Citroën Aulnay : dernier roman avant la fermeture
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Citroën Aulnay : dernier roman avant la fermeture
L’Usine des cadavres, récit de fond de cale
Citroën Aulnay : dernier roman avant la fermeture
Source: http://www.ccr4.org/Citroen-Aulnay-dernier-roman-avant-la-fermeture
Silien Larios vient de publier aux Editions Libertaires "L’Usine des cadavres". L’action du roman se passe à Bagnole-Les-Rancy et raconte, comme le précise le sous-titre, « la fin d’une usine automobile du Nord de Paris ». Comprendra qui veut, car l’auteur prévient : « tout ce qui est raconté dans le roman est absolument fictif. Ce n’est que l’autre côté du miroir ». On est en effet, d’entrée de jeu, à rebours de la chaîne de montage, à l’envers de la crise, en pleine lutte des classes. Et comme dans tout combat, ce n’est qu’un début, car le roman s’arrête aux premiers moments de la grande lutte contre la fermeture. Raison de plus pour revenir, en compagnie de l’auteur, sur ces pages d’une grande intensité.
Révolution Permanente : Pourrais-tu te présenter en quelques mots ?
Silien Larios : J’ai quarante-trois ans, cela fait vingt-deux ans que je travaille en usine. J’ai pris ce prétexte pour écrire un roman d’apprentissage littéraire et raconter ce que j’ai vu pendant toutes ces années. Je me suis dit : les trucs que je raconte là-dedans, si ce n’est pas moi qui les rapporte, personne d’autre ne les racontera à ma place ; certains vont édulcorer, se donner le beau rôle, dire « non, non, ça ne s’est pas passé comme ceci, les gens ne font pas cela, on ne peut pas faire dire ça, etc. » Selon moi, il faut retranscrire exactement ce que disent les gens, parce qu’il faut restituer la vérité des choses.
RP : Comment en es-tu es arrivé à te poser la question d’écrire et, en particulier, un roman comme celui-ci ?
S.L. : Cela fait longtemps que j’essaye d’écrire un roman, mais je n’avais pas trouvé de sujet pour le faire. En 2010, j’ai vu qu’il allait se passer quelque chose d’assez gros, que l’entreprise allait fermer. Il y avait de sacrés danses autour de moi, des gens commençaient à se poser des questions : « est-ce que c’est vrai ? », « est-ce que c’est faux ? » Il y avait déjà des grandes manœuvres dans les partis, dans les syndicats, partout et j’entendais des choses que je n’entendais pas d’habitude. Là je me suis dit : avec ça, j’ai un sujet pour écrire un livre. La fermeture d’une usine, c’est quand même quelque chose d’important, surtout qu’au rythme où vont les choses, on ne sait pas s’il restera beaucoup d’usines en France d’ici à quelque temps. Donc ça laissera quand même une petite trace de ce qui s’est passé. Et comme je le dis dans mon livre, la trace c’est le dernier matelot du Titanic, de cette usine qui va couler, pendant que plus d’un balaye encore le pont. Le matelot, lui, raconte sa version des choses. Après il y en aura d’autres. Et d’ailleurs il y en a déjà qui sortent, mais tout y est édulcoré, écrit en bon français, avec des phrases fonctionnelles, qui ne risquent pas de troubler les gens. Elles disent ce qu’ils veulent entendre pas plus. Le règne du politiquement correct.
RP : Qualifierais-tu ton bouquin de « roman ouvrier » et qu’est-ce qui le différencie des autres récits du monde ouvrier et des derniers livres sortis sur Aulnay ?
S.L. : Je n’ai pas voulu faire un roman ouvrier. Beaucoup disent que c’est de la littérature prolétarienne et ça me va très bien parce que je suis un prolétaire, mais j’ai voulu faire un roman tout court. J’ai voulu me différencier des autres écrits ouvriers qui sont beaucoup dans le témoignage. Les derniers bouquins qui sortent sur n’importe quelle usine qui ferme sont généralement écrits dans un style très journalistique. Je n’ai rien contre le journalisme, mais les articles sont vite lus et oubliés. J’ai la prétention de faire quelque chose qui dure, et pour cela, il faut qu’il y ait de la musique. En fait je suis un musicien frustré de ne pas connaître les notes. C’est pourquoi je suis un obsédé du style. Je ponce mes phrases comme un menuisier polit ses meubles. Quand je le retravaillais le soir, j’essayais, en rajoutant ou enlevant un mot par-ci, par-là de donner une musicalité à mon texte pour qu’il reste à l’oreille.
RP : Tu parlais du style, comment conçois-tu celui que tu as choisi pour le roman ?
S.L. : Je suis un adepte de l’autofiction. De toute façon je ne suis pas un écrivain professionnel, je compose ce que je veux, en partant sur l’autofiction. Louis-Ferdinand Céline, l’un de mes écrivains préférés, a fait de l’autofiction toute sa vie. Marcel Proust, que j’admire aussi, a fait de même. Mais pour écrire un bouquin sur une usine qui ferme avec les personnages et les situations cocasses qu’on y trouve, prendre le style Marcel Proust, cela n’aurait pas collé. D’ailleurs, c’est impossible d’écrire avec son style, ce serait comme vouloir refaire la cathédrale Notre-Dame, ça n’aurait aucun sens. Donc j’ai pris un style « musique contemporaine », le style Céline. Je m’en suis inspiré pour inventer le mien.
RP : Tu insistes sur le fait que tu as voulu avant tout écrire un roman. Mais en même temps, c’est un roman particulier, puisqu’il est au plus près de la vie et des luttes de l’usine
S.L. : Là où j’ai eu de la chance, c’est que je me suis retrouvé pendant vingt-deux ans dans une usine où j’ai côtoyé des gens exceptionnels. L’ouvrier dit de très belles phrases, sans s’en rendre compte, et si elles ne sont pas captées, elles sont complètements oubliées. Je me suis beaucoup inspiré des propos de mes collègues que j’ai retranscrits dans mon roman. On peut dire que je fais beaucoup d’intrusions dans la vie privée des gens, mais de ce point de vue je suis aussi redevable à Maurice Pialat qui filme ce que l’on ne montre jamais au cinéma. J’ai un peu voulu faire la même chose en littérature.
RP : Que dire du lien entre littérature et politique ? L’usine des cadavres est aussi un pamphlet non ?
S.L. :J’ai voulu raconter une histoire, celle de deux décennies de ma vie à l’usine. Si des gens se sentent attaqués, ce n’est pas sans raison. Beaucoup affirment vouloir changer le monde, mais ils sont avant tout liés au système. Je n’ai fait qu’observer, je suis un petit chroniqueur, qui s’est contenté de décrire ce que qu’il a vu. Je suis le dernier matelot du Titanic jeté en fond de cale… et certains auraient bien aimé le laisser aux oubliettes.
R.P. : L’image du Titanic revient souvent, est-ce un roman pessimiste ?
S.L.Je retranscris le fil de la vie sans fards. Notre époque est malheureusement pessimiste. Je connais même des gens fortunés qui n’apprécient pas le monde tel qu’il est. J’espère que les jeunes générations vont se lever pour que les choses changent. Dans mon livre il y a une citation de George Orwell qui revient souvent : s’il y a un espoir, il viendra de la classe ouvrière. Mais pour cela, il faut qu’elle s’affranchisse de certaines organisations qui prétendent vouloir faire le bonheur à sa place.
15/12/13
Propos recueillis par Marc Barois et Pierre Tellier
--------------------------------------------
L’usine des cadavres ne se cantonne pas aux quatre murs d’une usine automobile de la marque à chevrons dans le « 93 ». En effet, à la première personne du singulier, ouvrier, le narrateur passe autant de temps à « l’intérieur » qu’à « l’extérieur », autant de temps à turbiner qu’à s’évader, à penser au dernier film qu’il a vu qu’à trimer, à se demander comment il va pouvoir insérer son coin rouge dans cette « belle » machine capitaliste et à emmerder ses chefs qu’à répondre au rythme de la chaîne.
Des années d’usine qui passent et se ressemblent, entouré par les copains, les camarades, les amis. Et puis en 2010, c’est l’annonce : l’usine menace de fermer. Plus qu’une épée de Damoclès, c’est une quasi certitude. Les patrons veulent tirer le rideau. Mais les travailleurs, eux, ne l’entendent pas de cette oreille. Les travailleurs du rang, en tout cas, car « au niveau superstructurel », comme on dit dans le jargon, les syndicats et les « orga » politiques vacillent, oscillent, se divisent, hésitent.
C’est autant de charges que le narrateur envoie contre l’extrême gauche. On sent le règlement de compte, le contentieux personnel. Mais en tant qu’ouvrier, toujours. Le style reste enlevé. L’ironie mordante. Souvent, le ton pamphlétaire fait bondir le lecteur, la « ligne » du roman peut sembler discutable, outrancière, erronée. On est presque tenté de prendre Silien Larios à parti : « avec le programme que défend ton narrateur, la bagarre contre la fermeture aurait-elle connu une autre issue ? » On n’en saura rien, mais sans doute la question est-elle mal posée. Et puis un roman, comme toute peroduction artistique, est-il censé avoir « une ligne » ? Ni Trotsky, ni Bretonn’en étaient convaincus par ailleurs.
Par delà les écueils, il reste néanmoins un récit qui se traverse comme une grande tempête ouvrière, avec la rage au cœur, la colère dans les tripes, le regard dans les méandres de la lutte. « La vie est dégueulasse », écrivait Léo Malet. Silien Larios nous dit la même chose, mais le combat est là. C’est ce que le roman met en lumière. A lire donc de toute urgence.
Citroën Aulnay : dernier roman avant la fermeture
Source: http://www.ccr4.org/Citroen-Aulnay-dernier-roman-avant-la-fermeture
Silien Larios vient de publier aux Editions Libertaires "L’Usine des cadavres". L’action du roman se passe à Bagnole-Les-Rancy et raconte, comme le précise le sous-titre, « la fin d’une usine automobile du Nord de Paris ». Comprendra qui veut, car l’auteur prévient : « tout ce qui est raconté dans le roman est absolument fictif. Ce n’est que l’autre côté du miroir ». On est en effet, d’entrée de jeu, à rebours de la chaîne de montage, à l’envers de la crise, en pleine lutte des classes. Et comme dans tout combat, ce n’est qu’un début, car le roman s’arrête aux premiers moments de la grande lutte contre la fermeture. Raison de plus pour revenir, en compagnie de l’auteur, sur ces pages d’une grande intensité.
Révolution Permanente : Pourrais-tu te présenter en quelques mots ?
Silien Larios : J’ai quarante-trois ans, cela fait vingt-deux ans que je travaille en usine. J’ai pris ce prétexte pour écrire un roman d’apprentissage littéraire et raconter ce que j’ai vu pendant toutes ces années. Je me suis dit : les trucs que je raconte là-dedans, si ce n’est pas moi qui les rapporte, personne d’autre ne les racontera à ma place ; certains vont édulcorer, se donner le beau rôle, dire « non, non, ça ne s’est pas passé comme ceci, les gens ne font pas cela, on ne peut pas faire dire ça, etc. » Selon moi, il faut retranscrire exactement ce que disent les gens, parce qu’il faut restituer la vérité des choses.
RP : Comment en es-tu es arrivé à te poser la question d’écrire et, en particulier, un roman comme celui-ci ?
S.L. : Cela fait longtemps que j’essaye d’écrire un roman, mais je n’avais pas trouvé de sujet pour le faire. En 2010, j’ai vu qu’il allait se passer quelque chose d’assez gros, que l’entreprise allait fermer. Il y avait de sacrés danses autour de moi, des gens commençaient à se poser des questions : « est-ce que c’est vrai ? », « est-ce que c’est faux ? » Il y avait déjà des grandes manœuvres dans les partis, dans les syndicats, partout et j’entendais des choses que je n’entendais pas d’habitude. Là je me suis dit : avec ça, j’ai un sujet pour écrire un livre. La fermeture d’une usine, c’est quand même quelque chose d’important, surtout qu’au rythme où vont les choses, on ne sait pas s’il restera beaucoup d’usines en France d’ici à quelque temps. Donc ça laissera quand même une petite trace de ce qui s’est passé. Et comme je le dis dans mon livre, la trace c’est le dernier matelot du Titanic, de cette usine qui va couler, pendant que plus d’un balaye encore le pont. Le matelot, lui, raconte sa version des choses. Après il y en aura d’autres. Et d’ailleurs il y en a déjà qui sortent, mais tout y est édulcoré, écrit en bon français, avec des phrases fonctionnelles, qui ne risquent pas de troubler les gens. Elles disent ce qu’ils veulent entendre pas plus. Le règne du politiquement correct.
RP : Qualifierais-tu ton bouquin de « roman ouvrier » et qu’est-ce qui le différencie des autres récits du monde ouvrier et des derniers livres sortis sur Aulnay ?
S.L. : Je n’ai pas voulu faire un roman ouvrier. Beaucoup disent que c’est de la littérature prolétarienne et ça me va très bien parce que je suis un prolétaire, mais j’ai voulu faire un roman tout court. J’ai voulu me différencier des autres écrits ouvriers qui sont beaucoup dans le témoignage. Les derniers bouquins qui sortent sur n’importe quelle usine qui ferme sont généralement écrits dans un style très journalistique. Je n’ai rien contre le journalisme, mais les articles sont vite lus et oubliés. J’ai la prétention de faire quelque chose qui dure, et pour cela, il faut qu’il y ait de la musique. En fait je suis un musicien frustré de ne pas connaître les notes. C’est pourquoi je suis un obsédé du style. Je ponce mes phrases comme un menuisier polit ses meubles. Quand je le retravaillais le soir, j’essayais, en rajoutant ou enlevant un mot par-ci, par-là de donner une musicalité à mon texte pour qu’il reste à l’oreille.
RP : Tu parlais du style, comment conçois-tu celui que tu as choisi pour le roman ?
S.L. : Je suis un adepte de l’autofiction. De toute façon je ne suis pas un écrivain professionnel, je compose ce que je veux, en partant sur l’autofiction. Louis-Ferdinand Céline, l’un de mes écrivains préférés, a fait de l’autofiction toute sa vie. Marcel Proust, que j’admire aussi, a fait de même. Mais pour écrire un bouquin sur une usine qui ferme avec les personnages et les situations cocasses qu’on y trouve, prendre le style Marcel Proust, cela n’aurait pas collé. D’ailleurs, c’est impossible d’écrire avec son style, ce serait comme vouloir refaire la cathédrale Notre-Dame, ça n’aurait aucun sens. Donc j’ai pris un style « musique contemporaine », le style Céline. Je m’en suis inspiré pour inventer le mien.
RP : Tu insistes sur le fait que tu as voulu avant tout écrire un roman. Mais en même temps, c’est un roman particulier, puisqu’il est au plus près de la vie et des luttes de l’usine
S.L. : Là où j’ai eu de la chance, c’est que je me suis retrouvé pendant vingt-deux ans dans une usine où j’ai côtoyé des gens exceptionnels. L’ouvrier dit de très belles phrases, sans s’en rendre compte, et si elles ne sont pas captées, elles sont complètements oubliées. Je me suis beaucoup inspiré des propos de mes collègues que j’ai retranscrits dans mon roman. On peut dire que je fais beaucoup d’intrusions dans la vie privée des gens, mais de ce point de vue je suis aussi redevable à Maurice Pialat qui filme ce que l’on ne montre jamais au cinéma. J’ai un peu voulu faire la même chose en littérature.
RP : Que dire du lien entre littérature et politique ? L’usine des cadavres est aussi un pamphlet non ?
S.L. :J’ai voulu raconter une histoire, celle de deux décennies de ma vie à l’usine. Si des gens se sentent attaqués, ce n’est pas sans raison. Beaucoup affirment vouloir changer le monde, mais ils sont avant tout liés au système. Je n’ai fait qu’observer, je suis un petit chroniqueur, qui s’est contenté de décrire ce que qu’il a vu. Je suis le dernier matelot du Titanic jeté en fond de cale… et certains auraient bien aimé le laisser aux oubliettes.
R.P. : L’image du Titanic revient souvent, est-ce un roman pessimiste ?
S.L.Je retranscris le fil de la vie sans fards. Notre époque est malheureusement pessimiste. Je connais même des gens fortunés qui n’apprécient pas le monde tel qu’il est. J’espère que les jeunes générations vont se lever pour que les choses changent. Dans mon livre il y a une citation de George Orwell qui revient souvent : s’il y a un espoir, il viendra de la classe ouvrière. Mais pour cela, il faut qu’elle s’affranchisse de certaines organisations qui prétendent vouloir faire le bonheur à sa place.
15/12/13
Propos recueillis par Marc Barois et Pierre Tellier
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L’usine des cadavres ne se cantonne pas aux quatre murs d’une usine automobile de la marque à chevrons dans le « 93 ». En effet, à la première personne du singulier, ouvrier, le narrateur passe autant de temps à « l’intérieur » qu’à « l’extérieur », autant de temps à turbiner qu’à s’évader, à penser au dernier film qu’il a vu qu’à trimer, à se demander comment il va pouvoir insérer son coin rouge dans cette « belle » machine capitaliste et à emmerder ses chefs qu’à répondre au rythme de la chaîne.
Des années d’usine qui passent et se ressemblent, entouré par les copains, les camarades, les amis. Et puis en 2010, c’est l’annonce : l’usine menace de fermer. Plus qu’une épée de Damoclès, c’est une quasi certitude. Les patrons veulent tirer le rideau. Mais les travailleurs, eux, ne l’entendent pas de cette oreille. Les travailleurs du rang, en tout cas, car « au niveau superstructurel », comme on dit dans le jargon, les syndicats et les « orga » politiques vacillent, oscillent, se divisent, hésitent.
C’est autant de charges que le narrateur envoie contre l’extrême gauche. On sent le règlement de compte, le contentieux personnel. Mais en tant qu’ouvrier, toujours. Le style reste enlevé. L’ironie mordante. Souvent, le ton pamphlétaire fait bondir le lecteur, la « ligne » du roman peut sembler discutable, outrancière, erronée. On est presque tenté de prendre Silien Larios à parti : « avec le programme que défend ton narrateur, la bagarre contre la fermeture aurait-elle connu une autre issue ? » On n’en saura rien, mais sans doute la question est-elle mal posée. Et puis un roman, comme toute peroduction artistique, est-il censé avoir « une ligne » ? Ni Trotsky, ni Bretonn’en étaient convaincus par ailleurs.
Par delà les écueils, il reste néanmoins un récit qui se traverse comme une grande tempête ouvrière, avec la rage au cœur, la colère dans les tripes, le regard dans les méandres de la lutte. « La vie est dégueulasse », écrivait Léo Malet. Silien Larios nous dit la même chose, mais le combat est là. C’est ce que le roman met en lumière. A lire donc de toute urgence.
CCR- Messages : 168
Date d'inscription : 12/05/2011
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