Débat stratégique dans le NPA
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Re: Débat stratégique dans le NPA
Comme quoi, il fallait construire le NPA pour que ceux qui s'entendaient plus du tout au sein de la lcr, parce qu'avec 2 projets politiques différents, se séparent... Il fallait construire le NPA pour faire scissionner la LCR visiblement
Marco Pagot- Messages : 940
Date d'inscription : 26/06/2010
Age : 36
Re: Débat stratégique dans le NPA
Se réclamant tout à la fois de l’anticapitalisme, de l’écologie, du féminisme, de l’antiracisme, de l’altermondialisme, du socialisme, du syndicalisme, bref, de tout, sauf du communisme
Ben oui, l'écologie, l'antiracisme, l'altermondialisme, le féminisme... il faut le laisser aux réformistes, ce ne sont pas des sujets sérieux car il n'y a qu'un sujet sérieux en ce bas monde: le communisme, qu'on vous dit !
.
Il me semble qu'une militante de la fraction étincelle (ou de la p4 je ne sais plus bien) a prononcé un discours où il était question de "ne pas avoir peur de faire peur".Maintenant, j'aimerais savoir si la CN a fait autre chose que parler du FDG.
Ce que j'ai compris: Il ne faut pas avoir peur de dire la vérité aux travailleurs sur le programme: grève générale expropriatrice et avènement du communisme dans la foulée. C'est pour ça que les travailleurs doivent se battre
Richard Heiville- Messages : 767
Date d'inscription : 09/07/2011
Re: Débat stratégique dans le NPA
Richard Heiville a écrit:Il me semble qu'une militante de la fraction étincelle (ou de la p4 je ne sais plus bien) a prononcé un discours où il était question de "ne pas avoir peur de faire peur".Maintenant, j'aimerais savoir si la CN a fait autre chose que parler du FDG.
Ce que j'ai compris: Il ne faut pas avoir peur de dire la vérité aux travailleurs sur le programme: grève générale expropriatrice et avènement du communisme dans la foulée. C'est pour ça que les travailleurs doivent se battre
Trollisme de base.
Ce qui a été dit par cette camarade, c'est juste qu'il faudrait penser dans nos discours à lier nos revendications à la question de "qui met ça en oeuvre", c'est à dire au gouvernement des travailleurs, parce que c'est pas la revendication en soit qui est plus ou moins radicale, c'est comment on l'articule. Parce que si tu te ramènes en disant juste interdiction des licenciements et pas juste boursiers comme le fdg, tant d'augmentation de salaires en plus du fdg (avec indexation sur les prix), sortie du nucléaire en 10 ans et pas juste référendum: sans expliciter ni comment tu le fais ni que c'est pas possible dans le cadre du systeme; tu passes juste pour un monsieur plus utopiste par rapport au fdg, et t'as vraiment aucune crédibilité.
Marco Pagot- Messages : 940
Date d'inscription : 26/06/2010
Age : 36
Re: Débat stratégique dans le NPA
Marco Pagot:
Tu vas prendre cela pour un troll de plus mais en définitive j'avais bien compris cette militante.
Tu vas prendre cela pour un troll de plus mais en définitive j'avais bien compris cette militante.
Richard Heiville- Messages : 767
Date d'inscription : 09/07/2011
Re: Débat stratégique dans le NPA
Marco Pagot a écrit:Richard Heiville a écrit:Il me semble qu'une militante de la fraction étincelle (ou de la p4 je ne sais plus bien) a prononcé un discours où il était question de "ne pas avoir peur de faire peur".Maintenant, j'aimerais savoir si la CN a fait autre chose que parler du FDG.
Ce que j'ai compris: Il ne faut pas avoir peur de dire la vérité aux travailleurs sur le programme: grève générale expropriatrice et avènement du communisme dans la foulée. C'est pour ça que les travailleurs doivent se battre
Trollisme de base.
Ce qui a été dit par cette camarade, c'est juste qu'il faudrait penser dans nos discours à lier nos revendications à la question de "qui met ça en oeuvre", c'est à dire au gouvernement des travailleurs, parce que c'est pas la revendication en soit qui est plus ou moins radicale, c'est comment on l'articule. Parce que si tu te ramènes en disant juste interdiction des licenciements et pas juste boursiers comme le fdg, tant d'augmentation de salaires en plus du fdg (avec indexation sur les prix), sortie du nucléaire en 10 ans et pas juste référendum: sans expliciter ni comment tu le fais ni que c'est pas possible dans le cadre du systeme; tu passes juste pour un monsieur plus utopiste par rapport au fdg, et t'as vraiment aucune crédibilité.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Débat stratégique dans le NPA
Marco Pagot a écrit:Richard Heiville a écrit:Il me semble qu'une militante de la fraction étincelle (ou de la p4 je ne sais plus bien) a prononcé un discours où il était question de "ne pas avoir peur de faire peur".Maintenant, j'aimerais savoir si la CN a fait autre chose que parler du FDG.
Ce que j'ai compris: Il ne faut pas avoir peur de dire la vérité aux travailleurs sur le programme: grève générale expropriatrice et avènement du communisme dans la foulée. C'est pour ça que les travailleurs doivent se battre
Trollisme de base.
Ce qui a été dit par cette camarade, c'est juste qu'il faudrait penser dans nos discours à lier nos revendications à la question de "qui met ça en oeuvre", c'est à dire au gouvernement des travailleurs, parce que c'est pas la revendication en soit qui est plus ou moins radicale, c'est comment on l'articule. Parce que si tu te ramènes en disant juste interdiction des licenciements et pas juste boursiers comme le fdg, tant d'augmentation de salaires en plus du fdg (avec indexation sur les prix), sortie du nucléaire en 10 ans et pas juste référendum: sans expliciter ni comment tu le fais ni que c'est pas possible dans le cadre du systeme; tu passes juste pour un monsieur plus utopiste par rapport au fdg, et t'as vraiment aucune crédibilité.
C'est un point clé.
Les dirigeants du FdG se soumettent aux bureaucraties syndicales,
les appuient même pour saboter les luttes qui menaceraient l'ordre bourgeois
(automne 2010, mais les exemples sont infinis).
Pas de problème, leur objectif est de sauver le capitalisme, comme le démontre leur programme,
bourgeois kéynésien comme ils expliquent eux mêmes.
Par contre, pour les militants de l'émancipation, il faut toujours dire
que notre projet et même le programme d'urgence, plus que jamais dans la crise,
n'a strictement aucun sens sans la mobilisation des travailleurs jusqu'à la "révolution sociale"
et le "pouvoir des travailleurs".
Ce sont les termes mêmes des Principes Fondateurs du NPA
qui indiquent à quel point certains "touristes" se sont trompés de destination.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Débat stratégique dans le NPA
DECLARATION de la RENCONTRE NATIONALE du NPA
Cette conférence nationale ouvre un large débat sur le bilan des premières années du NPA, sur les moyens de surmonter la crise que nous connaissons et les ruptures qu’elle a entraînées. Il appartiendra au congrès de poursuivre ce débat et d’y apporter des réponses.
Ensemble, nous voulons nous engager dans une nouvelle phase de construction du NPA. Cela exige des bilans, des clarifications, des discussions sur le fonctionnement, plus largement sur notre projet et les moyens de surmonter nos faiblesses politiques, organisationnelles, démocratiques et de direction. Dans le cadre de la préparation du congrès, c’est à partir des comités, sans préalables de tendances, en renouant avec le cadre des expériences collectives, que nous pourrons élaborer ensemble les voies et moyens de donner une réalité politique, militante, une dynamique à la hauteur de notre projet.
La CN des 7 et 8 juillet réaffirme la nécessité d’un parti anticapitaliste indépendant œuvrant au rassemblement des forces anticapitalistes. Le FdG a polarisé sur la candidature de JLM à la présidentielle une défiance certaine vis-à-vis du PS. La dynamique militante de sa campagne et la proximité des thèmes avec nos mesures d’urgence nécessitent que l’on mène une politique spécifique en direction de ce mouvement. Si la non-participation gouvernementale est à noter, les prises de position de ses instances dirigeantes refusant de se situer en opposition au gouvernement Hollande/Ayraud et leur volonté d’infléchir la majorité de gauche en y participant, recyclent la vieille formule de « soutien sans participation ». Ce positionnement ne répond pas aux besoins de la situation qui appelle à préparer la contre-offensive contre l’austérité. Il correspond à un projet politique réformiste antilibéral qui s’accompagne de rapports ambigus vis-à-vis du PS et d’une politique prisonnière souvent des institutions auxquelles PCF et PG participent. Pour toutes ces raisons essentielles, le NPA n’intègrera pas le FdG même si un travail est possible et nécessaire avec lui et ses militantEs.
Une nouvelle situation s’ouvre en France et en Europe. La crise économique, sociale s’aggrave et fait actuellement vaciller l’UE et la zone euro. Les accélérations politiques récentes en Grèce illustrent les conséquences possibles de cette crise qui plonge des millions de travailleurs dans la précarité. La crise écologique, qui se combine à ce chaos, s’amplifie et menace l’équilibre de la planète. Tous les jours le capitalisme broie et détruit pour ses seuls profits. Cette situation produit des effets contradictoires avec d’un côté une remontée de la lutte des classes (mobilisations sociales européennes, mouvement sur les retraites, mobilisations sectorielles régulières…) et de l’autre, un recul social favorisant un enracinement des forces d’extrême droite. Ce climat a contribué à renforcer l’attentisme vis-à-vis du gouvernement, encouragé par les liens qui existent entre les partis institutionnels et les directions syndicales.
Le NPA milite pour une politique d’unité d’action systématique avec toutes les organisations du mouvement ouvrier, partis de gauche, syndicats et collectifs. Cette politique unitaire doit s’ancrer dans la lutte pour les revendications immédiates : contre les plans de licenciements, sur les salaires et les conditions de travail, sur les conditions de vie : santé, logement, transports, sur les questions écologiques (nucléaire, gaz de schiste…), contre les discriminations, pour la défense des services publics et dans la solidarité avec les peuples qui se battent contre l’austérité. Avec 400 000 suppressions d’emplois prévus dans les mois à venir, la question de l’emploi semble la priorité à cette rentrée, dans le privé comme dans le public, elle pose la question de l’interdiction des licenciements et de la réduction massive du temps de travail. La montée des idées réactionnaires, des préjugés xénophobes et racistes et de l’extrême droite appelle également une riposte unitaire et durable à la hauteur des enjeux. Nous contribuons à la création de collectifs unitaires pour mener et soutenir les luttes sur tous ces terrains. Nous prenons des initiatives, soutenons les luttes et l’auto-organisation des mobilisations sans faire de la réalisation de l’unité un préalable. Contre l’éparpillement des résistances nous portons la perspective du Tous ensemble et de la nécessaire unification des luttes, avec une critique sans concession vis-à-vis d’un dialogue social qui vise à imposer la politique libérale du gouvernement.
A partir de l’expérience des luttes elles-mêmes, et des différentes formes de radicalisation, notre objectif est d’agir avec toutes les forces qui ne participent pas et ne soutiennent pas la majorité présidentielle et de construire un front politique de lutte et d’action. Dans ce sens, le NPA œuvre à la construction d’une opposition à la gauche du gouvernement Hollande Ayrault. Ce combat ne peut être le fait de nos seules forces. Nous nous adressons, nationalement et localement, à l’ensemble des forces de gauche qui ne sont pas au gouvernement (Front de gauche, Alternatifs, LO, AL, MOC…) ainsi qu’aux mouvements politiques des quartiers populaires ou aux organisations du mouvement social qui souhaiteraient participer à la construction de cette démarche. Avec le Front de Gauche cette démarche revêt un caractère spécifique notamment sur la nécessité d’une pleine indépendance vis à vis du gouvernement et d’une opposition concrète à sa politique. Nous prendrons également appui sur les expériences locales existantes (collectifs unitaires, comités de liaisons…). Ce front d’opposition unitaire, quel que soit le nom qu’on lui donne, doit pouvoir se construire autour de mesures sociales, écologiques et à travers des résistances concrètes aux politiques d’austérité. Nous soumettons à la discussion des axes de convergences et d’actions possibles : abrogation des mesures prises sous Sarkozy, des grands projets (LGV, EPR, Notre Dame des Landes…), lutte contre la ratification du pacte européen de stabilité budgétaire, contre les licenciements, les salaires, coordination de la lutte contre l’extrême droite… Une telle opposition ne pourra qu’être le résultat de confrontations politiques, de différenciations dans les luttes et les mobilisations. Il n’y a pas déconnexion entre unité d’action et opposition de gauche. C’est à travers des tests pratiques que nous verrons si les différents courants s’adapteront ou non à la mise en place de l’austérité, s’ils chercheront à construire et étendre les mobilisations, à sortir du « dialogue social » pour affronter les socio-libéraux…En nous adressant à l’ensemble des organisations qui ne participent pas au gouvernement, en interpellant le front de gauche, en engageant une large discussion publique et actions communes nous entendons peser sur ces évolutions, pour la construction d’une opposition de gauche.
Dès maintenant, et dans l’optique de la préparation de la rentrée, une des priorités est de mener une campagne anticapitaliste sur la base de ses propres mots d’ordre et de son plan d’urgence pour sortir de la crise. Nous voulons nous tourner résolument vers l’extérieur en popularisant notre programme anticapitaliste dans les combats du quotidien en inscrivant nos solutions politiques, plus que jamais, au-delà de nos propres frontières, dans la perspective de la construction d’une autre Europe, des travailleurs et des peuples. Cette campagne sera également l’occasion de vérifier dans l’action les possibilités concrètes pour avancer vers une nouvelle phase du regroupement des anticapitalistes, au-delà de nos rangs.
Enfin, la CN décide de mener en vue du congrès une large réflexion sur nos modes de fonctionnement, dans l’objectif de remobiliser le NPA, de redonner l’initiative aux comités, en partant de nos principes fondateurs et en renouant avec la démarche qui a fait la force du NPA à sa fondation. Il faudra revoir nos modalités de débat, d’élaboration collective, et discuter du renouvellement de nos pratiques militantes, afin que le NPA soit « un outil pour rassembler, pour gagner en efficacité dans le combat collectif », pour construire un parti pour la transformation révolutionnaire de la société. L’université d’été sera une étape de cette remobilisation.
Notre parti cherche à faire vivre le meilleur des traditions du mouvement ouvrier, socialiste, communiste, écosocialiste, libertaire, révolutionnaire… Il est porteur d’un projet d’auto-émancipation pour bâtir une société socialiste, autogestionnaire et écologique. Résolument tourné vers l’extérieur, vers les entreprises, la jeunesse, les quartiers, le NPA agit plus que jamais pour la construction d’une force politique pour les exploités et les opprimés.
Cette conférence nationale ouvre un large débat sur le bilan des premières années du NPA, sur les moyens de surmonter la crise que nous connaissons et les ruptures qu’elle a entraînées. Il appartiendra au congrès de poursuivre ce débat et d’y apporter des réponses.
Ensemble, nous voulons nous engager dans une nouvelle phase de construction du NPA. Cela exige des bilans, des clarifications, des discussions sur le fonctionnement, plus largement sur notre projet et les moyens de surmonter nos faiblesses politiques, organisationnelles, démocratiques et de direction. Dans le cadre de la préparation du congrès, c’est à partir des comités, sans préalables de tendances, en renouant avec le cadre des expériences collectives, que nous pourrons élaborer ensemble les voies et moyens de donner une réalité politique, militante, une dynamique à la hauteur de notre projet.
La CN des 7 et 8 juillet réaffirme la nécessité d’un parti anticapitaliste indépendant œuvrant au rassemblement des forces anticapitalistes. Le FdG a polarisé sur la candidature de JLM à la présidentielle une défiance certaine vis-à-vis du PS. La dynamique militante de sa campagne et la proximité des thèmes avec nos mesures d’urgence nécessitent que l’on mène une politique spécifique en direction de ce mouvement. Si la non-participation gouvernementale est à noter, les prises de position de ses instances dirigeantes refusant de se situer en opposition au gouvernement Hollande/Ayraud et leur volonté d’infléchir la majorité de gauche en y participant, recyclent la vieille formule de « soutien sans participation ». Ce positionnement ne répond pas aux besoins de la situation qui appelle à préparer la contre-offensive contre l’austérité. Il correspond à un projet politique réformiste antilibéral qui s’accompagne de rapports ambigus vis-à-vis du PS et d’une politique prisonnière souvent des institutions auxquelles PCF et PG participent. Pour toutes ces raisons essentielles, le NPA n’intègrera pas le FdG même si un travail est possible et nécessaire avec lui et ses militantEs.
Une nouvelle situation s’ouvre en France et en Europe. La crise économique, sociale s’aggrave et fait actuellement vaciller l’UE et la zone euro. Les accélérations politiques récentes en Grèce illustrent les conséquences possibles de cette crise qui plonge des millions de travailleurs dans la précarité. La crise écologique, qui se combine à ce chaos, s’amplifie et menace l’équilibre de la planète. Tous les jours le capitalisme broie et détruit pour ses seuls profits. Cette situation produit des effets contradictoires avec d’un côté une remontée de la lutte des classes (mobilisations sociales européennes, mouvement sur les retraites, mobilisations sectorielles régulières…) et de l’autre, un recul social favorisant un enracinement des forces d’extrême droite. Ce climat a contribué à renforcer l’attentisme vis-à-vis du gouvernement, encouragé par les liens qui existent entre les partis institutionnels et les directions syndicales.
Le NPA milite pour une politique d’unité d’action systématique avec toutes les organisations du mouvement ouvrier, partis de gauche, syndicats et collectifs. Cette politique unitaire doit s’ancrer dans la lutte pour les revendications immédiates : contre les plans de licenciements, sur les salaires et les conditions de travail, sur les conditions de vie : santé, logement, transports, sur les questions écologiques (nucléaire, gaz de schiste…), contre les discriminations, pour la défense des services publics et dans la solidarité avec les peuples qui se battent contre l’austérité. Avec 400 000 suppressions d’emplois prévus dans les mois à venir, la question de l’emploi semble la priorité à cette rentrée, dans le privé comme dans le public, elle pose la question de l’interdiction des licenciements et de la réduction massive du temps de travail. La montée des idées réactionnaires, des préjugés xénophobes et racistes et de l’extrême droite appelle également une riposte unitaire et durable à la hauteur des enjeux. Nous contribuons à la création de collectifs unitaires pour mener et soutenir les luttes sur tous ces terrains. Nous prenons des initiatives, soutenons les luttes et l’auto-organisation des mobilisations sans faire de la réalisation de l’unité un préalable. Contre l’éparpillement des résistances nous portons la perspective du Tous ensemble et de la nécessaire unification des luttes, avec une critique sans concession vis-à-vis d’un dialogue social qui vise à imposer la politique libérale du gouvernement.
A partir de l’expérience des luttes elles-mêmes, et des différentes formes de radicalisation, notre objectif est d’agir avec toutes les forces qui ne participent pas et ne soutiennent pas la majorité présidentielle et de construire un front politique de lutte et d’action. Dans ce sens, le NPA œuvre à la construction d’une opposition à la gauche du gouvernement Hollande Ayrault. Ce combat ne peut être le fait de nos seules forces. Nous nous adressons, nationalement et localement, à l’ensemble des forces de gauche qui ne sont pas au gouvernement (Front de gauche, Alternatifs, LO, AL, MOC…) ainsi qu’aux mouvements politiques des quartiers populaires ou aux organisations du mouvement social qui souhaiteraient participer à la construction de cette démarche. Avec le Front de Gauche cette démarche revêt un caractère spécifique notamment sur la nécessité d’une pleine indépendance vis à vis du gouvernement et d’une opposition concrète à sa politique. Nous prendrons également appui sur les expériences locales existantes (collectifs unitaires, comités de liaisons…). Ce front d’opposition unitaire, quel que soit le nom qu’on lui donne, doit pouvoir se construire autour de mesures sociales, écologiques et à travers des résistances concrètes aux politiques d’austérité. Nous soumettons à la discussion des axes de convergences et d’actions possibles : abrogation des mesures prises sous Sarkozy, des grands projets (LGV, EPR, Notre Dame des Landes…), lutte contre la ratification du pacte européen de stabilité budgétaire, contre les licenciements, les salaires, coordination de la lutte contre l’extrême droite… Une telle opposition ne pourra qu’être le résultat de confrontations politiques, de différenciations dans les luttes et les mobilisations. Il n’y a pas déconnexion entre unité d’action et opposition de gauche. C’est à travers des tests pratiques que nous verrons si les différents courants s’adapteront ou non à la mise en place de l’austérité, s’ils chercheront à construire et étendre les mobilisations, à sortir du « dialogue social » pour affronter les socio-libéraux…En nous adressant à l’ensemble des organisations qui ne participent pas au gouvernement, en interpellant le front de gauche, en engageant une large discussion publique et actions communes nous entendons peser sur ces évolutions, pour la construction d’une opposition de gauche.
Dès maintenant, et dans l’optique de la préparation de la rentrée, une des priorités est de mener une campagne anticapitaliste sur la base de ses propres mots d’ordre et de son plan d’urgence pour sortir de la crise. Nous voulons nous tourner résolument vers l’extérieur en popularisant notre programme anticapitaliste dans les combats du quotidien en inscrivant nos solutions politiques, plus que jamais, au-delà de nos propres frontières, dans la perspective de la construction d’une autre Europe, des travailleurs et des peuples. Cette campagne sera également l’occasion de vérifier dans l’action les possibilités concrètes pour avancer vers une nouvelle phase du regroupement des anticapitalistes, au-delà de nos rangs.
Enfin, la CN décide de mener en vue du congrès une large réflexion sur nos modes de fonctionnement, dans l’objectif de remobiliser le NPA, de redonner l’initiative aux comités, en partant de nos principes fondateurs et en renouant avec la démarche qui a fait la force du NPA à sa fondation. Il faudra revoir nos modalités de débat, d’élaboration collective, et discuter du renouvellement de nos pratiques militantes, afin que le NPA soit « un outil pour rassembler, pour gagner en efficacité dans le combat collectif », pour construire un parti pour la transformation révolutionnaire de la société. L’université d’été sera une étape de cette remobilisation.
Notre parti cherche à faire vivre le meilleur des traditions du mouvement ouvrier, socialiste, communiste, écosocialiste, libertaire, révolutionnaire… Il est porteur d’un projet d’auto-émancipation pour bâtir une société socialiste, autogestionnaire et écologique. Résolument tourné vers l’extérieur, vers les entreprises, la jeunesse, les quartiers, le NPA agit plus que jamais pour la construction d’une force politique pour les exploités et les opprimés.
fée clochette- Messages : 1274
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 59
Localisation : vachement loin de la capitale
Re: Débat stratégique dans le NPA
Par contre, pour les militants de l'émancipation, il faut toujours dire
que notre projet et même le programme d'urgence, plus que jamais dans la crise,
n'a strictement aucun sens sans la mobilisation des travailleurs jusqu'à la "révolution sociale"
et le "pouvoir des travailleurs".
Si je te comprends bien cela revient à expliquer à quelqu'un que s'il veut faire 1km en marchant sur les mains il sera obligé d'en faire 1000km et que les 1000km sont indissociables.
Moi je suis plutôt partisan de le convaincre de parcourir un km pour qu'il prenne courage dans sa possibilité de faire les 999km suivants et je ne m'interdis pas de tenter de le convaincre de poursuivre (mais au final cela ne sera que sa propre décision de le faire ou non) Car ce qui est une étape difficile mais cruciale est qu'il se lève et tente l'expérience. Et toi tu veux lui expliquer qu'il va faire 1000km d'un coup? On connait le résultat: il va rester assis
Richard Heiville- Messages : 767
Date d'inscription : 09/07/2011
Re: Débat stratégique dans le NPA
je suis d'accord!, le FDG est le NPA revé par OB et quelques autres. Sauf que ne sont pas eux qui le dirigent....Toussaint a écrit:
Et les gens de la GA ont raison de dire que tourner le dos au FDG est incohérent avec le cahier des charges du NPA. .
Babalu- Messages : 152
Date d'inscription : 08/09/2010
Re: Débat stratégique dans le NPA
Cela exige des bilans, des clarifications
Il n'y a eu aucun bilan fait sur l'année qui vient de s'écouler entre les deux CN, au congrès par ceux qui ont soutenu la "plateforme F". A moins que dire que tout a été globalement positif puisse passer pour un bilan.
A partir de l’expérience des luttes elles-mêmes, et des différentes formes de radicalisation, notre objectif est d’agir avec toutes les forces qui ne participent pas et ne soutiennent pas la majorité présidentielle et de construire un front politique de lutte et d’action. Dans ce sens, le NPA œuvre à la construction d’une opposition à la gauche du gouvernement Hollande Ayrault. Ce combat ne peut être le fait de nos seules forces. Nous nous adressons, nationalement et localement, à l’ensemble des forces de gauche qui ne sont pas au gouvernement (Front de gauche, Alternatifs, LO, AL, MOC…)
Chercher l'erreur !!!
Pourtant, il m'avait semblé comprendre, dans les déclarations de CP à la presse (j'ai peut-être mal lu ce qui est toujours possible) et à la CN que lorsque les députés FdG s'étaient abstenus au moment du vote après le discours de politique générale du premier ministre il fallait le prendre pour un soutien à la majorité présidentielle.
Dernière édition par Richard Heiville le Lun 9 Juil - 21:56, édité 2 fois
Richard Heiville- Messages : 767
Date d'inscription : 09/07/2011
Re: Débat stratégique dans le NPA
...
Dans ce sens, le NPA œuvre à la construction d’une opposition à la gauche du gouvernement Hollande Ayrault.
...
Je ne sais pas, mais j'ai comme impression que c'est du déjà vu ou déjà vécu (je ne sais plus). Comme texte politique, il y a mieux. Comme gauche révolutionnaire, ça ne se sent pas beaucoup ou du tout.
Sparta- Messages : 229
Date d'inscription : 05/12/2010
Re: Débat stratégique dans le NPA
Richard Heiville a écrit:Par contre, pour les militants de l'émancipation, il faut toujours dire
que notre projet et même le programme d'urgence, plus que jamais dans la crise,
n'a strictement aucun sens sans la mobilisation des travailleurs jusqu'à la "révolution sociale"
et le "pouvoir des travailleurs".
Si je te comprends bien cela revient à expliquer à quelqu'un que s'il veut faire 1km en marchant sur les mains il sera obligé d'en faire 1000km et que les 1000km sont indissociables.
Moi je suis plutôt partisan de le convaincre de parcourir un km pour qu'il prenne courage dans sa possibilité de faire les 999km suivants et je ne m'interdis pas de tenter de le convaincre de poursuivre (mais au final cela ne sera que sa propre décision de le faire ou non) Car ce qui est une étape difficile mais cruciale est qu'il se lève et tente l'expérience. Et toi tu veux lui expliquer qu'il va faire 1000km d'un coup? On connait le résultat: il va rester assis
Pour faire un km, par exemple revendiquer 5 mn de pause, ou augmenter les salaires,
je connais très bien, comme militant syndical. Jamais eu besoin de dire qu'il fallait renverser la bourgeoisie.
D'ici quelques années, au coeur de la barbarie, ce sera peut-être le cas.
Nous verrons.
Par contre, pour obtenir ce que réclame le plan d'urgence du NPA,
c'est clair, il faut mobiliser jusqu'à affronter la bourgeoisie.
C'est ce qui sépare aussi les révolutionnaires, qui n'ont pas peur de la vérité,
et les réformistes bureaucrates, prêts à n'importe quel mensonge et manipulation,
dans le mépris absolu des travailleurs, ne les comptant que comme votes pour leurs sinécures.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Débat stratégique dans le NPA
Non là, c'est toi qui rêves...d'un NPA qui n'aurait pas les principes fondateurs qu'il a.Babalu a écrit:je suis d'accord!, le FDG est le NPA revé par OB et quelques autres. Sauf que ne sont pas eux qui le dirigent....Toussaint a écrit:
Et les gens de la GA ont raison de dire que tourner le dos au FDG est incohérent avec le cahier des charges du NPA. .
Rougevert- Messages : 2069
Date d'inscription : 06/04/2012
Re: Débat stratégique dans le NPA
une nouvelle phase du regroupement des anticapitalistes, au-delà de nos rangs
Errare humanum est, perseverare diabolicum est. Satan a pris le pouvoir au NPA.
Cela serait comique, même dans l'analyse des mots. La première phase de ce regroupement était, je suppose, le regroupement dans le NPA? Ben, c'est un peu raté, à vue de nez. Mais peu importe, on passe au second étage alors que le rez de chaussée est descendu au niveau de la cave. Finalement, ce n'est pas des satanistes, c'est Sisyphe.
L'essentiel de la matrice de l'échec, à savoir l'énorme flou théorique, stratégique est maintenu. On ne maintient le NPA que parce que le FDG est pas bien. Sauf que si je ne m'abuse, c'est un front et qu'il n'oblige personne à s'y dissoudre, même si la GU y arrive assez bien et que la GA veut suivre le même chemin le plus vite possible. Je comprends difficilement que cette macédoine ait résisté à la GA. Eux ont du moins une cohérence de projet, moi, dans ce texte désastreux, je n'en vois aucun. Ah, si, le projet de construire un projet flou. Une opposition à la gauche de... bah... cela existe, cela s'appelle le FDG tel que veulent le faire évoluer les utopistes de la GA.
Oui, je force le trait, évidemment, mais à l'usage, ce sera cela. La vie force toujours le trait.
Quant aux principes fondateurs, je ne sache pas que la GA avait demandé de les modifier, elle en a sa lecture.
On peut mettre tout, vraiment tout dans des principes fondateurs.
La seule question, c'est quelle théorie portée par quelle organisation. Au bout du compte, c'est le point décisif. Ensuite, on peut faire des détours tactiques, aller dans le FDG ou pas, entrer au PCF ou au PS ou pas, s'allier au diable ou pas. Mais l'indépendance des révolutionnaires est donnée par leur théorie qui délimite leurs rangs et leur structuration. Lorsqu'on a des fonctionnements qui sont ceux d'une asso de pétanquistes et une formation inexistante parce qu'impossible, on peut avoir tous les principes fondateurs (et bientôt, n'en doutons pas, refondateurs), on fait du flan. La GA n'avait rien à foutre des fameux principes, elle savait très bien (en tout cas ses dirigeants) que ce n'est pas là que cela se joue. Ce que jouent OB et Alain, c'est fondamentalement la même partition. Au bout de la dérive et des renoncements théoriques, organisationnels, donc stratégiques, ils sont paumés. Certes, ils voient bien que le chemin de la GA, c'est celui de la capitulation sans vergogne aux réformistes et aux staliniens, ils ont déjà avalé le nationalisme néo-colonial du FDG et de Mélenchon, ils ont adapté leur langage, non aux masses ni aux travailleurs, mais au flou caractéristique des réformistes, ils sont devenus des républicains plus ou moins de gauche, entre le PS et le PG si on se fie à leurs prises de position publiques. Cela, Alain et OB ne le feront pas. Mais ils n'ont rien d'autre à proposer.
Certes, on sent bien qu'il y a des gens qui tirent vers une clarification révolutionnaire de l'organisation, mais le flou est maintenu, puisque le texte affirme qu'il faut reprendre le projet tel qu'l était à l'origine. Retour donc au parti écolo-guévaristo-marxo-humaniste? Bon, ils n'ont pas encore compris que l'Histoire avance par bifurcations (salut, Daniel... quoi qu'il ait aussi joué son rôle dans cette triste histoire), et qu'on en peut pas revenir au point de rupture. La dégénérescence politique de la GA, le ralliement de tous ces réformistes vite déçus, cela n'a aucun rapport avec le projet lui-même? Aucun rapport avec cette langue de bois imbectable ou l'on rajoute des substantifs pour dire sans dire tout en disant mais sans le dire dont on est abreuvé depuis des années? Aucun rapport, vraiment?
Quel parti? Quelle structure? Quelle théorie? Quel objectif? La "transformation révolutionnaire de la société", désolé, cela ne veut rien dire, cela dépend entièrement de qui le dit et quand. Désolé, on ne peut rassembler dans un parti qui veut faire une révolution des républicains de gauche et des révolutionnaires. Les seconds finissent toujours par s'adapter aux premiers ou alors cela éclate, comme on l'a vu et comme on n'a pas fini de le voir.
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Débat stratégique dans le NPA
j'aimerait bien me tromper mais comme dit ToussaintRougevert a écrit:Non là, c'est toi qui rêves...d'un NPA qui n'aurait pas les principes fondateurs qu'il a.Babalu a écrit:je suis d'accord!, le FDG est le NPA revé par OB et quelques autres. Sauf que ne sont pas eux qui le dirigent....Toussaint a écrit:
Et les gens de la GA ont raison de dire que tourner le dos au FDG est incohérent avec le cahier des charges du NPA. .
Toussaint a écrit:Une opposition à la gauche de... bah... cela existe, cela s'appelle le FDG tel que veulent le faire évoluer les utopistes de la GA.
Quant aux principes fondateurs, je ne sache pas que la GA avait demandé de les modifier, elle en a sa lecture.
On peut mettre tout, vraiment tout dans des principes fondateurs.
La GA n'avait rien à foutre des fameux principes, elle savait très bien (en tout cas ses dirigeants) que ce n'est pas là que cela se joue. Ce que jouent OB et Alain, c'est fondamentalement la même partition. Au bout de la dérive et des renoncements théoriques, organisationnels, donc stratégiques, ils sont paumés. Certes, ils voient bien que le chemin de la GA, c'est celui de la capitulation sans vergogne aux réformistes et aux staliniens, ils ont déjà avalé le nationalisme néo-colonial du FDG et de Mélenchon, ils ont adapté leur langage, non aux masses ni aux travailleurs, mais au flou caractéristique des réformistes, ils sont devenus des républicains plus ou moins de gauche, entre le PS et le PG si on se fie à leurs prises de position publiques. Cela, Alain et OB ne le feront pas. Mais ils n'ont rien d'autre à proposer.
Babalu- Messages : 152
Date d'inscription : 08/09/2010
Re: Débat stratégique dans le NPA
Toussaint a écrit:Je ne suis pas d'accord avec le texte de LO, évidemment en creux sur le refus que l'on puisse être croyant et révolutionnaire, mais surtout sur ce que pointe vérié, c'est bien une trajectoire venue de très loin qui a produit la liquidation de la LCR par la majorité de ses dirigeants. Cela fait longtemps que Robert et Picquet sont des républicains proclamés, PF Grond, même s'il a gagné ses galons de chasseur de lycéennes musulmanes, Sammy Joshuah et consorts, cela fait un bail qu'ils n'ont plus grand chose à voir avec la révolution. Il n'est que de les lire et les écouter... En partie, ce que dit Roseau est vrai, certains se sont fatigués, je suppose. D'autres, simplement, ont intégré les défaites successives et renoncé, comme on peut voir le rejet viscéral de termes comme révolution chez les gaistes. Comme dit Roseau, ils ne sont que les derniers d'une longue série, très longue. Cela fait bientôt dix ans que la Ligue ne parvenait pas à écrire un Manifeste pour des raisons de divergences fondamentales. Le genre de divergences qui fait de vous des militants qui ne peuvent coexister dans le même parti.
Je pense aussi que la venue de gens de l'extérieur a été plutôt un renforcement des révolutionnaires dans le NPA. Mais LO ne pointe pas des cas isolés, il cite un ou deux exemples emblématiques, il y en a bien d'autres. Je me souviens d'échanges ici pour ou contre Clémentine Autain, à la lumière des trajectoires, cela laisse rêveur... Ce qui est grave, ce n'est pas que des Philippe Marlière soient venus, c'est que le NPA a été fait pour cela. Et les gens de la GA ont raison de dire que tourner le dos au FDG est incohérent avec le cahier des charges du NPA. Oui, je sais, Roseau, les Principes Fondateurs, mais bon, hein... Une chose est le texte, une autre est le projet. Il s'est marqué en effet par le rejet hautement symbolique, ne t'en déplaise, Copas, de tout ce qui pouvait fleurer le marxisme-révolutionnaire dans le nom, et cela s'est poursuivi avec ce que dit bien LO, l'abandon du trotskysme et du marxisme-révolutionnaire. Cela vient de loin aussi, mais là c'était fait, conclu, concrétisé, on allait enfin faire le rassemblement à la gauche de la gauche autour de PF Grond et consorts. Et puis, patatras, Mélenchon, adieu veaux, vaches, cochons, couvées... Aux républicains et aux réformistes le ralliement au FDG, aux autres le raidissement pour sauver les meubles. Mais sur le fond, il n'y a pas de perspectives alternatives au projet NPA, ils vont repartir de plus belle et de moins en moins forts.
Là aussi, le texte de LO est juste, en profondeur: avec ou sans la GA, le FDG et l'alliance avec le FDG sont au centre de la vision de la direction du NPA. Or, le FDG, qu'il soit à 10, 15 ou 30%, cela n'a aucune importance. Les débats sur la force de la dynamique ou sa faiblesse n'ont aucun sens. Le projet du FDG, c'est le compromis social en laissant la bourgeoisie au pouvoir, c'est le même projet qu'Hollande, mas eux sont moins à droite, ils sont l'ingrédient nécessaire du projet d'Hollande, un courant réformiste capable de tenir les rênes des appareils ouvriers. Que la GU-A y aille, que X ou Y le rejoigne, on s'en fout. Fut uen époque où le PC et le PS étaient quand même sacrément plus forts dans le pays et dans la classe ouvrière, personne ne songeait à rejoindre l'union de la gauche sous prétexte d'une dynamique. Il y a une persévérance dans l'erreur qui montre bien que le NPA n'est pas forcément un parti redressable. Je conçois que l'on soit obnubilé par le PCF en 70 et 74, en 78... En 2012, c'est incroyable. Sans pour autant dire comme certains que le PCF ne représente plus grand-chose dans les boîtes, cela, c'est des conneries, le PCF reste, et de très, très loin, le plus gros parti de militants ouvriers en lutte sur le terrain. Certes, il n'a plus de maillage national. Mais qui en a un réel? LO? Le NPA? On rigole... Mais par rapport au PC des grandes années, c'est l'ombre de ce qu'il fut et même s'il peut servir de marchepied à un politicien histrionique et sans scrupules, il ne peut faire illusion. C'est un parti réformiste stalinien frappé de dégénérescence sénile et en constant déclin depuis plus de trente ans. Ni plus ni moins.
Ensuite, savoir si LO fait mieux. En tout cas, eux n'ont pas jeté les acquis par la fenêtre. Perso, je leur en suis redevable.
Maintenant, j'aimerais savoir si la CN a fait autre chose que parler du FDG. Et quels ont été les débats, en dehors des débats sur les réformistes et avec les réformistes...
J'espère trouver le temps de répondre à tout ça....parce qu'au moins c'est politique et que les problèmes sont posés d'un point de vue communiste révolutionnaire....et ça rafraichit un peu.....
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Débat stratégique dans le NPA
Bien des choses (pas tout) exprimées par Toussaint me semblent justes et discutables. L'heure où le bilan du NPA devr être tiré approche.
Ca n'autorise pas n'importe qui à écrire n'importe quoi.
Ainsi l'article cité de LO indique :
Voici des extraits du papier de Sabado (atricle dont je ne partage que partiellement le contenu, comme souvent) :
Conclusion : ne mélangeons pas des discussions honnêtes avec n'mporte quel article polémique.
Ca n'autorise pas n'importe qui à écrire n'importe quoi.
Ainsi l'article cité de LO indique :
(...) comme nous l’avons dit, il consacre, dans la même revue et sous la plume de François Sabado, un article au Front de gauche, sous le titre « Et maintenant ? » Cet article cherche par tous les moyens à caresser le Front de gauche dans le sens du poil, tout en ayant l’air de timidement le critiquer. Après des louanges adressées à Mélenchon pour sa « bonne campagne », où il a su « renouer dans ses discours avec l’imaginaire révolutionnaire des textes de Victor Hugo et avec les heures glorieuses du mouvement ouvrier », après avoir listé les nombreuses « positions communes » du NPA et du FdG, Sabado souligne certes un point « qui divise profondément » : le nucléaire. Mais en dehors de ce point, le NPA dénonce seulement les « ambiguïtés » de Mélenchon et l’appelle « à être conséquent ». Le principal reproche politique fait à Mélenchon est d’être par trop « républicain »
Voici des extraits du papier de Sabado (atricle dont je ne partage que partiellement le contenu, comme souvent) :
Nous partageons des objectifs communs et la dynamique autour de la campagne du Front de gauche ouvre de nouvelles possibilités politiques pour leur réalisation. Pourtant, sitôt qu’il s’agit d’engager une lutte sérieuse et d’obtenir la mise en œuvre de nos revendications, la direction du PCF et Jean-Luc Mélenchon s’évertuent à contourner la difficulté, à refuser la confrontation avec le pouvoir des capitalistes. Ils dénoncent la finance, pas la propriété capitaliste. Ils exigent un pôle bancaire public mais refusent l’expropriation des banques et leur nationalisation sous contrôle social, préférant laisser agir la concurrence entre banques privées et secteur public. Ils dénoncent le scandale de la dette mais refusent son annulation. Jean-Luc Mélenchon propose un remboursement de cette dette sur plusieurs années, en équilibrant les sacrifices entre les capitalistes et les classes populaires. Là encore, il faut être conséquent. Si nous participons à une campagne pour un audit citoyen, c’est pour préparer le terrain à l’annulation de la dette, et non pas son remboursement progressif. (...)
Sur le plan politique et historique, l’orientation réformiste de la direction du Front de gauche s’accompagne des positions « républicaines » de Mélenchon. Non pas celle des communards, qui opposaient la république sociale aux classes bourgeoises, mais celle des républicains qui fusionnent dans leur défense de la république les mots « nation », « république » et « état ». Cette conception subordonne la « révolution citoyenne » ou « révolution par les urnes » au respect des institutions de l’état des classes dominantes. Mélenchon évoque volontiers l’impérialisme américain, mais pas l’impérialisme français.(...)
Loin d’être des questions de détail, ces conceptions sont des pièces maîtresses de la politique de Jean-Luc. Mélenchon qui fera tout pour canaliser, subordonner, rendre compatibles les mouvements de masse avec les institutions de la république.
Conclusion : ne mélangeons pas des discussions honnêtes avec n'mporte quel article polémique.
stef- Messages : 184
Date d'inscription : 25/12/2010
Re: Débat stratégique dans le NPA
Toussaint a écrit:une nouvelle phase du regroupement des anticapitalistes, au-delà de nos rangs
Errare humanum est, perseverare diabolicum est. Satan a pris le pouvoir au NPA.
Cela serait comique, même dans l'analyse des mots. La première phase de ce regroupement était, je suppose, le regroupement dans le NPA? Ben, c'est un peu raté, à vue de nez. Mais peu importe, on passe au second étage alors que le rez de chaussée est descendu au niveau de la cave. Finalement, ce n'est pas des satanistes, c'est Sisyphe.
L'essentiel de la matrice de l'échec, à savoir l'énorme flou théorique, stratégique est maintenu. On ne maintient le NPA que parce que le FDG est pas bien. Sauf que si je ne m'abuse, c'est un front et qu'il n'oblige personne à s'y dissoudre, même si la GU y arrive assez bien et que la GA veut suivre le même chemin le plus vite possible. Je comprends difficilement que cette macédoine ait résisté à la GA. Eux ont du moins une cohérence de projet, moi, dans ce texte désastreux, je n'en vois aucun. Ah, si, le projet de construire un projet flou. Une opposition à la gauche de... bah... cela existe, cela s'appelle le FDG tel que veulent le faire évoluer les utopistes de la GA.
Oui, je force le trait, évidemment, mais à l'usage, ce sera cela. La vie force toujours le trait.
Quant aux principes fondateurs, je ne sache pas que la GA avait demandé de les modifier, elle en a sa lecture.
On peut mettre tout, vraiment tout dans des principes fondateurs.
La seule question, c'est quelle théorie portée par quelle organisation. Au bout du compte, c'est le point décisif. Ensuite, on peut faire des détours tactiques, aller dans le FDG ou pas, entrer au PCF ou au PS ou pas, s'allier au diable ou pas. Mais l'indépendance des révolutionnaires est donnée par leur théorie qui délimite leurs rangs et leur structuration. Lorsqu'on a des fonctionnements qui sont ceux d'une asso de pétanquistes et une formation inexistante parce qu'impossible, on peut avoir tous les principes fondateurs (et bientôt, n'en doutons pas, refondateurs), on fait du flan. La GA n'avait rien à foutre des fameux principes, elle savait très bien (en tout cas ses dirigeants) que ce n'est pas là que cela se joue. Ce que jouent OB et Alain, c'est fondamentalement la même partition. Au bout de la dérive et des renoncements théoriques, organisationnels, donc stratégiques, ils sont paumés. Certes, ils voient bien que le chemin de la GA, c'est celui de la capitulation sans vergogne aux réformistes et aux staliniens, ils ont déjà avalé le nationalisme néo-colonial du FDG et de Mélenchon, ils ont adapté leur langage, non aux masses ni aux travailleurs, mais au flou caractéristique des réformistes, ils sont devenus des républicains plus ou moins de gauche, entre le PS et le PG si on se fie à leurs prises de position publiques. Cela, Alain et OB ne le feront pas. Mais ils n'ont rien d'autre à proposer.
Certes, on sent bien qu'il y a des gens qui tirent vers une clarification révolutionnaire de l'organisation, mais le flou est maintenu, puisque le texte affirme qu'il faut reprendre le projet tel qu'l était à l'origine. Retour donc au parti écolo-guévaristo-marxo-humaniste? Bon, ils n'ont pas encore compris que l'Histoire avance par bifurcations (salut, Daniel... quoi qu'il ait aussi joué son rôle dans cette triste histoire), et qu'on en peut pas revenir au point de rupture. La dégénérescence politique de la GA, le ralliement de tous ces réformistes vite déçus, cela n'a aucun rapport avec le projet lui-même? Aucun rapport avec cette langue de bois imbectable ou l'on rajoute des substantifs pour dire sans dire tout en disant mais sans le dire dont on est abreuvé depuis des années? Aucun rapport, vraiment?
Quel parti? Quelle structure? Quelle théorie? Quel objectif? La "transformation révolutionnaire de la société", désolé, cela ne veut rien dire, cela dépend entièrement de qui le dit et quand. Désolé, on ne peut rassembler dans un parti qui veut faire une révolution des républicains de gauche et des révolutionnaires. Les seconds finissent toujours par s'adapter aux premiers ou alors cela éclate, comme on l'a vu et comme on n'a pas fini de le voir.
Ce texte du camarade Toussaint, je l'adopte comme bilan politique du NPA. On ne peut mieux dire. On ne peut mieux dessiner le trait.
Sparta- Messages : 229
Date d'inscription : 05/12/2010
Re: Débat stratégique dans le NPA
En résumé, Toussaint: tu penses que le NPA est une GA qui veut se la jouer perso?
Non, on ne peut pas dire que les principes fondateurs "ce n'est pas là que cela se joue".
Les principes fondateurs sont particulièrement clairs et on ne peut pas leur faire dire ce que l'on veut.
A moins d'être un faussaire, un manipulateur, un tordu.
Ils définissent l'identité du parti, sa différence avec les autres qui existent déjà.
On peut les reprendre point par point, si tu veux.
Par contre, ils ne sont pas complétés par des statuts capables de les défendre.
A mon avis la LCR voulait attirer à la révolution des militants à la gauche du PS, du PCF, des Verts (déçus de la gauche plurielle) et d'autres courants plus marginaux.
C'est à dire des éléments "centristes".
Ils sont venus et maintenant repartus.
L'offre de Mélenchon, plus proche de ce qu'il connaissent déjà, moins marquée par une rupture politique avec leur passé a été plus attirante, malgré le côté "cool" et non léniniste du parti (comités AUTONOMES!!!!)
Comme quoi, l'Histoire, bien connue des MR, se répète malgré tout: les partis révolutionnaires ne se construisent pas n'importe quand.
Dire que l'arrivée de ces plus ou moins militants centristes a renforcé les révolutionnaires de l'ex LCR, compte-tenu de ce qui vient de se passer ( )me parait particulièrement absurde et incohérent,et je modère mes propos pour ne pas être trop désagréable.
Non, on ne peut pas dire que les principes fondateurs "ce n'est pas là que cela se joue".
Les principes fondateurs sont particulièrement clairs et on ne peut pas leur faire dire ce que l'on veut.
A moins d'être un faussaire, un manipulateur, un tordu.
Ils définissent l'identité du parti, sa différence avec les autres qui existent déjà.
On peut les reprendre point par point, si tu veux.
Par contre, ils ne sont pas complétés par des statuts capables de les défendre.
A mon avis la LCR voulait attirer à la révolution des militants à la gauche du PS, du PCF, des Verts (déçus de la gauche plurielle) et d'autres courants plus marginaux.
C'est à dire des éléments "centristes".
Ils sont venus et maintenant repartus.
L'offre de Mélenchon, plus proche de ce qu'il connaissent déjà, moins marquée par une rupture politique avec leur passé a été plus attirante, malgré le côté "cool" et non léniniste du parti (comités AUTONOMES!!!!)
Comme quoi, l'Histoire, bien connue des MR, se répète malgré tout: les partis révolutionnaires ne se construisent pas n'importe quand.
Dire que l'arrivée de ces plus ou moins militants centristes a renforcé les révolutionnaires de l'ex LCR, compte-tenu de ce qui vient de se passer ( )me parait particulièrement absurde et incohérent,et je modère mes propos pour ne pas être trop désagréable.
Rougevert- Messages : 2069
Date d'inscription : 06/04/2012
Re: Débat stratégique dans le NPA
Je répète, Toussaint a raison en gros sur le diagnostic.
C'est celui que d'autres camarades de la LCR,
ont fait au moment de la création du NPA, refusant de rejoindre le NPA.
Ils avaient de bonnes raisons, comme ceux qui ont mené la bataille,
et l'ont déjà en partie gagnée, contre la dérive de la vieille garde réformiste héritée de la LCR.
Les Principes avaient des formulations ambigues,
mais n'étaient pas réformistes, loin de là.
Mais les statuts, fruit d'une lente dérive de la LCR sur ce point,
je l'ai toujours dit, une association de locataire ne pourait même pas fonctionner avec.
Et cela empêche de construire un parti révolutionnaire.
Rien de moins.
En l'absence de centralisme démocratique,
il n'y a pas de ligne claire, il n'y a pas de débat sur la base de la pratique du parti,
il n'y a pas de vrai bilan, il n'a pas de correction à temps.
Ma conclusion provisoire, en attendant les échanges pour le Congrès:
la poursuite est impossible, la refondation est indispensable.
Refondation veut dire à minima refaire les Principes et les Statuts.
D'autant plus urgent que la situation politique en France,
et plus encore mondiale, n'a plus rien à voir avec celle de la fondation du NPA.
C'est celui que d'autres camarades de la LCR,
ont fait au moment de la création du NPA, refusant de rejoindre le NPA.
Ils avaient de bonnes raisons, comme ceux qui ont mené la bataille,
et l'ont déjà en partie gagnée, contre la dérive de la vieille garde réformiste héritée de la LCR.
Les Principes avaient des formulations ambigues,
mais n'étaient pas réformistes, loin de là.
Mais les statuts, fruit d'une lente dérive de la LCR sur ce point,
je l'ai toujours dit, une association de locataire ne pourait même pas fonctionner avec.
Et cela empêche de construire un parti révolutionnaire.
Rien de moins.
En l'absence de centralisme démocratique,
il n'y a pas de ligne claire, il n'y a pas de débat sur la base de la pratique du parti,
il n'y a pas de vrai bilan, il n'a pas de correction à temps.
Ma conclusion provisoire, en attendant les échanges pour le Congrès:
la poursuite est impossible, la refondation est indispensable.
Refondation veut dire à minima refaire les Principes et les Statuts.
D'autant plus urgent que la situation politique en France,
et plus encore mondiale, n'a plus rien à voir avec celle de la fondation du NPA.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Débat stratégique dans le NPA
c'était cela le projet électorale OB Krivine Sabado, gagner les voix du PC et la gauche du PS.Ils ont tout fait pour qu'on ne nomme pas le nouveau parti "révolutionnaire". La preuve , leur entêtement à que la section grecque de la IV soutienne à fond Syriza, ils voudraient que l'OKDE rentre la dedans.Rougevert a écrit:En résumé, Toussaint: tu penses que le NPA est une GA qui veut se la jouer perso?
Qui peut nier que Syriza est le FDG en une situation de crise de régime?
Babalu- Messages : 152
Date d'inscription : 08/09/2010
Re: Débat stratégique dans le NPA
tu penses que le NPA est une GA qui veut se la jouer perso?
Non, je ne suis pas dans ce registre, je pense que des gens comme Alain, Léon, OB et plusieurs autres, trop nombreux pour les lister, se rendent compte que la trajectoire de la GA est une capitulation réformiste sans intérêt, et ils n'ont pas accepté. Le problème, c'est qu'ils ont travaillé, certains depuis des décennies, à construire un parti centriste, et que dans une phase comme celle que traverse le capitalisme (plus de grain à moudre, offensive tous azimuts contre les travailleurs), cette dynamique ne peut que mener à la GA. Aujourd'hui ils n'ont pas de stratégie, et la défaite des années trente se poursuit, la création du NPA en est une illustration dans sa méthode, et son évolution, la dégénérescence de la GA aussi. Au fond, la Riposte, la GA, la GU, mais aussi le projet NPA, maintenu tel quel sur le fond, sont dans la même logique, tournant le dos à la construction d'une organisation révolutionnaire.
Evidemment, pas tout le monde n'a la même vision des choses, en effet les Principes Fondateurs... mais si tu relis ce que j'ai dt, Rougevert, tu verras que j'ai dit au fond la même chse que toi, pas de statuts pour les porter. La scission mencheviks-bolcheviks, elle portait sur les statuts, pas du tout sur les Principes Fondateurs du PSODR. Les dits mencheviks de l'époque seraient classés par les GAistes de 2012 comme d'hystériques révolutionnaristes. Ce qui est décisif en matière de parti, je crois, c'est la question de l'organisation. Certes, sans "principes fondateurs", on ne va pas loin. Mais si l'on n'a que des principes fondateurs, pas de structure d'orga pour les porter, et pas de théorie révolutionnaire, difficile de miser sur une orientation cohérente.
La GA non plus n'est pas cohérente, ils vont rapidement s'en apercevoir, mais bon, cela ne m'intéresse pas tellement, pas plus que les débats au sein du PG, du PS ou du PCF, ce sont des orgas et courants réformistes d'origine différente mais bel et bien réformistes. Lucides, d'ailleurs, les GAistes ne prévoient pas de se maintenir ad vitam eternam, ils n'y a tout simplement pas d'espace, et un FDG transformé en parti est leur objectif stratégique, le NPA qu'ils voulaient. Ils en rêvaient, Mélenchon et Laurent l'ont fait.
en gros sur le diagnostic.
C'est celui que d'autres camarades de la LCR,
ont fait au moment de la création du NPA, refusant de rejoindre le NPA.
Ils avaient de bonnes raisons, comme ceux qui ont mené la bataille,
et l'ont déjà en partie gagnée, contre la dérive de la vieille garde réformiste héritée de la LCR.
Les Principes avaient des formulations ambigues,
mais n'étaient pas réformistes, loin de là.
Mais les statuts, fruit d'une lente dérive de la LCR sur ce point,
je l'ai toujours dit, une association de locataire ne pourait même pas fonctionner avec.
Et cela empêche de construire un parti révolutionnaire.
Rien de moins.
En l'absence de centralisme démocratique,
il n'y a pas de ligne claire, il n'y a pas de débat sur la base de la pratique du parti,
il n'y a pas de vrai bilan, il n'a pas de correction à temps.
Ma conclusion provisoire, en attendant les échanges pour le Congrès:
la poursuite est impossible, la refondation est indispensable.
Refondation veut dire à minima refaire les Principes et les Statuts.
D'autant plus urgent que la situation politique en France,
et plus encore mondiale, n'a plus rien à voir avec celle de la fondation du NPA.
Exactement.
Ensuite, si j'ai dit que des révolutionnaires sont venus au NPA, je crois que Copas et Stef n'étaient pas à la LCR, et je ne crois pas que les gens de la CLAIRE y étaient, ni la Fraction. Par exemple, seulement par exemple, je ne connais pas ces courants réellement, je n'ai jamais croisé leurs routes, mais je ne les considère ni avec hostilité ni avec mépris, j'ai appris avec eux aussi, je ne pense pas qu'ils ont LA recette, pas plus que LO, cela se serait vu. En revanche ils n'ont pas jeté la théorie par dessus bord. Des individus aussi sont venus, qui attendaient un parti révolutionnaire dépassant les groupuscules divers. Des jeunes sont venus, qui n'ont pas été confrontés à une théorie révolutionnaire et des règles organisationnelles, comme le groupe d'Avignon, que je pense toujours bien plus à gauche que les gens de la GA qui leur vomissaient dessus. Je n'ai pas voulu dire que les copains de la LCR étaient des réformistes heureusement compensés par les nouveaux arrivants. Je dis seulement que les réformistes mis en avant par LO n'étaient pas les seuls ajouts dans le NPA. Seulement, leur soif de représentation publique (logique, ce sont des réformistes) les a mis sur le devant de la scène que les militants de terrain n'ont pas forcément le goût de chercher.
Quitte à me répéter, je pense que la théorie et la formation ne sont pas des suppléments d'âme et que bien des aventures auraient pu être évitées s'il y avait un corpus théorique solide, marxiste-révolutionnaire. Ensuite, on peut débattre, il y a des divergences théoriques entre Trotsky, Lénine, Mandel, Joe Hansen, Cliff, Moreno, Bensaïd, ET bein d'autres. Mais je pense, j'ai toujours pensé qu'on pouvait travailler de concert. Un parti ouvert, cela ne veut rien dire. Ouvert à quoi? Fermé à quoi? Pour la GA et PF Grond, c'est clair: ouvert à Clémentine Autain, fermé à la CLAIRE. Ben voilà, la rupture est là.
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Débat stratégique dans le NPA
On ne peut pas isoler un aspect particulier voire l'opposer aux autres. Il ne faut pas non plus avoir le fétichisme de l'organisation. Une organisation structurée et disciplinée est indispensable, mais elle ne suffit pas à protéger de l'opportunisme. Il suffit de considérer le cas de LO et de sa politique aux élections municipales ou celui - mille fois pire - du POI.Toussaint
Ce qui est décisif en matière de parti, je crois, c'est la question de l'organisation.
C'est un ensemble, dans lequel la défense des principes théoriques doit s'accompagner de la réflexion, d'une politique organisationnelle, comme tu le soulignes, et d'une pratique militante. Mais il n'existe aucune recette, seulement des boussoles. Dans de longues périodes de relative paix sociale, toute organisation est inévitablement soumise à de multiples pressions sociales, même quand elle croit s'y soustraire grâce à ses méthodes d'organisation. Parfois, ce sont les individus ou des groupes d'individus qui succombent à ces pressions, parfois c'est pus ou moins insensiblement l'ensemble de l'organisation quand celle-ci professe le monolithisme...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Débat stratégique dans le NPA
@ Vérié
Je ne crois pas m'avancer beaucoup en disant que nous sommes tous d'accord:
le centralisme démocratique ne fait pas la qualité de l'orientation,
mais sans celui-ci aucune orientation de peut être confrontée à la réalité
et corrigée en marchant.
Les erreurs sont inévitables, mais les corrections sont possibles
dans les orgas régies par le centralisme et la démocratie.
Je ne crois pas m'avancer beaucoup en disant que nous sommes tous d'accord:
le centralisme démocratique ne fait pas la qualité de l'orientation,
mais sans celui-ci aucune orientation de peut être confrontée à la réalité
et corrigée en marchant.
Les erreurs sont inévitables, mais les corrections sont possibles
dans les orgas régies par le centralisme et la démocratie.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Débat stratégique dans le NPA
Le centralisme démocratique c'est la liberté totale dans le débat, avec des moyens, jusqu'au vote.
Après, c'est l'action disciplinée.
Je refuse de parler de centralisme démocratique pour le PCF qui ne l'a pas connu très longtemps, voire jamais.
Une analyse ne vaut que par sa cohérence.
Je suis tout prêt à vous écouter.
J'ai été "absent" quelques années et je n'ai pas suivi (et je ne me rappelle plus très bien) les débats internes de la LCR.
Donc plusieurs questions:
-quels sont les faits, les choix qui vous motivent pour dire que les dirigeants historiques de la LCR sont réformistes ou centristes?
-en quoi le mot "révolutionnaire" est-il si important? Aucun des partis ayant dirigé, peu ou prou, une révolution n'a porté ce nom, ni avant , ni après. Et en tout premier lieu le PSDOR.
-en Grèce, Syriza ne joue pas du tout le même rôle que le FdG en France car la situation était radicalement différente au moins jusqu'aux élections (qui ont peut-être porté un coup sévère à l'espoir des travailleurs). Il y a à la fois une menace fasciste proche, au sens de violente, et une opposition de masse à l'austérité. Les éléments inorganisés les plus radicaux ont préféré soutenir et intégrer Syriza, dont peut surgir DONC (mais peut-être) un courant révolutionnaire, en cas d'affrontement (bien plus probable qu'en France) avec l'Etat.
-Est-ce que le choix, plusieurs fois réaffirmé, d'attirer des centristes vers un parti révolutionnaire (dont le projet affirmé passe explicitement par la révolution) serait- il lui-même centriste? Autrement dit que font les révolutionnaires en période creuse, quand la conscience de classe est au plus bas?
Par ailleurs, le choix de construire le NPA a précédé de quelques mois le mouvement de grèves et de manifestations le plus important depuis 1995 et je me rappelle des discours d'alors de Besancenot qui étaient loin d'être défaitistes et résignés.
Il est né avec l'éclatement au grand jour de la crise financière et de la révolte contre la politique de Sarkozy, qui n'a pas beaucoup profité à d'autres formations qui prétendent n'avoir jamais dévié des fondamentaux du communisme.
Et qu'on ne voit jamais dans la rue que lorsque les syndicats y sont....comme le FdG.
Sur la question des statuts, je suis d'accord; il fallait avoir le courage de ne pas cacher quel type d'organisation il fallait construire. Il n'y a pas eu de cohérence...
Pourquoi, c'est la question que je me pose, mais vos explications me semblent "courtes" et surtout...marquées et même datées.
D'autre part, sur la cohérence de l'analyse de Toussaint, comment expliquer la situation actuelle (scission), si l'on considère que l'apport "massif" de nouveaux militants a RENFORCE les éléments "révolutionnaires" de l'ex-LCR dans le NPA?
Je pense que dépasser la LCR était une bonne idée, risquée et qu'elle a en grande partie (provisoirement?) échoué.
Mais je "ne jette pas le bébé avec l'eau du bain".
Se battre, innover, essayer, c'est prendre des risques. On ne peut pas tout maîtriser.
Je pense au contraire que le NPA a attiré de nombreux badauds, avides de sensations, du sentiment de radicalité (à défaut de la radicalité elle-même) et de gratifications narcissiques immédiates et qu'ils ont été déçus.
Pour eux, battre Sarkozy suffit à leur bonheur "anticapitaliste".
Sarkozy, c'était l'incarnation même du MAUVAIS capitalisme, celui qu'on ne peut diriger.
J'ai été effaré de voir l'engouement et les débats échevelés pour choisir le NOM du parti.
Ca ne m'étonne guère qu'on ne se passionne ni pour le programme, ni pour les principes fondateurs et ...même le parti (les autres).
Enfin, je me rappelle le débat sur l'ancien FMR qui nous opposa sur la candidature d'Ilham Moussaïd...et des propos des uns et des autres sur le principe de laïcité et le féminisme.
Je n'accepte toujours pas qu'on réduise un partisan de la laïcité (qui figure dans les PF) à un ...républicain.
Après, c'est l'action disciplinée.
Je refuse de parler de centralisme démocratique pour le PCF qui ne l'a pas connu très longtemps, voire jamais.
Une analyse ne vaut que par sa cohérence.
Je suis tout prêt à vous écouter.
J'ai été "absent" quelques années et je n'ai pas suivi (et je ne me rappelle plus très bien) les débats internes de la LCR.
Donc plusieurs questions:
-quels sont les faits, les choix qui vous motivent pour dire que les dirigeants historiques de la LCR sont réformistes ou centristes?
-en quoi le mot "révolutionnaire" est-il si important? Aucun des partis ayant dirigé, peu ou prou, une révolution n'a porté ce nom, ni avant , ni après. Et en tout premier lieu le PSDOR.
-en Grèce, Syriza ne joue pas du tout le même rôle que le FdG en France car la situation était radicalement différente au moins jusqu'aux élections (qui ont peut-être porté un coup sévère à l'espoir des travailleurs). Il y a à la fois une menace fasciste proche, au sens de violente, et une opposition de masse à l'austérité. Les éléments inorganisés les plus radicaux ont préféré soutenir et intégrer Syriza, dont peut surgir DONC (mais peut-être) un courant révolutionnaire, en cas d'affrontement (bien plus probable qu'en France) avec l'Etat.
-Est-ce que le choix, plusieurs fois réaffirmé, d'attirer des centristes vers un parti révolutionnaire (dont le projet affirmé passe explicitement par la révolution) serait- il lui-même centriste? Autrement dit que font les révolutionnaires en période creuse, quand la conscience de classe est au plus bas?
Par ailleurs, le choix de construire le NPA a précédé de quelques mois le mouvement de grèves et de manifestations le plus important depuis 1995 et je me rappelle des discours d'alors de Besancenot qui étaient loin d'être défaitistes et résignés.
Il est né avec l'éclatement au grand jour de la crise financière et de la révolte contre la politique de Sarkozy, qui n'a pas beaucoup profité à d'autres formations qui prétendent n'avoir jamais dévié des fondamentaux du communisme.
Et qu'on ne voit jamais dans la rue que lorsque les syndicats y sont....comme le FdG.
Sur la question des statuts, je suis d'accord; il fallait avoir le courage de ne pas cacher quel type d'organisation il fallait construire. Il n'y a pas eu de cohérence...
Pourquoi, c'est la question que je me pose, mais vos explications me semblent "courtes" et surtout...marquées et même datées.
D'autre part, sur la cohérence de l'analyse de Toussaint, comment expliquer la situation actuelle (scission), si l'on considère que l'apport "massif" de nouveaux militants a RENFORCE les éléments "révolutionnaires" de l'ex-LCR dans le NPA?
Je pense que dépasser la LCR était une bonne idée, risquée et qu'elle a en grande partie (provisoirement?) échoué.
Mais je "ne jette pas le bébé avec l'eau du bain".
Se battre, innover, essayer, c'est prendre des risques. On ne peut pas tout maîtriser.
Je pense au contraire que le NPA a attiré de nombreux badauds, avides de sensations, du sentiment de radicalité (à défaut de la radicalité elle-même) et de gratifications narcissiques immédiates et qu'ils ont été déçus.
Pour eux, battre Sarkozy suffit à leur bonheur "anticapitaliste".
Sarkozy, c'était l'incarnation même du MAUVAIS capitalisme, celui qu'on ne peut diriger.
J'ai été effaré de voir l'engouement et les débats échevelés pour choisir le NOM du parti.
Ca ne m'étonne guère qu'on ne se passionne ni pour le programme, ni pour les principes fondateurs et ...même le parti (les autres).
Enfin, je me rappelle le débat sur l'ancien FMR qui nous opposa sur la candidature d'Ilham Moussaïd...et des propos des uns et des autres sur le principe de laïcité et le féminisme.
Je n'accepte toujours pas qu'on réduise un partisan de la laïcité (qui figure dans les PF) à un ...républicain.
Dernière édition par Rougevert le Mar 10 Juil - 19:07, édité 1 fois
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