Colère en Bretagne
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Re: Colère en Bretagne
Encore une fois, Mykha, tu t'acharnes à souligner dans l'article de LO tous les aspects négatifs. Des aspects négatifs un peu exagérés semble-t-il d'ailleurs. ("Semble", car je n'y étais pas...) Par exemple, il y avait au moins la banderole du NPA pour dénoncer les licenciements et au moins une banderole des salariés d'une entreprise attaquant clairement les patrons.Mykha
Lutte ouvrière
La manifestation du 2 novembre à Quimper : colère des manifestants, ambiguïtés des organisateurs
Ce qui compte, c'est ce que souligne LO dans un autre article, mis en ligne plus haut aussi. Il fallait être présent aux côtés des travailleurs à Quimper.
Personne ne conteste des ambiguités, mais celles-ci ont été largement amplifiées par les médias. Par ailleurs, on peut tout de même noter que, quand les syndicats organisent des journées d'action sans lendemain avec des défilés plan-plan, ni LO ni le NPA ne sont très critiques. Ils se contentent généralement de dire :"Les travailleurs ont montré etc, mais ça ne suffira pas". Et pourtant ces manifs sont tout aussi ambigues que celle de Quimper, même s'il n'y a ni patrons, ni paysans, ni commerçants ! La principale ambiguité, c'est la manipulation par les directions syndicales. Une manipulation moins évidente aux yeux de tous que celle des patrons et des notables, et d'autant plus dangereuse.
Et, pour reprendre un exemple plusieurs fois cité, quand Arlette a manifesté aux côtés de Nicole Guedj et d'autres réacs contre le foulard islamique, LO n'a pas parlé de l'ambiguité de cette manif...
Donc, avant de dénigrer sans arrêt la manif de Quimper et la mobilisation populaire, il faudrait peut-être réfléchir un peu aux caractères de bien d'autres manifs passées.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Colère en Bretagne
Dans un premier temps, cela m'a agacé que, dans l'article de LO, Mykha ait systématiquement mis en gras les aspects négatifs de la manif de Quimper. Mais, finalement, je trouve cela utile. Car, comme il l'a écrit, "c'est une chose de diffuser des articles ou des tracts s'adressant aux travailleurs et aux militants ouvriers, en tentant de tirer vers le haut les mobilisations et de chercher à donner des perspectives.C'en est une autre, et c'est ce que nous tentons de faire ici, d'échanger et débattre à partir d'analyses de la situation, des limites et des confusions des mouvements en cours".
Ce qui m'ennuie davantage, c'est que l'article de l'hebdo du NPA, peut-être par manque de place, jette une lumière uniformément rose sur la manif de Quimper, car cela n'aide pas à réfléchir.
Un point de vue fort contestable, mais stimulant : celui d'un militant brestois de la GA :
http://www.gauche-anticapitaliste.org/content/en-bretagne-lurgence-est-de-comprendre-et-prendre-linitiative
Ce qui m'ennuie davantage, c'est que l'article de l'hebdo du NPA, peut-être par manque de place, jette une lumière uniformément rose sur la manif de Quimper, car cela n'aide pas à réfléchir.
Un point de vue fort contestable, mais stimulant : celui d'un militant brestois de la GA :
http://www.gauche-anticapitaliste.org/content/en-bretagne-lurgence-est-de-comprendre-et-prendre-linitiative
Prado- Messages : 1274
Date d'inscription : 02/09/2011
Re: Colère en Bretagne
Deux caractéristiques inverses traditionnelles de LO et de la LCR/NPA.Prado
Ce qui m'ennuie davantage, c'est que l'article de l'hebdo du NPA, peut-être par manque de place, jette une lumière uniformément rose sur la manif de Quimper, car cela n'aide pas à réfléchir.
Pas encore lu l'article auquel tu fais référence. Toutefois, à mon avis, dans le bilan, c'est tout de même le caractère massif de cette révolte qui prime, donc le positif l'emporte largement sur le négatif.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Colère en Bretagne
Il peut faire des constats justes, mais j'ai l'impression qu'au final, il se contente de commenter et de distribuer les bons points. Je vois pas vraiment de perspectives dans ce texte, a part un il faut que le mouvement ouvrierfasse une manif dans le finistère. Comment tu fais en sorte que cette manif ait lieu ? Quels mots d'ordre ? Quelle coordination, comment construire l'unité ouvriers-paysans-travailleurs indépendants sans être dépendants de Troadec, des patrons et autres réacs ? Il botte un peu en touche.
C'est bien parce que j'ai pas de réponses que j'en cherche en lisant différents textes de différents courants... Et là je suis déçu...
Le mieux à mon sens serait que les marine harvest appellent et poussent a une manif centrale et unitaire contre les licenciements, mais bon au delà de ça, de cette banalité, j'ai pas non plus de réponses...
Edit: en fait j'ai l'impression d'être à une énième conférence d'attac sur la protection sociale. C'est très descriptif, on apprend des choses... Mais au final, il ressort rien pour se mobiliser.
C'est un peu comme si en guise de texte d'orientation, on adoptait un simple rapport politique sur la situation.
Aucune piste sur le "on fait quoi maintenant ?"
C'est bien parce que j'ai pas de réponses que j'en cherche en lisant différents textes de différents courants... Et là je suis déçu...
Le mieux à mon sens serait que les marine harvest appellent et poussent a une manif centrale et unitaire contre les licenciements, mais bon au delà de ça, de cette banalité, j'ai pas non plus de réponses...
Edit: en fait j'ai l'impression d'être à une énième conférence d'attac sur la protection sociale. C'est très descriptif, on apprend des choses... Mais au final, il ressort rien pour se mobiliser.
C'est un peu comme si en guise de texte d'orientation, on adoptait un simple rapport politique sur la situation.
Aucune piste sur le "on fait quoi maintenant ?"
Marco Pagot- Messages : 940
Date d'inscription : 26/06/2010
Age : 36
Re: Colère en Bretagne
Absolument. Ce qui gâche le succès de cette manifestation, c'est moins ses aspects négatifs que l'image qui en est donnée à l'échelle nationale.verié2 a écrit:
Toutefois, à mon avis, dans le bilan, c'est tout de même le caractère massif de cette révolte qui prime, donc le positif l'emporte largement sur le négatif.
Certains savent ce qu'ils font en participant à un véritable bourrage de crâne. C'est le cas de Mélenchon, qui s'obstine, sur son blog (et hier dans un meeting) à mentir de manière éhontée en affirmant qu'elle fut "convoquée par le MEDEF, l’UMP, les évêques, le Front national, les régionalistes identitaires", tout en donnant un coup de griffe au NPA(*).
D'autres, tout simplement, n'arrivent pas à comprendre ce qui s'est passé à Quimper, car cela sort de leur cadre d'analyse. A ce sujet, le site de La Commune publie un texte intéressant de Philippe Poutou, dont je me contente de reproduire un extrait particulièrement pertinent (il provient d'un document interne du NPA) :
------------------------------------------------------------"Cette manif n’est pas une manif classique, syndicale avec les militants habituels, avec les formes habituelles. Ce n’était pas le « peuple de gauche » dans la rue, c’était le peuple tout court. Des gens en colère, victimes de la crise, de milieux sociaux divers (paysans, ouvriers, petits exploitants, milieu rural …). Même du côté des ouvriers c’était très divers, pas habituel, une conscience de classe très variée, des boites en lutte très peu syndicalisées pour certaines, très peu Cgt pour l’essentiel … On avait un prolétariat tel qu’il est en vrai et pas idéal du tout. »
(*) "Il y a bien sûr ceux pour qui la seule injonction régionaliste est un label de qualité suffisant. Ceux-là voient dans cette nouvelle ligne d’horizon une garantie permanente de bonne fin. C’est ce qu’a fait le NPA. Je le regrette beaucoup. L’absurdité de la situation ne le retient pas davantage que l’affaire de sa candidate voilée ne l’avait retenu. Même cause, même effet : l’exaltation en faveur de la place publique des particularismes culturels conduit tout droit à l’indifférence sur les contenus qu’ils portent. Le NPA admire les drapeaux des régionalistes, ce qui est bien son droit. Mais pas au point, selon moi, de se moquer de savoir si celui qui le porte est un évêque, un membre du Front national, du MEDEF ou de l’UMP". Source :
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2013/11/06/apres-quimper-avec-mon-foulard-rouge/#more-18445[/quote]
Dernière édition par Prado le Sam 9 Nov - 9:08, édité 1 fois
Prado- Messages : 1274
Date d'inscription : 02/09/2011
Re: Colère en Bretagne
La manifestation à Carhaix
La CGT Bretagne, suivie de la FSU et Solidaires, a décidé le 30 octobre d'appeler à une manifestation à Carhaix le 2 novembre, au même moment que celle de Quimper. La raison était de ne pas mélanger les revendications des salariés avec celles des patrons bretons... mais il est aussi évident que la CGT ne voulait pas participer à une manifestation de Quimper jugée trop antigouvernementale.
La manifestation a rassemblé 1 400 personnes, essentiellement du milieu CGT. Il y avait des délégations de salariés de Marine-Harvest et de Tilly-Sabco. Le Parti communiste, derrière la banderole du Front de gauche « l'humain d'abord », assurait la plus forte présence politique. Il y avait aussi un cortège d'Europe Écologie-Les Verts (EELV), qui avaient évidemment choisi Carhaix en tant que défenseurs de l'écotaxe.
Lutte Ouvrière a participé à cette manifestation avec le souci de dénoncer, bien sûr, le patronat, mais aussi le gouvernement à son service, avec des slogans sur pancartes :
« Non à l'écotaxe, qui frappe surtout les petits. Faire payer sur leurs profits les grandes entreprises du transport, de l'agroalimentaire et de la distribution » ;
« La seule fiscalité juste, c'est la suppression des impôts indirects et le paiement de l'impôt sur les seuls revenus du capital ». ;
« Licenciements : le gouvernement laisse faire et aide le grand patronat dans son offensive contre les travailleurs. Ne comptons que sur nos luttes ! »
« Contre le chômage, une seule solution : interdiction des licenciements, répartition du travail entre tous avec maintien du salaire ».
Bien des manifestants étaient curieux de lire ces slogans ainsi que le tract distribué.
C'était aussi l'occasion de discuter avec certains militants, désorientés « de voir des ouvriers derrière leurs patrons », de la nécessité de défendre une politique indépendante pour les travailleurs.
Correspondant LO
mykha- Messages : 1079
Date d'inscription : 19/06/2013
Re: Colère en Bretagne
C'est un raccourci douteux, même s'il est mis entre guillemets. Car on leur a ressassé que les ouvriers étaient derrière les patrons à Quimper. Heureusement, un autre article de LO mis en ligne plus haut donne tout de même un son de cloche différent.
Lutte Ouvrière
C'était aussi l'occasion de discuter avec certains militants, désorientés « de voir des ouvriers derrière leurs patrons », de la nécessité de défendre une politique indépendante pour les travailleurs.
Cela me semble en effet très pertinent.Philippe Poutou
"Cette manif n’est pas une manif classique, syndicale avec les militants habituels, avec les formes habituelles. Ce n’était pas le « peuple de gauche » dans la rue, c’était le peuple tout court. Des gens en colère, victimes de la crise, de milieux sociaux divers (paysans, ouvriers, petits exploitants, milieu rural …). Même du côté des ouvriers c’était très divers, pas habituel, une conscience de classe très variée, des boites en lutte très peu syndicalisées pour certaines, très peu Cgt pour l’essentiel … On avait un prolétariat tel qu’il est en vrai et pas idéal du tout. »
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Colère en Bretagne
Hum, sur le caractère positif de la situation c'est assez compliqué tant que n'émerge pas des progrès en matière d'organisation de masse des travailleurs, en matière de coordination et de solidarité de classe.
On a vu que l’initiative de Carhaix était désastreuse car elle divisait le camp de classe et laissait le champ libre à des directions de petits patrons et paysans à Quimper.
Sur Quimper, nous avons vu une masse de travailleurs avec des cortèges d'entreprises étêtée et ne pouvant présenter une coordination puissante et donc une légitimité capable de parler d'une voix plus puissante sur la scène nationale que celle des directions de petits patrons et paysans présents ce jour là.
Les intérets du grand patronat s'expriment plus purement dans le gouvernement de gauche (et précédent) et ses soutiens, dans les montages financiers pour engranger de la tune sur le virage "écolo". Pile je gagne, face tu perds , c'est le slogan de la grande bourgeoisie et des grandes entreprises en matière d'écologie (on y reviendra plus tard).
Par ailleurs, comme le disait LO, il faut quand même noter que les revendications à Quimper sur l'ecotaxe étaient petite-patronales et paysannes , des "petits" du patronat, « Non à l'écotaxe, qui frappe surtout les petits. Faire payer sur leurs profits les grandes entreprises du transport, de l'agroalimentaire et de la distribution » pour citer.
Les petits patrons et la petite paysannerie ont su se coordonner et porter leurs revendications .
La classe ouvrière n'a pas su s'organiser centralement et n'a pas fait émerger ses revendications, c'est toujours un invraisemblable boite par boite dans lequel se complaisent les directions syndicales dans leur guéguerre entre eux et leur volonté de ne pas présenter un front uni face au gouvernement des patrons et aux patrons eux-mêmes.
Nous en sommes là et ça continue (pour hier) des secousses sociales en Bretagne de ces derniers jours en survolant la Bretagne.
On a vu que l’initiative de Carhaix était désastreuse car elle divisait le camp de classe et laissait le champ libre à des directions de petits patrons et paysans à Quimper.
Sur Quimper, nous avons vu une masse de travailleurs avec des cortèges d'entreprises étêtée et ne pouvant présenter une coordination puissante et donc une légitimité capable de parler d'une voix plus puissante sur la scène nationale que celle des directions de petits patrons et paysans présents ce jour là.
Les intérets du grand patronat s'expriment plus purement dans le gouvernement de gauche (et précédent) et ses soutiens, dans les montages financiers pour engranger de la tune sur le virage "écolo". Pile je gagne, face tu perds , c'est le slogan de la grande bourgeoisie et des grandes entreprises en matière d'écologie (on y reviendra plus tard).
Par ailleurs, comme le disait LO, il faut quand même noter que les revendications à Quimper sur l'ecotaxe étaient petite-patronales et paysannes , des "petits" du patronat, « Non à l'écotaxe, qui frappe surtout les petits. Faire payer sur leurs profits les grandes entreprises du transport, de l'agroalimentaire et de la distribution » pour citer.
Les petits patrons et la petite paysannerie ont su se coordonner et porter leurs revendications .
La classe ouvrière n'a pas su s'organiser centralement et n'a pas fait émerger ses revendications, c'est toujours un invraisemblable boite par boite dans lequel se complaisent les directions syndicales dans leur guéguerre entre eux et leur volonté de ne pas présenter un front uni face au gouvernement des patrons et aux patrons eux-mêmes.
Nous en sommes là et ça continue (pour hier) des secousses sociales en Bretagne de ces derniers jours en survolant la Bretagne.
* Maël-Carhaix. Inquiétude des salariés de l’abattoir Les salariés de l’abattoir de Penalan se sont rassemblés devant leurs entreprises avec le soutien de la CGT, ce vendredi 8 novembre.* Alcatel. Les salariés barricadent leur entreprise à Orvault Les salariés d’Alcatel ont érigé une forteresse pour bloquer le site d’Orvault.Inquiétude des salariés de l’abattoir de Penalan, à Mael-Carhaix. Ce vendredi, à 13 h, ils se sont rassemblés devant leurs entreprises avec le soutien de la CGT, syndicat majoritaire. Une manière pour eux d’exprimer leurs craintes liées au fait que le tribunal de commerce de Saint-Brieuc doit statuer sur l’avenir de l’abattoir de Saint-Caradec. Comme ils sont sur le même marché, leur crainte est de voir les clients happés par Saint-Caradec, condamnant par le fait Maël-Carhaix. « Nous, on ne demande pas des sous, on veut des dindes », clament les salariés qui constatent que l’approvisionnement actuel vient de Pologne.* Une partie du personnel de l’entreprise de transport Transeo, sur la zone de Kergaeric à Pont-de-Buis, a débrayé ce matin.« Êtes-vous prêts à rentrer en résistance ? », interpelle Gaël Clément, délégué CFDT à Alcatel. Murs de sacs de sable, guérites… près de 250 salariés, pratiquement la moitié des effectifs, ont érigé une forteresse autour du site d’Orvault hier matin.
Ils exigent que leur direction revienne sur sa décision de fermer le site en 2015. Les ingénieurs ont été informés de la suppression de 128 emplois dès l’an prochain. Et 228 seraient transférés à Lannion ou en région parisienne à Villarceaux. Le reste serait vendu.
« Il faut dire clairement les choses. À Orvault, c’est 500 emplois qui disparaissent au final », insiste Daniel Rondeau, délégué CGT.
Les salariés attendent de pied ferme la venue du leur grand patron à la fin du mois.- Marine Harvest. Des salariés de Landivisiau et de Plouénan soutiennent les grévistes de PoullaouenLa vingtaine de salariés présents sur le site réclament le paiement de leur salaire d’octobre, toujours pas viré malgré la réception des bulletins de salaire, le paiement des heures de nuit en septembre, les coupures successives de cartes téléphone ou de péage d’autoroute, etc. Une délégation est reçue ce vendredi matin par le PDG René Legrand.
L’entreprise compte une cinquantaine de salariés et une quarantaine de camions. Installée depuis six mois à Pont-de-Buis, elle était auparavant basée à Quimper sous le nom de Frigo-Express.Le blocus du site Marine Harvest se poursuit à Poullaouen (29) près de Carhaix. Depuis lundi , les salariés de l’usine de saumon fumé, dont la fermeture est programmée fin mai 2014, se relaient nuit et jour pour interdire l’accès au site, bloquant ainsi la production. Ce matin, ils ont reçu le soutien de salariés de Marine Harvest des sites de Landivisiau et de Plouénan. En signe de solidarité avec leurs collègues poullaouennais , ils sont entre 60 et 80 selon les représentants syndicaux, à faire grève aujourd’hui.
* 1500 lycéens à Rennes contre les expulsions* grève des sage-femmes1500 manifestants ont défilé, hier, dans les rues de Rennes pour s'opposer aux reconduites dans leur pays des jeunes étrangers en situation irrégulière scolarisés en France. Une belle manifestation. Des provocations policières l'après midi.
La Bretagne a été représentée par de grosses délégations à la manif des sage-femmes à Paris qui a réunit 6000 travailleuses de la professions.
Notamment une centaine venues groupées des Côtes d'Armor.
* Hopital de St Brieux* Rythmes scolaires, l'appel à la grève le 14 novembreMouvement des sage-femmes mais aussi les secousses autour des urgences et des grèves rampantes Les personnels de nuit du service des urgences, infirmiers et aides-soignants concernés. .* Deuxième préavis de grève en l’espace de dix jours, la CGT du Sdis 29 (Service départemental d’incendie et de secours) passe à la vitesse supérieure.Les organisations départementales CGT, CGT Educ’action, FNEC‐FP‐FO, SPS‐FO, SUD‐ Éducation, réunies en intersyndicale le 06 novembre 2013, appellent l’ensemble des personnels du 1er degré ainsi que les personnels des collectivités territoriales, animateurs, éducateurs territoriaux, enseignants artistiques territoriaux et ATSEM, à faire grève le jeudi 14 novembre 2013.* Grève de la cinémathèque de Bretagnehttp://npa29.unblog.fr/2013/11/06/sapeurs-pompiers-en-greve-pour-davantage-de-moyens-lt/
Brest, Quimper, Morlaix, Concarneau, Douarnenez… Les principales casernes du département sont en service minimum et les sapeurs-pompiers ont commencé à alerter les élus et la population au moyen de banderoles, comme à Brest avec le message : « En grève pour votre sécurité ».* Grève des agents de surveillance de la voie publique (ASVP), à RennesAu menu les conditions de travail dégradées et un directeur contesté...* Quintin. Les salariés de Guyader gastronomie en grève"Nous souhaitons exprimer notre ras-le-bol concernant les quotas de PV qui nous sont demandés, les sanctions, les convocations régulières si les quotas ne sont pas faits", explique un communiqué de la section syndicale CFDT de Rennes.
Une partie de la centaine de salariés de l’entreprise de salaison Guyader gastronomie de Quintin (Côtes-d’Armor) sont en grève. Ils protestent contre la sanction dont un de leurs collègues fait l’objet.
Selon Annie Calvary, déléguée départementale de la CGT qui les a rejoints, un mouvement de grève avait déjà eu lieu au printemps pour protester contre les conditions de travail difficiles dans cette entreprise de Quintin.
* Pas de JT sur France 3 Bretagne le 7 novembre, il y a grève des personnelsTous les programmes de France Télévisions ont été perturbés par un mouvement de grève national à l'appel de l'ntersyndicale (CGT, CFDT, FO, SNJ). En cause, le plan de départ volontaires par la direction dans un contexte de crise, entre cure d'austérité et échecs d'audience.
* Grève à l'hôpital de Port-Louis-Riantec en signe de protestation contre les conditions de travail (8 Nov.)* Appel du MPCL de Rennes à ne pas payer les impôts locaux
Après la révolte des bonnets rouges, celle des bonnets blancs !
Jeudi, en début d’après-midi, les personnels CGT de l’hôpital de Port-Louis-Riantec ont profité de la venue du directeur de l’agence régionale de la Santé. Agents et infirmiers ont débrayé pendant cinquante minutes sur le site de Port-Louis.
« Pas assez de remplaçants »
Les personnels estiment qu’ils « ne sont plus en capacité de soigner correctement les résidents » et que « leurs conditions de travail ne cessent d’empirer ». Ils demandent « la mise en place de remplaçants pour les absences temporaires ».
MCPL Mouvement des Chômeurs et Précaires en Lutte
Le MCPL vous propose un dépôt collectif de demande de dégrèvement de la taxe d’habitation.
http://www.rennes-info.org/Nous-ne-paierons-pas-la-taxe-d
* Carhaix, Marine Harvest, l'union retrouvée (lt) dans Carhaix Kreiz Breiz marine-h* Syndicat Interprofessionnel des Travailleurs en Formation, membre de la fédération Solidaires EtudiantsA l’appel du comité pour le maintien de l’emploi en Centre-Bretagne, 250 personnes se sont réunies, hier soir, devant Marine Harvest, à Poullaouen. L’heure était au rassemblement.
http://npa29.unblog.fr/2013/11/09/carhaix-marine-harvest-lunion-retrouvee-lt/
Rassemblement samedi 9 novembre à 14h place de la mairie de Rennesetc...Suite à la loi Fioraso du 22 Juillet 2013 relative à l’enseignement supérieur et à la recherche, la gratification des stages s’étend désormais aux collectivités territoriales et à la fonction publique hospitalière.
Alors que nos futurs employeurs se désengagent de nos formations (attribution de stages + gratifications), nous réaffirmons : la suite : http://www.rennes-info.org/Mobilisation-nationale-des
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Colère en Bretagne
Certainement, mais ça n'a rien de nouveau, à moins de considérer que les journées d'action sans lendemain et les manifs promenades des syndicats, que nous connaissons depuis des décennies, correspondaient à une organisation centrale...Copas
La classe ouvrière n'a pas su s'organiser centralement et n'a pas fait émerger ses revendications,
Quand nous voyons que la CGT et le comité de grève de PSA dirigés par l'extrême-gauche n'ont même pas tenté sérieusement de mettre sur pied une coordination et d'y appeler l'ensemble des travailleurs en lutte contre les licenciements, comment pourrait-on le reprocher à des syndicalistes "de base" plongés brutalement dans l'action par l'offensive patronale ?
Les luttes que tu as recensées sont impressionnantes par leur nombre et leur diversité. Leur coordination est en effet le problème essentiel aujourd'hui. Nous pouvons être certains que les directions syndicales comme les forces patronales et les politiciens régionalistes feront tout pour s'y opposer. Mais la lutte ne fait que commencer.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Colère en Bretagne
Effectivement il n'y a rien de nouveau et ça met le doigt sur une question d'organisation.verié2 a écrit:Certainement, mais ça n'a rien de nouveau, à moins de considérer que les journées d'action sans lendemain et les manifs promenades des syndicats, que nous connaissons depuis des décennies, correspondaient à une organisation centrale...Copas
La classe ouvrière n'a pas su s'organiser centralement et n'a pas fait émerger ses revendications,
Là nous avions un mouvement global naissant en Bretagne, qui aurait pu déboucher immédiatement sur une grève générale régionale. Celui-ci a été sabré par les directions syndicales et récupéré en partie par les directions de petits-patrons et paysannes.
Mais c'est plus dans la capacité de centralisation de petits patrons et de paysans (souvent petits , voir les stats) qu'apparait en creux le problème de l'incapacité du mouvement ouvrier à se doter de formes d’organisation centralisées et contrôlées par les bases, qui puissent coordonner la bataille. La centralisation de tous les obstacles (directions syndicales diviseuses, petite-patronales, paysannes,...) met en relief la cruauté de la désorganisation et l'indiscipline en haut du mouvement ouvrier, et la désorganisation dans leur masse des travailleurs. Il y a un problème en haut (les directions) et un problème en bas (la désorganisation).
Le point positif c'est que contrairement au discours lancinant à gauche et dans l'extrème gauche (du NPA à LO), c'est que le potentiel de révolte existe et est extrêmement important, il peut attirer à lui de grandes masses de précaires et de personnes isolées des couches populaires , nous en avons là la preuve (une nouvelle fois). Cette preuve était apparue en filigrane en 2010 lors du mouvement des retraites, elle est apparue en Espagne et au Portugal, et récemment semble commencer à apparaitre en Italie, pays qui ont des structures comparables, une histoire proche, un mouvement ouvrier comparable, des masses de jeunes précaires instruits et communicants et des évolutions de la crise comparables.
Nous n'avons dont aucune surprise à voir ce potentiel de révolte s'exprimer là, quiconque est dans la classe ouvrière et pas enfermé dans sa tour d'ivoire le sait , la haine et la colère sont immenses.
Reste à travailler pour que cela aille dans le bon sens.
L'importance de l'implantation dans les entreprises de groupes de travailleurs révolutionnaires, coordonnés dans un parti, travaillant à reconstruire les organisations de masse des travailleurs
Pas tant impressionnantes, c'est juste un survol rapide et très très fragmentaire sur le net d'une vingtaine de minutes sur ce qui c'est passé ces derniers jours en Bretagne.Quand nous voyons que la CGT et le comité de grève de PSA dirigés par l'extrême-gauche n'ont même pas tenté sérieusement de mettre sur pied une coordination et d'y appeler l'ensemble des travailleurs en lutte contre les licenciements, comment pourrait-on le reprocher à des syndicalistes "de base" plongés brutalement dans l'action par l'offensive patronale ?
Les luttes que tu as recensées sont impressionnantes par leur nombre et leur diversité. Leur coordination est en effet le problème essentiel aujourd'hui. Nous pouvons être certains que les directions syndicales comme les forces patronales et les politiciens régionalistes feront tout pour s'y opposer. Mais la lutte ne fait que commencer.
Ca illustre simplement qu'il existe un puissant fond social de résistance et de luttes en France qui perdure. Il est peut-être moins important qu'avant et avec moins de grèves (donc moins répertorié sur les stats), il est dispersé et atomisé dans les médias locaux, inexistant dans les médias nationaux, mais il existe et n'est pas spécifique à la Bretagne.
Ce n'est donc pas l'activité de notre classe qui manque et nous avons là la matière première de nos combats avec nos camarades de travail.
Mais ça met le doigt sur les problèmes rencontrés par les organisations du mouvement ouvrier. Ces questions d'organisation de masse doivent être traitées.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Colère en Bretagne
Les analyse existe, met les patrons conservateurs tienne a leurs business.
Il y avait eu des analyse qui convergeait sur l'agro alimentaire, elle privilégier tous les circuit cour se qui aurait évité un peut le scandale de la viande de chevale pour faire court (je passe sur le problème qui consiste a considéré que l'alimentation est une marchandise comme les autre, et qui fait que c'est un coursier en bourse qui es a l'origine de se business scandaleux de la viande de cheval).
Le problème Breton viens du refus des patron d'investir dans des outil plus "écologique", alors c'était peut être a la région de mette des sous. La bouffe est entre les main de mafieux, que se soi la viande ou les céréales c'est la magouille comme la révélé l'affaire des abattoir en Pologne, et a qui des escroc boursier commandait de la viande de cheval acheté moins cher que la viande de bœuf, et vendu au prix du bœufs (je ne pense pas que les abattoir polonais soi responsable de l'escroquerie, il vendait du cheval étiqueté viande de cheval, l'escroquerie viens des fournisseur je pense).
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fraude_%C3%A0_la_viande_de_cheval_de_2013
La solution de l'alimentaire est connue depuis longtemps pour stoppé la spéculation, ceux qui ont tenté l'aventure des circuit cour ont vue leurs bénéfice augmenter, en plus que leurs travail était valorisé, et dépendant des prix du marché qui acheté en dessous du prix tolérable pour les paysans. Il y a aussi une baisse de fréquentation des magasin comme l'idole, il es dommage que les industrielle comme le gaulois n'est pas amélioré leurs produits, le poulet en batterie c'était dégueulasse, et les industrie vont s'orienté vers une alimentation de viande cellules souches.
http://www.ledevoir.com/societe/science-et-technologie/384446/le-premier-hamburger-cree-a-partir-de-cellules-souches-est-goute-a-londres
http://www.20minutes.fr/sciences/1207155-20130806-viande-in-vitro-encore-loin-assiettes
Du coups la il s'agirait de se débarrasser des éleveurs, les usine qui fabriquerait c'est produit bien attendu serait moderne et aurait besoin de un ou deux salarié pour un maximums de profits.
Pour moi il y a pas de solution si ont met pas dans les négociation les solution écologique, c'est pas soi l'un soi l'autre et ça coûte cher.
Il y avait eu des analyse qui convergeait sur l'agro alimentaire, elle privilégier tous les circuit cour se qui aurait évité un peut le scandale de la viande de chevale pour faire court (je passe sur le problème qui consiste a considéré que l'alimentation est une marchandise comme les autre, et qui fait que c'est un coursier en bourse qui es a l'origine de se business scandaleux de la viande de cheval).
Le problème Breton viens du refus des patron d'investir dans des outil plus "écologique", alors c'était peut être a la région de mette des sous. La bouffe est entre les main de mafieux, que se soi la viande ou les céréales c'est la magouille comme la révélé l'affaire des abattoir en Pologne, et a qui des escroc boursier commandait de la viande de cheval acheté moins cher que la viande de bœuf, et vendu au prix du bœufs (je ne pense pas que les abattoir polonais soi responsable de l'escroquerie, il vendait du cheval étiqueté viande de cheval, l'escroquerie viens des fournisseur je pense).
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fraude_%C3%A0_la_viande_de_cheval_de_2013
La solution de l'alimentaire est connue depuis longtemps pour stoppé la spéculation, ceux qui ont tenté l'aventure des circuit cour ont vue leurs bénéfice augmenter, en plus que leurs travail était valorisé, et dépendant des prix du marché qui acheté en dessous du prix tolérable pour les paysans. Il y a aussi une baisse de fréquentation des magasin comme l'idole, il es dommage que les industrielle comme le gaulois n'est pas amélioré leurs produits, le poulet en batterie c'était dégueulasse, et les industrie vont s'orienté vers une alimentation de viande cellules souches.
http://www.ledevoir.com/societe/science-et-technologie/384446/le-premier-hamburger-cree-a-partir-de-cellules-souches-est-goute-a-londres
http://www.20minutes.fr/sciences/1207155-20130806-viande-in-vitro-encore-loin-assiettes
Du coups la il s'agirait de se débarrasser des éleveurs, les usine qui fabriquerait c'est produit bien attendu serait moderne et aurait besoin de un ou deux salarié pour un maximums de profits.
Pour moi il y a pas de solution si ont met pas dans les négociation les solution écologique, c'est pas soi l'un soi l'autre et ça coûte cher.
Invité- Invité
Re: Colère en Bretagne
Jettes un coup d’œil sur le fil Postal International des Actualités internationales du site où un camarade recense les conflits à la poste ces derniers temps :Vérié :
Les luttes que tu as recensées sont impressionnantes par leur nombre et leur diversité. Leur coordination est en effet le problème essentiel aujourd'hui. Nous pouvons être certains que les directions syndicales comme les forces patronales et les politiciens régionalistes feront tout pour s'y opposer. Mais la lutte ne fait que commencer.
https://forummarxiste.forum-actif.net/t3170-postal-internationnal#78100
Pour résumer :
40 luttes locales
4 grèves départementales
36 départements touchés
40 luttes locales
4 grèves départementales
etc...
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
un excellent texte d'un camarade d'ATTAC Quimper
Après les manifs de Quimper et de Carhaix du 2/11, que faire ?
Eh oui, les salariés étaient très nombreux à Quimper ce samedi 2 novembre. Oui, le Groupement Local
Attac Quimper était aussi à cette manif, et non à celle de Carhaix, à côté des travailleurs de Gad, de Doux,
Boutet-Nicolas, Marine Harvest, Tilly, etc. A Quimper, il y avait des milliers d’ouvriers, pas que des paysans
ou des patrons, mais aussi des artisans, des marins, des retraités, certains en familles et beaucoup,
beaucoup de jeunes. A Quimper, outre Attac, il y avait également les Alternatifs, le NPA, l’UDB, des
drapeaux de la FSU, des militants de la CGT, de Solidaires, des militants communistes, des anti-Nddl, etc …,
bref de très nombreux citoyens qui avaient voté Hollande et qui attendent toujours un changement qui ne
viendra pas. Les médias ont insisté lourdement sur le FN et les identitaires dont la présence était
insignifiante, ainsi que sur les quelques heurts avec les forces de l’ordre.
Michel Soudais (Politis.fr du 1/11), avant de titrer « Poutou avec le patronat, le FN, les identitaires » aurait
dû se renseigner : le communiqué de la CGT Bretagne a-t-il eu l’aval de la FSU et de Solidaires des 4
départements bretons ? Dans le Finistère, Solidaires et FSU n’ont opté ni pour la manifestation de Carhaix
ni pour celle de Quimper, laissant leurs adhérents libres de choisir. Le Front de Gauche 29 a appelé très
tardivement (le 31/10) pour Carhaix, alors que ses groupes locaux, en phase depuis plusieurs mois avec les
salariés en lutte pour l’emploi, étaient plutôt favorables pour Quimper. Les militants quimpérois du PG,
n’en déplaise à Mélenchon, étaient aussi à Quimper. Les manifestants quimpérois se souviendront de sa
déclaration ressentie comme méprisante à leur égard. Ce n’est pas avec de tels propos que le PG et le Front
de Gauche local vont se consolider, s’élargir, se crédibiliser.
L’absence de véritable coordination au niveau régional et départemental entre syndicats, partis, collectifs
et associations n’ont pas permis de constituer un front et une stratégie cohérente de soutien aux luttes
pour l’emploi en Bretagne. Oui cette absence de stratégie de la gauche syndicale et politique pose
question, autant et sinon plus que les reculades du gouvernement social-libéral en place. Peu est mis en
oeuvre par les ténors régionaux et nationaux des syndicats et partis de gauche pour combattre les mesures
libérales (ANI, retraites, fiscalité injuste…) de la majorité présidentielle PS-EELV, et d’un gouvernement qui
poursuit les basses oeuvres du précédent contre lequel nous avons lutté avec force et détermination.
Beaucoup de militants locaux d’Attac observent que dans les organisations syndicales et politiques nous ne
vivons plus dans le même bateau : certains sont dans des cabines avec vue sur la mer pendant que d’autres
sont dans la soute, à trimer. La lutte des classes n’est pas morte comme l’antagonisme «capital-travail ».
Face à un patronat décomplexé, breton ou autre, responsable de la crise, face à la pénétration des idées
d’extrême droite dans les usines, les campagnes, les quartiers, il faut être présent là où se trouve le peuple.
En organisant la contre-manifestation de Carhaix le samedi 2/11, ses organisateurs ont laissé la voie libre
aux orateurs réactionnaires et conservateurs présents à Quimper, à l’exception des porte-parole de la CGT
marins et de FO dont les discours ont été corrects.
A Quimper, après consultation de ses militants, Attac est cosignataire avec les Alternatifs et le NPA d’un
appel pour la manif de Quimper et d’un tract (cf. ci-joint) fort bien accueilli par tous ceux qui souffrent et
subissent l’austérité, le chômage et la misère. N’en déplaise aux censeurs, nous ne sommes pas des ânes
manipulés par la carotte et le bâton, nous ne sommes pas des esclaves de nos maîtres, ni les émissaires
d’une quelconque mouvance identitaire. Notre passé et nos actions dans les luttes locales depuis de
nombreuses années démontrent que nous sommes en lien avec la population. En témoignent nos actions
locales dans la rue, contre les banques, sur la retraite, nos forums sociaux : en 2006 sur l’agriculture
bretonne à bout de souffle, en 2010 l’eau un bien commun, en 2013-2014 les politiques publiques locales.
« Vivre, travailler et décider au pays » était un mot d’ordre de gauche dans les années 70-80, notamment
porté par la CFDT d’alors et le PSU, faisant suite aux fortes manifestations unitaires initiées par la CFDT, la
CGT et les organisations paysannes dans les années 67-68 et suivies par les nombreuses luttes ouvrières qui
ont marqué notre héritage et notre identité régionales : Forges d’Hennebont (1966), CSF Brest (1968), Joint
Français (1972), Doux Pedernec (1974), Plogoff (1980-81), l’hôpital de Carhaix (2011), etc….
Deux mots d’ordre dominaient dans la manif du samedi 2/11 : l’emploi et le refus des pertes d’emploi dans
les usines et à la campagne, ainsi que la suppression de l’écotaxe surtout du fait de cette nouvelle fiscalité
s’ajoutant à l’illisibilité fiscale du gouvernement (cf. tribune Coutreau, Drezet, Plihon et autres dans Le
Monde du 1/10). Au cours de la réunion préparatoire du 30/10 pour la manif du 2/11, Attac Quimper
considérait que cette taxe ne répondait pas aux objectifs d’une fiscalité écologique et dénonçait son
application et sa gestion. Le Monde et Médiapart ont depuis traité ce PPP de « scandale d’Etat ».
Alors quelles suites maintenant ? Quels soutiens aux licenciés de Tilly, Marine Harvest… ? Quelle
contribution des forces de gauche de transformation sociale au « pacte d’avenir pour la Bretagne » ?
Que faire face à cette désindustrialisation inacceptable en Bretagne et en France (plus de 1000 plans
sociaux en un an) ?
- Arrêtons les bravades stériles, les suspicions et l’entre soi.
- Suscitons un véritable rassemblement du peuple en s’adressant à tous les citoyens et en respectant
leur intelligence, et en leur donnant les moyens de prendre le pouvoir sur leur vie de tous les jours.
- Donnons corps et cohérence à une transition vers une société vivable : défaire le productivisme et
le consumérisme, défendre les biens communs, les ressources naturelles vitales (l’eau, l’air, la
terre, les énergies…).
- Engageons des soutiens populaires aux luttes des salariés du type que nous avons connu avec le
Joint Français, Plogoff, Carhaix.
- Tirons les enseignements des luttes passées et notamment des grèves et manifestations ouvrières
et paysannes du 8 mai 1968 qui ont eu lieu dans tout l’Ouest (Bretagne et Pays de Loire) qui
réclamaient du « travail au pays ». 50 000 manifestants dans le Finistère (Brest 25 000, Quimper
16 000, Morlaix 5 000, Carhaix 4 000) à l’appel des organisateurs CFDT, CGT et FDSEA soutenus par
la FEN, l’UNEF, le Modef, le Conseil Général 29, voire même l’Eglise qui appelait en chaire à
participer. En 1967-1968, paysans et ouvriers demandaient la valorisation sur place des productions
agricoles locales. A l’époque seuls 20% des porcs de l’ouest étaient transformés, aujourd’hui la
valeur ajoutée n’est-elle pas du même ordre ? Ils réclamaient ensembles des créations d’emplois,
des revenus corrects pour les travailleurs des villes et des campagnes, la reconquête de la Sécurité
Sociale, le développement sur place des moyens d’éducation nationale et notamment la formation
professionnelle, et une politique régionale conforme à ses objectifs. Ce rassemblement ouvrierspaysans-
enseignants-étudiants ne serait-il pas possible aujourd’hui ?
Avec un souffle nouveau et un programme sur des objectifs suffisamment radicaux, nous pourrions
entrainer l’adhésion de tous ceux et celles qui n’ont plus confiance en la possibilité d’un monde nouveau.
Quimper, le 4/11/2013
Henri Guillou
Attac Quimper-Cornouaille / CAC-Cornouaille
Eh oui, les salariés étaient très nombreux à Quimper ce samedi 2 novembre. Oui, le Groupement Local
Attac Quimper était aussi à cette manif, et non à celle de Carhaix, à côté des travailleurs de Gad, de Doux,
Boutet-Nicolas, Marine Harvest, Tilly, etc. A Quimper, il y avait des milliers d’ouvriers, pas que des paysans
ou des patrons, mais aussi des artisans, des marins, des retraités, certains en familles et beaucoup,
beaucoup de jeunes. A Quimper, outre Attac, il y avait également les Alternatifs, le NPA, l’UDB, des
drapeaux de la FSU, des militants de la CGT, de Solidaires, des militants communistes, des anti-Nddl, etc …,
bref de très nombreux citoyens qui avaient voté Hollande et qui attendent toujours un changement qui ne
viendra pas. Les médias ont insisté lourdement sur le FN et les identitaires dont la présence était
insignifiante, ainsi que sur les quelques heurts avec les forces de l’ordre.
Michel Soudais (Politis.fr du 1/11), avant de titrer « Poutou avec le patronat, le FN, les identitaires » aurait
dû se renseigner : le communiqué de la CGT Bretagne a-t-il eu l’aval de la FSU et de Solidaires des 4
départements bretons ? Dans le Finistère, Solidaires et FSU n’ont opté ni pour la manifestation de Carhaix
ni pour celle de Quimper, laissant leurs adhérents libres de choisir. Le Front de Gauche 29 a appelé très
tardivement (le 31/10) pour Carhaix, alors que ses groupes locaux, en phase depuis plusieurs mois avec les
salariés en lutte pour l’emploi, étaient plutôt favorables pour Quimper. Les militants quimpérois du PG,
n’en déplaise à Mélenchon, étaient aussi à Quimper. Les manifestants quimpérois se souviendront de sa
déclaration ressentie comme méprisante à leur égard. Ce n’est pas avec de tels propos que le PG et le Front
de Gauche local vont se consolider, s’élargir, se crédibiliser.
L’absence de véritable coordination au niveau régional et départemental entre syndicats, partis, collectifs
et associations n’ont pas permis de constituer un front et une stratégie cohérente de soutien aux luttes
pour l’emploi en Bretagne. Oui cette absence de stratégie de la gauche syndicale et politique pose
question, autant et sinon plus que les reculades du gouvernement social-libéral en place. Peu est mis en
oeuvre par les ténors régionaux et nationaux des syndicats et partis de gauche pour combattre les mesures
libérales (ANI, retraites, fiscalité injuste…) de la majorité présidentielle PS-EELV, et d’un gouvernement qui
poursuit les basses oeuvres du précédent contre lequel nous avons lutté avec force et détermination.
Beaucoup de militants locaux d’Attac observent que dans les organisations syndicales et politiques nous ne
vivons plus dans le même bateau : certains sont dans des cabines avec vue sur la mer pendant que d’autres
sont dans la soute, à trimer. La lutte des classes n’est pas morte comme l’antagonisme «capital-travail ».
Face à un patronat décomplexé, breton ou autre, responsable de la crise, face à la pénétration des idées
d’extrême droite dans les usines, les campagnes, les quartiers, il faut être présent là où se trouve le peuple.
En organisant la contre-manifestation de Carhaix le samedi 2/11, ses organisateurs ont laissé la voie libre
aux orateurs réactionnaires et conservateurs présents à Quimper, à l’exception des porte-parole de la CGT
marins et de FO dont les discours ont été corrects.
A Quimper, après consultation de ses militants, Attac est cosignataire avec les Alternatifs et le NPA d’un
appel pour la manif de Quimper et d’un tract (cf. ci-joint) fort bien accueilli par tous ceux qui souffrent et
subissent l’austérité, le chômage et la misère. N’en déplaise aux censeurs, nous ne sommes pas des ânes
manipulés par la carotte et le bâton, nous ne sommes pas des esclaves de nos maîtres, ni les émissaires
d’une quelconque mouvance identitaire. Notre passé et nos actions dans les luttes locales depuis de
nombreuses années démontrent que nous sommes en lien avec la population. En témoignent nos actions
locales dans la rue, contre les banques, sur la retraite, nos forums sociaux : en 2006 sur l’agriculture
bretonne à bout de souffle, en 2010 l’eau un bien commun, en 2013-2014 les politiques publiques locales.
« Vivre, travailler et décider au pays » était un mot d’ordre de gauche dans les années 70-80, notamment
porté par la CFDT d’alors et le PSU, faisant suite aux fortes manifestations unitaires initiées par la CFDT, la
CGT et les organisations paysannes dans les années 67-68 et suivies par les nombreuses luttes ouvrières qui
ont marqué notre héritage et notre identité régionales : Forges d’Hennebont (1966), CSF Brest (1968), Joint
Français (1972), Doux Pedernec (1974), Plogoff (1980-81), l’hôpital de Carhaix (2011), etc….
Deux mots d’ordre dominaient dans la manif du samedi 2/11 : l’emploi et le refus des pertes d’emploi dans
les usines et à la campagne, ainsi que la suppression de l’écotaxe surtout du fait de cette nouvelle fiscalité
s’ajoutant à l’illisibilité fiscale du gouvernement (cf. tribune Coutreau, Drezet, Plihon et autres dans Le
Monde du 1/10). Au cours de la réunion préparatoire du 30/10 pour la manif du 2/11, Attac Quimper
considérait que cette taxe ne répondait pas aux objectifs d’une fiscalité écologique et dénonçait son
application et sa gestion. Le Monde et Médiapart ont depuis traité ce PPP de « scandale d’Etat ».
Alors quelles suites maintenant ? Quels soutiens aux licenciés de Tilly, Marine Harvest… ? Quelle
contribution des forces de gauche de transformation sociale au « pacte d’avenir pour la Bretagne » ?
Que faire face à cette désindustrialisation inacceptable en Bretagne et en France (plus de 1000 plans
sociaux en un an) ?
- Arrêtons les bravades stériles, les suspicions et l’entre soi.
- Suscitons un véritable rassemblement du peuple en s’adressant à tous les citoyens et en respectant
leur intelligence, et en leur donnant les moyens de prendre le pouvoir sur leur vie de tous les jours.
- Donnons corps et cohérence à une transition vers une société vivable : défaire le productivisme et
le consumérisme, défendre les biens communs, les ressources naturelles vitales (l’eau, l’air, la
terre, les énergies…).
- Engageons des soutiens populaires aux luttes des salariés du type que nous avons connu avec le
Joint Français, Plogoff, Carhaix.
- Tirons les enseignements des luttes passées et notamment des grèves et manifestations ouvrières
et paysannes du 8 mai 1968 qui ont eu lieu dans tout l’Ouest (Bretagne et Pays de Loire) qui
réclamaient du « travail au pays ». 50 000 manifestants dans le Finistère (Brest 25 000, Quimper
16 000, Morlaix 5 000, Carhaix 4 000) à l’appel des organisateurs CFDT, CGT et FDSEA soutenus par
la FEN, l’UNEF, le Modef, le Conseil Général 29, voire même l’Eglise qui appelait en chaire à
participer. En 1967-1968, paysans et ouvriers demandaient la valorisation sur place des productions
agricoles locales. A l’époque seuls 20% des porcs de l’ouest étaient transformés, aujourd’hui la
valeur ajoutée n’est-elle pas du même ordre ? Ils réclamaient ensembles des créations d’emplois,
des revenus corrects pour les travailleurs des villes et des campagnes, la reconquête de la Sécurité
Sociale, le développement sur place des moyens d’éducation nationale et notamment la formation
professionnelle, et une politique régionale conforme à ses objectifs. Ce rassemblement ouvrierspaysans-
enseignants-étudiants ne serait-il pas possible aujourd’hui ?
Avec un souffle nouveau et un programme sur des objectifs suffisamment radicaux, nous pourrions
entrainer l’adhésion de tous ceux et celles qui n’ont plus confiance en la possibilité d’un monde nouveau.
Quimper, le 4/11/2013
Henri Guillou
Attac Quimper-Cornouaille / CAC-Cornouaille
Germain- Messages : 3
Date d'inscription : 03/11/2013
Re: Colère en Bretagne
La persistence d'un mouvement régionaliste ou ce que l'on voudra bien l'appeler en Bretagne est le reflet d'une question non réglée. Et cette question n'est pas prise en compte par le mouvement ouvrier français.
La haine que suscite le régionalisme breton ou le nationalisme corse dans les organisations (ouvrières ou pas, d'ailleurs, c'est assez clair) françaises est simplement l'engagement de ces dernières derrière leur appareil d'état bourgeois rebaptisé à toutes fins utiles "républicain". Que l'on soit réticent à défiler dans le meme cortège que des patrons est assez compréhensible, même si je pense que le choix de Quimper était celui de la lutte. Que l'on soit révulsé à l'idée de se trouver à côté de courants bretonnants montre simplement l'attachement à l'appareil d'état bourgeois, républicain ou pas, RAF. La république française est un système de domination d'une bourgeoisie colonialiste, impérialiste, génocidaire, et la liste est évidemment longue des qualités de ce régime.
Tout parti politique qui se définit républicain et qui se bat pour la France indivisible, et républicaine, et laïque, etc... est un parti qui a fait un choix fondamental, celui de la défense de l'état bourgeois.
Ensuite, les critiques possibles et nécessaires, les divergences avec des mouvements interclassistes, petits bourgeois en somme, c'est une autre histoire.
Mais si se mélanger est un problème, se mélanger avec les tenants de la République Française, labellisés de gauche, ouvriers, tout ce qu'on voudra, me semble au moins aussi problématique que se retrouver aux côtés de mouvements qui remette en cause la domination de l'appareil d'état bourgeois français sur un pays. Les petits républicains déguisés de rouge, ça va, on connaît, on sait qui ils sont et ce qu'ils défendent derrière leur discours frappés d'apparente intransigeance de classe. En général on finit par les retrouver dans des alliances pas plus reluisantes que celles des régionalistes petits bourgeois. Le drapeau français depuis de nombreuses décennies est celui des ennemis de la clase ouvrière, quoi que l'on puisse en baver.
Entre la petite bourgeoisie en révolte et la République du grand capital, il n'y a pas photo. La petite bourgeoisie ne pourra aller au bout de ce qu'elle croit défendre, et c'est la classe ouvrière qui peut régler la question bretonne.
La haine que suscite le régionalisme breton ou le nationalisme corse dans les organisations (ouvrières ou pas, d'ailleurs, c'est assez clair) françaises est simplement l'engagement de ces dernières derrière leur appareil d'état bourgeois rebaptisé à toutes fins utiles "républicain". Que l'on soit réticent à défiler dans le meme cortège que des patrons est assez compréhensible, même si je pense que le choix de Quimper était celui de la lutte. Que l'on soit révulsé à l'idée de se trouver à côté de courants bretonnants montre simplement l'attachement à l'appareil d'état bourgeois, républicain ou pas, RAF. La république française est un système de domination d'une bourgeoisie colonialiste, impérialiste, génocidaire, et la liste est évidemment longue des qualités de ce régime.
Tout parti politique qui se définit républicain et qui se bat pour la France indivisible, et républicaine, et laïque, etc... est un parti qui a fait un choix fondamental, celui de la défense de l'état bourgeois.
Ensuite, les critiques possibles et nécessaires, les divergences avec des mouvements interclassistes, petits bourgeois en somme, c'est une autre histoire.
Mais si se mélanger est un problème, se mélanger avec les tenants de la République Française, labellisés de gauche, ouvriers, tout ce qu'on voudra, me semble au moins aussi problématique que se retrouver aux côtés de mouvements qui remette en cause la domination de l'appareil d'état bourgeois français sur un pays. Les petits républicains déguisés de rouge, ça va, on connaît, on sait qui ils sont et ce qu'ils défendent derrière leur discours frappés d'apparente intransigeance de classe. En général on finit par les retrouver dans des alliances pas plus reluisantes que celles des régionalistes petits bourgeois. Le drapeau français depuis de nombreuses décennies est celui des ennemis de la clase ouvrière, quoi que l'on puisse en baver.
Entre la petite bourgeoisie en révolte et la République du grand capital, il n'y a pas photo. La petite bourgeoisie ne pourra aller au bout de ce qu'elle croit défendre, et c'est la classe ouvrière qui peut régler la question bretonne.
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Colère en Bretagne
Quimper-Carhaix ou l'impossible rencontre unitaire, en pleine mobilisation populaire, de la gauche radicale
Par Antoine (Montpellier)
http://blogs.mediapart.fr/edition/points-de-vue-anticapitalistes/article/071113/quimper-carhaix-ou-limpossible-rencontre-unitaire-en-pleine-mobilisat
Par Antoine (Montpellier)
http://blogs.mediapart.fr/edition/points-de-vue-anticapitalistes/article/071113/quimper-carhaix-ou-limpossible-rencontre-unitaire-en-pleine-mobilisat
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Colère en Bretagne
Je cherche un tableaux des exportation alimentaire de Bretagne.
J'aimerait savoir se qui est exporté de Bretagne en alimentation, le porc est élever en batterie.
Je supposeExportation de porcs : De Rugy voit gros
http://www.liberation.fr/politiques/2013/11/04/exportation-de-porcs-de-rugy-voit-gros_944545
Je trouve que les militant écologique ont pas assez réfléchie a la transition, par exemple Peugeot ne fait pas de véhicule électrique et na pas investi dans les technologie. Le problème c'est que le business industriel font du lobby, et n'investi plus (du moins en France). Pour l'industrie alimentaire les industriel a produire a bas prix, le System est bien rodé point de vue rentabilité, en revanche sur le long terme ils produise trop et certaine technique sont polluante et les exploitation porcine obsolète.
Parce que ça n' a rien a voir avec un mouvement ouvrier international. De plus il faut bien naître quelque par, si le régionalisme c'est du chauvinisme déguisé, fier d’être Breton, parisien tête de chien etc.. tu peut te le mette ou je pense. Si c'est une nouvel forme de comune de pars transféré en région pas de problème. Dalleur j'aimerait vraiment savoir qui sont c'est gens qui utilise le régionalisme dans quelle but. En corse l’impôt révolutionnait quant ont es pas foutu de convaincre les autochtone de voté l'autonomie de l’île, ont viens pas donnée des leçon au métropolitain qui comprenne rien .....Toussaint a écrit:La persistence d'un mouvement régionaliste ou ce que l'on voudra bien l'appeler en Bretagne est le reflet d'une question non réglée. Et cette question n'est pas prise en compte par le mouvement ouvrier français.
Invité- Invité
Re: Colère en Bretagne
Les nationalismes régionaux, comme le nationalisme en général, ça sert surtout à faire croire que les exploités ont les mêmes intérêts que leurs exploiteurs.
Un travailleur licencié ou exploité en Bretagne n'a rien à défendre en commun avec son patron breton ou basque ou norvégien.
Les nationalistes bretons sont les ennemis de la classe ouvrière au même titre que ceux qui défendent le nationalisme français.
Le mouvement ouvrier doit dénoncer et combattre tous les relents chauvins, patriotiques ou régionalistes.
Un travailleur licencié ou exploité en Bretagne n'a rien à défendre en commun avec son patron breton ou basque ou norvégien.
Les nationalistes bretons sont les ennemis de la classe ouvrière au même titre que ceux qui défendent le nationalisme français.
Le mouvement ouvrier doit dénoncer et combattre tous les relents chauvins, patriotiques ou régionalistes.
mykha- Messages : 1079
Date d'inscription : 19/06/2013
Re: Colère en Bretagne
I Francesi Fora... IFF
Décidément sous le révolutionnaire gaulois, il y a souvent le bof franchouillard bien solidaire de son aDministration, son état, et sa république une et indivisible. Et como no, de sa langue à lui, ses traditions à lui, sa baguette... Célèbres dans le monde entier, les français chauvins au point de ne pas supporter qu'on ait le droit de vouloir être qui on est dans leur république de merde... Tu peux aussi te mettre où tu veux ta France de merde et ton état de merde...
Comme c'est pratique pour les pseudo révolutionnaires français de renvoyer dos à dos le nationalisme de grande puissance de leur état et celui des peuples opprimés. Cela leur permet de n'être pas obligé de s'opposer à leur maman patrie de merde. Et à laisser les mains libres à leur état qui emprisonne et ruine tant qu'il peut tout en se la jouant rouge et universaliste. On le voit, on le sait, on le constate tous les jours. Pauvres gens...
Basta cusi, francesacci...
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Colère en Bretagne
Comme dirait Toussaint, Bretagne, problème non réglé.
Alors je comprends bien que certains trouvent épouvantables l'autonomisme breton et le nationalisme basque, on ne les entend pas trop s'en prendre au nationalisme français avec autant de vigueur.
La construction du socialisme ne passera pas par un centre mondial qui donne des ordres aux peuples, il n'y a que les drôles qui peuvent penser cela.
Dans la construction de l'état-nation français il y eu des horreurs dont les effets et contre-coups vont jusqu'à maintenant. On doit être attentif à cela et c'est pour ça qu'on doit être pour l'autodétermination des peuples , ce qui n'a jamais signifié l'abandon du combat de classe.
A Quimper la direction de la CGT (avec quelques satellites) a déserté le combat de classe avec la classe mobilisée. Ce n'est pas en détalant face à des forces plus ou moins réactionnaires très limitées en nombre, ce n'est pas en participant à un contre-feu ridicule en faveur du gouvernement de la bourgeoisie (là, la grande...) qu'on va quelque part et qu'on assure la lutte de classe.
La lutte des classes se joue aussi dans les mobilisations impures et ne se confond en rien à la course du lièvre à travers les champs.
Sur la question écologique posée par JesuisFred, je lui dirai ceci :
- Il est interessant de penser une autre société et de penser aux réorganisations nécessaires de l'économie,....
- MAIS, le problème c'est qui décide ?
Les travailleurs ?
La bourgeoisie ?
Son exécutif (le gouvernement) ?
Dans l'histoire de l'écotaxe on a le bon résumé de ce que sont les transitions écologiques quand la bourgeoisie est à la manœuvre.
Que l'on soit paysan, petit patron ou salarié, un haut le cœur justifié nous saisit devant cette magouille et l'entrée de boites privées semi-mafieuses du grand capital comme percepteurs d’impôts, fermiers généraux en quelque sorte.
Nous sommes toujours dans ce type de transitions qu'affectent le capital quand il veut passer d'un type de production à un autre, tout en gardant le mode de production capitaliste : Brutalité, rapacité, violence, sur-exploitation, vol à grande échelle, utilisation de l'appareil d'état pour parvenir à ses fins.
Le gouvernement de l'Ayrault-Porc est le même que celui qui envoie ses CRS pour protéger les installations des fermiers généraux que sont les portiques d'écotaxe, c'est le même qui écrase les salariés et continue sa feuille de route de suppression de centaines de milliers d'emplois dans le secteur public, le même qui vous et nous étrangle.
Voilà comment la bourgeoisie et son gouvernement entend la transition écologique : Gaver des trusts de la bourgeoisie à l'abri d'un grand déballage de forces de répression, opérer les transitions par les vols de terres et une immense violence sociale.
Dans l'histoire des volaillers et industries connexes qui ferment, c'est aussi cela le type de transition que mène l'appareil d'état. Et l'affaire semble bouclée : comment, méchants ouvriers à 1000 euros par mois, vous affamez le reste du monde !
Et en plus vous êtes bretons et vous souvenez de l'être !
Alors je comprends bien que certains trouvent épouvantables l'autonomisme breton et le nationalisme basque, on ne les entend pas trop s'en prendre au nationalisme français avec autant de vigueur.
La construction du socialisme ne passera pas par un centre mondial qui donne des ordres aux peuples, il n'y a que les drôles qui peuvent penser cela.
Dans la construction de l'état-nation français il y eu des horreurs dont les effets et contre-coups vont jusqu'à maintenant. On doit être attentif à cela et c'est pour ça qu'on doit être pour l'autodétermination des peuples , ce qui n'a jamais signifié l'abandon du combat de classe.
A Quimper la direction de la CGT (avec quelques satellites) a déserté le combat de classe avec la classe mobilisée. Ce n'est pas en détalant face à des forces plus ou moins réactionnaires très limitées en nombre, ce n'est pas en participant à un contre-feu ridicule en faveur du gouvernement de la bourgeoisie (là, la grande...) qu'on va quelque part et qu'on assure la lutte de classe.
La lutte des classes se joue aussi dans les mobilisations impures et ne se confond en rien à la course du lièvre à travers les champs.
Sur la question écologique posée par JesuisFred, je lui dirai ceci :
- Il est interessant de penser une autre société et de penser aux réorganisations nécessaires de l'économie,....
- MAIS, le problème c'est qui décide ?
Les travailleurs ?
La bourgeoisie ?
Son exécutif (le gouvernement) ?
Dans l'histoire de l'écotaxe on a le bon résumé de ce que sont les transitions écologiques quand la bourgeoisie est à la manœuvre.
Que l'on soit paysan, petit patron ou salarié, un haut le cœur justifié nous saisit devant cette magouille et l'entrée de boites privées semi-mafieuses du grand capital comme percepteurs d’impôts, fermiers généraux en quelque sorte.
Nous sommes toujours dans ce type de transitions qu'affectent le capital quand il veut passer d'un type de production à un autre, tout en gardant le mode de production capitaliste : Brutalité, rapacité, violence, sur-exploitation, vol à grande échelle, utilisation de l'appareil d'état pour parvenir à ses fins.
Le gouvernement de l'Ayrault-Porc est le même que celui qui envoie ses CRS pour protéger les installations des fermiers généraux que sont les portiques d'écotaxe, c'est le même qui écrase les salariés et continue sa feuille de route de suppression de centaines de milliers d'emplois dans le secteur public, le même qui vous et nous étrangle.
Voilà comment la bourgeoisie et son gouvernement entend la transition écologique : Gaver des trusts de la bourgeoisie à l'abri d'un grand déballage de forces de répression, opérer les transitions par les vols de terres et une immense violence sociale.
Dans l'histoire des volaillers et industries connexes qui ferment, c'est aussi cela le type de transition que mène l'appareil d'état. Et l'affaire semble bouclée : comment, méchants ouvriers à 1000 euros par mois, vous affamez le reste du monde !
Et en plus vous êtes bretons et vous souvenez de l'être !
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Colère en Bretagne
Si on en revenait au sérieux du débat ? Car il me semble que ce qui est en jeu, ce n'est pas l'indépendance de la Bretagne, mais l'indépendance du mouvement ouvrier. Personnellement, le "régionalisme" ne me donne pas de bouton. En tant que léniniste "classique" (et classiste) je suis pour "le droit des peuples à disposer d'eux même". Et dans le cadre du mouvement en question le fait qu'il y ait ds qustion "régionales" en jeu me semble parfaitement compréhensible.
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Colère en Bretagne
Je ne sais pas si je suis concerné par cette sympathique insinuation. En restant calme, je te dirai que c'est une bêtise de dire ça, car les communistes doivent dénoncer tous les nationalismes qui divisent les travailleurs et veulent les marier avec leurs exploiteurs.Alors je comprends bien que certains trouvent épouvantables l'autonomisme breton et le nationalisme basque, on ne les entend pas trop s'en prendre au nationalisme français avec autant de vigueur.
On parle ici de Bretagne, mais bien évidemment c'est de la rigolade par rapport au nationalisme français.
Les autonomismes, régionalismes, indépendantismes et autres chauvinismes de second ordre sur le territoire hexagonal ne méritent qu'on leur consacre le centième de l'énergie qu'il faut dépenser pour lutter contre l'impérialisme français et contre les dérives patriotardes, chauvines et nationalistes qui risquent de se renforcer face à la crise capitaliste.
Alors franchement, restons raisonnables : les résidus de vieux patriotismes provinciaux folkloriques ne constituent pas des cibles importantes pour le mouvement communiste internationaliste;
Ce qui est plus en cause ici, ce n'est pas l'éventuelle excitation de quelques régionalistes bretonnants, c'est la présentation qui est faite par les politiciens et les médias d'un problème "breton" qui devrait unir exploiteurs et exploités dans un même combat.
mykha- Messages : 1079
Date d'inscription : 19/06/2013
Re: Colère en Bretagne
Par ailleurs il y a divers aspects dans les sensibilités et revendications régionalistes :Mykha
Ce qui est plus en cause ici, ce n'est pas l'éventuelle excitation de quelques régionalistes bretonnants, c'est la présentation qui est faite par les politiciens et les médias d'un problème "breton" qui devrait unir exploiteurs et exploités dans un même combat.
- La tentative des notables locaux de récupérer une part plus grande de la manne fiscale, d'être maîtres chez eux eux etc.
-Une aspiration légitime de la population à disposer d'un droit de regard et de contrôle sur toutes sortes de décisions prises à Paris ou censées avoir été prises à Paris. Aspirations instrumentalisées par les notables, voire les patrons.
Quant au "nationalisme breton", il ne représente vraiment rien. Il ne faut pas confondre la sensibilité régionaliste manifestée par les drapeaux bretons avec les sous-groupuscules qui revendiquent l'indépendance de la Bretagne...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Colère en Bretagne
J'aime bien savoir moi qui sont c'est régionalisme, D'autant plus que la région de Bretagne subventionne pas mal d'industrie, il y a donc un intérêt financier dans cette histoire qui embrouille... Pour revenir a l'autonomie des région, il serait bien de précisé de quoi ont parle et avec qui. Et moi je me réfère a la comune de paris, pas parce que je suis parisien, mais parce que c'est une référence comune et internationalement connue.
La comune d'Ajaccio ne me dit rien, sauf que c'est de la que les Corse nous ont pondu Napoléon c'est pas flippant ça?
La comune d'Ajaccio ne me dit rien, sauf que c'est de la que les Corse nous ont pondu Napoléon c'est pas flippant ça?
Invité- Invité
Re: Colère en Bretagne
Ils doivent surtout être aux côtés des justes luttes des travailleurs, même si elles sont "impures". Ceci étant la direction de la CGT n'était pas plus beurrée sur tranche sauf que les travailleurs n'étaient pas avec elle.mykha a écrit:Je ne sais pas si je suis concerné par cette sympathique insinuation. En restant calme, je te dirai que c'est une bêtise de dire ça, car les communistes doivent dénoncer tous les nationalismes qui divisent les travailleurs et veulent les marier avec leurs exploiteurs.Alors je comprends bien que certains trouvent épouvantables l'autonomisme breton et le nationalisme basque, on ne les entend pas trop s'en prendre au nationalisme français avec autant de vigueur.
Pour dénoncer les dérives d'un mouvement social massif encore faut-il être dedans.
Il faut d'abord le reconnaitre en tant que tel, il faut le reconnaitre en tant que mouvement essentiellement du prolétariat breton. Après ces saines démarches on peut dire quelque chose aux travailleurs présents là qui ont parfaitement compris la démarche du NPA et apprécié sa présence.
Alors nous sommes d'accord.On parle ici de Bretagne, mais bien évidemment c'est de la rigolade par rapport au nationalisme français.
Pour en revenir à la direction de la CGT, elle déploie en ce moment une forte activité en Bretagne et jamais on a autant entendu parler d'indépendance de classe, cela est un plaisir....
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Colère en Bretagne
En France il y a le nationalisme corse c'est bien pire qu'en Bretagne?On parle ici de Bretagne, mais bien évidemment c'est de la rigolade par rapport au nationalisme français.
OK je sort avants que Toussaint
Invité- Invité
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