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Message  Roseau Lun 28 Juil - 1:50

Le Parlement européen ne doit pas ratifier l’accord « de partenariat » entre l’Europe et l’Afrique de l’Ouest
Appel aux organisations de la société civile et aux élus, en Europe et en Afrique
initié par Jacques Berthelot, Jean Gadrey, Susan George et Majdouline Sbaï

par Action Militante - APE
http://www.afriquesenlutte.org/communiques-luttes-et-debats/communiques-autres/article/appel-aux-organisations-de-la


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Message  Roseau Ven 8 Aoû - 2:12

NOUVELLES FORMES DE COLONISATION OU « BUSINESS AS USUAL »
par Serigne Sarr
http://www.thinkingafrica.org/V2/wp-content/uploads/2014/07/Accaparement-des-terres.pdf
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Message  Roseau Mar 19 Aoû - 10:43


Le pillage des ressources du continent constituent une nouvelle vague de colonisation.
Nnimmo Bassey
http://www.afriquesenlutte.org/videos/article/le-pillage-des-ressources-du-4428
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Message  Roseau Jeu 21 Aoû - 8:39

Epidémies – Ebola : une faillite morale du capitalisme

BATOU Jean
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article32817
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Message  Roseau Sam 11 Oct - 16:05

La Chine en Afrique : déplacement du centre de gravité de l’industrie manufacturière mondiale

Non content d’y sourcer des matières premières,
les entreprises chinoises commencent à délocaliser en Afrique des activités de production
alors que les coûts salariaux deviennent "prohibitifs" en Chine pour les industries de base.
http://journal-neo.org/2014/09/23/china-in-africa-a-shift-in-the-global-manufacturing-center/
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Message  Copas Sam 11 Oct - 23:13

Saïd Bouamama : « Figures de la révolution africaine »
Les résistances n'ont jamais cessées
Les dominés prennent les résistances qu'ils peuvent prendre
il n'y a pas de revendication qu'on puisse mépriser

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Message  MO2014 Dim 12 Oct - 10:48

Copas a écrit:
Saïd Bouamama : « Figures de la révolution africaine »
Les résistances n'ont jamais cessées
Les dominés prennent les résistances qu'ils peuvent prendre
il n'y a pas de revendication qu'on puisse mépriser


merci pour cette excellente conférence.

31:00 Si le mouvement des femmes n'avait pas considéré à un moment donne qu'elles soient autonomes pour imposer un certain nombre de thèmes, de revendications, et bien on n'en serait pas là aujourd'hui même s'il y a encore beaucoup de combat à mener, qui montre que l'autonomie est encore nécessaire. Le même chose pour les populations issues de l'immigration : seule l'organisation des premiers concernés, réussira à poser, à contraindre, à poser certaines questions.

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Message  Copas Dim 19 Oct - 12:41

$27.50, Le salaire mensuel moyen d'une employée dans une usine britannique en Éthiopie
La main-d’œuvre bon marché attire les firmes étrangères en Éthiopie
http://www.equaltimes.org/la-main-d-oeuvre-bon-marche-attire?lang=fr#.VEOTbhZKgXh

Il y a deux choses que Girma Getachew, 25 ans, n’aime pas à propos de son travail dans une tannerie de cuir chinoise, située aux abords de la ville de Sululta. La première, c’est son salaire qu’il considère insuffisant ; et la deuxième, c’est l’odeur nauséabonde qui y règne. « Travailler là n’est pas une partie de plaisir », dit-il. « L’odeur est insupportable et l’air malsain ».
L'usine Addis Pittards emploie quelque 700 travailleurs dans la fabrication d'articles de cuir. Bien que cette entreprise rémunère un peu mieux que la moyenne, une employée confie que son salaire de base est d'à peine 27,50 USD par mois.

L’usine Addis Pittards emploie quelque 700 travailleurs dans la fabrication d’articles de cuir. Bien que cette entreprise rémunère un peu mieux que la moyenne, une employée confie que son salaire de base est d’à peine 27,50 USD par mois.
(Jacey Fortin)
Ça fait trois ans que Girma travaille au service sécurité environnementale dans l’usine China-Africa Overseas Leather Products.

Il travaille six jours semaine pour un salaire de 25 birrs éthiopiens (1,25 USD) par jour.
« Le prix du cuir ne cesse de fluctuer ; c’est la raison pour laquelle nous n’arrivons pas à gagner plus d’argent  », dit il, avant d’ajouter que l’entreprise leur accorde des possibilités de promotion, offre des indemnités pour les jours de maladie et, le cas échéant, prend en charge les frais médicaux de ses employés.

Les entreprises étrangères sont importantes pour l’Éthiopie ; les responsables espèrent transformer la Corne de l’Afrique en une plaque tournante pour le secteur manufacturier.
Dans un pays de plus de 90 millions d’habitants, où plus de 80% de la population travaille dans l’agriculture, le gouvernement reconnaît que la seule voie possible vers une croissance pérenne est que les Éthiopiens passent à des emplois à productivité plus élevée, à même d’attirer les investisseurs étrangers et d’apporter une valeur ajoutée à ce qui est aujourd’hui un marché d’exportation de matières premières.

Mais protéger les droits des travailleurs est difficile lorsqu’on se trouve face à des entreprises étrangères bien décidées à tirer le meilleur parti d’une main-d’œuvre à bas coût, affirme Berhanu Deriba Birru, secrétaire général de la Confederation of Ethiopian Trade Unions, une organisation qui chapeaute 819 syndicats qui représentent près d’un demi-million de travailleurs.

« Les entreprises étrangères nous donnent beaucoup de fil à retordre », dit-il.
La suite .../...
http://www.equaltimes.org/la-main-d-oeuvre-bon-marche-attire?lang=fr#.VDz06GeSxvk
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Message  Copas Dim 19 Oct - 12:46

La domination sur une partie de l'Afrique, ce n'est pas seulement l'exploitation sur le sol africain, ni le pillage des ressources minières et agricoles, c'est aussi l'exploitation éhontée subie par le travailleurs africains exilés, en proie à des vendeurs de semi-esclaves à l'étranger ...

Droits des travailleurs dans les pays du Golfe : le gouvernement kenyan réagit

Le 29 septembre, en réaction au nombre très préoccupant de Kenyans subissant de mauvais traitements à l’étranger, le gouvernement du Kenya a retiré la licence de 930 agences de placement qui recrutaient des Kenyans pour travailler au Moyen-Orient.

Kazungu Kambi, le ministre du Travail, a par ailleurs annoncé une interdiction temporaire de recruter des travailleurs pour cette région.

À partir de maintenant, toutes les agences de placement privées seront soumises à des contrôles rigoureux avant d’obtenir de nouvelles licences.

« [Cela] permettra au gouvernement de mettre en place des structures appropriées pour assurer la gestion efficace de la migration de la main-d’œuvre et la protection de nos travailleurs migrants » explique Kambi aux journalistes.

La suite .../...    
http://www.equaltimes.org/droits-des-travailleurs-dans-les#.VEOTahZKgXg
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Message  Copas Sam 8 Nov - 20:51

Le développement futur de l'Afrique suivant le FMI, Christine Lagarde


"Le futur urbain de l'Afrique doit passer par les villes intermédiaires" sur Jeune Afrique

Jeune Afrique : Quelles sont les pays et les villes du continent où la croissance urbaine est la plus forte ?

Firdaous Oussidhoum : Il y a quinze jours, le Nigeria a été déclaré comme le pays africain ayant la plus forte croissance économique. Il est donc logique que l'urbanisation y soit plus élevée. On peut également citer le Kenya avec sa capitale Nairobi, l'Angola avec Luanda ou encore le Ghana. C'est une question de moyens mais aussi de stabilité politique.

De quoi s'accompagne ce phénomène ?


Chaque ville s'est développée au gré des arrivées successives et de façon souvent informelle, sans hiérarchie. La ville africaine a une nouvelle logique urbaine, différente de celle des villes des pays développés. La cohésion sociale y est d'ailleurs plus forte, les gens s'organisent. En parallèle, avec une économie de plus en plus rapide, cette expansion urbaine se fait à toute vitesse. Cela est dommage car on ne construit pas la durabilité de l'Afrique.
*

La suite .../...

La question de l'urbanisation est un marqueur important d'une nouvelle répartition des classes sociales en Afrique, avec le recul continu de la paysannerie, la poussée du prolétariat urbain, l’émergence de concentrations ouvrières.

Ainsi le Nigéria, 180 millions d'habitants, 1ere puissance (économique) d'Afrique (le double de l'économie égyptienne), taux d'urbanisation de 48%, connait une croissance rapide dans un univers d'énorme corruption et de grenouillage des groupes pétroliers internationaux dans un pays qui a de grandes réserves de pétrole :
ENI, Shell, Total, Cnooc, ExxonMobil, Sinopec (CPCC), Chevron, etc... les grands groupes pétroliers impérialistes oscillent entre ententes et concurrences , nappées dans un univers de grande corruption et de personnels politiques profondément mités...

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Message  Dinky Sam 15 Nov - 21:22

http://www.uatci.org/spip.php?article794

De nos camarades de l'UATCI:

UN BON PREMIER MINISTRE C’EST D’ABORD FAIT POUR SERVIR LA SOUPE AUX GRANDS CAPITALISTES !

CÔTE D’IVOIRE

Le Premier ministre Kablan Duncan, accompagné de quelques ministres et collaborateurs, a effectué un voyage de quelques jours aux États-Unis, pour participer à l’assemblée annuelle de la Banque mondiale et du Fmi. Ils en ont profité pour se remplir les poches sous forme de frais de mission.

Lui et sa petite délégation ont, paraît-il, pompé 400 millions de francs en per diem. Manque de chance pour eux, l’affaire s’est ébruitée. Ça fait tout de même bien mauvais genre d’être pris la main dans le sac comme un vulgaire « brouteur ». Au point que son mentor Ouattara s’est même vu obligé de lui remonter les bretelles publiquement. D’autant plus qu’il n’est pas impossible qu’une partie du séjour aurait été même pris en charge par « le pays hôte ». Les journaux qui en ont fait leurs choux gras se sont focalisés sur une « assistante » de ministre qui aurait empoché chaque jour une somme de 1,5 millions de francs Cfa, pour ne rien dire sur ce qu’ont coûté individuellement à l’État de Côte d’Ivoire tous ces ministres en ballade et parait-il, tous logés dans des suites présidentielles. Soit dit en passant, ce sont ces mêmes ministres qui font ensuite des discours aux travailleurs pour leur dire que les caisses de l’État sont vides et qu’il faut se serrer la ceinture !

C’est à l’occasion de ce voyage que Kablan Duncan s’est vu décerner le titre de « meilleur ministre de la Finance », de l’Afrique Subsaharienne par un magazine américain, « Emerging Market ».

C’est ainsi que les capitalistes américains jugent et remercient leurs serviteurs dans les pays où ils font des affaires. Kablan Duncan fait partie de ceux-là. Il leur a déjà maintes fois démontré sa servilité tout au long de sa longue carrière dans les rouages de l’appareil d’État ivoirien.

D’ailleurs lors de son séjour américain, on apprend que des contrats juteux avec la Côte d’Ivoire sont en cours de signatures pour le grand profit du pétrolier Exxonmobil qui a été servi royalement à n’en pas douter. Des discussions sont aussi engagées avec d’autres pétroliers américains que sont Anadarko et Halliburton. Quand on invite autant de capitalistes, et non les moindre, à venir se remplir les poches, ça vaut bien une petite décoration. Non ?


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Message  Roseau Ven 21 Nov - 13:37

La société civile africaine se rebelle contre l'accord de libre-échange UE-Afrique

http://www.mediapart.fr/journal/international/201114/la-societe-civile-africaine-se-rebelle-contre-laccord-de-libre-echange-ue-afrique?page_article=3
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Message  Roseau Ven 26 Déc - 3:34

Quel boom des classes moyennes en Afrique ? (partie 1)

par Jean Nanga
http://cadtm.org/Quel-boom-des-classes-moyennes-en
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Message  Roseau Sam 3 Jan - 1:12

Quel boom des classes moyennes en Afrique ? (partie 2)

par Jean Nanga
http://cadtm.org/Quel-boom-des-classes-moyennes-en,11076
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Message  Dinky Sam 10 Jan - 20:38

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/attentat-suicide-au-nigeria-une-fillette-se-fait-exploser-et-tue-une-dizaine-de-personnes_1639360.html#tsYGBZUkmOzCDxIM.01

Une petite fille d'environ 10 ans s'est fait exploser ce samedi en plein marché dans la ville de Maiduguri, au Nigeria. Les autorités dénombre 19 morts et 18 blessés
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/attentat-suicide-au-nigeria-une-fillette-se-fait-exploser-et-tue-une-dizaine-de-personnes_1639360.html#01AeX8Rx5ZRSLfGg.99

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Message  Toussaint Lun 29 Juin - 1:19


Les nouvelles générations africaines. Espoirs et vigilances

Publié le 27 juin 2015 par bouamamas


Saïd Bouamama

La jeunesse africaine est de nouveau confrontée à la découverte de sa « mission », pour reprendre l’expression de Frantz Fanon. De manière significative en Egypte, en Tunisie ou au Burkina Faso, les vastes mobilisations de la jeunesse ont été accompagnées d’une redécouverte des grandes figures des indépendances (Nasser, Sankara, N’Krumah, etc.).

generation africaine

« Chaque génération doit, dans une relative opacité, découvrir sa mission, l’accomplir ou la trahir » , Frantz Fanon

Des manifestations contre l’exploitation du gaz de schiste en Algérie aux grandes grèves des mineurs en Afrique du Sud, en passant par le formidable mouvement de révolte qui mit fin au règne de l’assassin de Sankara au Burkina et par les révolutions égyptienne et tunisienne, etc., il existe un point commun que les médias dominants se gardent bien de souligner : la présence massive de jeunes. De nouvelles générations militantes émergent, réagissant, d’une part, aux conditions d’existence scandaleuses imposées par la mondialisation capitaliste et, d’autre part, à l’action des gérants locaux de cette mondialisation que sont la plupart des gouvernements en place. Cette nouvelle attitude militante de la jeunesse a une base concrète : les mutations sociologique et démographique du continent et la paupérisation massive des jeunes. C’est pourquoi les puissances impérialistes, par le biais des ONG, sont particulièrement actives pour détourner cette jeunesse de la mission qu’elle s’est donnée : la lutte pour la seconde indépendance.

Une Afrique jeune

L’Afrique a la population la plus jeune du monde. Le continent compte 200 millions de jeunes de 15 à 24 ans et ce chiffre devrait doubler à l’horizon 2045. Les moins de 15 ans forment 40 % de la population alors que les plus de soixante ans ne comptent que pour 5,5 %. Les deux tiers de la population ont moins de 30 ans et plus de 50 % ont une moyenne d’âge de 21 ans (1). De cette structure démographique découle une conséquence sur le marché du travail : « Si cette tendance se poursuit, la main-d’œuvre du continent sera d’un milliard de personnes en 2040. Ce sera la plus nombreuse au monde, dépassant celle de la Chine et de l’Inde (2). »

Cette jeunesse est également caractérisée par un chômage massif. Ainsi près de 60 % des chômeurs africains sont des jeunes et, dans la plupart des pays du continent, le taux de chômage des moins de 25 ans est deux fois plus important que celui des adultes (3). Il est par exemple de 23, 4 % en Afrique du Nord en 2009 soit 3, 8 fois plus important que celui des adultes. En Afrique du Sud, il est de 48 % soit 2,5 fois plus élevé que celui des adultes. Pour la grande majorité de ces jeunes, il ne reste que le secteur informel pour tenter de survivre. La pauvreté massive est en conséquence une autre caractéristique de la jeunesse africaine. En moyenne, 72 % des jeunes Africains vivent avec moins de deux dollars par jour et ce taux dépasse les 80 % dans des pays comme le Nigéria, l’Ouganda ou la Zambie (4).

Soulignons enfin que la jeunesse africaine est également de plus en plus instruite. N’en déplaise aux nostalgiques de la colonisation, l’accès à la scolarité est un des résultats des indépendances. Malgré la dégradation des conditions et de la qualité de l’enseignement, les gouvernements, mêmes les plus réactionnaires, hésitent, par peur des révoltes sociales, à remettre en cause l’accès à l’enseignement. Ils sont ainsi aujourd’hui 42 % des 20-24 ans à avoir reçu un enseignement secondaire. Une jeunesse de plus en plus importante mais également fortement touchée par le chômage, l’emploi informel et la pauvreté. Une jeunesse également plus instruite. C’est cette base matérielle qui explique le renouveau militant dans la jeunesse africaine.

Un nouvel âge politique

Le changement dans la place de la jeunesse n’est pas que quantitatif. Un processus qualitatif porteur de conscientisation est également à l’œuvre. On peut ainsi, selon nous, évoquer l’existence de « trois âges » de la jeunesse africaine. Chacun de ces âges a forgé son rapport au monde et son expérience politique dans un contexte particulier. Le premier âge est celui de la jeunesse des décennies 60 et 70 que nous pouvons qualifier de « jeunesse des indépendances ». Cette génération émerge dans un contexte de lutte des peuples africains pour l’émancipation nationale et sociale. Sur le plan de l’expérience, elle a connu la colonisation ou l’héritage immédiat de celle-ci. Sur le plan matériel, du fait des indépendances, elle connaît globalement (bien sûr de manière hétérogène d’un pays à l’autre) une amélioration de ses conditions d’existence (accès à la scolarité, à la santé, etc.). Sur le plan idéologique, elle se caractérise par l’anti-impérialisme et la volonté de « servir le peuple ». Un tel contexte est producteur d’un rapport au monde optimiste, d’engagements progressistes et d’une conscience anti-impérialiste et panafricaine.

Le second âge est celui des décennies 80 et 90 que nous pouvons qualifier de « jeunesse de la mondialisation et des plans d’ajustement structurel ». Cette génération émerge dans un contexte mondial marqué par la fin de l’URSS et par la victoire de la mondialisation capitaliste. Sur le plan de l’expérience, elle a connu la disparition successive des expériences progressistes africaines du fait des « coups d’Etat », des assassinats de leaders révolutionnaires, des contraintes du nouveau rapport de forces mondial. Sur le plan matériel, elle connaît les plans d’ajustements structurels et la paupérisation massive qu’ils produisent. Sur le plan idéologique, elle se caractérise par la croyance en l’économie de marché et à l’idéologie des « droits de l’homme ». Un tel contexte est producteur d’un rapport au monde fait de mimétisme de l’Occident, de débrouille individuelle, d’individualisme et d’une tendance au renoncement à la lutte politique collective.

Le troisième âge est l’âge actuel que nous pouvons qualifier de « jeunesse de la seconde indépendance ». Cette génération émerge dans un contexte mondial marqué par la multiplication des agressions impérialistes pour le pillage des richesses naturelles et par la faillite des choix libéraux mais aussi par le développement des puissances émergentes. Sur le plan matériel, elle connaît une « descente aux enfers » les cantonnant dans une « logique de survie ». Sur le plan idéologique, cette jeunesse renoue avec la mobilisation politique tout en n’ayant pas encore trouvé de canal d’expression de sa révolte. Elle expérimente en conséquence de nouvelles formes d’organisation et de contestation. Un tel contexte est producteur d’un rapport au monde fait de mobilisations collectives mais sporadiques, de radicalisations anti-impérialistes mais encore peu formalisées, de révoltes sociales ne parvenant pas encore à se transformer en révolution.

La jeunesse africaine est de nouveau confrontée à la découverte de sa « mission » pour reprendre l’expression de Frantz Fanon. De manière significative en Egypte, en Tunisie ou au Burkina Faso, les vastes mobilisations de la jeunesse ont été accompagnées d’une redécouverte des grandes figures des indépendances (Nasser, Sankara, N’Krumah, etc.). Même dans les pays qui n’ont pas connu ce type de mouvement, on assiste à une redécouverte de ces figures dans les chansons de Raps, sur les maillots, etc. Cette recherche d’un ancrage dans les luttes passées souligne la sortie d’une période de « haine de soi » et de fascination de l’Occident. Elle reflète également le développement d’une conscience, certes encore embryonnaire, de la nécessité de reprendre le combat des anciens. C’est pourquoi, il nous semble que l’expression la plus pertinente est celle de « seconde indépendance ». Cette expression est en effet apparue et a été théorisée dans la décennie 60 pour souligner la nécessité de parachever l’indépendance politique par une réelle indépendance économique.

Une jeunesse reprenant le chemin des luttes collectives, tendant à rompre avec la fascination de l’Occident et essayant de renouer avec les périodes antérieures du combat émancipateur, telles sont les deux caractéristiques dominantes de la jeunesse africaine.

Le rôle de détournement des consciences des ONG

Les grandes puissances sont lucides sur ces mutations de la jeunesse africaine. Elles sont conscientes des dangers que font peser ces changements pour leurs intérêts. Elles développent une politique ambitieuse de détournement des consciences par le biais d’ONG multiples et touchant tous les champs de la vie sociale. Le phénomène n’est pas nouveau mais connaît aujourd’hui une nouvelle impulsion en lien avec les nouvelles luttes de la jeunesse.

Dans la décennie 60 les USA et les puissances européennes ont déjà initié de vastes programmes « d’aide » portés par des ONG. Le panafricain Kwame N’Krumah a dès 1965 alerté sur le rôle néocolonial des ONG du Nord (5). Echanges universitaires, formations de syndicalistes, formation des leaders, etc., c’est tous azimuts que se sont développées des ONG visant à détourner la jeunesse de la conscience anti-impérialiste. Il en est de même aujourd’hui. Donnons quelques informations sur les caractéristiques de ces ONG :

D’une manière générale, les associations du tiers-monde ont peu voix au chapitre quand il s’agit de décider de l’orientation des programmes d’aide financés par le Nord. « Seules 251 des 1 550 ONG associées au département d’information des Nations unies sont basées dans des pays en développement. Des études montrent également que, sur cinquante associations occidentales spécialisées dans le plaidoyer, seulement deux avaient effectivement consulté leurs partenaires du Sud avant d’engager une action en leurs noms. Les ONG du Nord affirment que les associations du tiers-monde ne sont pas assez solides pour se passer de leur encadrement (6). »

S’appuyant sur la précarité économique de la jeunesse, ces ONG offrent des places de survie aux leaders potentiels des luttes et les mettent ainsi sous leur dépendance. Les programmes d’échanges et de formations sont de plus de véritables mécanismes de formatage idéologique. A l’analyse politique et économique, ces formations substituent l’approche méthodologique et technicienne, la revendication politique est remplacée par la compassion humanitaire, l’organisation des premiers concernés est abandonnée au profit d’une dépendance vis-à-vis de l’aide. Il s’agit ni plus ni moins que de dépolitiser une jeunesse qui a d’abord besoin d’un outil politique pour organiser sa « mission générationnelle » comme le dit Fanon.

Mais les ONG ont également une fonction plus immédiate : celle de justifier les interventions militaires occidentales. C’est en s’appuyant sur des rapports « objectifs » d’ONG que se déploient des opérations de déstabilisation de gouvernements ayant commis le crime de s’éloigner de la ligne dictée par Washington ou par l’Europe comme, par exemple, de passer un contrat commercial avec une puissance émergente. Les mêmes rapports préparent également les opinions publiques à accepter l’arrivée de troupes étrangères comme solution aux crises. Le nouveau développement de l’action des ONG en Afrique n’est pas le fait d’une poussée de conscience humanitaire en Occident. Il reflète les nouvelles potentialités révolutionnaires de la jeunesse du continent et vise à les neutraliser et à les instrumentaliser. Comme dans la décennie 60, la jeunesse africaine est de nouveau confrontée aux tâches de formations politiques des militants et d’organisations des damnés de la terre.
Notes :
(1) http://www.africaneconomicoutlook.o… consulté le 27 avril à 10.40h

(2) Banque Africaine de Développement, OCDE, PNUD, Perspectives économiques en Afrique, 2012, p.108.

(3) http://www.africaneconomicoutlook.o…

(4) Ibid.

(5) Kwane Nkrumah, Le néocolonialisme, dernier stade de l’impérialisme, Présence Africaine, Paris, 1973, chapitre « Les mécanismes du colonialisme », p.245.

(6) Marc-Antoine Perouse de Montclos, La face cachée des ONG, Politique international la revue, no.116, http://www.politiqueinternationale…..
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Message  Toussaint Ven 24 Juil - 18:00


Conférence sur le financement du développement : un accord placé sous le signe du renoncement

24 juillet 2015 par CCFD-Terre Solidaire



Les Etats membres des Nations unies réunis à Addis-Abeba pour la troisième conférence sur le financement du développement (13 - 16 juillet) viennent de se mettre d’accord sur la déclaration finale, après plusieurs mois de longues et âpres négociations.

Le CCFD-Terre Solidaire, comme les autres organisations de la société civile présentes, dénonce un texte manquant cruellement d’ambition face aux enjeux. Selon lui, le résultat de cette conférence se résume en deux points : maintien des privilèges des pays développés dans la gouvernance économique mondiale et carte blanche donnée au secteur privé pour financer le développement.

« L’accord est extrêmement décevant », commente Lucie Watrinet, chargée de plaidoyer Financement du développement au CCFD-Terre Solidaire. « C’est pour nous un véritable échec. Il ne répond ni à l’enjeu de financer les objectifs du développement durable, ni à celui de donner une voix aux pays en développement dans la gouvernance économique mondiale ».

Le point d’achoppement qui a cristallisé toutes les tensions depuis le début de la conférence, concernait la création d’un organisme intergouvernemental au sein de l’ONU sur les questions fiscales : il visait à permettre à tous les pays du monde d’avoir voix au chapitre sur ces enjeux, traités actuellement au sein de ce club de pays riches qu’est l’OCDE. Mais les pays en développement ont fini par céder sous la pression des pays développés. « Par leur intransigeance sur le partage de leurs prérogatives, les pays développés, au premier rang desquels le Royaume Uni, les Etats Unis et la France, ont envoyé un signal extrêmement négatif. Cette position peut être interprétée comme un rejet du multilatéralisme », s’inquiète Lucie Watrinet.


« La position de la France est incompréhensible et dangereuse : comment peut-on avoir pour objectif un accord onusien sur le climat à Paris tout en dénigrant les Nations unies et en assumant que certains sujets ne doivent être traités qu’entre pays riches ? » s’interroge-t-elle.

Enfin, l’autre point noir de la déclaration d’Addis concerne le tapis rouge déroulé au secteur privé pour financer le développement. Cet appel à la contribution des entreprises n’est accompagné d’aucun encadrement suffisant et contraignant pour s’assurer qu’elles respectent les droits humains et l’environnement et contribuent réellement au développement.
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Message  Toussaint Ven 24 Juil - 18:19


Afrique : la saison des millionnaires a commencé

Par : Afrique Asie
Publié le : 26/06/15


Selon le rapport 2015 sur la richesse africaine présenté par le New World Wealth Africa, le nombre d’Africains millionnaires aurait progressé de 145 % ces quatorze dernières années, contre 73 % au niveau mondial. C’est en Afrique du Sud que se concentre le plus grand nombre de riches du continent, et où 160 000 personnes possédaient, 660 millions de dollars en 2014.

La progression du nombre des riches en Afrique du Sud (+7 % par an depuis 2007) est le « résultat des politiques économiques qui, au cours des derniers vingt années, ont donné une forte impulsion à l’augmentation du nombre des riches », a déclaré la Sud-Africaine Lesego Monareng, du Old Mutual Private Wealth Management. Dans ce pays, la volonté de faciliter l empowerment économique de personnes auparavant fragiles a été une énorme contribution à la création des richesses. Faire naître un marché intermédiaire qui alimente l’économie a permis à beaucoup de monde de tirer profit des nouvelles opportunités. » Les fortes inégalités ne se sont pas pour autant réduites.
Toussaint
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Message  Toussaint Ven 24 Juil - 18:58

Sur Afrik com, un point de vue bourgeois sur la "classe moyenne"  en RDC. Mais assez intéressant sur le pseudo développement et boom actuel (avant baisse des prix de certaines matières premières) de "l'Afrique".

L’aberration de la classe moyenne en RDC

dimanche 7 juin 2015 / par Notre partenaire LibreAfrique

 

Il est assez étonnant d’entendre le discours de certaines autorités au sujet de la classe moyenne en RDC. En effet, plusieurs responsables affirment qu’il n’existe pas de classe moyenne en RDC, sans appuyer leur affirmation avec une étude sérieuse. Dès lors, on peut se poser la question sur la crédibilité et le bien fondé de telles affirmations

Avec un co-auteur A. Mbala, nous avons exploité les données de « l’enquête 1-2-3 » de 2013 pour estimer la taille de la classe moyenne en RDC. En traitant plusieurs données, nous sommes arrivés à la conclusion selon laquelle il existe effectivement une classe moyenne en RDC, mais elle reste très chétive car inférieure à 10% de l’échantillon considéré. Ceci n’est pas loin des estimations de la BAD qui la situe autour de 12,4% de la population totale. Mais comment peut-on avoir une classe moyenne aussi étriquée ?


La RDC n’offre pas encore un environnement assez favorable à la création d’entreprises

Premièrement, une classe moyenne aussi faible reflète en réalité la taille de l’économie, mais surtout le niveau du développement économique du pays. Si on ne considère que le revenu national par habitant, un des indicateurs classiques du développement économique, on s’aperçoit vite qu’entre 1960, année de l’indépendance, et 2015, ce revenu par habitant s’est fortement contracté : il a été divisé par 3 presque, en passant de 727,9 (dollars constant de 2005) à 260,5. La faiblesse de la classe moyenne en RDC est le reflet du faible progrès du niveau de vie des Congolais.

Une autre explication de la faiblesse de cette classe est la rareté des opportunités que l’économie offre. Il est vrai que la croissance économique a repris, laissant penser qu’elle s’accompagnera davantage d’opportunités d’emplois et de revenus. Toutefois, l’économie doit offrir à tout le monde la possibilité d’en profiter en ayant l’opportunité de s’insérer dans le marché du travail ou de créer sa propre entreprise. À ce titre, la RDC n’offre pas encore un environnement assez favorable à la création d’entreprises. En effet, selon le classement de Doing Business, elle est classée 184ème sur 189 pays et 172ème sur 189 pour la création des emplois. Or, il existe une relation étroite entre la classe moyenne et la dynamique entrepreneuriale.

La protection sociale en RDC est déficitaire

Ma recherche avec Mukutubu Balibwanabo a pu montrer que le coefficient d’Okun (mesurant le contenu en emplois de la croissance) était très faible en RDC. Plus littéralement, la croissance en RDC demeure stérile. En effet, elle crée moins d’emplois par rapport à la croissance du chômage ou à la population active (se situant à 26 684 621, selon les données de la Banque mondiale). Il y a donc stérilité de la croissance en emplois. Dans le dernier rapport de 2013 de la Banque centrale du Congo (BCC), on trouve qu’il y a eu une création nette d’emplois de l’ordre de 158 000 postes, pour un taux de chômage officiel de plus de 45%, lequel taux reste contesté car sous-estimant la réalité, comme le pensent plusieurs spécialistes.

La fiscalité et le dysfonctionnement des politiques de protection sociale (santé, retraite, subventions, etc.) sont parmi les éléments explicatifs. En effet, en dépit des changements importants dans le secteur fiscal, celui-ci demeure encore une préoccupation pour la consommation. Le taux d’imposition sur le revenu individuel est de 30%, et le taux d’impôt sur le revenu des sociétés est de 40%, exerçant une pression fiscale sur les ménages et les entreprises limitant leur potentiel de consommation et d’investissement. La protection sociale en RDC est déficitaire. Selon les données de la BCC, le nombre de travailleurs affiliés à la sécurité sociale s’établit à 356 300 personnes.

En même temps, les travailleurs non affiliés sont recensés à 19 205 personnes en 2013. Sur le total de travailleurs du secteur privé, il existe à peine 1,8 % qui est sous la couverture de l’Institut National de Sécurité Sociale (INSS). Cette faiblesse est confirmée par l’indice de la protection sociale de la Fondation Mo Ibrahim, la RDC a une note de 40,3 sur 100, se positionnant ainsi à la 42ème place sur l’échiquier africain (52 pays classés). La faiblesse de la protection sociale crée une fragilité sociale empêchant l’émergence d’une classe moyenne car cette dernière peut basculer facilement dans la pauvreté suite au moindre choc.

Lancer en urgence les réformes structurelles nécessaires

Ces différents facteurs bloquent l’expansion de la consommation, et par ricochet l’élargissement du marché intérieur, ce qui bloque le cercle vertueux liant la consommation à la classe moyenne. Cette dynamique pourrait nourrir la croissance d’autant plus que l’éventail de la demande domestique grandissant pourra contribuer au passage de l’économie rentière (dépendance envers les ressources tirées des exportations de biens primaires) à une économie productive tirée par la consommation interne, susceptible d’impulser la diversification. Les faits sont parlants : en dépit du fait que la consommation semble reprendre, une reprise attestée notamment par l’agrandissement du secteur des services (nombres de banques, d’hôtels, etc.), elle reste faible, puisque elle est à peine proche de 10%, inférieure à son niveau de 2005.

En somme, en dépit de l’importance de la classe moyenne pour le développement d’un pays, celle-ci reste assez faible en RDC. Certes, les responsables sont conscients de son importance, mais ils doivent lancer en urgence les réformes structurelles nécessaires pour diversifier l’économie et avoir une croissance plus inclusive et riche en emplois.


Oasis Kodila-Tedika, analyste pour Libre Afrique
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