Indigènes de la République
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Re: Indigènes de la République
1) MO2014 (bis) peux-tu nous expliquer clairement le sens des propos de HB sur l'homosexualité et les jeunes de banlieue et sa citation d'une femme palestinienne affirmant que la contraception n'est pas son problème. Puisque tu affirme que son point de vue a été déformé, placé hors de son contexte, tu dois être en mesure de nous expliquer, brièvement avec tes propres mots, ce que tu as compris.
2) Il existe bien évidemment des gens qui ressentent voire expriment des sentiments racistes contre les "Blancs" ou plus exactement contre les citoyens français qui ne sont pas d'origine coloniale ou même étrangère récente(1). Je pense que personne de censé ne le niera. Mais il n'y a pas dans la société française un "racisme anti Blanc" dominant ou particulièrement fort, qui aboutirait à des discriminations, des stigmatisations, des brimades. Donc on ne peut pas parler de "racisme anti Blanc" à mettre sur pied d'égalité avec le racisme anti-Arabe, anti-Noir etc. C'est cette escroquerie qu'il faut dénoncer.
__
1)N'oublions pas que le racisme et la xénophobie n'ont pas touché que des immigrés d'origine coloniale. Les Italiens ont par exemple été les victimes d'un racisme qui a été jusqu'au massacre. Les mineurs polonais expulsés par trains entiers dans les années trente n'ont pas bénéficié d'une large solidarité...
2) Il existe bien évidemment des gens qui ressentent voire expriment des sentiments racistes contre les "Blancs" ou plus exactement contre les citoyens français qui ne sont pas d'origine coloniale ou même étrangère récente(1). Je pense que personne de censé ne le niera. Mais il n'y a pas dans la société française un "racisme anti Blanc" dominant ou particulièrement fort, qui aboutirait à des discriminations, des stigmatisations, des brimades. Donc on ne peut pas parler de "racisme anti Blanc" à mettre sur pied d'égalité avec le racisme anti-Arabe, anti-Noir etc. C'est cette escroquerie qu'il faut dénoncer.
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1)N'oublions pas que le racisme et la xénophobie n'ont pas touché que des immigrés d'origine coloniale. Les Italiens ont par exemple été les victimes d'un racisme qui a été jusqu'au massacre. Les mineurs polonais expulsés par trains entiers dans les années trente n'ont pas bénéficié d'une large solidarité...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Indigènes de la République
Sur le contexte des femmes palestiniennes, il s'agit d'une volonté des populations locales dans un contexte spécial, je ne pense pas que le PIR en tire des conclusions à généraliser. Quand le problème du sionisme ne se posera plus, les choses pourront avancer. L'ambiance de guerre n'arrange rien.
En 68, M-A Macciocchi faisait campagne ) Naples dans les quartiers très pauvres, le femmes avaient 8 ou 10 enfants et s'en glorifiaient.La fécondité baisse quand les conditions économiques sont meilleures.
En 68, M-A Macciocchi faisait campagne ) Naples dans les quartiers très pauvres, le femmes avaient 8 ou 10 enfants et s'en glorifiaient.La fécondité baisse quand les conditions économiques sont meilleures.
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Indigènes de la République
verié2 a écrit:1) MO2014 (bis) peux-tu nous expliquer clairement le sens des propos de HB sur l'homosexualité et les jeunes de banlieue et sa citation d'une femme palestinienne affirmant que la contraception n'est pas son problème. Puisque tu affirme que son point de vue a été déformé, placé hors de son contexte, tu dois être en mesure de nous expliquer, brièvement avec tes propres mots, ce que tu as compris.
Yannalan a donné des éléments de réponse et ce sera bien volontiers de ma part, dès que tu auras cité le texte en question sans le tronquer avec ces références exactes plutôt que donner tes interprétations et tes conclusions.
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Indigènes de la République
C'est un peu court : il y a, de la part de Houria Bouteldja, un détournement de la thèse de Segré. Dans La réaction philosémite, celui-ci utilise ce qualificatif par antiphrase. Selon lui, le "philosémitisme" d'intellectuels comme Adler, Taguieff ou Finkelkraut est le paravent d'une idéologie réactionnaire qui vise en priorité, voire en exclusivité, à défendre l'Occident.Toussaint a écrit:.
Quant au philosémitisme, le terme n'est pas très bon, parce qu'il permet aux canailles de tout poil de parler de leur version du terme en occultant ce que les Indigènes visent par ce mot, et que Sibony, l'UJFP ont parfaitement dit, en utilisant d'autres mots.
Et il s'agit, selon cet auteur, d'un instrument idéologique dont se saisit l'Etat français pour stigmatiser la jeunesse des quartiers populaires, en prétextant, comme le fait par exemple Taguieff, que les zones de relégation sociale où vit cette jeunesse constituent des "territoires perdus de la République".
Jusqu'ici, la conformité de vues entre Segré et Bouteldja est totale, et celle-ci ne dit pas autre chose dans son allocution.
Mais c'est là que s'opère le glissement. Posant comme prédicat l'incapacité de la gauche radicale à lutter pratiquement et concrètement contre le racisme, c'est-à-dire, à « lutter contre les causes structurelles ET de l’islamophobie ET de l’antisémitisme », Bouteldja en conclut que cette gauche a fait le choix de slogans creux et apolitiques qui associent ces deux luttes, et qu'elle se cantonne à une lutte abstraite et illusoire. Pour ensuite s'interroger : d'où lui vient cette impuisance ? Qu'est-ce qui explique cette faillite ?
L'explication est toute trouvée : si cette gauche radicale est incapable de lutter contre le "philosémitisme d'Etat" , c'est parce qu'elle est elle-même, « à quelques exceptions près, peu ou prou philosémite. » Et voilà comment on passe d'une dénonciation (chez Segré) de la complicité des clercs à une charge (chez Bouteldja) dirigée contre les milieux de la gauche radicale !
Partant du présupposé (discutable ou non, en tous cas jamais démontré) selon lequel tous les combats menés par cette gauche sont vains, creux et illusoires, elle en arrive à cette conclusion imparable : la gauche radicale est elle-même réactionnaire, étant "peu ou prou" intégrée à l'appareil d'Etat.
L'implicite de cette démonstration, c'est bien l'idée selon laquelle l'existence d'un "champ politique blanc" surdétermine les orientations de la totalité les partis qui évoluent à l'intérieur de celui-ci, extrême-gauche comprise. Aucun d'eux n'échappe à l'attraction universelle qu'exerce l'énorme masse du corps étatique. Aucun n'est capable de sortir de son champ gravitationnel. Tous sont condamnés à le servir.
En effet, les juifs eux-mêmes, « très majoritairement annexés par le mouvement sioniste », étant devenus les interlocuteurs privilégiés de cet Etat français qui les instrumentalise, le "philosémitisme" coupable de l'EG fait d'elle l'auxiliaire de l’Occident. Probablement à l'insu de son plein gré.
Ne perçois-tu pas à quel point ce système de pensée est asphyxiant ? Combien cette façon de fonctionner à coups de fausses évidences et de tautologies (puisque A = non-A, et que non-A = B, donc A = B ) tue l'intelligence du réel, au nom d'une construction paranoïaque qui ne laisse aucune issue à l'action politique ?
Babel- Messages : 1081
Date d'inscription : 30/06/2011
Re: Indigènes de la République
Il est possible que DES femmes palestiniennes tiennent ce langage. Mais ça ne peut pas être le point de vue de révolutionnaires féministes internationalistes que de réduire les femmes, même dans un "contexte spécial" au rôle de fabricantes d'enfants. Attendre que le problème du Sionisme ne se pose plus ? C'est le langage de tous les nationalistes : les problèmes des travailleurs, des femmes, des minorités etc, tout cela doit s'effacer derrière le combat national. Lequel va déboucher sur un pouvoir bourgeois, si les travailleurs n'en prennent pas la tête.yannalan a écrit:Sur le contexte des femmes palestiniennes, il s'agit d'une volonté des populations locales dans un contexte spécial, je ne pense pas que le PIR en tire des conclusions à généraliser. Quand le problème du sionisme ne se posera plus, les choses pourront avancer. L'ambiance de guerre n'arrange rien.
(...)
Yannalan, je suis très surpris que tu cautionnes ce langage...
Quant aux conclusions qu'en tire le PIR ? HB cite les propos prêtés à une femme palestinienne sans les contester et par conséquent les cautionne de fait.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Indigènes de la République
Je ne vais pas répondre sur les Palestiniens, Yannalan l'a fait, mais je vais laisser le chasseur de lycéennes voilées parler de la misogynie du PIR...
Quant à Babel, je maintiens mon soutien total à ce qu'a écrit Houria.
Pour ce qui me concerne, qui ai voté la création de la Ligue Communiste et son adhésion à la IV, j'ai toujours été consterné de voir l'EG dans sa majorité ou la majorité de ses militants (il y a de notables et précieuses exceptions) intégrer régulièrement les propagandes de l'état colonialiste, et ses clichés. Pas sur toutes les questions, sur les questions des minorités nationales, sur les questions des luttes de libération nationale (pas toujours concernant la LC, merci Pablo et Trotsky, en revanche les autres... ), sur les questions féministes longtemps et encore aujourd'hui.
Et en effet là où tu vois une affirmation non démontrée, discutable, je dis, moi, de mon expérience de militant et de mon vécu personnel, que la gauche et les révolutionnaires ont gravement failli sur la question du racisme et de l'oppression coloniale, post-coloniale et jusqu'aux Indigènes je n'avais pas d'explication satisfaisante. En effet, je suis convaincu de ce que Sadri (autre camarade marxiste-révolutionnaire, cadre de la IV) appelle le champ politique blanc. Lorsque je vois Krivine dire que la question de l'intervention dans les cités est "compliquée, parce que les jeunes dealent comme des fous et les français demandent de la sécurité" (sic, dit à Lens en 2003), et qu'il le dit devant notamment un copain tunisien que j'avais emmené en lui disant que Krivine était clair contrairement à d'autres, je tombe de très haut. Lorsque le même Krivine refuse l'intégration d'une militante voilée des JCR à sa section de Montreuil en mettant tout son poids dans la bataille, qu'il cautionne une accusation de racisme anti-blanc, etc... Je comprends que quelque chose ne va pas, en profondeur, et lorsque je vois partir Sadri, je sais qu'il a mis le doigt sur ce qui cloche. Lorsque je vois le BP de la LCR voter une résolution dans laquelle il désigne les élèves voilées comme une menace sur le reste des lycéennes, lorsque le BP dit vouloir éviter les exclusions, non parce qu'il faut préserver le droit à l"école, mais parce qu'"une exclusion est toujours un échec pédagogique", là aussi je prends une claque, je suis prof, et je connais ce discours, c'est un discours de prof, d'institution, pas de militants révolutionnaires. Dans ce texte, rien sur les droits des lycéens à exprimer leurs convictions comme nous l'avions imposé en 68, je comprends que les relations entre l'EG et l'état ne sont plus étanches, des logiques s'infiltrent qui ne sont plus celles de la lutte révolutionnaire. Dans un BI sur le voile, je trouve à ma grande stupeur, un texte d'une commission de profs sur la difficulté d'enseigner la Shoah à certains jeunes musulmans des cités (si tu étais à la LCR, c'était un BI "spécial voile", et sur donc un antisémitisme qui monte chez les jeunes musulmans. Le prof que je suis se dit "Hors sujet, 6 note maximale" et le militant se demande ce que vient faire ce texte dans un BI sur le voile. Maintenant, avec le champ politique blanc, et le dernier texte de Houria, je comprends certaines choses, en effet.
Tu peux être surpris, Babel, mais le champ politique blanc et ce texte de Houria qui te paraissent scandaleux, m'éclairent sur des décennies de coups de sang périodiques, d'Aléria où des "camarades" m'enjoignaient ("un vieux militant comme toi") de me reprendre et d'arrêter mes conneries corses. Ils m'ont viré en 1976 pour militantisme corse, plus exactement "nationalisme petit-bourgeois (j'étais un cadre de la CSC, l'orga étudiante corse et ils voulaient que je la quitte pour construire le SNES élèves-professeurs), et ils nous ont fermé tous les canaux d'espression interne, puis ils ont exclu ma soeur, qui est devenue une dirigeante nationaliste, elle aussi "vieille militante". J'ai démissionné de la LCR en 2004 après qu'ils eurent poussé vers la sortie notre camarade voilée, dénoncé notre section comme "communautariste", mais cette fois, j'avais commencé à comprendre. Lorsque je vois les débats de cinglés sur les bretons, les corses, Gaza, etc, maintenant je comprends la matrice de tout cela. Je comprends pourquoi en 2003 la section de Roubaix de la LCR comptait 0 militant arabe, dans une ville dont on dit qu'elle est l'Algérie dans le Nord de la France. Je comprends aussi pourquoi les mêmes qui avaient intégré un sioniste déclaré et l'avaient même laissé devenir secrétaire de sa section lilloise de la LCR, ceux qui avaient un bouddhiste déclaré en Direction de Ville, uen franc maçonne candidate aux législatives, avaient pété un plomb lorsque nous avions intégré une femme voilée.
Je comprends enfin pourquoi après tant d'années il y a aussi peu de gens de l'immigration ou des quartiers populaires organisés à l'EG, pourquoi vous avez perdu Omar Slaouti, Ilhem et les siens, tellement d'autres dont je pourrais citer les noms. Je comprends, et cela ne m'amuse pas, vraiment pas. En 1980, j'avais été réintégré sur rapport de Michel Rovère parlant de mon courage physique et mon militantisme sous le Shah et Khomeiny, de mon internationalisme, j'étais heureux de retrouver les camarades de la Ligue, heureux comme un con. Je sais maintenant que je ne reviendrai jamais dans une orga de ce genre.
Le PIR de toute façon n'existe pas en Guyane et le MDES n'est pas génial. Mais bon, asi es...
Quant à Babel, je maintiens mon soutien total à ce qu'a écrit Houria.
Pour ce qui me concerne, qui ai voté la création de la Ligue Communiste et son adhésion à la IV, j'ai toujours été consterné de voir l'EG dans sa majorité ou la majorité de ses militants (il y a de notables et précieuses exceptions) intégrer régulièrement les propagandes de l'état colonialiste, et ses clichés. Pas sur toutes les questions, sur les questions des minorités nationales, sur les questions des luttes de libération nationale (pas toujours concernant la LC, merci Pablo et Trotsky, en revanche les autres... ), sur les questions féministes longtemps et encore aujourd'hui.
Et en effet là où tu vois une affirmation non démontrée, discutable, je dis, moi, de mon expérience de militant et de mon vécu personnel, que la gauche et les révolutionnaires ont gravement failli sur la question du racisme et de l'oppression coloniale, post-coloniale et jusqu'aux Indigènes je n'avais pas d'explication satisfaisante. En effet, je suis convaincu de ce que Sadri (autre camarade marxiste-révolutionnaire, cadre de la IV) appelle le champ politique blanc. Lorsque je vois Krivine dire que la question de l'intervention dans les cités est "compliquée, parce que les jeunes dealent comme des fous et les français demandent de la sécurité" (sic, dit à Lens en 2003), et qu'il le dit devant notamment un copain tunisien que j'avais emmené en lui disant que Krivine était clair contrairement à d'autres, je tombe de très haut. Lorsque le même Krivine refuse l'intégration d'une militante voilée des JCR à sa section de Montreuil en mettant tout son poids dans la bataille, qu'il cautionne une accusation de racisme anti-blanc, etc... Je comprends que quelque chose ne va pas, en profondeur, et lorsque je vois partir Sadri, je sais qu'il a mis le doigt sur ce qui cloche. Lorsque je vois le BP de la LCR voter une résolution dans laquelle il désigne les élèves voilées comme une menace sur le reste des lycéennes, lorsque le BP dit vouloir éviter les exclusions, non parce qu'il faut préserver le droit à l"école, mais parce qu'"une exclusion est toujours un échec pédagogique", là aussi je prends une claque, je suis prof, et je connais ce discours, c'est un discours de prof, d'institution, pas de militants révolutionnaires. Dans ce texte, rien sur les droits des lycéens à exprimer leurs convictions comme nous l'avions imposé en 68, je comprends que les relations entre l'EG et l'état ne sont plus étanches, des logiques s'infiltrent qui ne sont plus celles de la lutte révolutionnaire. Dans un BI sur le voile, je trouve à ma grande stupeur, un texte d'une commission de profs sur la difficulté d'enseigner la Shoah à certains jeunes musulmans des cités (si tu étais à la LCR, c'était un BI "spécial voile", et sur donc un antisémitisme qui monte chez les jeunes musulmans. Le prof que je suis se dit "Hors sujet, 6 note maximale" et le militant se demande ce que vient faire ce texte dans un BI sur le voile. Maintenant, avec le champ politique blanc, et le dernier texte de Houria, je comprends certaines choses, en effet.
Tu peux être surpris, Babel, mais le champ politique blanc et ce texte de Houria qui te paraissent scandaleux, m'éclairent sur des décennies de coups de sang périodiques, d'Aléria où des "camarades" m'enjoignaient ("un vieux militant comme toi") de me reprendre et d'arrêter mes conneries corses. Ils m'ont viré en 1976 pour militantisme corse, plus exactement "nationalisme petit-bourgeois (j'étais un cadre de la CSC, l'orga étudiante corse et ils voulaient que je la quitte pour construire le SNES élèves-professeurs), et ils nous ont fermé tous les canaux d'espression interne, puis ils ont exclu ma soeur, qui est devenue une dirigeante nationaliste, elle aussi "vieille militante". J'ai démissionné de la LCR en 2004 après qu'ils eurent poussé vers la sortie notre camarade voilée, dénoncé notre section comme "communautariste", mais cette fois, j'avais commencé à comprendre. Lorsque je vois les débats de cinglés sur les bretons, les corses, Gaza, etc, maintenant je comprends la matrice de tout cela. Je comprends pourquoi en 2003 la section de Roubaix de la LCR comptait 0 militant arabe, dans une ville dont on dit qu'elle est l'Algérie dans le Nord de la France. Je comprends aussi pourquoi les mêmes qui avaient intégré un sioniste déclaré et l'avaient même laissé devenir secrétaire de sa section lilloise de la LCR, ceux qui avaient un bouddhiste déclaré en Direction de Ville, uen franc maçonne candidate aux législatives, avaient pété un plomb lorsque nous avions intégré une femme voilée.
Je comprends enfin pourquoi après tant d'années il y a aussi peu de gens de l'immigration ou des quartiers populaires organisés à l'EG, pourquoi vous avez perdu Omar Slaouti, Ilhem et les siens, tellement d'autres dont je pourrais citer les noms. Je comprends, et cela ne m'amuse pas, vraiment pas. En 1980, j'avais été réintégré sur rapport de Michel Rovère parlant de mon courage physique et mon militantisme sous le Shah et Khomeiny, de mon internationalisme, j'étais heureux de retrouver les camarades de la Ligue, heureux comme un con. Je sais maintenant que je ne reviendrai jamais dans une orga de ce genre.
Le PIR de toute façon n'existe pas en Guyane et le MDES n'est pas génial. Mais bon, asi es...
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Indigènes de la République
Enfin toi-même tu distords le texte mais bon, c'est de bonne guerre pour un militant blanc de nier l'existence du champ politique blanc et d'accuser le PIR d'en faire une catégorie dont on ne peut sortir.
Houria n'a jamais dit cela, évidemment, elle pointe les divergences entre le PIR et le NPA et elle essaie de nommer leur origine, ce qui est à la fois bien vu et peut-être maladroit tactiquement. Mais de toute façon, si les féministes avaient attendu les hommes et les partis qu'ils dominent pour agir, elles auraient pu attendre longtemps. Il en est de même pour les Indigènes, que cela vous déplaise et vous hérisse à des niveaux distincts est secondaire. Parce que c'est cela, derrière toutes les attaques contre le PIR, on lui reproche d'exister, depuis son appel fondateur.
Je me souviens des accusations de communautarisme , de soutien à l'intégrisme de Ramadan , de racisme , notamment de racisme anti-blanc , qui reviennent périodiquement d'ailleurs, notamment les deux derniers... Je ne sais pas ce que deviendra le PIR, il a au moins le mérite de ne pas se prendre pour ce qu'il n'est pas.
Hollande a fait un tabac dans les DOM en disant que le génocide des juifs était le plus grand crime de l'Histoire. Un vrai tabac, marrant, sa déclaration a été commentée où, à l'extrême gauche? Qui s'est publiquement opposé à cette bêtise et cette provocation? Personne à ma connaissance, maintenant si le NPA a réagi, mea culpa, je ne l'ai pas vu. Mais ici, en Guyane, ce n'est pas passé comme une lettre à la poste, quoique la poste ici...
Houria n'a jamais dit cela, évidemment, elle pointe les divergences entre le PIR et le NPA et elle essaie de nommer leur origine, ce qui est à la fois bien vu et peut-être maladroit tactiquement. Mais de toute façon, si les féministes avaient attendu les hommes et les partis qu'ils dominent pour agir, elles auraient pu attendre longtemps. Il en est de même pour les Indigènes, que cela vous déplaise et vous hérisse à des niveaux distincts est secondaire. Parce que c'est cela, derrière toutes les attaques contre le PIR, on lui reproche d'exister, depuis son appel fondateur.
Je me souviens des accusations de communautarisme , de soutien à l'intégrisme de Ramadan , de racisme , notamment de racisme anti-blanc , qui reviennent périodiquement d'ailleurs, notamment les deux derniers... Je ne sais pas ce que deviendra le PIR, il a au moins le mérite de ne pas se prendre pour ce qu'il n'est pas.
Hollande a fait un tabac dans les DOM en disant que le génocide des juifs était le plus grand crime de l'Histoire. Un vrai tabac, marrant, sa déclaration a été commentée où, à l'extrême gauche? Qui s'est publiquement opposé à cette bêtise et cette provocation? Personne à ma connaissance, maintenant si le NPA a réagi, mea culpa, je ne l'ai pas vu. Mais ici, en Guyane, ce n'est pas passé comme une lettre à la poste, quoique la poste ici...
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Indigènes de la République
Israël et Palestine dans la société française
mercredi 25 février 2015 par Michèle Sibony
Le texte suivant s’appuie sur deux interventions publiques dans le cadre du salon anticolonial : le 14 février table ronde sur le thème : "Après les tueries de Charlie Hebdo et de l’Hypercasher, Non à la guerre des civilisations", avec Nacira Guenif et Dominique Vidal, et le 18 février soirée Politis sur le thème "le conflit israélo-palestinien et la société française" avec Farouk Mardam Bay et Denis Sieffert
Michèle Sibony – 23 février 2015
Je partirai de la notion connue d’importation du conflit qui est immédiatement convoquée devant cet intitulé, parce qu’elle établit le lien entre ses deux termes. Cette notion a été insufflée par le CRIF qui à partir de 2001 ne cessera d’interpeller sur la nécessité de « ne pas importer le conflit ». Reprise par les gouvernements successifs, elle désigne automatiquement une partie de la population française arabo-musulmane comme responsable de cette importation, et défausse par la même la dite communauté juive française de toute responsabilité dans cette importation. Le lien avec l’étranger (contenu dans la notion même d’importation) étant le fait de l’importateur arabe uniquement.
Mais elle désigne aussi deux des composantes de la société française, les juifs et les arabes-musulmans, qu’elle fait apparaître comme acteurs parallèles d’un conflit qui a priori ne concerne pas le terrain français stricto sensu c’est-à-dire non arabo- musulman et non-juif. En d’autres termes, elle segmente la société française sur une base ethnique qui est la même (toutes proportions gardées) qu’au Moyen -Orient. Ce qui ne manque pas de constituer de fait une 3e communauté celle des non juifs et non musulmans d’origine ou de culture. [1]
Ce terme d’importation fait signe cependant de changements de la société française.
En effet jusqu’aux années 2000 cette expression n’existait pas ou très peu.
Dans les années soixante dix et quatre vingt, avec les attentats moyen-orientaux visant la communauté juive sur le sol français et les exécutions de Palestiniens par Israël sur ce même territoire on avait parlé d’« exportation du conflit ». L’écho du conflit moyen-oriental était temporisé en France par au moins deux facteurs : ce que l’on a appelé la « politique arabe « de la France, qui s’est plus ou moins maintenue jusqu’à l’après Chirac, et le processus d’Oslo qui à partir de 1993 faisait taire à peu près tout le monde puisque l’on négociait vers la paix.
Le conflit israélo-palestinien dans sa dernière étape, avec l’échec de la paix d’Oslo, le déclenchement de la 2e Intifada, et sa concomitance avec la nouvelle direction néo- conservatrice américaine a rencontré en France une société postcoloniale, en crise sociale et économique, et niant sa diversité par un républicanisme qui s’est servi contre elle de certains de ses outils comme la laïcité en les dévoyant, en racisant, les musulmans les noirs les arabes les Rroms... tout en intégrant dans le même mouvement les juifs à une république fantasmée constituée d’un collectif « blanc » dominant qui se réfère lui à la notion récente elle aussi d’occident judéo-chrétien.
Il nous faut ici rappeler que la composante aujourd’hui majoritaire de la communauté juive est originaire, comme la composante arabo-musulmane, de l’Afrique du Nord coloniale. Elle aussi est arrivée en France dans les années soixante, et comme dans le monde colonial elle a continué à « bénéficier » d’un statut différencié au moins dans le regard porté sur elle. Les juifs marocains et tunisiens n’ont pas été considérés comme les maghrébins juifs qu’ils étaient, et surtout pas comme les travailleurs marocains et tunisiens « importés ». Les juifs d’Algérie, français par décret Crémieux ont été assimilés aux rapatriés d’Algérie, avec tout ce que cela implique de paradoxal pour un des premiers groupes de peuplement du Maghreb. Les divisions coloniales se sont aussi de fait perpétuées dans la société française post-coloniale qu’elles continuent de travailler.
La partie la plus pauvre et rurale des communautés juives marocaine et tunisienne a été emmenée en Israël par les sionistes dès les années 50, où elle a subi des discriminations spatiales et raciales très semblables à celles subies ici par nos concitoyens arabo-musulmans. Là bas, l’enjeu de survie est souvent passé par la nécessité de ne pas ressembler à l’arabe palestinien, combien de confusions sur le terrain dues à la langue et au faciès... et ici ?... Les stratégies de survie d’une minorité manipulée par le colonialisme se sont déplacées avec les exils ; mais ont-elles pour autant disparu ? Inconsciemment ou non elles se seraient transformées afin de s’adapter aux nouvelles formes de dominations rencontrées.
Les néoconservateurs français.
Ce terreau national se combine, il nous faut aussi le rappeler, avec l’arrivée au pouvoir le lendemain du 11 septembre 2001, des thèses néoconservatrices qui sont reprises et s’installent durablement en France et en Europe. Cette idéologie qui remplace l’affrontement idéologique Est Ouest par un affrontement civilisationnel entre ce qui serait l’axe du bien, un occident judéo chrétien conçu pour la forme sous l’influence des chrétiens sionistes américains proches de Bush, affrontant un axe du mal arabo-musulman. Cette vision du monde trouve immédiatement en France ses émules, par une série de personnalités, philosophes, politologues, associatifs, journalistes qui fondent le cercle de l’oratoire, [2] avec par exemple Michel Taubman, journaliste de Arte et responsable i24 news à l’époque, Pascal Bruckner, Jacques Tarnero, P.A. Taguieff, A. Glucksman, Romain Goupil ,Elisabeth Schemla fondatrice du site proche orient.com , Cecilia Gabizon pages islam du Figaro, Monique Canto Sperber directrice de l’ENS, et bien au delà c’est une mouvance néocons qui s’installe à la une des grands médias, chargée de porter l’assaut aux musulmans de ce pays, Alain Finkelkraut, le Charlie Hebdo dirigé par Philippe Val qui y introduit Caroline Fourest, le mouvement des Femen en font partie.
Cette mouvance va impulser en France la désignation des musulmans et arabes comme une classe dangereuse, assignée à une religion incompatible avec une laïcité dévoyée et utilisée comme une arme contre eux. Et phénomène à souligner, dans le même temps, elle introduit l’idée de la défense d’Israël conçu comme allié incontournable dans la lutte contre l’axe du Mal du monde selon Bush. Islamophobie et soutien d’Israël sont ainsi intimement associés.
Dans le néoconservatisme l’alliance avec Israël devient en effet centrale puisque le monde arabo-musulman et le Moyen-Orient arabe en particulier sont l’ennemi principal. Ce conflit qui a toujours été un point important de déstabilisation se retrouve sur la ligne de front, fer de lance des puissances occidentales.
Et les thèses néoconservatrices de guerre permanente et préventive contre le terrorisme, ressemblent à s’y méprendre à la version israélienne du conflit. Les théories du complot aveuglées par leur haine antijuive, se refusent à montrer cette alliance nécessaire et cette convergence évidente d’intérêts et déresponsabilisent ainsi de façon étonnante les puissances occidentales. Israël est un allié occidental, le mur qu’il édifie est morceau du mur de séparation d’avec l’Islam axe du mal.
Une fois posé ce contexte on voit bien qu’il n’y a pas d’importation, on est simplement dans le cadre international, global, d’une guerre contre l’islam qui redécoupe le monde sur une autre ligne de fracture et qui traverse les sociétés occidentales dont la nôtre. On voit apparaître clairement ici un premier enjeu et le danger pour la Palestine assimilée aux forces du mal, au terrorisme, et même à Daesh aujourd’hui, ce qui annule les notions d’occupation de colonisation de résistance au profit de guerre contre l’islam et la terreur.
Les assignations et leur articulation :
La population arabo-musulmane postcoloniale se retrouve piégée dans une assignation identitaire religieuse et une instrumentalisation qui fait d’elle une population à risque, par le biais d’un islam in-intégrable, associé à toutes les formes de terrorisme se revendiquant de l’Islam . Autant d’éléments qui favorisent le développement d’un racisme virulent et des mesures gouvernementales légales et ou sécuritaires contre elle.
La population juive, elle, se retrouve assignée par le biais des instances communautaires juives, véritables courroies de transmission de l’ambassade d’Israël, à une identification de type plutôt « national » et un soutien sans faille à la politique d’Israël : l’outil majeur de leur embrigadement sera l’antisémitisme : comme la meilleure réponse à toute critique de la politique israélienne et à toute expression de solidarité avec la Palestine.
Cette instrumentalisation construite a des objectifs immédiats et des conséquences à moyen terme aussi :
◾ portée contre les arabes qui tentent d’exprimer leur solidarité avec la Palestine elle a pour objectif de disqualifier leur parole, et de la requalifier en racisme antisémite pur et simple ; ils n’auront pas le droit, surtout ceux des quartiers populaires, à la critique politique ; on attend d’eux non pas qu’ils soient des sujets politiques mais des racistes fondamentalistes et ce faisant c’est l’espace qu’on leur laisse.
◾ portée contre les juifs, cette assertion d’un antisémitisme virulent et grandissant joue sur leur crainte, fait d’eux les otages d’une politique de pression qui les désigne comme victimes collatérales ou centrales selon les nécessités. Mis en danger par l’affirmation qu’étant juifs ils sont forcément sionistes, ils servent à faire taire sur la Palestine et à désigner l’axe du mal en France. Chaque fois que le ressentiment pousse à s’en prendre à des juifs, c’est l’équation juif = sioniste qui est confortée, et donc renforcé le point de vue d’Israël sur lui même, représentant de tous les juifs du monde.
A moyen terme, l’antisémitisme a l’immense vertu en effet d’effacer la Palestine du discours politique et de la remplacer par un problème racial et ou religieux entre communautés.
Il faut se souvenir du travail du BNCVA du centre Simon Wisenthal Europe , qui pendant toutes ces années ont désigné comme actes antisémites toute action de solidarité avec la Palestine. Les chiffres de la CNCDH tels qu’analysés par Dominique Vidal montraient eux des pics d’actes antisémites parallèles aux périodes de répression coloniale les plus dures dans les Territoires Occupés : opérations Bouclier de Défense, plomb durci.
L’année 2002, un tournant français.
La société française est importante en Europe parce qu’elle contient les deux premières communautés juives et arabo-musulmanes . Le 10 avril 2002 se manifeste la première forte volonté démocratique de sanctionner Israël en pleine opération "bouclier de défense" commencée le 29 mars : C’est le vote majoritaire du parlement européen pour la suspension de l’accord d’association qui lie Israël à l’UE. Vote qu’il faut démonter au plus vite, et qui marque l’offensive des intellectuels au service du CRIF sur l’antisémitisme. Alain Finkelkraut parle de « nuit de cristal ».
3 jours avant le vote, le 7 avril, le CRIF appelle à Paris à une manifestation je cite : « contre l’antisémitisme, contre le terrorisme, en soutien au peuple israélien et pour la paix. »
Le message est clair le peuple israélien est victime du terrorisme palestinien ; en France les juifs sont victimes d’actes antisémites, et c’est de la même chose qu’il s’agit.
C’est cette adéquation qui ne cessera dès lors de se construire ; soutenir la Palestine est antisémite. Etre antisioniste, c’est être antisémite. Le rapport Rufin demandé par le ministre de l’intérieur Sarkozy en juin 2004 et remis en octobre de la même année pose clairement cette adéquation et demande la pénalisation de l’antisionisme comme nouvelle forme de l’antisémitisme. Ainsi les prophéties autoréalisatrices des néocons, viennent confirmer que les juifs sont visés après les avoir exposés ; cela permet de désigner les coupables prédestinés, musulmans, et cela permet de valider le sionisme et d’invalider l’antisionisme.
Effectivement, la parole empêchée se transforme souvent en agressivité contre les juifs des quartiers, et ils commencent à avoir peur des répercussions du conflit sur eux, sans pour autant pouvoir en analyser les causes : puisqu’il s’agit d’un antisémitisme arabe atavique - contre toute évidence- dont ils sont victimes.
Et les gouvernements israéliens successifs, leurs apportent la solution pour sortir de ce piège, depuis Ariel Sharon qui en 2004 les appelle à émigrer d’urgence en Israël et annonce un antisémitisme sanglant à venir et répète cet appel en 2005, jusqu’à Netanyahu après Toulouse et en ce moment même : à chaque attentat antisémite, la réponse donnée est celle de l’émigration : l’ Alyah vers l’Etat nation refuge.
Le CRIF, qui avait protesté comme le gouvernement français en 2004, se tait aujourd’hui. Ajoutons à cela que l’une des associations membres du CRIF est l’agence juive, organisme semi-gouvernemental israélien dont l’objectif est d’aider à et organiser l’émigration, alyah, des juifs de France vers Israël. L’autre remarquable association membre du CRIF étant le Fonds National Juif, KKL, organisme semi-gouvernemental israélien chargé d’organiser la dépossession des terres palestiniennes, et en ce moment même de la judaïsation du Néguev, Nakab, par l’expulsion de ses habitants palestiniens bédouins et la destruction de leurs villages séculaires...
D’où le choix de faire venir les maires du Néguev et de Galilée pour attirer les juifs français sur ces périphéries arabes, et achever leur judaïsation. Ainsi peut-on lire dans un article publié le 16 février dernier dans le quotidien israélien Haaretz « pour marquer le 30e jour de l’attaque mortelle du supermarché cacher à Paris, s’est tenue à Paris une foire israélienne de l’immigration la semaine dernière. Le ministre pour le développement du Néguev et de la Galilée, Sylvain Chalom y a participé avec une délégation de maires. Selon le communiqué du ministère qui a organisé l’événement Chalom et les maires ont rencontré des milliers de juifs français à qui ils ont décrit les avantages offerts aux nouveaux émigrants par leurs municipalités » –
La boucle est bouclée. Les juifs sont mis en danger pour faire taire sur la Palestine, et pour désigner l’axe du mal en France : le français post-colonial, et il y a une solution, organisée par le conseil représentatif des institutions juives de France, avec Israël, l’alyah.. chacun chez soi et dieu pour tous... Déjà les victimes juives de Toulouse et de Paris sont enterrées d’office en Israël.
Le cas du Rabbin Hattab de Tunis et de l’enterrement de son fils est un modèle d’instrumentalisation avec les pressions exercées pour l’ enterrement de toutes les victimes à Jérusalem. A la question posée par un journaliste israélien : Comment vous sentez vous à Jérusalem ? Il a répondu par les mots « loin de Jérusalem »...
Faudrait-il comprendre de tout ceci qu’il n’y a pas de développement d’un racisme antijuif en France, ou qu’il s’agit d’ un phénomène mineur ? Certes non ! Mais il s’agit de tenter d’analyser les conditions du développement de cet antisémitisme par un contexte et une double instrumentalisation.
La crise économique et sociale qui frappe durement les quartiers populaires, la racialisation des rapports sociaux en France, la montée des discriminations notamment légales contre les musulmans, comme la loi sur le voile de 2004, ouvrent la voie à toutes les dérives. L’empêchement de l’accès de la jeunesse au politique qui se fait souvent par la question palestinienne, (et on se demande bien pourquoi ce serait illégitime alors qu’une génération entière de ce pays a accédé au Politique par le Viêt-Nam !) a culminé cet été avec les interdictions de manifestations de solidarité avec Gaza marquant une étape redoutable dans le sentiment d’exclusion et de rejet.
Le confinement dans les ghettos pauvres, la panne de l’ascenseur social, les délits de faciès, le silence sur les innombrables agressions de femmes voilées, de jeunes, et les bavures policières qui tuent, tout cela placé en face des dimensions nationales de solidarité avec les juifs et de protestation contre les actes antisémites, établit un double standard de traitement de citoyens selon leur origine, affiché et revendiqué par le gouvernement actuel comme par les précédents.
Cette situation favorise le développement d’un fort ressentiment dans les populations opprimées contre les juifs re-présentés en catégorie privilégiée qui a droit à la parole aux égards, alors qu’on fait l’inverse envers eux. Combien y a -t-il eu de cimetières musulmans profanés depuis le 7 janvier ? Combien de musulmans et musulmanes agressés ? Les informations à retenir tirées du rapport du CCIF : [3]
◾ Entre le 7 janvier et le 7 février 2015, nous avons enregistré 153 actes islamophobes, soit une augmentation de 70% comparé à la même période l’année dernière.
◾ Depuis les attentats : plus d’une trentaine de sites musulmans attaqués, 10 agressions physiques, et une prolifération des discours haineux sur Internet.
Il y a visiblement un racisme antijuif dénoncé qui mobilise l’État contre lui, et de plus en plus associé à la défense d’Israël, et un racisme structurel institutionnalisé,contre lequel l’Etat, partie prenante, ne se mobilise pas, qui ne passe pas la barre des media ni celle de l’émotion surtout en ce moment.
Cela permet à des Dieudonné et des Soral de surfer sur ce qui est vécu comme une injustice, à partir d’un antisionisme de surface, c’est le cas de le dire, pour en arriver à la diffusion d’un antisémitisme redoutable, lié à des groupes d’extrême droite, tout en offrant des quenelles en lieu et place d’élaboration politique à une jeunesse ostracisée et abandonnée.
En interdisant Dieudonné on renforce d’ailleurs ce cercle vicieux.. puisque tout le monde peut continuer à écouter des Zemmour et des Fourest, et lire Houellebecq et que tout va bien..
En ce sens, tous ces personnages se ressemblent et sont les meilleurs alliés de la théorie du choc, tout comme Daesh, et tout comme le régime israélien.
Ce régime israélien est souvent proclamé par nos gouvernements « seule démocratie du Moyen Orient », ce qui laisserait entendre avec l’européo-centrisme qui nous caractérise, qu’il ressemble aux nôtres, ou du moins s’en inspire. Or, c’est plutôt ce régime qui, ces dernières années, exporte vers la République française ses modèles de discriminations et d’apartheid, construisant ici le paradigme néoconservateur.
Au plan des relations internationales pour commencer, c’est la déréglementation du droit international et humanitaire qui est à l’ordre du jour néoconservateur et israélien.
La volonté de ne pas sanctionner Israël qui viole toutes les normes de ces droits, (certes il n’est pas le seul), mais il est le seul avec ses alliés occidentaux, contre qui aucun Etat ni l’ONU, ni L’’UE ne prend de réelles sanctions : ainsi depuis 2001 les gouvernements français acceptent cette déréglementation et y collaborent activement en ne réagissant pas à l’avis de la CIJ sur le Mur, qui demande des sanctions contre cette construction illégale. Ils ne proposent ni ne mettent en œuvre aucune sanction lors des opérations meurtrières sur Gaza, et refusent toute autre politique que celle définie par le Ministère des affaires étrangères comme une politique de « pressions douces »
C’est ainsi que sera enterré sous les protestations israéliennes, le rapport de la commission parlementaire sur la géopolitique de l’eau remis par Jean Glavany à l’assemblée nationale en décembre 2011 qui décrit la question de l’eau comme "révélatrice d’un nouvel apartheid au Moyen-Orient" .
Les diplomates français attaqués, frappés, par l’armée israélienne ne sont pas défendus ou protégés par leurs gouvernements. C’est le cas du chef de l’antenne consulaire à Gaza, Majdi Shakoura blessé ainsi que sa fille, dans la nuit du 13 au 14 novembre 2011.
De même, en septembre 2013, la diplomate française Marion Fesneau-Castaing malmenée par l’armée dans la vallée du Jourdain sera finalement blâmée par le gouvernement français.
L’été 2014 pendant l’opération « bordure de protection » le gouvernement français donne même un blanc seing à Israël « qui a le droit de se défendre contre le terrorisme » .
Les 2168 morts de Gaza (dont 70 % des civils selon l’enquête l’organisation israélienne Betselem) nous regardent. Emoi ? Protestation ? Aide gouvernementale ? L’aide promise au Caire n’est pas arrivée. Gaza se meurt lentement sous nos yeux.
Au plan intérieur, c’est le modèle colonial israélien et le sort réservé à la population palestinienne, dans ce contexte du choc des civilisations, qui rencontre et inspire une gestion postcoloniale des populations françaises recluses dans des quartiers séparés.
En 2004, le premier ministre Rafarin formule d’ailleurs explicitement cette inspiration inversée, en recevant à Paris le président israélien Moshe Katzav. Il déclare « la France doit s’inspirer du modèle d’intégration israélien », un modèle de discriminations légales et spatiales.
C’est la même année que sous couvert de laïcité et de citoyenneté à la française, la désignation des arabes musulmans de ce pays comme ennemis de l’intérieur s’opère avec la loi sur le voile (personne ne nous fera plus croire que cette loi visait tous les signes religieux) et ses extensions en cours, que ce soit l’affaire de la crèche baby loup ou le projet visant les universités.
Cette loi a véritablement ouvert une brèche vers des régimes légaux séparés et discriminants, contrairement à son affichage. Elle est à rapprocher par exemple de la loi israélienne qui refuse à un-e citoyen-ne israélien-ne, quand il est d’origine arabe, (c’est moi qui souligne) la possibilité de conférer la résidence à son conjoint non israélien.
A Grenoble pendant l’été 2010, les émeutes suivant la mort d’un individu (comme c’est le cas de toutes les émeutes de banlieues françaises) donnent au ministre de l’intérieur Brice Hortefeux l’occasion de mettre en place les infrastructures et méthodes israéliennes de répression en milieu urbain.
Nicolas Sarkozy propose, lui, l’extension de la déchéance de citoyenneté : « La nationalité française doit pouvoir être retirée à toute personne d’origine étrangère (c’est moi qui souligne) qui aurait volontairement porté atteinte à la vie d’un fonctionnaire de police ou d’un militaire de la gendarmerie ou de toute autre personne dépositaire de l’autorité publique. »
Une proposition qu’il vient de renouveler après les attentats de janvier. La déchéance de citoyenneté pour les palestiniens citoyens d’Israël existe aussi dans la loi et une loi adoptée en 2011 la renforce. De même la déchéance de résidence est appliquée pour les Palestiniens de Jérusalem.
Les lois sécuritaires antiterroristes françaises existantes sur la garde à vue par exemple, sont sur la question de la détention administrative de pâles copies des conditions de détentions des prisonniers palestiniens.
Le modèle israélien de traitement de la population palestinienne, c’est l’apartheid, avec des discriminations institutionnalisées contre la population palestinienne, différentes selon les situations sur le territoire de 48, Jérusalem ou la Cisjordanie, et une spatialité de la séparation : un mur qui dessine des enclaves-bantoustans, tout en séparant l’ensemble de la Cisjordanie occupée du territoire israélien (tout en annexant à ce dernier des parties colonisées).
Il y a plus de dix ans déjà, lorsque le trio D. Vidal, M. Warschawski, L. Chahid tournait dans les grandes villes françaises sous condition d’y tenir aussi une rencontre avec les banlieues et quartiers populaires de ces villes, les habitants de la périphérie leur indiquaient presque toujours qu’eux aussi un mur invisible les séparait du centre ville.
Que dire de ce que l’on a appelé les check points de la gare du nord pour empêcher l’accès de la ville aux jeunes des banlieues nord ? (Bien entendu ces exemples ne respectent pas la proportionnalité des dommages. Ils sont le signe de rapprochements conceptuels dans le traitement des populations dominées)
Des projets de loi cherchent à imposer à la population palestinienne un serment de fidélité à l’Etat d’Israël et au sionisme, que l’on peut rapprocher des cérémonies et nouvelles conditions d’acquisition de la nationalité française et des restrictions légales sur le droit du sol en France.
Les récentes opérations de provocations sur la mosquée d’Al Aqsa à Jérusalem visent, comme la prochaine visite programmée de Benyamin Netanyahu au tombeau d’Abraham à Hébron, à créer les conditions d’affrontements religieux avec les musulmans. [4]
Ce qui permet d’ assimiler la lutte coloniale à la lutte contre Daesh et la résistance palestinienne aux troupes de Daesh. D’ailleurs Benyamin Netanyahu s’y emploie en proclamant que le Hamas c’est Daesh.
Ainsi s’efface aussi la notion de résistance nationale d’un peuple pour reconquérir ses droits. La volonté là bas, d’effacer la nature coloniale du conflit au profit d’une lecture ethnique et religieuse correspond ici à l’effacement des questions sociales et postcoloniales transformées en situations d’affrontement ethnique et religieux.
Sortir d’un tel piège requiert une conscience claire de cette articulation : islamophobie/ soutien d’Israël allié dans la théorie du choc, et de cette autre : islamophobie/ antisémitisme comme les deux revers d’une même médaille celle d’un racisme européen (et néanmoins néoconservateur) qui sert à masquer les rapports de domination, effacer la causalité des conflits notamment en Palestine et essentialise tous les rapports sociaux..
L’islamophobie structurelle et aujourd’hui portée par l’Etat, a pour pendant une forme de philosémitisme-sioniste d’État.
Le philosémitisme-sionisme assumé de l’État agit aussi comme un racisme puisqu’il essentialise une population en tant que victime absolue, passée présente et à venir, et la jette en pâture à ceux qu’il opprime.
En d’autres termes et pour reprendre une métaphore ancienne, les juifs servent de Bélier dans l’offensive du choc des civilisations, puis de bouc émissaires. Associer les populations assignées, et elles le sont toutes dans la guerre de civilisation, en assumant la complexité du moment, dans une même lutte contre le racisme et ou les instrumentalisations qu’elles subissent est une nécessité vitale pour constituer un front commun, transversal, « trans-civilisationnel » de lutte contre le racisme islamophobe antisémite et la racisation des rapports sociaux et des conflits.
Ce front est le seul qui permette de sortir la Palestine de l’étau français qui cherche à l’écraser en ce moment, seul de nature à pouvoir empêcher la pénalisation de toute critique du sionisme y compris dans ses outils les plus efficaces comme le BDS.
La Palestine est au cœur de tout ce qui nous arrive en ce moment, source et cible à la fois : nous devons la porter ensemble comme une cause politique, anticoloniale légitime et essentielle.
La responsabilité de tout le mouvement de solidarité avec la Palestine est ici engagée ; comme mouvement anticolonial, il doit déjouer, comme cet été pendant « Bordure de sécurité » et ce n’a pas été facile, les injonctions ministérielles de division sur une base ethnique et post-coloniale.
Difficile !... mais pas impossible : justement là bas, en Israël Palestine au moins deux mouvements anticolonialistes font ce travail : « Ta’ayush et Tarabout » réunissent Palestiniens et Israéliens contre le régime d’ inégalités structurelles et autour de la parole d’Edward Saïd brûlante d’actualité : l’égalité ou rien.
[1] Il ne s’agit pas d’étudier la race comme un fait naturel ou comme une culture, mais comme une situation minoritaire résultant d’une domination majoritaire. Nommer le minoritaire, c’est nommer le majoritaire. Dire qu’il y a des Noirs en France, c’est dire par exemple que, dans le monde universitaire, tout le monde est blanc. Alors, ce qui était une évidence se révèle comme le fruit d’une histoire politique déterminée. » Eric Fassin de la question sociale à la question raciale.
[2] sur le cercle de l’oratoire : http://fr.wikipedia.org/wiki/Cercle_de_l%27Oratoire et http://www.liberation.fr/grand-angle/2006/05/09/les-meilleurs-amis-de-l-amerique_38664
[3] voir : http://www.islamophobie.net/articles/2015/02/11/rapport-annuel-ccif-islamophobie et rapport CCIF 2014 http://www.islamophobie.net/sites/default/files/CCIF-RAPPORT-2014.pdf
et ci dessous extraits :
• Pour l’année 2014, 764 actes islamophobes, soit une hausse de 10,6% de l’islamophobie. Chaque jour en moyenne, au moins 2 cas d’islamophobie sont recensés par nos service.
• 77% des actes islamophobes sont des discriminations, et 71% de ces discriminations surviennent...Dans les institutions. Chiffres qui illustrent bien le phénomène structurel (racisme institutionnel) qu’est l’islamophobie
• 81,5% des victimes sont des femmes ! Elles représentent la quasi-totalité des victimes d’agressions physiques
• 22 agressions physiques pour l’année 2014, soit presque 2 par mois...
[4] le régime colonial cherche toujours à diviser le collectif palestinien, avec les druzes, les bédouins : la loi votée le 16 septembre 2014 créée une nationalité « araméenne » dans la citoyenneté israélienne, permettant de distinguer les Palestiniens chrétiens des musulmans
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Indigènes de la République
Toussaint a écrit:Israël et Palestine dans la société française
mercredi 25 février 2015 par Michèle Sibony
Le texte suivant s’appuie sur deux interventions publiques dans le cadre du salon anticolonial : le 14 février table ronde sur le thème : "Après les tueries de Charlie Hebdo et de l’Hypercasher, Non à la guerre des civilisations", avec Nacira Guenif et Dominique Vidal, et le 18 février soirée Politis sur le thème "le conflit israélo-palestinien et la société française" avec Farouk Mardam Bay et Denis Sieffert
Michèle Sibony – 23 février 2015
La répétition d’argument posté par Toussaint me fait penser se qui suit...
Dans le texte ont lis une charge contre le sionisme, puis on finis par les acte Islamophobe en France.
Se qui reviens a dire que touts les mots de la terre est la fautes des Juifs, des blanc, et pourquoi pas la fautes des non musulmans?
C'est la répétition de t'est attaques contre les juifs, qu'ont jette en pâture pour expliqué tout et n' importe quoi, les accusent même d’être responsable des lois pour le mariage pour tous, et la gauche "blanche" dénoncé comme "philo-sémitisme" (amis des juifs c'est ça?), qui me fait pensé a des dérive raciste.
J'avais depuis un moment eux l'impression que la Palestine avait était instrumentalisé par des gens plus réactionnaire que soucieux du bien être des Palestiniens.
D'ailleurs pour certain le rôle des femmes palestinienne, c'est de mette au monde des solda.
Les blanc et les juifs sont mis a l'index
les charge contre l’extrême gauche juger par certain comme "philo-sémitisme" atteste de cette dérive. Le plus surprennent c'est que ont est loin des stratégie fraternelle proposer jusque la, et les lutes spécifique qui serait "une notion européenne' jeté en pâture dans les médiat, je ne sais pour quelle utilité? !.
La question palestinienne a milles fois plus besoins de juifs et de musulmans, que d’antisémite et d'islamophobe.
Invité- Invité
Re: Indigènes de la République
Je crois que tu fais là un sérieux contresens. Ce n'est, me semble-t-il, pas du tout, mais alors pas du tout, le sens de l'analyse exposée par Michèle Sibony. Son intention est au contraire de mettre en relief la double articulation portée actuellement par les courants néoconservateurs de l'idéologie impérialiste entre islamophobie/soutien d’Israël allié dans la théorie du choc, d'une part, et islamophobie/antisémitisme, de l'autre.Jesuisfred a écrit:
Se qui reviens a dire que touts les mots de la terre est la fautes des Juifs, des blanc, et pourquoi pas la fautes des non musulmans?
C'est la répétition de t'est attaques contre les juifs, (...) qui me fait pensé a des dérive raciste.
Car elle les considère comme étant l'une et l'autre
les deux revers d’une même médaille : celle d’un racisme européen (et néanmoins néoconservateur) qui sert à masquer les rapports de domination, effacer la causalité des conflits notamment en Palestine et essentialise tous les rapports sociaux.
En effet
cette idéologie qui remplace l’affrontement idéologique Est Ouest par un affrontement civilisationnel entre ce qui serait l’axe du bien, un occident judéo chrétien conçu pour la forme sous l’influence des chrétiens sionistes américains proches de Bush, affrontant un axe du mal arabo-musulman.
Cette mouvance va impulser en France la désignation des musulmans et arabes comme une classe dangereuse, assignée à une religion incompatible avec une laïcité dévoyée et utilisée comme une arme contre eux. Et phénomène à souligner, dans le même temps, elle introduit l’idée de la défense d’Israël conçu comme allié incontournable dans la lutte contre l’axe du Mal du monde selon Bush. Islamophobie et soutien d’Israël sont ainsi intimement associés.
C'est exactement la conclusion de cet article, que je trouve par ailleurs remarquable.Jesuisfred a écrit:La question palestinienne a milles fois plus besoins de juifs et de musulmans, que d’antisémite et d'islamophobe.
________
Mon point de divergence avec Bouteldja et Toussaint ne se situe pas à ce niveau. Ce que je vous reproche à l'une et l'autre, c'est de chercher à supprimer la contradiction d'un trait de plume, par décret, en croyant ainsi la résoudre.
Et d'oublier que l'éducateur lui-même doit être éduqué.
La construction intellectuelle exposée par Bouteldja propose un système clos sur lui-même, qui ne laisse aucune place à la contradiction, au jeu des forces internes, et s'empêche de ce fait d'envisager la possibilité d'une issue positive. Partant de ta propre expérience, tu procèdes de la même manière.
Je m'explique : sur la question nationale, comme sur la question féministe, comme sur la question homosexuelle, on a coutume de dire que "la Ligue avait évolué". Mais on oublie au passage un petit détail, c'est que cette "évolution" s'était à chaque fois accompagnée de déchirements internes, d'exclusions et de départs plus ou moins fracassants.
On t'a viré à cause de divergences sur la question corse (qui recoupaient son irrésolution effective par la majorité) ; Hocquenghem a préféré claquer la porte, après avoir constaté que l'impulsion du FHAR était incompatible avec son militantisme à la Ligue.
Avec les "affaires du voile", c'est la même histoire qui se reproduit. Comme si le réel s'ingéniait à chaque fois à apparaître aux endroits où "on" (la conscience commune) l'attend le moins pour mettre à terre les constructions intellectuelles arrêtées, les certitudes acquises et les règles de fonctionnement le plus souvent tacites qui existaient antérieurement, et qu' "on" avait patiemment mis en place. La remise en question qui suit se fait le plus souvent dans la douleur, tant son caractère intempestif rend aux yeux des autres chacune de ses manifestations intolérable.
Il faut une conscience politique particulièrement aiguë pour pouvoir lutter contre ces forces de l'habitude qui entretiennent les phénomènes de bureaucratisation, même au sein des organisations où les avantages matériels jouent un rôle mineur. C'est en termes de capital symbolique, visible par l'influence qu'on exerce, par l'autorité et le prestige dont on jouit au sein de son milieu qu'elle se mesure alors, pour prendre souvent la forme d'une conduite autocentrée.
Lorsqu'une organisation n'est pas assez forte pour lutter contre ce phénomène, lorsque ses bases démocratiques ne sont pas assez assurées, alors elle subit la pression sociale des milieux où elle est majoritairement implantée, et où ses cadres organisateurs jouent un rôle suffisamment fort pour que cette implantation devienne leur propre horizon de référence. Il s'opère alors une espèce d'illusion d'optique, qui leur fait rabattre la conscience des intérêts généraux sur celle des intérêts particuliers à leur propre sphère d'activité. Ce dont tu fais état dans ta réponse, c'est de la difficulté à pouvoir construire dans la durée un parti qui sache se donner les moyens de lutter contre ces phénomènes d'ossification par où se manifeste la prégnance en son sein de l'idéologie de la classe dominante.
Le réel est toujours imprévisible, désagréable, inquiétant. Et ce réel est porté par des individus, par des courants qui viennent heurter les structures pré-existantes comme s'ils en contestaient la raison d'être. Pour être dépassées, les contradictions qu'il véhicule appellent en permanence une réévaluation des anciens acquis, des formes figées : une révolution permanente. Car le dépassement dialectique du conflit qu'il exprime suppose de savoir en assumer jusqu'au bout les conséquences.
Ce que je vous reproche sur ce point, à Bouteldja comme à toi, c'est de proposer une grille de lecture qui semble avoir fait le deuil de cette possibilité d'évolution conflictuelle. C'est d'abuser, pour reprendre la terminologie de Pascal, d'une pensée géométrique, qui ne laisse aucune place aux écarts et aux retournements du réel.
Pour revenir au PIR : nul ne sait ce qu'il deviendra, en effet. Tout ce que je sais, c'est que son existence est sacrément utile pour permettre à chacun de mieux saisir ce réel, dans toute son épaisseur et sa complexité. A moins de résoudre à s'enfoncer dans un autisme mortifère.
Dernière édition par Babel le Dim 22 Mar - 11:42, édité 1 fois
Babel- Messages : 1081
Date d'inscription : 30/06/2011
Re: Indigènes de la République
Bon, le texte de Michèle Sibony est intéressant mais fait totalement abstraction de toute question de classe, pour se centrer entièrement sur le conflit israélo-palestinien et ses répercussions. La comparaison entre la politique répressive de l'Etat français dans les cités pauvres et la politique de répression de l'Etat d'Israël contre les Palestiniens est vraiment très excessives. Comparer les contrôles au faciès de la Gare du Nord avec les barrages israëliens qui filtrent la circulation des Palestiniens est absurde. Personne n'empêche les jeunes banlieusards de venir à Paris. On tombe dans du "Houellbeck à l'envers"... Ca pourrait arriver un jour, mais c'est de la politique fiction.
Surtout, le racisme contre les jeunes de banlieue est aussi et surtout un racisme de classe anti-pauvres. Pas seulement un racisme de guerre de civilisation.
Sur l'instrumentalisation de la question juive, oui, mais ce n'est pas vraiment nouveau. Constater cette instrumentalisation et les deux façons différentes de traiter l'islamophobie et l'antisémitisme ne justifie en aucune façon de titrer un appel à une manif "contre le philosémitisme". M. Sibony parle en effet de "philosémitisme" (terme qui n'ajoute rien et accroit plutôt la confusion), mais le PIR va nettement plus loin.
Surtout, le racisme contre les jeunes de banlieue est aussi et surtout un racisme de classe anti-pauvres. Pas seulement un racisme de guerre de civilisation.
Sur l'instrumentalisation de la question juive, oui, mais ce n'est pas vraiment nouveau. Constater cette instrumentalisation et les deux façons différentes de traiter l'islamophobie et l'antisémitisme ne justifie en aucune façon de titrer un appel à une manif "contre le philosémitisme". M. Sibony parle en effet de "philosémitisme" (terme qui n'ajoute rien et accroit plutôt la confusion), mais le PIR va nettement plus loin.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Indigènes de la République
Yannalan, je suis très surpris que tu cautionnes ce langage...
Dans les conditions actuelles à Gaza et en Palestine, oui, la plupart des femmes tiennent ce langage, que ça nous plaise ou non. Quand elles auront une vision concrète de l'internationalisme et du féminisme qui ne soit pas seulement des leçons de morale balancées depuis l'Europe, ça pourra changer.
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Indigènes de la République
verié2 a écrit:Bon, le texte de Michèle Sibony est intéressant mais fait totalement abstraction de toute question de classe, pour se centrer entièrement sur le conflit israélo-palestinien et ses répercussions. La comparaison entre la politique répressive de l'Etat français dans les cités pauvres et la politique de répression de l'Etat d'Israël contre les Palestiniens est vraiment très excessives. Comparer les contrôles au faciès de la Gare du Nord avec les barrages israëliens qui filtrent la circulation des Palestiniens est absurde. Personne n'empêche les jeunes banlieusards de venir à Paris. On tombe dans du "Houellbeck à l'envers"... Ca pourrait arriver un jour, mais c'est de la politique fiction.
Surtout, le racisme contre les jeunes de banlieue est aussi et surtout un racisme de classe anti-pauvres. Pas seulement un racisme de guerre de civilisation.
Encore ce procédé d'euphémisation qui sous couvert de lieux communs répétés "quand même les immigrés ne sont pas traités en France comme les Palestiniens à Gaza..." ou "personne n'empêche les banlieusards de venir à Paris" pour finir sur une saloperie : "Houellbeck à l'envers" -concept connexe au "racisme ant-blanc", visent à minimiser les discriminations en France voire pour certains à les justifier, à jeter le discrédit sur les organisations et associations qui luttent contre les agressions quotidienne que subissent les populations issues de l'immigration. Elle montre aussi l'ignorance crasse de certains auto-proclamés MR qui considèrent l'islamophobe LO comme des "camarades", qui manifestement ne connaissent rien de la vie des musulmans réels ou supposés en proie aux réflexions, remarques, tracasseries, moqueries, insultes, agressions...etc. quotidiennes.
Et quand cette euphémisation se combine à l'injonction de lutte pour les intérêts objectifs d'une classe ouvrière abstraite qui doit être unifiée sur des objectifs définis par ceux qui soutiennent les lois racistes comme LO, la boucle est bouclée pour nier aux immigrés la possibilité de s'auto organiser sur les objectifs qu'ils auraient eux même définis. Cette injonction d'une classe ouvrière abstraite et homogène ne permet en effet pas de comprendre les liens qui unissent l’impérialisme "extérieur" et celui de "l'intérieur" qui continue à traiter les populations issues de l'immigration comme des dominés devant souffrir de discriminations. Cette injonction est à l'opposée des mouvements réels d'unité qui se constituent dans l'action les luttes et les combats de ceux qui définissent leurs mots d'ordre, leurs actions, leurs forme d'organisations politiques.
Surtout, le racisme contre les jeunes de banlieue est aussi et surtout un racisme de classe anti-pauvres. Pas seulement un racisme de guerre de civilisation.
Encore un euphémisme... Les populations issues de l'immigration constituent une très important partie des "pauvres" en tant que plus exploités, plus mobiles, plus précaires, plus discriminés, plus dominés... etc.
Quand à la reprise du concept racisme de "guerre de civilisation" chère à Obama, Hollande/Vals, Netanyahu, Le Pen, Fourest, Finkelkraut, Onfray... on te le laisse, nous utilisons dans notre expression un racisme "colonial ou impérialiste".
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Indigènes de la République
MO2014, tu devrais faire l'effort d'essayer de discuter et non de polémiquer stérilement en déformant grossièrement les positions des autres, en leur faisant dire ce qu'ils ne disent pas du tout etc. Ca n'a franchement aucun intérêt, sinon peut-être de te conforter dans tes convictions.
Pour la deuxième fois, pourrais-tu t'expliquer sur les déclarations de HB concernant l'homosexualité, à propos des jeunes de banlieue, et la contraception qui ne concernerait pas les femmes palestiniennes ? Expliquer avec tes mots à toi comment tu comprends ces déclarations, sans te contenter de reproduire de longs textes une fois de plus ? Si tu faisais l'effort de le faire, peut-être pourrions-nous discuter...
___
Toussaint (ou toi ?) nous dit que "Yannalan a donné un élément de réponse, à propos des femmes palestiniennes. Bien pratique pour ne pas répondre. Or Yannalan n'a fourni aucun élément de réponse. Il nous dit seulement que "le contexte est différent" - ce qui n'est en aucune façon une explication.
Pour la deuxième fois, pourrais-tu t'expliquer sur les déclarations de HB concernant l'homosexualité, à propos des jeunes de banlieue, et la contraception qui ne concernerait pas les femmes palestiniennes ? Expliquer avec tes mots à toi comment tu comprends ces déclarations, sans te contenter de reproduire de longs textes une fois de plus ? Si tu faisais l'effort de le faire, peut-être pourrions-nous discuter...
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Toussaint (ou toi ?) nous dit que "Yannalan a donné un élément de réponse, à propos des femmes palestiniennes. Bien pratique pour ne pas répondre. Or Yannalan n'a fourni aucun élément de réponse. Il nous dit seulement que "le contexte est différent" - ce qui n'est en aucune façon une explication.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Indigènes de la République
Si les circonstances n'ont aucune importance, on ne fait plus d'analyse, on tourne à "Révolution Internationale" qui balance le même communiqué de la Patagonie à la Nouvelle Guinée...
Tu parlais de la guerre d'Algérie, je n'ai jamais entendu aucun militant de l'extrême-gauche de l'époque s'interroger dans le cadre de sa lutte sur les problèmes de contraception et d'avortement des femmes algériennes. Non qu'il étaient contre, mais ils n'auraient simplement pas été écoutés.
Pour revenir à la France, rappelons qu'au moment ou avortement et contraception étaient interdits en métropole, Debré y poussait à la Réunion, sur les indigènes... Je pense qu'à Gaza c'est aussi ressenti comme ça.
Tu parlais de la guerre d'Algérie, je n'ai jamais entendu aucun militant de l'extrême-gauche de l'époque s'interroger dans le cadre de sa lutte sur les problèmes de contraception et d'avortement des femmes algériennes. Non qu'il étaient contre, mais ils n'auraient simplement pas été écoutés.
Pour revenir à la France, rappelons qu'au moment ou avortement et contraception étaient interdits en métropole, Debré y poussait à la Réunion, sur les indigènes... Je pense qu'à Gaza c'est aussi ressenti comme ça.
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Indigènes de la République
Bien sûr que les circonstances ont une importance. Ai-je dit qu'elles n'en avaient pas ?yannalan a écrit:Si les circonstances n'ont aucune importance, on ne fait plus d'analyse, on tourne à "Révolution Internationale" qui balance le même communiqué de la Patagonie à la Nouvelle Guinée...
Tu parlais de la guerre d'Algérie, je n'ai jamais entendu aucun militant de l'extrême-gauche de l'époque s'interroger dans le cadre de sa lutte sur les problèmes de contraception et d'avortement des femmes algériennes. Non qu'il étaient contre, mais ils n'auraient simplement pas été écoutés.
Pour revenir à la France, rappelons qu'au moment ou avortement et contraception étaient interdits en métropole, Debré y poussait à la Réunion, sur les indigènes... Je pense qu'à Gaza c'est aussi ressenti comme ça.
-A l'époque de la guerre d'Algérie, on ne risquait pas de parler de contraception pour les femmes Algériennes alors qu'on n'en parlait tout simplement pas du tout ou très peu pour toutes les femmes...
-Ressenti ainsi en Palestine, peut-être. Ca resterait à vérifier au delà d'une citation de seconde main. Je doute que les bourges palestiniennes se désintéressent de la contraception. Mais, même si c'était ressenti ainsi, devrait-on cautionner cette attitude comme le fait HB ? Il me semble qu'on devrait au contraire montrer en quoi elle est nuisible aux intérêts, non seulement des femmes palestiniennes, mais de l'ensemble du peuple palestinien.
Nous n'avons pas à nous aligner sur les préjugés des exploités et des opprimés, qu'ils soient natalistes ou productivistes par exemple. Quand le PCF faisait dire aux mineurs qu'ils étaient fiers de produire pour la France, fallait-il se contenter de constater : "Ben oui, les mineurs ou des mineurs ressentent les choses ainsi. C'est une question de contexte, après la guerre faut relever le pays etc" ?
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Indigènes de la République
Il y a deux choses différentes :Romano
en quoi être contre le voile islamique c'est faire preuve de racisme ?
-Etre contre le port du voile,
-Vouloir interdire son port par une loi, l'intervention policière etc.
Il me semble que chaque individu, femme ou homme, a le droit de s'habiller comme bon lui semble.
Par ailleurs, comme expliqué sur un autre fil, faire du voile le symbole absolu et unique, en France, de l'oppression de la femme et l'instrumentaliser pour des campagnes racistes contre les Musulmans n'a rien à voir avec la défense des droits des femmes, de la laïcité ni avec la critique de la religion.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Indigènes de la République
yannalan a écrit:
Tu parlais de la guerre d'Algérie, je n'ai jamais entendu aucun militant de l'extrême-gauche de l'époque s'interroger dans le cadre de sa lutte sur les problèmes de contraception et d'avortement des femmes algériennes.
Sans doute mais c'est pas une raison pour ne pas se posé la questions.
Il ne sais pas posé la question non plu de la question des Khmers rouges, comme ils se pose pas la question de l’intégrisme réactionnaire. Le racisme anti-blanc est une farce développé par le FN qui a toujours propager des idée raciste, il y a qu'un seule racisme et c'est celui qui consiste a entretenir des amalgame haineux, qui oppose une ethnie contre une autre, se a quoi s'applique certain membres de se site avec en plus une dose d’antisémitisme.
Concernent les concepteur de précepte "philosemitehomofeminismes négatif".
Quant des propos homophobe, sexisme, raciste sont posté, devrait ont par stratégie les ignoré?
Quant a l'utilité de transformé la gauche en porte parole du porte voile indispensable pour être considéré "antiraciste", voir fraternellement comme un membre a maladroitement insinuer dans une autres rubrique (merci pour celle qui porte pas de voile),qu ont intègres des homophobe a des manifestation qui renie les lutes spécifique, doit on la fermé?
C'est bien de culpabiliser les gens sur leurs passé colonial, c'est beaucoup plus faciles que d’analyse l'Algérie sans colon, sans juifs, et sans Chretien, es cette Palestine qu'ont souhaite, une fois les juifs chassé d’Israël, la Palestine avec le fata et le hamasse ne se portera pas mieux que l’Algérie des année 90, ont se pose pas la question?
Déjà c'est deux organisation (fata et le hamasse ) se sont livré a des guerre de territoires qu'ils se sont partager, et cette région n'en finie plus de se livré a des massacre ethnique, peut être devrait on se posé beaucoup plus de question, que la suffisance compatissante affiché par certain ici qui se pose jamais de question!
Ne pas se posé de question sur l'homophobie affiché d'organisation dont la vocation religieuse est le prosélytisme pur et dur, et nul ne sais ici si il y a pression ou non sur la tète des femmes musulmanes, se posé la question c'est aussi la posé au musulmans enfin qu'il puise au moins nous éclairé, sans se défaussé sur des thèse raciste tout court, voir antisémite.
Faire de la Palestine une pouponnière d'enfants solda, en voila un concept!
Faut vraiment être une merde pour arrivé a de telle concept, il suffit plus de se prononcer contre les lois liberticide, ont nous interdit toutes fraternité avec des musulmans sous prétexte de blanco philosemite, a dégueulé!
Parce que c'est ça qui se passe dans leurs cerveaux déranger des fabricateur de concept, d'amalgame en amalgame on fini par instrumentalisé un conflit four tout, en complot philosemite, et on renonce a posé des questions, l'imbécillité coupable de ceux qui fin d'ignoré l'histoire (et je me mets dans le lot des ignorent sans honte)!
Allez arrêtez de joué les savant fout avec des concept raciste, qui savent rien mais qui donne des leçon de blancheurs coupables de "philosemitehomofeminismes" (si ça existe se concept).
Et si le PCF au lieux de la fermé sur les goulag et la réalité du System Stalinien l'aurait condamnée plus tôt? ont pose des question quant il est trop tard, quant une cause risque de glissé d'une loi liberticide en loi génocidaire et ethnique.
Posées des questions c'est aussi un travail sur soi, remette l'ouvrage sur l'établi, interroger de l’opportunité d'une idées, d'un concept, s'informé soi même, en même temps que celui qui est questionner affine son concept, avec le risque de glisser pour certain dans la dieudonisation de c'est concept.
Invité- Invité
Re: Indigènes de la République
Romano a écrit:Le voile islamique, c'est tout sauf une question vestimentaire!
Bien quant ta l'habitude de mette une culotte, ta du mal a pas en porté.
La c'est une culotte pour la tète, je voie pas l’intérêt d'interdire de porté un slip.
Ma nièce porté carrément la burqa, je m'en fout carrément mais c'est lois liberticide qui les stigmatise me dérange par contre. Et pour répondre d'avance elle est blonde et Française, converti a l’Islam c'est bien sont droit.
Dalleur la mini jupe ou le string a était interdit aussi au lycée: http://www.leparisien.fr/societe/short-et-minijupe-interdits-au-lycee-les-internautes-se-dechirent-16-09-2009-640950.php#xtref=https%3A%2F%2Fwww.google.fr%2F
Ça équilibre quant les uns sont invité a se couvrir, les autre se découvre, C'est comme si les centimètre rajouté a une jupe était piqué sur des foulard ....
Invité- Invité
Re: Indigènes de la République
Toussaint a écrit:Je ne me réjouis de rien, je me marre de l'arrogance d'un groupuscule dont les 60 dernières années se soldent par un échec pathétique sans que jamais il n'ait reconnu la moindre erreur... oui, je me marre en effet, parce qu'il y a de quoi rire.
Ridicule
Avant mai 68, Lo était un minuscule groupe de quelques dizaines de personne sans aucune influence
Aujourd'hui Lo c'est près de 10 000 adhrents un peu partout en france et surtout bien impantés là où il faut
Et aussi une présence importante aux principales elections, au contraire du PIr qui par son racisme inversé rebute autant les français d'origine immigrée que les autres
On peut reprocher des choses à Lo mais surement pas cela
marxmarx- Messages : 161
Date d'inscription : 13/01/2015
Re: Indigènes de la République
Romano a écrit:On ne parle pas de voile en général mais de voile islamique, soit signe de soumission religieuse, soit signe de soumission à l'homme, soit signe de provocation islamiste...dans tous les cas intolérables!
C'est un signe religieux qui ne me regarde pas, se qui est ennuyeux avec l’intolérance c'est l'amalgame Islam Islamiste, qui renvoi a une phobie de l'Islam s'en cherché a connaitre les raisons. Je croise souvent des femmes voilé, et j'ai jamais était agressé, cette intolérance n'est pas justifié par des fait, et n'a donc aucune raison d’être combattu par des lois liberticide.
Et puis parlé de provocation de femmes qui cherche plutôt a ne pas provoqué, du style laissez moi tranquille
je mets un foulard pour pas me faire emmerdé dans la rue, et de faite il leurs arrive jamais d’être interpeller par des sifflet des ouvrier du bâtiment en face, c'est cocasse comme expression.
Invité- Invité
Re: Indigènes de la République
Romano a écrit:On ne parle pas de voile en général mais de voile islamique, soit signe de soumission religieuse, soit signe de soumission à l'homme, soit signe de provocation islamiste...dans tous les cas intolérables!
Eh oui c'est une obsession chez les fachos et les racistes . La laïcité les fait voir rouge contre les musulmanes...
Tiens, l’étourneau au service de la division de la classe ouvrière et au service de la bourgeoisie, dis à ces jeunes femmes que ce sont des ennemies !!
Comment résoudre les contradictions dans le peuple ?
Ce n'est pas en insultant et en en appelant à l'appareil d'état bourgeois pour s'attaquer à des femmes prolétaires exploitées que tu feras avancer les choses, mais en les respectant sans appeler les flics à la rescousse.
C'est en leur faisant participer aux combats communs, en les protégeant des ordures islamophobes, en faisant en sorte de leur laisser trouver leur chemin vers l'émancipation qu'on peut résoudre les problèmes posés. Pas en les agressant en mobilisant la police de la bourgeoisie et sa justice.
Dans la bataille commune elles garderont ou pas leur fichu sur la tête, ça les regarde et ce n'est pas en les injuriant et les attaquant que tu résoudras le problème mais en comprenant que la bourgeoisie a décidé d'en faire des boucs émissaires pour que les travailleurs se jettent à la gorge les uns contre les autres.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Indigènes de la République
Romano a écrit:Tout le monde aura compris que pour Copas la religion n'est pas l'opium du peuple et que sa sympathie pour les groupes islamistes radicaux en Libye, en Syrie font pâmer sa sénilité devant la jeunesse voilée !
Pas la moindre preuve du propos, l'ordure continue.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Indigènes de la République
Romano a écrit:Il suffit de remonter les fils en question!
Aucune preuve l'impuissance des crapules racistes qui ont phobies de femmes avec un fichu sur la tête.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Indigènes de la République
Romano a écrit:Copas-Toussaint, même combat ! La religion pour eux n'est pas l'opium du peuple et le voile islamique n'est pas une soumission à la religion, ou aux hommes, ou à l'islamisme radical!! Que des racistes!! Pauvre forum avec de tels intervenants!
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
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