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Homophobie

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Message  gérard menvussa Ven 26 Aoû - 13:29

Une contribution trés intéressante d'Eric Fassin sur le thème "homosexualité et lutte des classes"

Une affaire de classes ?

L’approche sociologique de l’homophobie, entre misérabilisme et populisme

par Eric Fassin, 19 août

Un bas peuple embourbé dans le préjugé et la violence homophobe, et une élite éclairée qui lui fait face : tel est le tableau qu’assez logiquement nous imposent, de manière récurrente, les représentants de ladite élite. C’est cette vision que déconstruit Éric Fassin, d’abord en relativisant « l’avance » que les classes supérieures prétendent avoir sur un peuple forcément « rétrograde », ensuite, plus profondément, en remettant en cause l’idée même d’une homophobie unidimensionnelle, homogène et quantifiable : il n’y a pas plus ou moins d’homophobie dans les différentes classes sociales, mais des formes différentes d’homophobie.

Le sociologue est payé pour le croire, mais, faute d’enquêtes, qu’en savons-nous vraiment ? Sans doute connaît-on l’inégale distribution sociale de l’homosexualité : parmi les gais, les classes aisées sont deux fois plus représentées et les bacheliers deux fois plus nombreux que chez les hétérosexuels. En outre, on ne s’en étonnera pas, l’homosexualité est beaucoup plus répandue dans les grands centres urbains. Ces tendances ne concernent pas seulement la France : les enquêtes les confirment aussi en Grande-Bretagne et aux États-Unis. Dans ce dernier pays, on a même pu montrer qu’elles étaient encore plus affirmées chez les femmes.

Peut-on en déduire l’inégale distribution sociale de l’homophobie ? On voit le raisonnement : tout naturellement, gais et lesbiennes s’épanouiraient ou se concentreraient dans un milieu moins hostile, d’où leur sur-représentation parmi les élites économiques et culturelles. Et quand bien même on expliquerait les écarts par quelque biais dans les réponses, il faudrait bien admettre qu’une plus grande réticence à déclarer son orientation sexuelle dans les classes populaires y serait à l’inverse l’indice d’une hostilité plus forte. Autrement dit : à rebours du raisonnement homophobe qui interprète la prévalence de l’homosexualité dans les élites sociales comme un symptôme de leur décadence, faut-il y voir le signe d’une tolérance toute libérale ?

L’idéologie qui sous-tend cette hypothèse sociologique est familière : elle repose sur la philosophie des Lumières et s’inspire de sa critique des préjugés. L’apologie de la Raison s’incarne en effet dans une représentation de la société : les élites éclairées montrent le chemin et devancent le peuple. On sait qu’une pareille perspective ne s’applique pas seulement à l’homophobie, puisqu’au nom des Lumières on dénonce aussi bien le racisme et le sexisme populaires. S’affranchir de pareils préjugés, c’est donc s’afficher résolument moderne en se démarquant par son libéralisme des classes populaires, d’un esprit qu’on suppose volontiers plus rétrograde.

Une élite pas si éclairée

On pourrait être tenté de renverser l’hypothèse, pour proposer un autre modèle sociologique, mais aussi, bien entendu, politique. En France, les débats récents sur l’homosexualité ne montrent-ils pas une résistance à l’extension des droits, qu’il s’agisse de mariage ou de filiation, paradoxalement plus forte parmi les élites que dans les classes populaires ? Les argumentaires sophistiqués sur la menace d’effacement de la différence des sexes, nourris de savoirs psychanalytiques ou anthropologiques, n’ont-ils pas connu un succès plus grand, précisément, dans les milieux plus sophistiqués ?

Sans doute est-il difficile de mesurer pareille hypothèse. Prenons toutefois un indice : entre 1997 et 1999, dans l’ensemble, le ralliement au Pacs, voire à l’homoparentalité, semble avoir touché les médias de masse avant les médias d’élite. Les résistances étaient plus fortes sur France-Culture ou même dans Libération que dans les émissions de télévision d’un Marc-Olivier Fogiel et même d’un Jean-Luc Delarue. Gageons que ces animateurs « grand public » ont plus tôt senti le frémissement d’une opinion qu’ils s’attachent à accompagner, tandis que les médias moins populaires, qui se donnent pour vocation d’éclairer le public, ont plus tardivement continué de faire écho aux croyances que les journalistes y partageaient avec leurs intellectuels de référence.

De manière plus générale, on pourrait supposer que l’idéologie dominante résiste mieux chez les dominants – culturellement plus armés pour combattre l’évolution des mœurs. À l’inverse, une homophobie populaire moins réfléchie, et moins autorisée, n’oppose sans doute pas la même résistance dans un climat politique qui remet en cause sa légitimité. Bref, c’est renverser la première hypothèse sociologique : loin de s’incarner de manière privilégiée dans le peuple, l’homophobie serait ancrée plus profondément ou en tout cas plus solidement dans les élites.

Faut-il préférer l’une ou l’autre de ces deux hypothèses ? La première, qui s’inscrit dans la logique d’une modernisation libérale, ou la seconde, qui ressortit à une critique radicale des élites ? Passer de l’une à l’autre, n’est-ce pas pourtant basculer du misérabilisme au populisme ? Dans le premier cas en effet, on suppose des classes populaires plongées dans l’obscurité de leurs préjugés ; dans le second, on imagine les élites enfermées dans l’arrogance de leur idéologie, par contraste avec un peuple plus ouvert. Ne comptons pas sur l’enquête pour trancher l’alternative : la recherche empirique suppose un questionnaire, qu’inspireront différemment l’une et l’autre options théoriques.

Du quantitatif au qualitatif

Plutôt que d’opposer ainsi le haut et le bas de la société, pour les valoriser ou les dénoncer tour à tour en désignant une homophobie plus ou moins forte dans les élites ou les classes populaires, on fera une hypothèse, différente des deux premières, qui fait reposer la difficulté sur la définition. Si l’homophobie est le nom que nous donnons à l’ensemble des discours et des pratiques qui contribuent à l’exclusion ou à l’infériorisation des homosexualités, rien ne permet en effet de supposer que l’homophobie est une – et qu’il suffirait en conséquence d’en mesurer le degré, plus ou moins grand, dans tel ou tel milieu social.

Au contraire, si l’on accepte l’idée d’une hétérogénéité de l’homophobie qui se métamorphose dans le temps et dans l’espace, il devient possible d’établir des corrélations entre homophobie et classes sociales non pas en termes de degrés, mais de nature. Dans des configurations historiques variables, c’est-à-dire des situations sociales et des contextes politiques différents, ce n’est pas la même homophobie que l’on rencontre. Sa nature protéiforme tient au fait qu’elle n’exprime pas une idéologie constante, noyau dur résistant aux avatars historiques. En réalité, l’homophobie n’est que l’ensemble des stratégies opposées à la légitimation de l’homosexualité, c’est-à-dire à la remise en cause de la norme hétérosexuelle.

Avec cette hypothèse, il nous faut renoncer à mesurer le poids de l’homophobie, plus ou moins grand selon qu’on monte ou qu’on descend l’échelle sociale. Si la sociologie devait nous fournir le questionnaire d’un sondage sur l’homophobie, en conséquence il ne faudrait pas attendre d’elle qu’elle détermine un indice unique permettant la comparaison entre des groupes selon un mode hiérarchique : « Êtes-vous plus ou moins homophobe ? ». En revanche, faute de pouvoir décerner les bons et les mauvais points, les enquêtes pourraient établir plus précisément les formes que prend l’homophobie selon les milieux – autrement dit, les diverses stratégies mises en œuvre au service de l’hétéronormativité.
P.-S.

Ce texte est extrait du Dictionnaire de l’homophobie, paru en 2003 sous la direction de Louis-Georges Tin aux Presses Universitaires de France. Nous le reproduisons avec l’amicale autorisation de l’auteur et des éditeurs.

Éléments bibliographiques

Bourdieu Pierre, La Distinction, Paris, Minuit, 1970

Chauncey George, Gay New York. Gender, Urban Culture and the Making of the Gay Male World, 1890-1940, New York, Basic Books, 1994.

D’Emilio John, « Capitalism and Gay Identity », in Abelove Henri, Barale Michèle Aina, Halperin David (dir.), The Lesbian and Gay Reader, New York, Routledge, 1993

Grignon Claude, Passeron Jean-Claude, Le Savant et le populaire. Misérabilisme et populisme en sociologie et en littérature, Paris, Gallimard - Le Seuil, Hautes Études, 1989.

Hoggart Richard, La Culture du pauvre, Paris, Minuit, 1970

Pollak Michael, « L’Homosexualité masculine, ou : le bonheur dans le ghetto ? », Communication, no 35, 1982

Raffo Susan (dir.), Queerly Classed : Gay Men and Lesbians Write About Class, Boston, South & Press, 1997
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Message  Ellie Mar 30 Aoû - 15:10

http://www.liberation.fr/societe/01012356982-orientation-sexuelle-80-deputes-ump-reclament-le-retrait-de-manuels-scolaires


Orientation sexuelle: 80 députés UMP réclament le retrait de manuels scolaires

80 députés UMP ont demandé mardi au ministre de l’Education nationale, Luc Chatel, le retrait de manuels scolaires qui expliquent «l’identité sexuelle» des individus autant par le contexte socio-culturel que par leur sexe biologique.

Ces parlementaires, conduits par Richard Maillé, député des Bouches-du-Rhône, font ainsi écho aux critiques exprimées sur le même sujet au printemps par la direction de l’enseignement catholique.

Dans une lettre au ministre, ils estiment que ces manuels de SVT (Sciences et vie de la terre) de classe de première font référence à «la théorie du genre sexuel».

«Selon cette théorie, les personnes ne sont plus définies comme hommes et femmes mais comme pratiquants de certaines formes de sexualités: homosexuels, hétérosexuels, bisexuels, transsexuels», écrivent-ils. Il s’agit selon eux d’une «théorie philosophique et sociologique qui n’est pas scientifique, qui affirme que l’identité sexuelle est une construction culturelle».

Les signataires citent un passage d’un manuel publié par Hachette: «Le sexe biologique nous identifie mâle ou femelle mais ce n’est pas pour autant que nous pouvons nous qualifier de masculin ou de féminin. Cette identité sexuelle, construite tout au long de notre vie, dans une interaction constante entre le biologique et contexte socio-culturel, est pourtant décisive dans notre positionnement par rapport à l’autre».

Jugeant «du devoir de l’Etat de mieux contrôler le contenu des manuels scolaires» et ajoutant que «la "théorie du genre sexuel" n’apparaît pas stricto sensu dans les programmes d’enseignement de SVT» définis par le ministère, les députés concluent à l’adresse de Luc Chatel: «Nous comptons sur votre action afin de retirer des lycées les manuels qui présentent cette théorie».

Dans une circulaire du 30 septembre 2010, le ministère indiquait que les programmes de SVT de première devaient comporter un chapitre intitulé «devenir homme ou femme». «Si l’identité sexuelle et les rôles sexuels dans la société avec leurs stéréotypes appartiennent à la sphère publique, l’orientation sexuelle fait partie, elle, de la sphère privée», précisait la circulaire.

La lettre est notamment signée par Christian Vanneste, Lionnel Luca et Jacques Myard, fondateurs du collectif de la Droite populaire, Bernard Debré, Eric Raoult et Hervé Mariton.

(Source AFP)
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http://pink.reveries.info

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Message  Gauvain Mer 31 Aoû - 14:54

Cela dit, en même temps qu'on s'oppose à la réaction homophobe et transphobe, il faudrait aussi peut-être faire une critique de gauche des manuels scolaires en question, parce que si j'en crois cet article http://www.liberation.fr/societe/01012353222-l-homosexualite-enseignee-a-l-ecole-une-pilule-qui-passe-mal leur contenu n'est pas impeccable non plus.

Par exemple l'idée que l'identité sexuelle relèverait de la sphère publique et l'orientation sexuelle de la sphère privée et de l'intime est une idée curieuse, qui suppose déjà qu'on puisse faire un départ net entre sphère publique et sphère privée, et qui ne tient pas compte du fait que la construction de l'identité de genre est aussi un phénomène intime (et pas seulement social) ; et qu'inversement il y a des tas de façon de faire de son orientation sexuelle quelque chose de public (par exemple, en faisant un coming-out). Il y a quelque chose de vaguement réactionnaire dans le fait de décréter que l'orientation sexuelle relève de l'intime.

Sur les trans, c'est encore pire dans le genre "cliché". Bordas nous apprend ainsi que la "conviction transsexuelle (sic) se manifeste par le travestissement, puis par la volonté de changer de sexe physiquement par recours à des traitements hormonaux et chirurgicaux, puis finalement par un changement d'état civil". C'est un peu simpliste...

Bref, la seule ligne juste : soutien inconditionnel critique aux manuels scolaires attaqués !
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Message  nico37 Mar 4 Oct - 23:40

http://www.terrafemina.com/societe/labo-didee/articles/7160-serbie-la-belgrade-pride-interdite.html
http://www.fugues.com/main.cfm?l=fr&p=100_article&Article_ID=19156&rubrique_ID=75

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Message  Vals Ven 16 Déc - 16:13

A tous les homophobes citant la bible …
7 août

Lors d’une de ses émissions, une célèbre animatrice radio états-unienne fit remarquer que l’homosexualité est une perversion. “C’est ce que dit la Bible dans le livre du Lévitique, chapitre 18, verset 22 : “Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme : ce serait une abomination”. La Bible le dit. Un point c’est tout”, affirma-t-elle.

Quelques jours plus tard, un auditeur lui adressa une lettre ouverte qui disait :

“Merci de mettre autant de ferveur à éduquer les gens à la Loi de Dieu. J’apprends beaucoup à l’écoute de votre programme et j’essaie d’en faire profiter tout le monde. Mais j’aurais besoin de conseils quant à d’autres lois bibliques.

Par exemple, je souhaiterais vendre ma fille comme servante, tel que c’est indiqué dans le livre de l’Exode, chapitre 21, verset 7. A votre avis, quel serait le meilleur prix ?

Le Lévitique aussi, chapitre 25, verset 44, enseigne que je peux posséder des esclaves, hommes ou femmes, à condition qu’ils soient achetés dans des nations voisines. Un ami affirme que ceci est applicable aux mexicains, mais pas aux canadiens. Pourriez-vous m’éclairer sur ce point ? Pourquoi est-ce que je ne peux pas posséder des esclaves canadiens ?

J’ai un voisin qui tient à travailler le samedi. L’Exode, chapitre 35, verset 2, dit clairement qu’il doit être condamné à mort. Je suis obligé de le tuer moi-même ? Pourriez-vous me soulager de cette question gênante d’une quelconque manière ?

Autre chose : le Lévitique, chapitre 21, verset 18, dit qu’on ne peut pas s’approcher de l’autel de Dieu si on a des problèmes de vue. J’ai besoin de lunettes pour lire. Mon acuité visuelle doit-elle être de 100% ? Serait-il possible de revoir cette exigence à la baisse ?

Un de mes amis pense que même si c’est abominable de manger des fruits de mer (Lévitique 11:10), l’homosexualité est encore plus abominable. Je ne suis pas d’accord. Pouvez-vous régler notre différend ?

La plupart de mes amis de sexe masculin se font couper les cheveux, y compris autour des tempes, alors que c’est expressément interdit par Le Lévitique (19:27). Comment doivent-ils mourir ?

Je sais que l’on ne me permet aucun contact avec une femme tant qu’elle est dans sa période de règles (Levitique. 15:19-24). Le problème est : comment le dire ? J’ai essayé de demander, mais la plupart des femmes s’en offusquent…

Quand je brûle un taureau sur l’autel du sacrifice, je sais que l’odeur qui se dégage est apaisante pour le Seigneur (Levitique. 1:9). Le problème, c’est mes voisins : ils trouvent que cette odeur n’est pas apaisante pour eux. Dois-je les châtier en les frappant ?

Un dernier conseil. Mon oncle ne respecte pas ce que dit le Lévitique, chapitre 19, verset 19, en plantant deux types de culture différents dans le même champ, de même que sa femme qui porte des vêtements faits de différents tissus, coton et polyester. De plus, il passe ses journées à médire et à blasphémer. Est-il nécessaire d’aller jusqu’au bout de la procédure embarrassante de réunir tous les habitants du village pour lapider mon oncle et ma tante, comme le prescrit le Lévitique, chapitre 24, versets 10 à 16 ? On ne pourrait pas plutôt les brûler vifs au cours d’une simple réunion familiale privée, comme ça se fait avec ceux qui dorment avec des parents proches, tel qu’il est indiqué dans le livre sacré, chapitre 20, verset 14 ?

Je sais que vous avez étudié à fond tous ces cas, aussi ai-je confiance en votre aide.

Merci encore de nous rappeler que la loi de Dieu est éternelle et inaltérable.

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Message  Marco Pagot Ven 16 Déc - 18:32

“Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme : ce serait une abomination”.

Ben quoi c'est vrai. Les hommes c'est par derrière, les femmes c'est par devant... tu peux pas le faire par devant avec un homme, tu peux pas rentrer un pénis dans un autre pénis ! Tout ce que tu peux faire c'est des combats de sabres lasers.

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Message  Gayraud de Mazars Ven 16 Déc - 18:34

Il n'y a rien à redire Vals, la Bible c'est joyeux, et hop, "en avant le Moyen - Age" !

A quand le retour des procès en sorcellerie en France ? Tu imagines à la télévision à "faîtes entrer l'accusé", euh ma voisine m'a envouté, elle a fait commerce avec satan, chouette un bûcher...

Une sahoudienne de 60 ans a été décapité le 12 décembre, pour sorcellerie, "elle aurait trompé les gens en leur faisant croire qu'elle pourrait soigner les malades"...

Mais bon c'est rien, lu aussi, dans cactus, supplément à l'Humanité d'hier, une femme afghane est incarcérée pour "adultère" après avoir été violée. Elle élève seule dans sa cellule, l'enfant né du viol. En passe dêtre libérée, la justice lui a conseillé d'épouser son violeur, "pour lui éviter d'être en danger après sa libération"...

Bien alors, c'est généreux ça, le pardon, tenter de reconcilier, victime et bourreau... Evil or Very Mad
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Message  gérard menvussa Ven 16 Déc - 19:20

Mais il n'est pas besoin d'aller en Arabie saoudite ou en Afghanistan pour découvrir des pratiques dignes du moyen age. Sous nos contrées, tu en trouvera également, et qu'aucune vision "religieuse" ne vient solliciter....
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Message  Vals Ven 16 Déc - 23:20

gérard menvussa a écrit:Mais il n'est pas besoin d'aller en Arabie saoudite ou en Afghanistan pour découvrir des pratiques dignes du moyen age. Sous nos contrées, tu en trouvera également, et qu'aucune vision "religieuse" ne vient solliciter....

Ouais, la décapitation ou la lapidation des femmes adultères ?
L'emprisonnement et la bastonnade des homosexuels ?
L'interdiction légale des rapports sexuels hors mariage religieux ?
Le droit de répudier une femme en lieu et place du droit au divorce?
L'amputation ou la torture pour les voleurs?
L'interdiction de changer de religion ou de se proclamer athée ou adorateur de la lune ?
L'interdiction pour les femmes d'aller à l'école et de choisir leur métier sans l'accord de leur mari et maitre ?
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Message  fée clochette Sam 7 Jan - 17:07

Plate-forme revendicative pour lutter contre les discriminations lesbophobes, homophobes, biphobes, transphobes en milieu scolaire

Préambule

Le Collectif contre les LGBTphobies en milieu scolaire s’est créé en 2004 suite à une table ronde lors du Printemps des associations organisé par l’InterLGBT sur le thème de l’éducation à laquelle participait une partie de ses membres actuels. Fortes des conclusions de cette rencontre, et faisant le constat collectif du manque de prise en compte des questions de discriminations LGBT dans le milieu de l’Éducation nationale, certaines des organisations ont décidé de poursuivre la réflexion ensemble et de conjuguer leur force et leur représentativité au service de ces thématiques sociétales.
Le Collectif éducation LGBT est aujourd’hui constitué de 9 organisations et syndicats représentant l’ensemble de la communauté éducative : parents d’élèves – personnels – lycéens – étudiant-es (FCPE, Ferc-CGT, FSU, Sgen-CFDT et Fep-CFDT, UNSA éducation, FIDL, UNL, UNEF).

Si, ces dernières années, grâce à la diversité des engagements revendicatifs, les questions LGBT ont une meilleure visibilité sociétale en France, le monde de l’éducation, lui, est resté en marge de ce phénomène et n’a connu que de timides avancées sur le sujet. C’est pourquoi, dans le cadre de leur engagement contre l’ensemble des discriminations, toutes les organisations signataires de ce texte ont souhaité unir leurs forces. Elles s’attachent depuis presque une décennie à lutter contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre et pour l’égalité de traitement dans le système éducatif et ce, autant pour ou en direction des jeunes, des membres du personnel, des parents d’élèves.

Si son action s'exerce pour l'instant principalement auprès du Ministère de l’Éducation Nationale, le collectif entend sensibiliser tous les acteurs du service public de l’Éducation notamment ceux qui dépendent du Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l'Aménagement du territoire (MAAPRAT).

Le Collectif éducation LGBT réaffirme que le service public d’éducation ne peut pas se cantonner aux simples savoirs disciplinaires. Il doit aborder des domaines plus larges, notamment celui de l’apprentissage du vivre ensemble et de la découverte de la diversité des formes d’attirances affectives ou amoureuses, de revendications d’être et de genres par les élèves, et ce de l’école primaire à l’université. C’est cette éducation qui débouchera sur l’acceptation de toutes et tous sans discriminations ni stéréotypes.
L’éducation à la sexualité ne saurait être ni restreinte à la simple « mécanique » de l’acte sexuel, ni à la seule hétérosexualité. Elle doit être étendue à l’éducation à l’identité, sortant des schémas binaires stricts de genre, et ouverte sur l’ensemble des questionnements que peuvent se poser les jeunes : les sentiments, le genre, les orientations sexuelles ou l’identité de genre. Elle ne doit pas être l’apanage des seul-es infirmièr-es scolaires qui entre autres choses, manquent souvent de temps pour la mettre réellement en œuvre. L’adolescence est une période charnière dans la vie et la construction d’un jeune et peut dans certains cas s’avérer difficile. Le mal-être qui en découle alors peut parfois entraîner certains adolescents et jeunes adultes jusqu’au suicide. Différentes études statistiques montrent que ce phénomène est amplifié chez les jeunes LGBT (dont le plus fort taux est constaté en collège) lorsqu’ils ne se sentent pas acceptés par leur famille ou par leur entourage direct, dans la vie de tous les jours.

Les personnes en questionnement sur leur identité de genre sont les plus à l’étroit dans les normes établies classiquement. Leur revendication personnelle peut alors s’étendre d’un simple emprunt au sexe opposé des codes d’apparences, comportementaux ou vestimentaires jusqu’à l’abandon total du sexe assigné civilement à la naissance.
L’absence de données statistiques, due au manque d’enquêtes et d’études réelles, participe vraisemblablement à la méconnaissance de nos institutions en ce domaine et freine de fait une réelle réflexion et la prise en compte du vécu des personnes concernées. Pourtant, pour le Collectif éducation LGBT, la transphobie doit être intégrée en tant que telle à la liste des discriminations déjà établie et faire l’objet d’attention particulière de la part des institutions pour éviter la souffrance des individus, aussi bien par les jeunes en questionnement que par les adultes concernés.

Dans cette plate-forme seront exposés différents thèmes revendicatifs :
- La nécessité pour le Collectif éducation LGBT de s’appuyer sur des études déjà réalisées et la demande que d’autres, plus spécifiques au milieu scolaire, soient mises en place sur le problème des discriminations LGBT ;
- La participation à l’élaboration et à la diffusion d’études thématiques inexistantes ;
- La volonté qu’une très large information soit faite auprès de tous les élèves, de leurs parents et des personnels ;
- L’affirmation du réel besoin d’une formation sur l’ensemble des discriminations mais en particulier sur l’homophobie et la transphobie pour les élèves comme pour l’ensemble des personnels, y compris l’encadrement et l’administratif ;
- La nécessité de défendre les personnes touchées par ces discriminations tant individuellement que collectivement ;
- Le besoin de travail en partenariat aussi bien dans le milieu institutionnel que dans celui associatif.

1. Étude de la situation réelle des LGBT dans le milieu scolaire : une nécessité !

A. Participation au groupe de travail du MEN sur les discriminations.
La création de ce groupe de travail, piloté par la DGESCO, a été possible grâce aux interventions, demandes réitérées auprès des Ministres successifs, et aux travaux conjugués du Collectif éducation contre les LGBTphobies en milieu scolaire et de l’InterLGBT. La thématique des LGBTphobies en milieu scolaire doit être travaillée dans un groupe spécifique à l’instar des autres discriminations.
Revendication :
- Le Collectif éducation contre les LGBTphobies en milieu scolaire demande que ce groupe de réflexion devienne pérenne (type comité de suivi) afin de parvenir à un véritable travail sur les discriminations auprès de l’ensemble de la communauté éducative (personnels, parents, élèves), en particulier celles LGBTphobes, dans l’ensemble du système éducatif français public et privé, de l’école primaire à la fin du secondaire. Il souhaite qu’il ne soit pas un simple effet de manches du ministère.
- Le collectif est légitime pour travailler avec le MEN et a qualité pour apporter son expertise sur le sujet. C’est pourquoi il doit être invité en tant que tel à ce groupe de suivi.
- Dans la même logique, un dispositif similaire doit être initié au sein du MESR et du MAAPRAT.

B. Etudes sur les questions de discrimination en milieu scolaire et universitaire.
La lutte contre les discriminations est devenue une préoccupation dans notre société : elle n’est plus un sujet tabou. Toutefois, les institutions sont en difficulté pour rendre compte de la réalité des actes ou propos discriminatoires qui existent dans le milieu éducatif. Dans nos champs d’intervention sur les thématiques de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre, les ministères n’ont commis aucune étude. Les rares existantes ont été menées par des associations telles Le Mag ou SOS homophobie ou encore par le Collectif éducation contre les LGBTphobies en milieu scolaire, mais elles n’ont pas forcément une portée nationale sur l’ensemble de l’Institution.
Il est donc impératif que les ministères réalisent une étude à l’échelon national afin d’établir un diagnostic sur ces situations discriminatoires tant au niveau institutionnel que dans le ressenti et le vécu des personnes. Ce diagnostic devra aussi porter sur le traitement qui en est fait et sur les conséquences qui en résultent.
Il est aussi nécessaire de mener une étude particulière sur les conduites à risque chez les adolescents LGBT et la sursuicidalité dont ils sont victimes.
Revendications :
- Le Collectif demande que les ministères (MEN, MESR et MAAPRAT) se dotent de réels outils permettant la mise en place d’études sérieuses sur le sujet pour la mise en œuvre d’une lutte efficace contre les discriminations LGBT, sans occulter la question de l’identité de genre.

C. Remontée et suivi des actes discriminatoires
Malgré quelques rares outils qui ne sont de toute façon pas exhaustifs, tels CIVIS, nombre de chefs d’établissements ne font pas remonter l’ensemble des actes de violence qu’ils rencontrent et encore moins les actes à caractère discriminatoire, entre autre par crainte de voir apparaître le nom de leur établissement dans un palmarès des plus mauvais collèges ou lycées de France. De plus, les actes délictueux répertoriés, liés aux discriminations, ne sont pas forcément distincts des autres.
Les personnes victimes de discrimination, qu’elles fassent partie des personnels ou des usagers (parents, élèves ou étudiants) ne reçoivent pas toujours l’appui de l’administration.
Revendications :
- Le Collectif exige que les actes discriminatoires soient réellement répertoriés, fassent l’objet de remontées exhaustives à l’Institution et donne lieu à une communication annuelle.
- Le Collectif demande que l’ensemble des personnes concernées par des actes discriminatoires soit soutenu par l’administration et soit encouragé à porter plainte.
- Aucune situation discriminatoire ne doit être laissée sans réponse et sans traitement de la part de l’administration.

2. L’information de la communauté éducative

A. Rappel de la loi.
En 2008 et 2009, la lutte contre les discriminations a été évoquée dans la circulaire de rentrée de l’éducation nationale. En 2009, cette circulaire n° 2009-068 du 20-05-2009, parue au BO n° 21, stipule que : « les règlements intérieurs doivent impérativement mentionner le refus de toutes les formes de discriminations et les nommer clairement ».
Toutefois, il n’y a aucune remontée des académies vers le ministère afin de dire si cette obligation est réellement tenue.
Revendication :
- Nous demandons que la lutte contre les discriminations, ainsi que leur mention de manière anexhaustive dans les règlements intérieurs des établissements scolaires, soient inscrites dans chaque circulaire de rentrée. Il appartient au ministère de vérifier que ces dispositions sont bien appliquées dans les établissements et d'en faire le bilan.

B. Promouvoir les campagnes institutionnelles.
Le MEN et le MESR commencent à initier des campagnes d’information et de sensibilisation à la lutte contre les discriminations à l’encontre des personnes LGBT, notamment par des campagnes d’affichage dans les collèges, les lycées et les universités.
Revendications :
- Nous demandons que ces campagnes se mettent en place dès le premier niveau du collège et dès le 1er trimestre de l’année scolaire.
- Nous demandons l’extension de ces campagnes dans les établissements dépendant du ministère de l'agriculture.
- Nous demandons la distribution à l’ensemble des élèves et étudiant-es d’un outil de sensibilisation (de type brochure ou dépliant) visant à combattre les discriminations lesbophobes, homophobes, transphobes, biphobes.
- Nous demandons un suivi par les ministères (analyse et évaluation) des campagnes qu’ils initient.

C. Promouvoir les initiatives liées à la lutte contre les discriminations LGBT.
Diffuser auprès des écoles et des établissements scolaires les initiatives qui visent à lutter contre l'homophobie, biphobie et la transphobie en milieu scolaire (affiches, mallettes pédagogiques, brochures, films/vidéo, modules déjà expérimentés) ; sensibiliser et donner des informations sur les fondements, sur comment déceler les mécanismes de discrimination, sur ce qu'il est possible de faire dans les établissements scolaires auprès des jeunes, des parents et des personnels.
Favoriser les interventions des associations en milieu scolaire
Sensibiliser les personnels, les écolier-es, les collégien-nes, les lycéen-nes, les étudiant-es et les parents à ces formes de discrimination pour :
- faire reculer les idées rétrogrades et dangereuses qui fondent l’ignorance, la stigmatisation, la peur, l'intolérance à l'égard de l'Autre
- permettre l’acceptation de la diversité.
Fournir les outils permettant l’accompagnement des personnes discriminées.
Revendication :
- Nous demandons que les ministères développent les interventions des associations en milieu scolaire.

D. Affichage numéros verts.
Permettre que les élèves et les étudiant-es qui s'interrogent sur leur orientation ou leur identité sexuelles puissent disposer d'informations accessibles facilement.
Donner la possibilité à toute personnes d’obtenir des renseignements sur les questions d’orientation sexuelle ou d’identité de genre.
Revendications :
- Nous exigeons que l'affichage des numéros verts indiqués dans la circulaire 2001-245 du 21 novembre 2001 parue au BO n° 44 du 29 novembre 2001 et dans la circulaire 2003-027 du 17 février 2003 parue au BOEN n° 9 du 27 février 2003 devienne obligatoire et effectif dans tous les établissements scolaires publics et privés sous contrat, et dans les établissements publics d'enseignement supérieur.
- Nous demandons que les dépliants portant sur le numéros verts soient mis à la disposition de la communauté éducative.

E. Partenariat avec les CDI et les BCD
Les fonds documentaires comportent rarement des ouvrages, notamment en littérature jeunesse, qui seraient susceptibles :
- d'amener tous les élèves à envisager l'homosexualité, la transsexualité et l’homo-transparentalité sans les préjugés habituels et à considérer l’homosexualité comme une sexualité parmi d’autres,
- d'aider les élèves en interrogation sur eux-mêmes à envisager sereinement leur identité et leur orientation sexuelles en les déculpabilisant et en leur permettant de s'accepter.
Le collectif se propose de travailler en partenariat avec l’administration et les associations afin de créer des bibliographies, filmographies, webographies adaptées aux différents niveaux d’enseignement.
Revendication :
- Le collectif revendique que les ministères fournissent les bibliographies, filmographies, webographies aux enseignant-es responsables des BCD et aux documentalistes et les incitent à en doter leur école ou établissement. En effet, les élèves doivent pouvoir trouver ces ouvrages en accès libre.

F. Assises nationales de la lutte contre les discriminations en milieu scolaire.
Revendication :
- Nous demandons que les ministères soient à l’initiative d’Assises nationales de la lutte contre les discriminations en milieu scolaire et universitaire, ouvertes à l’ensemble des représentant-es des acteurs et des usagers de la communauté éducative, où les questions d’orientation sexuelle et d’identité de genre auraient leur place, au même titre que toutes les discriminations, a minima celles définies par la loi. Des propositions y seraient faites pour mettre en place des actions préventives et ainsi contribuer à améliorer le climat parfois discriminatoire des établissements d'enseignement.

G. Temps forts
Revendication : Tout en affirmant que l'intérêt d'une telle démarche réside dans la volonté de la rendre permanente et quotidienne, nous demandons que cette démarche puisse s'appuyer sur des temps forts : journée internationale de lutte contre l’homophobie du 17 mai, proposition d'une semaine de lutte contre les LGBTphobies ou que la semaine d’éducation contre le racisme qui se tient dans nos établissements, devienne une semaine d'éducation contre toutes les discriminations. Ces temps forts seraient des moments de réflexion organisés pour déconstruire les schémas sexistes, transphobes et homophobes.

3. La formation des jeunes
Elle ne doit pas se limiter à des apprentissages disciplinaires, ni aux seuls moments passés en classe. C'est l’ensemble de la communauté éducative qui doit s’impliquer dans l’éducation à la citoyenneté des élèves. Tous les personnels doivent y contribuer, dans tous les lieux, pour les activités scolaires et péri-scolaires.

A. Les manuels scolaires.
Les programmes scolaires doivent intégrer une dimension critique quant à la représentation des modèles sexués. Pour cela, les contenus des programmes et des manuels scolaires doivent évoluer pour mieux représenter la société réelle et mieux prendre en compte la diversité des orientations et des identités sexuelles, cette diversité étant pensée comme normale en soi et non plus en référence à l'hétérosexualité.
Les programmes scolaires et les choix éditoriaux qui en découlent nécessitent une adaptation aux évolutions sociétales et aux avancées de la recherche, et ne doivent pas être tributaires des pressions politiques, religieuses, économiques...

Revendication :
- Le collectif demande le respect des préconisations de la HALDE dans sa délibération n° 2008-218 du 27 octobre 2008 : les programmes doivent devenir « un moteur déterminant du changement » ; en conséquence, les manuels scolaires doivent favoriser la prévention des discriminations et la promotion de l’égalité, notamment les manuels d'éducation civique.
- Il revendique l’implication du MEN et du MAAPRAT auprès des éditeurs afin de combattre les stéréotypes : éviter les représentations dévalorisantes ou stigmatisantes ; veiller à la féminisation des fonctions, des métiers et des activités sociales ; s’assurer d’une réelle représentation de la société. A cette fin, les ministères doivent veiller à ce que les éditeurs mettent en place une grille d’analyse, comme le recommandait la HALDE.

B. Promotion de l’éducation à la sexualité et à la question du genre
Promouvoir une éducation à la sexualité qui prenne en compte les diversités, qui ne se limite pas à l'aspect sanitaire de prévention des risques, et qui n'envisage pas la sexualité à travers la seule visée reproductive, mais également en termes de relation affective, de désir et de plaisir.
Promouvoir une éducation aux questions de genre qui prenne en compte les diversités : notions de masculin/féminin, de femmes/hommes, relations filles/garçons et égalité des sexes, le respect de l’autre et de sa volonté, et le droit des femmes à disposer de leur corps, la déconstruction des stéréotypes de genre et des rôles sexués, identité et transgressions des normes de genre.
Déconnecter les questions d'identité et celles de l'orientation sexuelles.

Revendications :
veiller à ce que les heures « d'éducation à la sexualité » soient effectivement assurées ;
aborder les questions de genre ;
réviser le livret « éducation à la sexualité » pour :
qu’il prenne en compte les questions de l'identité de genre et de la bisexualité ;
qu’il soit expurgé d'un certain nombre de stéréotypes concernant l'orientation sexuelle (sphères publique / privée, « enfermer dans une identité sexuelle »).

C. Application au niveau primaire.
L’école primaire, un des principaux vecteurs d’intégration sociale, a un rôle déterminant à jouer pour éduquer contre les LGBTphobies, sensibiliser et prévenir, en utilisant différentes entrées dans les apprentissages :
• Le questionnement des stéréotypes, la déconstruction des représentations
• L’éducation à la sexualité et aux notions de genre
• La lutte pour l’égalité et contre les discriminations, via les programmes (éducation civique, histoire, littérature, arts...), et les moments de débats.
S'il n'est bien sûr pas question de demander que soient effectuées à l'école primaire des séquences systématiques sur l'homosexualité ou la transidentité, il est important de répondre à un certain nombre de situations interpelant ou touchant les élèves et d'effectuer un travail d'éducation, de sensibilisation et de prévention auprès d’eux : le traitement de l'injure, la prise en compte de la réalité des familles des élèves, les questions d'actualité ou familiales abordées par les élèves, etc. Il est important de lutter contre les stéréotypes le plus tôt possible, c'est-à-dire dès l'école maternelle. La littérature de jeunesse propose des supports variés, notamment pour aborder les questions d’égalité/d’inégalité, les rapports au genre, ainsi que toutes les formes de parentalité.

Revendications :
- Les règlements-types départementaux, et donc les règlements intérieurs des écoles, doivent aborder la question de la lutte contre toutes les discriminations en mentionnant explicitement le sexisme et les LGBTphobies. Sur ces questions la vigilance doit être permanente, non seulement sur le temps scolaire proprement dit (classe, activités sportives, récréations…), mais aussi sur ce qui relève du péri-scolaire.
- Le MEN doit :
favoriser les actions pédagogiques permettant aux enfants de se construire dans le respect des différences et la richesse des diversités, apprenant ainsi à mieux vivre ensemble (à l'instar par exemple des programmes belges ou québécois),
inscrire explicitement la lutte contre les LGBTphobies dans les programmes scolaires,
promouvoir une réelle éducation à la sexualité et aux notions de genre dès l'école primaire,
veiller à la formation de tous les personnels (cf § 4), y compris celle des personnels d'encadrement (IEN, IA, personnels administratifs...) et des personnels amenés à travailler dans les écoles auprès des enfants (EVS et AVS, agents territoriaux des écoles maternelles, personnels municipaux, ...). En plus des formations initiale et continue, cela doit aussi s'inscrire dans le cadre des animations pédagogiques, à raison de 3h minimum par an, non facultatives.

D. Le second degré
La sensibilisation à la diversité, la formation des élèves à l’égalité et à la lutte contre les discriminations doivent se poursuivre au niveau du second degré et évoluer en s'adaptant aux publics et à l’âge des enfants/adolescent-es.
Ainsi, de manière générale, il est nécessaire de faire en sorte que les questions d’identité et d’orientation sexuelles ne soient pas traitées uniquement dans certaines disciplines, filières ou niveaux mais que leur étude soit généralisée à l’ensemble des classes, de manière transversale, pour que l’ensemble des élèves soit concerné et sensibilisé.
Le rapport de la DGESCO sur les discriminations en milieu scolaire, rendu public à l'automne 2010, a démontré l’augmentation des propos et des actes discriminatoires entre élèves, notamment sexistes et/ou LGBTphobes. Selon l'INPES, le taux de suicide des jeunes LGBT est beaucoup plus important que la moyenne de la classe d'âge. Plus largement, les rapports de SOS-Homophobie mettent en évidence un mal-être profond chez de nombreux adolescent-es LGBT.
Il est donc essentiel de rappeler aux élèves de manière systématique que ces comportements sont contraires à la loi et de veiller à ce que certains lieux « plus sensibles » ne deviennent pas des endroits vecteurs de discrimination quand les élèvent se sentent moins surveillé-es, notamment les cours de récréation, les couloirs, les vestiaires des gymnases, les lieux de restauration et les internats.
Les campagnes institutionnelles (affichage, etc.) doivent être renouvelées tous les ans, tant au collège qu’au lycée, et servir de base à l'éducation à la lutte contre les discriminations.

o Le collège
Les derniers questionnaires ou enquêtes, notamment ceux de la Ligue Azur ainsi que les rapports de SOS homophobie dans leurs parties « éducation », démontrent qu’un nombre conséquent de collégien-nes prennent contact avec ces associations. Cela renforce notre revendication de ne pas laisser les questions d’orientation et d’identité sexuelles au seul niveau du lycée.
Les « années collège », période charnière qui précède l’entrée dans le monde adulte, sont celles pendant lesquelles les adolescent-es affirment ou consolident leur identité genrée et découvrent la et/ou leur sexualité. L'éducation à la sexualité doit être dispensée durant ces quatre années et aborder les différents types de relations amoureuses et d'attirances affectives, sans se restreindre à la vision unique de l'hétérocentrisme (hétérosexualité) qui ne peut plus être la seule référence dans notre société. Ainsi, des interventions doivent être réalisées par les équipes éducatives, éventuellement en partenariat avec des associations, pour aborder et expliquer les différentes façons de vivre sa sexualité (homosexualité, bisexualité, hétérosexualité et asexualité), sans hiérarchiser et sans qu’aucune ne soit stigmatisée. Il est important aussi de revenir sur la dimension affective de la relation amoureuse et/ou sexuelle et sur la notion de consentement mutuel de la relation, notamment du droit des personnes à disposer de leur corps et à se protéger (tant au niveau de la contraception, de la relation sexuelle, de l’IVG, etc.).
La prévention des risques liés à la sexualité (risques de maladies, de grossesse, mais aussi de contrainte ou d'abus pouvant aller jusqu’au viol) doit être abordée, sans être l’apanage des professeur-e-s de SVT ou des infirmières scolaires.

o Les lycées
L’ensemble des lycées, qu’ils soient généraux, techniques, professionnels, agricoles, publics ou privés, doit poursuivre les actions entamées au collège concernant la lutte contre les discriminations, l’égalité femme/homme, les sexualités, notamment en ce qui concerne le règlement intérieur et son application, le CESC, la formation des délégué-es, les campagnes institutionnelles, etc.
Toutefois, une nouvelle instance apparaît à ce niveau d’étude qui doit être vecteur de la lutte contre les discriminations. Il s’agit du Conseil des délégués pour la Vie Lycéenne (CVL), composé de représentant-es des élèves et des parents d’élèves, et qui se décline aux niveaux académique (CAVL) et national (CNVL). Ce conseil, présidé par le chef d’établissement, peut être force de proposition sur l’ensemble des sujets de la vie quotidienne du lycée et doit en améliorer les conditions de vie. Le CVL/CAVL doit être un des acteurs de la lutte contre les discriminations, y compris les LGBTphobies. C’est d’ailleurs devant le CNVL que le ministre a annoncé la création du Conseil Scientifique sur les discriminations à l’École en avril 2011.
Les adolescent-es pouvant entrer dans une sexualité active durant les « années lycées », il est nécessaire de rappeler, lors de séances, les dimensions affectives, de plaisir et de bien-être de la relation, qui sont souvent laissées de côté, sans négliger les risques liés à la sexualité (même si tous ces points devraient avoir été déjà abordés au collège).

Revendications :

- Nous demandons que les programmes du second degré abordent ces thématiques, de façon disciplinaire et transdisciplinaire, à chaque niveau de classe et dans toutes les sections.
- Ainsi que le préconisaient les circulaires de rentrée de 2008 et 2009, les règlements intérieurs des établissements du second degré, publics, privés (sous contrat ou non), agricoles, doivent faire référence explicitement à la lutte contre les discriminations en listant de manière exhaustive les critères de discrimination établis par la loi.
- Les représentant-es des élèves doivent être systématiquement formé-es à la loi concernant les discriminations et au repérage des propos, des comportements et des actes discriminatoires, afin d’avoir notamment la capacité d’alerter un adulte sur des situations critiques.
- Les Comités d’Éducation à la Santé et la Citoyenneté (CESC) doivent être effectifs dans l’ensemble des établissements du second degré. Il est impératif qu'ils comportent un volet concernant la lutte contre les discriminations décliné sur les différents niveaux, de la 6e à la Terminale, et comprenant des actions spécifiques sur l’égalité femmes-hommes, le genre et les LGBTphobies.
- Nous demandons que l'éducation à la sexualité comprenne aussi les dimensions affectives, de plaisir et de bien-être, et ne se cantonne pas aux aspects biologique et sanitaire de la relation, conformément aux textes en vigueur.

Au lycée :
- Donner toute leur place aux CVL/CAVL dans la lutte contre les discriminations et l'égalité de toutes et tous.
- Mettre en place des distributeurs de matériel complet de prévention (préservatifs masculins et féminins, gel, digue dentaire, ...) dans l’ensemble des lycées, et en assurer l'approvisionnement.

4. La formation des personnels
Comment va-t-il intervenir sur les cursus des masters (voir Têtu) ?

Recommandations de la HALDE 2008 : généraliser la formation de l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale sur la question de la lutte contre les discriminations et la promotion de l’égalité afin de passer d’une pratique intuitive reposant sur le bon sens de certains ou certaines face aux discriminations, au développement d’une compétence individuelle et collective

A. La formation initiale.
Inclure la lutte contre toutes les formes de discriminations, y compris les discriminations en raison de l’orientation sexuelle et l’identité de genre dans les objectifs et dans les programmes de la formation initiale de l’ensemble des personnels de l’Éducation Nationale. Afin que chaque enseignant, au début ou au cours de sa carrière, soit à même de répondre à tout jeune qui aurait besoin de parler de ces questions.

Revendication :
- Le collectif exige qu’un module de formation obligatoire soit inclus dans la nouvelle formule de formation des maîtres.
- Le collectif demande le renforcement du module sur les discriminations dans le cadre de la formation ESEN. Sensibilisation des cadres de l'EN (production de directives et injonctions) – Connaissance des lois – Harcèlement en direction de la hiérarchie (ils l'ont déjà fait sur d'autres thématiques)

B. La formation continue.
Dans le cadre de la formation tout au long de la vie, les personnels de l’EN doivent pourvoir suivre des stages sur le thème des discriminations, en particulier sur le LGBTphobies.
Revendication :
- Le collectif revendique que des stages sur ce sujet soient mis en place par l’administration tous les ans, notamment dans les PAF.

C. Relation avec les administrations.
Question des personnels décentralisés. Relation avec conseils généraux et régionaux.
Relation avec les IA et les rectorats.

D. La formation des militants syndicaux.
Promotion de la formation syndicale faite par le collectif.

5. La défense collective

5. JURIDIQUE

Assurer une veille juridique et judiciaire sur toutes les discriminations liées à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre.
Suivre les textes nationaux et internationaux, mise en place d’un recueil de jurisprudences concernant ces discriminations
Rédiger des notes d’information
Prévoir d’introduire des thématiques : harcèlement, agression, insultes, suicides.

A. Les droits à conquérir.
Prévoir d’introduire les thématiques : harcèlement – agression – insultes –suicides
Faire évoluer l'institution, les règlementations sur : l'homoparentalité : congé de paternité, congé d'adoption, supplément familial, ... prise en compte du mariage effectué à l'étranger

B. La charte égalité.
Rappel de ce qu’est la charte égalité dans la FP.

Revendication :
- Le collectif entend faire évoluer les institutions de l’Education nationale, les réglementations notamment sur l’homoparentalité, le congé de paternité, d’adoption, le supplément familial, la prise en compte du mariage effectué à l’étranger,
- Nous demandons que la charte soit signée et appliquée par le MEN, le MESR et le MAAPRAT. Le collectif demande que la Charte égalité dans la FP soit signée et appliquée par le MEN, le MESR et le MAAPRAT.
- Le collectif demande que l’Éducation nationale suive les recommandations du Conseil de l’Europe.

- Aide individuelle
Recenser les organismes, associations, avocats, œuvrant pour la lutte contre ces discriminations

6. La défense individuelle
Revendications :
Soutenir et aider tous les membres de la communauté éducative qui , en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre, subiraient diverses formes de brimades, de harcèlement ou de discrimination, d’où qu’elles viennent (élèves, administration, collègues, parents)
Accompagner ces membres dans leur action, notamment dans le cadre d’un changement de genre
Soutenir et défendre tous les membres de la communauté éducative qui, en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre, subiraient diverses formes de brimades, de harcèlement ou de discriminations, d’où qu’elles viennent (élèves, administration, collègues, parents).

A. Reconnaissance du collectif par la communauté éducative. A voir. Est-ce nécessaire.

B. Défense des personnels. Ne pas oublier l’accompagnement des personnels dans le cadre d’un changement de genre

C. Défense des usagers terme usager à revoir.

7. Relation avec la communauté scolaire : est-elle vraiment nécessaire ?
Accompagnement des élèves en questionnement.

A. Généralités.

B. Ecole primaire.

C. Collège.
Formation des délégué-e-s

D. Lycées.
(CVL)

E. Classes supérieures.

8. Partenariats extérieurs

A. Associations LGBT et l’interLGBT. Ou autres qui ne seraient pas estampillées LGBT mais qui font des formations sur ce thème.Partenariats : IMS, formation, juridique

B. Le Défenseur des Droits.

C. Dans les pays étrangers.

Intégrer la directive européenne Éducation.
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Message  alexi Mar 28 Fév - 20:26

Dans le texte ci-dessous, on peut lire :

"Même un groupe d’extrême gauche comme Lutte Ouvrière a exclus des militants pour homosexualité !"

Sur quoi t'appuies-tu pour affirmer cela ?



L’homophobie, un des racismes les plus diffusés dans les milieux populaires et dans la classe ouvrière


mardi 21 février 2012, par Robert Paris



C’est l’homophobie qui est une tare sociale


Nous avons eu maintes fois l’occasion d’écrire ici que le socialisme n’est pas seulement la libération des opprimés de l’exploitation capitaliste mais aussi la fin de toutes les oppressions : sociale, sexuelle, familiale, religieuse, raciale, ethnique, etc...

La répression des tendances sexuelles est l’une des oppressions violentes que subit l’humanité. L’homosexualité n’est ni une maladie, ni une dépravation, ni un détournement de la nature, ni une mode, ni une tare. C’est une tendance naturelle des êtres humains. La sexualité des individus en homme et femme est certes définie à la naissance, mais elle ne l’est pas de manière tranchée en noir et blanc. Chez chaque homme, il y a des tendances féminines et des tendances masculines chez chaque femme. Et plus ou moins selon les individus. La sexualité est l’une des symétries les plus connues et la symétrie homme/femme est elle aussi une contradiction dialectique. Bien sûr, l’existence des chromosomes XX et XY pourraient faire croire que l’on a soit un homme (et rien qu’un homme) et de l’autre une femme (et rien qu’une femme) mais cela est faux. Chez chaque homme et chaque femme, il n’y a pas élimination des hormones inverses, respectivement femelles ou mâles. Il y a un combat d’influence, dans lequel il n’y a pas définitivement un vainqueur et un vaincu. Tout homme est un peu femme, et inversement. La sexualité est une rupture de symétrie. Non seulement les hormones peuvent modifier l’expression réelle de la masculinité ou de la féminité mais il existe un dispositif de rupture de symétrie homme/femme. Cette rupture est réalisée par un troisième larron : le gène de détermination sexuelle RSPOL qui permet à un être doté d’un XX d’être un homme et non une femme. Une inhibition de l’expression du RSPOL permet l’inversion sexuelle et fait un homme de ce qui devrait être une femme. Une inhibition provoque une inversion de symétrie et la femme XX devient un homme XX. En fait, on a découvert que les gènes des chromosomes XX et XY peuvent être inhibés, ce qui fait que les déterminations sexuelles, loin d’être des propriétés fixes, appartiennent à la chaîne sans fin des rétroactions comme tout le matériel du vivant. L’attirance sexuelle peut donc être portée sur le même sexe et aussi il est possible d’être de tendance sexuelle intermédiaire. La discussion sur l’inné et l’acquis est aussi peu utile que dans les autres domaines qui concernent la conscience. L’homme n’est pas divisible en morceaux. Tout, dans la vie des hommes, est à la fois un choix et une tendance naturelle et bien malin qui pourrait séparer les deux. Ce qui est inacceptable c’est la culpabilisation des êtres humains.

Certaines société ont considéré l’homosexualité comme naturelle et d’autres l’ont combattu. La société occidentale commence à peine à l’admettre et l’ensemble du monde en est encore très loin. Les religions ont bien entendu une très grande part dans cet opprobre attaché à l’homosexualité. On se souvient des villes de Sodome et Gomorrhe soi-disant changées en sel par dieu pour les punir de leurs tendances homosexuelles, selon l’Ancien Testament... La Bible est très claire à ce sujet car il est écrit au chapitre 20, verset 13 du livre du Lévitique : "Si un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ils ont fait tous deux une chose abominable ; ils seront punis de mort : leur sang retombera sur eux. ". La Congrégation pour la doctrine de la foi, sous la houlette du cardinal Ratzinger (futur Benoît XVI) a rappelé, en 1986 et 2003, cette position, enjoignant, en particulier, les évêques et législateurs catholiques à s’opposer aux législations en faveur du Pacte civil de solidarité ou de son équivalent dans les autres législations. Le pape écrit : "C’est la théologie de la création, présente dans le livre de la Genèse, qui fournit le point de vue fondamental pour une compréhension adéquate des problèmes que pose l’homosexualité.. Dieu, dans son infinie sagesse et son amour tout-puissant, appelle à l’existence la réalité toute entière comme un reflet de sa bonté. Il crée l’homme à son image et ressemblance, comme homme et femme. Les êtres humains sont donc des créatures de Dieu, appelées à refléter, dans la complémentarité des sexes, l’unité intérieure du Créateur. Ils réalisent cette tâche de façon spéciale quand ils coopèrent avec lui dans la transmission de la vie par la donation conjugale réciproque. Obéissant au Seigneur qui l’a fondée et qui lui a fait don de la vie sacramentelle, l’Eglise célèbre dans le sacrement du mariage le dessein divin d’union, amoureuse et donatrice de vie, entre l’homme et la femme. Ce n’est que dans la relation conjugale que l’usage des facultés sexuelles peut être moralement droit. Aussi, quand elle fait un usage homosexuel de ses facultés, la personne agit de façon immorale."

Le dalaï lama l’a aussi condamné comme impie, à l’égal des manières selon lui "inadaptées" de faire l’amour. En 2001, dans un entretien au magazine Le Point, le Dalaï lama qualifait ainsi l’homosexualité :

« Cela fait partie de ce que nous, les bouddhistes, appelons « une mauvaise conduite sexuelle ». Les organes sexuels ont été créés pour la reproduction entre l’élément masculin et l’élément féminin et tout ce qui en dévie n’est pas acceptable d’un point de vue bouddhiste : entre un homme et un homme, une femme et une autre femme, dans la bouche, l’anus, ou même en utilisant la main. »En 2005, dans un entretien au magazine Metro, il déclarait : « Comme le christianisme, le bouddhisme recommande d’éviter les relations sexuelles avec quelqu’un du même sexe. »



On continue à être persécuté et à mourir aux quatre coins du monde du fait de ses tendances sexuelles. L’homophobie est l’un des racismes les plus implantés et les plus nocifs à l’humanité.

Or, comme l’oppression des femmes, l’oppression de l"homosexualité et les autres formes de racisme et de division sont indispensables au maintien de l’oppression et du système d’exploitation. La famille bourgeoise n’est pas une simple décoration pour le capitalisme. Elle forme une structure sociale au sein de laquelle l’oppression des femmes et de la jeunesse se perpétue, et à cause de laquelle l’oppression des homosexuel(le)s existe. La famille bourgeoise est essentielle pour l’existence du capitalisme lui-même.

L’homophobie, un des racismes les plus diffusés dans les milieux populaires et dans la classe ouvrière

Il est courant d’entendre des propos homophobes dans les milieux populaires et dans la classe ouvrière. C’est même le cas dans les organisations ouvrières. Mais il n’en a pas toujours été ainsi.

En décembre 1917, en avance sur tout le monde capitaliste, la Russie révolutionnaire dépénalisait l’homosexualité (nouveau code pénal de 1917), avancée qui comme bien d’autres sera effacée par la stalinisme (homosexualité interdite en mars 1934). En 1923, l’Institut d’hygiène sociale écrit à Moscou : "La loi soviétique se base sur le principe suivant : elle déclare la non-interférence absolue de l’Etat et de la société dans les affaires sexuelles tant que nul n’est blessé et que les intérêts de personne ne sont empiétés […]. Concernant l’homosexualité, la sodomie et toute autre forme de gratification sexuelle qui sont considérées comme une offense contre la moralité publique dans la législation européenne – la législation soviétique les traite exactement de la même façon que les rapports “naturels”. Toute forme de rapport sexuel est une affaire d’ordre privée » (souligné dans l’original)." L’Opposition de gauche s’était élevée en 1934 contre la re-criminalisation de l’homosexualité par Staline. La Quatrième Internationale de Trotsky affirmait, en 1938, lutter contre le patriarcat, l’homophobie et le sexisme, pour l’abolition des genres.

La société capitaliste a choisi de diffuser cette exclusion comme justifiée socialement, humainement pour ne pas dire quasi scientifiquement !!!

Les organisations ouvrières ont emboité le pas. Il faut bien dire que les travailleurs et les milieux populaires aussi.

Ces derniers n’avaient accepté que tardivement l’entrée des femmes en usine.

L’oppression sexuelle a existé dans toutes les sociétés de classe. L’imposition de la monogamie aux femmes a été intrinsèquement liée à la montée de la propriété privée et des classes sociales. Sous le capitalisme, l’oppression sexuelle générale existe toujours, notamment pour les femmes et les jeunes. Ce système a aussi engendré l’oppression systématique des homosexuel(le)s. La société capitaliste, est malgré ses quelques actes progressistes en période de croissance économique, anti-homosexuelle en soi.

Du fait de l’importance économique et idéologique de la famille pour le capitalisme, tout groupe qui mine la norme monogame et hétérosexuelle de la famille bourgeoise est considéré comme une menace pour la société et est alors stigmatisé. Les homosexuel(le)s représentent une menace au fondement idéologique de la famille et à sa structure, parce qu’ils montrent que l’activité sexuelle n’est ni purement fonctionnelle, liée à la reproduction, ni seulement un moyen de souder le mariage monogame et hétérosexuel, mais peut-être une activité de pur plaisir. Le fait que les rapports homosexuels n’aient rien à voir avec le souci de la reproduction est une menace à la légitimité de la famille bourgeoise.

Les homosexuel(le)s ont été systématiquement dénoncés, abusés et criminalisés sous le capitalisme. Ce qui a conduit des millions d’individus à la misère sexuelle, et créé des divisions malsaines dans la classe ouvrière. Par la manipulation de l’enseignement, des médias, de la religion et du système juridique, la bourgeoisie, et la bureaucratie syndicale, colportent l’idée que l’homosexualité est “contre-nature”.

Durant les années 80, la bourgeoisie des pays impérialistes a utilisé l’épidémie du SIDA pour renforcer la persécution des homosexuels, qui furent condamnés comme des responsables de la maladie. Dans la classe ouvrière, ces positions ont été généralement acceptées, et la peur profonde de l’homosexualité (l’homophobie) est devenue la norme. Souvent, cette homophobie crée la base d’une bigoterie anti-homosexuelle violente dans le prolétariat. Pourtant, la classe ouvrière entière n’a aucun intérêt matériel ou fondamental dans le maintien de l’oppression des homosexuel(le)s, ni dans la perpétuation de la bigoterie anti-homosexuelle.

Les homosexuel(le)s souffrent d’une oppression profonde dans tous les domaines, y compris celui de la justice. Même si cette oppression concerne les homosexuel(le)s de toute classe, c’est encore une fois les homosexuel(le)s de la classe ouvrière qui sont les plus touchés.

L’oppression joue au niveau de l’emploi : les homosexuel(le)s déclarés ont plus de difficultés à trouver du travail. De plus ils sont isolés, méprisés et insultés sur leur lieu de travail et risquent de perdre leur emploi plus facilement que les autres. Enfin, à cause de leur sexualité, ils risquent de perdre leur logement ou la garde de leurs enfants. A la différence des opprimés bourgeois, les homosexuel(le)s de la classe ouvrière sont obligés de travailler pour survivre. C’est pourquoi ils cachent leur sexualité et souffrent des blessures psychologiques que leur cause cette situation.

La classe ouvrière doit combattre pour mettre fin à la discrimination juridique contre les homosexuel(le)s. C’est un droit démocratique fondamental. L’Etat ne devrait avoir aucun droit de s’ingérer dans la sexualité des adultes consentants. L’abolition de la majorité sexuelle est nécessaire pour priver la police et les tribunaux d’une arme qu’ils utilisent pour harceler et malmener les jeunes homosexuel(le)s. Il faut combattre la discrimination dans tous les domaines, notamment ceux du travail, du logement et de la garde des enfants. La classe ouvrière doit lutter pour l’égalité des droits pour des homosexuel(le)s et défendre ceux qui existent.

Si Le Pen déclare :

"L’activisme homosexuel fait peser une menace mortelle sur notre civilisation" et fait partie d’une "atmosphère de désagrégation des disciplines sociales et humaines [...] Il faut sanctionner le prosélytisme homosexuel ". Il ajoute, " le plus grave péril qui menace la terre, c’est la dénatalité du monde occidental affrontée à la surnatalité du tiers-monde. De ce fait, j’estime que l’homosexualité nous conduit, si elle se développe, à la disparition du monde."

il est loin d’être clairement combattu par les autres forces politiques !

Un maire PCF peut même déclarer :"Il n’est pas question que je donne un caractère officiel à une union contre nature" !!!

Un maire PS déclarait :"J’ai été élevé dans les valeurs de la chrétienté, je l’affirme, je ne veux pas de mariage homosexuel. Dans la Bible, Dieu dit que c’est une abomination. Si un jour on instaure le mariage homosexuel, je préfèrerais démissionner du poste de maire plutôt que de célébrer un mariage homosexuel."

Même un groupe d’extrême gauche comme Lutte Ouvrière a exclus des militants pour homosexualité !

On a donc du boulot pour balayer devant notre porte et combattre au sein de notre classe des préjugés que nos prédécesseurs communistes avaient combattu.

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Message  yannalan Mer 29 Fév - 9:57

La Quatrième Internationale de Trotsky affirmait, en 1938, lutter contre le patriarcat, l’homophobie et le sexisme, pour l’abolition des genres.

Ca , pour moi c'est un scoop ! Tu as les références ?

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Message  Babel Mer 29 Fév - 11:32

yannalan a écrit:
La Quatrième Internationale de Trotsky affirmait, en 1938, lutter contre le patriarcat, l’homophobie et le sexisme, pour l’abolition des genres.
Ca , pour moi c'est un scoop ! Tu as les références ?

Il faudrait aller chercher du côté de la criminalisation de l’homosexualité opérée par Staline à partir de 1934, dans le cadre de la consolidation de la famille patriarcale (cf. « Thermidor au foyer », in La Révolution Trahie).
Staline déclarait, en effet, que :
« Nous avons besoin d’hommes. L’avortement, qui détruit la vie, n’est pas acceptable dans notre pays. La femme soviétique a les mêmes droits que l’homme, mais cela ne la libère pas du grand et honorable devoir que la nature lui à donnée : elle est mère… »
Le retour à la famillen signifia aussi le retour à l’oppression des homosexuels, marqué par la nouvelle criminalisation de l’homosexualité en 1934. Des milliers de gays furent raflés et envoyés dans des camps. L’homosexualité fut décrite par l’état stalinien comme une « perversion fasciste »

(Trouvé sur le site Socialisme International)

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Message  yannalan Mer 29 Fév - 12:44

Que Staline ait réprimé l'homosexualité, ça je sais, mais ce que j'aimerais voir c'est où la IV a sorti ce que cite Robert Paris. J'ai eu l'occasion de connaître des militants d'avant-guerre, la lutte des homosexuels dans les années 70, ça les déphasait totalement. Ils n'étaient y pas homophobes pour autant, mais c'était plutôt "don't ask, don't tell". Quant à l’abolition des genres, je vois vraiment pas Léon Trotsky dans ce trip....

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Message  Babel Mer 29 Fév - 13:05

yannalan a écrit: Quant à l’abolition des genres, je vois vraiment pas Léon Trotsky dans ce trip....
Cette partie de phrase m'avait échappé. Oui, c'est curieux.

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Message  sylvestre Ven 9 Mar - 11:22

Homophobie d'en haut : le site de Tetu bloqué par la liste noire d'educnet (qui dépend de l'Education Nationale).
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Message  sylvestre Sam 7 Avr - 14:47

Leçon de langage codé.

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Message  Invité Jeu 19 Avr - 14:30

Mis en ligne hier sur le site d'information marseillais MarsActu.

Un article qui montre les limites et le caractère illusoire de l'idée selon laquelle l'homophobie (ou le racisme, ou le sexisme) peut reculer voire disparaître grâce à la "sensibilisation" en milieu scolaire. C'est ce qu'on appelle de l'idéalisme : vouloir traiter les conséquences idéologiques sans s'en prendre aux causes objectives.

Il y aurait cependant déjà de toutes autres raisons d'espérer s'il y avait dans chaque quartier populaire, dans chaque grosse entreprise, des militants communistes capables d'opposer systématiquement aux préjugés un discours de solidarité, ou simplement des travailleurs ou des jeunes politisés à même d'épauler leurs collègues ou voisins de palier confrontés à l'homophobie ou à toute autre oppression spécifique.

Dans le dernier paragraphe, on trouve par ailleurs une information pas inintéressante...

Au lycée : "je suis homophobe et je veux comprendre pourquoi"

Le lycée René-Caillé, dans le 11e arrondissement, propose à ses élèves une semaine de prévention. Mardi, l'association SOS homophobie intervenait pour combattre les clichés. Le résultat est mitigé.

Pénétrer dans le lycée professionnel René-Caillié en lisière du boulevard Saint-Loup, revient à plonger dans un bain ultra-testostéroné. Les métiers du bâtiment et des travaux publics n'attirent toujours pas les jeunes femmes. Répartition sexuée du travail et non mixité, deux aspects d'un même ingrédient qui, à l'heure de lancer la séance de sensibilisation aux discriminations dont sont victimes les homosexuels, bisexuels et transexuels, n'incitent pas forcément à l'optimisme.

Au compte-goutte, une quinzaine d'élèves de seconde rejoint la salle 18. Il y a là "des Fi" et "les Mav", comprendre les Bac pro Finitions (peinture, carrelage, etc.) et les "métal-alu-verre" (fabrication et pose de pièces). Pour casser la routine, les deux intervenants de l'association SOS homophobie invités dans le cadre de la semaine prévention santé ont disposé les chaises pour former un arc de cercle propice à la discussion. Première étape pour les deux hommes : établir les bases du dialogue en testant les connaissances de jeunes interlocuteurs, beaucoup moins loquaces quand les points d'interrogation s'accumulent : "qu'est-ce que l'homophobie ?", "vous connaissez d'autres phobies ?" et autres questions ne reçoivent dans le meilleur des cas que de timides réponses. Pas facile de motiver ces jeunes qui ont pour certains, tel ce colosse avachi sur sa chaise qui persiste à conserver ces écouteurs, ostensiblement décidé de s'en désintéresser.

"Mais tu craques toi"

"Qu'est-ce qui différencie la femme de l'homme ?", tente Romain Donda. Silence dans l'assistance déconcertée. "C'est le ménage", tente quelques lycéens mi-sérieux mi-goguenards. La seule fille du groupe, Caroline, finira par penser à l'enfantement. En piquant la curiosité, en ressortant des thèmes qui d'habitude appartiennent au non-dit, l'intérêt semble aller grandissant mais les élèves ne participent toujours pas. Seuls Caroline et Soufiane, un pion venu assurer la police autant que jouer les bons élèves, font avancer la discussion.

Ces premières avancées permettent d'entrer dans le vif du sujet. L'autre intervenant, Christophe Léger, pousse les élèves à formuler les causes de l'homophobie. "Contraires à la nature", "ils arrêtent la croissance humaine" (sic), "dégueulasses" : un à un, il faut démonter les clichés et mettre les points sur les i. Parfois, les élèves entre eux se reprennent à coup de "mais tu craques toi" : non, une fille qui a les cheveux courts n'est pas forcément lesbienne, non un garçon qui porte des pulls en V n'est pas nécessairement gay.

A contrario, tout le monde répond "oui" quand on leur demande si homos et hétéros ont les mêmes droits dans la France de 2012. Tant pis pour l'adoption, le mariage ou le don du sang... Très peu semblent semblent d'ailleurs sensibles à ces revendications. Personne ne dit côtoyer des homosexuels sans que l'on n'en connaisse la raison.

Coming out

Cette réalité que la plupart ne veut pas voir ni entendre, les militants la leur mettent pourtant sous le nez. L'annonce de leur propre homosexualité paraît en remuer certains. La diffusion d'un court-métrage mettant en scène deux jeunes hommes de cité obligés de cacher leur amour pour ne pas subir de pressions familiales ou sociales renforce le message. Quand ceux-ci échangent un long baiser pourtant filmé avec pudeur, la moitié de la classe, au bas mot, baisse la tête pour ne pas le voir.

Surgit alors le coup de grâce, celui qui va scier jusqu'aux deux compères, pourtant rôdés à l'exercice. "Que feriez-vous si votre fils était gay ?" Quatre élèves, qui sûr de son fait, qui bravache, répondent : "je le tue". Le tour de table continue : quelques-uns estiment que "ça change rien", d'autres ne savent pas. Leurs voisins veulent "le fracasser et le renier" ou encore l'envoyer "en cure".

"Semer quelque chose"

La sonnerie ne retentira que dix minutes plus tard mais la séance a déjà trouvé sa conclusion sur ces sentences. brutes, définitives. Un léger abattement se lit sur le visage des intervenants comme sur celui des organisateurs, l'infirmière scolaire et le prof d'éducation physique. Avec sa blouse blanche aux boutons multicolores, Marie-Christine Cachou en a vu d'autres à René-Caillié : "J'exerce ici depuis sept ans. C'est représentatif de ce que l'on entend au quotidien mais je sais qu'ensuite, certains reviendront vers nous pour en parler. L'important, c'est d'avoir semé quelque chose." Comme en écho, un des élèves se confie d'une voix triste. Omar, 18 ans passés, a cet aveu assez désarmant : "Je suis homophobe. Ça m'a intéressé car je veux savoir pourquoi je suis comme ça".

"A un moment donné, ils sont obligés d'avoir deux gays en face d'eux pendant deux heures", reprend comme pour se rassurer Christophe Léger. Tous évoquent l'atmosphère pesante qui entoure ces jeunes : précarité, poids des traditions et de la culture. A l'image du prof de sport, Olivier Ricard, ils en sont convaincus: "C'est dans ces classes-là qu'il faut intervenir car c'est une des rares fois où ils en entendront parler."

Les deux intervenants repartent. Sur le chemin du retour, ils confient que ce genre de comportement est inhabituel. "D'habitude, il y a un retournement qui se passe. Là, rien", témoigne Léger avant d'ajouter : "Ce ne sont pas les pires trucs que j'ai entendus. Le pire, c'était par des bourgeois, propres sur eux, bien cathos". Histoire de ne pas stigmatiser toujours les mêmes...

Par Jean-Marie Leforestier, le 18 avril 2012

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Message  fée clochette Sam 30 Juin - 22:59

http://www.lemonde.fr/culture/article/2012/06/28/le-nouveau-nationalisme-est-il-gay_1726290_3246.html

Le nouveau nationalisme est-il gay ?
LE MONDE CULTURE ET IDEES | 30.06.2012 à 17h02 • Mis à jour le 30.06.2012 à 17h02

Par Jean Birnbaum

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Le soupçon a surgi de l'intérieur et c'est de l'intérieur qu'il prolifère maintenant. Un soupçon d'autant plus douloureux qu'il a été formulé de façon spectaculaire par Judith Butler, icône mondiale du mouvement LGBT (lesbien, gay, bi et trans). Le 19 juin 2010, lors de la Gay Pride de Berlin, la philosophe américaine a semé le trouble en refusant tout net le Prix du courage civique que les organisateurs s'apprêtaient à lui remettre. Elle, l'égérie de la théorie queer, a alors proclamé que la lutte contre l'homophobie avait dégénéré en action xénophobe et même raciste. "Nous sommes enrégimentés dans un combat nationaliste et militariste", a-t-elle lancé devant une foule médusée. Depuis lors, parmi les militants et les chercheurs, les questions se bousculent : le mouvement LGBT est-il rongé par l'"homonationalisme" ? Est-il devenu la lessiveuse d'un nouveau nationalisme qu'il viendrait "blanchir", à tous les sens du terme ? Autrement dit, ses revendications sont-elles instrumentalisées par les hérauts d'un Occident qui mène ses opérations militaires (en Orient) et ses descentes policières (en banlieue) au nom de la démocratie sexuelle ?

Ces questions ont électrisé une grande conférence internationale qui s'est tenue à Amsterdam en janvier 2011. Les participants ont longuement évoqué la singularité des Pays-Bas, où le puissant parti populiste de Geert Wilders brandit les droits homosexuels comme un progrès occidental aujourd'hui menacé par l'islam. Mais les conférenciers ont aussi élargi leur réflexion au-delà des frontières, ainsi que le précise le sociologue Sébastien Chauvin, l'un des organisateurs. "L'idée de la conférence était d'alerter sur le nationalisme sexuel en général, c'est-à-dire sur la façon dont les droits des femmes ou des homosexuels peuvent être mis en avant dans une perspective xénophobe, non seulement par des partis politiques mais aussi dans les mouvements LGBT eux-mêmes, qui se trouvent de plus en plus intégrés aux projets nationalistes en Occident."

De fait, c'est l'Occident comme espace culturel et politique qui se trouve ici mis en cause. Aux Etats-Unis, bien sûr, où les actions LGBT sont accusées d'alimenter la croisade islamophobe de l'après-11-Septembre - c'est notamment la thèse de la théoricienne Jasbir K. Puar, dont le livre vient d'être traduit en français sous le titre Homonationalisme. Mais surtout en Europe, continent laboratoire de cette pulsion politique des années 2000. En Suisse, la très xénophobe Union démocratique du centre (UDC) n'a-t-elle pas créé sa propre section gay ? De même, les hooligans de la Ligue de défense anglaise n'ont-ils pas voulu organiser une Gay Pride en plein coeur d'un quartier musulman de Londres ? Quant aux organisateurs de la Gay Pride danoise, ne sont-ils pas allés jusqu'à décerner le Prix de l'homophobie aux pays musulmans ? En France, c'est plus compliqué. Car si les manifestations d'"homonationalisme" n'y sont pas, pour le moment, aussi explicites qu'en Angleterre, en Allemagne ou aux Pays-Bas, les débats s'enflamment dès qu'on y regarde de plus près.
A un extrême, il y a ceux qui considèrent que les gays français sont déjà gagnés par la fièvre chauvine. En guise de symptôme, citons Pourquoi les gays sont passés à droite (Seuil, 144 p., 14,70 €), un pamphlet bâclé où Didier Lestrade, cofondateur d'Act Up-Paris, écrit notamment : "Tous mes amis ou presque confessent une gêne grandissante vis-à-vis de la banlieue, des Arabes et des Noirs." Sans aller jusque-là, d'autres soulignent les tentations cocardières qui traversent la planète LGBT. Ici encore, c'est la Gay Pride qui a mis le feu aux poudres. En 2011, devant la colère de plusieurs associations, les organisateurs ont dû retirer au dernier moment l'affiche qui annonçait le défilé parisien : barrée du slogan "Pour l'égalité, en 2011 je marche, en 2012 je vote", celle-ci représentait un coq dressant fièrement sa crête. "Ce symbole et ce slogan étaient naïvement homonationalistes, ironise Maxime Cervulle, coauteur d'un essai intitulé Homo exoticus. Race, classe et critique queer. Ainsi, la manifestation la plus centrale de la vie gay en France excluait clairement les sans-papiers et les étrangers."

A l'autre extrême, des militants et des chercheurs considèrent que tout cela relève de l'ergotage fumeux. Ainsi de Nicolas Gougain, président de la fédération inter-LGBT, qui qualifie la polémique concernant l'affiche de "ridicule" et estime que le débat sur l'"homonationalisme" n'a pas lieu d'être en France. "Autant ces discussions, notamment autour du voile islamique, ont traumatisé le mouvement féministe, autant elles sont très loin de nos préoccupations. C'est de la branlette intellectuelle qui concerne dix universitaires. Nous, pendant ce temps-là, on est sur le terrain, on se bat pour l'égalité des droits, on lutte pour ne pas être considérés comme des sous-citoyens, et on le fait en solidarité, par exemple, avec les lesbiennes sud-africaines qui se révoltent contre les viols collectifs. Certes, il faut faire attention à ne pas être instrumentalisés mais, pour le moment, en France, on a d'autres chats à fouetter !"

Plus nuancés, beaucoup d'observateurs du mouvement LGBT jugent que la tentation "homonationaliste" existe bel et bien en France, mais qu'elle demeure circonscrite par divers facteurs. A commencer par les positions de la droite et de l'extrême droite, traditionnellement conservatrices et relativement stables en la matière. Ainsi, après avoir manifesté quelques velléités "gay friendly", Marine Le Pen a très vite battu en retraite. De même, la droite répugne à faire de la question homosexuelle un critère discriminant. "La France n'est pas les Pays-Bas, constate le sociologue Eric Fassin, coorganisateur de la conférence d'Amsterdam. Là-bas, l'homophobie supposée des immigrés est un motif pour les laisser à la porte. Sarkozy, lui, n'a jamais utilisé les droits homosexuels pour tracer une frontière entre "nous" les Français et "eux" les étrangers. Il ne faut donc pas exagérer le phénomène homonationaliste en France. Mais il ne faut pas non plus le nier. Chez nous aussi, il y a bien une tentation de dire : l'homophobe, c'est l'autre."

Pour ses détracteurs, en effet, le discours homonationaliste se définirait par une double "exotisation" de l'homophobie, à l'extérieur et à l'intérieur des frontières nationales. En d'autres termes, l'homophobie serait une haine désormais cantonnée aux zones "barbares" : les pays arabo-musulmans et les banlieues de nos villes. Preuve que le débat a déjà commencé, chacun de ces deux aspects embrase les esprits. Ludovic Zahed est bien placé pour le savoir, lui qui dirige la petite association Homosexuels musulmans de France (HM2F). "D'un côté, nous combattons les dérives islamophobes dans le mouvement LGBT, où tout le monde se dit antiraciste mais où beaucoup font dans l'homonationalisme bien-pensant. D'un autre côté, nous devons aussi combattre l'homophobie parmi les musulmans, ainsi que ceux qui nient la violence de cette homophobie ! Moi j'ai été en Iran, j'y ai rencontré des homosexuels qui se définissent comme tels et qui pour certains rêvent de venir en Occident. Pour autant, je refuse la stigmatisation et l'essentialisation de l'islam."

A l'horizon de ces débats, on perçoit le spectre d'une guerre culturelle dont les revendications LGBT seraient la nouvelle ligne de front. "Je me souviens d'un débat sur Pink TV, témoigne Maxime Cervulle. Cette émission posait la question : faut-il boycotter les pays homophobes ? comme si en France la question était réglée. Je me souviens aussi de l'engouement médiatique pour les livres sur l'homophobie dans les cités. Comme si l'homophobie épargnait les centres-villes ! Derrière ces manifestations d'homonationalisme, il y a le problème de l'universalisme occidental qui voudrait imposer ses valeurs."

Face à de telles attaques, les responsables associatifs du mouvement LGBT se sentent piégés. Pour ne pas alimenter les fantasmes racistes, faudrait-il passer sous silence les témoignages d'homophobie ? "Nous, on est sur le terrain, on entend, on voit les choses, tempête Christine Le Doaré, présidente du Centre LGBT, à Paris. Il faut arrêter de raconter n'importe quoi ! Je ne pense pas qu'un couple d'homosexuels aurait envie d'aller passer ses vacances en Iran aujourd'hui ! De même, il suffit d'écouter les appels au secours recueillis par SOS homophobie pour comprendre que les personnes LGBT qui habitent en banlieue sont insultées, frappées, parfois obligées de déménager. Moi-même, il y a certains quartiers où j'évite de me promener main dans la main avec ma petite copine, je ne suis pas suicidaire ! Il faut bien sûr refuser l'instrumentalisation et la stigmatisation, mais ce n'est pas en niant les problèmes qu'on va les régler !"

Ne pas se voiler la face, tout en évitant de se faire enrôler dans un combat douteux. Reconnaître les violences homophobes sans prêter main-forte aux stigmatisations culturelles ou raciales. Bref, se battre sur plusieurs fronts, lutter contre toutes les discriminations. Tel est le défi auquel doit faire face un mouvement LGBT désormais "accusé de tous les maux qui peuvent se décliner en "ismes" : homo-nationalisme, homo-néo-libéralisme, homo-colonialisme, homo-impérialisme", selon les termes inquiets utilisés par le sociologue Didier Eribon dans son intervention conclusive à la conférence d'Amsterdam. "Les questions de sexe, de genre et d'origine ne cessent de se croiser, précise Louis-Georges Tin, fondateur de la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie et collaborateur du Monde. Au fond, une position équilibrée exige que nous soyons à la fois très fermes sur la lutte contre l'homophobie dans les pays les plus concernés, y compris les pays africains ou musulmans, et très vigilants sur la lutte contre le racisme, notamment dans les pays du Nord."

En pratique, cela signifie, par exemple, manifester la solidarité du mouvement LGBT avec les demandeurs d'asile, comme le fait jour après jour l'Association pour la reconnaissance des droits des personnes homosexuelles et transsexuelles à l'immigration et au séjour (Ardhis). Mais cela appelle aussi et surtout une réflexion collective afin de lever le soupçon qui pèse sur cette galaxie intellectuelle et militante. "Si on ne fait pas attention, on se retrouve à justifier les inquiétudes de ceux qui crient à l'impérialisme gay, prévient Eric Fassin. Par exemple, c'est dans les pays occidentaux que l'homosexualité est dépénalisée et que le mariage gay progresse. Dès lors, comment faire pour que les campagnes en faveur de la dépénalisation universelle de l'homosexualité ou du mariage gay n'apparaissent pas comme des campagnes occidentales ? Comment faire pour ne pas abandonner de telles revendications alors même qu'elles peuvent être instrumentalisées à des fins xénophobes ? Ce problème, il ne faut pas le nier, mais l'expliciter. Si on ne fait pas cet effort, si on ne dit pas qu'on est pris dans un truc compliqué, contradictoire, on risque de se retrouver demain dans une situation à la néerlandaise."

Dans cette hypothèse, la France deviendrait à son tour l'un des champs de bataille du front "homonationaliste". Chacune et chacun serait alors sommé de choisir entre deux camps : celui des homophobes et celui des xénophobes. Car telle est bien l'alternative infernale où nous enfermerait ce que certains nomment déjà le clash sexuel des civilisations.

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Message  Ellie Dim 1 Juil - 17:34

Par exemple, c'est dans les pays occidentaux que l'homosexualité est dépénalisée et que le mariage gay progresse.
Il me semble que cette phrase gagnerait à être un peu tempérée : par exemple, si on regarde la liste des pays où le mariage entre personnes de même sexe est légal (après on peut débattre de si c'est le facteur principal, mais ce critère a au moins l'avantage de permettre de les lister : http://fr.wikipedia.org/wiki/Mariage_homosexuel#Statuts_actuels ), il y a l'Afrique du Sud et l'Argentine, plus l'état de Mexico au Mexique. C'était aussi en discussion au Népal, même si apparemment c'est lié à leur nouvelle constitution où il y a eu échecs de négociations tout ça (http://en.wikipedia.org/wiki/Same-sex_marriage_in_Nepal). Bref, même sije comprends pourquoi il dit ça, il me semble que dire que c'est *que* les pays occidentaux ça revient un peu à invisibiliser ce qui peut se passer ailleurs...
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Message  nico37 Sam 21 Juil - 20:08

Tollé contre un stage pour soigner l'homosexualité Laura Raim 20/07

Une pétition a été lancée pour protester contre un séminaire organisé cette semaine en Ardèche par un groupe protestant évangélique.

Retrouver une «saine hétérosexualité». Voilà ce que propose «le séminaire de restauration» organisé par le groupe protestant évangélique Torrents-de-vie qui se déroulait cette semaine à Viviers, en Ardèche. D'après la brochure, ce stage, d'un coût de 410 euros par personne, aborde divers points parmi lesquels la «restauration du vrai féminin» et du «vrai masculin».

Torrents-de-vie, qui avait dû renoncer en 2011 à un séminaire similaire à Toulouse en raison d'un vaste mouvement de protestation, est l'une des nombreuses filiales de Desert Stream, une organisation américaine fondée en 1980 par un leader de la mouvance «ex-gay», Andrew Comiskey. Récemment apparues en France, ces thérapies promettant de guérir du «péché» de l'homosexualité inquiètent au plus haut point les associations homosexuelles. Une pétition pour demander au gouvernement de «dénoncer et interdire ces traitements qui poussent des milliers de gays et lesbiennes dans une spirale d'autodestruction - pouvant aller jusqu'au suicide» a réuni 30.000 signatures.

Dans une déclaration faite en novembre dernier, le coordinateur de Torrents-de-vie en France, le pasteur Werner Loertscher, s'était défendu d'être homophobe. «On n'est pas homophobes dans le sens d'être contre la personne homosexuelle, on est pour la personne homosexuelle, mais si elle veut changer, on l'accompagne dans cette recherche. Tout être humain a le droit de chercher une solution pour ce qui ne va pas dans sa vie.»

Des séminaires dans dix pays
L'hypothèse de l'homosexualité comme maladie curable est discréditée depuis longtemps dans les milieux scientifiques. Depuis 1990, l'Organisation mondiale de la santé a rayé l'homosexualité de la liste des maladies mentales. Dans une résolution signée en 1997, médecins, psychiatres et psychologues affirment que non seulement l'homosexualité n'est pas une tare, mais qu'il n'existe aucun traitement efficace permettant de réorienter la sexualité d'une personne.

Plus récemment, le père de ces «traitements» utilisés par Torrents-de-vie a fait volte-face en dénonçant ses propres recherches. Le psychiatre de renom Robert L. Spitzer s'est en effet excusé pour une étude publiée en 2001 qui affirmait que la «thérapie réparatrice» pouvait fonctionner pour certains homosexuels «très motivés». «Je veux m'excuser auprès de toute personne gay qui a perdu son temps et son énergie dans une thérapie réparatrice», a-t-il écrit en mai dans une lettre.

Mais même dans les cercles chrétiens, on reconnaît de plus en plus l'inutilité de tels programmes de conversion. Fondée aux États-Unis en 1976, la confédération chrétienne Exodus International regroupe toutes les organisations (dont Desert Stream) qui aident les homosexuels à «dompter leurs pulsions». Or son président Alan Chambers a déclaré début juillet que ces traitements étaient non seulement inefficaces mais dangereux. Marié et père de deux enfants, il confie au New York Times avoir toujours autant de «désir homosexuel». Pour lui, l'homosexualité reste un péché mais il est impossible de le soigner.

Si le mouvement ex-gay a été sérieusement ébranlé par ce désaveu de l'intérieur, l'organisation Desert Stream, elle, semble peu perturbée. Le groupe évangélique a fait défection d'Exodus International et compte bien poursuivre sa «tournée» mondiale. Selon l'association All Out, de nouveaux séminaires de «réorientation» sont prévus dans une dizaine de pays: Australie, Finlande, Angleterre, Lituanie, Pays-Bas, Philippines, Suisse et États-Unis.

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Message  nico37 Jeu 9 Aoû - 0:21

Les opposants au mariage des homos, une famille éclatée 08/08 Vincent Daniel

MARIAGE ET HOMOPARENTALITE - En coulisses, chacun fourbit ses armes en vue de la bataille sur l'ouverture du mariage et de l'adoption aux personnes du même sexe. C'était l'une des promesses de campagne de François Hollande, l'engagement 31 du candidat. Dominique Bertinotti, ministre déléguée à la Famille, a répété jeudi 2 août sur Europe 1 que le texte portant sur ces mesures "devrait être voté dans le premier semestre 2013".

Et déjà les opposants au mariage et à l'adoption pour les couples homosexuels s'organisent. Ils marchent des œufs : comment protester sans apparaître caricatural ? De quelle façon intervenir dans le débat ? Les stratégies pour aborder le sujet divergent.

Les traditionalistes promettent une lutte " crescendo "

L'Institut Civitas, mouvement catholique traditionaliste, a déjà frappé fort en lançant des affiches ouvertement hostiles aux homosexuels fin mai. Mais ce n'était qu'un début, promet Alain Escada, secrétaire général de Civitas. Interrogé par FTVi, il explique la mobilisation de son mouvement "ira crescendo". Pour lui, l'accès au mariage et à l'adoption pour les couples homosexuels constituerait une "dénaturation du mariage et une remise en cause de la famille telle qu'on la connaît depuis des siècles, c'est quelque chose d'inacceptable". "Si l'on remet en cause l'une des conditions du mariage, l'union d'un homme et une femme, pourquoi ne pas remettre en cause la seconde condition, à savoir l'union de deux personnes ? Pourquoi ne pas légaliser la polygamie ?", ironise le secrétaire général de Civitas.

Alain Escada prévoit donc de lancer une "mobilisation méthodique" dès septembre. Organisations de débats, communication sur les réseaux sociaux, tractages, manifestations, mais aussi "lobbying auprès des députés, des sénateurs et de l'ensemble des élus", une campagne "tous azimuts" pour faire en sorte que "semaine après semaine, des opérations soient lancées partout en France", affirme-t-il.

Les modérés veulent " débattre et argumenter "

Mais cette communication choc dérange nombre d'opposants. A l'image de Xavier Lacroix, théologien catholique et membre du Comité consultatif national d'éthique, qui dit à FTVi "redouter des actions coup de poing". Selon lui, le discours tranché et provocateur de Civitas "attire le regard des médias". "C'est totalement contre-productif. On pointera l'intégrisme et l'extrême droite... " Ce professeur de théologie morale aimerait pouvoir "débattre et argumenter" en mettant en avant "l'intérêt de l'enfant, qui est de grandir avec un père et une mère". Pour Xavier Lacroix, "le mariage n'est pas que la consécration d'un amour, c'est aussi une institution qui fonde une famille". "Il faut aussi faire valoir les manuels de psychologie, remplis de dizaines de milliers de pages qui montrent tout ce qu'un enfant doit au fait de grandir avec un homme et une femme", explique-t-il.

Prendre la parole ou se taire ? "Dès que l’on exprime un questionnement, on est assimilé à des ringards ou à des intégristes", regrettait, début juillet, François Fondard, président de l’Union nationale des associations familiales (Unaf), interrogé par La Croix (article payant). L'Unaf a prévu de participer au débat, mais refuse pour le moment de s'exprimer, preuve que le sujet est sensible. En juin, la ministre de la Famille, Dominique Bertinotti, s'est fait huer lors de l'assemblée générale de l'Unaf à Toulon : elle s'y était prononcée en faveur de "l’adoption et du mariage pour tous les couples", comme le rapporte Var Matin.

L'Eglise catholique " appelle à la prière "

Jusque-là plutôt discrète sur le sujet, l'Eglise commence aussi à se mobiliser. Le cardinal André Vingt-Trois, président de la Conférence des évêques de France, a lancé le 30 juillet un appel national à la prière pour mobiliser les catholiques contre le projet du gouvernement d'ouvrir le mariage et l'adoption aux homosexuels. La lettre du cardinal doit être lue dans toutes les paroisses le 15 août, jour de la fête catholique de l'Assomption. Une démarche exceptionnelle de la part de l'Eglise, qui entend ainsi ne pas laisser le monopole de la parole aux intégristes.

Cette prière s'adresse "à celles et ceux qui ont été récemment élus pour légiférer et gouverner". "Que leur sens du bien commun de la société l’emporte sur les requêtes particulières et qu’ils aient la force de suivre les indications de leur conscience", dit la prière, qui souhaite aussi que les enfants "cessent d’être les objets des désirs et des conflits des adultes pour bénéficier pleinement de l’amour d’un père et d’une mère".

La pasionaria Christine Boutin souhaite un référendum

Chef de file de la lutte contre le Pacs en 1998, Christine Boutin, ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, compte également faire entendre sa voix. "C'est une question extrêmement grave qui nous est posée, il s'agit d'une affaire de civilisation et d'organisation de la société", répond-elle à FTVi. La présidente du Parti chrétien-démocrate souhaite une "débat pacifié" : "Il ne faut pas jouer la passion, il faut être dans la réflexion et la raison car les conséquences sur l'avenir seraient trop importantes, notamment pour les enfants."

Christine Boutin réclame donc la tenue d'un référendum sur la question pour que "la société s'empare du débat". "J'en ferai la demande solennellement à la rentrée au Premier ministre, poursuit l'ex-ministre. Un débat à l'Assemblée nationale serait confiné, avec des combats et des joutes oratoires violentes et les Français ne seraient pas au courant des tenants et des aboutissants." Si le gouvernement n'accède pas à sa demande, Christine Boutin prévient qu'elle est "prête à aller jusqu'à l'incivilité citoyenne". Et elle ne redoute pas d'être caricaturée par les partisans de l'ouverture du mariage et de l'adoption aux homosexuels. "Mon destin et mon image m'importent peu, cette question me dépasse totalement", nous confie-t-elle.

Et face à eux, le gouvernement " tient le cap "

Le gouvernement, lui, fait le dos rond. Pas question d'organiser un référendum, il s'agit de respecter un engagement de la campagne présidentielle. "On tient le cap fixé par François Hollande, c'est notre objectif", explique une source proche du gouvernement à FTVi, rappelant toutefois qu'un dialogue avec les associations sera organisé.

Nicolas Gougain, porte-parole de l'Inter-LGBT (lesbiennes, gays, bi et trans), se montre confiant. "Il faudra bien sûr déconstruire les faux arguments réactionnaires, mais le gouvernement, la majorité parlementaire et les Français, dans leur grande majorité, sont favorables à l'ouverture du mariage aux couples homosexuels", estime-t-il. Pour lui, les partisans de cette réforme doivent "éviter la confrontation". "On a tout intérêt à prendre de la hauteur face à certains arguments ridicules."

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Message  nico37 Mer 15 Aoû - 13:58

La prière universelle d'André Vingt-Trois divise l'Eglise

Pour le curé de la paroisse de Saint-Merri à Paris, la messe du 15 août n'est pas "le lieu pour faire de la propagande vis-à-vis des hommes politiques".

A l'occasion de la fête de l'Assomption, mercredi 15 août, le cardinal André Vingt-trois propose une prière universelle qui provoque la polémique en raison de sa dimension sociétale et politique. Revenant sur la question du mariage et de l'adoption au sein de couples homosexuels, le cardinal appelle en effet à prier pour "ceux qui ont été récemment élus, pour que leur sens du bien commun de la société l'emporte sur les requêtes particulières".

Cette prise de position de l'Eglise catholique n'est pas partagée par tous ses représentants. A l'instar du curé de la paroisse Saint Merri à Paris, certains estiment que la messe du 15 août se trouve détournée de sa véritable fonction. "Pourquoi cette initiative maintenant alors que l'actualité n'est pas là-dessus. Comment voulez-vous que les chrétiens reçoivent ça ? On se sert d'eux pour envoyer un message en dehors de l'Eglise. Est-ce que la messe du 15 août est le lieu pour faire de la propagande vis-à-vis des hommes politiques ?", s'est interrogé mardi Jacques Mérienne, curé de Saint Merri, sur France Inter.

" Les couples homoparentaux existent "

André Vingt-trois veut une prière pour "que les familles en attente légitime d'un soutien de la société ne soit pas déçues", et "pour que les enfants "cessent d'être les objets des désirs et des conflits des adultes pour bénéficier pleinement de l'amour d'un père et d'une mère".

Un appel que ne soutient pas le curé de Saint Merri : "Cela va exacerber des conflits. Les couples homoparentaux existent. Ce n'est pas cette loi qui va les inventer. Et en même temps, c'est une toute petite minorité, quelques dizaines de milliers de personnes pour soixante millions d'habitants. On en fait un signe de société. Qu'est-ce que ça veut dire ? On est dans un faux débat qui repose sur une homophobie latente qui n'est plus celle de nos contemporains. (…) Il y a dans cette réaction de l'épiscopat un immense déficit en réflexion et en écoute", regrette Jacques Mérienne.

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Message  Invité Ven 17 Aoû - 11:32

De l’homophobie dans les communautés noires américaines
par bell hooks (1989)

http://www.melanine.org/article.php3?id_article=166

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Message  nico37 Lun 3 Sep - 19:58

Jugé pour des propos homophobes contre Delanoë

Un militant d'extrême-droite a été jugé mardi pour avoir proféré sur son blog des injures homophobes à l'encontre du maire de Paris. Ce dernier réclame 20.000 euros. Verdict le 2 octobre.

Le maire de Paris lui réclame 20.000 euros de dommages et intérêts. Le militant d'extrême-droite Hervé Lalin, alias Hervé Ryssen, a été jugé mardi en son absence pour avoir proféré sur son blog personnel en octobre 2011 des injures homophobes à l'encontre de Bertrand Delanoë (PS).
Le procureur a demandé au tribunal correctionnel de Paris de le condamner à "une peine d'amende très importante", sans en préciser le montant. La représentante du ministère public a souligné que le prévenu dit "assumer ses écrits mais ne se présente jamais quand on le convoque".

" Pulvériser " le maire de Paris

Sur un blog fermé depuis, il avait proféré à l'encontre de M. Delanoë des insultes à caractère homophobe et se disait persuadé que la police allait venir le chercher car elle aurait eu connaissance de son projet de "pulvériser" le maire de Paris. Ce dernier propos a fait parallèlement l'objet d'une plainte pour menace de mort.
Le tribunal a mis son jugement en délibéré au 2 octobre. En février dernier, Hervé Lalin avait été condamné à 5.000 euros d'amende pour avoir diffamé la communauté juive dans le journal d'extrême-droite Rivarol en lui imputant une propension à l'inceste.

" Provocation à la haine raciale "

En février 2009, il avait également été condamné à 7.500 euros d'amende pour provocation à la haine raciale, après avoir publié sur son blog des propos antisémites critiquant le président d'honneur de la Ligue des droits de l'Homme (LDH), Michel Tubiana.
Figure de l'extrême droite, ex-membre du FN et professeur d'histoire, Hervé Lalin avait aussi été condamné en 2004 à quatre mois de prison avec sursis pour avoir entarté, avec un mélange de mousse à raser et d'encre, un prêtre de la basilique de Saint-Denis à qui il reprochait d'avoir accueilli des sans-papiers.

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