Lutte ouvrière
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Re: Lutte ouvrière
verié2 a écrit:Personne, je crois, ne nie l'importance du mouvement pour la défense des retraites. Mais il faut tout de même en cerner les limites. Se demander pourquoi les directions syndicales n'ont pas été débordées, pourquoi aucune coordination démocratique ne s'est constituée, pourquoi la CGT, quand elle a décidé de faire reprendre, n'a eu que très peu de difficultés.
Copas
le mouvement de l'automne n'a pratiquement pas existé pour ces braves gens...
Je te rappellerai, que pour parler d'une vieille histoire c'est que ça aide franchement quand des révolutionnaires mettent au centre de leurs stratégies pratiques la construction de coordinations . Les mouvements de jeunes massifs qui s'étaient développés dans l'après 68 sous formes de coordinations ont été accompagnés par un travail pratique en ce sens des groupes révolutionnaires (la LC s'occupant des lycées et des facs, tandis que LO était plutôt dans le technique).
Ces générations formées aux coordinations démocratiques se sont retrouvées ensuite dans l'esprit des coordinations infirmières et de cheminots.
Mais là, pour l'automne,oui, ce qui a manqué c'est l'enrichissement en ce sens et une attitude de parti menant un travail pratique en ce sens. Soit on est dedans soit on est dehors. Si on est dedans on a sa part de responsabilité. Si on est dehors c'est plus grave.
Mais sur le fond, du point de vue responsabilité politique, une partie de l'extrème gauche souffle toujours dans ses manches .
Sur la question de la reprise du boulot, elle se fait après plusieurs mois de ballades et le fait que justement l'extrème gauche en est en partie responsable sans assumer ses responsabilités politiques et organisationnelles .
[quote="verié2"]
Ni LO, ni le NPA, ni aucune autre organisation n'est responsable de cette situation. Si les travailleurs, par exemple les cheminots, secteur stratégique, avaient voulu mettre en place des comités de grève et des coordinations, ils en avaient la possibilité : des propositions dans ce sens, des tentatives locales ont été menées par divers militants, mais cela n'a pas eu de répercussion.
Parlons en des cheminots, dans des AG les cheminots ont repris le boulot parce qu'ils croyaient qu'ailleurs ça ne bougeait pas au moment où justement ça bougeait , que des appels à la manif devant certaines entreprises provoquaient déjà des incidents, une partie des travailleurs voulant tout de suite s'arrêter, des dizaines d'entreprises annonçant des arrêts de travail.
Les militants du NPA à certains endroits et dans des zones de réseaux stratégiques se sont retrouvés sans infos sur ce qui se passait ailleurs (et donc sans pouvoir répondre à la propagande de la bourgeoisie).
La réalité c'est que les groupes révolutionnaires sont rentrés là dedans sans trop y croire et surtout sans feuille de route organisationnelle préalable.
Oui LO et le NPA ont eu une responsabilité dans l’échec. Même si elle n'est pas de même nature que l'attitude des nomenclaturas qui relève d'une toute autre logique.
Le gâchis vient de ne pas avoir changé de braquet sur la propagande, certes, mais surtout de ne pas avoir changé de braquet organisationnel dans ces couches radicalisées de la classe populaire. LO a eu la trouille, le NPA l'a tenté 6 mois avant que tout retourne dans les vieilles habitudes de la LCR de s'adresser en priorité aux nomenclaturistes et aux courants réformistes cristallisés, organisés.
[quote="verié2"]
Ni LO ni le NPA ne se sont non plus sentis portés par un courant de travailleurs "radicalisés". Alors, si LO et la LCR avait remisé leur sectarisme et leurs calculs au placard pour s'unir au moins sur un programme de défense des classes populaires, peut-être aurait-on fait un pas en avant. Comme cela n'a pas été tenté, on ne peut pas le savoir. Il me semble qu'il aurait fallu le tenter. Mais il ne faut pas non plus confondre le courant de sympathie pour Arlette, puis pour Olivier, avec la cristallisation d'un véritable courant révolutionnaire militant dans la classe ouvrière...
Aujourd'hui, en tout cas, l'unité des révolutionnaires sur un tel programme serait plus que jamais nécessaire, il faut agir dans cette direction, même si ce n'est pas très bien parti.
Non ils ne sont pas sentis portés par un courant de radicalité mais s'en sont défiés fondamentalement. La cristallisation d'un courant révolutionnaire militant dans la classe ouvrière nécessite d'abord d'assumer ses responsabilités pour répondre aux courants de radicalité.
La négation permanente des mouvements de masse et de défiance, de l'existence de courants de radicalisation qui se cherchent et errent dans tous les sens est une auto-justification mais ne répond pas aux questions posées par la réalité.
L'écroulement des courants réformistes organisés et nomenclaturisés dans la classe populaire implique des tas de choses importantes, quand existe d'énormes mouvements de masse (et j'ai peu d'estime pour ceux qui nient la massivité des mouvements de masse qu'il y a eu depuis une dizaine d'années).
La politisation ne tombe pas du ciel en parachute si les courants dans la classe ouvrière n'y travaillent pas et ne se sont pas préparés à ces mouvements , et ils ne se préparent toujours pas aux suivants, soit ils compulsent les versets du nouveau testament, soit ils sont dans l'angoisse de ne pas faire mamour avec des nomenclaturas.
Il faut se préparer ! prendre des initiatives pratiques et faire propagande sur une série de questions.
J'ai traité du passé, on n'a pas les mêmes appréciations tant vis à vis d'une partie de LO que vis à vis de certains au NPA.
Mais ça n'empêche pas qu'il est indispensable de voir concretement comment avancer ensemble sur des initiatives , car de nouvelles secousses arriveront , de nouveaux énormes mouvements de masse arriveront. Des batailles de chiens aussi.
Il ne s'agit pas là de se la jouer parti de toute l'extrème gauche (car cela exploserait au premier événement) , mais il est clair qu'il faut considérer la possibilité d'un pôle révolutionnaire sur des initiatives concrètes de résistance aux vagues d'agressions du capitalisme de crise.
L'unité de toutes les organisations du mouvement ouvrier, pour ce qu'il en reste, n'a d'utilité que si un pôle révolutionnaire se constitue sur une feuille de route pratique (pousser aux outils unitaires de résistance que sont les structures d'auto-organisation, définir des revendications qui permettent concretement d'avancer, etc).
Sinon on recommencera l'automne dernier. Avec le même résultat.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Lutte ouvrière
C'est à peu près le fond de ma pensée. L'impossibilité par opportunisme, par sectarisme, par je ne sais quoi de modifier la ligne médiatique pour emboiter aux moments opportuns une voix plus agitative, plus propagandiste. LO de ce fait a tourné le dos aux masses et à son programme et je trouve Vérié bien trop dans le sens du poil comme bien souvent ...Copas a écrit:Ok le réformisme spontané dans la classe ouvrière est toujours majoritaire sauf dans les périodes révolutionnaires.
Il arrive toutefois qu'il y ait de grosses divergences entre ce réformisme spontané majoritaire dans les masses et les courants réformistes cristallisés(ce que les courants dominants du NPA n'ont pas compris en laissant le chemin de deux ou trois courants réformistes cristallisés et endurcis dans le NPA).
C'est ce que nous avons vêcu pendant des années, sans qu'il y ait une claire compréhension de ce qui se passait.
Toutefois, ce que Loriot parle, à sa façon, c'est que LO n'ont pas tenté de changer de braquet sur la propagande quand ils ont eu une influence non négligeable.
Perso, je ne l'exprimerai pas tant de cette façon, mais je ferai quand même un retour sur les raisons des votes LO ou NPA, l'écoute qu'ont eu auprès des masses des laguillier et besancenot.
Il y a bien des couches non négligeables de la classe populaires qui pendant 20 ans ont fait des phénomènes comme les influences de Laguillier et Besancenot . Ils exprimaient et résonnaient avec une fraction significative de la classe populaire (certes pas majoritaire).
Le gâchis vient de ne pas avoir changé de braquet sur la propagande, certes, mais surtout de ne pas avoir changé de braquet organisationnel dans ces couches radicalisées de la classe populaire. LO a eu la trouille, le NPA l'a tenté 6 mois avant que tout retourne dans les vieilles habitudes de la LCR de s'adresser en priorité aux nomenclaturistes et aux courants réformistes cristallisés, organisés. Le réformisme organisé étant bien petit, le NPA a raccourcit son champ de vision pendant que le travail de délimitation politique n'était pas fait, permettant au FdG de faire son marché dans le NPA.
Après l'auto-justification de certains se prétendant de LO qui disent maintenant n'avoir pas vu de mouvements de masse de grande importance pour justifier qu'il n'y avait rien d'autre à faire que de rentrer dans sa coquille , ressort de vieilles méthodes : on change de ligne politique et après on cherche à justifier le virage avec des cloweneries argumentaires.
Ainsi, le mouvement de l'automne n'a pratiquement pas existé pour ces braves gens... C'est qu'il faut justifier qu'ils sont rentrés dans ce mouvement sans préparation politique et stratégique, sans propagande préalable à hauteur pour préparer la bataille, etc... Puisque la classe ouvrière était défaite (normal, LO baissant, c'est que la classe ouvrière est cuite) il n'y avait pas lieu de se préparer sérieusement comme organisation révolutionnaire à la bataille, de chercher avec d'autres courants révolutionnaires à préparer les batailles.
A noter qu'on peut faire exactement la même critique aux courants dominants du NPA qui ont eu la même attitude au fond.
Ce ne sont pas les militants de ces organisations qui ont failli, mais des lignes politiques inadéquates, ne prenant pas en ligne les nouvelles responsabilités de la gauche révolutionnaire.
Il est plus facile donc de dire que si on ne s'est pas développé c'est que c'est la faute aux masses réformistes. Si on n'a pas été plus loin c'est que c'était pas possible, cqfd.
Ce qui est la moitié des raisons.
A aucun moment on ne se pose la question de savoir si il n'y aurait pas une réorientation à faire....
Nous allons vers de nouveaux affrontements, et il s'agit de les préparer politiquement, en traitant de la question des outils organisationnels (de résistance, politiques, etc) et des initiatives propres à aider la classe populaire à résister .
Il semblerait qu'une partie de LO ait compris que les directions réformistes ne contrôlent plus la classe ouvrière. C'est déjà un progrès. Ils indiquent que cet état de fait correspond à des défaites de fait de la classe et ils ont raison. Que ces défaites dues aux trahisons des directions bureaucratiques nous ont fait du mal à nous aussi, et c'est exact.
Mais maintenant, il faut prendre acte que ces directions, pour les organisations politiques du moins, sont largement balayées de la classe ouvrière. Et ça commence à faire un petit moment.
Invité- Invité
Re: Lutte ouvrière
On peut sans doute reprocher bien des choses à Lutte ouvrière, mais j'ai bien peur que cet exercice ne soit un peu vain (pour ne pas dire "totalement inutile et ne servant à rien", il parait que je suis trop abrupt dans mes affirmations) plus particulièrement quand on fait partie du npa ou du POI. Parce qu'avant de critiquer le confrère, encore faudrait il être soi même exempt de reproche. Or il n'en est rien... Chacunes de ces trois organisation, ou un de ses "ancêtres" a eu à un instant ou à un autre la possibilité de montrer "de quoi il est capable". Et chacun, a son tout, s'est planté ! Le "mouvement pour un parti des travailleurs" était, et de loin, la plus grosse orga d'extréme gauche dans les années 80. LO a eu une véritable reconnaissance populaire dans les années 90, idem pour le npa à la fin des années 2000. Cela ne sert à rien de critiquer "LO" si on est pas capable de discuter du bilan du npa comme l'a fait notre camarade Jacques Fortin. Bilan : personne au npa pour discuter de ce qu'il avançait. Dans lequel il y a à boire et à manger (je ne suis pas d'accord avec tout, pour rester dans la tonalité "gentille") Mais bon, il me semble plus utile de discuter de notre bilan que de vanner LO (même si c'est rigolo, surtout vu les réactions)
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Lutte ouvrière
gérard menvussa a écrit:On peut sans doute reprocher bien des choses à Lutte ouvrière, mais j'ai bien peur que cet exercice ne soit un peu vain (pour ne pas dire "totalement inutile et ne servant à rien", il parait que je suis trop abrupt dans mes affirmations) plus particulièrement quand on fait partie du npa ou du POI. Parce qu'avant de critiquer le confrère, encore faudrait il être soi même exempt de reproche. Or il n'en est rien... Chacunes de ces trois organisation, ou un de ses "ancêtres" a eu à un instant ou à un autre la possibilité de montrer "de quoi il est capable". Et chacun, a son tout, s'est planté ! Le "mouvement pour un parti des travailleurs" était, et de loin, la plus grosse orga d'extréme gauche dans les années 80. LO a eu une véritable reconnaissance populaire dans les années 90, idem pour le npa à la fin des années 2000. Cela ne sert à rien de critiquer "LO" si on est pas capable de discuter du bilan du npa comme l'a fait notre camarade Jacques Fortin. Bilan : personne au npa pour discuter de ce qu'il avançait. Dans lequel il y a à boire et à manger (je ne suis pas d'accord avec tout, pour rester dans la tonalité "gentille") Mais bon, il me semble plus utile de discuter de notre bilan que de vanner LO (même si c'est rigolo, surtout vu les réactions)
C'est le fil de LO donc on parle de LO.
Mais on les aime bien quand même. Même si certains passant ici et se prétendant de LO n'oseraient pas dire ce qu'ils disent dans la vraie vie. Le propos purulents sur la psychiatrie ne sont pas oubliés.
Mais on a essayé quand même d'élargir le propos .
Pour ce qui est des propos de Fortin, un camarade sympathique, je n'ai pas osé répondre de peur de m’énerver .
Sur la question du bilan, c'est quelque chose qui concerne les courants qui ont réorienté le NPA rapidement après sa création vers les alliances par en haut avec les petites nomenclaturas. Le refus de tout bilan de la direction sortante au dernier congrès a été un moment fort.
La critique des orientations et de ce qui a été tenté réellement est importante pour la gauche révolutionnaire afin de préparer les prochaines échéances.
Les forces de la gauche révolutionnaire demeurent non négligeables pour tenter de mener des politiques plus amples.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Lutte ouvrière
Ce n'est pas par jeu que je critique LO mais pour enfoncer dans le crâne des camarades de LO que leur organisation même si elle semble maintenir un cap communiste, a tourné le dos aux masses et qu'en conséquence un repli serait un erreur de plus. Nous devons nous rappeler pour qui nous combattons : la classe ouvrière et non pour une quelconque direction de parti.gérard menvussa a écrit:On peut sans doute reprocher bien des choses à Lutte ouvrière, mais j'ai bien peur que cet exercice ne soit un peu vain (pour ne pas dire "totalement inutile et ne servant à rien", il parait que je suis trop abrupt dans mes affirmations) plus particulièrement quand on fait partie du npa ou du POI. Parce qu'avant de critiquer le confrère, encore faudrait il être soi même exempt de reproche. Or il n'en est rien... Chacunes de ces trois organisation, ou un de ses "ancêtres" a eu à un instant ou à un autre la possibilité de montrer "de quoi il est capable". Et chacun, a son tout, s'est planté ! Le "mouvement pour un parti des travailleurs" était, et de loin, la plus grosse orga d'extréme gauche dans les années 80. LO a eu une véritable reconnaissance populaire dans les années 90, idem pour le npa à la fin des années 2000. Cela ne sert à rien de critiquer "LO" si on est pas capable de discuter du bilan du npa comme l'a fait notre camarade Jacques Fortin. Bilan : personne au npa pour discuter de ce qu'il avançait. Dans lequel il y a à boire et à manger (je ne suis pas d'accord avec tout, pour rester dans la tonalité "gentille") Mais bon, il me semble plus utile de discuter de notre bilan que de vanner LO (même si c'est rigolo, surtout vu les réactions)
Invité- Invité
Re: Lutte ouvrière
Lutte Ouvrière lance officiellement sa campagne Par FTV (avec agences) Publié aujourd'hui à 18H16, mis à jour à 18H26
Nathalie Arthaud, candidate pour Lutte Ouvrière à la présidentielle, estime qu'une "explosion sociale" est inévitable.
Nathalie Arthaud, candidate de Lutte ouvrière à la présidentielle, a lancé officiellement mardi la campagne de Lutte Ouvrière lors d'une conférence de presse.
En 2008, Nathalie Arthaud a succédé à Arlette Laguiller à la tête de Lutte Ouvrière (LO). Et c'est tout naturellement qu'elle mène la campagne présidentielle 2012 pour LO. Elle a présenté mardi 6 septembre le "programme de lutte" du parti avec treize "camarades", des représentants régionaux.
La reprise n'est pas là. La crise n'en finit pas. "Cette campagne va se dérouler dans un contexte particulièrement dur pour les travailleurs, pour les salariés, pour les retraités, pour les petites gens, dont je souhaite porter les préoccupations", a-t-elle déclaré. Pour ce qui est des thèmes de campagne de LO, ils sont connus et n'ont pas changé : interdiction des licenciements, répartition du travail entre tous "sans diminution de salaire", indexation des salaires sur les prix ou encore expropriation de toutes les banques. Bref, un "programme de lutte" pour "changer toute l'organisation sociale".
L'institutrice de 41 ans est inquiète. "L'explosion sociale est inévitable", a-t-elle estimé. Et selon elle, ce ne sont ni l'UMP, ni le PS qui vont changer les choses. Elle a fustigé le plan de rigueur du gouvernement qui "impose aux petites gens de payer la crise", dénonçant la "vaste fumisterie" et le "chantage abject" du gouvernement en direction des salariés sur la crise de la dette. "Les capitalistes et les banquiers sont les seuls responsables de la crise. A eux de les payer, pas aux travailleurs", était-il affiché sur les pancartes derrière la candidate.
Quant au PS, elle a dit qu'il cherchait à "concurrencer Sarkozy". Pis, si les socialistes arrivaient au pouvoir en 2012, "les coups ne viendront plus de la droite mais de la gauche", a-t-elle prédit, renvoyant également dos à dos les socialistes et Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche).
Assumant son refus des alliances, Mme Arthaud (1% dans les sondages) a ironisé sur "les bonnes âmes" qui expliqueront après l'élection qu'en "nous alliant avec Pierre, Paul, Jacques ou... Jean Luc, nous aurions pu récolter un meilleur résultat". Mais "à part celui qui sera élu, tous les autres candidats n'auront été que des candidatures de témoignage!".
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Présidentielle : LO présente un "programme de lutte"
LEMONDE.FR | 06.09.11 | 17h21 • Mis à jour le 06.09.11 | 19h00
Nathalie Arthaud, candidate à la présidentielle de Lutte ouvrière, a lancé sa campagne mardi 6 septembre à Paris.
C'est à quelques pas du Fouquet's, dans le 8e arrondissement de Paris, que Lutte ouvrière (LO) a officiellement lancé sa campagne pour la présidentielle, mardi 6 septembre. "N'y voyez aucun symbole, assure pourtant Nathalie Arthaud, la candidate du parti. C'est uniquement pour des raisons pratiques que nous avons choisi ce lieu. Nous ne ferons pas campagne avenue Georges-V mais bien dans la rue."
Veste en jean, chemisier violet et sourire aux lèvres, celle qui a été désignée en 2008 pour succéder à Arlette Laguiller comme porte-parole du parti, n'est pas venue seule : 13 "camarades", porte-parole régionaux, l'entourent à la tribune. Derrière eux, des affiches donnent le ton : "Les capitalistes et les banquiers sont les seuls responsables de la crise. A eux de la payer, pas aux travailleurs."
"VASTE FUMISTERIE"
C'est d'ailleurs par là que Mme Arthaud, une enseignante de 41 ans, ouvre sa conférence de presse. "Cette campagne va se dérouler dans un contexte particulièrement dur pour les travailleurs, pour les salariés, pour les retraités, pour les petites gens, dont je souhaite porter les préoccupations", explique-t-elle avant de dénoncer la "vaste fumisterie" et le "chantage abject" du gouvernement en direction des salariés sur la crise de la dette. "Ce sont toujours les classes populaires qui finissent par payer !", s'emporte-t-elle. Quant au PS, il ne fera pas mieux s'il arrive au pouvoir : "Les coups ne viendront plus de la droite mais de la gauche", a-t-elle estimé.
Si la candidate investie en 2010 a changé, les thèmes de campagne, eux, restent les mêmes : interdiction des licenciements, répartition du travail entre tous "sans diminution de salaire", indexation des salaires sur les prix ou encore expropriation de toutes les banques... Un "programme de lutte" qui vise à "changer toute l'organisation sociale".
"L'EXPLOSION SOCIALE EST INÉVITABLE"
Comme Arlette Laguiller en son temps, la candidate rappelle que ces mesures "ne peuvent pas être imposées par des élections mais par la lutte". Si Mme Arthaud estime que la présidentielle ne changera rien – "les problèmes resteront entiers" –, elle espère que cette élection contribuera à populariser son programme et "à préparer la suite" car "l'explosion sociale est inévitable".
En très légère augmentation dans les sondages – elle oscille entre 2 et 2,5 % dans la dernière étude Ipsos Logica Business Consulting du 6 septembre pour Le Monde, France Télévisions et Radio France –, elle entend défendre "des objectifs que personne d'autre ne mettra en avant". La candidate de LO semble profiter de l'absence d'Olivier Besancenot : Philippe Poutou désigné par le NPA pour le remplacer en 2012 n'obtient que 0,5 % des intentions de vote.
Si elle reconnaît "des convergences" avec le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) pour autant, elle finit par souligner "une différence essentielle" : "A LO, nous avons choisi de nous situer exclusivement sur le terrain de la classe ouvrière. Ce qui n'est pas le cas du NPA. 'Travailleurs, travailleuses', ce n'est pas qu'un slogan..."
UNE SUCCESSION LOURDE À PORTER
Avec un budget de 2 millions d'euros, pas moins de 60 réunions publiques sont prévues d'ici à fin décembre. Une façon de combler un déficit de notoriété face à Arlette Laguiller, candidate à six reprises à la présidentielle. Une succession lourde à porter mais que la nouvelle candidate revendique. "Je veux m'inspirer d'elle, mettre mes pas dans les siens. C'est vrai qu'il y a une grosse pression mais je veux être à la hauteur."
En attendant, reste à réunir les 500 signatures. Mais LO a toujours réussi à mobiliser très tôt ses réseaux. Mme Arthaud refuse de dire combien elle en a obtenu. "Ça avance bien", assure-t-elle.
Raphaëlle Besse Desmoulières
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Conférence de presse de Nathalie Arthaud, candidate de Lutte Ouvrière à l'élection présidentielle (6 septembre 2011)
Pour cette conférence de presse de rentrée, je voudrais esquisser les grandes lignes de notre campagne présidentielle.
Cette campagne va se dérouler dans un contexte particulièrement dur pour les travailleurs, pour les salariés, pour les retraités, pour les petites gens, dont je souhaite porter les préoccupations et représenter les intérêts politiques dans cette élection.
Mais la situation est pesante pour l'ensemble de la société, ou plus exactement pour l'écrasante majorité qui ne possède pas de capitaux à placer et qui ne spécule pas.
Parce que vous le savez comme moi, la crise financière ébranle une nouvelle fois toute l'économie et il est évident aujourd'hui que les dirigeants politiques ne maîtrisent absolument rien. La fréquence même des rencontres au sommet entre les grands chefs d'État est l'aveu de leur impuissance.
Le fait que l'organisation capitaliste de l'économie soit totalement incapable de maîtriser une de ses crises est la preuve que cette économie, en plus d'être injuste, est profondément irrationnelle et qu'elle est dans une impasse.
La crise actuelle et l'affolement général qu'elle a déclenché chez ceux qui se veulent « l'élite dirigeante » nous conforte dans nos convictions de militants communistes.
Oui il est nécessaire de changer toute l'organisation sociale, de la réorganiser de fond en comble sans les lois du marché et du profit, sur des bases communistes. Tous nos raisonnements, toute notre politique découlent de cette certitude.
Mais nous savons bien qu'une révolution ne peut pas surgir des urnes, pas plus de celles de l'élection présidentielle de 2012 que d'aucune autre. La transformation révolutionnaire de la société ne pourra résulter que de l'activité consciente de la masse des exploités. Elle surviendra quand des millions de femmes et d'hommes, révoltés par leurs conditions d'existence, seront décidés à prendre le mal à la racine. Lorsqu'ils seront décidés à agir par eux-mêmes pour mettre fin au pouvoir absolu de la classe capitaliste, minoritaire et irresponsable.
Les problèmes vitaux du chômage et des hausses de prix
En ce qui concerne cette élection je parlerai des problèmes vitaux qui minent la classe ouvrière : le chômage et le pouvoir d'achat. Et je dirai et redirai aux travailleurs que ce n'est pas une fatalité et que l'on peut les combattre à condition de se défendre, à condition d'inverser le rapport de forces entre les travailleurs et la bourgeoisie. À condition que les travailleurs fassent prévaloir leurs propres intérêts y compris dans cette période de crise.
Parce qu'il est particulièrement révoltant que ceux qui dirigent l'économie et qui en sont les bénéficiaires n'assument pas la responsabilité des dégâts qu'ils causent ! Ils continuent à s'enrichir, pendant qu'on impose aux salariés, aux retraités, aux chômeurs, aux petites gens, de payer pour une crise dont ils ne sont en rien responsables.
Le gouvernement, Sarkozy et Fillon en tête, mène en ce moment une campagne permanente pour dire que la dette de l'État a franchi un seuil intolérable et qu'il faut tout faire pour la réduire.
Toute cette campagne est une vaste fumisterie, en même temps qu'un chantage en direction des classes travailleuses pour qu'elles fassent passer au second plan leurs exigences légitimes et vitales.
La fumisterie de la campagne sur la dette
Depuis la crise financière de 2008, la dette publique a augmenté de près de 400 milliards d'euros. Mais si l'État s'est endetté jusqu'au cou, ce n'est certainement pas parce qu'il a fait des cadeaux aux salariés, aux retraités ou aux chômeurs. L'État a vidé ses caisses et emprunté pour mettre des milliards à la disposition des banquiers afin de les sauver des conséquences désastreuses de leurs propres spéculations. Il a emprunté pour financer la « prime à la casse » et autres subventions données au grand patronat. Il a fait de l'assistanat en grand pour capitalistes en difficultés !
Eh bien, ceux qui parlent de la dette comme d'un problème incontournable sans dire au profit de qui la dette a été faite, mentent à la population. Ils cachent cette injustice fondamentale qui est de faire payer les catégories les plus pauvres de la population pour rembourser les dettes faites au profit des plus riches !
La dette de l'État, n'est pas un problème pour tout le monde ! Pour toute une partie de la classe capitaliste, ce n'est pas du tout un problème, c'est au contraire une source de profit puisqu'ils encaisseront, en 2011, 50 milliards d'euros d'intérêt. Et si la dette est un problème pour les travailleurs, c'est uniquement parce que les possédants veulent leur en imposer le remboursement !
Alors, ce que j'ai à dire aux travailleurs, c'est de ne pas se laisser impressionner par ce qui n'est qu'un chantage, que je considère abject même et surtout lorsqu'on l'enveloppe d'appels à la « solidarité nationale » ou au « partage des sacrifices ».
(...)
Quel que soit l'enrobage, quand les dirigeants politiques parlent de rigueur, ce sont toujours les classes populaires qui finissent par payer ! Et que les candidats socialistes à la primaire cherchent tous à concurrencer Sarkozy sur le terrain de l'austérité montre que s'ils reviennent au pouvoir, la seule chose qui changera c'est que les coups ne viendront plus de la droite mais de la gauche !
Alors, ce que je dirai aux travailleurs, c'est que le chantage concernant la dette et la crise ne peut pas, ne doit pas faire passer au second plan les deux exigences vitales du monde du travail : imposer des mesures à même de nous protéger contre le chômage et imposer des mesures contre la perte de pouvoir d'achat du fait des hausses de prix.
Contre le chômage : la répartition du travail sans diminution de salaire
Vous savez tous que le nombre de chômeurs est en augmentation. Même les chiffres officiels approchent les trois millions de chômeurs. Et tout le monde sait qu'une fois de plus, les statistiques officielles sont faites autant pour montrer la réalité que pour la masquer. Le nombre de ceux qui n'ont pas de travail ou qui n'en ont qu'occasionnellement approche en réalité les six millions. Le nombre de chômeurs de longue durée s'accroît, comme s'accroît le nombre de jeunes qui commencent leur vie active à courir de petits boulots en petits boulots mal payés, quand ils ne sont pas chômeurs. Même l'Insee, très modéré dans les conclusions qu'il tire de ses statistiques, parle de huit millions de pauvres dans ce pays ! Rien que ce chiffre-là est une condamnation du système économique.
Cette situation est une catastrophe pour les travailleurs concernés et pour leur famille. Mais elle nuit à bien d'autres catégories : petits commerçants, paysans, artisans, dont les revenus sont liés à ceux des travailleurs.
Et c'est une catastrophe pour l'ensemble de la société car bien des maux qui frappent notre société, considérée pourtant comme étant parmi les plus riches de la planète, en découlent. En découlent la ghettoïsation des quartiers populaires, la désocialisation d'une partie de la jeunesse, l'insécurité, les trafics et bien d'autres choses encore.
Mais le chômage n'est pas une fatalité, on peut le combattre.
Pour stopper la progression du chômage et pour l'éradiquer, il y a une solution simple : interdire les licenciements collectifs et répartir le travail entre tous sans diminution de salaire. Ce sera une des exigences essentielles que je formulerai dans ma campagne. Cela coûterait de l'argent au grand patronat ? Oui, incontestablement, mais de l'argent les groupes capitalistes en ont bien au-delà de ce qui leur est nécessaire pour les investissements auxquels d'ailleurs ils procèdent de moins en moins. La preuve en est l'ampleur atteinte par la spéculation.
Eh bien, l'argent gaspillé dans la spéculation serait infiniment mieux utilisé du point de vue des intérêts de la société s'il servait à verser des salaires permettant à tous de vivre correctement. Et lorsqu'il y a moins de travail, il faut réduire les horaires, mais sans toucher au montant du salaire !
Ce serait une mesure de justice sociale élémentaire. Les propriétaires et les actionnaires des groupes capitalistes ont touché tous les ans, depuis le début de la crise, des dividendes en hausse de 5 %, 10 %, voire plus. Il faut leur imposer de ne pas toucher de dividendes pour arrêter le recul subi par les travailleurs.
Imposer l'échelle mobile des salaires
Une autre exigence que je défendrai pendant la campagne, c'est d'être protégés contre les hausses de prix qui se multiplient. Les loyers deviennent prohibitifs pour les familles ouvrières. Les prix des articles de consommation courant dont la nourriture augmentent de plus en plus. La seule mesure susceptible de protéger le pouvoir d'achat des salariés contre ces hausses de prix est l'indexation automatique des salaires sur les prix. Ce que le mouvement ouvrier appelle traditionnellement « l'échelle mobile des salaires ».
Au-delà de ces deux exigences vitales, je mettrai en avant dans ma campagne la levée du secret bancaire, industriel et commercial, c'est-à-dire la levée du secret des affaires. Les groupes capitalistes, les banquiers, sont trop irresponsables à l'égard de la société. Ils se préoccupent exclusivement de leurs profits privés : ils l'ont montré tout au long de la crise.
Eh bien, il ne faut pas les laisser prendre leurs décisions dans le secret des conseils d'administration, sans le moindre contrôle, sans même la moindre transparence. Un salarié, un cadre, même s'il est au courant d'un projet contraire aux intérêts de la société ou de l'environnement, n'a légalement pas le droit de le dévoiler. Il faut supprimer cet interdit.
La crise financière de 2008 a révélé toutes les pratiques bancaires nocives, les manœuvres spéculatives, qui ont conduit à la crise. Mais c'était trop tard. Les comportements scandaleux doivent être révélés à temps pour qu'ils puissent être empêchés.
Mais je constate que, même après la crise financière de 2008 qui a révélé toute l'étendue de la responsabilité des banques et des groupes financiers dans son déclenchement, au lieu de les soumettre à contrôle ou seulement à un minimum de réglementation pourtant annoncée, tous les États leur sont venus en aide en déboursant des sommes fantastiques. Et aujourd'hui, c'est à la majorité de la population qu'on présente la facture sous prétexte de l'endettement excessif des États. On nous explique que l'économie ne peut se passer des banques. Peut-être ! Mais elle peut se passer des banquiers !
Je suis partisane de l'expropriation de toutes les banques, de leur unification dans une banque unique contrôlée par la population. C'est la seule façon de s'opposer à ce que l'argent accumulé serve à la spéculation et de le diriger vers des investissements productifs utiles à la population.
Quant à l'usage du secret pour les grands patrons, je rappelle ce scandale révélé avant les vacances par la CGT et qui concerne le trust Peugeot-Citroën. Comme vous le savez le groupe PSA étudie depuis trois ans le projet de fermer trois de ses usines, dont celle d'Aulnay, dans un département -- la Seine-Saint-Denis -- déjà sinistré par l'ampleur du chômage. Et circonstance aggravante, ce projet a été étudié par la direction juste après avoir reçu de l'État trois milliards d'euros, en échange de la promesse de ne pas fermer d'usine.
Les principaux concernés, les travailleurs des usines menacées, leur famille, ainsi que la population environnante n'en auraient pas été informés si la CGT ne l'avait pas révélé.
Abolition du secret des affaires !
C'est déjà grave que ceux qui dirigent l'économie soient irresponsables à ce point. Mais il ne faut pas les laisser sans contrôle. La loi punit actuellement tous ceux qui portent à la connaissance du public les mauvais coups qui se préparent derrière le secret des affaires. Eh bien il faut supprimer cette loi ! Cela ne créerait bien sûr que les conditions légales d'un contrôle de la population et pour que ce contrôle soit effectif, il faudrait encore la volonté de la population de prendre en main ce contrôle et de se mobiliser pour cela. Mais la suppression du secret des affaires serait un premier pas pour contester la dictature du grand capital.
Voilà, mesdames et messieurs les journalistes, quelques-uns des points essentiels que je compte soulever dans la campagne présidentielle. Personne d'autre ne mettra en avant ces objectifs. Les autres candidats sont trop respectueux du marché, de la propriété capitaliste pour le faire. Alors vous comprendrez aisément pourquoi nous ne cherchons aucune alliance dans cette élection.
Quels que soient nos résultats, les élections terminées, il y aura de bonnes âmes, y compris parmi vous, pour nous expliquer qu'en nous alliant avec Pierre, Paul, Jacques, ou Jean-Luc, nous aurions pu récolter un meilleur résultat et que nous nous sommes condamnés à n'être qu'une candidature de témoignage. De toute façon, je ne récuse pas le mot. Mais je vous signale qu'à part celui qui sera élu, tous les autres candidats n'auront été que des candidatures de témoignage !
Alors, nous nous présenterons sur la base de ces idées qui sont les nôtres non seulement parce qu'elles nous semblent justes du point de vue des intérêts des exploités, mais aussi pour permettre à l'électorat populaire de ne pas se laisser enfermer dans le choix entre un président de la République de droite qui mènera la politique du grand patronat et un(e) président(e) de gauche qui en fera autant.
Un programme de lutte !
Et puis, de toute façon, une fois l'élection passée, les problèmes resteront entiers. Personne ne peut avoir la stupidité de croire que l'élection présidentielle infléchira la crise économique. Avec la poursuite et peut-être l'aggravation de la crise, les attaques de la classe possédante contre les exploités s'aggraveront. L'explosion sociale est inévitable, elle est nécessaire. Pour que ces luttes ne soient pas détournées sur des voies de garage, il est indispensable pour les travailleurs d'engager la lutte avec la conscience la plus claire possible de leurs intérêts, avec donc un programme de lutte.
Les objectifs que je viens d'énumérer constituent les grandes lignes de ce programme. Mes camarades le défendent autour d'eux, jour après jour, sur le terrain, en particulier dans les entreprises. C'est ce programme que je défendrai pendant la campagne. Il ne pourra se réaliser par aucun déplacement de voix dans les urnes. Mais si l'élection présidentielle contribue à le faire connaître plus largement et à le populariser, ce sera un pas considérable pour préparer la suite qui se déroulera là où les changements importants se décident : dans les entreprises, dans la rue et, en tout cas, dans la lutte.
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Lutte ouvrière se prépare à la campagne de la présidentielle Publié le vendredi 09 septembre 2011 à 06h00
Françoise Delbarre et Pierre Langlet prennent à coeur leur mission de supporters de Nathalie Arthaud.
Face à ce qu'ils considèrent comme la crise du capitalisme, ses représentants estiment que « l'explosion sociale est inévitable et nécessaire ». C'est le message qu'ils entendent faire passer aux côtés de Nathalie Arthaud, leur candidate à la présidentielle.
Alors que les socialistes en sont encore à la phase de désignation de leur candidat(e), Lutte ouvrière qui, à défaut d'une université d'été, organise sa fête automnale le 1eroctobre à l'Espace Concorde à Villeneuve d'Ascq a confié son drapeau à Nathalie Arthaud.
À la différence de Florence, son homonyme, Nathalie, professeur d'économie et de gestion en Seine Saint-Denis n'a rien d'une navigatrice solitaire. Déjà à la manoeuvre les militants de LO entendent bien ne pas perdre de temps pour quitter le port.
Battre la campagne. Françoise Delbarre, conseillère régionale de 1998 à 2004 et porte-parole de la section roubaisienne et Pierre Langlet son homologue wattrelosien y sont bien décidés. « On va distribuer des tracts dans les rues, aux portes des usines, partout où il est possible de rencontrer les travailleurs » disent-ils tout en soulignant que leur candidate s'est fixé un calendrier de soixante meetings d'ici fin décembre dont un à Douai et l'autre à Dunkerque et qu'elle compte passer par la métropole au printemps prochain.
« Ce ne sont pas les travailleurs qui ont fait des bêtises ! »
Comme Arlette Laguillier, Nathalie Arthaud compte faire entendre une voix quelque peu dissonante dans l'aventure chorale que constitue une campagne présidentielle. « La crise boursière en témoigne : le capitalisme est en faillite. Le chômage se répand, les plans sociaux se multiplient des deux côtés de la frontière, le pouvoir d'achat diminue alors que les loyers, les charges et les taxes augmentent » insiste Pierre Langlet. « Il faut interdire les licenciements et répartir le travail sans baisser les salaires, établir une échelle mobile de ceux-ci, en fonction non pas des évaluations de l'Insee mais d'un index établi par les travailleurs et les organisations syndicales » renchérit Françoise Delbarre.
À LO, on ne semble pas décidé à adorer le Veau d'or. « La dette c'est de la fumisterie ! N'a-t-elle pas été creusée par les cadeaux faits aux capitalistes. Depuis 2008, on leur a distribué 40 milliards de dividendes. Si on mettait les actionnaires à la diète ne serait-ce qu'un an ça ne leur ferait pas de mal. Ce ne sont pas les travailleurs grecs, italiens, espagnols et français qui ont fait des bêtises et qui doivent être punis. Seulement alors que l'on hésite encore sur la taxation des chambres d'hôtel de luxe, on n'a pas pris de gants pour taxer les mutuelles » font remarquer les deux porte-parole.
Et quand on leur objecte que Jean-Luc Mélenchon semble vouloir réaliser une OPA sur l'extrême-gauche, Mme Delbarre et M. Langlet se récrient : « Notre objectif dans cette campagne c'est de populariser des exigences vitales. Le sort des travailleurs ne va pas se régler avec un simple bulletin de vote. On ne veut pas se contenter d'annoncer une explosion sociale. Celle-ci est inévitable et en plus nécessaire. Cela, les autres ne le diront pas ! »
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Visite de campagne de N. Arthaud
La candidate pour l'élection présidentielle de Lutte Ouvrière est venue à la rencontre de ses militants, hier matin, à la salle des Cordeliers d'Auch. L'occasion pour la successeur d'Arlette Laguiller de rappeler à la trentaine de militants présents « qu'il ne faut pas céder au chantage odieux de ceux qui font croire aux travailleurs qu'il faut se résigner aux bas salaires ». Pour lutter efficacement contre la crise, Nathalie Artaud propose, entre autres, l'interdiction pure et simple des licenciements collectifs ou encore l'expropriation des banques dans leur intégralité. « Des mesures radicales qui ne sont pas un programme de gouvernance », explique la candidate qui vise surtout à profiter de l'exposition médiatique offerte pas les élections pour « que les travailleurs réagissent à travers des grèves, des manifestations car il n'y a aucune raison de se laisser marcher sur les pieds ».
Nathalie Arthaud, la lutte avant tout
la candidate à l'élection présidentielle du parti Lutte ouvrière était à Auch hier pour rencontrer et débattre avec les militants gersois.
Nathalie Arthaud mène de front campagne et travail.
Devant la salle des Cordeliers, les militants l'attendaient tranquillement. Pas toujours militants d'ailleurs, ce sont des personnes intéressées par son discours, une vingtaine, venues avec une farouche envie de participer à la discussion. Dans la salle, les participants tutoient la candidate, sans chichis ils débattent.
La révolution comme outil
Derrière Nathalie Arthaud, les slogans de Lutte ouvrière s'étalent sur des affiches « Les travailleurs n'ont pas à payer la crise du capitalisme », les drapeaux rouges floqués « Lutte Ouvrière » trônent à côté d'elle. Nathalie Arthaud est arrivée vêtue de rouge, couleur de la révolution et le discours assorti : « Nous allons préparer ces luttes qui de toute façon viendront », explique-t-elle en tapant du poing sur la table. Dans son programme pour la campagne présidentielle elle dénonce deux fléaux : « le chômage et les bas salaires ». Et comme outil, la révolution. « On nous fait croire qu'il faut se résigner aux bas salaires et au chômage, mais nous ne céderons pas à ce chantage. » « Ces idées s'imposent à travers des luttes, de grands mouvements sociaux qui viendront parce que nous n'aurons plus le choix », explique-t-elle décidée.
Pour lutter contre le chômage, elle expose deux mesures : l'interdiction des licenciements collectifs et la répartition du travail entre tous, sans diminution de salaire. « Cela coûtera beaucoup d'argent, mais nous sommes convaincus qu'il existe dans les grands groupes qui auront de quoi assurer ces nouveaux salaires », justifie la candidate.
C. B.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Tout ça sonne comme du "business as usual" de plus mauvais augure...
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Lutte ouvrière
Il y a un virage de LO qu'il faut constater , ils indiquent qu'ils se mettent en position par rapport aux grands affrontements de classe qui vont avoir lieu.
Au delà de savoir si leur "mise en ordre de bataille" correspond à une capacité ou une bonne façon de faire, LO prend acte des chocs arrivant qui contrastent avec les discours défaitistes et de repli qui régnaient dans la gauche de la gauche de la gauche il y a un an.
C'est d'ailleurs convergent avec une large partie du NPA qui commence à penser la même chose.
Il faut reconnaitre quand un nouveau cours apparait et qu’une orga tente de changer de braquet, à sa façon, mais c'est un indice utile de ce qui travaille la gauche révolutionnaire actuellement.
La gauche révolutionnaire peut peser dans les rapports de force actuellement à condition qu'elle prépare concretement parmi les travailleurs les batailles et les questions organisationnelles, afin que quand le tigre sera lâché on ne soit pas en situation de courir derrière et de ne le rattraper seulement quand il se sera fait flinguer.
Ce sont les leçons de l'automne dernier.
Pour le reste LO est LO et ils évoluent à la façon de LO, mais peu importe que le chat soit gris ou noir du moment qu'il attrape les souris.
Au delà de savoir si leur "mise en ordre de bataille" correspond à une capacité ou une bonne façon de faire, LO prend acte des chocs arrivant qui contrastent avec les discours défaitistes et de repli qui régnaient dans la gauche de la gauche de la gauche il y a un an.
C'est d'ailleurs convergent avec une large partie du NPA qui commence à penser la même chose.
Il faut reconnaitre quand un nouveau cours apparait et qu’une orga tente de changer de braquet, à sa façon, mais c'est un indice utile de ce qui travaille la gauche révolutionnaire actuellement.
La gauche révolutionnaire peut peser dans les rapports de force actuellement à condition qu'elle prépare concretement parmi les travailleurs les batailles et les questions organisationnelles, afin que quand le tigre sera lâché on ne soit pas en situation de courir derrière et de ne le rattraper seulement quand il se sera fait flinguer.
Ce sont les leçons de l'automne dernier.
Pour le reste LO est LO et ils évoluent à la façon de LO, mais peu importe que le chat soit gris ou noir du moment qu'il attrape les souris.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Lutte ouvrière
A l'instant, je ne le vois pas, mais je ne me demande qu'à me tromper... Ce serait une super bonne nouvelle (pour eux, et pour nous aussi d'ailleurs)Il y a un virage de LO qu'il faut constater
Tout a fait d'accord ! Ca m’énerve qu'on exige de nous qu'on s'excuse d'exister de cette façon là avec "notre" style (critiquable, mais c'est le notre) alors je ne vais pas le leur demander à eux...Pour le reste LO est LO et ils évoluent à la façon de LO, mais peu importe que le chat soit gris ou noir du moment qu'il attrape les souris.
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Lutte ouvrière
je suis tenté de penser comme Copas mais j'ai envie de tester sur le terrain (discussion avec les militants et un meeting) avant de me prononcer...
Nathalie Arthaud accuse le PS de "concurrencer Sarkozy" sur la rigueur
Le Point.fr - Publié le 12/09/2011 à 14:15 - Modifié le 12/09/2011 à 18:04
La candidate de Lutte ouvrière estime "qu'une révolution ne peut pas surgir des urnes de 2012".
Nathalie Arthaud, candidate de Lutte ouvrière à la présidentielle, a estimé, mardi 6 septembre, que les candidats à la primaire PS cherchaient à "concurrencer Nicolas Sarkozy sur le terrain de la rigueur" et que rien ne changerait pour les salariés s'ils arrivaient au pouvoir en 2012. "L'État a vidé les caisses et emprunté des milliards pour les mettre à disposition des banquiers", mettant en place un "assistanat en grand pour capitalistes en difficulté", a-t-elle dit lors d'une conférence de presse, dans un centre de congrès de l'avenue George-V à Paris. Et de fustiger le plan de rigueur du gouvernement qui "impose aux petites gens de payer" la crise. Au côté de 13 des 16 porte-parole régionaux LO, la responsable trotskiste a estimé que, face à cela, "les candidats socialistes cherchent tous à concurrencer Nicolas Sarkozy sur le terrain de la rigueur".
S'ils arrivent au pouvoir en 2012, "les coups ne viendront plus de la droite, mais de la gauche", a-t-elle prédit, renvoyant également dos à dos les socialistes et Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche). Assumant son refus des alliances, Mme Arthaud (1 % dans les sondages) a ironisé sur "les bonnes âmes" qui expliqueront après l'élection qu'en "nous alliant avec Pierre, Paul, Jacques ou... Jean Luc, nous aurions pu récolter un meilleur résultat". Mais "à part celui qui sera élu, tous les autres candidats n'auront été que des candidatures de témoignage !"
De toute façon, pour Nathalie Arthaud, "une révolution ne peut pas surgir des urnes de 2012 ni d'aucune élection". Il faut une "explosion sociale" et "cela arrivera", pense la responsable d'extrême gauche. Pour sa campagne dont le budget devrait tourner autour de 2 millions d'euros, 45 réunions publiques et une soixantaine de déplacements partout en France sont déjà au programme. La candidate de LO a également édité un petit livret pour recenser ses propositions : interdiction des licenciements collectifs, répartition du travail entre tous sans diminution de salaire, contrôle des banques, etc. Le recueil est conclu par Arlette Laguiller dans un court texte où la sextuple candidate à la présidentielle (1974-2007) apporte son "complet soutien" à sa remplaçante.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Effectivement il faut tester.
Mais la question posée ne se fait pas par rapport à une question d'unité ou pas de révolutionnaires, et c'est plus utile ainsi.
La fin du mouvement de l'automne dernier vit ré-émerger LO et le NPA mais bien tard (et trop tard), et relativement convergents sauf sur la question de la grève générale.
Là il s'agit de penser que l'on va vers de grands affrontements et qu'il s'agit de les préparer sérieusement. Ce n'est pas dire que c'est la révolution ni tenir un discours exalté sur la période mais revenir à une appréciation plus équilibrée sur les événements en cours dans le cheminement de la grande crise capitaliste mondiale.
Pour l'instant cela en est là et sort du défaitisme ambiant d'une partie de la gauche "radicale" , on verra pour la suite, comme on verra pour le NPA qui, malgré un relatif virage à gauche ne s’occupe toujours pas sérieusement d'organiser et s'organiser dans la classe populaire. Des progrès sont faits mais insuffisants (qui ne se limitent pas à seulement penser aller devant une entreprise à 6H du mat, mais posent des questions d'organisation à tous niveaux et d'orientation).
Maintenant on peut penser que des militants de LO n'estimeront pas faire un virage, changer de braquet peut-être, mais...
On verra donc si les impressions se vérifient.
Mais la question posée ne se fait pas par rapport à une question d'unité ou pas de révolutionnaires, et c'est plus utile ainsi.
La fin du mouvement de l'automne dernier vit ré-émerger LO et le NPA mais bien tard (et trop tard), et relativement convergents sauf sur la question de la grève générale.
Là il s'agit de penser que l'on va vers de grands affrontements et qu'il s'agit de les préparer sérieusement. Ce n'est pas dire que c'est la révolution ni tenir un discours exalté sur la période mais revenir à une appréciation plus équilibrée sur les événements en cours dans le cheminement de la grande crise capitaliste mondiale.
Pour l'instant cela en est là et sort du défaitisme ambiant d'une partie de la gauche "radicale" , on verra pour la suite, comme on verra pour le NPA qui, malgré un relatif virage à gauche ne s’occupe toujours pas sérieusement d'organiser et s'organiser dans la classe populaire. Des progrès sont faits mais insuffisants (qui ne se limitent pas à seulement penser aller devant une entreprise à 6H du mat, mais posent des questions d'organisation à tous niveaux et d'orientation).
Maintenant on peut penser que des militants de LO n'estimeront pas faire un virage, changer de braquet peut-être, mais...
On verra donc si les impressions se vérifient.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Lutte ouvrière
On n'a pas de désaccords substantiels la dessus : je serais de toute façon ravi que tu ai raison !
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Lutte ouvrière
Copas a écrit:Effectivement il faut tester.
Mais la question posée ne se fait pas par rapport à une question d'unité ou pas de révolutionnaires, et c'est plus utile ainsi.
La fin du mouvement de l'automne dernier vit ré-émerger LO et le NPA mais bien tard (et trop tard), et relativement convergents sauf sur la question de la grève générale.
Là il s'agit de penser que l'on va vers de grands affrontements et qu'il s'agit de les préparer sérieusement. Ce n'est pas dire que c'est la révolution ni tenir un discours exalté sur la période mais revenir à une appréciation plus équilibrée sur les événements en cours dans le cheminement de la grande crise capitaliste mondiale.
Pour l'instant cela en est là et sort du défaitisme ambiant d'une partie de la gauche "radicale" , on verra pour la suite, comme on verra pour le NPA qui, malgré un relatif virage à gauche ne s’occupe toujours pas sérieusement d'organiser et s'organiser dans la classe populaire. Des progrès sont faits mais insuffisants (qui ne se limitent pas à seulement penser aller devant une entreprise à 6H du mat, mais posent des questions d'organisation à tous niveaux et d'orientation).
Maintenant on peut penser que des militants de LO n'estimeront pas faire un virage, changer de braquet peut-être, mais...
On verra donc si les impressions se vérifient.
Je sors d'une AG des syndicats CGT de chez moi où quelques militants LO (et du NPA aussi dont moi) étaient présents. le ton des militants de LO était très offensif, contrairement au discours tenu lors des toutes premières AG (dès juin 2010) sur la réforme des retraites. Ils ont parlé d'affrontements qui allaient inexorablement arriver. Un discours dans lequel je ne les ai pas reconnus par rapport à la manière dont ils s'expriment dans les réunions où je les cotoie. Bref de toute façon il y a eu unanimité pour dire que la situation sociale et économique ne pouvait qu'empirer et qu'il fallait se préparer (en tant que CGT) à mobiliser. D'une part pour le 11 octobre mais d'ores et déjà pour les suites du 11. Unanimité ou presque pour condamner l'attitude de la confédération dans la bataille des retraites sur la fin du mouvement avec un rappel de cette même défiance qu'en 2009.
fée clochette- Messages : 1274
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 59
Localisation : vachement loin de la capitale
La situation s'aggrave
Ce qui a changé depuis juin 2011, c'est que la crise s'aggrave.
Ce qui a changé depuis septembre 2010, c'est que face à l'aggravation de la crise, les syndicats sont en dessous de ce qu'ils proposaient il y a un an. La journée du 11 octobre n'a même pas rallié tous les syndicats.
Dans la CGT, sont actuellement discuté des revendications nationales qui sont à cent lieues du programme de lutte que nous défendons. Et ce sujet est abordé dans les réunions CGT.
Et là où nous militons dans la CGT (et où il y a d'autres militants qui peuvent l'entendre), il était tout à fait indispensable, élémentaire d'intervenir comme l'ont fait nos camarades LO et comme l'as remarqué Fée Clochette.
Sur le plan de la propagande, les éditoriaux politiques qui paraissent dans notre presse d'entreprise, enfonce le clou sur ce programme, semaine après semaine. Mais ce n'est que la propagande.
Et pour l'instant nous en sommes réduits à ce rôle.
Ce qui a changé depuis septembre 2010, c'est que face à l'aggravation de la crise, les syndicats sont en dessous de ce qu'ils proposaient il y a un an. La journée du 11 octobre n'a même pas rallié tous les syndicats.
Dans la CGT, sont actuellement discuté des revendications nationales qui sont à cent lieues du programme de lutte que nous défendons. Et ce sujet est abordé dans les réunions CGT.
Et là où nous militons dans la CGT (et où il y a d'autres militants qui peuvent l'entendre), il était tout à fait indispensable, élémentaire d'intervenir comme l'ont fait nos camarades LO et comme l'as remarqué Fée Clochette.
Sur le plan de la propagande, les éditoriaux politiques qui paraissent dans notre presse d'entreprise, enfonce le clou sur ce programme, semaine après semaine. Mais ce n'est que la propagande.
Et pour l'instant nous en sommes réduits à ce rôle.
YuHua- Messages : 23
Date d'inscription : 27/09/2010
Re: Lutte ouvrière
YuHua a écrit:Ce qui a changé depuis juin 2011, c'est que la crise s'aggrave.
Ce qui a changé depuis septembre 2010, c'est que face à l'aggravation de la crise, les syndicats sont en dessous de ce qu'ils proposaient il y a un an. La journée du 11 octobre n'a même pas rallié tous les syndicats.
Dans la CGT, sont actuellement discuté des revendications nationales qui sont à cent lieues du programme de lutte que nous défendons. Et ce sujet est abordé dans les réunions CGT.
Et là où nous militons dans la CGT (et où il y a d'autres militants qui peuvent l'entendre), il était tout à fait indispensable, élémentaire d'intervenir comme l'ont fait nos camarades LO et comme l'as remarqué Fée Clochette.
Sur le plan de la propagande, les éditoriaux politiques qui paraissent dans notre presse d'entreprise, enfonce le clou sur ce programme, semaine après semaine. Mais ce n'est que la propagande.
Et pour l'instant nous en sommes réduits à ce rôle.
Cependant pas sûr que cela dure encore longtemps le temps de la propagande, tant mieux et il faudra vraiment être à la hauteur de la période !
Gayraud de Mazars- Messages : 545
Date d'inscription : 25/06/2010
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Localisation : En Bourgogne
Re: Lutte ouvrière
Lutte Ouvrière entre en campagne et prône « l'explosion sociale » comme solution à la crise
mardi 13.09.2011, 05:21 - La Voix du Nord
Françoise Delbarre pour Roubaix et Pierre Langlet pour Wattrelos iront à la rencontre de la population.
« Notre local de campagne, c'est la rue ! ». À la sortie des entreprises, dans les quartiers ...
populaires, c'est là que Lutte Ouvrière entend aller à la rencontre des électeurs. Pour lui dire quoi ? « Qu'une explosion sociale est vitale et nécessaire », affirment Pierre Langlet, le porte-parole de la section de Wattrelos, et son homologue de Roubaix, Françoise Delbarre.
Dans la foulée de la candidate de leur formation à l'élection présidentielle, Nathalie Arthaud, les deux responsables locaux ont lancé leur dispositif en vue des prochains scrutins. « Il ne faut pas être résigné », entendent-ils répéter à ceux qui, confrontés à la situation économique actuelle, choisiraient l'abattement. « Face aux soubresauts des bourses qui confirment que le capitalisme est en faillite, les idées communistes sont une solution. » Or, au-delà des tempêtes sur les banques, « la situation des classes populaires se dégrade », commente Pierre Langlet. Il cite en exemple le chômage qui augmente des deux côtés de la frontière, évoque « La Redoute qui ferme en Belgique, les intérimaires qui ne retrouvent pas de travail et la situation qui se dégrade pour les salariés ». De ce fait, « un des axes de campagne, c'est répartir le travail pour tous en exigeant une véritable interdiction des licenciements, sans baisser les salaires ». Autre proposition, « indexer les salaires et les pensions sur le coût de la vie », pour stopper les baisses de revenus.
Inutile face à un tel discours d'évoquer la dette des états. « L'an dernier, 40 milliards d'euros sont allés dans la poche des actionnaires des entreprises du CAC 40. La dette, c'est un chantage odieux. Depuis 2008 et la crise financière, elle n'a pas été creusée par les salariés mais par tous les cadeaux faits aux capitalistes. Au lieu de servir à quelque chose d'utile, la dette n'a fait que regonfler les profits pour relancer la spéculation financière. »
Des candidats aux législatives
Ce sont des messages de ce genre que l'on pourra entendre lors des réunions publiques que Lutte Ouvrière tiendra dans les prochains mois. La venue de Nathalie Arthaud est pour l'instant prévue à Douai et Dunkerque, mais pas avant le début de la campagne officielle dans la métropole lilloise.
Ceci, c'est dans l'optique de la présidentielle. Et pour les législatives ? Pour les deux cadres de Lutte Ouvrière, il semble certain qu'il y aura des candidats dans toutes les circonscriptions, y compris celles de l'agglomération roubaisienne, mais les noms sont encore en discussion. Et si le parti trotskiste affirme sa volonté de récolter le maximum de voix, une élection ne changera pas. « Vu les attaques frontales que l'on subit, seul un mouvement d'ensemble permettra de changer la situation. » • M. G.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
http://lejt.tv8montblanc.com/Nathalie-Arthaud-de-Lutte-Ouvriere-en-Savoie_v2773.html
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Élection présidentielle / Les préparatifs de Lutte ouvrière Publié le mardi 13 septembre 2011 à 10H43
Nathalie Arthaud a été nommée porte-parole régionale de Lutte ouvrière pour la présidentielle.
Tandis que Borloo tergiverse, que s'achèvent les dernières universités d'été et que se succèdent les primaires, Lutte ouvrière ne s'embarrasse pas de gesticulation inutile et lance sa campagne présidentielle. Certes, dans une certaine discrétion.
Si la conférence de presse de Nathalie Arthaud, à Paris, la semaine dernière, a été signalée ici ou là, le fait qu'Anne Zanditenas ait été nommée porte-parole régionale a sûrement échappé au plus grand nombre. Il en faudrait plus pour décourager cette militante, devenue conseillère municipale d'opposition à Saint-Quentin, ville où elle accueillera sa candidate à la présidentielle le 29 octobre, à 18 heures, à la salle Saint-Martin.
Anne Zanditenas relaie sur le terrain l'analyse globale de Lutte ouvrière, « dans un contexte de crise financière qui ébranle l'économie capitaliste et qui met en évidence l'incapacité des dirigeants politiques à maîtriser son développement » et cite Nathalie Arthaud qui souhaite défendre l'idée que « le chantage concernant la dette et la crise ne peut pas et ne doit pas faire passer au second plan les deux exigences vitales du monde du travail : imposer des mesures à même de nous protéger contre le chômage et imposer des mesures contre la perte de pouvoir d'achat du fait des hausses de prix ».
La candidate de Lutte ouvrière avance deux idées : l'une concerne le chômage qui, affirme-t-elle, peut se combattre en « interdisant les licenciements collectifs et en répartissant le travail entre tous, sans diminution de salaire », l'autre concerne le pouvoir d'achat « qu'une seule mesure est susceptible de protéger le pouvoir d'achat de la population : l'indexation automatique des salaires sur les prix ».
Anne Zanditenas estime qu'il s'agit là « d'objectifs cruciaux dans notre département touché par le chômage et les bas salaires », mais les efforts de propagande seront insuffisants sans mobilisation. « Ils ne pourront être atteints qu'à condition que les travailleurs fassent prévaloir leurs propres intérêts à travers leurs luttes, y compris dans cette période de crise. »
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
un pas en avant 2 pas en arrière
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Lutte ouvrière
[quote="nico37"]
Cela c'est nouveau, je me disais aussi, Nathalie Artaud elle est sur tous les fronts, Anne Zanditenas aussi...
Élection présidentielle / Les préparatifs de Lutte ouvrière Publié le mardi 13 septembre 2011 à 10H43
Nathalie Arthaud a été nommée porte-parole régionale de Lutte ouvrière pour la présidentielle.
Cela c'est nouveau, je me disais aussi, Nathalie Artaud elle est sur tous les fronts, Anne Zanditenas aussi...
Gayraud de Mazars- Messages : 545
Date d'inscription : 25/06/2010
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