Histoire de la CGT
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jacquouille
Vals
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Histoire de la CGT
Lutte Ouvrière n°2209 du 3 décembre 2010
Il y a cent ans : 25 novembre 1910, condamné à mort parce que syndicaliste
Il y a cent ans, le samedi 25 novembre 1910, Jules Durand, secrétaire du syndicat des charbonniers du Havre, était condamné à mort. Le tribunal de Rouen l'avait jugé coupable de « complicité morale » dans l'assassinat d'un certain Dongé.
L'affaire remontait à deux mois. En pleine grève des charbonniers du Havre, les dockers qui chargeaient et déchargeaient le charbon dans les soutes des bateaux, Dongé, un jaune notoire, décéda des coups reçus lors d'une bagarre d'ivrognes. Le patronat local, décidant de tirer profit de cet événement, trouva et stipendia des témoins pour affirmer à la police et à la presse que la mort de Dongé avait été votée en assemblée générale des grévistes. Les autorités du gourdin et celles de la plume n'ayant rien à refuser au patronat, Durand et plusieurs de ses camarades furent arrêtés. Les charbonniers reprirent le travail sans avoir rien obtenu.
Les accusations contre Durand et les autres militants ne tenaient pas debout. Non seulement les grévistes n'avaient évidemment pas voté quoi que ce soit contre Dongé, mais Durand les avait prévenus contre toute forme de provocation. Car la colère des charbonniers risquait d'être à la mesure de leur exploitation. Ils étaient à l'époque quelques milliers à descendre dans les soutes des transatlantiques et des navires charbonniers pour pelleter le charbon. Embauchés à la journée, payés au rendement, soumis au bon vouloir des contremaîtres, risquant leur vie sous les éboulis à fond de cale, silicosés, les charbonniers étaient de plus tellement mal payés qu'une soupe populaire était installée à demeure sur les quais. Le patronat avait pris soin qu'y soient aussi installés en permanence de nombreux débits d'alcool et un poste de police.
Ce sont ces « damnés de la terre » que Jules Durand et quelques militants avaient entrepris d'organiser en formant un syndicat, affilié à la CGT. Et c'est bien parce que ce jeune syndicat, déjà fort de quelques centaines de membres, menaçait de grandir encore que le patronat du Havre tenait à le briser.
Cet épisode de la lutte de classe, comme il y en avait d'autres dans le pays à cette époque, prit une tournure nationale à cause de l'outrance de la condamnation à mort. Que la justice soit aveuglément pour le patronat, les travailleurs et le mouvement ouvrier en avaient l'habitude. Mais condamner à mort un homme pour le simple fait d'être un militant ouvrier, cela souleva l'indignation.
Le lundi suivant le verdict, des milliers de travailleurs, et pas seulement des charbonniers, débrayaient au Havre et se rassemblaient pour exiger la révision du procès. La CGT et le Parti Socialiste entamèrent une campagne en ce sens, ponctuée de meetings et de manifestations dans toutes les villes de France. Jules Durand fut finalement libéré le 16 février 1911. Mais la prison, et probablement l'injustice, avaient eu raison de lui, il dut être interné et il finit ses jours dans un asile psychiatrique. La justice ne le réhabilita pleinement qu'en 1918.
Aucun patron du Havre, aucun juge, aucun accusateur rétribué ne fut jamais inquiété.
Paul GALOIS
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Histoire de la CGT
Hé oui,elle a bien changée notre CGT,des centaines de militants,risquant leurs vies pour organiser et représenter leurs Cdes,il y a un siecle,aux"Thibaut" aujoud'hui risquant une indigestion de petits fours dans les"salons ou l'on cause",et méprisant les militants de base,qui pourtant font la force de la Confédé,il y a tout un monde.
jacquouille- Messages : 758
Date d'inscription : 25/06/2010
Age : 77
Localisation : Reims
Re: Histoire de la CGT
A lire à propos de Jules Durand : Boulevard Durand (Chronique d'un procès oublié), pièce de théâtre d'Armand Salacrou. Ce texte n'a plus été réédité depuis les années 70, mais il est facile de le trouver en occasion, dans la collection Folio.
Invité- Invité
Re: Histoire de la CGT
sur "Le Havre Info"
Hommage émouvant à Jules Durand
Actus
Mercredi 1 décembre 2010 à 10:36 par valriegoupil | Réagissez !
Une présence très symbolique celle de deux des petits enfants de Jules Durand.
Jeudi dernier, des réprésentants de l’intersyndicale CGT-CFDT-FSUSolidaires, des syndicats de la magistrature et des avocats de France et de la Ligue des droits de l’Homme, entre autres, ont évoqué le souvenir de Jules Durand.
IL FAIT FROID en ce jeudi matin. Le ciel translucide semble indiquer qu’il va bientôt neiger. Le temps et l’ambiance parfaits pour l’évènement qui s’annonce. Nous sommes au cimetière Sainte-Marie. Cimetière dans lequel trône dans une posture étonnante (à savoir de dos, face à la route) la stèle de Jules Durand. « Certains disent que c’est fait exprès, dit Pierre Lebas de la CGT, c’est pour voir si les camarades sont en train de travailler ! »
Il y a 100 ans donc le 25 novembre 1910, un homme était condamné à mort pour un crime qu’il n’avait pas commis ; un homme qui avait eu l’audace de s’insurger contre le patronat au nom de la classe ouvrière. « Bien moins connue du grand public que les affaires Dreyfus, Seznec ou Dominici, l’affaire Jules Durand est pourtant la plus grande erreur judiciaire que la France ait probablement connue au XXème siècle ! commente Marc Hedrich, doyen des juges d’instruction lors d’une très prenante allocution. Parce que Jules Durand, lui, a été condamné à mort ! »
À quand un monument ?
Une peine finalement commuée en 7 années de prison face au mouvement de grève générale qui suivit le verdict. Jules Durand, lui, ne s’en remettra jamais ; il deviendra fou et mourra dans sa folie. « Je ne parviens à imaginer sa souffrance… », commente avec beaucoup d’émotion Christiane Delpech, petite fille du syndicaliste qui a fait le déplacement avec son frère.
Particulièrement symbolique, cette manifestation a réuni beaucoup de monde et notamment, des syndicats de la magistrature et des avocats de France. La justice par la voix de Maître Ben Bouali fait son mea culpa. « Bravo messieurs, salue Christiane Delpech, c’est bien de reconnaître ses erreurs… »
De son côté, Marc Hedrich souligne que « la mobilisation de la profession n’est pas à la hauteur de ses espérances. » Il souligne aussi qu’il serait temps de consacrer à Jules Durand au Havre un monument digne de ce nom. Interrogée sur ce point, la mairie faisait savoir que « Antoine Rufenacht a fait poser il y a quelques années une plaque commémorative sur sa maison natale quai de Saône, ce qui n’avait pas été fait auparavant. » Marc Hedrich évoque également « un boulevard un peu crasseux » portant le nom du syndicaliste. « Un boulevard dont la maintenance est du ressort du Département et non de la municipalité » répond la Ville.
Hommage émouvant à Jules Durand
Actus
Mercredi 1 décembre 2010 à 10:36 par valriegoupil | Réagissez !
Une présence très symbolique celle de deux des petits enfants de Jules Durand.
Jeudi dernier, des réprésentants de l’intersyndicale CGT-CFDT-FSUSolidaires, des syndicats de la magistrature et des avocats de France et de la Ligue des droits de l’Homme, entre autres, ont évoqué le souvenir de Jules Durand.
IL FAIT FROID en ce jeudi matin. Le ciel translucide semble indiquer qu’il va bientôt neiger. Le temps et l’ambiance parfaits pour l’évènement qui s’annonce. Nous sommes au cimetière Sainte-Marie. Cimetière dans lequel trône dans une posture étonnante (à savoir de dos, face à la route) la stèle de Jules Durand. « Certains disent que c’est fait exprès, dit Pierre Lebas de la CGT, c’est pour voir si les camarades sont en train de travailler ! »
Il y a 100 ans donc le 25 novembre 1910, un homme était condamné à mort pour un crime qu’il n’avait pas commis ; un homme qui avait eu l’audace de s’insurger contre le patronat au nom de la classe ouvrière. « Bien moins connue du grand public que les affaires Dreyfus, Seznec ou Dominici, l’affaire Jules Durand est pourtant la plus grande erreur judiciaire que la France ait probablement connue au XXème siècle ! commente Marc Hedrich, doyen des juges d’instruction lors d’une très prenante allocution. Parce que Jules Durand, lui, a été condamné à mort ! »
À quand un monument ?
Une peine finalement commuée en 7 années de prison face au mouvement de grève générale qui suivit le verdict. Jules Durand, lui, ne s’en remettra jamais ; il deviendra fou et mourra dans sa folie. « Je ne parviens à imaginer sa souffrance… », commente avec beaucoup d’émotion Christiane Delpech, petite fille du syndicaliste qui a fait le déplacement avec son frère.
Particulièrement symbolique, cette manifestation a réuni beaucoup de monde et notamment, des syndicats de la magistrature et des avocats de France. La justice par la voix de Maître Ben Bouali fait son mea culpa. « Bravo messieurs, salue Christiane Delpech, c’est bien de reconnaître ses erreurs… »
De son côté, Marc Hedrich souligne que « la mobilisation de la profession n’est pas à la hauteur de ses espérances. » Il souligne aussi qu’il serait temps de consacrer à Jules Durand au Havre un monument digne de ce nom. Interrogée sur ce point, la mairie faisait savoir que « Antoine Rufenacht a fait poser il y a quelques années une plaque commémorative sur sa maison natale quai de Saône, ce qui n’avait pas été fait auparavant. » Marc Hedrich évoque également « un boulevard un peu crasseux » portant le nom du syndicaliste. « Un boulevard dont la maintenance est du ressort du Département et non de la municipalité » répond la Ville.
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Histoire de la CGT
IL y a aussi un roman assez récent et passionnant intitulé "Les quais de la colère", largement inspiré de ce drame....(Philippe Huet, diponible en poche) et un super bouquin d'Alain Scoff qui décrit de façon historique et détaillée cette affaire (Un nommé Durand) où on voit bien une bourgeoisie prête à tout, au mensonge, à la corruption et au crime pour tuer le mouvement ouvrier.
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Début de l'histoire
@Vals
Sois honnête, l'histoire ne commence pas à moitie...
Au fait, cette histoire de la CGT, elle commence comment???
Car toute analyse doit prendre en compte tous les paramètres y compris les occultés...
Sois honnête, l'histoire ne commence pas à moitie...
Au fait, cette histoire de la CGT, elle commence comment???
Car toute analyse doit prendre en compte tous les paramètres y compris les occultés...
irneh09218- Messages : 502
Date d'inscription : 18/07/2010
Age : 73
Localisation : L'Ametlla de mar
Re: Histoire de la CGT
irneh09218 a écrit:@Vals
Sois honnête, l'histoire ne commence pas à moitie...
Au fait, cette histoire de la CGT, elle commence comment???
Car toute analyse doit prendre en compte tous les paramètres y compris les occultés...
Peux tu préciser ta question et ce que tu entends par "paramètres occultés" ?
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Histoire de la CGT
Je dirais, d'après ce que j'ai lu, que les origines demeurent relativement floues.
Je ne serais pas surpris que les origines de la CGT ne soient dues qu'au fait de la prise de conscience de mouvements "juifs".
J'ai lu quelque chose dans ce sens.
Mais vu leurs prises de position "révolutionnaires" en France, Allemagne, Pologne, et Russie, je ne sais plus que penser...
Je ne serais pas surpris que les origines de la CGT ne soient dues qu'au fait de la prise de conscience de mouvements "juifs".
J'ai lu quelque chose dans ce sens.
Mais vu leurs prises de position "révolutionnaires" en France, Allemagne, Pologne, et Russie, je ne sais plus que penser...
irneh09218- Messages : 502
Date d'inscription : 18/07/2010
Age : 73
Localisation : L'Ametlla de mar
Re: Histoire de la CGT
Tu peux détailler ? La CGT a été formée à la base par des militants du Livre et des cheminots, rejoints par les Bourses du Travail. Je ne vois pas trop bien ce que les juifs ont à voir dans le fim. Il y en avait sûrement, mais dans les dirigeants de l'époque, je vois pas trop. Et à la limite, je m'en fous totalement. Ca ne me pose pas de problème
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Histoire de la CGT
irneh09218 a écrit:Je dirais, d'après ce que j'ai lu, que les origines demeurent relativement floues.
Je ne serais pas surpris que les origines de la CGT ne soient dues qu'au fait de la prise de conscience de mouvements "juifs".
Au delà du fait que ce soit complètement faux et ne repose sur rien de logique , ça commence à faire un peu obsessionnel.
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Histoire de la CGT
Le 1er congres constitutif de la CGT,en 1895 a réuni les 2 formes d'organisation de la classe ouvriere,verticale et horizontale.Cette derniere,était constitué par la(ou les?)Fédérations des bourses du travail,structures locales.les"verticales"étaient bien sur les syndicats professionels organisé en fédérations de métiers,Le Livre,et les cheminots étaient les plus fortes et les plus dinamiques,mais d'autres étaient dans le coup,comme les fédées cuirs et textiles,de l'alimentation...etc...
Le chauvinisme local,et le corporatisme de métiers,comme dans les ports a été battu en breche,et la grande majorité des travailleurs se sont donc retrouvés dans une organisation Confédérale et Générale,ouverte a tous les travailleurs,et un vent soufflait fort pour qu'elle le soit aussi aux......travailleuses.
Les militants les plus en avant pour impulser ce progres étaient les socialistes(ceux de l'époques),Alors qu'il y ai eu des juifs parmis eux,tres certainement,c'est le contraire qui serait étonnant,mais il y avait de nombreux travailleurs menant le combat de classe et allant a la messe le dimanche(la CGT a toujours organisée de nombreux chrétiens,meme plus que la CFTC a l'époque ou les patrons ont eu recours a cet hypocrite subterfuge.
Et bien sur il y avait de nombreux athées également.Quelques Anarchistes ici ou la,mais la plus part d'entre eux ne cachaient pas leurs préférences pour les organisations locales ou de métiers,qu'ils jugaient plus proches des travailleurs et de leurs problemes.L'avenir démontrera dans la pratique,que la forme confédérale était bien superieure,regroupant plus de moyens pour créer des équipes dont la tache étaient la création de nouvelles sections syndicales,et d'organiser la solidarité autour de ceux qui entraient en lutte(extension des greves,solidarité financiere etc...)Et progressivement,les Libertaires,les Anarcho-syndicalistes se retrouverent a la CGT.
Le chauvinisme local,et le corporatisme de métiers,comme dans les ports a été battu en breche,et la grande majorité des travailleurs se sont donc retrouvés dans une organisation Confédérale et Générale,ouverte a tous les travailleurs,et un vent soufflait fort pour qu'elle le soit aussi aux......travailleuses.
Les militants les plus en avant pour impulser ce progres étaient les socialistes(ceux de l'époques),Alors qu'il y ai eu des juifs parmis eux,tres certainement,c'est le contraire qui serait étonnant,mais il y avait de nombreux travailleurs menant le combat de classe et allant a la messe le dimanche(la CGT a toujours organisée de nombreux chrétiens,meme plus que la CFTC a l'époque ou les patrons ont eu recours a cet hypocrite subterfuge.
Et bien sur il y avait de nombreux athées également.Quelques Anarchistes ici ou la,mais la plus part d'entre eux ne cachaient pas leurs préférences pour les organisations locales ou de métiers,qu'ils jugaient plus proches des travailleurs et de leurs problemes.L'avenir démontrera dans la pratique,que la forme confédérale était bien superieure,regroupant plus de moyens pour créer des équipes dont la tache étaient la création de nouvelles sections syndicales,et d'organiser la solidarité autour de ceux qui entraient en lutte(extension des greves,solidarité financiere etc...)Et progressivement,les Libertaires,les Anarcho-syndicalistes se retrouverent a la CGT.
Dernière édition par jacquouille le Sam 8 Jan - 17:14, édité 1 fois
jacquouille- Messages : 758
Date d'inscription : 25/06/2010
Age : 77
Localisation : Reims
Re: Histoire de la CGT
Vals a écrit:irneh09218 a écrit:Je dirais, d'après ce que j'ai lu, que les origines demeurent relativement floues.
Je ne serais pas surpris que les origines de la CGT ne soient dues qu'au fait de la prise de conscience de mouvements "juifs".
Au delà du fait que ce soit complètement faux et ne repose sur rien de logique , ça commence à faire un peu obsessionnel.
Ouai,et ca sent pas la rose,ca me fait penser a"ils sont partout!"dont j'ai oublié le nom du chef de fil.
jacquouille- Messages : 758
Date d'inscription : 25/06/2010
Age : 77
Localisation : Reims
Re: Histoire de la CGT
J'essaye de comprendre, vous êtes les "savants" de la CGT.
Vos propos me donnent l'impression que vous êtes prêts à brûler tout ce qui ne correspond pas à votre logique.
Vos propos me donnent l'impression que vous êtes prêts à brûler tout ce qui ne correspond pas à votre logique.
irneh09218- Messages : 502
Date d'inscription : 18/07/2010
Age : 73
Localisation : L'Ametlla de mar
Re: Histoire de la CGT
irneh09218 a écrit:J'essaye de comprendre, vous êtes les "savants" de la CGT.
Vos propos me donnent l'impression que vous êtes prêts à brûler tout ce qui ne correspond pas à votre logique.
Oui,encore ce matin en me réveillant,je me suis dit"tiens si aujourd'hui je cramai la plante des pieds d'Irneh avec une cigarette" ,mais merde,c'est con je ne fume pas.
jacquouille- Messages : 758
Date d'inscription : 25/06/2010
Age : 77
Localisation : Reims
Re: Histoire de la CGT
jacquouille a écrit:irneh09218 a écrit:J'essaye de comprendre, vous êtes les "savants" de la CGT.
Vos propos me donnent l'impression que vous êtes prêts à brûler tout ce qui ne correspond pas à votre logique.
Oui,encore ce matin en me réveillant,je me suis dit"tiens si aujourd'hui je cramai la plante des pieds d'Irneh avec une cigarette" ,mais merde,c'est con je ne fume pas.
Et oui, toujours des propos qui ne sont d'aucune utilité... Bonne nuit les petits...
irneh09218- Messages : 502
Date d'inscription : 18/07/2010
Age : 73
Localisation : L'Ametlla de mar
Re: Histoire de la CGT
irneh09218 a écrit:
Et oui, toujours des propos qui ne sont d'aucune utilité... Bonne nuit les petits...
C'est pour faire piece aux tiens de propos,qui sont soit stupides,haineux ou agressifs,voir les 3 a la fois.
jacquouille- Messages : 758
Date d'inscription : 25/06/2010
Age : 77
Localisation : Reims
Re: Histoire de la CGT
Pour l'origine "juive" du syndicaliste, c'est un gros délire, possiblement antisémite...
Sinon, Jacquouille me dit que les anars au départ n'étaient pas trop chaud pour les "bourses du travail". Pourtant Fernand Pelloutier leur premier secrétaire était anarchiste, non ?
Sinon, Jacquouille me dit que les anars au départ n'étaient pas trop chaud pour les "bourses du travail". Pourtant Fernand Pelloutier leur premier secrétaire était anarchiste, non ?
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Histoire de la CGT
gérard menvussa a écrit:Pour l'origine "juive" du syndicaliste, c'est un gros délire, possiblement antisémite...
Sinon, Jacquouille me dit que les anars au départ n'étaient pas trop chaud pour les "bourses du travail". Pourtant Fernand Pelloutier leur premier secrétaire était anarchiste, non ?
Non,Gégé,je n'ai pas dis cela.Allez,je te prete mes lunettes:J'ai dis que les anars n'étaient pas chauds pour la fusion des fédés de métiers,et des bourses du T.et préferaient s'en tenir aux orgas locales ou de métiers indépendantes,qu'ils voyaient de ce fait plus réactives,et ne pas créer un"appareil" dont ils craignaient la lourdeur et l'éloignement de la base.
Ce genre d'arguments et d'inquietudes étaient loin d'etre stupides,d'autres qu'eux se les posaient également,mais ils ont rapidement constatés que les avantages l'emportaient sur les inconvénients,et ils ont rapidement gonflés un courant Anarco-syndicaliste dans la CGT,tres influent dans certaines régions,Pays de Loire,Ardennes...etc...
jacquouille- Messages : 758
Date d'inscription : 25/06/2010
Age : 77
Localisation : Reims
Re: Histoire de la CGT
Voilà ce qu'en dit l'actuel Comité Syndicaliste Révolutionnaire :1920-2010
Fêter un 90ème anniversaire
ou reprendre la réflexion syndicale ?
En septembre 1920, le congrès d’Orléans de la CGT est marqué par la fondation des Comités Syndicalistes Révolutionnaires. Une tendance est officiellement créée dans la CGT afin d’impulser le débat interne et de redonner à la CGT son orientation révolutionnaire et son fonctionnement fédéraliste.
Un Comité Central des CSR a été élu avec des militants très influents : Monatte, Semard, Berrar, Racamond, Bouet,…Plusieurs dizaines de milliers de militants syndicaux rejoignent les CSR en quelques mois. Des militants, par la suite très connus, vont faire leurs premiers pas aux CSR : Monmousseau, Frachon, Thorez, Duclos, Tillon, Marrane, Gosnat…
La tendance impulse les grèves de 1920-1921, organise la lutte anti-militariste, la campagne pour la libération de Sacco et Vanzetti, les grèves de solidarité avec la Révolution russe… Les CSR donnent leur adhésion à l’Internationale Communiste dès septembre 1920, amenant avec eux plus de 1 000 puissants syndicats CGT acquis à la stratégie révolutionnaire. En décembre 1921, les syndicalistes révolutionnaires sont redevenus majoritaires dans la CGT.
Il faut attendre décembre 1920 pour que le très réformiste PS-SFIO décide, au congrès de Tours, son adhésion à l’Internationale Communiste. Mais, pendant plusieurs années, c’est l’organisation syndicale qui demeure le fer de lance du mouvement révolutionnaire français, profondément ancrée dans le prolétariat. Comme le montre la lecture de L’Humanité de l’époque, le parti est condamné à commenter le combat anti-capitaliste, comme observateur.
Les dirigeants de l’Internationale Communiste ne sont pas dupes et c’est Lénine lui même qui demande en 1922 à Monmousseau, Monatte et Semard de prendre le contrôle du PC français. En deux ans, le PC va être totalement renouvelé en ce qui concerne sa composition interne. La sensibilité sociale-démocrate quitte le parti et Semard devient secrétaire général du Parti.
Les syndicalistes révolutionnaires viennent donc de créer un parti de type nouveau. Un parti composé et dirigé par des syndicalistes. Il le restera pendant des décennies, ce qui remet en cause la théorie de la soit disant « courroie de transmission » entre le parti et le syndicat. Car si il y a eu une domination de l’un sur l’autre, c’est bel et bien la tendance syndicale de la CGT qui oriente désormais le parti. Le PC est animé, à tous les niveaux, par les anciens militants des CSR et ce jusqu’aux années 1970.
Ce schéma parti-syndicat est entré en crise avec l’effondrement de l’URSS. Mais la CGT est loin d’avoir pour autant régler sa crise politique. Pendant des décennies, elle a sous-traité les « débouchés politiques » à un parti, croyant ainsi pouvoir utiliser les institutions comme outils de transformation sociale. Mais au final, c’est bel et bien la CGT qui a impulsé les mobilisations politiques qui ont fondamentalement changé la situation sociale des travailleurs. En sous traitant le combat anti-capitaliste, elle s’est toutefois empêchée d’impulser le renversement de l’Etat capitaliste qui était pourtant l’objectif premier de l’Internationale Communiste. La construction du Socialisme, c’est à dire la gestion des outils de production (usines et services) par les travailleurs, a systématiquement été reportée à plus tard.
Malgré tous les beaux discours sur les « débouchés politiques », le mouvement syndical a mené le combat anti-capitaliste en 1936, en 1940-44, en 1968 mais aussi en 2010. Et il continuera de le faire.
Nous affirmons qu’il devra désormais le faire en se dotant d’une stratégie cohérente, élaborée dans ses propres rangs. L’application de la Charte d’Amiens est une condition indispensable à ce réveil politique. Car affirmer que « l’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux mêmes » n’est pas une déclaration de guerre aux partis politiques et aux groupes philosophiques. Mais c’est prendre conscience du fait que la révolution socialiste ne pourra aboutir que si elle est l’œuvre de la classe, c’est à dire de son organisation de masse, la Confédération. La révolution ne peut être dirigée par un parti d’avant garde, c’est désormais une évidence.
C’est donc au cœur même du mouvement syndical que les débats stratégiques doivent être menés, dans le respect des sensibilités et des tendances (indépendantes des partis).
Après 90 années de luttes et de réflexion, le mouvement communiste, actif dans l’action concrète de la classe, doit mener un bilan sur les outils dont il s’est doté à différentes périodes. Sinon nous ne sortirons jamais de la crise stratégique qui a empêché notre victoire en octobre 2010.
Les CSR, désormais réorganisés, se proposent d’offrir une analyse de cette longue expérience. Ils viennent d’éditer une brochure de référence qui s’appuie sur l’étude de centaines de militants. Nous vous proposons de la diffuser comme support de formation, de réflexion et de débat.
Fêter un 90ème anniversaire
ou reprendre la réflexion syndicale ?
En septembre 1920, le congrès d’Orléans de la CGT est marqué par la fondation des Comités Syndicalistes Révolutionnaires. Une tendance est officiellement créée dans la CGT afin d’impulser le débat interne et de redonner à la CGT son orientation révolutionnaire et son fonctionnement fédéraliste.
Un Comité Central des CSR a été élu avec des militants très influents : Monatte, Semard, Berrar, Racamond, Bouet,…Plusieurs dizaines de milliers de militants syndicaux rejoignent les CSR en quelques mois. Des militants, par la suite très connus, vont faire leurs premiers pas aux CSR : Monmousseau, Frachon, Thorez, Duclos, Tillon, Marrane, Gosnat…
La tendance impulse les grèves de 1920-1921, organise la lutte anti-militariste, la campagne pour la libération de Sacco et Vanzetti, les grèves de solidarité avec la Révolution russe… Les CSR donnent leur adhésion à l’Internationale Communiste dès septembre 1920, amenant avec eux plus de 1 000 puissants syndicats CGT acquis à la stratégie révolutionnaire. En décembre 1921, les syndicalistes révolutionnaires sont redevenus majoritaires dans la CGT.
Il faut attendre décembre 1920 pour que le très réformiste PS-SFIO décide, au congrès de Tours, son adhésion à l’Internationale Communiste. Mais, pendant plusieurs années, c’est l’organisation syndicale qui demeure le fer de lance du mouvement révolutionnaire français, profondément ancrée dans le prolétariat. Comme le montre la lecture de L’Humanité de l’époque, le parti est condamné à commenter le combat anti-capitaliste, comme observateur.
Les dirigeants de l’Internationale Communiste ne sont pas dupes et c’est Lénine lui même qui demande en 1922 à Monmousseau, Monatte et Semard de prendre le contrôle du PC français. En deux ans, le PC va être totalement renouvelé en ce qui concerne sa composition interne. La sensibilité sociale-démocrate quitte le parti et Semard devient secrétaire général du Parti.
Les syndicalistes révolutionnaires viennent donc de créer un parti de type nouveau. Un parti composé et dirigé par des syndicalistes. Il le restera pendant des décennies, ce qui remet en cause la théorie de la soit disant « courroie de transmission » entre le parti et le syndicat. Car si il y a eu une domination de l’un sur l’autre, c’est bel et bien la tendance syndicale de la CGT qui oriente désormais le parti. Le PC est animé, à tous les niveaux, par les anciens militants des CSR et ce jusqu’aux années 1970.
Ce schéma parti-syndicat est entré en crise avec l’effondrement de l’URSS. Mais la CGT est loin d’avoir pour autant régler sa crise politique. Pendant des décennies, elle a sous-traité les « débouchés politiques » à un parti, croyant ainsi pouvoir utiliser les institutions comme outils de transformation sociale. Mais au final, c’est bel et bien la CGT qui a impulsé les mobilisations politiques qui ont fondamentalement changé la situation sociale des travailleurs. En sous traitant le combat anti-capitaliste, elle s’est toutefois empêchée d’impulser le renversement de l’Etat capitaliste qui était pourtant l’objectif premier de l’Internationale Communiste. La construction du Socialisme, c’est à dire la gestion des outils de production (usines et services) par les travailleurs, a systématiquement été reportée à plus tard.
Malgré tous les beaux discours sur les « débouchés politiques », le mouvement syndical a mené le combat anti-capitaliste en 1936, en 1940-44, en 1968 mais aussi en 2010. Et il continuera de le faire.
Nous affirmons qu’il devra désormais le faire en se dotant d’une stratégie cohérente, élaborée dans ses propres rangs. L’application de la Charte d’Amiens est une condition indispensable à ce réveil politique. Car affirmer que « l’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux mêmes » n’est pas une déclaration de guerre aux partis politiques et aux groupes philosophiques. Mais c’est prendre conscience du fait que la révolution socialiste ne pourra aboutir que si elle est l’œuvre de la classe, c’est à dire de son organisation de masse, la Confédération. La révolution ne peut être dirigée par un parti d’avant garde, c’est désormais une évidence.
C’est donc au cœur même du mouvement syndical que les débats stratégiques doivent être menés, dans le respect des sensibilités et des tendances (indépendantes des partis).
Après 90 années de luttes et de réflexion, le mouvement communiste, actif dans l’action concrète de la classe, doit mener un bilan sur les outils dont il s’est doté à différentes périodes. Sinon nous ne sortirons jamais de la crise stratégique qui a empêché notre victoire en octobre 2010.
Les CSR, désormais réorganisés, se proposent d’offrir une analyse de cette longue expérience. Ils viennent d’éditer une brochure de référence qui s’appuie sur l’étude de centaines de militants. Nous vous proposons de la diffuser comme support de formation, de réflexion et de débat.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
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