"Boucherie sociale" à la Tribune

verié2 Ven 20 Jan - 20:02

Les journalistes de La Tribune quotidien économique ciblant les cadres et les patrons, concurrent des Echos, viennent de découvrir à leurs dépens que la lutte de classes existe. Leurs patrons, en tout cas la mènent contre eux, surtout contre ceux qui sont en bas de l'échelle, sans le moindre état d'âme. Dans le cadre de la cessation de parution du quotidien papier, remplacé par un quotidien purement web, 26 journalistes sur 80, conserveraient leurs postes. Le rédac'chef et les cadres seraient épargnés. Ils découvrent à cette occasion que leur patronne continue à percevoir... 350 000 à 400 000 euros par ans. De quoi rémunérer à peu près 20 journalistes à 2000 euros par mois...

Le SNJ parle de "boucherie sociale". Cruelle ironie du sort pour des journalistes qui, s'ils étaient là avant tout pour gagner leur croûte, défendaient tout de même quotidiennement l'idéologie patronale en expliquant la nécessité inéluctable des plans de restructuration... pour les autres.

Les harkis du patronat ne sont pas récompensés de leurs bons et loyaux services.