Editorial de la tribune des travailleurs du 15 nov
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Editorial de la tribune des travailleurs du 15 nov
L’aveu
Editorial de Daniel Gluckstein
Peut-on ne pas rompre avec l’Union européenne, ses traités, ses « critères » et ses politiques destructrices ?
Cette question est au cœur des problèmes auxquels les travailleurs et les jeunes sont confrontés.
Ces derniers jours, de nombreux maires du Parti communiste français ont écrit à leurs administrés pour dénoncer la responsabilité des traités européens dans l’asphyxie financière imposée par le gouvernement. Au même moment, Frédéric Boccara, économiste en chef du Parti communiste, vante, dans les colonnes de L’Humanité la possibilité d’une « réorientation des crédits gratuits de la BCE » qui pourrait « s’appuyer sur des articles des traités existants » ! Au même moment encore, à l’Assemblée nationale, les groupes de gauche proposent des contre-budgets respectueux des traités européens. Rompre ou ne pas rompre ?
Ce 13 novembre, trois organisations syndicales se sont retirées des groupes de travail « du forum de l’action publique », refusant de participer à la « co-construction » des coupes budgétaires dictées par l’Union européenne. Au même moment, dans d’autres secteurs, concertations et tables rondes se poursuivent pour associer les organisations syndicales aux contre-réformes du gouvernement et de l’Union européenne. Rompre ou ne pas rompre ?
Pendant ce temps, les délégués syndicaux découvrent avec indignation les conséquences des ordonnances, qu’il s’agisse de l’instauration du dialogue social obligatoire, ou des coupes drastiques dans les moyens syndicaux.
Pendant ce temps, le département de Seine-Saint-Denis ne versera pas le RSA en décembre.
Pendant ce temps, dans tout le pays, on ferme les centres de PMI, les maternités, les lits dans les hôpitaux.
Pendant ce temps, la pauvreté s’étend, frappant à présent neuf millions de personnes, chômeurs, retraités, et, de plus en plus, d’ouvriers et d’employés.
Et il serait possible de ne pas rompre ?
Prenant la parole il y a quelques jours devant le Parlement européen, M. Jeroen Dijsselbloem, qui préside depuis cinq ans l’Eurogroupe*, a présenté son bilan en ces termes : « Quand les gens nous critiquent, ils disent que l’essentiel de ce qui a été fait, c’est pour le bénéfice des banques. D’une certaine manière, ils ont raison (…). Partout en Europe, les banques ont été sauvées avec l’argent des contribuables. »
Cela s’appelle un aveu.
Oui, « partout en Europe » gouvernements de droite, de gauche, d’union de la gauche, de grande coalition pillent les revenus des salariés (impôts, taxes, exonérations patronales) pour renflouer les banquiers.
Lesquels banquiers se portent bien.
Mais en Grèce, on dénombre officiellement 3 000 suicides en conséquence des plans du FMI et de l’Union européenne.
Peut-on ne pas rompre ?
Trêve de tergiversations : aucune politique conforme aux exigences et aux besoins des travailleurs et de la jeunesse ne s’imposera sans rupture avec cette Union européenne et cette Ve République, instruments du capital, et de lui seul !
* Conférence des ministres des Finances des pays de la zone euro, ceux qui décident la politique monétaire.
Editorial de Daniel Gluckstein
Peut-on ne pas rompre avec l’Union européenne, ses traités, ses « critères » et ses politiques destructrices ?
Cette question est au cœur des problèmes auxquels les travailleurs et les jeunes sont confrontés.
Ces derniers jours, de nombreux maires du Parti communiste français ont écrit à leurs administrés pour dénoncer la responsabilité des traités européens dans l’asphyxie financière imposée par le gouvernement. Au même moment, Frédéric Boccara, économiste en chef du Parti communiste, vante, dans les colonnes de L’Humanité la possibilité d’une « réorientation des crédits gratuits de la BCE » qui pourrait « s’appuyer sur des articles des traités existants » ! Au même moment encore, à l’Assemblée nationale, les groupes de gauche proposent des contre-budgets respectueux des traités européens. Rompre ou ne pas rompre ?
Ce 13 novembre, trois organisations syndicales se sont retirées des groupes de travail « du forum de l’action publique », refusant de participer à la « co-construction » des coupes budgétaires dictées par l’Union européenne. Au même moment, dans d’autres secteurs, concertations et tables rondes se poursuivent pour associer les organisations syndicales aux contre-réformes du gouvernement et de l’Union européenne. Rompre ou ne pas rompre ?
Pendant ce temps, les délégués syndicaux découvrent avec indignation les conséquences des ordonnances, qu’il s’agisse de l’instauration du dialogue social obligatoire, ou des coupes drastiques dans les moyens syndicaux.
Pendant ce temps, le département de Seine-Saint-Denis ne versera pas le RSA en décembre.
Pendant ce temps, dans tout le pays, on ferme les centres de PMI, les maternités, les lits dans les hôpitaux.
Pendant ce temps, la pauvreté s’étend, frappant à présent neuf millions de personnes, chômeurs, retraités, et, de plus en plus, d’ouvriers et d’employés.
Et il serait possible de ne pas rompre ?
Prenant la parole il y a quelques jours devant le Parlement européen, M. Jeroen Dijsselbloem, qui préside depuis cinq ans l’Eurogroupe*, a présenté son bilan en ces termes : « Quand les gens nous critiquent, ils disent que l’essentiel de ce qui a été fait, c’est pour le bénéfice des banques. D’une certaine manière, ils ont raison (…). Partout en Europe, les banques ont été sauvées avec l’argent des contribuables. »
Cela s’appelle un aveu.
Oui, « partout en Europe » gouvernements de droite, de gauche, d’union de la gauche, de grande coalition pillent les revenus des salariés (impôts, taxes, exonérations patronales) pour renflouer les banquiers.
Lesquels banquiers se portent bien.
Mais en Grèce, on dénombre officiellement 3 000 suicides en conséquence des plans du FMI et de l’Union européenne.
Peut-on ne pas rompre ?
Trêve de tergiversations : aucune politique conforme aux exigences et aux besoins des travailleurs et de la jeunesse ne s’imposera sans rupture avec cette Union européenne et cette Ve République, instruments du capital, et de lui seul !
* Conférence des ministres des Finances des pays de la zone euro, ceux qui décident la politique monétaire.
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Date d'inscription : 16/11/2017
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