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Colère en Bretagne

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Message  Copas Dim 3 Nov - 20:26

Achille a écrit:
Communiqué du NPA.
...
Il faudra bien que tous les syndicats et les partis politiques se réclamant de la défense des travailleurs et des plus démunis se retrouvent pour une offensive contre les plans sociaux et la politique désastreuse du gouvernement Hollande-Ayrault.
et CONTRE les organisations patronales et non pas avec Twisted Evil
Expliques ça aux nombreux camarades de la CGT, des boites qui licencient, aux militants du FdG qui étaient à Quimper. Le NPA y était pour populariser une orientation distincte des orgas patronales et ce fut entendu par ceux qui y étaient.

Les dirigeants du FdG et Achille n'y étaient pas et ne pouvaient expliquer la volte-face du FdG au profit d'une manœuvre pro-gouvernementale.
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Message  philippulus Dim 3 Nov - 20:30

Mykha, grand pourfendeur des écolos bobos réactionnaires, cite donc un de ceux-ci, CM Vadrot, sans même prendre la peine de commenter ou critiquer l'article. Qui ne dit mot consent ? Ce serait un comble.


philippulus

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Message  Copas Dim 3 Nov - 20:35

philippulus a écrit:Mykha, grand pourfendeur des écolos bobos réactionnaires, cite donc un de ceux-ci, CM Vadrot, sans même prendre la peine de commenter ou critiquer l'article. Qui ne dit mot consent ? Ce serait un comble.

Il se trouve un peu à porte-à-faux avec LO, du moins on en a l'impression.
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Message  Prado Dim 3 Nov - 20:58

Eugene Duhring a écrit:La question est pourtant simple. Copas et quelque uns parmi vous, estimiez qu'il fallait être là pour disputer la direction de ce mouvement au patronat (petit et grand) et ainsi lui donner :
- un contenu de classe
- sortir ce mouvement du cadre régional dans lequel les organisateurs souhaitaient l'enfermer
Quels moyens concrètement le NPA s'est donné pour tenir cet objectif ? En dehors de toute autre considération, ce n'est que babillage !
Mais qu'est-ce que c'est que cette lubie ? Il ne s'agissait pas pour le NPA "de disputer la direction de ce mouvement au patronat" ou à la FNSEA. Ce serait ridicule. Il s'agissait que le mouvement ouvrier (et populaire) uni joue ce rôle. Le NPA a participé comme il a pu à la construction d'un pôle dans la manif, a diffusé un bon tract, a fait venir Philippe Poutou (dont les interventions unitaires et combatives sur BFM et i-télé ont pu être entendues au delà de la Bretagne). Malheureusement, la plupart des organisations ouvrières ont préféré aller voir ailleurs et, de là, appeler les ouvriers révoltés à les rejoindre. Panchoa a expliqué le genre de travail que fait le NPA pour aider à la construction d'une mobilisation unitaire en Bretagne et les difficultés rencontrées. Je suis content qu'il ait évoqué la question de Force Ouvrière. Ce qu'il a écrit montre ce que l'on pouvait soupçonner : ce qui gênait la CGT à Quimper, ce n'était pas seulement la présence du patronat, c'est aussi le fait que FO est majoritaire dans plusieurs des usines en lutte.

Qu'aurait voulu Eugen Duhing ? Que le NPA fasse un coup et fasse venir d'autres régions 500 militants en blouson de cuir avec une grosse sono pour couvrir les interventions qui ne lui plaisaient pas ? Le POI fait peut-être encore ce genre de choses, mais cela n'aurait été ni efficace ni apprécié et n'aurait pas aidé le travail des militants bretons du NPA.

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Message  mykha Dim 3 Nov - 22:31

philippulus a écrit:Mykha, grand pourfendeur des écolos bobos réactionnaires, cite donc un de ceux-ci, CM Vadrot, sans même prendre la peine de commenter ou critiquer l'article. Qui ne dit mot consent ? Ce serait un comble.

Un certain nombre d'intervenants postent ici des articles sans les commenter, sans pour autant qu'on les considèrent automatiquement comme d'accord avec leur contenu).
Je suis très satisfait de constater que certains commencent à se démarquer des "écolos bobos réactionnaires" (ce n'est pas moi qui le dit Cool );
Pour ma part, même si je suis plus nuancé que vous pour le soutien aux porcheries industrielles et à l'agriculture productiviste et polluante, je continue de peu apprécier Politis et les milieux auxquels il s'adresse.
Bienvenue au Club !

Pour le reste, je ne participerai pas à l'explosion de joie des sympathisants NPA devant ce magnifique succès des "30000" travailleurs en colère de Quimper (auquel il convient de déduire au maximum quelques dizaines de patrons, de dirigeants FNSEA, de neopoujadistes, de réacs bretonnants et autres sympathiques figures de l'antisocialisme de droite....Tout ce petit monde n'ayant évidemment aucun poids ou influence sur l'ample mouvement progressiste des "bonnets rouges" prêt à en finir avec l'exploitation capitaliste et les licenciements).
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Message  Prado Dim 3 Nov - 23:21

mykha a écrit:
Pour ma part, même si je suis plus nuancé que vous pour le soutien aux porcheries industrielles et à l'agriculture productiviste et polluante, je continue d'éxècrer Politis et les milieux auxquels il s'adresse.
Bienvenue au Club !
1. As-tu le tract du NPA distibué à Quimper, qui dit :
"Pour un autre modèle agricole et agroalimentaire !
Nous refusons cette société inhumaine ou les hommes et la nature ne font pas le poids face à la rapacité de quelques-uns. Le modèle agricole et agroalimentaire breton doit être entièrement réorienté car il détruit l’emploi paysan, il détruit l’environnement et il mène la vie très dure aux salariés des usines. Nous pensons que l’agriculture doit cesser cette course au gigantisme, doit baisser drastiquement sa consommation d’énergie et de produits chimiques  et doit s’orienter vers des fermes de taille raisonnable produisant une nourriture de qualité, en diversifiant et en relocalisant les ateliers de transformation".


L'article de Politis que tu as signalé contient beaucoup d'éléments intéressants.  Mais ce qui est frappant, et révoltant, c'est l'incapacité de son auteure à admettre que les ouvriers de l'agroalimentaire breton ont raison de se battre pour défendre leur emploi. Elle reconnait qu'ils sont dans une situation tragique mais ne veut voir que "des manifestants bretons manipulés par les patrons de l’agro-industrie et du MEDEF". Dans le fond, ils n'ont qu'à s'en prendre à eux-même, ils n'avaient qu'à aller travailler ailleurs :  "les Bretons mis au chômage pourraient trouver un emploi mieux payé dans une production de qualité qui rapporterait (un peu) moins aux agro-industriels".
C'est comme si on avait dit aux ouvriers de PSA : "vous êtes manipulés par un patronat qui veut continuer à faire des profits avec une industrie qui sabote le climat". Ce qui n'empêche pas qu'il faut défendre la reconversion de l'industrie automobile;

2. " je continue d'éxècrer Politis et les milieux auxquels il s'adresse". Tu exècres les milieux auxquels s'adresse Politis ! Je comprends qu'on exècre les patrons et les flics. Mais les lecteurs de Politis ! Le mépris de Mélenchon envers les "nigauds" serait-il contagieux ?

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Message  mykha Lun 4 Nov - 0:19

2. " je continue d'éxècrer Politis et les milieux auxquels il s'adresse". Tu exècres les milieux auxquels s'adresse Politis ! Je comprends qu'on exècre les patrons et les flics. Mais les lecteurs de Politis ! Le mépris de Mélenchon envers les "nigauds" serait-il contagieux ?
J'avais moi-même changé le mot, le trouvant excessif. Il suffit de dire que ces milieux et leurs préoccupations ne m'intéressent pas (je répondais d'ailleurs à ceux qui me considéraient en accord avec l'article publié et s'étonnaient de mes accointances avec ce qu'ils nomment (Vérié et Philipulus) les "écolos-bobos-réactionnaires".
Tout cela n'a aucun intérêt : ce qui est préoccupant dans cette affaire, c'est que des travailleurs, des exploités puissent être amenés à défiler derrière les responsables de leur situation, les représentants du patronat et de la FDSEA.
C'est un mauvais signe de la période et il n'y a pas lieu de se réjouir.
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Message  mykha Lun 4 Nov - 0:26

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Message  Copas Lun 4 Nov - 0:32

mykha a écrit:Colère en Bretagne - Page 5 545878_538288656259565_159164512_n

Les petits dessins crapuleux... Ca s'améliore...
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Message  Copas Lun 4 Nov - 0:50

mykha a écrit:
2. " je continue d'éxècrer Politis et les milieux auxquels il s'adresse". Tu exècres les milieux auxquels s'adresse Politis ! Je comprends qu'on exècre les patrons et les flics. Mais les lecteurs de Politis ! Le mépris de Mélenchon envers les "nigauds" serait-il contagieux ?
J'avais moi-même changé le mot, le trouvant excessif. Il suffit de dire que ces milieux et leurs préoccupations ne m'intéressent pas (je répondais d'ailleurs à ceux qui me considéraient en accord avec l'article publié et s'étonnaient de mes accointances avec ce qu'ils nomment (Vérié et Philipulus) les "écolos-bobos-réactionnaires".
Tout cela n'a aucun intérêt : ce qui est préoccupant dans cette affaire, c'est que des travailleurs, des exploités puissent être amenés à défiler derrière les responsables de leur situation, les représentants du patronat et de la FDSEA.
C'est un mauvais signe de la période et il n'y a pas lieu de se réjouir.
C'est le bal des faux-culs à tous les étages, des proches de LO repeints d'un coup en vert quand il s'agit de pourrir des travailleurs (comportement n'ayant rien à voir avec la position de LO), des directions syndicales devenues d'un coup très sourcilleuses sur l'indépendance de la classe ouvrière alors qu'elles baisent pour des plats de lentilles depuis longtemps les travailleurs, une sainte alliance avec EELV, des PS, etc, sous le regard sympathisant du gouvernement qui a apprécié le service rendu, des orgas de petits patrons et de paysans ayant manœuvré pour obtenir ce qu'elles voulaient en Bretagne, pas d'écotaxe.

Le problème c'est que les travailleurs, les syndicalistes de toutes organisations étaient à un endroit et les directions syndicales à un autre, sauf FO qui se trouvait confronté à des boites qui ont licencié grave où ce syndicat était fort.

La place des révolutionnaires était là où était la révolte juste des travailleurs afin de bosser, de combattre les positions des directions des petits patrons, de la FNSEA et de proposer une orientation susceptible de combattre les licencieurs, et le gouvernement de la grande bourgeoisie.

Les illusions des travailleurs, ça se combat, mais pour les combattre et progresser, il faut être parmi les justes colères des travailleurs et discuter avec eux, pas faire une diversion pro-gouvernementale.

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Message  mykha Lun 4 Nov - 1:08

des proches de LO repeints d'un coup en vert quand il s'agit de pourrir des travailleurs (comportement n'ayant rien à voir avec la position de LO),
Tout ce que tu voudras. Mais "repeints en vert", c'est franchement ridicule.
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Message  Copas Lun 4 Nov - 1:15

mykha a écrit:
des proches de LO repeints d'un coup en vert quand il s'agit de pourrir des travailleurs (comportement n'ayant rien à voir avec la position de LO),
Tout ce que tu voudras. Mais "repeints en vert", c'est franchement ridicule.
T'as raison, c'est franchement ridicule...
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Message  panchoa Lun 4 Nov - 7:47

mediapart du jour. la question que peut se poser un vieux syndicaliste CGT dans mon genre c'est pourquoi ne pas avoir porté la" bonne parole" aux personnes présentent a quimper plutôt que de faire une manif séparé a Carhaix. ce n'est pas la première fois que les uns et les autres nous défilons dans une manif avec des mots d'ordre différents de ceux des organisateurs. panchoa

A Quimper, les « bonnets rouges » font entendre une colère identitaire confuse

03 novembre 2013 |  Par Stéphane Alliès


Ils étaient plus de 12 000 à s’être rassemblés dans la préfecture du Finistère. Sans mots d’ordre précis, autre que « la Bretagne aux Bretons » et le rejet des taxes de l’État central.
 


Quimper, envoyé spécial

La confusion en action. Ce samedi à Quimper (Finistère), c’est un rassemblement indéfinissable qui a réuni entre 10 000 et 15 000 Bretons en colère contre, pêle-mêle, les taxes, les écologistes, l’État central, François Hollande, la technocratie, les licenciements. Difficile d’en comprendre réellement davantage, tant l’hétérogénéité de la manifestation ne pouvait guère laissait espérer de message plus structuré.

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Message  Copas Lun 4 Nov - 8:51

panchoa a écrit:mediapart du jour. la question que peut se poser un vieux syndicaliste CGT dans mon genre c'est pourquoi ne pas avoir porté la" bonne parole" aux personnes présentent a quimper plutôt que de faire une manif séparé a Carhaix. ce n'est pas la première fois que les uns et les autres nous défilons dans une manif avec des mots d'ordre différents de ceux des organisateurs. panchoa

A Quimper, les « bonnets rouges » font entendre une colère identitaire confuse

03 novembre 2013 |  Par Stéphane Alliès


Ils étaient plus de 12 000 à s’être rassemblés dans la préfecture du Finistère. Sans mots d’ordre précis, autre que « la Bretagne aux Bretons » et le rejet des taxes de l’État central.
 


Quimper, envoyé spécial

La confusion en action. Ce samedi à Quimper (Finistère), c’est un rassemblement indéfinissable qui a réuni entre 10 000 et 15 000 Bretons en colère contre, pêle-mêle, les taxes, les écologistes, l’État central, François Hollande, la technocratie, les licenciements. Difficile d’en comprendre réellement davantage, tant l’hétérogénéité de la manifestation ne pouvait guère laissait espérer de message plus structuré.
Opération 1 en matière de malhonnêteté, minorer une manif , 10 à 12 000 manifestants quand certains au PG parlent de 10 000 à Carhaix, ça le fait... entre 10 000 et 10 à 12 000 c'est du pareil au même.

Sauf que ce fut de 15 000 à 30 000 à Quimper et de 600 à 2500 à Carhaix (CGT). Pour les chiffres de la préfecture il y avait intéret à favoriser le contrefeux aidant le gouvernement et ce fut malgré tout 700, et à minorer Quimper ce fut quand même 15 000 manifestants pour la préfecture. Et on ne parle pas du climat menaçant construit par le gouvernement et des médias de la bourgeoisie sur Quimper

Donc un rapport de force écrasant à Quimper par rapport à Carhaix qui n'a réuni qu'une petite partie de ceux qui se sont déplacés en proximité et sans plus, + les appareils. Ce fut une opération de division visant à éviter à tout prix le soulèvement d'une région où le prolétariat urbain est énorme et hégémonique, où le seul secteur de la santé, par exemple, compte plus de salariés qu'il n'y a de paysans.

Les travailleurs qui voulaient se bouger ont été essentiellement à Quimper, malgré les obstacles et les manœuvres des directions des petits patrons et des paysans pour dénaturer une manif appelée par un collectif essentiellement  de salariés au départ (qui ont subit la volte-face des appareils du FdG et des bureaucraties syndicales), malgré le climat de guerre construit par le gouvernement et les médias, malgré la division des directions CGT, FSU, Sud.

L'aspect numérique est écrasant et montre où les travailleurs en lutte ont été. Il était donc important pour les diviseurs d'attaquer là dessus pour minorer les choses.

Opération 2 , Quimper c'était confus ... On laissera de côté la limpidité de Carhaix en matière d'opération soulageant le gouvernement, avec de grands limpides comme EELV, des socialos, les bureaucraties...

C'est exact, ce fut confus à Quimper, mais dire que  Sans mots d’ordre précis, autre que « la Bretagne aux Bretons » et le rejet des taxes de l’État central ça c'est un mensonge, il y eut des slogans massifs contre les licenciements, des cortèges d'entreprises, et surtout, et sur le fond, des travailleurs, des groupes de travailleurs, des cortèges de boites qui licencient, des chômeurs, des précaires, des vieux, des petits artisans et paysans, pour l'essentiel, orphelins de leurs directions syndicales ayant déserté au pas de charge le terrain. Une masse venue exprimée sa colère sociale et populaire.

Cette désertion et opération de division des directions CGT, FSU et Sud, au coude à coude avec EELV, le FdG, etc, au profit d'une opération de diversion favorisant le gouvernement et les directions de la FNSEA, des petits patrons, la remise en selle de l'UMP à peu de frais, est couteuse pour les travailleurs et pointent que ces directions ne sont pas fiables et prêtes à participer à des manœuvres tordues pour éviter toute déflagration de classe.

La confusion qui a régné à Quimper due à la désertion des directions syndicales (et ne parlons pas des idiots utiles au gouvernement du FdG) a laissé de nombreux syndicalistes de la CGT, de SUD, de la FSU, des militants du PC, du FdG , etc, aller exprimé leur colère et leur rage sans cadre organisé à Quimper.

C'est dommageable mais cela exprime bien les défis organisationnels du mouvement ouvrier actuel, la crise des organisations de masse du mvt ouvrier, leur fragmentation, le  sectarisme et le bureaucratisme des directions, leur manque total de fiabilité (volet-face 3 jours avant), leur proximité avec le gouvernement des patrons, lancent un défi profond à toutes et tous.

On laissera de côté ceux qui se sont roulés dans la saloperie pour accuser les révolutionnaires de s'être alliés au FN à Quimper : pompon à Politis et à deux animateurs d'un site qui décidément, après avoir laissé table garnie aux fafs pro-Assad, s'enfonce un peu plus profondément dans la désagrégation politique et déçoit franchement.

Il s'est passé une chose importante à Quimper, très importante, essentiellement marquée par une désertion des directions syndicales qui a fragilisé les travailleurs en lutte contre les licenciements.


Dernière édition par Copas le Lun 4 Nov - 9:01, édité 1 fois (Raison : ar)
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Message  Prado Lun 4 Nov - 9:06

panchoa a écrit: mediapart du jour. la question que peut se poser un vieux syndicaliste CGT dans mon genre c'est pourquoi ne pas avoir porté la" bonne parole" aux personnes présentent a quimper plutôt que de faire une manif séparé a Carhaix. ce n'est pas la première fois que les uns et les autres nous défilons dans une manif avec des mots d'ordre différents de ceux des organisateurs. panchoa

A Quimper, les « bonnets rouges » font entendre une colère identitaire confuse
03 novembre 2013 |  Par Stéphane Alliès
Quimper, envoyé spécial
Voici l'entièreté de l'article. L'auteur annonce entre "10 000 et 15 000" manifestants  à Quimper, soit moins que le chiffre définitif de la préfecture (15 000). Curieux, non ?

A Quimper, les « bonnets rouges » font entendre une colère identitaire confuse
03 NOVEMBRE 2013 |  PAR STÉPHANE ALLIÈS

Ils étaient plus de 12 000 à s’être rassemblés dans la préfecture du Finistère. Sans mots d’ordre précis, autre que « la Bretagne aux Bretons » et le rejet des taxes de l’État central.

La confusion en action. Ce samedi à Quimper (Finistère), c’est un rassemblement indéfinissable qui a réuni entre 10 000 et 15 000 Bretons en colère contre, pêle-mêle, les taxes, les écologistes, l’État central, François Hollande, la technocratie, les licenciements. Difficile d’en comprendre réellement davantage, tant l’hétérogénéité de la manifestation ne pouvait guère laissait espérer de message plus structuré.

Un seul point commun, comme marque de la seule revendication partagée : « La Bretagne aux Bretons », « Travailler au pays », et ces bonnets rouges abondamment vendus (5 euros pièce). Un hommage à une révolte locale de 1675, contre une taxe colbertiste (sur le papier timbré), qui semble en faire aujourd’hui fantasmer plus d’un, dans les rangs finistériens. Parmi l’affluence, et la trentaine de personnes interrogées, regroupant tous les âges, impossible de saisir bien plus que « la solidarité » affichée inlassablement, et la « fierté de se retrouver debout, tous ensemble ». Solidarité du peuple breton face aux licenciements (de plus en plus nombreux dans l’agro-alimentaire), face « aux taxes trop nombreuses », imposées par « les technocrates de Paris » ou bien « de Bruxelles », et contre « l’État jacobin » qui « empêche l’esprit d’entreprise local ».

Sur la place de la Résistance, dos à la préfecture du Finistère barricadée et encerclée de CRS, peu de drapeaux d’organisation politique : quelques-uns du NPA, de la FNSEA, du comité des pêches et de la CGT-marine, de la CGPME, du parti breton, de l’UDB, de FO, des souverainistes de l'UPR, et un du groupuscule d’extrême droite Bloc identitaire. En revanche, des « Gwenn-ha-Du » par milliers et beaucoup de pancartes faites main, s’en prenant aux écologistes, à François Hollande, et encore et toujours aux taxes, dont on pourrait croire qu’elles accablent un territoire pourtant plutôt exonéré en la matière.

Si la CGT, rejointe par la FSU et Solidaires, a organisé au même moment à Carhaix un contre-rassemblement politiquement bien plus clair (et rassemblant plusieurs dirigeants nationaux du Parti de gauche ou d’Europe Écologie-Les Verts), celui-ci n’a rassemblé qu’entre 2 000 et 3 000 personnes. Quoi qu’en dise Jean-Luc Mélenchon (qui a qualifié la mobilisation quimpéroise de « rassemblement de nigauds, (…) esclaves manifestant pour leurs maîtres »), il paraît compliqué de soupçonner un quelconque agenda politique caché dans la foule de Quimper, incontestablement à majorité populaire, tant leurs revendications paraissent imprécises. Dans le cortège, on croise aussi bien l’anticapitaliste Philippe Poutou que le député UMP Marc Le Fur ou des élus socialistes de la ville.

Eclectisme musical et de tribune

En fond musical, le trouble s’accentue en boucle, confondant la rappeuse enragée Keny Arkana   avec l’« Hexagone » de Renaud  , ou l'« Antisocial » de Trust   et les chants traditionnels bretons, comme « L’hermine blanche »  . Un éclectisme rythmé de grands coups de klaxon, façon chalutier entrant dans le port, emportant l’applaudimètre et les hourras à chaque fois. Mention spéciale aussi, dans un cortège dénué de tout slogan claironné (à part quelques sporadiques “Hollande démission”), pour l’annonce de la destruction du portique à écotaxe de Saint-Allouestre, survenu en début d’après-midi.

Les discours de tribune n’aident pas à saisir davantage les revendications concrètes parmi l’aréopage d’organisateurs, allant du maire de Carhaix, Christian Troadec (inclassable, mais plutôt gauche radicalo-écolo-autonomiste) au responsable local paysan de la FNSEA, Christian Merret, tous deux principaux leaders du mouvement, en passant par des pêcheurs de la CGT, des ouvriers licenciés (des entreprises Gad, Doux, ou Danielle Harvest), ou des patrons (qui préfèrent se faire appeler « entrepreneurs »). Ou encore de l’organisateur du festival des Vieilles Charrues, ou de l’ancien maire de Plonevez Jean Hourmant, 87 ans, figure politique du combat pour l’identité bretonne. Un melting-pot de cris de colère et de désespoir, dans lequel on est bien en peine de trouver un fil conducteur. Si ce n’est que tout est dans tout, en Bretagne, et que « l’union fait la force, tous ensemble, tous ensemble, ouais ! »

Maître de cérémonie et porte-parole un brin mégalo de la révolte locale, Christian Troadec fait dans l’exagération, quand il compte 30 000 participants, ou lorsqu’il qualifie la journée de « plus grand rassemblement de l’histoire de la Bretagne d’après-guerre » (oubliant un peu vite l’émeute paysanne de 1967, la lutte antinucléaire de Plogoff en 1980, ou le mouvement des pêcheurs de 1994). Mais le héraut de la lutte contre la désertification bretonne (il avait notamment mené le combat victorieux contre la fermeture de l’hôpital de Carhaix en 2008) fut le seul à esquisser un périmètre revendicatif allant au-delà de la « suppression de l’écotaxe », comme « l’exigence de la fin du dumping social de l’UE, afin que ne se propage plus le sentiment anti-européen ». Lui voit carrément son « pays vieux de 1 500 ans » écrire « une nouvelle page de son histoire dans le concert des nations », et plaide, sous les vivats, pour « une vraie régionalisation, pour en finir avec ce jacobinisme d’un autre temps ».

Responsable d’une entreprise de transports, Marie-Noëlle Michel a fait entendre le point de vue patronal, lui aussi applaudi. En vrac, la fin de « la rançon odieuse des politicards », des « contrôles tatillons » et des « tracasseries administratives de tous ordres ». Avant elle, Jean-Jacques Jégou, de la fédération du bâtiment, a lui dénoncé « les recours trop faciles et trop longs contre les permis de construire », implorant les pouvoirs publics : « Ne tuez pas l’esprit d’entreprise . »

« Pas de récupération politique ! »

Seule Nadine Hourmant, déléguée FO de Doux, a fait de la politique à gauche, en livrant un réquisitoire passionné contre « la flexi-sécurité » et « la régression sociale généralisée » menée par le gouvernement, citant la réforme des retraites et l’accord sur l’emploi (ANI). Mais elle s’est aussi fait siffler quand elle a évoqué « les salaires de misère donnés par des patrons qui se sont enrichis grâce aux subventions européennes », ou la possible « nationalisation des secteurs de production en crise ». « Pas de récupération politique ! Dégage ! », se sont écriés plusieurs manifestants.

Durant les discours jusqu’en début de soirée, des heurts ont continuellement opposé des manifestants, mélange de « punks à chien », d’« autonomes » et de vieux routiers de l’assaut préfectoral (dont de sacrés experts du lance-pierre à l’ancienne), à des CRS ayant manié le canon à eau sans discontinuer, avant de disperser vers 20 heures la manif à coups de gaz lacrymogène. Si l’affrontement n’a pas connu les excès de fureur et de flammes de précédentes mobilisations bretonnes, on ne peut toutefois s’empêcher de noter que pareils débordements entraînent bien moins de mansuétude policière, quand ils sont le fait de « jeunes de quartiers » ou d’ouvriers en grève. À Quimper, ce samedi, les CRS se sont ainsi laissé charger trois heures durant, tandis que les organisateurs se défaussaient tranquillement au micro de toute responsabilité. Les appels au calme furent de pure forme, Christian Troadec osa même un fort applaudi : « Nous demandons à la police de se calmer. »

François Hollande et Jean-Marc Ayrault auront donc fort à faire pour sortir de la « crise bretonne ». Tous deux fortement sensibilisés à la « cause », tant cette région, qui constitue le socle de leur assise politique et intellectuelle, est en train de devenir un paradis modérantiste et pro-européen perdu pour leur idéal social-démocrate, ils vont être bien en peine pour répondre aux attentes de l’amertume anti-fiscale et anti-pouvoir central qui s’exprime. À moins de donner son indépendance à la Bretagne et/ou d’y supprimer les impôts.
Une des photos illustrant l'article. On peut sans doute trouver mieux comme slogan, mais difficile d'y voir des ouvriers défendant leurs patrons.
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Message  verié2 Lun 4 Nov - 10:12

Seule Nadine Hourmant, déléguée FO de Doux, a fait de la politique à gauche, en livrant un réquisitoire passionné contre « la flexi-sécurité » et « la régression sociale généralisée » menée par le gouvernement, citant la réforme des retraites et l’accord sur l’emploi (ANI). Mais elle s’est aussi fait siffler quand elle a évoqué « les salaires de misère donnés par des patrons qui se sont enrichis grâce aux subventions européennes », ou la possible « nationalisation des secteurs de production en crise ». « Pas de récupération politique ! Dégage ! », se sont écriés plusieurs manifestants.
Apparemment cette camarade semble bien avoir au moins un bon instinct de classe, en dépit de propos parfois confus, équivoques, contradictoires assez compréhensibles dans sa situation !

Ce matin, il y a avait sur les ondes (France Inter, France Infos) une représentante CGT de l'usine Fagor, électroménager, menacée de fermeture. Son discours consistait essentiellement à demander des subventions à l'Etat. Franchement, ce n'était pas mieux que Nadine Hourmant, et beaucoup moins combatif...

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Message  sylvestre Lun 4 Nov - 10:30

verié2 a écrit:
Pour savoir ce que les travailleurs qui ont exprimé leur colère à Quimper pensent de leurs patrons et d'une éventuelle union sacrée bretonne avec eux, il faudrait commencer par le leur demander et non se contenter de quelques petites phrases de ceux qui prétendent les représenter ! 
Quelques éléments glanés dans la manif : 
http://quimper.letelegramme.fr/local/finistere-sud/quimper/ville/manifestation-la-solidarite-avant-tout-03-11-2013-2290460.php
Hier, dans les rangs denses et hétérocites de la manifestation quimpéroise, ils sont venus de Rennes, Baud, Tréméoc, Poullaouen, Fouesnant, Rosporden, etc. Avec un point souvent commun : afficher leur solidarité avec ces salariés bretons dans la peine.


Anne-Sophie (16 ans), de Tréméoc. « Je suis venue en famille avec mon frère et ma maman pour soutenir tous les bonnets rouges, par solidarité. Nous avons des amis touchés par la crise, les licenciements. On se sent concernés. Plus on est nombreux pour la Bretagne, mieux c'est ! » 
Stéphane (41 ans), de Poullaouen. « Je suis venu pour défendre l'emploi. Je tiens une épicerie. Je me sens directement concerné par la fermeture de l'usine de Marine Harvest. Il faut arrêter de taxer la société. Il faut être solidaire entre nous. Et se serrer les coudes pour maintenir l'emploi en Centre-Bretagne et en Bretagne en général. J'ai fermé mon épicerie cet après-midi. C'était difficile mais je voulais être là. » 
Jean-Baptiste (48 ans), de Fouesnant. « Je travaille à Quimper dans le médico-social, où il n'y a pas de crise. Si je suis là, c'est pour soutenir ces gens qui ont investi beaucoup de temps et d'argent pour construire leur vie ici. Et tout à coup, tout s'écroule. Je viens les aider à affronter les problèmes, par solidarité. J'ai de la chance, il ne faut pas avoir d'oeillères. » 
Marie-Annick (46 ans), de Baud. « On avait deux solutions : Saint-Allouestre, proche de chez nous ou Quimper. On a décidé de venir ici parce que pour nous c'était le symbole de l'unité et de la solidarité. C'est important d'être solidaire avec tous ces salariés dont les usines ferment ou suppriment des emplois. Mon mari et moi sommes plus ou moins dans la filière agroalimentaire. Il ne faut pas laisser les Bretons sur le carreau. C'est vrai plus généralement en France, d'ailleurs. » 
Catherine (50 ans), du Pays bigouden. « Je suis là à cause d'un ras-le-bol politique, de tout. Et puis le travail s'éloigne de plus en plus, j'ai des enfants qui ont besoin de rester au pays. Je suis lorraine d'origine. J'ai connu la crise de la sidérurgie. Là-bas, j'avais accroché à mon coeur un chiffon rouge. Aujourd'hui, trente ans après, je porte un bonnet rouge, pour la Bretagne. » 
Marie-France (58 ans), de Rennes. « Je suis une retraitée du service hospitalier avec un salaire moyen. Quand je vois que les jeunes n'ont pas de travail, qu'on ferme des entreprises et que le gouvernement ne s'occupe pas de nous, ça me révolte. Il est temps de réagir ! Il y aura bientôt des élections. Je vois que Marine Le Pen est dans la bouche de tout le monde. Je suis fatiguée de ça ! » 
Alexandre (25 ans), de Rosporden. « On a une usine Boutet-Nicolas qui va fermer. Je n'y suis pas salarié, mais on est venu pour les soutenir ainsi que tous les autres qui perdent leur emploi. Ces familles-là se retrouvent dans la merde du jour au lendemain. Elles ont besoin de sentir qu'on est là. » 
Dimitri et Lolita (26 ans), de Rosporden. « On est là pour apporter un soutien à tous les agriculteurs. On est là pour notre avenir, celui de nos enfants, de l'économie bretonne, pour épauler des gens qui travaillent autour de nous et qui sont dans la peine. Beaucoup en Bretagne, en France ont du mal à boucler les fins de mois. Il faut se bouger contre cela. Il n'y a que cette manière pour le gouvernement entende qu'il faut arrêter de taxer tout le temps et partout. » 
Rens (60 ans). « Je suis là car il y a de plus en plus de pression sur l'emploi, surtout en Bretagne. À force de perdre des emplois, que vont devenir les gens ? La Bretagne va devenir une réserve. Le fait de sortir les bonnets rouges, ça fera peut-être réfléchir les politiques ! Et puis la culture n'est pas reconnue : le breton, on ne peut pas le parler comme on veut. Un ras-le-bol du jacobinisme et de l'État central. On vit ici en Bretagne ce que j'ai vécu en Alsace dont je suis originaire ». 
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Message  yannalan Lun 4 Nov - 11:14

À moins de donner son indépendance à la Bretagne
Ca ne résoudra certainement pas tout, mais c'est une idée.

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Message  panchoa Lun 4 Nov - 11:24

mais cet article de médiapart annonce déjà le début de volte face lié au réel et à semble t il la participation de nombreux membre de la CGT/FSU FDG à la manif de quimper :
"Si la CGT, rejointe par la FSU et Solidaires, a organisé au même moment à Carhaix un contre-rassemblement politiquement bien plus clair (et rassemblant plusieurs dirigeants nationaux du Parti de gauche ou d’Europe Écologie-Les Verts), celui-ci n’a rassemblé qu’entre 2 000 et 3 000 personnes. Quoi qu’en dise Jean-Luc Mélenchon (qui a qualifié la mobilisation quimpéroise de « rassemblement de nigauds, (…) esclaves manifestant pour leurs maîtres »), il paraît compliqué de soupçonner un quelconque agenda politique caché dans la foule de Quimper, incontestablement à majorité populaire,(...)"

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Message  Achille Lun 4 Nov - 12:50

Copas a écrit:
Achille a écrit:
Communiqué du NPA.
...
Il faudra bien que tous les syndicats et les partis politiques se réclamant de la défense des travailleurs et des plus démunis se retrouvent pour une offensive contre les plans sociaux et la politique désastreuse du gouvernement Hollande-Ayrault.
et CONTRE les organisations patronales et non pas avec Twisted Evil
Les dirigeants du FdG et Achille n'y étaient pas et ne pouvaient expliquer la volte-face du FdG au profit d'une manœuvre pro-gouvernementale.
Pourquoi le NPA a-t-il appelé à cette manifestation. Son seul argument c'est celui du nombre. C'est inopérant car  des manifestations massives contre le gouvernement il y en eu comme celle contre le mariage pour  a un paquet. Faire croire dans ces conditions que le NPA allait par sa présence effacer le contexte général de collaboration de classe relève de la méthode Coué. Il suffit de regarder tous le comptes rendus y pour constater que ce qui a émergé de cette manifestation c'est la "Bretagne unie contre l'état et le gouvernement". De tous ces reportages l'opinion retiendra qu'un seule chose : la Bretagne unie des patrons aux ouvriers contre la taxe gouvernementale. Les efforts des militants du NPA pour faire croire le contraire sont pathétiques.


Un seul point commun, comme marque de la seule revendication partagée : « La Bretagne aux Bretons », « Travailler au pays », et ces bonnets rouges abondamment vendus (5 euros pièce). Un hommage à une révolte locale de 1675, contre une taxe colbertiste (sur le papier timbré), qui semble en faire aujourd’hui fantasmer plus d’un, dans les rangs finistériens. Parmi l’affluence, et la trentaine de personnes interrogées, regroupant tous les âges, impossible de saisir bien plus que « la solidarité » affichée inlassablement, et la « fierté de se retrouver debout, tous ensemble ». Solidarité du peuple breton face aux licenciements (de plus en plus nombreux dans l’agro-alimentaire), face « aux taxes trop nombreuses », imposées par « les technocrates de Paris » ou bien « de Bruxelles », et contre « l’État jacobin » qui « empêche l’esprit d’entreprise local ».
Sur la place de la Résistance, dos à la préfecture du Finistère barricadée et encerclée de CRS, peu de drapeaux d’organisation politique : quelques-uns du NPA, de la FNSEA, du comité des pêches et de la CGT-marine, de la CGPME, du parti breton, de l’UDB, de FO, des souverainistes de l'UPR, et un du groupuscule d’extrême droite Bloc identitaire. En revanche, des « Gwenn-ha-Du » par milliers et beaucoup de pancartes faites main, s’en prenant aux écologistes, à François Hollande, et encore et toujours aux taxes, dont on pourrait croire qu’elles accablent un territoire pourtant plutôt exonéré en la matière.
Mediapart
Le patronat, la droite et le FN ont réussi leur holdup sur la colère ouvrière bretonne malgré leur totale responsabilité dans la situation dramatique des ouvriers, employés et paysans bretons. Comme au niveau national, comme dans toutes les provinces en France et dans les DOM/TOM ce sont eux qui exigent et obtiennent du gouvernement la retraite à 66 ans, qui ferment et licencient, qui chassent les syndicalistes... La rue ne doit pas devenir une impasse en manifestant avec le FN, la droite et le Medef. Cette impasse c'est marcher ensemble, capituler ensemble !

La travailleurs subissent en Bretagne une ribambelle de licenciements et de fermetures de boîtes. L'agriculture y est attaquée depuis des lustres. Dans ce contexte le mécontentement est immense et cherche sa voie pour trouver une forme d'organisation. Le patronat, la droite et le FN ont saisi cette opportunité pour orienter ce mouvement qui se cherche dans une direction confuse où domine la collaboration de classe matinée de nationalisme breton.

Les adversaires de gauche (y compris l’extrême gauche) au gouvernement n'ont pris aucune initiative pour assurer une mobilisation sur une base d'indépendance de classe. Ils ont laissé le champ libre à la confusion de masse et à la collaboration avec ceux qui les exploitent au quotidien. C'est pourtant la voie qu'il faut inlassablement construire un front unitaire sur la base des revendications ouvrières qui s'opposent à la politique gouvernemental en TOUTE indépendance. Dans ces conditions la manifestation de Carhaix dans ce contexte était l'embryon chétif de ce qui aurait du être organisé bien à l'avance, dans l'unité et en toute indépendance de classe.


Dernière édition par Achille le Lun 4 Nov - 20:08, édité 2 fois

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Message  verié2 Lun 4 Nov - 12:58

Achille
De tous ces reportages l'opinion retiendra qu'un seule chose : la Bretagne unie des patrons aux ouvriers contre la taxe gouvernementale.
C'est complètement faux. Le problème de l'emploi a été très largement souligné par tous les médias. Et même les politiciens sont obligés d'en parler. Les interviews du Telegramme de Brest mis en ligne plus haut par Sylvestre sont d'ailleurs éloquents sur les motivations des participants.

Bref, le comportement des directions syndicales, à la lumière de toutes les nouvelles infos dont nous disposons, apparait bien comme relevant de la volonté de ne pas gêner le gouvernement et le Conseil général de gauche. Quant à celle de Mélenchon, elle est non seulement minable mais odieuse. Cette baudruche en perte de vitesse s'est permis d'insulter les travailleurs, il fallait oser. Mais, même dans le cadre de son plan marketing, il a commis une lourde erreur. Nombreux sont ceux qui s'en souviendront, y compris parmi les militants du Front de gauche.


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Message  sylvestre Lun 4 Nov - 13:22

Un compte-rendu très utile :

http://www.npa79.com/article-manif-de-quimper-samedi-2-novembre-ne-pas-laisser-le-terrain-aux-patrons-de-l-agrobusiness-et-de-la--120920026.html

Compte-rendu de la manifestation du 2 novembre à Quimper,





Probablement autour de 20 à 30 000 personnes. Banderole de tête : pour l’emploi vivre et travailler en Bretagne. Avant les interventions au camion tribune la sono a fait retentir des chants tels que la « Blanche Hermine », « Bella Ciao, » les frères Morvan, « Antisocial » (Trust) ou encore « la rage du peuple » de Keny Arcana.


Beaucoup de salariéEs des entreprises frappées par les licenciements (Doux, GAD, Tilly, Marine Harvest, Boutet Nicolas), sans doute plusieurs milliers mais aussi beaucoup de travailleurs, des paysans, des précaires, des chômeurs, des retraités, beaucoup de jeunes bref une manifestation avant tout ouvrière et populaire.





La droite et les agriculteurs productivistes avaient aussi appelé à cette manif compte tenu du vide laissé par les organisations syndicales et particulièrement la CGT qui elle, a appelé à manifester à Carhaix à 70 km de Quimper.


Des tracteurs, quelques camions, de petits groupes d’identitaires non identifiés, qui ont déployé et replié en quelques minutes leur banderole « Hollande démission », une fois au bord de l’Odet et une autre fois sur le haut du Frugy (colline surplombant la manif), mais non indentifiable par la quasi majorité des manifestants (car non signée).


En revanche, en marge de la manif, selon la presse de ce dimanche matin se sont eux qui se sont affrontés aux flics et on agressé un jeune black dans l’après midi.


Pas de FN visibles ni d’UMP affichés mais en revanche un cortège politique du NPA, des Alternatifs, de Breizhistance (gauche indépendantiste), SLB (Syndicat des travailleurs bretons) et de nombreux militants du FdG mais aussi d’ATTAC et des verts, des Zadistes mais aussi de la FSU, avec P. Poutou et 2 banderoles « interdiction des licenciements », plusieurs centaines de tracts et d’autocollants chaudement distribués et évidement très bien reçus.


Plusieurs dizaines de manifestants ont manifesté avec notre autocollant sur eux.


Ce cortège avec celui de l’UDB (Union démocratique Bretonne) était fort de plusieurs centaines de personnes.





Des cortèges des Doux, GAD, Tilly, Marine Harvest, Boutet Nicolas avec bien sûr beaucoup de FO mais aussi de très nombreux adhérents CGT ne comprenant pas la position de leur syndicat.





De toute évidence, c’est bien à Quimper parmi les salariés qu’il fallait être, pour disputer le terrain à la droite et au Medef ce qui fut un véritable enjeu.


Et nous pensons que le succès, les interventions des boites frappés par les licenciements à la tribune démontrent la justesse de cette position. Intervention remarquée du responsable CGT des pêcheurs, de la représentante FO des Doux insistant sur le non au licenciements et la nationalisation de l’agro, de la déléguée de Marine Harvest mais aussi de notre camarade Matthieu de Carhaix (tête nue) lisant une déclaration de soutien de Pierre Le Ménahes (CGT ex-SBFM) et terminant par l’appel à l’interdiction des licenciements et à la réquisition des sites qui licencient et ce devant 20 à 30000 personnes. A sa descente du camion sono notre camarade fut chaudement congratulé par les GAD et les Marine Harvest.


Si la CGT et les autres syndicats, si le FdG etc… avaient appelé en force à Quimper, nous aurions pu totalement inverser le rapport de force au niveau de « l’animation de la manif » et minoriser fortement le poids de la FNSEA et de la droite patronale qui a continué d’appeler « à l’union sacrée »… tout en n’abordant pratiquement plus le thème de l’écotaxe… et pour cause.


Nous rappelons que cette manif est, à l’origine, issue d’un appel de Carhaix et des travailleurs de l’usine de Marine Harvest frappé par une fermeture et de plusieurs centaines de licenciements en lien avec le début de convergence qui s’est manifestée toute la semaine du 14 au 20 octobre entre les différentes usines et leur comité de soutien, chez les GAD et les Marine Harvest.


La droite, le Medef, et la FNSEA en étant à l’offensive contre l’écotaxe ont tenté de dévoyer cet appel et y ont partiellement réussi, aidé en cela par la direction de la CGT qui a préféré « botter en touche » plutôt que de s’affronter à l’ennemi de classe et à militer pour un mouvement posant le problème de l’interdiction ou pour le moins de la suspension des licenciements et faire reculer le gouvernement à l’image de son recul sur l’écotaxe.





Appeler à une manifestation « ouvrière » à Carhaix, ville de 8000 habitants en forçant la main y compris à d’autres syndicats comme Solidaires et la FSU et en recevant le renfort du PS (Poignant, maire de Quimper), du député PS de la circonscription de Carhaix, d’EELV, du FdG en particulier le PC favorable à l’alliance avec le PS dés le 1er tour des municipales, mais aussi du PG et de la déclaration insultante de Mélenchon, ne pouvait que tromper nombre de syndiqués et militants sincères qui ont cru que seuls la droite et le patronat allaient manifester à Quimper… aidé en cela par les médias qui ont martelé ce faux toute la semaine.





Rappel : entre le 18 octobre (Appel de Carhaix) et le 2 novembre, la CGT ne s’est pas exprimée sauf le mardi 30 octobre au soir pour appeler à Carhaix. Soit 3 jours avant la manif.





Rappel aussi : dès le début de la semaine dernière, le PS a appelé à l’annulation de la manifestation à Quimper… tandis que Lebranchu et les médias parlaient d’affrontement entre extrémistes.





Résultat : 2 à 3000 personnes à Carhaix venues aussi du 35 (Ille et vilaine), du 44 (Loire Atlantique) et du 22 (Cotes d’Armor)… c'est-à-dire 10 fois moins qu’à Quimper où les ouvrières et les ouvriers de l’agro étaient présent en masse et en cortège dans la manifestation très populaire.


Si l’assertion de la CGT et des autres était vraie nous serions dans une situation plus que dramatique, cela signifierait que le mouvement ouvrier traditionnel sur le problème de l’emploi mobilise 10 fois moins que cette dernière.





Fort heureusement, il n’en est rien. Une partie des manifestants de carhaix a été trompée par la direction de la CGT qui a refusé d’être présente à Quimper (et à réussi le tour de force de s’allier à la majorité gouvernementale) parce qu’elle n’était pas à l’origine de l’appel et qu’elle ne voulait pas d’une manifestation massive, pouvant la dépasser contre les licenciements et pour l’emploi, sur les terres de B. Poignant (maire de quimper et conseiller d’Hollande).


Elle s’est repliée sur un petit tour de Carhaix tandis que 20 à 30 000 personnes manifestaient à Quimper, encadrées par un dispositif policier impressionnant…





Cette fracture entre les 2 manifestations laissera des traces et a particulièrement traumatisé de nombreux militants de la CGT, du FdG (PG, PC et GA, tout courant confondus) qui ont subi depuis 3 à 4 jours des assauts violents et insultants de la part de celles et ceux qui dénonçaient leur présence à Quimper, sans évoquer les pressions et les insultes ignominieuses contre le NPA : « On manifeste avec le FN et les Patrons ! », « Il faut choisir notre camp », etc.





Durant toue la semaine, il a fallu répondre à nos sympathisants déboussolés par la position de la CGT et la pression de la presse qui martelait que la manif à Quimper était à l’initiative des patrons et la FDSEA.





Précision tout de même : Il avait été proposé in fine à la CGT, par certains camarades de SUD lors de l’intersyndicale départementale de faire la manif à Carhaix le samedi à 10 heures pour permettre à celles et ceux qui voulaient rejoindre Quimper à 15h de pouvoir le faire. Ce fut un non catégorique…





La situation n’est pas simple, mais comme l’a très bien dit Philippe Poutou, les partis à la gauche de la gauche, les organisations syndicales, les salariés en lutte doivent se retrouver rapidement ensemble pour faire converger les luttes contre les licenciements et contre ce gouvernement qui impose l’austérité.
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Message  Prado Lun 4 Nov - 14:01

Achille a écrit:
Pourquoi le NPA a-t-il appelé à cette manifestation. Son seul argument c'est celui du nombre.
Non. Panchoa l'a expliqué. Le NPA et d'autres organisations ou militants actifs dans le soutien aux luttes sont allés là où il leur semblait que serait la majorité des ouvriers en lutte.

Achille a écrit: Faire croire dans ces conditions que le NPA allait par sa présence effacer le contexte général de collaboration de classe relève de la méthode Coué.
Où as-tu lu cela ? C'est de la pure invention.

Achille a écrit:
De tous ces reportages l'opinion retiendra qu'un seule chose : la Bretagne unie des patrons aux ouvriers contre la taxe gouvernementale.
Il est vrai que certaines déclarations et reportages ou montages malhonnêtes font tout pour que ce soit ce qui est retenu. Ainsi, alors que les heures de direct de BFM-TV, samedi à Quimper, avec des interviews de manifestants, permettaient de se faire une idée de ce qu'était cette manif, la même BFM-TV a pondu ensuite cette video caricaturale.


Achille a écrit: C'est pourtant la voie qu'il faut inlassablement construire un front unitaire sur la base des revendications ouvrières qui s'opposent à la politique gouvernemental en TOUTE indépendance.
Dans cette affaire, qui, à part Philippe Poutou, a-t-on entendu tenir le langage de l'unité ouvrière ?

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Message  verié2 Lun 4 Nov - 14:55

Edito de L'Etincelle
Ras-le-bol social
La suspension de l’écotaxe et les mises en garde du gouvernement sur les risques de dérapage n’ont rien changé à l’affaire : la manifestation de samedi à Quimper a été un succès. C’est que le malaise est profond. Depuis des mois la Bretagne, comme bien d’autres régions, vit au rythme des suppressions d’emplois, touchant l’agro-alimentaire (les abattoirs Doux, Gad ou Tilly-Sabco, l’usine de transformation de saumon Marine Harvest, etc.), mais aussi les sites PSA ou Alcatel à Rennes.


Les 15 à 30 000 manifestants de Quimper (agriculteurs, commerçants, artisans et surtout salariés, chômeurs et beaucoup de jeunes) ont crié leur colère contre les licenciements, l’écotaxe, mais aussi la baisse de leur pouvoir d’achat due aux bas salaires alors que les impôts augmentent.

Des patrons qui pleurent
la bouche pleine
L’écotaxe n’est que la goutte d’eau qui fait déborder le ras-le-bol social. Mais le patronat s’est aussitôt engouffré dans la brèche, reprenant le refrain connu du coût du travail et de la compétitivité. En fait, les patrons n’ont jamais eu autant de libertés et de subventions publiques… et jamais autant licencié.
La famille Doux, 146e fortune française, est réputée pour avoir touché plus d’un milliard d’euros de subventions européennes en quinze ans au titre de la Politique agricole commune.
Doux et Tilly-Sabco justifient d’ailleurs les suppressions d’emplois par la fin des subventions européennes à l’exportation de viande de volaille annoncée en début d’année. En 2012, Tilly-Sabco a réalisé deux millions d’euros de bénéfices. Et Marine Harvest a déclaré 113 millions d’euros de bénéfices au premier semestre 2013…
Le « Collectif des acteurs économiques de la Bretagne », dont le chef de file est le président du Medef Bretagne, profite de la situation même s’il n’a jamais envisagé de se joindre à la manifestation de Quimper. Il s’estime satisfait de la suspension de l’écotaxe et du dialogue renoué avec le gouvernement : un dialogue sur fond de nouvelles subventions bien sûr.

En Bretagne comme dans le reste du pays : tous ensemble,
derrière les travailleurs !
Au même moment et 70 km plus loin, à Carhaix, la CGT, le Front de gauche et les Verts organisaient leur petite manifestation à part, se disant les seuls à porter vraiment les revendications des salariés.
Effectivement, les salariés doivent se méfier des patrons qui parlent à leur place, surtout quand ce sont ceux qui les licencient. Raison de plus pour s’adresser à ceux qui manifestaient plutôt que de leur tourner le dos. Quant à Mélenchon, il a trouvé malin de traiter les manifestants de Quimper de « nigauds », estimant « qu’à Quimper, les esclaves manifesteront pour les droits de leurs maîtres ».
Les travailleurs, qui formaient le gros des manifestants de Quimper, n’ont pas besoin de leçon de morale, mais de perspectives. Le contraire de ce que fait Mélenchon.
Faute de quoi, ce seront d’autres qui occuperont la place et utiliseront la colère des travailleurs pour mettre en avant leurs propres revendications.
En Bretagne comme ailleurs, les travailleurs n’ont pas d’autre choix que de s’organiser s’ils veulent que ce soient leurs revendications qui soient mises en avant : interdiction des licenciements, hausse des salaires, imposition des plus riches et des revenus du capital.
Ils pourraient alors entrainer avec eux le reste la population (artisans, agriculteurs, petits commerçants, etc.), tout en ne restant pas cantonnés aux seuls Bretons, mais en s’adressant au reste du pays qui connaît les mêmes problèmes.
Être son propre porte-parole, c’est encore le meilleur moyen qu’on ne parle pas à sa place !

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Message  yannalan Lun 4 Nov - 17:45

Dernières nouvelles, les ouvriers de Tilly-Sabco et les éleveurs qui les livrent en poulets ont défoncé le portail de la sous-préfecture de Morlaix, ceux de Marine Harvest bloquent leur usine. Ils ont certainement reçu des ordres du Vatican...


yannalan

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