Un magistrat compare police et Gestapo: MAM ouvre une enquête
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Un magistrat compare police et Gestapo: MAM ouvre une enquête
Un magistrat compare police et Gestapo: MAM ouvre une enquête
Les propos d'un magistrat de Bobigny, en plein procès jeudi, comparant la police à la Gestapo, ont poussé la garde des Sceaux Michèle Alliot-Marie à ordonner vendredi une enquête administrative et provoqué un tollé chez les policiers.
«La police française, ça ressemble un peu à la Gestapo dans ce dossier», avait déclaré Jean-Dominique Le Milon, vice-procureur de la République à Bobigny, lors de virulentes réquisitions au procès de sept policiers poursuivis pour avoir accusé à tort un homme afin d'expliquer une course-poursuite au cours de laquelle l'un d'eux avait été blessé.
Ouverture d'un enquête administrative
Dès vendredi matin, la ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, «a ordonné une enquête administrative, confiée à l'inspection générale des services judiciaires, afin d'envisager une éventuelle saisine du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) en matière disciplinaire», a annoncé Guillaume Didier, son porte-parole.
Faisant écho à la colère de leurs collègues présents en nombre dans la salle d'audience, les syndicats de policiers ont donné de la voix, face à ces nouvelles frictions entre policiers et magistrats. Synergie, le second syndicat d'officiers, s'est déclaré «indigné par [ces] propos scandaleux, inadmissibles et injurieux à l’égard des policiers». Il s’est «interrogé sur les motivations» du magistrat.
Nathalie Orioli, secrétaire nationale d'Unité police SGP-FO (premier syndicat de gardiens de la paix), les a qualifiés de «haineux». «Comment, en 2010, un représentant du ministère public peut-il tenir des propos aussi infamants, relevant d'ailleurs du délit d'insulte à fonctionnaire de la police nationale?», a-t-elle demandé.
Un comportement «inhabituel»
Les deux syndicats de policiers ont souligné le climat «sensible» du département de la Seine-Saint-Denis et les «violences» subies par la police quotidiennement. Après avoir dressé un parallèle entre la police française et la Gestapo allemande, Jean-Dominique Le Milon avait requis de la prison avec sursis à l'encontre des policiers et estimé que «sur les sept policiers, cinq devraient quitter la police».
Quelques heures plus tard, sa supérieure hiérarchique, la procureure de la République à Bobigny Sylvie Moisson, avait expliqué qu'elle «[s'attacherait] à faire toute la lumière sur les propos» de Jean-Dominique Le Milon. «Un tel comportement (...) s'il était avéré serait totalement inhabituel de la part des magistrats de Bobigny», avait-elle ajouté.
«Deux poids deux mesures»
Pour Charles Diaz, historien et contrôleur général de police, auteur d'un récent ouvrage consacré à La fabuleuse histoire des grands flics de légende (Editions Jacob-Duvernet), ces propos sont une «première tant dans une audience que dans l'histoire de la police».
Du côté des magistrats, le premier syndicat, l'Union syndicale des magistrats (USM), a critiqué l'ouverture d'une enquête à l'encontre de leur collègue, déplorant «un deux poids, deux mesures permanent».
«Je trouve un peu fort de café qu'on engage une procédure pré-disciplinaire contre un magistrat parce que des policiers ne sont pas contents, alors même qu'il y a deux mois, les policiers se sont livrés à des attaques scandaleuses contre les magistrats et que personne n'a rien dit», a déclaré Christophe Régnard, président de l'USM.
(Source AFP)
Les propos d'un magistrat de Bobigny, en plein procès jeudi, comparant la police à la Gestapo, ont poussé la garde des Sceaux Michèle Alliot-Marie à ordonner vendredi une enquête administrative et provoqué un tollé chez les policiers.
«La police française, ça ressemble un peu à la Gestapo dans ce dossier», avait déclaré Jean-Dominique Le Milon, vice-procureur de la République à Bobigny, lors de virulentes réquisitions au procès de sept policiers poursuivis pour avoir accusé à tort un homme afin d'expliquer une course-poursuite au cours de laquelle l'un d'eux avait été blessé.
Ouverture d'un enquête administrative
Dès vendredi matin, la ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, «a ordonné une enquête administrative, confiée à l'inspection générale des services judiciaires, afin d'envisager une éventuelle saisine du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) en matière disciplinaire», a annoncé Guillaume Didier, son porte-parole.
Faisant écho à la colère de leurs collègues présents en nombre dans la salle d'audience, les syndicats de policiers ont donné de la voix, face à ces nouvelles frictions entre policiers et magistrats. Synergie, le second syndicat d'officiers, s'est déclaré «indigné par [ces] propos scandaleux, inadmissibles et injurieux à l’égard des policiers». Il s’est «interrogé sur les motivations» du magistrat.
Nathalie Orioli, secrétaire nationale d'Unité police SGP-FO (premier syndicat de gardiens de la paix), les a qualifiés de «haineux». «Comment, en 2010, un représentant du ministère public peut-il tenir des propos aussi infamants, relevant d'ailleurs du délit d'insulte à fonctionnaire de la police nationale?», a-t-elle demandé.
Un comportement «inhabituel»
Les deux syndicats de policiers ont souligné le climat «sensible» du département de la Seine-Saint-Denis et les «violences» subies par la police quotidiennement. Après avoir dressé un parallèle entre la police française et la Gestapo allemande, Jean-Dominique Le Milon avait requis de la prison avec sursis à l'encontre des policiers et estimé que «sur les sept policiers, cinq devraient quitter la police».
Quelques heures plus tard, sa supérieure hiérarchique, la procureure de la République à Bobigny Sylvie Moisson, avait expliqué qu'elle «[s'attacherait] à faire toute la lumière sur les propos» de Jean-Dominique Le Milon. «Un tel comportement (...) s'il était avéré serait totalement inhabituel de la part des magistrats de Bobigny», avait-elle ajouté.
«Deux poids deux mesures»
Pour Charles Diaz, historien et contrôleur général de police, auteur d'un récent ouvrage consacré à La fabuleuse histoire des grands flics de légende (Editions Jacob-Duvernet), ces propos sont une «première tant dans une audience que dans l'histoire de la police».
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(Source AFP)
gérard menvussa- Messages : 6658
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