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Chili

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Message  gérard menvussa Sam 27 Aoû - 9:08

Et dans la revue de nos camarades suisses de "A l'encontre"

Chili: deuxième journée de mobilisation
Publié par Alencontre le 26 - août - 2011

Par Christian Palma

Si le mercredi 24 août la grève nationale de deux jours (24 et 25 août), appelée par la Centrale unitaire des travailleurs (CUT), la principale confédération syndicale du Chili, a été qualifiée de faible par le gouvernement de droite de Sebastián Piñera, l’adhésion à celle du 25 août a été inégalable au-delà de tout espoir. Des centaines de milliers de personnes ont défilé depuis différents endroits de la capitale en direction de la principale avenue de Santiago, la Alameda. En province les manifestants se comptaients par milliers.

Avec cela, une fois de plus, il s’est affirmé clairement que les gens étaient fatigués de voir que leur revenu ne leur permettait pas d’arriver à la fin du mois, que leurs enfants devaient s’endetter pour étudier […], que la grande majorité n’est pas comprise et que le gouvernement continue d’ignorer des thèmes sensibles.

Toutefois, il faut être juste. L’appel de la CUT n’aurait pas obtenu ce succès sans l’énergie des étudiants qui, grâce à leurs revendications, ont mis en lumière toutes les plaintes des citoyens. Ce sont tous ces tracas qui se sont concrétisés sous la forme de manifestations dans la rue […].

Comme on pouvait le penser, les chiffres de la CUT se sont opposés à ceux de La Moneda [palais du gouvernement]. Selon le président de la CUT, Arturo Martinez, ce sont plus de 600’000 personnes qui se sont mobilisées dans tout le pays. Par contre, le porte-parole du gouvernement, Andrés Chadwick, a affirmé que la mobilisation avait été inférieure à la journée précédente.

Que les chiffres soient plus ou moins grands, ce qui est certain c’est que les défilés se sont passés dans le calme jusqu’à la mi-journée, c’est-à-dire jusqu’au moment ou des files interminables commençaient à se rencontrer au centre de Santiago. Des pancartes inventives contre les profits effectués dans le secteur de l’éducation ou qui critiquaient le gouvernement se mêlaient aux drapeaux des centrales syndicales et aux fanions des collèges et des universités.

Les gens applaudissaient depuis les fenêtres des bâtiments auxquelles ils avaient suspendu des drapeaux et des banderoles. La crainte que les citoyens ne soutiennent pas l’appel à la grève, à cause de l’attitude négative des dirigeants politiques, s’est dissipée au cours des heures.

«C’est la chose la plus impressionnante que j’ai vue. Nous sommes des milliers. Des ouvriers, des professeurs, des étudiants qui disent à la face de Piñera qu’il doit mettre fin au modèle imposé par Pinochet», nous dit Andres, un adolescent qui avec 20 camarades arrivaient de San Bernardo, une des municipalités à la périphérie de Santiago.

Le jeune et ses amis disparurent dans la foule au moment où s’élevait une clameur assourdissante qui rendait impossible la suite de la discussion: «Il va tomber… il va tomber… le successeur de Pinochet». Une banderole portait l’inscription: «Le peuple éduqué jamais ne sera exploité», une formule qui amplifiait le sentiment de ces milliers d’anonymes qui s’étaient donné rendez-vous dans le froid d’un matin chilien.

Le dirigeant de la CUT, Martinez, affirma: «Nous espérons que le gouvernement, après ce coup qu’il a reçu, va réfléchir et s’ouvrira à une discussion pour chercher une sortie à la situation actuelle. Cette mobilisation n’appartient à personne si ce n’est aux travailleurs, aux citoyens et aux citoyennes qui se sont mobilisés.»

La personnalité la plus visible de la mobilisation, la présidente de la Fédération des étudiants de l’Université du Chili [voir notre article en date du 9 août], Camila Vallejo, a réfuté les propos du gouvernement qui accusait la CUT de s’approprier le mouvement étudiant: «Nous avons toujours été unis. C’est une erreur d’affirmer le contraire… Nous croyons qu’il est nécessaire de changer le système politique, de changer le système économique afin que, à juste titre, la redistribution du pouvoir soit plus juste, la distribution soit plus juste, et que nous disposions de conditions dignes pour nous développer comme êtres humains.»

De son côté, le président du Parti socialiste, Osvaldo Andrade, fit un mea culpa au nom de la Concertation [alliance du PS et des démocrates-chrétiens]: «Je viens participer à cette manifestation avec beaucoup d’humilité, parce que durant les vingt ans du gouvernement de la Concertation nous avons aussi été dans de nombreuses occasions partie prenante de cette politique abusive. Je crois que c’est le moment que nous prenions en charge les problèmes de fond. Et si la seule manière pour que ce gouvernement écoute consiste à ce que les gens descendent dans la rue, il n’y a pas d’autre alternative.» […] (Traduction A l’Encontre)

____

Christian Palma est correspondant à Santiago du quotidien de Buenos Aires Pagina 12. Article publié le 26 août 2011.

*****

Des affrontements se sont développés à la fin des manifestations. Les carabiniers sont intervenus avec brutalité contre des jeunes qui ne sont plus prêts à s’enfuir. Les agences de presse indiquent qu’un jeune de 14 ans, Manuel Gutiérrez, est mort, ayant reçu une balle en pleine poitrine, dans la municipalité de Mancul, au sud de Santiago. (Rédaction)
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Message  gérard menvussa Dim 4 Sep - 16:09

En finir (vraiment) avec l’ère Pinochet
LA FUENTE Victor de
24 août 2011
version imprimable n°22757

Des centaines de milliers de personnes dans les rues des grandes villes du pays [1] et ce depuis plusieurs mois ; un maire, celui de Santiago, qui suggère de faire appel à l’armée pour éviter que la commémoration du 11 septembre 1973 (date du coup d’Etat contre le président Salvador Allende) ne fasse l’objet de débordements : le Chili vit une période inédite.

Jamais, depuis la fin de la dictature, en 1990, le pays n’avait connu d’aussi importantes mobilisations. Jamais, depuis 1956, un gouvernement démocratique n’avait fait face à une telle contestation populaire. A l’origine de ce mouvement, les étudiants ont placé le gouvernement de M. Sebastián Piñera (droite) dans une position délicate : sa cote de popularité – 26% – fait d’ores et déjà de lui le président le moins populaire depuis le retour à la démocratie.

Cette longue bande de terre qui longe l’océan Pacifique était pourtant le dernier pays de la région où l’on attendait une telle effervescence. Le « jaguar » latino-américain, « modèle typiquement libéral » [2] ne faisait-il pas l’admiration des éditorialistes en vue ? La stabilité politique y était assurée, expliquaient-ils, puisque « la réalité y avait fini par éroder les mythes et les utopies de la gauche, la plaçant (…) sur le terrain de la réalité, douchant ses fureurs passées et la rendant raisonnable et végétarienne [sic] » [3]. Le 28 avril 2011, pourtant, les étudiants chiliens montraient les dents. Et pas les molaires.

Ce jour-là, les étudiants des établissements publics et privés dénoncent le niveau d’endettement qu’implique l’accès à l’éducation supérieure. Dans un pays où le salaire minimum s’établit à 182’000 pesos (moins de 300 euros) et le salaire moyen à 512 000 pesos (moins de 800 euros), les jeunes (et leurs familles) déboursent entre 170 000 et 400 000 pesos (entre 250 et 600 euros) par mois pour suivre un cursus universitaire. En conséquence, 70 % des étudiants s’endettent, et 65% des plus pauvres interrompent leurs études pour des raisons financières. [4]

Réunissant 8000 personnes, cette première manifestation ne semble pas, a priori, promise à un quelconque avenir. Elle vient néanmoins gonfler un peu plus le fleuve de la protestation sociale, déjà nourri par diverses mobilisations à travers le pays, en faveur : d’une meilleure redistribution des profits liés à l’extraction du cuivre à Calama [avec ses mines à ciel ouvert], du maintien du prix du gaz à Magallanes [vers l’Antarctique chilien], de l’indemnisation des victimes du tremblement de terre de janvier 2010 sur la côte, du respect des Indiens Mapuches dans le sud [5] ou encore de la diversité sexuelle à Santiago. Au mois de mars 2011, le projet HidroAysén [en Patagonie], avait lui aussi participé à unir un peu plus les Chiliens – contre lui.

Piloté par la multinationale italienne Enel-Endesa associée au groupe chilien Colbún, et soutenu par le gouvernement, les partis de droite et certains dirigeants de la Concertación [6] (centre-gauche), ce projet de construction de cinq immenses barrages en Patagonie avait été approuvé sans la moindre consultation citoyenne. Devant l’ampleur de la mobilisation (plus de trente mille personnes à travers le pays), le gouvernement se trouve dans une situation compliquée.

En juin, la mobilisation étudiante atteint sa vitesse de croisière : le 16 juin se produit la première manifestation de 200’000 personnes – la plus grande depuis la période de la dictature. Organisant des grèves massives et bloquant des lycées, les manifestants dénoncent la « marchandisation de l’éducation » et exigent « un enseignement gratuit et de qualité » : une revendication qui remet en cause les fondations mêmes du « modèle chilien », hérité de la dictature [voir ci-dessous l’encart intitulé : Un héritage encombrant]. Dans les rues, les étudiants ne s’y trompent pas qui scandent « Elle va tomber,elle va tomber, l’éducation de Pinochet ! », en référence aux slogans entendus lors des manifestations contre la dictature, il y a plus de vingt ans (« Elle va tomber, elle va tomber la dictature de Pinochet ! »)

Car si le Chili de Pinochet a constitué un « laboratoire » pour les politiques néolibérales, c’est aussi dans le domaine de l’éducation. Le rêve que l’économiste monétariste Milton Friedman formulait en 1984, les généraux y avaient travaillé dès leur prise du pouvoir.

Rares en 1973, les écoles privées accueillent désormais 60 % des élèves dans le primaire et le secondaire. Moins de 25 % du système éducatif est financé par l’Etat, les budgets des établissements dépendent, en moyenne, à 75 % des frais d’inscriptions. D’ailleurs, l’Etat chilien ne consacre que 4,4% du produit intérieur brut (PIB) à l’enseignement, bien moins que les 7% recommandés par l’Unesco. Dans le domaine de l’université – cas unique en Amérique latine –, il n’existe dans le pays aucun établissement public gratuit. Selon le sociologue Mario Garcés, les réformes Pinochet – maintenues et approfondies par les différents gouvernements depuis la chute de la dictature – ont perverti la mission du système éducatif : il visait à l’origine à favoriser la mobilité sociale ; il assure désormais la reproduction des inégalités. [7]

Mais – interrogent les étudiants, auxquels n’ont pas échappé les discours satisfaits sur le « développement » de l’économie chilienne (lui ayant ouvert les portes de l’OCDE en décembre 2009) – si l’éducation était gratuite il y a quarante ans, alors que le pays était pauvre, pourquoi devrait-elle être payante aujourd’hui, alors qu’il est devenu (plus) riche ? Une question qui suffit à faire basculer tout une logique cul par-dessus tête, et dont la portée dépasse évidemment le domaine de l’éducation. Comme les revendications étudiantes : tenue d’une Assemblée constituante pour promouvoir une véritable démocratie, renationalisation du cuivre [8] ou encore la réforme fiscale ; il s’agit, au bout du compte, « d’en finir avec l’ère Pinochet ». Suspicieux face à des dirigeants politiques qui ne leur inspirent plus confiance, les manifestants exigent que l’avenir du système éducatif soit soumis à un référendum (pourtant interdit par la Constitution).

Dénoncer les partis politiques ne signifie pas nécessairement promouvoir une forme d’apolitisme béat. Les étudiants ont occupé les sièges de la chaîne de télévision (Chilevisión), de l’Union démocrate indépendante (UDI – le parti issu du pinochétisme), ainsi que celui du Parti socialiste, identifiés comme trois symboles du pouvoir. Les discours apologétiques d’une gauche institutionnelle qui se dit volontiers coupable d’avoir « trop demandé » – déclenchant ainsi la colère, inévitable, des possédants en 1973 – ou ceux visant à promouvoir le retrait de l’Etat, ne semblent pas avoir prise sur une génération qui n’a pas connu le putsch. Les manifestants n’hésitent pas, d’ailleurs, à réhabiliter la figure de l’ancien président, Salvador Allende : ses discours sur l’éducation, prononcés il y a plus de quarante ans, ont récemment battu des records de consultation sur Internet ; son effigie apparaît de nouveau dans les manifestations, où des pancartes proclament que « Les rêves d’Allende sont à portée de main ».

Cette clarté politique n’a pas affaibli le mouvement étudiant, bien au contraire. Ils ont reçu le soutien des universitaires, des enseignants du secondaire, des associations de parents d’élèves, de différentes organisations non gouvernementales (ONG), réunies autour de l’Association chilienne des ONG, Accion [9], et de syndicats importants (professeurs, fonctionnaires, personnels de santé, etc.). Bien souvent, la solidarité s’organise pour soutenir les manifestants occupant un établissement, sous la forme de paniers de nourriture que l’on apporte aux « bloqueurs », par exemple. Selon les sondages, pourtant commandités par des médias tous proches du pouvoir, les étudiants jouissent du soutien de 70 % à 80 % de la population.

Alors, pourquoi maintenant ? Certes, le Chili a déjà connu des mobilisations étudiantes, notamment la « révolution des pingouins » [10] en 2006, sous la présidence de Mme Michelle Bachelet (centre-gauche). Toutefois, jamais les manifestations n’attirèrent autant de monde : pendant deux décennies, les gouvernements de centre-gauche de la Concertación parvinrent à administrer l’héritage de la dictature tout en réduisant la pauvreté. Mais en accentuant les inégalités : à l’heure actuelle, le Chili figure au nombre des quinze pays les plus inégaux de la planète [11] Peu à peu, les espoirs de transformation liés à la chute de la dictature ont été douchés, cependant que s’accumulaient les dettes des étudiants.

L’injustice du système est peut-être apparue sous un jour plus cru avec l’arrivée au pouvoir de M. Piñera, lequel s’est vite donné pour mission de renforcer – encore – les logiques de marché au sein du système éducatif. Les conflits d’intérêts au sein du cabinet ont par ailleurs mis en évidence certaines dérives : le ministre de l’éducation de M. Piñera, M. Joaquín Lavín, était également fondateur et actionnaire de l’Université du développement, un établissement privé. [12]

La réponse du gouvernement, pour l’heure, consiste à tenter de criminaliser les manifestants. La presse ne manque pas de souligner les exactions de fractions violentes, parfois infiltrées par des policiers en civil (comme l’ont démontré de nombreuses vidéos et photographies [13]. Le 4 août, estimant qu’il y a « … une limite à tout », M. Piñera faisait interdire une manifestation sur l’avenue Alameda (choisie par les étudiants parce qu’évoquée par Allende dans son ultime discours) : la répression y fut systématique, avec plus de 870 interpellations. Mais la violence policière n’a fait qu’accroître le soutien populaire aux manifestants. Le soir même, les cacerolazos (manifestations au cours desquelles chacun maltraite une casserole) retentissaient à travers le pays : l’intransigeance gouvernementale avait transformé le défilé en « protestation nationale », terme utilisé pour décrire… les rassemblements en faveur de la démocratie à l’époque de la dictature.

Les étudiants demeurent mobilisés. Avec l’ensemble de leurs soutiens – qui ne se cantonnent plus aux « classes moyennes » –, ils se joindront à une grève générale les 24 et 25 août, dans l’espoir d’élargir la brèche ouverte.

Victor de la Fuente
Un héritage encombrant

Constitution

La Constitution en vigueur date de 1980 : elle fut approuvée (grâce à une fraude) sous la dictature. Antidémocratique, elle assure presque mécaniquement la moitié des sièges du Sénat et de la Chambre des députés à la droite chilienne, pourtant minoritaire.

Education

En 1981, Augusto Pinochet réforme le système universitaire et élimine l’éducation supérieure gratuite. Le 10 mars 1990, la veille de son départ, il promulgue la Loi organique constitutionnelle de l’enseignement (LOCE), qui réduit encore le rôle de l’Etat dans l’éducation et délègue de nouvelles prérogatives au secteur privé.

Protection sociale

En 1980, la dictature privatise le système de retraites (Décrets 3.500 et 3.501 proposés par le frère de M. Piñera, José). En 1981 sont créées les Isapres, systèmes de santé privés. Ils ne seront pas renationalisés lors du retour à la démocratie.

Médias

Le jour du coup d’Etat, la junte publie le bando 15 (arrêt n° 15) qui interdit tous les journaux sauf El Mercurio et La Tercera, à l’origine des deux groupes de presse qui contrôlent le secteur des médias chiliens aujourd’hui.
LA FUENTE Victor de
Notes

[1] Plus de deux cent mille personnes les 16 et 30 juin, le 14 juillet puis, à nouveau les 9 et 18 août. Les mobilisations du 24 et 25 août syndicales, citoyennes et étudiantes ont été fort grandes. Voir aussi sur la mobilisation du 21 août au Parc Cousiño le blog de Patricio Paris.

[2] El regreso del idiota, Alvaro Vargas Llosa, Plinio Apuleyo Mendoza, Carlos Albero Montaner, préface de Mario Vargas Llosa, Random House S.A., Mexico, 2007.

[3] Lire Franck Gaudichaud, « Au Chili, les vieilles lunes de la nouvelle droite », Le Monde diplomatique, mai 2011.

[4] Estudio sobre las causas de la deserción universitaria. Centro de Microdatos, Departamento de Economía, Universidad de Chile.

[5] Lire Alain Devalpo, « Mapuches, les Chiliens dont on ne parle pas », La valise diplomatique, 15 septembre 2010, disponible sur ESSF (article 22756).

[6] La Concertation pour la démocratie est une alliance de centre gauche, aujourd’hui composée de quatre partis (Parti socialiste [PS], Parti pour la démocratie [PPD], Parti démocrate-chrétien [PDC] et Parti radical social-démocrate [PRSD]) qui a gouverné pendant vingt ans, à la chute de la dictature.

[7] Mario Garcés Durán, directeur de l’organisation non gouvernementale (ONG) Education et communication (ECO). Entretien avec la BBC Monde.

[8] L’entreprise d’Etat d’extraction du cuivre Codelco n’a jamais été privatisée, mais la dictature a ouvert de nouvelles concessions au profit de multinationales. La Concertación a suivi la même politique. A l’heure actuelle, 70 % du cuivre chilien est exploité par des entreprises étrangères. Voir le site du Comité de défense et de réappropriation du cuivre. Comité de défense et de réappropriation du cuivre.

[9] voir le site Internet d’Accion : le site Internet d’Accion.

[10] Image due à la couleur des uniformes blancs et noirs des élèves des collèges publics.

[11] Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) ; Rapport régional sur le développement humain pour l’Amérique latine et les Caraïbes. « Rapport régional sur le développement humain pour l’Amérique latine et les Caraïbes » (pdf).

[12] Le ministre de l’éducation Joaquín Lavín a été remercié en plein conflit, le 18 juillet. M. Piñera l’a maintenu au sein de son cabinet. Le nouveau ministre de l’éducation se nomme Felipe Bulnes.

[13] Voir par exemple « Carabineros infiltrados en protestas » sur le site de la chaîne Chilevision.

* Paru sur La valise diplomatique du Monde diplomatique le mercredi 24 août 2011 :
http://www.monde-diplomatique.fr/ca...

* Victor de La Fuente est Directeur de l’édition chilienne du Monde Diplomatique.
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Message  gérard menvussa Dim 4 Sep - 16:11

Mapuches, les Chiliens dont on ne parle pas
Comité de soutien aux travailleurs coréens en lutte pour l’abolition de la loi sur le travail, DEVALPO Alain
15 septembre 2010
version imprimable n°22756

Ils sont chiliens. Ils sont une trentaine. Ils sont privés de liberté et en danger de mort, mais ce ne sont pas les mineurs bloqués dans une mine du nord du Chili dont les médias relatent le calvaire. Ce sont les « PPM » – les « prisonniers politiques mapuches », tels qu’ils se définissent eux-mêmes –, en grève de la faim depuis le 12 juillet dans les pénitenciers du sud du pays.

Le Chili renâcle à reconnaître sa composition multiculturelle et laisse peu d’espace d’expression à ses huit peuples autochtones. La convention 169 de l’Organisation internationale du travail (OIT), seul accord international relatif aux peuples indigènes, n’est entrée en vigueur qu’en septembre 2009. Le fait que Mme Michèle Bachelet, présidente du pays de 2006 à 2010, ait tenu cet engagement de campagne, ne peut occulter qu’elle en a oublié un autre : celui de ne plus appliquer la législation antiterroriste aux militants mapuches. A la veille de trois procès les concernant, les PPM ont lancé le plus important mouvement collectif de grève de la faim que ce pays ait connu. Ils dénoncent l’acharnement des autorités à qualifier de « terroristes (1) » des pratiques communes au reste du continent — occupations de propriétés d’entreprises ou de grands propriétaires par des groupes ethniques paupérisés (2).

Du zapatisme mexicain à l’indigénisme de M. Evo Morales en Bolivie, depuis les années 1990, les revendications des peuples autochtones gagnent du terrain dans toute l’Amérique latine. Reconnaissance, dignité et volonté de s’émanciper sont les points communs à toutes ces luttes qui privilégient une relation à la « terre-mère » inconcevable pour la pensée libérale. Cette philosophie, partagée par les « mapu-che » (« gens de la terre »), s’oppose souvent aux intérêts économiques des classes dirigeantes. C’est le cas au Chili.

La première grande bataille débute au tournant du millénaire. Dans la région du Haut Bio-bio, au cœur des Andes chiliennes, des Pehuenches (Mapuches de la Cordillère) contestent la construction du barrage hydroélectrique El Ralco par la compagnie espagnole ENDESA. Durant des années, Mmes Nicolasa et Berta Quintremán vont tenir tête à un mastodonte de la globalisation et au gouvernement chilien pour sauver leur territoire. Le combat des sœurs Quintremán a un retentissement national et international. Malgré le soutien de nombreux secteurs de la « société civile », les communautés Pehuenches ne parviennent pas à arrêter le projet. Elles obtiendront un dédommagement.

Cette lutte réveille le sentiment d’injustice au sein des communautés confrontées à la voracité de grands propriétaires, d’entreprises forestières ou d’industriels de la salmoniculture. Dans le sillon des deux « anciennes », les jeunes, victimes de discriminations quotidiennes, se mobilisent… de façon pacifique (3).

Pour enrayer cette menace, l’oligarchie chilienne sort casques, boucliers et matraques : la violence se fait étatique, à la hauteur des intérêts financiers en jeu. Elle profite d’un arsenal législatif qui provient directement de la dictature… et qui fut réactivé par la Concertation (coalition de centre-gauche qui s’installe au Palais de la Moneda, le palais présidentiel chilien, de 1989 à l’élection de M. Sebastián Piñera, en décembre 2009). Alors que certains de ses membres avaient fait les frais de cette législation anti-terroriste instaurée sous Pinochet, la coalition fait usage des mêmes lois pour bâillonner les populations indigènes, au grand dam des défenseurs des droits humains (4).

Depuis des années, ces derniers dénoncent des lois d’exceptions qui valident des détentions préventives à rallonge, le recours à des témoins « sans visages », anonymes, payés par la police pour dénoncer les militants les plus actifs, et qui condamnent à de lourdes peines des Mapuches accusés de banals incendies de véhicules. Ces protestations ont été relayées par l’Organisation des Nations unies (ONU). En 2007, le Comité des droits de l’homme, puis, en 2009, le rapporteur spécial sur la situation des droits et des libertés des autochtones, M. James Anaya (5), ont dénoncé les politiques de discrimination raciale en vigueur.

Mais l’impasse est d’autant plus avérée que, sur le plan politique, les Mapuches se heurtent au blocage des élites de Santiago, lesquelles verrouillent tous les chemins débouchant sur un espace de décision. L’arrivée au pouvoir d’une droite sans complexe, alliée aux barons de « l’ère Pinochet », ne pacifie pas la situation.

M. Piñera, le « Berlusconi chilien », ne se préoccupe pas plus du sort du peuple mapuche que ses prédécesseurs. En témoignent les suites du violent tremblement de terre de février 2010, dont l’épicentre se situe à la limite nord du pays mapuche. Alors que les communautés côtières ont été ravagées par les tsunamis postérieurs à la secousse tellurique, l’Observatoire citoyen (6), une organisation non gouvernementale (ONG) basée dans la ville de Temuco, observe qu’elles figurent au nombre des grands oubliés de la reconstruction.

Parallèlement, le gouvernement Piñera intensifie la répression. Les descentes musclées de bataillons de carabineros se multiplient dans les communautés. Depuis 2002, trois jeunes militants ont été tués par la police. Les arrestations sont légions et les autorités évoquent une « internationale du terrorisme » : le mouvement mapuche se voit mis sur le même plan que la guérilla colombienne.

De tout ceci, les grands médias – proches du pouvoir économique – ne parlent pas. Ni de la grève de la faim des militants mapuche. Seuls certains sites Internet (7) acquis à la cause mapuche relaient leurs témoignages et revendications.

Les semaines passant, la volonté des détenus ne faiblit pas. Leur santé, si. Des organisations reconnues ont fait part de leur inquiétude. Amnesty International a dénoncé le recours à la force pour nourrir les détenus : M. Piñera n’eut d’autre choix que de réagir.

Il appelle désormais à la « réouverture » d’un dialogue qui n’a jamais été engagé. Il promet une réforme imprécise des vestiges de la dictature. Les prisonniers, eux, souhaitent l’abrogation de la loi antiterroristes. Ils ont été rejoints, début septembre, par deux autres prisonniers. Tous se souviennent qu’en 2008, la Chepa (Cool (« la lionne »), militante mapuche, avait jeûné 112 jours avant d’obtenir quelque avancée.

Alain Devalpo
Journaliste, auteur de Voyage au pays des Mapuches, Cartouche, Paris, 2007.

Notes

(1) « Communiqué public des prisonniers politiques mapuche en grève de la faim à la prison d’El Manzano à Concepcion », Réseau d’information et de soutien au peuple mapuche.

(2) Voir le photoreportage de Fred Jacquemot et Alain Devalpo, « Résistance mapuche ».

(3) Lire Alain Devalpo, « Opposition pacifique des Mapuches chiliens », Le Monde diplomatique, février 2006.

(4) « Chile : Terror Law Violates Due Process for Mapuche », Human Rights Watch (HRW), 27 octobre 2004.

(5) « Informe del Relator Especial sobre la situación de los derechos humanos y las libertades fundamentales de los indígenas, James Anaya » (PDF), Assemblée générale des Nations Unies, Conseil des droits de l’homme, 5 octobre 2009.

(6) http://www.observatorio.cl

(7) Voir le site Mapuexpress.

(Cool Lire « Portraits de femmes mapuches, prisonnières politiques », Réseau d’information et de soutien au peuple mapuche, décembre 2003.
Comité de soutien aux travailleurs coréens en lutte pour l’abolition de la loi sur le travail, DEVALPO Alain

* Paru dans La valise diplomatique, Le Monde diplomatique, mercredi 15 septembre 2010 :
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Chili          - Page 2 Empty Un oublie??

Message  irneh09218 Dim 11 Sep - 17:53

http://www.larepublica.es/2011/09/11-de-septiembre-aniversario-del-golpe-de-estado-contra-allende-apoyado-por-eeuu/

La saloperie des États Unis d'Amérique. Celle là ils ne la célèbrent pas.
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Message  yannalan Dim 11 Sep - 19:16

Et sans vouloir faire l'épicier,le9/11 c'est 3000 morts pour 300 millions d'habitants, le Chili, c'est 3000 morts pour 15 millions.
Alors leurs minutes de silence, ils peuvent se les foutre...

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Message  Roseau Dim 11 Sep - 21:21

Le martyre du peuple chilien est sans comparaison.
Ce qu'il faut célébrer en septembre 2011, c'est ceci:
http://www.npa2009.org/content/chili-la-gr%C3%A8ve-nationale-de-la-cut-paralyse-le-pays
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Message  gérard menvussa Lun 12 Sep - 0:05

Et pour célébrer le golpe décidé par les américains :

Carlos Mejia Godoy: "Pinocho".

Pinocho...

El tío Sam-Gepeto
el viejo titiritero
dispuso hacer un muñeco
que lo acompañe en su senectud.
El tío Sam-Gepeto
ese viejo tan morocho
dispuso hacer un pinocho
que le obedezca con exactitud.

L’oncle Sam-Gepeto /
Le vieux marionnettiste/
voulut faire un automate/
pour accompagne ses vieux jours./
L'oncle Sam-Gepeto, ce vieux/
voulut faire une marionnette qui lui obéisse au doigt et à l’oeil/
Este pinocho... pino, pinochet
es un buen chico, como lo véis
amaestrado, bien alienado
habla español, pero piensa en inglés
¡OH YES!
Este pinocho, pino, pinochet
todo lo aprende en un dos por tres,
sabe tan bien las poses gorilistas
que le enseñó su tío imperialista
que ya parece todo un chimpancé.

C’est Pinocho, pino, Pinochet/
C’est un bon gars, comme vous le voyez/
Bien dressé, bien soumis/
Il parle espagnol, mais il pense en anglais/
Oh Yes!/
Ce Pinocho, pino, Pinochet/
Il apprend tout en moins de deux/
Il sait si bien faire les singeries/
Que lui a enseigné son oncle impérialiste/
Qu’il a tout du chimpanzé./


El tío le dió al muñeco
una lujosa guerrera,
dos flamantes charreteras
y el presuntuoso quepís oficial.
Le dió condecoraciones,
medallas hasta los dientes
y en los hombros relucientes
las cinco estrellas de la iniquidad.

l'oncle donna à la marionnette
un uniforme flambant neuf
deux galons brillants
et le fameux képi officiel.
Il lui donna des décorations,
des médailles des pieds à la tête
et sur ses larges épaules
les cinq étoiles de l'iniquité.

Este pinocho...

Pero a todo muñequito,
aún siendo un juguete fino
le llega su cruel destino...
la cuerda al fin tiene que reventar.
Y ahora que venga el cambio
¡Al diablo tanta locura!
y al cajón de la basura
la marioneta tendrá que ir a dar.

Mais comme toute les poupées
même si c'est un jouet recherché
son destin cruel le rattrape...
à la fin la corde doit céder.
Et maintenant, que vienne le changement,
au diable tant de folies!
Et dans la benne à ordure
atterrira la marionnette

Este pinocho...
Colorín, colorado...
El pinocho está acabado.

Colorin colorado (formule traditionnelle qui clôt un conte et difficile à rendre en français)

la marionnette disparaît

Je n'ai (malheureusement) pas de vidéo de cette chanson. Mais pour les nostalgique, le même en train d'interpréter "Nicaragua nicaraguita" pour ceux qui ont fait les cons dans les champs de canne a sucre du Nicaragua, dans les années 80 Smile

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Message  Roseau Lun 14 Nov - 1:04

Chili: «Les étudiants expriment des revendications réprimées par 20 ans de politique néolibérale»
http://alencontre.org/ameriques/amelat/chili/chili-%c2%ables-etudiants-expriment-des-revendications-reprimees-par-20-ans-de-politique-neoliberale%c2%bb.html
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Chili          - Page 2 Empty Etudiants et Mapuches frères de lutte

Message  Roseau Ven 18 Nov - 18:54

http://alencontre.org/ameriques/amelat/chili/chili-etudiants-mapuches-%c2%abfreres-dans-la-lutte%c2%bb.html
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Chili          - Page 2 Empty Quand le néolibéralisme se fissure

Message  Roseau Lun 19 Déc - 16:39

http://ameriquelatineenlutte.blogspot.com/feeds/posts/default
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Message  verié2 Jeu 5 Jan - 15:39

Le ministère de l'éducation nationale, soutenu par le Président Pinera (droite), vient de faire remplacer dans les manuels scolaires le terme "dictature" par "Régime militaire" pour désigner la période Pinochet. Cette décision a suscité une violente polémique et les protestations de la gauche. Pinera a répondu aux critiques qu'il était prêt à reconnaître que le régime de Pinochet était bien une dictature, mais que le terme "régime militaire", plus général, convenait mieux à son avis.
(Sources El Mercurio)
Cette polémique a suscité des réactions dans de nombreux Etats d'Amérique latine, dont l'Argentine et la Bolivie. Elle est significative de l'influence des partisans de Pinochet au Chili, et même de la popularité du dictateur parmi la majeure partie de la bourgeoisie et une partie de la petite bourgeoisie. Un tel acte "négationniste" serait aujourd'hui inconcevable en Argentine où les lois d'amnistie protégeant les assassins et tortionnaires militaires et policiers ont été abolies.

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Chili          - Page 2 Empty Carabiniers arrêtent et brutalisent José Ancalao

Message  Roseau Jeu 5 Jan - 20:45

http://alencontre.org/ameriques/amelat/chili/chili-les-carabiniers-arretent-et-brutalisent-jose-ancalao.html
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Message  tomaz Mar 10 Jan - 23:41

je suis tombé sur le site du MIR :MIR, étant tres nul en langue hispanique et en partis politiques chilien, j'aimerai connaitre l'influence du Mir, son orientation, et celles des autres de gauche socialiste ....il y a un pc, je sais,comme le notre ?

j'avoue que le drapeau noir et rouge, je trouve ça beau Embarassed
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Message  verié2 Mer 11 Jan - 8:44

tomaz a écrit: je suis tombé sur le site du MIR :MIR, étant tres nul en langue hispanique et en partis politiques chilien, j'aimerai connaitre l'influence du Mir, son orientation, et celles des autres de gauche socialiste ....il y a un pc, je sais,comme le notre ?

j'avoue que le drapeau noir et rouge, je trouve ça beau Embarassed
A ma connaissance, le MIR, qui a été décimé sous la dictature, est minuscule, à moins qu'il se soit regonflé ces dernières années, ce dont je doute. Le PC chilien reste beaucoup plus influent, même s'il n'est plus ce qu'il était sous Allende. Après le départ de Pinochet, les militants rescapés du MIR se sont divisés et un certain nombre se sont alliés à la coalition PS-démocratie chrétienne, aujourd'hui ils occupent des postes dans les ministères, les médias, un peu comme nombre de "soixante-huitards" reconvertis en France. Le phénomène est tout à fait comparable.

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Message  tomaz Mer 11 Jan - 23:11

merci Vérié,
d'apres wikipedia, en 2003 le MIR s'est allié avec le pc, le parti humaniste et d'autres dans une coalition nommée Podemos. Un front de gauche antibéral, a vue de nez, je ne sais pas si le MIR en fait toujours parti.



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Message  verié2 Sam 14 Jan - 17:00

Selon Camilla Vallejo, dirigeante de la Fédération des étudiants chiliens, dans un interview au Guardian, 117 étudiants ont été victimes de brutalités et même de tortures à l'occasion de la répression des mouvements récents par les carabiniers (police).
Source El Mercurio, quotidien de droite qui reproduit pourtant ces accusations.

Il faut rappeler que, contrairement à ce qui s'est passé en Argentine après la chute de la dictature, au Chili, les assassins et tortionnaires n'ont pratiquement pas été sanctionnés, à quelques exceptions près, et que nombre d'entre eux ont conservé leur poste et même obtenu des promotions dans l'armée et la police...

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Message  verié2 Ven 20 Jan - 13:19

Au secours, Pinochet revient !
Le gouvernement veut faire passer une loi dite de "sécurité publique" qui prévoit une peine de 540 jours à 3 ans de prison pour toute participation à une occupation de bâtiment publique ou même un blocage de la circulation dans une rue. Ce projet a suscité de nombreuses manifs étudiantes récemment, dont certaines ont tourné à la bagarre avec les carabiniers. 22 étudiants ont été arrêtés ces jours-ci...

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Message  verié2 Mar 27 Mar - 10:00

Sauvage assassinat d'un jeune homosexuel
Un jeune homosexuel, Daniel Zamudo, 24 ans, est mort hier dans un hôpital de Santiago du Chili. Il avait été séquestré, battu à mort et sauvagement torturé pendant près de 6 heures par un groupe de néo nazis. Ils lui avaient notamment taillé des croix gammées sur le corps à coups de couteau.

Trois de ces fachos ont été arrêtés et ce crime a soulevé une émotion considérable dans le pays, au moment où viennent d'avoir lieu des manifs pour appuyer la présentation d'une loi anti discrimination au parlement. Ce qui suscite la hargne, non seulement des fascistes, mais des ultra conservateurs, de l'Eglise etc.
Source Clarin
Rectification Daniel Zamudo n'est pas mort : il a été placé sous respirateur artificiel. Mais les médecins estiment que son état est irréversible. (J'avais lu un peu vite... en espagnol.)

___
Les néonazis ont toujours été très présents au Chili, bien avant même la dictature de Pinochet que les groupes fascistes, tel Patrie et liberté, ont aidé à mettre en place. Et l'Amérique latine reste globalement très homophobe, bien qu'une loi autorisant le mariage homosexuel ait été adoptée en Argentine. Au Chili, l'Eglise, très influente, est particulièrement réactionnaire sur tout ce qui touche à l'avortement, l'homosexualité et même le divorce qui n'a été autorisé légalement qu'en... 2004, malgré son opposition hystérique.

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Message  verié2 Sam 31 Mar - 16:28

Daniel Zamudo est mort. Des milliers d'habitants de Santiago ont assisté à ses funérailles. A cette occasion, le président du Mouvement de libération des homosexuels a revendiqué, non seulement une loi anti discrimination mais le droit au mariage civil. Il a aussi violemment attaqué l'Eglise, en soulignant notamment que l'archevèque de Santiago n'a pas dit un mot à propos de l'assassinat de Daniel Zamudo, ni même de compassion pour ses proches, alors qu'il avait publiquement défendu un prêtre pédophile violeur, demandé l'indulgence pour ce prêtre et avait été lui rendre visite en prison...

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Message  Copas Sam 28 Avr - 8:50

Grosses manifs de jeunes au Chili agressées par la police du régime


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