Courant "Anticapitalisme et Révolution" du NPA
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Re: Courant "Anticapitalisme et Révolution" du NPA
Merci à mon camarade Toussaint pour toutes ces précisions.
Rappelons que la discussion a débuté à propos de la quasi absence de toute référence au combat décolonial, contre les discriminations raciales et contre l'islamophobie du texte soumis au congrés du NPA par le courant "Anticapitalisme et révolution"
Rappelons que la discussion a débuté à propos de la quasi absence de toute référence au combat décolonial, contre les discriminations raciales et contre l'islamophobie du texte soumis au congrés du NPA par le courant "Anticapitalisme et révolution"
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Courant "Anticapitalisme et Révolution" du NPA
Heureusement que ce n'est pas le sujet des divergences d'orientationMO2014 a écrit: la quasi absence de toute référence au combat décolonial, contre les discriminations raciales et contre l'islamophobie du texte soumis au congrés du NPA par le courant "Anticapitalisme et révolution"
dans le débat pour le Congrès du NPA !
Pas plus que la dénonciation de l'exploitation.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Courant "Anticapitalisme et Révolution" du NPA
Pas plus que la dénonciation de l'exploitation.
Pas si sûr, justement. C'est justement le contraire.
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Courant "Anticapitalisme et Révolution" du NPA
Sur la résistance à la loi raciste de 2004 que LO a soutenue et la majorité de la direction de la Ligue, à commencer par son dirigeant PF Grond a largement contribué à légitimer avec les exclusions d'Aubervilliers.
La LCR n'a jamais caractérisé cette loi comme "inique" et toi à l'époque non plus.
La LCR disait que la loi serait "perçue" comme discriminatoire par les musulmans, pas qu'elle était discriminatoire, et en conséquence elle n'a pas demandé son abrogation et nombre de ses militants enseignants (j'ai des exemples très précis) l'ont appliquée avec enthousiasme. Pour la LCR, le foulard des élèves étaient une menace pour l'ensemble des lycéennes et collégiennes, c'est écrit très clairement dans la résolution. La seule objection à l'exclusion était que c'était "toujours un échec pédagogique". En fait la LCR considérait qu'il serait plus facile d'exclure sans loi comme l'avait fait PF Grond et ses copains de LO. La LCR non seulement n'a pas participé aux manifs contre la loi, mais elle a vigoureusement combattu et tenté de réduire au silence sa minorité antiraciste qui, elle, s'était regroupée dans foulard-mino, dont faisait partie Sadri Khiari.
Ensuite tu parles de choses que tu ignores, tu n'y étais pas, tu étais dans le "ni loi ni voile", donc pas dans le mouvement contre la loi. Oui, les actuels dirigeants et militants du PIR étaient évidemment présents en force dans le mouvement de protestation contre la loi raciste, et on peut les voir par exemple dans "Un racisme à peine voilé"; l'excellent film sur le sujet. Le lancement des Indigènes s'est fait dans la réunion à Paris pour faire le point de la lutte du Collectif Une Ecole Pour Toutes et Tous, et c'était bien les mêmes qui sont intervenus, alors que Tariq Ramadan se démarquait publiquement du projet comme je l'avais raconté à l'époque, et comme je l'ai rappelé hier. Sadri a quitté la LCR sur des bases encore floues et il a rejoint les Indigènes, et cela s'est décanté. Il a écrit un excellent livre sur le champ politique blanc. La violence des exclusions, de la loi et du soutien très majoritaire aux exclusions dans l'EG, cela a laissé des traces. Dans une réunion à Contretemps, Monique Crinon avait demandé à Maya si dans sa logique nous étions donc des ennemis, Josette Trat, Joshuah et elle avaient opiné du chef. Et les réactions à la candidature d'Ilhem avaient la même violence...
Ceci étant le NPA a clairement évolué, mais pas totalement: je n'ai jamais rien lu de Lemaître ni de Galia Trépère ou de Raymond, Krivine ou Sabado quoi que ce soit qui montre une évolution et je remarque que le NPA ne demande toujours pas une abrogation de la loi, que sa militance enseignante ne supporterait pas. Alors, oui, très bonne évolution, les racistes sont minoritaires, clairement beaucoup sont partis, et il y a des choses intéressantes, mais auparavant on a karchérisé Ilhem.
Enfin sur la question du NPA blanc, c'est une caractérisation et pas une insulte, qui s'appuie sur la trajectoire du NPA, ce qu'est sa base militante, ses choix d'intervention et le fait que le gros des questions ne sont pas réglées sur le fond, tu le sais très bien. Sans parler de ce que révèlent ici les injonctions et les "analyses" de vérié et Byrrh, que je n'attendais pas dans ce registre, du tout. Si cela ce n'est pas une logique de parti et de militants blancs, désolé, constatons nos divergences. Mais il serait temps que les partis de masse que sont le NPA ou la fraction cessent de déformer grossièrement les analyses duPIR; lorsque de LO il s'agit, houla, on me reproche de caricaturer, lorsque du PIR il s'agit, on entend parler d'intellectuels petits bourgeois, démagos exploitant politiquement les indigènes (qui ont l'innocence des enfants, je suppose...), communautaristes, nationalistes, en fait pareils aux islamistes pour leur projet politique, donc des ennemis de classe. Rien que cela, et avec l'autorité de gens investis par le prolétariat mondial pour défendre ses intérêts historiques. Normal, c'est un militant blanc avec une bonne conscience inoxydable qui parle...
Ce n'est pas une insulte de parler de militant blanc (gauchiste en revanche est un terme inadéquat), et l'échange devrait faire réfléchir les deux. En particulier les alliances de fait dans le débat sont révélatrices.
Pour Byrrh, tu as répondu l'essentiel mieux que je ne le ferais, mais là aussi, tu t'étonnes de son oubli de choses pourtant fondamentales. Je ne crois pas qu'il oublie, mais il y a une différence, Byrrh est un militant du mouvement LGBT mais c'est un militant blanc (quelle que soit la couleur de sa peau ou son origine que j'ignore, la question ne se pose pas ainsi, nombre de personnes issues des immigrations ciloniales ou néo-coloniales militent dans des partis blancs, comme nombre d'ouvriers collent pour le FN et ils ne sont plus des militants ouvriers au dela de leur insertion professionnelle). Et l'explication de la contradiction que tu relèves est bien là. Une fois de plus, à mon avis.
Quant à la violence, je me souviens de Samary pleurant sur son clavier en lisant des déclarations de Krivine sur le racisme antiblanc, elle nous racontait cela à la première grande réunion publique des Indigènes. La réaction de Byrrh et de Vérié, on la connait, on l'entend depuis des siècles et tout le monde devrait le savoir, à commencer par eux, je n'aurais jamais pensé lire des choses pareilles sous ces deux signatures, c'est pour moi une énième confirmation des analyses de Sadri et Saïd.
Sujet clos pour moi sur ce fil comme le demande Roseau.
La LCR n'a jamais caractérisé cette loi comme "inique" et toi à l'époque non plus.
La LCR disait que la loi serait "perçue" comme discriminatoire par les musulmans, pas qu'elle était discriminatoire, et en conséquence elle n'a pas demandé son abrogation et nombre de ses militants enseignants (j'ai des exemples très précis) l'ont appliquée avec enthousiasme. Pour la LCR, le foulard des élèves étaient une menace pour l'ensemble des lycéennes et collégiennes, c'est écrit très clairement dans la résolution. La seule objection à l'exclusion était que c'était "toujours un échec pédagogique". En fait la LCR considérait qu'il serait plus facile d'exclure sans loi comme l'avait fait PF Grond et ses copains de LO. La LCR non seulement n'a pas participé aux manifs contre la loi, mais elle a vigoureusement combattu et tenté de réduire au silence sa minorité antiraciste qui, elle, s'était regroupée dans foulard-mino, dont faisait partie Sadri Khiari.
Ensuite tu parles de choses que tu ignores, tu n'y étais pas, tu étais dans le "ni loi ni voile", donc pas dans le mouvement contre la loi. Oui, les actuels dirigeants et militants du PIR étaient évidemment présents en force dans le mouvement de protestation contre la loi raciste, et on peut les voir par exemple dans "Un racisme à peine voilé"; l'excellent film sur le sujet. Le lancement des Indigènes s'est fait dans la réunion à Paris pour faire le point de la lutte du Collectif Une Ecole Pour Toutes et Tous, et c'était bien les mêmes qui sont intervenus, alors que Tariq Ramadan se démarquait publiquement du projet comme je l'avais raconté à l'époque, et comme je l'ai rappelé hier. Sadri a quitté la LCR sur des bases encore floues et il a rejoint les Indigènes, et cela s'est décanté. Il a écrit un excellent livre sur le champ politique blanc. La violence des exclusions, de la loi et du soutien très majoritaire aux exclusions dans l'EG, cela a laissé des traces. Dans une réunion à Contretemps, Monique Crinon avait demandé à Maya si dans sa logique nous étions donc des ennemis, Josette Trat, Joshuah et elle avaient opiné du chef. Et les réactions à la candidature d'Ilhem avaient la même violence...
Ceci étant le NPA a clairement évolué, mais pas totalement: je n'ai jamais rien lu de Lemaître ni de Galia Trépère ou de Raymond, Krivine ou Sabado quoi que ce soit qui montre une évolution et je remarque que le NPA ne demande toujours pas une abrogation de la loi, que sa militance enseignante ne supporterait pas. Alors, oui, très bonne évolution, les racistes sont minoritaires, clairement beaucoup sont partis, et il y a des choses intéressantes, mais auparavant on a karchérisé Ilhem.
Enfin sur la question du NPA blanc, c'est une caractérisation et pas une insulte, qui s'appuie sur la trajectoire du NPA, ce qu'est sa base militante, ses choix d'intervention et le fait que le gros des questions ne sont pas réglées sur le fond, tu le sais très bien. Sans parler de ce que révèlent ici les injonctions et les "analyses" de vérié et Byrrh, que je n'attendais pas dans ce registre, du tout. Si cela ce n'est pas une logique de parti et de militants blancs, désolé, constatons nos divergences. Mais il serait temps que les partis de masse que sont le NPA ou la fraction cessent de déformer grossièrement les analyses duPIR; lorsque de LO il s'agit, houla, on me reproche de caricaturer, lorsque du PIR il s'agit, on entend parler d'intellectuels petits bourgeois, démagos exploitant politiquement les indigènes (qui ont l'innocence des enfants, je suppose...), communautaristes, nationalistes, en fait pareils aux islamistes pour leur projet politique, donc des ennemis de classe. Rien que cela, et avec l'autorité de gens investis par le prolétariat mondial pour défendre ses intérêts historiques. Normal, c'est un militant blanc avec une bonne conscience inoxydable qui parle...
Ce n'est pas une insulte de parler de militant blanc (gauchiste en revanche est un terme inadéquat), et l'échange devrait faire réfléchir les deux. En particulier les alliances de fait dans le débat sont révélatrices.
Pour Byrrh, tu as répondu l'essentiel mieux que je ne le ferais, mais là aussi, tu t'étonnes de son oubli de choses pourtant fondamentales. Je ne crois pas qu'il oublie, mais il y a une différence, Byrrh est un militant du mouvement LGBT mais c'est un militant blanc (quelle que soit la couleur de sa peau ou son origine que j'ignore, la question ne se pose pas ainsi, nombre de personnes issues des immigrations ciloniales ou néo-coloniales militent dans des partis blancs, comme nombre d'ouvriers collent pour le FN et ils ne sont plus des militants ouvriers au dela de leur insertion professionnelle). Et l'explication de la contradiction que tu relèves est bien là. Une fois de plus, à mon avis.
Quant à la violence, je me souviens de Samary pleurant sur son clavier en lisant des déclarations de Krivine sur le racisme antiblanc, elle nous racontait cela à la première grande réunion publique des Indigènes. La réaction de Byrrh et de Vérié, on la connait, on l'entend depuis des siècles et tout le monde devrait le savoir, à commencer par eux, je n'aurais jamais pensé lire des choses pareilles sous ces deux signatures, c'est pour moi une énième confirmation des analyses de Sadri et Saïd.
Sujet clos pour moi sur ce fil comme le demande Roseau.
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Courant "Anticapitalisme et Révolution" du NPA
Non, je suis communiste, ce qui d'un certain point de vue doit signifier : un adversaire de toutes les idéologies qui divisent les travailleurs et en oppriment certains.Toussaint a écrit:Byrrh est un militant du mouvement LGBT
Tiens sinon, j'ai passé au crible de la "recherche détaillée" Google le site du courant "Anticapitalisme & révolution" : les accusations du troll "MO2014" sont évidemment mensongères. D'ailleurs, dans la brochure intitulée Oppression, luttes et classes sociales, dont j'ai vanté l'utilité il y a quelques jours, chacune et chacun pourront notamment consulter la partie "Homophobie, mépris de classe et démagogie pseudo-sociale", et y lire une dénonciation de ceux qui présentent les "jeunes de banlieue", les Arabes, les musulmans ou plus généralement les immigrés comme intrinsèquement sexistes et homophobes.
Mais le but de ce trollage de plusieurs pages n'était pas de dénoncer de véritables supplétifs de l'esprit colonial et chauvin français : il était de flétrir des militants qui n'ont pas d'accointances particulières avec le pathos racialiste, nationaliste et démagogique du PIR, dont la couleur de la peau du cul de ses dirigeants ne change rien à sa nature petite-bourgeoise et réactionnaire.
Byrrh- Messages : 1009
Date d'inscription : 12/09/2012
Re: Courant "Anticapitalisme et Révolution" du NPA
Ma référence concernait, chacun peut le constater aisément, le texte du courant Anticapitalisme et Révolution soumis au congrès et copié un peu avant dans le fil.
Après "petit bourgeois", maintenant c'est "troll", encore un petit effort et tu vas me traiter d'islamiste ou de bougnoule ?
Tu as choisi ta méthode, la caractérisation aboyée en lieu et place d'argumentation.
Après "petit bourgeois", maintenant c'est "troll", encore un petit effort et tu vas me traiter d'islamiste ou de bougnoule ?
Tu as choisi ta méthode, la caractérisation aboyée en lieu et place d'argumentation.
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Courant "Anticapitalisme et Révolution" du NPA
Effectivement on ne peut accuser A&R de faire des impasses inadmissibles, un texte est un texte et ne peut tout embrasser.
Il me souvient, il y a peu de temps, les reproches adressés à Ghayath Naisse lors d'un meeting du NPA d'avoir oublié la bataille de Kobané et la question kurde, effroi de certains... Ce que je veux dire c'est que non, on ne peut aborder toutes les questions, un texte d'orientation n'est pas un catalogue.
Je suis bien plus inquiet, malgré les positions qu'on me connait ici sur la question d'éléments de néo-colonialisme interne en France, par l'incompréhension globale des conséquences de la poussée numérique et culturelle de la classe ouvrière dans le monde, de l'internationalisation de la classe ouvrière, qui nécessite autre chose que la solidarité nécessaire : penser et construire un combat commun.
Pour être plus précis, lors des secousses et soulèvements populaires qui ont affecté TOUTES les côtes de la Méditerranée et pratiquement TOUS les pays de cette zone (sauf la France) : peu de choses de bien sérieuses ont été sorties pour comprendre ce qui se passait, et il se passait partout les mêmes choses, des soulèvements d'une seule classe, avec des niveaux d'instruction, d’information et de capacité de communication comparables, face à une diversité de régimes bourgeois.
Et dans ces secousses la voix de la réaction a été de tenter partout les divisions, l'ethnicisme, les divisions religieuses, etc, et quand ça tardait à diviser, les mitrailleuses lourdes contre les manifs comme ces bons Assad et Kadhafi.
La compréhension qu'il faille passer à une voix révolutionnaire unifiée dans cette région du monde, même petitement, n'a pas été bien loin, malheureusement. Une petite tentative vitement avortée. Les frontières encombrent quand même bien trop les têtes de nos révolutionnaires voir un patriotisme. Chacun est resté dans son pré-carré, et c'est bien dommage.
Mais il reste des traces profondes chez quelques milliers de révolutionnaires méditerranéens (non exclusif), des liens et des regards au delà des frontières, de ces gigantesques secousses populaires. Ca servira demain si on veut bien se donner la peine d'en comprendre les raisons.
Par contre, mais c'est valable très largement, comprendre la place des tentatives de division de la part du capital en couleurs, en origines, en cultures, savoir comment elles sont menées et combien sont importantes les batailles pour que les couches les plus opprimées et exploitées s'expriment, mènent leurs luttes, construisent les médiations organisationnelles nécessaires à leurs batailles et à leur émancipation afin de prendre toute leur place dans le combat pour la liberté, l'auto-organisation et le pouvoir des travailleurs.
Enfin A&R comprend l'importance et la chance unique que représente les possibilités d'être plus puissants dans la classe ouvrière dans la période actuelle. Ce courant n'est pas le seul à penser cela mais c'est bien quelque chose qui les turlupine fortement au point d'être brocardés des fois par d'autres sur cette question, d'être traités de syndicalistes, etc.
A & R a raison là dessus.
Il me souvient, il y a peu de temps, les reproches adressés à Ghayath Naisse lors d'un meeting du NPA d'avoir oublié la bataille de Kobané et la question kurde, effroi de certains... Ce que je veux dire c'est que non, on ne peut aborder toutes les questions, un texte d'orientation n'est pas un catalogue.
Je suis bien plus inquiet, malgré les positions qu'on me connait ici sur la question d'éléments de néo-colonialisme interne en France, par l'incompréhension globale des conséquences de la poussée numérique et culturelle de la classe ouvrière dans le monde, de l'internationalisation de la classe ouvrière, qui nécessite autre chose que la solidarité nécessaire : penser et construire un combat commun.
Pour être plus précis, lors des secousses et soulèvements populaires qui ont affecté TOUTES les côtes de la Méditerranée et pratiquement TOUS les pays de cette zone (sauf la France) : peu de choses de bien sérieuses ont été sorties pour comprendre ce qui se passait, et il se passait partout les mêmes choses, des soulèvements d'une seule classe, avec des niveaux d'instruction, d’information et de capacité de communication comparables, face à une diversité de régimes bourgeois.
Et dans ces secousses la voix de la réaction a été de tenter partout les divisions, l'ethnicisme, les divisions religieuses, etc, et quand ça tardait à diviser, les mitrailleuses lourdes contre les manifs comme ces bons Assad et Kadhafi.
La compréhension qu'il faille passer à une voix révolutionnaire unifiée dans cette région du monde, même petitement, n'a pas été bien loin, malheureusement. Une petite tentative vitement avortée. Les frontières encombrent quand même bien trop les têtes de nos révolutionnaires voir un patriotisme. Chacun est resté dans son pré-carré, et c'est bien dommage.
Mais il reste des traces profondes chez quelques milliers de révolutionnaires méditerranéens (non exclusif), des liens et des regards au delà des frontières, de ces gigantesques secousses populaires. Ca servira demain si on veut bien se donner la peine d'en comprendre les raisons.
Par contre, mais c'est valable très largement, comprendre la place des tentatives de division de la part du capital en couleurs, en origines, en cultures, savoir comment elles sont menées et combien sont importantes les batailles pour que les couches les plus opprimées et exploitées s'expriment, mènent leurs luttes, construisent les médiations organisationnelles nécessaires à leurs batailles et à leur émancipation afin de prendre toute leur place dans le combat pour la liberté, l'auto-organisation et le pouvoir des travailleurs.
Enfin A&R comprend l'importance et la chance unique que représente les possibilités d'être plus puissants dans la classe ouvrière dans la période actuelle. Ce courant n'est pas le seul à penser cela mais c'est bien quelque chose qui les turlupine fortement au point d'être brocardés des fois par d'autres sur cette question, d'être traités de syndicalistes, etc.
A & R a raison là dessus.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Courant "Anticapitalisme et Révolution" du NPA
Pour préciser la nécessité d'un changement d'angle du travail politique et de la vision nécessaire du monde, et ça s'adresse à mes camarades de A & R ce texte de Pietro Basso, excellent pour comprendre le monde actuel et les mutations du prolétariat mondial :
Cette compréhension des mutations dans le monde moderne doit irriguer la façon de concevoir le militantisme, le type et la taille des terrains de jeu, et le type de parti nécessaire qui doit commencer à être bien plus qu'internationaliste pour être global, comprendre la nécessité de construire des formes d’organisation révolutionnaire dans les masses et flux de prolétaires migrants.
La région euro-méditerranéenne vit de façon intense ces vagues migratoires. Ainsi des millions de syriens essayent de s'échapper des massacres orchestrés par le régime fasciste de Assad.
Des masses immenses éduquées, formées, au moins aussi informées du monde que les populations d'Europe, essayent d'échapper aux pièges des répressions politiques, des catastrophes économiques et écologiques et surtout tentent d'aller cueillir les fruits des promesses du capitalisme, visiter le monde pour certains, en vain.
Les conséquences de ces migrations sont ce qu'appelle Basso, des villes globales :
Tout cela a des conséquences importantes dans la façon de concevoir la construction d'un parti .
Aux débuts de la résistance en France pendant la 2eme guerre mondiale, il y eut les FTP-MOI constitués de groupes de toutes nationalités (européennes à l'époque).
Sans jouer dans le militarisme il s'agit bien sur de concevoir en plus des groupes de travailleurs révolutionnaires dans les entreprises, des groupes révolutionnaires internationalistes qui agissent et rassemblent les travailleurs révolutionnaires migrants.
Dans le débat sur le congrès du NPA et des courants qui le constitue, il s'agit d'abord d'un réarmement politique de compréhension du monde, de compréhension que les distances ont raccourci même si on y meurt par milliers en chemin;
Le premier acte important de ce prolétariat global sur toutes les rives de la méditerranée a été de se soulever ou se secouer massivement sur une période courte, partout : Espagne, Tunisie, Libye, Égypte, Palestine, Jordanie, Syrie, Turquie, Bosnie, Croatie, Albanie, et Grèce (j'ai dû oublier du monde).
Que ces soulèvements et mouvements massifs n'aient pas débouché sur une révolution socialiste, qu'il y ait eu pour l'instant un blocage à passer à un prolétariat qui agit pour disputer le pouvoir, n’empêche. Contrairement à une série d'affirmations pratiques, non la grande crise ne fut pas le seul catalyseur de ces crises, mais un développement d'un prolétariat moderne, éduqué, communicant, etc, ne supportant plus des régimes tortionnaires et corrompus, quel qu’ils soient. Une partie de ce prolétariat qui s'est soulevé est maintenant sur les routes de l'exil.
Proposer des solutions pour qu'il s'organise ne relève pas d'une question théorique mais d'une tâche immédiate.
Migrations et internationalisme prolétarien
http://alencontre.org/societe/migrations-et-internationalisme-proletarien.html
Cette compréhension des mutations dans le monde moderne doit irriguer la façon de concevoir le militantisme, le type et la taille des terrains de jeu, et le type de parti nécessaire qui doit commencer à être bien plus qu'internationaliste pour être global, comprendre la nécessité de construire des formes d’organisation révolutionnaire dans les masses et flux de prolétaires migrants.
La région euro-méditerranéenne vit de façon intense ces vagues migratoires. Ainsi des millions de syriens essayent de s'échapper des massacres orchestrés par le régime fasciste de Assad.
Des masses immenses éduquées, formées, au moins aussi informées du monde que les populations d'Europe, essayent d'échapper aux pièges des répressions politiques, des catastrophes économiques et écologiques et surtout tentent d'aller cueillir les fruits des promesses du capitalisme, visiter le monde pour certains, en vain.
Les conséquences de ces migrations sont ce qu'appelle Basso, des villes globales :
.../....../...
6.- La vitesse de cette transformation est très élevée. Il y a trente ou quarante ans, peu de métropoles européennes pouvaient se considérer comme des «villes globales». Aujourd’hui, même l’Italie, devenue depuis peu de décennies un pays d’immigration, est pleine de petites et moyennes «villes globales»: petites et moyennes villes dans lesquelles se condense le monde, composé par des dizaines et, pour certaines, des centaines de nationalités et de langues différentes, reliées par mille réseaux au monde entier.
Et dans un pays comme l’Allemagne, qui encore durant les années 1930 et 1940 pouvait s’enivrer du rêve malade de redevenir ethniquement pure, aujourd’hui 20% – je répète 20% – de sa population se caractérise par un Migrationshintergrund, à savoir un «arrière-fond migratoire», avec quelques ascendances immigrées. La réalité est donc celle-ci: dans tous les pays d’immigration se crée un brassage indéchiffrable de «races» et de nationalités, notamment dans les métropoles, lesquelles sont des véritables meules dans la création de nationalités différentes.
7.- Ce formidable processus de transformation lié aux migrations internationales est, à mon avis, riche de potentialités positives. L’axiome de telles potentialités réside dans le dépassement possible des inquiétudes et des antagonismes nationaux et «raciaux» qui ont frappé dans le passé le mouvement ouvrier et l’humanité tout entière.
En effet, avec les migrations internationales se forme à présent une masse de prolétaires – non seulement aux Etats-Unis, au Canada et en Europe, mais aussi dans la péninsule Arabique, en Afrique du Sud, au Brésil, et même au Japon – qui vivent leur existence sur un terrain directement mondial, étant donné que le marché lui-même les place au-delà des compartiments nationaux. Une masse composée «d’individus empiriquement universels», ces individus insérés dans «l’histoire universelle», de prolétaires insérés directement dans l’histoire universelle, identifiés par Marx et Engels, dans L’Idéologie allemande, comme le produit du développement universel des forces productives, œuvre du capitalisme.
Tout cela a des conséquences importantes dans la façon de concevoir la construction d'un parti .
Aux débuts de la résistance en France pendant la 2eme guerre mondiale, il y eut les FTP-MOI constitués de groupes de toutes nationalités (européennes à l'époque).
Sans jouer dans le militarisme il s'agit bien sur de concevoir en plus des groupes de travailleurs révolutionnaires dans les entreprises, des groupes révolutionnaires internationalistes qui agissent et rassemblent les travailleurs révolutionnaires migrants.
Dans le débat sur le congrès du NPA et des courants qui le constitue, il s'agit d'abord d'un réarmement politique de compréhension du monde, de compréhension que les distances ont raccourci même si on y meurt par milliers en chemin;
Le premier acte important de ce prolétariat global sur toutes les rives de la méditerranée a été de se soulever ou se secouer massivement sur une période courte, partout : Espagne, Tunisie, Libye, Égypte, Palestine, Jordanie, Syrie, Turquie, Bosnie, Croatie, Albanie, et Grèce (j'ai dû oublier du monde).
Que ces soulèvements et mouvements massifs n'aient pas débouché sur une révolution socialiste, qu'il y ait eu pour l'instant un blocage à passer à un prolétariat qui agit pour disputer le pouvoir, n’empêche. Contrairement à une série d'affirmations pratiques, non la grande crise ne fut pas le seul catalyseur de ces crises, mais un développement d'un prolétariat moderne, éduqué, communicant, etc, ne supportant plus des régimes tortionnaires et corrompus, quel qu’ils soient. Une partie de ce prolétariat qui s'est soulevé est maintenant sur les routes de l'exil.
Proposer des solutions pour qu'il s'organise ne relève pas d'une question théorique mais d'une tâche immédiate.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Courant "Anticapitalisme et Révolution" du NPA
Quelques-uns des textes mis récemment en ligne sur le blog du courant :
Inde : grève massive du charbon, article de Carlita Garl paru dans "L'Anticapitaliste" n°272 du 15/01/2015.
Oui à l'unité des travailleurs de toutes origines ! (édito des bulletins d'entreprises du 20/01/2015).
La Poste (92) : Yann, viré pour avoir osé prendre la parole (24/01/2015).
Grèce : communiqué de nos camarades d'OKDE-Spartakos sur le résultat des élections (26/01/2015).
Tribune de la plateforme 3 dans "L'Anticapitaliste" n°274 : Le congrès doit et peut rompre avec la politique de l'ancienne majorité (29/01/2015).
USA : tout va très bien, Monsieur le Président ?, article de Stan Miller paru dans "L'Anticapitaliste" n°274 du 29/01/2015.
La centralité de la lutte pour les droits reproductifs des femmes, article de Virginia de la Siega paru dans la revue "L'Anticapitaliste" n°61 (janvier 2015).
Ecole : non à leur morale rétrograde et stigmatisante !, article de Denise Sarraute paru dans "L'Anticapitaliste" n°274 du 29/01/2015.
Argentine : une crise politique grave... qui s'aggrave !, article de Marcelo N. paru dans "L'Anticapitaliste" n°274 du 29/01/2015.
Premier bilan du congrès du NPA : Une page tournée... mais pas encore d'orientation ni de direction alternatives, par l'équipe d'animation de la plateforme 3 (04/02/2015).
Le sionisme : du "rêve" nationaliste au cauchemar colonial, article de Yann Cézard paru dans la revue "L'Anticapitaliste" n°61 (janvier 2015).
Israël/Palestine : de 1948 à nos jours, la colonisation à tombeau ouvert, article de Yann Cézard paru dans la revue "L'Anticapitaliste" n°61 (janvier 2015).
Le Bund, un mouvement révolutionnaire contre l'oppression antisémite et le sionisme, article de Yann Cézard paru dans la revue "L'Anticapitaliste" n°61 (janvier 2015).
Essai d'interprétation de la situation grecque et de nos tâches, par Gérard Florenson (05/02/2015).
Le courant sur Facebook : https://www.facebook.com/Anticapitalisme.et.Revolution
Inde : grève massive du charbon, article de Carlita Garl paru dans "L'Anticapitaliste" n°272 du 15/01/2015.
Oui à l'unité des travailleurs de toutes origines ! (édito des bulletins d'entreprises du 20/01/2015).
La Poste (92) : Yann, viré pour avoir osé prendre la parole (24/01/2015).
Grèce : communiqué de nos camarades d'OKDE-Spartakos sur le résultat des élections (26/01/2015).
Tribune de la plateforme 3 dans "L'Anticapitaliste" n°274 : Le congrès doit et peut rompre avec la politique de l'ancienne majorité (29/01/2015).
USA : tout va très bien, Monsieur le Président ?, article de Stan Miller paru dans "L'Anticapitaliste" n°274 du 29/01/2015.
La centralité de la lutte pour les droits reproductifs des femmes, article de Virginia de la Siega paru dans la revue "L'Anticapitaliste" n°61 (janvier 2015).
Ecole : non à leur morale rétrograde et stigmatisante !, article de Denise Sarraute paru dans "L'Anticapitaliste" n°274 du 29/01/2015.
Argentine : une crise politique grave... qui s'aggrave !, article de Marcelo N. paru dans "L'Anticapitaliste" n°274 du 29/01/2015.
Premier bilan du congrès du NPA : Une page tournée... mais pas encore d'orientation ni de direction alternatives, par l'équipe d'animation de la plateforme 3 (04/02/2015).
Le sionisme : du "rêve" nationaliste au cauchemar colonial, article de Yann Cézard paru dans la revue "L'Anticapitaliste" n°61 (janvier 2015).
Israël/Palestine : de 1948 à nos jours, la colonisation à tombeau ouvert, article de Yann Cézard paru dans la revue "L'Anticapitaliste" n°61 (janvier 2015).
Le Bund, un mouvement révolutionnaire contre l'oppression antisémite et le sionisme, article de Yann Cézard paru dans la revue "L'Anticapitaliste" n°61 (janvier 2015).
Essai d'interprétation de la situation grecque et de nos tâches, par Gérard Florenson (05/02/2015).
Le courant sur Facebook : https://www.facebook.com/Anticapitalisme.et.Revolution
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Re: Courant "Anticapitalisme et Révolution" du NPA
La lettre n°15, qui vient de paraître :
On y trouve notamment un dossier sur le racisme, dont voici deux articles :
On y trouve notamment un dossier sur le racisme, dont voici deux articles :
D'où vient le racisme ? Quelle stratégie pour le combattre ?
Le racisme n’est pas qu’une idéologie héritée du passé : il s’inscrit dans les rapports sociaux capitalistes. Ce combat contre une oppression spécifique est aussi un combat pour l’unification de la classe ouvrière.
Aux sources du racisme moderne, il y a la systématisation de l’esclavage dans le « Nouveau monde ». L’émergence du capitalisme comme système mondial est liée au recours massif à la main d’œuvre servile. Les premières théories racistes datent exactement de la période où l’importation d’un esclave africain a commencé à devenir rentable (fin du XVIIème siècle) et servent à justifier l’esclavage. La révolution industrielle en Angleterre, première véritable puissance capitaliste, est indissociable du développement de l’esclavage. La xénophobie des anciennes sociétés visait à rejeter l’étranger hors de la communauté : elle ne permet pas de s’accaparer sa force de travail. Le racisme résout la contradiction entre la reconnaissance que « tous les hommes sont libres et égaux » et la violente et nécessaire inégalité de traitement des travailleurs du peuple dominé. Le racisme ne produit donc pas l’esclavage : c’est l’inverse.[1]
Le racisme n’est donc pas essentiellement une idéologie. Les idées racistes sont indissociables de rapports sociaux capitalistes et colonialistes. Même l’Afrique du Sud actuelle, officiellement une « nation arc-en-ciel » dont le régime est issu d’une lutte antiraciste massive, est le théâtre de pogroms anti-immigrés… du fait de rapports sociaux générant inévitablement le racisme. La lutte contre le racisme ne se joue donc pas seulement sur le plan du combat idéologique – aussi important soit-il – mais suppose de s’attaquer à ses racines.
Le racisme n’est pas qu’une survivance idéologique de l’esclavage et de la colonisation. Dès sa naissance, le capitalisme industriel a eu besoin de déplacer de larges populations pour les concentrer vers les centres industriels. Les puissances impérialistes ne se sont pas constituées qu’en pillant des ressources matérielles, mais aussi en puisant dans le réservoir de main-d’œuvre des campagnes et des pays dominés. L’immigration n’est pas une invasion de hordes barbares venues menacer l’équilibre social des sociétés occidentales, c’est un phénomène propre au capitalisme, dont il dépend pour sa survie[2]. À la naissance du capitalisme, le racisme rationalisait la division de la force de travail entre esclaves et salariés. Le racisme contemporain est quant à lui fonctionnel pour la rationalisation de la relégation de secteurs entiers de la force de travail, et pas seulement des travailleurs immigrés, dans des emplois peu qualifiés… ou dans le chômage.
Impossible d’envisager « race » et « classe » indépendamment l’une de l’autre, ni de comprendre le racisme en le coupant du capitalisme comme système international organique hiérarchisé. L’État sud-africain, qui sous l’apartheid avait officiellement codifié l’existence de quatre « races » (Blancs, Bantous, Asiatiques et Métis), avait décidé dans ses vingt dernières années de considérer les businessmen japonais en visite comme… « Blancs honoraires » ![3]
Le capitalisme est d’emblée un système international qui forme une classe ouvrière à la fois de plus en plus mondialisée et profondément divisée. Les travailleurs ne sont en effet pas seulement des producteurs collectifs ayant un intérêt commun à prendre collectivement le contrôle de la production, ce sont aussi des vendeurs individuels de force de travail, mis en concurrence pour les emplois, les promotions, etc. Le capitalisme « pousse à l’union et tire à la désunion » chez les travailleurs. Comme vendeurs compétitifs de force de travail, les travailleurs sont sensibles à des projets politiques qui les dressent les uns contre les autres[4]. La concurrence entre travailleurs et la précarité de la condition prolétarienne expliquent que le capitalisme n’ait pas un effet unilatéral de dissolution de tous les liens traditionnels (familiaux, culturels…), sur lesquels les travailleurs sont contraints de s’appuyer pour s’en sortir.[5]
Les groupes directement frappés par le racisme occupent une position de surexploitation et d’oppression. Il est pourtant faux de voir les autres travailleurs comme des « privilégiés », car le racisme permet à la bourgeoisie d’asseoir son pouvoir sur l’ensemble de la classe ouvrière en nourrissant sa division. Une étude statistique des années 1970[6] démontre que dans le Sud des États-Unis, plus fortement marqué par la ségrégation, les inégalités sociales sont plus sévères qu’au Nord… mais elle montre aussi que les travailleurs blancs du Sud sont moins payés que les Noirs au Nord, où il y a davantage de syndiqués.
Quelques pistes stratégiques
Il est impossible de mettre fin au racisme sans abattre le capitalisme, projet pour lequel le rôle de la classe ouvrière est central. Pour nous, cela n’implique pas de reléguer la lutte contre le racisme à l’arrière-plan. Il faut au contraire placer le combat antiraciste et contre les oppressions au centre de notre orientation : impossible d’unifier la classe ouvrière sans se confronter au racisme.
La défense de l’auto-organisation de celles et ceux qui subissent le racisme est primordiale : il ne s’agit pas d’attendre que des travailleurs blancs, bénéficiant d’avantages certes limités et provisoires mais réels (dont l’accès facilité aux meilleurs emplois), prennent l’initiative de luttes antiracistes avant de commencer à s’organiser. Mais notre politique ne peut se résumer à la promotion de l’auto-organisation. Il est essentiel de défendre une orientation de lutte de classe, d’alliance avec les différents secteurs de la classe ouvrière, et de lutte de masse. « Ce n’est qu’au travers de l’expérience de l’activité de classe, collective, contre les employeurs, partant du lieu de travail, mais ne s’y limitant pas, que les salariés peuvent commencer à se penser comme une classe avec des intérêts communs, et opposés à ceux des capitalistes. Ceux qui font l’expérience au travail de leur force collective, de classe, sont beaucoup plus ouverts à des manières « classistes » de penser, à des attitudes antiracistes, antisexistes, anti-militaristes, et anti-xénophobes. »[7] Et c’est justement lorsque sous l’impulsion de militants lutte de classe, le mouvement ouvrier prend en charge le combat contre toutes oppressions – racisme, homophobie, sexisme –, qu’il est capable d’entraîner la majorité et d’avoir un impact révolutionnaire.
Dans cette optique, être connus comme celles et ceux qui se battent jusqu’au bout contre le patronat et l’État est une condition nécessaire pour que les secteurs opprimés qui sont aussi les plus exploités prennent au sérieux les révolutionnaires, surtout quand ceux-ci, en majorité, ne sont pas eux-mêmes frappés par le racisme. Il faut également faire la preuve d’une capacité à prendre des risques pour défendre les opprimés, à se mouiller en faveur d’intérêts spéciaux. Il ne s’agit pas d’être des militants qui prennent seulement le parti des « ouvriers en général », mais qui soutiennent les musulmans en tant que tels quand ils sont agressés, qui ne laissent passer aucune remarque antisémite, etc. Les militants doivent être éduqués dans la connaissance des traditions, de l’histoire des divers peuples opprimés, de leurs luttes et conditions actuelles d’existence. Un effort particulier devrait être fourni par les organisations ouvrières et révolutionnaires pour recruter dans les milieux touchés par le racisme – c’est-à-dire, dans la classe ouvrière, parmi les salariés d’exécution les plus exploités, où sont surreprésentés ceux qui subissent le racisme –, avec pour objectif la formation de cadres… et pourquoi pas de porte-paroles !
------
[1] H. Zinn, Une histoire populaire des Etats-Unis, chapitre II, et A. Callinicos, Racisme et lutte de classes.
[2] Capitalisme et immigration, brochure de Lutte ouvrière (CLT).
[3] E. Balibar et I. Wallerstein, Race, nation, classe, p. 109.
[4] C. Post, « Le mythe de l’aristocratie ouvrière », article paru dans la revue suisse La Brèche de juin 2008.
[5] Une démonstration détaillée est exposée dans Post-Colonial Theory and the Specter of Capital, de V. Chibber, pp. 117-119 et pp. 143-145.
[6] A. Shawki, Black and Red, pp. 267-268.
[7] Cf. note 4.
Lutter contre l'islamophobie et l'antisémitisme
Un débat existe dans les milieux militants sur l’importance à accorder à la lutte contre les différentes formes de racisme. Si notre antiracisme « lutte de classe » implique de combattre frontalement tous les racismes par principe, comprendre leurs formes actuelles est indispensable pour ne pas être paralysés face à leurs nouveaux développements.
Une amplification de l’islamophobie dans le sillage de l’offensive impérialiste
L'islamophobie connaît un regain lié à l'offensive impérialiste qui a suivi la fin de l’URSS et le 11 septembre 2001. En France, elle s’appuie sur la position de cette grande puissance vis-à-vis des pays dominés, en particulier ses anciennes colonies.
Après les attentats de janvier, les actes islamophobes ont été multipliés par six. Valls a appelé les musulmans à faire leur « examen de conscience », et l’extrême droite mène campagne « contre l’islamisation » de la France. Fin avril, une collégienne musulmane a été exclue à cause d'une jupe longue censée être un « signe ostentatoire d’appartenance religieuse »... Cette discrimination est assumée au sommet de l’État : la ministre de l’Éducation nationale considère que « l’équipe pédagogique a fait preuve du discernement nécessaire » !
L’islamophobie donne une dimension « culturelle », plus acceptable, au vieux racisme anti-immigrés, anti-Noirs et anti-Arabes. Le fichage des écoliers de Béziers en fonction de leur prénom illustre la logique d’amalgame Arabe=musulman. Forme la plus courante du racisme, l’islamophobie est aussi, par le biais des institutions policière, judiciaire et scolaire, la plus relayée par l’Etat. Ce qui n’empêche pas celui-ci d’avoir recours à des responsables musulmans pour encadrer la jeunesse des quartiers populaires...
Les racines du renforcement de l’antisémitisme
Meurtre d’Ilan Halimi, tueries de l’école juive de Toulouse et de l’Hyper Cacher, slogans de la manifestation « Jour de colère », dégradations de sépultures, essor des courants « complotistes », succès des vidéos de Soral et des spectacles de Dieudonné, propos récurrents lors de discussions au travail : la recrudescence de l’antisémitisme est à prendre au sérieux. Il s’exprime aujourd’hui principalement parmi nos collègues ou voisins, et son renforcement correspond à des mécanismes en partie différents de ceux de l’islamophobie. Ce phénomène touche toute l’Europe – de manière très virulente en Hongrie, par exemple –, et loin d’être l’apanage des musulmans ou supposés tels, il concerne des milieux divers. Les classes dirigeantes ont une responsabilité notable : l’antisémitisme se nourrit de la politique pro-sioniste des principales puissances. L’Etat français, en légitimant le CRIF et l’Etat d’Israël, en réprimant la solidarité avec la Palestine, nourrit les amalgames entre Juifs et sionistes.
L’aggravation de la crise, de la précarité et du chômage offre un terrain propice à la renaissance d’un antisémitisme comme dérivatif à la colère sociale. Les reculs du mouvement ouvrier et la faiblesse relative des révolutionnaires laissent un espace à Dieudonné et Soral, qui ont su s’adresser aux franges populaires – en particulier à celles qui subissent l’islamophobie –, avec un discours soi-disant « anti-système » mais clairement antisémite, homophobe et nationaliste. Valls leur a facilité la tâche, en faisant de Dieudonné un « martyr ». Dénoncer, comme certains, un « philosémitisme d’État » ne peut que conduire à relativiser la lutte contre l’antisémitisme actuel.
Que faire ?
L’antiracisme sélectif est un piège, et un antiracisme « moral » serait comme un couteau sans lame. Il faut s’opposer au racisme chaque fois qu'il s'exprime, quelle que soit la forme qu’il prenne selon le contexte et le milieu, et dénoncer sa logique d’ensemble : c’est un obstacle à la lutte commune contre ceux qui exploitent et oppriment. Cela suppose de lutter tout à la fois contre ceux qui assimilent l’Arabe au musulman et le musulman au terroriste, contre ceux qui présentent les Juifs comme les « rois du monde », mais également contre le racisme anti-Roms ou anti-Asiatiques.
Combattre l’islamophobie d’État nécessite une campagne unitaire de masse (affiches, meetings, manifestations, luttes locales), avec le souci d’impliquer les syndicats et les associations musulmanes progressistes. Mais l’organisation d’une telle campagne est inséparable d’une politique explicite contre les préjugés antisémites et complotistes dans notre classe, d’une opération de « désintoxication » auprès de nos collègues, par exemple par le biais d’argumentaires ou de brochures.
Enfin, il faut garder à l’esprit que quand le patronat et ses politiciens paraissent hors d’atteinte, certains travailleurs sont tentés de faire de leur voisin un bouc émissaire : seules des luttes sociales victorieuses peuvent donner de la force à nos arguments antiracistes !
Byrrh- Messages : 1009
Date d'inscription : 12/09/2012
Re: Courant "Anticapitalisme et Révolution" du NPA
des travailleurs blancs
Tiens, des propos racistes? Et nul ne s'en indigne?!
Plus sérieusement, voici deux textes intéressants qui montrent une évolution importante du NPA dont je me félicite, et à laquelle le long combat de plusieurs à l'intérieur et des gens comme Said ou le PIR ont fortement contribué de l'extérieur. C'est bien, c'est très bien; là on est avec des camarades et des révolutionnaires.
Certes il demeure des divergences, mais cette fois elles se situent dans un combat clair, non équivoque et ce sont des discussions qui ne renvoient pas à une opposition entre complices de l'ordre raciste et ceux qui le combattent.
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Courant "Anticapitalisme et Révolution" du NPA
Ces articles proviennent d'un courant du NPA, le courant "Anticapitalisme & Révolution", et non pas "du NPA".
Ce courant n'a par ailleurs strictement rien à voir avec le PIR et ne subit en aucune façon l'influence de celui-ci. La remarque sur le "philosémitisme d'Etat" dénoncé par certains est pourtant claire...
Ce courant n'a par ailleurs strictement rien à voir avec le PIR et ne subit en aucune façon l'influence de celui-ci. La remarque sur le "philosémitisme d'Etat" dénoncé par certains est pourtant claire...
Byrrh- Messages : 1009
Date d'inscription : 12/09/2012
Re: Courant "Anticapitalisme et Révolution" du NPA
En effet il reste des divergences largement dues aux profils et aux recrutements des différents courants, ici le NPA et le PIR. Oui, il y a une différence sur la dénomination du philosémitisme d'état, en revanche il n'y en a aucune sur la description du phénomène, et la paternité de ces analyses n'est certainement pas au NPA ni à la LCR, sans parler des gens, (suivez mon regard, ), qui parlent aujourd'hui d'ouvriers blancs alors qu'il y a peu ils hurlaient au racisme ici même lorsque l'on avançait ces mêmes termes avec exactement le même contenu Ce sont des pans entiers du courant Indigènes qui se retrouvent dans la plupart des analyses de ce texte, tu peux le nier, c'est à la vue de tous, de même que l'auto-organisation des racialisés, chose qui ici encore était la cible des insultes et des procès d'intention.
Vous êtes en progrès, mais comme d'hab chez les pathétiques gauchistes blancs, vous ne vous êtes jamais trompés, vous avez toujours eu raison, et vos évolutions ne doivent rien à personne, surtout pas à des indigènes. Vous êtes les plus beaux dans votre miroir, comme d'hab, ce n'est pas grave, le principal c'est que le NPA dans son ensemble ou dans sa majorité continue d'évoluer, pour le reste...
Vous êtes en progrès, mais comme d'hab chez les pathétiques gauchistes blancs, vous ne vous êtes jamais trompés, vous avez toujours eu raison, et vos évolutions ne doivent rien à personne, surtout pas à des indigènes. Vous êtes les plus beaux dans votre miroir, comme d'hab, ce n'est pas grave, le principal c'est que le NPA dans son ensemble ou dans sa majorité continue d'évoluer, pour le reste...
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Courant "Anticapitalisme et Révolution" du NPA
Oui oui, et Trotsky aussi, il était sans doute sous l'influence du PIR...
Qu'est-ce que ce forum est devenu pénible, depuis que le duo de cinglés sème ses conneries partout !
Qu'est-ce que ce forum est devenu pénible, depuis que le duo de cinglés sème ses conneries partout !
Byrrh- Messages : 1009
Date d'inscription : 12/09/2012
Re: Courant "Anticapitalisme et Révolution" du NPA
Byrrh a écrit:Oui oui, et Trotsky aussi, il était sans doute sous l'influence du PIR...
Trotsky est un grand théoricien anti-stalinien et ces apports sont réels dans de plusieurs domaines. Dans de nombreux autres il n'a absolument pas ou peu contribué :féminisme, colonialisme, migrations, ..., etc., et en particulier sur les discriminations racistes post-coloniales d’État. Le remarquer est manifestement un péché selon certains gardiens des saintes écritures.
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Courant "Anticapitalisme et Révolution" du NPA
MO2014 a écrit:Byrrh a écrit:Oui oui, et Trotsky aussi, il était sans doute sous l'influence du PIR...
Trotsky est un grand théoricien anti-stalinien et ces apports sont réels dans de plusieurs domaines. Dans de nombreux autres il n'a absolument pas ou peu contribué :féminisme, colonialisme, migrations, ..., etc., et en particulier sur les discriminations racistes post-coloniales d’État. Le remarquer est manifestement un péché selon certains gardiens des saintes écritures.
Trotsky supremaciste blanc maintenant
bientot tu vas lui reprocher d'etre juif ?
marxmarx- Messages : 161
Date d'inscription : 13/01/2015
Re: Courant "Anticapitalisme et Révolution" du NPA
Tsss tsss Je te recommande de lire sérieusement le "Question juive Question noire" de lev davidovitch bronstein dans la collection "milles marxismes" de l'éditeur "Syllepse". Par ailleurs, Trotsky est mille fois plus proche du PIR (toute proportion gardée) que de ceux qui veulent passer par perte et profit le racisme et la façon dont il affecte les relations entre prolétariat blanc et noiren particulier sur les discriminations racistes post-coloniales d’État.
Rappelons de ce point de vue le point de vue de Marx lui même via cette lettre que l'AIT adressait à Abraham Lincoln Tant que les travailleurs, la véritable puissance politique du Nord, permettaient à l’esclavage de souiller leur propre République, tant que, face au Nègre acheté et vendu contre son gré – ils s’enorgueillissaient du privilège majeur réservé au travailleur à peau blanche d’être libre de se vendre lui-même et choisir son propre maître, ils furent incapables d’œuvrer à l’authentique émancipation du travail et de soutenir leurs camarades européens dans leur lutte pour l’émancipation Et marx lui même soulignait la force du "privilége blanc", et concluait : « Aux États-Unis, tout mouvement ouvrier indépendant resta paralysé, tant que l’esclavage souillait une partie de la République. L’ouvrier blanc ne saurait s’émanciper là où l’ouvrier noir est stigmatisé. »
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Courant "Anticapitalisme et Révolution" du NPA
Merci pour ces précisions, j'en prends bonne note pour trouver le livre (BTW "Syllepse" est une excellente maison d'édition).
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Courant "Anticapitalisme et Révolution" du NPA
en particulier sur les discriminations racistes post-coloniales d’État.
Je dis ça, je dis rien, mais en 1940 le post-colonial état encore à venir, on était dans le colonial tout court...Ca paraît difficile d e demander à quelqu'un mort ne 1940 de se prononcer sur des événements qui se passent 40 ans après...Il était doué,mais pas à ce point...
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Courant "Anticapitalisme et Révolution" du NPA
Sur la question coloniale, les bolcheviks et Trotsky en particulier étaient à la pointe du combat, à leur époque :
https://www.marxists.org/francais/inter_com/1920/ic2_19200700f.htm
https://www.marxists.org/francais/trotsky/oeuvres/1920/12/lt19201215.htm
Mais je me doute que ces faits n'empecheront pas MO2014 de continuer à dire n'importe quoi
https://www.marxists.org/francais/inter_com/1920/ic2_19200700f.htm
https://www.marxists.org/francais/trotsky/oeuvres/1920/12/lt19201215.htm
Mais je me doute que ces faits n'empecheront pas MO2014 de continuer à dire n'importe quoi
marxmarx- Messages : 161
Date d'inscription : 13/01/2015
Re: Courant "Anticapitalisme et Révolution" du NPA
MO2014 vient en effet de montrer qu'il raconte absolument n'importe quoi en reprochant à Trotsky de ne pas avoir traité de questions post coloniales... dans les années trente/quarante.marxmarx a écrit:Sur la question coloniale, les bolcheviks et Trotsky en particulier étaient à la pointe du combat, à leur époque :
https://www.marxists.org/francais/inter_com/1920/ic2_19200700f.htm
https://www.marxists.org/francais/trotsky/oeuvres/1920/12/lt19201215.htm
Mais je me doute que ces faits n'empecheront pas MO2014 de continuer à dire n'importe quoi
De plus, d'une manière générale, les Bolcheviks étaient très en avance sur des questions comme le féminisme. C'est la réaction stalinienne qui est revenue sur ces acquis - MO2014 doit confondre une fois de plus...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Courant "Anticapitalisme et Révolution" du NPA
yannalan a écrit:en particulier sur les discriminations racistes post-coloniales d’État.
Je dis ça, je dis rien, mais en 1940 le post-colonial état encore à venir, on était dans le colonial tout court...Ca paraît difficile d e demander à quelqu'un mort ne 1940 de se prononcer sur des événements qui se passent 40 ans après...Il était doué,mais pas à ce point...
Merci d'avoir répondu à l'avance à l'arrogance de monsieur je sais tout, j'ai tout fait et j'ai tout lu. Et en effet je ne connaissais pas les références recommandées par GM et sans doute bien d'autres. Mais je ne disais pas autre chose :
MO2014 a écrit:
Trotsky ...en particulier sur les discriminations racistes post-coloniales d’État.
Il suffit en effet de comparer qualitativement et quantitativement sa production entre autre sur les discriminations post-coloniales pour constater ce que j'ai écrit. Mais vérié2 va sans doute nous dire que Trotsky était également le grand théoricien mondial du féminisme... verié2 devrait abandonner ses attitudes de taxidermiste (I.E. tout est dans le formol pas la peine d'analyser le vivant)
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Courant "Anticapitalisme et Révolution" du NPA
Pour son époque, il était quand même en avance, il est difficile de savoir ce qu'il penserait aujourd'hui sur ces questions-là et il faut pour nous, aller plus loin, de toute façon.
Sur le colonial, les blocheviks ont envoyé bouler la section PC de Sidi Bel Abbès, par exemple, qui prétendait en gros qu'il fallait civiliser les arabes avant de les organiser... Dans l'Europe des années 20, c'était pas gagné...
Sur le colonial, les blocheviks ont envoyé bouler la section PC de Sidi Bel Abbès, par exemple, qui prétendait en gros qu'il fallait civiliser les arabes avant de les organiser... Dans l'Europe des années 20, c'était pas gagné...
La célèbre motion de la section de Sidi-Bel-Abbès, dans l’Oranais, du 7 mai 1921, est éloquente à cet égard. Elle s’appliquait à démontrer que la libération du prolétariat « indigène » d’Algérie ne pouvait être le fruit que d’une révolution métropolitaine, à l’exclusion de tout mouvement de libération coloniale. Les membres de la section incriminée, qualifiés « d’esclavagistes » par Léon Trotsky lors du quatrième congrès de l’Internationale communiste, furent exclus du parti fin 1922. Ils ne partaient pas seuls : de nombreux membres les suivirent, n’acceptant pas la doctrine communiste sur les colonies
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Courant "Anticapitalisme et Révolution" du NPA
Meeting internationaliste, le samedi 4 juillet 2015 à 20 heures, 3 place du général Leclerc à Levallois-Perret (Métro Anatole-France), avec des militantes et militants espagnols (IZAR), grecs (OKDE-Spartakos), américains (Socialist Action) et français (courant Anticapitalisme & Révolution du NPA).
Byrrh- Messages : 1009
Date d'inscription : 12/09/2012
Re: Courant "Anticapitalisme et Révolution" du NPA
La lettre d'information n°16 :
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Dossier "Syriza et Podemos à l'épreuve du pouvoir"
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Grèce - La lutte de classe ne connaît pas de trêve (OKDE-Spartakos)
Espagne - Entretien avec Javi Castillo Jiménez, militant d'IZAR
Echos
Contre l'hypocrisie et le racisme d'Etat : solidarité avec les immigrés !
Carrefour Market - Toujours mobilisés face au mépris de la direction
Assistance Publique-Hôpitaux de Paris - Rester vigilants, préparer la suite
Répression - A Toulouse comme dans les Hauts-de-Seine, la répression s'abat sur les profs grévistes
Renault - Après la grève des métallos de l'usine turque de Bursa
Amérique du Nord - Un tour des Etats-Unis... socialistes !
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