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La Tunisie

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Message  BouffonVert72 Lun 7 Mar - 21:52

AP a écrit:

Tunisie: dissolution de la police politique

Le ministère tunisien de l'Intérieur a annoncé lundi la dissolution du corps de la police politique et de l'appareil de la sécurité d'Etat, fortement réclamée par la société civile pour les abus et la répression qui leur sont attribués sous le régime du président déchu Zine El Abidine Ben Ali.

Cette restructuration intervient une semaine après l'arrivée de M. Béji Caïd Essebsi à la tête du gouvernement de transition.

Sur sa page Facebook, le ministère que ces mesures viennent "en accord avec les valeurs et les principes de la révolution" et pour "l'instauration d'un climat de confiance et de transparence entre la police et les citoyens pour remédier aux lacunes enregistrées pendant l'ancien régime".

Elles s'inspirent des expériences des pays démocratiques", ajoute le ministère.

AP
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Message  Gauvain Jeu 10 Mar - 0:47

Les choses avancent sous la pression populaire !

En Tunisie, la justice dissout le RCD, le parti de Ben Ali
La joie des Tunisiens devant le Palais de justice de Tunis après l'annonce de la dissolution du RCD, mercredi 9 mars 2011.
La joie des Tunisiens devant le Palais de justice de Tunis après l'annonce de la dissolution du RCD, mercredi 9 mars 2011.
Reuters/Zoubeir Souissi
Par RFI

Une page est tournée en Tunisie où la justice a dissous le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti de l'ex-président Ben Ali, à la demande des nouvelles autorités. Cette décision empêchera le parti de présenter un candidat à la prochaine élection présidentielle. Elle permet également de confisquer les fonds de cette formation politique. Le ministère de l'Intérieur avait réclamé la dissolution du RCD le 21 février dernier.

L’annonce de la dissolution du RCD a déclenché des scènes de liesse, ce mercredi matin 9 mars 2011, au Palais de justice de Tunis. Des centaines de personnes étaient venues pour l’occasion, et les plus émues se sont mises à pleurer. Tous, ont chanté l’hymne national, entrecoupé de cris de victoire et de soulagement. « Vive la Tunisie, vive la Révolution ! », scandait la foule.

Les manifestants de la place Tahrir au Caïre ont brandit leurs chaussures en signe de protestation lors du discours d'Hosni Moubarak le 10 février 2011.
09/03/2011
Spécial révoltes dans le monde arabe
Pour beaucoup cette dissolution du parti de Ben Ali montre qu’enfin la révolution tunisienne est sur la bonne voie. Après des semaines de violences, de manifestations et d’instabilité politique. Le RCD, cet instrument de la répression pendant vingt-trois ans, qui contrôlait tous les pans de la société, qui revendiquait deux millions d’adhérents, n’a désormais aucune existence légale. Ces biens sont liquidés, ainsi que tous ces fonds, sur décision d’une nouvelle justice tunisienne : celle de l’ère post-révolution.

Pour autant, beaucoup craignent que ce RCD ne parvienne à renaître de ses cendres, sous d’autres formes grâce à ses puissants réseaux. Deux anciens ministres de Ben Ali viennent d’ailleurs de créer leur propre formation politique.

Du coup sur le plan judiciaire, l’avocat du ministère de l’Intérieur, à l’initiative de cette action en justice, souhaite aller plus loin et juger les anciens membres les plus influents de ce parti détesté, ceux qui ont, selon lui, le plus participé à spoliation du pays, à la répression pour lancer enfin une vraie réconciliation en Tunisie.

http://www.rfi.fr/afrique/20110309-tunisie-justice-dissout-le-rcd-le-parti-ben-ali
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Message  chejuanito Jeu 10 Mar - 8:24

Tunisie : le temps des colères sociales

Tunisie : le temps des colères sociales
Grèves, sit-in, occupations d'usines... deux mois après la chute du régime Ben Ali, les revendications se multiplient en Tunisie. Et certains redoutent que le « chaos » ne fasse fuir les investisseurs.


> Hervé Bauchet est prêt à lâcher les chiens. Ce chef d'entreprise a acheté quatre pitbulls pour « sécuriser l'entreprise et les gens qui y travaillent ». Il dirige Cablitec Tunisie, une société française spécialisée dans les câbles pour l'industrie automobile. Depuis le 14 janvier et la chute de l'ancien président Ben Ali, le site, installé dans la zone industrielle de Sousse, à deux heures de Tunis, connaît des débrayages à répétition. Les grévistes réclament la réintégration d'une salariée - par ailleurs représentante du personnel -licenciée en novembre. Pour « insultes, crachats et coups donnés à un autre salarié », affirme la direction. « L'UGTT (Union générale tunisienne du travail, la grande centrale syndicale du pays, NDLR) ressort des vieux dossiers pour obtenir ce qu'elle ne pouvait pas avoir avant la révolution, soutient Hervé Bauchet. Elle empêche ceux qui veulent travailler d'entrer dans l'entreprise en les intimidant et en les menaçant. Le 14 février, des salariés ont même été frappés. Nous avons sollicité l'arbitrage du gouvernorat de Sousse, puis de l'inspection du travail. » En vain. « Des grévistes m'ont dit "dégage" et on a inscrit ce slogan sur ma voiture », poursuit, amer, le patron de Cablitec Tunisie. Résultat : le 22 février, la direction commerciale du groupe, basée à Sissonne (Aisne), a suspendu la fabrication du site. « On se donne deux à trois mois avant une éventuelle fermeture », précise le dirigeant. « Pendant des années, la Tunisie a connu l'immobilisme, explique son adjoint, Tarique Essardaoui, un Tunisien. Tout cela s'est accumulé et aujourd'hui, ça explose. Ils essaient d'obtenir ce qu'ils veulent en se disant que c'est maintenant ou jamais. C'est la période des opportunistes. »



> Et Cablitec est loin d'être un cas isolé... « Le chaos menace en Tunisie, s'inquiète Charles Saint-Prot, directeur de l'Observatoire d'études géopolitiques. Des soviets se mettent en place dans les usines. Cette pagaille risque de faire perdre de précieux points de croissance que le pays aura du mal à rattraper. Certains investisseurs, qui comptaient investir en Tunisie, se tournent d'ailleurs déjà vers le Maroc. »
Hausses de salaires



> A une centaine de kilomètres de Sousse, près de Zaghouan, dans le centre du pays, Jean-Marc Mercier dirige Bonna Tunisie, filiale d'une entreprise française de BTP. Il sort d'un mois de conflit avec ses salariés. « Pendant la révolution, les ouvriers ont gardé l'usine, raconte-t-il. Une semaine après, ils réclamaient 30 % d'augmentation de salaire. Quelques jours plus tard, d'anciens membres du RCD (le parti unique de Ben Ali, NDLR), des membres de l'UGTT et d'anciens employés se sont postés à l'extérieur de l'usine en disant : "personne n'entre !" Les gars de l'UGTT de l'usine étaient débordés par des membres de leur propre syndicat venus d'ailleurs pour faire de la surenchère. Il y a même eu des jets de pierres entre les deux camps. » La situation s'est dénouée grâce à l'intervention de l'inspection du travail et au prix d'une augmentation du salaire de base de 10 %.



> Autre exemple, Asteel Flash Tunisie, la filiale d'une entreprise française de sous-traitance spécialisée dans les cartes électroniques et implantée depuis seulement le 1er janvier dans le pays. « J'ai tout de suite accepté une augmentation des salaires de 10 % pour ne pas laisser pourrir le mouvement », explique Alain Eusebi, son directeur général adjoint.



> Si les entreprises françaises sont nombreuses à avoir ainsi dû concéder des hausses de salaire courant janvier, l'explosion sociale touche également les entreprises tunisiennes. Dans le centre du pays, la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG) ne peut plus exporter le phosphate qu'elle exploite. « Des tentes posées sur les voies de chemin de fer bloquent toute activité, explique Mahmoud Maaref, directeur central financier de CPG. L'entreprise perd chaque jour 2 millions de dinars [environ 1 million d'euros] et le groupe chimique qui lui est rattaché, 5 millions de dinars », déplore-t-il. Depuis plusieurs semaines, une cinquantaine de chômeurs de la région de Gafsa font un sit-in devant le siège de la CPG à Tunis, dans le centre de la capitale. « Ils réclament 17.000 embauches pour les 17.000 familles qu'ils ont identifiées comme manquant de ressources dans leur bassin minier, poursuit Mahmoud Maaref. A leurs yeux, ces emplois leur sont dus : ils considèrent que la révolution qui a renversé Ben Ali a démarré avec les émeutes sociales de Gafsa en janvier 2008 et qu'elle a donc abouti grâce à eux. »



> Non loin du siège de la CPG, les salariés de Tunisie Telecom attendent, eux, d'être reçus par le secrétariat d'Etat aux Télécommunications. Ils demandent... le départ de 63 personnes recrutées en 2007. « Elles doivent dégager, commente le secrétaire général de la Fédération UGTT des télécoms, Mongi Ben Mbaret. Ce sont les yeux et les bras de l'ancien régime. » « Ces 63 personnes perçoivent l'équivalent du tiers des salaires des 8.500 salariés de l'entreprise !, tonne une salariée, Ahlem Ghorbel. Le PDG s'était engagé à ce qu'elles quittent l'entreprise, avant de se rétracter. On demande l'application de cette décision. On n'a plus confiance. »
Titulariser les précaires



> A quelques mètres des barbelés entourant encore le ministère de l'Intérieur, sur l'avenue Bourguiba, la tour de l'hôtel Africa abrite des salariés qui s'estiment peu soutenus par les autorités dans le combat contre leur patron, qu'ils accusent d'être un proche de l'ancien président Ben Ali. L'hôtel a dû fermer le 10 février mais les salariés continuent d'occuper les lieux. Ils demandent « la titularisation de 60 personnes » en contrats précaires depuis parfois huit ans et plus. « On n'a jamais demandé d'augmentation de salaire. Notre seule revendication, c'est la titularisation, explique Chokri Mammami, chef de rang au room service. On n'a rien dit pendant cinquante ans. C'est maintenant l'occasion ou jamais de parler. » L'Africa n'est pas un cas isolé. « Une grande partie des hôtels sont touchés par des tensions sociales liées au travail précaire, explique Kamel Saad, secrétaire général de l'UGTT en charge du tourisme. Nous voudrions réussir à la fois la révolution et la saison touristique. Alors, il faut que les patrons nous aident. »
La carte de l'apaisement



> Les revendications sociales seront bientôt portées au niveau national, puisqu'une grande négociation entre patronat et syndicats doit démarrer ce mois-ci. Elle portera notamment sur les augmentations de salaire. Et ceux qui ont déjà concédé de telles hausses s'attendent à devoir remettre la main au portefeuille. Mais le patronat, représenté par l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica), aimerait différer la négociation en avril, « quand la situation sociale sera plus stable ».



> Aujourd'hui, dans les deux camps, certains jouent l'apaisement. « Les revendications salariales sont négligeables lorsqu'elles sont converties en euros », note ainsi Mohamed Ben Sedrine, le coordinateur général de l'Utica. Il a provisoirement remplacé Hédi Djilani, personnage très proche des familles Ben Ali et Trabelsi, qui a démissionné le 19 janvier. De son côté, l'UGTT ne veut pas être accusée d'affaiblir l'économie tunisienne : « Nous sommes des gens responsables. Les augmentations de salaire ? C'est très important, mais ce n'est pas si urgent, assure Mohamed Boukhari, secrétaire général adjoint de la Fédération UGTT de la STEG, l'entreprise d'électricité et de gaz du pays. Il y a d'abord des gens qui ont besoin d'un travail. »



> L'explosion sociale en cours ne surprend pas un diplomate français : « Le modèle tunisien, c'était des gens très bien formés, très mal payés, avec prière de la fermer. Alors, forcément, quand tout ça explose, ils revendiquent ! » Et certains s'inquiètent : « Jusqu'ici, la Tunisie attirait les investisseurs grâce à des salaires bas et à une grande stabilité sociale et syndicale, confie un proche des milieux d'affaires français... Or tout cela vole en éclats ! Une fenêtre s'est ouverte, le syndicat UGTT et les salariés se sont engouffrés dans la brèche et on a vu des demandes extravagantes d'augmentation de plus de 200 dinars pour des salaires de 250 dinars. »



> « Les demandes de hausse de salaire, qui touchent l'ensemble de l'économie, vont de 30 à 50 %, et nombre d'entre elles sont légitimes ; la révolution a montré qu'on peut rendre possible l'impensable », relativisait Elyès Jouini, le ministre en charge des Réformes économiques et sociales, avant de démissionner le 1er mars.



> Au-delà des préoccupations salariales, la vraie crainte, partout très présente, est que les caciques de Ben Ali ne gardent la mainmise sur l'économie, voire qu'ils reprennent du service politique à l'occasion des prochaines élections, annoncées pour juillet. A la veille du « vendredi de rage » qui a conduit le chef du gouvernement Mohamed Ghannouchi à démissionner, le 27 février, Asma est allée manifester à la Kasbah, sous les fenêtres du Premier ministre. Pour réclamer le départ du gouvernement des anciens de l'équipe Ben Ali. Sur la banderole qu'elle brandissait comme un étendard, on pouvait lire : « We can we do ».
Marie-Christine Corbier,
ENVOYÉE SPÉCIALE À TUNIS


Dernière édition par chejuanito le Jeu 10 Mar - 9:04, édité 1 fois (Raison : mise en forme)
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Message  verié2 Jeu 10 Mar - 9:22

Marie-Christine Corbier,
ENVOYÉE SPÉCIALE À TUNIS
Envoyée spéciale du quotidien patronal Les Echos... mais ça ne change rien à l'intérêt de l'article.

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Message  Roseau Jeu 10 Mar - 17:44

http://www.npa2009.org/content/olivier-besancenot-sur-france24-le-9-mars
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Message  varlingmx Dim 13 Mar - 18:35

Bon je me suis décidé à faire une page sur ce séisme (politique, pour le coup... et encourageant lui !) tunisien.

Par contre il y a une info que j'ai du mal à trouver, et c'est pas trop étonnant.
Je lis sur cet article :
"Et d’après toi, qui soutient ce gouvernement ?
C’est en premier lieu le pouvoir américain, européen et principalement français. Sarkozy a réussi à imposer deux ministres au sein de ce gouvernement et qui s’occupent particulièrement de l’économie."
Vous avez les noms des deux en question ? Un autre article qui en parle ?
(Désolé si l'info est quelque part dans les 22 pages de ce fil et qu'elle m'a échappée !)
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http://www.wikirouge.net/

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La Tunisie  - Page 14 Empty Répudiation! La tunisie ne paiera pas la dette de Ben Ali

Message  Roseau Lun 28 Mar - 4:58

http://www.cadtm.org/Conference-Debat-La-tunisie-ne
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La Tunisie  - Page 14 Empty Tunisie, Raid ATTAC conteste les options néolibérales de Kamel Nabli

Message  Roseau Sam 23 Avr - 22:43

http://www.cadtm.org/Tunisie-Raid-ATTAC-conteste-les
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La Tunisie  - Page 14 Empty Que la révolution commence…

Message  Roseau Mar 26 Avr - 20:57

par Francine Mestrum
Francine Mestrum est représentante du Conseil international du FSM, et par ailleurs membre du CA du CETRI. Elle revient d’un voyage de trois jours à l’invitation du syndicat UGTT en Tunisie. Elle nous rapporte : “Qu’on ne s’y trompe pas. La lutte continue. Ce que nous voulons c’est la justice, la dignité, le respect.”
http://www.cadtm.org/Que-la-revolution-commence


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Message  sylvestre Jeu 5 Mai - 16:53

ZARZIS, UN PORT-FRONTIÈRE
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Message  Vals Mar 21 Juin - 18:07

Tunisie : « Il est exclu que la Charia soit une source de loi »Publié le juin 21, 2011




TAP, 21 juin 2011 :

La suppression des lois et des dispositions discriminatoires contre les femmes, l’instauration de l’égalité effective entre les genres et le renforcement de la présence de la femme dans les postes de décision, sont les principaux thèmes débattus lors du dernier congrès de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD).



La nouvelle présidente de l’ATFD Ahlem Belhaj a évoqué les grands défis auxquels fait face la femme tunisienne depuis la révolution du 14 janvier, relevant que le principe de parité avec alternance dans les listes électorales tel que le stipule le décret-loi sur les élections de l’Assemblée nationale constituante constitue «un acquis historique». 50% des têtes de liste des partis doivent être réservés à des candidates femmes, a-t-elle rappelé.


Une conférence de presse s’est tenue mercredi à Tunis pour présenter le nouveau comité directeur issu du 9ème congrès de l’ATFD.

L’Association féminine s’emploiera durant la prochaine étape à renforcer la participation politique de la femme, à marquer sa présence dans le processus de transition démocratique et à consacrer le principe de parité.

« Il est exclu que la Charia soit une source de loi», ont affirmé des militantes de l’ATFD, une association qui plaide en faveur de la mise en place d’un projet de société favorisant la séparation entre la Religion et l’Etat et luttant contre «les forces de régression qui imputent à la femme les problèmes de chômage et de dégradation morale».

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Message  Invité Mar 21 Juin - 18:18

Vals a écrit:
Tunisie : « Il est exclu que la Charia soit une source de loi »Publié le juin 21, 2011




TAP, 21 juin 2011 :

La suppression des lois et des dispositions discriminatoires contre les femmes, l’instauration de l’égalité effective entre les genres et le renforcement de la présence de la femme dans les postes de décision, sont les principaux thèmes débattus lors du dernier congrès de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD).



La nouvelle présidente de l’ATFD Ahlem Belhaj a évoqué les grands défis auxquels fait face la femme tunisienne depuis la révolution du 14 janvier, relevant que le principe de parité avec alternance dans les listes électorales tel que le stipule le décret-loi sur les élections de l’Assemblée nationale constituante constitue «un acquis historique». 50% des têtes de liste des partis doivent être réservés à des candidates femmes, a-t-elle rappelé.


Une conférence de presse s’est tenue mercredi à Tunis pour présenter le nouveau comité directeur issu du 9ème congrès de l’ATFD.

L’Association féminine s’emploiera durant la prochaine étape à renforcer la participation politique de la femme, à marquer sa présence dans le processus de transition démocratique et à consacrer le principe de parité.

« Il est exclu que la Charia soit une source de loi», ont affirmé des militantes de l’ATFD, une association qui plaide en faveur de la mise en place d’un projet de société favorisant la séparation entre la Religion et l’Etat et luttant contre «les forces de régression qui imputent à la femme les problèmes de chômage et de dégradation morale».

Il s'agira de constitutionnaliser l'égalité entre les hommes et les femmes dans le cadre de la constituante. Un premier pas juridique avant l'égalité formelle.

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La Tunisie  - Page 14 Empty Note de travail sur les partis tunisiens (avril–juin 2011)

Message  Roseau Ven 1 Juil - 16:52

http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article22111
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Message  BouffonVert72 Ven 15 Juil - 20:26

Manifestations en Tunisie contre la lenteur des réformes

Reuters – il y a 53 minutes


  • La Tunisie  - Page 14 2011-07-15T173118Z_01_APAE76E1CO800_RTROPTP_2_OFRWR-TUNISIE-MANIFESTATIONS-20110715Agrandir la photo
    MANIFESTATIONS EN TUNISIE


TUNIS (Reuters) - La police tunisienne a tiré vendredi des grenades lacrymogènes pour disperser des centaines de manifestants venus demander une accélération des réformes, six mois après la chute de l'ancien président Zine ben Ali.

Plus de 700 manifestants se sont rassemblés sur la place de la Casbah à Tunis, le quartier historique de la ville, là où se trouvent les bureaux du Premier ministre Béji Caïd Essebsi, avant d'être chassés par les forces de l'ordre.

Les manifestants scandaient des slogans tels que "Nous n'avons pas peur" lorsque la police tentait de les disperser.

Des manifestations ont également eu lieu à Sidi Bouzid, où s'est immolé en décembre Mohamed Bouazizi, dont le geste a été le facteur déclenchant de la révolution tunisienne.

"Nous voulons une nouvelle révolution", criaient les manifestants, déçus par la lenteur des réformes qu'ils attendent maintenant depuis des mois.
"Les gens sont en colère. Rien n'a changé et la frustration est bien là, chez tout le monde", a dit à Reuters l'un d'entre eux, Mehdi Alharchana.

Tarek Amara, Olivier Guillemain pour le service français
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Message  BouffonVert72 Ven 15 Juil - 23:33

http://printempsarabe.blog.lemonde.fr/2011/07/15/la-casbah-de-tunis-tente-de-faire-revivre-la-revolution/

La Casbah de Tunis tente de faire revivre la révolution

La Tunisie  - Page 14 Casbah3-3-101x300

Six mois après la chute du régime de l'ancien président tunisien, Zine El-Abidine Ben Ali, des internautes tunisiens ont appelé à retourner place de la Casbah, à Tunis, pour un "sit-in du retour", vendredi 15 juillet, sur la page Facebook du groupe Sit-in de la Casbah 3. Aux premières heures de la journée, la mobilisation s'annonçait faible dans ce haut-lieu de la révolution, en dépit de l'appel aux citoyen(ne)s diffusé sur la Toile et dans les rues. A la fin de la prière, quelques centaines de Tunisiens ont réussi à franchir les imposants cordons de sécurité, mis en place par les différentes forces de sécurité pour bloquer l'accès au site qui abrite le siège du gouvernement. Ils ont été accueillis par des tirs de gaz lacrymogènes.

La Tunisie  - Page 14 Casbah3-12La Tunisie  - Page 14 Casbah3-13

Les forces de sécurité ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants place de la Casbah, au centre-ville de Tunis.


Des milliers d'internautes avaient promis de s'y retrouver pour faire revivre la révolution. Une révolution qui a, pour eux, un goût d'inachevé. Au nombre de leurs revendications (précisées sur l'affiche ci-dessus) figurent ainsi : la restructuration de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, présidée par Yadh Ben Achour, avec notamment l'exclusion des partis favorables à la normalisation avec Israël ; une plus grande implication des jeunes ; le limogeage des ministres de l'intérieur Habib Essid et de la justice Nazhar Karoui Chebbi ; l'indépendance de la magistrature ; la condamnation des responsables des morts de la révolution et des symboles de la corruption ; l'amnistie générale pour les prisonniers politiques, promise au lendemain de la révolution ; et le maintien des élections à la date du 23 octobre.


Le blogueur tunisien Malek Khadhraoui s'exprime sur Al Jazira English sur la situation du pays, six mois après la chute du régime Ben Ali.

UN SIT-IN CRITIQUÉLa Tunisie  - Page 14 Casbah3-1-203x300

Le peuple veut la purge du pays




La faiblesse de la mobilisation fait écho à la levée de boucliers virtuelle dont a été l'objet ce nouvel appel à manifester. Les administrateurs de la page Facebook Tunisie ont ainsi été vilipendés par de nombreux internautes, après avoir annoncé leur décision de soutenir le sit-in. Un choix en adéquation avec le résultat d'un sondage réalisé sur leur page, mais qui a été jugé peu représentatif par les internautes, pour n'avoir recueilli que 6 000 suffrages sur les 768 000 internautes membres. Une majorité des commentateurs dénonçent ainsi une nouvelle initiative de révolutionnaires jusqu'au-boutistes, qui aura pour conséquence de bloquer à nouveau le pays et de provoquer "l'anarchie", alors même que l'économie est "en chute libre" et que des "forces obscures" cherchent à prendre le pouvoir.

La Tunisie  - Page 14 Casbah3-10La Tunisie  - Page 14 Casbah3-9La Tunisie  - Page 14 Casbah3-7

Derrière ces accusations à peine voilées, les internautes dénoncent un rassemblement orchestré par le mouvement islamiste Ennahda. Ce que certains sympathisants ont tenté de démentir, à l'instar de "l'appel aux modérés" publié sur le site collaboratif Nawaat. "J’entends, depuis quelques jours, le même refrain et le même discours, qui tend à dire que le rassemblement de la Kasbah 3 est organisé par Ennahdha. El Kasbah 3 est représentative de la société civile ! Il y aura des libéraux, des islamistes, des gauchistes, des 5obzistes, femisistes… Si vous ne voulez pas que d’autres vous représentent, VENEZ ! Il est évident que le parti de Rached Ghannouchi va tenter de récupérer l’action qui va être menée, comme il l’a déja fait sur nombre de manifestation depuis le mois de janvier", exhorte Tite Souris.

Vu comme l'une des principales forces du paysage politique tunisien actuel, le parti dirigé par Rached Ghannouchi a pris la tête de la contestation contre la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution. Le mouvement s'était retiré de cette instance le 27 juin, conditionnant son retour à des réformes : l'élargissement de sa composition à d'autres partis ; l'extension de sa représentation ; l'instauration du principe du consensus sans recours au vote ; et l'élaboration d'un calendrier de travail jusqu'au 23 octobre. A la suite de l'échec, le 12 juillet, de l'initiative du juge Mokhtar Yehiaoui pour aplanir les divergences en son sein, le parti Ennahda a réitéré sa décision de ne pas réintégrer l'instance, dans un nouveau communiqué (en arabe).

La Tunisie  - Page 14 Casbah3-8

Bien que partageant nombre des revendications des organisateurs du sit-in, le parti islamiste n'avait pas officiellement appelé à y participer, à la différence de la section des jeunes du parti, qui arbore sur sa page Facebook l'affiche du "vendredi du retour". Rached Ghannouchi a toutefois réclamé à nouveau jeudi la mise en oeuvre "concrète" de l'amnistie générale pour les prisonniers politiques et demandé au gouvernement de transition "d'accélérer l'arrestation des personnes qui ont commis des homicides durant la révolution et de verser au plus vite les compensations financières promises aux familles des victimes".

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Message  gérard menvussa Lun 15 Aoû - 21:32

Manifestations et heurts avec la police en Tunisie

LEMONDE.FR avec AFP | 15.08.11 | 17h27 • Mis à jour le 15.08.11 | 17h29

Des heurts entre manifestants et policiers ont éclaté, lundi 15 août, en Tunisie.

La Tunisie a vécu une journée de colère, lundi 15 août, contre le gouvernement provisoire de Béji Caïd Essebsi, entre marche syndicale autorisée et manifestation dispersée à coups de gaz lacrymogènes par la police dans le centre de la capitale. Une troisième manifestation s'est déroulée sans incident devant le palais de justice, non loin de la casbah, qui avait abrité de longs sit-in dans la foulée de la chute du régime de Ben Ali, le 14 janvier.

Quels que soient l'endroit ou l'appartenance, les protestataires ont exprimé leur colère contre les autorités de transition, certains appelant à la chute du gouvernement de Béji Caïd Essebsi.

La police a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser une manifestation au cœur de Tunis et a chargé des manifestants qui tentaient de se regrouper sur l'avenue de Carthage, dans le centre de la capitale, dans l'après-midi. Le porte-parole du ministère de l'intérieur a indiqué à l'Agence France-Presse (AFP) que la police avait chargé "lorsqu'un des manifestants a jeté une bombe lacrymogène dans sa direction".

Les premiers protestataires, qui avaient commencé à se rassembler en fin de matinée sur l'artère centrale Habib-Bourguiba, ont été empêchés de progresser vers le ministère de l'intérieur, une dizaine de blindés de la police en barrant l'accès.

Des colonnes de fumée s'élevaient de la place Ibn-Khaldoun, devant la cathédrale, jusqu'à la porte de France, à l'entrée de la médina, alors que des manifestants criaient "Nouvelle révolution", "Ministère de l'intérieur terroriste", "Le peuple veut la chute du système", "Fidèles à l'âme de nos martyrs". Repoussés sur la place d'accès à la médina, des jeunes manifestants se sont heurtés à la police, lui jetant toutes sortes de projectiles. Des commerçants et marchands ambulants pris par surprise ont déserté dans la panique.

Au même moment, la marche de protestation autorisée rassemblait sans incident deux mille Tunisiens, selon la police, à l'appel de l'Union générale tunisienne de travail (UGTT, unique centrale syndicale sous Ben Ali) sous le slogan : "Fidèles aux âmes des martyrs et pour la réalisation des objectifs de la révolution."

Défilant sur l'artère Mohamed-V, périphérique du centre, et encadrés par un important dispositif policier, les protestataires ont crié "Indépendance à la justice", "Purge des magistrats et avocats corrompus", "Tunisie libre, les voleurs dehors", "Le peuple veut le départ du gouvernement" ou encore "Le peuple ne doit plus être humilié", dénonçant le gouvernement de transition de Béji Caïd Essebsi et le cherté du coût de la vie en plein ramadan.

Des représentants du parti islamiste Ennahda et d'autres formations politiques ont participé à cette marche de l'UGTT, y compris d'anciens membres du gouvernement de transition. "Il est capital que la magistrature soit indépendante, nous devons résoudre nos problèmes pour réussir l'élection" d'une constituante le 23 octobre, a déclaré à l'AFP l'ancien ministre des transports, Yassine Brahim, qui a intégré un nouveau parti politique.

"Militons pour une égalité réelle entre l'homme et la femme", "Peuple révolte-toi contre les résidus de l'ancien régime", "Economie nationale au service du peuple", pouvait-on lire sur des banderoles blanc et rouge, les couleurs nationales.

Lors du soulèvement du 14 janvier qui devait balayer le régime de Ben Ali, l'UGTT a joué un rôle de premier plan dans les régions. Certains de ses dirigeants se joints brièvement au gouvernement de transition. La centrale se pose en gardien contre "toute récupération du mouvement révolutionnaire".
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Message  nico37 Jeu 25 Aoû - 16:28

La Tunisie « post-Ben Ali » : état des lieux par Tahar Moez, militant communiste tunisien - 21 mai 2011.

Certains slogans de la révolte de décembre 2010 résument son caractère de classe. Les jeunes chomeurs ou précaires des régions de l’intérieur (par opposition aux régions côtières) criaient : « Le travail est un droit, oh bande de voleurs » ou bien « Non aux Trabelsis pilleurs de la trésorerie » en plus du fameux « RCD dégage »... Lorsque des couches de la petite bourgeoisie (avocats, artistes, journalistes, médecins, universitaires...) ont rejoint la vague de contestation le dernier week-end de décembre 2010, les slogans à caractère démocratique commencent à dominer... Une partie de la bourgeoisie a commencé à lâcher le gouvernement, après le 10 janvier 2011, une bourgeoisie qui voulait investir, mais la famille regnante lui impose des règles qui ne respectent pas la propriété privée héritée ou acquise... Trois semaines après le début de la révolte, l’impérialisme européen continue de soutenir le pouvoir, tout en manifestant des signes d’impatience. La France voulait envoyer des policiers expérimentés. Les EU se souciaient de quelques « blogueurs » et « internautes », ayant probablement participé aux sessions de formation du programme américain « MEPI »...
L’absence d’une expression politique organisée des déclencheurs de la révolte, s’est fait sentir à partir du 10 janvier. Le pouvoir réprime sauvagement, mais recule et trébuche. La fuite de Ben Ali, le 14 janvier 2011, a surpris tout le monde. La tête du pouvoir est tombé, mais le système est sauvé... Les militants progressistes ont joué un rôle décisif, mais leurs organisations n’avaient pas prévu cette situation. Elles n’ont pas formé de front ou de coordination qui les rassemble. Elle ne se sont pas préparées à prendre le pouvoir. Elles n’ont pas de programme... Le vide a été rempli par l’armée, les dirigeants du régime, fraichement convertis aux « valeurs démocratiques », les partis réformistes, la direction de l’UGTT... Des français (d’origine tunisienne) proches de la droite au pouvoir en France occupent des postes ministériels, depuis la fuite de Ben Ali... Les jeunes travailleurs, chomeurs, précaires, des villes de l’intérieur ou des cités populaires ont bien défendu les acquis, obtenus au prix de près de 250 morts... La répression, l’usure et l’absence de forces révolutionnaires organisées ont fini par avoir le dessus, pour le moment... Même si les forces impérialistes ont été surprises par la tournure des évènements, elles ont assez de ressources pour rebondir et circonscrire la révolte. Jeffrey FELTMANN (sous-secrétaire d’Etat, chargé du moyen orient) a séjourné en Tunisie durant trois jours à un moment crucial. Depuis, les visites et les interventions de l’UE, des USA, de la Banque Mondiale, du FMI etc n’ont pas cessé...

La situation actuelle est la conséquence logique du rapport des forces dans le pays. Il y a des acquis au niveau des libertés individuelles, de la légalisation des partis politiques, ainsi qu’au niveau de l’expérience et de la conduite des luttes sociales. Une certaine liberté d’expression a vu le jour, même si elle est en train de céder la place à une censure directe ou déguisée...
Sur le plan économique, la situation des jeunes chômeurs et précaires ne s’est guère améliorée, alors qu’ils étaient le fer de lance de la révolte... Les salariés ont multiplié les actions visant à améliorer leurs salaires et leurs conditions de travail. Ils ont l’habitude des luttes collectives. Il y a eu des acquis: augmentation de salaires, titularisation des précaires du secteur public, fin du recours du secteur public à la sous-traitance pour effectuer des taches comme le nettoyage ou le gardiennage... Quelques responsables de grandes entreprises ont été expulsés et « virés » par les salariés. Les entreprises des familles Ben Ali et Trabelsi sont mises sous tutelle de l’Etat... Cependant, la droite organise des manifestations pour réclamer l’ordre et la fin des grèves. Les médias publics relayent ces revendications, au nom de l’intérêt économique national et mènent une campagne de dénigrement contre l’UGTT et la gauche...
Sur le plan politique, les forces progressistes se sont regroupées au sein du « Front du 14 janvier » qui reste très peu actif. Les citoyens ont participé à la gestion du quotidien et à la sécurité des villes, cités et quartiers, contre les milices du RCD et la police, au moment de la révolte. Aujourd’hui, les citoyens participent aux comités locaux de « protection de la révolution ». Le gouvernement provisoire a été forcé de dissoudre le RCD et d’accepter l’élection d’une assemblée constituante, mais en imposant une date très rapprochée, ne permettant pas aux partis interdits sous Ben Ali de se faire connaitre par les électeurs... Les dirigeants du RCD ont fondé au moins quatre partis politiques et dominent le paysage médiatique. Ils ont les moyens financiers et l’expérience politique pour se faire une place et tromper la vigilance d’une partie de la population qui s’oppose actuellement à leur retour sur la scène politique publique. Deux des partis d’opposition démocratique, d’avant le 14 janvier 2011, se sont discrédités en participant au gouvernement impopulaire de Mohamed Ghannouchi. Ils sont en train de récupérer les adhérents du RCD. Quant aux intégristes, ils investissent le terrain et paraissent comme les grands gagnants du soulèvement, alors qu’ils étaient invisibles lors des manifestations, des sit-in et des occupations. Les islamistes dits « modérés » d’Annahdha ont investi les mosquées (près de 5 milles en Tunisie) et imposé des imams proches de leurs idées, à la place des imams discrédités, imposés par le régime Bourguiba-Ben Ali. Ils ont réussi à fermer les « maisons closes ». Pour les bars, c’était plus difficile, même si le régime a fermé des milliers de bars, pour favoriser les bars des hotels, les restaurants dits touristiques et la vente d’alcool au marché noir, aux mains de « la famille regnante ». Les miltants d’Annahdha achètent et louent les boutiques ou logements vides pour les transformer en locaux de leur parti (légalisé) ou en « écoles coraniques ». Leurs dirigeants multiplient les interventions politiques dans les mosquées et y font leur campagne électorale. Les agressions physiques se multiplient, contre les femmes dont la tenue vestimentaire ne correspond pas à leurs normes. Des miltants de gauche et leurs familles ont été agressés et dénoncés publiquement comme impies ou traitres... Les islamistes dits «salafistes » ou multiplient les agressions et les provocations dans la rue... Ni les islamistes « modérés » d’Annahdha, ni « les extrémistes » d’« Attahrir » n’étaient visibles lors des manifestations contre l’ambassadeur de France qui a insulté le peuple tunisien, ni contre Hilary Clinton...

L’actuel chef du gouvernement provisoire « Béji Kaïd Essebsi » est un bourgeois tunisois qui était ministre de l’intérieur sous Bourguiba, durant 14 ans. Il a crée la police politique. Il était ministre et président de la chambre des députés (désignés) sous Ben Ali... Il a remis l’autoritarisme et le mépris à l’ordre du jour. La répression des manifestations, le controle des médias, les campagnes de dénigrement contre la gauche, l’alignement sur les positions des impérialistes... rappellent l’ère Bourguiba-Ben Ali... Aucune démarche n’a été effectuée pour récupérer les richesses pillées. Il continue à poursuivre la même politique économique désastreuse, basée sur le tourisme et les secteurs précaires et non productifs. En décembre 2010, La dette extérieure a atteint 20 milliards $ (2000 $ par habitant). Pour chaque dollar emprunté, la Tunisie rembourse en moyenne 1,60$. Depuis 1970, le pays a remboursé 2,5 fois les sommes empruntées... Le 19 mai 2011, monsieur Essebsi a demandé aux institutions de pillage international cinq milliards de dollars par an, pendant les cinq années à venir... En plus des sommes déja empruntées à l’UE, aux USA, au FMI, à la Banque Mondiale etc. Il est en train d’hypothéquer l’avenir des générations futures, alors que sa mission est de gérer les affaires courantes jusqu’au 24 juillet 2011...
Les forces réactionnaires s’organisent. Elles sont en train d’opérer le retour en arrière. Les forces progressistes n’ont pas les moyens financiers d’Annahdha ou du RCD. Elles n’arrivent pas, non plus, à constituer un front, même électoral provisoire, pourtant leurs militants ont payé un lourd tribut, lors du soulèvement... Cependant, le peuple qui a réussi à déboulonner un des régimes policiers les plus repressifs du monde, est capable d’imposer un régime progressiste, représentant les intérêts des producteurs et des pauvres... Mais quand ?

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Message  nico37 Mar 6 Sep - 20:54

Tunisie : Microsoft avait passé un accord avec le régime de Ben Ali Guillaume Champeau - publié le Lundi 05 Septembre 2011 à 09h46 - posté dans Société 2.0

Un câble diplomatique rédigé par l'ambassade américaine de Tunis montre que même le gouvernement américain était inquiet du contenu secret d'un accord signé entre Microsoft et le régime de Ben Ali en 2006. L'ambassade estimait que Microsoft risquait d'accroître "la capacité du gouvernement tunisien en matière de surveillance de ses propres citoyens".

Wikileaks a publié la semaine dernière l'intégralité des câbles diplomatiques américains en sa possession, révélant des documents jusqu'alors inconnus. Parmi eux figure un câble classé "confidentiel" émanant de l'ambassade américaine à Tunis, daté du 22 septembre 2006, dont la traduction est publiée par ToBeGoodAgain. Il révèle que même l'administration de George Bush était inquiète du contenu d'un accord passé entre Microsoft et la Tunisie de l'ancien président Ben Ali.

L'accord, signé en juillet 2006 lors du Microsoft Government Leaders Forum, décrit "une coopération avec le gouvernement tunisien en matière de e-gouvernance, cyber-sécurité, droits de propriété intellectuelle et développement des capacités pour les programmes de technologies de l'information en Tunisie". En échange de l'équipement de ses ordinateurs et réseaux, le gouvernement de Ben Ali "a accepté d'acheter douze mille licences pour la mise à jour des ordinateurs du gouvernement avec des logiciels Microsoft sous licence, plutôt que les versions piratées couramment utilisées jusqu'ici", rapporte l'ambassade.

Pour Microsoft, l'accord était stratégique et très difficile à négocier. "Le fait que le gouvernement se soit appuyé sur les logiciels open source limitait drastiquement les affaires en Tunisie et empêchait Microsoft de participer aux appels d'offres du Gouvernement Tunisien", explique le câble diplomatique. La firme de Redmond a donc dû faire à un certain nombre de concessions, jusqu'à accepter de fournir le code source de ses logiciels à l'administration tunisienne, très méfiante à l'égard de l'américain Microsoft. Y compris à l'égard de la directrice générale de Microsoft Tunisie, Salwa Smaoui. "Elle a rapporté que certains ministres du gouvernement tunisien lui avaient demandé à plusieurs reprises pourquoi, en tant que Tunisienne, elle «travaillait pour les Américains», et que des soupçons frôlant souvent l'hostilité posaient sur les négociations".

Pour obtenir signature, Microsoft a multiplié les courbettes, et a fini par prendre en compte les "réalités des affaires en Tunisie", notamment à l'égard de la femme de l'ancien dictateur. L'ambassade de Tunis écrit ainsi que "l'affiliation du programme à l'association caritative de Leila Ben Ali est révélatrice des manoeuvres d'arrière-boutique parfois nécessaires pour finaliser un accord". Mais les Etats-Unis semblent surtout craindre que d'autres concessions aient été faites, encore moins avouables.

A la date du câble diplomatique, et malgré des demandes répétées, le gouvernement américain n'avait en effet toujours pas réussi à obtenir une copie de l'accord, ce qui selon l'ambassade démontre que le gouvernement de Ben Ali "fait prévaloir le secret à la transparence".

"En théorie, augmenter la capacité du gouvernement à appliquer la loi à travers la formation en technologies de l'information est positif, mais étant donné la lourde interférence du gouvernement tunisien en matière d'Internet, il est à se demander si cela ne va pas accroître la capacité du gouvernement tunisien en matière de surveillance de ses propres citoyens", concluait l'ambassade. Au début des révoltes, le gouvernement de Ben Ali avait fait arrêter des blogueurs, et surveillé l'utilisation de Facebook, dont des pages étaient bloquées par l'outil de censure du gouvernement. Depuis, le filtrage a été suspendu, avant de faire son retour à l'égard des contenus pornographiques.

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Message  gérard menvussa Jeu 15 Sep - 7:35

Et pour répondre aux mensonges d'Erouville :

Tunisie : « Quelle type de révolution est la révolution tunisienne  ? Un débat classique au sein de la gauche tunisienne »
BELHADJ Ahlem
28 août 2011
* Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 114 (08/09/11).

Quelle est la situation en Tunisie ? Quels sont les enjeux ? Quels sont les obstacles à la poursuite du processus révolutionnaire  ? Nous retranscrivons ici des extraits de l’intervention de Alhem Belladj lors du meting de l’Université d’été du NPA à Port Leucate.

En Tunisie, le Conseil de protection de la révolution a été remplacé par la Haute Instance de protection de la révolution et de transition démocratique qui est là pour casser l’élan révolutionnaire. Non seulement elle a fait éclater le Conseil de protection de la révolution mais également le Front du 14 Janvier.

La Constituante était prévue pour le 24 juillet, mais rien n’a été fait pour qu’elle soit faite à temps, tout a été reporté au 23 octobre.

Il y a des revendications populaires et démocratiques urgentes, notamment au niveau de la magistrature, de l’économie et des médias.

La demande de procès des anciens responsables est présente. Or pour cela, il fallait une réforme en profondeur de la magistrature. Jusque-là, ce qui a été fait est nettement insuffisant. Lors des procès, des ministres ont été acquittés, Ben Ali a été condamné pour trafic de drogue, et le général Seriati pour fabrication de passeports... Voilà la réalité, on n’a pas eu de procès digne de ce nom.

Les médias […] restent sous le monopole de l’argent sale, plusieurs chaînes de télé sont directement liées à l’ancien pouvoir.

L’économie, c’est aussi le droit au travail, à une vie digne, et là il n’y a rien. Les petites réussites sont les mouvements de salariés dans quelques secteurs. On a réussi à interdire l’exploitation majeure dans la sous-traitance, par exemple, ou des améliorations pour les fonctionnaires. Mais au niveau des choix politiques, il n’y a rien. La vie est de plus en plus chère, les mesures pour les jeunes chômeurs sont insuffisantes. Il y a surtout un renforcement des liens avec l’impérialisme international. Par exemple, la dette tunisienne, dont une grande partie payée par les Tunisiens, est allée dans les poches de la corruption. Ensuite, les accords, en particulier avec l’Union européenne, sont complètement en défaveur de la Tunisie et ne remettent pas en cause les anciens rapports, au contraire.

Les femmes ont beaucoup participé au processus révolutionnaire. Il y a aujourd’hui deux aspects. L’un est l’avancée de leurs droits. Avec la Haute Instance, on a au moins permis d’imposer la parité. Mais pour les questions spécifiques, la situation reste difficile, notamment pour abolir les lois discriminatoires. La question du statut personnel hérité de 1956 a été posée aux partis. Devant la pression féministe, féminine et de certains partis, le gouvernement a traité la question de l’élimination de toutes les formes de violences.

Quelle type de révolution est la révolution tunisienne  ? Une révolution démocratique  ? Socialiste  ? C’est un débat classique au sein de la gauche tunisienne.

En ce qui concerne l’auto-organisation, les conseils régionaux et locaux de protection de la révolution restent, mais leur coordination n’émerge pas réellement et n’est pas à la hauteur des attentes pour contrecarrer la marche de la contre-révolution. Il y a eu très peu de comités d’auto-organisation, essentiellement après la révolution, dans certaines entreprises qui appartenaient aux familles qui avaient déserté... Il y a eu quelques initiatives, des occupations, surtout dans les fermes, dans le cadre de la réforme agraire.

Depuis la révolution, l’UGTT est devenue très volontaire, contrairement aux débuts, où elle souhaitait cacher et contrôler les luttes sociales, en attendant d’assurer la transition démocratique à travers l’Assemblée constituante.

Le Front du 14 Janvier a rassemblé les forces révolutionnaires et radicales. Mais sa charte n’était pas très claire, notamment concernant le type de gouvernement souhaité. Les forces révolutionnaires étaient faibles, mais elles auraient pu s’allier avec les forces sociales pour aller vers un gouvernement populaire et ouvrier. Mais ça n’a pas été un mot d’ordre au sein du Front parce que, pour certains, il fallait réaliser l’étape démocratique avant la phase sociale et révolutionnaire. Le Front comportait aussi des nationalistes qui n’avaient rien à y faire. Il a rapidement éclaté, d’abord à cause de la Haute Instance, mais aussi à cause des alliances pour la préparation de la Constituante.

Le gouvernement Essebsi contrôle tout, malgré les instances indépendantes qui organisent les futures élections. Les médias, l’argent politique, l’absence d’unité de la gauche va amener essentiellement les islamistes et les libéraux. On a viré le RCD par la porte, mais il est revenu par la fenêtre. Malgré la Haute Instance, l’argent est incontrôlable  : un parti que personne ne connaît peut être présent partout à la télé, dans la rue, à l’aéroport, parce qu’il a de l’argent, même s’il n’a ni base sociale ni projet de société.

La LGO a été présente partout durant le processus révolutionnaire  : nous avons été les coordinateurs essentiels des mobilisations à la Casbah, nous étions très présents au niveau syndical, avec les jeunes... On a plus de dirigeants que de base pour le moment, parce qu’on est en train de se construire. On a débattu sur la participation ou non à la Constituante. On a décidé d’y participer tout en dénonçant ce qu’il se passe et en travaillant les illusions sur la Constitution considérée comme une solution pour les opprimés.

Ahlem Belladj

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La Tunisie  - Page 14 Empty Des intégristes tentent d'incendier le siège d'une télévision privée à Tunis

Message  Vals Dim 9 Oct - 18:04


Quelque 300 salafistes ont tenté d'incendier dimanche le siège de la télévision privée Nessma à Tunis après la diffusion vendredi soir du film franco-iranien Persepolis et d'un débat sur l'intégrisme religieux, a-t-on appris auprès de la chaîne et du ministère de l'Intérieur.

"Trois cents personnes ont attaqué notre siège et tenté de l'incendier", a déclaré à l'AFP le président de Nessma Nebil Karoui, ajoutant que sa chaîne avait reçu des menaces de mort après la diffusion vendredi soir du film d'animation de Marjane Satrapi "Persepolis", qui décrit le régime iranien de Khomeiny à travers les yeux d'une petite fille.

"Environ 200 salafistes, rejoints ensuite par une centaine d'autres personnes, se sont dirigées vers Nessma pour attaquer la chaîne. Les forces de l'ordre sont intervenues et ont dispersé les assaillants", a indiqué à l'AFP le porte-parole de l'Intérieur Hichem Meddeb, faisant état d'une centaine d'arrestations.

"Après la diffusion de Persepolis vendredi il y a eu des appels sur Facebook à brûler Nessma et à tuer les journalistes", a raconté M. Karoui.

"Nous sommes habitués aux menaces mais ce qui est grave c'est que cette fois-ci ils sont passés aux actes. Nessma est la chaîne moderniste du Maghreb, on ne se laissera pas intimider et nous continuerons à diffuser les films qu'on veut. On n'a pas chassé une dictature pour revenir à une autre", a-t-il déclaré.

La diffusion de Persepolis en arabe dialectal tunisien était une première en Tunisie.

L'attaque des salafistes à Tunis intervient au lendemain de l'invasion par des hommes armés de la faculté de lettre de Sousse (sud), après le refus d'inscription d'une étudiante en niqab.

(Source AFP)




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Message  Vals Dim 9 Oct - 20:31



Il semblerait que la pègre islamiste fascisante a décidé de fêter la "révolution démocratique à sa manière"...

Tunisie: des islamistes radicaux contre la diffusion de "Persepolis" et l'interdiction du niqab dans des universités
Publié le 09-10-11 à 19:30



... TUNIS (AP) — Des islamistes radicaux ont voulu s'attaquer dimanche au siège de la chaîne privée tunisienne Nessma qui avait diffusé ces derniers jours le dessin animé "Persepolis", un film qu'ils ont jugé hostile à leurs convictions religieuses, selon le directeur de la station, Nabil Karoui. La veille, ils s'en étaient pris à la faculté des lettres de Sousse (150km au sud-est de Tunis) à la suite du refus de sa direction d'inscrire une étudiante portant le niqab et refusant de l'enlever pour s'identifier.

Ces incidents surviennent alors que le pays s'apprête à élire le 23 octobre une Assemblée constituante, neuf mois après la chute du régime autoritaire de l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali.

"Persepolis", réalisé par Marjane Satrapi avec Vincent Paronnaud, est adapté de la bande dessinée de la jeune femme, Iranienne installée en France, dans laquelle elle raconte notamment son enfance en Iran après la Révolution islamique. Il a obtenu le Prix du jury au festival de Cannes en 2007. Les islamistes reprochent à ce film d'animation de montrer une représentation d'Allah, ce qui est contraire à l'islam.

Selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur Hichem Meddeb, les forces de l'ordre ont barré la route aux assaillants qui se dirigeaient vers les locaux de la chaîne située près du centre de Tunis. Il a fait état de près de 30 arrestations en soulignant "la détermination des autorités à s'opposer aux fauteurs de troubles".

Le patron de la station, Nabil Karoui, a dénoncé "une atteinte à la liberté d'expression", disant avoir reçu des menaces de mort adressées à lui-même et aux membres de sa famille. "Ces extrémistes veulent imposer une nouvelle dictature, mais nous continuerons notre tâche conformément à notre ligne éditoriale indépendante", a-t-il lancé sur la radio Mosaïque FM.

Par ailleurs, des échauffourées ont opposé dans l'après-midi des groupes de salafistes aux forces de l'ordre dans la zone populaire de Jebel Lahmar, près du campus universitaire de Tunis, a rapporté un témoin oculaire. Les manifestants -évalués à plusieurs centaines- ont lancé des pierres sur les policiers qui ont riposté à coup de gaz lacrymogène, selon Mokhtar Ouertani, un riverain. D'après lui, les salafistes protestaient contre la diffusion de "Persepolis", mais aussi contre l'interdiction du port du niqab par les étudiantes.

La veille déjà, des troubles avaient éclaté à la faculté des lettres et des sciences humaines de Sousse, attribués à "des fanatiques religieux", suite au refus de l'administration d'inscrire une étudiante portant le niqab et qui ne voulait pas dévoiler son visage pour identification. Selon l'agence officielle TAP, quelque 200 personnes ont envahi la faculté en brandissant des pancartes qui appellent au droit de porter le niqab, voile intégral islamiste.

Le doyen de la faculté, Moncef Abdeljelil, cité par la TAP, a fait état d'une "violente agression" perpétrée contre le secrétaire général de l'établissement universitaire qui a semé "un climat de frayeur et de panique dans les rangs des étudiants et des enseignants". Au cours d'une réunion d'urgence, le doyen et plusieurs enseignants ont appelé à la promulgation d'une circulaire interdisant le port du niqab dans les différents établissements universitaires. Au début de l'année universitaire, une note prohibant le port du niqab avait été publiée par le conseil scientifique de cette faculté.

A Tunis, plus de 200 femmes répondant à un appel lancé sur les pages des réseaux sociaux du Web ont manifesté samedi pour dénoncer "les forces rétrogrades et les fanatiques". Scandant des slogans hostiles au port du niqab qui "porte préjudice à l'identité de la femme tunisienne", elles ont appelé à mettre fin aux campagnes d'intimidation et à lutter contre le fanatisme religieux.

Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique ainsi que le Pôle démocratique moderniste (PDM), qui rassemble plusieurs partis et personnalités indépendantes, ont "fermement condamné" ces violences qui "portent atteinte à l'intégrité de la faculté". AP

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Message  verié2 Lun 10 Oct - 8:29

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Il semblerait que la pègre islamiste fascisante a décidé de fêter la "révolution démocratique à sa manière"...

Nous sommes bien évidemment unanimes à condamner cette agression. Mais pourquoi faut-il que tu te sentes obligé d'ajouter le terme "pègre" chaque fois qu'il s'agit d'islamistes, avec en prime l'épithète "fascisante" ? Les termes "intégristes" ou "fanatiques islamistes" ne sont-ils pas suffisants ? Je n'ai par exemple vu nulle part dans la presse d'extrême-gauche des termes du genre "pègre sioniste", même quand l'armée israélienne a attaqué Gaza, faisant autrement plus de dégâts que ces fous de Dieu tunisiens.

Bref, tu donnes une fois de plus l'impression d'éprouver une haine spécifique contre les islamistes...

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Message  Vals Lun 10 Oct - 15:52

verié2 a écrit:
Vals
Il semblerait que la pègre islamiste fascisante a décidé de fêter la "révolution démocratique à sa manière"...

Nous sommes bien évidemment unanimes à condamner cette agression. Mais pourquoi faut-il que tu te sentes obligé d'ajouter le terme "pègre" chaque fois qu'il s'agit d'islamistes, avec en prime l'épithète "fascisante" ? Les termes "intégristes" ou "fanatiques islamistes" ne sont-ils pas suffisants ? Je n'ai par exemple vu nulle part dans la presse d'extrême-gauche des termes du genre "pègre sioniste", même quand l'armée israélienne a attaqué Gaza, faisant autrement plus de dégâts que ces fous de Dieu tunisiens.

Bref, tu donnes une fois de plus l'impression d'éprouver une haine spécifique contre les islamistes...

J'assume parfaitement ma "haine" pour les islamistes que je considère comme des ennemis radicaux et définitifs du mouvement ouvrier, du progrès et du droit des femmes...Ne compte donc pas sur moi pour faire des risettes à Ramadan ou à ceux qui, plus ou moins masqués, avancent leurs pions contre la classe ouvrière .....
"La pègre", oui, je maintiens ce terme pour les courants islamistes, ici comme en Tunisie ou ailleurs, qu'il faut combattre politiquement ( et militairement quand on le peut).

Idem évidemment pour les sionistes et autres crapules nationalistes, plus ou moins acoquinnées à l'impérialisme (ou a un pseudo anti-impérialisme)...qui servent à diviser la classe ouvrière face à ses véritables ennemis...
Eh oui, Vérié, ne t'en déplaise, je suis, je reste COMMUNISTE et INTERNATIONALISTE ...et pas subside pleurnichard de nos ennemis réctionnaires, même quand ils se parent des plus jolies plumes "anti-occidentales" qui font frissoner d'aise ceux qui ont renoncé à construire une internationale ouvrière...
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Message  gérard menvussa Mar 11 Oct - 9:53

Tunisie : les “salafistes” à l’attaque de Nessma TV
11 octobre 2011
Par Yves Gonzalez-Quijano

Provocations salafistes en Tunisie (Le Figaro) – Tunisie : vent de haine contre Persepolis (Europe 1)
Des salafistes tentent de brûler une chaîne de télévision (La Dépêche) – Des salafistes attaquent le siège de Nessma TV en Tunisie (RFI) – Des islamistes s’attaquent à la télé après la diffusion de«Persepolis» (Le Parisien) – Des salafistes s’en prennent à une chaîne de télévision (France-Soir) – Une chaîne tunisienne attaquée par des islamistes pour avoir diffusé Persepolis (Le Monde) – Des islamistes déchaînés contre le film Persepolis à Tunis (Radio Canada) – Des islamistes radicaux contre la diffusion de “Persepolis” et l’interdiction du niqab dans des universités (Le Nouvel Observateur) – Offensive islamiste contre une télévision et une université (TF1)

Cette rapide sélection de titres donne le ton : Tremblez ! Les hordes islamistes déferlent ! Protégez « nos » médias ! La Tunisie – dont il est clair qu’elle est implicitement fragilisée par la révolution – est en proie à la violence des extrémistes de l’islam politique. Une violence d’autant plus effroyable qu’elle se déchaîne contre un innocent dessin animé. Racontée ainsi, cette histoire, qui ajoute de l’eau au moulin (à prières ?) de l’islam-qui-nous-fait-si-peur mérite d’être replacée dans son contexte, et prolongée par quelques informations.

Nessma TV, la cible des manifestants tunisiens en question, ce n’est pas juste « la télé », comme le dit le titre du Parisien. Créée avec la bénédiction du président Ben Ali, cette chaîne privée était financée, lors de son inauguration en août 2009, par deux publicitaires tunisiens, les frères Karoui (promoteurs de la Star Ac’ Maghreb), associés à deux autres investisseurs,Tarek Ben Ammar (producteur, PDG de la société Quinta Communications), à égalité avec… Mediaset, la société de Sylvio Berlusconi ! En réalité, le montage est encore plus compliqué, et la présence du cavaliere plus importante que ne le montrent les seules apparences (pour plus de détails, voir cet article sur le site Babelnet). Ce malodorant mélange des genres entre médias et politique – Al-hamdu lillah ! ce n’est pas en France qu’on verrait ça! – explique sans doute que Nessma – la brise parfumée en arabe – ait bénéficié d’une apparition exclusive dans ses studios de la secrétaire d’Etat des USA, Hillary Clinton, lors de son passage en Tunisie, quelques temps après la révolution (article dans Al-Hayat).

Depuis son lancement, Nessma joue la carte de la provocation : débats corsés (à l’italienne ?) sur les questions de sexualité et surtout programmation de séries toutes plus brûlantes les unes que les autres, avec notamment un très controversé biopic sur Saddam Hussein réalisé par la BBC (pays ayant tout de même contribué militairement à la chute du personnage-titre interprété, délicate attention, par un acteur israélien !) ; mais aussi des séries iraniennes qui ont pour particularité de soulever la très épineuse question de la représentation prophétique ; et dans la même lignée, pour le dernier ramadan, le très polémique Hassan, Hussein et Moawiyya, un feuilleton historique sur la grande fitna, les origines du « schisme » entre musulmans sunnites et chiites.

Lorsque Nessma TV choisit de programmer Persepolis, ce n’est donc pas exactement innocent. Au Liban, qui n’est pas le pire endroit de la région pour ce qui est de la censure, sa projection, en mars 2008, n’a été possible qu’après la mobilisation des milieux intellectuels et d’une partie de la scène politique. Le proposer en Tunisie, à quelques jours d’élections particulièrement importantes, relève assez clairement de la provocation vis-à-vis des différents partis qui se réclament de l’islam politique. L’allusion aux dérives inquiétantes d’un pays soumis à la dictature des religieux est assez transparente…

Passe encore que Nessma TV fasse feu de tout bois pour défendre ses opinions et mette dans le même sac islam chiite de la révolution religieuse de Téhéran et programmes des multiples partis religieux qui se présentent aux élections. Mais en prime, si l’on ose dire, Persepolis a de quoi heurter les sensibilités des fidèles en proposant une représentation figurée de Dieu, une question particulièrement sensible dans l’islam sunnite comme on le sait (voir l’onglet « images » et en particulier ici, là et encore là). Enfin, et peut-être au risque de surinterpréter les choses, on remarque également que le film de Marjane Satrapi a été doublé en (dialecte) tunisien, un choix linguistique qui n’est pas forcément sans importance quand on sait que les partisans de l’islam politique sont aussi, souvent, des défenseurs acharnés de l’arabe dit « classique » (appelé parfois aussi « coranique » par allusion à la langue employée dans le livre révélé des musulmans). Proposer cette critique sans concessions de la dictature des mollahs traduite dans cette “mauvaise” langue qu’est le dialecte tunisien, c’est vraiment agiter le chiffon rouge !…

Même si Ennahda, le principal parti « islamiste » tunisien – en tête d’après les sondages – a fort politiquement condamné cette attaque qualifiée d’« acte isolé », à l’évidence les salafistes-/islamistes-radicaux-déchaînés-tentant-de-brûler-la-télé-après-l’interdiction-du-niqab-dans-les-universités n’ont pas manqué de tomber dans le panneau. Et d’autant plus qu’on leur a peut-être donné un petit coup de main. En effet, l’excellent Webdo tunisien met en évidence, photos à l’appui, la présence d’un même « militant » (au moins) durant divers affrontements, à Sousse puis à Tunis (distante de 150 km environ). Sur la tête du Prophète, on pourrait même le confondre (c’est lui, en gris, avec une casquette) avec un provocateur, car il a l’air de très bien s’entendre avec des forces dites de sécurité qu’on a vu moins débonnaires en d’autres occasions…



La « grande » presse internationale, tellement empressée à relater l’attaque des « salafistes » tunisiens, se fera-t-elle l’écho de cette petite trouvaille de leur confrère tunisien (disponible en ligne, et en français) ? Cela jette tout de même un éclairage intéressant sur une « attaque » (bien entendu condamnable) qui, malgré tout, n’a guère réuni que quelques centaines de personnes et suscité bien plus de commentaires de violences !La Tunisie  - Page 14 Nessma_091011
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Message  sylvestre Mer 26 Oct - 9:23

Si j'ai bien compris en Tunisie la petite bourgeoisie démocrate a gagné les élections et s'apprête à gouverner en alliance avec la gauche réformiste ?
sylvestre
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