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Pays Basque

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Message  un chien ardent Mar 15 Mar - 18:45

Alors qu'une menace d'expulsion de l'autre côté de la Bidasoa pèse sur Aurore Martin, citoyenne française, militante d'une organisation autorisée en France mais interdite dans l'Etat Espagnol, la répression persiste au Pays basque, laboratoire des politiques sécuritaires contre les oppositions politiques, dont le mandat d'arrêt européen (MAE) est l'un des outils.

Refusons qu’Aurore Martin soit remise aux autorités espagnoles !
S i l’Europe a des difficultés pour se construire aux niveaux politique et économique, en revanche, sa politique sécuritaire est efficace. Institué en 2002 sous la pression du gouvernement Aznar, le mandat d’arrêt européen (MAE) porte atteinte aux droits de la défense et aux libertés individuelles. Il est dénoncé par les organisations de défense des droits de l’homme qui y voient un moyen de « museler les opposants politiques en instrumentalisant la justice » au nom de la lutte antiterroriste.
Le Pays basque a le triste privilège d’être un laboratoire pour l’application du MAE. Il a déjà été appliqué à des militants originaires du Pays basque Sud (Espagne). Pour la première fois, la cour d’appel de Pau a osé élargir son application en validant le MAE délivré par un juge espagnol à l’encontre d’Aurore Martin, de nationalité française, membre de Batasuna, qui réside au Pays basque Nord (France). La Cour de cassation, saisie, devrait se prononcer avant la fin de l’année. Aurore Martin est poursuivie pour avoir participé à une réunion, un meeting et une conférence de presse de l’autre côté des Pyrénées où Batasuna est une organisation interdite, mais autorisée en France.
Mesurons bien les faits pour lesquels elle risque douze ans dans les geôles espagnoles ; ils entrent dans le domaine des libertés élémentaires que sont les droits de réunion, d’expression, d’opinion. Comprenons bien, également, qu’il s’agit là d’un précédent qui ouvre la voie à l’application du MAE à toutE militantE de Batasuna qu’il ou qu’elle soit originaire d’Espagne, de France ou d’ailleurs. C’est très grave et inacceptable. Aujourd’hui les militantEs basques sont en danger, demain toutE militantE politique, syndical, associatif serait menacéE partout en Europe par l’extension du MAE, si son application était banalisée. Toutes celles et tous ceux
attachéEs à la défense des libertés démocratiques sont concernéEs et doivent réagir, dans l’immédiat. Se taire, c’est laisser faire et serait lourd de conséquences possibles : la frontière entre le sécuritaire et le totalitaire est perméable, surtout en période de crise, l’histoire nous l’a montré.
Et ne nous y trompons pas. Aurore Martin est condamnée pour son engagement politique. C’est une décision très politique qu’a prise la cour d’appel de Pau, une décision intervenant dans un contexte précis : la répression des États espagnol et français s’accentue et c’est une véritable provocation alors que la gauche radicale s’exprime et agit en faveur d’une résolution politique, démocratique et pacifique du conflit au Pays basque. Au fond, ce que refusent les États espagnol et français, c’est le droit à l’autodétermination du peuple basque. Et ce qu’ils répriment, ce sont les expressions politiques actives en faveur de ce droit que soutient le NPA. Nous ne pouvons accepter la répression envers des miltantEs qui défendent un droit démocratique. Cela aussi nous concerne toutes et tous, quelle que soit notre position à l’égard du droit à l’autodétermination du peuple basque.
Le NPA exprime sa plus entière solidarité avec Aurore Martin, lui apporte son soutien total. Il exige l’arrêt de la procédure à son encontre et la suppression du mandat d’arrêt européen. Il appelle à la mobilisation la plus large et la plus massive pour empêcher l’extradition d’Aurore Martin. Soyons très nombreux-ses à la manifestation de Bayonne, samedi 4 décembre.
Claude Larrieu
Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 80 (02/12/10)

Mandat d’arrêt européen : la répression continue au Pays basque
Après la semaine de mobilisation à Ispoure et la déclaration des éluEs sur leur volonté d’héberger les huit jeunes militants de Segi (lire Tout est à nous ! n° 92), la répression s’est très vite organisée. La police française a immédiatement fait son sale boulot. Dès le lundi 28 février, elle a interpellé quatre de ces jeunes en pleine rue à la suite d’une filature bien organisée afin d’éviter qu’il y ait trop de témoins. En réponse à ces rafles, le collectif contre le mandat d’arrêt européen (MAE) a organisé le soir même des rassemblements de colère en particulier devant le consulat espagnol de Bayonne et appelé à une conférence de presse le 2 mars avec les éluEs et les jeunes qu’ils hébergaient.
Sur le chemin de la conférence de presse, une première voiture conduite par un élu a été arrêtée par trois véhicules de police d’où sont sortis des hommes cagoulés et armés. Face à la réaction des éluEs présentEs, la police a répondu par les injures et la violence. Les deux jeunes présents ont été arrachés de la voiture et les éluEs menacéEs par des armes. Deux des policiers parlaient avec un fort accent espagnol, ce qui signifie bien que ces chasses à l’homme sont le fruit d’un travail étroit entre les États français et espagnol.
La conférence de presse s’est donc déroulée avec un seul des jeunes de Segi entouré par les éluEs et le collectif contre le MAE. Ceux qui y participaient ne se faisait guère d’illusion sur la suite des événements. Sachant que la police allait arrêter le militant de Segi, le collectif a demandé aux journalistes présents de suivre avec leurs véhicules la voiture qui le ramenait. À la sortie de Bayonne, la police a intercepté le véhicule où était ce militant. Les policiers en ont explosé les vitres et ont brutalisé une conseillère municipale et une conseillère régionale devant les caméras et les journalistes.
C’est avec une violence inouïe que ces arrestations ont eu lieu, violence qui n’est pas sans rappeler les passages sombres de l’histoire de la police française.
À ce jour, il ne reste qu’une militante de Segi hébergée chez un élu ; son domicile est cerné par la police qui pour le moment n’est pas intervenue, ne voulant certainement pas se retrouver à la une des journaux et passer sur les écrans des télévisions locales.
Face à cette répression, la résistance s’organise et s’intensifie. Samedi 5 mars, une chaîne humaine de deux kilomètres a été organisée pour dénoncer le MAE et revendiquer le droit de penser, d’agir et de militer. 2 000 personnes sont descendues dans la rue et ont appelé à l’abrogation du MAE.
Le 8 mars nous étions à Pau pour soutenir les militants de Segi qui passaient au tribunal avant une expulsion certaine vers l’Espagne où ils risquent douze années de prison.
Ces arrestations successives montrent bien la volonté des États français et espagnol d’user quand ils le désirent du MAE pour réprimer celles et ceux qui remettent en question la politique qu’ils nous imposent.
Alors que l’ETA a déclaré une trêve générale et illimitée, alors que le mouvement politique basque s’est prononcé pour une résolution pacifique du conflit, les gouvernements français et espagnol prennent la lourde responsabilité de continuer et d’intensifier la répression contre le peuple basque comme s’ils souhaitaient que cette sale guerre continue.
Notre combat contre le MAE, pour faire respecter les droits démocratiques et en particulier le droit à l’autodétermination pour les peuples qui le désirent, doit être le combat de chacunE d’entre nous. C’est en généralisant cette lutte que nous gagnerons.
Francis Charpentier
Hebdo Tout est à nous ! 93 (10/03/11)

un chien ardent

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Message  yannalan Mar 21 Juin - 19:04


Aurore Martin est recherchée sur la base d'uin mandat d'arrêt européen pour participation en Espagne à une réunion de son parti, interdit là-bas et légal ici. Les flics ont du reculer devant les habitants du Petti Bayonne.[url=http://www.eitb.com/infos/politique/detail/685876/bayonne-larrestation-daurore-martin-mise-echec-habitants/ ]voir ici[/url]

yannalan

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Message  un chien ardent Mar 21 Juin - 22:36


Manifeste : abrogation des législations d'exception en Europe ; pour l’abrogation du mandat d’arrêt européen tel qu'il existe ; pour la liberté d’Aurore Martin

La Cour d’Appel de Pau, puis la Cour de Cassation, ont validé le mandat d’arrêt européen délivré par les autorités espagnoles à l’encontre d’Aurore Martin, militante de nationalité française de l’organisation indépendantiste basque Batasuna. Elle risque 12 ans d’incarcération dans les prisons espagnoles pour s’être exprimée politiquement (dans des réunions, conférences de presse, médias) en tant que membre de Batasuna, organisation interdite en Espagne mais légale en France.
L’Etat français a accepté de remettre a un autre Etat européen, l’Etat espagnol, l’un-e de ses ressortissant-e-s pour des faits qu’il ne reconnaît pas lui-même comme illégaux, des faits qui relèvent des libertés élémentaires que sont les droits d’expression, de réunion, d’opinion. C’est d’autant plus inacceptable que les juridictions espagnoles demandant le transfert d’Aurore Martin sont des juridictions d’exception, et que des cas torture ont été révélés et dénoncés par des organisations internationales (Human Rights Watch, Amnesty International, CPT...), en Espagne notamment à l'encontre des militant-e-s basques.

Sous le prétexte de la « lutte contre le terrorisme », les Etats espagnol et français et leurs appareils judiciaires, criminalisent des expressions politiques. Ils accentuent la répression alors que la gauche indépendantiste basque s’exprime et agit en faveur d’une résolution démocratique, politique et pacifique du conflit au Pays Basque.

L’application du mandat d’arrêt européen à Aurore Martin met en relief de façon aiguë son utilisation à des fins de répression politique. Mais Aurore Martin n’en est pas la seule victime. De nombreux-ses militantEs basques de nationalité espagnole sont remis systématiquement aux autorités espagnoles pour des raisons identiques. Il s’agit de la même atteinte à ce droit démocratique qu’est l’expression politique.

Nous dénonçons cette entente entre les Etats pour museler les oppositions politiques.

Nous dénonçons ce détournement du mandat d’arrêt européen, comme un instrument liberticide aux mains des Etats. Il s’applique aujourd’hui à Aurore Martin. Demain il pourrait s’appliquer à n’importe quel militant /militante politique ou syndical de l’espace européen. .

Nous appelons l’ensemble des organisations et associations démocratiques à intervenir et à se mobiliser de façon unitaire sur ces revendications.
La liste des premiers signataires est sur le site du NPA

« Ça aurait pu dégénérer » : Aurore Martin sauvée de la police
Ce mardi après-midi à Bayonne, des militants ont empêché l'arrestation de l'indépendantiste basque, sortie de clandestinité.
La suite sur le journal du Pays Basque, EITB, SUD OUEST, ou Rue 89.


un chien ardent

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Pays Basque Empty ETA: la justice française refuse l'extradition de Daniel Derguy vers l'Espagne

Message  gérard menvussa Mer 17 Aoû - 18:11

La cour d'appel d'Agen a refusé mercredi 17 août l'exécution du mandat d'arrêt émis par l'Espagne à l'encontre de Daniel Derguy, ancien militant indépendantiste basque de nationalité française. Raison invoquée par le président de la chambre de l'instruction: les faits ont été en partie commis sur le territoire français.

Daniel Derguy avait été arrêté à Cahors le 6 juillet dernier, suite à un mandat d'arrêt européen lancé par les autorités espagnoles qui le soupçonnent de «délits de terrorisme» en lien avec ETA. Des délits qui remontent à plus de 17 ans.

A l'issue de l'audience, l'ancien militant s'est dit «soulagé, satisfait pour (sa) famille et pour les (siens)», avant d'ajouter: «Mais il ne faut pas s'arrêter là. Cela a été une dure épreuve». Pour Daniel Derguy, le mandat d'arrêt est «une ignominie» et son utilisation est «perverse». Il demande son abrogation car ce dispositif «va à l'encontre de tout processus de résolution du conflit».

Accusé d'appartenir à ETA, Daniel Derguy avait été arrêté en 1996 puis emprisonné à dix ans de prison par la justice française. Il était en liberté conditionnelle depuis 2008.
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Pays Basque Empty [Dijon] Basques en grève de la faim

Message  un chien ardent Jeu 12 Jan - 23:31

Rassemblement de soutien devant la prison de Dijon, samedi 14 janvier à 13h, rue d'Auxonne.
Non à l'isolement!
Prisonnières basques, au Pays Basque!!!


Oihana Garmendia et Itziar Moreno sont incarcérées à la prison de Dijon à plus de 1100 kms de leur foyer. Chaque week-end, leurs familles doivent faire un voyage de plus de 2000 kms pour avoir le droit à une visite de 45 minutes!
Pour se rendre auprès d'Itziar et d'Oihana, c'est donc du temps, de l'argent, et des risques.

Parce qu'il faut entreprendre un long voyage pour leur rendre visite, elles ont demandé que les visites de la semaine s'ajoutent à celles du samedi afin d'obtenir des parloirs de 90 minutes. Face au refus du directeur de la prison de leur accorder des parloirs doubles (en passant de trois visites hebdomadaires à deux visites le samedi, la troisième se perdrait) Oihana Garmendia et Itziar Moreno ont entrepris des manifestations pacifiques pour exiger ces doubles visites mais pour cela, elles ont essuyé des punitions disproportionnées: le mitard (cellules d'isolement minuscules dans lesquelles les détenues passent 22 heures sans aucun contact avec les autres). Depuis 8 mois qu'Itziar est incarcérée à la prison de Dijon, elle a été enfermée 6 fois au mitard (soit un total d'un mois et demi d'isolement) et Oihana, en 7 mois d'emprisonnement, y est allée 3 fois.
Ces sanctions arbitraires s'ajoutent aux menaces de suppression des visites familiales, aux problèmes pour leur faire passer des vêtements et des livres, aux provocations perpétuelles de la part du personnel de la prison sur les détenues, au refus de leur permettre d'effectuer des activités...
Oihana Garmendia et Itziar Moreno ont essayé de se réunir avec le directeur de la prison pour aborder tous ces sujets, mais il a toujours refusé. Afin de dénoncer la situation grave dans laquelle elles se trouvent à la prison de Dijon, Ohiana et Itziar ont entamé une grève de la faim indéfinie (avec le risque que cela suppose pour leur santé) pour que cesse l'isolement, mais aussi pour revendiquer des conditions d'enfermement dignes et un transfert dans une prison plus proches du Pays Basque espagnol.


Dernière édition par un chien ardent le Ven 13 Jan - 12:33, édité 1 fois

un chien ardent

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Message  Copas Ven 13 Jan - 1:41

Bien, un mot et une vidéo de l'immense manifestation qui a eut lieu le 7 janvier à Bilbao pour le retour des prisonniers politiques.

Si l'ETA a déposé les armes, la puissance du mouvement national d'indépendance est considérable, et son inflexion de gauche énorme.

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Message  Copas Ven 13 Jan - 1:44

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Message  un chien ardent Sam 14 Jan - 16:27

un chien ardent a écrit:Rassemblement de soutien devant la prison de Dijon, samedi 14 janvier à 13h, rue d'Auxonne.
Annulation du rassemblement
Itziar Moreno et Oihana Garmendia ont décidé le vendredi 13 janvier de stopper leur grève de la faim. Leurs revendications ont été entendues par le juge qui leur a promis un rapprochement géographique.
Concernant les doubles parloirs, elles pourront en profiter dès le samedi 14! Aux vues de ce qu'elles ont obtenu, elles ne souhaitent pas qu'une mobilisation soit maintenue. Même si leur détermination semble avoir abouti, nous resterons attentifs au respect de leurs droits!
ABC dijon

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Message  red and rude Ven 10 Aoû - 9:02

Le journal du pays basque:
Iosu Uribetxebarria en grève de la faim, un tournant pour les prisonniers malades
10/08/2012

Antton ROUGET

Mercredi 8 août. Dans la soirée. Le coup de tonnerre tombe aux alentours de 21h30. Et puis, vite, très vite, la nouvelle parcourt le Pays Basque.

Dans une note transmise aux représentants du mouvement en faveur des prisonniers basques Herrira (cf. encadré), Iosu Uribetxebarria, 57 ans, atteint d’un cancer du rein qui a métastasé aux poumons et au cerveau, annonce, depuis sa chambre d’hôpital de Donostia, qu’il a entamé une grève de la faim depuis les premières heures de la journée.

Le prisonnier originaire d’Arrasate, incarcéré dans les geôles espagnoles depuis 1987, voulait partager les derniers instants de sa vie avec ses proches. Dehors. Loin des serrures et des barreaux. Comme une dernière volonté. Le gouvernement espagnol le lui a sèchement refusé.

“Si la haine arrive à cet extrême, ma décision sera de mourir dignement.” Iosu Uribetxebarria avait menacé, mardi, dans les colonnes du quotidien Gara, de jeter ses dernières forces dans la bataille. Déterminé, il s’est exécuté. Dès le lendemain. “Iosu est très fort, les choses sont bien claires dans sa tête”, explique, le ton grave, Jon Garai de Herrira.

Celui qui réclamait “seulement un traitement juste et digne” et l’application de la loi espagnole – qui garantit la remise en liberté des détenus malades – n’a pas hésité. Utilisant la dernière arme de tout être humain, son corps, Iosu Uribetxebarria livre son dernier combat contre le gouvernement espagnol qu’il accuse de “maintenir dans les couloirs pénitentiaires de la mort” les prisonniers basques malades. Une décision extrême également motivée, confie-t-il dans sa lettre, par les “traitements atroces à l’encontre de [ses] proches”.

Les réactions n’ont pas tardé à fuser après l’annonce du prisonnier. A la vitesse grand V, sur les réseaux sociaux, d’abord. Et puis, la rue a repris ses droits. Aux messages spontanés “Iosu askatu orain!” (“Libérez Iosu maintenant !”) sur Twitter et compagnie, ont succédé communiqués et appels à manifester.

De 11 heures à midi, d’abord, les représentants d’institutions et de partis politiques se sont rassemblés devant l’entrée de l’hôpital Donostia. “Libérez Iosu, les 14 au pays !” Une banderole en main et 14 chaises vides devant eux – symbolisant les 14 prisonniers basques gravement malades (cf. encadré) – les membres, entre autres, de la gauche abertzale, Eusko Alkartasuna, Aralar et Alternatiba ont répondu à l’appel de Herrira.

A 17 heures, au même endroit, une assemblée d’une centaine de membres s’est réunie pour décider des prochaines mobilisations. Tractage, rassemblements tous les jours devant l’hôpital et dans les villages, etc. : le ton promet de monter jusqu’à demain, samedi, jour où une grande manifestation est convoquée dans les rues de Donostia. Maintien en détention des prisonniers malades, application de la doctrine Parot qui permet d’allonger la peine d’un détenu qui a accompli sa peine, dispersion : “La situation est très très grave pour Iosu, mais nous voulons aussi dénoncer toutes les atteintes faites aux droits de l’homme”, explique Jon Garai. Le gouvernement basque – absent sur le sujet – a bien essayé de mettre des bâtons dans les roues des organisateurs en leur demandant de “modifier le parcours pour ne pas qu’il affecte la sécurité” des fêtes de la capitale de Gipuzkoa, mais, répond, déterminé, le porte-parole de Herrira, la “manifestation se tiendra”. Cinq personnes ont également annoncé leur entrée en grève de la faim à partir de 10 heures, aujourd’hui.

A Bayonne, un rassemblement est organisé, ce soir, à 18h30, devant le consulat d’Espagne.

Dans les geôles françaises et espagnoles, aussi, la colère gronde. Trentre-cinq prisonniers basques des établissements de Villefranche-sur-Sâone, Fresnes, Séville II et Castello II se sont mis en grève de la faim. Nul doute que la fièvre va se propager dans les prochains jours. Dès les prochaines heures.

“Je me fiche de ce que fait une personne d’une telle moralité.” Du côté du gouvernement espagnol, qui s’est exprimé par la voix du porte-parole dans la Communauté autonome basque, C. Urquijo, le discours ne bouge pas d’un poil. Les prochains jours, eux, promettent d’être agités. Jusqu’à la fin.


Traduction de la lettre de Iosu Uribetxebarria

Le 8 août 2012,
A la société basque, de la part de Iosu Uribetxebarria Bolinaga, prisonnier politique basque.
Par cette lettre, je tiens à vous tenir au courant de ce qui s’est passé hier et de la décision que j’ai prise à la suite de cela. La journée d’hier a été assez spéciale parce qu’ils devaient me faire des analyses. Pour moi, c’était très important de réussir, de faire face et de rester concentré pour l’analyse.
Il faut dire qu’au début, le traitement des policiers, en général, n’était pas mauvais, [...]. Moi, je voulais rester avec mes proches et pour éviter les problèmes, je ne relevais pas les provocations. Mais doucement, les choses sont allées en s’empirant.
Jusqu’alors, les proches et amis devaient rentrer par deux pour rester avec moi. Hier, ils nous ont dit qu’ils devaient rentrer un par un. “Nous sommes ceux qui édictent les règles.” Des amis avaient des incertitudes quant à la liste [des visiteurs] qu’il y avait. Ils ont demandé au policier de la leur montrer et il a refusé. Aujourd’hui, mon envie était de faire la TDM (tomodensitométrie) et la ponction et d’essayer de résoudre cette situation.
[...] Le soir, au moment d’aller me coucher pour récupérer des forces, comme toujours, j’ai ouvert la fenêtre de la chambre pour l’aérer et la rafraîchir. (J’ai des barreaux à la fenêtre.) Ce que j’avais fait jusqu’à présent est devenu un problème, un policier a ordonné que la fenêtre devait rester fermée. J’ai tenté d’expliquer que la fenêtre a des barreaux, etc., mais en vain. “Vous, vous n’allez pas me dire à moi ce que j’ai à faire, la sécurité, c’est moi qui m’en charge”. Voilà à peu près ce qu’il m’a dit.
J’ai essayé d’arranger les choses, mais en vain. A cours d’argument, il m’a dit de “ne pas le menacer et de ne pas lever la main” alors qu’il n’y a eu aucune menace et que je montrais seulement la fenêtre de la main.
Face à une telle attitude fermée, j’ai appelé l’infirmière par la sonnette. [...] Bien qu’elle ne puisse résoudre le problème, pour qu’elle en parle au responsable ou au médecin et qu’il trouve une solution. L’interne est venu mais n’a rien pu faire, [il m’a dit] qu’il me comprenait, mais que ce n’était pas de sa compétence. Après ce dernier événement et au vu de ma situation générale, je lui ai dit que je ne ferai pas les analyses (TDM et ponction) et que j’entamais une grève de la faim, bien que sachant que, dans mon état, je ne durerai pas beaucoup de jours.
Je ne demande rien de spécial, seulement un traitement juste prenant en compte ma situation. Vu la situation dans laquelle je me trouve, comment pourrais-je accepter des traitements atroces à l’encontre de mes proches ? C’est impossible !
Donc, aujourd’hui, 8 août, à 00h00, j’entame une grève de la faim, d’une part pour ce que je vous explique ici et d’autre part, à mon avis le plus important, parce que le gouvernement espagnol est en train de faire durer une situation inacceptable en poussant la cruauté et la haine jusqu’à leur maximum. Il est inacceptable de maintenir 14 personnes très gravement malades en prison, dans les couloirs pénitentiaires de la mort. Les prisonniers malades à la maison !
Je veux souligner que de la part des médecins de l’hôpital, des infirmiers, des aides-soignants, [...] j’ai, à tout instant, reçu de l’aide et des encouragements. [...] J’aurais, par contre, espéré plus d’implication de la part de la direction face aux problèmes engendrés.
Pour terminer, madame, monsieur, jeune fille, jeune garçon, continuez sur cette voie, en faisant, tous les jours, le minimum [...] pour résoudre une fois pour toutes ce conflit. [...] Vive le Pays Basque libre ! Vive la classe ouvrière basque ! Aurrera bolie!
Je vous aime énormément, tellement ! Merci pour votre main tendue.
A bientôt les amis !


Quatorze prisonniers Basques gravement malades

Uribetxebarria Iosu (Arrasate, 1955)

Hospitalisé à Donostia à la suite d’un cancer du rein qui a métastasé aux poumons et au cerveau. Déjà opéré en 2005. Arrêté en 1987 et condamné à 30 ans de prison.

Arizkuren Josetxo (Iruñea, 1958)

Incarcéré à Pontevedra, il souffre d’une cardiopathie ischémique depuis 2008. Détenu en 1999 et condamné à 30 ans de prison, il a été hospitalisé en 2011 pour la pose d’un stent.

Berriozabal Inma (Elorrio, 1951)

Incarcérée à Pontevedra depuis 2009 et condamnée à huit ans et demi de prison, elle souffre, entre autres, de diabète, d’hypertension artérielle, d’une hépatite B et d’insomnie chronique.

Garalde Isidro (Ondarroa, 1951)

En détention à Cadix, il souffre entre autres d’une cardiopathie ischémique et a été hospitalisé en 2006. Ayant accompli sa peine en 2010, il reste incarcéré en vertu de la “doctrine Parot”.

López de Abetxuko J. (Gasteiz, 1949)

Incarcéré à Llanera, il souffre d’une bradycardie symptomatique et d’un adénome de la prostate. Hospitalisé en 2009 et en 2011. Arrêté en 1989, il est condamné à 30 ans de prison.

Gogorza Aitzol (Errenteria, 1975)

Incarcéré à Basauri, il souffre de troubles obsessionnels compulsifs. Arrêté dans l’Hexagone en 1999, il est en détention provisoire dans les geôles espagnoles depuis 2011.

Etxeandia José Miguel (Larrabetzu, 1951)

En détention à Salamanque, il souffre de troubles obsessionnels compulsifs et d’une hépatite C. Condamné à 18 ans de prison, il est incarcéré depuis 2007.

Etxeberria Iñaki (Iruñea, 1964)

En détention à Salamanque, il souffre d’une hémorragie rétinienne et d’une perte de l’acuité visuelle. Interpellé en 1996, il a été condamné à 30 ans de prison.

Martín Txus (Basauri, 1962)

Incarcéré à Zaballa, il souffre d’un trouble affectif délirant. Arrêté en 2002 dans l’Hexagone, il a été condamné, en mai dernier, à 36 ans de prison dans les geôles espagnoles.

Biguri José Angel (Menagarai, 1955)

En détention à Martutene, il souffre d’un cancer de la prostate. Arrêté en 1989, sa condamnation a été rallongée, en 2008, jusqu’en 2016 en vertu de la “doctrine Parot”.

Mendinueta J. Mari (Arbizu, 1968)

A Zuera, il souffre entre autres d’une discopathie dégénérative, d’une hernie discale, d’une hernie inguinale et d’insomnie chronique. Sortie prévue en 2021, en vertu de la “doctrine Parot”.

López de Luzuriaga G. (Agurain, 1959)

En détention à Martutene, on lui diagnostique un cancer du sein en 2007. Arrêtée en 1989, l’application de la “doctrine Parot” en 2010 allonge sa condamnation jusqu’en 2019.

Erro Iñaki (Iruñea, 1960)

Incarcéré à Iruñea (provisoire), il souf-fre d’une cardiopathie ischémique. En prison depuis 1987, sa condamnation a été rallongée, en 2011, en vertu de la “doctrine Parot”.

Arruarte Garikoitz (Hernani, 1980)

Incarcéré à Almería, il souffre d’une maladie rhumatismale dégénérative et de chondropathie rotulienne. Il a été arrêté en 2003 et condamné à 30 ans de prison.

eitb.com:
28 détenus rejoignent la grève de la faim d'Uribetxebarria
Dans des prisons espagnoles et françaises, 28 détenus de l'ETA ont décidé jeudi de rejoindre la grève de la faim initiée par le détenu Iosu Uribetxebarria, gravement malade.



Un rassemblement du collectif de soutien aux détenus basque. Photo: EFE

28 détenus de l'ETA ont décidé jeudi de rejoindre la grève de la faim initiée par le détenu Iosu Uribetxebarria, hospitalisé à Donostia (Saint-Sébastien) suite à un cancer du rein qui a provoqué des nodules et des métastases aux poumons et au cerveau.

Selon un communiqué du collectif Etxerat, les 28 détenus ont rejoint la grève de la faim en soutien à Uribetxebarria, qui réclame sa remise en liberté conditionnelle et celle de tous les détenus gravement malades. Les détenus se trouvent dans les prisons de Villefranche-sur-Sâone, de Séville II et de Castello II.

"Je demande simplement que les lois soit appliquées," a dit Iosu Uribetxebarria, dans un entretien accordé au quotidien Gara, dénonçant l'immobilisme et l'indifférence du gouvernement espagnol. Gravement malade, le détenu souhaite passer ses derniers jours "en dignité", "avec ses amis et ses proches, même si ce ne sont que quatre jours".
Le député général de Gipuzkoa, l'indépendantiste basque Martin Garitano recevra ce vendredi des représentants du mouvement de soutien aux détenus de l'ETA Herrira et des proches de Iosu Uribetxebarria pour analyser la situation du détenu.

De nombreuses mobilisations ont eu lieu ces derniers jours au Pays Basque pour réclamer la remise en liberté de Josu Uribetxebarria et de tous les prisonniers gravement malades, et pour dénoncer la "cruauté" de la politique pénitentiaire.
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Message  sylvestre Ven 2 Nov - 13:25

http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/06/15/aurore-martin-sera-t-elle-livree-pour-ses-idees_1536124_3232.html


Aurore Martin sera-t-elle livrée pour ses idées ?
Le Monde.fr | 15.06.2011 à 09h13 • Mis à jour le 16.06.2011 à 09h24 Par Matthieu Bonduelle, secrétaire général du Syndicat de la magistrature, et Patrick Henriot, secrétaire national du Syndicat de la magistrature


Pour des faits que la loi française ne punit pas, une citoyenne française est sous le coup, depuis plus de six mois, d'une arrestation, d'une incarcération et d'une remise par la France aux autorités judiciaires d'un pays où elle encourt douze ans d'emprisonnement. Elle a déjà été détenue pendant huit jours à la maison d'arrêt de Toulouse-Seysses, avant d'être placée sous contrôle judiciaire. Judiciairement, son sort paraît scellé : la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Pau puis la Cour de cassation ont validé le mandat d'arrêt européen dont elle fait l'objet...

Aurore Martin a décidé de "se cacher". Qu'a-t-elle fait au juste ? Dans le mandat qu'il a délivré à son encontre le 13 octobre 2010, un magistrat espagnol vise sa participation, en 2006 et 2007, à six réunions publiques – quatre en Espagne, deux en France – et la rédaction d'un article dans le journal Gara en tant que membre du parti indépendantiste basque Batasuna. S'y ajoutent ses relations avec le Parti communiste des terres basques (Ehak).

Ce juge a retenu la qualification de "participation à une organisation terroriste", car Batasuna est illégal en Espagne depuis 2003 et Ehak depuis 2008 (soit postérieurement aux "faits"...) et ce, en raison de leurs liens supposés avec ETA. En France, une telle activité, qui relève du militantisme politique, est bien entendu parfaitement licite ; Batasuna présente d'ailleurs des candidats aux élections locales.

Et il n'y a strictement rien d'autre dans le dossier : ni arme, ni contact avec ETA, ni appel à la violence, ni quoi que ce soit pouvant entrer dans la définition française – pourtant très large – du terrorisme. Uniquement ces réunions, cet article, cet engagement, au grand jour. Pourtant, la justice hexagonale a entériné la demande espagnole au titre des quatre réunions publiques auxquelles Aurore Martin a participé de l'autre côté des Pyrénées... Comment cette situation, aussi absurde qu'inique, a-t-elle été rendue possible ?

Il ne nous appartient pas de porter un jugement sur la cause indépendantiste, ni de comparer les justices espagnole et française, aucune n'ayant de leçons à donner à l'autre. Ce qui est ici en jeu, c'est l'abandon par un Etat de ses principes les plus essentiels – et accessoirement de ses citoyens – au nom des nécessités de la coopération avec d'autres Etats.

L'idée générale ayant présidé à la création, en 2002, du mandat d'arrêt européen (MAE) était de mieux lutter contre la criminalité transfrontalière en supprimant les procédures d'extradition entre Etats membres de l'Union européenne (UE), au profit d'un contrôle exclusivement juridictionnel de la validité des mandats. La logique de confiance mutuelle qui devait prévaloir allait jusqu'à permettre la "remise" par un Etat de ses propres nationaux.

A priori, rien de scandaleux. On pouvait même y voir un moyen efficace de contrer le crime organisé, la corruption, le blanchiment... Dans la droite ligne de l'Appel de Genève et du Manifeste de Strasbourg signés en 1996 et 2000 par des magistrats de plusieurs pays. Autre avantage apparent : alors que l'extradition était soumise à l'arbitraire de l'exécutif, le MAE devait être examiné par des juges indépendants.

Très vite cependant, la manière dont les gouvernements de l'UE ont conçu le MAE s'est révélée totalement biaisée, dans la mesure où l'invention de ce nouvel outil coercitif ne s'est pas accompagnée de ce qui en était le corollaire indispensable : la constitution d'un véritable espace judiciaire européen, impliquant un corpus juris d'incriminations communes, un parquet européen, des garanties élevées et partagées de protection des droits et libertés. Pire, une longue liste d'infractions a été d'emblée exclue du principe de "la double incrimination des faits reprochés", selon lequel les faits visés dans le mandat doivent être sanctionnés tant dans le pays requis que dans le pays d'émission.

Comme par hasard, il en va notamment ainsi du terrorisme, qualification pourtant éminemment politique et variable. Cette dérogation, qui figure à l'article 695-23 du Code de procédure pénale, recèle un grave abandon de souveraineté et transforme le juge en alibi : dès lors que l'Etat d'émission du MAE a qualifié tel ou tel acte (n'importe lequel !) de "terroriste", les magistrats de l'Etat d'exécution ne peuvent pas vérifier s'il s'agit bien de terrorisme au regard de leur propre loi.

Ils peuvent donc être conduits à autoriser cet Etat à livrer une personne, y compris l'un de ses ressortissants, pour des faits qu'il ne saurait lui-même réprimer dès lors qu'ils relèvent, par exemple, de la liberté d'opinion et d'expression. A charge de revanche bien sûr ! Ou comment les Etats de l'UE ont érigé le reniement de leurs lois en échange de mauvais procédés...

Ainsi conçu, le mandat d'arrêt européen devient une dangereuse hérésie. Il est d'autant plus urgent de le dénoncer que la jurisprudence s'est soudainement durcie : la Cour de cassation considère désormais que la possibilité prévue par la loi de s'opposer à l'exécution d'un MAE "si les faits pour lesquels il a été émis ont été commis, en tout ou partie, sur le territoire français" doit être écartée lorsque les faits n'ont pas tous été commis en France...

Aurore Martin devrait jouir partout, en France ou ailleurs, de la liberté d'opinion et d'expression, qui constitue l'un des biens les plus précieux des démocraties. Si, en l'occurrence, l'Etat espagnol a choisi d'en restreindre l'usage bien davantage que l'Etat français, il n'en demeure pas moins qu'Aurore Martin n'a pas enfreint la loi française : elle devrait donc pouvoir vivre et s'exprimer librement en France.

Matthieu Bonduelle, secrétaire général du Syndicat de la magistrature, et Patrick Henriot, secrétaire national du Syndicat de la magistrature
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Message  panchoa Ven 2 Nov - 15:20

voir dans bellaciao à propos de l'article de l'huma et des réactions d'élus locaux du pays basques



Aurore Martin et l’embarrassant "quasi-silence" du Front de Gauche

2 novembre 2012 - 13h05 - Posté par Roberto Ferrario - 82.***.180.**


Guéant-Valls, tout ça, ça PUE !!!

et c’est justement pour ca que on peux s’attendre une réaction bien plus "muscle" de part du FDG et les "autres"... que un simple communique sur le site personnel du porte parole du PCF........ et les autre......... des simple declaration mais rient sur leurs sites respective.......

Pourtant Melenchon nous a démontré plusieurs fois ça réactivité immédiate avec des articles très longues...

Certes plein des militants du Pcf dans "certaine" fedes et des communistes sont mobilisée en solidarité avec Aurore, par contre pour le PCF a niveau national, sans parler du FDG ou du PDG, on est bien plus "calme"....

Et c’est sur que nous on doit se mobiliser en masse pour Aurore...

A propos de l’article de l’Huma deux considérations :

1 - l’Huma ne plus le quotidien officiel du PCF

2 - et bien plus important Alain... l’article que tu publie n’est rient d’autre que un article "modifie" d’une dépêche de Reuters et que l’Huma se garde bien de l’écrire...) et le fait passer comme un article écrit par eux même, voila le même publie sur Challenges loin d’être un site "communiste" et tu verra les mêmes phrases reprise.... je mis en gras ces mêmes phrases

A remarquer dans le soit disant article de l’Huma que la declaration de L’association humanitaire pour les réfugiés basques Anai Artea "qui a qualifié d’"acte minable" et de "provocation" le fait de livrer Aurore Martin à Madrid de la part d’un "ministre de l’Intérieur qui ne sait plus s’il roule pour Paris ou Madrid" " n’a pas été publie, mais tous simplement efface...

On doit penser que c’est certainement pour ne pas créé de problèmes dans le "rapports" entre les membres de "la majorité gouvernemental" donc le PCF se vante de faire partie ??? :

http://www.challenges.fr/topnews/20...


Protestations contre la remise d’Aurore Martin à l’Espagne

BORDEAUX (Reuters) - L’arrestation par la France et la remise aux autorités espagnoles de la militante basque française Aurore Martin, membre du parti indépendantiste Batasuna, a fait monter la tension au Pays Basque.

Aurore Martin, 33 ans, a été interpellée jeudi par la gendarmerie lors d’un contrôle routier fortuit à Mauléon-Licharre (Pyrénées-Atlantiques), en exécution d’un mandat d’arrêt européen émis par l’Espagne le 13 octobre 2010 et validé le 16 décembre suivant par la justice française.

La justice espagnole reproche à Aurore Martin ses liens avec le parti indépendantiste Batasuna, illégal dans ce pays car considéré comme lié à l’organisation politico-militaire Eta, mais légal en France. Elle a notamment participé à deux réunions publiques de cette organisation.

Entrée durant six mois dans la clandestinité avant de réapparaître et de recevoir le soutien de nombreux politiques, et de la Ligue des droits de l’Homme, reprochant aux autorités françaises d’accepter de livrer un de ses ressortissants à un autre pays pour des faits qui ne sont pas condamnables en France, Aurore Martin avait épuisé tous les recours possibles.

Une tentative d’arrestation avait échoué en juin 2011, des militants s’opposant aux policiers venue la cueillir dans l’appartement de sa sœur à Bayonne. Elle vivait depuis à visage découvert mais savait qu’elle pouvait à tout moment être arrêtée. Elle risque jusqu’à 12 ans de réclusion.

Des protestations se sont immédiatement fait entendre.

Le député européen, l’écologiste José Bové, s’est dit opposé "à l’application du mandat d’arrêt européen, danger pour le processus de paix".

"AMALGAME"

Le conseiller général UMP Max Brisson a vu "un nouveau signal préoccupant pour tous ceux qui œuvrent pour un Pays basque apaisé et le vivre ensemble" et le sénateur MoDem Jean-Jacques Lasserre s’est dit "choqué de voir de quelle façon ce gouvernement utilise des méthodes extrêmement brutales pour traiter des problèmes délicats".

L’association humanitaire pour les réfugiés basques Anai Artea a qualifié d’"acte minable" et de "provocation" le fait de livrer Aurore Martin à Madrid de la part d’un "ministre de l’Intérieur qui ne sait plus s’il roule pour Paris ou Madrid".

La remise à l’Espagne d’Aurore Martin est intervenue quatre jours après une interview accordée par Manuel Valls au quotidien espagnol El Pais, où il annonçait qu’il n’y aurait pas de Pays basque français dans la prochaine loi de décentralisation.

Il a ainsi mis fin aux espoirs de nombreuses organisations basques dont une délégation avait présenté le 11 octobre dernier à la ministre de la Réforme de l’Etat Marylise Lebranchu un projet de Collectivité territoriale à statut particulier (CTSP).

Manuel Valls avait surtout ajouté qu’il refusait d’ouvrir ce débat tant qu’Eta n’aura pas restitué ses armes".

Accusé de faire un amalgame entre les Basques et le terrorisme, Manuel Valls avait déclenché nombre de réactions y compris parmi les élus socialistes locaux.

Cette soudaine montée d’adrénaline au Pays Basque un an après que l’Eta a annoncé la fin définitive de la lutte armée devrait être illustrée le 10 novembre lors d’une manifestation à Bayonne en faveur du respect des droits des prisonniers et des réfugiés politiques basques.

De nombreuses organisations politiques, syndicales et associatives ont appelé à y participer.

Claude Canellas, édité par Yves Clarisse


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Message  Roseau Ven 2 Nov - 15:34

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Message  Roseau Ven 2 Nov - 23:25

Liberté pour Aurore Martin, non à l’exécution du mandat d’arrêt européen !

Nous condamnons fermement l’arrestation d’Aurore Martin militante de Batasuna au Pays Basque nord. Cette militante politique risque 12 ans de prison dans l’Etat Espagnol pour avoir participé à des réunions publiques de l’autre côté des Pyrénées. Cela est tout simplement inacceptable et correspond à une véritable remise en cause de la liberté d’expression.

Nous ne pouvons pas tolérer que cette militante qui a été contrainte à la clandestinité depuis le 21 décembre 2010 soit expulsée vers Madrid où sa condamnation est assurée. Le mandat d’arrêt européen (MAE) ne doit pas s’appliquer. Ironie de l’histoire la première exécution du MAE contre une ressortissante du Pays Basque Nord risque de voir le jour sous un gouvernement à majorité socialiste.

Le NPA réaffirme qu’il n’y aura pas de solution à la question basque sans passer par le droit à l’autodétermination. Les dernières élections au Pays Basque sud confirment cette affirmation. Nous participerons à la manifestation du 10 novembre à Bayonne en faveur des droits des prisonniers basque. Nous restons disponible pour toute action de solidarité et de mobilisation pour exiger et obtenir la libération d’Aurore Martin.

Montreuil, le 1 novembre 2012

Revoir l'intervention d'Aurore Martin à l'université d'été du NPA

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Message  Roseau Sam 3 Nov - 0:09

Contestation de la répression anti-basque de Vals, l'homme aux chaussettes à clous,
même dans le PS et l'UMP...

L'arrestation d'Aurore Martin est dénoncée comme «une provocation»
02 novembre 2012 | Par Karl Laske
Source: http://www.mediapart.fr/journal/france/021112/larrestation-daurore-martin-est-denoncee-comme-une-provocation
La militante basque française Aurore Martin, recherchée par Madrid, a été interpellée jeudi 1er novembre dans les Pyrénées-Atlantiques. Elle a été aussitôt livrée à la police espagnole. Aurore Martin était visée depuis le 13 octobre 2010 par un mandat d'arrêt européen émis par un magistrat madrilène pour « faits de participation à une organisation terroriste, et terrorisme ». En l'occurrence : avoir participé en Espagne à des réunions publiques comme membre du mouvement Batasuna, un mouvement politique reconnu en France mais interdit en Espagne...

La jeune militante de 33 ans a été interpellée jeudi par des gendarmes à l'occasion d'un contrôle routier « fortuit » à Mauléon (Pyrénées-Atlantiques), non loin de Pau, selon la gendarmerie et le parquet de Bayonne. Sa remise à la police espagnole a aussitôt déclenché une vive polémique. Plusieurs élus protestent contre ce qu'ils considèrent comme une « provocation » du ministère de l'intérieur.

« Cette situation est ubuesque, incompréhensible en plein processus de paix », a réagi Kotte Ecenarro, vice-président socialiste du conseil général des Pyrénées-Atlantiques, évoquant le renoncement à la lutte armée par l'ETA depuis un an. « Ça tourne à la provocation de la part des gouvernements français et espagnol », a-t-il ajouté. L'adjointe écologiste au maire de Bayonne, Martine Bisauta, met en cause Manuel Valls, notant que le ministre de l'intérieur avait donné le ton, lundi, lorsqu'il a promis de mener une politique de « fermeté » contre l'ETA tant que le mouvement indépendantiste n'aurait pas déposé les armes.

« Le décor a été planté les jours précédents, ce n'est pas un hasard », a déclaré Mme Bisauta : « C'est dramatique (...). C'est une prise de risque qui pourrait créer des conditions de violence. » La députée PS des Pyrénées-Atlantiques Colette Capdevielle souligne que « le délit qui est reproché n'existe pas dans le droit pénal français », et que le mandat a été appliqué alors que « des choses importantes se sont passées », évoquant aussi « le processus de paix ». « C'est un mauvais signe pour la paix, a réagi, du côté de l'UMP, Max Brisson. La société civile du Pays basque et bon nombre d'élus ont dit combien ils pensaient que ce mandat d'arrêt était disproportionné par rapport aux faits reprochés à Aurore Martin. »
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Message  panchoa Sam 3 Nov - 12:47

Stupéfaction générale au Pays Basque (JPB) vu bellaciao
de : lo beret liure
samedi 3 novembre 2012 - 08h13



Stupéfaction générale au Pays Basque

03/11/2012 - Antton ROUGET

Le décor est planté : jamais une décision n’aura engendré une telle réaction au Pays Basque.

Partis politiques de l’ensemble de l’échiquier, associations, syndicats, personnalités reconnues, etc. : l’onde de choc déclenchée par la première application du Mandat d’arrêt européen (MAE) à un militant abertzale du Pays Basque nord a parcouru le territoire en long en large et en travers. “Cette nouvelle opération montre la parfaite entente entre la France et l’Espagne.” Seuls les ministères de l’Intérieur français et espagnol se sont, dans un communiqué de presse diffusé dès jeudi soir félicités de l’arrestation d’A. Martin. Pour le reste, c’est indignation et vive condamnation.

Surpris par l’interpellation de la jeune militante, les élus du Parti socialiste ont réagi, hier, en diffusant un communiqué de presse, dans lequel ils condamnent la “mise à exécution de ce MAE” et réclament le “retour immédiat” d’Aurore Martin au Pays Basque nord. Les parlementaires S. Alaux, C. Capdevielle et F. Espagnac, les conseillers régionaux M. Bergé, et F. Maitia, les conseillers généraux M-C. Aragon, A. Villeneuve, H. Etcheto, K. Ecenarro, C. Martin et G. Mondorge, les députés suppléants J. Maitia et S. Piveteau ou encore les maires J. Espilondo, B. Lougarot et le maire adjoint de Biarritz G. Lafite (PRG) : cette fois-ci personne ne manque à l’appel. Plusieurs d’entre eux ont participé au rassemblement de protestation organisé, hier soir, à Bayonne. Le sénateur et président du Conseil général, G. Labazée y est lui aussi allé de son communiqué “regrettant une telle décision précipitée au moment où beaucoup de citoyens (...) mettent tout en œuvre pour trouver les voies pacifiques d’un règlement définitif.”

La droite et le centre attaquent

“Je tiens à réaffirmer mon indignation et ma grande inquiétude.” A l’image du secrétaire départemental de l’UMP, M. Brisson, les représentants de la droite et du centre ont réaffirmé leur opposition à l’arrestation d’Aurore Martin. Le conseiller général biarrot en a aussi profité pour tacler les élus socialistes et “leurs beaux discours qui, en l’absence de clarification, s’apparentent à du cynisme voire du machiavélisme.” Alors que le sénateur centriste J-J. Lasserre avait fermement dénoncé l’interpellation d’Aurore Martin, dès jeudi soir, M. Veunac, délégué départemental du MoDem, a lui considéré que l’application du MAE “ne peut être ressentie que comme l’expression la plus aveugle et la plus absurde de la raison d’Etat, comme une provocation et enfin comme un alignement total de Paris sur Madrid.”

Europe Ecologie Les-Verts Pays Basque et le député N. Mamère (présent au rassemblement de St Jean-Pied-de-Port) le Parti communiste français 64, le Nouveau parti anticapitaliste, les Amis de Karl Marx, la fédération Régions et peuples solidaires : la grande majorité des partis de gauche a condamné la remise aux autorités espagnoles de la militante de Batasuna.

L’onde de choc a aussi rapidement franchi les Pyrénées. Le Parti nationaliste basque (PNV), récent vainqueur des élections dans la communauté autonome basque, a fermement dénoncé l’arrestation d’Aurore Martin en espérant “qu’il s’agit de la dernière”.

L. Mintegi, chef de file d’EH Bildu, a indiqué que l’application du MAE “ne se tient ni juridiquement ni politiquement”. Hier, seuls le Parti populaire et le Parti socialiste d’Euskadi sont restés silencieux sur la question. “Ces faits ne peuvent que décrédibiliser le travail des élus, désespérer notre jeunesse et tous ceux qui ont l’espoir de l’instauration d’une paix durable.” Dans un communiqué dans lequel il appelle à manifester le 10 novembre à Bayonne, le Biltzar des maires du Pays Basque s’est dit “atterré” par l’arrestation d’Aurore Martin. La Cimade, les syndicats ELA, LAB, CFDT Pays Basque, CGT64, FSU 64, Bizi ! : tous ont condamné la situation à l’instar de l’association Anai Artea ou du Comité pour la défense des droits de l’Homme en Pays Basque.

M. Rajsfus (observatoire des Libertés Publiques) ou encore M. Bonduelle (Syndicat de la Magistrature) ont exprimé leur inquiétude après la remise aux autorités espagnoles d’A. Martin.

source : http://www.lejpb.com/paperezkoa/201...

Document audio (France Info) sur l’arrestation et l’extradition d’Aurore Martin du 2 novembre 2012 : https://www.dailymotion.com/video/xu...

Réaction (audio) de Batasuna : https://www.dailymotion.com/video/xu...


Stupéfaction générale au Pays Basque (JPB)
3 novembre 2012 - 08h55 - Posté par Gora EH - 92.***.179.***


Info et vidéo France3 Pays Basque : http://aquitaine.france3.fr/2012/11...

vidéo francetvinfo, manif de solidarité Bayonne (Baiona) du 02/11/2012 : http://www.francetvinfo.fr/video-ma...











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Message  panchoa Sam 3 Nov - 13:18

Hollande enterre la patrie des Droits de l’Homme
de : Christian JACQUIAU
samedi 3 novembre 2012 - 12h04




Le pire. L’incroyable. L’inimaginable. L’impensable vient d’être commis par celui dans lequel le peuple de gauche orphelin avait cru reconnaître l’héritier spirituel de François Mitterrand. L’accumulation de bourdes ajoutées aux couacs à répétition d’un gouvernement poussant l’amateurisme jusqu’à la caricature pouvait en réjouir certains et en agacer d’autres. Il n’y avait certes - qui pouvait en douter ? - pas grand-chose à attendre d’un président sans dessein, sans projet, sans programme et sans ambition, porté au pouvoir par la seule volonté du peuple français... de sortir le sortant. Un énorme malentendu. Une victoire en trompe l’œil. « Six mois ! Cela fera bientôt six mois que l’homme de gauche a porté au pouvoir l’homme du changement maintenant. Avec les résultats et déjà les renoncements que l’on sait », écrivions-nous il y a quelques jours seulement. S’il n’y avait que cela...

En ce vendredi 2 novembre 2012 - jour des morts - moins de six mois après son élection aux fonctions suprêmes, François Hollande flanqué de son ministre de l’Intérieur (sorte de clone labellisé de gôche de Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux et Claude Guéant réunis) ridiculise la France sur la scène internationale en enterrant le peu qu’il lui restait pour mériter encore l’appellation de « patrie des Droits de l’Homme ».

Aussi incroyable que cela puisse paraître, la militante basque française Aurore Martin a été arrêtée par la police française pour être aussitôt livrée à la police espagnole pour des faits qui ne sont pas considérés comme des délits en France !

Et c’est le gouvernement de gauche d’un pays présidé par un socialiste revendiqué qui vient d’exécuter cette basse besogne qui fera date dans l’histoire opaque du parti dit socialiste français.

Aurore Martin avait quitté la clandestinité depuis plus d’un an. Tout le monde savait où elle était.

Que reproche-t-on très précisément à la jeune femme ?

Aurore Martin est soupçonnée d’avoir participé en 2006 et 2007, à six réunions publiques - quatre en Espagne, deux en France - organisées par Batasuna, organisation politique interdite en Espagne où elle est considérée comme une organisation terroriste depuis 2003 alors que Batasuna est autorisée et parfaitement légale en France !

Cette affaire est le symptôme de l’amateurisme et de l’inconséquence d’un président et d’un gouvernement qui ne maîtrisent rien de la situation à laquelle le rejet de Nicolas Sarkozy les amène aujourd’hui à être confrontés.

Livrée par la France, sous l’autorité de son président socialiste François Hollande, à un pouvoir espagnol répressif en mal d’autorité, la jeune femme est aujourd’hui passible, en Espagne, d’une peine de 12 ans d’emprisonnement.

Dans cette affaire, au-delà du ridicule, la France s’est déshonorée. Et le président de la patrie des Droits de l’Homme, définitivement disqualifié.

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Message  panchoa Sam 3 Nov - 13:26

Commmuniqué de soutien à Aurore MARTIN. Non au délit d’opinion politique !
de : Collectif BELLACIAO
vendredi 2 novembre 2012 - 20h28
> A la Une > Bellaciao France > Dazibao > Démocratie > Extraditions - Exil > Gouvernements > Mouvement > Police - Répression > Prison - Rétention...

20 commentaires



Jean-Marc Ayrault et François Hollande doivent immédiatement rendre des comptes aux citoyens qui les ont élus pour que cesse la politique de la bourgeoisie et du capital, et non pour que la politique de Sarkozy se perpétue !

Pour que les libertés publiques et individuelles soient de nouveau respectées. Pour que la France mérite à nouveau qu’on la qualifie de "patrie des droits de l’Homme".

Hier les rroms, aujourd’hui, Aurore Martin. Cela doit cesser !

Autrefois, François Mitterrand, figure tutélaire de Hollande et consorts, (dont nous connaissons bien ici les méfaits et les crimes), a cependant pris une décision courageuse à l’égard des militants d’extrême-gauche italiens (Battisti, Petrella...) qui se cachaient sur notre sol d’un pouvoir transalpin qui voulait des boucs-émissaires et une vendetta légale sans procès équitable, avec des cartes truquées.

Hier, la police de l’État français a arrêté Aurore Martin, militante française du parti basque Batasuna en France, sur ordre de M. Manuel Valls, fils d’exilés catalans qui en leur temps, fuyaient le franquisme. Le changement ce n’est vraiment pas maintenant.

Cachant son forfait derrière le légalisme d’un mandat d’arrêt européen, faisant semblant d’ignorer ce que permet l’article 695-22 de notre code de procédure pénale, tiré des dispositions de la décision-cadre européenne, Manuel Valls, appuyé (on ne l’imagine pas autrement) par François Hollande et Jean-Marc Ayrault, en livrant une jeune femme innocente aux yeux du droit français, à la justice d’exception d’un pays actuellement gouverné par la droite, a couvert de honte et d’opprobre à tout jamais le peu qui restait de socialistes dans le PS.

Manuel Valls, PS, a fait ce que ni Hortefeux ni Guéant, UMP, n’avaient osé faire. Extrader une citoyenne française qui risque 12 ans de réclusion pour délit d’opinion politique ,appartenance, en France, à un groupe politique qui n’a pas l’heur de plaire au gouvernement espagnol et qui est soupçonné d’être, en Espagne, la "vitrine légale" d’ETA.

Et à supposer même que cela soit un jour avéré de façon aussi simple et sans aucune ambiguïté, qu’a donc fait Aurore Martin pour mériter un tel traitement ?

RIEN.

Manuel Valls a livré une citoyenne française innocente, poursuivie par la justice espagnole pour ses opinions politiques et son militantisme certes actif mais pacifique, à la cause basque, à un gouvernement de droite réactionnaire.

Personne ne peut ignorer que ceci intervient dans le double contexte de la crise économique qui flambe et s’aggrave dans toute l’Europe, et dans un renouveau des forces de résistance, dont Aurore Martin fait assurément partie, ainsi que nous tous, après une séquence électorale en Espagne qui a vu le score des séparatistes basques augmenter considérablement.

Les ministres EELV doivent démissionner pour marquer leur complète désapprobation. Christiane Taubira doit démissionner également. Ici, la Justice a été foulée aux pieds, c’est l’Etat policier dans toute sa fascisation qui a prévalu.

On ne transige pas avec de telles pratiques. On les condamne, on les combat.

Le Collectif Bellaciao demande la libération immédiate d’Aurore Martin, lui renouvelle son plein et entier soutien, et il demande la mobilisation de toutes les forces qui se revendiquent de la gauche, des droits de l’homme, des libertés fondamentales à cette fin.

Nous déplorons ce type de provocation policière, d’Etat, en plein processus d’apaisement et de désarmement.

Le délit d’opinion politique ne doit pas être entériné dans les faits, il ne faut pas se cacher derrière un légalisme qui renvoie aux pires heures de l’Europe. Nous appelons à participer nombreux à toutes les initiatives qui seront prises dans les jours à venir dans ce but.

LIBÉREZ AURORE MARTIN ! VALLS DÉMISSION ! NON AU DÉLIT D’OPINION POLITIQUE !

Collectif Bellaciao

Paris, 2 novembre 2012



Commentaires de l'article


manif le 10 novembre 16h00 à bayonne pour tous les prisonniers poliques basques, pour que les points du processus de paix soit appliqués. Pour une résolution pacifique du conflit en pays basque
manifa azaroaren 10an , 4etan baionan , euskalpresoaentzat
gora euskal herria
aurore martin askatu orain


"Aurore n’était pas en clandestinité. Elle travaillait l’organisation d’un forum pour la paix" a voir sur le soit disant controle routier

https://www.youtube.com/watch?featu...

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Message  Roseau Dim 4 Nov - 1:46

un mot d'ordre:
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Message  fée clochette Dim 4 Nov - 12:17

Pour écrire à Aurore Martin :
Aurore Martin
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Pays Basque Empty [b]une arrestation "normale"?[/b]

Message  panchoa Lun 5 Nov - 13:16


Une arrestation normale ?

4 novembre 2012 - 23h34 - Posté par paco NPA - 90.*.150.*** vu bellaciao


Ainsi donc le maréchal des logis Valls a apposé un démenti quant aux interrogations liées aux conditions de l’arrestation d’Aurore M..

Ce démenti mérite qu’on s’y arrête car il serait risible si une camarade n’était pas en prison.

Les premiers faits rapportés par la presse :

« Aurore Martin, qui vivait à Saint-Jean-Pied-de-Port, était seule dans la voiture au moment de son arrestation à Mauléon. Le gendarme qui l’a contrôlée a procédé à son arrestation après avoir consulté le fichier des personnes recherchées. En suivant, la jeune femme a été transférée à Pau, au groupement de gendarmerie, auprès de la Section de recherches, où elle est restée jusqu’à 18 h 50.
Aurore Martin a été remise à la guardia civil hier à la frontière à Biriatou, à 20 h 45. La Section de recherches de Pau avait organisé une opération leurre dans la vallée d’Aspe pour faire croire à un passage du convoi à la frontière via Canfranc, où se trouve un commissariat international. »
Sud ouest 2 11 2012 7h56
Soit le lendemain matin de l’extradition, après l’arrestation vers 16h30.

Il s’agirait d’un contrôle « fortuit » avec recherche « aléatoire » d’alcoolémie.

Suivons le raisonnement de Valls :

Aurore M. était « localisable » sans problème. La presse indique son domicile et son lieu de travail (sans parler de la localisation des portables et autres). Elle est arrêtée aux abords de Mauléon où résident ses parents.
Donc, l’adjudant Normal (du nom de son président) installe un contrôle avec sa patrouille aux abords de Mauléon. D’autres témoignages indiquent qu’un autre contrôle se serait trouvé sur une autre route qu’ A.M. aurait pu emprunter. Normal.
La Toussaint (jour férié où les organisations « progressistes » sont quasiment en veille, simple coïncidence) est un jour réputé pour ses repas bien arrosés…
Donc, Normal qui a du flair installe son contrôle pour faire un carton sur les conducteurs alcoolisés vers… 16H30… normal.
Aux alentours de Mauléon, bourg de 3000 habitants, enfoncé dans les terres (à 90km de Bayonne), éloigné d’autres villes plus importantes, accessible par des routes intérieures (pas de grosses nationales…), il doit y avoir un paquet de voitures… normal.
Normal ne se contente pas d’un contrôle normal éventuellement suivi d’une consultation du fichier des voitures volées. Il consulte le fichier des personnes recherchées… Normal…
Il y a une gendarmerie à Mauléon… Aurore M. n’y est pas conduite mais emmenée immédiatement à Pau distante d’environ 60km… Normal.
Et ce au centre de recherches composé de (source Gendarmerie Nationale) :
• un pôle opérationnel
• une brigade départementale de renseignements et d’investigations judiciaires, doté d’un groupe d’investigation criminelle
• un centre opérationnel et de renseignement
• une cellule de prévention situationnelle (référent sûreté)
• d’une section des systèmes d’information et des communications
Normal…
A 18h50, elle est emmenée à la frontière (la « particularité » de ce transfert direct a déjà été mentionné ici par LL et moi-même), après qu’une « opération leurre » aie été organisée dans des temps records. Normal…

La question centrale de la mobilisation est la dénonciation de l’extradition et l’exigence de libération d’Aurore.

Pour autant, Valls la honte ne doit pas s’en sortir avec son démenti. Toute la lumière doit être faite sur les conditions de son arrestation


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Message  Invité Lun 5 Nov - 23:25

Bonsoir à tou-te-s

Je partage avec vous ce soir le tract du comité de Créteil (wesh, 9-4 en force !) sur Aurore Martin.

C'est ici que ça se passe

Bonne soirée...

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Message  Roseau Mar 6 Nov - 13:03

On peut forcer sa libération et mettre le gouvernement genoux à terre !

Le front de l'indignation
Simples citoyens mais aussi représentants politiques de toutes sensibilités,
de l'UMP au NPA, bien au-delà des formations abertzale plus naturellement attendues.
Pareil consensus est inédit. D'une même voix, tous appellent à manifester aujourd'hui...
http://www.google.com/url?sa=X&q=http://www.sudouest.fr/2012/11/06/le-front-de-l-indignation-871201-710.php&ct=ga&cad=CAEQAhgAIAAoATADOANAsIfihAVIAVAAWABiBWZyLVVT&cd=3UrybobejMY&usg=AFQjCNGYfoR2zm89p4OC7SSI9jIwN2fw2g

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Message  panchoa Mar 6 Nov - 13:31

Madrid lui reproche des faits dans l’Hexagone vu bellaciao
de : Antton ROUGET
mardi 6 novembre 2012 - 10h59
> Aurore Martin > Europe > Extraditions - Exil > Gouvernements > Justice-Droit > Police - Répression > Prison - Rétention...

2 commentaires



L’affaire Aurore Martin n’avait pas besoin de cela pour se transformer en polémique. Mais, l’information va sans doute renforcer l’indignation générale autour de l’application d’un mandat d’arrêt européen (MAE) à l’encontre de la jeune militante de Batasuna.

Le juge d’Instruction no5 de l’Audience nationale espagnole, Pablo Rafael Ruz Gutierrez, a, en effet, dans son arrêt de mise en accusation d’Aurore Martin (“auto”), repris des accusations pour lesquelles la justice française avait refusé l’application d’un mandat d’arrêt européen.

Contradiction avec le droit européen, jugement de faits commis dans un autre Etat : cette importante décision pose plusieurs problèmes juridiques de poids.

Des activités dans l’Etat français

La participation à une conférence de presse à Bayonne le 21 septembre 2006 et à un meeting à Ustaritz le 27 janvier 2007 : lorsque la Cour d’appel de Pau s’était prononcée, le 23 novembre 2010, en faveur de la remise aux autorités espagnoles d’Aurore Martin, elle avait refusé d’accepter le MAE pour ces deux faits ayant eu lieu dans l’Etat français (cf édition du 24/11/2010). Pourtant, faisant fi de cette décision, Pablo Rafael Ruz Gutierrez, a repris, le 2 novembre 2012, ces deux accusations parmi les éléments d’inculpation de la militante de Batasuna.

L’audience nationale espagnole s’apprête ainsi à juger une ressortissante de nationalité française pour des activités politiques dans l’Etat français ; Etat dans lequel elles ne sont, de surcroît, pas considérées comme répréhensibles.

De même, le juge d’Instruction a également maintenu l’accusation portant sur un article d’opinion publié le 11 janvier 2008 dans les colonnes du quotidien Gara (cf. p.4) pour laquelle la cour de Pau avait, là aussi, refusé le MAE.

Enfin, selon le document du 2 novembre, Aurore Martin est aussi inculpée par l’Audience nationale pour avoir été salariée du parti EHAK alors que la cour d’appel avait, de nouveau, rejeté la demande espagnole au motif que l’interdiction de ce parti dans l’Etat espagnol est postérieure aux faits reprochés.

Une erreur de l’Audience nationale ? Une volonté délibérée d’outrepasser la décision de la cour d’appel de Pau ? Les questions portent maintenant sur les intentions du magistrat espagnol.

Reste qu’en maintenant des accusations pour lesquelles la justice française avait refusé la remise de la militante de Batasuna aux autorités espagnoles, l’Audience nationale outrepasse le “principe de spécialité”. Principe selon lequel, dans le cadre d’un MAE, une personne remise par Etat à un autre Etat ne peut être poursuivie ou privée de liberté pour une infraction commise avant sa remise qu’avec l’autorisation de l’Etat d’exécution.

“C’est tout simplement hallucinant !” s’insurge Jone Gorizelaia, avocate d’Aurore Martin qui pointe les “contradictions” dans le dossier.

L’avocate de la jeune militante abertzale du Pays Basque nord prévoit d’ailleurs d’intégrer cet élément dans la demande de libération conditionnelle qu’elle va formuler dans les prochains jours.

http://www.lejpb.com/paperezkoa/201...

et manif ce samedi à bayonne. presoak kalera panchoa

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Message  panchoa Mar 6 Nov - 13:37


Aurore Martin : une cinquantaine de manifestants devant la préfecture à Pau (photos)
6 novembre 2012 - 12h03 - Posté par 87.***.45.***


50 personnes.... il est clair qu’à Pau, il y avait bien quasi 100 personnes (voir 2nd photo), les médias locaux aurait-il des problèmes de vue ou se calquent-t-ils sur les chiffres de la police ?

LIBERTE ! ASKATU ! LIBERTAT ta AURORE !

Rappel : Manifestation 10 novembre à 15h30, place des Basques à Bayonne organisée par Herrira en faveur du respect des droits des prisonniers et des réfugiés politiques basques.

Photo Libertat : http://www.libertat.org/images/libe...

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Message  panchoa Mar 6 Nov - 15:52

Roseau a écrit:On peut forcer sa libération et mettre le gouvernement genoux à terre !

Le front de l'indignation
Simples citoyens mais aussi représentants politiques de toutes sensibilités,
de l'UMP au NPA, bien au-delà des formations abertzale plus naturellement attendues.
Pareil consensus est inédit. D'une même voix, tous appellent à manifester aujourd'hui...
http://www.google.com/url?sa=X&q=http://www.sudouest.fr/2012/11/06/le-front-de-l-indignation-871201-710.php&ct=ga&cad=CAEQAhgAIAAoATADOANAsIfihAVIAVAAWABiBWZyLVVT&cd=3UrybobejMY&usg=AFQjCNGYfoR2zm89p4OC7SSI9jIwN2fw2g


"ils étaient des dizaines...." voila un raccourci du comportement des media. sur FR3 la manif d'hier est rapidement visioné avec 600 manifestants que sud ouest traduit par quelques dizaines. ailleurs mis a part les premiers articles dans le monde et libé, un interview ancien dans médiapart, c'est silence radio. tous a bayonne ce samedi panchoa


Arrestation d'Aurore Martin : un "contrôle routier habituel" ?

Les proches d'Aurore Martin évoquent plusieurs témoignages, laissant à penser qu'il ne s'agit pas d'un "contrôle fortuit". Le secrétaire départemental de l'UMP parle d'"indices concordants". Un autre témoignage va dans le même sens

Aurore Martin photographiée le 1er novembre vers 20 heures à Biriatou, au moment de sa remise à la police espagnole (AFP HO)

"Aurore Martin a été arrêtée lors d'un contrôle routier, habituel en cette période de vacances. Un gendarme lui a demandé son permis, qu'elle n'avait pas avec elle. Il lui a demandé son identité, qu'elle a déclinée. Son nom figurait au fichier des personnes recherchées, et elle a été interpellée sans opposer de résistance. Je démens toute autre version des faits" affirmait dimanche Manuel Valls à Sud Ouest.

Une version à laquelle ne croient pas les proches d'Aurore Martin, arrêtée jeudi à Mauléon (Soule) et remise dans la soirée aux autorités espagnoles à Biriatou (Pays basque). "Nous ne croyons pas à un contrôle fortuit. Manuel Valls est un menteur", écrivent la famille et les amis d'Aurore Martin dans un communiqué.


Ils affirment avoir reçu plusieurs témoignages "attestant qu'au moment de l'arrestation d'Aurore, d'autres contrôles de gendarmerie ont eu lieu" sur des routes qu'elle était susceptible d'emprunter et ajoutent qu'ils seront en mesure de fournir d'ici quelques jours des "éléments plus précis".

Parmi les témoignages : celui de Clément Soulé, ancien président de l'Association des cafetiers de Bayonne et habitant de la commune voisine de Tardets, à Sipa : "Le matin, entre 11 heures et midi, il y avait déjà deux fourgons de gendarmerie en retrait sur la route de Larrau", au sud de Mauléon. Il évoque aussi des gendarmes se trouvant plus au nord, sur l'axe menant à Saint-Palais : "Ils étaient une quinzaine en position sur un rond-point. Ce n'était pas un contrôle routier. Il n'y avait pas d'alcootest. Ils étaient armés et scrutaient dans les voitures. Personne n'était arrêté et je croyais qu'ils recherchaient quelqu'un de l'ETA".

Secrétaire de l'UMP des Pyrénées-Atlantiques, Max Brisson affirmait de son côté dimanche avoir des "indices concordants qui prouvent que les gendarmes ont arrêté Aurore Martin sur ordre". Selon le premier adjoint à la mairie de Biarritz, cité par l'agence Sipa, 600 véhicules auraient été contrôlés dans le canton de Mauléon le jour de l'arrestation d'Aurore Martin. "Ce n'est pourtant pas l'Autoroute du soleil un jour de départ en vacances", ironise le secrétaire départemental de l'UMP, en référence aux propos de Manuel Valls, qui évoque "un contrôle routier habituel en cette période de vacances".

Lundi, une vingtaine d'élus basques français soutenus par environ 500 manifestants, ont remis en sous-préfecture de Bayonne une lettre adressée à François Hollande, dans laquelle ils réclament la "libération immédiate" de la militante basque Aurore Martin. D'autres mouvements de soutien sont organisés dans le Béarn.

Arrêtée jeudi à Mauléon, Aurore Martin, 33 ans, membre du parti nationaliste Batasuna illégal en Espagne, est incarcérée près de Madrid. Elle encourt jusqu'à 12 ans de prison en Espagne pour des "faits de participation à une organisation terroriste et terrorisme".

panchoa

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