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Parti Communiste Français

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Parti Communiste Français - Page 3 Empty Re: Parti Communiste Français

Message  gérard menvussa Jeu 3 Jan - 1:58

Ce "front unique bureaucrate" entre les entristes de "la riposte" et les "isolationnistes" de l'union communiste (trotskyste) (plus connu sous le nom de leur journal) a une base matérielle, celle de la collaboration entre ces différents courants dans les exécutifs municipaux sous l'égide du ps. De même tant pour les uns que pour les autres, leur refus répété de constituer une opposition résolue aux différents gouvernements bourgeois, et en particulier celui de Hollande. Certe, ceux du "journal" ne se proclament pas "majorité critique" mais le coeur y est !
Ce qui est amusant, c'est justement que les camarades de LO dont un des points "culturels" sont en général (il y a quelques exceptions, de plus en plus marginales d'ailleurs) un scientisme assez obtu, c'est sur cette question le refus répété de tout fait vérifiable et mesurable !

Il y a quelques 36 000 communes dont 33 000 ont une taille inférieure à 2500 habitants.
On voit d’où provient l'individu qui a proféré cette absurdité ! Car si le poids des "villages" est particulièrement fort dans le cadre d'une France particulièrement rurale lors de l'établissement des "36000" communes, cette réalité est révolue depuis plus d'un siècle, et n'a jamais fait partie de la réalité militante du pcf PCF qui est surtout présente dans une France fortement urbanisée... Que During défende ce genre d'absurdité découle en grande partie de son histoire et de ce qu'on lui a inculqué. Mais voir un Vals défendre à son tour ce genre d'absurdité démontre le type de manœuvres incohérentes que les camarades de LO sont obligé de faire pour défendre un point de vue absurde et démenti par les faits.
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Message  Copas Jeu 3 Jan - 3:06

Donc reprenons, 60 000 adhérents officiels (à jour de cotises) , donc 20 à 30 000 militants en général âgés. Il y a une différence entre adhérents et militants (ce ne sont pas les seuls, hein...)
La moyenne d'âge des adhérents, 55 ans, c'est très très âgé. Le PS ce serait pire...
Mais rappelons que la moyenne d'âge est de moins de 40 ans en France.

Un fossé se creuse et des espaces se créent.

Un tiers des membres du parti est âgé de plus de 65 ans, contre 15% en 1979. Un quart a moins de 40 ans et 6% moins de trente ans.
10% du CN est âgé de moins de 40 ans ; la moitié de plus de 50 ans et 25 % plus de 60 ans.

Moyenne d'âge des lecteurs de l'huma (autonome vis à vis du parti), 65 ans.
4 ouvriers sur 10 votaient pour le PC en 1973, 4 sur 100 en 2002. 2007 ? 1 ou 2%?
2012 très probable remontée importante de ce vote dans le cadre de la candidature JLM. Mais on a vu, au travers des votes de congrès que rien n'avait changé au fond de la faiblesse du PC, puisqu'il est en plus mauvais état qu'au début de l'expérience du FdG (le congrès de 2008).

Ces chiffres indiscutables ont confirmé ce que l'on peut constater.

Mais dans les entreprises cela a une transcription : le PC n'y est pratiquement plus et a été balayé des boites. Les seuls endroits où il est c'est sur des secteurs étroits. Et même là ce n'est pas très fameux.
Il garde encore des positions par des permanents syndicaux (qu'il contrôle beaucoup plus mal qu'avant) et ce sont des permanents, pas des travailleurs "du rang". Mais même cela est compliqué, l’allégeance s'est déplacée, pour ces permanents, du PC vers l'appareil syndical. Avec des problèmes car il y a aussi une crise politique des orgas syndicales.

Le turn over est très important (au PC), il a toujours existé mais là il prend une autre tournure car il ne laisse par moments plus que l'appareil et beaucoup de militants âgés.
Ce qui permet d'aborder l'appareil. Beaucoup semblent ignorer le nombre de zinzins qui ont des personnes qui ont allégeance obligée au parti, ou qui sont des travailleurs de la bureaucratie, avec des drames et des menaces en cas de désaccords ou de ruptures. Il n'y a pas que les maires de grandes villes, il y a également tout ce qui a dealé pendant des dizaines d'années des postes.

.... et il reste des militants du rang, combien ?

Le constat ne sert pas à dire que le PC c'est fini mais à comprendre ce qu'il en est dans le désert politique militant dans la classe ouvrière, à fortiori chez les ouvriers d'industrie.

Et comprendre combien il est nécessaire d'avoir une ligne de masse dans la classe ouvrière, de construire un parti dont le besoin se fait sentir dans beaucoup de syndicats. Ce n'est pas rejeter l'unité d'action avec les petits partis politiques réformistes, au contraire. Mais ça ne se joue pas là et pas avec eux pour l'essentiel actuellement. Ce n'est pas par ce bout de ficelle qu'on déroulera le fil d’Ariane de la reconstruction des organisations du mouvement ouvrier.

Ici dans ce fil on parle du PC, mais il est indéniable que son affaiblissement et le fait que pour l'instant il demeure largement out des entreprises et secteurs, pose la question de faire pour l'essentiel sans. Une grande partie de la gauche révolutionnaire, en oubliant cela, s'est tiré au gros calibre dans les pieds.

Il n'y a pas de solution autre que de construire dans la classe ouvrière directement.
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Message  Roseau Jeu 3 Jan - 4:54

Vals a écrit:
Le ton sentencieux, prétentieux et creux de Babel, sensé compenser la goujaterie inculte d'un Menvussa, qui lui même tente de légitimer ses turpitudes asinesques en s'appuyant sur les aigreurs vermoulues de Roseau et les petits reniements gauchistes de Vérié...
CQFD: nous avançons des chiffres et des données issues du PC lui même
et de recherches qui se sont pas en cause.
Donc à court d'argument, pour seule réponse attaques personnelles ou insultes
à tous ceux qui se fondent sur des données sociologiques que personne ne conteste,
même pas les bureaucrates eux-mêmes. Laughing
Dans l'espoir de pourrir le fil...

Ce pétage de plomb est comme toujours la démonstration de
l'incapacité de Duhring, membre du PC, à démontrer que le PC n'est pas un appareil bureaucratique,
tout comme l'incapacité des membres de LO, associés aux mêmes bureaucrates
dans les majorités bourgeoises municipales...
Les intérêts de boutique, dans les deux cas,
les privent de toute approche scientifique, basée sur les faits,
qu'ils refusent de discuter et tentent d'écarter par des insultes.
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Message  verié2 Jeu 3 Jan - 9:55

gérard menvussa a écrit:vérié :
Sinon, il y a aujourd'hui une interview d'un auteur d'un bouquin sur le PCF, sur le thème des relations du parti avec ses maires
.
On pourrait en savoir plus (le titre du bouquin, son contenu, etc) ?
Emmanuel Bellanger. Les territoires du communisme, à paraître en mars 2013 chez Armand Colin. Interview dans Le Monde daté d'aujourd'hui jeudi.

Vals
Le ton sentencieux, prétentieux et creux de Babel, sensé compenser la goujaterie inculte d'un Menvussa, qui lui même tente de légitimer ses turpitudes asinesques en s'appuyant sur les aigreurs vermoulues de Roseau et les petits reniements gauchistes de Vérié...
Franchement, Vals, on se demande si tu prends la peine de lire ce qu'écrit chacun d'entre nous, si tu as la volonté de discuter ou seulement de polémiquer stérilement, voire d'insulter comme ici...

Babel a fait l'effort de procéder à quelques recherches, modestes certes, pour essayer de mieux comprendre l'état du PCF - en quoi cette démarche serait-elle prétentieuse, creuse etc ? En ce qui me concerne, je n'ai fait que rappeler le rôle très important du clientélisme municipal dans la vie du PCF. Que ce clientèlisme n'existe pas ou très peu dans les petites communes, personne ne le conteste. Mais, pour ne citer que cet exemple, une municipalité comme Ivry emploie plus de 2000 salariés :
A Ivry, le personnel territorial, dont je salue les très nombreux représentants aujourd’hui, est un élément essentiel, décisif du service public. A Ivry, se sont prés de 2000 agents qui se relaient pour faire vivre des politiques ambitieuses, au service des Ivryens.
site de la ville d'Ivry
Il en va de même dans toutes les grandes communes dont le maire est de fait bien souvent le premier employeur local et aussi le premier bailleur de logements.

Le rôle des "municipaux" venus en cars affrétés par la mairie dans des manifs qui seraient bien squelettiques autrement, de même que pour le montage de la fête de L'Huma est bien connu. C'est tout de même assez surprenant que tu contestes l'existence de nomenklaturas municipales, phénomène bien connu... et à ma connaissance largement reconnu par LO - à moins que LO ait changé d'analyse sur le sujet ?

Donc, je m'interroge sur le sens de ton intervention et de ton ralliement au point de vue de Duhring, qui s'est lui-même rallié au Front de Gauche. D'autant que Duhring répond à côté du sujet : personne ne conteste qu'il y a des "braves gens" parmi les élus des petites communes, et même des grandes, ni qu'il y a toujours aujourd'hui des militants ouvriers ou des classes populaires sincères aspirant à leur façon à défendre leur classe au sein du PCF. Ce qui est en discussion, c'est l'état réel de ce parti et son fonctionnement. Tes sorties agressives ne nous apportent rien sur le sujet.

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Message  Eugene Duhring Jeu 3 Jan - 10:05

Roseau a écrit:

Ce pétage de plomb est comme toujours la démonstration de
l'incapacité de Duhring, membre du PC, à démontrer que le PC n'est pas un appareil bureaucratique,
tout comme l'incapacité des membres de LO, associés aux mêmes bureaucrates
dans les majorités bourgeoises municipales...
La direction du PCF un appareil bureaucratique ? Je me refuserais à l'admettre ? C'est comme si je me refusais à admettre que l'appareil CGT n'est pas bureaucratique et dont les intérêts propres le poussent à jouer contre son camp et ses adhérents/militants. Cela ne me pose aucun problème de parler de bureaucratie à propos de la direction du PCF. Je n'ai pas oublié ma culture trotskyste dans le PT/CCI au point de parer la direction du PCF de vertues qu'elle n'a jamais eu depuis la fin des années 20.

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Message  gérard menvussa Jeu 3 Jan - 10:20

parler de bureaucratie à propos de la direction du PCF
Sauf que la base matérielle de la bureaucratie c'est l'appareil municipal, depuis que l'urss s'est effondré (jusque là c'était "les grands fréres" la base matérielle du pcf) Et que celui ci prend de plus en plus d'importance au fur et a mesure que le pcf se ratatine. Moins ils ont d'élus, plus ces élus ont de l'importance. Ce qui implique toute une organisation et une culture (qui va avec) Cela dit, si on prend la question de la bureaucratie par le coté de la corruption, ce n'est pas forcément similaire à ce qui se passe dans un parti bourgeois comme le ps, qui n'est pas tant "bureaucratisé" qu'investis par des secteurs de la bourgeoisie d'affaire ou de la haute fonction publique. Le bureaucrate ne se signale pas par ses émoluments considérables, que par le fait qu'il est du bon coté du guichet. Il peut par exemple attribuer de "bons logements" (ou pas) Cela n'a rien a voir évidemment avec ce qui peut se passer dans le ps.
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Message  Copas Jeu 3 Jan - 11:19

gérard menvussa a écrit:
parler de bureaucratie à propos de la direction du PCF
Sauf que la base matérielle de la bureaucratie c'est l'appareil municipal, depuis que l'urss s'est effondré (jusque là c'était "les grands fréres" la base matérielle du pcf) Et que celui ci prend de plus en plus d'importance au fur et a mesure que le pcf se ratatine. Moins ils ont d'élus, plus ces élus ont de l'importance. Ce qui implique toute une organisation et une culture (qui va avec) Cela dit, si on prend la question de la bureaucratie par le coté de la corruption, ce n'est pas forcément similaire à ce qui se passe dans un parti bourgeois comme le ps, qui n'est pas tant "bureaucratisé" qu'investis par des secteurs de la bourgeoisie d'affaire ou de la haute fonction publique. Le bureaucrate ne se signale pas par ses émoluments considérables, que par le fait qu'il est du bon coté du guichet. Il peut par exemple attribuer de "bons logements" (ou pas) Cela n'a rien a voir évidemment avec ce qui peut se passer dans le ps.

Sur la base matérielle de la nomenclatura dans le PC (qui n'est pas qu'un problème lié au mouvement ouvrier, c'est aussi un problème pour la bourgeoisie, ses grands groupes privés et son appareil d'état), il y a bien des tensions croissantes entre ces différends points forts en rapide décroissance. Tout ce que nous avons vécu, des huistes, aux Braouzec, aux Gérin, etc, expriment ces tensions souvent construites sur des pouvoirs locaux.

Entre le centre et les bantoustans municipaux, entre les postes dans les appareils syndicaux et ceux des appareils associatifs, dérivés des appareil syndicaux entre les obligés sur les retraites et les salaires.

L'étiage bas produit des divergences entre micro-appareils municipaux, élus, etc et le centre dont certains moyens sont déjà exfiltrés du contrôle du parti (l'huma, les locaux, etc.

Ces secousses dans l'appareil créent des espaces d'expression pour ce qui reste de militants ouvriers en âge de bosser. Mais, et on le voit bien, ça se fait dans des rapports de force dégradés par la fuite hors du PC des militants.
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Message  verié2 Jeu 3 Jan - 11:40

Rien que dans le Val de Marne, 4 communes de plus de 50 000 habitants, ça fait déjà un bel appareil, une belle clientèle, sans compter le Conseil général du Val de Marne présidé par Christian Favier, PCF. Récemment, des enquêtes détaillées ont montré l'importance du clientèlisme dans les fiefs de Huchon et Royal (PS), sans compter celui de feu Georges Frèche (PS) qui avait même réussi à rallier une partie des élus PCF locaux. Le clientélisme est peut-être un peu différent dans les derniers fiefs PCF, mais il tend inexorablement à s'en rapprocher, tout contrôle, non seulement de la population, mais de l'appareil central du parti ayant disparu.

Avec 12 maires de villes de plus de 9 000 habitants dont 7 de plus de 30 000 (et 4 de plus de 50 000), le PCF s'affirme comme la force dominante du Val-de-Marne sur le plan municipal. Ses alliés sont d'autre part à la tête de trois villes : Limeil-Brévannes conquise par le Parti de Gauche en 2008, Arcueil et Orly administrées par les héritiers des maires communistes dissidents des années 1990.
Pour conclure, on peut dire que le Val-de-Marne présente un bel exemple (peut-être le meilleur) de dynamique locale en l'absence de perspectives nationales. La reconquête de Villeneuve-Saint-Georges en 2008 (perdue en 1983) en offre le meilleur exemple. Cette puissance locale reste cependant encore trop dépourvue de débouchés aux élections nationales, malgré un sursaut récent aux européennes de 2009. (Blog PCF)

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Message  Babel Jeu 3 Jan - 14:34

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Message  Babel Jeu 3 Jan - 19:05

verié2 a écrit:
Une remarque
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Avec la disparition de grandes concentrations ouvrières dans des secteurs industriels tels que les mines, la sidérurgie, les chantiers navals, l'automobile (et la métallurgie en général), c'est tout une culture ouvrière marquée par des traditions de lutte et d'entraide qui fiche le camp. Et ce phénomène a eu un effet tout aussi important que le désaveu porté sur le rôle du parti au sein des gouvernements de gauche depuis 1981.
C'est un des éléments sociologiques généralement mis en avant par le, PCF lui-même pour expliquer son déclin. Mais on ne peut pas l'isoler des autres causes pour en faire une "cause première". On peut imaginer qu'avec la base militante dont il disposait et une autre politique, le PCF aurait pu s'adapter à la nouvelle situation.
Et surtout faire face, s'opposer.

Un exemple m'est revenu en mémoire : celui de la crise de la sidérurgie lorraine dans les années 80. Un truc écoeurant de cynisme.

Votée en octobre, la nationalisation complète de la sidérurgie est achevée en février 1982, sans que le patronat de la sidérurgie n'ait à se plaindre. Une nationalisation présentée par le PCF comme une formidable avancée sociale. Et qui se traduit, 3 mois plus tard, par la suppression de 12 000 emplois, puis par l'adoption, en mars 84, d'un nouveau "plan Acier" qui détruit encore 21 000 emplois. Et ça, par un gouvernement Mauroy où figurent 4 ministres communistes.

La région lorraine (Gandrange, Longwy…) au bord de l'explosion sociale : 150 000 manifestants totalisés dans les villes du bassin. Puis une montée sur Paris dénaturée, dévoyée, et soigneusement trahie par les confédérations syndicales. Et par une direction du PC, Marchais en tête, qui, après avoir multiplié les promesses non tenues, finit par se coucher devant Mitterrand et voter la confiance à Mauroy.

Aux Législatives de 86, le PC enregistre une perte de 1,3 millions voix par rapport à celles de 81, passant de 44 sièges à 35 sièges. Aux présidentielles de 88, son candidat, Lajoinie, fait 2 millions et quelques voix, à 6,8 %, contre 4.5 millions et 15.35 %, 7 ans plus tôt.

Article complet : http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2124&id=40



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Message  Babel Lun 7 Jan - 19:06


Le PCF à l’heure de choix fondamentaux
JOHSUA Samuel - 6 janvier 2013

Les communistes ont choisi à près de 75% la « base commune » autour de laquelle s’organisera le débat du futur congrès. Outre le lyrisme poétique de son titre (« Il est grand temps de rallumer les lumières », d’Apollinaire), on peut y noter plusieurs aspects positifs.

La prise en compte d’éléments majeurs

Il comporte une spectaculaire reprise des thèmes de lutte contre les oppressions de tout type (de genre ou d’orientation sexuelle en particulier) et une conscience aigüe des questions de racisme et d’islamophobie (sans parler des roms). Les questions sont les bonnes : « Comment faire face à la fragmentation de la société, lutter contre les divisions, combattre les visions ethnicisées du monde, affronter l’individualisation des rapports sociaux… ? Comment construire une conscience de classe de notre temps ?". Même si les réponses sont compliquées pour tout le monde.

Tout aussi remarquable est la prise de conscience environnementale et des problèmes d’ampleur civilisationnelle que comporte la crise écologique. Comme de l’impossibilité de s’y attaquer dans le cadre du capitalisme, même verdi. D’inévitables bémols quand même. Déjà l’attachement implicite au nucléaire civil, ce qui n’est ni une surprise ni une petite affaire. Puis le fait que nombre de communistes soient du mauvais côté à Notre Dame des Landes. Enfin que la question écologique ait encore tendance à être traitée à part alors qu’elle devrait irriguer l’ensemble. En particulier avec la nécessité de s’attaquer au fond au problème des productions qu’il faudra abandonner. Comment sinon « donner un tout autre contenu à la croissance » comme dit le texte ? Avec donc le difficile problème du maintien de l’emploi des travailleurs malgré les inévitables reconversions. Et il y a une question plus théorique. Le terme même de « productivisme », central dans la perspective écologique, fait effectivement son apparition (est-ce une première dans un texte de congrès ?), mais une seule fois et c’est dans un cadre limité (« Il est grand temps de sortir du cycle infernal productivisme-consumérisme »). Malgré tout, l’entrée de ces thèmes avec une telle insistance dans une résolution du PCF est un signe positif. D’autres, à l’extrême gauche ou au PG, ont aussi d’abord choisi ce chemin hésitant avant que la logique d’ensemble écosocialiste ne s’impose.

Dans la description de la crise de l’économie capitaliste mondialisée, la tonalité est très antilibérale, comme il se doit. Avec d’indéniables accents altermondialistes. Toutes les solutions sont cherchées dans un cadre européen, loin des traditionnels replis nationalistes que tutoyait parfois ce parti dans un passé pas si lointain (ce qui d’ailleurs lui est reproché par d’autres textes, minoritaires). Comme pour d’autres formations du FG, les issues proposées sont intermédiaires entre l’antilibéralisme classique et une dose d’anticapitalisme, ce terme pris ici au sens d’incursions profondes dans le droit de propriété. La défense et l’extension de services publics sont largement présentes : « un mix énergétique entièrement public…constitution d’un pôle financier public…grand service public de l’éducation » Et en particulier concernant les « biens communs » : « Nous voulons ouvrir des droits garantis par des services publics dans les domaines du logement, de l’information, de la communication, des transports, de la santé, ou du crédit. Nous voulons développer la gratuité de ceux qui sont essentiels à la vie de chacune et chacun." Mais le contrôle de la finance ne va pas jusqu’à son indispensable socialisation complète. Le terme de « nationalisation » n’intervient qu’une seule fois et de manière assez abstraite : « Des nationalisations doivent être opérées dans plusieurs secteurs stratégiques et pour reconquérir la gestion de biens communs. Nous voulons, sous de multiples formes, engager un grand mouvement d’appropriation sociale ». Sans préciser lesquelles ni quels secteurs privatisés par la droite ou la gauche il faudrait rendre à la propriété sociale. Florange nous rappelle pourtant combien la question est loin d’être formelle. Au final, si l’ampleur et la gravité des désastres des politiques libérales et de la financiarisation sont amplement décrites, si les mesures premières pour imposer une autre politique sont bienvenues et représenterait une rupture déjà fondamentale, l’enjeu est certainement encore plus profond et demanderait à être débattu plus avant. En prenant d’ailleurs au pied de la lettre ce que dit à juste titre le texte : « Le capitalisme a atteint un stade sans précédent historique de sa crise ».

L’attachement au FG est affirmé (il l’est aussi dans un autre texte minoritaire, si bien qu’au total plus de 80% des votants s’y réfèrent positivement). Sans que pour autant il apparaisse clairement la nature des propositions et initiatives avancées pour réaliser « l’ambition d’en faire un grand mouvement ». Un « mouvement » qui devrait alors inévitablement être plus ouvert et ancré à la base, dépassant vraiment le seul cartel électoral.

Sur la nature de la « révolution citoyenne »

Toutes questions à discuter, qui sont au cœur même des débats de tout le FG. Comme l’est la manière de rendre effective dans la pratique de tous les jours (où certains vieux réflexes paraissent toujours difficiles à surmonter) la très salutaire pétition de principe en faveur de la démocratie à tous les niveaux sur laquelle revient largement la base commune : « sans démocratie, respect des libertés et des droits de l’homme particulièrement, il ne saurait y avoir d’émancipation humaine".

D’autres questions restent plus problématiques, comme celles tenant à la manière de faire advenir le changement souhaité. Le texte affirme « C’est pourquoi nous parlons de révolution. Une révolution citoyenne, pacifique, démocratique, et non pas la prise de pouvoir d’une minorité. ». En peu de mots, que de questions de fond ! Dans le passé, on a pu observer maintes révolutions confisquées par des minorités, des « partis dirigeants » par exemple conduisant au désastre stalinien. Mais de vraies révolutions qui soient le fait « d’une minorité », jamais. Elles sont toujours conduites ou soutenues par une majorité, ou alors elles échouent. Pas de problème sur ce point. La vraie question vient ensuite. Même soutenue par une majorité, il arrive que les révolutions soient battues C’est même malheureusement le cas le plus courant, comme en Iran récemment. Faut-il alors qu’elles annoncent à l’avance qu’elles se refusent à être « pacifiques » ? La réponse est non. La révolution menée par Gandhi fut « pacifique », d’évidence. Et un penseur comme Balibar n’hésite pas à rapprocher avec quelque raison les stratégies de Lénine et de Gandhi… Les révolutions qui ont produit et accompagné la chute du stalinisme à l’Est de l’Europe furent aussi largement pacifiques. De plus, et ce n’est pas le moindre élément à prendre en compte, comme le dit Bensaïd « la violence met en branle quelque chose d’obscur qu’on n’est jamais sûr de pouvoir contrôler ». Il vaut donc mieux l’éviter. Mais voilà, pour être certain qu’on y sera pas entraînés, il faut être deux. Qui donc a décidé de la violence au Chili en 1973 ou lors du coup d’État contre Chavez en 2002 ? Pour parler encore comme Bensaïd, « Comment désarmer les dominants, et comment éradiquer les éradicateurs » ? Si nos camarades de Syriza gagnent les élections et s’attaquent à la Troïka, pense t-on que « les dominants » resteront passifs ? Qu’ils n’auront pas l’oreille de ceux qui à l’extrême droite et dans l’armée grecque n’ont rien oublié de la dictature des colonels ? Si la rupture est vraiment engagée, les urnes ne suffiront pas. « Pacifique » versus « violente » n’est pas la bonne manière de poser la question. Toujours de Bensaïd : « Il faut une hypothèse stratégique qui consiste à reconnaître l’existence d’une épreuve de force, d’une discontinuité dans l’ordre du droit et d’une double légitimité ou dualité de pouvoir dans les institutions existantes…et le pouvoir émergent. ». Il y faudra l’appel au peuple dans sa majorité. C’est une donnée permanente de tous les combats, à chaque étape. Sous quelle forme, dans quelles conditions ? On ne sait pas : l’histoire inventera sa voie. « By any means necessary », comme répondit Malcom X à la même question (par tous les moyens nécessaires).

Comment ne pas faire avec le PS

Bien avant d’être rendus à ce point, la question stratégique rencontre un autre obstacle, qui est en fait le principal dans l’immédiat. Très bien résumé dans le questionnement de « la base commune » d’ailleurs. « Alors que le clivage droite-gauche continue de structurer l’électorat, comment nous y situons-nous ? Quel sens recouvre aujourd’hui l’idée de gauche ? Comment se positionner face à l’impasse social-libérale en France et en Europe » ? Mais on ne trouvera pas de réponses décisives à ces questions. D’un côté, et très justement, il est indiqué que « il n’y a plus de marges hors l’impulsion de vraies ruptures avec les logiques du système ». Mais alors, la mutation social-libérale du PS est-elle réversible ? Je ne parle pas là des électeurs socialistes ou de EE – sans lesquels évidemment aucune alternative n’est possible - ni même des secteurs de ces partis dont le rejet formel du libéralisme ne fait pas de doute. Mais de la structure et de l’idéologie profonde de ce qu’est devenu le PS. Il dispose aujourd’hui de toutes les institutions centrales. Et il mène la politique que l’on sait, avec une rapidité qui fait dire à certains que l’on a 83 sans avoir eu 81. Comment défendre que cette gauche là peut être compatible avec la nôtre, comme l’a affirmé pourtant Marc Dolez en démissionnant du PG ? Le doute à ce propos est tellement fort que la « base commune » se montre particulièrement hésitante. Elle indique bien : « Une réorientation politique est la seule hypothèse pour laquelle notre parti serait prêt à participer à l’exercice du pouvoir afin d’apporter son concours à la construction du changement« , laissant entendre donc que ce serait possible. La phrase qui précède immédiatement indique comment y parvenir : « Du Front de gauche, nous portons l’ambition d’en faire un grand mouvement capable de bousculer le rapport de force à gauche jusqu’à rendre majoritaires les options de transformation sociale en son sein.» Mais ceci constitue en fait une rupture avec plusieurs décennies d’histoire du PCF puisque nulle part il n’est indiqué explicitement que l’objectif fût exclusivement un gouvernement commun avec le PS. Preuve qu’on ne croit plus vraiment à cette possibilité, ou alors à moitié. Certes il est affirmé « le gouvernement devra faire face à d’importantes contradictions auxquelles il doit trouver des solutions ». Peut-être, mais on ne sait pas par quoi le remplacer si l’on suit la base commune. Peut-on lui imposer des reculs par les luttes ? Bien évidemment : c’est même possible avec des gouvernements de droite ! Jusqu’à obliger la direction du PS à changer de politique cap sur cap ? Qui peut le croire ? Où cela s’est-il produit dans toute l’Europe et même au delà ? De plus dans le cadre de ces mobilisations socio-politiques, nous ne trouverions pas en face de nous un gouvernement hésitant entre sa gauche et sa droite, entre le mouvement social et le Medef. Ses choix, négatifs, sont faits et de plus amplement et justement critiqués par la base commune. Il faudra lui imposer nos avancées par le rapport de forces. Ce qui n’est possible qu’on assumant une évidence : une opposition déterminée aux politiques d’austérité qu’elles soient de gauche ou de droite. En disant cela il ne s’agit nullement de rester l’arme au pied et d’attendre d’être « un recours » en 2017. Mais de ne pas prendre l’ombre d’une responsabilité dans l’échec programmé de la politique du PS au gouvernement. Si nous ne le faisons pas, vers qui se tourneraient les secteurs populaires de plus en plus nombreux qui rejetteront ces politiques, sinon vers le FN ? Car voilà : cette fois sera « la fois de trop » dans la longue liste des attentes déçues du PS au pouvoir depuis des décennies.

D’où la question : comment faire sans le PS comme appareil ? C’est une question ancienne pour de nombreuses formations de la gauche radicale, mais elle est nouvelle pour le PCF et la difficulté est très bien expliquée dans le texte même. Car n’hésitons pas à le dire, c’est une question compliquée. Il est en effet parfaitement vrai que « le clivage droite-gauche continue de structurer l’électorat ». Et qu’on ne peut confondre droite et gauche, non du point de vue des politiques suivies (elles sont les mêmes sur le terrain économique fondamental), mais du point de vue de l’histoire et du l’attachement encore largement maintenue à « l’idée de gauche ». Vrai aussi que le système bipartisan qu’on veut renforcer en haut lieu maintiendra le fait que le vote PS continue à être utilisé par une partie de la gauche contre la droite. La question va se poser dès les municipales où il faudra se décider malgré tout pour l’indépendance avec des listes de large rassemblement anti-austérité et réellement écologistes. Qui pourrait comprendre en effet qu’il n’y ait aucune relation entre les votes nationaux et les politiques locales ?

La bonne formule pour rendre compte de ces données qui ne poussent pas toutes dans le même sens, même si elle est apparemment contradictoire, est qu’il y a bien deux gauches définitivement incompatibles au sein… de la gauche, au singulier, dont « l’idée » comme la réalité persistent. Proposer une alternative en opposition à la gauche libérale est alors indispensable. En termes de contenus de programme comme de formule de rassemblement pour un gouvernement anti-austérité. Comment cette alternative peut gagner une majorité dans les luttes et les élections n’en reste pas moins une question difficile, même si on sait au moins que la réponse principale est dans l’irruption en masse du peuple lui-même sur la scène sociale et politique. Et, pour le coup, ce questionnement dépasse les orientations du seul PCF. Il n’y a rien de plus urgent à débattre pour le FG, pour toute la gauche radicale et la partie des écologistes attachée à une réelle sortie du système.

Samy Johsua
Questions :
1. S'il avéré que l'expérience politique n'appartient pas à la catégorie des métaux lourds, est-il concevable qu'elle ait la volatilité de l'éther ?
2. Dans le cas contraire, comment expliquez-vous le phénomène constaté ci-dessus ?
3. Afin de tirer d'embarras l'expéditeur de ce post, dans quel fil lui conseilleriez-vous de l'insérer : dans celui du PCF (comme il s'y est résolu, en désespoir de cause) ou dans celui de la G.A. ? Justifiez votre réponse.

Vous avez deux heures.

Babel

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Message  Roseau Lun 7 Jan - 19:15

Je comprends que Babel prenne un tel texte à la rigolade.
Réponses:

1. Oui
2. Peu importe, mais au choix opportunisme, fatigue ou découragement
3. Peu importe, mais pas dans la rubrique EG...

Maintenant ce texte est d'une indigence stratégique exemplaire,
totalement adaptée au niveau mangeoire FdG...
Un seul exemple
« La révolution menée par Gandhi fut « pacifique », d’évidence. Et un penseur comme Balibar n’hésite pas à rapprocher avec quelque raison les stratégies de Lénine et de Gandhi…Les révolutions qui ont produit et accompagné la chute du stalinisme à l’Est de l’Europe furent aussi largement pacifiques »
L'auteur confond tout, délibérément, pour justifier la chimère réformiste du FdG, auquel il s'est fraichement rallié, d'une "révolution par les urnes".

Il n'y a pas eu de révolution au sens de révolution sociale en Inde. L'Inde était dominée par le capitalisme sous la colonie, et elle l'est restée. Il y a eu une lutte d'indépendance, qui n'a pas été pacifique. C'est une grande légende. C'est la détermination des indiens, prêts à en découdre par tous les moyens, et disposant donc de la force, en plus du nombre, qui a fait cédé les Anglais.

Il n'y a pas eu non plus à la fin des années 90 de révolution sociale en Europe de l'Est, pas plus qu'en Russie d'ailleurs. L'oligarchie du parti unique est passée de l'usufruit à la propriété des biens de production, tout en concédant des régimes parlementaires bourgeois et certaines libertés démocratiques qui vont avec. Il y a eu une révolution, mais en 17, que l'auteur ignore....

Bref, l'auteur du texte est incapable de défendre l'impasse stratégique totale du FdG. Sa stratégie de transformation réformiste conduira comme partout ailleurs au renoncement ou à la boucherie de notre classe désarmée face à la bourgeoisie.

A moins que les travailleurs et les jeunes se donnent les moyens d'assumer les rapports de force, par tous les moyens. Car il n'y a aucun exemple dans l'histoire de bourgeoisie qui abandonne le pouvoir autrement que sous la force des travailleurs s'appuyant sur une ou des organisations révolutionnaires. C'est ce que les anciens dirigeants réformistes du NPA, mis en minorité, puis devenus GA, ont renoncé à construire par oportunisme, fatigue et/ou découragement. C'est classique et sans conséquence. Mais pour avancer, comme en 36, en 68 et à fortiori comme dans toutes les révolutions, il faut laisser de côté les vieux politiciens réformistes de facture FdG.


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Message  dug et klin Lun 7 Jan - 21:03

Je pensais que Joh-sua était un"penseure"de la GA resté au NPA,serait il donc parti avec la scission a la foirefouille de Mélanchon?
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Message  gérard menvussa Lun 7 Jan - 21:37

e pensais que Joh-sua était un"penseure"de la GA resté au NPA
Mais comme tu te trompe assez systématiquement...
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Message  Rougevert Lun 7 Jan - 23:49

La prise en compte d’éléments majeurs

La prise en compte d’éléments majeurs

Il comporte une spectaculaire reprise des thèmes de lutte contre les oppressions de tout type (de genre ou d’orientation sexuelle en particulier) et une conscience aigüe des questions de racisme et d’islamophobie (sans parler des roms). Les questions sont les bonnes : « Comment faire face à la fragmentation de la société, lutter contre les divisions, combattre les visions ethnicisées du monde, affronter l’individualisation des rapports sociaux… ? Comment construire une conscience de classe de notre temps ?". Même si les réponses sont compliquées pour tout le monde.
Hé oui, comment le faire? Bonne question venant du Parti Communiste qui n'a JAMAIS été du bon côté dans toutes ces luttes....
Et comment quand même y répondre sans expliquer le rôle de la SOLIDARITE ouvrière (prolétarienne me plaît davantage) vers son débouché NATUREL: la grève générale?
A l'heure actuelle, les boîtes ferment, licencient et/ou se délocalisent les unes après les autres.
Dans chaque boîte QUI FERME, les salariés protestent, se révoltent (et appellent à ce que "on" les soutiennent) puis se résignent.
Qui est ce "on"?
Les AUTRES salariés
-du même groupe.
-de la même branche.
-des autres boîtes
Le gouvernement.
La "population".
Ou un mélange de tout ça...et sans (presque) jamais aboutir.
Les autres salariés continuent de bosser, jusqu'à ce que leur tour vienne!!!!
Et ainsi de suite.
Que leur proposent les composantes du FdG (PCF force principale en tête)?
Hé ben non, pas la GG.!!!!!!!
Pas la lutte de classes et sa meilleure arme!
Alors conscience de classe sans lutte des classes, mais...vote?
Etrange.



Tout aussi remarquable est la prise de conscience environnementale et des problèmes d’ampleur civilisationnelle que comporte la crise écologique. Comme de l’impossibilité de s’y attaquer dans le cadre du capitalisme, même verdi. D’inévitables bémols quand même. Déjà l’attachement implicite au nucléaire civil, ce qui n’est ni une surprise ni une petite affaire. Puis le fait que nombre de communistes soient du mauvais côté à Notre Dame des Landes. Enfin que la question écologique ait encore tendance à être traitée à part alors qu’elle devrait irriguer l’ensemble. En particulier avec la nécessité de s’attaquer au fond au problème des productions qu’il faudra abandonner. Comment sinon « donner un tout autre contenu à la croissance » comme dit le texte ? Avec donc le difficile problème du maintien de l’emploi des travailleurs malgré les inévitables reconversions.

De la nov'langue (écosocialisme, après écoemballage, écocitoyenneté, écotourisme)...qui colle avec le DISCOURS AMBIANT.
Pouah.
"Eco" est DEVENU un préfixe que l'on retrouve aussi bien dans écologie que dans...économie.
Il signifie "maison" (Oikos en Grec ancien).
Il n'y a AUCUNE prise de conscience de la situation ECOLOGIQUE, à peine quelques inquiétudes ENVIRONNEMENTALES et de "bon ton" dans l'opinion.
Vous connaissez la métaphore de la grenouille dans la casserolle sur le feu et du changement accepté parce qu'il est progressif?
Cette prise de conscience n'existant pas dans l'opinion, comment et surtout pourquoi existerait-elle dans DES partis depuis toujours écolophobes?
La fonte de la banquise arctique est un fait MASSIF, indéniable....
Mais qui cela concerne-t-il VRAIMENT?
J'affirme que tout le monde s'en f.... et ne se pense pas directement concerné.
Quel est le critère pour être aussi affirmatif que moi?

1) La Biodiversité et DONC la surface occupée par la nature, c'est à dire la sauvagerie se réduit et tout le monde, DANS LES FAITS, reste indifférent ou...s'en réjouit.
Sur ce terrain CENTRAL(si on admet la réalité de la crise écologique) AUCUN parti n'est présent.
TOUS les autres aspects de cette crise découlent pourtant de ce recul: à la source des émissions de GES, il y a une perte de nature, et cela, chaque fois, si l'on ne craint pas, évidemment (pour des raisons idéologiques, comme LO ou idéologiques ET politiques comme le PCF ) d'aller jusqu'au bout de l'analyse.

2) Si on fait de l'environnementalisme, on ne voit guère qu'autour de soi. Et que voit-on?¨Parfois des choses qui donnent envie d'AMENAGER son environnement. Ca ne demande que quelques mesurettes...mais ça n'enraye pas la crise. Ca améliore un peu et temporairement le confort de la grenouille dans la casserolle...qu'elle prend pour SON environnement (à l'exclusion de toute AUTRE espèce).

Le cauchemar de Darwin, il est là.
Mais ce n'est pas un rêve.

Si l'on regarde les faits et non les discours, nulle part aucune organisation du mouvement ouvrier n'est engagée ailleurs que dans l'environnementalisme.

Nulle part aucune organisation du mouvement ouvrier n'est engagée ailleurs que contre les inconvénients sanitaires pour l'Humanité de certains aspects de son activité économique de transformation.
Aucune n'est engagée pour un coup d'arrêt à la transformation elle-même.

Nulle part aucune organisation du mouvement ouvrier n'est engagée pour la préservation des écosystèmes POUR CE QU'ILS SONT (et non ce à quoi ils servent du point de vue de leur usage humain) ou de la moindre espèce vivante.
Toujours en plein anthropo(ego)centrisme...qui, paradoxalement, tend vers l'opposé des buts prétendument poursuivis.
C'est en ne se préoccupant que de sa pomme que l'Humanité (prolétariienne ou pas, mais prolétarienne aussi) détruit aussi SES conditions de survie, liées à celles des autres espèces, ce qu'aucun machiste nombriliste ne peut concevoir.

Pas plus qu'avec le stalinisme le PCF ne rompra avec l'écolophobie et la négation de la crise écologique.
Pas même ce lourdaud de Chassaigne qui commit un livre "écologiste" (empruntant tous les clichés du Développement Durable) à l'époque où il rivalisait avec Mélenchon pour être le candidat du FdG.

Non, il n'y a aucune prise de conscience, juste des postures aussi avantageuses qu'inconsistantes et... éphémères.

Pour ceux qui veulent en savoir plus:
Deux bouquins de Claude-Marie Vadrot (rédacteur dans Politis, à l'origine pourtant de la FASE, membre du FdG)
-L'horreur écologique.
-L'écologie sinon rien.
Le titre du premier est un clin d'oeil à Viviane Forrester (auteur de "L'horreur économique).
Le contenu du second vaut mieux que son titre.
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Message  nico37 Mer 9 Jan - 23:44

A L’OCCASION DU 36EME CONGRES DU PCF, FAISONS LE BILAN « ORGANISATIONNEL » DE « LA MUTATION » DECIDEE IL Y A 15 ANS

Depuis « La Mutation » il y a moins 26 députés du PCF, à l’Assemblée Nationale (-78%).

Depuis « La Mutation » il y a moins 7 députés européens du PCF, à Strasbourg (-71%).

Depuis « La Mutation » il y a moins 49 conseillers généraux du PCF aux départements (-18%).

Depuis « La Mutation » il y a moins 73 conseillers régionaux du PCF aux régions (-38%).

Depuis « La Mutation » il y a moins 87 villes avec un maire PCF (-10%).

Depuis « La Mutation » il y a moins 183.000 adhérents au PCF (-68%).

Fin 1996, le 29ème congrès, celui de « La Mutation » sous la conduite de Robert Hue, décide, dans les faits, l’abandon du marxisme. C’en est fini du socialisme comme étape dans le processus révolutionnaire, finie aussi l’analyse de classe de l’Etat.

Dans ce même 29ème congrès de « La Mutation », la faucille et le marteau furent aussi abandonnés. Le secrétaire général de la CGT quitta (réellement) sa place à la direction du PCF. Ce fut un véritable congrès révisionniste du marxisme, un congrès de Tours à l’envers. Alors que tout le monde dit, aujourd’hui, que Karl Marx avait raison (sur l’analyse du capitalisme), le PCF se grandirait en reprenant l’analyse marxiste totale et donc, aussi, celle de la révolution.

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Parti Communiste Français - Page 3 Empty Entretien avec Emmanuel Bellanger

Message  Babel Jeu 10 Jan - 8:49

"Il y a une ambivalence entre le PCF, aux positions souvent radicales, et ses maires"
LE MONDE | 02.01.2013 à 10h26 • Mis à jour le 09.01.2013 à 12h18 Propos recueillis par Raphaëlle Besse Desmoulières

Emmanuel Bellanger est chercheur au CNRS ainsi qu'au Centre d'histoire sociale à Paris-I. Il a coécrit avec Julian Mischi Les Territoires du communisme (Armand-Colin), à paraître en mars 2013.

Quand naît la "banlieue rouge" de Paris ?

Elle apparaît au début des années 1920 au moment où se dessine une géopolitique de l'implantation communiste en France. C'est l'image de la ceinture rouge qui tient en tenaille Paris, siège de la puissance régalienne, du Parlement et d'un conseil municipal classé à droite. Après une période de reflux, due à la stratégie subversive du Parti communiste, il faut attendre la dynamique du Front populaire pour que les maires communistes sortent de leur isolement et occupent la présidence d'institutions aussi importantes que le conseil général de la Seine, l'assemblée politique du Grand Paris de l'époque.

Après l'exclusion du PCF de la scène politique, en 1939, au lendemain de la signature du pacte germano-soviétique et la répression des années d'Occupation, c'est à la Libération que la banlieue rouge retrouve ses positions. Elle les conservera pendant plus d'un demi-siècle.

De 1945 au début des années 2000, une vingtaine de villes n'auront que des maires communistes à la tête de leur conseil municipal. Georges Marrane, maire d'Ivry-sur-Seine de 1925 à 1965, est la figure modèle de ce communisme municipal.

Quelles sont les caractéristiques du communisme municipal ?

Le communisme municipal n'a jamais été reconnu par la direction du PCF pour qui l'action municipale n'est qu'un pâle supplétif à la vraie Révolution. Dans les faits, il se caractérise par la promotion du logement social et la constitution de réserves foncières qui marquent l'emprise de la municipalité sur le territoire. Il promeut le tissu associatif affilié au PCF, des services de proximité et des politiques d'encadrement social, en particulier de la jeunesse, autour du patronage et des colonies de vacances. Il se distingue par sa politique d'emploi, jugée pléthorique et clientéliste, mais qui permet l'insertion sociale d'un personnel peu qualifié. Dès l'origine, il y a une ambivalence entre un PCF aux positions souvent radicales, et ses maires qui, pour maintenir leur assise et servir les besoins de leur population, collaborent avec l'Etat.

Les habitants votent-ils par adhésion à l'idéal communiste ou par reconnaissance du travail mené par les équipes ?

Aux municipales de 1965, dans de nombreuses villes rouges, seule la liste du PCF était en compétition. Les autres partis ne pouvaient que constater l'emprise des maires communistes, qui fidélisaient sur leur nom le vote banlieusard. A défaut d'une adhésion au PCF, ce vote exprimait une reconnaissance à l'égard de ses militants devenus des maires bâtisseurs.

A partir de quand constate-t-on une perte d'influence du PCF dans la banlieue rouge ?

Depuis les municipales de 1989, le PCF a perdu une dizaine de bastions, comme Montreuil, Drancy, Aubervilliers ou Romainville. Au choc de la désindustrialisation des années 1970 ont succédé la "crise des banlieues" et la gentrification de quartiers proches de Paris. La concurrence avec le PS est de plus en plus vive. L'ancien bastion qu'est la Seine-Saint-Denis reste aujourd'hui le plus disputé. La banlieue rouge a aussi été marquée par des luttes fratricides. De nombreux élus, à Aubervilliers, Saint-Denis, Pantin ou Montreuil, ont pris leur distance dès les années 1980 avec leur parti qui renouait avec une ligne d'opposition.

Mais l'empathie pour le communisme municipal n'a pas totalement disparu. A la présidentielle de 2012, à Gennevilliers (Hauts-de-Seine) ou Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), le Front de gauche a totalisé plus de 25 % des voix, alors qu'en 2007, Marie-George Buffet ne dépassait pas les 8 %. Cette banlieue ne sera peut-être plus communiste, mais elle peut rester rouge.
Les deux articles qui complètent cet entretien (" Les maires PCF soucieux de leur lien avec le PS" et le reportage "A Gennevilliers, "si le PS s'y retrouve, il n'y a aucune raison de ne pas y aller ensemble") sont réservés aux abonnés. Si quelqu'un pouvait les mettre en ligne...

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Message  nico37 Sam 12 Jan - 18:14

Artisans taxis : l’article 44 du PLFSS ne doit pas être mis en œuvre. C’est aussi l’intérêt des patients ! DEPUTE-E-S FRONT DE GAUCHE ANDRE CHASSAIGNE

Thiers, le 9 janvier 2013

Artisans taxis : l’article 44 du PLFSS ne doit pas être mis en œuvre. C’est aussi l’intérêt des patients !

L’article 44 de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2013 introduit de nouvelles dispositions permettant l’ouverture d’appels d’offre pour les transports conventionnés de personnes malades. Ces mesures ont été adoptées avec pour seule motivation une baisse des dépenses remboursées par la Sécurité Sociale pour le transport des malades, sans prendre en considération la réalité économique et sociale de cette activité sur les territoires, et en ignorant l’intérêt des patients.

En réalité, l’introduction des appels d’offre conduirait de fait à promouvoir une concurrence déloyale des grandes entreprises de transports, qui auront seules les capacités de répondre à ces appels d’offre, sur un secteur essentiellement assuré aujourd’hui par de petites entreprises locales. En zone rurale, ce transport des malades représente 92 % de l’activité des entreprises de taxi.

Les artisans taxis conventionnés par l’assurance maladie, qui manifestent demain dans toute la France, dénoncent légitimement cette menace grandissante sur leur activité créatrice d’emplois sur les territoires et constituant un service indispensable à une population qui ne dispose plus de transports collectifs.

Je soutiens bien évidemment leur action afin de ne pas mettre en péril tout un secteur d’activité, indispensable à l’accompagnement individualisé des patients mais aussi au transport du quotidien et au développement des territoires. Ainsi, j’ai demandé dans un courrier adressé à la Ministre des Affaires sociales et de la Santé que les dispositions de l’article 44 ne soient pas mises en œuvre.

Les députés du Front de Gauche considèrent toujours qu’une politique de santé ambitieuse ne peut passer par la recherche d’économies dans des dépenses utiles, et sans tenir compte des conséquences économiques, sociales et territoriales, mais aussi humaines pour des malades en souffrance. C’est en soulevant les trop nombreux points négatifs de ce texte, dont faisait partie cet article 44, qu’ils l’avaient d’ailleurs rejeté lors de son examen à l’Assemblée nationale en décembre.

nico37

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Message  nico37 Lun 14 Jan - 21:00

Mali: une intervention militaire qui comporte de grands risques…

Le Parti communiste français partage l'inquiétude des maliens devant l'offensive armée des groupes djihadistes vers le sud de leur pays. Ces groupes islamistes radicaux, avec leurs pratiques violentes, ont montré le danger qu'ils représentent pour la dignité humaine, pour les libertés, la justice et la stabilité du Mali et de toute la région.

Le PCF exprime une nouvelle fois son inquiétude devant la nouvelle et grave situation créée par la reprise de la confrontation armée au Mali. L' intervention militaire française comporte de grands risques de guerre et d'enlisement sans véritable solution durable pour le peuple malien et pour la reconstruction du pays. Cette intervention, suscite l'angoisse légitime des familles des otages car la vie de ceux-ci est sérieusement mise en danger. On sait d'aiileurs que Denis Allex, retenu en otage en Somalie, a été assassiné par ses "geôliers" suite à une opération de la DGSE dans la nuit de vendredi à samedi. Cela montre quels sont les périls dramatiques et les limites de ces opérations militaires.

Le PCF rappelle que la réponse à la demande d'aide du Président du Mali aurait du s'inscrire dans le cadre d'une mission de l'ONU et de l'Union africaine, réalisée sous drapeau de l'ONU, par des forces maliennes et africaines, dans le strict respect de la Charte des Nations-Unies, dans les limites imposées par l'exigence de la souveraineté malienne. La France, ancienne puissance coloniale, ne peut apparaître comme voulant poursuivre les pratiques dominatrices de la "françafrique". Cette intervention militaire n'efface pas la nécessité de la recherche d'une solution politique et d'un dialogue avec les groupes de la rébellion non liés au terrorisme et respectueux de l'intégrité territoriale du Mali. C'est ce que demandent les résolutions de l'ONU.

Le PCF demande que les autorités françaises répondent aux lourdes questions posées par une intervention militaire déclenchée sur décision du Président de la République et engagée sans débat préalable au Parlement.

Déclaration du PCF de Paris 15ème arrondissement : Non à l’aventure guerrière de l’impérialisme français au Mali !

Le pays et la représentation nationale sont devant le fait accompli.

François Hollande a déclaré que la France était en guerre au Mali le lendemain des premiers affrontements. Depuis des semaines, il préparait l’opinion à cette intervention. Mais il promettait de placer de la chair à canon africaine en première ligne, ce qui s’est révélé impossible. Il y a déjà un soldat français mort au Mali et au moins deux dans le ratage de l’opération coordonnée en Somalie. Hollande se réjouit de « lourdes pertes chez les adversaires ». Oui la guerre, ça coûte et ça tue !
Personne ne peut être dupe des raisons avancées le Président.On connaît trop les refrains à la George Bush sur la guerre « humanitaire » et la « lutte contre le terrorisme » et les résultats des guerres d’Irak, d’Afghanistan ou d’ailleurs.
En Libye, les impérialistes français et britanniques ont servi de sous-traitants à l’impérialisme américain pour des questions principalement de pétrole. Cette guerre a décomposé le pays, ravivé et militarisé des conflits préexistants dans plusieurs pays d’Afrique noire dont le Mali. Elle a fait le lit d’une radicalisation politique « islamiste ».
Maintenant, les intérêts impérialistes, notamment français, l’accès aux minerais, à l’uranium du Niger par exemple, se trouvent menacés par la déstabilisation de toute la région.C’est là qu’il faut chercher les vrais objectifs de guerre de l’Etat français. Certainement pas dans les appels à l’aide du président fantoche placé par l’Occident à Bamako.
Le déroulement militaire et les conséquences politiques de cette nouvelle aventure guerrière , en Afrique mais aussi ailleurs, sont imprévisibles. Afghanistan, Irak, Libye : la terreur de la guerre n’a fait que renforcer les « terroristes » ou les « islamistes » que l’OTAN prétendait combattre. La population du Mali, dans toutes ses composantes, du nord et du sud, vit des heures sombres. Mais l’issue d’une guerre menée par la puissance néocoloniale qui poursuit l’exploitation du pays, le maintient dans une extrême pauvreté et une dépendance politique, condamne une partie de sa jeunesse à l’émigration est douteuse.
François Hollande se prévaut d’un appui international général. Les puissances impérialistes chinoise et russe n’ont pas d’intérêts économiques et géopolitiques divergents avec les Etats-Unis et l’UE , dans le cas du Mali, contrairement à celui de la Syrie. Elles ne bloqueront pas les résolutions de l’ONU.
En France, les médias prétendent qu’il existe un consensus en faveur de cette guerre, de la gauche à l’extrême-droite. Là encore, le changement, ce n’est vraiment pas pour maintenant. Hollande met ses pas dans ceux de ses prédécesseurs, Sarkozy en Libye et en Côte d’Ivoire, Jospin en Afghanistan, sans remonter la sinistre guerre mitterrandienne au Tchad.
Communistes, nous ne rentrerons pas dans cette « Union sacrée », pas plus aujourd’hui qu’hier.
Nous demandons l’arrêt immédiat des opérations militaires françaises au Mali et l’ouverture de pourparlers de paix entre tous les belligérants.
Plus que jamais, nous demandons le retour en France de tous les soldats déployés en « opérations extérieures » : Plus un seul soldat français hors de France !
Nous demandons la sortie de la France de l’OTAN et de la politique extérieure intégrée de l’Union européenne.
Plus un homme, plus un sou pour la guerre impérialiste !

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Message  nico37 Ven 18 Jan - 2:05

Jean Baus ou l’électrochoc de la section Henri-Bezon

Chef de file de la section communiste du Jarnisy, Jean Baus vient de passer la main. Pour ses camarades, il restera l’homme qui est parvenu à prendre cent adhérents entre le marteau et la faucille. Portrait.

Maman, papa ou… camarade. Mais quel est donc le premier mot qu’a bien pu prononcer le petit Jean Baus ? Face au discours fleuve de ce militant communiste aujourd’hui âgé de 71 ans, la question n’est pas incongrue.

Premier élément de réponse, samedi dernier, dans la Maison du peuple de Jarny, Jean Baus a pris sa 43e carte d’adhérent au Parti communiste français (PCF). Et malheur à celui qui osera dire à ce fidèle que le marteau et la faucille sont des fossiles ; que l’avenir, désormais, c’est le Front de gauche (FDG). Car aujourd’hui plus qu’hier, la simple évocation de cette tendance provoque des plaques rouges sur tout le corps du grand gaillard.

Solide réputation
Définitivement, Jean Baus est un communiste pur et dur. De ceux qui ne peuvent tolérer « l’effacement » de leur parti au sein de la mouvance FDG. Et que sa position plaise ou non, Jean Baus s’en moque comme de son premier chiffon rouge !

L’homme est serein. Il sait que malgré ses coups de gueule à répétition, il bénéficie d’une certaine légitimité. Jean Baus restera en effet le secrétaire ayant sauvé de la disparition la section PCF locale.

« En octobre 2005, lorsque j’ai repris la section, elle n’existait plus que sur le papier , se remémore celui qui, à l’époque, arrivait de Thionville. Il y avait deux maires communistes (Jean-Pierre Maubert et Jacky Zanardo), une conseillère générale et sénatrice (Evelyne Didier), mais plus de parti. En fait, il y avait le toit, mais plus les fondations ! »

Le nouveau secrétaire va alors de mauvaises surprises en tristes découvertes. « La section avait 1 000 € de dettes et deux huissiers sur le dos. Le téléphone était coupé. Au niveau des adhérents, ils étaient une vingtaine, très âgés pour la plupart. »

Quant à l’activité de la structure, elle était inexistante. « Avec mon épouse, nous avons retrouvé dans le local à disposition entre 40 000 et 50 000 tracts et journaux non distribué s. »

Ténacité

Elise et Jean Baus décident alors de prendre le taureau par les cornes. Le couple se lance dans une vaste campagne de porte à porte. Objectifs : « Faire revenir les anciens camarades et en trouver de nouveaux. Ça n’a pas toujours été facile. Certaines personnes nous ont même pris pour des témoins de Jéhovah … »

Les efforts des époux Baus s’avèrent néanmoins payants. La section finit par retrouver un socle d’une cinquantaine de membres. Tout ce petit monde ne tarde pas à bénéficier d’un bulletin de liaison. Une permanence est même assurée tous les vendredis après-midi. Mais là encore, le duo Baus a dû faire preuve de ténacité. « Pendant six mois, personne n’est venu ! », avoue, dans un large sourire, le secrétaire.

La récompense arrive à partir de décembre 2006. « Grâce aux nouveaux locaux de la Maison du peuple, mis à disposition par la mairie de Jarny, on a commencé à accueillir entre 15 et 20 personnes par permanence et on a multiplié les adhésions ».

Fier de son œuvre

Au final, avec 110 adhérents, la section du Jarnisy finit par s’imposer comme la plus importante de Lorraine. Elle pèse désormais de tout son poids.

La preuve : « Ma plus grande fierté, c’est la conférence régionale organisée à Pont-à-Mousson six mois avant les dernières élections régionales. La majorité voulait partir sous l’étiquette du Front de gauche pour faire la peau aux socialistes. De notre côté, nous sommes parvenus à retourner cette conférence en exigeant l’union de la gauche dès le premier tour des Régionales. Si on était entré dans la stratégie aventuriste du Front de gauche, deux ans après pour les Sénatoriales, Évelyne Didier n’aurait pas pu se représenter. Les socialistes ne l’auraient jamais permis . »

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Parti Communiste Français - Page 3 Empty Abstention sur budget 2013 et appui à la guerre !

Message  Roseau Ven 18 Jan - 15:04


« La non-intervention aurait été la pire des lâchetés »

Intervention du député Front de gauche de Seine-Saint-Denis)« Notre pays a pris ses responsabilités, mais le cavalier seul de la France est préoccupant »

« Si nous partageons l’orientation de notre diplomatie, nous nous interrogeons sur ses incohérences »
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article27601
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Message  Byrrh Ven 18 Jan - 19:08

nico37 a écrit:
Et malheur à celui qui osera dire à ce fidèle que le marteau et la faucille sont des fossiles ; que l’avenir, désormais, c’est le Front de gauche (FDG). Car aujourd’hui plus qu’hier, la simple évocation de cette tendance provoque des plaques rouges sur tout le corps du grand gaillard.

(...)

« Ma plus grande fierté, c’est la conférence régionale organisée à Pont-à-Mousson six mois avant les dernières élections régionales. La majorité voulait partir sous l’étiquette du Front de gauche pour faire la peau aux socialistes. De notre côté, nous sommes parvenus à retourner cette conférence en exigeant l’union de la gauche dès le premier tour des Régionales. Si on était entré dans la stratégie aventuriste du Front de gauche, deux ans après pour les Sénatoriales, Évelyne Didier n’aurait pas pu se représenter. Les socialistes ne l’auraient jamais permis . »
C'est ce qu'on appelle un véritable "orthodoxe"... Rien ne manque : le décorum pour faire "lutte de classe", et les vieux réflexes électoralistes pour ne pas se couper du PS.

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Message  Vals Ven 18 Jan - 19:58

http://jeunescommunistes69.over-blog.com/article-communique-du-polex-pour-le-mjcf-69-mali-les-communistes-condamnent-la-nouvelle-guerre-imperiali-114507810.html

François Hollande se prévaut aujourd'hui d’un appui international général. Une fois de plus le conseil de sécurité de l’ONU, et en contradiction avec la Charte des Nations-Unies, s’arroge le droit de s’ingérer dans les affaires d’un État souverain. Le conseil de sécurité confirme qu’il est devenu depuis la disparition de l’URSS un organe de repartage du monde entre puissances impérialistes, anciennes ou nouvelles.

Le Pôle Exterieur de la Jeunesse Communiste du Rhône réaffirme la solidarité internationale avec le peuple malien et condamne l'opération Serval, cette nouvelle guerre en Afrique, une fois de plus assumée par le capital contre un peuple souverain.

Communistes, nous militons pour la souveraineté des peuples, la construction d’un monde de paix libéré du capitalisme et de l’impérialisme. Nous rejetons le concensus, l'union sacrée qui prévaut entre partis de gauche et partis de droite sur cette nouvelle guerre au service de l'impérialisme français.



Nous exigeons le retrait des troupes françaises du Mali. Plus un seul soldat français hors de France !


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Message  Rougevert Ven 18 Jan - 20:14

Et donc, ils vont rompre avec le PCF, ou bien le problème n'est pas fondamentalement clivant sur la LdC?
La position du PCF est bien moins radicale.
Les JC ne seraient ils pas le râteau du PCF?

Et que penses-tu de cette référence à JAURES
"On fait pas la guerre pour se débarasser de la guerre"?



http://www.pcf.fr/33977
Le PCF rappelle que la réponse à la demande d'aide du Président du Mali aurait du s'inscrire dans le cadre d'une mission de l'ONU et de l'Union africaine, réalisée sous drapeau de l'ONU, par des forces maliennes et africaines, dans le strict respect de la Charte des Nations-Unies, dans les limites imposées par l'exigence de la souveraineté malienne. La France, ancienne puissance coloniale, ne peut apparaître comme voulant poursuivre les pratiques dominatrices de la "françafrique". Cette intervention militaire n'efface pas la nécessité de la recherche d'une solution politique et d'un dialogue avec les groupes de la rébellion non liés au terrorisme et respectueux de l'intégrité territoriale du Mali. C'est ce que demandent les résolutions de l'ONU.

Le PCF demande que les autorités françaises répondent aux lourdes questions posées par une intervention militaire déclenchée sur décision du Président de la République et engagée sans débat préalable au Parlement.
On cherchera vainement le retrait de toutes les troupes françaises d'Afrique!
Et quelle est donc cette "souveraineté" malienne décernée par le PCF au régime malien?
La Françafrique n'existe plus, pour le PCF?
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Message  Invité Ven 18 Jan - 21:32

Bonjour, j'ai la flemme de lire toutes les pages alors je voudrai savoir ce que vous pensez en gros du PCF car j'envisage de rejoindre ce mouvement (enfin le MJC mais je suppose que c'est pareil).

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