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Les Alternatifs

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Les Alternatifs - Page 17 Empty Re: Les Alternatifs

Message  nico37 Mar 3 Déc - 23:58

TOUT CE QUI BOUGE N’EST PAS ROUGE Alternatifs 29

Les « bonnets rouges » appellent donc à un nouveau rassemblement ce samedi 30 Novembre à Carhaix. Les Alternatifs n’en seront pas. Après le retrait de Force Ouvrière du collectif organisateur, le mouvement des « bonnets rouges » apparaît clairement pour ce qu’il est: une opération de manipulation de la population savamment orchestrée par le patronat breton et les libéraux de la FNSEA, champions de la concentration des outils de production, avec le soutien en sous main des grandes fortunes de la Région et de représentants de la grande distribution et avec la complicité de politiciens près à faire feu de tout bois.

Il s’agit bien du dévoiement d’une lutte légitime pour l’emploi par des lobbies qui veulent poursuivre l’offensive contre ce qui reste d’Etat social au travers d’une croisade antifiscale. Leur objectif est de se libérer de toute entrave, en s’appuyant sur la récupération de notre identité culturelle et en travestissant l’une des plus grandes révoltes sociales de la Bretagne dans le but de se placer dans la compétition économique mondiale. Au contraire des revendications patronales, qui sont sans issues pour le monde du travail, c’est pour l’interdiction des licenciements, contre les emplois précaires , pour une véritable révolution fiscale et une conversion de l’agriculture tournant le dos au modèle productiviste, que nous appelons les salariés, les agriculteurs, les petits artisans,leschômeurs et les précaires à se mobiliser. C’est dans la satisfaction de ces revendications que se trouvent les solutions durables à la crise bretonne.

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Message  nico37 Ven 6 Déc - 1:13

Hollande en Palestine et Israël : paroles, paroles,paroles... A quand les actes ? 26/11

Lors de son récent voyage, F. Hollande a beaucoup parlé. Certes, il a réaffirmé le droit des Palestiniens à avoir leur propre État avec Jérusalem-Est comme capitale et il s’est dit opposé à la colonisation. C’était bien le minimum : c’est la ligne constante de la diplomatie française depuis des décennies. Mais au-delà de ces affirmations de principe qu’a t’il et que n’a t’il pas dit ?


Il a rendu un hommage fort à la démocratie israélienne en oubliant de rappeler les discriminations dont sont victimes les citoyens israéliens d’origine palestinienne qui représentent -ce n’est pas négligeable- un cinquième des habitants d’Israël et sans évoquer non plus l’expulsion en cours de 40 000 Bédouins du Néguev de leurs villages. On peut remarquer aussi la composition f fortement déséquilibrée de la délégation : de nombreux soutiens à Israël –dont les chefs d’entreprise complices de la colonisation– et de trop rares personnes privilégiant le règlement du conflit par le droit.

Ce n’est pas ce que nous attendions de ce voyage. La France doit reconnaître l’État de Palestine comme l’on déjà fait 130 pays dans le monde. Elle doit s’opposer fermement à la colonisation et non par des petites phrases sans effet sur le pouvoir israélien ; elle doit cesser de soutenir le gouvernement israélien et renforcer son soutien et sa coopération avec l’État de Palestine. Enfin, au plan intérieur, le gouvernement français doit abroger immédiatement la circulaire scélérate Alliot-Marie sur le boycott des produits des colonies israéliennes.

nico37

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Message  nico37 Sam 7 Déc - 19:00

Mandela ! Amandla ! Claude Gabriel

Nelson Mandela est mort à l'âge de 95 ans à son domicile de Johannesburg, a annoncé dans la soirée du jeudi 5 décembre le président sud-africain Jacob Zuma, en direct à la télévision publique. Nous reproduisons ici un article écrit par en juillet dernier, retraçant la place prise par Madiba dans la lutte des Noirs sud africains contre l'apartheid en Afrique du Sud... A une époque où l’essentiel était de retrouver la fierté d’être noir face à tyrannie des Blancs, les animateurs de l’African National Congress, dont faisait partie Nelson Mandela, symbolisaient cette magnifique insolence.

Le procès de Rivonia en 1963-64 qui condamna une partie de ces hommes à la prison à vie a marqué un tournant. Il ouvrait une période d’environ 15 ans de recul des mouvements d’émancipation citoyenne des non-Blancs, mais il créait aussi autour de ces prisonniers un point de référence forte pour les nouvelles générations. L’ANC et Mandela n’étaient pas les seuls à subir cette répression, des gens comme Nevil Alexander d’orientation trotskisante par exemple fut lui aussi enfermé quelques années à Roben Island. Mais l’africain Mandela fut de suite au centre des campagnes internationales.

Un pays entre deux révolutions

L’Afrique du Sud était déjà un paradoxe social. D’un côté une société semi-industrielle avec un nombre imposant de mineurs (« africains ») puis des milliers d’ouvriers et salariés dans l’automobile, la chimie, les transports, la santé, etc. De l’autre une société politiquement arriérée du fait de l’organisation minutieuse du « développement séparé » des Blancs, des Métis, des Indiens et des diverses ethnies africaines. Autrement dit, deux facettes sous tension permanentes : une société progressivement structurée par le rapport salarial et l’urbanisation (gonflement effrayant des bidonvilles) et une société encore très « rurale » dominée par le cantonnement de la majorité des Africains dans les fameux bantoustans ethniques, armée de réserves des industries et de l’agriculture blanche. Une tension entre ces deux aspects de la société sud-africaine due au fait que le capitalisme local (essentiellement exportateur de minéraux) s’était construit de manière spécifique sur la base de cette ségrégation raciale. Une société donc où ici on tend à mettre plus l’accent sur l’exploitation ségrégationniste du travail des non-Blancs et là plutôt sur le caractère démocratique de la lutte (one man, one vote).

L’ANC a subtilement su mélanger les deux aspects en appuyant plutôt de ce côté-ci ou de ce côté-là selon la période. Mais en dépit de l’éthique non-raciale de la plupart des animateurs politiques, qu’ils aient été dans l’ANC ou dans d’autres groupes à sa gauche, le préjugé racial traversait toute la société sud-africaine.

Or Mandela n’est ni métis, ni blanc, ni indien ; il est africain et apparaissait, qu’on le veuille ou non, comme un symbole pour ceux qui se situaient au bas de la hiérarchie raciste. Voilà donc un homme, promis à un enfermement à vie, condamné pour avoir envisagé une lutte armée, sans faille au moment de son procès, proclamant la fierté d’être noir et qui ne bougera pas de ce principe durant près de 27 ans. Dans un pays où la majorité des gens sont rabaissés, humiliés, réprimés, exclus de la citoyenneté et, pour une grande part d’entre eux, rattachés juridiquement à un territoire ethnique indigent, il ne fait pas de doute que le personnage est un symbole de lutte et de force.

La stature de l’homme

Dans ce contexte, l’importance des revendications démocratiques ne fait pas de doute. Mais comment les marier avec des revendications plus sociales ? Et quelle Afrique du Sud post-apartheid voulait-on ? Ce débat était aussi vieux que l’existence d’un courant marxiste de gauche et antistalinien dans ce pays. Débat compliqué, dont les paramètres ont inévitablement changé au fur et à mesure que la société sud-africaine voyait se massifier les rangs des salariés non-Blancs.

Mais il n’empêche que le simple pronostic propagandiste sur l’inévitable « trahison » de l’ANC, que certains ont agité durant un des années, ne pouvait pas emporter la conviction de millions de gens pour qui Mandela apparaissait comme leur représentant symbolique. Au-delà des slogans, la question posée était plutôt de comment s’intégrer au mouvement de masse. C’est une question toujours décisive quel que soit le pays et quelle que soit la « justesse » du programme, même s’il n’était pas question d’entrer dans l’ANC où sévissait un fort sectarisme. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que c’est seulement aujourd’hui que le bilan peut être tiré par une nouvelle génération avec l’aide de quelques anciens. Entre temps, l’ANC a été à chaque fois massivement plébiscité aux élections et il sera sans doute encore (avec plus de problèmes) au scrutin de 2014. Ce fut encore jusqu’à présent le « parti de Mandela » !

La stature de l’homme, finalement, questionne tous les militants du monde, quelle que soit leur orientation politique, sur la force ou pas de leurs convictions face à la violence d’une répression sans limite. Lui aura été exemplaire. Et lorsqu’il entrera en négociation de sa prison vers 1997, finalement il reprendra le drapeau qui fut celui de son mouvement dans les années 50, « one man, one vote ».

Le partenaire stalinien

Mais entre-temps beaucoup de choses s’étaient passées. Dès la fin des années 50, le parti communiste stalinien (SACP) s’était progressivement imbriqué dans le petit appareil de l’ANC. C’est sous son influence que la fameuse « lutte armée », qui n’en fut jamais une, a été décidée. Elle renvoyait à l’exemple algérien notamment, mais surtout elle plaçait politiquement et techniquement l’ANC sous l’influence de la solidarité soviétique. Stratégie de lutte armée absurde et décalée dans un pays comme l’Afrique du Sud, qui se bornera pour l’essentiel à de la propagande sous forme de bombes, ce qui n’empêcha pas d’y sacrifier quelques centaines de militants à l’intérieur du pays. Ainsi jusqu’à aujourd’hui le SACP a-t-il été dans l’ombre de l’ANC avec une parole spécifique à certains moments selon l’écho du mot socialisme dans le mouvement de masse. Un petit appareil, mais très influent dans l’ANC, fidèle durant des décennies aux différentes lignes de l’URSS, inévitablement « seul » représentant de la classe ouvrière.

Dans les années 80, quand le mouvement de révolte était à son comble, le parti adopta une ligne ultra gauche à l’intérieur poussant un boycott scolaire des jeunes jusqu’à épuisement et irresponsabilité, usant d’une terminologie absurde sur de soi-disant « zones libérées », « tribunaux populaires » et « dualité de pouvoir ». Attitude d’autant plus critiquable que quelques mois plus tôt et avant la fusion syndicale qui verra la formation d’une centrale unique (Cosatu), le PC dénonçait encore les « révolutionnaires de salon » des syndicats indépendants plutôt à gauche (ex-Fosatu) et qu’il avait lui-même entrepris avec l’appareil de l’ANC à l’extérieur un début de négociation avec le régime. Période charnière s’il en est avec Gorbatchev à Moscou, des négociations internationales pour le départ des troupes cubaines d’Angola et l’indépendance de la Namibie, etc. Un parti communiste qui, en Afrique du Sud, chauffe à blanc le mouvement de révolte sans aucune stratégie politique proprement dite, mais qui en dehors n’est pas le dernier à négocier sous les hospices de Moscou.

La fin de l’apartheid sur tapis vert

Mais à négocier quoi ? Comme le rapport de force dans le pays n’est plus à l’offensive après la défaite du boycott scolaire et l’usure des structures de masse influencées par le couple ANC-SACP, il n’est évidemment pas question d’un transfert de pouvoir sur la base des fameuses « zones libérées » ! Ce dont il est question c’est un compromis entre d’un côté l’accès à la pleine citoyenneté pour tous les Sud-Africains et de l’autre la préservation du système économique (lui-même dans l’impasse du fait de la ségrégation raciale).

La fameuse Charte de la Liberté, qui contenait un volet réformiste radical (nationalisations, régulation) passe immédiatement à la trappe, après avoir servi de base de ralliement sectaire des partisans de l’ANC et du PC contre tous les autres courants politiques minoritaires. Avec d’un côté un mouvement de masse épuisé et déboussolé et de l’autre une pression internationale colossale pour un règlement constitutionnel, il n’y avait plus de place pour un débat publique.

La sortie de Mandela de sa prison fut ce que des millions de gens en firent, à savoir l’événement symbolique de leur accès à la citoyenneté, une victoire. Nelson Mandela mena ces négociations, sans doute pleinement convaincu qu’il n’y avait pas grand-chose d’autre à discuter, pressé de toute part, conscient du rapport de force, et sans doute peu convaincu des dernières gesticulations « socialistes » du parti communiste. Il joua cependant un rôle tout à fait décisif dans le choix d’une commission de « réconciliation », sorte de confrontations publiques où quelques centaines de Blancs très compromis dans la répression raciste faisaient face à leurs victimes respectives et acceptaient de faire leur autocritique.

Présidée par l’évêque Desmond Tutu, vieux résistant lui-aussi, cette procédure avait évidemment un côté de pardon typiquement religieux. Mais l’idée de Mandela était bien d’éviter des milliers de procès et des milliers d’emprisonnements qui auraient sans doute aidé les ultra-racistes et néo-nazi du pays (comme le fameux Eugène Terreblanche). Surtout il évitait à l’Afrique du Sud un départ massif des blancs, vidant le pays d’une grande partie de ses expertises. Chose qu’a provoquée le sinistre Mugabe au Zimbabwe voisin avec pour résultat la famine et inévitablement la répression de masse.

Il faut d’ailleurs mesurer la complexité du problème. Bien sûr, il y a d’un côté le compromis économique avec le capitalisme blanc, celui-ci menant mécaniquement au compromis judiciaire de la commission de réconciliation. Mais indépendamment de cela, que faire quand l’apartheid a impliqué des centaines de milliers de gens dans des actes racistes, des répressions diverses, dénonciations et harcèlement ? C’est d’ailleurs pour cela que les petits groupes critiques n’ont pas vraiment mené une campagne frontale contre ce choix. Mais cela illustre la complexité des transitions, révolutionnaires ou pas.

Un pays dévasté par la misère

La suite est connue. Dérive totalement libérale du gouvernement ANC/SACP. Compromissions fulgurantes (quelques semaines pour certains) pour accéder à des responsabilités économiques ou sociales très rémunératrices (fonds de pension, fonds de développement du business noir). Corruption de plus en plus étendue des sphères du pouvoir après le remplacement de Mandela par Mbeki, Motlanthe et aujourd’hui Zuma.

Cyril Ramaphosa qui fut dans les années 90 le président charismatique du syndicat des mineurs, est aujourd’hui président de plusieurs business regroupant toute sorte d’activités et est considéré comme l’un des hommes les plus riches du pays.

Adieu socialisme, Adieu « révolution démocratique » !

Bureaucratisation effarante de certains syndicats, les plus proches de l’ANC, luttes de palais incessantes au sommet. Les investissements étrangers, susceptibles de venir en échange d’un sage programme libéral, ne sont pas arrivés et n’arriveront pas. Croissance de la pauvreté et du chômage, non-respect des promesses concernant l’habitat, l’accès à l’eau et l’électricité, la réforme agraire, la santé… Criminalité exponentielle, violence quotidienne des gangs dans les bidonvilles, menace permanente contre les femmes, explosion du sida. Finalement, répression sanglantes des travailleurs, notamment en 2012 à la mine de Marikana (34 morts).

La scène politique sud-africaine est devenue un théâtre de conflits au sein des différents appareils ANC, SACP et syndicaux (COSATU). Mais le pays est à nouveau sous une tension sociale extrême avec la multiplication des grèves dures, y compris dans les zones rurales.

Des voix commencent à s’exprimer dans certains syndicats pour refuser une nouvelle mandature à l’ANC l’an prochain, pour reprendre la lutte sur des valeurs sociales, anti-libérales, socialistes. Une nouvelle génération née à la fin des années 80 et non concernée par les débats de l’épqoue arrive au militantisme, et c’est peut-être une nouvelle chance .

Mandela donc !

Une leçon d’histoire, entre grandeur de l’homme et son héritage déplorable ; entre deux responsabilités, celle de 1963 pour proclamer la dignité des Noirs et leur exigence démocratique, celle de 1994 pour boucler un cycle historique et solder les luttes du passé. Il est très significatif que la majorité des commentaires actuels sur Nelson Mandela porte plus sur le premier aspect où il est dépeint dans sa stature personnelle et exemplaire plutôt que sur le second où il n’est plus que le témoin solitaire d’un appareil voué aux ambitions personnelles et d’un pays qui s’enfonce dans la crise.

nico37

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Message  Prado Dim 8 Déc - 10:14

Pourquoi avoir mis cet article dans cette rubrique ? Je ne le vois pas sur le site des Alternatifs. En revanche, il se trouve sur le site d'ENSEMBLE et a été écrit par un membre (ou un sympathisant ?) de la GA.

Prado

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Message  nico37 Dim 8 Déc - 17:29

Prado a écrit:Pourquoi avoir mis cet article dans cette rubrique ? Je ne le vois pas sur le site des Alternatifs. En revanche, il se trouve sur le site d'ENSEMBLE et a été écrit par un membre (ou un sympathisant ?) de la GA.
http://www.alternatifs44.com/2013/12/mandela-amandla-par-claude-gabriel.html

Après recherche approfondi, il semble sympathisant des Communistes Unitaires et des Alternatifs...

nico37

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Message  Prado Dim 8 Déc - 23:18

nico37 a écrit:
Prado a écrit:Pourquoi avoir mis cet article dans cette rubrique ? Je ne le vois pas sur le site des Alternatifs. En revanche, il se trouve sur le site d'ENSEMBLE et a été écrit par un membre (ou un sympathisant ?) de la GA.
http://www.alternatifs44.com/2013/12/mandela-amandla-par-claude-gabriel.html

Après recherche approfondi, il semble sympathisant des Communistes Unitaires et des Alternatifs...
Ah bon, il donne cette impression ? En tout cas, il a écrit divers articles pour le site de la GA, dont certains ont donné lieu à des discussions avec le NPA et certains militants de la GA (notamment sur l'intervention militaire au Mali). Claude Gabriel a été 30 ou 35 ans, voire plus, militant de la LCR et a occupé assez longtemps d'importantes responsabilités à la direction de la IVe Internationale. Je ne sais pas s'il a jamais été adhérent du NPA. Cependant, en 2011 et 2012, il  a contribué au débat sur l'avenir du NPA dans la rubrique Phénix du site d'Europe solidaire sans frontières (EESF) tout en précisant n'être plus "activiste", ne plus avoir "les contraintes d’un militantisme au quotidien" mais se sentir "à la fois solidaire et fidèle". Dans un de ces articles, il emploie l'expression : "notre courant".


Dernière édition par Prado le Mar 10 Déc - 11:12, édité 1 fois

Prado

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Message  Copas Lun 9 Déc - 0:07

Ca va nécessairement être compliqué, voire confus, au présent, comme à l'avenir, pour les militants honnêtes ayant fait le chemin par le FdG.

Les micro-courants, voir individus, honnêtes, vont être travaillés par les secousses de la lutte des classes.

Le chaos régnant dans le FdG, sous les multiples chocs des deux courants dominants, n'a pas fini de travailler les militants de ce front.
La meilleure façon de faire décanter tout ça est de continuer une orientation de lutte de classe , c'est celle là qui délimite et fait progresser.
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Message  nico37 Lun 9 Déc - 22:32

Quand il cesse d'être militant, il est toujours difficile de savoir où se situe untel ou unetelle...

Ensemble, trait d’union FINISTERE – réunion mercredi

Les 23 et 24 Novembre dernier, rejoints par des animateurs des mouvements sociaux, plusieurs mouvements politiques de la Gauche alternative et radicale membres du Front de Gauche (les Alternatifs, la Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique, la Gauche Anticapitaliste,  des membres de la Gauche Unitaire) et des membres non affilés des associations du Front de Gauche  ont décidé de constituer une nouvelle force politique commune:

Ensemble, Mouvement pour une alternative à gauche, écologiste et solidaire.

Dans le Finistère, les militant-e-s de cette nouvelle force ont commencé à travailler à ce rassemblement depuis quelques mois. Notre prochaine réunion "Trait d’Union 29 – Ensemble" se tiendra le

Mercredi 11 Décembre de 19h00 à 22h30 Espace François Mitterrand à Pont de Buis (un casse croute en commun est prévu sur place)

Toutes les personnes intéressées par cette démarche y sont les bienvenues et nous avons le plaisir de vous y inviter. Nous y examinerons les points suivants:

- compte-rendu des Assises des 23 et 24 Novembre par les différents Camarades qui y ont participé

- moment d’échanges et d’analyses, réflexions et propositions sur la situation en Finistère

- échange sur les questions d’organisation d’Ensemble" en Finistère : structuration départementale, comités locaux, territoriaux ?
- le financement de notre mouvement, les questions de communication-propagande
- calendrier de nos activités pour les mois à venir…

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Message  nico37 Ven 13 Déc - 17:42

Pollution : danger ! Alternative : urgence !

La région parisienne et d'autres régions souffrent depuis début décembre d'un pic de pollution aux particules. L’air contient une quantité trop importante de PM10, particules au diamètre inférieur à 10 microns. Les conséquences à long terme de cette pollution, comme d'autres, sur la santé publique sont patentes. Pourtant, au delà de signaux d'alerte donnés par divers organismes, les lobbies multiplient les obstacles à des politiques réduisant radicalement les risques environnementaux et sanitaires du productivisme, et les pouvoirs publics plient devant leurs exigences. C'est le cas pour ce qui concerne les flux de transport comme pour la politique énergétique.

Une politique alternative passe par des priorités claires :
- investir massivement dans la recherche sur les énergies renouvelables en commençant par réaffecter les crédits consacrés au nucléaire et à ITER
- renoncer aux projets de forages exploratoires et d 'exploitation des gaz et huiles de schiste et annuler tous les permis qui ont été attribués,
- réorienter la politique de transports en favorisant les modes peu ou non polluants
- économiser l’énergie en mettant un frein aux gaspillages.


Grâce à une politique globale d'économies d’énergie (logement, transports, activités tertaires, agricoles et industrielles), 23 réacteurs nucléaires pourraient être arrêtés sur 10 ans.

Une réduction importante de la consommation en énergie passe par :
- La décroissance d’une partie de la production matérielle et des transports routiers, individuels et aériens,
- la relocalisation d'activités,
- la remise en cause des grands projets inutiles et imposés (GPII) :

c’est ce que nous appelons l’objection de croissance et l’alterdéveloppement.

Une contestation du « capitalisme vert », qui n’est pas en mesure de répondre aux enjeux énergétiques et écologiques.

L’urgence écologique impose la mise en oeuvre de solutions reposant sur le choix de techniques appropriables, renouvelables et durables, de même qu’une production décentralisée et diversifiée.

Le défi est de conjuguer l'écologie, la « démocratie réelle » et la justice sociale.

La transition écologique et énergétique nécessitera:
- une coordination entre les niveaux national et local, en termes de production et de distribution d’énergie :
- entre un service public national (pôle public de l’énergie) et des instances locales : régies publiques contrôlées par les citoyen-ne-s et les travailleur- se-s et des coopératives (SCIC).
- une reconversion écologique de l’industrie garantissant les droits collectifs des salarié-e-s (automobile, agroalimentaire, sortie du nucléaire, etc.)
- et une relocalisation des activités un développement important de transports collectifs respectueux de l’environnement (transport ferroviaire de passagers et marchandises, tramway etc.)
- l’élaboration de contre-plans alternatifs associant les travailleurs-ses, les syndicats les associations et les citoyen-ne-s;
- la prise en compte des besoins sociaux (accès à l’eau et à l’énergie pour toutes et tous)
- et la mise en œuvre d’une péréquation incluant la gratuité des premières tranches et des tarifications progressives favorisant clairement la responsabilité en terme de consommations énergétiques une valorisation des expérimentations (agriculture, auto-construction, productions coopératives d’énergie renouvelables, etc.).
- des réflexions collectives et démocratiques au niveau des territoires permettant de mutualiser les projets et les idées, et de développer des alternatives concrètes dans le cadre d'une démarche globale.

Les Alternatifs porterons ces priorités dans les luttes, expérimentations alternatives, comme à l'occasion des élections Municipales de 2014.

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Message  nico37 Sam 14 Déc - 22:23

Bonnets Rouges : Chronique d’un phénomène émergent Alternatifs Finistère

Pour leur second rassemblement régional, le 30 Novembre sur le site des Vieilles Charrues à Carhaix, les « bonnets rouges » auront réussi encore une fois à rassembler un très grand nombre de manifestants, un mois après la manifestation de Quimper. Au dela de la bataille des chiffres (les organisateurs revendiquent 40 000 participants, la Préfecture leur en donne 17 000), force est de constater que ce rassemblement a été un succès pour ses organisateurs ; succès probablement alimenté en partie par son caractère festif et par le plateau qui se produisait sur scène, mais pas seulement.

Qu’on le veuille ou pas, qu’on s’inquiète de ses bases idéologiques ou pas, pour l’heure, le mouvement des « bonnets rouges » constitue dans les faits un mouvement de masse en Bretagne ; un mouvement de masse qui véhicule pèle-mêle un ensemble d’inquiétudes pour l’avenir immédiat (en particulier dans des zones rurales qui se sentent marginalisées), de revendications contradictoires allant, dans un même élan, de la suppression de l’écotaxe à la lin du dumping social en Europe, d’intérêts de classes objectivement divergents. Et c’est là qu’on mesure l’habileté des lobbies libéraux et productivistes (FNSEA, MEDEF…) d’avoir su détourner une colère sociale légitime en croisade antifiscale.


La filière agro alimentaire bretonne, qui représente 30% de l’emploi industriel de la Région, est entrée dans une crise profonde au moins pour une partie d’entre elle. C’est particulièrement vrai pour la Bretagne occidentale qui connait depuis 2 ans une vague de plans sociaux portant sur des milliers d’emplois.

Certaines des entreprises concernées sont de type capitalistique classique comme Doux, Tilly (volaille export), Marine Harvest (saumon) ; d’autres comme Gad et Boutet-Nicolas sont contrôlées par des coopératives agricoles dirigées par les représentants de la FNSEA.

Pour la filière volaille, les patrons ont longtemps vécu et bien vécu sur la rente que représentaient les restitutions (subventions à l’exportation) de l’Union Européenne. C’est dans ce contexte que le 18 Octobre, s’est tenue à Carhaix une réunion publique en présence de 600 personnes pour soutenir les salariés de l’agroalimentaire du secteur menacés de licenciement. Il en est ressorti la création d’un comité pour le maintien de l’emploi et c’est à cette occasion qu’a émergé le principe d’une grande manifestation à Quimper le 2 Novembre.

Parallèlement, patronat, transporteurs et agriculteurs de la FNSEA menaient bataille contre l’écotaxe au nom de la « compétitivité de l’économie bretonne » (le premier portique abattu l’a été au mois d’Aout), entrainant avec eux un certain nombre de salariés de l’agro alimentaire, y compris des délégués syndicaux de FO.

Rapidement entre le 18 Octobre et le 2 Novembre on a vu les mots d’ordre changer de nature pour la manifestation de Quimper et se focaliser sur la lutte contre « l’étranglement fiscal », le « carcan réglementaire qui étouffe l’initaitve ».

En même temps, le comité pour l’emploi se muait dans les faits en comité « vivre, décider et travailler en Bretagne » agrégeant autour du maire de Carhaix les lobbies libéraux et productivistes de la Région (MEDEF, FNSEA, Chambre d’agriculture, Produit en Bretagne, représentants de la grande distribution…). On ne fera croire à personne qu’on peut sortir du chapeau (c’est le cas de le dire) en 48 heures les milliers de bonnets rouges qui ont été distribués dans la Région autour du 2 Novembre.

Le coup était bien préparé, récupérant et dévoyant au passage le symbole d’une des plus anciennes luttes pour la justice sociale et contre l’oligarchie que la Bretagne ait connue à la fin du 17ème siècle ; une lutte qui, au travers de ses codes paysans, a préfiguré les cahiers de doléances de la Révolution.

Il est totalement stupide et insultant de considérer les milliers de personnes qui ont participé aux rassemblements des « bonnets rouges » comme des « nigauds », « des esclaves », voire de la graine de fascistes. A l’évidence, l’écrasante majorité d’entre elles appartiennent aux couches populaires, désespérées par une crise économique et sociale qui les écrase et à qui les forces progressistes, Gauche de transformation comprises, ont été jusqu’ici incapables d’offrir une perspective mobilisatrice à une échelle de masse.

L’Union Départementale FO s’est retiré du mouvement ; le MEDEF régional, rassuré par la reculade du Gouvernement sur l’écotaxe, a pris ses distance avec les « bonnets rouges ».

Pour autant, s’il n’en est pas la force principale en termes d’effectifs, une fraction du patronat breton reste une force inspiratrice majeure de ce mouvement de révolte hétérogène, bien plus que l’UMP qui surfe sur les évènement plutôt qu’elle ne les pilote. C’est la fraction qui tourne autour de l’Institut de Locarn, cercle d’étude libéral qui réunit au niveau régional des chefs d’entreprises, des universitaires et à qui les élus socialistes de la Région ont longtemps léché les bottes. Ce sont aussi des entreprises réunies autour du label « produit en Bretagne » et les tenants de l’agriculture intensive et productiviste.

Tous ces gens-là ont développé au fil des années une théorie selon laquelle les territoires à forte identité culturelle sont les seuls qui s’en sortiront dans le cadre d’une compétition économique mondialisée et revendiquée comme telle. D’où les discours récurrents sur « moins d’impôts », « moins de contraintes administratives et environnementales », « baisse du coût du travail »…

Avec l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement socialiste marqué par l’inconsistance et la capitulation permanente devant les forces du capital, ils sont passés de la théorie à un début de mise en oeuvre à travers des évènements que la Bretagne vient de connaître et sur un fonds.

A preuve : l’annonce par le Comité de Convergence des Intérêts Bretons, où on retrouve les mêmes, de la sortie prochaine d’une plateforme revendicative en 10 points présentée comme « libérale et régionaliste ». Et le pire, c’est que ça marche, puisque le Gouvernement a confirmé un « assouplissement » des règles qui encadrent les extensions des élevages porcins, substituant une simple déclaration à la procédure d’autorisation d’installation classée au dessous de 450 places.

Dans ce morne paysage de la situation sociale et politique de la Bretagne, il y a quand même quelques lueurs d’espoir. Alors que le Gouvernement Ayrault annonce un « pacte d’avenir » pour la Région, une quinzaine d’organisations de défense de l’environnement viennent de s’adresser à des syndicats de salariés, à la Confédération Paysanne et à des associations de consommateurs pour porter ensemble un appel citoyen à la prise en compte des dimensions sociales et environnementales dans les politiques publiques. Un embryon d’alternative sociale et écologique à la logique libérale dominante.

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Message  nico37 Dim 15 Déc - 21:45

L’élu Alternatif que je suis s'abstiendra sur ce budget primitif 2014 Bertrand Vrain

Lors de la séance du conseil communautaire de Nantes Métropole, qui s'est réuni vendredi 13 décembre, les Alternatifs ont décidé de s'abstenir sur le projet de budget. Nous vous invitons à lire ci-dessous l'explication de vote prononcée en séance par Bertrand Vrain.

Le budget qui nous est présenté ici est dans la continuité des précédents avec des caractéristiques de fin de mandat habituelles même si les investissements sont en légères diminution par rapport à 2013 en dépenses réelles à 248 M€, soit -9,6% mais avec des recettes réelles en retrait de 4 %. Cette décroissance est accompagnée, j’y reviendrai, de celle de l’intervention de l’Etat. Les dépenses d’intervention, en hausse de 4% à 203 M€ sont pour presque moitié dues à la dotation au fonctionnement des transports publics, indiquant bien le rôle capital de ce secteur, premier de notre collectivité, là où nous avons su pendant longtemps, comme on disait, avoir un tram d’avance. Les Chronobus sont, de la même façon, une idée féconde et relativement économe des deniers publics ; c’est, relativement, peu cher et ça rapporte gros en termes de fréquentation. Le Pass d’argent obtenu que nous a présenté Jean-François RETIERE récompense à juste titre les efforts fournis.


Dans le rapport des politiques publiques, les déplacements prennent une place évidemment importante avec les nombreux investissements complémentaires, tant pour le transport public que pour le stationnement mais aussi pour les déplacements doux. Nous allons en voir enfin une concrétisation d’importance demain avec l’inauguration de l’axe nord sud vélo ; je dis enfin car, en dépit des actions déjà réalisées pour le mode vélo, il nous faudrait accélérer ces investissements pour les modes doux, 10 fois plus générateurs de report modal que les investissements lourds que nous connaissons, mais qui restent bien évidemment nécessaires. N’oublions pas que Copenhague est à 30 % de part modale vélo et que son objectif est 50 % ; nous avons encore à pédaler !

En matière de tarification, si l’idée de la carte Libertan est très prometteuse, la tarification sociale reste à développer de façon différente et là, nous n’avons pas d’avance. Je ne vais pas balayer toutes les politiques publiques mais j’en évoquerai une autre, celle du logement, assez emblématique d’une volonté d’avancer vers des espaces de plus en plus importants de mixité sociale et fonctionnelle et le PLH est un outil central pour reconstruire l’espace urbain.

Cependant, même avec des objectifs révisés à la hausse pour les logements sociaux, il reste des points faibles : pas assez de PLAI pour les plus fragiles de nos concitoyens, je rappelle qu’ils sont destinés à des personnes qui ont un revenu de 909 € et moins par mois, pour une personne seule ; nous sommes là en dessous du seuil de pauvreté. Les personnes concernées sont de plusieurs de dizaines de milliers sur notre territoire et l’offre sociale en PLAI n’est pas à la hauteur ; les objectifs en la matière restent trop faibles car plus des ¾ des demandeurs de logement social sont dans ce cas. Et je ne développe pas sur le logement d’urgence et l’hébergement des gens du voyage, il y aurait beaucoup à dire. Et, pour construire, il faut du foncier et nous avons tout à la fois la chance d’avoir des disponibilités foncières considérables sur notre territoire, mais des réserves constituées trop faibles en dépit des efforts entrepris. Nos outils de maitrise des prix du logement ne sont pas suffisants.

Je reviens sur les politiques gouvernementales : nous critiquons, au Front de Gauche, ces choix de réduction des dotations de l’Etat, ici en diminution de 3,56 % pour la DGF, soit près de 5 M€ ; cela peut sembler modeste dans un budget consolidé qui tutoie le milliard mais cette diminution n’est qu’un premier pas si la poursuite d’une politique de réduction drastique des dépenses de l’Etat, aggravée par des dotations aux entreprises plus que généreuses n’est pas compensée par une recherche de rentrées financières récupérées auprès des fraudeurs ou auprès des actionnaires qui recevront quand même en 2013, 5ème année de crise, des dividendes à hauteur de 40 Mds€.

Je rappelle que la réforme de la taxe professionnelle a eu pour résultat un transfert de charges des entreprises vers les ménages de 10 %. Il nous faudrait donc aborder des stratégies de transition vers des politiques sans doute plus économes en investissement pour lesquels des évaluations d’opportunité devront être menées avec des arbitrages plus stricts en privilégiant les investissements les plus utiles. Ces restrictions ne sont, pensons-nous, que les toutes premières vagues d'une austérité généralisée qui sera imposée aux collectivités locales comme elle l’est pour les services publics.

En clair notre intercommunalité, comme la plupart des collectivités, va se trouver devant un choix : réduire ses politiques publiques ou bien recourir à davantage d’emprunt, sauf à parier sur une croissance retrouvée mais qui reste un mythe relatif. Monsieur DEJOIE (UMP maire de Vertou) a évoqué le sapin de Noël et bien c’est pas à Noël 2013 que cette déesse croissance va arriver au pied du sapin.

Le recours aux PPP (partenariats public privé) n’est évidemment pas non plus pertinent, sauf pour les entreprises privées qui les obtiennent, à l’exemple de la cité sanitaire de Saint-Nazaire ou de l’hôpital sud francilien, deux hôpitaux étranglés par ce dispositif. Chez nous, deux PPP sont bien connus : la Ligne à Grande Vitesse Le Mans-Rennes et, bien sûr, le projet de Notre Dame des Landes.

Notre opposition totale à ce projet de nouvel aéroport est dû tout à la fois au côté inutile de cette infrastructure qu’à son côté aberrent de concession pour un demi-siècle au groupe Vinci sur le dos des contribuables, notre Communauté Urbaine y participe pour 20 M€ pour commencer, tout ça pour rétribuer à 12 % les prêts des actionnaires de Vinci, soit près de 10 fois le taux du Livret A. Nous ne voulons pas de ça. Nous ne lisons d’ailleurs toujours pas de façon claire la contribution courante de Nantes-métropole via le syndicat mixte aéroportuaire ; cette contribution reste sans doute limitée tant que les travaux n’ont pas commencé ; elle devrait être néanmoins clairement affichée. Je comprends cette discrétion mais j’aimerais que cette information soit à l’échelle des efforts de communication entrepris par Nantes-métropole pour promouvoir ce projet, au-delà de toute décence et je dirai même de toute honnêteté.

J’en profite pour dire que ces syndicats mixtes sont de véritables sociétés écran, dont les assemblées sont élues au 3ème degré et qui sont des machines à rétention de l’information pour chacune et chacun de nous. Si les grandes politiques publiques de Nantes-métropole sont globalement approuvées par nos courants politiques, les transitions nécessaires que j’ai évoquées ne sont pas vraiment esquissées dans ce budget primitif ; tout semble vouloir continuer comme avant.

Les hausses de TVA et les baisses des dotations de l'Etat, qui sont ici promues, ne sont que la partie visible de l’iceberg des politiques d’austérité qui sont lourdes de conséquences pour nos concitoyennes et nos concitoyens les plus démunis. Je ne voterai donc pas cette délibération. L’élu Alternatif que je suis s'abstiendra sur ce budget primitif 2014.

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Message  nico37 Mar 17 Déc - 1:29

NDDL : Le gouvernement bafoue ses engagements. Mobilisation générale pour empêcher des destructions irrémédiables ENSEMBLE 44

En avalisant les consignes du Premier Ministre et les études complaisantes de la DGAC, le Préfet se conduit en parfait soldat aux ordres du Gouvernement et des intérêts privés du BTP symbolisés par VINCI.

La signature annoncée des arrêtés « Loi sur l’eau » et « transfert des espèces protégées » bafoue les engagements mêmes des représentants de l’Etat :

- Les 12 réserves de la commission scientifique « loi sur l’eau », installée par le Gouvernement suite aux réserves de l’enquête d’utilité publique de 2006, n’ont en aucune façon été levées par les mêmes scientifiques ; les propositions de VINCI pour contourner la loi sur l’eau ont été avalisée sans autre forme de procès. De plus, le recensement des espèces protégées et de la biodiversité est insuffisante comme l’indique la réserve R8 du rapport et leur déménagement à la hussarde amènerait la perte même de cette biodiversité.


- Les études complémentaires sur l’aéroport actuel de Nantes-Atlantique demandées par la « commission du dialogue », elle aussi mise en place par Jean-Marc Ayrault, sur le Plan d’Exposition au Bruit et sur le réaménagement de la plate-forme, conduites par la DGAC, sont basées sur des données mensongères et des falsifications, largement mises à jour par les contre études indépendantes. La DGAC est administrativement aux ordres de l’Etat et ne saurait se réclamer d’une quelconque indépendance.

Ce passage en force, poussé par les promoteurs du projet, satisfera les boutefeux, impatients de voir le projet commencer avant leur disparition politique ; mais il trouvera en face des paysan-ne-s et des élu-e-s, des citoyennes et des citoyens, déterminés à contraindre l’Etat à revoir sa copie et à renouer avec un exercice démocratique auquel il n’aurait jamais du se soustraire en renonçant à un projet inutile au regard de l'existant, dispendieux des finances publiques et écologiquement désastreux.

Les prochaines échéances électorales, municipales et européennes, seront l’occasion de signifier aux différents candidats que ce projet, inutile, destructeur et ruineux, devra rester dans les boites à archives.

Mais, aujourd'hui, l'urgence doit être la préparation de manifestations unitaires et massives pour empêcher les destructions irrémédiables de la faune et de la flore du bocage de Notre Dame des Landes et garantir le maintien de toutes les exploitations agricoles.

* ENSEMBLE, mouvement pour une alternative à gauche, écologiste et solidaire et courant du Front de Gauche s'est constitué dans le département à l'initiative notamment des Alternatifs, de la Gauche Anticapitaliste, de militant-e-s de la Gauche Unitaire et de citoyen-ne-s non adhérent-e-s d'un de ces mouvements.

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Message  nico37 Sam 21 Déc - 15:43

Élections municipales de Castres : communiqué du Groupe Local des Alternatifs de CASTRES

Depuis le printemps 2011, Les Alternatifs de Castres ont participé honnêtement à toutes les initiatives, réunions, groupes de travail divers en vue de cette campagne municipale 2014, et toujours en recherchant l’unité la plus large des forces de gauche. En ce mois de novembre 2013 et au terme de nombreuses séances de travail, Les Alternatifs de Castres constatent que :

1- entreprendre un processus de constitution de liste commune à quelques mois du scrutin laisse la porte ouverte à des marchandages de toutes sortes au cours de négociations plus ou moins occultes ; aucune garantie n’est clairement donnée quant au fonctionnement réellement démocratique de la liste et plus tard de l’éventuelle municipalité ; cela semble incompatible avec la volonté de faire de la politique « autrement » ;

2- entreprendre l’élaboration d’un projet/programme à plusieurs organisations seulement 4 mois avant le scrutin ne laisse pas un temps suffisant de débat entre elles et avec la population des quartiers ; l’accord qui en résulte ne pourra dans ce cas être obtenu que par le ralliement des « petites » organisations à la position des organisations « dominantes » ;

3- entreprendre une campagne en direction des populations de nos quartiers devient une illusion, faute de temps ;

4- défendre l’option « autoroute concédée » au cours de cette campagne électorale serait contraire à toutes les déclarations et actions des Alternatifs de Castres depuis plusieurs années.

En conséquence, le Groupe local des Alternatifs de Castres a pris la décision de ne pas participer à la liste municipale réunie autour du PS et de ses alliés.

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Message  nico37 Dim 22 Déc - 21:58

Le congrès des Alternatifs a été l’occasion de l’expression de positions diverses, se traduisant par la présentation de trois textes d’orientation.. Les Alternatifs assument la diversité : “Rouge et Vert” publie donc plusieurs tribunes libres d’après-congrès et d’avant coordination nationale la reflétant.

INVENTER ET EXPÉRIMENTER J.-J . Boislaroussie, J. Fontaine, P. Gayral, R . Neuville, R. Merieux, H. Mermé, P. Noêl, J. Thomas
signataires du texte d’orientation 2

Après le congrès des Alternatifs et le lancement du regroupement Ensemble, il nous faut définir, dans ce nouveau contexte, la place, les modalités de fonctionnement des Alternatifs.

1/ Notre place dans Ensemble.

Les Assises des 23 et 24 novembre ont été une avancée réussie. Les textes adoptés combinent construction progressive de collectifs de base et présence a divers niveaux des courants constitutifs. Ainsi, des camarades seront investis dans les diverses instances d’Ensemble
Leur rôle, comme celui de tous/tes ceux et celles s’engageant dans Ensemble, est de participer a la construction du mouvement, et de porter nos orientations sur plusieurs points clés
- assumer au sein d’Ensemblela participation des Alternatifsau Front de Gauche et à sa mutation démocratique, mais ne pas s’enfermer comme groupe de pression au sein de ce front, viser des rassemblements sociaux et politiques larges
- peser dans le sens du refus de l’”économisme”, notamment en défendant un projet autogestionnaire écolo et alternatif radical
- être conséquent-e-s avec notre démarche de “révolution longue” en participant aux expérimentations et réflexions autogestionnaires, en les popularisant, en les soutenant
- contribuer à une participation aux mobilisations. C’est un enjeu décisif pour s’adresser à de nouvelles générations et a des secteurs militants qui ne soient pas principalement des “ex” de diverses organisations politiques. Il sera aussi nécessaire de faire circuler le maximum d’informations, et d’analyses du processus. Ces informations et échanges seront utiles à toutes et tous , quelles/ils soient ou non (encore) investi-e-s dans Ensemble, ils seront aussi un apport précieux pour la commission d’évaluation pluraliste que nous mettrons en place lors de la coordination des 11 et 12 janvier.

2/ S’enrichir de la pluralité de nos investissements

A la différence des autres courants construisant Ensemble, tous et toutes nosadhérentEs ne sont pas engagé-e-s dans le processus, même si les Alternatifs en tant que courant le sontsuite aux décisions adoptées lors du congrès des 9, 10 & 11 Novembre. Il nous faudra donc combiner la présence de notre courant et de nombreux/ses militantEs dans Ensemble, la prudence d’autres camarades, l’existence de collectifs militants des Alternatifrestés en dehors de ce regroupement. La coordination, des 11 et 12 janvier sera l’occasion de faire le point sur cette diversité. Un nouveau mode d’organisation est à inventer. Il sera utile et dynamique si nous substituons une logique “additive” à une logique ” soustractive”. Le temps gagné à ne pas nous soupçonner mutuellement de reniement ou de culte de la marginalité sera précieux. Nous pouvons et devons combiner et valoriser l’engagement des membres des Alternatifs dans Ensemble mais aussi dans d’autres lieux politiques, par exemple la Foire à l’Autogestion., ou des expérimentations sociales et écologiques

3. Inventer un nouveau fonctionnement, en décider dès la coordination des 11 et 12 janvier

Le premier enjeu est de définir un budget dans les conditions nouvelles de l’engagement dans Ensemble Définir les modalités de financement des Alternatifs, en permettant la participation de tous et toutes, qu’ils /elles cotisent ou non à Ensemble. Définir l’aide financière du courant Alternatif à Ensemble dans la phase de lancement du processus, étant acté que le financement d’Ensemble devra être rapidement assuré par celles et ceux qui y adhéreront (dont de nombreux/ses Alternatifs) Réorganiser nos moyens de communication, de diffusion de nos idées. Assurer la réussite des coordinations nationales Assurer l’organisation de journées d’étude et de journées ou université d’été des Alternatifs, décider rapidement du calendrier et des modalités, en lien avec des formations d’éluEs

4. Inventer des modes nouveaux de coordination et de production d'idées

Un collectif d’animation large qui ne reposera pas sur la reproduction de nos clivages de 2012 et 2013, mais sur l’engagement commun pour aider à la coordination, à la production d’idées, à l’échange et à la popularisation de projets et initiatives Un vrai comité de rédaction pour notre presse. Une réflexion sur notre travail thématique. Une commission pluraliste d’évaluation de nos engagements. Des coordinations efficaces, conviviales, riches en débats, en propositions.
Réfléchissons et proposons, toutes et tous seront nécessaires au travail à engager.

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Message  nico37 Mar 24 Déc - 1:37

Le congrès des Alternatifs a été l’occasion de l’expression de positions diverses, se traduisant par la présentation de trois textes d’orientation.. Les Alternatifs assument la diversité : “Rouge et Vert” publie donc plusieurs tribunes libres d’après-congrès et d’avant coordination nationale la reflétant.

Les Alternatifs, dépasser la nostalgie et oser le métissage… Veronika Daae signataire du texte d’orientation 2

Outre les activités qu’il nous plait de proroger ou de démarrer, il est de la responsabilité de tou-te-s, aux Alternatifs, de prévoir, à tous les niveaux de fonctionnement d’Ensemble et dans toutes ses instances, des propositions d’un apport autogestionnaire. C’est aussi en travaillant conjointement, “ex-majo” et “alter-mino”, que nos activités pourront y inciter à l’approche féministe et écologiste que nous voulons. Y favoriser les relations avec les camarades des autres pays, penser l’Internationale. Proposer la mise en place d’économies alternatives au capital, au sein du groupe Ensemble, du FDG, et plus avant dans la société, par le biais des institutions que nos élu-e-s auront investi.

Est-il besoin de décider en détail de ce que va devenir notre mouvement, en-dehors des conditions matérielles et de l’organisation nécessaires pour nourrir notre courant d’idée ?
N’est-ce pas le temps, avec son lot d’événements, l’inattendu, qui font les choses ? Vouloir trop définir le périmètre de notre engagement entretient un narcissisme malsain. Il faut laisser l’histoire faire son ouvrage.
Est-il nécessaire, par exemple, de préciser que les Alternatifs vont continuer à co-organiser les foires à l’autogestion ou autre activité bien ancrée dans nos habitudes, comme s’il avait été question de nous amputer de toute manifestation de nature à nourrir nos idées, sous prétexte que nous allons aussi les porter au sein d’un espace plus large ? Personne n’a besoin de demander la permission au PG ou à la Fase pour prendre part à un débat public conjointement avec le NPA, pour échanger lors de journées de réflexion sur des questions qui nous préoccupent, ni non plus pour « inventer et expérimenter ». Cette fausse approche des choses, qui veut que l’on souligne dans chacun de nos écrits internes, que les Alternatifs vont faire ci et ça en-dehors du FDG ou d’Ensemble et ci et ça à l’intérieur, n’est pas très stimulante politiquement et conduit à une impasse. Evitons donc que les propositions pour la construction des Alternatifs « nouvelle formule », ne nourrissent le débat usant du « Pour ou Contre le Front de gauche » et « Pour ou Contre Ensemble ». Ce type d’approche se répète à l’identique depuis un an, alors qu’à notre congrès, nous options pour l’entrée au FDG. Les échanges se sont gangrénés de reproches systématiques des uns envers les autres. Où en est l’intérêt ??
Les Alternatifs défendent des idées qui ont vocation à transformer le monde. Il n’est pas besoin d’agir comme si, en nous investissant dans un groupe plus large, nous allions immanquablement nous faire croquer ! Non, ceux qui ont voté pour l’entrée au FDG n’ont pas vendu leur âme au diable, mais opté pour la participation des Alternatifs à ce qu’ils considèrent comme un obligé de la période actuelle, entre autre pour que l’alternative ne soit pas celle planifiée par le FN et par les fascistes.
Tout en s’immergeant dans la Fase, l’ACU a continué d’exister : les communistes unitaires se sont rencontrés lors d’AG. Ils ont édité des actes, écrits émancipateurs qui nous font tous progresser dans notre réflexion, sur le travail, sur l’alter-communisme, à la suite de journées thématiques qui rassemblaient des gens de toutes les régions. Leur pensée spécifique n’a pas disparu pour ce qu’ils ont produit du commun politique et organisationnel avec d’autres, ni d’avoir métissé leurs points de vue. Pas plus la nôtre ne doit se sentir menacée, si ce n’est par les effets pervers de son nombrilisme actuel.
Plutôt que nos coordinations d’avant, des rencontres nationales articulées autour de débats. Dans notre mouvement, la pluralité des points de vue a toujours posé quelques problèmes ; elle a aussi permis l’enrichissement. Nos échanges seront une base pour porter la réflexion en les lieux où chacun s’investit, à savoir (en vrac) : foires, associations et coopératives, groupes locaux d’Ensemble et du FDG, meetings divers, co-organisés avec ATTAC ou avec l’AL, le NPA, le PCF ou le PG, syndicats, collectifs de lutte ou autres lieux d’expression comme les maisons citoyennes, les cafés politiques, les cafés philosophiques.
Notre prochaine coordination peut mandater des groupes qui proposeront les modalités matérielles de notre fonctionnement : notre journal, notre collectif d’animation, la gestion de nos finances, les conditions de notre production de supports (tracts, affiches, autocollants), nos rencontres estivales, sans oublier que ce qui nous lie avant tout, c’est le commun de nos quatre piliers, l’autogestion, le féminisme, l’écologie et la solidarité !

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Message  nico37 Mer 25 Déc - 17:04

Nous entamons un projet collectif. En voici les premières briques. Elles se complèteront, s'amenderont, s'enrichiront collectivement dans les mois qui viennent. (version d'octobre)

Le lion dort avec ses dents

Il n'y a ni capitalisme humanitaire ni croissance soutenable.

Toute amélioration du quotidien est bonne à prendre. Un peu moins de pollution, d'exploitation, de rejets, etc. Mais le modèle de société capitaliste productiviste ne peut être suffisamment amendé pour rendre la société égalitaire et respectueuse de l'environnement. C'est dans la nature même de la logique de croissance, d'augmentation continue de l'exploitation des ressources de la nature, que d'être en contradiction totale avec les intérêts d'une nature aux ressources limitées, de sa simple survie. C'est à la base même du système capitaliste que la contrainte, par celui qui a, de celui qui n'a pas. Même améliorée, même plus responsable, même précédé d'un « éco » ou d'un suffixe « éthique », ce système largement amendable est à jeter. Les limites de ce système sont d'ailleurs de plus en plus manifestes. Le système capitaliste mondialisé ne peut fonctionner qu'à coup de crises structurelles de plus en plus rapprochées. Le lien prétendu entre démocratie et système libéral ne passe plus. Les dégâts sur la planète ne concernent plus les générations futures, les siècles à venir. C'est aujourd'hui. C'est déjà. C'est ici et maintenant (sic). Nous choisissons donc d'emprunter la voie de l'objection de croissance. Il faut produire moins, produire mieux et produire différemment.

Pour une Révolution lente, pas du réformisme de combat.

On ne réforme pas l'exploitation du vivant – humain et nature - et la captation privée.

Pour autant, le basculement vers une autre société ne semble pas pour le moment à l'ordre du jour. Le climat politique est pour le moins maussade. Et même si les crises de 2008 ont, un temps, rendu visibles nos critiques du modèle économique, politique et environnemental, nulle force progressiste ne s'est montrée en capacité d'utiliser, en Europe, ces événement pour faire basculer le système. Les mouvements sociaux, même quand ils ont été de grande ampleur, n'étaient pas disposés, ou en capacité de prendre le palais d'hiver. Pour autant, ce n'est pas le modèle dominant qui est convaincant (défiance majoritaire vis-à-vis des organisations politiques, des institutions, des élections etc...) que ses alternatives, ou le chemin de ces alternatives, qui ne parviennent pas à convaincre. Entre l'impératif du changement de modèle et le contexte pas particulièrement favorable, il semble y avoir une contradiction et les premières tentations se résument à améliorer au quotidien ce qui peut l'être ou aller chausser ses pantoufles en attendant que le grand soir vienne de lui-même. C'est pourquoi nous continuons à nous référer à la Révolution Lente, c'est-à-dire à l'accumulation au quotidien de tous les éléments constitutifs de résistance et ainsi qu'aux potentiels émancipateurs jusqu'à basculement de la société. Ainsi d'entreprises latino-américaines reprises pendant une décennie sans patron et qui fonctionnent toujours, ainsi de l'expérience zapatiste, ainsi de luttes sociales démocratiques construites autour d'AG souveraines, ainsi de développement de circuits de commerce hors du système dominant, d'espaces de gratuité, ainsi d'expériences de nouvelles pédagogies. Ainsi de nouveaux espaces de vie (squats, territoires occupés, nouvelles habitations...). Ainsi de médias alternatifs. Encore nous pensons qu'il faut lier ces expériences, les inter-pénétrer.

Ce qui est plus fort que l'éléphant, c'est la brousse.

Notre travail militant, nous l'imaginons collectif. Un espace militant collectif différent : sa structuration ne peut pas être celle d'un parti. Il ne s'agit pas de conduire les masses, ou d'évaluer les expérimentations ou revendications des autres pour juger ce qui serait bon pour la société. La forme est plus celle d'un mouvement, c'est-à-dire d'intégration aux mouvements sociaux, aux expériences, aux débats. Nous souhaitons plus viser à être un bouchon dans la tempête qu'avoir la prétention d'être une digue. Pour autant, il s'agit aussi de se poser les questions de structuration : comment se donner les moyens collectifs (car pour acheter les 1000 fusils que Blanqui demandait pour faire la révolution, il faut de l'argent ; pour affréter un train pour une mobilisation, il faut une structure…), la structuration dans la durée, sans fabriquer sa propre ossification, sa bureaucratisation, sa transformation partidaire ? Notre réponse est là, bien plus dans les pratiques quotidiennes collectives, le souci permanent de lutter contre les habitus nuisibles que dans les dénominations du machin politique que nous voulons créer.

L'union dans le troupeau oblige le lion à se coucher avec la faim.

Car ce bidule – appelons le « bidule » - n'évitera la centralisation du pouvoir que s'il diffuse ce pouvoir, c’est-à-dire, qu s'il l’annihile : pas de porte-parole, pas de délégations sans mandats, pas de statuts indéboulonnables, pas de responsabilités accumulées par une seule personne, ni dans la durée, pas de parisianisme structurel. Un véritable collectif, sans hiérarchie, sans Monsieur-je-sais-tout. C'est un défi tant tout pousse à la délégation, aux hiérarchies, aux dominations, à la centralisation. Notre première étape consiste donc à travailler, collectivement, à la forme du bidule. Et l'urgence électorale, les nécessités de représentation à l'extérieur, l'impérieuse obligation d'être le 24e signataire de tel appel peuvent être repoussés le temps de chercher. Il faut en effet fabriquer notre propre calendrier. Sans être sourd et aveugle, ne pas soudainement débattre de la laïcité et du foulard à l'université quand le gouvernement le décrète mais quand et si nous le voulons. Ne pas cesser de parler de la sortie du nucléaire ou du désenclavement des banlieues parce qu'une classe politico-médiatique considère que ce n'est pas dans l'agenda du moment. À l'inverse même. S’intéresser à ce qui est relégué. Sans avoir la prétention d'être un laboratoire politique de haut vol, chercher à traduire politiquement ce qui n'est pas encore perçu comme politique, le faire partager. Pour reprendre la formulation gramscienne souvent utilisée comme mantra anti-gauchiste, avoir une vocation majoritaire, mais qui pose comme étape d'essaimer nos idées auprès de nos interlocuteurs proches, qui eux-mêmes relaieront. N'est-ce pas déjà le cas ? L'écologie a longtemps été considérée comme une lubie de bobo par les mêmes qui aujourd'hui ont fait leur la préservation de l'environnement. Ils ne sont pas devenues écolos grâce à la révélation divine ou les trouvailles géniales du grand timonier, mais au contact d'autres forces, plus petites, déjà convaincues de cette urgence. De même, il s'agit de politiser des cadres militants thématiques. Par exemple des structures qui pratiquent l'autogestion à leur niveau sans s'interroger sur l'autogestion comme modèle politique. Il s'agit de « faire de la politique » aussi là où on ne l'attend plus, ou pas. Dans ce cadre, les domaines artistiques sont à explorer. L'enjeu de l'information aussi est à travailler. Mais il ne s'agit pas pour autant de vivre sur une île déserte. Il y a évidemment des sujets imposés par l'actualité, mais pas par son urgence : nous refusons d'être réactivappromixatif à la sensation médiatique, à l'émotion égo-journalistique et à la cupidité voxélectoraliste – celui ou celle qui crie le plus fort avec le meilleur slogan utilisant les mots du moment, quels qu'ils soient.

Quand la pluie te cogne, le crapaud croit que tu es son ami

Par exemple, le développement de l'islamophobie nous force à travailler la question de la laïcité et du racisme : durant des décennies, les immigrés ou leurs enfants s'intégraient aussi parce qu’ils étaient blancs : les fils et filles d'immigrés italiens, portugais, ou polonais, par exemple, sont devenus des Français à part entière parce qu'on a cessé de les identifier physiquement (mais pas que). Or un enfant d'immigré algérien ou malien conserve sa couleur de peau. Notre modèle « d'intégration » n'a pas été conçu pour intégrer des immigrés « visiblement » d'origine étrangère. Et le discours « un Français est un français, quelle que soit sa couleur de peau, qui se veut anti-raciste, se heurte à la réalité du quotidien des français non-blancs.

Ou le bien commun et la propriété sociale. Le comportement de patrons voyous a un peu popularisé les questionnement sur l'usage à opposer à la propriété. Allons plus loin : est- il logique que soient payantes la santé ou l'éducation ? La nourriture de base, qui correspond à un besoin fondamental, ne devrait-elle pas être socialisée (par l’impôt) ? Est-ce qu'une société démocratique peut composer avec le logement insalubre – ou l'absence de logement ? L'actu doit aussi nous pousser à travailler sur la « valeur travail » - qui n'est qu'une valeur comme une autre, et non la base du lien social, comme on l'entend tous les jours chez les libéraux comme chez les tenants d'une gauche classique -, sur son caractère aliénant, sur le salariat, sur le rapport à la mobilité ou à la vitesse dans notre société qui multiplie les déplacements quotidiens, segmente les tâches à tous les niveaux jusqu'à détruire tout développement de connaissances, de savoir-faire, de relationnel dans le travail et produit énormément de déchets, des conditions épuisantes et asservissantes pour les êtres humains et intenables pour la planète, sur la norme, sur le rapport individu-collectif, sur la gratuité, sur l'échange de dons etc...

Voyager léger.

Cette perspective, à la fois modeste structurellement mais ambitieuse sur le fond, nécessite un travail important de débat interne, d'information, d'ouverture. L'énergie mise dans cette activité ne peut pas l'être dans d'autres activités (défense des intérêts du parti, représentation dans tous les collectifs, toutes les luttes) et encore moins dans les rendez-vous électoraux. Nous devons réfléchir à la question électorale, tant son poids a augmenté ces dernières années. Nous ne récusons pas, par principe, la participation aux élections. Contrairement aux courants libertaires, qui considèrent que la participation aux élections est une compromission avec le système, nous pensons qu'il s'agit d'un outil politique comme un autre. Ainsi, quand nous manifestons contre telle ou telle réforme, nous ne misons pas sur la volonté de dialogue social de tel ou tel ministre mais utilisons la manifestation comme outil. De même, les élections peuvent être utiles. Oui, mais... Oui, mais les élections ont désormais une place centrale dans la vie politique, chaque année. Concrètement, il y a aujourd'hui 4 années avec élections sur 5. Durant des mois il n'est question que de négociations pré-électorales, de tentatives d'alliance, etc... Dans certains cas – en particulier lors de scrutins locaux -, les élections peuvent être un moment privilégié pour faire entendre des questions jamais abordées, apporter des points de vue originaux, témoigner qu'il n' y a pas que les positions libérale-sécuritaires ou les positions sécurito-libérales qui s'opposent. Il est même possible que des élu-e-s locaux-ales soient en mesure d'agir. D'utiliser leur mandat comme tribune, comme relais, de faire « redescendre (sic) des infos inaccessibles pour les autres militant-e-s et remonter (re-sic) des revendications qui ne seraient pas relayées sans leur présence. Des élu-e-s locaux-ales peuvent même parfois arriver à agir dans le cadre d'une coalition, rendant ainsi un mandat ou leur action en tant que maire adjoint-e serait positifs. Mais dans la majorité des cas, le système ultra majoritaire des élections locales marginalise les élu-e-s différent-e-s, isolé-e-s face à une majorité écrasante, victimes de pressions constantes et parfois écartelé-e-s entre leur travail militant hors-mairie et en-mairie. Bref, les élections, au niveau local, malgré leurs potentialités, sont souvent des pièges où s'épuisent les militant-e-s. Mais au niveau national, c'est encore plus frappant. Le processus dit démocratique, qui ne l'était pas vraiment à l'origine, a été renforcé d'une multitude de garde-fous pour s'assurer que le pouvoir reste entre "gens sérieux". Le système électoral majoritaire est un scandale. Dans un système plus représentatif, le front national aurait plus d'élus, soit, mais – par exemple - le NPA aurait eu un groupe parlementaire lors de la précédente mandature et le PS, avec 30 % des voix, n'aurait pas de majorité absolue. Surtout, la campagne médiatico-électorale est totalement cornaquée. Et les mêmes qui justifient d'être en campagne pour avoir accès aux médias peuvent ensuite s'offusquer que les médias décident de les ostraciser. N'apparaissent dans les médias que, ou presque que, les candidat-e-s adoubé-e-s par le système, avec des débats cadrés sur ce qui est supposé important. Dès lors, se présenter aux élections devient une course d'obstacles financiers et énergiques pour récolter, dans l'anonymat, 1 à 3 % des votes. Quant au financement public pour les élections, il est aussi une machine à prime à la majo. Les petit-e-s candidat-e-s courant après les 50 candidats à 1 %, au détriment de toute logique politique, du sens à donner à une campagne, ou de la réalité de leur ancrage dans un territoire… Se présenter et obtenir 1 % deviennent le premier sens à l'engagement électoral de bien des petites formations politiques dans une campagne législative. La stratégie, la réflexion et la définition de véritables objectifs politiques venant trop souvent après. Les gros-se-s candidat-e-s, de leur côté, explosant les budgets pris en charge par l'état. Plus grave encore, les questions électorales charpentent maintenant les questions politiques. Le rapprochement Alternatifs-PCF par exemple ne s'est pas fait suite à un aggiornamento du PC sur la question nucléaire, mais à partir de l'hypothèse de listes communes lors d'élections. Les idées défendues par Besancenot étaient plus inintéressantes quand ce dernier était crédité de 10 % d'intention de vote qu'à moins de 3 et le positionnement de Mélenchon est devenu d'autant plus pertinent qu'il était largement devant au niveau électoral. Ce ne devrait pas nécessairement être notre point de vue.

Bref, les élections pèsent trop et la machine électorale est largement un piège. Voila pourquoi, en dehors d’hypothétiques exceptions liées à un contexte politique local particulier, nous avons décidé de nous mettre à distance des enjeux électoraux.

Bon sens de quoi ?

Sortir aussi des normes du bon sens. Rien de plus conservateur que de penser que les choses sont positives ou négatives parce que, ma fois, tout le monde le sait (non ?). Ainsi du progrès scientifique, qui serait forcément un progrès pour l'être humain - alors que l’innovation scientifique, aux mains du privé, sans la moindre transparence, n'a certainement pas comme finalité l'émancipation des êtres humains. Ainsi du communautarisme, forcément négatif (allez donc expliquer aux Maliens en foyer qu'ils ne devraient pas rester entre eux !). Ainsi de l'accès à la consommation toujours plus grand. Ce ne sont que quelques exemples. De façon plus large, le brouhaha médiatique déverse en permanence des bonnes ou mauvaises nouvelles contestables. Ici, il convient, ensemble, que nous détricotions le maillage de la fabrique du consentement.

Voila qui met au centre de ce projet, outre l'information, l'intellectuel collectif et la formation. Les premières hypothèses seraient de travailler à une ou deux rencontres annuelles. Travailler un thème, mais aussi s'organiser de façon moins conventionnelle. En finir avec la parole d'experts autoproclamés, dont l'emprise à gauche - ou à gauche de la gauche - n'est pas moins pesante que celle des bureaucraties partidaires. Les axes, nous les connaissons déjà : l'écologie radicale, l'Autogestion, l'antisexisme et le féminisme, les pratiques alternatives... Sur les questions internationales – car on ne peut imaginer cantonner nos réflexions et notre action à la France, évidemment, en particulier quand on se définit comme internationaliste et altermondialiste -, nous nous appuierons aussi sur le réseau RAGA, que les Alternatifs ont laissé en jachère depuis plusieurs mois. Bien entendu ce programme de réflexion et d'action n'est nullement en contradiction avec le militantisme local, sur avec les luttes et leurs enjeux, au plus prés du réel, avec les expérimentations concrètes. Il ne s'agit pas de créer un club de commentateurs-rices des actions menées par les autres, mais d'être des acteurs-rices. Cette approche, notre approche, nous pensons qu'elle pourra intéresser les Alternatifs et ex-Alternatifs, mais aussi les militant-e-s du NPA qui s'inquiétaient de l’électoralisme et de l’institutionnalisation du NPA il y a quelques années, des militant-e-s de la FASE intéressé-e-s par la politique autrement, des militant-e-s libertaires questionnant l'écologie radicale et l'action concrète, des militant-e-s décroissant-e-s, écolos, mais plus largement encore, des personnes politisées pas forcément impatientes d'aller coller des affiches pour tel ou tel rendez-vous électoral plutôt que de débattre - et d'agir, tout en déployant cette libération réellement politique dûe à tout-e citoyen-ne du monde.

Le grillon tient dans le creux de la main, mais on l'entend dans toute la prairie.

Le chemin est escarpé. D'autant qu'il n'est pas dans l'air du temps. Nous le prenons à peu. Mais nous ne prenons que l'engagement d'essayer. Sans garantie. C'est en tout cas le début du chemin que nous prenons ensemble. Nous vous invitons à le prendre avec nous.
Celui qui rame dans le sens du courant fait rire les crocodiles.

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Message  nico37 Ven 27 Déc - 1:05

Un autre « Ensemble » dans l’Isère Fédération Isère des Alternatifs

En Isère nous avons soutenu unanimement le texte d’orientation 3 car nous ne nous retrouvons pas dans le Front de Gauche. En effet, ici, dans les urnes et dans les luttes, nous militons souvent avec EELV, les collectifs locaux et le NPA comme avec les militants du PCF, même si sa direction locale fait alliance à Grenoble avec la frange la plus droitière du PS, le Modem et même d’anciens élus de droite, ex-collaborateurs de Carignon, le maire corrompu.
Nos alliances se concrétisent actuellement par la création d’une liste pour les municipales sur Grenoble avec des adhérents d’EELV, du Parti de Gauche, des collectifs d’habitants, et récemment un bon accueil de PAG (composante locale du FdG), de la GA et de la FASE. Cette liste a l’ambition de passer devant celle de l’équipe sortante, dirigée par le PS. Devant cette situation locale, comment se regrouper dans « Ensemble » au sein du Front de Gauche ?
A côté d’un PCF qui s’accroche à ses élu-es au point d’être capable de refaire liste commune dès le premier tour à Grenoble avec le PS, le « Rassemblement Citoyen » de Corinne Lepage et d’autres bien loin de l’écologie radicale que nous voulons, notre rassemblement sera le seul à offrir une alternative rouge et verte aux électrices et électeurs de gauche et écologistes. Les autres composantes d’Ensemble présentes dans l’Isère (GU, GA et la FASE) cherchent en premier lieu l’union du Front de Gauche, mais elles nous rejoindront sûrement quand l’éclatement du FdG aux municipales sera annoncé dans quelques jours
Sans entrer dans d’autres questions de fond comme l’importance du vert et du violet (féminisme) qui ne sont pas également portés dans le futur pôle « Ensemble », ces seules considérations locales, qui existent dans d’autres villes, ne peuvent que nous pousser à demander le maintien des Alternatifs dans ce qu’ils ont encore de spécifique et de précieux à conserver : quatre piliers, mise en pratique de l’autogestion à travers l’autonomie des fédérations, décisions collégiales de la Coordination Nationale… Pour nous, les Alternatifs ne sont pas condamnés à disparaître. Il y a une place pour notre parti-mouvement dans la recomposition à venir des alliances électoralistes comme le Front de Gauche.

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Message  nico37 Dim 29 Déc - 18:24

UN CONGRES … PAS COMME LES AUTRES Roger WINTERHALTER signataire du texte d’orientation 3

J’avais rédigé ce texte à chaud, avant de me laisser submerger par le quotidien. Lors de ce congrès, j’ai assisté à un spectacle par moment assez décourageant, pour ne pas dire affligeant. Et j’ai entendu des mots tels que « enfermement », « fermeture », « fin des organisations », « il faut être raisonnable » et j’en oublie. Voilà pourquoi j’ai réagi avec vigueur en élevant le ton et disant : « on nous prend pour des cons ». En disant cela, j’ai exprimé spontanément MON SENTIMENT, tout en étant persuadé que je n’étais pas le seul à avoir cette impression. En effet, nous ne voulons pas d’Enfermement, mais le rassemblement dans la diversité ; nous ne voulons pas la fermeture, mais l’ouverture ; nous ne voulons pas être raisonnable, mais résolument utopiste.
Malheureusement j’ai constaté qu’en cours de congrès certaines et certains sont venus avec des CERTITUDES, confortés en cela par un rapport de force en leur faveur et les votes qui en sont découlés.
Alors que, pour un certain nombre d’entre nous :
* l’Autogestion c’est d’abord l’art de savoir écouter l’autre pour mieux le comprendre… Certes dans les résolutions finales, les « majoritaires » ont tenté d’intégrer dans les textes certaines propositions faites pour les « minoritaires ». Il faut acter cela comme un fait positif mais… on est loin du compte et les débats qui ont suivi laissent préfigurer une volonté évidente de liquidation des Alternatifs.
* l’Autogestion c’est que concrètement et face à des positions aussi tranchées il aurait fallu se mettre autour d’une table, pour s’écouter les uns les autres, faire une synthèse, noter les convergences et les divergences, examiner ensemble ce qui fait consensus, rédiger un nouveau texte et non pas nous affliger un déferlement d’amendements, de votes…
Et c’est dans ce contexte que nous nous sommes laissés entrainer dans de longues discussions et des prises de position sachant d’avance que la « Victoire » entre guillemets était acquise pour la «majorité». Le grand souci consistait surtout d’éviter que les partenaires, les invités n’assistent pas au spectacle qui, somme toute s’est déroulé dans de pas trop mauvaises conditions.

Et… maintenant que reste-t-il à faire ?

En ce qui me concerne j’envisage de poursuivre le chemin avec les Alternatifs et avec d’autres dans leurs diversités, dans le cadre d’une CONVERGENCE, d’un RESEAU souple, à échelle variable qui se construit de la base au sommet. Je propose que certaines coordinations dans le futur soient décentralisées avec comme objectif non pas seulement de discuter des affaires courantes mais à nous ouvrir aux réflexions et aux expérimentations menées sur place.
Je propose également de faire l’inventaire des personnes ressources qui se retrouvent dans notre milieu pour nous permettre le cas échéant de profiter de leurs expériences et de leurs vécus.
Par ailleurs je repropose également de rédiger des fiches d’expériences, en fonction des actions menées sur place et de les reprendre dans la Banque du Rêve que nous avons symboliquement ouverte à Mulhouse. Et enfin je demande que la prochaine coordination démarre par une formation à l’éducation populaire avec peut-être une application pratique pour l’animation du débat.
Quant aux camarades qui sont déçus par les perspectives actuelles et … évidemment à toutes celles et ceux qui sont intéressés par la démarche de lancer une coopérative d’échanges de réflexions, d’idées et d’expériences innovantes qui en découlent. Ceci nous permettra tout en restant dans les Alternatifs et de jouer le jeu, d’échanger entre nous et avec d’autres nos utopies afin qu’elles deviennent réalistes. Voilà quelques réflexions que je soumets à la réflexion et à la discussion.

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Message  nico37 Jeu 2 Jan - 14:04

En 2014, abonnez-vous à la presse des Alternatifs !

L’histoire des deux derniers siècles s’est usée à opposer le collectif et l’individu, l’égalité et la liberté, la démocratie et l’efficacité. Pour dépasser ces contradictions, il faut élaborer un projet alternatif, l’expérimenter et se doter de formes d’organisation autogestionnaires.
Nous savons également que les combats pour l’émancipation se conjuguent, se croisent, et qu’ils dépassent les frontières. C’est pourquoi nous sommes écologistes et féministes, c’est pourquoi nous sommes altermondialistes.

Nous nous réclamons d’une "révolution longue" engageant la rupture nécessaire avec la domination capitaliste et productiviste. La transformation de la société a besoin de combats politiques et sociaux, comme d’expérimentations qui dessinent une alternative. Les Alternatifs s’inscrivent dans les mobilisations et les alternatives dans les entreprises, comme dans la Cité et dans tous les lieux de vie. Ils visent à leur coordination, à leur popularisation.
Dans cette perspective, nous sommes à la fois acteurs engagés de la construction d’Ensemble- Mouvement pour une Alternative à Gauche Ecologiste et Solidaire (E-mages), et de tous les débats et initiatives, comme les Foires à l’Autogestion, ou les expérimentations autogestionnaires et écologistes. Nous serons aussi engagés dans les élections Municipales et Européennes de 2014.

En 2014 abonnez-vous à « Rouge et Vert » et « la Lettre des élus Alternatifs »
Participez aux Alternatifs

Nom : ………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Prénom : ………………………………………………………………………………………………………………………………………..
Adresse postale : …………………………………………………………………………………………………………………………….
Ville : ……………………………………………………………………………
Code Postal : …………………………………………

Je m’abonne à « Rouge et Vert » et à "La Lettre des élus Alternatifs » ❒
Je participe aux Alternatifs
J’envoie un chèque de 50 euros à l’ordre de "Rouge et Vert journal" accompagné de ce bulletin à :
Les Alternatifs 40, rue de Malte 75011 Paris

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Message  nico37 Sam 4 Jan - 16:39

Solidarité avec les ouvriers du textile au Cambodge, par ENSEMBLE

Trois ouvriers (...) tués par balles par l'armée, vendredi 3 janvier, à proximité de Pnom-Penh au cours d'une manifestation pour l'augmentation de leurs salaire : 180 dollars au lieu de 80. Blessés et arrestations alourdissent ce triste bilan.

La répression est d'autant plus impitoyable que les employéEs dans le textile se sont solidariséEs avec les manifestants qui exigent le départ de Hun Sen au pouvoir depuis 1985. Grèves et manifestations se succèdent dans un pays où les 650 000 ouvriers de l'industrie textile sont soumis à des conditions de travail indignes et inhumaines : horaires flexibles en fonction des commandes, conditions d'hygiène et de sécurité désastreuses.

450 000 d'entre eux/elles travaillent pour des marques internationales pour le plus grand profit de celles ci. Les trois morts du 3 janvier étaient ainsi employés par une usine sous-traitante de GAP.

Au Cambodge comme au Bangladesh, la surexploitation des ouvrierEs du textile est particulièrement féroce. Il y a plusieurs mois, au Bangladesh, plus de 1100 salariéEs mouraient dans l'effondrement d'un immeuble. Et au Cambodge, ces derniers mois, 288 ouvrierEs étaient licenciéEs pour avoir réclamé une augmentation de salaire de 11 euros dans une entreprise travaillant pour Nike.

Ensemble, Mouvement pour une alternative de gauche, écologiste et solidaire, membre du front de gauche, condamne la répression à l'encontre des salariéEs du textile, affirme sa solidarité avec leurs luttes et leurs revendications, ainsi qu'avec les syndicats et associations qui se mobilisent à leurs côtés, notamment pour que les grandes entreprises d'habillement donneuses d'ordres cessent de favoriser; par sous-traitance interposée, leur surexploitation au Cambodge, au Bangladesh et ailleurs.

Il est de la responsabilité des gouvernements et de institutions internationales de faire en sorte que ce principe de justice soit appliqué.

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Message  nico37 Dim 5 Jan - 15:22

Fiscalité : travailler à une alternative

Une version complétée et légèrement modifiée d’un texte de la Commission Économie des Alternatifs, publié dans le dernier Rouge et Vert

Les dernières années n’ont pas manqué de débats sur la fiscalité (Taxe carbone, TVA sociale, taxe sur les transactions financières et tranche à 75%). A l’heure où l’ensemble de la gauche d’opposition, sociale et politique, se mobilise pour une « révolution fiscale » contre les cadeaux fiscaux faits au patronat et l’alourdissement des impôts pesant sur les salariés et les classes défavorisées, il faut procéder à une réflexion globale sur les finances de l’Etat, des collectivités locales, et mais aussi celles des services publics et de la protection sociale.
Ces questions interrogent le projet alternatif dont nous sommes porteurs ; nos propositions doivent dépasser les enjeux du moment et le cadre d’une société capitaliste, même sociale-démocrate, pour proposer un dispositif et des mesures qui intègrent les éléments d’évolution favorisant une transition vers l’autogestion.
La finalité des dépenses publiques

Au niveau des états et des collectivités territoriales, il s’agit avant tout de financer les services permettant à une société de vivre ensemble : établir les règles de fonctionnement et veiller à leur application c’est-à-dire les fonctions « régaliennes », consistant à faire la loi, maintenir l’ordre et la sécurité extérieure, rendre justice et battre monnaie.
Sous l’effet de la complexification de nos sociétés, les pouvoirs publics ont été conduits à s’intéresser à d’autres domaines: la cohésion sociale, la création et la gestion des biens et services collectifs, la régulation de la vie économique.
Le budget est ainsi devenu un outil d’animation des politiques et s’il paraît évident que les fonctions dites « régaliennes » sont au service collectif de tous les citoyens, les budgets publics ne sont pas pour autnat neutres et traduisent un rapport de forces entre les classes :
- La cohésion sociale vise à la réduction des inégalités (progressivité de l’impôt, dégrèvements, impôt négatif, etc.) mais constitue également une assurance contre les grèves, révoltes et révolutions.
- Les biens et services collectifs profitent certes aux particuliers sous forme de consommation individuelle ou collective, mais aussi aux entreprises via les avantages « externes » dont elles bénéficient dans le processus de production (transports publics, formation de la main d’oeuvre etc…)
Quant à la régulation de la vie économique, elle bénéficie directement au processus de production et d’échange (régulation conjoncturelle à travers la gestion du solde budgétaire, action sur le coût du travail, protection des producteurs nationaux par des droits de douane etc.)

Critique des principes en place

La fiscalité française est fondée sur le principe de non affectation des recettes. L’impôt sur le revenu, la TVA, l’impôt sur les bénéfices comme les timbres fiscaux et les divers impôts sur le patrimoine sont mis dans un pot commun.
Au niveau des budgets publics, recettes et dépenses sont ainsi totalement séparées et ne sont jamais mises en face l’une de l’autre (sauf de façon marginale par les budgets annexes). C’est un principe de solidarité nationale qui certes évite les revendications catégorielles mais permettent également de cacher les transferts de catégorie sociale à catégorie sociale (notamment des pauvres vers les riches).
C’est un principe qui ne facilite pas non plus le contrôle et l’implication des usagers dans les décisions.
Dans les dernières décennies les redevances pour utilisation des services publics ont crû et se sont multipliées (Redevances aériennes, péages routiers, frais d’inscription, forfait judiciaire, etc.)
La vieille concession de travaux publics fait son retour sous le terme plus moderne de Partenariat Public/Privé, tandis que le secteur marchand gère de plus en plus de service publics (en concession comme les autoroutes, aéroports etc., ou sous contrat comme la santé, l’action sociale et le service aux personnes, l’éducation, la production/distribution d’énergie etc.).
La gestion commerciale commence même dans certains pays à envahir les fonctions régaliennes (construction-gestion de prisons, intendance militaire, prélèvement de l’impôt etc.) comme elle l’était sous la monarchie.

Repenser la fiscalité

Nous devons au préalable réaffirmer :

- que la fiscalité n’a pas pour but de corriger les inégalités ni de redistribuer les revenus

- qu’elle ne peut plus généralement remplacer des politiques actives (notamment en matière de reconversion écologique) mais seulement les accompagner et les compléter.

La solidarité dont nous nous réclamons doit être recherchée dans la répartition primaire des revenus (limitation de l’échelle des salaires, limitation / suppression des profits et des rentes, uniformité des allocations) et dans la gratuité des services essentiels.
Cela ne se fera pas du jour au lendemain. Le rôle redistributif de la fiscalité et des dépenses publiques perdurera et pourra même être affirmé, tout en préparant sa disparition par une politique des revenus, le développement de services communs et de la gratuité.

Participation et contrôle citoyens

Sans remettre en cause le principe général de non affectation des recettes gage de la solidarité nationale, cela implique de particulariser certaines catégories de dépenses publiques dotées de budgets spécifiques, comme c’est déjà le cas pour la protection sociale (santé, retraite, chômage) et les établissements et entreprises publiques, et de prévoir leur gestion démocratique.
Quelques pistes

Pour les fonctions « régaliennes » et de cohésion sociale
- la progressivité des prélèvements sur les revenus et bénéfices, sur la richesse et sur les consommations (si tenté que cela soit techniquement faisable)
- le prélèvement à la source, quitte à appliquer des régularisations, est plus en phase avec la réalité, donc plus facile à gérer pour le contribuable et rend plus compliquée la mise en place de niches fiscales
- l’individualisation de l’impôt (suppression du quotient familial)
le financement de la protection sociale peut se partager entre l’imposition de la plus value (salaires, profits et rente) et la solidarité nationale au titre de la cohésion sociale ; la proportionnalité actuelle doit céder le pas à une forme, même limitée de progressivité (mais attention aux effets pervers).

Les politiques sectorielles et d’orientation de l’économie :

- financement de l’intervention économique par les entreprises (solidarité inter-entreprises à travers une caisse autonome)
- financement des politiques d’orientation de la production par des taxes sur la consommation (comme la TIPP qui pénalisant l’usage du pétrole peut être affecté, sur un budget spécifique, au financement des réseaux ferrés ou aux économies d’énergie)
- comme outil de politique publique, remplacer systématiquement les niches et déductions fiscales inégalitaires et inamovibles, par des aides directes à caractère universel et accordées sans condition de ressource.
Le financement des biens et services collectifs doit rester divers et adapté à chaque usage : fiscalité directe et progressive, taxes sur les consommations, redevances (comportant éventuellement un barème fondé sur des critères sociaux)
Une gestion démocratique
- Créations d’agences spécialisées avec représentants des usagers et de la collectivité
- budgets participatifs impliquant citoyens, salariés et usagers
C’est dans le cadre ainsi défini que l’on doit inclure la lutte pour la justice fiscale passant par un alignement la fiscalité du capital sur celle du travail et l’augmentation de la fiscalité directe (impôts sur le revenu, sur la fortune, sur les profits) et baisser la TVA.

Les conditions politiques

Le financement d’une politique alternative de transformation sociale et de reconversion écologique relève d’une lutte de classes dans un environnement réglementaire mondial favorable aux possédants. Pour gagner cette bataille il faudra savoir lutter contre la fraude, la concurrence fiscale, l’optimisation et l’évasion fiscales. Et pour cela il faudra s’affronter au libéralisme européen et mondial, aux règles de l’OMC et de l’Union Européenne.
La désobéissance à ces est un impératif. La lutte contre la fraude et l’évasion nécessite en effet un contrôle des mouvements de capitaux, une rupture avec la concurrence au moins disant fiscal, la révision des accords bilatéraux qui sous couvert d’éviter la double imposition des sociétés oeuvrant dans plusieurs pays, leur permet de choisir le régime fiscal le plus favorable. Il faudra se doter d’armes de dissuasion comme l’exclusion unilatérale des paradis fiscaux des « bénéfices » de la clause de la nation la plus favorisée. Ou de la liberté de circulation des capitaux.
Il s’agit d’un combat politique, de la volonté de le mener et de trouver des alliés pour le mener, que ce soit en s’appuyant sur les opinions publiques ou sur les États qui y trouveront un intérêt. On ne peut attendre l’unanimité de la communauté internationale pour instaure une taxe Tobin ou un fichier (cadastre) mondial des détenteurs de valeurs mobilières.

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Message  nico37 Dim 12 Jan - 13:53

Le MEDEF en rêve, Hollande veut le faire... 09/01

Le « pacte de responsabilité », proposé par le Président de la République lors de ses voeux, satisfait le MEDEF. « C’est ce que nous demandions depuis plusieurs mois » répond Gattaz, président du MEDEF, satisfait d’avoir entendu François Hollande évoquer « une baisse des charges et des contraintes ».
Le Président de la République dit : « baissons la pression, simplifions la vie des entreprises ». « Cela va dans le bons sens. Il faut maintenant lier la parole aux actes », complète Thibault Lanxade, un des dirigeants du MEDEF. Et, aussitôt, par la voix de son président, le MEDEF propose « l’ouverture de cinq chantiers : sur le coût du travail, sur la fiscalité, sur la baisse des dépenses publiques, sur la simplification et sur les freins à l’embauche…. Il faut nous libérer d’un certain nombre de freins, d’obstacles, de tabous, de dogmes, qui sont autant de pierres dans notre sac à dos » (Le Monde du 4 janvier)

Le pouvoir poursuit donc son dialogue social ...avec le patronat.

La crudité libérale des propos présidentiels, Hollande n’hésitant plus à parler comme Sarkozy notamment quand il a évoqué "la sécurité sociale,… qui doit en terminer avec les excès et les abus" n’est pas, hélas, une surprise : le renoncement à tout changement en faveur de celles et ceux qui pourtant l’ont élu.
L’acceptation du cadre du capitalisme et le compromis avec le patronat, sont actés comme indépassables par le PS, le gouvernement et le Président.

Le "pacte de responsabilité" utilisera le chômage de masse pour précariser toujours plus l’emploi, remettre davantage en cause les acquis sociaux et libéraliser les profits .
Cette véritable cogestion Hollande-MEDEF, il faut la combattre !

Une autre voie est possible et nécessaire, pour une vraie gauche, alternative et écologiste

L’enjeu premier est de ne pas accepter la captation des fruits du travail par la finance et les actionnaires.
Cela nécessite des mesures d’urgence contre la fraude, mais aussi une fiscalité juste et fortement progressive. Une augmentation des minima sociaux et des bas salaires, la fin des contrats précaires.
Bref, la possibilité de dégager des ressources pour les services publics et la protection sociale et un partage des richesses qui permette d’éradiquer la précarité.

Au delà de ces réformes, il faut remettre en cause tout un système qui produit des salariéEs low cost, consommant des produits low cost, qui aboutit au Nord comme au Sud à des dégâts écologiques irréversibles.
Un système où les gains de productivité, souvent synonymes de souffrance au travail, d’usure des salariéEs, sont captés par une infime minorité.

L’alternative sera démocratique, avec des droits d’intervention et de contrôle des salariéEs dans l’entreprise.

Elle sera anticapitaliste et écologiste, par l’appropriation sociale des grandes entreprises, du secteur bancaire et des assurances, condition majeure pour une reconversion écologique de l’économie. Elle sera émancipatrice par une réduction forte du temps de travail, pour les 30 heures hebdomadaires, la retraite à 60 ans pour permettre à toutes et tous de travailler et de vivre dignement, et de décider ensemble dans l’entreprise et la cité.
Utopies dangereuses, diront les tenants du système et ceux qui s’y résignent.
Utopie réaliste et nécessaire répondons nous !

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Message  nico37 Mar 14 Jan - 2:49

Dieudonné, un provocateur d'extrême-droite ! Ensemble

Ex-humoriste, Dieudonné évolue désormais au cœur de toute une nébuleuse d'extrême-droite. Tous les spectacles de Dieudonné sont des attaques violentes contre les Juifs, sous couvert d’un antisionisme qui n’est pour lui qu’un prétexte à ses délires. Il a donné la parole à Robert Faurisson, révisionniste patenté et on a vu tout récemment qu’il regrettait le temps des chambres à gaz pour le journaliste Patrick Cohen. Il fait une promotion systématique du geste antisémite de la « quenelle », inspiré du salut nazi. Dans ses vœux, il va jusqu'à dire : « Je n'ai pas à choisir entre les juifs et les nazis. Je suis neutre dans cette affaire. Je suis né en 1966. C'est passé ! Qui a provoqué qui ? Qui a volé qui ? J'ai ma petite idée ..." Il a clairement un projet politique d'extrême-droite, comme le montrent ses liens avec le Front national et toute une mouvance d'extrême-droite, qui imprègne ses expressions et ses écrits.

L’audience de ses propos s’inscrit dans un contexte de progression des idées réactionnaires et d’extrême droite, entre les insultes racistes envers Christiane Taubira la banalisation de l’antisémitisme, les agressions contre les musulmans.

De ce point de vue, la méthode initiée par Manuel Valls, qui mène une politique ouvertement xénophobe notamment envers les Roms, est hypocrite, dangereuse et ne peut que renforcer Dieudonné en accentuant sa victimisation. Plus même, l’interdiction des pseudo spectacles de Dieudonné est peu fondé juridiquement car, à juste titre, le droit protège la liberté d’expression et on ne peut condamner des propos qu’après qu’ils soient tenus et non a priori.

Une annulation des interdictions par les tribunaux aurait pour effet de le conforter, c'est le cas avec la décision du tribunal Administratif de Nantes.

Des recours sans faille à la justice, dans le cadre des sanctions prévues contre les initiatives racistes et antisémites existent. Cela suppose que les décisions de justice soient appliquées, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui !

Au-delà de ces combats juridiques menés par les associations antiracistes, il convient que toutes les forces de gauche, syndicales et associatives se mobilisent contre tous ceux qui propagent les discours racistes, antisémites et xénophobes.

Puisque Dieudonné veut faire oublier ces crimes, rappelons-les, partout, pour montrer qu’il est inhumain de s’en moquer ! Ensemble, Mouvement pour une alternative de gauche écologiste et solidaire, membre du Front de gauche, appelle à l’action unitaire pour faire reculer cette nouvelle peste brune.

nico37

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Message  Roseau Mar 14 Jan - 3:20

Décidément la fréquentation des politiciens bourgeois du FdG fait des dégâts:
pas un mot sur le danger de laisser la bourgeoise jouer avec la liberté d'expression,
même quand c'est une des pire,
ni avec la manoeuvre de diversion du gouvernement,
qui devrait interdire surtout les licenciements, comme répète le NPA,
ni avec les sombres ambitions du premier flic de France.
Roseau
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Message  nico37 Sam 18 Jan - 1:54

L’exercice du pouvoir est-il à ce point une drogue pour que certains ne puissent s’en passer ?

Vendredi prochain 17 janvier, Gilles Retière fêtera ses 67 ans. Elu municipal de Rezé depuis 1977, maire depuis 1999, M. Retière est président de la communauté urbaine de Nantes depuis 2012. Après s'être à nouveau porté candidat à un poste de conseiller municipal à Rezé, dans l’espoir de conserver ses responsabilités à la Communauté urbaine, Gilles Retière, non retenu, a alors postulé pour être candidat sur la liste PS de Nantes.En vain.

Une telle attitude paraîtra stupéfiante à un grand nombre de citoyen-ne-s. Comment un homme âgé de 67 ans, élu depuis 37 ans, peut-il ainsi jouer des coudes pour tenter de conserver un mandat ? L’exercice du pouvoir est-il à ce point une drogue pour que certains ne puissent s’en passer ?

Et l’exemple de Gilles Retière n’est, hélas, pas isolé. Il suffit, à gauche, de citer le Président de Région, Jacques Auxiette, aujourd’hui âgé de 74 ans, ou, à droite, le Maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin à nouveau candidat à 75 ans ou, plus proche de nous, Claude Guillet, maire de Carquefou, âgé de 76 ans, également candidat à sa succession.

Que des personnes ayant largement dépassé l’âge légal de la retraite continuent de s’intéresser à la vie publique et s’y engagent, c’est tout à leur honneur. Mais cet acharnement à conserver l’exercice du pouvoir et à continuer de bénéficier de ses prébendes est, pour le moins, effarant et porteur de dérives bureaucratiques.

Il en est de même du cumul des mandats, qui, à la lecture des listes des candidat-e-s aux municipales déjà porteurs d'un précédent mandat, a encore de beaux jours devant lui. Il en est ici comme du droit de vote des étrangers, les engagements d'hier n'engagent que celles et ceux qui y ont cru !

Les Alternatifs condamnent cette professionnalisation de la politique qui conduit à la constitution d'une véritable caste d'élu-e-s et éloigne chaque jour davantage les citoyen-ne-s de l'exercice démocratique.

Ils proposent une double règle : refus strict de tout cumul de mandat et interdiction de renouveler un mandat plus de deux fois consécutivement. Ils invitent chaque citoyen-ne à exiger des différents candidats qui se présentent aux municipales qu'ils s'y conforment.

nico37

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