Royaume-Uni
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Re: Royaume-Uni
Londres anticapitaliste
jeudi 11 novembre 2010
Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 77 (11/11/10)
Dimanche 31 octobre a eu lieu un important colloque national au King’s College of London, une des principales universités londoniennes. Organisé par le réseau Education Activist Network, dont le Socialist Workers Party (SWP) est la principale force d’organisation, et soutenu notamment par le premier syndicat étudiant, le National Union of Students (NCUS), et la section londonienne du syndicat des enseignants du supérieur, l’University and College Union (UCU), ce colloque préparait la manifestation nationale du 10 novembre à Londres, première étape vers une mobilisation espérée d’ampleur contre les coupes budgétaires de 79 % prévues dans le Supérieur. Le public était composé de nombreux délégués étudiants ou enseignants venant de toute l’Angleterre, et environ 400 militants assistèrent avec enthousiasme aux nombreuses prises de parole. Alan Whitaker, le président de l’UCU, puis John Mc Donnell, parlementaire et membre de la gauche du Labour, ont ouvert le colloque avec des discours combatifs qui, espérons-le, n’étaient pas adaptés au public mais sincères.
De nombreux ateliers ont aussi eu lieu comme « L’université dans un monde libéral » dans lequel intervenait Stathis Kouvelakis, enseignant au King’s College et membre du NPA.
Mais le moment que tous les militants attendaient était le meeting de l’après-midi sur « L’austérité et les résistances en Europe ». Un syndicaliste du métro londonien, en lutte depuis plusieurs semaines contre les suppressions de postes, fut très applaudi avant qu’Alex Callinicos, enseignant au King’s College et dirigeant du SWP, ne fasse le lien entre la crise du capitalisme et les politiques libérales menées partout en Europe. Après les discours d’une étudiante autrichienne sur les occupations des universités en 2009 et d’un étudiant grec sur les grèves contre l’austérité la même année, je fus invité à prendre la parole pour parler de la lutte sur les retraites, des formes d’auto-organisation, des obstacles des directions syndicales, de la solidarité de classe retrouvée et des manifestations nationales à plus de 3 millions. Ce fut un moment important de partage d’expériences et les travailleurs français ont été longuement ovationnés par une salle debout et chantant : « Tous ensemble, tous ensemble ! »
Julien Sergère
http://www.npa2009.org/content/grande-bretagne-la-jeunesse-entre-en-r%C3%A9sistance
Grande-Bretagne : la jeunesse entre en résistance !
jeudi 11 novembre 2010
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Plus de 50.000 étudiants, lycéens et professeurs britanniques ont manifesté ce mercredi 10 novembre face au Parlement à Westminster, Londres, pour protester contre le projet de réduire les bourses d'études et de tripler les frais d'inscription aux universités, qui passeraient de 3.290 Livres actuellement (3.785 euros) à 9.000 Livres par an (10.350 euros). Rassemblés à l'appel du Syndicat national des étudiants (NUS), les manifestants, très déterminés, ont été durement réprimés par la police lorsqu'ils ont envahis et occupés le siège du Parti conservateur à Millbank. Les affrontements ont été d'une ampleur jamais vue à Londres depuis 20 ans et ont fait 14 blessés, dont 7 policiers et plusieurs dizaines d'arrestations.
L'occupation du siège des « tories » à Millbank a été le moment fort de cette mobilisation qui a surpris les médias par son ampleur et sa radicalité. A l'intérieur des bureaux occupés, plusieurs permanents du parti conservateur se sont barricadés dans leurs bureaux, dont la présidente du parti, la baronne Warsi, restée en contact téléphonique avec la police à l'extérieur. Des slogans ont été peints sur les murs et du mobilier jeté par les fenêtres aux cris de « cochons de conservateurs ». La police semble avoir été totalement surprise elle-aussi et un moment débordée et forcée de reculer face à la détermination des étudiants.
Un groupe étudiant a diffusé une déclaration disant; « Nous occupons le siège du parti conservateur en opposition à la marchandisation de l'enseignement approuvée par le gouvernement de coalition et à sa volonté d'aider les riches pour s'attaquer aux pauvres. Nous appelons à l'action directe pour s'opposer à l'austérité. Ceci n'est que le début de la résistance ».
Le président du NUS a condamné les « actions violentes » tout en prévenant les députés libéraux qu'ils seront expulsés du parlement s'ils votent en faveur de l'augmentaiton des frais d'inscription. Pendant la denrière campagne électorale pour les législatives, les libéraux avaient en effet promis qu'ils n'augmenteraient pas les frais d'inscription universitaires, augmentation aujourd'hui envisagée afin de à compenser les coupures dans les subsides publics aux universités décidées dans le cadre du plan d'austérité drastique décidé par le gouvernement de coalition libéral-conservateur.
Après la Grèce et la France, cette manifestation du 10 novembre pourrait être le signal du réveil de la jeunesse et de la classe ouvrière anglaise, jusqu'ici relativement passive face à ces mesures d'austérité sans précédent prises par le gouvenrement de James Cameron, qui se targuait il y a peu encore de parvenir à un large « consensus » autour de ses politiques antisociales.
Georges Kopp, le 11 janvier 2010.
Petite erreur dans le dernier article, le premier ministre britannique s'appelle David Cameron, pas James ! Même si on peut espérer que son gouvernement partage le sort du Titanic....
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Royaume-Uni
Le 10 novembre à Londres, cinquante mille étudiants et universitaires défilaient dans les rues de Londres contre l'augmentation des frais d'inscription et les réductions de budget annoncées dans les universités britanniques.
En effet, le gouvernement de David Cameron a décidé de réduire le budget de l'enseignement supérieur d'environ trois milliards de livres à l'horizon 2014-2015, tout en annonçant que tout nouveau financement de l'État se ferait uniquement pour l'enseignement scientifique, technologique, pour l'ingénierie et les mathématiques.
D'autre part, d'ici 2012, le gouvernement britannique veut augmenter les frais d'inscription en licence (undergraduate), qui s'élevaient déjà à trois mille trois cent livres par an, en les passant à six mille livres et à neuf mille livres dans les universités les plus « cotées ».
Après avoir lutté ces dernières années contre toutes les tentatives d'application du système universitaire anglo-saxons en France, cette nouvelle réforme montre toute l'ampleur de l'injustice d'un système universitaire basé sur la concurrence et inscrit dans l'économie de marché. La Fédération SUD-Étudiant apporte tout son soutien à la mobilisation des étudiants anglais. De plus, elle condamne fermement ces augmentations de frais d'inscriptions et ces réductions de budget, dont on connait les similitudes avec les projets du gouvernement français.
En Grande-Bretagne comme dans toute l'Europe, les gouvernements mettent en place des politiques anti-sociales de réductions de budgets sur le dos des étudiants, des jeunes et des classes populaires. Tout comme les étudiants britanniques, nous refusons de payer la crise du capitalisme !
Fédération SUD Étudiant
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
pour les parigots:
RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN au mouvement étudiant anglais contre la hausse des frais d’inscription et les coupes budgétaires
Jeudi 18 novembre a 18 h
Devant l’ambassade de Grande Bretagne
35 rue du fbg Saint Honoré
75008 PARIS
Métro Madeleine
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Hausse des frais d’inscription et coupes budgétaires
Alors que les libéraux-démocrates, membres de la coalition au pouvoir, s’étaient engagés à abolir les frais d’inscription à l’université, David Willetts, le secrétaire d’Etat britannique conservateur chargé des universités, a annoncé en octobre que le coût d’une année à l’université pourrait désormais s’élever à 9 000 livres par an (10 597 euros), soit près du double du montant actuel. Rappelons que les frais de scolarité ont déjà triplé ces vingt dernières années, interdisant l’accès à l’éducation supérieure d’une immense majorité de la population. Le gouvernement prévoit par ailleurs de réduire la part allouée à l’éducation dans son budget d’environ 40 % dès 2012.
50 000 étudiants défient le gouvernement
C’est pourquoi le 10 novembre, près de 50 000 étudiants et travailleurs de l’éducation se sont rassemblés à Londres pour manifester contre cette augmentation des droits d’inscription et les coupes budgétaires. Pendant la manifestation, plusieurs centaines d’étudiants ont décidé d’occuper les locaux du parti conservateur. Depuis les bâtiments de Millbank, les occupants ont fait circuler le communiqué suivant : « Nous sommes opposés à toute coupe budgétaire et à la marchandisation de l’éducation. Nous occupons le toit du siège du parti conservateur afin de démontrer notre opposition au système conservateur qui consiste à attaquer les pauvres et à venir en aide aux plus riches. Ce n’est qu’un début. »
Des tabloïds au service de la répression
Dans les heures qui ont suivi l’annonce de l’occupation, le premier ministre, le maire de Londres ou encore Aaron Porter, président de la National Union of Students 1, ont condamné les faits en les qualifiant de « violence et d’irresponsabilité » d’une « minorité » non « représentative » « d’idiots » et « d’extrémistes ». Le Daily Mail titrait dès le lendemain sur le « détournement d’une manifestation de classes moyennes par les anarchistes ». Alors que plus d’une cinquantaine d’arrestations ont eu lieu et que la police, ainsi que certains tabloïds, sont lancés dans ce qu’un appel collectif relayé par la National Campaign Against Fees and Cuts 2 dénonce comme une « réelle chasse aux sorcières », la solidarité s’est déjà mise en marche outre-Manche.
Où est la violence ?
Le 11 novembre, les étudiants de Manchester ont occupé pacifiquement une partie de leurs locaux pour lutter contre la privatisation de leurs universités. Des personnels et étudiants du Goldsmiths College ont également tenu à témoigner publiquement leur solidarité avec les occupants de Millbank en rappelant que la « violence réelle […] n’est pas celle liée aux fenêtres brisées mais à l’impact destructeur des coupes budgétaires et de la privatisation… ».
Un contexte européen de privatisation de l’enseignement
Les années précédentes, en Grèce, en Allemagne, en Italie, et plus récemment encore à Dublin, les étudiants ont amorcé des luttes contre la politique européenne de privatisation de l’enseignement supérieur et de mise en concurrence des établissements. L’éducation, en devenant un « marché », s’assujettit aux mêmes règles économiques qu’une entreprise : coupes budgétaires, nécessaire rentabilité passant par la hausse des frais d’inscription, restructuration et licenciements, utilisation de personnels précaires.
Solidarité internationale
Le syndicat CNT de l’éducation, et ses sections Supérieur Recherche, tiennent à affirmer leur solidarité avec la lutte des étudiants et personnels des universités en Grande-Bretagne. Leur lutte est la nôtre. Contre la privatisation européenne des universités, la précarisation des personnels, et contre la répression des mouvements sociaux, « solidarity with the National Campaign against Fees and Cuts »
- - - - - -
Confédération Nationale du Travail
Syndicat de l’Education,
PDF - 120.3 ko
Sections Supérieur/Recherche
33, rue des Vignoles 75020 Paris
http://www.cnt-f.org
chejuanito- Messages : 566
Date d'inscription : 08/07/2010
Re: Royaume-Uni
Grande-Bretagne. L’histoire nous mord la nuque
mercredi 17 novembre 2010À Londres, le mercredi 10 novembre, tout a changé. Confrontés à des coupes budgétaires de 95 milliards d’euros dans le secteur public, avec des projets de doubler ou tripler les droits d’entrée à l’université, 50 000 étudiants et travailleurs des universités ont brisé le mythe selon lequel l’austérité est inévitable. Des milliers d’entre eux ont assiégé le siège du Parti conservateur dans l’immeuble de Millbank, en humiliant la police.
L’establishment est scandalisé et a essayé d’imposer une version des événements : « Des militants de groupes d’extrême gauche ont poussé un mélange d’étudiants de la classe moyenne et d’élèves et lycéens plus jeunes à la frénésie » hurlait un article à la une du journal de droite The Daily Mail. Les dirigeants du syndicat étudiant NUS et du syndicat enseignant UCU ont fait écho à la condamnation par l’establishment d’une « minuscule minorité » qui a « détourné » la manifestation.
La réalité était bien différente. Cette manifestation de défiance, confiante en ses forces, pleine de vie, a exprimé le sentiment que les coupes du gouvernement sont illégitimes et n’ont pas de mandat démocratique. Les manifestants de Londres partageaient donc une colère profonde avec les millions de manifestants en France ces dernières semaines.
Les manifestants ont également trouvé de nombreuses manières d’exprimer leur rage. Beaucoup manifestaient pour la première fois. Des milliers d’entre eux tenaient des pancartes ou scandaient des slogans qui exprimaient un humour, une colère et un mépris brutal et sans compromis pour les ministres : « Robert Mugabe ne me ferait pas payer pour la fac », « David Cameron, fous le camp et retourne à Eton », « Les seules coupes que nous voulons voir, ce sont les Conservateurs à la guillotine », etc.
Ce fut une célébration insolente de la furie populaire envers l’arrogance et l’hypocrisie de la coalition libéraux-conservateurs. Le slogan « No ifs, no buts, no education cuts » (« Pas de "si", pas de "mais", pas de réduction dans l’éducation ») fut repris par les milliers de manifestants qui se sont réunis à Millbank où ils sont restés pendant plusieurs heures, applaudissant l’invasion de l’immeuble. L’occupation faisait partie de l’atmosphère de la manifestation, et n’avait de sens que dans le contexte d’une colère légitime qui n’a pas de voix dans l’arène politique dominante.
Le 10 novembre marque l’entrée de la Grand-Bretagne dans un cycle de protestation qui a commencé à Athènes. La tradition radicale de désobéissance civile incarnée par les Chartistes, les Suffragettes, et les manifestants contre la Poll Tax s’est dressée à nouveau et a rugi son message dans les rues de Londres : la contre-offensive a commencé. Ce message doit à présent retentir dans toutes les facs et tous les lieux de travail jusqu’à ce que la direction du mouvement ouvrier et syndical sorte de son conservatisme. De nouvelles manifestations sont prévues pour le 24 novembre.
Jim Wolfreys
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Royaume-Uni
chejuanito- Messages : 566
Date d'inscription : 08/07/2010
Re: Royaume-Uni
De Danny KEMP et Lucie GODEAU (AFP) – Il y a 4 heures
LONDRES — Des milliers d'étudiants sont descendus dans les ruesde plusieurs villes britanniques pour protester contre la hausse desfrais d'inscription à l'université mercredi, y compris à Londres où deséchauffourées ont eu lieu, quinze jours après une premièremanifestation violente.Des centaines de policiers, dont des unités depolice montée, ont fait barrage face à des milliers d'étudiants etd'élèves du secondaire venus manifester leur colère à Whitehall, lequartier des ministères à Londres, ont constaté des journalistes del'AFP."Saloperie de Tories, faites gaffe", "A bas les coupes", ontscandé des étudiants, dont certains étaient masqués ou portaient descapuches relevées au cours de ces manifestations inhabituelles enGrande-Bretagne.Malgré une présence policière renforcée, quelquesheurts ont éclaté dans la capitale. Une estafette de police vide a étéattaqué par des manifestants, qui ont détruit son pare-brise à cou! psde barres.Certains étudiants sont parvenus à escalader des bâtimentsofficiels ou sont montés sur des arrêts de bus, tandis que d'autreslançaient des fumigènes et des bâtons sur les barrages de police. Troisétudiants ont été arrêtés à Londres, où deux policiers ont été blessés,et deux étudiants à Cambridge, selon un premier bilan policier.Avecquelque 10.000 manifestants sur plusieurs sites à Londres et dequelques centaines à 3.000 dans les autres villes universitaires dupays, selon les estimations de l'agence nationale Press Association, lamobilisation apparaissait cependant plus faible que le 10 novembre.Près de 50.000 manifestants s'étaient alors rassemblés à Londres."On vafaire tout ce qu'on peut pour arrêter ça; l'austérité veut direévidemment plus d'inégalités sociales (...); c'est juste stupide",lâche Anthony Moore-Baspos, 23 ans, qui étudie l'allemand au King'sCollege de Londres."Nous sommes ici pour m! ontrer au gouvernementcomment ça se passe quand on est en colère";, déclare un autre étudiant masqué, après avoir grimpé jusqu'auxfenêtres du Foreign Office, sans vouloir donner son nom.Bethany Hawker,une collégienne de 15 ans en uniforme noir et chemise blanche, aexpliqué avoir quitté son établissement avec deux amis pour venirmanifester: "Je veux aller à l'université, je veux faire quelque chosede ma vie, mais ces coupes vont rendre cela presque impossible. Ma mèrevit des allocs et a déjà du mal à joindre les deux bouts".Legouvernement a prévu d'augmenter fortement les frais d'inscription desuniversités anglaises en les portant de 3.290 livres (3.867 euros) parétudiant et par an à 6.000 livres, et dans "des circonstancesexceptionnelles" à 9.000 livres.Des manifestations et occupationsd'universités ont eu lieu à Oxford et Cambridge, ainsi qu'à Manchester,Bristol, Sheffield et Leeds.Lors de la précédente journée d'action desétudiants le 10 novembre, les forces de l'ordre en ! sous-effectifsavaient été débordées par des manifestants, qui avaient envahi le siègedu parti conservateur à Londres. La police avait procédé à 66arrestations, dont celle d'un étudiant soupçonné d'avoir jeté unextincteur sur des policiers du haut de l'immeuble.Les étudiantsavaient annoncé qu'ils comptaient cette fois-ci viser leslibéraux-démocrates, alliés aux conservateurs au sein du gouvernement,qu'ils accusent d'avoir renié leur promesse électorale de combattretoute augmentation des frais d'inscription. Un petit groupe demanifestants a pendu symboliquement une effigie de Nick Clegg, leaderdes libéraux-démocrates à une corde mardi soir au moment où ceresponsable prononçait un discours dans le nord de Londres.
Aura- Messages : 262
Date d'inscription : 28/06/2010
Re: Royaume-Uni
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Royaume-Uni
http://fr.internationalism.org/icconline/2010/sur_les_manifestations_contre_les_coupes_budgetaires_en_grande_bretagne.html
http://fr.internationalism.org/icconline/2010/le_daily_mail_demasque_un_complot_du_cci.html
Topaze. Lecteur de Révolution Internationale
topaze- Messages : 231
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Royaume-Uni
Les étudiants britanniques luttent toujours contre la hausse des frais d'inscription
LEMONDE.FR | 09.12.10 | 08h48 • Mis à jour le 09.12.10 | 09h31
Pour la cinquième fois en un peu plus d'un mois, les étudiants britanniques vont manifester, jeudi 9 décembre, pour protester contre l'augmentation des frais d'inscriptions à l'université. La mesure, portée par le gouvernement de coalition du premier ministre conservateur David Cameron et du vice-premier ministre libéral-démocrate Nick Clegg, aura pour principale conséquence de tripler les frais d'inscription. Actuellement plafonnés à 3 290 livres, il pourraient désormais atteindre 9 000 livres (10 700 euros).
Mercredi, des rassemblements ont déjà eu lieu dans plusieurs villes anglaises. The Guardian recense ces actions sur un blog consacré au suivi du mouvement social, comme par exemple l'occupation d'une agence bancaire à l'université de Leeds ou l'occupation de l'université métropolitaine de Londres, qui dure depuis 6 jours. Jeudi, pas moins de 40 000 manifestants sont attendus dans la capitale britannique alors que le projet de loi sera examiné par le Parlement.
Face à un mouvement social qu'il n'avait pas anticipé et dont il espérait qu'il s'essouffle rapidement, le gouvernement britannique tente de se justifier et laisse entendre qu'il pourrait faire quelques concessions.
Le malaise étudiant n'existe pas seulement en Grande-Bretagne, où il a été exacerbé par les mesures de rigueur. Il se dessine également dans de nombreux pays européens, à des degrés divers et pour des raisons propres à chaque système où les frais d'inscriptions ne sont pas toujours la pierre d'achoppement.
Grande-Bretagne. Les droits d'inscription dans l'enseignement supérieur britannique ont été introduits en 1998. Ils étaient alors de 1 000 livres (1 194 euros) par étudiant. Si le projet de loi du gouvernement conservateur est adopté, ils auront alors augmenté de 900 % en treize ans. En contrepartie, le gouvernement prévoit de repousser le montant de revenus au-delà duquel les étudiants doivent rembourser les prêts avantageux auxquels ils ont accès.
Italie. Ce ne sont pas tellement les frais de scolarité, variables en fonction des villes, qui inquiètent les étudiants transalpins, mais plutôt la réforme des universités récemment adoptée par le gouvernement Berlusconi. Elle prévoit la suppression d'environ 9 milliards d'euros et de 130 000 emplois dans l'éducation nationale sur la période 2009-2013. Près de 500 000 personnes ont manifesté contre cette réforme le 30 novembre.
Irlande. Contraint par un déficit public abyssal, le gouvernement prévoit l'un des budgets les plus restrictifs de son histoire. L'une des mesures concerne les frais de scolarité, qui vont augmenter en moyenne de 25 %, aux alentours de 2 000 euros. Pour l'Union of Students in Ireland, principal syndicat étudiant de l'île, il s'agit ni plus ni moins du "Pearl Harbor de l'éducation irlandaise". Les universités examinent actuellement des mesures qui permettrait d'échelonner le paiement des frais d'inscription. Le gouvernement souligne que les coupes dans le budget de l'éducation, même si elles touchent tous les niveaux de scolarité, ne représentent que 2 %.
Espagne. Après une hausse en 2008, les frais d'inscriptions ont de nouveau augmenté en 2010. Pour une licence, ils se situent désormais dans une tranche allant de 600 à 1 000 euros. Pour un master, ils peuvent aller jusqu'à 2 650 euros, selon une étude américaine. Les droits d'inscription sont décidés par les ministres de l'éducation de chaque communauté autonome, dans les limites d'un budget voté par le gouvernement national.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Royaume-Uni
Autre video qui donne la mesure du changement de climat politique. Solidarité avec les camarades brits!
https://www.youtube.com/watch?v=PRKcPZt61SQ&feature=player_embedded
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Royaume-Uni
Dernière édition par sylvestre le Ven 10 Déc - 13:19, édité 1 fois
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Royaume-Uni
Londres: manifestations violentes sur fond de débat parlementaire
De Danny KEMP (AFP) – Il y a 20 heures
LONDRES — De violents accrochages ont opposé policiers et étudiants pendant plusieurs heures, jeudi à Londres, alors que les députés votaient avec une majorité réduite un projet de loi sur l'augmentation des droits universitaires qui a mis à mal la coalition au pouvoir depuis huit mois.
Trente-huit manifestants et dix policiers ont été blessés, dont plusieurs sérieusement, selon un dernier bilan de la police. Vingt-deux personnes ont par ailleurs été interpellées, dont trois pour agression sur des policiers, a ajouté la police, qui a dénoncé la présence de casseurs.
Lors de la manifestation qui a rassemblé des milliers de personnes, des étudiants ont tenté à plusieurs reprises de repousser un cordon de police à proximité du Parlement, où était débattu le projet de loi. Des policiers ont répondu avec des coups de matraque.
Des protestataires ont bombardé de projectiles, dont des pierres et des bâtons, les policiers en tenue anti-émeutes. En début de soirée, une fois le projet de loi adopté, un groupe a cassé des vitres blindées du ministère des Finances, tentant en vain d'entrer dans le bâtiment.
La Rolls Royce qui transportait le prince Charles et son épouse Camilla a aussi été attaquée par des manifestants qui ont endommagé une fenêtre de la voiture et jeté de la peinture blanche sur le véhicule noir, sans cependant blesser le couple qui se rendait au théâtre.
Au plus fort de la mêlée, un reporter de la BBC couvrant les incidents de la journée en direct est apparu à l'antenne coiffé d'un casque.
Les policiers avaient mis en garde contre une répétition des violences survenues en marge de précédentes protestations estudiantines. Mi-novembre, la première manifestation contre le projet de loi avait dégénéré, un groupe saccageant l'immeuble abritant le quartier général du parti conservateur au pouvoir.
"Augmenter les droits d'entrée à l'université ne fait que créer de graves divisions sociales", a estimé jeudi un manifestant, Andrea Baptiste.
Des étudiants ont peint des slogans "policiers enc...." et "éducation pour les masses" sur la statue de l'ancien Premier ministre conservateur Winston Churchill, située en face de la Chambre des Communes.
Au terme de débats mouvementés, les députés britanniques ont porté d'ici 2012 le plafond des droits universitaires en Angleterre de 3.290 livres (3.915 euros ou 5.180 dollars) par an à 6.000 livres, et dans des "circonstances exceptionnelles" à 9.000 livres.
Le projet de loi a été adopté avec seulement 323 voix pour, 302 députés votant contre. La majorité du gouvernement de coalition, qui est d'habitude d'au moins 83 députés, a été réduite à 21.
Ce projet a provoqué de profondes divisions au sein du gouvernement et plus particulièrement au sein des libéraux-démocrates, partenaires clés des conservateurs dans le cabinet.
Les "lib dem" s'étaient engagés pendant la campagne pour les législatives en mai à ne pas augmenter les frais d'inscription à l'université. Le vice-Premier ministre libéral-démocrate Nick Clegg a avancé l'actuelle cure d'austérité pour justifier la hausse des droits universitaires.
Les manifestants, essentiellement des étudiants, ont été rejoints jeudi par des membres d'autres syndicats et des militants de diverses organisations qui entendaient élargir la contestation à l'austérité décrétée par le gouvernement. "Il est temps que l'ensemble du mouvement syndical joigne ses forces", a déclaré Bob Crow, secrétaire général du syndicat des transports RMT.
A l'annonce des résultats du vote, une étudiante, Anna Campbell, a fondu en larmes. "Je suis tellement énervée. Mais ce n'est pas la fin, on va continuer à se battre", a-t-elle prévenu.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Royaume-Uni
On avance...
http://www.npa2009.org/npa-tv/all/all/23275
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Royaume-Uni
Eux là en 2010 n'en sont qu'à lancer qq oeufs sur la voiture du Prince Charles...
Tu parle d'une révolution...
BouffonVert72- Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur
Re: Royaume-Uni
Le 15 novembre 1647, Charles Ier réussit à s’échapper ; mais il est bientôt enlevé (30 novembre 1648), traduit en justice devant un tribunal spécial composé de la soixantaine de députés siégeant encore aux Communes (« Parlement croupion ») et il est condamné à mort pour trahison, meurtre et tyrannie.
Le 30 janvier 1649, il est décapité à la hache devant le palais de Whitehall à Londres.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Royaume-Uni
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Royaume-Uni
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Royaume-Uni
Sinon, la tentative (désespérée) de vouloir nous convertir au dubstep est bien jouée, mais ça ne marchera pas...
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Royaume-Uni
Roseau a écrit:
Le 15 novembre 1647, Charles Ier réussit à s’échapper ; mais il est bientôt enlevé (30 novembre 1648), traduit en justice devant un tribunal spécial composé de la soixantaine de députés siégeant encore aux Communes (« Parlement croupion ») et il est condamné à mort pour trahison, meurtre et tyrannie.
Le 30 janvier 1649, il est décapité à la hache devant le palais de Whitehall à Londres.
Et le 11 décembre 2010 les Windsor & co ont toujours leurs têtes sur leurs épaules...
BouffonVert72- Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur
Re: Royaume-Uni
Tract diffusé par World Revolution organe de presse du CCI en GB
Toute une série de manifestations de haut en bas du pays: grèves des universitaires, dans la formation continue, étudiants des écoles supérieures et des lycées, occupations pour une longue liste d'universités, de nombreuses réunions pour discuter de la voie à suivre ... la révolte des étudiants et élèves contre la hausse des frais de scolarité et l'abolition des paiements EMA est toujours en marche. Les étudiants et ceux qui les soutiennent sont venus aux manifestations de bonne humeur, fabriquant leurs propres bannières et leurs propres slogans, certains d'entre eux rejoignant pour la première fois le mouvement de protestation, beaucoup d'entre eux trouvant de nouvelles façons d'organiser les manifestations. Les grèves, manifestations et occupations ont été tout sauf ces sages événements que les syndicats et les 'officiels' de la gauche ont habituellement pour mission d'organiser. Les débrayages spontanés, l'investissement du siège du parti conservateur à Millbank, le défi face aux barrages de police, ou leur contournement inventif, l'invasion des mairies et autres lieux publics, ne sont que quelques expressions de cette attitude ouvertement rebelle. Et le dégoût devant la condamnation des manifestants à Millbank par Porter Aaron, le président du NUS (Syndicat National des Etudiants) s'est tellement répandu qu'il a dû présenter ses plus plates excuses.
Cet élan de résistance à peine contrôlée a inquiété nos gouvernants. Un signe clair de cette inquiétude est le niveau de la répression policière utilisée contre les manifestations. Le 24 novembre à Londres, des milliers de manifestants ont été encerclés par la police quelques minutes après leur départ de Trafalgar Square, et malgré quelques tentatives réussies pour percer les lignes de police, les forces de l'ordre ont bloqué des milliers d'entre eux pendant des heures dans le froid. A un certain moment la police montée est passée directement à travers la foule. A Manchester, à Lewisham Town Hall et ailleurs, nous avons des témoignages de déploiements similaires de la force policière brutale. Après Millbank, les journaux ont tenu leur partition habituelle en affichant des photos de présumés 'casseurs', faisant courir des histoires effrayantes sur les groupes révolutionnaires qui prennent pour cible les jeunes de la nation avec leur propagande maléfique. Tout cela montre la vraie nature de la 'démocratie' sous laquelle nous vivons.
La révolte étudiante au Royaume-Uni est la meilleure réponse à l'idée que la classe ouvrière dans ce pays reste passive devant le torrent d'attaques lancées par le nouveau gouvernement (en continuité avec le précédent gouvernement) sur tous les aspects de notre niveau de vie: emplois, salaires, santé, chômage, prestations d'invalidité ainsi que l'éducation. Elle est un avertissement pour les dirigeants que toute une nouvelle génération de la classe exploitée n'accepte pas leur logique de sacrifices et d'austérité. En cela, les étudiants font écho aux luttes massives qui ont secoué la Grèce, la France et l'Italie, et qui menacent d'exploser en Irlande, au Portugal et dans de nombreux autres pays.
Mais la classe capitaliste, face à la pire crise économique de son histoire, ne se contente pas de pratiquer la politique de l'autruche devant nos exigences. S'ils font ces attaques, ce n'est pas par idéologie, mais c'est la logique matérielle même de leur système moribond qui les y oblige. Et pour les contraindre à faire même les concessions les plus temporaires, nous devons réaliser leur plus grande crainte: une classe ouvrière qui est organisée, unie et consciente de ce pourquoi elle se bat.
Ceci n'est pas une utopie. C'est déjà en train de prendre forme devant nous. La capacité d'auto-organisation peut être vue dans les initiatives des manifestants dans les rues, et l'insistance par rapport à la prise de décision collective dans les occupations et dans les réunions, dans le rejet de la manipulation par les candidats à la bureaucratie, quelle que soit leur prétention d'appartenir à la 'gauche'. La tendance à l'unification de la classe ouvrière peut être perçue quand les enseignants , les parents, les retraités, les travailleurs d'autres secteurs ou les chômeurs participent aux assemblées générales dans les bâtiments universitaires occupés ou rejoignent les manifestations d'étudiants, lorsque les étudiants vont à la rencontre des piquets de grève des travailleurs du métro. La conscience par rapport aux objectifs du mouvement peut être vue à la fois dans la formulation d'exigences claires pour aujourd'hui et dans la prise de conscience croissante que cette société ne peut pas nous offrir un avenir humain.
Mais nous devons également discuter de la façon avec laquelle nous devons poursuivre ces efforts, car ils ne sont qu'un début. A notre avis qui, nous le pensons, est basé sur l'expérience des luttes passées et présentes de la classe ouvrière, il y a des mesures concrètes qui peuvent être prises dès maintenant, même si leur forme exacte peut varier d'un endroit à l'autre :
• Pour que la lutte reste sous notre contrôle, pour rendre efficientes les décisions qui sont prises collectivement et non pas imposées d'en haut, nous avons besoin d'organiser des réunions massives dans les écoles, les collèges et les universités, ouvertes aux étudiants et aux employés. Tous les comités et toutes les coordinations qui parlent au nom de ces réunions doivent être élus et révocables.
• Nous devons établir des liens directs entre les différentes écoles, collèges et universités. Ne pas les laisser dans les mains de l'appareil syndical ou de leaders auto-proclamés.
• Pour élargir le mouvement au-delà du secteur de l'éducation, les étudiants ont besoin d'aller directement à la rencontre des travailleurs salariés, dans les usines, bureaux et hôpitaux les plus proches et des bureaux, en leur demandant de venir à leurs réunions, de se joindre leurs occupations et manifestations, de marcher de concert avec eux et de porter leurs revendications dans une lutte commune contre l'austérité et la répression.
David Cameron ne cesse de nous répéter que nous sommes tous dans le même bateau. Et il est certainement dans le même bateau que celui de sa classe et de son Etat et de ses partis, y compris le parti travailliste, tout autant que les libéraux-démocrates et les conservateurs. Tous sont dans la même embarcation pour sauver le système capitaliste, à nos frais. Mais nous, nous sommes liés à tous ceux qui sont exploités et opprimés par ce système, dans tous les pays du monde. Aujourd'hui, nous sommes unis pour nous défendre contre encore plus d'exploitation. Demain nous serons unis pour mettre un terme à l'exploitation.
(2 décembre 2010)
Tract diffusé dans les récentes luttes et manifestations par "World Revolution", organe de presse du CCI en Grande-Bretagne.
topaze- Messages : 231
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Royaume-Uni
http://www.boston.com/bigpicture/2010/12/london_tuition_fee_protest.html
fée clochette- Messages : 1274
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 59
Localisation : vachement loin de la capitale
Re: Royaume-Uni
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Royaume-Uni
http://www.pauljorion.com/blog/?p=19908#comment-137906
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Royaume-Uni
Lundi 10 janvier 2011C’est une histoire d’infiltré digne des films de Martin Scorsese. Ici, ce n’est pas la pègre irlandaise qu’affronte sans merci la police mais la mouvance écologiste. Dans le rôle du “bad cop” contraint d’agir en sous-marin et de mener une double vie, Mark Kennedy, un agent de Scotland Yard qui a passé sept ans comme taupe dans des dizaines de groupes de protestation, des militants antiracistes, des anarchistes mais surtout des associations et ONG vertes. L’auteur de ce scénario qui s’avère tout sauf fictif, c’est le Guardian, qui publie aujourd’hui une enquête à la fois passionnante, haletante et effrayante.
Celui qui risque fort de déchaîner les tabloïds anglais ne s’est pas contenté d’être un espion passif, dont la mission consiste à glaner discrètement des informations confidentielles. Il s’est en réalité largement impliqué dans les organisations qu’il avait infiltrées, voyageant dans 22 pays, participant à la recherche de fonds et jouant un rôle de premier plan dans certains des affrontements les plus médiatisés de cette dernière décennie.
A ses débuts comme taupe, en 2003, Mark Kennedy choisit comme couverture celle d’un grimpeur professionnel, Mark Stone, avec pour but de perturber les associations pacifiques britanniques de lutte contre le changement climatique. Alors âgé de 33 ans, arborant des cheveux longs, des boucles d’oreilles et des tatouages, il assiste à presque toutes les manifestations de grande envergure au Royaume-Uni jusqu’aux protestations contre le G20 à Londres en avril 2009.
Tout bascule à ce moment-là, lorsque l’infiltré et des militants écologistes tentent de pénétrer à l’intérieur de la centrale à charbon de Ratcliffe-on-Soar, dans le centre de l’Angleterre, dans le but de la stopper pour empêcher l’émission de milliers de tonnes de carbone. Plus de 110 manifestants sont alors arrêtés. Six sont actuellement jugés pour complot par la Haute cour de justice anglaise.
L’histoire aurait pu s’arrêter là, et la taupe retrouver les rangs de la police dans la discrétion la plus absolue. Mais entre temps, Kennedy semble avoir changé de camp et rejoint la cause écologiste, adhérant à la lutte contre le changement climatique. Il décide alors de ne pas laisser ses nouveaux “amis” être jugés coupables et contacte les avocats de la défense pour témoigner en leur faveur. C’est le coup de théâtre au procès. Et son identité s’avère dévoilée.
Le procès est donc aujourd’hui suspendu, la police devant se justifier sur ses méthodes d’infiltration. Les juges doivent aussi se prononcer sur le rôle précis joué par Kennedy, qui a aujourd’hui quitté le Met ainsi que le Royaume-Uni. Pour l’instant, les documents saisis par la justice prouvent que la mission avortée d’arrêt de la centrale a été pour l’essentiel imaginée, organisée et réalisée par l’ex-flic. Agent provocateur ou policier passé militant écolo, les juges trancheront.
Photos : manifestation devant la centrale de Ratcliffe-on-Soar en 2009 (AFP) et Mark Kennedy (TNT magazine).
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
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