Allemagne
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Re: Allemagne
Clairement, les commentaires n'ont rien à voir avec la réalité de la manifestation. Ils procèdent plutôt d'un fantasme qui court dans le mouvement Indigné-Indigad@s-Occupy de voir les flics marcher aux côtés des manifestants.
La réalité est toute autre. En fait, le 19 mai, à Francfort, il faisait très chaud, la police était surnuméraire et encadrait les manifestants pacifiques sans trop montrer les muscles. Par contre, c'était tout autre chose en fin de cortège où les groupes anarchistes étaient fermement encadrés, harcelés par les mêmes flics.
La réalité est toute autre. En fait, le 19 mai, à Francfort, il faisait très chaud, la police était surnuméraire et encadrait les manifestants pacifiques sans trop montrer les muscles. Par contre, c'était tout autre chose en fin de cortège où les groupes anarchistes étaient fermement encadrés, harcelés par les mêmes flics.
ramiro- Messages : 238
Date d'inscription : 01/04/2011
"die linke"
on peut voir la limite de "die linke" avec les propos d oskar lafontaine qui,pour justifier le ralliement a la socialdémocratie,déclare que "la politique n est pas un jardin d enfant".
red emperor- Messages : 14
Date d'inscription : 06/09/2012
Re: Allemagne
red emperor a écrit:on peut voir la limite de "die linke" avec les propos d oskar lafontaine qui,pour justifier le ralliement a la socialdémocratie,déclare que "la politique n est pas un jardin d enfant".
Un article à ce sujet.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Regroupement vers un parti Anti-K allemand
Article en Espagnol, sur le site des camarades de IA,
rendant compte du projet de création d'une orga anti-K,
tirant un trait sur "Die Linke", véhicule des ambitions de politiciens professionnels,
tout comme le FdG en France.
http://www.anticapitalistas.org/La-Nueva-Organizacion
rendant compte du projet de création d'une orga anti-K,
tirant un trait sur "Die Linke", véhicule des ambitions de politiciens professionnels,
tout comme le FdG en France.
http://www.anticapitalistas.org/La-Nueva-Organizacion
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Merkel huée à Stuttgart
Des milliers de personnes ont accueilli et hué Merkel à Stuttgart.
Les retours de Grèce sont douloureux .
Les retours de Grèce sont douloureux .
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Allemagne
le Canard de mercredi dernier, sous le titre : « Le (plaqué) or du Rhin » :
QUESTION à mille euros (…) : dans quel pays d’Europe 20% des salariés gagnent-ils en brut moins de 10,36 euros l’heure ? Le pays où, dans les restos, les salons de coiffure ou chez les chauffeurs de taxi et les « techniciens de surface », ce salaire mirifique, souvent en CDD, est le lot de trois personnes sur quatre ? Le pays où 10% de la population a un deuxième boulot salarié à environ 400 euros par mois ? Où seulement un jeune sur cinq à décroché un diplôme plus élevé que ses parents ? N’en jetez plus ! C’est l’Allemagne. Oui, l’ »autre » Allemagne, pas celle qui fait la course en tête en Europe, qui exporte et dont 10% des citoyens possèdent 53% des richesses, quand la moitié des salariés s’en partagent 1%. L’Allemagne qui peut aller se faire voir chez les Grecs.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Flagrant délit
Berlin caviarde un rapport sur la pauvreté en Allemagne.
Le gouvernement allemand a édulcoré un rapport quadriennal sur la richesse et la pauvreté dans le pays élaboré par le ministère du Travail, allant jusqu’à supprimer des passages critiques sur le creusement des inégalités, rapporte mercredi le Süddeutsche Zeitung.
Ainsi dès l’introduction du rapport, l’affirmation suivante: « le patrimoine privé en Allemagne est très inégalement réparti » a disparu de la version retouchée par rapport à celle d’origine, dont le journal a obtenu copie.
De même, il n’est plus fait mention de certaines précisions factuelles, par exemple le fait qu’ »en Allemagne en 2010, près de 4 millions de personnes travaillaient pour un salaire horaire brut de moins de 7 euros », relève encore le quotidien.
Le rapport ne reflète pas l’opinion du gouvernement ? Changeons le rapport
Une autre phrase, qui dénonçait la baisse des salaires réels ces dix dernières années pour les personnes à faibles revenus, perçoit à présent ce déclin comme « le signe d’améliorations structurelles » du marché du travail, la création de nombreux emplois à bas salaires entre 2007 et 2011 ayant permis le retour à l’emploi de chômeurs.
http://www.rtbf.be/info/monde/detail_berlin-caviarde-un-rapport-sur-la-pauvrete-en-allemagne?id=7882815
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Le scandale de la Deutsche Bank
http://www.courrierinternational.com/une/2012/12/17/scandale-bancaire-en-allemagne
Der Spiegel
17 Décembre 2012
Der Spiegel
17 Décembre 2012
« Le scandale de la Deutsche Bank : la réputation ruinée d’une institution », titre Der Spiegel, après la perquisition musclée ordonnée par le procureur de la République, le 12 décembre à Francfort, au siège de l’établissement.
Motif du déploiement de forces sans précédent : graves soupçons de fraude fiscale, spéculation, affaires douteuses, manipulation du bilan, etc.
Des armées d’avocats s’activent sur les multiples procès, procédures et enquêtes en cours dans lesquels est impliquée la Deutsche Bank – l’un des plus grands établissements bancaires au monde –, avec ses 20 millions de clients et ses 100 000 salariés répartis dans 70 pays. « Toute une série de scandales, ponctue le magazine de Hambourg, qui entache sa réputation et la crédibilité de ses dirigeants », ainsi que la confiance de la clientèle et celle de l’opinion publique.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Privatisations à venir
D'après un rapport du ministère allemand de l'économie et publié par Die Welt,
l'Allemagne réfléchit à sortir du capital d'entreprises.
Objectif: équilibre budgétaire avant 2016, date prévue par la Constitution.
Dans le point de mire en premier lieu:
- participation (14,8%) au capital de Deutsche Telekom soit 5,6 milliards d'euros
-25% de la deuxième banque allemande, Commerzbank, cotée 8,4 milliards d'euros sur le marché
- Deutsche Bahn (chemins de fer) détenue à 100% par l'état
- aéroports de Berlin, Munich et Cologne.
l'Allemagne réfléchit à sortir du capital d'entreprises.
Objectif: équilibre budgétaire avant 2016, date prévue par la Constitution.
Dans le point de mire en premier lieu:
- participation (14,8%) au capital de Deutsche Telekom soit 5,6 milliards d'euros
-25% de la deuxième banque allemande, Commerzbank, cotée 8,4 milliards d'euros sur le marché
- Deutsche Bahn (chemins de fer) détenue à 100% par l'état
- aéroports de Berlin, Munich et Cologne.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Allemagne
Coca Streik
Les salariés de Coca-Cola en Allemagne ont démarré une grève générale lundi, dans les 7 usines du groupe Liederbach (dans l’État régional de Hesse), Memmingen et Traunreut (Bavière), Mannheim et Gommaringen (Bade-Würtemberg), Mayence (Rhénanie-Palatinat) et Hamm (Rhénanie du Nord-Westphalie).
Les salaires et la lutte contre les suppressions d’emploi au menu.
Les autres sites coca seront impactés par ces grèves.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Allemagne
Source: http://www.pauljorion.com/blog/?feed=rss2Suite à d’autres épisodes, la situation délicate de la banque régionale de Hambourg, HSH Nordbank – l’un des grands acteurs mondiaux du financement du transport maritime – confirme que le secteur bancaire allemand n’a pas été épargné. La banque bénéficie d’ailleurs d’importantes garanties publiques, montées en mars dernier à hauteur de 10 milliards d’euros. Mais le gouvernement allemand a fait depuis le début de la crise de son secteur bancaire une chasse gardée, car il est étroitement lié au niveau des Länder aux partis politiques. La Deutsche Bank étant intouchable en raison de sa dimension mondiale. On comprend mieux pourquoi il n’est pas question de changer de stratégie, car cela imposerait de traiter autrement la crise financière.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Excellents tableaux sur le PIB
http://www.les-crises.fr/pib-trimestriel-allemagne/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+les-crises-fr+%28Les-Crises.fr%29
Rappelons en même temps que la dette publique de 2150 milliards €,
a atteint déjà 82 % du PIB.
Rappelons en même temps que la dette publique de 2150 milliards €,
a atteint déjà 82 % du PIB.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Allemagne
Néo-nazisme: procès explosif à Munich.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
19 % voteraient pour le parti anti euro...
http://www.zerohedge.com/news/2013-04-22/19-germans-say-they-would-vote-anti-euro-party
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
La crise fait bondir l'immigration
La bourgeoisie allemande a réussi, avec la complicité de tous le partis du système,
de la CSU à Die Linke, à augmenter le taux d'exploitation et ainsi retenir les investisseurs et les "emplois".
Défendant tout sauf une révolution sociale, c'est l'objectif de Hollande en France,
c'est aussi la logique de Mélenchon ("les investisseurs n'ont rien à craindre")
http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20130507trib000763549/la-crise-fait-bondir-l-immigration-en-allemagne.html
de la CSU à Die Linke, à augmenter le taux d'exploitation et ainsi retenir les investisseurs et les "emplois".
Défendant tout sauf une révolution sociale, c'est l'objectif de Hollande en France,
c'est aussi la logique de Mélenchon ("les investisseurs n'ont rien à craindre")
http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20130507trib000763549/la-crise-fait-bondir-l-immigration-en-allemagne.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Allemagne
Allemagne: 400.000 grévistes dans la métallurgie en une semaine
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Allemagne
sylvestre a écrit:Allemagne: 400.000 grévistes dans la métallurgie en une semaine
Quelques images montrant des mobilisations importantes des métallos sur des revendications précises dans beaucoup de villes.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Le procès contre les néonazis du NSU
http://www.avanti4.be/actualite/article/munich-le-proces
Antonio Valledor- Messages : 160
Date d'inscription : 01/06/2012
Re: Allemagne
31 000 employés de Volkswagen manifeste pour une hausse des salaires
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
France-Allemagne: démagogie sur fond d'antagonisme
http://www.npa2009.org/node/37335
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Allemagne
http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/06/04/en-allemagne-les-employes-d-amazon-se-battent-pour-une-hausse-des-salaires_3423705_3234.html
En Allemagne, les employés d'Amazon se battent pour une hausse des salaires
LE MONDE | 04.06.2013 à 12h04 • Mis à jour le 04.06.2013 à 12h13
Cécile Boutelet
Leipzig (Saxe), envoyée spéciale
Ils ont bravé l'humidité froide, les averses et les menaces de crue qui se multiplient autour de Leipzig (Saxe) depuis quelques heures. Lundi 3 juin, à la mi-journée, ils sont une centaine de salariés rassemblés autour du piquet de grève devant le site local d'Amazon, le géant américain du commerce en ligne.
A côté du gigantesque bâtiment gris et jaune du centre logistique de Leipzig (75 000 m2, soit onze terrains de football), la tente dressée par le syndicat Ver.di pour abriter les grèvistes a des allures de coquille de noix. Pour se donner du courage, ils ont mis la musique à fond. "J'en ai plein le dos, j'ai les poches vides, je veux une augmentation et vite !", grésille le haut-parleur.
Quelque 2 000 salariés travaillent dans ce centre ouvert en août 2006, dont 800 en contrat à durée déterminée. Aucun n'est payé selon le tarif de branche négocié par Ver.di pour la distribution. Chez Amazon, un système de rémunération maison prévoit un salaire variable selon les sites. A Leipzig, il est de 9,30 euros de l'heure, inférieur aux 10,66 euros prévus par la convention salariale pour les Länder de l'Est.
"AMAZON REFUSE DE S'ASSEOIR À LA TABLE DES NÉGOCIATIONS"
A Bad Hersfeld, l'autre grand centre logistique du groupe, près de Francfort (3 300 salariés), on est payé 9,83 euros, contre les 12,18 euros du tarif de branche. Un avantage qui a permis à Amazon de se hisser au premier rang de la vente par correspondance, devant des concurrents bien implantés. En 2012, le groupe américain (qui a reçu 13 millions d'euros de subventions pour Leipzig) a dégagé un chiffre d'affaires de 6,5 milliards d'euros en Allemagne, dont 1,6 milliard avec les livres.
"Nous ferons grève aussi longtemps que nous n'aurons pas obtenu une convention salariale !", martèle Jörg Lauenroth-Mago, du syndicat Ver.di. "Amazon est la seule grande entreprise en Allemagne à refuser de s'asseoir à la table des négociations, c'est inacceptable", insiste-t-il.
C'est la troisième grève d'une journée organisée en trois semaines sur les deux principaux sites d'Amazon. Au changement d'équipe de 14 heures, le syndicaliste estime à 500 personnes le nombre de grèvistes à Leipzig. A Bad Hersfeld aussi, le mouvement a été très suivi. En tout, 9 000 salariés travaillent pour Amazon en Allemagne, sur dix sites.
Malgré la pluie, l'ambiance autour du piquet de grève est joyeuse. Entre deux "tubes" du combat syndical diffusés par la sono, un animateur harangue les participants. Sous les tentes, la fumée des cigarettes se mêle à l'odeur de feu de bois du barbecue.
PRESSION PSYCHOLOGIQUE
Nicole Püschel, 29 ans, travaille chez Amazon depuis 2007. Syndiquée depuis 2010, elle a participé à la formation du premier comité de salariés, malgré l'opposition de la direction. "Toute négociation est difficile parce que l'entreprise est en réalité gérée depuis les Etats-Unis", explique-t-elle. "Les manageurs d'ici se voient plus ou moins dicter leur discours et leur façon de réagir. Ils ont très peu de marge de manoeuvre."
Malgré tout, le combat syndical a payé, estime-t-elle. Les salariés ont déjà obtenu des augmentations et le nombre d'adhérents au syndicat est en hausse.
Marko Werner, 41 ans, a débuté à Leipzig en 2008. Comme beaucoup d'autres, "pour assurer le pic des commandes de Noël". Ce père de trois enfants a patienté deux ans pour obtenir son contrat à durée indéterminée.
Une période pendant laquelle la pression psychologique infligée par la direction a été difficile à supporter. "La salle de pause est très éloignée de nos postes de travail. Il faut 5 minutes pour s'y rendre, comptées sur le temps de pause. Un retard de 3 minutes et on est convoqué par la direction." Ce genre d'entretien a aussi lieu lorsque les cadences, accrues ces dernières années, ne sont pas tenues.
Anne Engelmann, 24 ans et Lars Felbel, 29 ans, veulent néanmoins rester chez Amazon. "Le travail me plaît et c'est une grande entreprise connue, mais on a besoin de sécurité, explique Lars. "Ils ont beau être américains, s'ils veulent gagner de l'argent ici, ils doivent respecter nos règles du jeu."
Cécile Boutelet
En "Amazonie" : un journaliste intérimaire raconte
Le journaliste Jean-Baptiste Malet s'est fait embaucher par Amazon comme intérimaire sur l'entrepôt géant de Montélimar, à la fin de l'année 2012. Il raconte, dans un livre paru en avril (En Amazonie, infiltré dans le "meilleur des mondes", Fayard, 168 pages, 15 euros), les conditions de travail éreintantes, le tutoiement obligatoire, l'isolement des salariés qui ne peuvent quasiment jamais se croiser, sauf pendant les quelques minutes de pause qu'on leur accorde. Les postes sont stéréotypés : côté réception des produits, il y a ceux qui déchargent la marchandise, huit heures debout par jour, non-stop.
Côté production, les "pichers" vont chercher dans l'entrepôt les produits commandés par les clients sur le Web, et parcourent au moins 20 km de marche par jour.
En Allemagne, les employés d'Amazon se battent pour une hausse des salaires
LE MONDE | 04.06.2013 à 12h04 • Mis à jour le 04.06.2013 à 12h13
Cécile Boutelet
Leipzig (Saxe), envoyée spéciale
Ils ont bravé l'humidité froide, les averses et les menaces de crue qui se multiplient autour de Leipzig (Saxe) depuis quelques heures. Lundi 3 juin, à la mi-journée, ils sont une centaine de salariés rassemblés autour du piquet de grève devant le site local d'Amazon, le géant américain du commerce en ligne.
A côté du gigantesque bâtiment gris et jaune du centre logistique de Leipzig (75 000 m2, soit onze terrains de football), la tente dressée par le syndicat Ver.di pour abriter les grèvistes a des allures de coquille de noix. Pour se donner du courage, ils ont mis la musique à fond. "J'en ai plein le dos, j'ai les poches vides, je veux une augmentation et vite !", grésille le haut-parleur.
Quelque 2 000 salariés travaillent dans ce centre ouvert en août 2006, dont 800 en contrat à durée déterminée. Aucun n'est payé selon le tarif de branche négocié par Ver.di pour la distribution. Chez Amazon, un système de rémunération maison prévoit un salaire variable selon les sites. A Leipzig, il est de 9,30 euros de l'heure, inférieur aux 10,66 euros prévus par la convention salariale pour les Länder de l'Est.
"AMAZON REFUSE DE S'ASSEOIR À LA TABLE DES NÉGOCIATIONS"
A Bad Hersfeld, l'autre grand centre logistique du groupe, près de Francfort (3 300 salariés), on est payé 9,83 euros, contre les 12,18 euros du tarif de branche. Un avantage qui a permis à Amazon de se hisser au premier rang de la vente par correspondance, devant des concurrents bien implantés. En 2012, le groupe américain (qui a reçu 13 millions d'euros de subventions pour Leipzig) a dégagé un chiffre d'affaires de 6,5 milliards d'euros en Allemagne, dont 1,6 milliard avec les livres.
"Nous ferons grève aussi longtemps que nous n'aurons pas obtenu une convention salariale !", martèle Jörg Lauenroth-Mago, du syndicat Ver.di. "Amazon est la seule grande entreprise en Allemagne à refuser de s'asseoir à la table des négociations, c'est inacceptable", insiste-t-il.
C'est la troisième grève d'une journée organisée en trois semaines sur les deux principaux sites d'Amazon. Au changement d'équipe de 14 heures, le syndicaliste estime à 500 personnes le nombre de grèvistes à Leipzig. A Bad Hersfeld aussi, le mouvement a été très suivi. En tout, 9 000 salariés travaillent pour Amazon en Allemagne, sur dix sites.
Malgré la pluie, l'ambiance autour du piquet de grève est joyeuse. Entre deux "tubes" du combat syndical diffusés par la sono, un animateur harangue les participants. Sous les tentes, la fumée des cigarettes se mêle à l'odeur de feu de bois du barbecue.
PRESSION PSYCHOLOGIQUE
Nicole Püschel, 29 ans, travaille chez Amazon depuis 2007. Syndiquée depuis 2010, elle a participé à la formation du premier comité de salariés, malgré l'opposition de la direction. "Toute négociation est difficile parce que l'entreprise est en réalité gérée depuis les Etats-Unis", explique-t-elle. "Les manageurs d'ici se voient plus ou moins dicter leur discours et leur façon de réagir. Ils ont très peu de marge de manoeuvre."
Malgré tout, le combat syndical a payé, estime-t-elle. Les salariés ont déjà obtenu des augmentations et le nombre d'adhérents au syndicat est en hausse.
Marko Werner, 41 ans, a débuté à Leipzig en 2008. Comme beaucoup d'autres, "pour assurer le pic des commandes de Noël". Ce père de trois enfants a patienté deux ans pour obtenir son contrat à durée indéterminée.
Une période pendant laquelle la pression psychologique infligée par la direction a été difficile à supporter. "La salle de pause est très éloignée de nos postes de travail. Il faut 5 minutes pour s'y rendre, comptées sur le temps de pause. Un retard de 3 minutes et on est convoqué par la direction." Ce genre d'entretien a aussi lieu lorsque les cadences, accrues ces dernières années, ne sont pas tenues.
Anne Engelmann, 24 ans et Lars Felbel, 29 ans, veulent néanmoins rester chez Amazon. "Le travail me plaît et c'est une grande entreprise connue, mais on a besoin de sécurité, explique Lars. "Ils ont beau être américains, s'ils veulent gagner de l'argent ici, ils doivent respecter nos règles du jeu."
Cécile Boutelet
En "Amazonie" : un journaliste intérimaire raconte
Le journaliste Jean-Baptiste Malet s'est fait embaucher par Amazon comme intérimaire sur l'entrepôt géant de Montélimar, à la fin de l'année 2012. Il raconte, dans un livre paru en avril (En Amazonie, infiltré dans le "meilleur des mondes", Fayard, 168 pages, 15 euros), les conditions de travail éreintantes, le tutoiement obligatoire, l'isolement des salariés qui ne peuvent quasiment jamais se croiser, sauf pendant les quelques minutes de pause qu'on leur accorde. Les postes sont stéréotypés : côté réception des produits, il y a ceux qui déchargent la marchandise, huit heures debout par jour, non-stop.
Côté production, les "pichers" vont chercher dans l'entrepôt les produits commandés par les clients sur le Web, et parcourent au moins 20 km de marche par jour.
fée clochette- Messages : 1274
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 59
Localisation : vachement loin de la capitale
Salaires aux enchères
http://www.liberation.fr/economie/0101523965-en-allemagne-des-encheres-pour-etre-moins-paye
mykha- Messages : 1079
Date d'inscription : 19/06/2013
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