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Message  Copas Dim 23 Nov - 20:50

Les pays du Golfe sommés par 90 ONG et syndicats de protèger les travailleurs migrants

Les Etats arabes du Golfe doivent impérativement mettre fin à toutes les formes d'abus dont sont victimes des millions de travailleurs migrants et réformer le système controversé du parrainage ("kafala"), ont exigé dimanche 90 ONG et syndicats.
Dans une déclaration commune relayée par Human Rights Watch (HRW), ces organisations ont indiqué que des millions de travailleurs d'Asie et d'Afrique étaient victimes d'abus, avec des salaires non payés, des confiscations de passeports, des actes de maltraitance physique et des cas de travail forcé.

Environ 23 millions d'étrangers, majoritairement asiatiques, sur une population globale de 50 millions travaillent dans les six monarchies pétrolières du Golfe (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman, Qatar).
Parmi ces travailleurs, on dénombre 2,4 millions d'employés de maison.
La "kafala" est un système hautement controversé qui met des travailleurs à la merci de leurs employeurs, les empêchant potentiellement de quitter le pays ou de changer d'emploi. Le Qatar a promis d'abolir ce système en 2015, dans la perspective du Mondial-2022 de football.
"Que ce soit l'étendue des abus contre les employés de maison cachés du monde extérieur ou le bilan choquant des morts parmi des ouvriers de construction, le sort des migrants dans le Golfe exige une réforme urgente et profonde", a affirmé Rothna Begum de HRW, qui fait partie des signataires de la déclaration.
Amnesty International et la Confédération syndicale internationale ont également signé l'appel lancé à quelques jours d'une réunion de ministres du Travail du Golfe et d'Asie les 26 et 27 novembre à Abou Dhabi.
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Message  Copas Jeu 11 Déc - 23:15

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Message  Copas Sam 13 Déc - 13:07

Appel du Mouvement Emmaüs et de l’Organisation pour une Citoyenneté Universelle Non au « mur de la honte » à Calais ! Mobilisation le 18 décembre 2014

Douze ans après la fermeture du hangar de Sangatte, la France va-t-elle avoir son Ceuta et Melilla à Calais ? Le nombre croissant de migrants, présents depuis plusieurs mois dans le Calaisis, conduit nos gouvernants à franchir une étape dangereuse pour les libertés et le respect des droits des migrants.

La légitimité de la présence des migrants est incontestable. Les pays dont ils proviennent - Afghanistan, Erythrée, Irak, Libye, Soudan, Syrie, notamment - en témoignent. Ils fuient la guerre, la répression, la dictature et l’arbitraire à la recherche d’une protection en Europe. Contrairement à ce qui est répété inlassablement, y compris au sommet de l’Etat, il ne s’agit nullement d’une « invasion ». Les conditions de survie indignes qui leur sont imposées en France sont intolérables. Malgré la solidarité des associations locales et la générosité des calaisiens, ils subissent l’abandon des pouvoirs publics qui proposent, à la marge, des solutions insuffisantes et n’assument pas leur responsabilité. Des moyens puissants doivent être déployés immédiatement pour secourir ces réfugiés qui se sont tournés vers nous. Faut-il attendre les premiers morts de froid dans les jungles de Calais pour déclencher enfin une réelle prise de conscience ?

Une nouvelle escalade dans l’aveuglement est en marche avec la construction d’un mur et le déploiement d’un dispositif sécuritaire de grande envergure à Calais, véritable appareil de guerre contre les migrants, entre la France et le Royaume-Uni. Nous, migrants et organisations de la société civile qui travaillons côte à côte depuis des années, refusons une telle dérive et demandons à nos concitoyens de s’y opposer fermement et massivement.

Depuis des décennies, les contrôles renforcés aux frontières, les dispositifs de surveillance, d’intimidation et de contention, les mesures de déportation des migrants ont totalement échoué, ont coûté très cher et ont surtout provoqué des milliers de morts. Le mur en construction à Calais n’est qu’une nouvelle et triste illustration de cette réponse sécuritaire. Est-ce cela que nous voulons poursuivre, dans une fuite en avant inacceptable et irresponsable ?
La suite .../...
http://www.gisti.org/spip.php?article4778
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Message  Copas Jeu 1 Jan - 21:20

L’appel de la Russie se ternit pour les migrants tadjiks

Le Tadjikistan est, d’après la Banque mondiale, plus dépendant des envois de fonds que n’importe quel autre pays au monde.
42% de l’économie nationale dépend de l’argent envoyé par les migrants tadjiks qui travaillent majoritairement en Russie.

Cependant de nouvelles restrictions migratoires introduites par le Kremlin combinées à la baisse du rouble affectent profondément le Tadjikistan, la plus pauvre des républiques d’Asie centrale.

Selon des déclarations de l’analyste Bekhruz Khimo diffusées sur radio Ozodi, les envois de fonds devraient baisser de jusqu’à 20% durant la deuxième moitié de 2014.

Alors qu’il se situait à moins de sept roubles en juin, le somoni tadjik s’échange aujourd’hui à plus de 11 roubles.

En septembre 2014, le service de migration russe estimait à 1,2 million le nombre de citoyens du Tadjikistan, pays d’à peine huit millions d’habitants, se trouvant en territoire russe.

Et malgré la crise du rouble, d’aucuns se préparent encore à tenter leur chance en Russie.

« Je ne peux pas trouver de boulot ici, je ne peux pas gagner ma vie », dit Alisher, un homme de 24 ans, originaire de Sharistan, dans le nord du Tadjikistan.

« Mais il y a toujours quelque chose à construire, quelque chose à nettoyer, quelque chose à charger en Russie. »


Un marché de l’emploi morose


Comme beaucoup de personnes de sa génération, Alisher a peiné à trouver un emploi stable depuis qu’il est sorti de l’université en 2012.
La Banque mondiale situe le taux de chômage au Tadjikistan en 2013 à un niveau proche de 11%, le plus élevé d’Asie centrale, mais d’après les organisations des droits humains, il pourrait atteindre 40%.
Les perspectives d’emploi sont en berne alors que le salaire moyen – 175 USD – est le plus faible de toutes les ex-républiques soviétiques.
Le marché de l’emploi du Tadjikistan est marqué par une vaste économie informelle, où le secteur agricole offre à la fois le plus grand nombre d’emplois et les salaires les plus bas.

Après le meurtre de son mari, Gulnora, originaire de Kanibadam, province de Sughd, dans le nord du Tadjikistan, s’est retrouvée seule avec ses deux enfants.

« Je devais travailler dans les champs tous les jours pour nous nourrir mes enfants et moi-même. Il n’y avait pas d’autre travail disponible. Je n’en pouvais plus et je me suis donc décidée à partir pour la Russie. »
Elle et ses deux enfants, Tolik, 11 ans, et Tatyana, 9 ans, vivent depuis sept ans dans la ville russe de Rostov-on-Don.
La suite sur le site equaltimes : http://www.equaltimes.org/l-appel-de-la-russie-se-ternit#.VKWXonv2ScY
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Message  Copas Jeu 1 Jan - 23:22

Comment l’OSCE peut-elle combattre la traite des êtres humains sans les syndicats ?

Sherlock Holmes avait attiré l’attention d’un policier sur le « curieux incident du chien pendant la nuit ». Le policier lui avait répondu : « le chien n’a rien fait de spécial pendant la nuit ». Et Holmes de lui rétorquer de sa réplique désormais célèbre : « C’est bien là le curieux incident. »
Le « curieux incident » dans le cas de la conférence de haut niveau sur la traite des êtres humains convoquée à Vienne au début de ce mois concerne le mouvement syndical international.
Ceux qui assistaient à la conférence pourraient répondre : « mais il n’y avait pas de syndicats dans la salle ».
Et c’est bien ça qui est curieux.
La conférence était organisée sous les auspices de l’Alliance pour la lutte contre la traite des êtres humains, mise sur pied il y a quelques années par l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
Alors que l’OSCE consiste en un groupement de 57 pays principalement européens, l’Alliance est définie comme une « plate-forme globale à caractère volontaire réunissant plus de 30 membres, y compris des organisations internationales et non gouvernementales ».
Aux yeux des organisateurs de l’événement, les syndicats ne semblent vraisemblablement pas jouer un rôle important dans la lutte contre la traite des êtres humains.
En ouverture de la conférence, les orateurs ont salué la décision de l’OSCE de nommer une «  représentante spéciale et coordinatrice de l’OSCE pour la lutte contre la traite des êtres humains ».
Cette coordinatrice est Madina Jarbussynova, éminente diplomate du Kazakhstan qui – à en croire l’OSCE – est une fervente défenseuse des droits humains.
On peut difficilement en dire autant du gouvernement qu’elle représente, qui doit encore répondre du massacre de grévistes dans les champs pétroliers de Zhanaozen, en décembre 2011.
La séance d’ouverture a inclus des interventions de plusieurs autres éminents orateurs dont le moins qu’on puisse dire est que leur palmarès personnel ou le bilan des gouvernements qu’ils représentaient étaient peu reluisants au plan des droits humains.
Comme Vladimir Garkun, du Bélarus, membre du panel d’ouverture, qui représente un gouvernement amplement décrit comme la “dernière dictature d’Europe”, avec un parcours désastreux au plan des droits humains et des travailleurs.
L’un des premiers participants à intervenir dans les débats était le représentant du gouvernement d’Ouzbékistan, qui s’est empressé d’énumérer une longue liste de lois que son pays a adoptées pour combattre la traite des personnes.
Or si l’on en croit un rapport de l’OSCE elle-même, la ratification en 2008 par l’Ouzbékistan des conventions de l’OIT interdisant la traite ont eu peu d’effet. De fait, l’OSCE affirme dans un rapport publié en 2010 : « il est estimé que le travail forcé des enfants intervient dans plus de la moitié de la récolte cotonnière du pays ».

La plupart des interventions liminaires ont été prononcées sur un ton de franche autosatisfaction. On ne pouvait s’empêcher de s’interroger sur le pourquoi d’une telle conférence, d’autant que des organisations comme l’OSCE avaient non seulement adopté en 2000 un « Plan d’action » pour combattre la traite des êtres humains mais avaient de surcroît ratifié un « Addendum » en 2013.
Industrie artisanale

Le fait qu’il s’agisse de la 14e Conférence de l’Alliance donnerait à penser que la lutte contre la traite des êtres humains se soit convertie en une sorte d’industrie artisanale mettant en jeu un nombre important d’acteurs, sincères pour la plupart, affairés à produire des rapports et à organiser des conférences.

Mais tout cela contribue-t-il réellement à l’abolition de l’esclavage moderne, du fléau qu’est la traite des êtres humains ?

Pas à en croire William Lacy Swing qui, à 80 ans, dirige l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Dans un discours puissant, Swing, un vétéran de la diplomatie américaine, a sérieusement remis en cause l’efficacité de la riposte internationale à la traite des êtres humains.

« Nous n’avons pratiquement rien accompli en vue de la résolution de ce problème », a-t-il déclaré.

   Swing a aussi fait remarquer que l’Europe était en train de devenir la destination la plus dangereuse au monde pour les travailleurs migrants – y compris les victimes de la traite – et a critiqué la récente décision de l’UE de réduire les efforts de sauvetage en mer des migrants.
C’est une autre question que les participants se sont montrés peu enclins à débattre.

Il a fallu attendre la fin de l’après-midi de la première journée avant de voir un panel constitué d’intervenants qui n’étaient pas des diplomates, qui ne représentaient pas des États et qui auraient éventuellement des choses intéressantes à dire au sujet de la traite des êtres humains. Igor Kovalchuk, du Syndicat des gens de mer de la Fédération de Russie faisait partie du panel.
Kovalchuk a évoqué plusieurs cas de procédures devant les tribunaux russes qui se sont soldées par des victoires pour son syndicat et le fait que le maintien de bonnes relations avec les ministères du gouvernement jouait un rôle clé dans leur travail.

C’est non sans fierté qu’il a évoqué le « site web interactif » et les publications en ligne de son syndicat. Et c’est à peu près tout ce qu’il a dit. Il était le seul porte-parole du mouvement syndical international.
Heureusement, trois autres intervenants du panel ont inclus les syndicats dans l’équation – quand bien même nul d’entre eux ne représentait les syndicats.

L’un d’eux était John Morrison de l’Institute for Human Rights and Businesses, organisation basée à Londres.

Morrison a mentionné les syndicats en tant que partenaires des entreprises dans la lutte contre la traite des êtres humains même si son intervention était fatalement centrée sur ce que les entreprises pourraient faire.

La deuxième personne à avoir mentionné les syndicats était la révérende Noelle Damico des États-Unis, qui a parlé de la Coalition of Immokalee Workers qui, bien qu’il ne s’agisse pas techniquement d’un syndicat, n’en à pas moins remporté certaines victoires dans la lutte contre l’esclavage moderne dans les plantations de tomates de Floride.
La troisième – celle qui s’est montrée la plus explicite dans son intervention quant au rôle-clé pouvant être joué par les syndicats dans la lutte contre l’esclavage moderne – était Cindy Berman de l’Ethical Trading Initiative de Grande-Bretagne.

L’ETI est une coalition qui regroupe des entreprises, des ONG et des syndicats. Son message n’aurait pu être plus clair :

   « Les travailleurs syndiqués ont peu de chance de devenir des victimes de la traite. . . . Les gouvernements peuvent jouer un rôle essentiel à travers la législation et des politiques qui garantissent aux travailleurs le droit de s’organiser et qui leur permettent de faire valoir ces droits dans la pratique », a-t-elle indiqué.

« Rien n’est plus efficace que des travailleurs qui soient organisés et qui soient représentés démocratiquement pour négocier leurs propres conditions d’emploi. »


Le panel était présidé par Beate Andrees du Programme d’action spécial de l’OIT pour combattre le travail forcé. Madame Andrees a mis en exergue l’importance des Conventions de l’OIT en tant que base légale de la lutte contre l’esclavage.

Un résultat tangible de la conférence a été la publication d’un rapport de 100 pages intitulé, en anglais, Ending Exploitation (abolir l’exploitation). Bien que le sous-titre du rapport fasse référence au rôle des entreprises et des États, il inclut deux pages sur les « initiatives des syndicats ou organisations de travailleurs » et mentionne spécifiquement la centrale syndicale italienne CGIL, ainsi que la Fédération internationale des ouvriers du transport.

Dans ses propos de clôture de la conférence, Madina Jarbussynova a affirmé : « Nous pouvons et devons passer de la politique à la pratique en matière de lutte contre la traite des êtres humains ».

Une remarque singulière si l’on considère que 14 années se sont écoulées depuis l’adoption par l’OSCE de son « Plan d’action » et que l’organisation célèbre sa 14e conférence sur ce thème.

Peut-être la prochaine fois daigneront-ils inviter les syndicats à la table. Nous avons certainement quelque chose à apporter à la conversation.
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Message  Copas Mar 27 Jan - 20:22

D'après Droits du prolétariat migrant Akhbar12


Liban

Naissance de the domestic workers union sous le titre légal de The General Union of Cleaning Workers and Social Care”, afin de pouvoir un jour être légalisée.




Droits du prolétariat migrant 97270010


Les travailleurs domestiques migrants de diverses nationalités ont célébré le lancement de la première union des travailleurs domestiques le 25 Janvier 2015 à au siège de la Fédération nationale des syndicats des travailleurs et employés au Liban (FENASOL) dans la capitale libanaise Beyrouth.  

Cet événement historique est né après des mouvements et luttes de travailleurs domestiques souvent femmes et étrangères ces dernières années.

Droits du prolétariat migrant P04-4_10

Au cours de ces derniers jours, et à plusieurs reprises, le gouvernement libanais et le ministère du Travail ont tenté d'empêcher la tenue de la conférence de fondation. Le gouvernement a même menacé d'utiliser les Forces de sécurité intérieure pour casser cette création. Le ministère a annoncé qu'il ne reconnaitra pas un tel syndicat violant au passage les lois libanaises en privant les travailleurs du droit de former leurs propres syndicats.

Cet événement est sans précédent dans le monde arabe qui est, suivant les déclarations de l'ONU, le foyer de 30 millions de travailleurs migrants. Ce fut un moment émouvant avec le rouge dominant la salle, avec des slogans et banderoles demandant l'abolition du système du parrainage ("kafala") et appelant à résister aux pires formes d'exploitation sur le marché du travail. Le Liban compte plusieurs centaines de milliers de travailleurs migrants (400 000) , sans droit et à qui on confisque souvent les passeports afin qu'ils ne puissent s'échapper des griffes de leurs employeurs.
Le dimanche, plus de 200 femmes, de nationalités différentes, ont afflué à une salle de mariage en face du siège de la Fédération des syndicats ouvriers et employés au Liban (FENASOL) dans le domaine de Wata Msaytbeh à Beyrouth.

"Nous voulons être traités comme des êtres humains, comme de vrais travailleurs», a déclaré Leticia, une Philippine qui a été agressée et violée par son employeur, il y a plusieurs années.
Des groupes accusent fréquemment le Liban et les États du Golfe de traitements racistes et dégradants des travailleurs domestiques migrants, qui sont souvent simplement appelée «serviteurs» ou «Sri-Lankais», indépendamment de leur nationalité.

Dans le système du "kafala" (parrainage) que le Liban applique, les travailleurs domestiques migrants sont laissés à la merci de leurs employeurs. Il empêche les travailleurs de se déplacer vers un nouvel employeur avant que leurs contrats se terminent à moins d'obtenir le consentement de leur employeur, et doivent remettre leurs passeports à leurs employeurs.

Les conditions de vie peuvent être si catastrophique que certains pays, dont les Philippines, ont interdit à leurs citoyens d'accepter de nouveaux contrats de travail au Liban.

Menaces du ministère du Travail libanais
Répressions sordides pour empêcher les travailleuses domestiques de venir


A la veille de la conférence de dimanche, les autorités libanaises ont mobilisé les services de sécurité pour empêcher la conférence.
Des centaines de travailleurs ont été enfermés dans les maisons de leurs employeurs, et des centaines d'autres ont été soumis à des passages à tabac et des viols. Certains n'ont pas reçu leurs salaires depuis des années.

Le ministre du Travail Sajaan Azzi a proféré des menaces directes aux organisateurs. Il a communiqué avec eux le samedi 24 Janvier, menaçant d'utiliser les forces de sécurité pour perturber la conférence par la force. Il a également fait des menaces indirectes à FENASOL, qui a pris sur lui-même pour former et soutenir cette union sous son égide (avec le soutien de l'Organisation internationale du travail et la Confédération syndicale internationale).

L'idée de créer cette union ne est pas nouvelle. Les travailleurs domestiques ont lutté pendant des années pour obtenir leurs droits les plus élémentaires. Ils ne sont pas protégés en vertu de la législation du travail.  Le syndicat a été conçu par sept travailleurs domestiques des Philippines, Sri Lanka, Madagascar et l'Éthiopie. Avec la collaboration des travailleurs domestiques libanaises collègues, ils ont présenté une demande officielle au ministère du Travail d'établir une union sous le nom de "Union générale des travailleurs de nettoyage et de protection sociale."    

Un haut fonctionnaire du ministère du Travail, qui a requis l'anonymat, a déclaré que "l'union des [travailleurs domestiques] n'ont pas de caractère représentatif, et ce qui se est passé hier est un acte illégal, et que ces personnes responsables seront tenus coupables." Ce haut fonctionnaire a menacé explicitement les organisateurs de la conférence, disant, «Nous étions sur le point d'envoyer des forces de sécurité pour empêcher la tenue de ce rassemblement illégal, mais nous ne voulions pas que la question prenne une dimension négative."
La dimension négative en question étant la présence de délégations internationales et diplomatiques.
   
La mentalité de ce haut fonctionnaire se signale par son discours. Il reconnaît que «l'amélioration des conditions de ces travailleurs est un devoir, compte tenu du traitement inhumain, l'exploitation et la traite auxquels ils sont soumis à, mais nous voulons aborder la question par des moyens légaux et non en acceptant que la loi soit violée avec la création d'un syndicat illégal, car les syndicats provoquent des conflits ".

En réponse à cela, les nouveaux syndicalistes femmes ont indiqué dans leur rapport que «l'union n'est pas formée par la loi seule, mais par en s'imposant sur le terrain, de fait, et en cherchant ensuite à obtenir une reconnaissance juridique."
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