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Message  gérard menvussa Jeu 27 Déc - 18:45

une crise économique déclenchée par des années de soumission aux marchés et à la finance ?
Je ne vois pas en quoi cette "crise du capitalisme financier" s'oppose à la crise du capitalisme "strucrurel"... Le "capitalisme financier" (et "la dette")) sont des réponses que le capitalisme trouve a sa crise.
Mais en en restant à la dernière crise "historique", Achille donne des gages à la bourgeoisie... Possible qu'il ne le fait pas exprés. On le verra à sa réaction...
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Message  nico37 Sam 29 Déc - 1:57

Retour sur le Sommet européen de Décembre, par Jean-luc Mélenchon, député européen du Front de Gauche

Le sommet européen des 13 et 14 Décembre, un mois à peine après un sommet extraordinaire sur le budget européen n’a pas suscité grand intérêt chez les médias. Peut-être le fait que les documents n’aient pas été traduits en français n’a-t-il pas aidé à suivre. En effet : ordre du jour, note d’information, rien n’a été transmis dans une autre langue que l’anglais !

Le Sommet avait été précédé d’une réunion des ministres de l’économie et des finances. Ils s’étaient mis d’accord sur le versement du prêt promis à la Grèce et sur la mise en route des négociations sur les règlements instituant le fameux « mécanisme de surveillance » dit « union bancaire » qui, après l’échec patent du Système Européen de Surveillance Financière mis en place fin 2010, est censé nous sauver des banque en les mettant sous un contrôle plus important de la BCE (qui les surveille déjà via le Système préalablement cité). Ces deux nouvelles ont fait les gros titres. Pourtant deux autres sujets étaient traités ce jour-là : le lancement du Semestre européen 2013 (qui prépare les budgets nationaux pour 2014) et le renforcement des capacités militaires des Etats membres, conformément au Traité de Lisbonne.
La négociation du prêt FMI-UE à la Grèce continuait malgré l’adoption le 8 Novembre 2012 du 3ème Memorandum, programme complet d’austérité et de privatisations imposé à la Grèce. 49,1 milliards d’euros devraient donc être versés à la Grèce dont 34,3 milliards la semaine suivant le Sommet européen. Mais sachez que cet argent n’ira pas aux grecs. Les 49,1 milliards d'euros débloqués par l'UE ne pourront être affectés aux besoins intérieurs du pays que sur demandes au cas par cas adressées au Fonds européen de secours (FESF). De plus ce prêt n’est pas gratuit, loin de là ! Pour l’obtenir, le gouvernement Samaras s’est engagé à respecter des mesures d’austérité drastiques. Pire : l’accord contient une disposition selon laquelle dans le cas où un objectif du programme n’est pas atteint des mesures de baisse des dépenses publiques (réductions des salaires, des pensions, etc) seront prises sans la moindre consultation ni le moindre contrôle du parlement !

Revenons maintenant sur la fameuse Union bancaire. Conformément à ce qui avait été acté en Octobre, les chefs d’Etat et de gouvernement ont soutenu le lancement de la procédure législative visant à mettre en place du Mécanisme de Supervision Unique (MSU) début 2014. Le fond de l’affaire consiste en le transfert de compétences de surveillance, d’agrément et de sanction du niveau national au niveau d’une institution européenne non élue et irresponsable car indépendante : la BCE. Celle-ci se voit attribuer de nouvelles missions pour surveiller des banques, faire respecter les exigences en matière de fonds propres, d'endettement et de liquidités, pour surveiller les conglomérats financiers, pour organiser des stress tests et pour agrémenter des organismes de crédits. Ce nouveau mécanisme ne concernera qu’un nombre limité de banques. En fait, seules les banques de la zone euro dont les actifs dépassent 30 milliards d’euros. Résultat : seules 200 banques sur 6000 seront concernées. Ce choix absurde a été imposé par l’Allemagne. Il est absurde car rien ne prouve qu’une banque de taille moyenne ne puisse pas mettre en danger tout le système bancaire au contraire. Le cas de la banque espagnole Bankia, très en-dessous de ces chiffres, fait figure de contre-exemple évident.

Pour le reste, les chefs d’Etat et de gouvernement ont surtout réaffirmé leur soutien à l’austérité et à la mise sous tutelle des budgets nationaux. Les conclusions du Sommet indiquent même que c’est leur « priorité immédiate»: «la priorité immédiate est de compléter et de mettre en œuvre le cadre pour le renforcement de la gouvernance économique, qui comprend le paquet relatif à la gouvernance économique ("six-pack"), le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) et le paquet relatif à la surveillance budgétaire ("two-pack"). Après les progrès décisifs qui ont été accomplis sur les principaux éléments du "two-pack", le Conseil européen invite les colégislateurs à l'adopter rapidement. » (Si ces noms vous semblent barbares vous trouverez des explications détaillés les concernant sur le blog http://europe.jean-luc-melenchon.fr/ )

Ils ont notamment salué les grands axes budgétaires proposés par la Commission européenne pour le Semestre européen 2013 à savoir: « 1. assurer un assainissement budgétaire différencié, axé sur la croissance; 2. rétablir des conditions normales d'octroi de crédits à l'économie; 3. promouvoir la croissance et la compétitivité; 4. lutter contre le chômage et les conséquences sociales de la crise; 5. moderniser l'administration publique. » Ce sont les têtes de chapitre de l’ « examen annuel de croissance » présenté par la Commission européenne le 28 Novembre dernier. Le Conseil ne donne pas le détail de ce texte, censé fixer les politiques budgétaires pour 2014. Il n’a d’ailleurs toujours pas été traduit en quelque langue humaine que ce soit et n’est disponible qu’en « globish » comme c’est de plus en plus commun dans les institutions européennes. Je vous invite à aller jeter un œil sur les sites de la Commission européenne et du Conseil européen et à juger par vous-même le nombre d’informations non traduites.

Même chose du côté du Parlement européen où en tant que parlementaires nous devons désormais demander à ce que certains discours ou textes nous soient traduits et à justifier notre demande pour y avoir accès dans notre langue !

Le texte commence par un paragraphe qui mérite d’être traduit intégralement. Il exprime clairement le cynisme et l’aveuglement idéologique des commissaires européens : « La crise économique et financière que traverse l'Union européenne a été un catalyseur pour mettre en place des changements profonds. Son impact est visible dans la restructuration profonde de nos économies, qui a actuellement lieu. Ce processus est perturbateur, politiquement stimulant et socialement difficile – mais il est nécessaire de jeter les bases de la croissance future et de la compétitivité qui devra être intelligente, durable et inclusive. » Je crois que ça se passe de commentaires…

La suite n’est pas mieux. La Commission y annonce qu’en 2013 « le PIB devrait baisser de 0,4 % dans la zone euro et de 0,3 % dans l'UE » et qu’ « il faudra un certain temps avant d’arriver à une reprise durable ». Elle admet même que si « les systèmes de protection sociale ont amorti les effets de la crise dans un premier temps, l'impact est maintenant perceptible dans tous les domaines. Le chômage a beaucoup augmenté et la précarité et la pauvreté aussi. Ces difficultés sont particulièrement visibles dans la zone euro, mais également au-delà ». Elle constate qu’ « au cours des douze derniers mois, le nombre de chômeurs a augmenté de 2 millions, pour atteindre plus de 25 millions dans l’UE » et que « le taux de chômage est désormais de 10,6 % dans l'UE et de11 ,6 % dans la zone euro ». Elle signale aussi que « compte tenu de la durée des périodes de chômage, de la restructuration rapide de l'économie et des difficultés pour trouver un emploi, il y a un risque que le chômage devienne structurel et qu'un nombre croissant de personnes soient exclues du travail. Il y a aussi des signes clairs que les risques de pauvreté et d'exclusion sociale augmentent dans de nombreux Etats membres. Les pressions sur les systèmes de protection sociale affectent également sur leur capacité à exercer leurs fonctions de protection sociale ».

Mais cet aveu criant du résultat désastreux de l’application de ses recettes de casse des services publics n’amène pas la Commission à remettre son modèle en question. Au contraire, elle persiste et signe.

Côté dépenses, la Commission recommande notamment de poursuivre la « modernisation des systèmes de protection sociale » et demande notamment que « les réformes des régimes de retraite soient intensifiées ». Elle propose aussi « des subventions ciblées pour l’emplois des nouvelles recrues, notamment les peu qualifiés et les chômeurs ».

Côté recettes la Commission se félicite des augmentations de TVA et préconise notamment de « réduire considérablement la pression fiscale sur le travail » et de « regarder si les taxes sur la consommation, sur le foncier et les taxes environnementales peuvent être renforcées». Elle demande en outre « la réduction ou l’élimination des exonérations fiscales, des taux de TVA réduits et des exonérations sur les droits d'accise » ainsi qu’une réduction de l'impôt sur les sociétés.

La Commission appelle en outre les institutions publiques à garantir les investissements des banques privées dans les PME, à faciliter l’accès au capital risque, à mettre en œuvre complètement la directive services (Bolkenstein), et à achever la réalisation le règne de la concurrence libre et non faussée dans le marché unique et ce notamment dans le domaine du numérique. Elle demande aussi aux Etats de «moderniser les marchés du travail » notamment en « développant le travail flexible y compris le travail de courte durée ».

Voilà donc ce que nous préparent les chefs d’Etats et gouvernement et dont la presse ne vous a parlé nulle part. Notez par ailleurs que les chefs d’Etat et de gouvernement se sont aussi penchés sur la politique de défense. L’occasion pour eux de réaffirmer leur soumission totale à l’OTAN. Conformément aux engagement pris dans le cadre otanien et dans celui du Traité de Lisbonne ils se sont engagés à «développer leurs capacités militaires », à « être prêts à fournir des capacités tournées vers l'avenir, à la fois dans le domaine civil et dans le domaine de la défense » et à « faciliter les synergies entre les initiatives sur le plan bilatéral, sous-régional, européen et multilatéral, y compris l'initiative de l'UE portant sur la mutualisation et le partage et celle de l'OTAN portant sur la défense intelligente ».

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Message  nico37 Sam 29 Déc - 22:24

Jean-Luc Mélenchon élu "Grande Gueule de l'année" 2012 ! 31/12

Les auditeurs ont choisi ! Jean-Luc Mélenchon est élu "Grande Gueule de l'année" 2012 ! Une distinction qui vient saluer sa campagne présidentielle très "Grande Gueule", lui qui avait appelé à une "insurrection civique", lors de sa prise de la Bastille le 18 mars dernier avec près de 120 000 participants.
Celui qui a réuni près de 4 millions de voix, lors de la présidentielle 2012, s'est aussi distingué par sa campagne législative face à Marine Le Pen dans la 11ème circonscription du Pas-de-Calais.
Déjà élu "Grande Gueule de l'année" 2010, le leader du Front de Gauche récidive... Et il ne l'a pas volé !

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Message  Roseau Dim 30 Déc - 23:59

Extraits de commentaires de ces derniers jours sur le blog Mélenchon
Denys Piningre dit: 26 décembre 2012 à 19h41
…Pourquoi ne cause-t-on plus par ici des relations, au sein du FdG, du PG avec le PCF, au point qu'on serait en droit de se demander s'il n'y a pas des discussions en cours (perspective des prochaines municipales, désaccord sur le nucléaire et donc l'éco-socialisme...) et qu'il serait alors loisible de se hâter lentement d'attendre que ces supposées discussions aient abouti avant qu'il en soit publiquement -ou à tout le moins au sein de PG- rendu compte…

Harry dit: 27 décembre 2012 à 14h40
Où l'Etat peut -il trouver les immenses ressources nécessaires au saut qualitatif que requiert la révolution citoyenne, la transition écologique ?
Par l’impôt ? Si on les taxait à hauteur de ce qui est nécessaire, les capitalistes réagiraient par une grève d’investissement, des fermetures, le chantage à l’emploi et un sabotage général de l’économie. D’un autre côté, taxer les travailleurs et les classes moyennes réduirait la demande.
Les prescriptions keynésiennes ne correspondent donc pas du tout aux réalités de notre époque. Nous savons où se trouvent les ressources matérielles dont nous avons besoin. Les travailleurs les produisent, mais ce sont les capitalistes qui les possèdent. L’expropriation des capitalistes doit retrouver sa place au cœur de nos revendications. Et s’il faut rattacher un nom au programme dont nous avons besoin, ce ne doit pas être Keynes, mais Marx.

Harry dit: 27 décembre 2012 à 18h20
Les théories de Keynes ne sont strictement pour rien dans les phases progressistes des 30 glorieuses et des années 70, alors que son nom est principalement associé à ces périodes pour tenter d'accréditer la véracité, non prouvée à ce jour, de ses thèses : c'est la destruction massive de l’appareil productif et des biens en général, pendant la guerre, qui avait créé les conditions économiques d’un développement sans précédent du capitalisme; la production et le commerce mondial ont augmenté en consequence…
Comprenez bien : ce sont des circonstances historiques exceptionnelles – et non les théories de Keynes – qui expliquent la durée de cette période de croissance.
Saviez vous que Keynes :
- Était chargé par son gouvernement de gérer les intérêts de l'impérialisme Britannique en Inde ?
- Qu'il était membre du parti libéral, le principal parti capitaliste de l'époque ?
- Que ces principales revendications économiques n'avaient que pour objectif de protéger la rente capitaliste ?
- Qu'en 1942, sur ordre du roi et en reconnaissance de ses bons et loyaux services à la couronne, il accéda à la noblesse héréditaire et prit sa place à la Chambre des Lords, sur les bancs du Parti Libéral, sous le titre de Baron Keynes de Tilton ?
Il n'y avait tout simplement rien de gauche ou de progressiste dans les théories de Keynes.
Que ça plaise ou non, les faits sont têtus : la crise du capitalisme signifie la faillite des idéologies réformistes et partis politiques qui oeuvrent à sont maintien. Par conséquent, le seul mot d'ordre qui vaille n'est pas de sortir de la crise du capitalisme, il est de de sortir du capitalisme en crise.

marj dit: 27 décembre 2012 à 18h57
Je suis assez d'accord avec la formule de Harry "le seul mot d'ordre qui vaille n'est pas de sortir de la crise du capitalisme, il est de sortir du capitalisme en crise." Sinon, bien sûr, ce sera jusqu'à la prochaine crise et elles deviennent de plus en plus violentes et destructrices. D'ailleurs, est ce encore possible de sortir de cette crise sans sortir du capitalisme ?..
La partie n'est pas simple mais nos ancêtres révolutionnaires sont encore dans nos mémoires pour que nous sachions que ce qui paraît impossible aujourd'hui peut devenir la réalité de demain.

naif dit: 27 décembre 2012 à 20h43
"... le seul mot d'ordre qui vaille n'est pas de sortir de la crise du capitalisme, il est de de sortir du capitalisme en crise."
J'ajouterais: il faut sortir du capitalisme à cause de ses crises systémiques. Tous les éditorialistes ne parlent jamais de crises du capitalisme, ils n'évoquent que la crise. Quand un éclair de lucidité semble les illuminer ils parlent de crise systémique... mot maudit qu'ils associent aussitôt à la crise de la finance, du social ou du politique...mais jamais du capitalisme. Ecoutez cette échantillon sur France inter à partir de la 38 ème minute ici, c'est tout à fait représentatif.

Sansebar dit: 28 décembre 2012 à 16h56
Enfin, après 6 mois de tergiversation, mon parti semble prêt à admettre que le PS n'est plus de gauche (l'a-t-il jamais été) et que la voie de l'union de la gauche dans ses versions programme commun ou gauche plurielle doit être abandonnée.
Non le PS n'est pas un parti de gauche.

educpop dit: 30 décembre 2012 à 19h18
Et si on se fixait un objectif pour octobre ou novembre 2013 : Une grève générale de nature à provoquer le débat national salutaire indispensable ?

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Message  nico37 Lun 31 Déc - 19:46


nico37

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Parti de Gauche - Page 15 Empty Le PG se renforce-t-il en s’épurant?

Message  Roseau Lun 31 Déc - 20:47

Tel est le titre d’un longue enquête de Médiapart, dans sa partie payante,
mais dont je vous livre quelques extraits

…La démission de Marc Dolez s’ajoute à celles d’autres membres du « comité des fondateurs » du PG en cette année 2012, à chaque fois pour des raisons similaires. Si celle de l’animateur du réseau écolo Utopia, Frank Pupunat, s’est faite en bons termes en août dernier, les départs de l'ancien conseiller économiste de Lionel Jospin, Jacques Rigaudiat, en juin, et du syndaliste Claude Debons, au printemps, furent plus douloureux.

Le premier a critiqué sévèrement un parti « ancré dans la certitude que “le bruit et la fureur” auront raison de toutes les barrières, dans l’illusion complète de pouvoir être “en tête de la gauche” » et qui opposerait « de manière impavide un optimisme inconditionnel et sans faille à toute réalité » (Rigaudiat, lire ici). Le second a reproché une ligne politique « trop souvent gauchiste », qui se serait « éloignée du projet initial » d'un Die Linke à la française, « faute d'avoir su faire vivre un certain pluralisme des idées et des expériences » (Debons, lire ici).

D’autres militants de la première heure, comme Christophe Ramaux, économiste hétérodoxe venu du NPA, avaient déjà pointé leur désaccord dès janvier 2012 (lire ici). « Le PG fonctionne comme une petit groupe “discipliné” (le mot est ouvertement revendiqué), qui a peur des débats, de l’expression des divergences (comme si quiconque pouvait avancer sans la critique) », écrivait-il, avant de constater le renouvellement incessant des “encartés” : « Le résultat est là : un turn-over étonnant avec beaucoup d’adhésions, mais aussi beaucoup de démissions souvent résignées et silencieuses. »

La plupart des démissionnaires du PG gardent souvent un pied dans le Front de gauche. Mais rares sont les états-d’âme au PG, et ceux qui partent ne sont jamais regrettés. « Lors de la Fête de l'Humanité, au stand du PG, je suis allé dire à Jean-Luc que je souhaitais quitter le parti, explique dans un mail aux militants un membre de la commission média. J'attendais une discussion entre militants, entre hommes de conviction, entre camarades. J'attendais d'un “intellectuel”, d'un homme passionné, d'un démocrate qu'il cherche à comprendre les raisons de mon choix. Réponse : “Eh bien va voir ailleurs ! Allez !” J'étais sans doute trop naïf. » Pour ce démissionnaire, « le parti est aux mains de quelques-uns », l’entourage proche de Mélenchon.

L’ancien candidat à la présidentielle continue de fonctionner comme il le faisait dans ses courants à la gauche du PS. Récompense au travail militant, et confiance totale accordée à ceux qui se dépensent sans compter : c'est une logique inspirée du trotskysme lambertiste des années 1970 (auquel a un temps appartenu Mélenchon, avant d’en être radié, puis de rejoindre le PS en 1976). Les « tâches militantes » sont au cœur de la gratification interne et de la promotion de jeunes cadres, et il n’y a pas de place pour les bons sentiments envers ceux qui abandonnent. Ainsi le départ de Claude Debons n’est évoqué par Mélenchon qu’indirectement, à travers l’éloge qu’il fait sur son blog de sa remplaçante, Laurence Sauvage.
« Elle a succédé en catastrophe à un camarade qui était fort habile à faire des textes et des recommandations pontifiantes mais absolument inapte à quelque activité concrète que ce soit, lâche-t-il. Beaucoup ne donnaient pas cher de cette jeune femme sans passé politique catapultée à la place d’un cacique aigri dans un univers dominé par les hommes. Le bilan fut tout simplement à couper le souffle. La recette ? Militer ! Agir ! Laurence n’arrête pas. Elle est présente. Non pas derrière un bureau ou à travers un pouvoir de nuisance fielleusement entretenu. » Outre ses amis de Pour une république sociale (PRS) avec qui il militait à la gauche du PS, le seul parmi les fondateurs du PG à être toujours là est Eric Coquerel, issu des chevènementistes du Mars. …

Dès la création du Parti de gauche, Mélenchon a défendu une vision proche de celle exprimée par Lénine en exergue de son Que faire ? : « Le parti se renforce en s'épurant. » Lors de notre entretien en 2010, il confiait sans peine assumer une certaine raideur interne ayant présidée à la première année du PG. « On a vu débarquer des fractions de sous-marins trotskystes, des candidats PS recalés voulant continuer à l'être, des grands blessés, disait-il. Si on ne discutait pas la moindre virgule, ce ne serait pas démocratique. Mais tout ça se règle de façon très simple. Pas besoin de se traiter de stalinien, quand on s'est juste trompé de parti. “Ça te plaît pas, bon ben tant pis, au revoir !” » Et de conclure : « Je n'ai pas envie que le PG se fossilise avant l'heure, par des rites en acier trempé, des procédures tortueuses. »

Une illustration des critiques de ces cadres déçus est la règle interne selon laquelle il faut rallier 20 % des membres du conseil national pour pouvoir, lors d’un congrès, présenter un texte alternatif à celui de la direction. Mélenchon n’est guère adepte des fractions et autres tendances qui ont longtemps miné l’extrême gauche, mais aussi longtemps structuré le PS. Si une telle mesure avait été appliquée durant son époque socialiste, jamais Mélenchon n’aurait pu présenter de motions dont les succès relatifs ont contribué à son ascension politique. Mieux, lui-même avait dénoncé en 2008 le projet au PS d’un seuil de représentation passant de 5 à 10 %… « C’est du cadenassage ! » s’écriait-il alors…

Il y a deux semaines, le conseil régional du Nord-Pas-de-Calais a vu la naissance d’un éphémère deuxième groupe Front de gauche, alors même que la majorité ne tenait plus qu’à un fil. D’un côté, les communistes, de l’autre, Laurence Sauvage et le socialiste tout frais démissionnaire Michaël Moglia, dont le départ du PS avait fait beaucoup de bruit, et a été loué par Mélenchon lui-même sur son blog. Des affres de l'affirmation identitaire dans les méandres délicats et instables de la réalité politique de la gauche, rien ne s'est passé comme prévu. Alors que les élus PCF ont prévu de s’abstenir sur le budget, ce nouveau groupe (complété par un autre PG, une autre ancienne socialiste et un ancien compagnon de route des écologistes) a finalement majoritairement voté pour le vote du budget, les deux élus PG s'abstenant en disant s'être « fait avoir » par Moglia.

Dans un contexte différent, cette configuration de deux groupes a déjà cours en Île-de-France, où coexistent depuis le début de la mandature, les communistes participant à la majorité de Jean-Paul Huchon, les élus PG et Alternatifs refusant d'intégrer l’exécutif. Les élus PCF ont voté le budget, contrairement au PG (lire ici)…

En septembre 2010, quand on lui demandait s’il entendait abandonner la tête du PG après 2012, il nous répondait : « Clairement oui. Il faut savoir passer la main. Vous savez, c'est une épreuve physique, cette vie-là. »
Il n'est pas évident que ce point de vue soit resté le même, alors que Jean-Luc Mélenchon a offert, en vain, ses services pour assurer la présidence du conseil national du Front de gauche. Globalement, la question du « dispositif humain » pour la direction du parti ne fait l’objet d’aucune communication. Quand on demande à Martine Billard si elle souhaite rester co-présidente, elle botte en touche en disant que « ce n’est pas le moment d’y penser ».
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Message  Babel Mar 1 Jan - 12:12

gérard menvussa a écrit:
une crise économique déclenchée par des années de soumission aux marchés et à la finance ?
Je ne vois pas en quoi cette "crise du capitalisme financier" s'oppose à la crise du capitalisme "strucrurel"...
Peut-être est-ce parce qu'il est "crurel", comme le grand Lustucru ? Laughing

Car on est bel et bien dans le royaume enchanté de la fable.

Prenant l'effet pour la cause, nos économistes panglossiens du Front de Gauche raisonnent exactement de la même manière que leur maître à penser. Lequel professait gravement :
« Remarquez bien que les nez ont été faits pour porter des lunettes, aussi avons-nous des lunettes. Les jambes sont visiblement instituées pour être chaussées, et nous avons des chausses. Les pierres ont été formées pour être taillées, et pour en faire des châteaux, aussi monseigneur a un très beau château ...»
(Voltaire, Candide, chapitre I)
Prendre la résultante financière de cette crise structurelle pour sa cause première procède exactement de cette même aberration du raisonnement logique, qui place ce dernier cul par-dessus tête. Ce que roseau a parfaitement souligné à plusieurs reprises, en particulier en prenant appui sur cette citation de Marx :
“Si, au bout d’une certaine période de commerce, la spéculation apparaît comme annonciatrice d’un effondrement, il ne faudrait pas oublier que cette spéculation est née auparavant dans cette même période de commerce et qu’elle représente donc un résultat, une apparence et non pas une cause ou une essence. Les représentants de l’économie politique qui tentent d’expliquer les soubresauts de l’industrie et du commerce en les attribuant à la spéculation ressemblent à l’école défunte des philosophes de la nature qui considéraient la fièvre comme la cause fondamentale de toutes les maladies.”

Et à quoi rime ce "compte" à dormir debout ? Eh bien, tout simplement à soutenir la possibilité d'une réforme du système. En douceur et par les urnes. Car cette métaphysico-économico-nigologie leur permet ainsi de prouver admirablement que comme il n'y a point d'effet sans cause, une fois débarrassée du méchant capitalisme prédateur (car financier), la société bourgeoise pourra à nouveau s'épanouir et prospérer, généreux investisseurs et dévoués prolétaires bras dessus-bras dessous, dans le meilleur des mondes possibles.

Or, il y a de fortes chances que notre brave Achille préfère ce genre de sornette consolante à l'éprouvante réalité du combat de classe. Mais comme tu l'écris, il est
gérard menvussa a écrit: Possible qu'il ne le fait pas exprés.
On ne doit jamais désespérer de l'humain.


Dernière édition par Babel le Mar 1 Jan - 13:00, édité 1 fois

Babel

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Message  Copas Mar 1 Jan - 12:42

Roseau a écrit:Tel est le titre d’un longue enquête de Médiapart, dans sa partie payante,
mais dont je vous livre quelques extraits

…La démission de Marc Dolez s’ajoute à celles d’autres membres du « comité des fondateurs » du PG en cette année 2012, à chaque fois pour des raisons similaires. Si celle de l’animateur du réseau écolo Utopia, Frank Pupunat, s’est faite en bons termes en août dernier, les départs de l'ancien conseiller économiste de Lionel Jospin, Jacques Rigaudiat, en juin, et du syndaliste Claude Debons, au printemps, furent plus douloureux..../...


.../....
Les « tâches militantes » sont au cœur de la gratification interne et de la promotion de jeunes cadres, et il n’y a pas de place pour les bons sentiments envers ceux qui abandonnent. Ainsi le départ de Claude Debons n’est évoqué par Mélenchon qu’indirectement, à travers l’éloge qu’il fait sur son blog de sa remplaçante, Laurence Sauvage[/u].
« Elle a succédé en catastrophe à un camarade qui était fort habile à faire des textes et des recommandations pontifiantes mais absolument inapte à quelque activité concrète que ce soit, lâche-t-il. Beaucoup ne donnaient pas cher de cette jeune femme sans passé politique catapultée à la place d’un cacique aigri dans un univers dominé par les hommes. Le bilan fut tout simplement à couper le souffle. La recette ? Militer ! Agir ! Laurence n’arrête pas. Elle est présente. Non pas derrière un bureau ou à travers un pouvoir de nuisance fielleusement entretenu. » .../...
.../....

.../... Il y a deux semaines, le conseil régional du Nord-Pas-de-Calais a vu la naissance d’un éphémère deuxième groupe Front de gauche, alors même que la majorité ne tenait plus qu’à un fil. D’un côté, les communistes, de l’autre,[b] Laurence Sauvage
et le socialiste tout frais démissionnaire Michaël Moglia, dont le départ du PS avait fait beaucoup de bruit, et a été loué par Mélenchon lui-même sur son blog. Des affres de l'affirmation identitaire dans les méandres délicats et instables de la réalité politique de la gauche, rien ne s'est passé comme prévu. Alors que les élus PCF ont prévu de s’abstenir sur le budget, ce nouveau groupe (complété par un autre PG, une autre ancienne socialiste et un ancien compagnon de route des écologistes) a finalement majoritairement voté pour le vote du budget, les deux élus PG s'abstenant en disant s'être « fait avoir » par Moglia.
.../.....

Bien j'ai cherché à mettre en valeur ce qui me semble significatif, la mise en route d'une scission dans l'aile gauche du PS par une tentative de création d'un pont (nouveau mini-groupe d'élus s'appelant comme la gauche du PS mais en inversant les mots). A la différence de la question de Dollez, cette démarche m'apparait plus significative de ce qui se passe, en n'oubliant pas le virage écolo au pas de charge du PG qui essaye de faire son marché sur les franges déçues de EELV.
Par ailleurs le nouveau mini-groupe avec des élus PG, PS et ex EELV n'est pas un groupe FdG à ma connaissance, mais bien un truc intermédiaire, une opération menée au pas de charge et significative des démarches rapides de l'appareil mélanchoniste.


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Message  Achille Mar 1 Jan - 12:44

Enfoncer des portes ouvertes avec une allumette est plus facile de te taper avec un bélier sur une bien solide et cadenassée. Et notre pauvre Babel des allumettes il en a, et des tonnes. Alors il les utilise. Dire que les crises capitalistes sont des crises de surproduction et que ce sont toutes les mêmes et que seule la destruction du système capitaliste (pour faire quoi au fait ?) sont bien sur des lieux communs niveau maternelle du marxisme.
De notre côté nous préférons travailler et étudier finement les mécanismes de déclenchements, les phénomènes réels et particuliers à cette crise plutôt que de rabâcher les saintes écritures. C'est bien plus important pour comprendre ce que devrait faire un gouvernement aujourd'hui au service du travail.
J'en profite donc pour vous souhaiter un très bonne année chers gauchistes. N'ayez crainte elle sera identique aux précédentes, avec votre politique de division et de dénigrement, vos querelles internes et vos scissions.

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Message  Babel Mar 1 Jan - 13:10

Achille a écrit:Enfoncer des portes ouvertes avec une allumette est plus facile de te taper avec un bélier sur une bien solide et cadenassée. Et notre pauvre Babel des allumettes il en a, et des tonnes. Alors il les utilise. Dire que les crises capitalistes sont des crises de surproduction et que ce sont toutes les mêmes et que seule la destruction du système capitaliste (pour faire quoi au fait ?) sont bien sur des lieux communs niveau maternelle du marxisme.
De notre côté nous préférons travailler et étudier finement les mécanismes de déclenchements, les phénomènes réels et particuliers à cette crise plutôt que de rabâcher les saintes écritures. C'est bien plus important pour comprendre ce que devrait faire un gouvernement aujourd'hui au service du travail.
J'en profite donc pour vous souhaiter un très bonne année chers gauchistes. N'ayez crainte elle sera identique aux précédentes, avec votre politique de division et de dénigrement, vos querelles internes et vos scissions.
Moi de même, à ton attention. Avec les mêmes effets --vous semblez d'ailleurs en avoir pris la voie avec un bel entrain !Laughing

Toute plaisanterie mise à part, bonne année, cher réformiste.

(A l'occasion, si tu pouvais me donner l'adresse de ta "maternelle du marxisme" (?!?) : je compte y inscrire quelques mômes de ma connaissance. Tu pourras les initier à la confection des châteaux de sable.)





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Message  gérard menvussa Mar 1 Jan - 13:29

Je ne suis pas d'accord avec toi, Babel. Opposer comme le fait Achille et plus généralement les partisans du front de gauche "capitalisme financier" et "production" n'est pas une idéologie "réformiste", mais bien une idéologie bourgeoise de part en part. C'était d'ailleurs une idéologie bien présente a droite voir à l'extréme droite (ou elle se doublait d'un vigoureux antisémitisme qui n'est heureusement pas présent dans les propos d'Achille)
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Message  Rougevert Mar 1 Jan - 16:47

Achille a écrit:(...)
J'en profite donc pour vous souhaiter un très bonne année chers gauchistes. N'ayez crainte elle sera identique aux précédentes, avec votre politique de division et de dénigrement, vos querelles internes et vos scissions.

Faut-il te rappeler:
-que le PG est une scission du PS?
-qu'il passe son temps à dénigrer le gouvernement?
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Message  Babel Mar 1 Jan - 19:43

gérard menvussa a écrit:Je ne suis pas d'accord avec toi, Babel. Opposer comme le fait Achille et plus généralement les partisans du front de gauche "capitalisme financier" et "production" n'est pas une idéologie "réformiste", mais bien une idéologie bourgeoise de part en part. C'était d'ailleurs une idéologie bien présente a droite voir à l'extréme droite (ou elle se doublait d'un vigoureux antisémitisme qui n'est heureusement pas présent dans les propos d'Achille)
La civilité pousse parfois à faire quelques entorses à la rigueur méthodologique. Very Happy

Bonne année, à toi, Gérard (et bon anniversaire, par la même occasion... même si c'est avec près d'un mois de retard !)

A RV également : bonne année !

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Message  Achille Mar 1 Jan - 22:46

Les marxistes tendance clowns Chico, Harpo, Groucho, ont donné leur avis mais sans le talent ni l'humour des originaux (Gummo, Zeppo / trollseau et pancho- ne se sont pas encore exprimés mais ça va venir) juste avec l'aigreur des gens qui passent leur temps à diviser. Je suis heureux de reconstituer un instant votre unité qui va vite voler en éclat une fois de plus lors du prochain congrès du NPA avec des nouveaux départs vers le FdG ou pour former le nième groupuscule la reconstruction du parti révolutionnaire. Franchement j'adore être ici vous lire vous voir vous déchirer sur des notions que vous ne maitrisez évidemment pas (ha oui j'oubliais toutes les crises du capitalisme sont des crises de surproduction, ha la percée théorique)... You make my day comme disais l'autre, merci encore.

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Message  nico37 Mar 1 Jan - 23:02

gérard menvussa a écrit:Je ne suis pas d'accord avec toi, Babel. Opposer comme le fait Achille et plus généralement les partisans du front de gauche "capitalisme financier" et "production" n'est pas une idéologie "réformiste", mais bien une idéologie bourgeoise de part en part. C'était d'ailleurs une idéologie bien présente a droite voir à l'extréme droite (ou elle se doublait d'un vigoureux antisémitisme qui n'est heureusement pas présent dans les propos d'Achille)

Tout à fait d'accord, le réformisme dans le mouvement ouvrier c'est croire à la révolution dans les urnes...

Du coup, à Béziers, il y avait même des « envoyés spéciaux » pour assister à la « percée annoncée » du Front national.

De nombreux « coups de projecteurs » complaisant avaient été donnés au fil des jours ! Dans ces élections partielles c’était le sujet susceptible de créer de l’excitation entre les temps de cerveaux disponibles pour la publicité. Le résultat est à l’inverse des annonces ! S’indigner ? Pourquoi faire. Est-ce que nous ne sommes pas bien informés sur qui sont nos informateurs ? Une nouvelle fois ils se sont déshonorés. La percée de Le Pen n’était qu’un spasme de ce rêve de petit bourgeois médiatique émoustillé par la beauté du mal. Dans la réalité, à Béziers le Front national a perdu un terrain considérable. Non seulement il n’a pas percé, il est même arrivé derrière le député socialiste. Et celui-ci a été écrabouillé par la droite pourtant elle-même divisée. La percée ? Un naufrage ! Les envoyés spéciaux avaient l’air si visiblement déçus ! Quelle rigolade ! En revanche, dans les Hauts-de-Seine et dans le Val-de-Marne il n’y avait pas d’envoyés spéciaux. Pourtant là encore, depuis le début de la campagne, dans les rares articles et reportages qui se firent, il n’était question que de la percée ou non du Front National, « arbitre du match », comme le disait finement « Le Parisien ». Bonjour les connaisseurs de leur terrain ! Dans les deux cas, il n’y a eu aucune vague bleue marine. Même pas une vaguelette ! Au mieux un maintien laborieux. Ils s’étaient donné du mal pourtant ! Face à Pascale Le Néouannic, dans les Hauts-de-Seine, le Front national avait même fait du zèle dans les provocations. Des violences avaient eu lieu. Et les Lepénistes, sous l’œil complaisant de la droite et du PS en avaient accusé le Front de Gauche. Le grand jeu ! Résultat ? La « vague bleue marine » n’a pas fait cinq pour cent, loin derrière Pascale Le Néouannic et notre Front de Gauche ! Mais dans les deux cas, les campagnes épuisantes de nos candidats Front de Gauche ont été souverainement ignorées au profit de publi-reportage sur « la bête qui monte, qui monte… » Une obsession telle qu’il était encore également très difficile de connaître nos résultats après le dépouillement. Pourtant nos deux candidats ont progressé en pourcentage. D’un point. On aurait voulu beaucoup mieux, c’est certain. Surtout après tant d’effort.

Mais qui progresse, à part nous ? Surtout en terre de droite ! En tous cas certainement pas la majorité gouvernementale. Car les candidats cette fois-ci étaient des candidats communs PS–Verts. Ce qui est rarement souligné. Le recul ne s’estime donc pas par rapport au score du seul candidat PS en juin ! Mais pas rapport aux scores cumulés des candidats Vert et socialiste. C’est alors un recul tout à fait considérable ! Cet effondrement donne un effet d’optique : on a l’impression d’une « victoire écrasante » de la droite. En réalité, celle-ci ramasse poussivement la mise faute de combattant côté PS-Vert. D’autant que les trois circonscriptions en cause dimanche 9 novembre sont traditionnellement orientées à droite. Celle de Béziers n’était à gauche que depuis juin dernier.

Certes, il ne faut pas extrapoler ces trois résultats à la volée. Trois circonscriptions de droite, une élection partielle, une couverture médiatique absurde, ne permettent pas de dégager des tendances valables pour tout le pays. Mais les faits avérés ont une leçon. Face à la droite, le tandem PS-EELV ne contient aucune dynamique. Même pas un vote légitimiste de soutien. Six mois après l’arrivée au pouvoir de Hollande, au contraire, la base sociale qui a chassé Nicolas Sarkozy est profondément démotivée. Tout cela se combine à une abstention abyssale dans un paysage de dislocation des partis dits « de gouvernement ». Le processus de volatilisation du champ politique se poursuit. Nous ne parvenons pas encore à incarner politiquement l’alternative vers laquelle se tournent les désemparés. Il ne faut pas croire que ce soit faute de s’y être employés. J’ai vu la campagne des Hauts-de-Seine ! J’atteste que rien n’a été laissé de côté alors même qu’on aurait pu se désoler d’avance dans une telle circonscription de droite. J’ai participé à un meeting de quatre cent personnes, ce qui ne s’était jamais vu à Bourg-la-Reine, ville à droite depuis la révolution de 1789 ! Si nous ne parvenons pas encore à accrocher c’est qu’il n’y aura jamais de raccourci pour nous. Il faut s’accrocher et reprendre l’ouvrage sans jamais céder le pas. Nos difficultés ne doivent pas être le prétexte à l’une de ces auto-flagellations démoralisantes qui sont si souvent le réflexe de notre gauche. Il nous faut bien mesurer le chemin à parcourir. Et le commencer ! Pour cela nous avons le recours des moyens qui ont fait leurs preuves et le devoir de laisser de côté ceux qui n’ont rien donné. Le candidat PCF de Béziers a rejeté publiquement le Front de Gauche. Il est le seul à avoir reculé.

L'affaire de Béziers n'est pas isolée. En matière de lepénisme médiatique, « Libération » fait de la multi-récidive. J'ai déjà signalé le publi-reportage nauséabond publié par ce journal sur le FN à Hénin-Beaumont où Jean-Marie Le Pen était présenté comme « le grand père qu'on aimerait avoir ». Le sensationnalisme se doublait ici d'une solide haine de classe pour les habitants du Pas-de-Calais, tous assignés au lepénisme alors que justement ils sont nombreux à y résister. « Libération » a été suivi quelques jours plus tard par « Le Monde ». Le grand quotidien du centre droit libéral a en effet publié le 7 décembre un véritable publi-reportage sur le FN à Hénin-Beaumont. Tous les arguments du FN y sont en effet complaisamment relayés. Tout est fait pour présenter le FN comme étant « le seul présent sur le terrain ». Et de citer la présence de Marine Le Pen sur le marché d'Hénin-Beaumont et d’Oignies depuis la rentrée. Pour bien sûr passer sous silence, ma propre présence sur les marchés de la circonscription comme le 6 septembre à Libercourt ou le 7 novembre à Evin-Malmaison. Sur ces deux marchés, personne n'y a vu de militants FN depuis la rentrée. Sans parler des autres marchés du bassin minier où personne n'a jamais vu non plus un militant FN depuis les élections. Mais par contre les militants du Front de Gauche y sont présents, comme à Courrières, à Carvin ou à Courcelles-lès-Lens. Tout cela en supposant que la présence sur le terrain puisse se résumer aux marchés. Mais « Le Monde » ne le dira pas, lui qui suit le FN à la trace. C’est-à-dire ni dans les syndicats, ni dans les associations, ou sont par dizaines les militants du Front de Gauche. Ou alors ? Et comment ? Secret des sources, pas vrai les héros ? Pas difficile à percer. Notre présence sur le terrain nous permet de savoir comment tout ça s’organise.

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Message  nico37 Jeu 3 Jan - 0:29

Congrès : le Parti de gauche a passé la première étape

Le conseil national du PG a adopté, le week-end dernier, « la plate-forme de synthèse » qui sera en discussion lors de son prochain congrès, en mars, à Bordeaux. Écosocialisme et stratégie pour l’alternative devraient être au cœur des débats.

L’année 2013 sera une année de congrès pour le Front de gauche. Ce week-end, alors que les communistes choisissaient leur « base commune » en vue du leur, le Parti de gauche (PG) a officiellement lancé les travaux du sien. Les 400 conseillers nationaux du PG réunis à Bagnolet ont adopté le texte qui servira de support aux discussions, du 22 au 24 mars prochain, à Bordeaux.

Stratégie et programme

Alors qu’elle fête ses quatre ans et qu’elle a déjà deux congrès à son actif – celui, fondateur, de 2009 et celui du Mans, en 2010 –, la formation de Jean-Luc Mélenchon aborde ce rendez-vous avec « l’ambition d’en faire un grand moment démocratique d’appropriation par les militants de (notre) stratégie et de (notre) programme », explique Éric Coquerel, secrétaire national, rappelant que son parti est passé, en quelques années, de 4 000 à 12 000 adhérents « venus de divers horizons politiques ». Mais ce sera aussi « un grand moment de débats dans le parti », note le dirigeant « pégiste », avec en son cœur deux questions : celle de la stratégie pour « permettre que l’alternative face à la politique sociale-libérale du gouvernement ne soit pas la droite ou l’extrême droite », et celle de l’écosocialisme.

Plate-forme de synthèse

Des débats qui ont démarré dès le début du week-end dernier, avec cinq textes, dont celui du bureau national, soumis à la discussion du conseil national (CN). Après une série d’ateliers samedi, une synthèse a réuni 4 de ces 5 propositions, les auteurs d’une seule d’entre ellles ayant souhaité soumettre au vote des militants leur texte alternatif. « Le résultat est sans appel », note l’un des participants rapportant la répartition des votes : « 388 voix pour la plate-forme de synthèse, 5 abstentions et 8 voix pour la plate-forme alternative », écrit-il sur son blog. « Ce texte était centré sur une vision de la décroissance qui ne correspond pas à une sensibilité de notre parti », renchérit Éric Coquerel. Outre le départ de leur parlementaire Marc Dolez, c’est donc un visage d’unité qu’entend présenter le PG avec une synthèse qui a raflé 97 % des suffrages et qui devrait être dorénavant amendée dans les comités locaux.

Intitulée « Osons ! », elle décline les orientations du parti en trois volets : « Vite, une issue gouvernementale face à l’impasse du système » ; « Une révolution citoyenne pour l’écosocialisme », et « Le Front de gauche au cœur d’une majorité alternative ». « “Osons” résume l’esprit du texte, assure Éric Coquerel. Osons, par exemple, assumer que le Parti de gauche reste l’outil de la construction d’un Front de gauche qui lui-même doit assumer d’être le moteur d’une majorité alternative et non pas un aiguillon du Parti socialiste. » Ou encore : « Osons prendre les problèmes à bras-le-corps en continuant de populariser les principaux piliers du programme l’Humain d’abord. » Et de citer : « Une constituante pour la VIe République, le partage des richesses, le refus de la désindustrialisation y compris avec le protectionnisme social ou écologique… » Le PG entend cependant retravailler son propre programme au-delà du « compromis » que constitue celui du Front de gauche.

Passer devant le PS

Quant aux échéances électorales, « nous estimons que les municipales et les européennes de 2014 doivent nous permettre de passer devant le PS pour inverser le rapport de forces et montrer qu’il existe d’autres possibilités pour gouverner », explique encore le secrétaire national. Une « autonomie politique » qui devrait susciter le débat au Front de gauche, le PCF affichant, lui, l’ambition d’un « large rassemblement » aux municipales, sans exclusive préalable.

L’écosocialisme en région. Si le manifeste des assises de l’écosocialisme, organisées par le Parti de gauche début décembre et ouvertes à d’autres forces politiques, devrait être adopté par ses instances à l’occasion de son congrès en mars à Bordeaux, le PG ne compte pas en rester là. Sont annoncées la tenue en 2013 d’au moins une dizaine d’assises régionales conclues par un nouveau rendez-vous national à l’automne prochain et la mise en place d’un conseil d’orientation de l’éco-socialisme ouvert à des personnalités et d’autres organisations. « Nous comptons donner une dimension d’ampleur à l’écosocialisme à l’échelle nationale comme internationale », explique le secrétaire national, Éric Coquerel.

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Message  Roseau Jeu 3 Jan - 3:36

Dans la seule journée du 31 plusieurs participants du blog de Mélenchon
se prononcent pour la préparation d’une grève générale
Patrice C. dit: 31 décembre 2012 à 10h22
L'idée de grève générale est surement la meilleure. Beaucoup de personnes suivraient car ils se sentiraient plus concerné qu'une grève "normale". Cela aura aussi un impact sur l'économie et donc les medias..En 2013 il faut agir.

Denis F dit: 31 décembre 2012 à 12h29
Pour introniser l'année 2013, les syndicats ouvriers, tous, doivent quitter la table des pourparler avec le Medef. Tous les syndicats doivent réorienter leurs actions non vers une remise en question du droit du travail (ce qui se négocie aujourd'hui), mais vers une action de combat à l'endroit du grand patronat, du gouvernement socialo-libéral et des oligopoles financiers (en l'occurrence les banques). Les syndicats doivent appeler dans leur ensemble à une grève générale de toutes nos industries, de tous nos commerces, les travailleurs doivent s'allier aux agriculteurs, les petits patrons des TPE, PME et entreprises artisanales doivent se joindre au mouvement, toutes et tous devons être solidaires, ce gouvernement social-libéral doit tomber, le Président de la république doit remettre son mandat en jeu en provocant des élections anticipées.
Cette grève générale doit être décrétée, à contrario de la pensée unique qui dit qu'une grève générale ne se décrète pas, et toutes et tous nous l'appliquerons aussi longtemps que nécessaire dans une solidarité totale.

Alain Doumenjou dit: 31 décembre 2012 à 17h29
Pour ce qui est de la grève générale (illimitée) elle se prépare avant de se décréter et c'est à cette préparation qu'il faut oeuvrer jour après jour, car le moment viendra où elle s'imposera et ce moment risque de venir plus vite qu'on s'y attend. N'oublions pas que les acquis sociaux du Front Populaire n'ont pas été octroyés spontanément grace à sa victoire électorale,mais arrachés par la grève générale déclenchée et suivie avec détermination par les travailleurs.
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Message  nico37 Ven 4 Jan - 1:25

L'OPA rouge-verte de Jean-Luc Mélenchon THOMAS VAMPOUILLE 21/12

La nouvelle ligne du Parti de gauche prend sa source dans la gauche altermondialiste pour tenter de rallier une partie des écologistes.
Jean-Luc Mélenchon creuse la veine écosociale de la gauche.

Une alliance rouge-verte pour remplacer la coalition rose-verte au pouvoir depuis juin. Telle est l'ambition déclarée de Jean-Luc Mélenchon qui lance ce mois-ci les Assises pour l'écosocialisme et fait paraître La règle verte, un recueil de ses discours sur l'écologie

"Je crois que la France peut être la première nation écologique du monde", écrit le président du Parti de gauche. "La question que je considère comme la plus brûlante, poursuit-il, c'est [celle] de la transition du modèle énergétique." Et de se prononcer, pour commencer, en faveur d'une sortie du nucléaire. Autant de propos qu'on croirait tout droit sortis d'un manifeste d'Europe Écologie-Les Verts (EELV). Mais si Jean-Luc Mélenchon reconnaît que l'écologie politique a ouvert la voie qu'il emprunte désormais, les fondements de l'écosocialisme ne sont pas à chercher de ce côté-là. La ligne verte que le candidat du Front de gauche a commencé de tracer durant sa campagne pour la présidentielle trouve son origine dans une relecture de Marx. "La dialectique de la nature et des relations des êtres humains à leur écosystème est très présente dans le marxisme initial", rappelle-t-il.

"Ripolinage" (NPA)

"L'idée d'un socialisme écologique - ou d'une écologie socialiste - ne commence vraiment à se développer qu'à partir des années 1970", écrit Michael Löwy dans Écosocialisme, référence française en la matière. C'est le fruit d'une aspiration à faire rencontrer la critique du capitalisme et celle du productivisme. Décliné par différents penseurs de l'altermondialisme, de Guy Debord à André Gorz, en passant par Serge Latouche et Jacques Ellul, l'écosocialisme ne prend son nom qu'au tournant des années 2000.

"Bienvenue au club, Jean-Luc !" lance aujourd'hui Christine Poupin, porte-parole du NPA, en relevant que le Parti de gauche "valide" les thèses de son parti, qui manie le concept d'écosocialisme depuis sa création : "Cette double critique fait partie de nos gènes." Le problème, souligne-t-elle, c'est qu'au sein du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon est allié aux communistes qui, eux, "n'ont pas renoncé à leur foi dans le progrès technique". Une foi historique, qui a notamment porté le PCF à participer à la création, aux côtés du général de Gaulle dans l'après-guerre, de la filière nucléaire. Une filière que soutiennent toujours les communistes. "Tant que le Front de gauche n'aura pas résolu cette contradiction, pointe Christine Poupin, l'écosocialisme risque de rester pour eux un ripolinage en vert."

Référendum

Le Front de gauche est-il soluble dans l'écosocialisme ? "Le désaccord sur le nucléaire n'est pas nouveau, il est acté depuis le début de l'alliance", précise Hervé Bramy, chargé des questions environnementales au PCF, qui ne veut pas croire à une scission du Front sur ce point. Pour tenter de le transcender, les deux alliés prônent ensemble un débat public sanctionné par un référendum. "Il va tout de même bien falloir qu'ils éclaircissent leurs positions sur ce sujet, comme sur celui de Notre-Dame-des-Landes", insiste Jean-Philippe Magnen, porte-parole d'EELV. "En attendant, nous, nous avons fait le choix de gouverner, de mettre en oeuvre concrètement la transformation sociale et écologique."

Faisant fi des oiseaux de mauvais augure, le Parti de gauche organisera des forums sur l'écosocialisme jusqu'à la fin du premier trimestre 2013, avec l'idée d'aboutir à un manifeste qui servira de texte de référence au jeune parti - et de programme pour les élections de 2014. À ce moment-là, EELV aura à son actif deux années de coalition avec les socialistes. Les militants écologistes pourront juger si leur stratégie a été la bonne ou s'il faut en changer. Jean-Luc Mélenchon parie sur leur échec.

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Message  Roseau Ven 4 Jan - 1:34

Un film documentaire pour comprendre JLM
quand il révère Mitterrand et se déclare même Mitterrandien…
http://www.ubest1.com/?page=video/34802#null
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Message  Achille Sam 5 Jan - 10:48


Il jouait du violon debout

Mercredi 2 Janvier 2013, François Delapierre

Il a fait son discours debout ! Cette nouveauté fulgurante, relevée le soir même par les commentateurs experts en posture politique, constitue le principal changement du discours de vœux de François Hollande. Il se trouve même qu’elle fut la seule.

La « crise qui passera grâce aux efforts de tous », l’insubmersible taxe sur les transactions financières « pour l’année prochaine », l’hommage creux au « talent de nos entrepreneurs », financier vautour et esclave de la sous-traitance dans le même sac, tout ceci gâtait déjà les précédents millésimes. Nous avons même dû subir en 2012 une dose de bobards identique à celle dont nous accablait déjà Sarkozy. Malgré les fêtes, les citoyens ne sont pas retombés en enfance ! Pourtant Hollande n’a pas hésité à prétendre que le capital serait désormais taxé comme le travail, ce qui est faux, ce dernier échappant notamment à la fameuse taxation provisoire à 75%. Il a fanfaronné que l’Union Européenne s’était dotée des instruments de stabilité et de croissance qui lui manquaient, « un résultat qui semblait il y a six mois hors de portée » alors qu’il s’est contenté de confirmer la signature de Sarkozy sur les dispositifs négociés par ce dernier. Il s’est même permis de prétendre que la nouvelle loi bancaire nous préserverait de la spéculation dès 2013 ! Et les banquiers n’y trouvent pourtant rien à redire ! Faut-il vraiment qu’il nous prenne pour des imbéciles ?

Il faut dire que François Hollande ne pouvait guère parler de la hausse du SMIC entrée en vigueur dès le lendemain. À 2,50 centimes de l’heure, cela aurait fait pingre à l’heure d’entamer le réveillon. De plus, le gouvernement n’est pour rien dans cette augmentation limitée à la progression automatique imposée par la loi. Quant aux victimes de cette « crise » par laquelle le « président du changement » a ouvert son discours, il les a charitablement cités au milieu d’une curieuse énumération, « les plus fragiles, les malades, les personnes isolées, celles en situation de handicap ou qui connaissent la précarité ou la solitude ». Vibrez violons ! Pour eux, il a eu des pensées à défaut de mesures. Eh oui, la caisse du Père Noël est vide. Gallois et le Medef l’ont dévalisée. L’Europe austéritaire veille à ce que les cadeaux aillent toujours aux mêmes. Pour le peuple, à part l’austérité, il ne reste donc que les vœux. En espérant que la grâce suive la pénitence.

2013 commence donc comme 2012. Avec néanmoins une différence de taille. Rien ne change, certes. Mais le peuple vient de voter pour le changement. Cela change tout ! Car du coup les rites les plus assurés perdent leur sens. Le moment censément rassembleur des vœux est vécu par une part croissance de la population comme une insulte à son intelligence et une négation de sa souveraineté. À quoi servent ces présidents interchangeables ? S’ils disent tous la même chose, qu’ils s’en aillent tous ! Sous le couvercle, la marmite monte de quelques degrés. François Hollande y a fait écho d’une certaine mesure en annonçant qu’il maintiendrait son cap contre « vents et marées ». Derrière le violon, le capitaine de pédalo entend déjà tumulte et fracas en 2013. Il a raison. Le peuple risque de ne pas se contenter de changement de posture. Son problème n’est pas les apparences. Souris François, l’année prochaine tu ne seras pas obligé de faire tes vœux à plat ventre.

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Message  gérard menvussa Sam 5 Jan - 12:32

Mais le peuple vient de voter pour le changement. Cela change tout ! Car du coup les rites les plus assurés perdent leur sens. Le moment censément rassembleur des vœux est vécu par une part croissance de la population comme une insulte à son intelligence et une négation de sa souveraineté. À quoi servent ces présidents interchangeables ? S’ils disent tous la même chose, qu’ils s’en aillent tous !
Le point important ici c'est de faire du "vote du peuple" le moteur unique du changement (puisque l'autre, les mobilisations "dans la rue", on les laisse a un "mouvement social" qu'on regarde en pleine extériorité) Pourtant, combien de fois un mouvement "qui devait tout changer" n'a en fait fait qu'entériner l'acceptation des injustices et des inégalités consubstantielles au capitalisme réellement pourrissant ? Cela ne fait il pas penser au sketch de font et Vals sur le changement en 81 qui est "passé si vite que personne ne l'a vu !" ?
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Message  Achille Sam 5 Jan - 12:44

Il suffit de lire la conclusion pour comprendre qu'en 2013 il n'y a pas d'élections et que le peuple n'attendra pas :

Le peuple risque de ne pas se contenter de changement de posture. Son problème n’est pas les apparences. Souris François, l’année prochaine tu ne seras pas obligé de faire tes vœux à plat ventre.

Achille

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Message  gérard menvussa Sam 5 Jan - 13:32

2013 il n'y a pas d'élections et que le peuple n'attendra pas
Et donc ? Quelle est la perspective ?
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Message  Roseau Sam 5 Jan - 16:22

La perspective des réformistes est toujours la même:
accompagner les protestations en manifs, journées sans lendemain, pétition, etc
et s'approcher ainsi un peu plus des mangeoires républicaines lors des élections.
Et si les travailleurs sont proches de tordre le bras de la bourgeoisie, saboter le mouvement.
C'est ce qu'ils ont toujours fait, sans réussir en Juin 36 ou en Mai 68,
mais avec succès à l'automne 2010,
en dénonçant la perspective de grève générale pour défendre nos retraites.
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Message  gérard menvussa Sam 5 Jan - 16:31

Je préférerais que ce soit Achille qui me l'explique. Il me semble, d'ailleurs, que tu ne soit pas au parti de gauche (contrairement à Achille)

si les travailleurs sont proches de tordre le bras de la bourgeoisie, saboter le mouvement.
Au jours d'aujourd'hui, on est trés loin de "tordre le bras de la bourgeoisie", il me semble. Donc tes diatribes contre le réformisme ont une valeur d'importance nulle. Revenons aux perspectives : Achille dit (et il a raison) que le mécontentement c'est maintenant, et que le "débouché électoral" est loin, trés loin.... Donc la question c'est : quelles perspectives, quels débouchés. Peut être faudrait il que le front de gauche abandonne sa posture sectaire....
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