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Message  gérard menvussa Sam 3 Sep - 20:33

Que l'assistance la bas soit particulièrement "vieux schnocks" n'est pas vraiment un scoop ! Ce serait à la réunion des francs et franches camarades, je n'dit pas, mais là c'est pas vraiment un scoop... Sauf qu'on chercherait partout la tronche à Valière...
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Front de Gauche - Page 10 Empty Vide sur le fond et la stratégie

Message  Roseau Sam 10 Sep - 15:32

http://www.npa2009.org/content/front-de-gauche-priorit%C3%A9-aux-institutions
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Front de Gauche - Page 10 Empty Programme Populaire et Partagé (PPP)

Message  Roseau Mer 14 Sep - 13:48

De bonnes critiques du PPP ( de fait Partenariat Public Privé) dans ce texte de la Riposte
http://www.lariposte.com/critique-du-programme-populaire-et,1673.html
Mais rien sur l'essentiel: la stratégie des urnes comme pare-feu à la mobilisation de classe,
au tous ensemble vers l'affrontement,
la seule visée des nomenclaturistes: maintenir leur plate-bandes et si possible les élargir.
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Message  Gayraud de Mazars Mer 14 Sep - 16:21

Salut Roseau,

Désolé, je l'ai posté aussi dans la rubrique PCF... Si cela fait doublon, un modérateur peut supprimer mon post...

Je pense aussi que cette critique du PPP par le camarade Jérôme Métellus de La Riposte est très bonne et constructive, quant à rien sur l'essentiel, tout ne peut pas être dit en seul document, nul doute que nous en reparlerons...

Fraternellement,
GdM

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Message  Roseau Mer 14 Sep - 16:45

Un bon point: ne gâchons pas notre plaisir, de bonnes critiques sur le projet "altercapitaliste" FdG.
Mais rien sur la stratégie réformiste, liée au caractère de bureaucratie lieutenant du capital,
et vivant du système, de la direction du PC,
me semble conforme à l'appartenance de La Ripose au PC.

Mais la rupture devrait venir vite, cette direction dévoilant de plus en plus son caractère contre-révolutionnaire dans la crise qui avance.

Espérons que dans cette crise, les militants révos NPA, LO, POI, PC et autres se retrouveront dans le même parti de la Révolution, avec les nouvelles générations de travailleurs et jeunes passées de l'indignation à la révolte.
Restent quelques années avant la barbarie.
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Front de Gauche - Page 10 Empty Le Front de Gauche fait l’unité avec le PS

Message  Roseau Dim 18 Sep - 21:18

ILS JETTENT LE MASQUE AVANT MEME LA COMEDIE ELECTORALE...

de : Antoine (Montpellier)
dimanche 18 septembre 2011 - 18h14
Source:http://bellaciao.org/fr/spip.php?article120476

La Fête de l’Humanité coïncide, et ce n’est pas un hasard, avec le règlement en douceur des tensions qui agitaient les sommets et les niveaux intermédiaires du Front de Gauche sur les prochaines sénatoriales en Ile-de-France. La voie est désormais libre pour que, profitant du succès populaire de la fête communiste, le candidat du Front de Gauche se laisse aller aux grandiloquents effets de tribune dont il est friand. Ne l’a-t-on pas entendu promettre hier de "non seulement lancer une révolution citoyenne pour notre patrie (mais) [...] allumer [aussi] le feu dans tout le continent ! " ? Et, dans la foulée, le voilà qui a dénoncé le « coup d’Etat financier » des institutions européennes et appelé à "prendre à la gorge" la finance ! De toute évidence Mélenchon c’est du 100 % Besancenot survitaminé et Philippe Poutou peut aller se rhabiller en matière de radicalité hyperrévolutionnaire ! Oui, mais voilà, la face obscure de tout ce verbe enflammé, ce sont les tractations qui se mènent pratiquement dans le même temps et qui amènent le Parti de Gauche à remiser au magasin des accessoires usés sans avoir servi sa menace de déposer des listes concurrentes pour les sénatoriales d’Ile-de-France...Mais, au fait, des listes concurrentes de quoi au juste ? Eh bien, des listes d’union avec le Parti Socialiste !

Ainsi dans le Val-de-Marne ce sera, toute concurrence ayant donc cessé, une liste baptisée « Ensemble pour le Val de Marne, la gauche et les écologistes rassemblés » qui mènera la bataille des sénatoriales. Elle réunira le PS, le PCF, EELV, le PRG, le MRC et Gauche citoyenne. Le PG, acceptant son exclusion de la liste, ne la soutiendra pas moins par l’entremise de Joseph Rossignol, le maire mélenchonien de Limeil-Brévannes.(1) Même dans l’Essonne, "fief (!) de Mélenchon" (Marianne), le PG s’efface en échange de contreparties : "une dizaine de circonscriptions pour les législatives comme la 10ème du 91 (Grigny, Morsang-sur-Orge...), la 3ème de Seine-Saint-Denis (Noisy-Le-Grand...) ou encore la 3ème de l’Ardèche (Rhône-Alpes). Un « geste » qui assure d’ores et déjà [au PG] 95 circonscriptions « gagnables » pour 2012." (2) Merci le PS, finalement bon prince avec ces partisans Front de Gauche de la rupture avec le libéralisme, voire le capitalisme !

Il se dégage de tout ceci l’impression désagréable que nous revivons les marchandages ayant précédé les accords permettant la constitution des piètres Union de la Gauche ou Gauche Plurielle et que le hiatus est franchement béant entre les flammes discursives du candidat du Front de Gauche à la Fête de l’Huma et les ombres feutrées de ces négociations de circonscriptions. Quelle cohérence y a-t-il, en effet, à s’afficher "révolutionnaire" (par les urnes certes mais quand même "prendre à la gorge la finance" ça a de quoi vous tétaniser le bourgeois et euphoriser le populo, non ?) et à négocier, dans le même temps, des listes avec un parti, le PS, dont on dénonce par ailleurs la tiédeur, si ce n’est la compromission avec la situation que l’on prétend combattre radicalement ?

Un terme se fraye imparablement un chemin dans notre esprit devant le constat que "ça ne colle pas" : duplicité ! Car, on l’aura compris, tous les contre-feux mis pour expliquer qu’à l’extrême rigueur on pourra s’accommoder d’une alliance avec le PS en 2012 "sur la base d’un rapport de force", autrement dit d’un bon score de JL Mélenchon à la présidentielle et des candidats du Front de Gauche aux législatives, perdent de leur crédibilité au constat imparable que c’est déjà sans aucun rapport de force que le PCF et le PG s’unissent à un PS conduisant le plus souvent les listes sénatoriales. Tout ceci n’étonnera bien évidemment pas ceux qui contemplent le triste spectacle de ces régions et municipalités où le Front de Gauche gouverne avec les socialistes, y compris avec les peu recommandables Navarro (Languedoc-Roussillon) ou Guérini (Bouches-du-Rhône), parfois même avec le Modem comme à Montpellier où, sans plus de réaction de son allié communiste (ni au demeurant du PG local), l’adjoint au maire socialiste justifie scandaleusement une expulsion de Roms (3).

Comme résonnent étrangement les propos d’une Clémentine Autain faisant, en avril dernier, la leçon unitaire et radicale au NPA au motif que "Quand le Front de Gauche prend le parti clair, dans ses textes d’orientation, de l’alternative et non de la réédition de la gauche plurielle, quand Jean-Luc Mélenchon dit publiquement qu’il ne participerait qu’à un gouvernement dirigé par l’autre gauche, il faut l’entendre." ! (4)

Au fond, la plus lucide sur le rapport du Front de Gauche aux socialistes, ne serait-ce pas ...Ségolène Royal qui, à la Fête de l’Huma, vient d’ énoncer sans ambages ses points de convergence avec JL Mélenchon, rien moins que sur la réforme bancaire ou l’interdiction des licenciements boursiers ? Ce qui a eu le don de réjouir "Jean-Luc Mélenchon [qui] a salué "une bonne nouvelle" et dit à "Ségolène" : "si tu arrives à centraliser ces questions dans le débat des socialistes on ne peut que s’en réjouir".(5) Que l’ex-candidate socialiste à la dernière présidentielle joue, de toute évidence, une partition personnelle pour gagner la primaire de son parti en ciblant à gauche, aujourd’hui à la Fête de l’Huma, comme elle ciblait à droite hier en prenant à revers Sarkozy pour revendiquer ses droits d’auteur(e) sur la militarisation des jeunes délinquants, voilà qui devrait pourtant interdire à un candidat "révolutionnaire" de s’emballer. D’autant que S Royal, comme au fond tous les présidents socialistes dans le passé, a largement démontré sa propension à s’émanciper de son propre programme de campagne (voir son reniement sur la revendication du Smic à 1500€ et des 35 heures [6]) !

Il importe de rapprocher cette situation où le Front de Gauche ménage le chou socialiste et la chèvre radicale, de la division qui prévaut à la gauche du PS. Les facilités médiatiques et politiques ont pris pour argent comptant que la candidature de Philippe Poutou pour le NPA était l’indice de son cours isolationniste et diviseur. Une autre lecture plus nuancée aurait pu, à partir de ces données lourdes sur la stratégie double du Front de Gauche, retenir que le NPA était preneur d’une unité de toute la gauche radicale à la présidentielle de 2012 pour autant qu’elle s’affirmait en rupture déclarée, non seulement avec le capitalisme en crise, mais aussi avec ses fourriers de gauche du Parti Socialiste. C’est bien la fin de non-recevoir opposée par le Front de Gauche à cette proposition d’unité du NPA qui a favorisé le renversement de majorité dans ce parti et permis le lancement de la candidature de Philippe Poutou, une candidature qui n’a fait qu’acter que l’unité à la gauche du PS était effectivement impossible.

L’éclairage apporté par les dernières péripéties autour des négociations pour les sénatoriales en Ile-de-France devraient, malgré les flamboiements du Parc de la Courneuve, permettre au moins de sortir des analyses stéréotypées qui obscurcissent les enjeux politiques et réveiller l’esprit critique à gauche ! Y compris très à gauche !

Antoine (Montpellier)

(1) Sénatoriales : la gauche présente sa liste (94 Citoyens)

(2) Mélenchon désarme sur le Sénat et s’assure les législatives (Marianne)

(3) Montpellier. Roms, la Mairie (PS-PCF-Modem...) dans les pas de Guéant ?

(4) Pour un rassemblement à la gauche du PS, vite ! (le blog de Clémentine Autain)

(5) Fête de l’Huma : Royal souligne des "convergences" avec Mélenchon (NouvelObs)

(6) Au conseil national du PS, Royal prend un carton rouge (Rue 89)

A lire également sur Bellaciao

Les habits neufs du mitterrandisme... une hypothèse

Quand la gauche française était à la pointe de la libéralisation du monde ! ..........................

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Message  nico37 Mar 20 Sep - 2:16

Résister. Proposer. Et avancer... Ce sont les mots clé de leur engagement pour ces sénatoriales. LUNDI 19 SEPTEMBRE 2011 - 12:00 Jean-François Perret

Le Front de Gauche les a investis. Le Vauzélien Pascal Reuillard et la Chaulgnarde Isabelle Cassar, présentés par les élus communistes et républicains de la Nièvre, sont en campagne.
Ils espèrent une victoire de la gauche à la Chambre haute du Parlement, le dimanche 25.

Sous la bannière du Front de Gauche et avec les valeurs de l'association départementale des élus communistes et républicains (ADECR) qui les a investis, le communiste Pascal Reuillard et Isabelle Cassar (qui n'est pas membre encartée du Parti communiste, mais adhérente directe de l'ADECR) font campagne commune.

(...)

Avec quel programme vous engagez-vous ?

L'abrogation de la réforme des collectivités territoriales. La reprise du pouvoir démocratique dans les banques. Et bien évidemment, une volonté sociale : augmenter les salaires, car il faut pouvoir vivre décemment de son travail.
Pour la Nièvre, des orientations d'avenir : la reconstruction du maillage des services publics sur nos territoires (santé, école, la poste...). Il faut aussi développer les emplois industriels, réflechir à une exploitation propre du charbon, à la valorisation de la bio-masse et s'opposer à la casse de l'agriculture. Sans oublier les transports.
Dans le domaine du ferroviaire, la Nièvre est aux carrefour des grands axes. Il faut qu'ici le projet de LGV (ligne à grande vitesse, aboutisse. Le rôle de l'état est de financer, alors il doit le faire pour l'A77, le doublement de la RN151. Il faut aussi électrifier la ligne Nevers-Chagny axe d'échange Atlantique/Est de l'Europe, et poursuivre la modernisation de la ligne Nevers-Paris. L'objectif étant de mettre en relation le TGV et les trafics réginaux et natinaux.
Bien sûr, nos priorité portent pour l'essentiel sur l'engagement de ne pas céder face au libéralisme. Car une redistribution plus équitable de l'argent est nécessaire !

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Front de Gauche - Page 10 Empty Déjà couchés devant le PS...

Message  Roseau Jeu 22 Sep - 5:58



Source:http://bellaciao.org/fr/spip.php?article120476#forum455793

Par guillot
Sur ce blog, un post concernant le PCF de 1922 décrivait le comportement du courant Longuet pendant le guerre de 14/18 (une texte d’Alfred Rosmer) . Avant de rejoindre le PCF, ses députés avaient toujours voté les crédits de guerre tout en critiquant...la participation de la France à cettte boucherie !

Or que font les élus du FDG aujourd’hui ? La même chose. En effet, ils participent dans les 2 régions que je connais bien, celles duSud Ouest, aux comités anti LGV tout en votant dans les conseils régionaux les budgets de financement du projet LGV (qu’ils soient du PG ou du PCF ; Christian Picquet, seul elu de la GU dans le Sud Ouest s’était arrangé pour être absent au moment du vote du budget régional à toulouse 2011)

Et au niveau national, ce sont les budgets régionaux, départementaux ou municipaux qui sont voté par le grande majorité de ses élus par solidarité de gestion avec un PS qui en a la maîtrise.

je connaissais le molletisme : renier ses engagements lorsqu’on est au pouvoir (le gouvernement Jospin en donne un exemple avec la privatisation de France Télécom)
Avec le Front de gauche, il faudra maintenant s’habituer avec le longuetisme : crititquer les politiques sociales libérales tout en votant leurs budgets. la lutte des places est à ce prix.

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Message  panchoa Dim 25 Sep - 20:01

a voir les commentaires sur bellaciao. "dégage pov con"


"Dégage" dit Mélenchon à un communiste

Par Europe1.fr avec AFP

Publié le 25 septembre 2011 à 15h25Mis à jour le 25 septembre 2011 à 15h25


Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche à la présidentielle, s'en est pris, lors de la dernière Fête de l'Humanité, à un militant communiste qui l'interpellait sur la présence de plusieurs candidats à la primaire PS, en le sommant de "dégager".

Dans un reportage filmé la semaine dernière et diffusé dimanche sur Canal+, on voit un militant s'approcher de Jean-Luc Mélenchon juste après la visite de Martine Aubry et lui lancer : "je voudrais savoir s'il y a un débat ou si c'est juste pour la télé ? Il y avait Martine, elle ne s'est pas exprimée et on ne sait pas ce qu'elle est venue faire à la Fête de l'Humanité..." Très agacé, Jean-Luc Mélenchon lui répond sans ménagement: "bon, redescends (de la tribune), s'il te plaît. Dehors !".

- Le militant: "Non, pourquoi je redescendrais ?"

- M. Mélenchon: "Si tu es un militant, tu es discipliné !"

- Le militant: "Non, attends, tu vas pas me faire la leçon !"

- M. Mélenchon: "Si, je te la fais. Dégage !"

Le militant communiste est ensuite poussé hors de l'estrade par l'entourage de Jean-Luc Mélenchon tout en lançant: "Il n'a pas à me dire ça... Moi, je suis pas journaliste, Jean-Luc !".

panchoa

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Message  Duzgun Dim 25 Sep - 20:05

Mélenchon est un multi-récidiviste de l'insulte de militants. Mais d'habitude il s'en prend plutôt à ceux d'autres orgas et/ou aux femmes.
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Message  Gauvain Dim 25 Sep - 20:58

Duzgun a écrit:Mélenchon est un multi-récidiviste de l'insulte de militants. Mais d'habitude il s'en prend plutôt à ceux d'autres orgas et/ou aux femmes.
Tu as des exemples ?
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Message  nico37 Dim 25 Sep - 21:48

Un Front de Gauche 42 pour 2012

Les représentants du collectif "Convergences et Alternative", de Capagauche/FASE, du PG et du PCF ont décidé de construire ensemble dans la Loire le Front de Gauche pour 2012, avec Jean Luc Mélenchon comme candidat commun à la présidentielle et des candidatures communes aux Législatives sur les 6 circonscriptions de la Loire.

"Il s’agit de mettre au cœur des luttes et des débats politiques "l’humain d’abord", comme l’indique le titre du programme de notre rassemblement, publié lors de la fête de l’Humanité", explique un communiqué commun. Ce Front de Gauche 42 soutient évidemment les journées d’actions organisées par les organisations syndicales le 27 septembre dans l’Education Nationale, le 6 octobre pour les retraités et le 11 octobre contre le plan Fillon.

Le Front de gauche mobilise L'humain d'abord pour Mélenchon

Hier soir, Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche, député européen et candidat du Front de gauche pour la présidentielle, s'est rendu à Nérac pour soutenir les candidatures Front de gauche aux sénatoriales de Bernard Faucon-Lambert et Michel Cérutti. C'est en présence d'élus et de partisans que J.-L. Mélenchon planta l'arbre de la laïcité dans le square du Cercle de la Ligue de l'enseignement. Ce fut l'occasion pour lui de rappeler «son amour pour la patrie républicaine» et les valeurs de la laïcité.Tandis que R. Girardi insistait sur la philosophie du Front de gauche, que B. Faucon-Lambert affirmait faire de la politiqueet que M. Cerutti insistait sur la possibilité de développer le département en utilisant l'argent de Lot-et-Garonne et non d'alimenter la spéculation, J.-L. Mélenchon dit tous les avantages à faire basculer le Sénat à gauche pour mettre fin aux décisions systèmatiques à droite. Sur la question du Smic à 1700 €, il répondit qu'il se préoccupe d'abord de l'humain contrairement aux économistes qui veulent du productivisme et affirmait qu'il était impossible de vivre avec 1000 €/mois.

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Message  Duzgun Lun 26 Sep - 0:11

Gauvain a écrit:
Duzgun a écrit:Mélenchon est un multi-récidiviste de l'insulte de militants. Mais d'habitude il s'en prend plutôt à ceux d'autres orgas et/ou aux femmes.
Tu as des exemples ?
Oui mais entendons nous bien, je parle d'insultes, pas de strauss-kahneries...
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Message  alexi Mer 28 Sep - 14:28

Il n'y a pas eu une offre de service ces derniers jours de la part de Mélenchon au PS ?

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Message  nico37 Sam 1 Oct - 15:07

Le Front de gauche lance 2012 : Le Parti de gauche organise des réunions citoyennes.Richard Picotin

« La consigne, c'est n'attendez pas les consignes ! »

C'est justement cette consigne, donnée par leur candidat Jean-Luc Melenchon, de ne pas attendre les consignes, que les responsables du Front de gauche en Pays basque, et notamment Jean-Claude Soudre, Patricia Leuenberger et Sébastien Arcaya, les deux co-secrétaires du Parti de gauche, (l'une des trois composantes du Front de gauche, avec le Parti communiste français et la Gauche unitaire), ont décidé de suivre en prenant l'initiative de lancer des réunions citoyennes en vue de l'élection présidentielle de 2012.

La première de ces réunions se déroulera le 4 octobre à 19 h 30 à la Maison pour tous à Anglet, avec l'objectif de recueillir l'opinion des « vrais gens », et de diffuser aussi les propositions du Front de gauche. « La parole au peuple, faire exister une parole populaire », tel est le slogan du Front de gauche à la veille de cette élection présidentielle. « Nous devons discuter afin de trouver des alternatives locales. Des solutions à intégrer dans notre programme. Il faut recréer dans la tête des gens l'idée que l'on peut faire autrement » souligne Mathieu Accoh.

Les participants à cette première réunion citoyenne, prélude à ce que pourraient être de véritables « assemblées constituantes dans lesquelles le peuple s'exprimera », sont invités à réfléchir sur les thèmes de la culture notamment. « Il y a un vrai discours de gauche à tenir sur l'art et la culture » indique Jean-Claude Soudre.

D'autres réunions citoyennes, au rythme souhaité d'une par mois environ, se dérouleront avant les élections du printemps 2012.

Patrick Bediat sera candidat en 20120

Patrick Bédiat, conseiller municipal de Roussillon, se lance dans la bataille des législatives dans la 7e circonscription, aux côtés de Claude Ravel.

Après la désignation des candidats pour la 8 e circonscription en juillet, le Front de gauche (qui rassemble le Parti communiste, le Parti de gauche et la Gauche unitaire) continue de dévoiler les visages de sa campagne pour les législatives de 2012.

Sur la 7 e circonscription, (qui s’étend désormais de Roussillon au Grand-Lemps, NDLR), ce sont donc Patrick Bédiat, conseiller municipal de Roussillon, et Claude Ravel, conseillère municipale du Grand-Lemps qui ont été choisis. Deux nouvelles têtes, comme voulu par la fédération et souligné par Daniel Rigaud, le conseiller général du canton.

Lors de leur présentation officielle, les deux candidats ont rappelé leur attachement à l’humain, reprenant le slogan de Jean-Luc Mélenchon : “L’humain d’abord”. Tous deux ont rappelé leur volonté d’« améliorer le quotidien » en « pensant, rêvant et agissant le monde autrement ».

Des collectifs de soutien devraient être mis en place rapidement dans les communes de cette circonscription très « étalée » ont souligné les responsables du Front de gauche.


Dernière édition par nico37 le Ven 7 Oct - 2:28, édité 1 fois

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Message  nico37 Mer 5 Oct - 0:18

Le front de gauche prépare déjà les législatives Publié le mardi 04 octobre 2011 à 10H23

Il présentait vendredi ses candidats sur les trois circonscriptions du département et annonce l'organisation d'assemblées citoyennes C.H.

« Nous sommes prêts, nous sommes unis, avec un candidat Jean-Luc Mélenchon », annonce Jean-Pierre Cornevin secrétaire départemental du PCF. Dans l'Aube, le front de gauche rangé derrière son candidat Jean-Luc Mélenchon comprend le PCF avec le parti de gauche et « Convergences et alternatives », mouvement né après la scission du NPA. Mais le front de gauche pense dès aujourd'hui à l'après présidentielle avec la présentation de ses candidats aux élections législatives qui suivront la présidentielle « Nous souhaitons mettre en avant le parlement car l'avenir se décidera tout autant dans le résultat de l'élection présidentielle qu'à celui des législatives », explique Jean-Pierre Cronevin.
Sous l'étiquette du Front de gauche, deux candidats communistes seront présentés Pierre Mathieu pour la troisième circonscription (Romilly/La Chapelle-Saint-Luc) et Jean-Pierre Cornevin pour la deuxième (Bar-sur-Seine/Pays d'Othe), Mireille Brouillet du Parti de gauche se présentera dans la première circonscription (Bar-sur-Aube/Brienne-le-Château/Pont-Sainte-Marie).
Augmentation du Smic et des salaires, retour à une retraite à soixante ans, volonté de mettre en place une sixième République sont quelques points du programme du Front de gauche « Nous sommes prêts à affronter les arguments de ceux qui disent que nous allons ruiner le pays », déclare Jean-Pierre Cornevin.
Pour présenter leur programme et préparer les prochaines échéances électorales, le Front de Gauche organise partout en France des assemblées citoyennes ouvertes à tous. Dans l'Aube, la première aura lieu le 13 octobre prochain à Sainte-Savine. « Les citoyens ont besoin de s'exprimer et ont manifesté leur résistance à un certain nombre de réformes ; Mais on n'a pas entendu ce que les gens disaient. On leur demande de s'exprimer une fois tous les cinq ans et après on fait ce qu'on veut », observe Mireille Brouillet. « Nous voulons redonner la parole aux citoyens, ceux que l'on entend dans les rues mais que l'on n'écoute pas ».
L'idée est aussi d'organiser des ateliers législatifs « afin de réfléchir sur des questions de société extrêmemnts lourdes en associant des experts de terrain comme les responsables syndicaux ou associatifs. On ne peut pas rester à des généralités de campagne électorale », explique Pierre Mathieu.
La première assemblée citoyenne sera suivie d'autres dans le département. L'idée étant de pouvoir démultiplier le débat à l'ensemble du territoire aubois.

Pratique Assemblée citoyenne ouverte à tous jeudi 13 au grand salon, près de la mairie à Ste-Savine.

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Message  panchoa Mer 5 Oct - 12:31

Jean-Luc Mélenchon dit non à Bayrou pour dire oui au PS ! bellaciao
de : Antoine (Montpellier)
mercredi 5 octobre 2011 - 11h13

Avertissement : ce billet a été écrit avant de prendre pleinement connaissance des déclarations au Monde de JL Mélenchon (voir note 4 ci-dessous). Il peut sembler que ce qui est dit dans Le Monde contredit ce qui est affirmé dans ce que reprend Libération (note 6) puisqu’ici, et c’est l’objet de ce billet, JL Mélenchon se place dans une logique de "front du peuple" incluant le PS alors que là il se défend d’envisager de gouverner avec le PS.

On pourrait se contenter de renvoyer JL Mélenchon à ses contradictions. On peut relever aussi que celles-ci éclairent sa difficulté (son impossibilité ?) à coordonner, à travers sa personne, l’hétérogénéité des projets de ceux qui ont intégré le Front de Gauche. Dans son tchat au Monde, JL Mélenchon met au grand jour cette hétérogénéité et dévoile ainsi un projet éclaté du Front de Gauche sans rapport avec ce qui est énoncé habituellement sur la nécessité de mobiliser le peuple, c’est-à-dire dans son esprit, avant tout, les électeurs : la mobilisation par l’unité, le temps des élections de 2012, dans le "front du peuple" devrait ainsi se traduire, immédiatement après ces élections en cas de victoire, par une mobilisation à la carte où certains gouverneraient avec le PS (le PCF essentiellement) alors que d’autres (Mélenchon personnellement et donc probablement son parti) ne franchiraient pas ce pas.

Par rapport au billet ci-dessous, ces "révélations" du candidat du Front de Gauche précisent le côté électoraliste sur fond de "géométrie politique variable" dudit FdG, mais elles nous semblent confirmer le fond de ce qui y est dit sur le rapport au PS et la stratégie à double détente de ce regroupement. Le titre de ce billet pourrait devenir cependant, à la lumière des dernières déclarations, Jean-Luc Mélenchon dit non à Bayrou pour dire oui (mais non personnellement) au Ps

Cela fait longtemps que Jean-Luc Mélenchon joue de l’ambiguïté sur une éventuelle participation du Front de Gauche à un gouvernement du PS issu des élections de 2012. Lui, parfois d’autres au Front de Gauche, en particulier au PC qui se déclare partisan d’un programme partagé de la gauche, de toute la gauche, manient le chaud et le froid : tantôt la radicalité antilibérale, quand ce n’est pas l’anticapitalisme pur et dur, pour fustiger, souvent avec des mots justes, l’offensive antipopulaire en cours dans l’Union Européenne ; tantôt, parfois, c’est un autre discours, avec trompettes et tambours mais souvent plutôt distillé en petite musique, qui ciblait DSK, qui cible maintenant Hollande, pour certes réprimander Aubry (ou Royal ) ou noter des convergences avec Montebourg, mais pour laisser entendre que tout ce beau monde c’est la gauche, un point c’est tout. (1) La perspective étant dans un premier temps de permettre un regroupement par désistement au second tour de la présidentielle pour battre le candidat de la droite. Pas de problème en soi sauf peut-être sur la formule du désistement qui pourrait préfigurer le deuxième temps, une union de la gauche avec participation directe du Front de Gauche ou de certaines de ses composantes à un gouvernement socialiste ou avec simple soutien à celui-ci au Parlement.

Le problème n’est pas l’existence en soi de cette orientation qui voit/croit possible une entente avec le PS. Personnellement je la critique car avant que d’être la gauche, le PS c’est le social-libéralisme et le reniement qu’il implique des valeurs de gauche, y compris celles, réformistes qui, par exemple, par le truchement de l’Etat Providence, envisageaient de promouvoir une amélioration des conditions de vie des travailleurs et des plus pauvres sans sortie du capitalisme. Mais voilà, depuis les années 80 cette marge de manoeuvre conciliatrice a sauté et le PS (les partis socialistes européens) se sont attelés méthodiquement au démantèlement des acquis sociaux et, initiateurs ou continuateurs des politiques de la droite, ont contribué à l’affaiblissement des capacités de résistance de la population. (2)

Le PS actuel, malgré toutes les nuances, elles-mêmes réversibles et changeantes d’un moment à l’autre de la primaire, malgré toutes les proclamations sur telle ou telle mesure ponctuelle (Hollande promettant par exemple de rétablir les postes supprimés dans l’Education), le PS donc reste dans ses textes programmatiques dans ce cadre des années 80 qui est celui de l’économie de marché. Avec parfois, pour donner le change, la fabrication de véritables oxymores politiques du type "économie sociale de marché" qui, dans la situation de crise grave que connaît le capitalisme, n’a aucun pouvoir d’entraver les pesanteurs procapitalistes fixées par le PS dans ces années 80 autour de la construction de l’Europe capitaliste. Pesanteurs confirmées en 2005 par son adhésion au oui au TCE concocté sous l’égide de...Giscard d’Estaing, progressiste défenseur du sort des populations s’il en est. Confirmées aussi par les déclarations des principaux candidats à la primaire en faveur du maintien des déficits sous les 3 % du PIB, voire en faveur d’une "règle d’or" !

Mais, comme je le précisais plus haut, le plus critiquable dans l’orientation du Front de Gauche n’est pas qu’il s’inscrive, malgré ses propres critiques, dans une stratégie oublieuse de ces pesanteurs capitalistes du PS et qu’il n’exclue pas de ce fait une union avec lui. Non, ce qui me paraît inacceptable c’est que ladite stratégie se présente de biais : qu’elle ne se déclare pas comme telle, comme une stratégie ouverte devant évidemment assumer que les compromissions du PS avec l’existant...n’en sont pas, ou qu’elle déclare, plus insidieusement, qu’elles ne se reproduiront pas de par l’impact mécanique qu’auront les résultats électoraux du Front de Gauche. Raisonnement induisant la croyance en une "redressabilité" vers la gauche du PS niant elle-même, par là, l’irréversibilité pointée plus haut de la dérive de ce parti vers la défense et la gestion des intérêts du capital !

On comprend bien la difficulté de la manoeuvre tellement est grand le passif de ce socialisme capitaliste, tellement est structurellement ancrée la défiance des milieux populaires et des jeunes vis-à-vis d’un parti qui, y compris sociologiquement, n’a plus de réel ancrage dans ces couches. On comprend aussi l’avantage qu’il y a à jouer sur le tableau de la radicalité pour tenter de ratisser très à gauche les voix permettant de déboucher, via le Front de Gauche, sur un Front de...la Gauche ! J’ai souligné ailleurs ce que cette façon de faire pouvait avoir de néomitterrandien (3). Je ne suis, au passage, pas absolument sûr que JL Mélenchon participerait personnellement de cette aventure (4) mais, au fond, peu importe la personne. Je note en revanche que, dès à présent, sa stratégie à double détente (radicalité/déport vers le PS) est à l’oeuvre dans les collectivités locales à travers la participation directe du Front de Gauche à des majorités de gestion avec les socialistes ou le soutien aux politiques menées par ceux-ci. Les dernières sénatoriales ont vu le PG implorer, en vain, son inclusion dans des listes dirigées par le PS ... avec participation du PCF.(5)

Et maintenant voilà JL Mélenchon qui "refuse une coalition avec Bayrou" (6). Quoi de plus normal, me dira-t-on, quand l’on se réclame de la rupture avec le système, que de rejeter la figure du centriste, emblématiquement construite pour favoriser les basculements à droite de la gauche ou les pseudopositionnements vers la gauche de la droite ? Mais voilà, nous avons ici encore un de ces trompe-l’oeil dont est coutumier JL Mélenchon : la radicalité du propos se combine une nouvelle fois avec le "réalisme" d’un toujours implicite rapprochement avec le PS. Que dit en effet notre homme d’après Libération ? "Jean-Luc Mélenchon prévient ses ex-camarades du PS : en 2012, ce sera fromage ou dessert. Pas les deux." Traduction : eh, les gars du PS, il faudra choisir ou le Front de Gauche ou Bayrou ! Plus loin il est dit "Je leur dis : ce n’est pas possible, on ne peut pas imaginer l’un et l’autre ensemble." Traduction : ce qui sera possible, ce sera l’un, le Front de Gauche, sans l’autre, Bayrou ! Plus clairement encore : « Il s’agit de faire un front du peuple, poursuit-il. Vous ne ferez pas un front du peuple avec M. Bayrou qui est pour la TVA sociale et la règle d’or. »

Si nous développons la logique de la phrase nous avons « Il s’agit de faire un front du peuple. Vous ne ferez pas un front du peuple avec M. Bayrou" mais avec nous. Il va de soi en effet qu’un Front de Gauche digne de ce nom ne peut pas ne pas être dans un front du peuple ! Avec le PS ! Dans tout ce discours, Bayrou a une fonction de repoussoir, comme pouvait l’avoir DSK, ou peut l’avoir, dans l’immédiat, Hollande : il a en même temps une fonction de validation par l’implicite d’une alliance avec le PS, dans le cadre de LA gauche. Il s’agit en somme de repousser Bayrou pour pousser (!) le PS vers le Front de Gauche qui, lui, saura faire l’effort de se pousser vers sa droite pour que la rencontre "des gauches" ait lieu ! Il est clair que JL Mélenchon ne se défait pas, quoiqu’il "tonitrue", de sa culture ...de gauche. Ce mot, la gauche, est chez lui fondamentalement non problématique, ce n’est qu’accessoirement qu’il est, pour lui, problématique.

Par ces paroles le candidat du Front de Gauche déclare donc, comme rarement il l’avait fait, que son projet, par-delà l’habillage électoraliste du "front du peuple", implique une plate alliance avec le PS, ce parti dont on peut objecter pourtant, au vu de ce que nous en avons dit plus haut, qu’il ait rien à voir avec le peuple, ses intérêts et ses espoirs ! Gageons que JL Mélenchon saura, à propos de ces déclarations, renvoyer ses contradicteurs dans les cordes de leur ignorance, de leur mauvaise foi et de leur malfaisance et se repositionner vite sur l’autre pôle de sa stratégie, la radicalité pure et dure avec à nouveau, s’il le faut, assez de vindicte à l’endroit des socialistes, ces incapables dans l’art de rompre avec le système. En somme l’habituelle alternance du chaud et du froid, du "rupturisme" (comme disent les Espagnols qui ont beaucoup donné pour ce qui est des méfaits du double langage "felipiste" (7) de gauche-de droite) et du "continuisme" (hispanisme toujours).

L’autre gauche mérite décidément autre chose que se voir trimballée entre sous-entendus, explicités mais pas totalement au gré des vents politiques, pratiques locales biaisées et grandiloquences révolutionnaires contredisant le reste !

Antoine (Montpellier)

(1) Mélenchon-Aubry : un rapprochement pour isoler DSK ?

(2) Quand la gauche française était à la pointe de la libéralisation du monde !

(3) Les habits neufs du mitterrandisme... une hypothèse

(4) Voir les déclarations de JL Mélenchon dans un tchat du Monde de ce jour :

Damien : Pouvez-vous affirmer une bonne fois pour toutes, que les différentes composantes du Front de Gauche ne participeront pas à un gouvernement PS ?

Jean-Luc Mélenchon : Allez le leur demander. Le Front de gauche ne dissout pas les partis qui le composent. Chacun d’entre eux reste souverain. Je peux répéter ce que j’ai déjà dit. Mon travail est de rendre possible le rassemblement de tout l’arc des forces et des cultures qui se reconnaissent dans le Front de gauche. Je sais donc très bien que certains pensent qu’il faut participer à une coalition gouvernementale, même si elle est sous direction socialiste et d’autres pensent que cela est totalement exclu.

Ma place à moi est dans l’élection présidentielle. Cela veut donc dire que pour pouvoir rassembler tout le monde, il faut que chacun soit personnellement libre de sa propre décision et que chacun puisse se retrouver dans mon propre comportement. Je ne siégerai donc dans aucun autre gouvernement que celui que je dirigerai.

Tiré de Mélenchon : "Je ne siégerai dans aucun autre gouvernement que le mien"

On notera la curieuse façon qu’a JLM de concevoir l’unité incarnée par le FdG : gage d’une convergence de gauche vers la radicalité transformatrice de la société, elle serait en même temps liberté de chacune des composantes de faire ce qu’elle entend, y compris une alliance avec un parti, le PS, qui dément l’idée même proclamée de transformation radicale. JLM se pose en point de convergence d’où partiraient des lignes stratégiques divergentes. Ces points et lignes convergentes qui divergent s’apparentent à une quadrature du cercle interrogeant sur la crédibilité du projet défendu. JLM se surpasse en effet ici dans la mise en évidence de l’imbroglio stratégique qu’est le Front de Gauche. Les lendemains qui déchantent sont, dans cette partie du spectre politique, plus proches qu’on ne l’imagine.

(5) Le Front de Gauche fait l’unité avec le PS

(6) Mélenchon refuse une coalition avec Bayrou

(7) Felipe Gonzalez a été pendant 14 ans (1982-1996) le maître d’oeuvre de la modernisation capitaliste de l’Espagne postfranquiste. Il a été l’artisan, au nom de la nécessité que la Transition démocratique soit la plus consensuelle possible, de la défaite politique du mouvement ouvrier et de la perte de crédit de son parti, le PSOE, qui est à la racine de l’émergence des Indignés. Ceux-ci, par leur refus de la politique propatronale de l’élève appliqué de Felipe Gonzalez, José Luis Zapatero, cherchent à dégager les voies obstruées d’une alternative au système.

Jean-Luc Mélenchon dit non à Bayrou pour dire oui au PS !

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Clarté à gauche pour (com)battre la droite

panchoa

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Message  nico37 Mer 5 Oct - 22:34

Eléments d’analyse critique du programme populaire et partagé du Front de Gauche (Les Alternatifs)
mardi 4 octobre 2011.

Préambule :

Dans le débat en vue de la séquence électorale 2012, les Alternatifs souhaitent apporter une contribution par rapport au programme populaire et partagé du FdG. Notre mouvement oeuvre à la fois pour l’unité de la gauche de transformation sociale et écologique et pour l’émergence d’un pôle alternatif et autogestionnaire en son sein. Cette unité nous paraît d’autant plus urgente que la crise écologique, économique, sociale et démocratique ne fait que s’aggraver.

Le programme populaire et partagé du FdG apporte une contribution importante à l’élaboration plus globale d’un programme de transformation sociale et écologique. Les Alternatifs ne participent pas au FdG ; pour autant, ils partagent un grand nombre des mesures proposées dans ce programme. Cette accumulation de mesures ne constitue néanmoins pas, à elle seule, un programme anticapitaliste de rupture. Dans ce programme, les Alternatifs identifient deux limites :

certains objectifs proclamés sont très ambitieux mais les mesures immédiates qui permettraient leur mise en oeuvre concrète ne sont pas définies, rendant ces objectifs velléitaires. La proclamation d’objectifs ambitieux de transformation sociale ou écologique est une nécessité, mais les processus effectifs de transformation – au-delà de la loi – ne nous semblent pas suffisamment élaborés. Ces limites sont d’autant plus dommageables que la question du financement n’est pas esquissée dans un contexte de crise aggravée non pris en compte

a contrario, la logique du programme est largement institutionnelle – ce que l’on peut comprendre pour un programme politique rédigé en vue des élections présidentielles et législatives – et l’initiative populaire, pour nous centrale - car sans une large mobilisation de la majorité de la population il ne sera pas possible de s’opposer à l’oligarchie actuellement dominante -, n’est pas suffisamment présente.

Le programme populaire et partagé est donc pour nous un programme antilibéral de gouvernement qui ne peut se réaliser dans le cadre d’une alliance avec le social-libéralisme, et donc avec le PS, dont le programme, ne remettant pas en cause le système capitaliste, ne pourrait au mieux que limiter à la marge les conséquences pour la très grande majorité de la population de la crise systémique actuelle .

Nous vous faisons ici part de notre analyse critique.

(1) En finir avec le chômage et la précarité

Cet objectif de long terme doit effectivement être, dès le début de la mandature, l’axe central de la politique de la gauche de transformation sociale et écologique, en raison à la fois des résultats directs attendus et des liens de cette politique avec les enjeux de la transition écologique et de l’obtention de nouveaux droits.

L’annonce de vouloir « éradiquer le chômage » comme « de créer des millions d’emplois » n’apparaît pas suffisamment concrétisée. Il faudra travailler avec l’ensemble des forces sociales à une politique de l’emploi articulant :

un volet création d’emplois dans les services publics, dans les nouvelles filières et celles à reconversion, créations d’emplois dépassant largement les baisses dans les secteurs de l’automobile et de l’armement

la formation et l’accompagnement à l’emploi des travailleurs victimes du chômage de longue durée et/ou d’une qualification insuffisante

la réduction immédiate du temps de travail à 32h sur 4 jours, sans hausse de productivité par travailleur, réduction qu’il faudra poursuivre

la réduction de la productivité du travail dans plusieurs branches, pour y améliorer les conditions de travail

le blocage des licenciements

le retour à la retraite à 60 ans à taux plein.

La lutte contre la précarité doit, en complément de cette politique pour l’emploi, reposer sur la satisfaction pour chacun des droits économiques et sociaux fondamentaux :

le SMIC à 1700 euros, à condition d’associer cette mesure à la baisse de la productivité et à la création d’emplois évoqués précédemment

la garantie d’un revenu minimum, permettant à chacun d’atteindre l’autonomie, en empêchant les entreprises de se défausser sur la collectivité d’une partie du coût du travail ; l’échelle de revenu proposée par le programme partagé devrait être nettement resserrée et le revenu maximum considérablement abaissé ; nous proposons pour notre part une réforme fiscale visant à instaurer un Revenu et un Patrimoine Maximum, en étendant à l’ensemble des salaires la grille de la fonction publique dont l’ampleur est d’environ 1 à 6.

l’accès à la santé pour tous, en tout lieu du territoire et quelle que soit sa condition sociale, avec réduction progressive et massive du poids de l’industrie pharmaceutique privée, le développement de la recherche publique, une véritable politique de la prévention incluant l’alimentation et l’environnement. Cette politique doit être menée par des soignants dont le travail et la rémunération (à la fonction, et non plus à l’acte) doivent être repensés. L’accès à la santé doit être garanti par une sécurité sociale financée par tous en fonction de ses moyens et assurant des soins à chacun en fonction de ses besoins. La dérive comptable et le démantèlement du système de santé sont un problème majeur de notre société. Les frais supportés par les usagers sont tels que les inégalités devant l’accès aux soins progressent. Plus de 15% de la population diminue ou supprime les soins. Au sein d’une véritable démocratie sanitaire, les usager-e-s et citoyen-ne-s participeront à la gestion et au développement de la santé. Dans cette optique la loi Bachelot sera abrogée et les Agences Régionales de Santé (ARS) supprimées. Ensemble, les soignant-e-s, les usager-e-s et les élu-e-s doivent défendre, repenser et développer l’hôpital public, et réfléchir à des alternatives à sa marchandisation et à sa privatisation

l’accès de tous à un logement de qualité. Ne faut-il pas davantage mettre l’accent sur une nouvelle politique que sur une création d’organismes centralisés ? Il s’agit de réduire les coûts de construction, mais sans rémunérer les rentes foncières accumulées (risque avec l’agence foncière), de casser les monopoles des grandes entreprises, de sortir les Offices Publics de l’Habitat de la logique marchande où les conduit trop souvent leur statut actuel d’Etablissement Public industriel et commercial, de soutenir l’innovation et l’expérimentation de nouvelles formes d’habitat par l’aide à des coopératives associant collectivités, salariés et habitants. Par ailleurs, la suppression du surloyer paraît, a minima, très discutable à court terme.

(2) La reconversion écologique

L’approfondissement de la crise écologique et ses conséquences sociales imposent de mettre en place un nouveau modèle économique, affranchi des énergies fossiles dont le terme est annoncé à l’horizon d’une ou deux générations, du pillage des matières premières et du gaspillage. Cela implique de rompre avec le système productiviste et la société de consommation. Concrètement, il faut dans le domaine énergétique :

impulser un débat démocratique sur la politique énergétique, avec comme objectif la sortie rapide du nucléaire, civil et militaire ; à court terme, il s’agit de fermer définitivement les 21 réacteurs ayant atteint l’âge de 30 ans, nécessité rendue plus immédiate encore par la catastrophe de Fukushima et les multiples incidents que connaît le parc nucléaire français. C’est un objectif réaliste, pouvant rapidement être mis en oeuvre en mobilisant des capacités de production aujourd’hui existante et sous utilisées. Il ne peut suffire de rendre public le nucléaire pour en faire une filière propre et sûre !

arrêter l’exploration et l’exploitation des gaz et huile de schiste

interdire la production et l’emploi des agrocarburants

promouvoir le développement des énergies alternatives, accroître l’efficacité et la sobriété énergétiques.

Dans ce cadre, les forces de la gauche de transformation sociale et écologique doivent réfléchir aux conditions de la transition de l’économie capitaliste actuelle vers une économie garantissant la satisfaction des besoins sociaux et économiques dans le respect de la planète. Il s’agit en particulier de favoriser la sobriété, dans les comportements et dans le choix des technologies, et de réaliser la conversion de secteurs industriels dommageables sur un plan écologique, par exemple l’armement et l’automobile. Les travailleurs de ces secteurs ne doivent pas pâtir de cette réorientation de l’économie mais être formés pour les filières et technologies industrielles plus vertueuses sur le plan environnemental.

L’agriculture, mais aussi l’alimentation trop absente de ce programme, sont au coeur des objectifs écologiques et sociaux de la transition. Il faut prendre en compte les nombreuses difficultés de cette transition en raison du poids du capitalisme dans l’ensemble du système alimentaire et de la logique productiviste d’une grande partie des systèmes agricoles, l’agriculture paysanne et autre agriculture familiale durable, à favoriser, étant minoritaires. Il faut donc à la fois fixer des objectifs précis et ambitieux (davantage que le Grenelle) en matière de règles de production, en favoriser ou en contraindre l’application, développer la recherche publique et les moyens d’information/formation, en lien avec l’enseignement. La limitation de la concentration des exploitations doit également viser cette transition écologique. De plus, l’amélioration de l’alimentation concerne l’ensemble de l’agriculture et pas seulement les filières labellisées. Cette politique nationale doit, dans certains cas, être traduite à l’échelle régionale, par exemple pour sortir du productivisme en Bretagne et dans le bassin parisien.

Toutes ces évolutions dépendent largement d’une autre politique agricole européenne mais d’importantes marges de manoeuvre existent au plan national, qui doivent être mises en oeuvre avec les paysans et les consommateurs. De même, au niveau international, la conquête de la souveraineté alimentaire, inexistante actuellement en raison des règles commerciales et du poids des firmes, peut notamment commencer par des décisions prises avec d’autres pays, en dérogation aux règles de l’O.M.C.

(3) La démocratie

- démocratie politique

Pour nous, il ne suffira pas de changer de république et de renforcer les pouvoirs du parlement.

Première étape indispensable sur le chemin d’une démocratie autogestionnaire, la refonte radicale des institutions exige à la fois une rupture avec la constitution "monarchique" de la V° République et la suppression du fonctionnement présidentialiste de chacune des assemblées locales. Les Alternatifs se prononcent pour la mise en route d’un processus constituant incluant l’élection d’une nouvelle Assemblée nationale élue au suffrage universel direct, par tous les habitants vivant en France et ayant 16 ans révolus, et à la proportionnelle. Ils défendent aussi une nouvelle architecture institutionnelle avec une assemblée législative chargée d’élire le gouvernement, la suppression du sénat et son remplacement par une chambre représentative des organisations citoyennes, syndicales et associatives et des territoires. Cela implique la suppression de la fonction de président de la république, l’interdiction stricte de tout cumul des mandats, outil pour une réelle application de la parité, et de leur renouvellement plus de deux fois consécutives, la révocabilité et la mise en place d’un statut de l’élu contraignant excluant le cumul entre une activité professionnelle et l’exercice d’un mandat électif national et européen. Il faut par ailleurs garantir le retour effectif à l’activité professionnelle précédemment exercée à la fin du mandat.

Les Alternatifs sont favorables à l’extension du champ du référendum d’initiative populaire, et aux référendums locaux.

Ils se prononcent pour l’annulation de la contre-réforme territoriale décidée par la droite sarkozyste et pour la mise en place d’une véritable démocratie locale au niveau des communes, départements et régions. Cela passe par l’élection à la proportionnelle de chacune de ces assemblées, par la suppression des pouvoirs actuels dévolus aux maires et par l’élection de bureaux municipaux, départementaux et régionaux, élus et révocables par l’assemblée et respectant la parité hommes/femmes. Cela passe aussi par une refonte des structures intercommunales avec l’élection de leurs instances délibératives au suffrage universel direct.

Les Alternatifs sont favorables dans l’immédiat à la création d’un département basque, à la réunification de la Bretagne et de manière plus générale à l’ouverture d’un processus de décolonisation des peuples des derniers « confettis de l’empire » et d’autodétermination des peuples minoritaires de l’hexagone.

La construction de l’Union européenne exige de rompre radicalement avec sa soumission au capital et de changer ses institutions et son fonctionnement actuel, notamment en ce qui concerne le rôle de la Commission, mais aussi celui de la BCE pour redonner au politique le pouvoir sur la finance. Les Alternatifs sont favorables à un Parlement européen élu à la proportionnelle au niveau de l’union sur la base de listes respectueuses du poids démographique de chacun des Etats et des peuples, et chargé d’élire l’exécutif européen, et à une seconde chambre représentative des organisations citoyennes et des territoires.

Les relations internationales doivent s’inscrire intégralement dans le double cadre d’une ONU totalement refondée et d’un Forum des peuples mis en place comme expression de la démocratie active et des réseaux de Forums citoyens.

- démocratie économique

La citoyenneté d’entreprise est évidement essentielle ; elle demande cependant à être précisée au regard de la nature exacte "d’un pouvoir économique qui ne sera plus seulement entre les mains des seuls actionnaires", alors que les formes de propriété ne seront pas changées autrement qu’à la marge, les pistes de propositions - intéressantes - tournant vite court sur les appropriations sociales, parallèlement à la priorité donnée à la nébuleuse de l’ESS. De même le rôle et les formes du débat démocratique "sur les priorités sociales, économiques et écologiques" restent à préciser. Certes, il s’agit d’enclencher des changements fondamentaux, porteurs de ruptures anticapitalistes, dont la réussite exige leur inscription dans un nouveau projet de société et une forte mobilisation articulés à des initiatives de type autogestionnaire. Ces avancées doivent aussi reposer en dehors de l’entreprise sur une véritable citoyenneté de tous qui exige le plein exercice par chacun des droits économiques fondamentaux, par l’élimination de la précarité.

- L’égalité hommes / femmes.

Féministes, les Alternatifs défendent l’égalité entre les hommes et les femmes dans tous les aspects de la vie sociale et politique. Les Alternatifs notent que le programme partagé du FdG intègre largement cette dimension. Néanmoins, dans le domaine politique, il est indispensable de limiter à deux le nombre des mandats électifs successifs et d’en interdire le cumul, pour permettre le renouvellement des élus et rendre possible une parité réelle.

• Droits des étrangers.

Nous défendons la régularisation de tous les sans-papiers, dans le cadre du nécessaire changement de la politique migratoire. Nous défendons également le droit de vote et d’éligibilité des étrangers à toutes les élections.

- La démocratie et l’école

Le programme partagé constitue une base de reconquête face au processus de démolition de l’école publique entrepris depuis 10 ans. Il propose également un objectif ambitieux, celui d’étendre l’obligation de scolarité de 3 à 18 ans, ainsi que l’élévation pour tous du niveau d’acquisition des savoirs. Cet objectif ne peut cependant, si l’on souhaite voir émerger une école réellement émancipatrice, s’affranchir d’une transformation réelle du système scolaire : il faut casser les logiques compétitives du système existant, donner de réels droits aux jeunes, acteurs principaux du système scolaire, et renforcer les prérogatives pédagogiques des équipes enseignantes, aujourd’hui confrontées à la tutelle des chefs d’établissement, nouveaux « chefs d’entreprise ». Il faut également repenser les contenus d’enseignement. Seules ces indispensables transformations feront de l’école un outil démocratique, et non un instrument de sélection sociale. L’école doit donner à tous des moyens de formation adaptés aux besoins de chacun. Il n’y aura pas de transformation de la société sans transformation de l’école.

- Les langues et cultures régionales

Pour nous, la démocratie ne serait pas complète sans une prise en compte des langues et cultures régionales et minoritaires, et sans qu’une réponse politique ne soit apportée aux aspirations qui s’expriment dans ce domaine.

Loin d’être un anachronisme folklorique, ces langues et cultures, tout comme celles issues de l’immigration, favorisent la construction personnelle de chacun et enrichissent le patrimoine culturel du pays.

Pour ces raisons, elles doivent pouvoir trouver leur pleine expression et leur possibilité de développement dans l’espace public (services publics de radio-télévision et de l’éducation).

(4) L’approfondissement de la crise économique et sociale, la crise de la dette et leurs conséquences

Le programme populaire et partagé prend peu en compte l’approfondissement de la crise systémique que nous connaissons et la crise de la dette souveraine. Cette dernière n’est qu’une nouvelle phase et une nouvelle expression d’une crise plus profonde, plus ancienne et plus globale du capitalisme qui est aussi une crise de civilisation -dont la crise de la démocratie et la crise écologique constituent d’autres dimensions, toutes liées les unes aux autres.

Cette crise impose des mesures d’urgence qui permettent d’abord de combattre, dès maintenant, toutes les tentatives de faire payer la crise aux catégories populaires, et de donner un coup d’arrêt aux politiques libérales maintenues qui ne cessent d’alimenter la crise elle-même.

Ce serait un pas en avant décisif pour stopper, particulièrement en Europe, la spirale des défaites sociales et du désarroi chez les exploité-e-s et les dominé-e-s, pour redonner confiance et espoir au plus grand nombre. Mais il faut aller au-delà et construire ensemble un scénario alternatif de sortie de crise, en intégrant les éléments de propositions - fragmentés, insuffisants, mais bien réels – et de nouvelle culture politique – refus de la marchandisation, de la sur-consommation et de la mise en concurrence des êtres humains et des territoires ; synthèse rouge et verte ; exigence forte de démocratie et de pluralisme ; refus des dominations et des hiérarchies ; rejet de la politique politicienne, professionnelle et personnalisée ; aspiration à prendre ses affaires en mains au lieu de déléguer…etc - qui émergent aujourd’hui au sein du mouvement altermondialiste, dans les contestations écologistes radicales, dans les expériences en cours en Amérique du Sud, dans les processus en cours des révolutions arabes, ou encore dans le mouvement des Indignés : ces éléments, même s’ils ne constituent pas encore un véritable projet, permettent non seulement de refuser ce qu’on tente de nous imposer aujourd’hui, mais aussi de s’engager dans la voie d’une alternative.

Celle-ci ne peut consister à relancer « à l’ancienne » la production et la consommation dans une simple logique keynésienne et sans tenir compte de la crise écologique : la réduction massive du temps de travail et son articulation à un autre type de développement doivent être immédiatement les piliers de cette alternative et des politiques publiques qui en découlent. Mais, même avec un fort soutien populaire, la voie sera difficile compte tenu des besoins pour une politique réellement nouvelle, compte tenu du poids des oligarchies et compte tenu de l’état de l’économie comme de la société après 30 ans de libéralisme et plusieurs années de crise.

Dans l’immédiat, toute politique de lutte contre la crise doit articuler, a minima :

un moratoire sur la dette (c’est-à-dire, a minima, un refus de rembourser les dettes diagnostiquées "toxiques" ou "abusives" par l’audit citoyen)

une réforme radicale de la BCE, intégrée à une refonte de la construction européenne et de la politique économique de l’U.E.

une réforme fiscale radicale

une réorientation radicale des politiques publiques

la socialisation des banques sans indemnité ni rachat

la levée du secret bancaire

l’interdiction de la vente à découvert, de la titrisation et autres formes de spéculation.

nico37

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Message  nico37 Dim 9 Oct - 10:33

Céret : Présentation du programme du Front de gauche demain

Demain les militants du Front de gauche du Vallespir présenteront le programme de leur candidat aux élections présidentielles Jean-Luc Mélenchon. Ce programme intitulé "L'Humain d'abord", est aussi celui que défendront les candidats aux législatives de 2012. La réunion publique qui se tiendra à partir de 18 h 30 salle de l'Union sera conjointement animée par Nicolas Garcia, le candidat du Front de gauche sur la 4e circonscription et Dany Benquet secrétaire départementale du Parti de gauche. Les participants invitent la population à venir les rencontrer afin de débattre sur les propositions de ce programme qui se veut une réponse contre la crise et le problème de la dette. "Il faut agir dès maintenant, pour battre Sarkozy, soutiennent conjointement les responsables du PCF et du Parti de gauche, et ce sans attendre 2012, il nous faut mener le combat tous ensemble".

nico37

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Front de Gauche - Page 10 Empty L’impasse réformiste du Front de Gauche

Message  CCR Lun 17 Oct - 22:16


Le Front de Gauche (FdG) est né à l’occasion de la campagne des élections européennes de 2009, par une alliance du PCF et du Parti de Gauche, rupture sur la gauche du PS emmenée par l’ancien ministre Jean-Luc Mélenchon. Rapidement rejoint par la Gauche Unitaire de Christian Piquet, ce front électoral réformiste s’est encore « agrandi » avec l’arrivée de la Fédération pour une Alternative Sociale et Écologique (FASE), de Convergence & Alternatives et du groupe République et Socialisme.

Plus hétérogène qu’on ne pourrait le croire, le FdG s’est fixé dès le départ pour objectif de réaliser l’unité à la gauche du PS en faisant référence à la campagne contre le Traité Constitutionnel Européen de 2005. Dans un certain sens ce projet pourrait bien, par certains aspects, en rappeler un autre : celui du NPA, que la LCR avait formulé avant que ne se trace la perspective du Front de Gauche et que l’espace à la gauche du PS ne soit rempli par Mélenchon. C’est en partie pour cela que malgré la démarcation des traditions et des pratiques militantes la confusion règne aujourd’hui à l’extrême gauche, et cela alors même que la crise historique du capitalisme rend toujours plus actuelle la perspective révolutionnaire, et nécessaire sa formulation explicite comme sa préparation. Que faire, donc, face au Front de Gauche ? Ce sont quelques pistes de réflexions que nous nous proposons d’exposer à la lumière du tout dernier ouvrage que vient de publier Mélenchon, Qu’ils s’en aillent tous ! : Vite, la révolution citoyenne.



Par Romain Lamel et Guillaume Loïc

« Guérir la production du cancer de la finance ? »

La dégénérescence définitive du Parti Socialiste en parti bourgeois, promoteur des contre-réformes dans tous les secteurs -et bientôt de l’austérité capitaliste à la Papandréou ?-, corrélée à la crise organique du PCF stalinien a laissé un espace électoral et politique libre en France pour de nouvelles formations réformistes dont le FdG est l’expression la plus structurée à ce jour. Malgré une rhétorique usant et abusant du terme de « révolution » ou parlant de nationalisations ou d’augmentations des salaires, la stratégie adoptée par le FdG reste strictement dans le cadre des institutions bâties par la bourgeoisie. Mélenchon ne cache d’ailleurs pas que sa révolution sera « par les urnes », « démocratique », « citoyenne » [1] mais en aucun cas « socialiste », « ouvrière » et « anticapitaliste ». C’est pour cela que le programme du FdG est totalement utopique : alors que la crise actuelle du capitalisme rend plus agressives encore les bourgeoisies, prêtes à partir à la charge toujours plus durement contre les acquis des travailleur-euse-s, Mélenchon nous fait croire en une illusoire « Sixième République », havre de paix entre les classes. Mais il ne s’agit pas là de la principale opposition entre Mélenchon et les révolutionnaires.

Le candidat du FdG ne veut pas être le porte-parole des travailleurs mais celui de « l’intérêt général », niant ainsi le fait que « les intérêts en jeu dans la société entre dominants et dominés sont nécessairement en conflit » (ibid., p.18.) . Mélenchon tente, par ce biais, de nier l’existence même de classes sociales. Lorsqu’il parle par exemple de la répartition de la valeur ajoutée, il ne parle pas de « travailleurs » et de « capitalistes », mais de « producteurs » et de « rentiers » (ibid., p.51.).

Mélenchon nous explique ainsi que l’endettement est normal et peut se poursuivre, alors que la mise à sac de la Grèce nous prouve à tous que la dette est un moyen employé par les capitalistes pour s’enrichir toujours plus sur le dos des salarié-e-s et des jeunes et que la seule réponse juste à apporter est son annulation pure et simple, par la nationalisation du secteur bancaire sous contrôle des travailleurs et de la population à fin de le placer au service de toutes et tous.

Plus généralement le FdG nous fait croire que la crise est liée à des causes conjoncturelles, à des dérives financières (« la dictature de l’actionnariat » -ibid., p.23 et p.137), ce qui laisse la voie ouverte aux discours de moralisation du capitalisme, et donc aux stratégies institutionnelles et électorales. Dans son dernier ouvrage, le docteur Mélenchon dit explicitement qu’il veut simplement « guérir la production du cancer de la finance » (ibid., p.62). Mais la période de crise grave du capitalisme que nous traversons ne laisse aucune marge de manœuvre à ce genre de réformisme. Le capitalisme n’est pas un système économique à soigner, à moraliser ou à humaniser, il faut le renverser.

Les trois sources du mélenchonisme : Jaurès, Thorez, Chávez


Mais d’où vient ce « nouveau » réformisme ? Mélenchon a tendance à vouloir le faire passer pour un discours complètement nouveau. Si on l’analyse attentivement pourtant, la phraséologie employée par le FdG n’est pas très innovante. Elle rassemble trois traditions de « gauche » qui ont chacune échoué et n’ont servi qu’a canaliser la juste révolte des classes populaires dans des impasses politiques.

Il y a, d’abord le jauressisme et c’est jusqu’à la caricature que Mélenchon tente de ressembler à Jean Jaurès, le tribun de la social-démocratie française d’avant 1914. Mélenchon ne se lasse pas d’ailleurs de le mettre en exergue et de le citer à toutes les sauces (ibid., p.9 et p.63). De cet héritage découle la focalisation sur la « République », présentée comme une forme d’État transcendant les rapports de classe et apte à assurer « l’égalité des chances » entre les « citoyens ». Mais qui est citoyen ? Les bourreaux qui, comme Auguste Thiers, ont réprimé la Commune et construit la Troisième République ou bien les ouvriers parisiens, qui avaient tenté de s’émanciper de l’emprise du patronat ? Les promoteurs de la colonisation ou bien les travailleur-euse-s et les jeunes exploités par une minorité d’exploiteurs ? Jean-Luc Mélenchon ne brille d’ailleurs pas par sa sensible à l’égard des pays colonisés. Il parle par exemple « des pays de la façade maghrébine » comme de pays avec qui la France a « une histoire liée, des parentèles et l’usage commun d’une langue » (ibid., p.129) sans dire un mot des crimes commis par la France des colonisateurs et des marchands de canon d’hier et d’aujourd’hui. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si dans un de ses derniers tracts le FdG n’hésite pas à reprendre la phrase raciste de Guéant sur le « sentiment de ne plus être chez soi » et écrit : « Avec ce gouvernement Sarkozy, on a le sentiment de ne plus être en République ». Comme si le racisme d’État n’avait pas cours depuis les débuts de la République, qui fut toujours impérialiste ! Comme si les Compagnies Républicaines de Sécurité n’étaient pas l’outil quotidien de la répression violente et réactionnaire de tout mouvement social ! En faisant incessamment appel au modèle républicain, à la citoyenneté, le FdG sert les intérêts idéologiques de la bourgeoisie en aidant au camouflage des rapports de classe. Au lieu de désigner aux salarié-e-s les capitalistes qui les exploitent il critique une prétendue « oligarchie », ce qui revient à prôner le retour à un capitalisme « normal », plus « policé » sans doute...

La deuxième tradition mobilisée par la rhétorique du FdG provient très logiquement du PCF et de ses déformations historiques. Mélenchon est d’ailleurs souvent comparé à l’ancien secrétaire général du PCF, Georges Marchais, celui-là même qui (comme d’autres avant lui, Thorez en tête), voulait « fabriquer français », se moquant bien du sort des travailleurs étrangers. Aujourd’hui Jean-Luc Mélenchon souhaite le rattachement de la Wallonie à la France (ibid., p.120.) et se plaint que « la France a donné à l’Europe 5 milliards d’euros de plus qu’elle n’en a reçu » (ibid., pp. 76-77). La France, cette puissance impérialiste, Mélenchon se félicite qu’elle soit « la cinquième puissance du monde » (ibid., p.11 et p.53.), « la première population de l’Union dans quinze ans, premier territoire par l’étendue, deuxième PIB du Vieux Continent, puissance nucléaire » (ibid., p.121), une « patrie républicaine » (ibid., p.13). Jean-Luc veut avant tout défendre son pays pour qu’il soit « le peuple le plus éduqué du monde » (ibid., p.36) ce qui n’est pas sans rappeler les discours de quelques hommes de « gauche » du passé, à commencer par Ferry, ancien ministre des Colonies sous la III République. Pour le Front de Gauche il s’agirait aujourd’hui de lutter contre un processus de « dérégulation principalement porté par les États-Unis » et contre le fléau des délocalisations. Cela revient à tirer un trait d’égalité entre les travailleur-euse-s des autres pays et leurs exploiteurs bourgeois, comme s’ils étaient les responsables de nos souffrances, en lieu et place de notre propre patronat qui est prêt à toutes les attaques pour augmenter ses profits. Un capitalisme national, en concurrence féroce avec ses voisins, n’amènerait aucune protection supplémentaire et la seule solution réside bien dans la construction de la résistance internationale à nos oppresseurs de classe. Mais le FdG ne semble pas pressé de s’engager sur cette voie.

La troisième tradition dans laquelle s’inscrit le Front de Gauche est celle des gouvernements de « gauche » latino-américains comme ceux de Chávez au Venezuela, de Morales en Bolivie ou de Correa en Equateur. Jean-Luc Mélenchon les définit comme « des expériences dont on peut s’inspirer, des exemples qu’on peut suivre » (ibid., p.15), « des révolutions qui régénèrent les pays » (ibid., p.13). Que s’est-il passé dans ces pays ? Après deux décennies de thérapies de choc mis en place sous la houlette de Washington et des pays européens le continent a connu une vague de révoltes et de processus insurrectionnels qui ont parfois conduit au renversement des gouvernements d’inspiration néo-libérale (Bolivie, Equateur, Argentine). Portés par des mouvements sociaux puissants, de nouveaux gouvernants de « gauche » se sont installés au pouvoir. Douze ans après l’installation au pouvoir de Chávez, six ans après celle d’Evo Morales, cinq après celle de Rafael Correa, si des réformes sociales ont amélioré à la marge le quotidien des plus pauvres, les structures de la société n’ont pas changé. Après avoir nié l’autonomie du mouvement social pendant plusieurs années, la répression est la seule réponse adoptée par ces gouvernements. Le mois dernier la police d’Evo Morales a brutalement réprimé la révolte indigène du TIPNIS, un peu à l’image de ce que fait le gouvernement de droite chilien avec la résistance mapuche ou vis-à-vis du mouvement étuidiant qui secoue le pays actuellement. Les gouvernements de Chávez et Correa agissent, d’ailleurs, depuis quelques années, de la même manière. En France, Jean-Luc Mélenchon considère, à juste titre, que Sarkozy « criminalise la contestation sociale » (ibid., p.31). Pourquoi les travailleurs latino-américains n’auraient pas droit à la même sollicitude que les travailleurs français ? La voie stratégique des gouvernements post-néolibéraux latino-américains est une impasse pour les classes populaires qui commencent d’ailleurs à rompre parfois à la marge avec eux comme on le voit actuellement en Bolivie. Le devoir des militants internationalistes est d’être à leur côté contre les gouvernements. L’action de Jean-Luc Mélenchon est à l’inverse de se solidariser avec les gouvernements et de nouer des relations d’amitié avec certains de ces bureaucrates comme le « jeune chef du bureau diplomatique du président Chávez » (ibid., p.27).

De la surreprésentation idéologique du Front de Gauche

Que signifie alors l’importance prise actuellement par le réformisme radical du FdG alors que la crise s’aggrave tous les jours, que l’Europe s’enfonce dans la perspective de catastrophes financières en chaîne (Grèce, Portugal, Italie, Etat espagnol...) et de faillites bancaires ? Le FdG doit être analysé comme un élément à part-entière d’une période historique très particulière afin de comprendre son émergence qui n’aurait pas été possible à un autre moment. Alors que les mécanismes de la crise mettent au jour de plus en plus nettement les ressorts de la lutte des classes et l’irrationalité d’un système bâti pour le seul profit d’une extrême minorité, les discours réformistes peuvent tout à coup devenir utiles à la bourgeoisie. Ils lui servent en effet à capter le ressentiment et la radicalité des masses tout en évitant soigneusement de poser la question structurelle qui mettrait en danger leur pouvoir : celle de la propriété des moyens de production. C’est pour cela que l’on voit Mélenchon caracoler sur les plateaux télévisés, à la radio, présentant une image faussement intraitable.

Quitte à se faire cracher au visage, et même si elle le déteste profondément, la bourgeoisie lui donne une tribune, car il sert d’une certaine manière ses intérêts idéologiques en cette période troublée. Si une mobilisation d’ampleur devait se déclencher le FdG pourrait être le seul allié objectif utilisable par la classe dominante pour ramener la contestation sur le terrain de ses institutions -contre, bien sûr, les intérêts des masses mobilisées. Pour lutter contre la privatisation de La Poste, le Front de Gauche a soutenu l’organisation d’un référendum dont l’action a été tout simplement ignorée par le gouvernement. Même chose à l’automne dernier, lorsqu’il appelait à un référendum en plein cœur du mouvement de défense des retraites, quand des millions de travailleurs et de travailleuses descendaient dans la rue et que de façon embryonnaire les « interpros » se structuraient et préfiguraient une auto-organisation apte à poser la nécessité du combat contre la bourgeoisie et la bureaucratie syndicale qui refusait l’affrontement jusqu’au bout avec le gouvernement. Pour mémoire le tract que le FdG diffusait en préparation de la journée du 6 novembre : le recto appelait à l’unité dans les mobilisations, un moyen de défendre l’emprise des directions syndicales qui menaient le mouvement dans le mur (et dont beaucoup sont liées au FdG lui même...) alors que le verso présentait le FdG comme une alternative à Sarkozy pour les prochaines élections ! Mélenchon faisait donc sa campagne dans le mouvement et tentait de le ramener sur le terrain institutionnel pour le plus grand plaisir de ceux qui voulaient démobiliser.

Pour bien caractériser le FdG et son rôle dans la période actuelle il serait cependant insuffisant d’en parler détaché de la structuration idéologique actuelle et des rapports entre les organisations qui le composent. Un champ idéologique se construit en effet par interactions, et le poids superstructurel que prend une formation politique est directement corrélé aux batailles menées par ses concurrentes. A cet égard, outre le bénéfice idéologique que peut indirectement retirer la bourgeoisie de la croissance du réformisme en temps de crise, le poids du FdG est largement lié à la crise actuelle de l’extrême gauche. C’est pour cela que l’on peut dire que le projet de Mélenchon est aujourd’hui largement surreprésenté idéologiquement, du fait même de la timidité et des oscillations du NPA et de Lutte ouvrière.

Boulevards et perspectives

Pourtant la différentiation d’avec la propagande du FdG est une tâche cruciale pour les anticapitalistes révolutionnaires aujourd’hui. Si nous ne sommes pas à même de l’assumer alors c’est un boulevard qui s’offre aux réformistes. C’est pour cela que le mot d’ordre « unitaire » porté par la Plateforme B du NPA est plus que jamais absurde. Au contraire, toute stratégie visant à renverser le capitalisme doit passer par une démarcation claire et quotidienne d’avec Mélenchon, afin de disputer son emprise sur ceux et celles qui sont prêt-e-s à lutter. Pour toutes les raisons mentionnées au fil de cet article, cette démarcation n’est pas difficile ! Nous devons expliquer que l’État actuel n’est autre chose qu’un outil dans les mains de la classe dominante, qu’aucun changement institutionnel ne fera disparaître la lutte des classes et que les causes de la crise sont structurelles et prouvent la nécessité de renverser le capitalisme. Nous devons le faire dans les luttes, au sein des fronts uniques auxquels elles donnent lieu, pendant notre campagne électorale, etc. Or le NPA est jusqu’à ce jour incapable d’assumer cette tâche et notre candidat bien en mal d’expliquer notre absence du FdG.

Le NPA s’est fondé avant la construction du FdG et force est de constater que ce dernier lui a fait beaucoup de mal, un grand nombre de militants étant justement rentré dans le parti à l’époque porté par Besancenot dans l’espoir de réaliser l’« unité du mouvement social ». Incapable de trancher la question antilibéralisme radical, anticapitalisme large et révolution, d’expliquer clairement sa différenciation stratégique avec le PG et le FdG, notre parti a perdu une part importante de ces militants tandis que l’actuelle Position B, qui regroupait 40% des militants à la dernière Conférence Nationale, continue à regretter le choix d’une candidature autonome. Lorsqu’il s’agit d’expliquer notre différence la direction actuelle esquive systématiquement la question stratégique fondamentale et présente le NPA comme « parti des luttes » présent dans le mouvement social et aux élections.

Cet argument est à la fois discutable et insuffisant. Discutable, d’abord, car depuis sa fondation le Nouveau Parti Anticapitaliste s’est surtout structuré par son rapport aux élections, d’abord autour de la personnalité de Besancenot et de ses 4 % aux présidentielles de 2007 (sous l’étiquette LCR, il faut le rappeler), puis par les débats difficiles au sein de l’organisation à chaque échéance depuis sa fondation : régionales, européennes, cantonales, posant à chaque fois la question de notre rapport avec le FdG, et ce jusqu’à nous lier aux mélenchonistes dans le Limousin. Depuis le dernier Congrès le parti est traversé de vives tensions au sujet des présidentielles alors même que la nouvelle étape de la lutte des classes ouverte par les processus révolutionnaires dans le monde arabe -et qui est loin d’être clos- rend plus que jamais nécessaire une réflexion sur l’intervention des révolutionnaires en son sein. La question de notre simple définition comme « parti des luttes » est insuffisante également car même si le terrain privilégié pour les révolutionnaires est celui de la lutte de classes, la question est de savoir comment les marxistes révolutionnaires politisent les luttes des travailleur-euse-s, les popularisent, défendent leur indépendance, les structurent jusqu’à mettre en danger le pouvoir bourgeois, et utilisent d’autre part les élections comme une tribune pour notre classe, sans illusions...

Incapable de se différencier le NPA l’est d’autant plus que le FdG utilise la radicalisation liée à la période actuelle pour avancer périodiquement des mots d’ordre offensifs : SMIC à 1600 euros, nationalisations, titularisation des précaires de la fonction publique, etc., des revendications qui sont aussi, évidemment, portées par le NPA. Mais sans argumentation claire sur la nécessité d’une stratégie révolutionnaire et d’une démarche transitoire notre parti semble occuper exactement le même espace que les partisans de Mélenchon. D’où le raisonnement de certains : quitte à se battre pour obtenir un bon score électoral, autant soutenir un vieux ténor du pouvoir, bien inséré dans les médias bourgeois, qu’un ouvrier méconnu comme Philippe Poutou. Au contraire, nous devrions être capables, et c’est le pari que nous faisons à travers la campagne Poutou, d’utiliser le profil de Philippe pour nous démarquer et populariser les luttes, à commencer par les bagarres les plus radicales, et faire entendre la voix des exploité-e-s. Mais cela ne pourra pas se faire dans le cadre d’un NPA « orphelin d’hypothèse stratégique » comme le disait Daniel Bensaïd. C’est ce vide même qui produit le désarroi des anticapitalistes et la surreprésentation du FdG.

Sur son site le FDG dit s’inscrire « dans le meilleur des traditions du mouvement ouvrier, des combats républicains, des mouvements sociaux et de l’écologie politique » (souligné par nous). C’est partiellement ce que le NPA dit de lui-même ! De la même manière le FdG développe la thématique de la dialectique entre gouvernement et mobilisations pour expliquer sa stratégie, en parlant d’« un front citoyen destiné à enclencher une dynamique populaire » : c’est aussi ce que font les partisans de la Plateforme B, malgré la différence de vocable. Dans cette situation le FdG et ses partisans peuvent à loisir critiquer le NPA quant à sa soi-disant « stratégie d’isolement », à son ignorance délibérée de « la dynamique enclenchée à gauche », jusqu’à affirmer : « en se positionnant uniquement comme ’parti des luttes’, le NPA semble préférer une intervention strictement située sur le terrain social, et se servir des élections comme d’une tribune. Il paraît aussi remettre à plus tard les questions relatives au pouvoir, au rôle des élus, à ce que devrait faire concrètement une gauche au pouvoir » !

Effectivement le NPA refuse aujourd’hui de poser la question du pouvoir. On l’a vu lors de la dernière mobilisation de masse en France, au sujet de la contre réforme du système des retraites. Le parti y oscillait entre appel à la grève générale et blocage de l’économie, et s’abstenait systématiquement de polémiquer contre le FdG et les directions syndicales qui ont pourtant réussi à enterrer le mouvement en imposant des grèves à saute-mouton qui ont laissé isolés les secteurs d’avant-garde et à fin d’éviter l’affrontement avec le gouvernement. Au delà des mots d’ordre le parti se refuse systématiquement à avancer ouvertement les arguments théoriques faisant de la perspective de la grève générale et de la nécessité de l’auto-organisation des masses en vue d’une insurrection prolétarienne un axe structurant de notre discours. Cela fait pourtant partie du « meilleur des traditions du mouvement ouvrier » : la capacité à comprendre que les crises du capitalisme posent la question de la prise du pouvoir et de la nécessité de s’y préparer. Alors que nous vivons à nouveau une période de crise historique du capitalisme il est tragique que l’extrême gauche française ne soit pas capable de se différencier clairement et ouvertement d’une alliance électorale réformiste comme le FdG, en clamant haut et fort que le type de pouvoir émancipateur que l’on veut instituer ne passe pas par la prise en charge des institutions bourgeoises.

Si le NPA manque à sa tâche en refusant de polémiquer avec le FdG et de lui disputer la direction des luttes, l’activité -ou plutôt l’absence d’activité- déployée par Lutte Ouvrière ne permet en rien de compenser cette impuissance. Dans ses très rares prises de position à ce sujet LO explique avec raison mais de manière très insuffisante que le FdG promeut la perspective illusoire d’un anticapitalisme réformiste. LO explique aussi que le FdG n’hésitera pas à s’allier avec le PS entre les deux tours. Mais, point commun avec le NPA, aucune analyse stratégique ne transparaît dans les rares articles à ce sujet [2] : rien sur le lien avec la crise, sur la nécessité et les moyens de disputer sa place dans les consciences au FdG.

Si, aujourd’hui, l’espace idéologique occupé par Mélenchon est aussi important à gauche, c’est que nous ne sommes pas à l’offensive pour le restreindre, dans les luttes et dans les polémiques. Au lieu de reprocher aux masses leur retard et leur manque de conscience, alibi facile auquel a recours l’extrême gauche pour justifier la timidité de ses interventions, les révolutionnaires doivent considérer le rôle que leurs organisations doivent jouer dans la construction de cette conscience. C’est aussi en exposant ouvertement notre programme et sa nécessité que nous ferons avancer la subjectivité des masses. C’est ainsi que l’on sera aussi à même de fermer le boulevard ouvert au Front de Gauche par le manque de perspectives stratégiques qui caractérise aujourd’hui l’extrême gauche et ses organisations.

04/10/11

[1] Jean-Luc Mélenchon, Qu’ils s’en aillent tous ! : Vite, la révolution citoyenne, Flammarion, Paris, 2010, p.15.

[2] Voir notamment : http://www.lutte-ouvriere-journal.o... après le fête de l’Huma, et http://www.lutte-ouvriere-journal.o... sur le meeting de janvier dernier

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Message  nico37 Dim 23 Oct - 10:14

Compte-rendu des débats de la réunion publique du collectif citoyen FDG du 13 octobre

Une quarantaine de personnes se sont déjà inscrites dans ce collectif citoyen du Front de Gauche pour la circonscription de Morlaix. Cette première réunion du collectif citoyen du Front de Gauche nous a permis de débattre sur le contexte politique (les primaires socialistes, la crise du capitalisme financier), sur notre rapport avec le PS et sur nos ambitions pour les présidentielles et les législatives, sur les moyens de reconquérir l'électorat abstentionniste et de dynamiser notre campagne politique afin de hausser le niveau d'exigence sociale de la population, de critique vis à vis du système existant et de confiance vis à vis de notre capacité à le transformer.

Daniel Ravasio a commencé par rappeler quelles étaient les forces politiques constituant le Front de Gauche, quel était l'historique de ce mouvement, quelles avaient été les modalités de désignation de nos candidats communs aux présidentielles et législatives. Il a appelé chacun à s'exprimer sur ses motivations pour soutenir la campagne du Front de Gauche, sur le rôle qu'il voulait que le collectif citoyen joue et sur le fonctionnement qu'il devait avoir. Il a précisé que l'urgence pour nous était de rassembler, de faire connaître nos propositions, de mener une campagne de terrain en cherchant à convaincre ses proches, ses voisins, à organiser de micro-débats publics à l'image de ce qui s'était passé pour la campagne contre le Traité Constitutionnel Européen en 2005. Il faut aussi que nous cherchions à convaincre par capillarité, travail d'argumentation de proche en proche.

Françoise Wolinski-Pilate s'est interrogée sur le degré d'accord entre le Front de Gauche et les propositions un peu ternes se dégageant du débat Martine Aubry-Montebourg dans l'entre deux-tours des primaires socialistes.

Patrick a mis en avant le caractère inédit du contexte dans lequel s'inscrit cette campagne électorale pas comme les autres qui nous impose de sortir du capitalisme financier car on arrive à bout de ce moment historique.

Yvon Le Jallu a confirmé que, pour lui, cette crise était sans précédent dans l'histoire.

Arnaud Ranou a souligné que, dans le dernier débat socialiste du 12 octobre, il n'y avait pas eu un mot sur l'écologie, le développement de l'économie locale. Pour lui, il faut appeler à voter Front de Gauche, non seulement au 1er tour mais aussi au 2nd .

Hubert Peneau a déclaré pour sa part que, s'il allait s'investir dans la campagne, c'est parce qu'il pensait que le Front de Gauche pouvait être au second tour. Second tour que Le Pen avait atteint en 2002 avec 17%. Aux européennes de 2009 nous étions, en additionnant les voix du FDG et du NPA, à 12%: nous avons encore une marge de progression. Il est possible de faire 18% et d'être au second tour à condition de se concentrer sur les gens qui ne vont pas voter, sur les catégories populaires, d'aller les voir et de discuter.

Ismaël Dupont rappelle que la création de ces collectifs citoyens du Front de Gauche a pour but de rompre avec le seul face à face entre les militants des 3 organisations fondatrices du Front de Gauche et de permettre aux citoyens engagés de s'approprier notre projet alternatif et de le défendre auprès de la population pour créer une véritable dynamique dans cette campagne. Il est d'autant plus urgent de nous mobiliser pour argumenter sur le terrain en faveur de nos propositions que les médias organisent un black-out sur notre mouvement et son programme, ne parlant du FDG que pour évoquer les mouvements d'humeur de Mélenchon et non pour décrypter notre projet. Avec les Primaires, il n'y en a que pour le PS et ses enjeux de pouvoir internes. Ce parti est présenté comme le seul pouvant placer son candidat au second tour des présidentielles et à ce titre, comme le représentant in fine de toute la gauche. La peur de voir le Front National à nouveau passer au second tour fait fermer les yeux sur la dérive centriste du PS qui s'accélère, avec l'acceptation des dogmes libéraux du Traité de Lisbonne, puis désormais du cadre du pacte européen de stabilité qui fait que l'on s'engage à réduire le déficit à 3% du PIB à l'horizon 2013 alors qu'il est aujourd'hui de 7%: avec quels prix en termes d'austérité, de réduction des services publics et de la protection sociale? Si le PS a certaines propositions de gauche en matière fiscale, il ne revient pas sur les suppressions de poste dans la fonction publique, l'allongement de la durée de cotisation pour bénéficier d'une retraite à taux plein, accepte la précarisation des contrats de travail. Surtout, il ne prévoit aucune réforme des institutions européennes ou françaises visant à les démocratiser: et pour cause, elles rendent inéluctables des politiques libérales qu'il approuve et un bipartisme qui l'avantage. Seul le Front de Gauche assume la nécessité d'établir un rapport de force avec les pouvoirs financiers tout en cherchant à rassembler pour mettre une gauche de conquête sociale au pouvoir. De la situation actuelle de crise financière d'une gravité inédite peut ressortir le pire comme le meilleur: une régression sociale généralisée en Europe pour recapitaliser les banques et éponger les conséquences de leurs bêtises dont sortiraient renforcées la droite et l'extrême-droite car la xénophobie et les logiques de ressentiment prospèrent dans les crises ou une remise en cause profonde du capitalisme financier et une réorientation de l'Union Européenne, si notre gauche est assez forte pour rendre à la France, cinquième puissance économique mondiale, un rôle d'éclaireur pour les peuples indignés d'Europe, en montrant que la domination d'une oligarchie et la dictature de la finance ne sont pas des fatalités.

Daniel Crassin a préféré que l'on insiste, plutôt que de se faire plaisir avec des projections optimistes, sur la nécessité de faire le meilleur score possible au 1er tour. Après tout, du temps où le PCF était très fort, Jacques Duclos n'a jamais fait plus de 20% aux présidentielles. Il est surtout important de créer une dynamique en vue des législatives qui décideront également du rapport de force à gauche. Il ne faut pas penser qu'en dehors d'une qualification au 2me tour des présidentielles, tout est perdu: ce n'est pas la même chose d'avoir un gouvernement de centre-gauche et un gouvernement de droite dure... On a jamais assisté à un tel détricotage des lois sociales. Si on pouvait avoir 50 ou 60 députés au gouvernement, on serait en mesure de peser sur un gouvernement social-démocrate. Il nous faudra surtout combattre la puissance de l'idée de vote utile dans la population. Il y a deux forces politiques qui ont été complètement occultées tout au long de ces primaires qui ont donné une force d'exposition maximale au PS: les Verts et nous.

Pour Christian Delannee, il sera d'autant plus facile de faire un bon score que l'on réussira à faire passer le message qu'il est possible de faire autre chose. Il ne faut pas partir trop triomphalistes malgré le contexte de crise du capitalisme financier: en 1936, on avait des mouvements sociaux forts, puissants: ce qu'on a pas aujourd'hui. Il ne faut pas non plus dire qu'entre l'UMP et le PS c'est blanc bonnet et bonnet blanc et s'asseoir au 2ème tour sur le droit de vote, conquis de haute lutte. La politique de l'UMP est une politique de droite ultra-dure, qui manifeste la captation de propositions et d'hommes venus de l'extrême-droite. Une partie de la droite traditionnelle en a conscience puisque les élections sénatoriales ont montré que des éléments de droite avaient voté pour le changement.

Pour Yvon Le Jallu, si l'on s'intéresse aux gens qui ne sont pas là avec nous malgré leur précarité et leurs problèmes sociaux et qui ne votent plus, il faut bien se dire que pendant longtemps, il y a eu chez nous trop de consensus avec les socialistes. Par ailleurs, les modes de scrutin uninominaux à deux tours sont pipés: il faut une représentation à la proportionnelle.

Pour Patrick, la réponse à la question « une autre politique est-elle possible? » doit être subordonnée au constat qu'une autre politique est absolument nécessaire car ce système capitaliste mondialisé, financiarisé et dérégulé, saccage la planète et les sociétés. Nous sommes vraiment dans une situation d'une gravité inédite qui nous impose l'obligation d'inventer autre chose.

Pierre Le Steun rappelle que ce qui sonner le signal du détricotage des lois sociales en France, c'est le tournant de la rigueur des socialistes en France en 1983. Par la suite, ils ont toujours accompagné ou impulsé les réformes libérales de privatisations, d'ouvertures à la concurrence, de fragilisation du secteur public et des contrats de travail.

Pour Serge Puil, il faut rappeler aux gens dans nos interventions publiques que ce sont les politiques ultra-libérales de tous les pays industrialisés depuis des décennies qui ont généré la crise. Le but de Sarkozy, cela a été d'abolir le code du travail. Le paradoxe, c'est que cette grave crise dans laquelle ils nous ont plongés peut leur faire prendre une grande crédibilité à toutes ces personnes libérales qui veulent revenir à un déficit à 3% du PIB.

Pour Guy, le score le plus inquiétant, c'est celui de l'abstention. Ce quinquennat sarkozien a complètement dénaturé la politique. Le meilleur défi pour nous serait de parvenir à faire voter au moins 80% de la population, indépendamment même du contenu de ces votes. Pour cela, il est urgent que le débat soit présent partout, et pas uniquement le débat partisan. N'en doutons pas, une abstention forte fera le jeu de la droite et de l'extrême droite.

Pour Jean-Luc Le Calvez, ce qui fait la force du Front de Gauche, c'est avant tout son programme qui ne résulte pas seulement d'un accord de sommet: ses propositions ont été travaillées à la base dans des réunions participatives et veulent répondre aux gens sans utopie. Cela fait bien longtemps qu'on ne s'est pas présenté aux électeurs avec un programme aussi solide, cohérent, en phase avec les enjeux du moment. Ceci dit, c'est vrai qu'il ne faut pas stigmatiser les gens qui ont été aux primaires et qui ont pu aussi manifester à travers cette démarche un désir de changement. Il faut avant tout s'atteler à gagner les gens à nos propositions à partant de problèmes concrets comme celui des postes et des heures d'ouverture de bureaux supprimés à La Poste. Quand les socialistes se disputaient sur la question de leur leadership, nous défendions dans la presse les salariés et les usagers de La Poste: cela se remarque... La crédibilité de nos propositions a progressé et la situation économique internationale et nationale nous offre un boulevard pour les défendre. Les gens savent que 400 milliards de cadeaux fiscaux ont été fait pour les plus riches pendant le quinquennat Sarkozy, que l'on a su trouver des milliards pour les banques en difficulté et non pour équilibrer les budgets de la Sécurité Sociale, des retraites ou financer les services publics...

Pour Yves Abramovicz, notre campagne doit associer présidentielles et législatives et elle peut être menée sereinement, sans angoisse excessive, car notre candidat Jean-Luc Mélenchon est le seul qui apporte des propositions concrètes pour combattre la crise, le diktat des marchés. Aujourd'hui, tout est prétexte à dire: ce n'est pas notre faute si on vous impose l'austérité, c'est l'Europe... On est les mieux placés pour faire un travail d'explication là dessus, nous qui avons permis le non au Traité Constitutionnel Européen en 2005, victoire volée avec la complicité des socialistes qui se sont abstenus lors de la ratification à Versailles du Traité de Lisbonne. Notre souci premier, ce doit être de reconquérir les électeurs qui ont cessé d'aller voter. On parle beaucoup de la progression du FN mais elle est largement surfaite: en réalité, si le FN a progressé en pourcentage aux dernières élections, c'est en raison du poids de l'abstention et non d'une augmentation arithmétique significative de ses électeurs. Il est faux de dire que les classes populaires votent maintenant majoritairement à l'extrême droite: elles s'abstiennent. Et c'est contre cela que nous devons lutter.

Pour Daniel Crassin, il faut s'inspirer de la campagne de 1981 et du succès de la distribution du Programme commun vendu à 1,5 millions d'exemplaires (essentiellement par des militants communistes). On peut faire du porte-à-porte avec le programme, aller sur les marchés pour le vendre. On peut faire comprendre simplement que la misère n'est pas inéluctable, que le fric existe: on a trouvé des dizaines de milliards pour sauver les banques et on n'en trouverait pas pour les systèmes sociaux... Il faut aller là où les gens ne votent plus: HLM, restos du cœur, dans les quartiers, sur les marchés...
Pour Hubert, on peut faire des petites réunions-débats décentralisées à l'échelle d'un quartier, chez les uns et les autres, autour du programme partagé du Front de Gauche.

Pour Guy, si on veut aller rencontrer les gens qui ne vont plus voter, il ne faut pas avoir le programme comme seul support, programme que seuls les plus politisés et convaincus risqueront de vouloir acheter : il faut un tract, qui rappelle l'intérêt d'aller voter, la nécessité de s'opposer au bipartisme en cours d'installation et les idées fortes du programme.

Christian Hadouche propose que l'on se retrouve souvent tous ensemble ou à plusieurs sur le marché pour donner une visibilité au collectif citoyen du Front de Gauche.

Marie-Paul Kerebel propose de faire une soupe populaire place de la Commune pour discuter politique avec la population dans un contexte convivial et de don.

Ismaël Dupont propose une soupe populaire itinérante: un jour dans une commune, un autre dans une autre. Il serait très intéressant de se lancer dès le moins d'octobre dans la distribution de programmes partagés ou de tracts sur le programme et les réunions publiques thématiques, pas seulement à Morlaix mais partout dans la circonscription, pour montrer que notre visée n'est pas simplement électoraliste et faire grandir l'exigence chez citoyens d'une vraie rupture avec les politiques libérales menées jusque là au niveau français et européen.

Pour Daniel Crassin, il est également important de commencer tôt la campagne et de tenir la durée. Il faudrait établir un calendrier des marchés de la circonscription et inscrire trois-quatre personnes à chaque fois pour ceux où l'on veut être présent. Il faut consacrer une réunion spécifique pour avancer sur les questions d'organisation et la question du tract présentant notre programme avant la prochaine réunion publique du collectif citoyen du 26 octobre. Quant au porte à porte, c'est bien, mais cela demande une énergie très importante, et du monde...

Pour Marie Huon, il faut réfléchir aux lieux où l'on pourrait toucher les jeunes et ne pas se contenter de formes de campagnes politiques classiques, qui ne les touchent pas vraiment. Or, beaucoup de jeunes sont des indignés très critiques vis à vis du système mais en mal de repères politiques.

Arnaud Ranou rappelle à ce titre qu'Internet peut être un bon moyen pour mobiliser: il faut pousser les boîtes aux lettres électroniques.

On évoque alors l'intérêt qu'il y aurait à ce que chacun rebascule nos annonces Front de Gauche vers 3 ou 4 contacts sur internet, afin de faire grandir l'audience du collectif citoyen.

Hubert Peneau propose pour l'organisation de réaliser un tableau de tâches que l'on pourrait remplir sur internet et qui permettre d'établir les responsabilités pour l'envoi de mails, la présence sur les marchés, les distributions de tracts et les ventes de programmes partagés, les communiqués à la presse.

Daniel Crassin propose, avant que le piège des Primaires se referme tout à fait en excluant toute expression publique alternative par rapport à celle du PS ou de l'UMP, de mettre en place un calendrier pour une présence sur les marchés de la circonscription.

Christian Corre suggère la possibilité d'assurer une permanence toutes les semaines pour rencontrer la population, vendre le programme partagé.

Otilia Nunès demande à ce que l'on prévoit d'organiser des réunions publiques pendant les vacances pour permettre à des jeunes comme son fils, très intéressé par la démarche du FDG, de venir.
En fin de réunion, nous décidons d'organiser une réunion de travail le 18 octobre (18h) pour réaliser un tract et avancer sur les propositions d'actions militantes à faire en réunion publique plénière du collectif citoyen du Front de Gauche le 26 octobre 2011 à 18h au 2, petite rue de Callac à Morlaix.

Compte-rendu réalisé à partir de ses notes par Ismaël Dupont.

nico37

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Message  gérard menvussa Mer 26 Oct - 15:31

Mélenchon tente une OPA sur les syndicats

Mathieu Deslandes
Journaliste

Si la mayonnaise prend, il faudra se souvenir que l'histoire a officiellement commencé là, dans la cour de la gare d'Austerlitz, entre une brique de Tropicana maxi-format et des chipolatas surveillées par des pompiers en grève.

C'est l'endroit qu'avait choisi Marie-George Buffet mardi midi pour lancer le « Front des luttes », une filiale du Front de Gauche censée « construire une grande mobilisation politique dans le monde du travail » (et drainer des voix vers la candidature Mélenchon).

Le postulat est énoncé par Eric Coquerel, secrétaire national du Parti de Gauche : pour « changer les choses », il faut « être uni dans les luttes et dans les urnes ». Faire travailler ensemble des militants politiques et syndicaux quand ils ont des objectifs communs. Une évidence ? Certes. Sauf que cette stratégie n'a pas été appliquée depuis une éternité.

« On a été trop loin dans la neutralité »

« Il y a en France une énorme prévention des syndicats vis-à-vis des partis politiques. Ils gardent un mauvais souvenir de l'époque où des liens très forts unissaient la CGT et le PCF, la CFDT et le PS », explique l'historien du syndicalisme Stéphane Sirot. Il va plus loin :

« De la prise de distance entre syndicats et partis, on est passé dans les années 1990 à une prise de distance du monde syndical vis-à-vis des sujets qui ont une teneur politique. »

Didier Le Reste, le secrétaire général de la CGT Cheminots – qui, comme l'ex-leader de la FSU Gérard Aschieri, a rejoint ce « Front des Luttes » – ne dit pas autre chose :

« Je pense qu'on a été un peu trop loin dans la question de l'indépendance et la neutralité politique. Ça a conduit à une certaine dépolitisation, cela a contribué à affaiblir le rapport de forces. »

Il raconte aussi les psychodrames déclenchés par la décision des cheminots CGT de prendre position contre le traité instituant la communauté européenne (TCE) en 2005. « Pour nous, c'était logique, on se battait depuis des années contre la libéralisation des transports. » Mais prendre ainsi parti, lui ont expliqué nombre de camarades, ce n'était plus du syndicalisme, c'était de la politique...

« Récupération » de candidats en campagne

Six années ont passé et aujourd'hui, même si certains, comme Alex Jamain, président du Comité de soutien des salariés grévistes de la Fonderie du Poitou, répètent que « la politique, c'est la politique, et le syndicalisme, c'est le syndicalisme », la plupart des syndicalistes contactés regrettent le degré d'éloignement entre les deux mondes.

Il est devenu tel que certaines mobilisations n'arrivent même plus à trouver de relais politiques – « hormis les défilés de candidats en campagne qui tentent de faire de la récupération sur notre dos », grogne Xavier Lecoq, représentant CFE-CGC d'Arcelor-Mittal à Florange (Moselle).

Un temps, reconnaissent-ils, Besancenot a été un porte-voix efficace. Puis il est passé de mode et son successeur, Philippe Poutou, est jugé « sans charisme ».

Désormais, « il manque une courroie de transmission entre les syndicats et les partis politiques », résume Johnny Groutsche, délégué CGT des Fralib de Géménos (Bouches-du-Rhône)

« Courroie de transmission »

« Il ne s'agit pas de revenir à la courroie de transmission à l'envers [référence à la tutelle passée du PCF sur la CGT] », s'amuse Didier Le Reste. Mais il considère qu'il faut « créer des passerelles » et peser sur les politiques.

C'est aussi l'avis de Yann Cochin, responsable de Sud-Energie, un des déçus du NPA qui ont rejoint le Front de Gauche :

« Les syndicalistes doivent dire aux politiques : “Voilà ce que nous attendons de vous.” Ça ne remet pas en cause leur indépendance. »

Laurence Sauvage, conseillère régionale PG du Pas-de-Calais, raconte pour sa part qu'elle sent « un désir de réappropriation de la politique par les gens qui ont les mains dans le cambouis ».

Le Front de Gauche veut profiter de cet air du temps favorable et organiser cette « réappropriation ». Comment ? En faisant en sorte qu'éclosent « dans les usines » des « assemblées citoyennes ».

Encouragés par leurs représentants syndicaux, les « travailleurs », par leurs prises de parole, seront censés participer à la définition de la politique à mener – Ségolène Royal va pouvoir dire que ce n'est rien d'autre que de la « démocratie participative » – puis militer pour l'élection du candidat qui les incarnera.

A entendre les militants du Front de Gauche, cette amorce de retour de figures syndicales vers le monde politique répondrait à une demande de l'époque... Voilà pour la version positive.

Syndicats en déliquescence

On peut aussi considérer que c'est l'ultime occasion pour des syndicats en déliquescence de se régénérer. Comme le note Stéphane Sirot :

« Depuis dix ans, la France a connu une succession de mouvements sociaux très importants. Mais à part le CPE, ils se sont tous soldés par un échec. »

Plus grave, relève-t-il, « la mobilisation contre les retraites a même marqué une forme de soumission du temps social au temps politique : les syndicats avaient dès le début intégré l'idée qu'ils renonceraient à la mobilisation une fois que la loi serait votée au parlement. C'est inédit ! »

« A partir du moment où les syndicats n'arrivent plus à produire une pensée autonome, ni de nouvelles utopies, autant s'allier aux politiques qui y parviennent encore. »
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Message  verié2 Mer 26 Oct - 16:12

Avez-vous vu les dernières affiches de Mélenchon ?
"Ma France belle et rebelle" (sic, à moins que ce ne soit LA France...)

Plus chauvin et creux, tu meurs ! Vraiment, les anciens trotskystes/NPA qui envisagent de faire campagne pour ce type n'ont pas honte... affraid

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Message  Roseau Mer 26 Oct - 16:30

Pour la nausée, le programme suffit...
même pas réformiste (au sens absence de stratégie vers le socialisme)
puisqu'il propose d'aménager le capitalisme.

Quant aux repentis, c'est un phénomène inévitable, permanent, de fatigue,
accentué par le fait qu'une génération entière a été démoralisée par ses échecs.

C'est dans la résistance aux désastres qui arrivent que se reconstruira le mouvement ouvrier,
et parallèlement se construira le parti révo, avec des bribes de l'EG actuelle.
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Message  Copas Mer 26 Oct - 18:26

verié2 a écrit:Avez-vous vu les dernières affiches de Mélenchon ?
"Ma France belle et rebelle" (sic, à moins que ce ne soit LA France...)

Plus chauvin et creux, tu meurs ! Vraiment, les anciens trotskystes/NPA qui envisagent de faire campagne pour ce type n'ont pas honte... affraid

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