Grève chez Lindt à Oloron
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Grève chez Lindt à Oloron
Grève chez Lindt à Oloron : la direction sort de son silence
C'est par un simple communiqué de presse, sans aucun autre commentaire, que la direction de Lindt est enfin sortie de son silence, mercredi après-midi. Un document dans lequel elle explique ne pas comprendre "les raisonnements qui ont mené au conflit actuel" dans le cadre des négociations annuelles sur les rémunérations.
Elle justifie son incompréhension par le rappel que, "quels que soient les collèges, Lindt et Sprüngli France a distribué - pour l'année courante comme par le passé - des enveloppes de rémunération supérieures à l'inflation et à la moyenne courante."
Sans revenir sur les chiffres actuellement discutés en réunion et largement commentés depuis deux jours par les grévistes, la direction poursuit son exposé en rappelant que "les rémunérations chez Lindt et Sprüngli France sont reconnues dans toute la région comme étant de très bon niveau", et "déjà très supérieures aux minima de notre convention collective (1)."
Aucune avancée
De plus, abonde-t-elle, "à ces salaires de base s'ajoute l'ancienneté assise sur les salaires réels et non sur la grille forfaitaire. Cette ancienneté continue donc d'augmenter en valeur, même pour celle et ceux dont le taux a atteint le maximum de 15 %." En fait, la structure du salaire est telle - 13e mois, prime de congés et participation aux bénéfices de l'entreprise compris - qu'elle "amène les rémunérations mensuelles à 14,5 mois de salaire pour les ouvriers, employés, techniciens et agents de maîtrise."
Communication ou pas, les relations restent, elles, compliquées sur le terrain. Ce sixième jour de grève s'est une nouvelle fois achevé sans aucune avancée du côté des négociations. "Ils veulent nous avoir à l'usure, mais on ne lâchera rien", commente une ouvrière. "Nous sommes déterminés."
C'est pourquoi la mobilisation n'a pas faibli pas devant l'entrée du personnel, avenue De Lattre de Tassigny. Après une première démonstration de force au début de la matinée, près de la moitié des 300 grévistes sont revenus, jeunes en tête, occuper le terrain peu avant midi. Un attroupement bon enfant accompagné par les nombreux coups de klaxon des automobilistes de passage.
Le ton pourrait se durcir
Si ce scénario "amuse" beaucoup les vieux de la vieille du site, qui ont encore en mémoire le dur conflit de 2008, ce tintamarre n'est pas passé inaperçu. Et la gendarmerie est venue sur place pour s'assurer que la manifestation ne se transformerait pas en trouble à l'ordre public.
"Ce n'est pas du tout notre objectif", lui répondirent les représentants CGT et FO. "Nous, tout ce que l'on veut, c'est qu'on nous écoute…" Durciront-ils le ton ? "Pour l'instant, comme rien ne rentre ni ne sort de l'usine, cela ne sert à rien de bloquer les grilles. Mais s'il le faut, nous le ferons. Notre détermination est totale", concluent-ils. Un leitmotiv repris par beaucoup de monde dans les rangs.
(1) Autour de 20 % supérieures pour la quasi-totalité des ouvriers, employés, techniciens et agents de maîtrise.
Carlo Rubeo- Messages : 249
Date d'inscription : 03/06/2012
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