Front national
+22
A.C33
Duzgun
Gayraud de Mazars
Josh Lyman
Eugene Duhring
Pedrolito
tipaza
Richard Heiville
Byrrh
ulrik
red and rude
alexi
nico37
yannalan
sylvestre
gérard menvussa
Copas
Roseau
iztok
Prado
verié2
panchoa
26 participants
Page 6 sur 21
Page 6 sur 21 • 1 ... 5, 6, 7 ... 13 ... 21
Re: Front national
Pour le Front national, un succès déjà historique Paul Laubacher 23/03
La percée redoutée du FN au premier tour des élections municipales est actée.
C'est une victoire pour Marine Le Pen. La percée redoutée du Front national au premier des élections municipales est actée ce dimanche 23 mars. Elle est aussi historique. A Hénin-Beaumont, le FN s'empare de la mairie et dans plusieurs villes moyennes, les plus médiatisées et ciblées par le parti d'extrême droite, un candidat FN est en tête et sera présent au second tour.
A Hénin-Beaumont, c'est le coup de tonnerre. Steve Briois, secrétaire national au FN, a été élu dès le premier tour avec 50,26% des votes. Hénin-Beaumont, qui a été propulsée future ville laboratoire par le parti d'extrême droite, est devenu l'élection médiatique du FN. Celle qui peut éclipser les autres et lancer une dynamique favorable au parti d'extrême droite dans d'autres villes.
Au niveau national, le FN obtiendrait 7% des suffrages. Un chiffre à prendre avec précaution : le FN n'étant présent que dans 597 villes.
La percée du Front national est historique dans le Sud. C'est dans le bassin méditerranéen que le parti d'extrême droite progresse le plus. 121 listes avaient été présentées. C'est aussi dans ces territoires que les électeurs se sont le plus mobilisés : 64 % à Béziers et 68,4 % à Fréjus par exemple.
Dans le Sud, Robert Ménard obtient 44% à Béziers. Le compagnon de Marine Le Pen, Louis Aliot, récolte 34,4% à Perpignan. Surprise, Philippe Lottiaux est en tête à Avignon à 29,50%. Le jeune candidat FN David Rachline est en tête du premier tour des municipales à Fréjus avec 40,2%. A Beaucaire, dans le Gard, le jeune Julien Sanchez est en tête avec 32,84%. A Saint-Gilles, le député d'extrême droite Gilbert Collard annonce avoir récolté 42,5% des voix. A Tarascon, Valérie Laupies est en ballotage favorable avec 39,24 %,
Dans l'est, à Forbach, le résultat est plus nuancé : Florian Philippot obtient 36% des voix.
A Marseille, le candidat FN Stéphane Ravier devancerait le candidat PS Patrick Mennucci avec 22% contre 20% respectivement. Stéphane Ravier arriverait en deuxième position face à Jean-Claude Gaudin qui caracole en tête et obtiendrait 40% des voix. En s'immiscant entre les deux favoris, le FN Stéphane Ravier crée la surprise. S'il confirme sa poussée au second tour, il pourrait avoir un poids décisif dans le futur conseil municipal, où ne siégeait jusqu'ici qu'un élu frontiste.
A Villeneuve-sur-Lot, le candidat PS est talonné par le candidat frontiste avec 28,65% et 26,01% respectivement.
La liste FN est en tête à Digne-les-Bains, avec 27,69% des suffrages, talonnée par une liste DVG qui obtient 26,06% et qui appelle à un front républicain pour le second tour. La liste DVG de Franck Di Benedetto 20,35% des suffrages.
Du côté des défaites, celle-ci est symbolique : la liste FN de Sorgues, sur laquelle était inscrite Marion Maréchal-Le Pen, a été éliminée dès le premier tour.
Objectif : 1.000 élus FN
"Le FN est une grande force nationale", clame d'emblée Marine le Pen en apprenant les premiers résultats. "Arriver en tête dans un si grand nombre de grandes villes est la preuve que le FN s'implante durablement". Selon la présidente du parti d'extrême droite, "le Front national s'implante comme il le voulait et il le fait avec un cru exceptionnel. C'est la fin de la bipolarisation de la vie politique française", croit-elle savoir.
Le premier pari avait été gagné : le FN avait présenté un nombre de listes record. Le second pari de la présidente du parti d'extrême droite est en passe d'être relevé : avoir le plus de listes au second tour dans le plus de villes.
La dédiabolisation, chère à Marine Le Pen, fondamentale dans sa stratégie, semble avoir fonctionné à plein régime. Pour le FN, c'est aussi le début de la constitution d'un réseau présentable d'élus locaux. Ce maillage d'élus et de cadres est indispensable à tout candidat à la présidentielle. Objectif : 1.000 élus au soir du second tour.
Cela paraît clairement atteignable et avoir 1.000 élus sera de toute évidence un large progrès pour le FN par rapport à 2008. Ces municipales avaient été une catastrophe pour le parti qui n'avait fait élire que 70 conseillers municipaux.
"La dédiabolisation est presque achevée. Maintenant, nous sommes a l'étape d'après : la conquête du pouvoir", affirme Florian Philippot depuis Forbach.
Il faut toutefois relativiser les résultats du FN. Le parti d'extrême n'est présent que dans 597 villes. Ce n'est que 6,1% de l'ensemble des communes de plus de 1.000 habitants. C'est peu et ça ne fait pas du FN "une grande force nationale" comme veut le croire Marine le Pen. Toutefois, l'extrême droite était en lice dans la moitié des villes de plus de 10.000 habitants au premier tour.
Front républicain sous pression
Avec autant de candidats FN en tête au premier tour des élections, le front républicain est sous pression. Le risque est grand que les candidats d'extrême droite soit élus au second tour si les candidats UMP ou PS restent dans la course lors d'une triangulaire.
Pour le FN, la ligne est clair : pas de désistement pour engranger le plus d'élus possible. Le pouvoir de nuisance du parti de Marine Le Pen va peser dans de nombreuses villes. Dans les villes où le FN se retrouve en triangulaire, la pression sur l'UMP sera forte surtout si la liste frontiste devance celle de droite.
Le troisième pari de Marine Le Pen sera donc le plus difficile : combien de ville le FN pourra-t-il emporter ? La grande participation des électeurs pour le FN à Fréjus, Perpignan, Béziers sera pénalisant pour le second tour. Les candidats frontistes risquent d'avoir fait le plein de voix au premier tour et de ne plus avoir de réserves pour le second tour.
Il faudra alors surveiller l'attitude des candidats UMP entre les deux tours dans ces villes. Certains d'entre eux pourraient franchir le pas et tenter une alliance avec le Front national.
"La position du PS est très claire : nous ferons tout pour empêcher qu'un candidat FN emporte une municipalité", déclare la porte-parole du gouvernement Najat-Vallaud Belkacem ajoutant qu'elle aimerait bien connaître "les intentions des camps d'en face".
Le président de l'UMP Jean-François Copé appelle de son côté "celles et ceux qui ont voté pour le FN pour marquer leur colère" à "reporter leur voix" sur les candidats de l'UMP pour le second tour des élections municipales. Le président de l'UMP a opté pour son traditionnel "ni-ni".
Pour le FN, c'est une aubaine. Et un premier pas vers le grand rendez-vous de 2017 : l'élection présidentielle.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front national
A quoi sert le Rassemblement Bleu Marine? A intégrer ceux que le FN dédiabolisé n'assume plus Jean-Yves Camus 19/03
Le RBM est à la fois un sas et une façade. C'est celui qui permet à la droite traditionnelle d'avancer vers les idées du FN, mais c'est aussi celui qui permet au FN d'avoir des monarchistes, des identitaires, des nationalistes-révolutionnaires, etc. sur ses listes.
entreprise de normalisation du Front national décidée par Marine Le Pen à partir de son accession à la présidence du parti en janvier 2011 repose sur un pari difficile à tenir: d’une part le FN doit gommer les aspérités idéologiques de radicalité figurant dans son programme et sa prise de parole publique; d’autre part le parti ne peut prospérer que sur le positionnement anti-système et identitaire qui fait sa spécificité dans l’offre politique.
Lorsque le Rassemblement Bleu Marine (RBM) est créé au printemps 2012, le rôle auquel la présidente du FN le destine est largement similaire à celui que son père avait donné en 1986 au Rassemblement national: regrouper celles et ceux qui, au sein de la droite conservatrice dite «de gouvernement», acceptent de faire campagne sur les idées frontistes sans en endosser l’étiquette, puis de siéger dans le même groupe que des frontistes tout en entretenant la fiction leur indépendance.
L’idée de base est celle d’une union «gagnante-gagnante»: le FN récupère des recrues dont l’origine politique recentre son image et atteste de la rupture avec l’extrême droite traditionnelle et les nouveaux venus peuvent arguer qu’ils conservent leur sensibilité politique propre et ne sont pas membres du FN, donc qu’ils ne sont pas des transfuges.
Lancé dans l’optique des élections législatives de 2012, le RBM s’adressait en premier lieu aux souverainistes de droite regroupés au sein de Souveraineté, Indépendance et Libertés (Siel), la formation dirigée par Paul-Marie Coûteaux. Marine Le Pen considérait à juste titre que les souverainistes de ce bord-là, après le retrait de Philippe de Villiers de la politique nationale et compte tenu de la faiblesse de Debout la République, constituaient un vivier de choix.
De surcroît, l’arrivée de Coûteaux, ancien collaborateur de Philippe Séguin et Jean-Pierre Chevènement, a permis au RBM d’enregistrer le ralliement de souverainistes de gauche attachés auparavant aux idées du sénateur de Belfort, ce qui légitime la stratégie frontiste consistant à se présenter comme le seul authentique défenseur des valeurs républicaines et sociales, en particulier l’égalité, le patriotisme et la laïcité.
Un peu de monarchistes, un peu d'identitaires...
A bien y regarder toutefois, on s’aperçoit que le RBM fonctionne comme une sorte d’organisation-parapluie qui abrite sous son toit plusieurs sensibilités idéologiques dont le FN, tout à sa stratégie de dédiabolisation, ne souhaite pas assumer la présence en son sein même.
Ainsi en investissant dans le IVe arrondisssement parisien l’avocat international Elie Hatem, membre du comité directeur de l’Action française, le RBM donne son label... à un monarchiste! L’incongruité n’est pas qu’un disciple de Maurras veuille devenir élu de la République: l’AF avait bien fait élire Léon Daudet député sur les listes de l’Union nationale en 1919.
Par contre, cette candidature pose question sur le projet institutionnel frontiste, du moins pour ceux qui ignorent que Paul-Marie Coûteaux lui aussi est depuis les années 2000 un participant régulier des banquets d’Action française et un conférencier habitué aux auditoires royalistes.
Le RBM sert aussi à conserver des liens avec une mouvance identitaire que le FN ne veut pas avoir officiellement pour partenaire, du moins pour ce qui concerne le Bloc identitaire (BI), sa principale émanation. En accueillant sur ses listes, au Mans, à Tours ou à Paris, des militants venus du BI ou qui y adhèrent encore, le paravent frontiste laisse ouverte sa porte à une «génération identitaire» dotée d’une formation et d’une cohérence idéologiques solides.
Mais en même temps, le RBM donne ainsi droit de cité à des thèmes et des slogans qui, sur l’immigration et l’identité nationale, ne figurent pas dans le programme frontiste «dédiabolisé». Chez les identitaires, on parle en effet de la nécessaire «re-migration» des étrangers non européens, autrement dit de leur départ, volontaire si possible mais obligé si besoin est.
L’idée du «Grand remplacement» avancée par l’écrivain Renaud Camus –qui avait appelé à voter en 2012 pour Marine Le Pen– est utilisée pour évoquer une immigration de peuplement, essentiellement musulmane, qui serait en train de modifier définitivement le substrat ethnico-culturel du peuple français.
Enfin, la mouvance identitaire, contrairement à la lettre du programme frontiste, considère que l’islam (et non pas l’islamisme) est incompatible, quel que soit le degré de pratique de ses adeptes, avec la culture française, parce qu’il n’est pas une religion mais un projet politique.
Ce n'est pas de l' « ouverture »
Malgré donc les déclarations de Marine Le Pen selon lesquelles la nationalité française est affaire de volonté et d’assimilation, le RBM a investi comme tête de listes trois militants de Riposte laïque et Résistance républicaine, dont le combat consiste à proposer une solution radicale à la présence musulmane en France: l’«islamectomie», titre d’un ouvrage récemment édité par la première de ces deux associations.
Fabien Engelmann à Hayange, Elisabeth Lalesart à Saint-Cyr-sur-Mer et Gérard Brazon à Puteaux, pourraient-ils expliquer quelles solutions concrètes ils proposent sur cette question?
La liste des bizarreries que recèlent les candidatures RBM à ces municipales. On en citera une dernière: animateur du Collectif Racine des enseignants pro-FN, Alain Avello se présente à Nantes. En juillet 2005, c’est à une université d’été très différente de celles des frontistes qu’il participait: il prenait la parole au rassemblement organisé par les Comités révolutionnaires et de défense de la Libye en Europe, liés au Parti communautaire national-européen (PCN), un groupuscule nationaliste-révolutionnaire.
Il ne faut donc pas considérer le RBM comme une formation d’ouverture qui rapprocherait du FN, sans les y intégrer totalement, des personnalités «apolitiques» comme Gilbert Collard; des déçus de la droite classique comme Philippe Martel ou des orphelins du souverainisme de gauche comme Bertrand Dutheil de la Rochère.
En fait le RBM est une façade et un sas. Et même, puisque le FN proprement dit tolère bien moins l’existence de courants idéologiques concurrents que celui des années 1990, un vrai Front national, c'est-à-dire un cartel de sensibilités diverses, voire opposées, y compris celles qui sont radicales dans leur conception de l’identité nationale, de la gestion des flux migratoires et des institutions.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front national
Les décodeurs : Pourquoi le FN fait vraiment mieux qu'en 2008
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Front national
Des chiffres intéressants sur Libération
Prado- Messages : 1274
Date d'inscription : 02/09/2011
Re: Front national
Bravo Farida !
Droit de réponse de Farida Nabourema à Marion Maréchal Le Pen suite à la declaration suivante:"dans nos colonies, nous n'avons jamais appliqué l'Apartheid"
On peut en faire une fierté Mlle Marion Le Pen, je souhaiterais avant tout vous informer que la France ne possède plus de colonies à moins que vous ne désigniez par-là la Corse ; ce dont je doute. Depuis de nombreuses années que je tombe à chaque fois par hasard sur les déclarations des membres de votre parti le Front National, et plus précisément de ceux de votre famille à savoir votre grand-père Jean-Marie Le Pen et votre tante Marine Le Pen, je n’ai jamais jugé bon de répondre aux multiples inepties que vos proches ont tendance à pondre. Mais cette fois, suite à votre déclaration incongrue qui sans nul doute affiche votre ignorance béante de ce pays que vous prétendez représenter à l’Assemblée Nationale, j’ai décidé de vous répondre car je n’ose pas croire que vous êtes une imbécile pour vous répondre par mon silence comme j’en ai pris l’habitude avec votre tante Marine. Mlle Marion Le Pen, par cette déclaration "Dans nos colonies, nous n'avons jamais appliqué l'Apartheid. On peut en faire une fierté » que vous aviez faite sur BFM TV le 16 Décembre dernier lors d’une émission au cours de laquelle vous sembliez rendre hommage à Nelson Mandela, ce monsieur que votre « papy Jean Marie » traitait affectueusement de «terroriste » dans les 80, vous ne m’avez point choqué car je sais que la France dans laquelle vous aviez grandi ne vous a jamais apprise dans ses écoles, les horreurs qu’elle a commises dans ses anciennes colonies. Vous êtes de cette génération à qui la France ment et à qui la France cache son linge sale que vous avez pourtant le devoir de laver afin de réduire le degré de haine et de dégout que ressentent ceux-là que votre pays dont vous êtes si fière, a humiliés, déshumanisés, torturés, exploités, opprimés, réprimés et continue de martyriser. Comment pouvez-vous laver le linge sale de votre chère France si durant toute votre vie, les gens comme votre grand-père qui avaient soutenu l’Apartheid ont passé leur temps à vous faire croire que la France n’a fait qu’aider les « autres » à se « civiliser ». Oui, la civilisation de la sauvagerie et de l’avilissement ! Mlle Le Pen, à 24 ans, vous êtes la plus jeune député de la France et étant votre cadette de quelques mois seulement, je peux donc conclure que vous et moi sommes de la même génération et pourrai alors dire qu’à cet âge et avec le poste que vous occupez, vous devriez connaitre la vraie histoire de votre pays la France si et seulement si vous eûtes fait preuve de moins de paresse intellectuelle en ne vous contentant pas que des histoires que vous racontent « Papy Jean-Marie » mais hélas ! Je vais donc vous rendre un très petit service en parcourant avec vous quelques-unes des politiques de la France dans ses anciennes colonies qui étaient pies que l’Apartheid en Afrique du Sud. Avant tout, laissez-moi vous rappeler que vos ancêtres font partie de cette espèce d’êtres humains qui ont jugé noble d’acheter, de vendre d’opprimer et de massacrer d’autres êtres humains. Le Code Noir qui désigne l’ensemble de textes juridiques codifiant la vie des esclaves noires dans les anciennes colonies françaises (Indes françaises) est ordonné par le roi Louis XIV en 1685. Dans ce code, l’un des rois les plus adulés des « français de souches » comme vous Mademoiselle, a tout simplement animalisé les Noirs (pratique que des membres de votre partie telle qu’Anne-Sophie Leclerc continuent) et dénigré d’autres peuples pour le simple fait que ceux-ci avait une couleur de peau ou pratiquaient une religion différente de la vôtre . L’article 1er du Code Noir nous dit : « Voulons que l'Édit du feu roi de glorieuse mémoire, notre très honoré seigneur et père, du 23 avril 1615, soit exécuté dans nos îles ; se faisant, enjoignons à tous nos officiers de chasser de nos dites îles tous les juifs qui y ont établi leur résidence, auxquels, comme aux ennemis déclarés du nom chrétien, nous commandons d'en sortir dans trois mois à compter du jour de la publication des présentes, à peine de confiscation de corps et de biens. » Le Code Noir chère Mlle Le Pen est le fondement même des systèmes de ségrégation raciale et raciste comme l’Apartheid et l’on peut dire que les Boers d’Afrique du Sud se sont inspirés de la cruauté de vos ancêtres pour établir une version beaucoup plus diluée du Code Noir en Afrique du Sud. De la même manière que les Noirs étaient interdits de se regrouper durant l’Apartheid, Le Code Noir stipule dans son article 16 : « Défendons pareillement aux esclaves appartenant à différents maîtres de s'attrouper le jour ou la nuit sous prétexte de noces ou autrement, soit chez l'un de leurs maîtres ou ailleurs, et encore moins dans les grands chemins ou lieux écartés, à peine de punition corporelle qui ne pourra être moindre que du fouet et de la fleur de lys ; et, en cas de fréquentes récidives et autres circonstances aggravantes, pourront être punis de mort ». En Afrique du Sud, bien que les Noirs fussent extrêmement sous-payés, ceux-ci recevaient quand même une compensation aussi infime soit elle pour leur travail et avaient le droit d’exercer certaines petites activités commerciales. Mais dans l’article 18 du Code Noir Mlle Le Pen, il est dit ceci : « Défendons aux esclaves de vendre des cannes de sucre pour quelque cause et occasion que ce soit, même avec la permission de leurs maîtres, à peine du fouet contre les esclave, de 10 livres tournois contre le maître qui l'aura permis et de pareille amende contre l'acheteur. » car vos ancêtres voulaient absolument éviter que les Noirs ne disposent de ressources financières qui risqueraient de leur permettre d’acheter leur liberté à leurs maitres comme c’était le cas dans certaines colonies britanniques et portugaises. Dans les anciennes colonies françaises, les esclaves ne pouvaient même pas rêver acheter leur propre liberté. Durant la période de l’esclavage, de nombreux historiens révèlent que plus d’un million de Noirs ont été massacré dans les colonies françaises seules. Vous me répondrez peut être que la République Française et plus précisément la 5ème République du héros Charles De Gaulle n’a rien à avoir avec cette France esclavagiste. Et bien c’est vrai ! Votre 5ème République Française est pire que la France de Louis XIV : elle est la France de la barbarie pure et simple. Mlle Le Pen, serez-vous toujours fière de votre chère France en apprenant que celle-ci a massacré froidement et sans remords 120 mille camerounais en trois ans, de 1959 à 1962 pour le simple fait que ceux-ci ont réclamé leur droit le plus inaliénable qui est celui de l’auto-détermination ? Je n’invente pas les chiffres car c’est le journaliste du Monde André Blanchet qui le dit suite à ses enquêtes alors que les camerounais quant à eux parlent de plus de 200 milles morts. En Algérie, il fut question de 700 mille morts durant cette guerre coloniale que la France niait jusqu’en 1999 et qu’elle désignait affectueusement par « évènements d’Algérie ». Au cours de la guerre d’Algérie, la France de De Gaulle avait créé des camps de concentration qu’elle avait rebaptisé « camp d’internement » dans lesquels elle torturait et abattait sauvagement les arabes qu’elle y emprisonnait. Des milliers de jeunes filles pour la plus part des adolescentes ont été arrachées à leurs parents qui furent exécutés et réduites en esclaves sexuelles que les soldats français que votre 5ème République a fièrement décoré plus tard, violaient passionnément et collectivement. Certaines des survivantes raconteront plus tard qu’elles étaient violées par au moins 100 soldats en une seule journée. De nombreuses tombèrent enceinte et eurent des « enfants sans père » qu’aujourd’hui vos camarades appellent amicalement « la racaille ». Mlle Le Pen, comparer l’Apartheid aux bestialités de la France dans ses anciennes colonies est comme comparer une gifle à une décapitation. Loin de moi l’intention de minimiser les exactions du régime de l’Apartheid contre les Noirs d’Afrique du Sud ou encore moins de justifier l’Apartheid mais il est important que je vous apprenne que votre France dont vous êtes si fière fut et continue d’être l’une des puissances impérialistes les plus cruelles de l’histoire de l’humanité. Dans mon pays le Togo, durant la conquête coloniale, les soldats français ont coupé les deux pouces à l’aide d’une hache, aux guerriers de l’ethnie Konkomba qui résistaient à l’occupation française munis leurs arcs et flèches. Mlle Le Pen, s’il vous est difficile d’imaginer la douleur que ces milliers d’hommes ont ressentie, je me propose de vous faire cette expérimentation mais malheureusement j’ai peur d’abimer vos maigres doigts qui n’ont surement jamais tenu une houe et un coupe-coupe de leur existence. C’est avec ces outils rudimentaires que des millions d’Africains ont cultivé des centaines de milliers d’hectares de force pour épargner la famine à votre peuple avant, pendant et après les deux guerres mondiales et la crise économique de 1929 qui ont rendu la France plus pauvre et plus féroce et qu’elle ne l’était déjà .Votre pays la France a établi après l’abolition de l’esclavage et bien entendu du Code Noir, un autre code cordialement appelé « Le Code de L’Indigénat ». Ce code qui fut adopté en Juin 1881 et imposé aux peuples des colonies françaises en 1887, « distinguait deux catégories de citoyens : les citoyens français (de souche métropolitaine) et les sujets français (les indigènes). » Ce complexe de supériorité qui régente votre peuple et que votre parti ne cesse de témoigner à travers ses discours provocateurs vous donne le droit d’appeler les autochtones des pays que vous êtes partis piller, des « indigènes ». Ce code de l’indigénat réduisait de nouveau les Noirs à l’esclavage ; rebaptisé en « travaux forcés ». Dans les anciennes colonies françaises, les Noirs devaient travailler de force pour la France sans compensation aucune. Certains avaient le devoir de cultiver le café, le cacao, le coton et autres produits agricoles qui ne peuvent jamais germer sur votre pauvre sol français. D’autres devraient quant à eux construire les chemins de fer et les wharfs qui devraient permettre à la France d’exporter les produits qu’elle volait aux colonies et d’autres enfin, devraient servir les administrateurs de colonies comme hommes de chambres, cuisiniers, vaguemestres, coursiers etc. La punition était les coups de fouet, l’amputation, ou la mort pour ceux qui voulait résister à la bestialité française. Entre 1908 et 1909, plus de 1500 « infractions » au Code de l’Indigénat ont été réprimées au Congo-Brazzaville seul et « en 1928, Albert Londres journaliste au Petit Parisien » découvre que la construction des voies ferrées ou les exploitations forestières provoquent un nombre effroyable de morts parmi les travailleurs africains du Sénégal au Congo et dans son article il écrira ceci : « Ce sont les nègres des nègres. Les maîtres n'ont plus le droit de les vendre. Ils les échangent. Surtout ils leur font faire des fils. L'esclave ne s'achète plus, il se reproduit. C'est la couveuse à domicile. » La répression dans les colonies françaises était si aigüe que des millions de personnes ont fui leurs villages pour s’installer dans les colonies britanniques. Robert Delavignette haut fonctionnaire, directeur de l’Ecole de la France d’outre-mer et spécialiste des questions coloniales a rapporté la migration de plus de 100,000 Mossis de la Haute Volta (actuelle Burkina Faso) à la Gold Coast britannique (actuel Ghana). Le journaliste Albert Londres quant à lui, révéla aussi que plus de 600,000 personnes ont fui les colonies françaises d’Afrique de l’ouest vers la Gold Coast et plus de 2 millions ont fui les colonies d’Afrique centrale et une partie de l’Ouest vers le Nigeria qui était aussi une colonie britannique. La barbarie inouïe des colonisateurs français était insupportable aux « indigènes » qui ont préféré la domination britannique à la domination française. Ne dit-on d’ailleurs pas « qu’entre deux maux il faut choisir le moindre ? » Cependant, notez-bien Mademoiselle que la cruauté de cette France dont vous êtes si fière ne s’est pas arrêtée là. Afin de combler le vide dans ses colonies que les populations désertaient du faite de sa répression intense, la France « exportait » de force, comme des troupeaux, les Africains d’un pays à un autre pour les faire travailler dans ses plantations. Des milliers de personnes ont été parachutées de la Cote d’Ivoire à la Centre Afrique, du Sénégal au Congo et j’en passe.Et quand ces dernieres se sont décidées à obtenir leurs liberté de la France et à mettre fin à leurs exploitation, domination, oppression et répression, la France les a massacré comme au Cameroun, en Algérie ou encore au Madagascar ou plus de 100,000 Malgaches ont été massacrés par les soldats français suite à leur soulèvement en 1947. Mlle Le Pen, je peux écrire 1000 tomes d’un livre d’1 million de pages chacuns pour vous relater la politique nauséabonde de votre chère France dans ses anciennes colonies. Je peux également passer des années à réciter les exactions commises par votre adorable France dans ses anciennes colonies qui surpassent de très loin ce que les Noirs d’Afrique du Sud ont connu avec les Boers. Je peux peindre du sang des dizaines de millions personnes que la France a bombardées, fusillées pendues, trempées dans le l’acide, brulées vif, décapitées, enterrées vivant, chacun des millions de murs en France et toujours manquer de place pour y peindre les larmes qu’ont fait coulé et continue à faire couler votre France dans ses anciennes colonies. Et pour finir, notez pour votre gouverne que les Mandela de ces anciennes colonies à savoir Toussaint Louverture, Sylvanus Olympio, Ruben Um Nyobé, Barthélémy Boganda, Félix Moumié, Outel Bono, Modibo Kéita, Marien N’Gouabi, Ali Soilih, Mahamoud Harbi Farah, Germain Mba, Aline Sitoé Diatta, Thomas Sankara pour ne citer que ceux-la ont été exécuté par cette France dont vous êtes si fière. Ne venez surtout pas Mademoiselle remuer le couteau dans notre plaie qui refuse de guérir parce que des ignares se permettent à chaque fois de débiter des sordidités comme vous le faites.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Front national
Dans mon pays le Togo, durant la conquête coloniale, les soldats français ont coupé les deux pouces à l’aide d’une hache, aux guerriers de l’ethnie Konkomba qui résistaient à l’occupation française munis leurs arcs et flèches
C'était la première campagne du lieutenant Massu, futur général...
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Front national
FN : une victoire en trompe l‘œil David DOUCET 25/03
Le score historique du Rassemblement Bleu Marine aux élections municipales marque un tournant dans la vie politique française. Mais il masque aussi les difficultés structurelles du parti de Marine Le Pen et le met à l’épreuve de l’exercice du pouvoir.
Le second tour n’a pas encore rendu son verdict que le Front national triomphe déjà. Sur les plateaux de télévision, Marine Le Pen porte le sourire des lendemains qui chantent. “C’est la fin de la bipolarisation de la vie politique”, plastronne la présidente du FN qui parle d’un “cru exceptionnel”.
Il faut dire que la moisson est historique. Sur fond d’abstention et de sanction de la gauche au pouvoir, le FN arrive en tête dans 17 communes de plus de 10 000 habitants dont Avignon, Perpignan, Béziers, Tarascon, Forbach, Saint-Gilles ou bien encore Fréjus.
Fréjus, longtemps fief de François Léotard dont le dernier combat politique fut – ironie du sort – la lutte contre le FN. “Je suis malheureux comme les pierres, maugrée l’ancien président de l’UDF. Mon père et moi avons été maires de cette ville et aujourd’hui elle s’offre au FN, c’est désastreux !”
Le faiseur de rois de l’entre-deux-tours
Comme si la coupe n’était pas assez pleine, le parti d’extrême droite se paie le luxe de remporter, dès le premier tour avec Steeve Briois, la mairie d’Hénin-Beaumont. Depuis plus de vingt ans, cet enfant du pays mène un important travail d’implantation dans cette ville en plein marasme économique – dont la gestion socialiste est largement discréditée. “Je m’attendais à un bon premier tour, mais là c’est exceptionnel, se réjouit Marine Le Pen. Je me demande si la vie politique française recense beaucoup de villes gagnées au premier tour par un candidat qui n’est pas le maire sortant.”
Le Front national s’impose surtout comme le “faiseur de rois” de l’entre-deux-tours puisqu’il devrait être présent dans 229 triangulaires. Traditionnellement fort dans les zones périurbaines, le vote frontiste progresse dans les grandes métropoles. “Nous sommes de retour dans les grandes villes comme Marseille, Lyon, Nice, Limoges où les sondages nous donnaient largement défaits”, commente, goguenard, Jean-Marie Le Pen, président d’honneur du mouvement.
L’absence de cadres
Si le Front national se vit déjà comme la troisième force politique du pays, il manque toujours autant de cadres structurés. Faute de candidats, le FN n’a pu présenter que 597 listes et a eu toutes les peines du monde à les boucler. “Il y a des villes où le FN a fait plus de 30 % lors de la dernière présidentielle et où il n’a pas pu présenter de candidats, analyse Nicolas Lebourg, historien spécialiste des droites extrêmes. Le FN continue à éprouver les pires difficultés à attirer des technocrates même s’il peut y avoir des exceptions. La preuve sur la liste de Louis Aliot à Perpignan, où on trouve Bruno Lemaire, ancien prof à HEC, diplômé d’Harvard…”
Seize ans plus tard, le FN ne s’est toujours pas remis de la douloureuse “scission” fratricide de 1998. A l’époque, 140 conseillers régionaux sur 275 et 62 secrétaires fédéraux sur 102 avaient quitté le parti pour rejoindre “le félon” Bruno Mégret. Multipliant les structures (Institut de formation des cadres, Centre d’études et d’argumentaires, Conseil scientifique, etc.) comme d’autres jouent aux Lego, Mégret avait transformé le FN en parti super organisé. En en confiant l’administration à deux anciens mégrétistes (Steeve Briois et son adjoint, Nicolas Bay), Marine Le Pen cherche à retrouver ce degré de professionnalisation, mais son mouvement n’a pas encore regagné son niveau de structuration des années 90.
Le risque de perdre sa virginité politique
A l’épreuve du pouvoir local, le FN prend également un gros risque : celui de perdre sa quasi-virginité politique à l’horizon de la présidentielle de 2017. “C’est l’épreuve de vérité ou bien la mort subite, tout dépend si l’on voit le verre à moitié vide ou à moitié plein, explique Nicolas Lebourg. Si le FN échoue dans sa gestion municipale, c’est une catastrophe politique dont il aura du mal à se remettre mais s’il réussit, il apparaîtra crédible et notabilisé. L’avenir de Marine Le Pen tient peut-être sur les épaules de Steeve Briois.”
En 1995, année faste où le FN avait raflé trois mairies (Toulon, Marignane, Orange), elles étaient présentées comme des “villes laboratoires” qui seraient “force de démonstration”. Délégué général du mouvement, Bruno Mégret parlait de ces villes comme de “l’avant-garde d’une stratégie territoriale” qui devait permettre au FN de remporter une “cinquantaine de villes en 2001”. Au final, la plupart des maires frontistes ont fini devant les tribunaux pour des irrégularités de gestion… “Une lourde responsabilité repose sur nos maires mais nous allons passer cet obstacle, promet Marine Le Pen en anticipant sur les résultats. Vous vous trompez si vous pensez que nous fuyons la gestion du pouvoir. Le FN n’est plus le parti contestataire des années 80. Nous avons envie de faire nos preuves en gérant des mairies. Je pense d’ailleurs que c’est le seul moyen pour nous de conquérir le pouvoir en 2017. Nos équipes sont prêtes !”
Au sein de la nouvelle génération de leaders frontistes qui émerge lors de ces élections municipales, tous ne disposent pourtant pas du brevet de “frontiste dédiabolisé”. David Rachline, candidat donné gagnant à Fréjus, a longtemps été proche de l’association Egalité & Réconciliation, la petite boutique de l’idéologue Alain Soral…
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front national
Le FN a réussi a trouver 29 candidats à Mayotte et pas des métro :
Municipales : à Mayotte, la liste FN se retire
Par Benjamin Bonneau avec AFP
Publié le 26 mars
La candidate frontiste, pourtant qualifiée, a estimé que "ce ne serait pas pédagogique de s'entêter à y aller pour la forme".
La seule liste Front national à Mayotte, qui avait accédé au second tour des municipales avec plus de 12% à Mtsamboro (nord), a décidé de se retirer de la course en dépit des recommandations des dirigeants nationaux du FN, a annoncé Faoulati Sandi, qui la menait. Cette dernière a justifié sa décision afin de préserver les bénéfices des 12,21% engrangées dans cette commune très touchée par l'afflux de migrants clandestins en provenance des Comores et "ne donne pas de consigne de vote" à ces électeurs. "Mathématiquement, on a gagné 12% soit 418 voix, mais cela ne suffit pas pour poursuivre la bataille au deuxième tour" où seront présents "les deux grands partis" et une troisième liste, a-t-elle fait valoir.
Au "FN de Mayotte, on n'a pas d'idées racistes, xénophobes, ni antisémites". Faoulati Sandi, une Mahoraise de 40 ans, qui a fait ses études à Nancy et travaillé à Paris chez Bouygues Telecoms avant de revenir à Mayotte, a encore expliqué sa décision par les particularismes de son île : "nos dirigeants du FN au niveau national espéraient que nous y allions mais je leur ai expliqué qu'ici à Mayotte les gens ne réfléchissent pas comme ça : ce ne serait pas pédagogique de s'entêter à y aller pour la forme, et de risquer de sortir avec un score plus bas qu'au premier tour", a-t-elle assuré, précisant qu'au "FN de Mayotte, on n'a pas d'idées racistes, xénophobes, ni antisémites, on est musulmans" comme 95% de la population. Elle a enfin ajouté n'avoir voulu s'allier à aucune liste pour le deuxième tour pour ne pas contribuer à "l'échec des trente ans de gestion calamiteuse de la commune" par l'UMP et le MDM (départementaliste).
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Contre le meeting du FN et du Vlaams Belang....
http://www.lcr-lagauche.org/contre-le-meeting-du-fn-et-du-vlaams-belang-rassemblement-anti-fasciste/
ulrik- Messages : 127
Date d'inscription : 27/06/2010
Re: Front national
Effet FN et faits « Je ne sais rien, mais je dirai tout 27/03
Il paraît que le FN est le grand triomphateur du 1er tour des municipales, que c’est un choc, un séisme politique. J’ai l’impression que ça fait 25 ans que j’entends ce refrain en boucle à chaque consultation électorale française. La seule fois où j’ai vraiment senti le sol républicain trembler sous mes pieds, c’était le 21 avril 2002. Pour le reste, même s’il est patent que le FN s’est incrusté dans notre paysage politique, j’ai l’impression qu’on le surestime beaucoup et que le panurgisme médiatique, lui-même démultiplié par l’augmentation exponentielle du nombre de médias, la mayonnaise instantanée d’internet et les boucles des chaînes infos 24/24, produisent une grosse illusion d’optique.
Le FN grand vainqueur ?
A voir. En votes cumulés nationalement, il fait 7 % des suffrages exprimés, 4,5 % des électeurs inscrits (eh oui, le vrai premier parti de France est l’abstention). Bref, le FN fait moins que EELV ou que le FG. Un peu léger pour un grand vainqueur, non ? Il a conquis Hénin-Beaumont, va peut-être gagner à Forbach, Fréjus, Cogolin et Trifouillis-les-oies. Waow, impressionnant ! Quand le FN sera en position de remporter Paris, Marseille, Lyon, Bordeaux, Toulouse, Lille, Nantes, Strasbourg, etc., on en reparlera. Ou pas. Ah certes ! me dira-t-on, mais le score du FN apparaît faible parce qu’il ne présentait qu’un peu plus de 500 listes. Ben justement, 500 listes pour 36 000 communes, 500 listes pour quelque mille communes de plus de 10 000 habitants, ça prouve que le FN n’est pas si bien implanté que ça, contrairement à ce qu’on lit partout, non ? Oui, OK, il est mieux implanté qu’aux municipales précédentes, mais il partait de tellement bas.
La loupe médiatique
C’est comme l’œuf et la poule, on ne sait plus si le FN progresse parce que les médias parlent tout le temps de lui ou si les médias parlent du FN parce qu’il progresse. Quand on répète mille fois et constamment sur TF1, France TV, BFM, LCI, RTL, puis dans la presse papier et sur internet que le FN progresse, que le FN est au cœur du système politique, que le FN lave plus rouge ou moins blanc ou plus noir, forcément, ça l’aide à grimper, ou à insinuer dans tous les esprits qu’il grimpe, comme les prophéties autoréalisatrices. Mais entre la variable du nombre de listes FN, le taux d’abstention et les enjeux locaux, difficile de tirer des enseignements fermes et définitif sur la supposée “victoire” du FN en ce 1er tour de municipales.
Les raisons du vote FN
Bon, on se doute que la médiasphère en surchauffe peut aider à gonfler l’impact FN mais ne suffit pas à faire le vote FN. On sait aussi qu’au-delà de son noyau xénophobe, le FN engrange des suffrages du fait de la crise et de son cortège de maux sociaux. Les micro-trottoirs avec des électeurs FN le montraient. Ces derniers expliquaient : “On a essayé l’UMP, le PS, ça n’a pas marché, alors on essaye le FN.” Magnifique raisonnement politique. Donc, la soupe est mauvaise à l’UMP, à peine meilleure au PS, alors essayons de manger la merde du FN (que ce dernier essaye de faire passer pour du caviar). Parce que le FN serait la seule alternative politique à l’UMP et au PS ? L’électeur FN a-t-il entendu parler de l’UDI, de EE-LV, du PC, du PG, de LO, du NPA ? Il en a marre de la crise, de la précarité, du chômage, des cadeaux au patronat, de l’impunité de la haute finance-casino, de l’impuissance des grands partis de gouvernements, OK, on le comprend, nous aussi, il a envie de secouer le système, OK OK, mais pourquoi se dirige-t-il vers la seule formation xénophobe du pays (dont le programme économique ne fera d’ailleurs qu’aggraver la crise, la précarité, etc.) alors que l’offre politique est si diverse et variée ? A part la connerie, l’aigreur, le ressentiment mal aiguillé, le racisme, et les effets de la mayonnaise médiatique, je vois pas.
Ne pas “ insulter ” l’électeur FN ?
Je viens d’écrire que l’électeur FN était peut-être con, que le programme et les idées du FN était de la merde. Pardon. J’aurais pas dû. Il ne faut pas insulter l’électeur FN et les idées FN. Il ne faut pas snober le yaka-focon du FN : yaka virer les immigrés qui nous volent nos emplois et nos allocs et focon lève le pont-levis France pour stopper la mondialisation, et tout ira bien. Vu comme ça, le monde et la vie sont simples. L’électeur FN serait-il simpliste ? Allons donc… L’électeur FN est une espèce protégée, comme les ours polaires ou les pandas. Il faut le cajoler, lui parler gentiment, le questionner courtoisement, voire ne pas le questionner parce que ça pourrait l’offusquer. Quand on délire le PS en parti stalinien, le gouvernement en épigone de la Stasi, Taubira en guenon, c’est permis, ce n’est pas insulter ? Quand l’UMP persiste dans le “ni ni”, refuse de faire une différence entre le PS et le FN, c’est permis, ce n’est pas insulter les électeurs PS et la République ? Quand certains tracent des équivalences entre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, c’est normal, ce n’est pas insulter les électeurs du FG ? Par contre, dire et redire et rappeler que le FN est une formation xénophobe, vociférante, haineuse, superficiellement reliftée au social pour braquer l’électorat populaire, promettant du vent, surfant sur la crise et espérant capitaliser sur le malheur et la crédulité, rappeler que ce parti est d’extrême droite, destructeur et diviseur plutôt que constructif, ce n’est insulter personne, c’est simplement rappeler des faits et vérités. L’électeur FN n’est pas en cristal et tâcler ce parti agressif et ses idées odieuses est autant un droit qu’un devoir légitimes en démocratie.
Dédiabolisation ?
Plus stratège mais surtout plus ambitieuse que son père (qui n’aspirait pas à l’Elysée mais se satisfaisait de son statut de PDG provoc de sa boutique extrémiste), Marine Le Pen nous vend de la normalisation comme elle vendrait des congélateurs aux Lapons. C’est sûr, elle ne fait pas de jeux de mots ignobles, détrousse l’argumentaire social de la gauche, mais le refoulé fait régulièrement retour : une valse à Vienne aux bras de nostalgiques d’Hitler dans un bal “interdit aux Juifs”, des militants FN pris en flagrant délit de racisme ou de drapeaux nazis, des réseaux qui passent par le GUD, Soral, Dieudonné, Batskin, Bachar El-Assad, sans oublier les fondamentaux éternels du FN : priorité aux “Français”, halte à l’immigration, immigrés ciblés comme principaux responsables de tous les malheurs français, laïcité utilisée comme feuille de vigne du racisme anti-maghrébin, etc. La France FN, on en a vu un échantillon le Jour de colère. On nous a expliqué que les manifestants en “colère” débordaient le FN sur son extrême droite. Je dirais plutôt qu’on a vu là le vrai visage du FN sans son maquillage dédiabolique. La honte absolue. Ces gens qui prétendaient incarner la France pure sont le contraire, une défiguration de la France.
Pour terminer sur le “triomphe du FN” et les médias, citons Jean-Luc Mélenchon (son blog du 24 mars) : “Certains médias ne travaillent plus du tout : ils reprennent purement et simplement les canevas du Front national. Je crois que c’est l’avenir. Déjà, les partis fournissent très souvent aux télés les images qu’elles diffusent. On va tout doucement vers la fourniture du contenu des prompteurs. Marine Le Pen y est arrivée. Chapeau !« . Et pour quelques comparaisons entre les scores du FN et ceux du FG (attention, surprises), je vous renvoie à son blog. Les faits plutôt que l’effet.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front national
Si on remonte aux scores respectifs du FN et du PCF, principale formation du FDG au début des années 80 (2% pour le FN, près de 20% pour le PCF), ça donne un autre ordre d'idées. Les milices nazies ne sont pas aux ports,mais les idées du FN débordent largement...et pas seulement à droite...
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Rassemblement antifa
http://www.lcr-lagauche.org/ai1ec_event/rassemblement-antifa-contre-le-meeting-du-vb-et-du-fn/?instance_id=489
ulrik- Messages : 127
Date d'inscription : 27/06/2010
Re: Front national
FN à Hénin-Beaumont : dérapage antisémite et malaise chez les employés de mairie après l'élection de Steeve Briois 26/03
Après la victoire, dès le premier tour, du candidat FN Steeve Briois à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), l'ambiance est électrique à la mairie. Plusieurs employés municipaux ont demandé leur mutation, refusant de travailler pour un maire d'extrême droite.
Un soupir, un silence, et ces deux mots : "Très dur". D'une voix abattue, l'employée de la municipalité nous décrit l'ambiance à la mairie d'Hénin-Beaumont. Cette petite ville du Pas-de-Calais de 26.000 âmes a élu au premier tour des municipales dimanche dernier un maire Front National, Steeve Briois. Et depuis, dans l'enceinte de la mairie, il règne une drôle d'ambiance...
Il y a d'abord ceux qui piaffent. Comme cette employée municipale, "ouvertement sympathisante du Front national". D'après le Lab, cela ne faisait pas plus de 24 heures que le FN était élu quand la fonctionnaire, manifestement heureuse du "grand coup de balai" qui s'annonçait, à envoyer à la figure d'une collègue "issue de la diversité" : "Tu es sur la liste de Schindler, tu vas bientôt prendre le train". Une référence choquante aux convois de la seconde guerre mondiale qui transportaient les juifs vers les camps de concentration, même si l'employée est visiblement peu au fait de certains "détails" de l'Histoire. La liste de Schindler a en effet sauvé des Juifs et leur a justement permis d'éviter de monter dans les trains.
L'affaire Dalongeville dans tous les esprits
Loin d'être un cas isolé, cette provocation ne serait en fait qu'une parmi d'autres. C'est en tout cas ce qu'affirme une de ces collègues, témoignant pour le Lab, et qui évoque ainsi d'autres sorties du même type durant la campagne, émanant de sympathisants frontistes qui "sentaient qu'ils allaient gagner". Certains ne cachent pas leur sentiment : l'arrivée du FN à Hénin Beaumont est pour eux une bonne nouvelle.
"Il y en a pour qui c'est un soulagement", nous concède un haut gradé de la mairie, sur le départ. Depuis l'"affaire Dalongeville", du nom de l'ancien maire socialiste révoqué par décret en avril 2009 et condamné à de la prison ferme pour détournements de fonds publics, "l'ambiance n'est plus la même ici, nous confie le fonctionnaire. Certains sentaient qu'il fallait du nouveau, pour passer à autre chose".
" Certains demandent à être mutés "
Et puis il y a les autres : "Nous avons beaucoup de gens en souffrance", nous raconte le fonctionnaire, qui dit "jouer les psys depuis trois jours". "Je vois beaucoup de gens passer dans mon bureau, certains sont effondrés, ils demandent à être mutés, ils ne veulent pas rester". Combien ? "Beaucoup, plusieurs dizaines", nous confie cet homme, proche du maire partant. Pour lui, c'est fini. "Mon départ était prévu de longue date, assure-t-il. Moi ça va, mais j'ai le cœur serré quand je vois tous ces gens effondrés". Et puis il y a sa ville, Hénin-Beaumont. "Elle méritait mieux que cela".
Le frontiste Steeve Briois s'est voulu rassurant, lundi : il veut "relever la ville", "abandonnée par le PS" mais il n'y aura pas de "chasses aux sorcières". Le parti veut tout faire pour "montrer que cela va bien se passer", affirme le fonctionnaire de la mairie. Les équipes seront remplacées, progressivement. "De nombreux cadres sont sur le départ", assure-t-on à la mairie, sans autres précisions, si ce n'est qu'ils "seront reclassés ailleurs". Quant aux "employés municipaux, ils ont tous été briefés", nous assure le haut gradé de la mairie. Avec un mot d'ordre : "ne pas faire de vagues".
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front national
Louis Aliot pris en délit de campagne auprès de CRS AZIZ ZEMOURI 28/03
À Perpignan, le candidat FN a discuté vendredi matin avec des fonctionnaires à l'intérieur d'un commissariat. Ce qui est interdit.
Une enquête administrative a été ouverte par l'inspection technique de la direction générale des compagnies républicaines de sécurité (DGCRS) après que Louis Aliot, candidat Front national à la mairie de Perpignan, est entré au sein des bureaux de la CRS 58 pour y mener campagne.
Vendredi matin, le compagnon de Marine Le Pen, qualifié pour le second tour de l'élection municipale, s'est rendu aux alentours de 9 heures au casernement de la CRS 58. Selon nos informations, il était accompagné du délégué FPIP (syndicat minoritaire de la police, marqué à droite), ancien CRS aujourd'hui fonctionnaire au commissariat local. Il est par ailleurs candidat sur la liste FN d'une commune voisine du chef-lieu des Pyrénées orientales.
Louis Aliot a pris un café et discuté avec les fonctionnaires présents. Cette unité compte près de 150 personnes. Mais, selon les premiers éléments de l'enquête, la compagnie était en effectif très réduit.
Le règlement de la police nationale prohibe toute propagande politique au sein des commissariats.
Joint par téléphone, Louis Aliot était sur répondeur.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front national
http://www.republicain-lorrain.fr/actualite/2014/03/30/front-national-surprise-a-hayange-philippot-battu-a-forbach
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front national
Publié dans le numéro de mars 2014 du mensuel Lutte ouvrière diffusé à La Réunion :
Le F. haine toujours égal à lui-même
Le Front national prétend être un parti honorable depuis qu’il aurait pris ses distances avec les outrances verbales et racistes de Jean-Marie Le Pen. Son candidat à Saint Denis a ainsi déclaré : « On n’est plus montrés du doigt comme des racistes, des xénophobes, des homophobes ou je ne sais quoi ».
Mais cette prétendue respectabilité n’est manifestement pas arrivée jusqu’à Saint Benoît où son candidat, Jean-Yves Alin, (ex de l’UMP puis du PS), vient de déclarer lors d’une manifestation publique devant la mairie « J’ai cru à Hollande et à son slogan, le changement, c’est maintenant. Mais si le changement, c’est le changement de bonne femme pour lui-même et le mariage des gouines et des pédés, ça ne me convient pas ».
Le FN ne se refait pas, il va toujours chercher ses idées dans le caniveau. Les électeurs, et en particulier les travailleurs, ont tout intérêt à s’en tenir éloigné. Ça pue !
Byrrh- Messages : 1009
Date d'inscription : 12/09/2012
Re: Front national
http://www.liberation.fr/politiques/2014/03/29/le-candidat-fn-d-ajaccio-condamne-pour-escroquerie_991300
Le candidat FN d'Ajaccio reconnaît une escroquerie
Olivier BERTRAND Correspondant à Marseille 29 mars 2014 à 11:03
Commercial, José Risticoni avait arnaqué un couple de retraités. Il devra payer 500 euros d’amende et rembourser les 3 500 euros.
A son dernier meeting de campagne, José Risticoni, candidat FN à Ajaccio, avait décliné les thèmes traditionnels du FN. Il fustigeait la délinquance, la corruption, comme il l'avait fait le 6 novembre dernier lorsque Marine Le Pen était venue le soutenir et inaugurer sa permanence. Puis ce vendredi, révèle France 3 Corse, le candidat (qui a fait 8,3% des voix dimanche dernier) était convoqué pour une «composition pénale», procédure qui permet de désengorger les tribunaux en trouvant une mesure alternative lorsqu'un prévenu reconnaît son délit, pour éviter le jugement. Ce que Risticoni a fait.
En 2011, alors qu'il était commercial chez Peugeot, le candidat avait vendu une voiture en leasing à un couple de retraités. Mais avait encaissé à son nom le dernier chèque, d’un montant de 3 500 euros. Le couple n’a jamais reçu son bien, et a décidé de porter plainte. Risticoni a donc reconnu les faits vendredi à l’audience. Il devra payer 500 euros d’amende, et rembourser les 3 500 euros. Il a dû quitter son emploi, reste toujours commercial. Et l'on attend avec impatience son premier discours aux prochaines élections.
Olivier BERTRAND Correspondant à Marseille
Byrrh- Messages : 1009
Date d'inscription : 12/09/2012
Re: Front national
Un buste de Jaurès dans le bureau de Steeve Briois, à la mairie de Hénin-Beaumont : http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20140402.OBS2358/henin-beaumont-a-peine-arrive-le-fn-fait-le-menage-a-la-mairie.html?google_editors_picks=true
Il y eut un précédent historique à ce genre de récupération démagogique : sous Vichy, certains partis collaborationnistes fondés par d'anciens cadres des partis de gauche se sont réclamés de la figure de Jaurès. En 1941 parut l'ouvrage Jean Jaurès. Un apôtre du rapprochement franco-allemand, d'Alexandre Zevaes. En 1943, le renégat Ludovic-Oscar Frossard, ancien secrétaire général de la SFIC, rallié au pétainisme, publia chez Flammarion Sous le signe de Jaurès. Souvenirs d'un militant.
Et quand les rues portant le nom de figures du mouvement ouvrier furent débaptisées en 1940 dans toutes les villes de France, celles qui portaient celui de Jaurès gardèrent la plupart du temps leur nom... A Nancy, les plaques émaillées du boulevard Jean-Jaurès datent du début des années 1920, et n'ont jamais bougé depuis cette époque.
Il y a suffisamment de pages sur la "patrie" dans l’œuvre de Jaurès, pour que l'extrême droite se permette de le récupérer, dans sa volonté de se donner un vernis populaire ou ouvrier. F. Engelmann, dans plusieurs interviews, s'est lui aussi réclamé à plusieurs reprises de Jaurès.
Il y eut un précédent historique à ce genre de récupération démagogique : sous Vichy, certains partis collaborationnistes fondés par d'anciens cadres des partis de gauche se sont réclamés de la figure de Jaurès. En 1941 parut l'ouvrage Jean Jaurès. Un apôtre du rapprochement franco-allemand, d'Alexandre Zevaes. En 1943, le renégat Ludovic-Oscar Frossard, ancien secrétaire général de la SFIC, rallié au pétainisme, publia chez Flammarion Sous le signe de Jaurès. Souvenirs d'un militant.
Et quand les rues portant le nom de figures du mouvement ouvrier furent débaptisées en 1940 dans toutes les villes de France, celles qui portaient celui de Jaurès gardèrent la plupart du temps leur nom... A Nancy, les plaques émaillées du boulevard Jean-Jaurès datent du début des années 1920, et n'ont jamais bougé depuis cette époque.
Il y a suffisamment de pages sur la "patrie" dans l’œuvre de Jaurès, pour que l'extrême droite se permette de le récupérer, dans sa volonté de se donner un vernis populaire ou ouvrier. F. Engelmann, dans plusieurs interviews, s'est lui aussi réclamé à plusieurs reprises de Jaurès.
Byrrh- Messages : 1009
Date d'inscription : 12/09/2012
Re: Front national
A Villers-Cotterêts, deux électeurs déposent un recours contre la liste FN AFP 04/04
Ces citoyens estiment que le candidat du Front national, élu dimanche dernier, n'était pas éligible puisqu'il réside dans la commune voisine.
Un recours a été déposé vendredi contre la liste du FN qui s’est imposée dimanche aux élections municipales à Villers-Cotterêts (Aisne), deux électeurs estimant que Franck Briffaut n’était pas éligible, a-t-on appris auprès de leur avocat. «Deux électeurs ont déposé (vendredi) devant le tribunal administratif d’Amiens un recours contre les résultats des élections municipales de Villers-Cotterêts dont le second tour (...) a placé en tête des suffrages, avec 308 voix d’avance, la liste Front national conduite par monsieur Franck Briffaut», a indiqué dans un communiqué transmis à l’AFP Me Paul Mathonnet.
«Alors qu’il réside sur le territoire d’une commune limitrophe (Haramont), Franck Briffaut se maintient sur les listes électorales de la commune de Villers-Cotterêts, où il résidait auparavant, à la faveur d’une manoeuvre. L’intéressé a en effet déclaré en mairie une fausse domiciliation chez ses beaux-parents et a produit à l’appui de ce mensonge un bail manifestement fictif. N’étant pas inscrit au rôle des contributions locales et ne payant aucun impôt sur la commune, (il) ne pouvait légalement se porter candidat», est-il ajouté dans le communiqué.
«Le domicile qu’il a déclaré est un domicile fictif», a affirmé Me Paul Mathonnet, ajoutant que le tribunal administratif d’Amiens devrait se prononcer d’ici deux à trois mois. «S’il est inéligible, son élection à lui est annulée et c’est le suivant de la liste qui prend son poste. Si cette inéligibilité a en outre faussé l’élection, alors ce sera l’ensemble de l’élection qui sera annulée. Et le juge peut prononcer l’inéligibilité de l’intéressé pour une durée qui peut aller jusqu’à trois ans», a poursuivi l’avocat.
PAS D'INQUIÉTUDE DU CÔTÉ DU FN
«Ils peuvent toujours faire un recours, cela ne m’inquiète pas outre-mesure. J’étais inscrit sur les listes électorales», a assuré à l’AFP Franck Briffaut, qui sera élu maire samedi par le conseil municipal. «On peut très bien habiter dans un village autour. J’ai un bail enregistré auprès des services fiscaux (pour Villers-Cotterêts) et le bail date de longtemps. La mairie m’envoie mon courrier à mon domicile de Villers-Cotterêts», a-t-il ajouté.
Franck Briffaut, 56 ans, conseiller régional FN de Picardie, membre du comité central du FN et déjà conseiller municipal, a remporté la mairie, avec 41,53% des voix. Il a battu la liste du maire PS sortant Jean-Claude Pruski (34,66%) et la liste divers droite menée par l’UDI Jean-Claude Gervais (23,80%).
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front national
Manifestation contre les idées de l'extrême-droite - Initiative du Collectif départemental contre les idées d'extrême-droite (CODEX 05) à Gap le samedi 5 avril 2014 à 10h30 À L'OCCASION DE LA VENUE DE JEAN MARIE LE PEN
Répondez à l'appel du collectif départemental de lutte contre les idées d'extrême-droite (CODEX) et des organisations signataires de ce texte
Infos en temps réel : facebook: codex.hautes.alpes
blog : http://codexhautes-alpes.blogspot.fr
VENEZ NOMBREUX AU RASSEMBLEMENT ANTI-FN : Esplanade de la Paix Nelson Mandela
amenez vos casseroles, poêles à frire, tambours, trompettes et mirlitons, nous ferons le plus de bruit possible pour rendre son discours inaudible
Premiers signataires : FCPE05, Mouvement de la Paix, RESF05, CGT, FSU, SOLIDAIRES, EELV, FASE, NPA, PS.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front national
Le Monde : Le maire FN de Mantes-la-Ville investi dans une ville inquiète
Premier conseil chahuté pour le maire FN de Mantes-la-Ville par leparisien
« On a tout préparé pour les obsèques de la République », s'exclame-t-elle. Vêtue d'une robe de « deuil » noire comme ses bas, elle est seule, ce milieu d'après-midi, vendredi 4 avril, dans la mairie déserte de Mantes-la-Ville (Yvelines). Joëlle Sallaberry, directrice de cabinet de la maire (PS) sortante, Monique Brochot, attend dans son bureau, « comme des funérailles », la tenue du conseil municipal, le soir même, qui élira le premier et unique maire Front national d'Ile-de-France.
« Nous vivons tous un cauchemar sans fin », résume-t-elle les yeux dans le vague. Dans cette ville du Mantois de 20 000 habitants, à gauche depuis 1945, Cyril Nauth, candidat du parti de Marine Le Pen a battu au second tour des municipales, dimanche 30 mars, avec seulement 61 voix d'avance (30,26 %), Mme Brochot, l'édile socialiste de la commune (29,35 %), Annette Peulvast-Bergeal (divers gauche, 28,29 %) et Eric Visintainer (divers droite, 12 %).
M. Nauth a bénéficié de la guerre entre les deux candidates de gauche, qui n'ont pas réussi à se rassembler entre les deux tours. Il a également profité de l'espace électoral laissé vacant par le candidat soutenu par l'UDI et l'UMP, Fabrice Andreella qui s'est retiré malgré un score de 16,6 % au premier tour. « Mais je n'ai pas été élu par hasard », se défend celui que Jean-Marie Le Pen a « chaleureusement félicité » pour sa victoire, jeudi. « Je savais qu'il y avait un coup à jouer à Mantes en raison des dissensions à droite et à gauche », explique M. Nauth.
« IL VA FALLOIR LES AVALER, CES SIX ANNÉES DE FN »
Mehdi, 22 ans, et Jacky, 68 ans, attablés à la terrasse d'un café dans le quartier des Merisiers, classé en zone de sécurité prioritaire (ZSP). « Chacun rejette la faute sur l'autre, les politiques n'ont pas fait leur boulot. Ils pensent avant tout à leur situation personnelle », s'emporte Jacky.
Crédits : CYRIL BITTON/FRENCH-POLITICS POUR "LE MONDE" facebook twitter google + linkedin pinterest
Image suivante
Lire le diaporama Accédez au portfolio
Avant la tenue du conseil qui devait l'élire, vendredi, M. Nauth tentait de faire oublier que le FN ait pu être, jadis, un facteur de désordre dans la ville. En 1997, M. Le Pen, patron du FN à l'époque, avait agressé Mme Peulvast-Bergeal, candidate élue face à sa fille, Marie-Caroline, et à Pierre Bédier (RPR). Ce qui avait valu à M. Le Pen une condamnation en justice. « Depuis mon élection, il y a eu seulement un feu de poubelle et deux voitures brûlées », relativisait M.Nauth. « Parmi mes élèves, j'ai des jeunes des quartiers. Je suis apprécié, respecté par eux. C'est ce qui me fait penser qu'il n'y aura pas de troubles », se targuait ce professeur d'histoire-géo de 32 ans, dans un lycée professionnel de Porcheville, adhérent du FN depuis 2010.
Mme Brochot, en revanche, redoutait des « provocations et des débordements » et assurait avoir « tenté de décourager les gens de venir à la mairie ». « Contrairement à ce qu'elle dit, elle a battu le rappel pour que les habitants viennent manifester », l'accusait, de son côté, sa rivale, Mme Peulvast-Bergeal. « A quoi ça sert ? De toute façon, il va falloir les avaler, ces six années avec le FN ! », se désespérait celle qui fut maire de la ville de 1995 à 2008.
Lire aussi : Avec au moins dix villes, Marine Le Pen a réussi son pari
« QUE VA-T-IL SE PASSER ? »
Finalement, l'élection de Cyril Nauth se déroule dans un climat de tension contenue, bien que près de 400 personnes se soient rassemblées sur le parvis de l'hôtel de ville. Parmi la foule se trouvent des jeunes des quartiers, des familles mantevilloises dont quelques sympathisants FN, mais aussi des militants de la CGT, de Solidaires, de SOS-Racisme, de la FIDL ou bien encore du NPA, venus pour beaucoup de Paris ou d'autres villes.
Des CRS sont postés un peu partout autour de la place. Des huées et des insultes fusent, des slogans anti-FN se succèdent quand parviennent sur la place, retransmis par une sono géante, les premiers mots du discours de M.Nauth, une fois élu maire par la nouvelle majorité. Mais quelques débuts de provocations entre jeunes et policiers en civil font long feu. Pour autant, la plupart des personnes présentes expriment spontanément leur « peur » de ce maire « inconnu », de son programme « inquiétant ». « Que va-t-il se passer ?, se demande Kelly, 20 ans, animatrice de nationalité espagnole embauchée par la ville pour s'occuper d'enfants dans les quartiers. Pour nos petits, ce n'est pas bon. Le maire FN va supprimer tous les services pour les parents défavorisés. » « Et nous, va-t-il nous garder parmi le personnel de la mairie ? », s'alarme Leslie, 21 ans, également animatrice pour enfants dont les parents sont d'origine congolaise et angolaise.
Plus loin, une fonctionnaire municipale confie, sous le sceau de l'anonymat, sa frayeur : « Quel sera le regard des jeunes sur moi ? Ils vont me demander si j'ai voté FN. Et moi, je ne pourrai rien dire. Je suis tenue au devoir de réserve. Et comment je vais accueillir les sans-papiers qui viennent demander de l'aide ? » « On va quitter Mantes. On se sent salis. On ne veut pas être identifié à des habitants d'une ville FN », lâche son mari.
RECOURS CONTRE L'ÉLECTION
A la fin du conseil muncipal, Saïd Benmuffok, numéro 2 (PS) sur la liste de Mme Brochot, a évoqué les conséquences du « cataclysme » de l'élection de M. Nauth : « Des entreprises ont déjà fait savoir qu'elles quittent Mantes, des promoteurs vont à présent fuir la ville, la population va baisser », a-t-il prévenu. Se posant en « principal opposant à M. Nauth », M. Benmuffok a annoncé un recours déposé devant le tribunal administratif contre son élection après avoir découvert « plus d'une centaine d'irrégularités dans les signatures sur les listes d'émargement ». Cette annonce suscite une salve d'applaudissements parmi les manifestants.
Se frayant un passage parmi la foule, Mme Brochot dépose, avec la candidate du Front de gauche, Bénédicte Bauret – avec laquelle elle a fait alliance au second tour – une gerbe de fleur au pied du monument aux morts, « en signe de deuil républicain », dit-elle. Des groupes de parents et d'enfants d'origine maghrébine sont venus vers elle pour la saluer. Mme Brochot s'efforce de les réconforter. « S'il ose supprimer les repas sans porc que nous avons mis en place pour les enfants musulmans, j'irai servir les repas dans les écoles, moi-même. J'ai du temps maintenant ! », soupire celle qui avait trouvé pendant le conseil municipal son successeur « très dur et très directif ».
Béatrice Jérôme (Mantes-la-Ville, envoyée spéciale)
Premier conseil chahuté pour le maire FN de Mantes-la-Ville par leparisien
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Page 6 sur 21 • 1 ... 5, 6, 7 ... 13 ... 21
Page 6 sur 21
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum