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Bosnie-Herzégovine

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bosnie - Bosnie-Herzégovine - Page 2 Empty « Qui sème la misère récolte la colère »

Message  Roseau Sam 15 Fév - 17:14

par Catherine Samary
http://cadtm.org/Revolte-sociale-en-Bosnie
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Message  sylvestre Lun 17 Fév - 19:57

Démocratie directe à Tuzla : http://www.liberation.fr/monde/2014/02/17/je-n-ai-pas-pris-les-armes-pour-cette-bosnie-la_980752
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Message  alexi Lun 17 Fév - 20:14

La protestation s'étend à l'état du Monténégro.

alexi

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Message  Copas Lun 17 Fév - 21:45

alexi a écrit:La protestation s'étend à l'état du Monténégro.

C'était là : https://forummarxiste.forum-actif.net/t3364-montenegro-une-odeur-de-poudre

On sent effectivement que la situation est très tendue en Macédoine, en Albanie, au Kosovo, au Montenegro, en Bosnie, en Serbie, en Croatie et en Slovénie.
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Message  Copas Mar 18 Fév - 7:43

Et il y a eut aussi une petite manif de solidarité à Skopje.
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Message  Copas Mar 25 Fév - 8:23

Bosnie-Herzégovine : Tout le pouvoir aux Plénums ?

bosnie - Bosnie-Herzégovine - Page 2 Arton112

L’un des développements les plus positifs du mouvement de protestation en Bosnie a été la naissance d’assemblées démocratiques directes – mais il reste des défis majeurs à relever.

Cela fait deux semaines qu’a commencé la rébellion bosniaque. Un sondage a récemment montré que 88% de l’ensemble de la population en Bosnie Herzégovine soutient la protestation. Celle-ci continue mais désormais par des manifestations pacifiques et, du coup, l’attention des médias n’est plus aussi importante, même si les mouvements restent un sujet de discussion important dans toute la région. Quoi qu’il en soit, il se pourrait que le centre névralgique du mouvement de protestation se soit maintenant déplacé au sein des « plénums de démocratie directe » (assemblées générales) qui ont émergé en Bosnie-Herzégovine.

[url=LA SUITE .../... ]http://www.avanti4.be/analyses/article/bosnie-herzegovine-tout-le-pouvoir-aux-plenums[/url]

Sur un détail, la mention de plénums en Bosnie est plus ancienne qu'indiquée dans l'article. A ma connaissance, elle a pris naissance en 1995-1996.
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bosnie - Bosnie-Herzégovine - Page 2 Empty Tout le pouvoir aux Plénums ?

Message  Antonio Valledor Mar 25 Fév - 8:45

L’un des développements les plus positifs du mouvement de protestation en Bosnie a été la naissance d’assemblées démocratiques directes – mais il reste des défis majeurs à relever.

http://www.avanti4.be/analyses/article/bosnie-herzegovine-tout-le-pouvoir-aux-plenums

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Message  Copas Jeu 27 Fév - 8:52

L'histoire en marche,
Des plenums en Bosnie dans une série de villes depuis une semaine


Il y avait longtemps qu'en Europe une expérience d'auto-organisation de ce niveau c'était vue, quel qu’en soit son destin futur.
Dans une série de villes (même petites)
(souvent une ambiance fiévreuse et attentive)












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Message  Copas Jeu 27 Fév - 8:54

Le plenum de Mostar hier
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Message  Roseau Jeu 27 Fév - 16:59

Antonio Valledor a écrit:L’un des développements les plus positifs du mouvement de protestation en Bosnie a été la naissance d’assemblées démocratiques directes – mais il reste des défis majeurs à relever.

http://www.avanti4.be/analyses/article/bosnie-herzegovine-tout-le-pouvoir-aux-plenums

Ce texte est à lire attentivement, il très utile dans le contexte
que nous travaillons et esperons affronter dans toute l'Europe,
dans le déroulement en cours d'une crise qui s'annonce sans précédent.
Et il faut en retenir la conclusion:
"Une révolution ne peut pas se passer en un jour ; c’est avant tout un processus long. Il y a encore beaucoup de choses dont les protestataires doivent se rendre compte en Bosnie-Herzégovine. Mais en tout les cas, la gauche internationale doit garder les yeux rivés sur ce pays parce qu’il s’y passe des choses de grande importance. Des choses qui ne sont pas seulement importantes pour les citoyens du pays et de la région, mais aussi pour le monde – comme source d’inspiration et pour apprendre comment nous devons nous battre pour un monde meilleur."
Ma déception, c'est que le texte ne fait pas de référence directe
à l'expérience d'autogestion de la révolution yougoslave.
Est-ce une inspiration ou un épouvantail, et sur quelles questions?
Il indique bien l'impasse du socialisme dans un seul pays,
mais pas les autres obstacles qui ont entravé la révolution yougoslave.
Esperons que d'autres militants et acteurs de la révolution yougoslave le feront,
y compris bien sûr Catherine Samary.

PS. Je prends une minute pour saluer en plus le travail remarquable
que font les MR en Belgique avec le site Avanti. Merci de tout coeur!
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Message  mykha Jeu 27 Fév - 17:09

Ma déception, c'est que le texte ne fait pas de référence directe
à l'expérience d'autogestion de la révolution yougoslave.

C'est quoi cette bête là, la "révolution yougoslave" ?
C'est ce qui a transformé la Yougoslavie de Tito en état ouvrier comme le disait la LCR ?
Il y a vraiment de quoi être déçu, effectivement, que ce joli concept ne soit pas repris.

la gauche internationale doit garder les yeux rivés sur ce pays parce qu’il s’y passe des choses de grande importance. Des choses qui ne sont pas seulement importantes pour les citoyens du pays et de la région, mais aussi pour le monde – comme source d’inspiration et pour apprendre comment nous devons nous battre pour un monde meilleur."

La "gauche internationale" .....c'est qui ça ?
Et ou est la classe ouvrière, perdus entre les "citoyens", et "le monde".
on croirait du Melenchon dans le texte.
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Message  Roseau Jeu 27 Fév - 18:22

Concernant la révolution yougoslave et son impasse,
ainsi que d'autres tentatives de socialisme,
je conseille de lire ce document de réflexion approfondie publié par l'IRRF
Plan, marché et socialisme
http://fileserver.iire.org/cer/PDF%20CER%207_8.PDF
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Message  Roseau Ven 28 Fév - 1:26

Concernant la Yougoslavie, ici de nombreux travaux utiles à la compréhension
du mouvement en cours:
http://csamary.free.fr/articles/Publications/Restauration_capitaliste.html
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Message  Copas Ven 28 Fév - 8:30

Bien, oui le processus révolutionnaire yougoslave a existé et avorté. Qui a connu la Yougoslavie, et la Bulgarie par exemple,  d'avant le déchirement, se souvient de l'énorme difference qui existe entre un peuple en armes qui chasse le nazisme et ses satellites d'un côté, et de l'autre une armée avec  le "socialisme" dans ses fourgons qui libère un pays. La yougo, sauf la région de Belgrade, s'est libérée toute seule (et en a payé le prix).
Cest aspect de la révolution yougoslave, et pourquoi nous pouvons parler de révolution, aide à comprendre ce que ça veut dire entre une libération par un peuple en armes et une armée venant libérer un autre pays, et permet de comprendre que le processus d'auto-gouvernement dans les nationalités et régions de l'ex Yougoslavie n'est pas venu de nulle part. La solution des entreprises en autogestion a été le fruit de ce développement singulier, l'avortement de la révolution le fruit de l'absence de centralisation du pouvoir des travailleurs, pour caricaturer.
Ce qui fait que ne régnait pas du tout le même climat en Yougoslavie et en Bulgarie avant les déchirements, l'une était un pays de rebelles l'autre une dictature conventionnelle.  

Il s'est passé maintenant beaucoup d'eau sous les ponts, des ponts se sont écroulés et il a fallu les reconstruire, par exemple raccommoder Mostar

Mais les expériences d'autogestion yougoslaves ont marqué et marquent toujours tous les pays de l'ex-yougo. Elles ont certainement un peu quelque chose à voir dans le fait qu'il a été plus aisé pour les bosniaques à passer à des formes d'auto-organisation dans certains endroits dans les années 90, puis maintenant à belle échelle en Bosnie.
Il y a eu les longues nuits et petits matins blêmes ethniques, une nuit chaotique sous forme de protectorat servile de l'UE du grand capital, les recettes du FMI semant la désolation et achevant de détruire une société.

A côté de tout cela, l'autogestion de l'époque yougoslave apparait certainement comme une danseuse pailletée d'or.

Tous comme les soviets en Russie qui avaient des ancêtres éloignés et complexes avant 1905, l'expérience des plénums ne vient pas de nulle part et explique que dans des situations comparables de soulèvements populaires dans les pays du tour de la méditerranée à fort prolétariat la Bosnie en vient plus rapidement et aisément  à des formes d'auto-organisation exceptionnellement avancées . Quel qu’en puisse être le destin.

Retour donc à l'actualité qui montre davantage des formes d'auto-organisation avec des AG permanentes, des commissions permanentes où on débat fiévreusement depuis 10 jours maintenant, mais en surveillance de la démocratie limitée bourgeoisie . Est-ce que cela viendra de se dire : basta maintenant, on va commander directement ?
Personne ne sait, et également ces structures ne sont pas assez vastes et assez formalisées du point de vue des droits à décider  au niveau démocratie. Ca ressembler plus de ce point de vue aux indignés espagnols ou US de la rive Est, sauf que là c'est sans conteste le prolétariat urbain qui est présent (mais la classe ouvrière et la structuration sur les entreprises n'y est pas formalisée).

Comme tout processus mettant des masses soulevées à haut niveau avec un haut degré d'organisation, le chemin est complexe et comme les antibiotiques, pas automatique.

De Mostar à Mostar, autrement dit, il s'est passé quelque chose là d'important qui recoud une partie de l'histoire.


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Message  Copas Sam 1 Mar - 11:24

Un article décalé de jeunes alsaciens passant par Sarajevo, mais qui pose la question de l'échec social, démocratique, économique, politique et en matière de libertés de l'Union Européenne.

Liberté, égalité, fraternité

En 2006, nous avons bu de l’eau de la fontaine de Baščarčija à Sarajevo sans savoir que qui boit cette eau ne peut s’empêcher de revenir, de créer des liens avec les hommes de ce pays, la Bosnie, liens dans notre cas musicaux puis de fraternité. Nous ne prétendons pas avoir compris la complexité de la situation en Bosnie-Herzégovine, encore moins les nécessités historiques qui ont présidé à la fin d’un conflit mais dont les compromis établis pour sceller un accord tolérable pour tous, ont actuellement des conséquences difficiles à vivre pour ce pays.

Après tous ces temps partagés avec les jeunes musiciens de Bosnie-Herzégovine, échanges, discussions, conversations, ces silences aussi, ces moments où l’humour permet d’éviter les pleurs et la colère, nos jeunes Français ont verbalisé que leurs jeunes « confrères » bosniens « étaient, ma foi, comme nous ». Les mêmes aspirations, les mêmes rêves, appétits, les mêmes craintes pour l’avenir. Une génération qui s’informe et communique via réseaux sociaux et internet. « No boundaries ».

Sauf que … nos jeunes Alsaciens ont vu l‘abolition de tant de postes frontières, peuvent se déplacer à travers l’Europe, compléter leurs cursus à l’étranger. Ils ont des diplômes reconnus permettant d’imaginer leur vie privée et professionnelle dans une dimension plus vaste. Mais qu’en est-il de ces pays en voie de procédure d’admission dans une Europe économique et politique ?

N. a 34 ans. Il enseigne la guitare depuis l’âge de 19 ans, pénurie d’enseignants après la guerre oblige. Il parle anglais, espagnol, français. Il a fait son cursus universitaire à Sarajevo. Un diplôme sans aucune valeur ailleurs en Europe. Mais c’est en Bosnie qu’il veut travailler, il aime son pays, sa ville de Tuzla. Il travaille 60 heures par semaine. Passe son temps libre à s’occuper bénévolement de jeunes, de l’orchestre BalsiKa. Son salaire : quelques centaines d’euros par mois. Payés le plus souvent avec plusieurs mois de retard. Lourdeurs administratives d’un pays où les ministres, les instances locales sont dédoublées, triplées pour représenter 3 communautés basées sur des religions dans lesquelles N. ne se reconnait pas.

Z. a 20 ans. Un dynamisme, un sens de la drôlerie. Fait pour les planches. Ses études de théâtre ne lui donneront qu’un diplôme valable dans un pays où le taux de chômage est de 40%. Officiellement.

A. a réussi à être sélectionné pour ses talents d’accordéoniste. Il pourra faire ses études à Vienne ! Mais il lui faut prouver qu’il a plusieurs milliers d’euros sur son compte. Comment les trouver quand le salaire moyen est de 300€ par mois ?
LA SUITE    .../...              
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bosnie - Bosnie-Herzégovine - Page 2 Empty plenum de Sarajevo décisions du 28 Février 2014

Message  Copas Sam 1 Mar - 16:15

L’histoire vivante des relations entre le parlement »classique », l’Assemblée de l’agglomération de Sarajevo,ET le parlement populaire, appelé Plenum,qui s’est créé par la poussée du mouvement social.

Les frictions et demandes, exigences  qui émergent de l’élaboration permanente des plénums et groupes de travail des plenums, interpellent et travaillent les frontières entre démocratie directe et démocratie représentative.

plenum de Sarajevo
décisions du 28 Février 2014

En recherche de bons traducteurs : http://www.radiosarajevo.ba/novost/143154/sarajevo-plenum-trazi-hitno-zasjedanje-skupstine-ks-i-adekvatan-prostor-za-djelovanje

Le 7em plénum consécutif des citoyens de Sarajevo , qui s’est tenu au Centre de la jeunesse , le vendredi 28 Février 2014 , a voté deux nouvelles demandes à l’assemblée du Canton de Sarajevo.

1) Le Plenum des citoyens de Sarajevo Assemblée Canton exige la convocation d’urgence de l’Assemblée . Lors de cette session devra offrir une solution urgente et durable aux nombreux problèmes sociaux et économiques , enfin de mettre en premier plan les intérêts de la société face à ceux des partis et du privé .

2) Le Plenum des citoyens de Sarajevo exige de l’assemblée l’affectation immédiate des espaces adéquats dans lequel les citoyens, hommes et femmes du canton de Sarajevo, pourront se réunir, participer aux groupes de travail, et continuer de travailler dans le plénum.

Le Plenum des citoyens de Sarajevo a envoyé une notede service à l’Assemblée du canton en annonçant que les assemblées de masse pacifiques dans les rues de Sarajevo n’ont pas cessé et ne cesseront pas. Ces rencontres ont généré une nouvelle forme de communication entre les citoyens et les institutions, de nouvelles formes de séances plénières et de démocratie directe où les citoyens à l’esprit d’égalité et de solidarité peuvent exprimer leur mécontentement à l’égard du travail du gouvernement, exprimer des opinions et discuter en continu des problèmes de la société, des institutions concernées.

La suite .../...
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Message  lomours Sam 1 Mar - 17:12

.


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Message  Roseau Mer 5 Mar - 3:33

Le syndrome bosnien : D’autres Balkans pour une autre Europe
http://npa2009.org/content/le-syndrome-bosnien-dautres-balkans-pour-une-autre-europe
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bosnie - Bosnie-Herzégovine - Page 2 Empty Témoignage retour de Bosnie

Message  Roseau Mer 5 Mar - 17:50

http://dndf.org/?p=13356&utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=retour-de-bosnie
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Message  Babel Ven 7 Mar - 7:10

Roseau a écrit:http://dndf.org/?p=13356&utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=retour-de-bosnie
Réduit à l'état de lien, ce texte risque de passer inaperçu, ce qui serait vraiment dommage. Son rédacteur anonyme essaie de rendre compte du processus en cours de façon assez remarquable, en combinant les deux plans de l'histoire immédiate, événementielle, et de l'analyse de la période.

On y voit comment le communisme, en tant que "mouvement réel qui abolit l’ordre existant", y trouve une nouvelle fois sa vérification.

En voici la première partie.

Retour de Bosnie
Un camarade originaire de l’ex-yougoslavie nous a fait parvenir ce long  texte.

Première partie : Retour de Bosnie
J’étais parti, en revenant de Bosnie-Herzégovine, pour écrire un texte plus complet et plus fouillé sur l’ensemble des aspects que j’avais vus  ou réfléchis. Et je me suis retrouvé, après mon retour, à devoir choisir entre l’utilité de proposer rapidement des clefs de lecture sur les derniers événements, et l’idée plus laborieuse d’écrire jusqu’au contentement petitement intellectuel d’une belle production. Heureusement, je fus rattrapé par un bon principe prolétarien : le travail est le premier ennemi du travailleur. Le projet d’une production sans productivité, celle qui abolira l’économie que nous haïssons, m’a ramené à la raison que l’utilité bien partagée d’une activité vaut plus que sa qualité abstraite. Ce récit aura donc une suite si l’utilité  s’en fait sentir ; je n’ai pas envie, pour l’instant, de m’enfermer dans une activité qui ne m’est pas aisée d’écrivain.
             
Vive la révolution                                           A bas le travail

Cependant…, je pense également que des aspects nombreux et intéressant soulevés par ces évènements méritent des développements, également pratiques, qui gagneraient à être plus collectifs.

L’existence de la Bosnie Herzégovine  sous la forme que nous lui connaissons aujourd’hui, comme construction politique inextricablement  bancale,  est le résultat direct de la défaite des luttes sociales des années 80 en Europe dans le cours des restructurations économiques qui se sont imposées à l’économie mondiale lors de cette période. Il fut plus précisément le résultat de la déconstruction de la Yougoslavie dont ce bricolage multiethnique  a été une condition nécessaire. Cette question fut ainsi résumée par un prolo qui répondait, dans le Plenum de Mostar, à une intervention précédente valorisant la multiethnicité du pays: « Tes histoires multiethniques ont en a rien à foutre, avant la guerre on ne savait pas qui était quoi et on se portait mieux. »

         Le processus de dislocation de l’état yougoslave est inséparable des résistances sociales, en Europe et ailleurs, face aux restructurations de la fin des trente glorieuses dont les effets se sont violemment affirmés à partir de la fin des années 70/ début des années 80. La même  « vague libérale » qui écrase les luttes ouvrières britanniques au travers de la période connue sous le nom de « grève des mineurs », essaime ses licenciements de masses, fermetures d’usines et disparition de secteurs industriels à travers l’Europe. Les répercussions de cette vague  vont, à l’autre bout de l’Europe, déterminer la dislocation de la Yougoslavie.

C’est dans ce contexte que la généralisation des luttes sociales yougoslaves arriva à démontrer que cet Etat n’était plus capable de jouer son rôle d’Etat, c’est-à-dire de faire rentabiliser  par ses prolétaires le montant des capitaux investis sous forme de crédit dans l’état yougoslave. C’est contre la résistance des prolétaires yougoslaves que furent organisés et soutenus la réponse nationaliste et l’éclatement  ethnique, au travers desquels la guerre imposa la paix sociale. Cette solution fut, dans ce contexte historique, déterminée  par l’écroulement de l’URSS entraînant un mouvement de captation des marchés  d’Europe Orientale par les capitaux occidentaux et la redéfinition du contenu du projet européen avec  la réunification de l’Allemagne.

100 000 morts et 20 ans après, les prolétaires de Bosnie relève la tête: une série de résistances sociales secoue les différentes parties de l’ex-Yougoslavie. Les luttes qui ont éclaté cet hiver en Bosnie semblent marquer un nouveau pas dans le réveil des résistances écrasées par les nationalismes et la guerre dans un contexte international transformé et instable.

Il semble utile de prendre en compte que le réveil des luttes en Bosnie doit immédiatement  se comprendre dans ses relations avec les résistances qui éclatent  en ex-Yougoslavie et qui témoignent de l’épuisement « prématuré » des structures étatiques ayant assuré, dans une période précédente, la paix sociale au travers des stratégies nationalistes. Non pas que celles-ci soient vaincue par enchantement, mais que leur capacité d’opposer  les populations divisées en faisant attribuer aux intérêts nationaux des populations adverses les raisons de la misère s’est décomposée et n’est ici plus jouable dans le nouvel environnement  européen. Présent dans certaines situations, cet aspect  « ethnique » non pas de division des luttes mais de frein à leur déclenchement, a perdu sa dynamique et s’épuise même s’il survit comme un champ de  cicatrices plus ou moins enfouies selon les situations régionales.  Par ailleurs, réapparaît un certain « yougoslavisme » qui porte en soi une critique de l’écrasement nationaliste. C’est une nouvelle limite aujourd’hui plus concrète, porteuse d’illusions néo-titistes  idéalisant la version orientale du compromis social de l’après-guerre, qui se manifestait, plus qu’à l’Ouest, par de fortes garanties sociales de revenu minimum assuré, de logement, de santé et d’accès gratuit  aux études, rappelant une période idéalisée d’avant les divisions nationales. Une période, où « contrairement  à aujourd’hui, l’Etat aurait été capable de bien jouer son rôle ». Il reste dans l’ombre de la mémoire sociale que la « yougoslavisation » actuelle des mécontentements sociaux est, par-delà un dépassement des nationalismes de ces vingt dernières années, également celui de la situation dans l’ancienne fédération yougoslave où la répression sociale qu’organisait séparément chaque bureaucratie sur la population de sa république avait les mêmes objectifs de division. La fulgurance avec laquelle se sont répandues les nouvelles de la révolte bosniaque et la rapidité des expressions de solidarité à son égard de Skoplje à Zagreb, étaient inenvisageables dans le système médiatique et policier titiste.

L’arrogance avec laquelle ont été exécutées les réformes du FMI depuis 20 ans, d’abord par l’ancienne bureaucratie reconvertie dans le libéralisme, puis par les nouvelles générations d’entrepreneurs ayant en partie pris la relève, n’a fait que radicaliser la vision mafieuse qu’a, des politiciens et des nouveaux capitalistes  locaux, une population aux abois. Le discours tantôt nationaliste tantôt social-démocrate qui fut l’apanage de ces « mafias » a largement participé  à l’épuisement de leur vernis idéologique.

Il n’en reste pas moins que le discours dominant de la contestation est marqué, dans la région, par la demande d’un Etat compris comme « bonne organisation de la société »  et qui sortirait de son chapeau de magicien des politiciens apolitiques et des entrepreneurs honnêtes, bref un Etat idéal qui fait bien son boulot sous le contrôle de sa population. Il serait cependant  tout à fait déplacé de juger ces  demandes en les classant dans des catégories réductibles à leurs apparences. Une réalité sociale n’existe pas en soi. Elle est ce qui se développe dans le mouvement, et l’expression de ses contradictions, et la brutalité de celles-ci faisant face à la lucidité qu’ont les prolétaires de l’impasse de leur situation, laisse aujourd’hui peu de place à des alternatives politiciennes durables. C’est ce qu’exprime l’épuisement du cadre politique de gestion qui fut imposé à la zone yougoslave, il y a une vingtaine d’années. Les limites de ces situations, aujourd’hui comme il y a 25 ans, sont également déterminées  par la situation internationale qui les contextualise.

Le caractère prolétarien  de ces luttes engageant  des sans-réserves  s‘affrontant, au travers des autorités, à leurs dramatiques difficultés d’existence est permanent dans ces antagonismes sociaux, aussi bien en Bosnie-Herzégovine que dans les régions voisines, contribuant par-delà les nouvelles frontières à un certain niveau d’homogénéité des conditions de lutte sur l’ensemble des territoires où elles s’étaient développées avant la guerre.

L’invocation de la démocratie réelle  ou participative  est permanente.  L’aspect dominant de ce démocratisme est souvent localiste, en opposition à l’incompétence des solutions élaborées dans les hautes sphères lointaines de la politique. La contestation sociale navigue donc dans un discours anti-parti et anti-politicien, et anti-privatisations. Il est, dans la situation hérzego-bosniaque, marqué par un anti-nationalisme général et par un antifascisme qui n’a pas le même sens selon qu’il est utilisé par les bureaucrates de la république serbe de Bosnie ou par les populations d’Herzégovine. Ce dernier prend en partie un aspect particulier dans une région où ont agi pendant la guerre des milices nationalistes  croates (soutenues par certains gouvernements) se  réclamant ouvertement  du nazisme (et non du fascisme relié dans l’historique de l’extrême droite croate à l’Italie qui avait privé la Croatie d’une partie de son littoral).

Avant  de développer d’autres aspects, il faut évoquer ces « assemblées populaires » qui ont pris le nom de « Plenum » à Tuzla et qui se sont multipliées sous différentes formes à travers la Bosnie-Herzégovine en colère. Il serait utile d’entrer un peu dans le fonctionnement du Plenum de Sarajevo pour situer quelques oscillations contradictoires  de cette nouvelle  démocratie :

Le 17 février, avant de monter à l’étage où il se tient, je suis arrêté dans le hall d’entrée par les flics qui assurent la sécurité du Plenum ( des vrais, avec uniformes…) : On me fait passer dans un portail détecteur de métaux et les sacs doivent parallèlement  passer sur tapis roulant dans un détecteur  approprié. Ma bouteille d’eau est ouverte pour vérifier qu’elle ne contient pas subrepticement de l’alcool  ou de l’essence ( ?).

La salle de réunion, dans laquelle on rentre par le premier étage, est un vaste amphithéâtre  avec au-dessus un large couloir circulaire où se trouvent sièges et  petites tables. De-ci de-là, circulent , tout à fait détendus , pas franchement amicaux mais presque, de un à trois flics s’assurant que personne ne trouble la démocratie. On note bien, dans ce tas d’uniformes, que quelques-uns sont plus attentionnés que d’autres et que leur activité relève  davantage  du Renseignement Général que de la circulation automobile.

Les discussions et les interventions sont fluides. Un souci de recherche d’unanimité n’entrave pas des expressions critiques résolues. Dans cette atmosphère cosy, on est presque entre gens bien.

Il s’y trouve, à mon avis entre 600 et moins de 1000 participants. Les gens sont plus nombreux qu’au rassemblement qui a eu lieu avant dans la rue, parce qu’un certain nombre d’entre eux y viennent après le travail.

Le point à l’ordre du jour est le suivant : en résumé, «  Personne ne peut représenter le Plenum, mais nous devons choisir qui portera physiquement nos doléances/revendications  aux autorités. Treize volontaires se sont proposés, nous avons convenu, auparavant (?),  d’une délégation de sept personnes pour ne pas être trop nombreux… Il va donc falloir décider qui ira, qui n’ira pas… Les 13 citoyens volontaires  vont se présenter à vous un par un » ( le terme  « gradanin », extrait de « grad », cité ou bourg, peut se traduire par citoyen ou… bourgeois, ce qui est une manière involontaire de remettre la démocratie à sa place)

Les 13 personnes se présentent très sobrement, nom prénom activité et deux trois remarques. C’est en majorité des chômeurs, quelques prolos en activité, quelques retraités,  deux travailleurs émigrés revenu en Bosnie, l’un de Suède, l’autre de France. Dans mon souvenir, il y avait trois femmes. (Les femmes étaient nombreuses dans l’assistance et présentes, plus généralement,  dans les interventions)

Une fois que tout le monde s’est présenté, la fille qui tenait le micro a fait repasser les « citoyens » un par un pour les exposer aux décisions de l’assemblée. Les deux premiers se sont fait siffler direct, puis les autres ont été retenus ou rejetés selon une procédure un peu aléatoire  et mouvante mais toujours très démocratique. La question posée était tour à tour est-ce que vous en voulez ou est-ce que vous n’en voulez pas, sans ordre très précis dans les questions. Ceux qui étaient rejetés  l’étaient, il me semble, toujours après plusieurs tours de question. Certains, connus, étaient acclamés  et élus dans la foulée. Au bout de cette séance qui dura un certain temps, sept personnes furent choisies. Puis, une fois ce choix fait, l’un des « élus » prit le micro à la fille qui dirigeait les débats et dit : « Ecoutez,  en ce qui me concerne j’ai été choisi, ce n’est donc pas pour faire changer la décision pour moi-même que j’interviens, mais pourquoi on n’y va pas tous ? » Acclamation. La fille reprend le micro et met la proposition au vote. Il est ainsi décidé que tous les volontaires  participeraient  à la délégation. Parallèlement  à cette dernière décision, j’avais remarqué que les décisions de rejet ou de choix des citoyens délégués étaient relativement influencées par une partie de l’assemblée dans laquelle se trouvaient les probables participants aux déprédations criminelles des biens publics dont les noires traces de fumée habillaient encore certains bâtiments officiels dans l’attente de leur disparition définitive.

Mais c’est là une autre question que l’on abordera plus tard. On peut cependant préciser que, contrairement à Tuzla, la question de la libération des manifestants embarqués est absente. Leur nombre est inconnu et aucun suivi de cette question n’apparaît. Ce qui est d’autant plus gênant que les journaux comme les échanges que j’ai eus évoquaient, sans précision, des descentes de flics chez des gens, en cours ou après les événements du 7 février.

Voilà donc quelque aspect pratique de ce qui, en l’état, ne peut pas réellement s’affirmer comme un contre-pouvoir, mais qui dans son rapport allergique à l’idée du politique se positionne comme une force de proposition pour corriger ce dernier.

Il faut cependant supposer pour une évaluation plus générale de la situation qu’il existe des modulations notables dans les différentes situations locales.

Indépendamment de leur positionnement dans le contexte international de la période, les évènements de Bosnie trouvent leur place dans  la situation de  paupérisation et de résistance des différentes parties de l’ex-Yougoslavie.  En ce sens, cette aire constitue une forte proximité de perception et de conditions socio-économiques reliées par des vagues précédentes de luttes dont l’amnésie s’estompe. Ce que souligne les expressions spontanées de soutien provenant depuis début février des différentes parties de la zone yougoslave ou le rappel courant de la situation d’il y a 20 ans,  d’avant les divisions nationales. (Une récente brochure sur les luttes actuelles au Portugal abordait la question de la mémoire des luttes. La remontée des expériences présentes et passées qui anime les luttes dans la zone yougoslave semble s’inscrire dans ce courant de ressaisissement  illustrant cette problématique). Quelle que soit  la longueur du chemin, ces mouvements sociaux, indépendamment de tout discours, contribuent à dépasser les frontières taillées à la hache pour les diviser.

Il est utile, pour la compréhension des événements bosniaques et la situation plus générale, de dire quelques mots sur une lutte qui se déroule en Serbie et qui concerne un atelier de fabrication de wagons. L’information date du 10 février, elle se conjugue avec l’incendie bosniaque.

Les travailleurs d’une entreprise de construction de matériel roulant, concernant 250 salariés, sont en grève et bloquent les voies de chemin de fer à Kraljevo.

En  avril 1987, les 400 salariés d’alors de cette même entreprise ont mené une grève déterminée contre les pertes de salaires dues à l’écroulement de la valeur du dinar, ils s’étaient alors inscrits dans un cours de généralisation et de radicalisation des luttes qui se manifestait par l’exigence du licenciement des directions d’entreprises qui ne leur assuraient pas le maintien de leurs salaires. (Ce contre quoi la bureaucratie et ses syndicats, dénoncés par les travailleurs, ont avec le financement de leurs soutiens occidentaux, promu les réponses nationalistes pour répondre aux travailleurs que c’était de la faute de la population de l’autre république qui s’accaparait le produit de leurs efforts).

Actuellement les informations sur cette lutte indiquent qu’ils subissent un retard cumulé d’un an de salaires, qu’ils n’ont plus rien touché depuis leur dernière grève qui remonte à huit mois, qu’ils bloquent un nœud ferroviaire, qu’ils ont constitué un comité de grève impliquant qu’ils se sont débarrassés des syndicats. Il apparaîtrait que leur blocage empêche le passage de la production des véhicules d’une usine Fiat, indiquant par là qu’ils occupent un poste stratégique de transit ferroviaire. L’état serbe ne semblait pas, à cette date, en mesure de les virer manu militari puisque le représentant du comité de grève a été reçu au ministère des finances où on lui a proposé le paiement immédiat d’un mois de salaire et un autre versement équivalent d’ici moins d’un mois. Proposition rejetée par les travailleurs qui exigent la totalité de leurs arriérés et le rétablissement de leurs garanties sociales (lié , il me semble, à la délivrance de la fiche de paye). La direction de la société a, ou a été, démissionnée, ce qui n’entame en rien la décision du comité de grève de maintenir le blocage des voies.

Il se déroule plusieurs mouvements de ce type actuellement en Serbie, mais il est difficile de savoir s’il s’agit à proprement parler de grèves ou d’entreprises en faillite (plus ou moins organisées après une privatisation, comme cela apparaît dans différentes situations en Bosnie) et qui sont occupées par les travailleurs pour obtenir leurs arriérés de salaires.

Les mouvements de ce type se multiplient également dans différents pays d’Europe orientale (et ailleurs).

Après avoir avancé quelques éléments sur l’épuisement de l’encadrement nationaliste des réalités sociales de l’aire yougoslave, une autre observation s’impose.

La complexité des cohabitations culturelles en Bosnie-Herzégovine sur un territoire réduit ne répondait, au départ, à aucune possibilité de délimiter des frontières territoriales pour chacune de ces réalités, ce qui était d’autant plus initialement aberrant que les références personnelles à ces identités étaient aussi complexes que relatives. Le choix occidental de déconstruire la Yougoslavie en reconnaissant des Etats nationaux livrés à autant de nationalismes particuliers devenait très alambiqué à mettre en œuvre en Bosnie-Herzégovine. Cet impératif n’en était pas moins une nécessité pour achever la décomposition de la Yougoslavie.  Délimiter des territoires dotés d’un pouvoir ethnicisé était le préalable à la reconnaissance politique de cet état-patchwork, d’où la confusion du résultat.  Ce qu’on nomme la purification ethnique est une conséquence directe de la mise en œuvre de ce projet. Les trois entités nationales  à définir étaient les Croates, les Serbes et les « Musulmans » que l‘on nomme actuellement les Bosniaques. Les nationalismes croate et serbe se sont respectivement appuyés sur les moyens militaires de la Croatie et de la Serbie, et idéologiquement sur leur discours national patriotique et les références historiques ressuscitées pour l’occasion,. La partie « musulmane »  et son discours national ont été inventés en quelques années, sans référence historique, entre 1992 et 1995. D’où la moins grande intégration, dès le départ, du discours national patriotique sur la zone bosniaque. Cela n’est pas une explication, mais un élément à prendre en compte dans la manière dont s’est étendue la dernière révolte en Bosnie où, à l’exception de Mostar, les formes les plus déterminées ont éclaté sur la zone bosniaque de la Bosnie-Herzégovine. Pour la zone « croate » elle s’est limitée à Mostar qui se trouve à cheval sur la partie bosniaque. Quant à la partie « serbe », il y a eu des troubles et des manifestations à Banja Luka (et peut-être ailleurs) mais il n’y ont pas pris la même ampleur.

Deuxième partie : Le joli mois de février…


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Message  Copas Ven 7 Mar - 8:49

Babel a écrit:
Roseau a écrit:http://dndf.org/?p=13356&utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=retour-de-bosnie
Réduit à l'état de lien, ce texte risque de passer inaperçu, ce qui serait vraiment dommage. Son rédacteur anonyme essaie de rendre compte du processus en cours de façon assez remarquable, en combinant les deux plans de l'histoire immédiate, événementielle, et de l'analyse de la période.

On y voit comment le communisme, en tant que "mouvement réel qui abolit l’ordre existant", y trouve une nouvelle fois sa vérification.

En voici la première partie.

Retour de Bosnie
Un camarade originaire de l’ex-yougoslavie nous a fait parvenir ce long  texte.

Première partie : Retour de Bosnie
J’étais parti, en revenant de Bosnie-Herzégovine, pour écrire un texte plus complet et plus fouillé sur l’ensemble des aspects que j’avais vus  ou réfléchis. Et je me suis retrouvé, après mon retour, à devoir choisir entre l’utilité de proposer rapidement des clefs de lecture sur les derniers événements, et l’idée plus laborieuse d’écrire jusqu’au contentement petitement intellectuel d’une belle production.  

Etc.../...

Oui cela est interessant, un peu caricatural sur la question des guerres de Yougoslavie, mais bon... et un peu optimiste sur les initiatives de solidarité dans les autres états des balkans. Très peu de monde...

Par contre la trouille de l’extension, de la part du gouvernement serbe, fut apparemment réelle avec des opérations de contre-feu pour éviter l'embrasement.

Mais il est exact que les formes organisationnelles utilisées dans les plenums, la façon d'aborder les problèmes, est très abrasive pour les systèmes de domination existants.
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bosnie - Bosnie-Herzégovine - Page 2 Empty Olivier de retour de Bosnie

Message  Roseau Sam 15 Mar - 21:51

Tuzla, capitale ignorée de l’Europe des travailleurs et des peuples
http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/150314/tuzla-capitale-ignoree-de-l-europe-des-travailleurs-et-des-peuples
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Message  Copas Dim 16 Mar - 10:36

Roseau a écrit:Tuzla, capitale ignorée de l’Europe des travailleurs et des peuples
http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/150314/tuzla-capitale-ignoree-de-l-europe-des-travailleurs-et-des-peuples

A lire effectivement... Très interessant même si "on" continue de gommer toutes les références aux peuples soulevés de l'espace méditerranéen qui ne sont pas dans la partie européenne. On en reparlera.

Il y a effectivement dans l'air du temps que des méthodes de travail qu'on a vu aussi chez les indignés espagnols (et Occupy côte ouest aux USA), pour les endroits où ces mvts ont eu une certaine épaisseur , soient utilisées.
On parle aussi de l'impression de similitude dans les jeunesses européennes (mêmes problèmes mais plus ou moins forts), c'est aussi le cas des jeunesses de l'Est et du Sud de l'espace méditerranéen. Précisément.

Pour ce qui est des ouvriers, comment ne pas faire le rapport avec ceux d' Égypte confrontés aussi au pillage des privatisations et des corrompus de l'armée qui dirigent les entreprises sans investissements, les mêmes travailleurs qui veulent aussi virer les dirigeants de ces entreprises et re-nationaliser ce qui peut l'être.
La poussée et le désir de contrôle dans la classe ouvrière sont puissantes en Égypte comme en Bosnie , et vont au delà de revendications sociales même si ces dernières pèsent de tout leur poids.
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bosnie - Bosnie-Herzégovine - Page 2 Empty Défis et perspectives. Entretien avec Ivica Mladen

Message  Roseau Jeu 3 Avr - 16:21

http://www.contretemps.eu/interviews/soul%C3%A8vements-en-bosnie-d%C3%A9fis-perspectives-entretien-ivica-mladenovi%C4%87
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Message  Roseau Jeu 18 Sep - 18:40

Bosnie : « Entendre les voix du peuple après plus de deux décennies de divisions ethniques imposées »

Entretien. Militante du mouvement social et de la gauche bosnienne,
Tijana Okic enseigne à la faculté de philosophie de Sarajevo.
Elle a participé à la dernière université d’été du NPA.
http://www.lcr-lagauche.org/bosnie-entendre-les-voix-du-peuple-apres-plus-de-deux-decennies-de-divisions-ethniques-imposees/
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