rappel lamberto et pouvoir algérien

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Article de la Tribune d'aujourd'hui (journal algérien):

«Les barbares sont à nos portes»
28-11-2010
Par Faouzia Ababsa

La huitième conférence mondiale contre la guerre et l’exploitation (CMO) s’est ouverte hier au siège de la Mutuelle des travailleurs des matériaux de construction à Zéralda. Coorganisée par l’UGTA, le Parti des travailleurs et l’Entente internationale des travailleurs et des peuples, c’est la première fois que cette conférence se tient sur le continent africain, précisément en Algérie. Ce que beaucoup de participants, militants ouvriers, personnalités politiques et responsables syndicaux, venus de 60 pays ont salué, dès lors qu’elle est organisée, comme l’a souligné Mme Hanoune, dans un pays qui a vécu les affres de la guerre et de la colonisation. Dans son intervention, Louisa Hanoune est longuement revenue sur les difficultés vécues par la classe ouvrière algérienne, particulièrement à l’occasion de l’application du Plan d’ajustement structurel imposé par le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale (BM), avec en prime la fermeture de 1 500 entreprises et le licenciement de plus de 800 000 travailleurs. Elle reviendra également sur la décennie de terrorisme dans laquelle était plongé le pays. L’Algérie a été choisie pour abriter la CMO au moment même où le pays a quelque peu retrouvé les conditions de vie normale et où la situation sécuritaire s’est beaucoup améliorée. La participation de l’UGTA à l’organisation de cette CMO trouve son origine dans ce que l’organisation syndicale est née justement dans le sang et en période de guerre. La nature historique de la première Centrale syndicale explique donc son positionnement contre la guerre et l’exploitation. Dans son intervention, Abdelmadjid Sidi Saïd a déclaré que le «but ultime de l’ultralibéralisme, pour lequel l’accroissement de la production, du commerce et de la finance est une fin en soi, est la compétition économique». «Dans ce système, estime-t-il, l’être humain a totalement disparu.» Il parlera longuement de la doctrine ultralibérale, laquelle continue de régner parmi les élites dirigeantes des pays développés, et il n’est pas surprenant que «les plans de relance mis en place pour faire face à l’implosion des marchés financiers ont consisté à déverser un déluge d’argent public sans s’interroger sur les motifs structurels de leur implosion». Et d’ajouter : «Nous avons affaire à des pompiers pyromanes arrosant d’essence un moteur auquel ils ont mis le feu avec la conviction de le voir redémarrer.» Pour Daniel Glukstein, vice-président de l’Entente internationale des travailleurs et des peuples et membre du bureau national du Parti ouvrier indépendant de France, ce ne sont pas seulement des pompiers pyromanes, mais des «barbares qui sont à nos portes» en prenant exemple sur les injonctions faites à la Grèce et à l’Irlande, sommées d’appliquer les plans d’ajustement structurel. Sévissant hier sur le continent africain et pays pauvres, le FMI et la BM se sont retournés vers les pays dits développés pour leur imposer, à la faveur de la grave crise financière et du capitalisme mondial, des coupes budgétaires dont seuls les salariés et les peuples doivent en faire les frais.Beaucoup d’exemples ont été donnés sur les affres de la guerre, les conflits préfabriqués dans le but d’accaparer les richesses des pays. Soulignons que la CMO a été organisée avec l’aide de plusieurs entreprises publiques algériennes (Algérie Télécom, Sonelgaz, Sonatrach, Air Algérie), auxquelles Mme Hanoune a rendu hommage, comme elle a loué les mérites du ministère des Affaires étrangères qui a facilité la délivrance des visas pour les délégations étrangères. Cette contribution constitue une première et dénote donc que nos entreprises ne sont pas insensibles à des sujets aussi brûlants que les plans d’ajustement structurel, dont elles ont eu même à en faire les frais à une certaine période de la crise algérienne. Même le Premier ministre Ahmed Ouyahia a adressé un message aux participants de la CMO, dont Louisa Hanoune a donné lecture d’un extrait : «Le sujet de votre conférence constitue la base qui a conduit à la libération des peuples et elle le restera à travers la relève du défi. C’est un dénominateur commun à toux ceux qui sont épris de justice et assoiffés de paix et de sécurité. Votre présence ici en Algérie est une preuve concrète que votre but est la paix et la sécurité.»

F. A.
30 nov 2010
resultat de la conference d'alger: d'apres un journal algerien, louisa hanoune aussi réclamé la dissolution de l’Assemblée populaire nationale.

Le Parti des travailleurs a réitéré sa demande d’une constituante, hier, lors de la clôture de la Conférence internationale contre la guerre et l’exploitation, qui s’est déroulé durant trois jours à Zeralda, sur la côte Ouest d’Alger. «Il est impératif de procéder à l’élection d’une Assemblée constituante», a déclaré Houaria Bousmaha, députée du PT. Elle a accompagné cette demande d’une autre revendication, elle aussi traditionnelle: la dissolution de l’Assemblée populaire nationale (APN). Ces revendications ne sont pas nouvelles. Mieux, elles constituent un leitmotiv. Cela dit, chez le PT, ce qui est vu comme une utopie devient réalité. Qu’on se rappelle de l’annulation de l’avant-projet de loi sur les hydrocarbures, du recul du gouvernement sur les privatisations, de la revendication du départ de Chakib Khelil. Cette fois-ci, la demande du PT intervient lors d’un rendez-vous international, le premier du genre, tenu en terre d’Afrique.
Il a regroupé plus de 400 participants. «Pas moins de 52 pays ont été représentés par 257 personnes», a déclaré Djelloul Djoudi, porte-parole du Parti des travailleurs (PT), co-organisateur de cette rencontre avec l’Union générale des travailleurs algériens (Ugta), sous l’égide de l’Entente internationale des travailleurs et des peuples (Eitp). Cette rencontre a vu la participation d’organisations syndicales et de partis politiques de gauche venus des quatre coins du monde.
«Cela montre que cette rencontre a eu un écho international favorable», s’est félicitée Louisa Hanoune, secrétaire générale du PT. Elle a attribué cette réussite à la stabilité politique retrouvée du pays. «L’Algérie a tourné la page de la tragédie des années 90», a-t-elle tranché. Mme Hanoune a mentionné que cette rencontre devait se tenir à Berlin, en Allemagne. «Finalement, elle a été transférée en Algérie», a révélé Mme Hanoune.
Cette conférence a vu l’élection d’une coordination internationale. Elle est constituée de 13 membres. «Cette coordination n’a pas pour vocation d’émettre des résolutions obligatoires», a précisé Mme Hanoune. Elle consiste à coordonner les actions des différentes organisations qui composent Eitp. Aussi, les participants ont décidé d’une double désignation pour le siège de l’Eitp.
Leur choix s’est porté sur Paris et Alger. Jusque-là, l’Eitp avait son siège au niveau de la capitale française. «Ce choix est dicté par les liens culturels et historiques qui existent entre les deux pays», a expliqué Mme Hanoune.
Daniel Gluckstein a, pour sa part, mis en garde contre «les tentatives des institutions impérialistes tel que le Fonds monétaire international et la Banque mondiale de contenir les organisations syndicales à l’échelle internationale». Ces politiques ont pour objectif de rendre invisible la classe ouvrière. «Elles constituent la face visible du néocolonialisme impérialiste», a fulminé Mme Hanoune de son côté. Elle a appelé les participants à adopter l’appel de l’Organisation de jeune du PT pour le soutien à la cause palestinienne. La clôture de la rencontre coïncide avec la Journée mondiale de solidarité avec le peuple palestinien.
Le PT organisera une conférence de presse pour présenter le bilan final des travaux de cette conférence dont le thème sonne comme une mise en garde contre les politiques économiques imposées par les puissances étrangères. "

Je vous dis pas les offres faites par les lambertos réunionnais aux militants locaux pour leur offrir le billet d'avion pour Alger. Ni les heureux élus : indépendantistes sans scrupules. Dans les années 70 le Groupe Trotskiste Réunionnais était plus républicain que Mélenchon. lol