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Message  BouffonVert72 Jeu 8 Déc - 23:36

tristana a écrit:La GU unitaire, qui a trahi le NPA en rejoignant sans aucun scrupule les alliés du PS
Aucun des groupes constitutifs du FG n'est l'allié du PS. Après, on peut discuter sur les diverses tactiques...


Déjà que la GU, groupuscule servile aux ordres des staliniens et des soc dém...
La GU n'est absolument pas servile aux ordres des 2 partis de gauche nucléocrates PC et PS. La preuve : la GU est pour la sortie du nucléaire contrairement au PS/PC.

Chaque parti du FG garde son indépendance et ses spécificités. C'est pour ça que le Npa aurait aujourd'hui intérêt à intégrer le FG. Il faut se faire à l'idée que le combat Npa/FG de 2009 à 2011 est maintenant terminé : c'est le FG qui a pris l'ascendant. Je peux très bien comprendre que ça ne plaise pas à tout le monde, mais c'est une réalité matérialiste, il ne faut plus se mettre la tête dans le sable, sinon il y a le risque d'aller dans le mur...
Si ce qu'il reste du Npa allait maintenant rejoindre le Front de Gauche, ça permettrait probablement au FG de mettre clairement dans son programme la sortie du nucléaire par exemple...
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Message  Vals Ven 9 Déc - 0:00

mais c'est une réalité matérialiste, il ne faut plus se mettre la tête dans le sable, sinon il y a le risque d'aller dans le mur...

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Message  BouffonVert72 Sam 10 Déc - 1:21

C'est pourtant la seule solution vu l'énormissime erreur que vous (Npa-Lo-groupes anars-etc) avez commise de refuser ce Front d'Extrême Gauche que nous proposions.

Le résultat est qu'aujourd'hui la seule solution politique passe par un déplacement de ce front de l'EG vers ce que j'appelle la gauche réformiste de combat (qui se trouve entre la gauche révolutionnaire et les sociaux-démocrates-libéraux. Le schéma est : Gauche révolutionnaire -->Gauche Réformiste de Combat <--Sociaux-Démocrates-Libéraux). Car ce front, il faut bien le faire quelque part ! Et ce n'est plus possible autour du Npa, donc plus possible autour de la gauche révolutionnaire malheureusement, soyons réalistes.

La constitution de ce front réformisto-combattif a déjà commencé. Il s'appelle actuellement le Front de Gauche et est constitué actuellement de : GU-FASE-PG-PC.
Mais il n'est évidemment ni parfait, ni complet. Pas parfait car justement il n'est pas complet. Et en n'étant pas complet, il ne peut pas être parfait. Il faut donc le compléter pour le parfaire.


Il n'y a plus qu'à y insérer EELV et NPA ainsi que d'autres groupes (alters & autres) et nous serons enfin prêts à faire face sérieusement :

- Y insérer EELV pemettra de couper les ponts avec le PS, ce qu'en réalité la plupart des écolos veulent faire, et permettra de verdir encore ce Front de Gauche qui à son tour rougifiera EELV... C'est gagnant-gagnant.

- Y insérer le NPA permettra de rougifier ce Front de Gauche, notemment en aidant ce Front de Gauche à couper les ponts avec le PS, et permettra aussi de verdir le Front de Gauche.

Personne n'y sera perdant, personne n'y perdra ses fondamentaux, au contraire même.


BV72 ki pense que c'est la seule solution.
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Message  Vals Sam 10 Déc - 1:46

La constitution de ce front réformisto-combattif a déjà commencé. Il s'appelle actuellement le Front de Gauche et est constitué actuellement de : GU-FASE-PG-PC.

GU : RIEN
FASE : RIEN
PG : RIEN + Melenchon le carriériste.
PC : en solde.
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Message  Eugene Duhring Sam 10 Déc - 2:02

Vals a écrit:
La constitution de ce front réformisto-combattif a déjà commencé. Il s'appelle actuellement le Front de Gauche et est constitué actuellement de : GU-FASE-PG-PC.

GU : RIEN
FASE : RIEN
PG : RIEN + Melenchon le carriériste.
PC : en solde.
Plus Bouffon Vert laboure les terres arides du réformisme le plus délabré - voir ses accointances avec EELV, plus ses interventions se nourrissant du fruit de ce maigre labour, deviennent pitoyables.

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Message  Eugene Duhring Sam 10 Déc - 2:03

Vals a écrit:
La constitution de ce front réformisto-combattif a déjà commencé. Il s'appelle actuellement le Front de Gauche et est constitué actuellement de : GU-FASE-PG-PC.

GU : RIEN
FASE : RIEN
PG : RIEN + Melenchon le carriériste.
PC : en solde.
Plus Bouffon Vert laboure les terres arides du réformisme le plus stérile - voir ses accointances avec EELV, plus ses interventions se nourrissant du fruit de ce maigre labour, deviennent pitoyables. Triste fin militante ...

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Message  BouffonVert72 Sam 10 Déc - 4:05

Eugene Duhring a écrit:
Vals a écrit:
La constitution de ce front réformisto-combattif a déjà commencé. Il s'appelle actuellement le Front de Gauche et est constitué actuellement de : GU-FASE-PG-PC.
GU : RIEN
FASE : RIEN
PG : RIEN + Melenchon le carriériste.
PC : en solde.
Plus Bouffon Vert laboure les terres arides du réformisme le plus stérile - voir ses accointances avec EELV, plus ses interventions se nourrissant du fruit de ce maigre labour, deviennent pitoyables. Triste fin militante ...
- LO : n'existe quasiment déjà plus. N'y restent plus que qq illuminés scientistes. La preuve : leur unique fait d'armes de ces dernières années est d'avoir invité le lobbyste Aurengo, et d'avoir propagé ses mortelles théories...
Si on rajoute à ça la probable trahison de la LDC au moment où LO a fait des accords avec les moyens-bourgeois du PS pour aller à la soupe dans les banquets municipaux (on espère au moins que la soupe était chaude et qu'elle était bio)... En contre-partie de ? On n'ose y penser... Shocked
Sans parler du soutient à l'arriviste droitiste Fadela Amera, aux conneries patriarcales et paternalistes genre Journée de la Jupe, etc...
Tiens Jacquouille, je te dédicace ce paragraphe. Wink

- NPA : en voix de disparition. Peuvent encore être sauvés en tant que militants s'ils admettent qu'ils ont perdu la main lors de leurs combats contre le FG... Certains l'ont déjà compris, tant mieux, mais il en reste environ 3000 à sauver... Le temps presse... Le sauvetage serait plus efficace si le Npa intégrait d'un seul coup le Front de Gauche.

- Anars : ne servent à rien vu qu'ils refusent de se constituer en vrais groupes politiques. Ce n'est pas avec leurs fédérations-à-la-con ou leurs très fantasmatiques coordinations qu'ils risquent de faire mal au système. Ne savent même plus casser le mobilier urbain. Sont déjà quasi-tous en maison de retraite, ou passent leur retraite sur les web-forums (exemple Forum anarchiste, Forum Anarchiste Révolutionnaire...).
Coucou Gloubi, ça se passe bien ta retraite ? Wink


Je ne parle même pas des autres groupuscules... Laughing

Bref, nous n'avons plus trop le choix vu l'echec global de l'ensemble de la gauche révolutionnaire et anar... Soyons matérialistes : le Front de Gauche ne demande qu'à être amélioré par l'arrivée en masse de toutes les bonnes volontés.


BV72 ki laisse la stérilité des terres arrides du révolutionno-anarchisme, et leurs labourages ne produisant absolument aucun fruit, aux personnes concernées... flower
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Message  gérard menvussa Sam 10 Déc - 11:23


Plus Bouffon Vert laboure les terres arides du réformisme le plus stérile - voir ses accointances avec EELV, plus ses interventions se nourrissant du fruit de ce maigre labour, deviennent pitoyables. Triste fin militante ...
Mais "BouffonVert" n'est pas un "militant". C'est un bouffon (d'ailleurs revendiqué, ce qui change des bouffons qui jouent les clowns blancs en se donnant l'apparence du sérieux) Et en tant que bouffon, où est il mieux a sa place que dans un improbable "front unique réformiste" entre front de gauche et EELV.... MAis enfin, on ne discute pas "front unique" avec les bario, on n'échange pas sur le marxisme avec achille zavatta, on ne cite pas l'état ouvrier bureaucratement dégénéré (versus "capitalisme d'état") avec Grock ni même nucléaire avec les fréres fratellini ou de la décroissance avec les frères Gruss....
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Message  nico37 Dim 8 Avr - 7:34

Déclaration du CN de Gauche Unitaire. Après la reprise de la Bastille, avec le Front de Gauche : la gauche est de retour ! 24 et 25 mars 2012

Après la reprise de la Bastille, avec le Front de Gauche : la gauche est de retour !

Il nous reste un peu moins d’un mois pour faire retentir avec Jean-Luc Mélenchon un coup de tonnerre à gauche et dans le pays. Un telle déflagration n’interviendrait pas dans un ciel serein tant les nuages s’amoncèlent, tant la campagne présidentielle se déroule sur fond de crises économique, sociale, écologique, politique, morale et démocratique qui font peser un fardeau chaque jour plus écrasant sur la société.

Les politiques d’austérité menées par l’ensemble des dirigeants des pays européens menacent les peuples du continent d’une régression d’une terrible ampleur. Cette dernière s’accompagne dans la plupart des cas de mesures visant à restreindre les libertés et à museler toute tentative de contestation des politiques qui visent à faire payer aux populations les conséquences d’une crise dont les principaux responsables sont épargnés. Pourtant, même dans le cas extrême et dramatique de la Grèce, où non seulement la population est mise à genoux par une purge sans précédent et où est remise en cause la souveraineté populaire par l’imposition d’un gouvernement sans aucune légitimité démocratique et entièrement aux ordres de la troïka, des résistances massives s’expriment. Dans une telle situation, le seul atout des peuples réside en effet dans leurs capacités à résister, à s’unifier par delà les frontières et à refonder un projet politique par et pour eux-mêmes.

La France n’est pas épargnée par la tourmente qui secoue toute l’Europe. Nicolas Sarkozy et la droite jusqu’à l’ultime moment ont tout fait pour porter le plus grand nombre possible de coups au monde du travail. Non seulement, ils ont saccagé l’héritage social issu de la Libération et les conquêtes de la gauche et du mouvement ouvrier arrachés depuis lors, mais ils s’acharnent à diviser la société en détricotant minutieusement l’héritage politique de la Révolution française et en s’affranchissant chaque jour un peu plus du principe républicain du « vivre ensemble ».

Avec les tragiques évènements de Toulouse, leur campagne, qui s’était déjà vautrée dans les marécages nauséabonds de la stigmatisation des pratiques religieuse de certains Français et la hiérarchisation des civilisations, prend un cours encore un peu plus bourbeux. Le Front de Gauche fera tout pour qu’ils s’y enlisent et que la fraternité sorte victorieuse de l’épreuve qui s’est engagée entre des forces voulant flatter les instincts les plus réactionnaires en jouant sur les peurs et celles qui font le pari de l’intelligence du peuple et de sa disposition à repousser les politiques qui veulent le diviser.

En effet, le premier enjeu de cette campagne est bien de battre la droite et de faire reculer durablement l’influence du Front national dans les milieux populaires.

La droite doit être sévèrement battue, puisqu’un nouveau mandat donné à Sarkozy lui permettrait de mettre en pièces ce qui subsiste des services publics, de déréguler encore davantage l’économie, de briser définitivement la sécurité sociale et les mécanismes de solidarité, de ravager l’école publique, d’attenter encore davantage aux libertés publiques et individuelles… Il doit impérativement être mis un terme à ces cinq années qui ont défiguré le pays et son modèle social.


Nous voulons aussi faire reculer durablement un Front national dont le discours de haine influe depuis plus d’un quart de siècle sur de la société et qui demain peut être une des cartes maîtresse dans le dispositif de recomposition et de radicalisation accrue de la droite autour des thématiques d’ordre, de « préférence nationale », de stigmatisation des citoyens de confession musulmane, de rejet des étrangers et de remise en cause des droits sociaux et démocratiques.

L’affluence croissante à nos meetings nationaux et dans les dizaines de réunions que nous organisons dans toutes les régions montre indéniablement l’intérêt grandissant pour notre campagne commune. Mieux, en réussissant la plus grande initiative publique, avec plus de cent mille personnes rassemblées à la Bastille, le Front de Gauche a fait démonstration de sa force d’entraînement. Cette force fait progresser toute la gauche et conforte la possibilité de sa victoire. Elle doit aussi rendre possible un changement profond des politiques suivies à la tête du pays.

En ce sens, les termes de l’accord stratégique du Front de gauche n’ont rien perdu de leur pertinence : « Notre volonté est de construire une victoire aboutissant à l’élection d’un président de gauche et d’une majorité de gauche au Parlement permettant de former le gouvernement de transformation sociale, écologique et démocratique qui prendra immédiatement les mesures de ruptures concrètes avec le libéralisme et le productivisme dont notre pays a besoin. A l’inverse, qu’on ne compte pas sur nous pour appliquer une politique qui ferait encore payer aux salariés et aux classes populaires la crise du capitalisme. »

Le Front de gauche est ainsi candidat à participer à la constitution d’un gouvernement qui porterait une perspective de rupture. Il ne peut y avoir un tel gouvernement sans un véritable accord sur les axes fondamentaux d’une telle politique :

- La priorité aux besoins humains, en matière d’emplois (avec notamment l’interdiction des licenciements boursiers), d’augmentation des salaires et des revenus en général (pensions, minimas sociaux), de réduction du temps de travail, de rétablissement de la retraite à 60 ans à taux plein…

- Une politique de rupture avec le mode de développement productiviste, visant à en finir avec le gaspillage des ressources naturelles et la destruction de l’environnement. Une politique de redéploiement industriel dans le cadre d’une planification écologique.

- La mise au pas des banques et la reprise du contrôle du crédit par l’appropriation sociale des principales banques et la constitution d’un pôle financier public ; un moratoire sur le paiement de la dette publique, le temps de réaliser un audit (avec participation citoyenne) des emprunts publics; sur la base de ses résultats, il s’agira d’annuler les dettes illégitimes. L’interdiction des paradis judiciaires et fiscaux, la taxation des transactions financières. Une réforme en profondeur de la fiscalité pour favoriser une autre répartition des richesses et davantage de justice sociale.

- la renaissance et la renationalisation des services publics qui ont été démantelés ou sont en voie de l’être (Poste, énergie, santé…) et l’appropriation sociale des grands secteurs d’activité correspondants à des besoins fondamentaux des populations ;

- la conquête de nouveaux droits pour les salariés, la mise en œuvre d’une politique d’égalité des droits, la convocation d’une Assemblée constituante dans la perspective d’une VI° République démocratique et sociale ;

- la rupture avec le traité de Lisbonne et le refus du traité Sarkozy-Merkel imposant l’austérité pour la construction d’une autre Europe par et pour les peuples ;

- l’impulsion d’une politique de paix et de co-développement solidaire, passant par la sortie de l’Otan et le retrait des troupes d’Afghanistan, la construction de nouveaux rapports Nord-Sud ;

C’est la perspective d’un véritable nouveau Front populaire. Un Front populaire qui s’appuie en permanence sur la mobilisation des travailleurs, seule à même d’assumer la confrontation nécessaire avec les classes possédantes et qui se rassemble autour d’un programme de rupture avec l’ordre établi.


Voici des mois que le Front de Gauche a fait une offre publique de débat au reste de la gauche pour discuter au grand jour des points qui pourraient faire accord et des différences qu’il faudrait trancher par le suffrage universel. Cette proposition est restée lettre morte. Loin de se soucier d’une possible unité, fait unique dans l’histoire de la gauche depuis plus de quarante ans, le candidat socialiste n’envisage le rassemblement qu’autour de son propre programme. Nous ne pourrons en aucun cas nous retrouver dans une politique qui mettrait à l’ordre du jour la rigueur et provoquerait ce faisant une nouvelle et désastreuse déception dans le monde du travail. Dans ce cas, il appartiendrait au Front de Gauche de soutenir aussi souvent que possible les mesures favorables aux intérêts du peuple, de s’opposer chaque fois que nécessaire aux mesures qui iraient à l’encontre de ceux-ci, de travailler à réunir à gauche et dans le mouvement social les rassemblements majoritaires permettant de résister aux pressions du patronat et des marchés financiers et d’obtenir de grandes avancées sociales et démocratiques en s’appuyant sur la mobilisation populaire, tant il est vrai que la clé du changement, c’est le peuple et sa capacité à imposer sa volonté.

Le Front de Gauche peut être l’un des instruments de cette volonté. Fort de l’espoir qu’il suscite, il est d’ores et déjà confronté à la nécessité de trouver les moyens de son développement et les formes de son propre dépassement. Si, comme nous le souhaitons, notre succès électoral et celui de notre candidat Jean-Luc Mélenchon se confirme, l’enjeu va être de mettre cette réussite au service d’un grand projet politique : la construction pas à pas d’une force se donnant pour ambition dans la durée de refonder la gauche.

Depuis sa création, Gauche Unitaire défend le projet d’une force politique, rassemblant des traditions politiques porteuses d’histoires et de cultures différentes, celles du socialisme historique, de la visée communiste, de la tradition révolutionnaire et de l’écologie politique, de secteurs porteurs de l’expérience du mouvement social, des mouvements de la jeunesse, de forces actives sur les nouveaux terrains de mobilisation.

Une force assumant la perspective d’une société autre que celle à laquelle nous condamne le capitalisme. Une force pour un socialisme démocratique qui tiendrait compte des leçons de l’histoire du mouvement ouvrier, de ses succès et de ses défaites. Un socialisme intégrant les dimensions écologistes, féministes, internationalistes, indispensables à toute perspective actuelle d’émancipation humaine.

Nous savons que réunir les conditions permettant de donner corps à cette force demande encore un travail considérable et de nouvelles expériences à réaliser par le Front de Gauche. Il nous faudra tout à la fois respecter les rythmes d’évolution et de débat des uns et des autres, inventer les médiations nécessaires, écarter tout ce qui pourrait mettre en cause l’unité déjà réalisée autant que les tentations d’emprunter des raccourcis, veiller donc toujours à prendre en compte tout l’arc politique que représente le Front de Gauche, et qui doit encore s’élargir en particulier vers les forces du mouvement social et de la jeunesse. Pour autant, nous avons la conviction qu’il est possible de passer à une nouvelle étape de notre front.

Le premier des défis est de réussir à intégrer à notre rassemblement la richesse représentée au sein du Conseil national de campagne et celle aussi décisive que prometteuse qui existe dans les assemblées citoyennes. Ceux et celles qui se sont retrouvés dans nos campagnes doivent pouvoir participer à la suite de notre entreprise commune. Il faudra alors discuter de la meilleure manière de leur permettre de devenir les acteurs et des actrices d’un rassemblement durable, tout en conciliant l’indispensable souveraineté des organisations et des partis qui composent le Front de Gauche. Fort de l’acquis de ce que nous sommes en train de réaliser et grâce à la dynamique populaire que nous avons suscité, nous sommes en capacité de trouver les formes d’engagement qui permettent à chacun et chacune de faire vivre notre projet collectif sur le long terme.

Ensuite, il nous faudra nous doter des moyens de mener de grandes campagnes en dehors des périodes électorales, nous venons de faire la démonstration que nous avions la capacité de nous adresser à des millions de personnes pour défendre nos propositions. C’est dernières ne sont pas de simples mots que nous avons couchés sur le papier le temps d’une élection mais bien des réponses à la crise multiforme que connaît notre société. Nous devons avoir l’ambition non seulement de les traduire en termes législatifs mais aussi d’en faire des repères facilitant l’essor du mouvement populaire et la mobilisation sociale.

Enfin, si nous avons l’ambition de faire du Front de Gauche un acteur de premier plan à gauche, nous devons maintenant nous poser la question d’une intégration plus poussée de son fonctionnement. Au-delà des mesures que nous devons mettre en œuvre pour permettre à toutes celles et tous ceux qui partagent son orientation de trouver leur place en adhérant à notre rassemblement, les organisations et partis qui le composent doivent eux aussi avancer vers une mise en commun. Tout en garantissant à tout moment la maîtrise de ses choix politiques à chaque composante, il est doit être possible demain d’envisager un mode de fonctionnement, de direction et des moyens qui donnent au Front de Gauche la capacité d’agir en permanence dans la vie politique et sociale de notre pays.

Comme nous le disions au meeting de lancement du Front de Gauche à Paris il y a maintenant trois ans : « Là où il y a une volonté, il y a un chemin ! » Il nous revient, à tous et toutes d’ouvrir la voie.

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Message  nico37 Mar 12 Juin - 23:46

Communiqué de Gauche Unitaire membre du Front de Gauche - Le 10 juin 2012, 20 heures

L’enjeu de ce premier tour des législatives était de définir la politique qui doit être menée à la tête du pays après avoir chassé Nicolas Sarkozy de la présidence de la République. Il apporte une nette confirmation du rejet de la droite dont la politique n’a été qu’une longue suite de régressions sociales et démocratiques. Le 17 juin, il faudra encore amplifier ce mouvement.

Au niveau national, le Front de Gauche confirme qu’il est la seconde force de gauche du pays. En portant leurs suffrages sur ses candidats, des millions d’électeurs et d’électrices viennent une fois de plus d’affirmer leur volonté de voir appliquer un programme permettant de résister efficacement aux attaques des marchés financiers et de répondre aux attentes sociales.

Au second tour, dans toutes les circonscriptions où cela sera possible, il s’agit maintenant d’assurer l’élection des candidats du Front de Gauche qui porte ce programme : l’Humain d’abord !

Pour assurer sa victoire, la gauche a besoin des voix du Front de Gauche. Une politique ancrée fermement à gauche à l’Assemblée nationale nécessite le plus grand nombre possible de députés du Front de Gauche.

Dans les autres circonscriptions, Gauche Unitaire appelle à battre la droite et à faire barrage au Front national, en votant pour les candidats de gauche restant en lice.

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Message  nico37 Sam 16 Juin - 14:58

Gauche Unitaire 69 membre du Front de Gauche s’engage en faveur de l’égalité des droits pour les personnes LGBT : lesbiennes, gays, bisexuel-le-s et transgenres. Le samedi 16 juin 2012 se tient la Marche des fiertés lesbiennes, gays, bi et trans (LGBT) dont le mot d’ordre national est :

« 2012, L’ÉGALITÉ N’ATTEND PLUS ».

Le programme du Front de Gauche, « L’humain d’abord », propose un projet de République sociale, universaliste et émancipatrice, fondée sur l’intérêt général, la laïcité et l’égalité des droits pour tous dont les personnes LGBT.

Soucieux du calendrier que choisira le nouveau président, Gauche Unitaire s’engage dans tous les combats qui visent à faire voter rapidement une loi d’égalité des droits et de lutte contre les discriminations LGBT. Cette loi devra garantir l’égalité réelle, notamment en permettant :

- la détermination de son identité de genre à l’état civil

- le mariage et l’adoption pour tou-te-s

- des droits pour les couples étrangers et binationaux

- l’assouplissement des demandes d’asile pour les personnes persécutées en raison de leur orientation sexuelle

- la possibilité de faire un don du sang

- la lutte contre les discriminations à l’accès au logement et à l’emploi.

Afin de lutter contre les LGBTphobies à l’école ou au travail, il faut donner les moyens à l’Education et aux Inspections du travail pour mettre en place des campagnes de prévention et faire reculer les discriminations et les stéréotypes. Cela suppose de s’opposer à la fois à la logique de l’austérité et aux discours haineux véhiculés par l’extrême-droite et une partie de l’UMP.

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Message  nico37 Mar 26 Juin - 2:06

Après les législatives, des défis incontournables à gauche

Le résultat du 2ème tour des élections législatives a confirmé la tendance qui se dégageait au 1er tour. C’est la logique présidentialiste qui a dominé réduisant cette élection à un épilogue de la présidentielle. L’abstention encore plus importante au second tour des législatives témoigne d’ailleurs de l’affaiblissement de la démocratie que la Vème République sécrète elle-même. C’est le Parti Socialiste qui sort vainqueur des législatives en disposant à lui tout seul de la majorité absolue. Europe-Ecologie-les-Verts et les radicaux de gauche du PRG s’en sortent chacun avec un groupe parlementaire qu’ils doivent avant tout à leur satellisation croissante par le Parti Socialiste. Le Front de Gauche, après un résultat difficile au 1er tour, a réussi à conserver un groupe parlementaire ce qui lui permettra d’être plus audible dans les prochains débats parlementaires.

Les prochaines semaines seront cruciales. Surtout que la droite – si elle enregistre une nette défaite – est loin d’avoir été terrassée. Ses principaux leaders, comme Copé et Fillon qui sont des symboles du Sarkozysme, n’ont pas été balayés. Et dans un contexte de montée en puissance de l’extrême droite qui envoie trois députés à l’Assemblée (Marion Maréchal-Le Pen, Gilbert Collard et Jacques Bompard) et a nettement progressé dans la trentaine de duels de second tour auxquels elle participait, obtenant la plupart du temps plus de 40%, voire 45% des suffrages. Ce qui témoigne de la porosité aboutie entre la majorité des électorats de droite et d’extrême droite.

La droite est déterminée et combative et le FN est en embuscade et se nourrit de la crise pour désigner les étrangers et les immigrés comme des boucs émissaires. Les périls de la situation imposent à la gauche de mener une politique cohérente et audacieuse pour faire face aux exigences de la situation et dessiner une sortie de crise alternative. C’est ce que propose en permanence le Front de Gauche depuis sa création. Et ce sont les propositions qu’il portera avec force dans tout le pays dans les prochains mois. Des propositions de lois existent déjà qui peuvent être mis en œuvre rapidement. Le Front de Gauche a ainsi proposé pour faire face à l’avalanche de licenciements qui frappe le monde du travail de décréter un moratoire sur les plans sociaux, de voter l’interdiction des licenciements boursiers et d’aller vers une Sécurité Sociale Professionnelle pour sortir de la peur du chômage et de la précarité. Engager un combat frontal contre les inégalités est également une mesure d’urgence qui passe par une autre répartition des richesses, des mesures fiscales audacieuses qui permettent de dégager des marges de manœuvres et une augmentation des salaires et des minimas sociaux. Cela suppose de rompre avec les dogmes de la « réduction des déficits publics » qui imposent la limitation des dépenses sociales utiles et de refuser le traité européen TSCG, qui constitue une arme de guerre au service de la finance et contre les peuples.

Il faut envoyer des signaux forts pour impliquer le peuple dans la bataille contre la finance. Car la clé de la réussite de la gauche contre le libéralisme, c’est de susciter et de s’appuyer sur l’intervention populaire.

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Message  Copas Mer 27 Juin - 20:14

Il faut envoyer des signaux forts pour impliquer le peuple dans la bataille contre la finance. Car la clé de la réussite de la gauche contre le libéralisme, c’est de susciter et de s’appuyer sur l’intervention populaire.

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La GU s'encanaille terriblement, à cette vitesse ils vont contourner le PS sur sa gauche (poussez pas derrière...).

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Message  sylvestre Jeu 28 Juin - 12:30

Perso je suis frappé par la mise en avant de cet événement capital :

Le Front de Gauche, après un résultat difficile au 1er tour, a réussi à conserver un groupe parlementaire ce qui lui permettra d’être plus audible dans les prochains débats parlementaires.
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Message  Roseau Jeu 28 Juin - 14:13

C'est méchant de se moquer.
La GU a compris l'ampleur de la crise, et de la menace sur sa survie matérielle.
Le groupe parlementaire et ses assistants, c'est l' assurance d'un peu de picquetin...
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Message  GGrun Jeu 28 Juin - 20:01

sylvestre a écrit:Perso je suis frappé par la mise en avant de cet événement capital :

Le Front de Gauche, après un résultat difficile au 1er tour, a réussi à conserver un groupe parlementaire ce qui lui permettra d’être plus audible dans les prochains débats parlementaires.
J'écris à nouveau : dynamique : Au commencement le FDG était pour la VIème répoubelle. puis il fut pour la gôche de gouvernement. Enfin il obtint un groupe parlementaire -après un dur combat (dans les cabinets)-. Avec les élus des DOM qui devront rester dans la Franche une et indivisible. La Mélanchomesse est dite.


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Message  Copas Jeu 28 Juin - 20:35

sylvestre a écrit:Perso je suis frappé par la mise en avant de cet événement capital :

Le Front de Gauche, après un résultat difficile au 1er tour, a réussi à conserver un groupe parlementaire ce qui lui permettra d’être plus audible dans les prochains débats parlementaires.

Tout est frappant de ............ médiocrité et de réformisme plat.

La GU donne l'impression d'avoir continué de dériver encore plus dans le réformisme. C'est assez impressionnant de voir un courant qui était important dans feu la LCR tomber si bas....

La GA semble avoir préféré ces braves pour en arriver à dévaliser le NPA pour leur filer du picotin.
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Message  nico37 Mer 15 Aoû - 14:16

Communiqué de GAUCHE UNITAIRE Démantèlement des camps de Rroms : que la Gauche respecte ses engagements !

François Hollande s’était personnellement engagé lors de sa campagne électorale envers les organisations de défense des droits de l’homme et avait déclaré qu’il souhaitait que lorsque des campements insalubres étaient démantelés, des solutions alternatives soient proposées.
Aujourd’hui, il laisse les mains libres à son ministre de l’intérieur qui expulse sans reloger, perpétuant la politique menée par Sarkozy et la droite vis-à-vis de cette population, maintes fois discriminée.
Gauche unitaire proteste contre les expulsions des camps de Rroms qui ont lieu en France.
Ces expulsions, loin de régler les problèmes posés, ne font que les exacerber. Elles renforcent la stigmatisation subie par les Rroms et sont autant d’atouts pour la propagande de l’extrême droite.
En plus d’être inhumaine, cette politique est inefficace, les familles chassées d’un endroit sont conduites à aller s’installer ailleurs dans des conditions aussi désastreuses.
Des solutions doivent être trouvées de façon urgente.
Les expulsions doivent cesser.
Les autorités locales doivent être réunies et se concerter avec les associations de défense des Rroms et les Rroms eux-mêmes, pour apporter des solutions respectant le droit au logement, permettant la scolarisation des enfants, un accompagnement social, la protection des précaires.
Les Rroms roumains et bulgares sont des citoyens européens comme les autres. Il faut mettre fin aux discriminations concernant lesrestrictions sur leur possibilité de travailler.

nico37

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Message  Roseau Mer 15 Aoû - 16:10

Communiqué de GAUCHE UNITAIRE
Les Rroms roumains et bulgares sont des citoyens européens comme les autres. Il faut mettre fin aux discriminations concernant lesrestrictions sur leur possibilité de travailler.
[/quote]
Et les autres alors ? affraid
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Message  nico37 Ven 17 Aoû - 21:52

Ce débat vital qui débute à gauche. Par Christian Piquet (GU - membre du FdG)

Une dernière note avant de prendre un peu de repos... Pour traiter de deux faits politiques qui peuvent, demain, revêtir une grande importance, bien que la saturation présente de l’espace médiatique par les Jeux olympiques ait pu les reléguer au second plan.

Le premier nous ramène, encore et toujours, à l’Europe. Les plus sombres pronostics déjà énoncés ici s’avèrent, hélas, en passe de se réaliser. Alors que l’Espagne et l’Italie sont plongées dans une tourmente financière et bancaire qui les amène au seuil d’une authentique catastrophe, la Banque centrale européenne vient de décider… de ne rien faire dans l’immédiat. Ouvrant elle-même, ce faisant, la brèche par laquelle se prépare à s’engouffrer une nouvelle offensive spéculative sur les marchés. C’est Le Monde daté de ce jour qui, s’échappant pour une fois de son européisme libéral béat, résume la perversité des mécanismes censés garantir la stabilité de la zone euro : « Concrètement, l’institution se dit prête à reprendre ses achats de dette publique, mais cette fois uniquement si les États concernés – Espagne et Italie en tête – ont au préalable demandé l’aide des fonds de secours européens (le Fonds européen de stabilité financière, FESF et/ou son successeur, le MES). Autrement dit, si les gouvernements acceptent les contreparties en termes de réformes structurelles et d’ajustement budgétaire exigées en cas d’utilisation des fonds européens. »

Comment mieux rendre compte de l’inutilité des décisions du sommet européen des 28 et 29 juin, dont François Hollande avait pourtant expliqué qu’elles replaçaient l’édification communautaire sur de bons rails ? Comment ne pas voir, dans le comportement aventurier et cynique d’un cénacle de gouverneurs, rendu indépendant par la volonté des gouvernements, je veux parler de ceux qui président aux destinées de la BCE, la nouvelle preuve que le continent est condamné à toujours davantage d’austérité s’il demeure dans les clous des traités actuels et, tout particulièrement, dans ceux du Pacte de stabilité budgétaire ? Comment ignorer qu’à vouloir sans cesse « rassurer » les investisseurs par des postures rigoureusement obéissante au dogme libéral, celles qui exigent des peuples toujours plus de sacrifices, on ne fait que laisser libre cours au fonctionnement erratique des marchés ?

Voilà une nouvelle confirmation que seule une ligne de conduite courageuse peut apporter une solution à une crise systémique devenue hors de contrôle, et qu’il devient à chaque instant plus impératif de redresser la construction européenne si l’on veut conjurer le spectre d’une dislocation de la monnaie unique. Cela fixe, d’ores et déjà, « l’agenda » de la gauche pour la rentrée toute proche.

Je lis, à cet égard, toujours dans Le Monde, qu’une partie significative des parlementaires d’Europe Écologie-Les Verts pourrait se prononcer contre le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) de la zone euro. Excellente nouvelle, en ce qu’elle traduit la prise de conscience salutaire qui est en train de s’opérer au cœur de la gauche ! Je dis bien au cœur de la gauche, car le phénomène ne concerne plus uniquement le Front de gauche. Il dépasse même les seuls écologistes. Au Parti socialiste lui-même, le débat se fait jour.

FORCES DISPONIBLES DANS TOUTE LA GAUCHE

Parmi les contributions ouvrant la discussion du prochain congrès du parti qui détient aujourd’hui la quasi-totalité des leviers de commande, trois au moins affichent leur refus de l’« ordolibéralisme », cette doctrine mettant les moyens coercitifs des États au service de la libre concurrence et de la dérégulation généralisée, qui régit présentement la conduite des affaires de l’Europe sous l’égide des conservateurs allemands. Celle intitulée « Le Temps de la gauche » (signée, entre autres, par Marie-Noëlle Lienemann) relève à juste titre : « Le divorce entre notre parti et le peuple de gauche peut venir de l’Europe : l’orientation actuelle de la construction européenne, consistant à accompagner la mondialisation libérale, ne saurait satisfaire nos concitoyens. » Celle d’Un Monde d’avance (le courant dont Benoît Hamon était le chef de file officiel jusqu’à son entrée au gouvernement) n’est pas en reste : « Le fédéralisme ‘’merkozy’’, c’est le désarmement de la puissance publique face à la crise, l’austérité, la récession et la dégradation des conditions de vie de l’immense majorité des citoyens européens. La fin de l’autonomie budgétaire est également, clairement, un recul démocratique au profit d’une technostructure qui détourne les citoyens de l’idée de l’Europe fédérale. Dans un contexte de crise, le carcan de la ‘’règle d’or’’ que voudraient nous imposer les libéraux n’est pas simplement une aberration économique, c’est aussi le ferment de potentiels troubles politiques majeurs. De fait, le gouvernement actuel a bien une responsabilité immense. » Celle de Gérard Filoche et de ses amis est de la même veine : « Le TSCG serait un pas supplémentaire dans la perte de souveraineté budgétaire des États de l’Union, au profit de deux institutions qui n’ont pas de compte à rendre au suffrage universel : la Commission européenne et la Cour de justice. »

Potentiellement, face aux terribles secousses qui pointent à l’horizon, il existe donc à gauche des forces suffisantes, si elles savent conjuguer leurs efforts, pour permettre qu’un coup d’arrêt soit mis à des mécanismes qui broient les peuples, que puisse s’amorcer la contre-offensive qu’impose un libéralisme mortifère, que le cap soit mis sur un changement profond qui délivrerait un message d’espoir à l’ensemble de notre continent.

Le nouveau président de la République a beau avoir inscrit son quinquennat sous le signe de ce fameux « chemin d’équilibre » entre rigueur budgétaire et justice, qu’il évoquait à peine élu sur une chaîne de télévision, la dynamique de son succès face à Nicolas Sarkozy se sera cristallisée sur autre chose : ses tirades contre la dictature de la finance, ses appels au retour à l’égalité républicaine, sa promesse de favoriser la réorientation de l’Europe.

LE VRAI MANDAT DU 6 MAI

Dit autrement, le 6 mai n’aura pas exactement été la victoire du social-libéralisme, tant attendue de ces figures marquantes d’une élite depuis longtemps acquise à la soumission aux règles d’airain du nouveau désordre capitaliste mondial. Elle aura d’abord été celle d’une gauche, rassemblée à l’occasion des seconds tours de l’élection présidentielle et des législatives ayant suivi, qui bénéficia du rejet par le peuple d’une politique de régression sociale et démocratique sans précédent depuis la Libération. Une gauche qui, dans sa composante dominante elle-même, aura pour cette raison été freinée dans cette normalisation libérale ayant un peu partout sapé ses fondements originels et mené tant de ses homologues en Europe à de magistrales défaites.

Lorsque je formule ce constat, j’ai conscience qu’il ne manquera pas de lecteurs pour me signifier que le PS français, à l’instar des autres formations de l’Internationale socialiste, a déjà subi, depuis une trentaine d’années, une mutation de ses bases sociales et de son socle de référence idéologique, du fait de son adaptation à une marchandisation gagnant toutes les dimensions de la vie humaine et à la toute-puissance d’un capitalisme financier globalisé. C’est incontestable à cette réserve près que, contrairement à ce qu’il advint des social-démocraties d’Italie, de Grande-Bretagne ou d’Allemagne, sans parler des autres, le processus ne put jamais, dans ce pays, être conduit à son terme. La succession de mobilisations engageant des foules aussi nombreuses que celles de Mai 68, la résistance obstinée du mouvement ouvrier hexagonal à l’adaptation libérale, la force persistante de l’aspiration égalitaire dans le pays auront, in fine, interdit qu’une victoire électorale fût envisageable sur la base de la soumission proclamée au règne du marché-roi.

Voilà déjà huit ans, Jacques Attali, tout en enregistrant les pas à ses yeux positifs auxquels avaient consenti les socialistes dans la direction d’un aggiornamento « moderniste », grinçait déjà contre cette spécificité hexagonale : « D’abord, presque seuls en Europe, ils restent attachés à ce nom si décrié, si discrédité de ‘’socialisme’’ (…). Ensuite, ils continuent de proclamer que leur projet à eux ne se résume pas à une gestion sociale du marché, ni à une protection uniforme du temps ; ils persistent à soutenir que, pour défendre la solidarité et l’intérêt général, l’État doit utiliser tous les outils possibles, même s’il faut, à cette fin, exclure de la concurrence des pans entiers de l’industrie, ou augmenter sensiblement les impôts. Enfin, à la différence de presque tous les autres partis de la gauche démocratique à travers le monde, ils n’ont jamais fait leur deuil de l’utopie » (in La Voie humaine, Pour une nouvelle social-démocratie, Fayard, 2004).

Pour avoir, à trois reprises, en 2002 (avec la campagne que Lionel Jospin choisit de mener en indiquant qu’elle n’était surtout pas « socialiste »), en 2005 (en défendant le « oui » au traité constitutionnel européen contre la majorité du peuple de gauche) et en 2007 (lorsque Ségolène Royal se perdit elle-même en tentant d’adapter à la France la funeste théorie de la « triangulation », consistant à chercher son succès dans le recyclage des grandes thématiques identifiantes de l’adversaire de droite), négligé les attentes de leur propre électorat, les dirigeants de la rue de Solferino subirent des revers cuisants. À l’inverse, sans doute parce que la campagne de Jean-Luc Mélenchon obtenait l’écho que l’on sait, François Hollande fut conduit à imprimer à son discours une tonalité bien plus à gauche que ne le laissait craindre son positionnement des « primaires » de l’automne 2011. On peut y voir la trace d’une ambiguïté coupable ou d’une ambivalence manœuvrière. Qu’importe, au fond ! Ce qui demeure dans la mémoire des électeurs et électrices de gauche représente un mandat impératif pour celui qui a bénéficié de leurs suffrages. En eux-mêmes, le 6 mai et le 17 juin n’auront rien réglé définitivement. Ils auront seulement ouvert la possibilité que puisse bifurquer le cours des événements. Ce n’est pas rien, et c’est à cette aune que chacun sera maintenant jugé…

PERMETTRE L’ENTRÉE EN LICE DU PEUPLE

En l’occurrence, si le nouveau pouvoir de gauche devait s’égarer dans le plus total des renoncements face aux banques et aux fonds spéculatifs, ce renoncement que symbolise le TSCG (pour les raisons que décrivent parfaitement les trois contributions socialistes citées plus haut), il prendrait la responsabilité d’un désastre politique, d’une fracture avec les classes populaires, d’une désillusion aux conséquences à ce jour imprévisibles. Surtout en un moment où la vulgate libérale n’a plus rien à promettre aux citoyens, hormis du sang et des larmes. Le débat qui s’amorce, au sein de la gauche, apparaît donc d’une importance capitale. Il ne concerne d’ailleurs pas uniquement les partis, les coalitions ou les sensibilités politiques existantes. Il doit irriguer le pays, impliquer le mouvement social et plus généralement les citoyens, permettre à ces derniers de devenir les acteurs d’une confrontation déterminante pour l’avenir.

Ainsi, si la raison ne l’emportait pas au sommet du nouveau pouvoir, conduisant au rejet du pacte austéritaire européen, la souveraineté populaire aurait-elle à s’exercer par la voie d’un référendum, toutes les forces conscientes de l’enjeu que concentre ce traité devant alors se retrouver pour en exiger l’organisation, puis pour y faire triompher un « non » déterminé. Au-delà, la voie d’un changement profond des conditions d’existence du plus grand nombre ne s’ouvrira en grand qu’à la faveur d’un nouveau rapport de force que seule l’entrée en lice du peuple peut favoriser. Appelant à « rassembler l’ensemble de la gauche » - ce qui ne s’avérerait toutefois possible qu’à partir d’une ligne résolue d’affrontement avec les puissances d’argent -, la contribution socialiste « Le Temps de la gauche » évoque « une dynamique dans l’action militante et dans des pratiques participatives à la base, qui rassemblement des citoyens de gauche au-delà des appartenances partisanes ».

Une intuition qui pourrait se révéler des plus fécondes, pourvu que le débat tout juste naissant aille jusqu’au bout et parvienne à changer de fond en comble la donne politique française. Dans quelques semaines, il reviendra au Front de gauche d’en être le moteur…

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Message  Roseau Sam 18 Aoû - 8:51

Confirmation du choix de la lutte des places: le débat avec le PS,
et encore le leurre du référendum, que les réformistes avaient agité
pour casser la mobilisation pour nos retraites en 2010!
Jamais appel l'action de masse et de classe contre la barbarie capitaliste,
notammennt contre le plan de suppression de 360 000 publics
Voir ici:
https://forummarxiste.forum-actif.net/t2310-l-enormite-de-l-attaque-anti-sociale-de-hollande#46880
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Message  nico37 Sam 18 Aoû - 22:39

Au NPA, la crise pour tout horizon Chr. Picquet

Pouvais-je achever le long moment de cette année électorale sans dire un mot de l’un des événements qui marqueront indubitablement le changement du paysage politique à gauche ? Je veux parler de l’effondrement, électoral et politique, du Nouveau Parti anticapitaliste. Un effondrement à la faveur duquel un nouveau courant de ce dernier, la Gauche anticapitaliste, à la tête de laquelle se trouvent plusieurs des concepteurs du NPA, aura rejoint le Front de gauche. Le plaisir de voir s’opérer ce ralliement ne saurait cependant suffire à chasser la tristesse que l’on éprouve nécessairement devant un tel gâchis, la désagrégation d’une famille ayant si longtemps marqué la vie publique et le combat progressiste. Plus précisément, devant la dilapidation d’un capital politique et militant à l’accumulation duquel, avec bien d’autres, j’aurai personnellement apporté ma pierre durant une large partie de ma vie. Je ne pouvais, en particulier ne pas réagir aux propos, hallucinants autant qu’hallucinés, de mon ex-camarade Alain Krivine, rapportés par le Journal du dimanche du 15 juillet, pronostiquant « la fin de Mélenchon »… Incroyable !
Enfermés dans l’aveuglement qui les aura vus ramener leur formation à un petit groupe sans grande influence, privés au demeurant de la dotation annuelle de l’État du fait de leurs contre-performances des dernières législatives, les dirigeants actuels du NPA se refusent à tout retour critique sur leur projet initial. Or, le désastre présent était inscrit dans l’acte de naissance du parti prétendant incarner, isolément, l’anticapitalisme en France et, pire, représenter un modèle de référence pour les organisations de même obédience en Europe, voire au-delà puisque la déconfiture française avait été précédée de celle du Brésil, où une tentative d’une identique nature avait vu le jour. Le résultat est là, sous la forme du champ de ruines subsistant de ce que près de 10 000 hommes et femmes avaient cru être un espoir de renouveau. Tandis que la IV° Internationale affiche une perte de substance telle qu’elle n’en avait jamais connue aux heures les plus difficiles de son existence, y compris lorsqu’elle ne regroupait qu’une poignée de cadres, méprisés et pourchassés, à l’échelle du globe.
Les figures marquantes de ce que l’on ne peut plus vraiment appeler un « nouveau parti » peuvent bien invoquer, au choix, « la faute à pas-de-chance », la faiblesse du mouvement social, la défensive où se trouve acculée la classe travailleuse, l’audace disproportionnée d’une tentative de bouleverser le jeu politique alors que la conjoncture n’était pas vraiment révolutionnaire, le « talent d’orateur » de Jean-Luc Mélenchon, ou encore l’habileté diabolique d’un Parti communiste qui aurait su se refaire une santé en jouant la carte du Front de gauche, j’en passe et des meilleurs… J’ai lu ce genre de sornettes sous des plumes manifestement soucieuses de justifier leur bilan calamiteux… Cela ne donnera le change qu’à celles et ceux qui voudront bien se laisser abuser.

ABSURDITÉ D’UN PROJET FONDATEUR

L’échec, dorénavant consommé, du NPA tient à plusieurs facteurs imbriqués. D’abord, bien sûr, au refus obstiné de toute alliance avec les courants cherchant à construire une véritable alternative de gauche, ceux qui s’étaient notamment retrouvés en 2005 dans la bataille du « non » de gauche au traité constitutionnel européen, avant de faire front durablement à partir des élections européennes de 2009. Mais le sectarisme ne peut, à lui seul, expliquer une désintégration aussi spectaculaire.
Au cœur de cette dernière, gît l’illusion selon laquelle le nouveau parti des anticapitalistes devait voir le jour en faisant exclusivement appel aux forces neuves de la radicalisation politique et sociale. C’est-à-dire en contournant les phénomènes de décantation et de clarification traversant une gauche que l’on avait sans nuances décrétée à bout de souffle et, plus encore, que l’on considérait acquise, pour l’essentiel de ses composantes, aux logiques d’accompagnement du libéral-capitalisme. « Si ce ne sont pas les héros anonymes du quotidien qui décident d’agir en sortant de l’ombre, qui le fera à leur place ? », s’interrogeaient ainsi Daniel Bensaïd et Olivier Besancenot dans ce qui constitua la « Bible » du NPA à ses origines, Prendre parti pour un socialisme du XXI° siècle (éditions des Mille et une nuits).
Je me souviens, à cet égard, qu’ayant avec mes camarades du courant Unir de l’ex-LCR, crié « casse-cou » aux tenants de ce bricolage aventureux, je m’entendis répondre, par l’un d’eux, devenu depuis l’une des principales figures de la Gauche anticapitaliste, que le « centre de gravité » du futur parti, serait « extérieur au mouvement ouvrier organisé ». C’était, si je ne m’abuse, en 2007, au lendemain d’une présidentielle que la gauche venait une nouvelle fois de perdre, où les courants porteurs d’une volonté de changer la gauche s’étaient présentés dans un état d’éparpillement lamentable, mais où Olivier Besancenot était parvenu à franchir de justesse la barre des… 4%. C’était manifestement suffisant pour nourrir une auto-intoxication collective, un bon score à l’échelle de l’extrême gauche se trouvant sans précautions assimilé à un soutien de masse à la ligne « révolutionnaire » que le candidat de la Ligue était censé porter.
Le futur refus de l’unité avec le Front de gauche n’était donc pas un simple pêché de jeunesse, la traduction d’un triomphalisme provoqué par les performances honnêtes des présidentielles de 2002 et 2007 (même si un réalisme de bon aloi eût dû amener à considérer que celles-ci n’entamaient nullement l’hégémonie du Parti socialiste sur la gauche), un emportement de circonstances guidé par les indices de popularité du postier de Neuilly. Il était le fruit d’une conception qui, théorisant l’existence de « deux gauches » fermées l’une à l’autre, prétendait faire l’économie de toute visée majoritaire à l’intérieur de la gauche. Dit autrement, d’une approche qui refusait obstinément de porter la bataille au cœur de la gauche, afin d’en soustraire la plus grande partie aux dérives mortifères du social-libéralisme.
Ce qui revenait à faire fi de cet enseignement, confirmé jusqu’à nos jours, selon lequel les recompositions et réorganisations de la gauche, si elles doivent toujours chercher à s’appuyer sur la force propulsive que peuvent leur donner les jeunes générations, tournent systématiquement court si elles ne reflètent pas les débats et l’expérience dont sont porteurs des secteurs clés de ce « mouvement ouvrier organisé » qu’il était de si bon ton de railler, de la part de celles et ceux qui portaient le projet originel du NPA. Bien sûr, mes éminents camarades de l’époque n’avaient pas tort quand ils identifiaient les errements continus d’une social-démocratie européenne ayant relayé l’essentiel des exigences d’un nouveau capitalisme mondialisé et financiarisé, lorsqu’ils critiquaient l’impuissance des courants antilibéraux à rouvrir jusqu’alors le chemin d’une alternative de rupture, ou quand ils dénonçaient l’apparition de tendances à l’adaptation au sein du syndicalisme. De là à en conclure que la « vieille gauche », dite aussi « gauche institutionnelle » dans la novlangue « npéiste », n’était plus qu’un astre mort, ou qu’il n’existait plus rien de vivant dans le Parti socialiste, il y avait un pas que la plus élémentaire prudence aurait dû les empêcher de franchir. Surtout que des voix, celles de Mélenchon, de Dolez, de Hamon, de Filoche, portaient par exemple un diagnostic assez voisin sur l’évolution de leur propre formation.

L’HISTOIRE IGNORÉE, LES ACQUIS DILAPIDÉS

De ce gauchisme fondateur - gauchisme sénile, puisque ne pouvant se justifier, au contraire de celui des organisations nées dans le prolongement de l’explosion soixante-huitarde, sur une expérience aussi enthousiasmante qu’une grève générale de dix millions de travailleurs conjuguée à un soulèvement de la jeunesse -, aura dérivé la conception singulière du parti né en janvier 2009.
Un parti censé s’émanciper de l’héritage du passé, à commencer par celui porté par feue la LCR, tout en se fixant l’objectif de représenter à lui seul l’anticapitalisme. Ce qui eut tôt fait de se confondre avec le regroupement des « révolutionnaires » dans ce même parti, sans par ailleurs que le moindre effort ait été consenti pour définir le dessein auquel pouvait bien renvoyer le terme.
Un parti postulant néanmoins, au mépris de toute réalité, à la représentation exclusive des intérêts des exploités et opprimés. Ici encore, Bensaïd et Besancenot avaient donné le ton : « Une minorité dicte aujourd’hui sa loi à la société. En France, elle a un syndicat pour défendre ses intérêts sociaux, le Medef, et un parti politique pour porter son programme, l’UMP. Avec le NPA, il existe désormais une formation qui porte un programme et des propositions politiques défendant jusqu’au bout les intérêts de la majorité. Un parti résolu à faire passer les droits de tous avant les privilèges de quelques-uns. »
Un parti qui, sur ces bases absurdes, considéra que le rassemblement de sensibilités hétéroclites, allant jusqu’aux débris de micro-groupes trotskysants et aux rescapés de l’aventure d’Action directe, suffisait à lui donner une assise de nature à bouleverser la donne politique hexagonale.
Un parti qui, tout entier occupé à célébrer ce qu’il pensait être une nouvelle méthode de construction, mit un point d’honneur à faire table rase du passé. Celui de la LCR en l’occurrence, organisation qui avait su rester vivante par sa capacité à être en prise sur le réel tout en synthétisant les principales leçons du passé, par son aptitude à apprécier les phénomènes à l’œuvre autour d’elle tout en recherchant le dialogue avec les forces qui s’en dégageaient, par son engagement résolu dans le combat pour l’unité chaque fois qu’il s’agissait de modifier le rapport des forces en faveur du monde du travail tout en sachant préserver son indépendance d’expression et d’action.
Un parti qui, se voulant ainsi libéré des acquis de l’expérience historique, tint par exemple pour quantité négligeable le respect de l’indépendance des organisations du mouvement social, à commencer par les syndicats, n’hésitant pas à prendre la posture du donneur de leçons, à confondre les rôles quitte à s’attirer les foudres de la CGT ou de Solidaires, voire pour une partie significative de ses membres à s’interroger sur l’opportunité de créer un « syndicat anticapitaliste » prenant la roue de la formation politique du même nom (et ce, au moment où l’union syndicale était une question déterminante pour les grandes batailles sociales qui débutaient contre le sarkozysme).
Un parti qui, tout à son souci de forcer les rythmes et d’asseoir une position qu’il croyait prééminente, bafoua ce qu’il restait de la tradition démocratique de la LCR : nous fûmes, avec les futurs fondateurs de Gauche unitaire, les premiers à subir ces purges dont s’avérèrent ensuite, à leur tour, victimes ceux qui les avaient précédemment acceptées ou organisées.
Tout était, au fond, dès le départ, réuni pour le désastre final. Pour que le NPA n’affiche que mépris pour ce premier reclassement que symbolisa le départ de Jean-Luc Mélenchon ou Marc Dolez du Parti socialiste, et que prolongea la création du Front de gauche par la convergence qui se réalisa entre le Parti communiste, le Parti de gauche et Gauche unitaire. Pour qu’il se soustrait systématiquement à toute suggestion d’alliance électorale, au moyen souvent de contre-propositions manœuvrières et sans consistance, tout juste destinées à donner le change (comme cette idée de « candidature du mouvement social » à la présidentielle de 2012, avancée par Besancenot pour contrer celle de Jean-Luc Mélenchon). Pour qu’il se dérobe sciemment à l’aspiration à l’unité sociale et politique à gauche, laquelle ne cessa pourtant de grandir face aux entreprises destructrices de la droite sarkozyenne. Pour qu’il ne cesse d’annoncer la trahison des autres composantes de la gauche, et tout particulièrement du Front de gauche, même lorsqu’il lui fallait reconnaître des points d’accord avec lui. Pour qu’à une démarche conquérante, il préfère les facilités de l’incantation révolutionnariste ou du propagandisme.

NÉCESSAIRE BILAN DE L’EXTRÊME GAUCHE

Quelque part, dans un pays où la tradition révolutionnaire fut l’une des plus marquantes du continent, l’effondrement du NPA signe la fin d’un cycle. Non la fin d’une structure, le parti de Besancenot et Poutou n’étant sans doute pas appelé à disparaître à brève échéance. Mais, incontestablement, l’achèvement d’une histoire, celle d’une extrême gauche telle que la grande grève de 1968, couplée à la radicalisation de la jeunesse à la même époque, l’avaient portée en lui permettant de devenir l’école politique de centaines de milliers de jeunes hommes et de jeunes femmes. Une extrême gauche que la LCR marqua fortement de son empreinte.
Son apport n’aura pas été négligeable, bien sûr. Elle fut ainsi à l’origine du renouveau des mobilisations et de la structuration de « nouveaux mouvements sociaux », grâce à son aptitude à saisir l’apport que pouvait être, au combat émancipateur, le mouvement de la jeunesse scolarisée, celui des femmes, celui des travailleurs immigrés, celui des homosexuels revendiquant le droit à l’indifférence, sans parler de celui des soldats exigeant de pouvoir s’organiser dans leurs casernes, etc. Elle occupa une place des plus déterminantes dans le renouvellement des formes et moyens du combat de classe, osant en particulier poser le problème nodal de la démocratie, dans la conduite des luttes sociales autant que dans le fonctionnement du syndicalisme. Dans sa variante « trotskyste », elle permit que fût rouvert, dans l’ensemble de la gauche, le débat sur la Révolution russe et son étouffement par le stalinisme, jouant un rôle actif pour que le mouvement ouvrier s’emparât de cet enjeu primordial que représentait alors les luttes pour les libertés politiques ou syndicales à l’Est de l’Europe. Elle joua un rôle moteur dans la compréhension du fait colonial, dans le soutien aux luttes de libération, dans le refus de la Françafrique. Elle occupa une place de première importance dans les riches confrontations, intellectuelles ou idéologiques, qui traversèrent le camp progressiste tout au long de la décennie soixante-dix.
En revanche, elle échoua, historiquement parlant, dans la mission politique qu’elle s’était assignée. Son erreur d’analyse initiale fut l’appréciation selon laquelle Mai 68 en France et l’aiguisement des luttes de classes à l’échelle de la planète constituaient des « répétitions » des révolutions à venir, sur le « modèle russe », comme 1905 avait annoncé l’écroulement de l’empire tsariste douze ans plus tard. Cela l’empêcha de s’extraire du schéma stratégique qui avait vu la victoire de l’insurrection d’Octobre 17. En l’attente de la rencontre des « masses » avec le programme révolutionnaire qu’elle pensait porter, elle ignora la réalité du mouvement populaire, la volonté par exemple de celui-ci de trouver dans le Programme commun de la gauche le débouché politique qui lui avait fait défaut en 1968. Elle ne sut, plus particulièrement, appréhender les aspirations à l’unité qui portaient à ce moment le salariat vers ses partis traditionnels. Elle n’apporta qu’une réponse tardive et insuffisamment audacieuse à l’attachement à la démocratie qui amenait l’immense majorité de la population à préférer le suffrage universel à ce qu’elle percevait du système des soviets.
De sorte qu’elle ne trouva à aucun moment le moyen de s’immerger en profondeur dans les processus à l’œuvre, afin d’y défendre sa propre conception de la majorité politique à conquérir comme du gouvernement à même de rompre avec le système et de conduire un vrai changement de la vie du plus grand nombre. Aujourd’hui encore, sans aménité mais avec un grand regret devant tant de temps perdu, je me remémore les sarcasmes et procès en opportunisme qui accompagnèrent la sortie de mon ouvrage, La République dans la tourmente, en 2003, aux éditions Syllepse. Je ne faisais pourtant qu’y analyser ce que tout le monde a, depuis, pu constater : au-delà de ses formes instituées, l’idée républicaine en France, telle que léguée par la Révolution française, a été à l’origine du mouvement ouvrier, et son héritage égalitaire a toujours servi de rempart face aux assauts de classes possédantes déterminées à délivrer le capital de toute entrave à sa domination.
N’ayant donc pas su, ou pas voulu de crainte de perdre son identité, poser la question du pouvoir en d’autres termes que l’attente d’une secousse révolutionnaire qui tardait de plus en plus à se manifester, l’extrême gauche se montra incapable de répondre efficacement à la dynamique de l’Union de la gauche, aux divisions qui finirent par affecter cette dernière et, in fine, à la trahison des espérances nées de l’élection de François Mitterrand en 1981. Petit à petit, elle finit par réduire son champ de vision à la construction « du » parti révolutionnaire, chaque formation suivant au demeurant son propre chemin pour y parvenir. Non, d’ailleurs, du parti théoriquement destiné à diriger la révolution, tel que théorisé en son temps par Lénine, mais de la structure appelée à attendre le changement des conditions objectives. L’objectif stratégique s’en rapetissa d’autant, de la conquête du pouvoir politique - ce qui représente, en principe, le but de toute force politique -, on finit par ne plus s’intéresser vraiment qu’à ce qui n’en est en principe que l’instrument : l’organisation.
Lorsque la contre-révolution libérale s’installa durablement sur la planète au détour des années 1980, lorsqu’avec la chute du Mur de Berlin tous les projets ayant structuré le combat pour une autre société entrèrent dans une crise profonde, lorsque l’idéal communiste fut dans la plupart des consciences assimilé à sa perversion totalitaire, lorsque l’essentiel de la social-démocratie en vint à s’adapter aux nouvelles exigences du capitalisme, la LCR mit à l’ordre du jour l’objectif d’un « parti large » visant à regrouper l’ensemble des forces et individus n’ayant pas renoncé à l’objectif de la transformation sociale. Cela dit, pour juste qu’ait été l’intention, force est de constater que cette visée n’était encore qu’un substitut au mouvement qui eût dû mener à la réflexion stratégique sans laquelle aucune alternative crédible ne peut voir le jour. Aussi, les intéressantes avancées incluses dans le manifeste À la gauche du possible, en 1991, n’eurent pas de suite. Pire, les élaborations programmatiques ultérieures, sur les questions relatives à la démocratie ou aux institutions notamment, se révélèrent toutes en retrait des intuitions positives du début de la décennie quatre-vingt-dix…
Ce qui n’est pas sans expliquer la suite. Lorsque les premières secousses affectèrent le nouvel ordre libéral et ouvrirent de nouvelles potentialités à la contestation du système, cette faille constitutive de l’extrême gauche, et de la LCR qui nous intéresse ici, conduisit paradoxalement à des replis en série. L’alliance avec Lutte ouvrière, mise en place à l’occasion des élections européennes de 1999 puis reconduite pour les régionales et les européennes de 2004, eut pour véritable fondement conceptuel une farouche volonté de « rompre » avec le reste de la gauche considéré comme un bloc. Je fus, à cette époque, littéralement atterré d’entendre des amis, pour lesquels j’avais la plus grande estime, m’expliquer doctement qu’il fallait faire à gauche ce que le Front national avait réussi à droite…
Que cette folle logique n’ait mené qu’à l’isolement et à de premiers désastres électoraux (en 2004, déjà), que la campagne unitaire du « non » de gauche ait en 2005 tracé la possibilité d’une autre voie n’y changea rigoureusement rien. Un triomphalisme totalement décalé de la réalité avait majoritairement emporté les esprits, la direction de la LCR pouvait s’employer à torpiller les tentatives de faire surgir une candidature rassembleuse à la présidentielle de 2007, l’aveuglement se trouvait ensuite conforté par le petit succès de Besancenot à ce même scrutin, les « révolutionnaires » étaient désormais considérés comme la seule alternative à gauche. La proclamation du Nouveau Parti anticapitaliste allait au bout de cette trajectoire en forme d’impasse mortelle. Elle consistait, au fond, à vouloir réussir l’impossible : devenir un parti « large » tout en se voulant « révolutionnaire » et en mettant un point d’honneur à saborder tous les ponts encore ouverts avec les autres composantes de la gauche.

UN DÉBAT D’IMPORTANCE… POUR AUJOURD'HUI

On me pardonnera la nature inévitablement schématique de cette analyse. Je ne pouvais prétendre, en une seule note, me livrer à un retour approfondi sur une si longue période de notre histoire politique. Néanmoins, le moment présent appelle un bilan soigneux du cycle dont est issu ce qu’il reste de la « gauche de la gauche ».
Pour la deuxième fois de l’histoire de la V° République, c’est par le scrutin présidentiel que la gauche est revenue aux affaires. C’est l’une des figures dominantes de la droite conservatrice européenne que le peuple a abattue. Le Front de gauche, parce qu’il alliait souci du rassemblement et détermination à porter le débat au cœur de la gauche, est parvenu à franchir la barre des 10% le 22 avril et, plus encore, à devenir la deuxième force de la gauche. L’électorat populaire n’en a pas moins offert, au Parti socialiste, la majorité absolue au Palais-Bourbon. Et ce, dans un contexte où les nuages s’amoncellent à l’horizon, avec une crise capitaliste susceptible de plonger l’humanité dans une nouvelle barbarie, avec un « parti du capital » qui n’a en rien renoncé à imposer ses vues aux nouveaux dirigeants français, et avec une droite qui se retrouve pour la première fois depuis la Libération sous l’influence de son extrême.
Faut-il dès lors persister à camper aux marges de la gauche, ou savoir renouer le dialogue avec ces millions d’hommes et de femmes qui ont à la fois chassé Nicolas Sarkozy et considéré qu’il convenait de donner à François Hollande les moyens de gouverner ? Se situer dans « l’opposition de gauche » au nouveau pouvoir au risque de devenir inaudible ou, au contraire, faire la démonstration de son utilité à la gauche en défendant les propositions d’urgence à même d’empêcher que la plus dévastatrice des désillusions succède aux attentes nées de la victoire du printemps ? Être dans la dénonciation ou l’annonce des trahisons futures du reste de la gauche, ou s’efforcer de faire de nouveau bouger les lignes en créant les conditions de rassemblements majoritaires propres à faire triompher le changement attendu par le plus grand nombre ? Se dérober encore et toujours au défi de la majorité politique à réunir, ou plutôt mettre au centre de la confrontation publique les conditions et les moyens d’aboutir demain à un gouvernement de gauche agissant résolument au service de ses mandants et de « l’humain d’abord » ? En d’autres termes, ânonner un catéchisme qui ne fait que minoriser chaque jour un peu plus ceux qui le professent, ou porter en direction de toute la gauche, du mouvement social, du peuple, une offre politique de nature à affronter vraiment les gigantesques enjeux de l’heure ?
Tel est le débat… Celui qu’il ne faut d’aucune manière renoncer à mener avec le NPA... Celui au service duquel j’espère ardemment que nos camarades de la Gauche anticapitaliste, les derniers à s’être écartés d’une dérive accablante, voudront bien nous rejoindre…

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Message  Roseau Dim 19 Aoû - 8:35

Savoureuse répétition...
Le même discours de ralliement à l'ordre républicain bourgeois,
prononcé par des centaines avant lui...
Pour la deuxième fois de l’histoire de la V° République,
c’est par le scrutin présidentiel que la gauche est revenue aux affaires
L'éternelle lutte des places se parant du "changement maintenant"...
Roseau
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Message  nico37 Lun 8 Oct - 21:27

La République ne doit pas tolérer les exactions contre les Rroms !

Une enquête doit être menée, les responsables doivent être jugés

La politique sécuritaire, menée par Sarkozy, et qui se prolonge en ce qui concerne les Rroms avec Manuel Vals et ce gouvernement, libère les instincts les plus vils d’une partie de la population.
Ainsi, à Marseille, jeudi 27 septembre des habitants des quartiers nord de Marseille ont chassé des Rroms de leur campement, avant d’y mettre le feu.
Le racisme exacerbé contre ce peuple est inadmissible. Depuis son arrivée en France au 14e siècle, ce peuple a été pourchassé, mis dans des camps durant la 2e guerre mondiale, dont il n’a été libéré qu’en 1946. Aucune compensation ne lui a été accordée, aucun lieu de mémoire ne lui est consacré. Aucune référence à son histoire n’est enseignée. Les nouveaux arrivants venus de l’Est, chassés par les guerres, les pogroms, la misère, ne sont pas mieux accueillis.
Les expulsions des camps de fortune des Rroms en France par le ministre de l’intérieur, ont donné à certains le signal que tout était possible : de s’ériger en pseudo-justiciers pour aller attaquer des populations sans défense. Les populations locales peuvent avoir elles-mêmes des difficultés et souffrir de la crise sociale. Mais rien ne peut justifier de tels actes, inqualifiables et insupportables.
En République, c’est aux pouvoirs publics d’agir dans le respect de loi et de la dignité des personnes. Il est temps d’arrêter les discriminations, les Rroms doivent être considérés comme des citoyens européens comme les autres. Le ministre de l’intérieur doit immédiatement faire une enquête et la justice condamner les coupables de ces exactions. La police selon la loi républicaine a pour rôle d’éviter ce genre d’action. S’il y a eu défaillance, celle-ci doit être sanctionnée.
Par ailleurs, il est aussi inadmissible que les promesses concernant l’ouverture du droit au travail pour les citoyens roumains et bulgares ne soit pas encore effectives, tandis que continuent les expulsions sans solution durable de relogement.

nico37

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Message  Copas Mar 9 Oct - 6:39

nico37 a écrit:
La République ne doit pas tolérer les exactions contre les Rroms !

Une enquête doit être menée, les responsables doivent être jugés
.../...
En République, c’est aux pouvoirs publics d’agir dans le respect de loi et de la dignité des personnes. Il est temps d’arrêter les discriminations, les Rroms doivent être considérés comme des citoyens européens comme les autres.

Le ministre de l’intérieur doit immédiatement faire une enquête et la justice condamner les coupables de ces exactions. La police selon la loi républicaine a pour rôle d’éviter ce genre d’action. S’il y a eu défaillance, celle-ci doit être sanctionnée..../...

Ouf...

J'ai eu peur que la GU demande la condamnation de Valls et sa garde prétorienne pour les exactions nombreuses et en bande organisée accomplies contre les Roms.

Quand c'est l'appareil d'état qui exerce sa violence méthodique et xénophobe, c'est bon.
Pas bon, quand, emportés par l'exemple du gouvernement socialiste, quelques personnes d'un quartier populaire s'attaquent à des Roms.

La GU sombre de plus en plus.

Passons sur des phrases à l’ambiguïté terrifiante sur les citoyens européens comme les autres (et les autres des autres ? c'est bon?).

Copas
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