Forum des marxistes révolutionnaires
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal
-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

La Tunisie

+24
chejuanito
ulrik
panchoa
Gauvain
Hugues
Marco Pagot
jacquouille
irneh09218
Duzgun
topaze
yannalan
alexi
Eninel
Vals
verié2
BouffonVert72
Sparta
Roseau
Aura
sylvestre
Copas
Azadi
gérard menvussa
nico37
28 participants

Page 16 sur 16 Précédent  1 ... 9 ... 14, 15, 16

Aller en bas

La Tunisie  - Page 16 Empty Re: La Tunisie

Message  sylvestre Mer 22 Fév - 15:21

http://nawaat.org/portail/2012/02/22/quand-lugtt-brule-cest-la-tunisie-qui-brule/

Quand l’UGTT brûle, c’est la Tunisie qui brûle !

Poubelle devant le locat de l'UGTT à Kasserine. Crédit photo : www.facebook.com/jaw.gsarnia

« Quand Mohammed Bouazizi s’est immolé le 17 décembre 2011, le premier réflexe que nous avons eu est de nous réunir devant le local de l’UGTT, les syndicalistes nous ont rejoint et tous les jours nous nous sommes réunis à l’UGTT pour organiser les mobilisations et c’est du local de l’UGTT que partaient toutes les manifestations » commente un jeune de Sidi Bouzid. « Le local de l’UGTT, c’est ma « zaouia », j’ai participé à tous les rassemblements qui ont eu lieu à Place Mohammed Ali Hammi en janvier, à chaque fois que je repasse devant cette Place je suis émue et en même temps je me sens bien rien qu’à l’idée que cette place existe, que l’UGTT existe » évoque une avocate. « Les locaux de l’UGTT sont sacrés et ce depuis la période coloniale, aucun pouvoir n’ose toucher à celles et à ceux qui prennent refuge à l’UGTT » explique un syndicaliste de Sfax . Le slogan « Je t’aime mon peuple », cette phrase culte de Farhat Hached a été systématiquement scandée dans les manifestations ayant entraîné la fuite de Ben Ali.

Le 20 février 2012, suite à la déclaration de l’UGTT selon laquelle Ennahdha serait derrière le dépôt des ordures devant son local à Tunis, plusieurs locaux de l’UGTT, ces endroits sacrés pour une bonne partie des Tunisiens, ont été attaqués dans plusieurs régions. Ironie du sort ces attaques ont été déclenchées à la suite d’un conflit autour de la régularisation de la situation des « employés des municipalités », une des catégories sociales les plus démunies en Tunisie à qui l’on doit le déclenchement de la Révolution et à qui l’on doit la liberté dont on jouit maintenant.

Pourquoi attaque-t-on l’UGTT ?

Ces attaques ne sont pas les premières dans leur genre. La campagne visant l’UGTT n’a pas commencé maintenant avec « Ennahdha » (désignée officiellement coupable par le bureau exécutif de l’UGTT). Pour rafraîchir la mémoire, il faut rappeler la campagne systématique de dénigrement dont le syndicat a été l’objet et ce dès le lendemain du 14 Janvier 2011. Souvenons-nous de la campagne « Jrad dégage » visant à faire l’amalgame entre une direction plus que critiquable et une organisation historique, pilier de l’histoire tunisienne.

N’oublions pas la campagne médiatique pendant les gouvernements Gannouchi et Essbssi imputant à l’UGTT la responsabilité de la crise économique et l’anarchie dans le pays. Une campagne que l’on aurait aimé aussi vigoureuse à l’encontre des corrompus qui ont pillé le pays et qui se baladent encore en toute impunité. Ne se souvient-on pas que les mouvements sociaux et ce depuis 2008 ont été systématiquement criminalisés consciemment, ou dit-on parfois “par erreur”, par les partis au pouvoir d’hier comme ceux d’aujourd’hui ? Les plus sceptiques ou les plus critiques à l’égard de l’UGTT ont répondu hier comme aujourd’hui, que l’UGTT serait manipulée et instrumentalisée par la bureaucratie syndicale à des fins purement partisanes, méprisant ainsi les quelques milliers d’adhérents de l’UGTT qui ont élu démocratiquement leurs représentants.

La régularité de ces attaques pose plus fondamentalement la question du rapport que les élites politiques, toutes tendances confondues, entretiennent avec les questions sociales et économiques.

Outre l’incapacité à réaliser une rupture avec les anciens réflexes de l’ancien régime dans son attitude vis-à-vis des mouvements sociaux, la dernière campagne électorale à bien mis en évidence qu’il y a une véritable difficulté à intégrer la question sociale et économique au cœur du débat politique et à l’articuler aux projets politiques proposés.

Mais alors pour quelles raisons attaque t-on l’UGTT ? Pour quelles raisons l’UGTT suscite t-elle tant de passions ?

Pour tenter de répondre à ces questions, il est important de situer la place de l’UGTT dans le paysage politique tunisien. L’UGTT est la première organisation nationale après l’armée. L’UGTT en dépit de l’ambivalence que la bureaucratie syndicale a toujours entretenu avec le parti unique et ce depuis l’époque coloniale, est le seul contre-pouvoir organisé dans le pays.

C’est la seule structure intermédiaire dans le pays qui grâce à ses sections fédérales et régionales- qui sont souvent restées à l’abri de la domination des régimes en place- a permis de donner une expression politique aux mouvements sociaux spontanés déclenchés à différents moments de l’histoire tunisienne. Un rempart qui souffre certainement de plusieurs dysfonctionnements comme la centralisation du pouvoir décisionnaire ou encore la faible représentation de certains secteurs ou certaines régions. Cependant, ce rempart est le seul qui existe encore contre le risque de domination totale de l’élite gouvernante économique et politique.

L’UGTT est également la seule organisation proche des couches populaires et le seul barrage contre le projet libéral de la classe gouvernante toutes couleurs politiques confondues. Les partis politiques de l’opposition d’hier comme ceux d’aujourd’hui sont censés incarner une force de proposition alternative, se cherchent encore et sont en phase de reconstruction, et sont malheureusement souvent déconnectés du mouvement social. En attendant, l’avènement de forces politiques fortes garantes d’un pluralisme politique, en attendant de réinventer ou de reconstruire les espaces d’action collective que les dictatures précédentes ont confisqué, l’UGTT reste pour l’heure la seule force organisée. Attaquer l’UGTT, c’est attaquer la seule force d’équilibre dans le pays.

Pourquoi le local de l’UGTT est sacré ?

Au-delà de ces enjeux politiques, la place de l’UGTT est un endroit sacré pour une bonne partie des tunisiens comme peuvent l’être les mosquées, les églises ou les synagogues.

L’UGTT est sacrée car ses symboles, tels que Farhet Hached, Ahmed Tlili et Mohammed Ali Hammi, constituent notre identité nationale.

Le local de l’UGTT est sacré parce qu’il a toujours été le refuge face à la répression des différents régimes au pouvoir.Le local de l’UGTT est sacré car c’est le seul endroit où tous les tunisiens de toutes tendances politiques peuvent coexister. Le local de l’UGTT est sacré car c’est le seul espace où toutes les couches sociales, de l’éboueur au médecin, peuvent encore se parler. Attaquer ce symbole c’est attaquer sérieusement les possibilités qui nous sont offertes de réinventer un espace politique à même de réguler les rapports entre différents groupes sociaux défendant des intérêts et des sensibilités politiques diversifiés. Attaquer l’UGTT c’est attaquer l’idéal de la Révolution « travail, liberté, dignité nationale ».

Attaquer l’UGTT c’est pousser à la radicalisation des positions et les commanditaires de ces attaques en sont parfaitement conscients. Il est du devoir du gouvernement et des représentants de l’UGTT de faire les investigations nécessaires afin de retrouver les auteurs de ces attaques.

Brûler les locaux de l’UGTT, c’est la Tunisie qu’on brûle. Farhat Hached a dit un jour : « Je t’aime mon peuple » et nous sommes plusieurs à dire « Je t’aime UGTT ».

Note

1: Hèla Yousfi, L’UGTT au cœur de la révolution tunisienne, Editions Mohammed Ali Hammi, (à paraître juillet 2012).

sylvestre
sylvestre

Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010

Revenir en haut Aller en bas

La Tunisie  - Page 16 Empty Le FMI, profète de malheur

Message  Roseau Sam 10 Mar - 15:08

http://www.cadtm.org/Le-Fonds-monetaire-international
Roseau
Roseau

Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010

Revenir en haut Aller en bas

La Tunisie  - Page 16 Empty Re: La Tunisie

Message  Copas Lun 9 Avr - 8:26

Ennahdha du côté de la bourgeoisie fait réprimer violemment une marche pacifique de chômeurs.

La police tunisienne , sous le controle de Ali Laarayedh, islamiste d'ennahdha, a réprimé violemment une manifestation pacifique de jeunes chômeurs.


Copas
Copas

Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010

Revenir en haut Aller en bas

La Tunisie  - Page 16 Empty Rapprochements au sein de la gauche tunisienne

Message  Roseau Dim 29 Juil - 12:29

BARON Alain, BEN BRIK ZOGHLAMI Jalel, GARI Chedli, BEN MIM Hamadi, SELLAMI Néjib
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article25957
Roseau
Roseau

Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010

Revenir en haut Aller en bas

La Tunisie  - Page 16 Empty Re: La Tunisie

Message  sylvestre Mer 1 Aoû - 14:34

http://www.leaders.com.tn/article/greve-generale-tournante-a-sfax-une-alerte-a-prendre-au-serieux?id=8984

Actualités Tunisie
Grève générale tournante à Sfax : une alerte à prendre au sérieux
2012-07-29


En décidant une grève générale tournante, à compter de ce mercredi 1er août, l’UGTT, Sfax vient de déclencher une alerte à prendre très au sérieux. La principale revendication est la remise en liberté de 4 syndicalistes arrêtés suite aux affrontements survenus à l’hôpital Hédi Chaker, lors de l’imposition du retour du directeur général,accusé d'inféodation à Ennahdha sur décision de justice avec l'aide de gros bras. « Mais, en fait, cette protestation exprimée avec la plus grande véhémence jusqu’à prendre la forme d’une grève générale, explique à Leaders un militant syndicaliste de Sfax, s’inscrit dans le cadre d’une grogne contre la mainmise d’Ennahdha sur nombre de rouages dans le pays et la multiplications d’actes de violences perpétrés contre des locaux de l’UGTT et resté dans l’impunité, comme si le pays doit vivre deux poids et deux mesures ».
«Dans le contexte particulier de Sfax, ajoute notre sources, la prise en main d’éléments salafistes de la grande mosquée historique et symbolique de la ville et la destitution de son imam qui perpétue une longue tradition pratiquante, sont venues accroître la tension qui prévaut depuis plusieurs mois. Fief du syndicalisme depuis Hachad et Achour, Sfax a toujours été le foyer de déclenchement de grandes luttes militantes. Le souvenir du 5 août 1947, marquant l’affrontement de travailleurs contre des forces colonialistes qui a fait, en plein ramadan, près d’une centaine de martyrs et de blessés, est encore vivace dans la mémoire de la population locale. Aussi, l’immense manifestation du 12 janvier 2011 à Sfax (60 000 personnes), qui a fait nettement montré aux observateurs internationaux que la centrale syndicale balance a complètement basculé contre le régime déchu et donné le signal du dernier assaut ».

Cette fois-ci, l’UGTT n’a pas choisi la formule ville morte, mais celle d’une grève tournante qui se poursuivra du 1er au 9 août, à raison de quatre secteurs concernés par jour. En appui sur le plan national, la fédération de la Santé a appelé de son côté à une grève générale dans l’ensemble du secteur.

Il reste cependant à espérer que des gestes d’apaisement soient faits pour éviter pareils blocages pénalisants pour les citoyens. Les quatre syndicalistes arrêtés à Sfax comparaîtront en justice ce lundi. Leur remise en liberté apportera réel apaisement. Même si le climat social reste tendu, avec nombre d’autres foyers.

L’UGTT Sfax, considérée comme la plus radicale, affiche « une attitude de domination et d’hégémonie », dénoncent nombre de chefs d’entreprise qui ont subi des sit-ins durables et vu leurs entreprises bloquées. Un sentiment partagé par des investisseurs étrangers qui se détournent de la région, alors qu’ils sont convaincus de ses potentialités et ressources.
sylvestre
sylvestre

Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010

Revenir en haut Aller en bas

La Tunisie  - Page 16 Empty Re: La Tunisie

Message  Copas Jeu 2 Aoû - 10:53

Ce qui prouve encore une fois que le rapport de force entre le mouvement ouvrier et la bourgeoisie n'est plus le même du tout que du temps de Ben Ali qui aurait jeté ses hommes de mains depuis longtemps sur le "problème".

Je pense là à beaucoup de commentaires qui sous-entendent que ça n'a pas changé grand chose et que quelque part les travailleurs seraient tombés de Charybde en Scylla passant d'une dictature civile à une dictature religieuse, encaissant en cela le ramdam médiatique de la bourgeoisie sur le problème.

Ce n'est pas le cas (cela pourrait le devenir mais...) les conquêtes de l’insurrection populaire sont toujours là, comme en Egypte et permettent au mouvement ouvrier de se déployer avec bien plus de libertés que du temps de Ben Ali.

Copas
Copas

Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010

Revenir en haut Aller en bas

La Tunisie  - Page 16 Empty Re: La Tunisie

Message  sylvestre Mar 7 Aoû - 17:45

http://communismeouvrier.wordpress.com/2012/08/07/tunisie-les-greves-reprennent-de-plus-belle-a-sfax/

Tunisie : les grèves reprennent de plus belle à Sfax
Publié le Août 7, 2012 by xxx | Laisser un commentaire

African Manager, 7 août 2012 :

La série de grèves sectorielles se poursuit à Sfax en application de la décision prise par la commission administrative consultative de l’UGTT. Après le secteur de la santé, c’est aujourd’hui, au tour de ceux du pétrole et de la chimie de débrayer.

La grève dans ces deux derniers secteurs intervient après le report des grèves sectorielles, la semaine dernière, sur fond de négociations ayant groupé une délégation gouvernementale et des syndicalistes régionaux et nationaux relevant de l’UGTT.

L’UGTT a décidé, lundi, de reprendre les grèves suite à la non satisfaction des demandes syndicales, notamment la libération des syndicalistes actuellement en détention et l’abandon des poursuites judicaires dont ils sont l’objet.

Tunisie Numérique, 7 août 2012 :

Encore deux administrations de fermés dans la vague des grèves qui ont envahi le gouvernorat de Sfax ! la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) et la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM) ont fermé aujourd’hui , le mardi 7 août, leurs portes devant les citoyens, et ce suite à la décision de la centrale syndicale de Sfax.

Rappelons que cette séries de grève est survenue suite à la détention des syndicalistes arrêtés au centre hospitalo-universitaire Hedi Chaker de Sfax. Leur but est de faire pression sur le gouvernement pour libérer les détenus.

Il est à noter que le secteur du pétrole est entré aussi en grève pour les mêmes raisons.
sylvestre
sylvestre

Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010

Revenir en haut Aller en bas

La Tunisie  - Page 16 Empty Re: La Tunisie

Message  Babel Jeu 16 Aoû - 10:35

Copas a écrit:Ce qui prouve encore une fois que le rapport de force entre le mouvement ouvrier et la bourgeoisie n'est plus le même du tout que du temps de Ben Ali qui aurait jeté ses hommes de mains depuis longtemps sur le "problème".

Je pense là à beaucoup de commentaires qui sous-entendent que ça n'a pas changé grand chose et que quelque part les travailleurs seraient tombés de Charybde en Scylla passant d'une dictature civile à une dictature religieuse, encaissant en cela le ramdam médiatique de la bourgeoisie sur le problème.

Ce n'est pas le cas (cela pourrait le devenir mais...) les conquêtes de l’insurrection populaire sont toujours là, comme en Egypte et permettent au mouvement ouvrier de se déployer avec bien plus de libertés que du temps de Ben Ali.
Ouaip, Cool.

De toute évidence, et selon les modalités qui lui sont propres, la révolution arabe continue.

Grève générale à Sidi Bouzid, le berceau de la révolution tunisienne :
http://www.lemonde.fr/tunisie/article/2012/08/14/greve-generale-a-sidi-bouzid-le-berceau-de-la-revolution-tunisienne_1746067_1466522.html

Manifestations pour la défense des droits des femmes :
http://www.lemonde.fr/tunisie/article/2012/08/14/manifestations-en-tunisie-pour-la-defense-des-droits-des-femmes_1745836_1466522.html

http://www.lemonde.fr/tunisie/video/2012/08/14/en-tunisie-les-femmes-dans-la-rue-pour-defendre-leurs-droits_1745925_1466522.html

Devant des faits de cette nature, je suis d'ailleurs curieux connaître l'opinion de ceux qui pronostiquaient il y a un an, avec la chute du régime lybien, la victoire de l'impérialisme et l'arrêt des processus révolutionnaires dans le monde arabe...


Babel

Messages : 1081
Date d'inscription : 30/06/2011

Revenir en haut Aller en bas

La Tunisie  - Page 16 Empty Re: La Tunisie

Message  Eugene Duhring Jeu 16 Aoû - 13:20

Babel a écrit:
Devant des faits de cette nature, je suis d'ailleurs curieux connaître l'opinion de ceux qui pronostiquaient il y a un an, avec la chute du régime lybien, la victoire de l'impérialisme et l'arrêt des processus révolutionnaires dans le monde arabe...

Si tu arrives à extraire du forum des pronostics du genre que tu dénonces, prévient-nous mais je doute que tu y parviennes. De mémoire je n'ai vu aucun pronostic de ce goût à moins de se livrer à un exercice coutumier chez toi : tordre les propos des autres dans un sens qui te convienne ! Quant à moi, j'ai toujours fait le distingo entre une révolution prolétarienne comme en Tunisie d'une lutte de fractions ou clans comme en Lybie.
Toujours est-il que la victoire de l'impérialisme en Lybie pèse et pèsera sur les processus révolutionnaires aux frontières et vice-versa d'ailleurs.

Eugene Duhring

Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011

Revenir en haut Aller en bas

La Tunisie  - Page 16 Empty Re: La Tunisie

Message  Eugene Duhring Jeu 16 Aoû - 13:28

Copas a écrit:Ce qui prouve encore une fois que le rapport de force entre le mouvement ouvrier et la bourgeoisie n'est plus le même du tout que du temps de Ben Ali qui aurait jeté ses hommes de mains depuis longtemps sur le "problème".
C'est l"histoire du chat qui se mord la queue. Avant c'était le pouvoir absolu, après une révolution même partiellement acquise ce n'est déjà plus tout à fait la même chose. Bon une fois énoncée une vérité éternelle, on a pas avancé d'un pouce ! Encore faut-il garder l'esprit clair et faire une distinction entre une révolution et une lutte de fractions.
Par exemple, si l'on prend la situation afghane ou irakienne, je ne suis pas sur que le résultat en terme de rapport de force soit très probant ; pourquoi ? Ben pour avoir un rapport de force entre le mouvement ouvrier et une bourgeoisie, faut-il encore un mouvement ouvrier. C'est à dire un mouvement ouvrier conscient de ses propres tâches.
Mais là comme avec la Lybie, Copas nous servira de la lutte de classes sans classes ...

Eugene Duhring

Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011

Revenir en haut Aller en bas

La Tunisie  - Page 16 Empty Re: La Tunisie

Message  Babel Jeu 16 Aoû - 14:04

Eugene Duhring a écrit:
Si tu arrives à extraire du forum des pronostics du genre que tu dénonces, prévient-nous mais je doute que tu y parviennes. De mémoire je n'ai vu aucun pronostic de ce goût à moins de se livrer à un exercice coutumier chez toi : tordre les propos des autres dans un sens qui te convienne ! Quant à moi, j'ai toujours fait le distingo entre une révolution prolétarienne comme en Tunisie d'une lutte de fractions ou clans comme en Lybie.
Toujours est-il que la victoire de l'impérialisme en Lybie pèse et pèsera sur les processus révolutionnaires aux frontières et vice-versa d'ailleurs.
Pour quelqu'un qui percevait la chute du régime Kadhafi comme une calamité qui plongerait le pays dans un état d'arriération équivalent à un recul de "70 ans" (sic) la répartie est plutôt savoureuse...

Alors, comme tu sembles avoir la mémoire qui flanche, je te propose ces quelques citations à mettre à ton actif :
loriot2010 a écrit:
- Le pire étant contrairement aux Copas, Babel et cie que cette "révolution" n'ayant pas eu comme appui réel la masse des travailleurs et des étudiants, il est difficilement envisageable que le CNT s'appuie maintenant sur eux et porte leurs revendications. C'est absurde !

- Range donc ton indignation dans tes poches et sors un peu tes neurones de la tête. Pour Sadham, Ben Laden, pour l'Irak et l'Afghanistan, on eut pu s'indigner de la même manière. L'impérialisme a tôt fait de remettre le gus qui avait la tête au ras du sol et les jambes au dessus, à l'endroit. L'émancipation d'un peuple ou des travailleurs ne peut être le résultat que du peuple ou des travailleurs eux-mêmes, quelque soit le sale type qu'ils ont en face. L'impérialisme n'agit pas gratuitement. Il concentre du capital sous la forme d'armes pour en retirer une plus-value. La plus-value lybienne aura la couleur du pétrole, le goût d'un pays morcelé, placé sous la coupe de clans tout aussi totalitaires, des bases permanentes impérialistes fleuriront prêtes à montrer les dents aux prochaines révoltes arabes. Il est étonnant qu'un militant de ton acabit n'ait encore rien retenu de l'histoire ...

- Ce que nous disons, il me semble Gaston et moi, c'est que cette guerre, la corruption du futur pouvoir lybien permettra de consolider cette exploitation autrefois soumise aux aléas du pouvoir autocratique Kadhafiste !
Toutes trois remontent à août 2011. On peut probablement les retrouver, parmi d'autres, dans l'historique des messages du forum.

Et tu sais quoi ? débattre avec des girouettes amnésiques me fatigue.

Donc mieux vaut revenir au sujet de ce fil, la Tunisie : rien à en dire ?






Babel

Messages : 1081
Date d'inscription : 30/06/2011

Revenir en haut Aller en bas

La Tunisie  - Page 16 Empty Re: La Tunisie

Message  Eugene Duhring Jeu 16 Aoû - 16:35

Babel a écrit:
Eugene Duhring a écrit:
Si tu arrives à extraire du forum des pronostics du genre que tu dénonces, prévient-nous mais je doute que tu y parviennes. De mémoire je n'ai vu aucun pronostic de ce goût à moins de se livrer à un exercice coutumier chez toi : tordre les propos des autres dans un sens qui te convienne ! Quant à moi, j'ai toujours fait le distingo entre une révolution prolétarienne comme en Tunisie d'une lutte de fractions ou clans comme en Lybie.
Toujours est-il que la victoire de l'impérialisme en Lybie pèse et pèsera sur les processus révolutionnaires aux frontières et vice-versa d'ailleurs.
Pour quelqu'un qui percevait la chute du régime Kadhafi comme une calamité qui plongerait le pays dans un état d'arriération équivalent à un recul de "70 ans" (sic) la répartie est plutôt savoureuse...

Alors, comme tu sembles avoir la mémoire qui flanche, je te propose ces quelques citations à mettre à ton actif :
loriot2010 a écrit:
- Le pire étant contrairement aux Copas, Babel et cie que cette "révolution" n'ayant pas eu comme appui réel la masse des travailleurs et des étudiants, il est difficilement envisageable que le CNT s'appuie maintenant sur eux et porte leurs revendications. C'est absurde !

- Range donc ton indignation dans tes poches et sors un peu tes neurones de la tête. Pour Sadham, Ben Laden, pour l'Irak et l'Afghanistan, on eut pu s'indigner de la même manière. L'impérialisme a tôt fait de remettre le gus qui avait la tête au ras du sol et les jambes au dessus, à l'endroit. L'émancipation d'un peuple ou des travailleurs ne peut être le résultat que du peuple ou des travailleurs eux-mêmes, quelque soit le sale type qu'ils ont en face. L'impérialisme n'agit pas gratuitement. Il concentre du capital sous la forme d'armes pour en retirer une plus-value. La plus-value lybienne aura la couleur du pétrole, le goût d'un pays morcelé, placé sous la coupe de clans tout aussi totalitaires, des bases permanentes impérialistes fleuriront prêtes à montrer les dents aux prochaines révoltes arabes. Il est étonnant qu'un militant de ton acabit n'ait encore rien retenu de l'histoire ...

- Ce que nous disons, il me semble Gaston et moi, c'est que cette guerre, la corruption du futur pouvoir lybien permettra de consolider cette exploitation autrefois soumise aux aléas du pouvoir autocratique Kadhafiste !
Toutes trois remontent à août 2011. On peut probablement les retrouver, parmi d'autres, dans l'historique des messages du forum.

Et tu sais quoi ? débattre avec des girouettes amnésiques me fatigue.

Donc mieux vaut revenir au sujet de ce fil, la Tunisie : rien à en dire ?
Une confirmation si il en fallait une de tes manoeuvres ... Tu interpelles sur la Lybie, je te demande de me sortir des interventions sur ce forum qui indiquerait que la fin du régime Kadhafiste signerait la fin des processus révolutionnaires dans les autres pays arabes. Tu me sors trois exemples qui ne contiennent absolument rien qui vont dans ce sens. Tu es un manoeuvrier, Babel mais j'ai l'habitude.
Sinon concernant mes interventions otages de ta pensée sordide :
- je continue à revendiquer qu'il n'y a pas eu révolution en Lybie contrairement à l'Egypte et la Tunisie mais une guerre de fractions qui continue d'ailleurs; Ne t'en déplaise, rien à voir avec la Tunisie ...
- je continue à dire que pour la Lybie, il s'agit d'une victoire des impérialistes.
- je continue à dire que la Lybie faute d'avoir réellement une classe ouvrière, face aux intérêts antagonistes des clans en présence va continuer à s'enfoncer dans le morcellement et les gueguerres de territoires, alimentées par l'appât du gain pour le pétrole, la reconstruction, etc. Le phénomène de décomposition n'en est qu'à ses débuts en Lybie. Là encore de Tunisie ou d'Egypte ... rien !
- je continue à dire que le processus révolutionnaire en Tunisie ou en Egypte ne peut être neutre vis à vis de la situation en Lybie et de l'intervention impérialiste, pas davantage non plus vis à vis d'une intervention impérialiste en Syrie.
Ce que tu démontres Babel c'est ta capacité à dénaturer les interventions des autres, ton sens de la basse manoeuvre et non que je suis une quelconque girouette.
Au fait je viens juste de m'apercevoir que tu cites un Loriot (je ne sais pas comment tu fais étant donné que ce nom n'apparait plus nulle part) dois-je comprendre que tu assimiles mes positions avec les siennes jusqu'à ne plus faire qu'un ? Méthode pour le moins dérangeante non ?

Eugene Duhring

Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011

Revenir en haut Aller en bas

La Tunisie  - Page 16 Empty Re: La Tunisie

Message  Copas Jeu 16 Aoû - 19:16

- je continue à revendiquer qu'il n'y a pas eu révolution en Lybie contrairement à l'Egypte et la Tunisie mais une guerre de fractions qui continue d'ailleurs; Ne t'en déplaise, rien à voir avec la Tunisie ...
- je continue à dire que pour la Lybie, il s'agit d'une victoire des impérialistes.
- je continue à dire que la Lybie faute d'avoir réellement une classe ouvrière, face aux intérêts antagonistes des clans en présence va continuer à s'enfoncer dans le morcellement et les gueguerres de territoires, alimentées par l'appât du gain pour le pétrole, la reconstruction, etc. Le phénomène de décomposition n'en est qu'à ses débuts en Lybie. Là encore de Tunisie ou d'Egypte ... rien !
- je continue à dire que le processus révolutionnaire en Tunisie ou en Egypte ne peut être neutre vis à vis de la situation en Lybie et de l'intervention impérialiste, pas davantage non plus vis à vis d'une intervention impérialiste en Syrie.

Pas de classe ouvrière en Libye, hum...

Bien, lutte des clans c'était la version de la bourgeoisie qui maintenant est en plein rétro-pédalage sur le sujet. C'est bien la fin d'un pouvoir fasciste (assassin de communistes, etc) bourgeois, intégré au capital international (Ce n'est pas parce que Mussolini s'opposait à l'impérialisme US que cela en faisait un progressiste), confronté à un soulèvement populaire DANS TOUTES LES REGIONS (il y a tous les éléments de preuve l'ayant démontré, c'est la concentration de l’appareil militaire fasciste qui fait qu'à un endroit ils se sont débarrassés des kadhafistes et autour de Tripoli moins) une famille bourgeoise et ses proches s'appuyant sur un appareil d'état de guerre civile et les girouettes des anciens clans pour se maintenir.

C'est bien la transformation profonde de cette société . Le développement d'une classe ouvrière avec son pendant, le passage d'un pouvoir petit-bourgeois et militaire à un pouvoir 100% bourgeois et très violent qui fait que le système a explosé. Bref c'est le passage d'une société rurale, avec un grand poids politique de la petite-bourgeoisie, à une société urbaine avec une forte classe ouvrière et une bourgeoisie très concentrée qui n'a aucune légitimité politique (si le facho petit bourgeois Kadhafi a une légitimité quand il nationalise et prend des mesures de partage le facho bourgeois Kadhafi n'en a plus quand il privatise à tour de bras, s’enrichit outrageusement avec ses proches) qui crée les conditions explosives en Libye COMME DANS TOUS LES ETATS DU MONDE DIT ARABO-MUSULMAN.

C'est valable là et c'est valable en Chine, dans des tas de pays.

Bien des trajectoires se créent à partir de cela mais les moteurs de l'instabilité dans des tas de pays n'est pas de ce point de vue l'impérialisme , du moins pas + qu'avant, mais bien dans la poussée numérique de la classe ouvrière, l'élévation de son niveau d'instruction, sa capacité à être mieux informée de ce qui se passe ailleurs et à communiquer aisément.

En Libye, c'est le niveau de résistance de l'appareil fasciste face à l’insurrection populaire dans toutes les régions qui crée les conditions plus aisées d'intervention de l'impérialisme franco-anglais.

La résistance militaire du régime fait l'engrenage et le passage d'une insurrection populaire vers une guerre contre le régime fasciste. La pauvreté d'expérience politique et le caractère violemment anti-communiste du régime a créé des conditions difficiles de politisation, de difficultés de progression aisée.

Mais reconnaitre qu'une insurrection est et a été populaire serait déjà un pas vers la vérité et la compréhension des choses, ça éviterait de nier des faits et une réalité.

La réalité des choses est importante et il est souvent plus profitable de partir de cela plutôt que de se dire : puisque l'impérialisme intervient c'est que ce n'est pas populaire et chercher après tous les raisonnements possibles pour en nier le caractère populaire.

Ca permet d'identifier au mieux les dangers et les combats nécessaires :

1) Défendre des revendications populaires d'un peuple insurgé. Notamment les revendications liées aux libertés individuelles et collectives, les libertés syndicales et les droits des travailleurs.
2) Aider le peuple insurgé contre ses tyrans si ce peuple le demande et non leur cracher à la gueule. Un peuple peu politisé se tourne vers ceux qui les aide.
3) Empêcher l'impérialisme d'intervenir.

On se retrouve sur la question syrienne avec une problématique assez proche où l'impérialisme grenouille comme d'hab, mais là certains en surestiment l'intervention qui deviendra peut-être + importante ensuite mais qui est très faible actuellement.

On a vu combien des surestimations finissent par faire sortir des sornettes et surtout conduisent à ne pas soutenir réellement les revendications populaires autrement que pour le principe. Les peuples soulevés ne trouvent pas d'alliés ce qui crée des conditions pour que l'impérialisme agisse en "sauveur" apparent.

Révolutions et contre-révolutions prennent bien des visages.

L'ensemble des sociétés soulevées des différentes rives de la Méditerranée (sud, est, nord) et plus larges sont toujours en mouvement. Les questions tunisiennes, syriennes, libanaises, israéliennes, jordaniennes, palestiniennes, marocaines, algériennes, bahranies, irakiennes, saoudiennes, iraniennes, égyptiennes, etc sont toujours très secouées et très loin d'être finies.

Les réponses données comme quoi c'était la grande crise qui provoquait ces secousses ne sont pas exactes, vraies et fausses suivant les pays. Les effets de contagion sont grands.

Ces secousses renvoient à des déplacements de fond des classes en présence et des grandes difficultés de régimes bourgeois, souvent fascistes, et toujours dictatoriaux et corrompus, à accomplir des transitions démocratiques bourgeoises (les bourgeoisies de tous ces pays sont nées de la transformation d'une petite bourgeoisie lovée dans un appareil d'état très violent qui a muté en bourgeoisie et n'a plus grande légitimité politique auprès des masses .

Les bouleversements vont continuer dans tous ces pays, avec des avancées et des reculs, le prochain gros morceau soulevé pourrait l'être contre les Saouds.

Tant que la bourgeoisie n'aura pas reconstruit une domination assise sur une légitimité politique ça sera comme ça.

Sur la Tunisie, malgré les clameurs comme quoi ça y était que les islamistes avaient gagné et que c'était fini, on s’aperçoit que la situation est bien plus compliquée que cela, que les secteurs luttes de classe du syndicalisme sont plus puissants que du temps de Ben Ali malgré les reflux, que la légitimité idéologique de se rebeller joue toujours puissamment... et que l'appareil d'état bourgeois est toujours là.

Le feu levé par les masses en Afrique du Nord ne leur est pas spécifique et a beaucoup à voir avec des phénomènes que l'on connait ailleurs, y compris dans des vieux états industriels. Ce qui fait différence aiguë c'est l'absence de légitimité democrate-bourgeoise des régimes considérés.

D'un point de vue d'actualité, les conditions existent pour que d'autres affrontements de classe aigus frappent le monde dit arabo-musulman.

Ces conditions existent aussi dans bien d'autres pays en plein développement de leurs classes ouvrières et de bourgeoisies natives.
Copas
Copas

Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010

Revenir en haut Aller en bas

La Tunisie  - Page 16 Empty Re: La Tunisie

Message  Eugene Duhring Jeu 16 Aoû - 20:36

Copas a écrit:
La réalité des choses est importante et il est souvent plus profitable de partir de cela plutôt que de se dire : puisque l'impérialisme intervient c'est que ce n'est pas populaire et chercher après tous les raisonnements possibles pour en nier le caractère populaire.
Ah bon, trouve un seul exemple d'une dichotomie aussi simpliste de notre part : intervention impérialiste = non populaire. En plus tu uses et abuses de populaire ce qui est pour le moins interclassiste et présente l'avantage de ton point de vue d'éviter de mettre des quantités dans les classes en lutte. Ainsi présenté le "populaire" permet de s'abstraire d'une classe ouvrière. Si l'Arabie Saoudite, le Qatar venait à rentrer dans la ronde insurrectionnelle, pourrait on parler de classe ouvrière ou resterait on sur le terrain interclassiste du "populaire" ? La réponse est tout trouvée : une fois soustraits les travailleurs immigrés dans ces pays, de classe ouvrière il ne reste ... rien ... ou pas grand chose comme en Lybie !
D'un point de vue copassien armé de son vocabulaire tranchant et binaire sur le fascisme, une intervention impérialiste en URSS n'aurait pas pu te déplaire ; un copas assimilant Staline à un fasciste meurtrier de masse d'authentiques communistes particulièrement.
Tout cela sans un mot du combat contre notre propre bourgeoisie et contre l'envoi de la soldatesque impérialiste, soldatesque pouvant se réduire à des pilonnages par air ou par mer ! Trop fort les marxistes. Car là il n'y a pas de gris : soit on est contre son propre impérialiste et on se donne comme mot d'ordre : pas un avion, pas un bateau, pas un soldat pour la guerre, soit on estime que cela ne dépasse pas un seuil de tolérance impérialiste et on accepte l'intervention de son impérialisme ! Indépendamment de la nature de l'insurrection : populaire, prolétarienne ou tribale.

Eugene Duhring

Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011

Revenir en haut Aller en bas

La Tunisie  - Page 16 Empty Re: La Tunisie

Message  Babel Ven 17 Aoû - 8:55

Eugene Duhring a écrit: Une confirmation si il en fallait une de tes manoeuvres ... Tu interpelles sur la Lybie, je te demande de me sortir des interventions sur ce forum qui indiquerait que la fin du régime Kadhafiste signerait la fin des processus révolutionnaires dans les autres pays arabes. Tu me sors trois exemples qui ne contiennent absolument rien qui vont dans ce sens. Tu es un manoeuvrier, Babel mais j'ai l'habitude.
(...) Ce que tu démontres Babel c'est ta capacité à dénaturer les interventions des autres, ton sens de la basse manoeuvre et non que je suis une quelconque girouette.
Au fait je viens juste de m'apercevoir que tu cites un Loriot (je ne sais pas comment tu fais étant donné que ce nom n'apparait plus nulle part) dois-je comprendre que tu assimiles mes positions avec les siennes jusqu'à ne plus faire qu'un ? Méthode pour le moins dérangeante non ?
Gag.

Loriot s'exprime comme Durhing, il pense comme Durhing, mais, est-il besoin de le préciser ?, il n'est pas Durhing. Mêmes tics langagiers (les qualificatifs, l'outrance verbale apoplectique, le mode d'interpellation empreint d'invective), même forme de raisonnement proche du truisme... en un mot, même style, mais Durhing n'est pas loriot. Oser prétendre le contraire et s'aventurer à confondre les deux vaut au contrevenant une de ces embardées ubuesques dont Durhing seul (et pas loriot...) a le secret.

Alors, ployant sous l'injonction furibarde de l'intéressé (Durhing, et pas loriot), me voilà sur le point d'y céder... tout en relevant que Durhing lui-même dans sa réponse désigne les citations de ce loriot comme étant les siennes propres. N'écrit-il pas, en effet :
"Sinon concernant mes interventions otages de ta pensée sordide"
Aaah, ce moi qui refuse d'être moi tout en s'obstinant à l'être, il cause bien des tourments à l'adepte de la pensée bifide ! On serait tenté de le (les ?) laisser à ses (leurs ?) torturantes ruminations, si un élan de compassion ne poussait à reconnaître une certaine part de malignité dans le propos initial.

J'admets en effet avoir usé de malice en invitant les tenants d'une thèse que je trouve erronée à faire part de leur réaction devant les évolutions récentes de la situation tunisienne. Et j'avoue avoir été amplement payé de retour en lisant la tienne.

Tu te précipites comme un beau diable pour me répondre, alors que nul ne te le demande, me mettant au défi de trouver UNE SEULE intervention écrite sur ce forum, etc, etc. Je m'exécute, et je t'en sors 3 parmi celles que je tiens en réserve, qui, comble du mystère, émanent toutes du même auteur : un certain loriot, qui n'est pas toi...

Quel besoin avais-tu de le faire ? Qui te pousse à te couvrir ainsi de ridicule ? Le diable, peut-être. A moins qu'une vis comica que tu tiens jalousement recluse dans ton fors intérieur ne s'échappe de toi par mégarde, de temps à autre, pour nous réjouir d'une de ses facéties... Je ne saurais alors trop t'inviter à lui donner le champ libre plus souvent, tant je trouve chacune de ses saillies pleines de sel.

Méthode pour le moins dérangeante, non ?
Certes. Mais sait-on pour qui ?
______________
(Nota : conformément à la grille des réactions d'usage entre nous, j'attends de toi une réponse pleine de hauteur et de gravité, où d'un ton pénétré tu me rappelleras que la révolution, ça n'est pas une plaisanterie, et que c'est vraiment minable de ma part de rigoler avec ces trucs-là, et patati et patata... Ce à quoi j'acquiescerai non moins gravement, en te rétorquant qu'elle n'est effectivement pas l'affaire de pitres. Du genre de ce loriot.)

Babel

Messages : 1081
Date d'inscription : 30/06/2011

Revenir en haut Aller en bas

La Tunisie  - Page 16 Empty Re: La Tunisie

Message  sylvestre Ven 17 Aoû - 10:54

Perso je ne pense pas que Duhring et Loriot soient la même personne - pas la même orientation - post-mao pour l'un lambertiste pour l'autre.

Par ailleurs et de toutes façons, je vous invite à ne pas vous perdre dans des attaques individuelles, et de revenir au fond du débat....
sylvestre
sylvestre

Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010

Revenir en haut Aller en bas

La Tunisie  - Page 16 Empty Re: La Tunisie

Message  sylvestre Mar 4 Sep - 14:11

http://revolutionarabe.over-blog.com/article-tunisie-la-revolution-continue-ligue-de-la-gauche-ouvriere-109730023.html

liguetunisie
30 août 2012
  

Entretien avec Abdessalem Hidouri*

 

Peut-on parler de « raz-de-marée islamiste » à propos de la victoire d’Ennahda aux élections d’octobre 2011 ?


C’était une victoire en terme de nombre d’élus : Ennhadha a en effet obtenu 41 % des sièges. Mais un électeur sur deux n’est pas allé voté, et le mode de scrutin démultipliait le score des listes arrivant en tête. En terme de voix, seulement 18 % des électeurs ont en fait voté pour Ennadha.


Ces élections ont constitué une tentative de détournement du processus révolutionnaire. Elles ont été organisées par les forces qui voulaient bloquer le processus révolutionnaire, avec le soutien du patronat tunisien et international, de l’Union européenne, de la Banque mondiale, du Quatar, etc.


Maintenant, nombre de ceux qui ont voté pour Ennadha sont déçus par la politique du gouvernement. Ils demandent que le gouvernement Ennadha « dégage », car celui-ci est dans l’impasse : il n’a pas de programme permettant de résoudre les problèmes sociaux, économiques et politiques.


Comment le pouvoir se situe-t-il par rapport aux salafistes qui ont commis une série d’agressions ces derniers mois ?


Ennadha pratique un double langage. Dans les faits, les salafistes sont très liés à Ennadha, et en particulier au ministre Ennahda de l’Intérieur.  Les salafistes servent souvent de milices au pouvoir. Ils ont par exemple été utilisés comme hommes de main lors de plusieurs manifestations pour attaquer des militants politiques de gauche et des syndicalistes de l’UGTT.


Les luttes ont faibli à partir d’avril-mai 2011. Comment ont-elles évoluées depuis ?


On assiste à une remontée des luttes depuis février 2012. La politique du gouvernement en place suite aux élections d’octobre 2011 est en effet dans la continuité de celle Ben Ali.


Comme avant le 14 janvier, les manifestants se battent pour des revendications sociales : l’emploi, la justice sociale, la fin des inégalités régionales, la défense des droits des femmes, etc. Des mobilisations ont également éclaté cet été pour le droit à l’eau, le droit à l’électricité, ainsi que pour la défense des droits des femmes. De nombreuses luttes ont également lieu dans les entreprises, comme par exemple à l’hôpital de Sfax où quatre syndicalistes ont été emprisonnés. Début septembre, les mobilisations devraient reprendre de plus belle.


Les syndicalistes participent pleinement aux mobilisations. Une véritable dynamique existe entre le syndicalisme et le reste du mouvement social. Le rôle de l’UGTT est décisif pour que cette articulation se développe.
Lorsque la LGO dit « la révolution continue », il ne s’agit pas d’un simple slogan. Cela se situe dans la continuité des luttes des jeunes, des syndicalistes, des femmes, etc. Les mobilisations qui ont eu lieu comme à Sidi Bouzid prouvent que le processus continue.


Comment les mobilisations sont-elles organisées ?


Le déclenchement de la révolution de 2011 a largement reposé sur des mobilisations spontanées. Mais les organisations de gauche ont contribué à leur structuration, avec la constitution du Front du 14 janvier et les Comités de sauvegarde de la révolution.


Il en va de même aujourd’hui. Les manifestations de diplômés-chômeurs ont, par exemple, été rendues possibles par l’existence de l’UDC (Union des diplômés chômeurs). Les récentes mobilisations de Sidi Bouzid ont, par exemple, reposé sur le Comité local de protection de la révolution impulsé par le Front du 17 décembre, qui regroupe l’ensemble des organisations de gauche et nationalistes, ainsi que des militants indépendants.

Que penser des tentatives de regroupements autour des anciens politiciens bourguibistes et bènalistes au nom de la lutte contre les menaces que les islamistes font peser sur les libertés ?


Face au pôle islamiste, un second pôle tente de se structurer autour d’Essebsi, un ancien bourguibiste qui avait été Premier ministre en 2011 entre le 27 février et la fin de l’année. Des partis issus du centre ou de la gauche (dont notamment celui ayant pris la suite de l’ancien Parti communiste tunisien) se sont déclarés prêts à y participer.
Refusant de se laisser enfermer dans cette bipolarisation entre deux tenants du néo-libéralisme, la LGO avait appelé, le 29 mars 2012, à la construction d’un troisième pôle « dont le centre de gravité, le garant de son unité et de la cristallisation de sa force serait l’UGTT ». (1)


Mais la direction de l’UGTT refuse de participer à la mise en place d’une alternative politique aux deux pôles dominants. Elle a préféré appeler, le 18 juin, à « un dialogue sérieux, structuré et permanent en vue de trouver un consensus sur les grandes questions suscitant des tiraillements entre les différents partenaires de la vie politique nationale » aux niveaux « économique, social et sécuritaire ». (2)


Où en est le regroupement des forces de gauche ?


Un premier regroupement avait eu lieu, le 20 janvier 2011, entre les groupes d’origine marxiste-léninistes (dont le PCOT, et trois courants Patriote démocrates), les trotskystes de la LGO, des partis nationalistes (nassérien et baathiste) et d’autres forces de gauche. Ce Front constitué autour de quelques mots d’ordre immédiats avait rapidement éclaté.


Suite aux élections du 23 octobre des discussions ont eu lieu entre les forces qui avaient participé au Front du 14 janvier, auxquelles se sont jointes d’autres courants de gauche ainsi que des militants individuels. Elles ont abouti sur la décision de créer un nouveau front, sous le nom de « Front populaire du 14 janvier ». (3)


L’accord intervenu porte notamment sur les points suivants :


* la nécessité de continuer la révolution,
* la volonté de développer le Front dans les régions pour organiser localement les mobilisations au niveau social, démocratique et politique,
* l’identification des forces hostiles à la révolution et à la classe ouvrière.


Les discussions continuent actuellement. Une conférence est en préparation pour proclamer la fondation de ce Front.


Notes :

(1) « Tunisie : pour un pôle ouvrier populaire autour de l’UGTT » (29 mars 2012) http://www.europe-solidaire.org/spi...
(2) « L’initiative de l’UGTT sur le lancement d’un conseil de dialogue national » (18 juin 2012) http://www.europe-solidaire.org/spi...
(3) « Tunisie : le regroupement à gauche franchit une nouvelle étape » (18 août 2012) http://www.europe-solidaire.org/spi...
« Rapprochements au sein de la gauche tunisienne » (19 juillet 2012) http://www.europe-solidaire.org/spi...

* Originaire de Sidi Bouzid, Abdessalem était un des coordinateurs des mobilisations parties de l’intérieur du pays qui avaient fait tomber les deux gouvernements mis en place après la chute de Ben Ali (Casbah 1 et 2). Membre du Bureau politique de la LGO, il a participé à l’Université d’été du NPA.

 

http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article26236

sylvestre
sylvestre

Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010

Revenir en haut Aller en bas

La Tunisie  - Page 16 Empty Re: La Tunisie

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Page 16 sur 16 Précédent  1 ... 9 ... 14, 15, 16

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum