Colère en Bretagne
+24
panchoa
Eugene Duhring
mykha
Prado
alexi
YuHua
CCR
verié2
GGrun
Achille
polo2010
Gaston Lefranc
Toussaint
sylvestre
ottokar
Babel
artza
FirstQuarterStorm
nestor
chejuanito
philippulus
Germain
Marco Pagot
gérard menvussa
28 participants
Page 4 sur 22
Page 4 sur 22 • 1, 2, 3, 4, 5 ... 13 ... 22
Re: Colère en Bretagne
ça ici personne ne l'admettra, au mieux certains en conviendrons pour minimiser le plus possible la portée de ses propos ou souligner des intentions néfastes, au pire (c'est le plus fréquent) il se fera insulter. Pourtant ce billet est clair et fait connaître ce que beaucoup ignorent. Bref...Prado a écrit:Mélenchon n'écrit pas que des bêtises. Extraits d'un texte trouvé sur son blog :Mélenchon a écrit:Cet épisode aura permis de lever le voile sur un scandale d'Etat : la privatisation par le gouvernement Sarkozy-Fillon de la collecte d'un impôt, l'écotaxe. (...) C'est une question de principe : confier le soin de prélever un impôt à une entreprise privée est anti-républicain. C'est le retour au modèle des fermiers généraux de l'Ancien Régime. Premièrement, l'Etat a donc choisi de confier le prélèvement d'un impôt à une entreprise privée. Deuxièmement, cette entreprise est à 70% étrangère, en l'occurrence italienne. Troisièmement, en amont, parmi les actionnaires de cette entreprise, on trouve la famille Benetton mais aussi la banque vampire Goldman Sachs, qui possède 10% du capital.
(...)
Le contrat prévoit un véritable pillage. L'Etat s'est engagé à verser à l'entreprise un loyer de plus de 18 millions d'euros par mois à compter du 1er janvier 2014. Cela représente 20% des recettes totales espérées de cette écotaxe, environ 85 millions d'euros par mois. 220 millions d'euros sur une année complète ! Et le loyer devra être versé même avec la "suspension" annoncé par Jean-Marc Ayrault, alors que l'Etat ne prélèvera aucun centime. Les douaniers ont expliqué qu'ils auraient été capables de mettre en place et gérer la même taxe avec au maximum 5% de frais de gestion seulement au lieu de 20% pour cette entreprise privée. (...) Si le gouvernement décide de supprimer cette taxe, il devra verser 800 millions d'euros à l'entreprise ! Qu'attendent François Hollande et ses amis pour exiger une enquête judiciaire ou créer une Commission d'enquête parlementaire ? Un troupeau de moutons bêlants gouverne le pays !
Pour en revenir aux manifestations le seul argument avancé ici par les partisans de la manifestation de Quimper est celui du nombre. Ce n'est pas suffisant et faux car comme il a déjà été remarqué, des manifestations contre le gouvernement il y en a un paquet. Allez y disputer le leadership serait stupide car pour paraphraser Desproges "On peut manifester mais pas avec n'importe qui".
Les adversaires de gauche (y compris l'extrème gauche) au gouvernement n'ont pris aucune initiative pour assurer une mobilisation sur une base d'indépendance de classe. Ils ont laissé le champ libre à la confusion de masse et à la collaboration avec ceux qui les exploitent au quotidien.
Dans ces conditions la pire des erreurs était d'apparaitre en soutien à la collaboration de classe en participant à la manifestation de Quimper. Car des les reportages toute l'opinion retiendra qu'un seule chose : la Bretagne unie des patrons aux ouvriers contre la taxe gouvernementale. La manifestation de Carhaix dans ce contexte était un ersatz bien pâle de ce qui aurait du être organisé bien à l'avance et dans l'unité et en toute indépendance de classe.
Dernière édition par Achille le Dim 3 Nov - 16:05, édité 1 fois
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Re: Colère en Bretagne
A Quimper, les "bonnets rouges" s'unissent pour "faire vivre le pays"
Le Monde.fr | 03.11.2013 à 06h09 • Mis à jour le 03.11.2013 à 09h40 | Par Charlotte Chabas
Entre 15 000 et 30 000 personnes se sont réunies samedi 2 novembre à Quimper, place de la Résistance, pour conserver l'emploi en Bretagne.
(Quimper, envoyée spéciale)
La place de la Résistance, à Quimper, n'avait jamais été aussi fleurie que ce samedi 2 novembre. Amenés par trois camions de producteurs locaux, des milliers de chrysanthèmes ont été installés en début d'après-midi par les manifestants tout autour de la place, grâce à une chaîne humaine improvisée. En ce lendemain de fête de la Toussaint, les "bonnets rouges", rassemblés à l'appel du collectif "Vivre, décider, travailler, en Bretagne", voulaient rendre hommage à leurs morts : "L'emploi et l'économie bretonne, et tous les sacrifiés de chez Gad, Marine Harvest, Doux, Tilly-Sabco, et la liste est longue", expliquait ainsi Bruno, 34 ans, éleveur de volailles dans le Finistère.
Car le mot d'ordre samedi était bien celui-là, malgré les polémiques et les divisions : conserver l'emploi en Bretagne. Sous ce slogan, 15 000 personnes se sont rassemblées (30 000 selon les manifestants), d'horizons aussi divers que le Medef, le NPA, la FNSEA, FO, ou encore le Parti breton. "Limiter le mouvement à un coup de colère contre l'écotaxe serait une erreur, martelait samedi Christian Troadec, maire (DVG) de la ville de Carhaix. C'est bien une inquiétude plus globale qui s'exprime aujourd'hui sur l'avenir de la Bretagne."
"LA DÉTRESSE QUI GRANDIT"
Sous ce bonnet rouge érigé en symbole – vendu à prix coûtant par l'entreprise Armor Lux, habituée des bons coups marketing – beaucoup de manifestants venaient "en solidarité", à l'image d'Elisabeth, 49 ans, salariée à l'hôpital de Rosporden (Finistère). "L'épuisement", "la détresse qui grandit", les "voisins et amis qui tombent dans la misère", voilà les raisons qui l'ont poussée à venir manifester seule. Toute sa vie, Elisabeth a voté socialiste. "C'était l'évidence, ici", dans ce fief où les extrêmes n'ont jamais réussi à faire de bons scores. Mais "2012, c'était la dernière fois", prévient-elle. Vers qui se tourner ? Elle ne sait pas encore, et s'en dit "attristée".
Comme Elisabeth, beaucoup de manifestants expriment leur rejet complet de la politique du gouvernement. Alors que la foule scandait "Re'zo re" ("Trop c'est trop" en breton) et "Hollande démission", les intervenants à la tribune s'emportaient tour à tour contre "l'abandon de l'industrie agroalimentaire bretonne" et "un recul en trompe l'œil sur l'écotaxe".
Pour Nadine Hourmant, déléguée FO chez le volailler Doux, touché par un plan social, l'écotaxe "est seulement un nouveau poids sur notre pouvoir d'achat, c'est inimaginable d'accepter ça au moment où on nous supprime nos emplois". Un peu plus loin dans la foule, Christophe, chauffeur-routier de 28 ans, renchérit : "L'écotaxe était sur le principe une idée pas mauvaise, mais elle a été tellement vidée de sa substance qu'elle n'a plus rien d'écologique, ce sera juste ça de moins dans nos frigos ou à la pompe".
"UN SIGNAL FORT À PARIS"
L'idée de ce rassemblement est donc "d'envoyer un signal fort à Paris, faire comprendre qu'on ne veut plus que les choix soient dictés par des hauts-fonctionnaires de Bercy qui n'ont jamais mis un pied en Bretagne", explique au micro Christian Troadec, qui appelle la foule à "se relever les manches pour trouver des solutions qui viennent d'ici".
La grande majorité, mine inquiète et calme exemplaire, s'ennuyait devant les innombrables discours tenus en début de rassemblement qui ont bien failli empêcher complètement le cortège de défiler.
Dans son t-shirt orange fluo, Pascal, 40 ans, passe difficilement inaperçu. "Etre vu, être entendu", c'est pour cela que cet employé de Marine Harvest à Poullaouen est venu défiler à Quimper. Son entreprise, fleuron de l'agroalimentaire du Centre-Bretagne spécialisé dans le saumon, a annoncé la fermeture de deux de ses sites, laissant sur le carreau près de 400 salariés, alors même que la société a déclaré, entre avril et juin, un bénéfice opérationnel de 111 millions d'euros. "Le problème, c'est le dumping social en Europe, comment voulez-vous qu'on lutte contre des employés payés 3 euros de l'heure sans protection sociale ?", s'exclame-t-il, la voix étranglée par la colère. S'il a conscience aujourd'hui qu'il défile aux côtés de patrons, il répète n'être "pas dupe". "On sait qu'ils ferment pour en tirer un peu plus d'argent, mais il y a bien un moment où c'est à l'Etat d'exiger des contreparties, au lieu de leur filer des subventions sans rien obtenir en retour".
Face à cette hétérogénéité des organisateurs, la CGT et le Front de Gauche avaient pour leur part préféré appeler à une contre-manifestation à la même heure à Carhaix, qui a rassemblé près de 3 000 personnes. Dans un communiqué, les organisateurs ont expliqué vouloir éviter la "manifestation fourre-tout" de Quimper, qui voudrait "faire croire que les patrons et les travailleurs ont les mêmes intérêts".
A lire : Malgré la suspension de l'écotaxe, la mobilisation se poursuit en Bretagne
"FAIRE VIVRE LE PAYS"
A écouter ces manifestants, pourtant, un intérêt semblait bien l'emporter : celui de "faire vivre le pays". Marine, Emy et Coralie, trois jeunes femmes de 19 ans, se sont joints à la manifestation – leur première – pour "défendre leur avenir". Ces trois natives de Bannalec, étudiantes dans le notariat, le service à la personne et salariée dans la restauration, ne conçoivent pas de "ne pas rester vivre en Bretagne". Ce sentiment d'appartenance, tant "culturelle qu'humaine", il "est difficile à expliquer à quelqu'un qui n'est pas breton", s'amusent les jeunes filles. "De l'extérieur, on comprend que ça puisse étonner, qu'on se dise 'les pauvres filles, elles ne veulent pas connaître autre chose', mais ce n'est pas ça, c'est juste qu'il y a quelque chose en plus qui nous donne envie de rester", expliquent-elles, en se drapant dans leur Gwen ha du – le drapeau breton.
Bien sûr, tous ne venaient pas seulement pour ça. Par endroits, les panneaux brandis par les manifestants reprenaient les slogans du Front national, voire même de "La Manif pour tous", et cherchaient à faire de l'événement "un tournant dans la politique française". "Il faut que le reste de la France suive l'exemple breton, et exprime son ras-le-bol, et mette à la porte tous ses politiciens corrompus", s'emportait ainsi Yvonne, 64 ans, retraitée après avoir travaillé comme secrétaire pendant vingt ans.
Mais la grande majorité, mine inquiète et calme exemplaire, s'ennuyait devant les innombrables discours tenus en début de rassemblement qui ont bien failli empêcher complètement le cortège de défiler. Le seul tribun ovationné fut d'ailleurs Jean Hourmant, 87 ans, président du comité d'action pour la mise à deux fois deux voies de la RN 164 et maire honoraire de Plonévez-du-Faou. Figure locale haute en couleur, il s'est félicité de voir autant de "jeunes" dans la foule, appelant à suivre sa voie en "étant bagarreur".
INCIDENTS ET BLESSÉS
Au même moment, au fond de la place, des jeunes, las des discours et échauffés par la présence à quelques mètres des CRS, jetaient des bouteilles de verre et des pots de chrysanthèmes sur les forces de l'ordre, et tentaient d'escalader les grilles de la préfecture avoisinante. En face, la police a répliqué avec les canons à eau et les gaz lacrymogènes.
Selon la préfecture, cinq personnes ont été légèrement blessés, dont un CRS touché à un genou. Au moins deux personnes ont été interpellées, selon "Ouest France".
Après le départ du cortège puis la dispersion de la manifestation vers 17 h 30, quelques centaines de manifestants sont restés sur la place, dans un face-à-face tendu avec les CRS. Quelques-uns avaient prévu les masques à gaz et avouaient être là "pour que ça pète", malgré les appels au calme répétés des organisateurs de la manifestation et de la famille de Mickaël Cueff, cet agriculteur qui avait dû être amputé de la main après la manifestation du 26 octobre à Pont-de-Buis.
Vers 19 h 30, les manifestants ont finalement été dispersés, sous une pluie de gaz lacrymogènes. Selon la préfecture, cinq personnes ont été légèrement blessés, dont un CRS touché à un genou. Au moins deux personnes ont été interpellées, selon Ouest France.
Charlotte Chabas
Entre 15 000 et 30 000 personnes se sont réunies samedi 2 novembre à Quimper, place de la Résistance, pour conserver l'emploi en Bretagne. e monde
(Quimper, envoyée spéciale)
La place de la Résistance, à Quimper, n'avait jamais été aussi fleurie que ce samedi 2 novembre. Amenés par trois camions de producteurs locaux, des milliers de chrysanthèmes ont été installés en début d'après-midi par les manifestants tout autour de la place, grâce à une chaîne humaine improvisée. En ce lendemain de fête de la Toussaint, les "bonnets rouges", rassemblés à l'appel du collectif "Vivre, décider, travailler, en Bretagne", voulaient rendre hommage à leurs morts : "L'emploi et l'économie bretonne, et tous les sacrifiés de chez Gad, Marine Harvest, Doux, Tilly-Sabco, et la liste est longue", expliquait ainsi Bruno, 34 ans, éleveur de volailles dans le Finistère.
Car le mot d'ordre samedi était bien celui-là, malgré les polémiques et les divisions : conserver l'emploi en Bretagne. Sous ce slogan, 15 000 personnes se sont rassemblées (30 000 selon les manifestants), d'horizons aussi divers que le Medef, le NPA, la FNSEA, FO, ou encore le Parti breton. "Limiter le mouvement à un coup de colère contre l'écotaxe serait une erreur, martelait samedi Christian Troadec, maire (DVG) de la ville de Carhaix. C'est bien une inquiétude plus globale qui s'exprime aujourd'hui sur l'avenir de la Bretagne."
"LA DÉTRESSE QUI GRANDIT"
Sous ce bonnet rouge érigé en symbole – vendu à prix coûtant par l'entreprise Armor Lux, habituée des bons coups marketing – beaucoup de manifestants venaient "en solidarité", à l'image d'Elisabeth, 49 ans, salariée à l'hôpital de Rosporden (Finistère). "L'épuisement", "la détresse qui grandit", les "voisins et amis qui tombent dans la misère", voilà les raisons qui l'ont poussée à venir manifester seule. Toute sa vie, Elisabeth a voté socialiste. "C'était l'évidence, ici", dans ce fief où les extrêmes n'ont jamais réussi à faire de bons scores. Mais "2012, c'était la dernière fois", prévient-elle. Vers qui se tourner ? Elle ne sait pas encore, et s'en dit "attristée".
Comme Elisabeth, beaucoup de manifestants expriment leur rejet complet de la politique du gouvernement. Alors que la foule scandait "Re'zo re" ("Trop c'est trop" en breton) et "Hollande démission", les intervenants à la tribune s'emportaient tour à tour contre "l'abandon de l'industrie agroalimentaire bretonne" et "un recul en trompe l'œil sur l'écotaxe".
Pour Nadine Hourmant, déléguée FO chez le volailler Doux, touché par un plan social, l'écotaxe "est seulement un nouveau poids sur notre pouvoir d'achat, c'est inimaginable d'accepter ça au moment où on nous supprime nos emplois". Un peu plus loin dans la foule, Christophe, chauffeur-routier de 28 ans, renchérit : "L'écotaxe était sur le principe une idée pas mauvaise, mais elle a été tellement vidée de sa substance qu'elle n'a plus rien d'écologique, ce sera juste ça de moins dans nos frigos ou à la pompe".
"UN SIGNAL FORT À PARIS"
L'idée de ce rassemblement est donc "d'envoyer un signal fort à Paris, faire comprendre qu'on ne veut plus que les choix soient dictés par des hauts-fonctionnaires de Bercy qui n'ont jamais mis un pied en Bretagne", explique au micro Christian Troadec, qui appelle la foule à "se relever les manches pour trouver des solutions qui viennent d'ici".
La grande majorité, mine inquiète et calme exemplaire, s'ennuyait devant les innombrables discours tenus en début de rassemblement qui ont bien failli empêcher complètement le cortège de défiler.
Dans son t-shirt orange fluo, Pascal, 40 ans, passe difficilement inaperçu. "Etre vu, être entendu", c'est pour cela que cet employé de Marine Harvest à Poullaouen est venu défiler à Quimper. Son entreprise, fleuron de l'agroalimentaire du Centre-Bretagne spécialisé dans le saumon, a annoncé la fermeture de deux de ses sites, laissant sur le carreau près de 400 salariés, alors même que la société a déclaré, entre avril et juin, un bénéfice opérationnel de 111 millions d'euros. "Le problème, c'est le dumping social en Europe, comment voulez-vous qu'on lutte contre des employés payés 3 euros de l'heure sans protection sociale ?", s'exclame-t-il, la voix étranglée par la colère. S'il a conscience aujourd'hui qu'il défile aux côtés de patrons, il répète n'être "pas dupe". "On sait qu'ils ferment pour en tirer un peu plus d'argent, mais il y a bien un moment où c'est à l'Etat d'exiger des contreparties, au lieu de leur filer des subventions sans rien obtenir en retour".
Face à cette hétérogénéité des organisateurs, la CGT et le Front de Gauche avaient pour leur part préféré appeler à une contre-manifestation à la même heure à Carhaix, qui a rassemblé près de 3 000 personnes. Dans un communiqué, les organisateurs ont expliqué vouloir éviter la "manifestation fourre-tout" de Quimper, qui voudrait "faire croire que les patrons et les travailleurs ont les mêmes intérêts".
A lire : Malgré la suspension de l'écotaxe, la mobilisation se poursuit en Bretagne
"FAIRE VIVRE LE PAYS"
A écouter ces manifestants, pourtant, un intérêt semblait bien l'emporter : celui de "faire vivre le pays". Marine, Emy et Coralie, trois jeunes femmes de 19 ans, se sont joints à la manifestation – leur première – pour "défendre leur avenir". Ces trois natives de Bannalec, étudiantes dans le notariat, le service à la personne et salariée dans la restauration, ne conçoivent pas de "ne pas rester vivre en Bretagne". Ce sentiment d'appartenance, tant "culturelle qu'humaine", il "est difficile à expliquer à quelqu'un qui n'est pas breton", s'amusent les jeunes filles. "De l'extérieur, on comprend que ça puisse étonner, qu'on se dise 'les pauvres filles, elles ne veulent pas connaître autre chose', mais ce n'est pas ça, c'est juste qu'il y a quelque chose en plus qui nous donne envie de rester", expliquent-elles, en se drapant dans leur Gwen ha du – le drapeau breton.
Bien sûr, tous ne venaient pas seulement pour ça. Par endroits, les panneaux brandis par les manifestants reprenaient les slogans du Front national, voire même de "La Manif pour tous", et cherchaient à faire de l'événement "un tournant dans la politique française". "Il faut que le reste de la France suive l'exemple breton, et exprime son ras-le-bol, et mette à la porte tous ses politiciens corrompus", s'emportait ainsi Yvonne, 64 ans, retraitée après avoir travaillé comme secrétaire pendant vingt ans.
Mais la grande majorité, mine inquiète et calme exemplaire, s'ennuyait devant les innombrables discours tenus en début de rassemblement qui ont bien failli empêcher complètement le cortège de défiler. Le seul tribun ovationné fut d'ailleurs Jean Hourmant, 87 ans, président du comité d'action pour la mise à deux fois deux voies de la RN 164 et maire honoraire de Plonévez-du-Faou. Figure locale haute en couleur, il s'est félicité de voir autant de "jeunes" dans la foule, appelant à suivre sa voie en "étant bagarreur".
INCIDENTS ET BLESSÉS
Au même moment, au fond de la place, des jeunes, las des discours et échauffés par la présence à quelques mètres des CRS, jetaient des bouteilles de verre et des pots de chrysanthèmes sur les forces de l'ordre, et tentaient d'escalader les grilles de la préfecture avoisinante. En face, la police a répliqué avec les canons à eau et les gaz lacrymogènes.
Selon la préfecture, cinq personnes ont été légèrement blessés, dont un CRS touché à un genou. Au moins deux personnes ont été interpellées, selon "Ouest France".
Après le départ du cortège puis la dispersion de la manifestation vers 17 h 30, quelques centaines de manifestants sont restés sur la place, dans un face-à-face tendu avec les CRS. Quelques-uns avaient prévu les masques à gaz et avouaient être là "pour que ça pète", malgré les appels au calme répétés des organisateurs de la manifestation et de la famille de Mickaël Cueff, cet agriculteur qui avait dû être amputé de la main après la manifestation du 26 octobre à Pont-de-Buis.
Vers 19 h 30, les manifestants ont finalement été dispersés, sous une pluie de gaz lacrymogènes. Selon la préfecture, cinq personnes ont été légèrement blessés, dont un CRS touché à un genou. Au moins deux personnes ont été interpellées, selon Ouest France.
Charlotte Chabas
Le Monde.fr | 03.11.2013 à 06h09 • Mis à jour le 03.11.2013 à 09h40 | Par Charlotte Chabas
Entre 15 000 et 30 000 personnes se sont réunies samedi 2 novembre à Quimper, place de la Résistance, pour conserver l'emploi en Bretagne.
(Quimper, envoyée spéciale)
La place de la Résistance, à Quimper, n'avait jamais été aussi fleurie que ce samedi 2 novembre. Amenés par trois camions de producteurs locaux, des milliers de chrysanthèmes ont été installés en début d'après-midi par les manifestants tout autour de la place, grâce à une chaîne humaine improvisée. En ce lendemain de fête de la Toussaint, les "bonnets rouges", rassemblés à l'appel du collectif "Vivre, décider, travailler, en Bretagne", voulaient rendre hommage à leurs morts : "L'emploi et l'économie bretonne, et tous les sacrifiés de chez Gad, Marine Harvest, Doux, Tilly-Sabco, et la liste est longue", expliquait ainsi Bruno, 34 ans, éleveur de volailles dans le Finistère.
Car le mot d'ordre samedi était bien celui-là, malgré les polémiques et les divisions : conserver l'emploi en Bretagne. Sous ce slogan, 15 000 personnes se sont rassemblées (30 000 selon les manifestants), d'horizons aussi divers que le Medef, le NPA, la FNSEA, FO, ou encore le Parti breton. "Limiter le mouvement à un coup de colère contre l'écotaxe serait une erreur, martelait samedi Christian Troadec, maire (DVG) de la ville de Carhaix. C'est bien une inquiétude plus globale qui s'exprime aujourd'hui sur l'avenir de la Bretagne."
"LA DÉTRESSE QUI GRANDIT"
Sous ce bonnet rouge érigé en symbole – vendu à prix coûtant par l'entreprise Armor Lux, habituée des bons coups marketing – beaucoup de manifestants venaient "en solidarité", à l'image d'Elisabeth, 49 ans, salariée à l'hôpital de Rosporden (Finistère). "L'épuisement", "la détresse qui grandit", les "voisins et amis qui tombent dans la misère", voilà les raisons qui l'ont poussée à venir manifester seule. Toute sa vie, Elisabeth a voté socialiste. "C'était l'évidence, ici", dans ce fief où les extrêmes n'ont jamais réussi à faire de bons scores. Mais "2012, c'était la dernière fois", prévient-elle. Vers qui se tourner ? Elle ne sait pas encore, et s'en dit "attristée".
Comme Elisabeth, beaucoup de manifestants expriment leur rejet complet de la politique du gouvernement. Alors que la foule scandait "Re'zo re" ("Trop c'est trop" en breton) et "Hollande démission", les intervenants à la tribune s'emportaient tour à tour contre "l'abandon de l'industrie agroalimentaire bretonne" et "un recul en trompe l'œil sur l'écotaxe".
Pour Nadine Hourmant, déléguée FO chez le volailler Doux, touché par un plan social, l'écotaxe "est seulement un nouveau poids sur notre pouvoir d'achat, c'est inimaginable d'accepter ça au moment où on nous supprime nos emplois". Un peu plus loin dans la foule, Christophe, chauffeur-routier de 28 ans, renchérit : "L'écotaxe était sur le principe une idée pas mauvaise, mais elle a été tellement vidée de sa substance qu'elle n'a plus rien d'écologique, ce sera juste ça de moins dans nos frigos ou à la pompe".
"UN SIGNAL FORT À PARIS"
L'idée de ce rassemblement est donc "d'envoyer un signal fort à Paris, faire comprendre qu'on ne veut plus que les choix soient dictés par des hauts-fonctionnaires de Bercy qui n'ont jamais mis un pied en Bretagne", explique au micro Christian Troadec, qui appelle la foule à "se relever les manches pour trouver des solutions qui viennent d'ici".
La grande majorité, mine inquiète et calme exemplaire, s'ennuyait devant les innombrables discours tenus en début de rassemblement qui ont bien failli empêcher complètement le cortège de défiler.
Dans son t-shirt orange fluo, Pascal, 40 ans, passe difficilement inaperçu. "Etre vu, être entendu", c'est pour cela que cet employé de Marine Harvest à Poullaouen est venu défiler à Quimper. Son entreprise, fleuron de l'agroalimentaire du Centre-Bretagne spécialisé dans le saumon, a annoncé la fermeture de deux de ses sites, laissant sur le carreau près de 400 salariés, alors même que la société a déclaré, entre avril et juin, un bénéfice opérationnel de 111 millions d'euros. "Le problème, c'est le dumping social en Europe, comment voulez-vous qu'on lutte contre des employés payés 3 euros de l'heure sans protection sociale ?", s'exclame-t-il, la voix étranglée par la colère. S'il a conscience aujourd'hui qu'il défile aux côtés de patrons, il répète n'être "pas dupe". "On sait qu'ils ferment pour en tirer un peu plus d'argent, mais il y a bien un moment où c'est à l'Etat d'exiger des contreparties, au lieu de leur filer des subventions sans rien obtenir en retour".
Face à cette hétérogénéité des organisateurs, la CGT et le Front de Gauche avaient pour leur part préféré appeler à une contre-manifestation à la même heure à Carhaix, qui a rassemblé près de 3 000 personnes. Dans un communiqué, les organisateurs ont expliqué vouloir éviter la "manifestation fourre-tout" de Quimper, qui voudrait "faire croire que les patrons et les travailleurs ont les mêmes intérêts".
A lire : Malgré la suspension de l'écotaxe, la mobilisation se poursuit en Bretagne
"FAIRE VIVRE LE PAYS"
A écouter ces manifestants, pourtant, un intérêt semblait bien l'emporter : celui de "faire vivre le pays". Marine, Emy et Coralie, trois jeunes femmes de 19 ans, se sont joints à la manifestation – leur première – pour "défendre leur avenir". Ces trois natives de Bannalec, étudiantes dans le notariat, le service à la personne et salariée dans la restauration, ne conçoivent pas de "ne pas rester vivre en Bretagne". Ce sentiment d'appartenance, tant "culturelle qu'humaine", il "est difficile à expliquer à quelqu'un qui n'est pas breton", s'amusent les jeunes filles. "De l'extérieur, on comprend que ça puisse étonner, qu'on se dise 'les pauvres filles, elles ne veulent pas connaître autre chose', mais ce n'est pas ça, c'est juste qu'il y a quelque chose en plus qui nous donne envie de rester", expliquent-elles, en se drapant dans leur Gwen ha du – le drapeau breton.
Bien sûr, tous ne venaient pas seulement pour ça. Par endroits, les panneaux brandis par les manifestants reprenaient les slogans du Front national, voire même de "La Manif pour tous", et cherchaient à faire de l'événement "un tournant dans la politique française". "Il faut que le reste de la France suive l'exemple breton, et exprime son ras-le-bol, et mette à la porte tous ses politiciens corrompus", s'emportait ainsi Yvonne, 64 ans, retraitée après avoir travaillé comme secrétaire pendant vingt ans.
Mais la grande majorité, mine inquiète et calme exemplaire, s'ennuyait devant les innombrables discours tenus en début de rassemblement qui ont bien failli empêcher complètement le cortège de défiler. Le seul tribun ovationné fut d'ailleurs Jean Hourmant, 87 ans, président du comité d'action pour la mise à deux fois deux voies de la RN 164 et maire honoraire de Plonévez-du-Faou. Figure locale haute en couleur, il s'est félicité de voir autant de "jeunes" dans la foule, appelant à suivre sa voie en "étant bagarreur".
INCIDENTS ET BLESSÉS
Au même moment, au fond de la place, des jeunes, las des discours et échauffés par la présence à quelques mètres des CRS, jetaient des bouteilles de verre et des pots de chrysanthèmes sur les forces de l'ordre, et tentaient d'escalader les grilles de la préfecture avoisinante. En face, la police a répliqué avec les canons à eau et les gaz lacrymogènes.
Selon la préfecture, cinq personnes ont été légèrement blessés, dont un CRS touché à un genou. Au moins deux personnes ont été interpellées, selon "Ouest France".
Après le départ du cortège puis la dispersion de la manifestation vers 17 h 30, quelques centaines de manifestants sont restés sur la place, dans un face-à-face tendu avec les CRS. Quelques-uns avaient prévu les masques à gaz et avouaient être là "pour que ça pète", malgré les appels au calme répétés des organisateurs de la manifestation et de la famille de Mickaël Cueff, cet agriculteur qui avait dû être amputé de la main après la manifestation du 26 octobre à Pont-de-Buis.
Vers 19 h 30, les manifestants ont finalement été dispersés, sous une pluie de gaz lacrymogènes. Selon la préfecture, cinq personnes ont été légèrement blessés, dont un CRS touché à un genou. Au moins deux personnes ont été interpellées, selon Ouest France.
Charlotte Chabas
Entre 15 000 et 30 000 personnes se sont réunies samedi 2 novembre à Quimper, place de la Résistance, pour conserver l'emploi en Bretagne. e monde
(Quimper, envoyée spéciale)
La place de la Résistance, à Quimper, n'avait jamais été aussi fleurie que ce samedi 2 novembre. Amenés par trois camions de producteurs locaux, des milliers de chrysanthèmes ont été installés en début d'après-midi par les manifestants tout autour de la place, grâce à une chaîne humaine improvisée. En ce lendemain de fête de la Toussaint, les "bonnets rouges", rassemblés à l'appel du collectif "Vivre, décider, travailler, en Bretagne", voulaient rendre hommage à leurs morts : "L'emploi et l'économie bretonne, et tous les sacrifiés de chez Gad, Marine Harvest, Doux, Tilly-Sabco, et la liste est longue", expliquait ainsi Bruno, 34 ans, éleveur de volailles dans le Finistère.
Car le mot d'ordre samedi était bien celui-là, malgré les polémiques et les divisions : conserver l'emploi en Bretagne. Sous ce slogan, 15 000 personnes se sont rassemblées (30 000 selon les manifestants), d'horizons aussi divers que le Medef, le NPA, la FNSEA, FO, ou encore le Parti breton. "Limiter le mouvement à un coup de colère contre l'écotaxe serait une erreur, martelait samedi Christian Troadec, maire (DVG) de la ville de Carhaix. C'est bien une inquiétude plus globale qui s'exprime aujourd'hui sur l'avenir de la Bretagne."
"LA DÉTRESSE QUI GRANDIT"
Sous ce bonnet rouge érigé en symbole – vendu à prix coûtant par l'entreprise Armor Lux, habituée des bons coups marketing – beaucoup de manifestants venaient "en solidarité", à l'image d'Elisabeth, 49 ans, salariée à l'hôpital de Rosporden (Finistère). "L'épuisement", "la détresse qui grandit", les "voisins et amis qui tombent dans la misère", voilà les raisons qui l'ont poussée à venir manifester seule. Toute sa vie, Elisabeth a voté socialiste. "C'était l'évidence, ici", dans ce fief où les extrêmes n'ont jamais réussi à faire de bons scores. Mais "2012, c'était la dernière fois", prévient-elle. Vers qui se tourner ? Elle ne sait pas encore, et s'en dit "attristée".
Comme Elisabeth, beaucoup de manifestants expriment leur rejet complet de la politique du gouvernement. Alors que la foule scandait "Re'zo re" ("Trop c'est trop" en breton) et "Hollande démission", les intervenants à la tribune s'emportaient tour à tour contre "l'abandon de l'industrie agroalimentaire bretonne" et "un recul en trompe l'œil sur l'écotaxe".
Pour Nadine Hourmant, déléguée FO chez le volailler Doux, touché par un plan social, l'écotaxe "est seulement un nouveau poids sur notre pouvoir d'achat, c'est inimaginable d'accepter ça au moment où on nous supprime nos emplois". Un peu plus loin dans la foule, Christophe, chauffeur-routier de 28 ans, renchérit : "L'écotaxe était sur le principe une idée pas mauvaise, mais elle a été tellement vidée de sa substance qu'elle n'a plus rien d'écologique, ce sera juste ça de moins dans nos frigos ou à la pompe".
"UN SIGNAL FORT À PARIS"
L'idée de ce rassemblement est donc "d'envoyer un signal fort à Paris, faire comprendre qu'on ne veut plus que les choix soient dictés par des hauts-fonctionnaires de Bercy qui n'ont jamais mis un pied en Bretagne", explique au micro Christian Troadec, qui appelle la foule à "se relever les manches pour trouver des solutions qui viennent d'ici".
La grande majorité, mine inquiète et calme exemplaire, s'ennuyait devant les innombrables discours tenus en début de rassemblement qui ont bien failli empêcher complètement le cortège de défiler.
Dans son t-shirt orange fluo, Pascal, 40 ans, passe difficilement inaperçu. "Etre vu, être entendu", c'est pour cela que cet employé de Marine Harvest à Poullaouen est venu défiler à Quimper. Son entreprise, fleuron de l'agroalimentaire du Centre-Bretagne spécialisé dans le saumon, a annoncé la fermeture de deux de ses sites, laissant sur le carreau près de 400 salariés, alors même que la société a déclaré, entre avril et juin, un bénéfice opérationnel de 111 millions d'euros. "Le problème, c'est le dumping social en Europe, comment voulez-vous qu'on lutte contre des employés payés 3 euros de l'heure sans protection sociale ?", s'exclame-t-il, la voix étranglée par la colère. S'il a conscience aujourd'hui qu'il défile aux côtés de patrons, il répète n'être "pas dupe". "On sait qu'ils ferment pour en tirer un peu plus d'argent, mais il y a bien un moment où c'est à l'Etat d'exiger des contreparties, au lieu de leur filer des subventions sans rien obtenir en retour".
Face à cette hétérogénéité des organisateurs, la CGT et le Front de Gauche avaient pour leur part préféré appeler à une contre-manifestation à la même heure à Carhaix, qui a rassemblé près de 3 000 personnes. Dans un communiqué, les organisateurs ont expliqué vouloir éviter la "manifestation fourre-tout" de Quimper, qui voudrait "faire croire que les patrons et les travailleurs ont les mêmes intérêts".
A lire : Malgré la suspension de l'écotaxe, la mobilisation se poursuit en Bretagne
"FAIRE VIVRE LE PAYS"
A écouter ces manifestants, pourtant, un intérêt semblait bien l'emporter : celui de "faire vivre le pays". Marine, Emy et Coralie, trois jeunes femmes de 19 ans, se sont joints à la manifestation – leur première – pour "défendre leur avenir". Ces trois natives de Bannalec, étudiantes dans le notariat, le service à la personne et salariée dans la restauration, ne conçoivent pas de "ne pas rester vivre en Bretagne". Ce sentiment d'appartenance, tant "culturelle qu'humaine", il "est difficile à expliquer à quelqu'un qui n'est pas breton", s'amusent les jeunes filles. "De l'extérieur, on comprend que ça puisse étonner, qu'on se dise 'les pauvres filles, elles ne veulent pas connaître autre chose', mais ce n'est pas ça, c'est juste qu'il y a quelque chose en plus qui nous donne envie de rester", expliquent-elles, en se drapant dans leur Gwen ha du – le drapeau breton.
Bien sûr, tous ne venaient pas seulement pour ça. Par endroits, les panneaux brandis par les manifestants reprenaient les slogans du Front national, voire même de "La Manif pour tous", et cherchaient à faire de l'événement "un tournant dans la politique française". "Il faut que le reste de la France suive l'exemple breton, et exprime son ras-le-bol, et mette à la porte tous ses politiciens corrompus", s'emportait ainsi Yvonne, 64 ans, retraitée après avoir travaillé comme secrétaire pendant vingt ans.
Mais la grande majorité, mine inquiète et calme exemplaire, s'ennuyait devant les innombrables discours tenus en début de rassemblement qui ont bien failli empêcher complètement le cortège de défiler. Le seul tribun ovationné fut d'ailleurs Jean Hourmant, 87 ans, président du comité d'action pour la mise à deux fois deux voies de la RN 164 et maire honoraire de Plonévez-du-Faou. Figure locale haute en couleur, il s'est félicité de voir autant de "jeunes" dans la foule, appelant à suivre sa voie en "étant bagarreur".
INCIDENTS ET BLESSÉS
Au même moment, au fond de la place, des jeunes, las des discours et échauffés par la présence à quelques mètres des CRS, jetaient des bouteilles de verre et des pots de chrysanthèmes sur les forces de l'ordre, et tentaient d'escalader les grilles de la préfecture avoisinante. En face, la police a répliqué avec les canons à eau et les gaz lacrymogènes.
Selon la préfecture, cinq personnes ont été légèrement blessés, dont un CRS touché à un genou. Au moins deux personnes ont été interpellées, selon "Ouest France".
Après le départ du cortège puis la dispersion de la manifestation vers 17 h 30, quelques centaines de manifestants sont restés sur la place, dans un face-à-face tendu avec les CRS. Quelques-uns avaient prévu les masques à gaz et avouaient être là "pour que ça pète", malgré les appels au calme répétés des organisateurs de la manifestation et de la famille de Mickaël Cueff, cet agriculteur qui avait dû être amputé de la main après la manifestation du 26 octobre à Pont-de-Buis.
Vers 19 h 30, les manifestants ont finalement été dispersés, sous une pluie de gaz lacrymogènes. Selon la préfecture, cinq personnes ont été légèrement blessés, dont un CRS touché à un genou. Au moins deux personnes ont été interpellées, selon Ouest France.
Charlotte Chabas
panchoa- Messages : 1042
Date d'inscription : 20/09/2010
Re: Colère en Bretagne
Tu te moques de nous : tous les médias en ont largement parlé et c'est... Marine le Pen qui a été la première (ou une des premières) à faire du buzz sur ce sujet.Achille
Pourtant ce billet (Sur le prélèvement de la taxe par une société italienne) est clair et fait connaître ce que beaucoup ignorent.
Bien sûr que c'est un scandale, mais les sociétés d'autoroute, elles ne sont pas privées ? Les innombrables filiales de droit privé et sous-traitant de la SNCF etc, ça n'est pas privé ? Dassault, grand copain de Mélenchon, c'est une entreprise publique ?
Derrière cette affaire, il y a aussi la bagarre entre l'Etat central et les régions pour s'approprier le produits des impôts. Mélenchon fait du jacobinisme avec plus de deux siècles de retard. L'Etat bourgeois central, qui gaspille les fonds publics pour construire des porte-avions, mener des expéditions militaires, entretenir des armées de CRS et gendarmes, ça n'est pas mieux que l'Etat régional. Et, dans les revendications régionalistes, il y a aussi des aspirations légitimes à décider de son propre sort et non laisser quelques technocrates parisiens décider, même si ces aspirations peuvent être évidemment instrumentalisées...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Colère en Bretagne
La question est pourtant simple. Copas et quelque uns parmi vous, estimiez qu'il fallait être là pour disputer la direction de ce mouvement au patronat (petit et grand) et ainsi lui donner :
- un contenu de classe
- sortir ce mouvement du cadre régional dans lequel les organisateurs souhaitaient l'enfermer
Quels moyens concrètement le NPA s'est donné pour tenir cet objectif ? En dehors de toute autre considération, ce n'est que babillage !
- un contenu de classe
- sortir ce mouvement du cadre régional dans lequel les organisateurs souhaitaient l'enfermer
Quels moyens concrètement le NPA s'est donné pour tenir cet objectif ? En dehors de toute autre considération, ce n'est que babillage !
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Colère en Bretagne
pourquoi ne pas avoir regroupé les "milliers de manifestants" de Carhaix a Quimper ? panchoa
Quimper - Carhaix - prises de position diverses et variées
3 novembre 2013 - 01h55 - Posté par JbJ - 87.**.208.***
"Bonjour à toutes et tous,
J’ai participé aux réunions du "Comité de soutien brestois aux travailleurs et travailleuses de l’agroalimentaire en lutte pour conserver l’emploi" qui ce sont déroulées les mardi 23 et 30 octobre. L’idée de créer des comités de soutien dans les villes de Bretagne avait été lancée à Carhaix le 18 octobre, notamment par un syndicaliste CGT de Marine Harvest.
Parmi les participants à ce comité, il y des syndiqués (CGT, FO, FSU, CNT), des membres de partis politiques (PG et NPA) et des personnes sans étiquette. Personnellement, j’ai présenté mes étiquettes FSU et NPA en précisant que je participais au comité à titre individuel.
A travers les échanges ayant eu lieu dans le comité :
1) la question de la participation à la manifestation du 2 novembre à Quimper
2) quelques infos sur les entreprises concernées et quelques pistes.
La question de la participation à la manifestation du 2 novembre à Quimper
Le 18 octobre, 600 personnes ont participé à la réunion du comité de soutien carhaisien lancé notamment à l’initiative de Christian Troadec, maire de Carhaix qui avait joué un rôle important dans la lutte contre la fermeture de l’hopital de Carhaix. C’est ce comité qui avait appelé à la manifestation à Quimper le 2 novembre pour l’emploi en Bretagne. Le patronat s’est engouffré dans la brèche en prétextant que l’écotaxe mettait en péril l’emploi pour transformer le mot d’ordre de la manif en manif contre l’éco taxe, la logique première de ce rassemblement était bien la défense de l’emploi.
La complexité de la situation a donné lieu à débat dans le comité, notamment autour de la participation ou non à la manifestation du 2 novembre à Quimper. La réticense à y participer était notamment motivée par le fait que le patronat breton était à la manoeuvre et instrumentalisait la problématique de l’emploi pour obtenir la suppression de l’écotaxe et faire perdurer le modèle productiviste. Nous étions par ailleurs informés du projet, à l’initiative de la CGT, d’organiser une autre manifestation.
Nous avons finalement décidé d’aller à la rencontre des salariés de GAD mercredi 30 et jeudi 31 en proposant notamment de fabriquer un matériel qui permettrait de distinguer leur lutte de celle du patronat (banderole/flyers type : "ceci n’est pas un cortège de patrons" , "l’absence d’écotaxe n’a pas empêché les licenciements" ou "nous ne soutenons pas les patrons mais l’emploi"). Nous avons malgré tout privilégié le site de Quimper car des camarades nous ont rapporté la décision, prise en AG le lundi 28 octobre par les salariés de GAD, de manifester à Quimper le samedi 2 novembre. Selon une de ces camarades qui a pu rencontrer les Marine Harvest, Tilly Sabco et Doux, ceux-ci avaient prévu d’en faire de même.
Un article du Télégramme a été publié à 12h : au niveau régional, Solidaires, la FSU, la CFTC et la CGT appellent à ne pas participer à la manifestation de Quimper et propose un rassemblement à Carhaix, 15h Place du champ de foire.
Ce communiqué intervient avant la tenue d’une réunion intersyndicale prévue avec FO au niveau départemental et traduit les tensions syndicales qui s’ajoutent au problème. FO est plus implanté dans les entreprises en lutte et a été à l’initiative de nombreuses actions. Rien ne dit donc que les syndicats qui ont appelé à manifester à Carhaix seront suivis par les salariés... Quelle sera la réaction des syndicalistes FO après avoir été écartés de cette prise de décision ? FO et les salariés voudront-ils et pourront-ils changer de lieu de manifestation ? Le risque majeur est que les salariés restent sur leur position de départ et se sentent lachés par les syndicats qui ont organisé la seconde manif...
En tout cas, la décision prise à l’échelle régionale a mis en porte à faux certaines sections départementales : Solidaire 29 et la FSU 29 ne se sont finalement pas positionnés pour la manif à Carhaix ou à Quimper.
Une réunion d’organisation politiques a eu lieu mercredi soir à Quimper. Le NPA, le FdG, les Alternatifs, le PC, ATTAC (et peut être Breizhistance) ont décidé de constituer un pôle anti capitaliste et anti productiviste avec un tract unitaire qui sera distribué à la manif de Quimper. Ils ont aussi organisé une conférence de presse unitaire pour le jeudi 31 octobre.
Une piste pour comprendre la division sur le choix du lieu de la manif :
Nadine Hourmant, déléguée FO de Doux, a certes des prises de paroles problématiques quant à l’indépendance patrons/salariés. Le fait de lui attribuer des propos faisant l’apologie du FN tient par contre d’une compréhension déformée de ces propos.
Les syndicats concurrents de FO se saisissent de certains de ses propos pour motiver leur distance prise à l’égard de FO et des mobilisations, notamment en mettant en avant l’indépendance de classe. Le fait que ces syndicats ne se montrent pas toujours à cheval sur la question de l’indépendance de classe, notamment en participant à de multiples instances de cogestion avec les patrons et au dialogue social, montre qu’il s’agit hélas en grande partie d’un argument tactique pour se distinguer de FO et reprendre la main sur la mobilisation.
Deux camarades du collectif en lien avec les Tilly Sabco m’ont par ailleurs raconté qu’une déléguée du CE avait été écartée de la représentation des salariés mobilisés par une déléguée CGT jusque là très peu active dans cette mobilisation."
De fait, aujourd’hui, les salariés révoltés étaient à Quimper.
De fait, la manif était coupée en deux, avec les patrons et les fafs d’un coté, les ouvriers, les syndiqués et l’extreme-gauche de l’autre.
De fait, ça aurait été pertinent d’appeler à Carhaix SI ET SEULEMENT SI, un vrai travail unitaire, commun, de terrain avait été fait pour ramener tous ces salariés à Carhaix. Pas un communiqué envoyé à la sauvette le 31 à Midi en annulant une conférence de presse unitaire du mouvement ouvrier qui devait appeler à manifester à QUIMPER.
D’ailleurs, jusqu’au 30 novembre, le Fdg appelait à manifester à Quimper :
http://webcache.googleusercontent.c...
Il n’y avait que deux possibilités :
Soit amener tout le monde à Carhaix, donc ca implique un gros travail unitaire, sur le terrain
Soit monter en masse disputer l’hégémonie aux réacs à Quimper.
Au final, les militants de Carhaix n’ont fait ni l’un ni l’autre, ils sont restés au milieu du gué.
ET C’EST UNE POLITIQUE DESASTREUSE.
panchoa- Messages : 1042
Date d'inscription : 20/09/2010
Re: Colère en Bretagne
Tu es tellement prévisible vérié2 que ma réponse était écrite à l'avance :verié2 a écrit:Tu te moques de nous : tous les médias en ont largement parlé et c'est... Marine le Pen qui a été la première (ou une des premières) à faire du buzz sur ce sujet.Achille
Pourtant ce billet (Sur le prélèvement de la taxe par une société italienne) est clair et fait connaître ce que beaucoup ignorent.
Bien sûr que c'est un scandale, mais les sociétés d'autoroute, elles ne sont pas privées ? Les innombrables filiales de droit privé et sous-traitant de la SNCF etc, ça n'est pas privé ? Dassault, grand copain de Mélenchon, c'est une entreprise publique ?
En revanche on aurait aimé avoir ton avis sur le reste en particulier sur la question de l'indépendance de classe où tu sembles beaucoup moins disert :ça ici personne ne l'admettra, au mieux certains en conviendront pour minimiser le plus possible la portée de ses propos ou souligner des intentions néfastes, au pire (c'est le plus fréquent) il se fera insulter....
Pour en revenir aux manifestations le seul argument avancé ici par les partisans de la manifestation de Quimper est celui du nombre. Ce n'est pas suffisant et faux car comme il a déjà été remarqué, des manifestations contre le gouvernement il y en a un paquet. Allez y disputer le leadership serait stupide car pour paraphraser Desproges "On peut manifester mais pas avec n'importe qui".
Les adversaires de gauche (y compris l'extrème gauche) au gouvernement n'ont pris aucune initiative pour assurer une mobilisation sur une base d'indépendance de classe. Ils ont laissé le champ libre à la confusion de masse et à la collaboration avec ceux qui les exploitent au quotidien.
Dans ces conditions la pire des erreurs était d'apparaitre en soutien à la collaboration de classe en participant à la manifestation de Quimper. Car des les reportages toute l'opinion retiendra qu'un seule chose : la Bretagne unie des patrons aux ouvriers contre la taxe gouvernementale. La manifestation de Carhaix dans ce contexte était un ersatz bien pâle de ce qui aurait du être organisé bien à l'avance et dans l'unité et en toute indépendance de classe.
Dernière édition par Achille le Dim 3 Nov - 16:06, édité 2 fois
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Re: Colère en Bretagne
Mais non, le NPA était là parce qu'il touche de l'argent du MEDEF et de la CIA....Eugene Duhring a écrit:La question est pourtant simple. Copas et quelque uns parmi vous, estimiez qu'il fallait être là pour disputer la direction de ce mouvement au patronat (petit et grand) et ainsi lui donner :
- un contenu de classe
- sortir ce mouvement du cadre régional dans lequel les organisateurs souhaitaient l'enfermer
Quels moyens concrètement le NPA s'est donné pour tenir cet objectif ? En dehors de toute autre considération, ce n'est que babillage !
La grande police c'est parce que tu as la vue qui baisse ?
Le NPA va là où les travailleurs se battent, avec ses (petits) moyens, il y va comme te le dis Poutou pour un tous ensemble, appeler les travailleurs à continuer de se mobiliser, de se coordonner, de centraliser sa résistance.
Pour le reste Panchoa fait suivre concretement ce qui s'est passé et la genèse de l'opération de division pro-gouvernementale par les directions CGT-FSU-Solidaires-FdG-EELV.Ah, au fait, pour la préfecture (au service du gouvernement de la bourgeoisie):
Carhaix : 600 manifestants
Quimper : 15 000 manifestants
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Colère en Bretagne
Une représentante de FO :
Autre intervention de Poutou, sur la question de la violence de l'état et du capitalisme
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Colère en Bretagne
Du Copas pur jus, une esquive digne d'un gosse de 5 ans mais toujours aucune réponse à ma question pourtant simple.Copas a écrit:Mais non, le NPA était là parce qu'il touche de l'argent du MEDEF et de la CIA....Eugene Duhring a écrit:La question est pourtant simple. Copas et quelque uns parmi vous, estimiez qu'il fallait être là pour disputer la direction de ce mouvement au patronat (petit et grand) et ainsi lui donner :
- un contenu de classe
- sortir ce mouvement du cadre régional dans lequel les organisateurs souhaitaient l'enfermer
Quels moyens concrètement le NPA s'est donné pour tenir cet objectif ? En dehors de toute autre considération, ce n'est que babillage !
La grande police c'est parce que tu as la vue qui baisse ?
Le NPA va là où les travailleurs se battent, avec ses (petits) moyens, il y va comme te le dis Poutou pour un tous ensemble, appeler les travailleurs à continuer de se mobiliser, de se coordonner, de centraliser sa résistance.Pour le reste Panchoa fait suivre concretement ce qui s'est passé et la genèse de l'opération de division pro-gouvernementale par les directions CGT-FSU-Solidaires-FdG-EELV.Ah, au fait, pour la préfecture (au service du gouvernement de la bourgeoisie):
Carhaix : 600 manifestants
Quimper : 15 000 manifestants
Quels moyens concrètement le NPA s'est donné pour tenir l'objectif de disputer la direction de ce mouvement au patronat ?
Mais je comprends parfaitement ce silence, les faits sont là implacables témoignant de la volonté réelle de chacun des protagonistes.
Rien sur le site web du NPA sinon un communiqué de la section quimpéroise.
Rien dans le journal du NPA pour en appeler aux travailleurs, ni aux militants. Aucune volonté d'étendre ce mouvement moins encore pour en prendre la direction contrairement aux fantasmes de Copas.
Rien dans le cortège hormis quelques drapeaux pour l'essentiel du NPA29 et la présence médiatique de Poutou.
J'ai fait le même travail de recherche pour le POI et LO. Là encore rien sur la préparation de la manifestation du 2 novembre. Mais eux ne se donnent pas des objectifs sans y mettre réellement les moyens.
Pour répondre à ta plaisanterie à deux balles : le NPA n'est pas payé par le MEDEF ou la CIA, le NPA est tout simplement incapable de tirer des enseignements de ses échecs et reproduit sans cesse les mêmes erreurs. L'erreur en question c'est de vouloir disputer un leader chip sans mettre sur la table les moyens de leurs ambitions aussi faibles soient-ils. Alors le NPA fait dans l'opportunisme en espérant tirer d'une situation pourrie quelques miettes notamment médiatiques.
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Colère en Bretagne
Panchoa a parfaitement expliqué la situation. IL est clair que nous devions être avec les travailleurs qui se battent pour leur emploi. Si Achille travaillait chez Gad, je me demande bien ce qu'il aurait raconté et s'il aurait refusé d'aller manifester avec ses collègues à Quimper.
En ce qui concerner Nadine Hourmand, elle réclame à la fois l'arrêt des licenciements, un plan d'urgence pour la Bretagne etc. Ce qu'elle raconte comporte certes des aspects criticables, mais ça n'est globalement pas pire que ce que disent nombre de responsables CGT en pareille situation.
le NPA n'avait évidemment pas à lui seul la capacité de prendre la tête de la manifestation de Quimper. Mais nos camarades ont parfaitement eu raison d'être présents et, justement, de ne pas laisser les travailleurs seuls en compagnie de réacs.
La manif avait avant tout un caractère de coup de colère légitime des travailleurs.
Effectivement, si la CGT avait eu la volonté de mobiliser sérieusement à l'échelle nationale contre les licenciements, la confusion n'aurait pas été possible à Quimper. Mais, vu sa passivité, elle est mal placée pour faire un numéro sur l' indépendance de classe.
En ce qui concerner Nadine Hourmand, elle réclame à la fois l'arrêt des licenciements, un plan d'urgence pour la Bretagne etc. Ce qu'elle raconte comporte certes des aspects criticables, mais ça n'est globalement pas pire que ce que disent nombre de responsables CGT en pareille situation.
le NPA n'avait évidemment pas à lui seul la capacité de prendre la tête de la manifestation de Quimper. Mais nos camarades ont parfaitement eu raison d'être présents et, justement, de ne pas laisser les travailleurs seuls en compagnie de réacs.
La manif avait avant tout un caractère de coup de colère légitime des travailleurs.
Effectivement, si la CGT avait eu la volonté de mobiliser sérieusement à l'échelle nationale contre les licenciements, la confusion n'aurait pas été possible à Quimper. Mais, vu sa passivité, elle est mal placée pour faire un numéro sur l' indépendance de classe.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Colère en Bretagne
Su tu veux faire un travail de recherche sur le POI c'est pas difficile, les responsables départementaux FO sont militants du POI. C'est sûr que ça n'a pas du leur plaire du tout de devoir appeler à manifester à Quimper, parce que le simple fait de voir un drapeau breton, ça les étouffe çà moitié.Mais quand tes adhérents te poussent, tu es bien obligé d'y aller.
A part ça, je sais pas où tu as vu des drapeaux à fleur de lys...
Quant à la manif de carhaix, on pouvait y entendre ce genre de déclaration très mobilisatrices :
A part ça, je sais pas où tu as vu des drapeaux à fleur de lys...
Quant à la manif de carhaix, on pouvait y entendre ce genre de déclaration très mobilisatrices :
ou« la casse n'est pas un mode d'expression des salariés » (responsable régional CGT)
Il y a du boulot encore et partout...« Je veux encore croire à un monde meilleur. Il faut revenir à des patrons locaux ; ce n'était pas toujours des cadeaux mais, au moins, ils défendaient leur entreprise et l'emploi », lance Michel Crespin, délégué CGT de l'entreprise de Poullaouen.
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Colère en Bretagne
"Le maire de Carhaix et conseiller général, Christian Troadec, réagit à l’organisation d’une manifestation à Carhaix (Finistère) ce samedi.
« Si je peux comprendre certains arguments de ceux qui appellent à la contre manifestation de Carhaix, je reste dubitatif face au double discours qui consiste à prétendre défendre l’emploi et à refuser d’être dans le même défilé que d’entrepreneurs susceptibles de créer des emplois, affirme le communiqué. Nous avons besoin, en Bretagne comme ailleurs, d’un réseau dense de petites et moyennes entreprises avec leurs entrepreneurs et les emplois qui vont avec. Car nous sommes tous des entrepreneurs potentiels que ce soit dans le domaine économique, social, associatif, culturel…"
( Ouest-France, Agence Bretagne Presse)
mykha- Messages : 1079
Date d'inscription : 19/06/2013
Re: Colère en Bretagne
Ca me parait tout à fait correct aussi. Et la solidarité passe bien évidemment par la présence dans ces manifs, surtout quand on travaille dans une entreprise menacée de fermeture dont les salariés sont venus en masse.Lutte ouvrière est solidaire de tous les travailleurs qui manifestent leur colère, que ce soit à Quimper ou à Carhaix
Pour montrer que leurs actions visent à la fois le grand patronat, responsable des licenciements, et le gouvernement qui mène une politique anti-ouvrière, les travailleurs ont intérêt non seulement à multiplier les manifestations pour exprimer leur colère mais aussi à mettre en avant leurs exigences propres.
Contre le chômage : interdiction des licenciements et répartition du travail entre tous sans diminution de salaire !
Contre la baisse du pouvoir d’achat : augmentation des salaires !
Que Christian Troadec tienne un discours "interclassiste", comme cela a déjà été plusieurs fois signalé, qu'il cherche à donner ce caractère à la manif de Quimper, ne change rien au fait qu'il fallait être avec les milliers de travailleurs venus avant tout pour défendre leur emploi. D'ailleurs, qui, en dehors de l'extrême-gauche tient aujourd'hui un discours de classe ? Est-ce que Mélenchon tiendrait par exemple un discours de classe quand il nous bassine avec sa "révolution citoyenne" ? Même les directions syndicales ne tiennent pas le plus souvent un discours de classe, mais cherchent à concilier les intérêts des travailleurs avec l'intérêt national, c'est à dire, comme le dit le slogan, "Intérêt national, intérêt du capital"... Sans parler du "Fabriquons français" aujourd'hui heureusement abandonné au FN...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Colère en Bretagne
Ah ça te parait correct ? Et pourtant LO s'est bien gardée d'avoir une présence visible à cette manifestation. Aucun appel non plus en direction de ses propres militants. Mais bon, des justifications à posteriori d'une position opportuniste, je connais.verié2 a écrit:Ca me parait tout à fait correct aussi. Et la solidarité passe bien évidemment par la présence dans ces manifs, surtout quand on travaille dans une entreprise menacée de fermeture dont les salariés sont venus en masse.Lutte ouvrière est solidaire de tous les travailleurs qui manifestent leur colère, que ce soit à Quimper ou à Carhaix
Pour montrer que leurs actions visent à la fois le grand patronat, responsable des licenciements, et le gouvernement qui mène une politique anti-ouvrière, les travailleurs ont intérêt non seulement à multiplier les manifestations pour exprimer leur colère mais aussi à mettre en avant leurs exigences propres.
Contre le chômage : interdiction des licenciements et répartition du travail entre tous sans diminution de salaire !
Contre la baisse du pouvoir d’achat : augmentation des salaires !
C'est fou comme Vérié peut être mollasson dans la critique contre son organisation et virulent dès qu'il s'agit des autres. Combien de fois et à tout propos, t'es-tu insurgé contre Mercier et son "incapacité" à tenter de fédérer les boites en lutte. Là pour Quimper, seule la section 29 du NPA a répondu présent, le site web du NPA ne mentionne pas grand chose pas davantage le journal. Alors soit on croit à la possibilité de peser sur le cours d'une manifestation pourrie à son origine et on s'en donne les moyens, soit on fait comme LO et le POI : un service minimum à base de communiqué laconique. Il faut choisir ! Le NPA semble avoir choisi pour sa part la ligne opportuniste : s'éviter une campagne digne de ce nom et profiter de la moindre opportunité dans la manif avec des moyens ridicules. En tout cas, la stratégie du NPA sur Quimper est à mille lieux de ses prétentions : tenter de donner un cours classiste à une manfestation qui s'organisait avec le patronat et la petite-bourgeoisie sur de l'inter classiste. La politique quand elle est claire, éclaire les travailleurs, celle du NPA est loin d'être claire.
A remarquer le AVEC NOUS, mais qui NOUS ?GRANDE MANIFESTATION À QUIMPER, LA COLÈRE DES TRAVAILLEURS ET DES CLASSES POPULAIRES BRETONNE
Le NPA se félicite de l’immense manifestation de Quimper qui a réuni au moins 30 000 personnes. Une manifestation réunissant principalement des salariés, ders précaires, des petits artisans, des paysans en colère contre les licenciements et le massacre social qu’ils subissent tous les jours.
Les ouvriers licenciés de Doux, de Gad, Marine Harvest, Tilly Sabco étaient massivement présents et très en colère.
Les manifestants réunis à Carhaix, principalement à l’appel de la CGT, auraient eu toute leur place avec nous à Quimper parmi la colère sociale. La seule façon de contrecarrer les manœuvres de l’UMP, du FN et des grands patrons est de ne pas leur abandonner le terrain. Les salariés sont solidaires des travailleurs de la terre comme des artisans. Leurs adversaires sont les mêmes.
Cette manifestation à Quimper marque la nécessité de constituer un front unitaire des exploités, des opprimés qui n’en peuvent plus des politiques capitalistes assassines et de ce gouvernement qui ne s’oppose ni aux licenciements et ni aux diktats des actionnaires et du patronat.
Il faudra bien que tous les syndicats et les partis politiques se réclamant de la défense des travailleurs et des plus démunis se retrouvent pour une offensive contre les plans sociaux et la politique désastreuse du gouvernement Hollande-Ayrault.
Montreuil, le 2 novembre 2013
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Colère en Bretagne
Avec les travailleurs qui étaient là-bas, et il y en avait un sacré paquet.
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Colère en Bretagne
J'ignore si LO avait une présence visible, et même si LO a des militants dans cette région.Duhring
LO s'est bien gardée d'avoir une présence visible à cette manifestation. Aucun appel non plus en direction de ses propres militants.
Mais, quand on se dit "solidaire", le minimum est de participer à la mesure de ses forces, non ?
Alors, oui, je critique certains aspects de la politique de LO pendant la grève de PSA, en particulier le fait que Mercier et ses camarades, le comité de grève, n'aient pas lancé un appel en direction des travailleurs des boite qui licencient. Appel qui aurait pu être entendu par des centaines de milliers de travailleurs. Mais ce n'est pas une raison pour critiquer LO quand son communiqué et ses articles sur les manifs de samedi me semblent justes.
Mais, si LO s'est vraiment "bien gardée" comme tu le prétends (et il faudrait le prouver), la politique du NPA qui s'est efforcé d'être présent avec ses moyens et de se faire entendre était "encore" plus juste.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Colère en Bretagne
Je ne reproche pas au NPA de ne pas avoir mis des moyens dont il ne dispose pas mais bien de ne pas mettre les moyens dont il dispose. Je répète : ou bien on pense peser sur le cours d'un événement annoncé comme interclassiste - c'est le moins qu'on puisse dire, et on s'en donne les moyens ou bien on reste chez soi ; pour paraphraser Copas le NPA a sorti deux roues mais laissé l'essentiel au garage. Le NPA qui dispose de moyens et matériel et militant a fait le service minimum. Tu as parcouru le site du NPA, son journal ? As-tu lu ou vu une quelconque velléité dans ce sens ? Incroyable cette myopie pour un vieux militant qui ne cesse de s'en prendre à LO, Mercier et cie pour leur ligne politique !verié2 a écrit:J'ignore si LO avait une présence visible, et même si LO a des militants dans cette région.Duhring
LO s'est bien gardée d'avoir une présence visible à cette manifestation. Aucun appel non plus en direction de ses propres militants.
Mais, quand on se dit "solidaire", le minimum est de participer à la mesure de ses forces, non ?
Alors, oui, je critique certains aspects de la politique de LO pendant la grève de PSA, en particulier le fait que Mercier et ses camarades, le comité de grève, n'aient pas lancé un appel en direction des travailleurs des boite qui licencient. Appel qui aurait pu être entendu par des centaines de milliers de travailleurs. Mais ce n'est pas une raison pour critiquer LO quand son communiqué et ses articles sur les manifs de samedi me semblent justes.
Mais, si LO s'est vraiment "bien gardée" comme tu le prétends (et il faudrait le prouver), la politique du NPA qui s'est efforcé d'être présent avec ses moyens et de se faire entendre était "encore" plus juste.
Je ne prétends rien sur LO, je lis leur communiqué, je parcours leur site web et j'en tire les conclusions. Libre à eux de ne pas avoir voulu s'organiser à Quimper. Au moins sont-ils cohérent eux !
Dernière édition par Eugene Duhring le Dim 3 Nov - 17:24, édité 1 fois
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Colère en Bretagne
Et très peu à Carhaix, lors de la manœuvre de diversion bien pratique pour le gouvernement.yannalan a écrit:Avec les travailleurs qui étaient là-bas, et il y en avait un sacré paquet.
Il faut se rendre à l'évidence, les travailleurs n'ont pas été à Carhaix, je conseille donc à JLM, Achille et Duhring de bien vouloir dissoudre la classe ouvrière qui n'a franchement pas été à hauteur de leur commandement éclairé.
Sur LO, ils étaient visibles à Carhaix. L'état de leurs forces ne leur permettait pas de galoper partout. Leur déclaration éclaire leur compréhension de la tension existante en Bretagne et leur soutien des deux initiatives.
Lutte ouvrière est solidaire de tous les travailleurs qui manifestent leur colère, que ce soit à Quimper ou à Carhaix.
On a vu que la colère et les travailleurs n'étaient pas trop à Carhaix, c'est ce que l'on peut constater.
La suite nécessitera de guérir les plaies créées par l'opération de diversion de Carhaix, pour affirmer un pôle organisé des travailleurs en Bretagne, qui prenne appui sur les milliers de travailleurs mobilisés à Quimper, qui organise l'extension de la mobilisation;
La matière de la riposte n'était pas à Carhaix, elle était en partie à Quimper, elle réside dans les nombreux conflits sociaux en Bretagne, que ce soit sur les boites qui licencient mais également dans les hôpitaux, les EHPAD, dans les bureaux de poste, les services sociaux, les entreprises qui ont bougé tout le long de l'année en Bretagne, également sur les salaires, les conditions de travail, le respect et la dignité, et n'ont pas eu les outils organisationnels nécessaires de coordination et de centralisation permettant aux groupes de travailleurs mobilisés, aux groupes de syndicalistes, aux syndicats de base, leurs sections, de riposter efficacement.
Il est urgent de s'y atteler, sans limiter les batailles à la question des licenciements, et parer aux manœuvres pro-gouvernementales des directions syndicales et marginaliser les directions des groupes patronaux et agricoles.
Il n'est pas vrai qu'il faille lutter sur les seuls licenciements pour gagner. Il y a quelque temps le LKP gagna sur plus de 100 revendications, et c'est bien par la capacité d’agglomérer les revendications populaires, toutes les revendications populaires, que le mouvement permit l'agglomération de différents couches des travailleurs.
Ca ne remonte pas à la nuit des temps et cette multiplicité de la colère existe aussi en Bretagne, elle a quelques points durs, les licenciements, la rage contre un gouvernement de la bourgeoisie qui écrase et lâche sa police sur le mouvement social qui fait des cadeaux à la bourgeoisie.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Tract NPA distribué à la manif du 2 11 à Q
En Bretagne comme ailleurs !
Interdiction des licenciements !
E Breizh pe da lec’h all ! Nann d’an dilabour!
Une déferlante de licenciements :
- Gad à Lampaul-Guimiliau : 889
- Marine Harvest à Poullaouen et à Châteaugiron : 400
- Boutet Nicolas à Rosporden : 300 CDI et saisonniers
- Alcatel-Lucent : à Rennes 110, à Nantes 510
- Tilly-Sabco à Guerlesquin : 1000 emplois menacés
- PSA à Rennes : 1400 emplois supprimés
- Doux l’année dernière : plus de 1000 licenciés
Sans oublier Alkopharm à Quimper et bien d’autres dans le privé et le public. Certainement encore plusieurs milliers de licenciements prévisibles alors qu’il est si difficile de retrouver du boulot !
Interdiction des licenciements !
Dans tous les cas, que ces entreprises fassent des bénéfices ou pas, ce sont toujours les salariés qui paient l’addition, jamais les actionnaires. C’est scandaleux !
Le gouvernement doit bloquer ces licenciements et exiger l’ouverture de tous les livres de compte. Le salaire des employés menacés doit être maintenu. Il faudra exproprier, purement et simplement les groupes industriels si ceux-ci ne veulent pas revenir sur leurs décisions de licenciements.
Ecotaxe ou pas, ils sont toujours licenciés !
L’écotaxe est suspendue mais pour les salariés ça ne va rien changer. Au NPA, nous pensons que l’écotaxe est injuste et inefficace mais la fronde actuelle contre cet impôt profite avant tout aux actionnaires, aux patrons. De nombreux travailleurs et jeunes, excédés par la précarité, le chômage, et la politique anti sociale du gouvernement manifestent leur colère avec raison dans les mouvements actuels. Mais attention !
Ce sont souvent les licencieurs eux-mêmes qui dirigent les manifs contre ce nouvel impôt.
Contre la droite et l’extrême droite : unité ouvrière !
Cette jacquerie antifiscale permet à la droite, à l’extrême droite et au MEDEF de sortir leur épingle du jeu, en vantant les mérites de la compétitivité, du marché, de la libre entreprise et de la baisse des cotisations sociales. Les conséquences aujourd’hui en sont la casse des retraites, les licenciements par milliers et l’écrasement du pouvoir d’achat.
Pour un autre modèle agricole et agroalimentaire !
Nous refusons cette société inhumaine ou les hommes et la nature ne font pas le poids face à la rapacité de quelques-uns. Le modèle agricole et agroalimentaire breton doit être entièrement réorienté car il détruit l’emploi paysan, il détruit l’environnement et il mène la vie très dure aux salariés des usines. Nous pensons que l’agriculture doit cesser cette course au gigantisme, doit baisser drastiquement sa consommation d’énergie et de produits chimiques et doit s’orienter vers des fermes de taille raisonnable produisant une nourriture de qualité, en diversifiant et en relocalisant les ateliers de transformation.
Interdiction des licenciements !
E Breizh pe da lec’h all ! Nann d’an dilabour!
Une déferlante de licenciements :
- Gad à Lampaul-Guimiliau : 889
- Marine Harvest à Poullaouen et à Châteaugiron : 400
- Boutet Nicolas à Rosporden : 300 CDI et saisonniers
- Alcatel-Lucent : à Rennes 110, à Nantes 510
- Tilly-Sabco à Guerlesquin : 1000 emplois menacés
- PSA à Rennes : 1400 emplois supprimés
- Doux l’année dernière : plus de 1000 licenciés
Sans oublier Alkopharm à Quimper et bien d’autres dans le privé et le public. Certainement encore plusieurs milliers de licenciements prévisibles alors qu’il est si difficile de retrouver du boulot !
Interdiction des licenciements !
Dans tous les cas, que ces entreprises fassent des bénéfices ou pas, ce sont toujours les salariés qui paient l’addition, jamais les actionnaires. C’est scandaleux !
Le gouvernement doit bloquer ces licenciements et exiger l’ouverture de tous les livres de compte. Le salaire des employés menacés doit être maintenu. Il faudra exproprier, purement et simplement les groupes industriels si ceux-ci ne veulent pas revenir sur leurs décisions de licenciements.
Ecotaxe ou pas, ils sont toujours licenciés !
L’écotaxe est suspendue mais pour les salariés ça ne va rien changer. Au NPA, nous pensons que l’écotaxe est injuste et inefficace mais la fronde actuelle contre cet impôt profite avant tout aux actionnaires, aux patrons. De nombreux travailleurs et jeunes, excédés par la précarité, le chômage, et la politique anti sociale du gouvernement manifestent leur colère avec raison dans les mouvements actuels. Mais attention !
Ce sont souvent les licencieurs eux-mêmes qui dirigent les manifs contre ce nouvel impôt.
Contre la droite et l’extrême droite : unité ouvrière !
Cette jacquerie antifiscale permet à la droite, à l’extrême droite et au MEDEF de sortir leur épingle du jeu, en vantant les mérites de la compétitivité, du marché, de la libre entreprise et de la baisse des cotisations sociales. Les conséquences aujourd’hui en sont la casse des retraites, les licenciements par milliers et l’écrasement du pouvoir d’achat.
Pour un autre modèle agricole et agroalimentaire !
Nous refusons cette société inhumaine ou les hommes et la nature ne font pas le poids face à la rapacité de quelques-uns. Le modèle agricole et agroalimentaire breton doit être entièrement réorienté car il détruit l’emploi paysan, il détruit l’environnement et il mène la vie très dure aux salariés des usines. Nous pensons que l’agriculture doit cesser cette course au gigantisme, doit baisser drastiquement sa consommation d’énergie et de produits chimiques et doit s’orienter vers des fermes de taille raisonnable produisant une nourriture de qualité, en diversifiant et en relocalisant les ateliers de transformation.
Germain- Messages : 3
Date d'inscription : 03/11/2013
communiqué du NPA
Grande manifestation à Quimper, la colère des travailleurs et des classes populaires bretonnes. Communiqué du NPA.
Le NPA se félicite de l’immense manifestation de Quimper qui a réuni au moins 30 000 personnes. Une manifestation réunissant principalement des salariés, des précaires, des petits artisans, des paysans, en colère contre les licenciements et le massacre social qu’ils subissent tous les jours. Les ouvriers licenciés de Doux, de Gad, Marine Harvest, Tilly Sabco étaient massivement présents et très en colère.
*
Les manifestants réunis à Carhaix, principalement à l’appel de la CGT, auraient eu toute leur place avec nous à Quimper parmi la colère sociale. La seule façon de contrecarrer les manœuvres de l’UMP, du FN et des grands patrons est de ne pas leur abandonner le terrain. Les salariés sont solidaires des travailleurs de la terre comme des artisans. Leurs adversaires sont les mêmes.
*
Cette manifestation à Quimper marque la nécessité de constituer un front unitaire des exploités, des opprimés qui n’en peuvent plus des politiques capitalistes assassines et de ce gouvernement qui ne s’oppose ni aux licenciements et ni aux diktats des actionnaires et du patronat.
*
Il faudra bien que tous les syndicats et les partis politiques se réclamant de la défense des travailleurs et des plus démunis se retrouvent pour une offensive contre les plans sociaux et la politique désastreuse du gouvernement Hollande-Ayrault.
Montreuil, le 2 novembre 2013
Le NPA se félicite de l’immense manifestation de Quimper qui a réuni au moins 30 000 personnes. Une manifestation réunissant principalement des salariés, des précaires, des petits artisans, des paysans, en colère contre les licenciements et le massacre social qu’ils subissent tous les jours. Les ouvriers licenciés de Doux, de Gad, Marine Harvest, Tilly Sabco étaient massivement présents et très en colère.
*
Les manifestants réunis à Carhaix, principalement à l’appel de la CGT, auraient eu toute leur place avec nous à Quimper parmi la colère sociale. La seule façon de contrecarrer les manœuvres de l’UMP, du FN et des grands patrons est de ne pas leur abandonner le terrain. Les salariés sont solidaires des travailleurs de la terre comme des artisans. Leurs adversaires sont les mêmes.
*
Cette manifestation à Quimper marque la nécessité de constituer un front unitaire des exploités, des opprimés qui n’en peuvent plus des politiques capitalistes assassines et de ce gouvernement qui ne s’oppose ni aux licenciements et ni aux diktats des actionnaires et du patronat.
*
Il faudra bien que tous les syndicats et les partis politiques se réclamant de la défense des travailleurs et des plus démunis se retrouvent pour une offensive contre les plans sociaux et la politique désastreuse du gouvernement Hollande-Ayrault.
Montreuil, le 2 novembre 2013
Germain- Messages : 3
Date d'inscription : 03/11/2013
Re: Colère en Bretagne
Ils ne le font pas et ne le feront pas.Germain a écrit:Grande manifestation à Quimper, la colère des travailleurs et des classes populaires bretonnes. Communiqué du NPA.
Le NPA se félicite de l’immense manifestation de Quimper qui a réuni au moins 30 000 personnes. Une manifestation réunissant principalement des salariés, des précaires, des petits artisans, des paysans, en colère contre les licenciements et le massacre social qu’ils subissent tous les jours. Les ouvriers licenciés de Doux, de Gad, Marine Harvest, Tilly Sabco étaient massivement présents et très en colère.
*
Les manifestants réunis à Carhaix, principalement à l’appel de la CGT, auraient eu toute leur place avec nous à Quimper parmi la colère sociale. La seule façon de contrecarrer les manœuvres de l’UMP, du FN et des grands patrons est de ne pas leur abandonner le terrain. Les salariés sont solidaires des travailleurs de la terre comme des artisans. Leurs adversaires sont les mêmes.
*
Cette manifestation à Quimper marque la nécessité de constituer un front unitaire des exploités, des opprimés qui n’en peuvent plus des politiques capitalistes assassines et de ce gouvernement qui ne s’oppose ni aux licenciements et ni aux diktats des actionnaires et du patronat.
*
Il faudra bien que tous les syndicats et les partis politiques se réclamant de la défense des travailleurs et des plus démunis se retrouvent pour une offensive contre les plans sociaux et la politique désastreuse du gouvernement Hollande-Ayrault.
Montreuil, le 2 novembre 2013
Il faut prendre des mesures organisationnelles au niveau des défis rencontrés.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Colère en Bretagne
et CONTRE les organisations patronales et non pas avecCommuniqué du NPA.
...
Il faudra bien que tous les syndicats et les partis politiques se réclamant de la défense des travailleurs et des plus démunis se retrouvent pour une offensive contre les plans sociaux et la politique désastreuse du gouvernement Hollande-Ayrault.
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Politis
http://www.politis.fr/Quimper-des-manifestants-manipules,24351.html?utm_medium=facebook&utm_source=twitterfeed
mykha- Messages : 1079
Date d'inscription : 19/06/2013
Re: Colère en Bretagne
Encore un article de bobos-écolos qui défend l'éco taxe.mykha a écrit:http://www.politis.fr/Quimper-des-manifestants-manipules,24351.html?utm_medium=facebook&utm_source=twitterfeed
Les manifestants manipulés ? Ils étaient là - en ce qui concerne les travailleurs - pour défendre leur emploi. Et il ne faut pas confondre la vraie signification de cette révolte avec celle que les patrons, les politiciens et les médias voudraient lui donner. Les politiciens comme Troadec, le maire de Carhaix, d'un côté, avec son discours "tous bretons", Mélenchon de l'autre avec sa sortie méprisante sur les "30 000 nigauds" se confortent mutuellement.
Alors les travailleurs étaient là avec leurs préjugés, leurs illusions, tout comme ceux qui ont suivi la direction CGT d'ailleurs, dont la conscience de classe et la révolte ne sont pas nécessairement plus féconds pour l'avenir. Si on attend qu'il n'y ait que des travailleurs 100 % communistes qui se révoltent, on pourra attendre longtemps. Ceux qui suivirent le pope Gapone étaient-ils manipulés ? Fallait-il rester chez soi ?
Pour savoir ce que les travailleurs qui ont exprimé leur colère à Quimper pensent de leurs patrons et d'une éventuelle union sacrée bretonne avec eux, il faudrait commencer par le leur demander et non se contenter de quelques petites phrases de ceux qui prétendent les représenter ! Et c'est dans la lutte que le fossé de classe apparaîtra probablement assez vite, surtout si les éléments les plus conscients interviennent dans cette révolte au lieu de la bouder...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Colère en Bretagne
exact. dans cette affaire il y de toute façon un manque de recul.verié2 a écrit:Encore un article de bobos-écolos qui défend l'éco taxe.mykha a écrit:http://www.politis.fr/Quimper-des-manifestants-manipules,24351.html?utm_medium=facebook&utm_source=twitterfeed
Les manifestants manipulés ? Ils étaient là - en ce qui concerne les travailleurs - pour défendre leur emploi. Et il ne faut pas confondre la vraie signification de cette révolte avec celle que les patrons, les politiciens et les médias voudraient lui donner. Les politiciens comme Troadec, le maire de Carhaix, d'un côté, avec son discours "tous bretons", Mélenchon de l'autre avec sa sortie méprisante sur les "30 000 nigauds" se confortent mutuellement.
Alors les travailleurs étaient là avec leurs préjugés, leurs illusions, tout comme ceux qui ont suivi la direction CGT d'ailleurs, dont la conscience de classe et la révolte ne sont pas nécessairement plus féconds pour l'avenir. Si on attend qu'il n'y ait que des travailleurs 100 % communistes qui se révoltent, on pourra attendre longtemps. Ceux qui suivirent le pope Gapone étaient-ils manipulés ? Fallait-il rester chez soi ?
Pour savoir ce que les travailleurs qui ont exprimé leur colère à Quimper pensent de leurs patrons et d'une éventuelle union sacrée bretonne avec eux, il faudrait commencer par le leur demander et non se contenter de quelques petites phrases de ceux qui prétendent les représenter ! Et c'est dans la lutte que le fossé de classe apparaîtra probablement assez vite, surtout si les éléments les plus conscients interviennent dans cette révolte au lieu de la bouder...
les réactions en profondeur dans la CGT, FSU etc risquent de poser le PB de cette façon de traiter, maltraiter les salariés, petits paysans, petits commerçants comme la fait le grand chef suprême du PdG, mauvais Tartarin champion de la division.
effectivement les Carhaix auraient pu très bien être à quimper pour drainer tous les salariés "en perdition" avec les patrons. cela me rappelle comment en Espagne à l'époque de franco les salariés et leurs organisations détournaient, des corridas, des fêtes folklorique pour exprimer leurs prise de conscience et petit a petit leurs révolte contre le fascisme.
encore une fois l'exemple proche, c'est la manif de Bayonne en soutien à aurore martin, on ne peu plus "interclassiste avec des organisations aberzales pas très claire mais qui tenaient le haut du pavé . panchoa
pourquoi le PDG, le PcF et autre n'ont ils pas essayés de faireà Bayonne le même cirque qu'a Carhaix?
panchoa- Messages : 1042
Date d'inscription : 20/09/2010
Page 4 sur 22 • 1, 2, 3, 4, 5 ... 13 ... 22
Sujets similaires
» Racisme en Bretagne, pourquoi ?
» Résistance au gouvernement bourgeois
» Royaume-Uni
» paysannes sans terre en Bretagne
» La géothermie profonde, une alternative au nucléaire et au gaz de schiste ?
» Résistance au gouvernement bourgeois
» Royaume-Uni
» paysannes sans terre en Bretagne
» La géothermie profonde, une alternative au nucléaire et au gaz de schiste ?
Page 4 sur 22
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum