Colère en Bretagne
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Re: Colère en Bretagne
Cette attitude du syndicat CFTC m'avait échappé. Si la crise se durcit, on ne peut pas exclure de voir d'autres sections syndicales prendre des positions de ce genre. Dans les années trente, il y avait des sections CGT qui demandaient qu'on vire les étrangers et les femmes d'abord. Les expulsions de Polonais et d'Italiens n'avaient pas soulevé beaucoup de protestation.Je pense qu'Alexi fait référence au syndicat CFTC à Marcq en Baroeul (dans le Nord Pas de Calais) :
Toutefois, la CFTC reste très minoritaire et cette attitude reste pour le moment exceptionnelle. La façon dont Alexi en parlait sur ce fil consacré à la révolte en Bretagne pouvait laisser croire que de telles positions représentaient une des caractéristique des attitudes d'une partie significative des syndicalistes qui se bagarrent en ce moment en Bretagne, ce qui, à mon avis, n'est pas le cas.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Colère en Bretagne
LO 25 octobreLes patrons opposés à l'écotaxe se moquent bien des intérêts des travailleurs
Ces derniers temps, alors que les salariés de l'agroalimentaire s'efforcent de défendre leur emploi, des transporteurs routiers, des chefs d'entreprises, des représentants agricoles mènent une véritable fronde contre l'écotaxe mise en place par Borloo et payée par les transporteurs routiers, sur certaines routes, à partir du 1er janvier 2014.
Vendredi 18 octobre, ils ont bloqué à l'aide de camions la RN 165 à hauteur de Châteaulin. Les cercles patronaux qui organisent cette fronde se posent volontiers en défenseurs de l'industrie et de l'emploi en Bretagne et tentent d'attirer les salariés derrière eux. Ils sont complaisamment relayés par la presse locale qui leur ouvre largement ses colonnes pour expliquer que cette nouvelle taxe ruinera les entreprises bretonnes. Ce que tous oublient de dire, c'est que, quand certaines entreprises sont ruinées, c'est que d'autres ont réussi à les évincer.
D'ailleurs, il y a au moins une entreprise qui s'apprête à faire son beurre grâce à l'écotaxe : l'entreprise privée qui s'est vu confier l'équipement du réseau routier en portiques électroniques permettant de contrôler le trafic des poids lourds. Vive le retour au temps où les fermiers généraux chargés de collecter l'impôt pouvaient se servir avant de servir le roi !
Une seule chose sûre, c'est que si cette taxe sur le transport routier fait problème, c'est entre les patrons et leur État. Et on comprend que les salariés de Gad en lutte n'entendent pas se ranger derrière les animateurs de la fronde contre l'écotaxe, quand bien même ceux-ci prétendent défendre l'emploi. Les travailleurs en lutte comptent d'abord sur eux-mêmes et ils ont bien raison.
Correspondant LO
mykha- Messages : 1079
Date d'inscription : 19/06/2013
Re: Colère en Bretagne
J'avais déjà mis sur ce fil la déclaration de ce syndicaliste du Nord (que je ne savais pas à la CFTC); ce syndicat n'est pas forcément petit dans cette imprimerie. Je n'avais absolument pas écrit "en Bretagne" mais les deux dernières luttes un peu marquantes dans l'actualité.Vérié :
Alors, si le patronat prend la tête de la révolte, c'est parce que nous ne sommes pas capables d'offrir une alternative de classe. Ce n'est certainement pas en crachant sur cette révolte en raison de la présence des patrons et des conneries que peuvent dire des syndicalistes qu'on aidera ce mouvement à prendre la bonne direction.
Je ne crache pas sur la révolte mais sur certains de ces représentants que vous semblez, Yannalan et toi, encenser et accompagner car en "colère". C'est un peu juste pour leur accorder notre soutien sans apporter de critiques, surtout quand c'est le patronat qui est à la manœuvre et qu'il réussi à entraîner une partie de ces travailleurs en colère, qui cherchent une issue à leur désespérance, et dont la direction prise est a contrario de nos intérêts.
L'écotaxe n'est pas le souci, le problème c'est alliance patrons-ouvriers à cette occasion mais aussi à celle de chez Gad.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Les braises bretonnes
http://npa2009.org/node/39353
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Colère en Bretagne
Personne n'encense un soulèvement !!
Mais quand une colère sociale explose il faut le reconnaitre, et une colère qui explose pour des révolutionnaires c'est comme une usine qui embauche pour des chômeurs, on y va ! Et on fait notre job, on ne reste pas le cul par terre en attendant qu'une classe ouvrière pure et correcte politiquement arrive.
La Bretagne est au bord de l'embrasement à plusieurs endroits. Il y a de puissantes raisons sociales et politiques là dessus. Et nous avons NOS réponses à faire valoir dans les révoltes sociales et politiques. C'est indispensable et ça se nourrit dans les soulèvements sociaux . Qui le fera sinon ? C'est simple : les fachos et la réaction.
Les réformistes on voit bien qu'ils découvrent pour certains que le patronat et des idées réactionnaires magouillent et circulent dans les révoltes et ils ont plutôt un soulagement de ne pas être obligés "d'y aller".
Cette colère est catalysée par le fait d'une région à l'agonie (comme certaines autres), bafouée et niée, où le prolétariat urbain est tabassé et écrasé, où les plans de licenciements cognent, où les batailles de résistance se mènent régulièrement dans la santé par exemple.
Encore une fois il s'agit de faire émerger centralement une expression collective de très nombreuses colères sociales, politiques et justifiées qui secouent la Bretagne et qui secoueront d'autres régions bientôt. Le petit patronat, le patronat moyen susceptible de faire entendre leurs intérets dans cette crise, les gros paysans sont hyper-minoritaires dans la société bretonne (*), plutôt que de se planquer en leur laissant le terrain et en étant tétanisé par les retards politiques dans le monde du travail à cause des campagnes médiatiques racistes et xénophobes de la bourgeoisie et du gouvernement , il s'agit d'aller de l'avant, de prouver que nos solutions sont les meilleures pour gagner en matière d'organisation de la révolte, d'initiatives, d'objectifs, etc.
Être le centre actif de la bataille sociale et politique. Pour ça il ne faut pas déserter le terrain et aller là où les masses vont, il n'y a rien de pire que de ne pas se battre au milieu des colères justifiées sous prétexte que le patronat magouille et que des idées réactionnaires existent aussi parmi les travailleurs qui se bougent.
Quand à l'histoire sur les roms, si effectivement elle correspond à un moment d'un syndicat local minoritaire dans le nord pas de calais, cela doit être retiré du fil sur la Bretagne...
Pour la petite histoire, la situation sociale est extrêmement tendue, le niveau de haine d'une grande partie des travailleurs du rang contre le gouvernement Hollande est très important, il n'y aurait rien de pire que de laisser la voie libre au fascisme et ses réponses anti-sociales.
(*) 40 000 agriculteurs en Bretagne par exemple pour 10 000 ouvriers agricoles à peu près. Il y a bien plus de travailleurs de la santé en Bretagne que de paysans, 200 000 chômeurs, 1 300 000 travailleurs salariés, etc.
6000 marins-pêcheurs, c'est à dire de marins de toutes nationalités inscrits sur le rôle d'équipage pendant au moins un jour au cours de l'année.
Et une très grande partie des exploitations paysannes sont des exploitations limitées et n'ayant qu'un seul travailleur, l'exploitant (logiquement plus de 30 000 sur les 40 000 exploitants).
24% de la population a plus de 60 ans, les flux migratoires vident de son sang la Bretagne, les jeunes partent, les personnes en fin de carrière et retraités revenant au pays arrivent, les phénomènes de concentration urbaine continuent à vider les campagnes.
Mais quand une colère sociale explose il faut le reconnaitre, et une colère qui explose pour des révolutionnaires c'est comme une usine qui embauche pour des chômeurs, on y va ! Et on fait notre job, on ne reste pas le cul par terre en attendant qu'une classe ouvrière pure et correcte politiquement arrive.
La Bretagne est au bord de l'embrasement à plusieurs endroits. Il y a de puissantes raisons sociales et politiques là dessus. Et nous avons NOS réponses à faire valoir dans les révoltes sociales et politiques. C'est indispensable et ça se nourrit dans les soulèvements sociaux . Qui le fera sinon ? C'est simple : les fachos et la réaction.
Les réformistes on voit bien qu'ils découvrent pour certains que le patronat et des idées réactionnaires magouillent et circulent dans les révoltes et ils ont plutôt un soulagement de ne pas être obligés "d'y aller".
Trop généraliste cette conclusion, il s'agit de ne pas avoir une démarche du style "tout en étant solidaire de la colère bretonne, ...", c'est à dire une position de principe mais d'être la colère bretonne , l'organiser, la politiser, combattre dedans les manips de la droite et l'extrème droite, et du patronat derrière.
http://npa2009.org/node/39353
.../...
Le gouvernement a reculé devant une mobilisation qui apparaît comme celle de toute une région en colère. Pour ne pas laisser le terrain aux forces qui veulent instrumentaliser cette révolte au profit du patronat, de la droite et de l’extrême droite, il appartient au mouvement ouvrier, tout en étant solidaire de la colère bretonne, d’organiser la lutte contre la politique antisociale, pour l’interdiction des licenciements et la hausse des salaires, contre les expulsions, c’est-à-dire pour construire une alternative sociale et imposer une autre politique qui s’en prenne aux intérêts des classes dominantes.
.
Cette colère est catalysée par le fait d'une région à l'agonie (comme certaines autres), bafouée et niée, où le prolétariat urbain est tabassé et écrasé, où les plans de licenciements cognent, où les batailles de résistance se mènent régulièrement dans la santé par exemple.
Encore une fois il s'agit de faire émerger centralement une expression collective de très nombreuses colères sociales, politiques et justifiées qui secouent la Bretagne et qui secoueront d'autres régions bientôt. Le petit patronat, le patronat moyen susceptible de faire entendre leurs intérets dans cette crise, les gros paysans sont hyper-minoritaires dans la société bretonne (*), plutôt que de se planquer en leur laissant le terrain et en étant tétanisé par les retards politiques dans le monde du travail à cause des campagnes médiatiques racistes et xénophobes de la bourgeoisie et du gouvernement , il s'agit d'aller de l'avant, de prouver que nos solutions sont les meilleures pour gagner en matière d'organisation de la révolte, d'initiatives, d'objectifs, etc.
Être le centre actif de la bataille sociale et politique. Pour ça il ne faut pas déserter le terrain et aller là où les masses vont, il n'y a rien de pire que de ne pas se battre au milieu des colères justifiées sous prétexte que le patronat magouille et que des idées réactionnaires existent aussi parmi les travailleurs qui se bougent.
Quand à l'histoire sur les roms, si effectivement elle correspond à un moment d'un syndicat local minoritaire dans le nord pas de calais, cela doit être retiré du fil sur la Bretagne...
Pour la petite histoire, la situation sociale est extrêmement tendue, le niveau de haine d'une grande partie des travailleurs du rang contre le gouvernement Hollande est très important, il n'y aurait rien de pire que de laisser la voie libre au fascisme et ses réponses anti-sociales.
(*) 40 000 agriculteurs en Bretagne par exemple pour 10 000 ouvriers agricoles à peu près. Il y a bien plus de travailleurs de la santé en Bretagne que de paysans, 200 000 chômeurs, 1 300 000 travailleurs salariés, etc.
6000 marins-pêcheurs, c'est à dire de marins de toutes nationalités inscrits sur le rôle d'équipage pendant au moins un jour au cours de l'année.
Et une très grande partie des exploitations paysannes sont des exploitations limitées et n'ayant qu'un seul travailleur, l'exploitant (logiquement plus de 30 000 sur les 40 000 exploitants).
24% de la population a plus de 60 ans, les flux migratoires vident de son sang la Bretagne, les jeunes partent, les personnes en fin de carrière et retraités revenant au pays arrivent, les phénomènes de concentration urbaine continuent à vider les campagnes.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Colère en Bretagne
Il y aura une autre manifestation des organisations syndicales. Il semble que de son côté Nadine Hourmant aille à "celle des patrons" contre l'écotaxe. On va donc voir quel est le rapport numérique entre ces deux manifs. Ce matin, un représentant du PS (membre du gouvernement si j'ai bien compris) a appelé les Bretons à ne pas aller aux manifs et affirmé que les licenciés ne manifestent pas avec les licencieurs. De la part du PS, c'est assez drôle...
Pour en revenir à notre discussion, je ne crois pas avoir encensé des syndicalistes que je ne connais pas, mais constaté leur combativité et leur colère, sans commune mesure avec le ronron pleurnichard de tant d'autres. Alors il est clair que cette colère peut être détournée, manipulée. Sans être sur place, il y a toutes sortes d'éléments difficiles à évaluer.
__
PS L'article de LO n'est pas très clair. Avec son histoire de fermiers généraux, on ne sait pas si LO soutient, condamne l'écotaxe ou affirme que ça ne concerne que les patrons - ce qui n'est pas tout à fait juste.
Pour en revenir à notre discussion, je ne crois pas avoir encensé des syndicalistes que je ne connais pas, mais constaté leur combativité et leur colère, sans commune mesure avec le ronron pleurnichard de tant d'autres. Alors il est clair que cette colère peut être détournée, manipulée. Sans être sur place, il y a toutes sortes d'éléments difficiles à évaluer.
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PS L'article de LO n'est pas très clair. Avec son histoire de fermiers généraux, on ne sait pas si LO soutient, condamne l'écotaxe ou affirme que ça ne concerne que les patrons - ce qui n'est pas tout à fait juste.
Déclaration SUD, CGT, FSU
La Bretagne souffre du fait de sa situation économique et sociale. Les pans industriels de la région sont mis à mal par des restructurations et des suppressions massives d’emplois dans tous les secteurs.
Les organisations syndicales participent, à leur niveau, à freiner les conséquences de cette catastrophe. _ _ Ce gâchis engendre colère, désespoir et mécontentement.
Cette détresse monte partout en France et doit alerter les pouvoirs publics sur la réalité sociale du pays.
Pour les organisations syndicales, c’est le signal d’alarme d’une situation qui ne peut plus durer, et dans laquelle, le gouvernement devrait avoir un rôle majeur pour redonner confiance, par des actes, aux salariés licenciés et ceux qui ont un emploi.
La Bretagne n’est pas en dehors de l’augmentation du chômage et de la misère. Cette restructuration de l’industrie est d’autant plus grave qu’il n’est rien prévu, ni par les licencieurs, ni par les pouvoirs publics, pour permettre aux salariés de continuer à vivre d’un travail.
Les politiques d’austérité imposées par l’Europe, ses pays membres, en rajoutent à la situation dans cette crise dont les conséquences sont déjà bien lourdes pour les salariés, les retraités et les privés d’emploi.
C’est pour cela que les organisations syndicales de salariés mobilisent pour le maintien de l’emploi industriel, au quotidien, mais aussi lors de manifestations interprofessionnelles.
Le discours antifiscal de certains acteurs des mobilisations en cours s’appuie sur des réalités. Au lieu d’une urgente réforme fiscale, le gouvernement impose de plus en plus les ménages, d’où une légitime incompréhension. Pour autant, les actions violentes sur médiatisées ne relèvent pas d’un mouvement social de salariés.
Le détournement du mécontentement, réel, d’une grande partie de la population à des fins politiciennes met en cause l’intégrité et l’indépendance des salariés dans un combat qui n’est pas le leur.
Les « bourreaux » sont aux commandes de cette manoeuvre et se servent de leurs victimes pour faire en même temps bouclier et bélier.
Ils voudraient que les salariés oublient qu’ils ont toujours soutenu les politiques néolibérales responsables de la crise actuelle et que leur « modèle agricole breton » est aujourd’hui une faillite économique, sociale et environnementale.
Les manipulations sont lourdes puisque ce sont les « seigneurs de jadis » qui portent maintenant le bonnet rouge contre le peuple.
Les initiateurs de la manifestation du 2 novembre à Quimper ne portent pas les revendications des salariés.
La casse industrielle est un gâchis pour l’économie, mais aussi et surtout pour les femmes et les hommes.
Aujourd’hui ce sont ceux qui licencient qui veulent en découdre avec le gouvernement.
Ce combat n’est pas celui des salariés, non pas parce que le gouvernement ferait bien son travail, mais parce que ce qu’exigent les meneurs de cette manifestation, c’est d’aller encore plus loin dans leur stratégie de destruction sociale.
Rares sont les moments d’histoire où les patrons cassent, manifestent et refusent le dialogue. C’est aussi un signe fort que cette agitation porte en lui des germes qui dépassent largement l’écotaxe, même suspendue.
Pour permettre aux salariés de se retrouver, pour faire valoir leurs exigences, pour s’opposer aux fermetures des entreprises, à la casse des services publics et de la protection sociale qui ont comme conséquence des suppressions d’emplois, les organisations syndicales de la région Bretagne C.G.T., Solidaires et F.S.U. appellent l’ensemble des salariés, et ceux qui s’associent à leurs combats, à se rassembler :
le samedi 2 novembre à 15 heures place du Champ de Foire à Carhaix.
Rennes, le 30 octobre 2013
14h30
30 octobre 2013
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Colère en Bretagne
LO 1er NovembreÉcotaxe : une lutte contre une taxe injuste
Il n'a pas fallu longtemps pour que le gouvernement fasse, une fois encore, une brusque volte-face. Prenant en compte, a-t-il dit, les affrontements qui ont eu lieu à Pont-de-Buis dans le Finistère, Ayrault a décidé de reporter la mise en oeuvre de l'écotaxe, mesure décidée sous Sarkozy et qui devait entrer en application le 1er janvier 2014. Cette écotaxe aurait dû frapper les camions dépassant 3,5 tonnes qui emprunteraient certaines parties du réseau routier français.
Cette taxe, comme tous les impôts indirects, aurait été inégalitaire, même si elle semblait toucher au même titre toute une corporation. Car proportionnellement, elle aurait frappé plus durement les catégories les plus modestes alors que les grandes entreprises de transports en auraient moins souffert. Ces dernières, même si elles avaient dû la payer, disposent de nombreux moyens pour la faire supporter à d'autres. Ne serait-ce qu'en la répercutant sur les prix des services qu'elles fournissent aux grandes entreprises de distribution, qui à leur tour auraient toute liberté de la répercuter sur les prix aux clients. Et ce sont ces derniers qui auraient été les principaux, voire les seuls, contributeurs de cette taxe.
Les petits transporteurs chauffeurs routiers, les artisans, qui vivent de leur travail et se sont bien souvent saignés pour s'acheter un, voire deux ou trois camions – et ils sont nombreux dans ce cas – n'ont pas les mêmes possibilités que les grandes entreprises de transport. Ils sont contraints de serrer leurs prix, sous peine de faillite. On peut donc comprendre leur colère, la soutenir et s'en montrer totalement solidaire.
Ceux qui se sont battus contre cette taxe injuste ont cependant mené leur combat en commun avec d'autres comme les entreprises capitalistes du transport, les grandes chaînes commerciales, qui sont non seulement dans le camp opposé aux travailleurs, mais qui sont aussi les adversaires des artisans qu'ils écrasent. Ce sont eux qui tireront le principal bénéfice de ce combat.
Ce qu'on peut en conclure, c'est que les travailleurs ont intérêt, en matière fiscale comme pour le reste, à proposer une politique, qui les unisse à ceux qui vivent comme eux de leur travail, mais qui les oppose au grand capital, leur ennemi commun.
Jean-Pierre VIAL
mykha- Messages : 1079
Date d'inscription : 19/06/2013
Re: Colère en Bretagne
Je n'avais pas encore lu cet article de LO... ni lu le dernier LO. Cet article me semble tout à fait juste en soulignant que l'écotaxe frappe aussi, et plus durement, les petits artisans transporteurs.Lutte ouvrière
Écotaxe : une lutte contre une taxe injuste
Mais LO se contredit complètement d'un article à l'autre, puisque le premier article mis en ligne par Mykha dit :
Conclusion : si la révolte contre l'écotaxe, mesure injuste, est légitime, il n'y a pas de raison de ne pas y participer, à condition de ne pas en laisser la direction aux patrons.Une seule chose sûre, c'est que si cette taxe sur le transport routier fait problème, c'est entre les patrons et leur État.
Lutte ouvrière
les travailleurs ont intérêt, en matière fiscale comme pour le reste, à proposer une politique, qui les unisse à ceux qui vivent comme eux de leur travail
L'appel Sud, CGT, FSU ne prend pas position su l'écotaxe et se contente de constater :
Je ne connais pas le nombre exact, Copas, spécialiste des statistiques sociales le sais peut-être, mais les petits artisans sont très nombreux en Bretagne, et très influents. Ils travaillent souvent dur. On ne doit pas les négliger et encore moins les mépriser. Ce sont des alliés potentiels des travailleurs - et bien souvent d'anciens ouvriers licenciés qui n'ont pas eu d'autre choix pour se créer leur job.Le discours antifiscal de certains acteurs des mobilisations en cours s’appuie sur des réalités.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Colère en Bretagne
LO 1er Novembre 2013Les travailleurs de l'agroalimentaire mobilisés
Un millier de manifestants déterminés étaient présents, samedi 26 novembre, aux abords du portique écotaxe de Pont-de-Buis dans le Finistère, avec près de 250 camions, des tracteurs aux remorques pleines de choux-fleurs, d'oeufs, de bottes de paille, des pneus.
Tous portaient des bonnets rouges, symbole d'une révolte en Bretagne qui sous l'Ancien régime, en 1675, avait contesté l'augmentation de la fiscalité. Ces bonnets étaient un cadeau de la firme Armor-Lux à la FDSEA, syndicat agricole largement majoritaire dans le Finistère, qui les distribuait largement. Cette entreprise est celle-là même dont Arnaud Montebourg avait assuré la publicité en posant en marinière.
Le préfet entendait protéger coûte que coûte le dernier portique dans le Finistère en état de fonctionner. Trois de ces portiques avaient été rendus inopérants, dont un avait été abattu. Les manifestants se sont heurtés violemment aux CRS. Malgré un blessé grave, les tirs nourris de grenades lacrymogènes n'ont pas éteint leur détermination.
L'écotaxe cristallise aujourd'hui une grogne qui s'étend bien au-delà des quelques responsables patronaux qui, au nom des 150 000 entreprises bretonnes qu'ils disent représenter, sont à l'initiative de cette fronde. Tous les travailleurs qui s'estiment indépendants, agriculteurs, transporteurs routiers, pêcheurs, petits commerçants et artisans, craignent qu'elle aggrave les coûts qu'ils devront supporter sans qu'ils puissent la répercuter sur leurs prix.
Tous les travailleurs de l'agroalimentaire menacés de licenciements se sentent du côté de ceux qui manifestent. C'est pourquoi nombre d'entre eux iront sans doute manifester à Quimper le 2 novembre.
Ceux qui appellent à cette nouvelle manifestation, des élus et des salariés mobilisés pour s'opposer à la fermeture de l'entreprise Marine-Harvest de Poullaouen, près de Carhaix, ont été rejoints par des syndicalistes FO de GAD et de Doux. Le maire de Carhaix, Christian Troadec, connu pour avoir été l'un des organisateurs de la lutte victorieuse contre la fermeture de l'hôpital de la ville, a appelé « toutes les populations touchées d'une manière ou d'une autre par la crise sans précédent qui touche l'économie bretonne » à se rassembler à Quimper « pour dire non au déclin de la Bretagne ». Pour lui, ce rassemblement doit « fédérer tous les acteurs de l'économie : agriculteurs, marins, salariés de l'agroalimentaire, commerçants, artisans, syndicats, transporteurs, élus... ».
À Quimper, nombre des salariés qui défendent leur emploi se joindront sans doute à cette manifestation, côtoyant des gens qui, comme eux, marins, artisans ou commerçants, vivent exclusivement de leur labeur.
Ils côtoieront du même coup leurs exploiteurs, ceux-là même qui licencient en ce moment dans toute la région. Et il ne faudrait pas que la colère des classes populaires se confonde avec celle de leurs patrons. Les uns et les autres n'ont pas les mêmes objectifs et l'unanimité dans une manifestation ne doit pas cacher leurs intérêts opposés, qui ne manqueront pas d'apparaître rapidement au grand jour.
Correspondant LO
mykha- Messages : 1079
Date d'inscription : 19/06/2013
Re: Colère en Bretagne
Visiblement, il règne une certaine confusion avec ces deux manifs auxquelles participent, de chaque côté, des syndicats et des travailleurs combatifs. Quel est l'objectif des syndicats CGT, FSU, Sud, en manifestant séparément ? Vraiment défendre les intérêts de la classe ouvrière de façon autonome ou affaiblir la révolte contre le gouvernement ? Etait-il possible de venir en force à la manif de Quimper et de ne pas en laisser la direction aux patrons ? Comme le dit le dernier article de LO
A suivre. Mais il est important de ne pas laisser aux patrons le monopole de l'expression de la colère générale.(les) intérêts opposés (..) ne manqueront pas d'apparaître rapidement au grand jour
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Colère en Bretagne
On peut trouver bizarre le choix de la CGT/FSU/SUD d'appeler à une manif à 80km de l'autre. Surtout 3 jours avant. on y aurait cru si elle avait été organisée bien avant, tout le monde sait qu'on ne mobilise pas les travailleurs en trois jours.
A mon humble avis, il y a une volonté des directions de ne pas vouloir gêner le PS et le PC qui gèrent le Conseil Régional.
La solution correcte, pour moi aurait été d'aller à Quimper sur des mots d'ordre clairs, quitte à se friter avec les représentants des patrons. Là, c'est une fuite.
A mon humble avis, il y a une volonté des directions de ne pas vouloir gêner le PS et le PC qui gèrent le Conseil Régional.
La solution correcte, pour moi aurait été d'aller à Quimper sur des mots d'ordre clairs, quitte à se friter avec les représentants des patrons. Là, c'est une fuite.
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Colère en Bretagne
La position de LO est intéressante.verié2 a écrit:Je n'avais pas encore lu cet article de LO... ni lu le dernier LO. Cet article me semble tout à fait juste en soulignant que l'écotaxe frappe aussi, et plus durement, les petits artisans transporteurs.Lutte ouvrière
Écotaxe : une lutte contre une taxe injuste
Mais LO se contredit complètement d'un article à l'autre, puisque le premier article mis en ligne par Mykha dit :Conclusion : si la révolte contre l'écotaxe, mesure injuste, est légitime, il n'y a pas de raison de ne pas y participer, à condition de ne pas en laisser la direction aux patrons.Une seule chose sûre, c'est que si cette taxe sur le transport routier fait problème, c'est entre les patrons et leur État.L'appel Sud, CGT, FSU ne prend pas position su l'écotaxe et se contente de constater :Lutte ouvrière
les travailleurs ont intérêt, en matière fiscale comme pour le reste, à proposer une politique, qui les unisse à ceux qui vivent comme eux de leur travailJe ne connais pas le nombre exact, Copas, spécialiste des statistiques sociales le sais peut-être, mais les petits artisans sont très nombreux en Bretagne, et très influents. Ils travaillent souvent dur. On ne doit pas les négliger et encore moins les mépriser. Ce sont des alliés potentiels des travailleurs - et bien souvent d'anciens ouvriers licenciés qui n'ont pas eu d'autre choix pour se créer leur job.Le discours antifiscal de certains acteurs des mobilisations en cours s’appuie sur des réalités.
A Vérié : non je ne suis pas spécialiste des stats, je suis un militant syndicaliste et révolutionnaire (qui pense que la société se changera par une révolution où les travailleurs prendront le pouvoir avec leur démocratie à eux).
Mais il me semble hallucinant pour des militants de classe qu'on néglige les grandes tendances en matières d'évolutions des classes en présence.
Toute intervention passe par une analyse des classes en présence, des couches qui les composent, etc.
Pour le détail, 42 390 artisans en 2004, c'est toujours moins que le nombre de salariés dans le seul secteur de la santé. Dessus à peu près 16 000 sans salariés.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Colère en Bretagne
La situation bretonne montre des situations au bord de la conflagration et, parallèlement à cela, des directions du mouvement ouvrier qui deviennent des obstacles importants ou des leurres, n'intervenant qu'en contre-feux des initiatives du petit patronat et de la FNSEA.
Cela n'est pas bon et très dangereux.
Une partie des travailleurs révoltés ira à ceux qui apparaissent les plus déterminés, et ça, pour l'apparence, la FNSEA sait faire.
Nous sommes à nouveau confrontés à la crise des organisations du mouvement ouvrier, la pusillanimité de leurs directions, leur division en autant de chapelles et leur volonté de ne pas organiser, étendre, centraliser la colère populaire.
Cette situation, nous l'avons vu lors de la bataille des retraites où ils manœuvrent pour ne pas y aller car les bureaucraties dirigeantes sont d'accord avec le parti de la bourgeoisie. travaillent ensemble.
Vu donc sur la question des retraites et de toutes les autres grandes batailles du moment qu'elles ne nécessitent pas de grandes mobilisations.
Sauf que là, nous sommes confrontés à un risque de déflagration.
Ce n'est pas la même situation que sur les retraites.
Les longues périodes à ramer à contre-courant pour le tous ensemble sont passées, du moins ne s'apparentent plus à seulement de la rame à contre-courant mais parait comme évident à des secteurs particulierement fracassés par la crise, au point de s'allier même à des initiatives de directions de forces paysannes réactionnaires et du petit et moyen patronat, parce qu'elles paraissent comme des formes radicales du tous ensemble .
La situation connait des spasmes explosifs avec des éléments qui pourraient entrainer une mobilisation très large. Mais il manque les outils organisationnels déterminés pour que ne soient pas détournées les colères.
Le détournement de ces colères est aussi bien celui des forces réactionnaires dirigeant les petits patrons, les paysans, que celui des directions nomenklaturistes du mvt ouvrier (dont les forces réelles par ailleurs ne sont pas si considérables) qui ne sont pas moins dangereuses.
Si la situation est explosive, dés lors, l'objectif immédiat est bien de faire émerger une forme de coordination qui appelle par dessus les têtes des bureaucraties et au dessus des têtes des directions paysannes et petites patronales réacs,qui appelle à la bataille sur les revendications de la classe ouvrière et sur celles de l'ensemble des couches populaires en Bretagne qui ne soient pas contradictoires avec celle de la classe ouvrière, qui incarne la colères d'une Bretagne rouge.
Il faut là écraser quelques doigts de pieds et il est fort possible qu'on trouve quelques petits alliés pour cela outre la nécessité pour les secteurs les plus explosifs.
Cela n'est pas bon et très dangereux.
Une partie des travailleurs révoltés ira à ceux qui apparaissent les plus déterminés, et ça, pour l'apparence, la FNSEA sait faire.
Nous sommes à nouveau confrontés à la crise des organisations du mouvement ouvrier, la pusillanimité de leurs directions, leur division en autant de chapelles et leur volonté de ne pas organiser, étendre, centraliser la colère populaire.
Cette situation, nous l'avons vu lors de la bataille des retraites où ils manœuvrent pour ne pas y aller car les bureaucraties dirigeantes sont d'accord avec le parti de la bourgeoisie. travaillent ensemble.
Vu donc sur la question des retraites et de toutes les autres grandes batailles du moment qu'elles ne nécessitent pas de grandes mobilisations.
Sauf que là, nous sommes confrontés à un risque de déflagration.
Ce n'est pas la même situation que sur les retraites.
Les longues périodes à ramer à contre-courant pour le tous ensemble sont passées, du moins ne s'apparentent plus à seulement de la rame à contre-courant mais parait comme évident à des secteurs particulierement fracassés par la crise, au point de s'allier même à des initiatives de directions de forces paysannes réactionnaires et du petit et moyen patronat, parce qu'elles paraissent comme des formes radicales du tous ensemble .
La situation connait des spasmes explosifs avec des éléments qui pourraient entrainer une mobilisation très large. Mais il manque les outils organisationnels déterminés pour que ne soient pas détournées les colères.
Le détournement de ces colères est aussi bien celui des forces réactionnaires dirigeant les petits patrons, les paysans, que celui des directions nomenklaturistes du mvt ouvrier (dont les forces réelles par ailleurs ne sont pas si considérables) qui ne sont pas moins dangereuses.
Si la situation est explosive, dés lors, l'objectif immédiat est bien de faire émerger une forme de coordination qui appelle par dessus les têtes des bureaucraties et au dessus des têtes des directions paysannes et petites patronales réacs,qui appelle à la bataille sur les revendications de la classe ouvrière et sur celles de l'ensemble des couches populaires en Bretagne qui ne soient pas contradictoires avec celle de la classe ouvrière, qui incarne la colères d'une Bretagne rouge.
Il faut là écraser quelques doigts de pieds et il est fort possible qu'on trouve quelques petits alliés pour cela outre la nécessité pour les secteurs les plus explosifs.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Colère en Bretagne
Quimper ou Carhaix ? Pour y voir plus clair
par Ronan LARVOR – Le Télégramme de Brest
(en intégral car réservé aux abonnés...)
par Ronan LARVOR – Le Télégramme de Brest
(en intégral car réservé aux abonnés...)
Après plusieurs jours de confusion dans les appels à manifester des partis politiques et organisations syndicales, les choses semblaient hier se préciser entre les deux rassemblements de Quimper et Carhaix samedi.
La CGT, le PCF, Europe-Écologie Les Verts appellent à un rassemblement à Carhaix à 15 h samedi. Plusieurs syndicats ne prennent pas position notamment la CFDT, Solidaires. Par contre, FO est au coeur de la mobilisation pour Quimper. Quant à la FSU, elle appelle au rassemblement de Carhaix tout en annonçant que des militants seront également présents à Quimper. D'autres sont aussi partagés, comme les marins pêcheurs. La CGT des marins, contrairement aux autres syndicats CGT, appelle à se réunir à Quimper, tout comme le Comité départemental des pêches alors que le comité régional des pêches s'est retiré. Chez les agriculteurs, la FDSEA est fer de lance de la mobilisation quimpéroise, la Coordination rurale appelle à Quimper, tandis que la Confédération paysanne sera absente. Le Medef a aussi annoncé sa présence à Quimper. Parmi les partis politiques qui appellent au rassemblement quimpérois, on compte l'UDB, le NPA, les Alternatifs, le Front de gauche étant écartelé. À droite, les conseillers généraux de droite et du centre du Finistère seront à Quimper. De nombreuses associations, dont Kevre Breizh, fédération des associations culturelles bretonnes ont aussi lancé un appel pour Quimper.
Mot d'ordre
Le clivage a porté ces derniers jours sur l'évolution du mot d'ordre. La question de l'écotaxe a été un temps le catalyseur de la colère patronale et agricole. Ce dossier s'étant éloigné, le mot d'ordre initial a refait surface. Les deux rassemblements se feront donc sous la bannière de l'emploi en Bretagne. Le clivage est donc ailleurs. Il porte sur le principe d'un front uni de la droite à la gauche, des syndicats au patronat. À Carhaix se réuniront ceux qui refusent de s'afficher avec le patronat. Quimper réunira le gros des manifestants, sous de multiples revendications bretonnes comme l'indique le nom du collectif pour « vivre, travailler et décider au pays ».
« Rester unis !
» « Si je peux comprendre certains arguments, je reste dubitatif face au double discours qui consiste à prétendre défendre l'emploi et à refuser d'être dans le même défilé que des entrepreneurs susceptibles de créer des emplois ! réagit Christian Troadec, maire de Carhaix, qui sera à Quimper. Cela n'interdit pas de lutter contre les décisions scandaleuses prises par la multinationale Marine Harvest de licencier 400 salariés, alors même que ce groupe a fait plus de 200 millions d'euros de bénéfices en 2013. Pour contrecarrer ces décisions révoltantes, il faut rester unis ! ».
« Plus de visibilité à Quimper »
« Nous ne pouvions laisser le champ libre aux patrons à Quimper, avance par ailleurs Martine Petit (adjointe au maire à Quimper et militante d'Attac). Nous comprenons le malaise vis-à-vis de la récupération du mot d'ordre par le patronat ». « Nous avons choisi d'appeler au rassemblement à Quimper pour une question de visibilité, justifie Gérard Mas (NPA). Nous dénonçons les conditions de travail lamentable des ouvriers de l'agroalimentaire, les salaires dérisoires. Ce ne sont pas des bonnets rouges mais des bonnets d'ânes que nous mettons aux patrons ». « Cette crise c'est la faillite d'un modèle économique productiviste marqué par la fuite en avant le refus de prendre en compte les impératifs écologiques », ajoute Jean-Louis Griveau (Alternatifs) Le NPA, les Alternatifs et Attac ne seront donc pas au coude-à-coude avec le Medef et la FDSEA dans la manifestation. Ils appellent à se retrouver devant l'office de tourisme de Quimper.
Ronan LARVOR
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Avis de tempête
http://www.npa2009.org/node/39370
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Colère en Bretagne
Troadec est systématiquement interviewé. Ce matin encore sur France Inter, il tenait un discours complètement "régionaliste breton". En substance, "Tous ensemble contre l'Etat central, nous voulons récupérer une partie du produit des impôts pour la région etc." Les seuls mauvais patrons à combattre seraient les patrons étrangers, en particulier un groupe suédois...je reste dubitatif face au double discours qui consiste à prétendre défendre l'emploi et à refuser d'être dans le même défilé que des entrepreneurs susceptibles de créer des emplois ! réagit Christian Troadec, maire de Carhaix
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Colère en Bretagne
Le groupe suédois en question licencie 800 personnes dans son canton, c'est un peu normal qu'il ait une dent contre lui.
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Colère en Bretagne
Certes, mais ça lui sert aussi de prétexte pour défendre les patrons biens bretons et prêcher l'union sacrée de tous les Bretons...yannalan a écrit:Le groupe suédois en question licencie 800 personnes dans son canton, c'est un peu normal qu'il ait une dent contre lui.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Colère en Bretagne
La contre-manifestation semble un bide avec de 15 à 40 fois moins de manifestants suivant les estimations par rapport à Quimper.
Les principales directions du mouvement ouvrier dans leur diversion n'ont pas été suivies par les travailleurs.
Plutôt que d'aller résolument à Qimper, prendre la direction de ce qui aurait pu être un soulèvement régionales des travailleurs contre le gouvernement de la bourgeoisie, ils ont manœuvré pour diviser les salariés et les chômeurs , empêcher une déflagration, laisser une partie du champ libre aux directions paysannes et petite-patronales.
La suite continue de passer par un appel à un comité d'initiative qui appelle à des initiatives et à des coordinations de travailleurs, des précaires, des chômeurs, des travailleurs des entreprises qui licencient, des coordinations dans les établissements de santé, etc...
Les principales directions du mouvement ouvrier dans leur diversion n'ont pas été suivies par les travailleurs.
Plutôt que d'aller résolument à Qimper, prendre la direction de ce qui aurait pu être un soulèvement régionales des travailleurs contre le gouvernement de la bourgeoisie, ils ont manœuvré pour diviser les salariés et les chômeurs , empêcher une déflagration, laisser une partie du champ libre aux directions paysannes et petite-patronales.
La suite continue de passer par un appel à un comité d'initiative qui appelle à des initiatives et à des coordinations de travailleurs, des précaires, des chômeurs, des travailleurs des entreprises qui licencient, des coordinations dans les établissements de santé, etc...
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Philippe Poutou à Quimper
http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Manif-pour-l-emploi.-Durand-a-Carhaix-Poutou-a-Quimper_6346-2245110-fils-tous_filDMA.Htm
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Colère en Bretagne
Ou alors il leur aurait fallu organiser concrètement en amont la venue massive des travailleurs en lutte à Carhaix...Copas a écrit:La contre-manifestation semble un bide avec de 15 à 40 fois moins de manifestants suivant les estimations par rapport à Quimper.
Les principales directions du mouvement ouvrier dans leur diversion n'ont pas été suivies par les travailleurs.
Plutôt que d'aller résolument à Qimper, prendre la direction de ce qui aurait pu être un soulèvement régionales des travailleurs contre le gouvernement de la bourgeoisie, ils ont manœuvré pour diviser les salariés et les chômeurs , empêcher une déflagration, laisser une partie du champ libre aux directions paysannes et petite-patronales.
La suite continue de passer par un appel à un comité d'initiative qui appelle à des initiatives et à des coordinations de travailleurs, des précaires, des chômeurs, des travailleurs des entreprises qui licencient, des coordinations dans les établissements de santé, etc...
C'est à dire ne pas se réveiller le 31 pour sortir un communiqué de presse assez confidentiel, unilatéralement, sans concertation avec les GAD, les Marine Harvest, les Doux, les Tilly Sabco pour annoncer une manif à Carhaix.
Il n'y avait que deux choix:
- Soit construire concrètement la convergence des luttes en ramenant tout le monde à Carhaix, ce qui implique un travail commun et unitaire
- Soit monter tous et toutes à Quimper pour arracher les travailleurs à l'influence du patronat et de la droite.
En restant au milieu du gué, les directions traditionnelles du mouvement ouvrier ont offert un cadeau en or, un boulevard aux réacs et aux capitalistes, ont sauvé temporairement le PS... Tout en insultant/culpabilisant les ouvriers révoltés. Lamentable.
Marine Le Pen peut se frotter les mains.
Marco Pagot- Messages : 940
Date d'inscription : 26/06/2010
Age : 36
Re: Colère en Bretagne
Bien vu.
La responsabilité des dirigeants PC ou ex-PS est immense.
Mais rien de nouveau.
Dès que ça chauffe, les dirigeants réformistes, politiques et syndicaux divisent
et font le jeu du pouvoir, au prix de l'abandon des luttes,
comme ils l'ont fait en sabotant le tous ensemble
pour sauver nos retraites en 2010,
comme les mêmes l'ont toujours fait avant,
par exemple en combattant déjà la GG en 68...
La responsabilité des dirigeants PC ou ex-PS est immense.
Mais rien de nouveau.
Dès que ça chauffe, les dirigeants réformistes, politiques et syndicaux divisent
et font le jeu du pouvoir, au prix de l'abandon des luttes,
comme ils l'ont fait en sabotant le tous ensemble
pour sauver nos retraites en 2010,
comme les mêmes l'ont toujours fait avant,
par exemple en combattant déjà la GG en 68...
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Quimper en live
http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/11/02/echauffourees-a-quimper-entre-bonnets-rouges-et-forces-de-l-ordre_3507212_3234.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Colère en Bretagne
Oui, l'attitude des directions de la CGT, de SUD et du FdG est lamentable. Sous des dehors de pureté surprenante (eux qui se roulent dans la collaboration de classe) elle sanctionne la fragmentation des organisations du mvt ouvrier et leur faiblesse insigne, leur bureaucratisme.Roseau a écrit:Bien vu.
La responsabilité des dirigeants PC ou ex-PS est immense.
Mais rien de nouveau.
Dès que ça chauffe, les dirigeants réformistes, politiques et syndicaux divisent
et font le jeu du pouvoir, au prix de l'abandon des luttes,
comme ils l'ont fait en sabotant le tous ensemble
pour sauver nos retraites en 2010,
comme les mêmes l'ont toujours fait avant,
par exemple en combattant déjà la GG en 68...
Toutes les conclusion doivent être tirées sur la faiblesse des orgas de masse du mvt ouvrier, leur proximité avec le gouvernement dans les contre-feux pour éviter que ça pète et l'impérieuse nécessité de reconstruire des orgas unitaires du prolétariat.
Le CGT a annoncé 2500 manifestants à Carhaix, l'huma plus de 3000... (la place Fabien et le siège de Merluchon 3 000 000 ?).
Si les directions syndicales avaient fait le choix de Quimper, elles auraient pu drainer du monde, et prendre la tête de cette révolte populaire où ont été une partie des travailleurs, celle qui avait envie d'en découdre, sur la base des revendications des travailleurs.
Le choix de se mettre au service du gouvernement de la bourgeoisie, partagé par le FdG qui a suivi nationalement, rend compliquées les choses. Les travailleurs n'ont pas suivi les directions CGT et SUD, ni le FdG, même partiellement.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Colère en Bretagne
La direction de quoi et avec quel moyen ? Laisser une partie du champ libre aux directions paysannes et petite-patronale ?? La manifestation de Quimper dès son origine est orchestrée par le patronat qu'il soit petit ou grand d'ailleurs. Son organisation, son matériel, etc. Autant essayer d'investir la fête de Jeanne d'Arc pour faire entendre une autre voix, ou pour en disputer sa direction. Vraiment n'importe quoi ! Tiens sur le nombre, combien de travailleurs hors ceux en lutte ? Combien de petits patrons, combien d'agriculteurs ? Rapportée à sa population ouvrière ? Quand tu auras fait ce boulot de compilation des données, tu pourras pérorer !! D'ici là tes interventions ressemblent à de la bouffonnerie, des gesticulations aveugles cherchant n'importe quel point d'appui même les plus pourris face aux énormes difficultés dans lesquelles se meuvent les travailleurs, ses organisations comprises.Copas a écrit:
Plutôt que d'aller résolument à Qimper, prendre la direction de ce qui aurait pu être un soulèvement régionales des travailleurs contre le gouvernement de la bourgeoisie, ils ont manœuvré pour diviser les salariés et les chômeurs , empêcher une déflagration, laisser une partie du champ libre aux directions paysannes et petite-patronales.
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
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