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Histoire et Théorie marxiste

3 participants

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Message  Eninel Mer 31 Jan - 12:56

Twisted Evil
Eninel
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Message  Eninel Mer 18 Avr - 18:03

cherry
Eninel
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Message  barnum Mer 9 Mai - 10:04

Dans" l'impérialisme, stade suprême du capitalisme", Lénine passe son temps a expliquer (son bouquin est écrit en 1916), que les alliances entre pays capitalistes servent toutes a préparer la guerre. Tout cela car moins il y a de capital variable, donc humain, et plus il y a de capital constant , machines , usines etc, plus le taux de profit baisse, et depuis 1914 nous savons que pour le faire remonter de façon passagère, il faut détruire du capital constant. La deuxième guerre mondiale a détruit, au bas mot, 30% du capital constant de la planète. Voila pourquoi Lénine appelle l'impérialisme, "l'époque des guerres et des révolutions", période dans laquelle nous sommes toujours depuis un siècle!

barnum

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Message  barnum Mer 9 Mai - 13:04

Plus que jamais, l'impérialisme a besoin de la guerre pour contrecarrer la baisse tendancielle du taux de profit mise en évidence par Marx.
La guerre à deux avantages du point de vue du système capitaliste: la destruction donc d'une partie du capital constant et la destruction d'une partie du surplus humain par rapport aux nécessités de son propre fonctionnement.

barnum

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Message  yasujiro Mer 9 Mai - 17:29

barnum a écrit:Voila pourquoi Lénine (...) période dans laquelle nous sommes toujours depuis un siècle!
C'est de l'humour ?

yasujiro

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Message  barnum Mer 9 Mai - 18:11

Non, non.... nous sommes bien toujours dans la période historique des guerres et des révolutions décrite par Lénine, relis-en les différentes conditions... les guerres en réalité n'ont jamais cessé depuis des décennies pour alimenter le secteur de l'armement comme volant d'entraînement des autres secteurs  et comme destructeur en chef du capital constant, seule solution pour tenter de contrecarrer la baisse tendancielle du taux de profit avec la surexploitation du capital variable (on a les deux en ce moment, la guerre en permanence au Moyen-orient et la surexploitation du facteur travail)....Quant à la révolution, l'impérialisme compte sur les appareils bourgeois et leurs journées d'action bidon pour l'éviter et la retarder comme en France, avec l'aide des appareillons, style LO et NPA, pour leur courir derrière!

barnum

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Message  yasujiro Mer 9 Mai - 18:43

Ah bon. Donc rien n'a changé depuis un siècle ?

yasujiro

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Message  Eninel Mer 9 Mai - 19:32

yasujiro a écrit:Ah bon. Donc rien n'a changé depuis un siècle ?

Beaucoup de choses ont changé, mais fondamentalement, nous pouvons toujours nous appuyer sur les travaux théoriques de Lénine, dans son "impérialisme, stade suprême du capitalisme".

Trotsky dans le programme de transition de la IV Internationale en 1938 écrit:

"... Le tableau des relations internationales n'a pas meilleur aspect. Sous la pression croissante du déclin capitaliste, les antagonismes impérialistes ont atteint la limite au-delà de laquelle les divers conflits et explosions sanglantes (Éthiopie, Espagne, Extrême-Orient, Europe Centrale...), doivent infailliblement se confondre en un incendie mondial. Bien entendu, la bourgeoisie se rend compte du danger mortel qu'une nouvelle guerre représente pour sa domination. Mais elle est actuellement infiniment moins capable de prévenir la guerre qu'à la veille de 1914..."

Combien de camarades type "yasujiro" ont pouffé de rire à la lecture de ce type de prédiction mortifère en 1938 ? Combien ont survécu à la guerre mondiale qui suivait ?

Mais quelle est cette situation internationale ? Les impérialismes bourgeois, depuis la disparition de l'URSS, règnent sans partage dans le monde . Soulagés de ce dire entres eux, que la fin de l'histoire a eu lieu , puisque le danger communiste est écarté, au quatre coin du monde ils n’arrêtent pas de se mesurer, et de faire prévaloir leurs intérêts propres, leurs intérêts nationaux.

La bourgeoisie se rend compte du danger mortel qu'une nouvelle guerre représente pour sa domination. Mais elle est actuellement infiniment moins capable de prévenir la guerre qu'à la veille de 1939.

Les tensions internationales sont d'autant plus vivent, que non seulement Moscou est redevenu un impérialisme de premier ordre, de ces impérialismes qui ne se contentent pas de causer, mais de ces impérialismes qui annexent et qui s'étendent, mais que même le parti communiste chinois, qui n'est pas à proprement parlé un impérialisme bourgeois (il n'y a pas de bourgeoisie en Chine), lui aussi, cherche frénétiquement des sources de matières premières et des débouchés pour ses produits.

Nier les tension politiques en cours entres impérialistes dominants, impérialistes de deuxième et troisième ordre, bureaucratie contre révolutionnaire, c'est vraiment prouver son manque de travail sérieux quant à la compréhension du marxisme.

C'est une chose de critiquer Lénine, c'est une autre chose de le lire et surtout de le comprendre.

Je te conseille mon camarade yasujiro de te mettre un peu à l'étude, sinon même le confus camarade Barnum va finir par te bouffer ! I love you
Eninel
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Message  barnum Mer 9 Mai - 20:02

Ah on peut compter sur Eninel pour nous instruire politiquement !!

La Russie est une sorte de capitalisme mafieux, en partie compradore où il n'y a pas de véritable classe capitaliste et qui n'a rien à voir avec un "impérialisme de premier ordre"!!
La Chine reste (encore!) un Etat bureaucratique , la propriété étatique est encore largement majoritaire, de même la propriété publique aux niveaux local et régional, la planification reste impérative et le yuan inconvertible.
Et la loi fondamentale du Marxisme, c'est à dire la baisse tendancielle du taux de profit, impose à l'impérialisme de détruire une masse de capital constant notamment par la guerre (qui tend à devenir permanente) pour contrecarrer cette loi tout en accentuant la surexploitation de la force de travail... deux caractéristiques qui se déroulent depuis des décennies sous nos yeux.

barnum

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Message  barnum Jeu 1 Nov - 14:37

Par forces productives, au sens de Marx, il faut entendre la capacité d'enrichissement social, l’utilité sociale, le développement de la civilisation humaine permis par l'ensemble des éléments qui concourent à un moment donné à déterminer la productivité du travail social, c'est-à-dire les ouvriers, les travailleurs, les ressources naturelles, les instruments de production au sens large (« travail mort » lui aussi résultant du « travail vivant »), la connaissance scientifique, le niveau technologique, culturel… De tous les instruments de production, "le plus grand pouvoir productif c'est la classe révolutionnaire elle-même" explique Marx dans "Misère de la philosophie".
C'est le travail de l'homme qui donne aux ressources naturelles, aux instruments de production leur caractère de forces productives de l'humanité.

"Dans un pays ruiné, la première tâche est de sauver le travailleur. La première force productrice de toute l'humanité, c'est l'ouvrier, le travailleur. S'il survit, nous sauverons et nous rétablirons tout, Nous supporterons de longues années de misère, de retour à la barbarie. C'est la guerre impérialiste qui nous a rejetés en arrière, vers la barbarie " mais si nous sauvons le travailleur, si nous sauvons la principale force productive de l'humanité, l'ouvrier, nous retrouverons tout " nous périrons si nous ne savons pas le sauver; et c'est pourquoi ceux qui en ce moment crient au communisme de consommation, au communisme de soldat, en toisant les autres de haut, en s'imaginant qu'ils sont au-dessus de ces bolcheviks communistes, ceux-là, je le répète, n'ont absolument rien compris à l'économie politique et s'accrochent à des citations de livres, tel le savant dont le crâne est un tiroir à citations qu'il extrait; mais que se présente une combinaison nouvelle non décrite dans les livres, le voilà perdu, et il prend dans son tiroir justement celle qui ne convient pas" (Lénine, Œuvres, tome 29, 19 mai 1919, page 367).

Pour Marx, le point décisif de l'économie politique est le dédoublement du travail humain en travail abstrait, producteur de valeurs d'échange, et travail concret, producteur de valeurs d'usage.
Ce sont ces dernières qui précisément font d’un produit du travail social un objet utile, ayant des qualités particulières satisfaisant un besoin social spécifique.
Dans le mode de production capitaliste, les forces productives prennent la forme du capital productif, forme particulière prise à un stade déterminé du cycle de sa reproduction qui, rappelons-le, n'est pas une chose mais un rapport social de production entre deux classes antagonistes.
Les forces productives apparaissent alors non plus comme forces productives du travail humain destinées à satisfaire les besoins sociaux de l’humanité qui les a engendrées, mais comme forces productives du capital, capital productif, destinées à mettre en valeur le capital, a extraire des ouvriers le maximum de plus-value.
La période de la crise historique finale du capitalisme, qui commence lorsque les forces productives se sont développées autant que le permettaient les rapports sociaux et ne peuvent plus croître davantage, la contradiction qui désormais s'exacerbe entre les forces productives et les rapports sociaux capitalistes, entre le caractère privé de l’appropriation et le caractère social de la production va s'exprimer au sein même des forces productives en opposant violemment leur forme de capital productif voué à la mise en valeur du capital, et leur contenu de forces productives du travail humain avec leur finalité de satisfaire des besoins sociaux, indépendamment du mode de production à l'agonie.
La soif de profits du capital le pousse à développer sans limite les forces productives, la productivité du travail notamment ; son agonie ne fait qu'exaspérer cette tendance, mais dans le même temps, les nouvelles forces productives qu'il engendre sont nuisibles pour lui, il ne peut les contenir ; ces hommes, ces moyens de production, ces capitaux il ne peut se les incorporer sans pour cela faire encore plus baisser le taux de profit, accumuler encore plus de marchandises, de capitaux qu’il ne peut réinvestir de façon rentable, qu’il ne peut vendre ; il faut les éliminer !
(L’accélération brutale de la crise actuelle vient d’éliminer une somme équivalente à celle du PIB mondial, soit plus de 50000 milliards de dollars !).
Rappelons qu’actuellement, la masse de capitaux parasitaires et spéculatifs qui ne peuvent plus directement s’investir dans la production par manque de rentabilité correspond à la somme faramineuse de pratiquement 700000 milliards de dollars !!
Les forces productives sont prises dans l’étau de l'antagonisme entre leur nature d'instruments du travail concret au service des besoins d'humanité et leur forme de capital productif assoiffé de plus-value ; elles tendent à s'amputer de leur propre surplus, inutilisable pour leur mise en valeur en tant que capital productif.
Elles sont contaminées par le parasitisme et la putréfaction du mode de production dans le cadre duquel elles fonctionnent : elles tendent à se nier elles-mêmes, à se transformer en forces destructives.
« Organes d'exécution de la volonté de l'homme sur la nature », elles se dressent contre leur créateur et le menacent d'anéantissement.
Le développement unilatéral (c'est-à-dire pour les besoins de la mise en valeur du capital productif) des forces productives, la transformation de la plupart d'entre elles en forces destructives, une foule d'entre elles ne pouvant trouver la moindre utilisation et étant par conséquent éliminées, rejetées de la société en tant que forces productives, c'est la réalité globale depuis la guerre 14-18.
Il faut ajouter que si les tendances du capitalisme à la destruction des richesses naturelles, des forces de travail et des richesses accumulées sont nées avec lui, sont inséparables de ses tendances constructives, de ses tendances progressistes (d'expansion des forces productives), il serait faux de croire qu'elles ne se sont manifestées exclusivement que pendant les crises périodiques de surproduction. Non, elles l’ont accompagné tout au long de son existence.
Mais, pendant la période historique ascendant du capitalisme, ses tendances constructives progressistes ont constamment pris le dessus sur ses tendances destructives, sauf précisément durant les crises cycliques, souvent brutales, mais brèves, qui sont revenues tous les 10 ans environ, lui permettant « d’assainir » son économie par des destructions massives auxquelles succédait une nouvelle phase d'expansion.
Dans la crise historique finale du régime de la propriété privée des moyens de production, ces tendances destructrices prennent le pas, non pas pour quelques mois ou années, mais définitivement sur ces tendances constructives.
De là découle, non pas la possibilité, mais la nécessité du socialisme, ainsi que le pronostic de la tendance à l'effondrement du capitalisme (section 3 des Grundisse)
«On voit que la production capitaliste n'est pas un système de production absolu mais un simple mode historique de production correspondant à une certaine époque de développement restreint des conditions matérielles de production (le Capital, livre 3).
« Arrivé à un certain point (1914 pour Trotsky), le capital, c'est-à-dire le travail salarié, entre dans le même rapport avec le développement de la richesse sociale et des forces productives que les corporations, le servage, l'esclavage, et est nécessairement arraché comme une chaîne…. L'anéantissement violent de capital, non par des rapports qui lui seraient extérieurs, mais comme condition de son propre maintien, est la forme la plus frappante sous laquelle avis lui est donné d'avoir à s'en aller et à céder la place à un stade supérieur de la production sociale » (Marx, Grundisse, pages 634-636).
La lutte menée contre la féodalité par le capital ascendant pour sa libération dans le cadre national a cédé le pas à la lutte du capital financier ultra-réactionnaire, décrépit, se survivant à lui-même, allant vers son déclin, contre les forces nouvelles. Le cadre national bourgeois des Etats, qui avait fourni dans la première époque un point d'appui au développement (souligné par Lénine) des forces productives de l'humanité en train de se libérer du système féodal, est maintenant devenu, dans la troisième époque, un obstacle (souligné par Lénine) à l'essor ultérieur de ces mêmes forces. Naguère classe avancée et ascendante, la bourgeoisie est devenue une classe décadente, déclinante, moribonde, réactionnaire. C'est une tout autre classe qui, sur le vaste plan de l'histoire, est devenue la classe ascendante" (Sous un pavillon étranger, février 1915, Lénine, Œuvres, tome 21).

Au-delà de ce certain point, le capitalisme se trouve désormais dans le même conflit avec « le développement de la richesse sociale des forces productives » que les modes de production défunts auquel il a succédé ; au-delà de « ce certain point », il entre à son tour en agonie, sa crise historique finale commence ; c'est une nouvelle période historique, celle des guerres et les révolutions, la classe ouvrière et son parti international de classe doive nécessairement renverser ce système capitaliste devenu décadent de façon absolue !
« Une société ne disparaît jamais avant que ne se soient développées toutes les forces productives qu'elle peut contenir ». Marx, Lénine, Trotsky l’ont répété à de nombreuses reprises.
Pour Lénine, Trotsky comme pour Marx, "l'humanité ne se pose que les tâches qu'elle peut résoudre". "Une formation sociale ne disparaît jamais avant que soient développées toutes les forces productives qu'elle est assez large pour contenir, jamais des rapports de production nouveaux et supérieurs ne s’y substituent avant que les conditions d'existence matérielles de ces rapports soient écloses dans le sein même de la vieille société" (Karl Marx, Contribution à la critique de l'économie politique, préface, pages 2 et 3). C'est pourquoi les conditions étaient "écloses" en 1917. Que le socialisme ne l'ait pas emporté signifie obligatoirement qu'une "formation sociale" – le capitalisme — s'est survécu près d'un siècle après s'être transformée en « entrave absolue », selon les termes mêmes de Trotsky (et non pas seulement relative) au développement des forces productives. C'est ce qui a nourri tout le combat de Trotsky pour assurer la continuité du combat pour la révolution prolétarienne, jusques et compris la fondation de la IVe Internationale, basée sur un programme mettant en relation "l'agonie du capitalisme" et les "tâches de la IVe Internationale".
Beaucoup nient le caractère marxiste de la notion de forces destructives, expliquant que la nature de la production n’a pas d’importance, seul compte ce qui est produit, confondant par ailleurs production, croissance de la production et forces productives, tout comme les économistes bourgeois, mais est-ce vraiment un hasard !!
Voici quelques références permettant de balayer cette assertion.
Marx parle du capitalisme comme « sapant de manière destructive la nature et les hommes », « utilisant de façon destructive les forces productives », « forces productives se transformant en forces destructrices » car l'aspect essentiel est non pas seulement le quantitatif mais surtout le qualitatif,
"la capacité d'enrichissement de l’individu social","l'utilité sociale" dit Marx pour caractériser les forces productives.
Marx précise, dans le tome 1 du Capital, « la production capitaliste ne développe la technique et la combinaison sociale du procès de production qu’en épuisant en même temps les deux ressources d’où jaillit la richesse, la terre et le travailleur. Avec les conditions matérielles et les combinaisons sociales de la production, la technique propre au machinisme développe en même temps les contradictions et les antagonismes de la force capitaliste de cette production, avec les éléments de formation d’une société nouvelle, les forces destructives de l’ancienne. »

Et le troisième congrès de l’Internationale communiste :
« Le capital fictif s’enfla dans la mesure même dans laquelle le capital productif était détruit, Le troisième congrès put constater que le capitalisme, après avoir accompli sa mission de développer les forces productrices, est tombé dans la contradiction la plus irréductible avec les besoins non seulement de l’évolution historique actuelle, mais aussi avec les conditions d’existence humaine les plus élémentaires…..La fabrication de moyens de production se transforma en fabrication de moyens de destruction, le capitalisme qui se survit ainsi à lui-même, est entré dans la phase où l’action destructrice de ses forces déchaînées ruine et paralyse les conquêtes économiques créatrices déjà réalisées par le prolétariat » ( c’est moi qui souligne): (Thèse sur la situation mondiale et la tâche de l’IC).

« L’économie capitaliste se trouve dans une impasse. Les forces productrices ne peuvent plus se développer dans le cadre du régime capitaliste » (thèse pour la propagande parmi les femmes).

Trotsky (« œuvres, 1924 ») : « Notre époque est caractérisée par la transformation rapide de la plupart des forces productrices du capitalisme en forces destructrices. Le fait n’est pas nouveau mais se présente aujourd’hui à un degré beaucoup plus haut que par le passé. Les forces productrices engendrées par le capitalisme dans les limites de l’Etat national et de la propriété privée en arrivent en une sorte d’hystérie furieuse, aspirent à s’évader de la geôle capitaliste, deviennent des forces destructives, s’anéantissent elles-mêmes par la guerre pour renaître et se consacrer aussitôt de nouveau, en majeure partie, au militarisme. La guerre impérialiste a été l’insurrection des forces productrices, c’est-à-dire de la technique humaine contre l’homme qui, ayant su maîtriser la nature, n’a pas su maîtriser la société, n’a pas su créer une organisation du travail basée sur la raison et la solidarité ».

Trotsky (« œuvres, 1937 ») : « Marx enseignait qu’aucun ordre social n’abandonne la scène avant d’avoir épuisé ses forces créatrices. Le Manifeste flétrit le capitalisme parce qu’il entrave le développement des forces productrices. A son époque cependant, ainsi qu’au cours des décennies suivantes, cette entrave n’était que relative. Ce n’est qu’au cours des 20 dernières années qu’en dépit des découvertes les plus modernes de la science et de la technique, s’est ouverte la période de la stagnation et même du déclin de l’économie mondiale. L’humanité commence à vivre sur le capital accumulé….. ».
Trotsky, dans « Quatre-vingt-dix années de Manifeste communiste », écrit donc en 1937 : « Les auteurs du Manifeste escomptaient que le capital se briserait longtemps avant de se transformer d’un régime réactionnaire relatif en un régime réactionnaire absolu.( souligné par moi).Cette transformation ne s’est précisée qu’aux yeux de la génération actuelle et a fait de notre époque celle des guerres, des révolutions et du fascisme. »
Trotsky fait commencer avec précision l’époque historique que nous vivons, l’ère des guerres et des révolutions, avec la première guerre mondiale.
Rappelons, notamment pour ceux qui assimilent croissance de la production et croissance des forces productives, que sur la même période , on est passé pour le volume total de la production de l’indice 100 en 1913 à, en 1938, l’indice 109,4 en France, 159,9 en Allemagne, 153,8 en Italie, 158,3 en G B, 143,7 au Canada, 163,3 aux USA et pour les sciences et techniques, c’est le grand bond en avant (la relativité générale et la mécanique quantique, le microscope électronique, la révolution chimique en médecine, l’automobile et l’avion qui prennent leur essor, le bon de la productivité avec le taylorisme-fordisme….).
Et Trotsky qui ose dire en 1938, dans le programme de fondation d’une nouvelle Internationale : « les forces productives ont cessé de croître ».
Dans un texte de 1935, il précisait : « Depuis la guerre, avec la domination du capital financier monopolisateur, les crises conjoncturelles surpassent de loin les ranimations ; on peut dire que les crises sont devenues la règle, les montées l’exception ; le développement économique dans son ensemble va vers le bas et non vers le haut. »
Toujours Trotsky (« discussion avec des membres du SWP sur « l’agonie du capitalisme », série classique rouge !)) :
« La politique, elle, ne doit se régler que sur la question essentielle, celle du développement des forces productives et du blocage de ce développement par la forme capitaliste d’organisation de la propriété, et son résultat, le chômage croissant ; la plus grande des plaies sociales. Les forces productives ne peuvent pas se développer plus avant. La science et la technique se développent mais les forces matérielles déclinent. Cela signifie que l’humanité s’appauvrit de plus en plus….. La société a totalement épuisé ses possibilités internes et doit être remplacée par une nouvelle société ou alors l’ancienne société ira à la barbarie ».
En mai 2009, un expert français, L.Carroué, directeur de recherche à l’Institut français de géopoltique, explique : « nous ne sommes en fait qu’au début de la crise…En prenant pour base les estimations de la Banque mondiale qui fixe le PIB mondial à 54347 milliards de dollars ( je disais 50000 !), le coût de la crise se monte d’ores et déjà à 103% du PIB mondial, le coût global de la fantastique destruction de richesses à laquelle nous assistons peut être évalué a minima à 55800milliards de dollars, ce qui correspond à une destruction de capital équivalente à un grand conflit mondial »
Nous sommes bien toujours et encore dans la période décrite par Trotsky, celle de l’agonie du capitalisme, prolongée par les appareils. La crise de l’humanité est bien celle de la direction révolutionnaire !
« Le capitalisme en putréfaction ne parvient à survivre qu’au prix de destructions chaque fois plus gigantesques des forces productives dans une combinaison de guerres généralisées et d’une guerre économique et sociale de destruction de la principale force productive, à savoir la classe ouvrière » (7ème congrès de la 4ème Internationale)
Pour les pablistes (du nom de Pablo qui capitulera devant la bureaucratie stalinienne, nous en reparlerons longuement) qui se réclament frauduleusement et de plus en plus honteusement du Trotskysme (la LCR en France, puis le NPA), les forces productives continuent de croître !!
Que cette même masse de capitaux parasitaires (700000 milliards de dollars, y a de la marge!) détruise des centaines de milliers d'emplois en Espagne, en Irlande, aux USA... dans le secteur de l'immobilier, et mettent à la rue des millions de personnes, où voyez vous des forces destructives ? Ce sont de belles forces productives, car voyez vous, il va en falloir des "soins" pour réparer les dégâts! Encore de belles sources de profit!

Et puis les capitalistes comptabilisent tout ce qu'ils détruisent dans le calcul du PIB , c'est à dire , "la richesse nationale" (sic!) , alors nous, en adorateurs des belles statistiques officielles, on reprend leurs chiffres à notre compte, on voit que tout continue à augmenter, alors pourquoi ne pas se contenter de faire tout ce que font les tenants bourgeois, staliniens et sociaux-démocrates de l'ordre capitaliste!

Et la progression exponentielle des dépenses militaires et paramilitaires (les dépenses militaires de l’impérialisme américain qui représentent près de 50 % du total mondial, ont augmenté en volume de plus de 50% de 2000 à 2007, guerres en Irak, en Afghanistan, plus de 100 guerres locales à la surface de l’ensemble de la planète, le stock de bombes thermonucléaires capable de détruire la terre des centaines de fois, quelles belle forces productives ! a la fois des forces productives qui détruisent et des forces productives détruites. Il faut vraiment s'appeler Lénine ou Trotsky pour oser parler de "forces de destruction!", sans même parler de l'essentiel de la recherche spatiale et de la plus grande part de la recherche scientifique qui leur sont consacrées !
Cela confirme bien que l’industrie d’armement est bien toujours, avec le parasitisme financier, le volant d’entraînement de toute l’économie capitaliste.
Même Lutte Ouvrière est obligée d’en convenir ! (Lutte de classe-Texte de congrès de LO de 2001)
« Par delà les variations cycliques, inhérentes à l’organisation capitaliste de l’économie à tous les stades de son développement, c’est le caractère impérialiste, à dominante financière, de l’économie capitaliste, qui constitue un obstacle devant une nouvelle ère d’essor des forces productives.
Le capitalisme n'a plus la même capacité de "révolutionner" depuis longtemps. Il est devenu un frein du point de vue du développement des forces productives et un facteur de conservation essentiel dans le domaine des rapports sociaux. Bien sûr, les sciences et les techniques n'ont pas cessé de progresser, quoique d'une façon fortement marquée par la prédominance des intérêts privés, par la concurrence, par les brevets, etc. Mais ce ne sont pas les progrès techniques qui donnent à une économie capitaliste de plus en plus parasitaire la capacité de se saisir de ces progrès techniques pour accroître de façon significative les forces productives. De l'utilisation de l'énergie nucléaire à la militarisation de l'espace dès qu'il a commencé à être maîtrisé, nombreuses sont les illustrations de la propension du capitalisme à transformer des inventions majeures non pas en moyens d'accroître les forces productives, mais en moyens de destruction.
Quand Lénine ou Trotsky décrivaient l’impérialisme come l’âge sénile de l’organisation capitaliste de l’économie, ils n’émettaient pas un jugement moral. Ils constataient que cette organisation économique est arrivée au bout du rouleau du point de vue du développement des forces productives.
Ni l’un ni l’autre ne s’attendaient à ce que cet ordre social se survive si longtemps et que l’âge sénile soit ô combien plus long que cette jeunesse où, pour reprendre le mot du Manifeste communiste, le capitalisme a accompli des « merveilles ».
Trotsky a vécu assez longtemps pour connaître une partie du prix que l’humanité a dû payer pour cette survie avec la grande dépression de 1929, le fascisme et le nazisme, la seconde guerre mondiale et, de façon indirecte, la dégénérescence bureaucratique du premier Etat ouvrier.
Et même les « trente glorieuses », ces trois décennies, en réalité la moitié à peine, qui passent aujourd’hui pour l’âge d’or perdu du capitalisme de l’après-guerre, n’avaient en réalité rien de glorieux pour la société. Pas seulement parce que le sort de la classe ouvrière ne s’est amélioré que comparativement à la guerre et à ses lendemains immédiats. Mais parce qu’elles ne représentaient nullement cette période d’essor économique que décrivent ses laudateurs , pour qui la croissance du produit intérieur brut équivaut à un accroissement des forces productives, alors que le premier inclut les faux frais de l’économie capitaliste, jusques et y compris les dépenses d’armement, le coût du militarisme, sans même parler des retombées diverses du trafic de la drogue et du crime organisé »
Mais les pablistes insistent : les trente glorieuses manifestent la formidable capacité du système capitaliste à développer les forces productives ! Il est vrai que le fait que les forces productives aient cessé de se développer ne signifie pas que le processus d’accumulation se soit arrêté ou que la production soit en chute (ce qui peut d’ailleurs être vrai à tel ou tel moment de cette période historique). Même dans sa période d’agonie, le capitalisme ne peut que demeurer par nature « un système révolutionnant constamment les instruments de production, donc les rapports de production, c’est à dire l’ensemble des rapports sociaux », comme le dit Marx.
En fait, ce «fameux » cycle d'expansion n'a jamais concerné qu'une dizaine de pays (sur 150!!) de 1950 à 1970 , sur la base de destructions massives jamais vues dans l'histoire ( plus de 50 millions de morts, des centaines de millions de blessés et de handicapés, des centaines de millions de produits, d’outils, de machines, d’usines…détruits, Hiroshima et Nagasaki…) , sans parler du formidable volant d'entraînement qu’ont été les dépenses militaires et paramilitaires ( guerres de Corée, du Vietnam…) et l'explosion du parasitisme financier ! Et sans parler du fait que les capitalistes comptabilisent dans le calcul du PIB des tas d’activités directement destructrices de forces productives, à commencer par les dépenses militaires et para-militaires. Ce rebond limité à quelques pays et purement conjoncturel s’est donc réalisé sur une énorme base destructive ; de tels rebonds, bien sûr, sont envisagées par Trotsky, par les premiers congrès de l'Internationale communiste, mais, répétons le, sur quelles bases pour l'essentiel !! Ce ne sont que quelques nouvelles connexions neuronales sur fond d’accélération de la décrépitude liée au stade de la vieillesse !
Rien d'étonnant que la méthode quantitative et statisticienne des économistes bourgeois donne des résultats tout à fait indépendants de l'emploi qui est fait des forces productives : ces hommes, ces machines, ces outils peuvent servir indifféremment à bâtir des hôpitaux, des écoles ou à accroître le stock de bombes thermonucléaires de la planète ; le résultat de la mesure de ses forces productives sera exactement le même dans ces divers cas !
D’autre part, penser que les écrits de Lénine, de Trotsky... sont purement conjoncturels, c'est vraiment ne rien comprendre au Marxisme!! D'ailleurs, est-ce un hasard si de plus en plus d'économistes bourgeois reprennent les textes de Marx pour savoir, pour comprendre ce qui se passe ! Les pablistes et leurs héritiers continuent de parler de croissance des forces productives, y compris depuis 2007, quand sous nos yeux, les fameux tigres, ou dragons, ou crapauds européens s'effondrent comme des châteaux de cartes : Espagne, Portugal, Irlande et ce n'est qu'un début ! Quelle belle expression de la croissance des forces productives !
Et aujourd’hui encore, en 2012-2013, staliniens et ex-staliniens, sociaux-démocrates, pablistes et consorts, considèrent toujours que les forces productives continuent de croître puisque le PIB mondial continue de croître, même faiblement !
Qu'en est-il donc pourtant des besoins fondamentaux de la grande majorité de l'humanité en termes de nourriture, de logement, de vrai travail, de santé, d'éducation, d'air respirable, d'eau potable, de terre utilisable, etc.... Où en est donc « l'enrichissement de l’individu social » dont parle Marx à propos des forces productives ?
« Depuis la crise de 2008, l’expansion des produits financiers a pu continuer, mais cette dynamique n’est portée par aucune perspective de gains dans aucun secteur croissant de l’économie privée. Cette expansion n’est alimentée que par les budgets des Etats et des banques centrales. Afin d’éviter l’effondrement immédiat du système financier, c’est la puissance publique, traditionnellement le débiteur le plus fiable, qui a repris les crédits pourris. Les banques centrales ont même franchi un pas supplémentaire. Non seulement elles proposent aux banques d’affaires des montants de crédits, à des niveaux jamais atteints et à des taux d’intérêts proches de zéro, mais en plus elles se sont transformées en des “Bad Banks”, des sortes de décharges pour déchets toxiques de l’avenir capitaliste déjà consumé. Elles acceptent des titres de propriété qui ne trouvent plus preneur sur le marché comme garantie pour accorder des crédits, et en plus elles achètent, pour refinancer la puissance publique, des emprunts de leurs propres Etats. Il est clair qu’à terme on ne peut pas enrayer un processus de crise avec de telles mesures
Ce n’est pas pour rembourser les dettes de l’Etat qu’on enlève les dernières miettes, mais pour garder un peu plus longtemps un semblant de crédibilité face aux marchés financiers, dans le but de pouvoir continuer à emprunter. C’est le caractère cynique des programmes d’austérité mis en place dans les pays du sud de la zone Euro. C’est uniquement pour que la zone Euro puisse maintenir encore un temps le simulacre de la capacité de rembourser ses dettes que la majorité des populations sont poussées dans la misère ».E.Lohoff et N.Trenkle, août 2012.
Le crédit qui, autrefois, contribuait au développement des forces productives, en est, aujourd’hui, un instrument de destruction en masse. La crise de la dette est un concentré de la décomposition du système capitaliste.
Nous sommes bien toujours et encore dans la période décrite par Trotsky, celle de l'agonie prolongée du capitalisme, de sa putréfaction, qui ne peut survivre que par des destructions de plus en plus gigantesques.


barnum

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Message  barnum Mer 15 Juin - 10:45

Mais dites nous donc quand la Chine est-elle devenue un pays impérialiste et quand 1991 a-t-il eu lieu ?
Et pourquoi donc Poutine peut-il se permettre de dénoncer Lénine, éventuellement Staline, mais pas Xi Jinping ? Cela n’aurait donc rien à voir avec la distinction pays capitaliste mafieux pour l’un, Etat bureaucratique anti-ouvrier pour l’autre .

« au dogme de la transsubstantiation de la nature « ouvrière » de l’État » !! Vous n’avez pas dû lire « la révolution trahie » de Trotsky quand il décrit la dégénérescence de l’Etat russe et la constitution de la bureaucratie stalinienne, anti-ouvrière, véritable dictature sur le prolétariat, et meilleur agent de la restauration capitaliste… il parle d’Etat ouvrier dégénéré pour la Russie et les trotskystes parlent d’Etat bureaucratique dès l’origine, c’est à dire dès la révolution de 1949, pour la Chine.

Eh oui, d’un point de vue marxiste, les seuls oligarques dépeçant la propriété d’Etat, en Russie comme en Ukraine n’en font pas de véritables classes bourgeoises mais plutôt des bandes d’aventuriers mafieux sans foi ni loi . Eh oui, la Russie n’est pas un pays impérialiste ( en voir les conditions dans « l’impérialisme stade suprême du capitalisme » de Lénine .

Et enfin, l’internationalisme c’est la solidarité des travailleurs du monde entier, la défense de l’Ukraine agressée, la livraison de vivres, d’armes, de médicaments …à la résistance du peuple ukrainien et la dénonciation de Poutine, dirigeant du pays agresseur , solidairement des travailleurs et jeunes russes le combattant dans la rue !
C’est enfin la dénonciation de l’OTAN et son extension à toute l’Europe, le combat contre l’économie de guerre et la livraison d’armes aux oligarques ukrainiens pour une « guerre par procuration » sur les os de la population civile et le combat contre « l’ennemi dans notre propre pays », c’est à dire Macron, son armée et son armement hors d’Afrique, d’Irak, du Yémen…!

Ne parlons pas de ce nouveau miracle, dans la période historique de crise finale du capitalisme depuis les deux premières guerres mondiales, ne voilà-t-il pas pleins de nouveaux pays impérialistes , aux côtés des seuls véritables (USA, Japon, Allemagne. GB, France,), la Chine, la Russie, le Brésil, l’Inde et allons y dès qu’un Etat a quelques velléités guerrières , ça simplifie la classification !! Ajoutons la Syrie, la Turquie, l’Iran…..Tous des impérialistes !!




barnum

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