il est aussi bien conscient je crois de l’ampleur des transformations dont nous avons besoin pour permettre à la CGT de développer son assise auprès de l’ensemble des salariés pour accroître le rapport de force en faveur des revendications que nous portons.
Il le fera selon son tempérament, à sa façon, avec une direction confédérale naturellement renouvelée comme à l’occasion de chaque congrès confédéral.
Il y aura donc du nouveau dans la manière de faire, il ne faut pas le redouter, au contraire, et je le redis à cette occasion, mon choix de permettre un changement à cette responsabilité est aussi motivé par la nécessité de renouveler l’animation de la direction confédérale.
Parmi les peaux de banane qui ont été glissées par presse interposée, d’aucuns mettent en évidence que Thierry ne serait pas connu des militants de la CGT. Il l’est à mon sens ni plus ni moins que les autres dirigeants nationaux, comme nous l’ont dit les responsables d’organisations au CCN pour qui, justement, l’avis de la Commission exécutive confédérale est important. J’indique que Thierry faisait partie des camarades suggérés dans la première phase de consultation par certains dirigeants d’organisations.
J’ai lu aussi que la consultation d’aujourd’hui ne serait qu’une formalité. Je ne le crois pas, déjà parce que l’expérience montre qu’il est hasardeux de considérer les instances de direction de la CGT comme des assemblées acquises par principe. Ensuite, parce ce qu’on ne peut pas banaliser l’opinion que chacun de vous va émettre sur cette proposition.
Il est un fait que la CE s’est divisée sur les choix qui lui étaient soumis.
Il vous appartient aussi de faire la démonstration qu’à partir d’opinions différentes sur un sujet donné, ce qui peut arriver dans une organisation comme la CGT, la volonté de trouver une réponse susceptible de rassembler toutes les forces l’emporte sur d’autres considérations.
La démocratie, ce n’est pas la paralysie lorsqu’une grande majorité veut avancer et se trace un horizon pour y parvenir.
Il y a trop de sujets, trop d’occasions dans nos organisations où l’on se contente de prendre acte des désaccords, où les opinions se figent sans que les uns et les autres ne recherchent les conditions pour construire la réponse qui sera commune.
Si cette proposition est approuvée aujourd’hui comme je l’espère et que le CCN la valide, Thierry ne sera pas un secrétaire général de deuxième division. Il sera le Secrétaire général que se seront donné les organisations de la CGT et il devra être en conséquence reconnu et soutenu par tous à ce titre.
J’y insiste parce que pour moi, il n’y aura aucune ambiguïté à ce propos et je m’engage à assurer le meilleur passage de relais possible. Cela ne gomme en rien les phases précédentes d’avant et pendant le dernier CCN. Et des journalistes pourront toujours rappeler que « Thibault a été battu sur sa proposition », ça ne m’empêchera pas de dormir.
Ce qui créerait des insomnies, ce serait la paralysie effective de la CGT et ce n’est pas le cas.
L’une des qualités d’un dirigeant, c’est de respecter et de faire respecter les décisions des instances de direction dont s’est dotée la CGT. Peu importe l’appréciation personnelle que l’on peut avoir des événements passés, sans quoi ce serait toute notre démocratie interne qui serait malmenée et pas uniquement au plan confédéral.
Comme je l’ai indiqué, la désignation du secrétaire général ne fait pas toute la direction de la CGT. Thierry et la CGT auront besoin d’une équipe de direction efficace et solidaire, mais chaque chose en son temps, là aussi nous avons des procédures internes qui permettront aux uns et aux autres de s’exprimer le moment venu sur ces questions.
Pour conclure, je vous informe que j’ai prévu, dans un souci de transparence à l’égard des Secrétaires généraux des organisations du CCN, de leur communiquer cette introduction et le résultat du vote de la CE avant qu’ils n’en prennent connaissance par des canaux extérieurs à la CGT.
16 octobre 2012
Intervention de Bernard THIBAULT
Le 12 juin dernier, je concluais mon introduction à la discussion de la Commission exécutive confédérale par la formule suivante : « il y a une CGT avant le CCN de mai, une CGT après le CCN. C’est celle-ci qui nous attend avec impatience ».
Ce constat demeure, alors que la CE doit de nouveau débattre des questions relatives à la future direction confédérale sur deux aspects distincts mais bien complémentaires :
1. La perspective d’un nouveau Secrétaire général au 50ème Congrès,
2. Les conceptions de direction et les évolutions jugées souhaitables au vu de l’expérience.
Philippe TEXIER présentera le résultat des travaux de la Commission qu’il anime sur le deuxième point tout à l’heure. Nous devrons convenir du contenu de la note que nous enverrons aux organisations du CCN en vue d’une validation collective, comme j’en ai pris l’engagement au CCN de mai.
Je me concentre par conséquent sur le premier point. Quel nouveau Secrétaire général au 50ème Congrès, après plusieurs Commission exécutive et un CCN qui ont beaucoup marqué les dirigeants, les organisations et inquiété les militants ?
Certes, la CGT n’est pas paralysée dans son activité. Il n’est qu’à voir et observer combien les organisations développent chaque jour des initiatives pour faire face à leurs responsabilités et démentir ceux qui veulent prendre leurs désirs pour des réalités.
Peu d’organisations ont les capacités de faire un 9 octobre et un 11 octobre dans le contexte actuel.
Peu d’organisations peuvent se vanter de porter les revendications en parfaite harmonie avec l’opinion dominante chez les salariés, comme nous l’indique le Baromètre de septembre commandé à l’Institut Louis-Harris. Nous porterons à la connaissance du CCN l’ensemble des résultats du Baromètre annuel où la CGT demeure en tête dans le degré de confiance accordé aux syndicats.
Peu d’organisations peuvent se prévaloir d’un renforcement du nombre d’adhérents, certes limité et cependant bien réel et continu sur plusieurs années.
Nous avons tout cela et dans le même temps l’impérieuse nécessité de sortir d’une situation de blocage générée par des débats passionnés, voire passionnels, qui apparaissent en décalage avec nos premières responsabilités, dans un contexte de crise économique et sociale où tout le mouvement syndical est à rude épreuve.
La quasi-totalité des dirigeants, des militants avec qui j’ai pu avoir des conversations ces dernières semaines sont tout à fait conscients de la situation dans laquelle nous nous trouvons collectivement et sont farouchement attachés à se donner une perspective qui rassemble les organisations composant la CGT.
Il est à noter que cette aspiration profonde à retrouver l’unité de la CGT s’exprime de la part de camarades ayant défendus des avis différents jusqu’à présent.
Il est apparu assez rapidement que la solution au problème posé nécessitait de changer le cadre de la réflexion. Autrement dit de sortir des différentes hypothèses qui ont été avancées par les uns ou par les autres, sans quoi le risque de division perdurerait, voire rendrait impossible pour la CGT de se doter d’un Secrétaire général avec l’assise et la légitimité nécessaires pour exercer son mandat dans les meilleures conditions.
Personne, et je dis bien personne, n’affirme vouloir ce schéma pour la CGT.
Une nouvelle proposition conjuguée à une réflexion collective sur la conception de direction s’est donc dessinée comme la voie souhaitée par un grand nombre de camarades.
C’est ainsi qu’après réflexion et concertation, je propose que Thierry LE PAON soit le camarade proposé au CCN comme le futur Secrétaire général, après que la CE ait exprimé son opinion aujourd’hui.
Thierry est né le 31 janvier 1960 et a adhéré à la CGT alors qu’il était soudeur chez Caterpillar dans la région caennaise (nous avons donc adhéré la même année à la CGT).
En 1978, il crée le syndicat CGT puis est licencié pour cette raison un an après.
Même motif, même punition ensuite à SPIE Batignolles. Le licenciement sera cette fois jugé abusif après l’élection présidentielle de 1981.
Après une période faite d’intérim, il est embauché en 1983 à Moulinex. Après avoir obtenu un CDI, c’est la création d’un nouveau syndicat à l’usine de Cormelles Le Royal. Délégué syndical puis successivement Délégué du personnel, élu au CE et Secrétaire du CE, il devient Délégué central du Groupe Moulinex, Secrétaire du CCE, Coordinateur européen et membre du Conseil d’administration au moment du dépôt de bilan le 11 septembre 2001 (une date qui est donc restée tristement célèbre à plus d’un titre !).
Parallèlement, il est élu à la Commission exécutive de la Fédération des Métaux en 1986, Secrétaire de l’Union locale de Caen en 1990, Secrétaire général de l’Union départementale du Calvados de 2001 à 2007 et Secrétaire général du Comité régional de Normandie depuis 2006.
Il a passé dix années au Comité économique et social régional, sept années au Conseil d’Orientation pour l’emploi.
Thierry a deux mandats à la Commission exécutive confédérale, en charge des Repères revendicatifs de la CGT. Il anime le Collectif Formation professionnelle. Depuis trois ans, il est Membre du Conseil économique, social et environnemental où il préside le Groupe CGT.
C’est donc un militant et un dirigeant national chevronné, aux expériences professionnelles et interprofessionnelles assez complètes qui est proposé pour la responsabilité de Secrétaire général de notre Confédération.
Je crois pouvoir affirmer que cette proposition, et je m’en félicite par avance, est susceptible de recevoir un large soutien de la part des organisations, fédérations et unions départementales, qui constituent la Confédération.
Je suis profondément convaincu que Thierry a les capacités, l’expérience et la volonté requises pour occuper cette responsabilité. Il a déjà fait la démonstration à plusieurs reprises de ses compétences dans l’animation du travail d’équipe. Il a régulièrement apporté sa contribution dans l’analyse des situations et la définition de notre démarche syndicale.
En charge des Repères revendicatifs pour la Confédération, cette tâche l’a placé au centre de la définition des objectifs de transformation que vise la CGT.
Il est aussi bien conscient je crois de l’ampleur des transformations dont nous avons besoin pour permettre à la CGT de développer son assise auprès de l’ensemble des salariés pour accroître le rapport de force en faveur des revendications que nous portons.
Il le fera selon son tempérament, à sa façon, avec une direction confédérale naturellement renouvelée comme à l’occasion de chaque congrès confédéral.
Il y aura donc du nouveau dans la manière de faire, il ne faut pas le redouter, au contraire, et je le redis à cette occasion, mon choix de permettre un changement à cette responsabilité est aussi motivé par la nécessité de renouveler l’animation de la direction confédérale.
Parmi les peaux de banane qui ont été glissées par presse interposée, d’aucuns mettent en évidence que Thierry ne serait pas connu des militants de la CGT. Il l’est à mon sens ni plus ni moins que les autres dirigeants nationaux, comme nous l’ont dit les responsables d’organisations au CCN pour qui, justement, l’avis de la Commission exécutive confédérale est important. J’indique que Thierry faisait partie des camarades suggérés dans la première phase de consultation par certains dirigeants d’organisations.
J’ai lu aussi que la consultation d’aujourd’hui ne serait qu’une formalité. Je ne le crois pas, déjà parce que l’expérience montre qu’il est hasardeux de considérer les instances de direction de la CGT comme des assemblées acquises par principe. Ensuite, parce ce qu’on ne peut pas banaliser l’opinion que chacun de vous va émettre sur cette proposition.
Il est un fait que la CE s’est divisée sur les choix qui lui étaient soumis.
Il vous appartient aussi de faire la démonstration qu’à partir d’opinions différentes sur un sujet donné, ce qui peut arriver dans une organisation comme la CGT, la volonté de trouver une réponse susceptible de rassembler toutes les forces l’emporte sur d’autres considérations.
La démocratie, ce n’est pas la paralysie lorsqu’une grande majorité veut avancer et se trace un horizon pour y parvenir.
Il y a trop de sujets, trop d’occasions dans nos organisations où l’on se contente de prendre acte des désaccords, où les opinions se figent sans que les uns et les autres ne recherchent les conditions pour construire la réponse qui sera commune.
Si cette proposition est approuvée aujourd’hui comme je l’espère et que le CCN la valide, Thierry ne sera pas un secrétaire général de deuxième division. Il sera le Secrétaire général que se seront donné les organisations de la CGT et il devra être en conséquence reconnu et soutenu par tous à ce titre.
J’y insiste parce que pour moi, il n’y aura aucune ambiguïté à ce propos et je m’engage à assurer le meilleur passage de relais possible. Cela ne gomme en rien les phases précédentes d’avant et pendant le dernier CCN. Et des journalistes pourront toujours rappeler que « Thibault a été battu sur sa proposition », ça ne m’empêchera pas de dormir.
Ce qui créerait des insomnies, ce serait la paralysie effective de la CGT et ce n’est pas le cas.
L’une des qualités d’un dirigeant, c’est de respecter et de faire respecter les décisions des instances de direction dont s’est dotée la CGT. Peu importe l’appréciation personnelle que l’on peut avoir des événements passés, sans quoi ce serait toute notre démocratie interne qui serait malmenée et pas uniquement au plan confédéral.
Comme je l’ai indiqué, la désignation du secrétaire général ne fait pas toute la direction de la CGT. Thierry et la CGT auront besoin d’une équipe de direction efficace et solidaire, mais chaque chose en son temps, là aussi nous avons des procédures internes qui permettront aux uns et aux autres de s’exprimer le moment venu sur ces questions.
Pour conclure, je vous informe que j’ai prévu, dans un souci de transparence à l’égard des Secrétaires généraux des organisations du CCN, de leur communiquer cette introduction et le résultat du vote de la CE avant qu’ils n’en prennent connaissance par des canaux extérieurs à la CGT.
fée clochette- Messages : 1274
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 59
Localisation : vachement loin de la capitale
Re: 50 ème congrès de la CGT en 2013
Thibault
Peu d’organisations ont les capacités de faire un 9 octobre et un 11 octobre dans le contexte actuel.
Peu d’organisations peuvent se vanter de porter les revendications en parfaite harmonie avec l’opinion dominante chez les salariés, comme nous l’indique le Baromètre de septembre commandé à l’Institut Louis-Harris. Nous porterons à la connaissance du CCN l’ensemble des résultats du Baromètre annuel où la CGT demeure en tête dans le degré de confiance accordé aux syndicats.
Peu d’organisations peuvent se prévaloir d’un renforcement du nombre d’adhérents, certes limité et cependant bien réel et continu sur plusieurs années.
En tout cas Thibault est satisfait. Les travailleurs qui subissent les attaques gouvernementales et patronales à répétition sans qu'une riposte générale soit préparée sérieusement le sont un peu moins... Visiblement, ce qui compte pour Thibault, c'est la santé de sa boutique.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: 50 ème congrès de la CGT en 2013
[quote="verié2"]
EXACTEMENT
Visiblement, ce qui compte pour Thibault, c'est la santé de sa boutique.
EXACTEMENT
fée clochette- Messages : 1274
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 59
Localisation : vachement loin de la capitale
Re: 50 ème congrès de la CGT en 2013
Ce sont ces dirigeants syndicaux au service du capital que le FdG demande de suivre:
Le Duigou, dans le COMPTE RENDU INTÉGRAL, au SENAT,
DES AUDITIONS DES MARDI 29 ET MERCREDI 20 AVRIL 2003
http://www.senat.fr/rap/l02-382-2/l02-382-22.html
.
Le Duigou, dans le COMPTE RENDU INTÉGRAL, au SENAT,
DES AUDITIONS DES MARDI 29 ET MERCREDI 20 AVRIL 2003
http://www.senat.fr/rap/l02-382-2/l02-382-22.html
Voilà ce que nous proposons. In fine, des cotisations salariales accrues peuvent être envisagées, à condition qu’elles soient destinées à conforter les systèmes de retraite.
Nous n’excluons donc pas cette solution. Nous l’avions préconisée dans le cadre des régimes complémentaires, puisque nous nous étions battus pour passer de 4 % à 6 % de cotisation ARCCO, et personne ne s’en plaint aujourd’hui.
.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Soutien objectif à Hollande-Parisot
par AC sur Bella Ciao
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article133007#forum493415
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article133007#forum493415
Parfois on a envie de prendre le train de se rendre à l’UD de Paris, puis à Montreuil, en sachant qu’il n’est pas utile de prendre le billet retour Paris-Bordeaux car on sera en garde à vue le soir..
Après avoir pété un cable et quelques dents de minables chefaillons de la ligne confédérale qui soutient ses MILITANTS comme le corde soutient le pendu
Aucune expression interpro tant à PARIS que sur le site de la COnf, j’ai la colère à fleur de peau
Que le journal que je dépliais ostensiblement dans le hall dela Banque ou je sévissais, qui était affichée sur les panneaux du CE( à majorité CFDT..) que nous vendions dans les locaux, avec le cortège d’avertissemnts, blames etc..en soit réduit à reproduire -c’est mieux que rien, certes) l’Appel de "Licenci’elles)".et pas un communiqué du Parti Communiste , dont le site officiel ignore le rassemblement de coordination des manifs de ce jour, cela mérite certes en évitant l’invective qui sert de"bouclier" aux bradeurs delalDC, que nous réagissions.
Il faut intégrer nnotre colère dans une réflexion globale,le double objectif-
besoin de secouer le coco(?)tier ou sont planqués ceux qui singent..la social démo, et sont des canailles freinant les luttes
Incitation à bousculer les "règles" dépassées de l’"Unité d’action" pour courageusement inventer les coordinations auto-organisées pour éviter l’unité confédérale d’"inaction" .
Si je suis à côté de la plaque, alors c’est que la nuit qui d’habitude "porte conseil" m’a transformé en vieux con résigné. !
Que des centaines de mails, fax, coups de fils pleuvent sur la CGT
Hier ils oubliaient de soutenir les CONTI..
Aujourd’hui, ils ignorent la convergence des débuts de Résistance..
Ce n’est pas en se démarquant de la CFDT e tson stylo-poignard offert par Parisot, qu’on retrouve une virginité de CLASSE.
Rappel
http://www.cgt.fr/Contacter-la-CGT,...
Confédération Générale du Travail, 263, rue de Paris,
93 516, Montreuil cedex
Tél : 01 48 18 80 00
Fax : 01 49 88 18 57
(il y a un emplacement pourmail)
UD PARIS
pour écrire :
http://www.cgtparis.fr/spip.php?pag...
Adresse
Union des Syndicats CGT de Paris -
85 rue Charlot
75140 PARIS cedex 03
Tél : 01.44.78.53.31 - Fax : 01.48.87.89.97 - mél : cgt.paris@wanadoo.fr
Rue "CHARLOT.". ??
OK...
A.C
Ne serait il pas envisageable qu’avec tous ceux qui souhaitent publiquement exprimer leur colère, nous songions à publier un communiqué de militants CGT s’intégrant dans la préparation du Congrès et interpelant sur le FOND, ce que traduit la façon dont la CGT nationale et ses relais ...apporte comme soutien objectif à Hollande-Parisot ?
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: 50 ème congrès de la CGT en 2013
Peut-être que si il parlait clairement, on pourrait comprendre...
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: 50 ème congrès de la CGT en 2013
Exact. Comme il ne le fait pas, j'aurais du rappeleryannalan a écrit:Peut-être que si il parlait clairement, on pourrait comprendre...
que le coup de gueule concerne la mutisme de la Conf
sur la manif et le rassemblement de convergence des luttes,
aujourd'hui, devant le ministère du travail,
à 14 heures 127 rue de Grenelle Métro Varenne
Sur le même sujet du freinage des luttes,
autre coup de gueule encore sur BC
Le sectarisme est la maladie sénile de la bureaucratie ....
La Conf ce ramassis de bons à rien qui ne fait que chauffer les places pour étouffer toute amorce de révolte prolétarienne, n’en parlons pas. Elle ne fait rien que bloquer et asphyxier, donc bosser objectivement pour le patronat depuis des années. Thibault Le Duigou Donendu Dumas et cie ont tout vendu ou presque et Lepaon va liquider le peu qui reste (on appelle ça "passer la CGT à la Moulinex"....).
C’est comme ça qu’on se retrouve avec l’EXPLOIT inégalé depuis logntemps je crois d’avoir TROIS (je dis bien TROIS) manif le même jour, TOUTES PORTEES PAR LA CGT, entre autres, sur le territoire parisien, MAIS non coordonnées et dispersées : VIRGIN, PSA-GOODYEAR-3SUISSES..., BANQUE DE FRANCE !!!
Et le 31, on ajoute la manif FP !!!
BRAVO§ alors que tout ceci aurait même pu se finir par une AG des travailleurs en lutte ! Pensez-vous c’est bien ce qu’il faut absolument éviter. Les lignards du réformisme à Paris comme à Montreuil protègent leurs sièges et ceux de leurs copaisn socialos/fronts de gauchistes. Pathétique. Ca se revendiquera après des travailleurs....
Ainsi, pire, l’UD de Paris appelle à la manif Virgin ce matin à 11 heures MAIS "oublie" complètement de soutenir AUSSI la manif de 14 heures. Allez comprendre pourquoi , alors que nombre de salariés Virgin ont d’ores et déjà décidé d’eux -mêmes, évidemment, de participer dans la foulée à la manif de 14 heures (et on les comprend car quand on est concerné par les licenciements, le sectarisme devient vite un luxe qu’on ne peut pas se permettre....) !!!!
Et dire qu’ensuite ce sont les mêmes qui dans les actions "légitimistes de la Conf’" ou dans leurs chères élections bourgeoises, viendront nous faire la leçon sur le nécessaire "besoin d’unnniitté".
Souhaitons bon courage aux quelques valeureux et pas chiasseux qui continuent à essayer de faire leur taf dans ce repaire-là. ils méritent tout notre soutien.
Il y a des coups de pied au c.... qui se perdent et je pense qu’ils vont finir par en prendre. Je ne pleurerai pas sur leur sort. Cotisant et adhérant à la CGT depuis des années c’est certes pas p our "ça".
EN AVANT TOUS ENSEMBLE DANS LES LUTTES PS OU UMP LA BOURGEOISIE EST LA MEME ET NOUS FOUT LA PILE
VIVE LA CGT DE CLASSE ET DE MASSE A BAS LA CGT REFORMISTE COLLABO.
(nous c’est comme ça qu’on "trie" )
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Contribution Jean-Pierre Page
http://reveilcommuniste.over-blog.fr/article-contribution-de-jean-pierre-page-au-congres-de-la-cgt-115424877.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: 50 ème congrès de la CGT en 2013
Une série importante d'amendements (très intéressants ... ) circulent par mail, sur plusieurs listes internes CGT. Pour celles et eux que ça intéresse je peux les envoyer par MP
fée clochette- Messages : 1274
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 59
Localisation : vachement loin de la capitale
Re: 50 ème congrès de la CGT en 2013
Ils continuent à examiner les amendements en commission, pour savoir s'ils les mettent au vote ? J'ai des souvenirs de congrès départementaux où aucun de nos amendements n'avait été discutés,le commission des amendements les ayant simplement virés...
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: 50 ème congrès de la CGT en 2013
yannalan a écrit:Ils continuent à examiner les amendements en commission, pour savoir s'ils les mettent au vote ? J'ai des souvenirs de congrès départementaux où aucun de nos amendements n'avait été discutés,le commission des amendements les ayant simplement virés...
La date limite de dépôt des amendements a été repoussée au 1er mars (alors que c'était aux alentours du 20 février).
fée clochette- Messages : 1274
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 59
Localisation : vachement loin de la capitale
Re: 50 ème congrès de la CGT en 2013
Par AC sur BC
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article133621#forum494894
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article133621#forum494894
La lutte des classes passe , bien entendu, par un combat clair pour dénoncer ce que ce 50° congrès de notre Organisation porte comme nouvelles et inquiétantes mesures d’organisation et d’orientations, en cette période ou nous allons avoir à faire face à une violence du Capitalisme, sans précédent dans notre Histoire.
Car leK ne peut pas différer triop longtemps la radicalité mortifère des mesures qui frappent Grèce, Italie, Espagne, Portugal.
Après longue réflexion, y compris avoir envisagé de quitter la CGT ou je milite depuis 1964, j’ai décidé d’adhérer au FSC
Non parce que c’est le moyen qui me semble une "voie royale" pour casser inverser la dérive de mon Orga, mais parce que je ne vois pour l’instant, aucune structure permettant l’échange militant de classe, malgré de nombreuses divergences d’avec certains dirigeants...
Comme mon budget n’est pas "extensible" j’informe mon syndicat CGT que ma cotisation sera amputée des 30 Euros qu’implique mon adhésion à une structure dont l’existence permet, au moins, des infos, et quelques échanges utiles si nous ne voulons pas assister à la" gangrénisation" contagieuse des atouts du syndicalisme de Luttes de classe et de masse.
Bien entendu, mon engagement es tpublic, assorti d’un appel aux syndiqués de laCGT Banques et Assurances pour qu’ils s’inspirent de ma décision.
En ce sens, j’adresserai une contribution pour laTribune de discussion du 50° Congrès.
Cordialement
Alain Chancogne
Retraité CGT
Fédération Banques Assurances
(Carte CGt 1964 -ce jour)
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Un grand écart qui passe mal
TEAN
http://npa2009.org/node/36179
http://npa2009.org/node/36179
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Le Congrès au jour le jour
http://ouvalacgt.over-blog.com/article-le-50eme-congres-au-jour-le-jour-116321015.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
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