Gauche unitaire
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Re: Gauche unitaire
Je ne comprends pas le choix de cette échelle européenne. Les Roms en France sont pour la grande majorité français, alors pourquoi n'auraient-ils pas les droits de citoyens français et non européens? Quant aux Roms en général (dans le monde), la majorité est extra-européenne! La seule revendication valable est celle de l'URI: création d'un statut d'apatride pour ceux qui le souhaitent, plein droit à la citoyenneté dans le pays où ils sont installés.
Re: Gauche unitaire
Comas ne comprend pas la nécessité de lutter contre toutes les discriminations et pour l égalité des droits. Il préfère l ironie...
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Re: Gauche unitaire
red and rude a écrit:Je ne comprends pas le choix de cette échelle européenne. Les Roms en France sont pour la grande majorité français, alors pourquoi n'auraient-ils pas les droits de citoyens français et non européens? Quant aux Roms en général (dans le monde), la majorité est extra-européenne! La seule revendication valable est celle de l'URI: création d'un statut d'apatride pour ceux qui le souhaitent, plein droit à la citoyenneté dans le pays où ils sont installés.
La grande majorité des roms en France sont français. La minorité (en France) qui ne l'est pas est roumaine pour l'essentiel, de toute façon essentiellement européenne.
La position de la GU indique d'un coté que :
et d'un autre côté pour justifier l'indignation indique :"Le racisme exacerbé contre ce peuple est inadmissible."
".../... les Rroms doivent être considérés comme des citoyens européens comme les autres."
Je ne pense pas que mes citations trahissent la pensée de la GU, et je pose donc la question :
Si les roms en butte au racisme n'étaient pas européens que dit-on ? c'est bon ? c'est kacher ?
Par ailleurs, et là c'est pour Achille qui dit :
Comas ne comprend pas la nécessité de lutter contre toutes les discriminations et pour l égalité des droits. Il préfère l ironie...
Bien au contraire je pointe la lâcheté qui existe, de la part de la GU, de condamner (justement) les exactions dans un quartier populaire contre des roms mais de ne pas là être encore plus vigoureuse avec les mêmes actes, avec les moyens de l'état, avec encore plus de violence, des braillements de haine de la part de ministres, ce qui est infiniment plus grave, de la part du gouvernement.
C'est cela que je pointe : le courage des lâches qui appellent à condamnation de gens des quartiers populaires qui dérapent sans appeler à trainer devant la justice les dirigeants de gauche du gouvernement, de Hollande à Valls, quand ils font pire.
Ne pas pointer l'attitude commune sarko-hollandiste de développement d'une xenophobie anti-roms, l'offensive médiatique des hauts parleurs de la bourgeoisie sur ces thèmes et ne trouver des accents martiaux que quand il s'agit de condamner des pauvres types manipulés est étrange si on ne comprend pas la dérive d'un courant politique vis à vis de l'appareil d'état .
La question des roms est devenue une affaire d'état aux relents putrides pointés par bien des progressistes dans le monde. La GU n'a pas pris la mesure du problème et sur la question des actes anti-roms de Marseille montre une détermination qu'elle n'a pas vis à vis de l'état.
Parler de cela sans parler d'abord de la condamnation des dirigeants français est étrange.
De n'appeler à traiter avec la rudesse de la justice bourgeoise que pour des manipulés, qu'on sait pertinemment n'être qu'issus de l'immigration, pauvres et en butte aux discriminations , et ne pas demander pire contre les responsables de cette situation, qui donnent ordres à des actes bien pires avec la puissance de l'état, ressort d'une étrange connivence .
Les gens du système peinent à se condamner entre eux, mais sont lyriques quand il s'agit de cogner la classe populaire pour ses turpitudes.
Rien d'autre.
Nous avions déjà eu la question des émeutes d'Amiens provoquées par des agressions policières où une partie du Front de Gauche, Mélenchon en premier, s'était roulé dans la boue, là on a des propos qui interrogent.
Je pense, quand à moi, que la GU est sur une évolution politique rapide, par certains aspects se trouvant dans la droite du FdG, au delà des roulements de tambour justificatif à vernis révolutionnaire.
On ne peut demander la condamnation de petits artisans de la xénophobie et se taire face à des industriels de la xenophobie, c'est à dire l'état et ses moyens, les grands médias, qui ont manipulé des pauvres types en proie à de véritables problèmes, etc.
C'est cela que je pointais.
Pour rafraichir les mémoires et savoir qui doit aller en prison, c'est à dire les sarkos , les valls, etc :
[url=https://servimg.com/view/16084748/838]
Les moyens de l'état au servie d'une entreprise xénophobe, voilà quelque chose d'intolérable.
La GU nous a habitué à mieux que cela et on ne peut parler de dérapages condamnables dans des quartiers populaires de la part de certains contre les roms, avec des mots très forts sans demander en même temps et encore plus fort, de trainer devant la justice des individus comme Valls et sa bande de Solférino.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Gauche unitaire
Si nous sommes d’accord alors rapprochons nous !
Texte adopté par le Conseil national de Gauche Unitaire des 29 et 30 septembre 2012
Avec les campagnes présidentielle et législatives le Front de gauche a démontré son utilité politique, son attractivité, en particulier auprès des courants politiques, des secteurs du mouvement social et des militants qui sont en recherche d’une alternative politique. Dans le même temps, il se confirme que la formule du front politique, pluraliste, associant des partis qui veulent continuer à exister en tant que tels, dans le respect de leur souveraineté, des collectifs militants, des adhérents n’appartenant à aucun des partis constituants, est une réalité durable.
Cette situation invite à se poser le problème de surmonter la dispersion entre différents courants et organisations, de dimensions modestes et proches par leurs références et leurs orientations, et qui se trouvent militer côte à côte dans le Front de gauche.
Gauche Unitaire ne se satisfait pas de l’émiettement politique qui prévaut actuellement entre les différentes forces politiques alors qu’elles participent au cadre commun qu’est le Front de gauche. Nous ne sommes pas condamnés à cheminer éternellement côte à côte pour peu que nous ayons la volonté, tout en respectant les traditions et les histoires des uns et des autres, de mettre en commun nos réflexions, nos analyses et d’en dégager ce qui pourrait constituer le socle d’un rapprochement entre nos différentes organisations. Ce rapprochement s’il se concrétisait pourrait être un premier pas en direction d’un rassemblement plus large au sein du Front de gauche.
Il ne saurait toutefois s’agir, à nos yeux, de nous engager dans un travail de regroupement sur des bases purement idéologiques, ni avoir pour seul objectif de regrouper les courants issus de la gauche révolutionnaire ou alternative (quel que soit le nom qu’on leur donne) au sein du Front de gauche. Seule la vérification qu’il existe une vision partagée des grands enjeux de la période politique et des objectifs qui en découlent, ainsi qu’une approche commune des réponses à apporter à une série de grandes questions posées à la gauche si elle veut transformer la société, pourrait permettre d’avancer dans cette direction.
C’est en fonction de cette approche que nous nous adressons à Convergences et Alternative et à République et Socialisme avec lesquelles nous avons, pour ce qui nous concerne, déjà vérifié à partir de textes communs que la réunion de nos courants au sein d’une même organisation pourrait être immédiatement réalisable. Nous nous adressons également à l’Association des communistes unitaires, à la Fédération pour une alternative sociale et écologique, à la Gauche anticapitaliste avec lesquels nous commençons un travail de vérification de nos convergences politiques.
Défendre ensemble une appréciation commune de la gravité des crises
Nul ne nie la gravité de la crise économique que nous connaissons, et il est communément admis que celle-ci se combine et aggrave les autres crises, écologique, politique et démocratique, culturelle…
Mais le risque est, au nom de la globalité de cette/ces crise(s), de considérer qu’une fois ce constat fait l’analyse est achevée, et qu’il ne reste que débattre à loisir des formules de « sortie » de crise préconisées par les uns et les autres.
Il s’agit de ne pas lâcher sur la donnée déterminante du point de vue de l’action politique, autour de laquelle s’articulent les autres (même s’il est évident que la crise écologique renvoie à des coordonnées autres et de très long terme), qui est qu’il s’agit d’une crise systémique du capitalisme. C’est la fin du mode d’accumulation du capital qui était à la base de l’ultralibéralisme, ce qui conduit à une situation dont la nature et la gravité renvoient au précédent de la grande crise des années 1930.
Ce qui se traduit par le fait qu’en l’absence des conditions permettant d’envisager un nouveau mode d’accumulation, les classes dirigeantes, en particulier en Europe, n’envisagent d’autre politique que d’exploiter cette crise pour imposer aux salariés et aux peuples la destruction des acquis sociaux et démocratiques gagnés par eux au cours de la période précédente. C’est-à-dire une régression majeure, au prix d’affrontements de classe de grande ampleur. Ce que concrétisent aujourd’hui les politiques d’austérité menées partout en Europe, et dont seuls les degrés de brutalité varient d’un pays à l’autre.
Les menaces qu’une telle situation font peser sur l’avenir de nos sociétés et les risques de barbarie dont elle est porteuse indiquent l’ampleur du défi auquel est confronté le mouvement ouvrier et le peuple.
Dans une telle situation, le Front de gauche doit oser s’appuyer sur le peuple pour affronter les privilèges de l’oligarchie financière. Sa première tâche serait donc de combattre la résignation et le repli sur soi. Pour trouver une issue à la crise, il est nécessaire pour les travailleurs et les jeunes de se rassembler et de s’organiser pour la défense de leurs intérêts. Le développement de mobilisations sociales d’ampleur, convergentes, sera indispensable pour faire reculer les libéraux et le patronat qui veulent détruire tous les droits sociaux. « Place au peuple ! » : cette exigence est plus que jamais d’actualité. C’est la démarche à laquelle le Front de gauche doit contribuer et qu’il doit promouvoir dans la gauche en poursuivant la dynamique qu’il a impulsée.
Défendre ensemble une orientation pour le Front de gauche pour faire bouger les lignes à gauche
A partir d’un accord sur les grandes coordonnées de la situation, le point de départ de la discussion et ce qui la rend possible est le choix qui nous est commun de la construction du Front de gauche. Gauche Unitaire estime qu’il n’existe pas d’autre cadre à cette étape pour agréger les forces disponibles avec l’objectif de donner toute sa vigueur à une orientation contestant dans la durée et à grande échelle les politiques libérales ou d’adaptation à ces dernières. Notre choix du Front de gauche n’est en ce sens pas une simple option d’opportunité mais bien une politique qui vise à faire prévaloir, au sein d’une gauche traversée par deux orientations, une autre politique que celle défendue et mise en œuvre par la direction du parti socialiste. En définitive, ce que nous visons avec le Front de gauche c’est une réorganisation et une recomposition d’ensemble de la gauche. La ligne de partage entre l’adaptation aux logiques libérales et la volonté de rompre avec elles traverse en effet l’ensemble de la gauche et du mouvement social, y compris la mouvance socialiste ou écologiste. Partant de ce qu’il considérait être l’intérêt général de la gauche et des classes travailleuses, le Front de gauche s’est efforcé, depuis sa création, d’unir toutes les forces qui veulent mettre un terme à la domination sur la gauche des politiques de soumission au libéral-capitalisme dominant. C’est ce qui lui a valu ses succès des trois dernières années. Nous considérons donc qu’il doit, pour mener à bien sa bataille de conquête d’une majorité au sein de la gauche, poursuivre dans cette voie et situer plus que jamais son action au cœur de la gauche pour y faire bouger les lignes et dessiner ainsi les contours d’un rassemblement à vocation majoritaire.
De l’accord sur cette conception du Front de gauche découlerait selon nous l’orientation pratique que nous pourrions proposer comme base d’un rapprochement en son sein de nos organisations. Si nous sommes d’accord pour considérer que Le Front de gauche est partie prenante de la majorité populaire qui a chassé Sarkozy et la droite, qui a permis les victoires de la gauche à la présidentielle et aux législatives mais qu’il ne peut se retrouver dans une majorité présidentielle formée autour des 60 engagements du projet de François Hollande dont nous considérons qu’ils ne constituent pas une réponse à la hauteur de la crise que connaît notre pays et l’Union européenne il nous semble alors qu’une question nous est posée : celle du rassemblement des forces vives de la gauche sur une politique de rupture avec l’austérité, ainsi que de la majorité et du gouvernement à même de la porter.
Si nous nous accordons sur ce point, nous pourrions alors défendre ensemble dans le Front de gauche les mesures d’urgence susceptibles de favoriser dans un premier temps les rassemblements majoritaires dans la gauche et le mouvement social permettant non seulement d’illustrer concrètement ce que pourrait être ces politiques alternatives mais aussi d’entrainer de puissantes dynamiques populaires pour changer immédiatement les conditions de vie et de travail du plus grand nombre et conquérir de nouveaux progrès sociaux et démocratiques.
A partir d’un tel programme d’urgence, le Front de gauche se doit selon nous d’interpeller vigoureusement dans la gauche et mener le débat au sein de celle-ci et dans l’ensemble du mouvement social sur ce qu’est l’urgence de la situation et sur l’impasse que représente l’acceptation des règles d’un libéralisme qui plonge la société dans une crise de grande ampleur dont personne ne sait à l’heure actuelle ce qu’elle réserve comme catastrophes à venir.
Pour notre part, nous souhaitons soumettre à la discussion commune quelques axes qui nous paraissent être au cœur du débat politique à gauche et qui nous semblent être en mesure de dénouer la crise en faveur des classes populaires.
Défendre ensemble le programme d’urgence que devrait porter le Front de gauche
En premier lieu, nous pensons que la situation exige de se doter des moyens permettant de remettre en cause concrètement la domination de la finance sur la société :
- Refuser la politique d’austérité à l’échelle européenne, imposer la renégociation générale des traités qui ont conduit l’Europe à l’impasse actuelle et remettre sur le tapis la question du statut et des missions de la Banque centrale européenne. Rien de bon ne peut sortir d’un carcan qui limite drastiquement la dépense publique, en généralisant la « règle d’or », en sanctionnant les gouvernements qui ne s’y plient pas. Il faut redonner la parole aux peuples ! C’est le seul moyen pour créer un rapport de force suffisant face aux autres gouvernements européens pro libéraux et impulser une dynamique positive qui permette de poser les bases d’une autre Europe, au service des peuples.
- Se libérer du joug de la finance et imposer une autre répartition des richesses : réalisation d’un audit citoyen de la dette publique, création d’un pôle public bancaire par la nationalisation et l’appropriation sociale des principales banques, mise en œuvre d’une révolution fiscale qui s’attaque à la concentration des richesses dans les mains d’une minorité
Une telle politique permettrait de récupérer une série de moyens au service de la transformation qu’attend le pays :
- Mettre la planification écologique au centre de la relance de l’activité économique, commençant par replacer l’eau comme l’énergie dans la propriété publique, en favorisant la mise en œuvre d’une grande politique industrielle respectueuse de l’environnement. Développer et rénover les services publics et la Fonction publique.
- Lutter efficacement contre les fermetures d’entreprises et les licenciements qui se multiplient en ce moment en imposant l’interdiction des licenciements boursiers, de nouveaux droits pour les salariés comme la création d’un droit de veto des élus du personnel en cas de fermeture ou délocalisation, un droit de préemption de l’activité par les salariés, la mise en place d’une véritable Sécurité Sociale Professionnelle qui permette une continuité du revenu et du statut tout au long de vie.
- Engager la hausse des salaires et des pensions, la revalorisation des minima sociaux pour que chacun puisse vivre dignement. Relever dès maintenant le SMIC à 1700 euros bruts, c’est indispensable pour des millions de familles qui n’arrivent plus à boucler leur fin de mois. Il faut également en finir avec les scandaleux écarts de rémunérations en imposant le salaire maximum (à hauteur de 20 fois le salaire minimum) dans les entreprises privées comme dans le secteur public. La jeunesse, qui subit de la crise de plein fouet, doit sortir de la précarité. Il faut donc créer un réel statut de la jeunesse et mettre en place le pré-salaire d’autonomie.
- Défendre l’hôpital public débarrassé de la loi “Hôpital, patients, santé, territoires” (HPST)
- Obtenir l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, la sauvegarde des maternités et des centres d’IVG, une loi-cadre contre les violences faites aux femmes
- Rétablir le droit à la retraite à 60 ans pour tous et toutes. Le rétablissement du droit de partir en retraite à 60 ans pour ceux qui ont commencé à travailler à 18 ans et validé 41,5 années de cotisation ne profitera qu’à quelques dizaines de milliers de salariés et entérinera le passage à 62 et 67 ans des âges de départ légaux. Il faut remettre en cause les réformes imposées par la droite ces dernières années. Alors que le Conseil d’Orientation des Retraites prépare de nouvelles recommandations en vue de la réforme prévue en 2013, il faut imposer l’exigence majoritaire d’un droit à la retraite pour tous et toutes à taux plein dès 60 ans.
Enfin, parce que rien ne se fera sans avancée de la démocratie et de l’égalité des droits, il est nécessaire de :
- Changer et démocratiser les institutions, car le régime monarchique de la Vème République étouffe les aspirations du peuple à décider de son avenir. Abroger la réforme des collectivités territoriales. Mettre un terme aux politiques de stigmatisation des immigrés, des Rroms et à la chasse aux sans papiers. La justice passe par la régularisation de toutes les personnes sans papiers pour en finir avec la situation laissée par la droite, et en particulier celle des travailleuses et travailleurs, des jeunes majeurs et des familles avec des enfants scolarisés. Ouvrir le droit au mariage pour les couples de même sexe, accorder le droit de vote aux résidents étrangers à commencer par les élections locales.
Dans notre esprit, cette politique vise à chaque étape à rassembler dans la gauche et dans le mouvement social les forces qui sur tel ou tel point sont disponibles pour le faire avec un Front de gauche qui mènerait autour de ces points de ruptures de grandes campagnes visant la mobilisation populaire tout en dessinant ce que pourrait être une autre politique avec une autre majorité et un autre gouvernement.
A partir de ces éléments d’orientation, nous pourrions défendre ensemble l’idée que le Front de gauche doit se donner les moyens de son renforcement.
Défendre ensemble le renforcement du Front de gauche pour mettre en œuvre efficacement une telle politique
Nous pensons que le Front de gauche doit se vivre comme la force qu’il est devenu dans les faits et au yeux de l’immense majorité de la population, ce qui implique qu’il se pense comme un acteur à part entière de la vie sociale et politique en dehors des périodes de campagnes électorales. Il devrait donc se donner les moyens d’étendre son influence, de s’adresser aux classes populaires, de leur redonner confiance, de les aider à retrouver le chemin de la mobilisation. Pour cela, il doit encore se renforcer, il doit partir de l’enthousiasme qu’il a suscité dans une partie de la gauche, du monde du travail, du mouvement social et de la jeunesse lors de l’élection présidentielle et de l’implication militante qui s’est poursuivie au cours de la campagne législative.
Nous pourrions défendre en commun l’idée que toutes celles et tous ceux, courants ou individus, qui veulent ouvrir le chemin d’un nouvel avenir pour la gauche dans son ensemble, ont leur place dans le Front de gauche.
Nous vous proposons également de défendre ensemble la nécessité pour le Front de gauche de répondre positivement aux femmes et aux hommes qui ne sont pas membres d’une des organisations politiques le composant, qui se sont tournés vers lui et qui veulent en être partie prenante à part entière. L’essentiel étant de trouver les moyens et les formes de structuration qui permettant d’associer ces militants de manière durable aux activités du Front de gauche, aux campagnes qu’il impulsera et à son développement. Dans cet objectif, les Assemblées citoyennes, les Fronts thématiques, le Front des luttes, les collectifs départementaux et locaux et le conseil national sont autant d’outils précieux à notre disposition qu’il faut faire vivre et ouvrir encore davantage.
Avec le Conseil National et la Coordination hebdomadaire, le Front de gauche s’est doté d’instances régulières qui doivent lui permettre d’avoir un fonctionnement intégré et pluraliste permettant la mise en commun, le débat, l’efficacité dans l’action et le respect de la souveraineté des organisations. Cet acquis doit, nous semble-t-il, être préservé et consolidé.
Envisager un rapprochement plus poussé
A partir du moment où nous avons un accord sur l’orientation que nous pourrions défendre ensemble dans le Front de gauche, une autre étape de rapprochement pourrait alors s’ouvrir entre les formations qui sont disponibles pour viser un rassemblement de tout ou partie de ces forces dans une même organisation.
Une telle entreprise nécessite à la fois des expériences pratiques partagées et une élaboration politique approfondie. En effet, un rapprochement organisationnel ne peut se faire à partir d’approches consistant uniquement par exemple à s’appuyer sur des références communes liées au passé, ou à décider de nouvelles définitions politiques censées opérer à priori des démarcations par rapport à d’autres composantes.
Ainsi, on voit à propos de références telles que l’anticapitalisme, l’écosocialisme, l’autogestion, qu’il convient d’œuvrer à ce qu’elles soient partagées – et elles le sont déjà pour une bonne part à titre individuel ou collectif – par l’ensemble des composantes du Front de gauche. Ce qui implique qu’elles ne sauraient suffire à elles seules à tracer des démarcations et indiquer des identifications pour le rassemblement de tels ou tels courants.
Le travail nécessaire demande donc d’approfondir quelques questions clefs :
Sur les questions de stratégie et des modalité de la transformation sociale ; sur les combinaisons entre élections et mobilisations sociales, entre les ruptures imposées par le mouvement populaire et leur validation démocratique, leur consolidation ou leurs avancées par le suffrage universel.
Sur les questions de la refondation d’une alternative au capitalisme et au productivisme, d’une société libérée de toutes les formes d’exploitation et d’oppression, la perspective d’un socialisme et d’un communisme réinventés.
Sur la question du « parti », c’est-à-dire de l’organisation politique apte à porter ce combat, ne répétant pas les modèles passés du mouvement ouvrier, intégrant dans toutes ses dimensions l’impératif démocratique, et en capacité de relayer la grande ambition originaire du mouvement ouvrier de militer pour l’émancipation humaine.
Au regard d’une telle ambition, on ne saurait prétendre que les réponses à ces questions sont disponibles de manière achevée et qu’il ne resterait plus qu’à les confronter. Il s’agit d’un chantier à ouvrir, d’un défi à relever. Et ce en étant conscient que nous entrons dans une situation qui rend cette tâche possible, et qui est susceptible de la favoriser par les évolutions politiques qu’elle appelle. Si nous sommes d’accord alors rapprochons nous !
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Gauche unitaire
NOTRE SANTE EN DANGER ! Gauche unitaire 82
Depuis 4 ans, avec la crise, les coups redoublent contre le service public hospitalier et les regroupements-fermetures de services et d’établissements s’accélèrent. Suppressions de lits et de postes, dégradation massive des conditions de travail, précarisation, manque de personnels sont le lot quotidien pour les hospitaliers.
La situation de crise financière de très nombreux établissements publics, étranglés par la tarification à l’activité (T2A), l’explosion de la dette imposée depuis le plan hôpital 2007 et des emprunts devenus toxiques, sert de prétexte à de nombreux plans de «retour à l’équilibre».
Les agences régionales de santé (ARS) mises en place par la loi HPST de Bachelot, organisent cette politique sur une base strictement financière. Produire des soins dans un hôpital transformé en entreprise commerciale c’est l’objectif de ces managers-gestionnaires.
Pour les populations, les conséquences sont claires: Eloignements des structures, allongement des délais d’attentes pour avoir une consultation ou une intervention, urgences débordées.
Le secteur des cliniques privées est le principal bénéficiaire de cette situation. Il récupère les pathologies les plus rentables, choisit les malades solvables et pratique systématiquement les dépassements d’honoraires notamment en chirurgie.
En dehors de l’hôpital, les déserts médicaux liés à la pénurie de professionnels et les dépassements d’honoraires de spécialistes libéraux constituent un obstacle à l’accès aux soins pour de plus en plus de personnes.
Les mesures prises depuis 20 ans sur la protection sociale viennent aggraver la situation : multiplication des forfaits, franchises, baisse de remboursements, augmentation des tarifs des complémentaires (pour ceux qui peuvent les payer), font peser sur la population un « reste à charge » toujours plus important, en particulier pour les personnes âgées ou atteintes de maladies chroniques.
Hold-up du MEDEF
En 20 ans le patronat a obtenu 350 milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales. Elles ont été largement compensées par l’Etat, c’est-à-dire nos impôts, contribuant ainsi à l’endettement public qui sert de prétexte aujourd’hui, à l’austérité et au vote du fameux TSCG.
Le Medef mène désormais une campagne contre le « coût du travail trop élevé » et demande encore plus d’exonérations : de 30 à 50 milliards d’euros !
En déclarant que le mode de financement de la sécurité sociale doit être revu, qu’il pénalise le travail et gène la compétitivité des entreprises, les responsables socialistes tournent le dos aux aspirations populaires et cautionnent le Medef.
Si nous les laissons faire, ce cadeau au patronat entrainera un autre choc : celui de la hausse de la CSG, du retour de la TVA « sociale » de Sarkozy ou d’un mixte des deux.
En Europe, la santé victime des politiques austéritaires.
Partout en Europe, systèmes de soins et de protection sociale sont remis en cause.
Dans une série de pays l’espérance de vie a reculé et la mortalité infantile a augmenté. La santé et la protection sociale sont devenues une simple variable d’ajustement financier, pour satisfaire l’appétit des marchés financiers et des banquiers au mépris des besoins des populations.
A Montauban la tension monte !
L’intersyndicale du centre hospitalier de Montauban a décidé de déposer un préavis de grève avec mouvement revendicatif le 16 octobre.
UNE ALTERNATIVE EST POSSIBLE !
Nous exigeons l’arrêt immédiat de toutes les restructurations, l’accès aux soins partout et pour tous :
• L’abrogation de la loi HPST et instauration d’une véritable démocratie sanitaire pour décider collectivement de ce dont nous avons besoin.
• L’abrogation des forfaits franchises, interdiction des dépassements d’honoraires. Pour un remboursement à 100% par une sécurité sociale universelle et solidaire financée par la cotisation sociale.
Pas de profits sur la santé ! La santé est un bien trop précieux pour être confié à des intérêts privés.
Elle doit sortir du secteur marchand. Nous ne nous sommes pas débarrassé de Sarkozy pour voir revenir sa politique par la fenêtre. Si Hollande ne rompt pas rapidement avec sa politique actuelle, ce sont la droite et le FN qui risquent d’en profiter. Il faut continuer à faire converger et à coordonner, dans l’unité, les résistances pour la défense de l’accès aux soins et à la protection sociale. Et créer les conditions d’un gouvernement de redressement social qui rompe avec les politiques d’austérité et qui s’attaque au pouvoir de la finance.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Gauche unitaire
Budget régional : pourquoi je n’ai pas pris part au vote final 21/12
DECLARATION DE CHRISTIAN PICQUET Porte-parole de Gauche unitaire Co-fondateur du Front de gauche Conseiller régional de Midi-Pyrénées
Le débat budgétaire de la Région Midi-Pyrénées pour l’année 2013 ne peut satisfaire.
Certes, les choix finaux opérés doivent largement aux discussions initiées par le Front de gauche et aux propositions qu’il a formulées. Ils échappent, ce faisant, à l’austérité à laquelle eussent pu conduire les orientations mises en œuvre à l’échelon gouvernemental.
On ne peut ainsi que se féliciter des évolutions positives auxquelles l’Assemblée plénière de ce 20 décembre sera arrivée en matière de formation professionnelle, d’éducation, d’environnement ou de transports. Même si, dans le même temps, plusieurs lignes budgétaires se seront retrouvées amputées, sous l’effet de moyens en diminution pour toutes les Régions de France.
Mais cet aspect positif ne saurait occulter les préoccupations que suscite le déroulement de cette Assemblée plénière.
L’exécutif et les groupes socialiste et radical auront notamment cherché à éviter le débat sur les conséquences pour la Région de l’étranglement et des contraintes de la dépense publique auxquelles la conduit l’austérité mise en œuvre par François Hollande et Jean-Marc Ayrault, à rebours des engagements pris par eux ,devant le peuple, au printemps.
On le sait, les dotations de l’Etat aux collectivités territoriales seront gelées en 2013, puis fortement diminuées les deux années suivantes. Cela va les placer dans une situation qui deviendra vite intenable, du moins si elles entendent toujours, lorsqu’elles sont orientées à gauche, assumer leurs missions au service de l’intérêt général. Et ce, alors qu’en Midi-Pyrénées, l’Etat doit déjà 197 millions d’euros à la Région, au titre des charges transférées en vertu de l’Acte II de la décentralisation, et jusqu’à présent non compensées.
Manifestement, pour ne pas avoir à affronter cette question, contrairement aux années passées où la majorité rassemblée exigeait le remboursement de ces sommes, les groupes socialiste et radical ont, cette fois, tenté de passer en force, pratiquant le vote bloqué dans le but de repousser systématiquement les amendements du Front de gauche et d’Europe écologie. Un tel comportement n’est pas acceptable et il laissera quelques traces.
Fort heureusement, le débat a finalement amené l’ensemble de la majorité à se prononcer, sur une proposition que j’ai défendue devant l’Assemblée au nom du Front de gauche, afin de « mandater le président de notre Conseil régional pour prendre toutes les mesures nécessaires pour obtenir le remboursement des charges nettes non compensées au titre de la phase II de la décentralisation ».
Je m’en félicite d’autant que, grâce à ce vote, deux des grandes Régions françaises, l’Ile-de-France et Midi-Pyrénées, viennent de décider d’interpeller le gouvernement pour lui demander de compenser, financièrement et au moyen de rentrées fiscales nouvelles, les missions qui leur sont désormais dévolues.
Il n’en reste pas moins que cette Assemblée plénière a révélé un débat majeur au sein de la majorité régionale.
Cette dernière ne peut, sous peine de ne plus pouvoir assumer les engagements souscris devant les Midi-Pyrénéens lors du scrutin régional de 2010, s’incliner devant une logique gouvernementale qui se révèle déjà chaque jour comme une impasse redoutable.
C’est dans ces conditions que, contrairement aux années précédentes, le groupe Front de gauche a choisi de laisser la liberté de vote à ses membres.
J’ai, par conséquent, refusé de prendre part au vote global du budget. Sans nier d’aucune manière les corrections du projet de budget auxquelles le débat a permis d’aboutir, j’ai voulu de cette manière m’adresser aux autres groupes de la gauche : renoncer à l’avenir à la construction de budgets offensifs et combatifs, au service du plus grand nombre de nos concitoyens, amènerait la majorité régionale à un affaiblissement politique redoutable et, au final, la menacerait d’échec.
Comme l’ensemble du groupe du Front de gauche, par-delà les votes diversifiés que ses élus ont émis, je ne veux pas m’y résoudre.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Gauche unitaire
Piquet :
L’exécutif et les groupes socialiste et radical auront notamment cherché à éviter le débat sur les conséquences pour la Région de l’étranglement et des contraintes de la dépense publique auxquelles la conduit l’austérité mise en œuvre par François Hollande et Jean-Marc Ayrault, à rebours des engagements pris par eux ,devant le peuple, au printemps.
Un mirage, une hallu ?
On le sait, les dotations de l’Etat aux collectivités territoriales seront gelées en 2013, puis fortement diminuées les deux années suivantes.
(cf lettre de cadrage du 28 juin de Ayrault)
340 000 destructions d'emploi programmées d'ici 2015 hors casses de sarko maintenues dans les secteurs dits non prioritaires , des découpes des frais de fonctionnement et d'intervention à la tronçonneuse , dans le périmètre d'intervention de l'état signifient que l'agression hollandiste sur l'emploi et la classe populaire sera menée contre :
- les travailleurs des collectivités territoriales ou en dépendant
- la santé
- le secteur social
Les collectivités territoriales, avec la santé, le secteur social, sont dans le viseur du gouvernement de la bourgeoisie. Ils faut vaoir le courage de détailler cela et d'en parler ouvertement.
J’ai, par conséquent, refusé de prendre part au vote global du budget. Sans nier d’aucune manière les corrections du projet de budget auxquelles le débat a permis d’aboutir, j’ai voulu de cette manière m’adresser aux autres groupes de la gauche : renoncer à l’avenir à la construction de budgets offensifs et combatifs, au service du plus grand nombre de nos concitoyens, amènerait la majorité régionale à un affaiblissement politique redoutable et, au final, la menacerait d’échec.
Donc tu t'es abstenu.
Pleurs :
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Gauche unitaire
il y a une différence entre le NPPV (ne pas prendre part au vote) et le vote abstention en lui-même. Même si bien sur pour Picquet je ne crois pas franchement qu'on ait la même définition ... Je ne sais pas si dans les conseils généraux une différence est faite entre ces deux modalités de votes.
iztok- Messages : 241
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 36
Localisation : toulouse
Re: Gauche unitaire
iztok a écrit:il y a une différence entre le NPPV (ne pas prendre part au vote) et le vote abstention en lui-même. Même si bien sur pour Picquet je ne crois pas franchement qu'on ait la même définition ... Je ne sais pas si dans les conseils généraux une différence est faite entre ces deux modalités de votes.
Tu as raison, il peut y avoir des NPPV explosifs, plus forts qu'un vote contre... Et d'autres NPPV qui relèvent d'une forme d'abstention et d'un entre-deux.
Les propos chaloupés de Picquet ne prêtent pas trop à interrogation, ses explications montrent qu'il se positionne bien en entre-deux.
Du ni-ni en quelque sorte.
Les ex-LCR (et ailleurs ex-NPA) sont finalement très décevants et ne se distinguent pas des atermoiements des différends courants du FdG face au gouvernement.
Le soit-disant "tirer-sur-la-gauche-le-FDG" avec un pôle ceci-celà ne résiste pas à ce qu'on peut constater des attitudes et positionnements de la GU, de la GA, de C&A.
Ils ne servent à rien. Et n'arrivent pas à s'opposer à l'inacceptable.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Gauche unitaire
Hollande : le social libéralisme simplifié 29/03
L’intervention télévisée du Président de la République, avait pour but de délivrer un message : le cap de la politique que je met en œuvre est fixé et je vais continuer dans le même sens. « Tous les outils sont sur la table » n’a-t-il cessé de répéter tout au long de l’émission : le traité européen et l’union bancaire pour juguler la crise européenne, le pacte de compétitivité qui donne 20 milliards d’euros aux entreprises pour soutenir la croissance, la réforme du marché du travail avec la transposition législative de l’Accord National Interprofessionnel… Une politique dominée par la logique du libéralisme, les dogmes de la compétitivité, de la réduction des déficits publics et de la flexibilité, qui ne répond en aucune manière aux attentes des classes populaire.
Il y eut peu d’annonces fracassantes mais suffisamment pour laisser entrevoir que les prochains mois n’allaient pas être un long fleuve tranquille : nouvel allongement de la durée de cotisation pour avoir une retraite à taux plein (en précisant qu’aucune réforme en la matière ne peut être la dernière…), piste envisagée de désindexer le montant des retraites du régime général par rapport à l’inflation, en s’appuyant sur l’accord qui vient d’être signée concernant l’AGIRC et l’ARRCO, diminution des allocations familiales pour les ménages les plus aisés. Et de nouveaux clins d’œil pour les patrons : facilité fiscale renforcée pour la cession des entreprises (quelques miettes supplémentaires pour les « pigeons »), la taxe à 75 % sera finalement mise en œuvre par les entreprises pendant deux ans (toutes impositions confondues, ce qui la réduit pour les salaires de 1 million d’euro par an, à 50%, en prenant en compte les cotisations sociales) et sans que la part de la rémunération à laquelle elle s’applique ne soit clairement établie.
Ce n’est pas de l’austérité, seulement une politique rigoureuse, a voulu rassurer François Hollande… C’est plutôt inquiétant car, on peut se demander ce qu’il fera quand il s’agira de mettre en œuvre une véritable austérité… Dans le contexte de crise actuelle, qu’il reconnait avoir « sous estimé », une telle politique est une impasse mortelle. L’urgence d’une alternative à gauche qui ose affronter la finance et le patronat n’en est que plus pressante. Les responsabilités du Front de Gauche sont elles aussi simplifiées : proposer une politique de rupture avec le libéralisme et rassembler tous ceux à gauche qui sont prêts à la mettre en œuvre.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Gauche unitaire
Motion adoptée le 12 juin à l’unanimité par la Conférence Nationale
1. Un débat approfondi et prolongé a eu lieu dans l’organisation sur l’orientation de Gauche Unitaire pour les municipales :
-Une motion de congrès fixant des propositions pour le FDG a été adoptée à l’unanimité et a fixé l’objectif d’une Conférence nationale concluant le débat dans toute l’organisation.
-Le débat a eu lieu sur la base de deux résolutions proposées par le CN, l’une majoritaire au CN (P1), l’autre minoritaire (P2).
-A travers des AG, s’est dégagée une autre majorité sur la P2 (65%) et la P1 a recueilli 35% des votes.
La Conférence nationale prend acte de ces votes confirmés en son sein.
Cette orientation devient celle de l’organisation.
2. La Conférence nationale propose à l’organisation de se rassembler sur les points suivants d’orientation pour les municipales :
a. Sans présager des coordonnées précises de la situation politique et sociale, ces élections constituent un rendez-vous important pour le FDG dans sa bataille contre l’austérité, contre la droite et l’extrême droite et pour changer la donne à gauche.
b. Le FDG doit porter une ambition et travailler à un contenu programmatique commun. GU verse au débat les éléments annexés.
c. A cette fin, Gauche Unitaire propose au FDG d’initier, notamment dans les grandes villes, des listes du FDG.
d. La proposition du maximum de listes du FDG au 1er tour, notamment dans les grandes villes, ouvertes à celles et ceux qui en partagent la démarche : militants du mouvement social ou politiques, citoyens engagés...
e. Dans les communes où cela est possible, le FDG doit s'adresser aux autres
forces de gauche (Parti Socialiste, Europe Ecologie les Verts, extrême gauche, regroupements locaux…) afin de confronter les projets et chercher les alliances qui
dès le 1er tour permettront de donner force à un éventuel projet commun. Lequel devrait répondre aux principes suivants : une ambition de rupture avec le libéralisme et les propositions qui en découlent, le refus de la politique sociale libérale et d’austérité du gouvernement, des pratiques politiques démocratiques, le respect de chaque composante et l’ouverture au mouvement social.
f. Au second tour, la priorité du FDG doit être de rassembler une majorité de gauche pour faire barrage à la droite et à l’extrême droite.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Gauche unitaire
La Gauche Unitaire... scissionne.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Gauche unitaire
Pour y voir plus clair:
La majorité de la GU a décidé de stopper la fusion de le pôle de gauche du FDG, nommé "Ensemble", prétextant que ce serait un "regroupement d'extrême gauche dans le FdG" ?
Picquet n'est pas pour ce regroupement et a obtenu la majorité ? Ou c'est l'inverse?
La majorité de la GU a décidé de stopper la fusion de le pôle de gauche du FDG, nommé "Ensemble", prétextant que ce serait un "regroupement d'extrême gauche dans le FdG" ?
Picquet n'est pas pour ce regroupement et a obtenu la majorité ? Ou c'est l'inverse?
Jonhy- Messages : 211
Date d'inscription : 17/06/2011
Re: Gauche unitaire
Oui.Jonhy a écrit:Pour y voir plus clair:
La majorité de la GU a décidé de stopper la fusion de le pôle de gauche du FDG, nommé "Ensemble", prétextant que ce serait un "regroupement d'extrême gauche dans le FdG" ?
Ça, je trouve pas ça clair non plus.Picquet n'est pas pour ce regroupement et a obtenu la majorité ? Ou c'est l'inverse?
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Gauche unitaire
Picquet et la majorité du conseil national de la GU (mais peut-être pas la majorité des adhérents) ne veulent pas participer aujourd'hui à ce "3e pôle". Cela, c'est clair depuis le printemps dernier (voire même depuis 18 mois !).sylvestre a écrit:Oui.Jonhy a écrit:Pour y voir plus clair:
La majorité de la GU a décidé de stopper la fusion de le pôle de gauche du FDG, nommé "Ensemble", prétextant que ce serait un "regroupement d'extrême gauche dans le FdG" ?Ça, je trouve pas ça clair non plus.Picquet n'est pas pour ce regroupement et a obtenu la majorité ? Ou c'est l'inverse?
Qu'est-ce qui n'est pas clair ?
Prado- Messages : 1274
Date d'inscription : 02/09/2011
Re: Gauche unitaire
Ben maintenant tout est clair !
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Gauche unitaire
Oui tout est clair maintenant, simplement j'avais l'impression que cette orientation (celle de Picquet) était devenu minoritaire au sein de la GU.
Mais effectivement elle l'est peut être au niveau des militants mais pas du CN.
Mais effectivement elle l'est peut être au niveau des militants mais pas du CN.
Jonhy- Messages : 211
Date d'inscription : 17/06/2011
Re: Gauche unitaire
Au printemps dernier, Picquet et Alain Faradji avaient bien été minoritaires lors de la conférence nationale de la GU (8-9 juin) sur les municipales, après avoir été majoritaires sur ce point au CN.Jonhy a écrit:Oui tout est clair maintenant, simplement j'avais l'impression que cette orientation (celle de Picquet) était devenu minoritaire au sein de la GU.
Mais effectivement elle l'est peut être au niveau des militants mais pas du CN.
Sur le site de la GU, on lit en effet :
" Le débat a eu lieu sur la base de deux résolutions proposées par le CN, l’une
majoritaire au CN (P1), l’autre minoritaire (P2).
- A travers des AG, s’est dégagée une autre majorité sur la P2 (65%) et la P1
a recueilli 35% des votes.
La Conférence nationale prend acte de ces votes confirmés en son sein.
Cette orientation devient celle de l’organisation".
Ils avaient également été majoritaires au CN du 19 mai lors d'un vote sur les relations avec les organisations du FdG, notamment avec celles du "3e pôle".
Prado- Messages : 1274
Date d'inscription : 02/09/2011
Re: Gauche unitaire
La résolution de septembre insistait sur une ouverture sur la droite du cadre du FdG vers des morceaux d'appareil du PS et EELV opposés à l'austérité, avec de grandes campagnes thématiques du FdG pour gagner en popularité.
http://gauche-unitaire.fr/2013/10/01/resolution-politique-adoptee-par-le-conseil-national-de-gauche-unitaire/
http://gauche-unitaire.fr/2013/10/01/resolution-politique-adoptee-par-le-conseil-national-de-gauche-unitaire/
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Gauche unitaire
Piquet mis en minorité, ça se dirige droit vers la scission. Etonnant, non ?
Hebdomadaire "regard" a écrit:
Gauche unitaire : quel avenir ?
SITEL Francis, MARTELLI Roger
14 novembre 2013
Le week-end dernier, lors de son Conseil national, Gauche unitaire - une des organisations du Front de gauche composée initialement de dissidents NPA - s’interrogeait sur sa participation au mouvement Ensemble, le regroupement des composantes du FdG, hors PCF et PG. Pour en savoir plus, nous avons posé trois questions à Francis Sitel, un des fondateurs de Gauche unitaire.
Regards.fr. Le Conseil national de Gauche unitaire s’est déroulé dans un contexte particulier, entre les tensions qui existent au Front de gauche, et la tentative de regroupement de certaines de ces composantes via le mouvement Ensemble. Quel en était l’enjeu ?
Francis Sitel. Trois thèmes étaient à l’ordre du jour de ce Conseil national. Une discussion sur la situation politique, sans résolution soumise au vote. Une autre sur le Front de gauche et les tensions qui le travaillent, deux projets de déclaration publique ont été soumises au vote, le nôtre étant minoritaire. Et une troisième sur le devenir de Gauche unitaire [GU, ndlr]. Ce dernier thème représentait l’enjeu décisif de ce Conseil. En effet, une majorité du Conseil considère que les divergences entre nous - en particulier quant à l’insertion dans le processus de regroupement des composantes d’Ensemble, lequel va franchir un saut qualitatif fin novembre -, rendent impossible la cohabitation entre nous. Ces camarades ont donc décidé d’une « conférence de séparation » pour les 7-8 décembre prochains. Malgré de nombreuses motions de sections, un appel de 112 militants, un avis majoritaire de la Commission de contrôle des statuts considérant comme contraire aux statuts une telle procédure, et malgré nos efforts au cours de cette session, la majorité du Conseil a confirmé sa volonté de « séparation ».
Quelles ont été les positions exprimées et que représentent-elles dans la mouvance de Gauche unitaire ?
Pour notre part nous considérons que le processus de regroupement avec Ensemble est positif. Cela relève du bon sens de travailler à rapprocher des composantes qui sont actives au sein du Front de gauche, aujourd’hui dispersées alors qu’elles partagent nombre de positions communes et une vision partagée de ce que devrait être le devenir du Front de gauche. Nous considérons que les camarades qui s’y opposent se trompent lorsqu’ils affirment que va se constituer un « pôle d’extrême gauche » appelé à déstabiliser le Front de gauche. Selon nous c’est le contraire. Il ne s’agit pas de créer un nouveau parti, sur des bases gauchistes, mais d’œuvrer à un rapprochement de forces défendant des positions constructives pour tout le Front de gauche. Si un tel rapprochement se consolide ce ne peut qu’être utile à tout le Front de gauche,voire au-delà. Par ailleurs, en fonction des situations locales, il existe différentes appréciations de la part de camarades de GU, certains sont loin d’être convaincus de l’intérêt de ce rapprochement. Il y a donc un débat indispensable dans GU et autour de GU. Ce qui est inacceptable c’est la volonté d’empêcher ce débat et que s’exprime par des votes ce qu’en pensent les militants de l’organisation.
Quel est le devenir de GU et, dans cet ensemble, celui peut-être de Christian Picquet ?
GU traverse une passe délicate et dangereuse. Il est évidement hors de question de contraindre quiconque : nous participons au processus de regroupement en tant que militants de GU, d’autres camarades s’y refusent et certains s’engagent, également en tant que militants de GU, dans d’autres initiatives politiques. C’est également le cas de nos trois porte-parole, dont Christian Picquet. Reste l’enjeu démocratique au sein de GU. Pour notre part nous refusons la logique scissionniste que les camarades majoritaires au Conseil ont engagé de manière administrative et autoritaire. Nous en appelons à la tenue d’un congrès de l’organisation, ce qui selon les statuts implique que les deux tiers des membres de l’organisation en fasse la demande. Nous engageons cette démarche parce que nous sommes convaincus que le débat démocratique est seul en mesure d’apporter une réponse positive à la crise que connaît GU.
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Gauche unitaire
Bon, une partie des membres de la GU ne veulent pas d'un regroupement avec d'autres petits courants du FDG. Mais qu'y a-t-il exactement derrière cette divergence ?
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Gauche unitaire
La réponse est donnée dans l'article
nous participons au processus de regroupement en tant que militants de GU, d’autres camarades s’y refusent et certains s’engagent, également en tant que militants de GU, dans d’autres initiatives politiques. C’est également le cas de nos trois porte-parole, dont Christian Picquet.
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Gauche unitaire
Enfin tout ça a la clarté d'une soupe de pois...
Il y a deux remarques à faire :
1) les mauvaises habitudes en matière de démocratie
2) les textes ressortis par la GU comme celui que de la résolution politique de Septembre sont très droitiers et montrent une rupture profonde avec les conceptions de la démocratie ouvrière : ce sont les tractations entre courants politiques qui importent, les mobilisations sont là pour implanter le FdG
Là on parle d'ouverture sur la droite...
Mais les tentions dues aux frottements entre PG et PC créent de fortes tensions dans tous les micro-courants dans le FdG, la GU aura été la première victime des coups de crocs des appareils.
Il y a deux remarques à faire :
1) les mauvaises habitudes en matière de démocratie
2) les textes ressortis par la GU comme celui que de la résolution politique de Septembre sont très droitiers et montrent une rupture profonde avec les conceptions de la démocratie ouvrière : ce sont les tractations entre courants politiques qui importent, les mobilisations sont là pour implanter le FdG
Là on parle d'ouverture sur la droite...
Mais les tentions dues aux frottements entre PG et PC créent de fortes tensions dans tous les micro-courants dans le FdG, la GU aura été la première victime des coups de crocs des appareils.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Gauche unitaire
Source :J'ai été exclu hier soir de Gauche UnitaireCommuniqué sur la situation dans Gauche Unitaire
Le Bureau National de Gauche Unitaire a adopté une motion le lundi 25 novembre 2013 suite à la participation de militants de Gauche Unitaire aux Assises de constitution du mouvement "Ensemble" qui se sont tenues à Saint Denis les 23 et 24 novembre.
Cette motion, présentée par Christian Picquet et Alain Faradji, considère que les 35 membres de Gauche Unitaire, signataires de la contribution « Militants de Gauche Unitaire, nous sommes partie prenante du mouvement "Ensemble" », ne sont plus membres de Gauche Unitaire.
Cette décision, d'une rare brutalité, est totalement contraire aux statuts de Gauche Unitaire et revient de fait à exclure des camarades, sans même qu'ils puissent faire entendre leur point de vue devant les instances de l'organisation.
Gauche Unitaire connaît aujourd’hui une crise profonde qu'aucune mesure administrative ne pourra régler. Alors qu'un appel pour la tenue d'un véritable congrès est en train d'être largement signé au sein de l'organisation, et ce malgré le refus de ceux qui ont la maîtrise de la liste des adhérents de le diffuser à l'ensemble des militants.
De telles méthodes antidémocratiques fragilisent Gauche unitaire et le Front de Gauche, mais nous sommes persuadés qu'elles n'ont aucun avenir.
Pour notre part, nous ne reconnaissons pas de légitimité à cette décision contraire aux statuts, et nous considérons pleinement comme militants et militante de Gauche Unitaire, engagés dans le mouvement "Ensemble" pour la réussite du Front de Gauche.
François Calaret, membre du bureau national
Francis Sitel, membre du bureau national
Marie Pierre Toubhans, porte parole nationale de Gauche Unitaire, membre du bureau national
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Gauche unitaire
Les exclu(e)s de la GU ont ouvert un blog :
http://gauchevraimentunitaire.wordpress.com/
http://gauchevraimentunitaire.wordpress.com/
Prado- Messages : 1274
Date d'inscription : 02/09/2011
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