Débat stratégique dans le NPA
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Re: Débat stratégique dans le NPA
Prado a écrit:GGrun a écrit:
(Et pour être spécifique, ni Catherine Samary ni Josette Trat ne quittent le NPA.)
Mon petit doigt me dit que si tu veux éviter que ces deux camarades ne quittent le NPA, il est préférable de ne rien annoncer publiquement à leur place.
C'est Zappi qu'a commencé....
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Débat stratégique dans le NPA
sylvestre a écrit:Prado a écrit:GGrun a écrit:
(Et pour être spécifique, ni Catherine Samary ni Josette Trat ne quittent le NPA.)
Mon petit doigt me dit que si tu veux éviter que ces deux camarades ne quittent le NPA, il est préférable de ne rien annoncer publiquement à leur place.
C'est Zappi qu'a commencé....
Exact, il n'y a que ces cons de militants du NPA qui apprendront tout ça en feuilletant le Monde, si ils le lisent.
Décidément des habitudes d'opacité politique du sérail ce sont drôlement intensifiées. Rappelons que les cachoteries connues dans les salles de presse et jusqu’aux préfectures ne connaissent qu'une seule sorte de dindons de la farce : les militants.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Débat stratégique dans le NPA
Copas a écrit:sylvestre a écrit:Prado a écrit:GGrun a écrit:
(Et pour être spécifique, ni Catherine Samary ni Josette Trat ne quittent le NPA.)
Mon petit doigt me dit que si tu veux éviter que ces deux camarades ne quittent le NPA, il est préférable de ne rien annoncer publiquement à leur place.
C'est Zappi qu'a commencé....
Exact, il n'y a que ces cons de militants du NPA qui apprendront tout ça en feuilletant le Monde, si ils le lisent.
Décidément des habitudes d'opacité politique du sérail ce sont drôlement intensifiées. Rappelons que les cachoteries connues dans les salles de presse et jusqu’aux préfectures ne connaissent qu'une seule sorte de dindons de la farce : les militants.
Olala Prado, mon gros doigt me dit que citations partielles = blabla de comptoir.
Je n'ai aucune prétention à retenir qui que ce soit au NPA (d'ailleurs j'y suis pas). Mais étant encore attaché au NPA et espérant un sursaut final -car ailleurs cé mort-, je lis ce que je trouve pour suivre l'actualité (qui vieillit mal) et j'apporte infos -quand je peux- et interrogations plus exaspérations qq fois.
GGrun- Messages : 311
Date d'inscription : 24/12/2010
Age : 56
Re: Débat stratégique dans le NPA
Olala Prado, mon gros doigt me dit que citations partielles = blabla de comptoir.GGrun a écrit:Copas a écrit:sylvestre a écrit:Prado a écrit:GGrun a écrit:
(Et pour être spécifique, ni Catherine Samary ni Josette Trat ne quittent le NPA.)
Mon petit doigt me dit que si tu veux éviter que ces deux camarades ne quittent le NPA, il est préférable de ne rien annoncer publiquement à leur place.
C'est Zappi qu'a commencé....
Exact, il n'y a que ces cons de militants du NPA qui apprendront tout ça en feuilletant le Monde, si ils le lisent.
Décidément des habitudes d'opacité politique du sérail ce sont drôlement intensifiées. Rappelons que les cachoteries connues dans les salles de presse et jusqu’aux préfectures ne connaissent qu'une seule sorte de dindons de la farce : les militants.
Olala Prado, mon gros doigt me dit que citations partielles = blabla de comptoir.
Je n'ai aucune prétention à retenir qui que ce soit au NPA (d'ailleurs j'y suis pas). Mais étant encore attaché au NPA et espérant un sursaut final -car ailleurs cé mort-, je lis ce que je trouve pour suivre l'actualité (qui vieillit mal) et j'apporte infos -quand je peux- et interrogations plus exaspérations qq fois.
Je n'ai aucune prétention à retenir qui que ce soit au NPA (d'ailleurs j'y suis pas). Mais étant encore attaché au NPA et espérant un sursaut final -car ailleurs cé mort-, je lis ce que je trouve pour suivre l'actualité (qui vieillit mal) et j'apporte infos -quand je peux- et interrogations plus exaspérations qq fois.
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GGrun- Messages : 311
Date d'inscription : 24/12/2010
Age : 56
Re: Débat stratégique dans le NPA
Copas a écrit:
Exact, il n'y a que ces cons de militants du NPA qui apprendront tout ça en feuilletant le Monde, si ils le lisent.
Décidément des habitudes d'opacité politique du sérail ce sont drôlement intensifiées. Rappelons que les cachoteries connues dans les salles de presse et jusqu’aux préfectures ne connaissent qu'une seule sorte de dindons de la farce : les militants.
Je ne sais pas pourquoi tu réagis ainsi :
1. ces deux camarades n'ont pas forcément apprécié l'article du Monde et, par respect pour elles, il faut éviter d'aller dans le même sens que Zappi et de donner de supposées infos de manière catégorique. Jusqu'à présent, ce sont elles "les dindons de la farce".
2. y a-t-il quelque chose à apprendre ? Peux-tu envisager, par exemple, que ces deux camarades n'aient pas encore pris de décision ? Pour le moment, la CN ne s'est pas encore tenue.
Prado- Messages : 1274
Date d'inscription : 02/09/2011
Re: Débat stratégique dans le NPA
Prado a écrit:Copas a écrit:
Exact, il n'y a que ces cons de militants du NPA qui apprendront tout ça en feuilletant le Monde, si ils le lisent.
Décidément des habitudes d'opacité politique du sérail ce sont drôlement intensifiées. Rappelons que les cachoteries connues dans les salles de presse et jusqu’aux préfectures ne connaissent qu'une seule sorte de dindons de la farce : les militants.
Je ne sais pas pourquoi tu réagis ainsi :
1. ces deux camarades n'ont pas forcément apprécié l'article du Monde et, par respect pour elles, il faut éviter d'aller dans le même sens que Zappi et de donner de supposées infos de manière catégorique. Jusqu'à présent, ce sont elles "les dindons de la farce".
2. y a-t-il quelque chose à apprendre ? Peux-tu envisager, par exemple, que ces deux camarades n'aient pas encore pris de décision ? Pour le moment, la CN ne s'est pas encore tenue.
Il peut te sembler évident qu'un petit milieu de 2 à 300 personnes se connaissent par cœur mais ça ne l'est pas pour tout le monde. Du moins dans un parti démocratique qui a encore plusieurs milliers d'adhérents ce genre de truc est pénible.
Il n'est pas dans mon intention de dénoncer ou faire des procès à qui que ce soit, mais il faut bien comprendre que pour des militants du NPA qui n'étaient pas à la LCR, ça commence à suffire les petites histoires du sérail d'initiés.
Et ça n'a strictement rien à voir avec les deux camarades concernées mais avec le théâtre d'ombres qui s'y déroule autour.
Il n'y a pas d'autre motif à ce que j'exprime là.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Débat stratégique dans le NPA
en tout cas leur départ serait une perte immense pour le npa, un féminisme lutte des classes abolitionniste qui tend à manquer de plus en plus dans le NPA ...
iztok- Messages : 241
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 36
Localisation : toulouse
Re: Débat stratégique dans le NPA
iztok a écrit:en tout cas leur départ serait une perte immense pour le npa, un féminisme lutte des classes abolitionniste qui tend à manquer de plus en plus dans le NPA ...
C'est quoi un féminisme abolitionniste ?
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Débat stratégique dans le NPA
Copas a écrit:
C'est quoi un féminisme abolitionniste ?
C'est un sensibilité du féminisme qui prend position pour l'abolition de la prostitution.
le petit scarabée- Messages : 194
Date d'inscription : 18/09/2010
Re: Débat stratégique dans le NPA
Copas a écrit:
Il peut te sembler évident qu'un petit milieu de 2 à 300 personnes se connaissent par cœur mais ça ne l'est pas pour tout le monde. Du moins dans un parti démocratique qui a encore plusieurs milliers d'adhérents ce genre de truc est pénible.
Il n'est pas dans mon intention de dénoncer ou faire des procès à qui que ce soit, mais il faut bien comprendre que pour des militants du NPA qui n'étaient pas à la LCR, ça commence à suffire les petites histoires du sérail d'initiés.
Et ça n'a strictement rien à voir avec les deux camarades concernées mais avec le théâtre d'ombres qui s'y déroule autour.
Il n'y a pas d'autre motif à ce que j'exprime là.
Copas, tu tombes mal avec moi. Je ne suis pas en mesure de comprendre ce à quoi tu fais référence. Etant étranger aussi bien au sérail dont tu parles qu'à un supposé "théâtre d'ombres", je n'y entrave que dalle. Et c'est justement parce que ce forum n'est pas réservé à un "sérail d'initiés" à même de déchiffrer tes allusions qu'il faut éviter les rumeurs.
GGrun, je ne pensais pas déclencher une telle tempête en écrivant une ligne et demie pour commenter une phrase que tu avais mise entre parenthèses !
J'ai l'impression qu'il y a de la tension dans l'air....
Prado- Messages : 1274
Date d'inscription : 02/09/2011
Re: Débat stratégique dans le NPA
Prado a écrit:J'ai l'impression qu'il y a de la tension dans l'air....
Y'en a ....
fée clochette- Messages : 1274
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 59
Localisation : vachement loin de la capitale
Re: Débat stratégique dans le NPA
Chère Sylvia Zappi,
Votre article du Monde intitulé "Dernier acte de la crise du NPA ?...." me cite parmi les membres de la Gauche anticapitaliste qui devraient quitter le NPA pour entrer au FdG à l'issue de la réunion nationale du 8-9 juillet. Je soutiens effectivement la démarche de la GA, mais je me bats, quant à moi, contre l'idée que l'adhésion à ce qui n'est qu'un front - respectant l'autonomie de ses composantes, et en pleine évolution - soit en elle-même contradictoire avec l'appartenance au NPA. Par conséquent, je défends le droit à l'expérimentation, dans une période transitoire et fort incertaine, légitimant une pluralité d'appartenances dans l'immédiat.
> Cordialement
Catherine Samary
Votre article du Monde intitulé "Dernier acte de la crise du NPA ?...." me cite parmi les membres de la Gauche anticapitaliste qui devraient quitter le NPA pour entrer au FdG à l'issue de la réunion nationale du 8-9 juillet. Je soutiens effectivement la démarche de la GA, mais je me bats, quant à moi, contre l'idée que l'adhésion à ce qui n'est qu'un front - respectant l'autonomie de ses composantes, et en pleine évolution - soit en elle-même contradictoire avec l'appartenance au NPA. Par conséquent, je défends le droit à l'expérimentation, dans une période transitoire et fort incertaine, légitimant une pluralité d'appartenances dans l'immédiat.
> Cordialement
Catherine Samary
Re: Débat stratégique dans le NPA
tiens ça me fait me demander comment sera tranchée cette délicate question ?
Parce que malgré tout le respect que je porte à une partie conséquente des sortants, malgré le fait que je déplore cette sortie, bien que je sois convaincu qu'il faille continuer à discuter avec ces camarades qui pourront peut-être être utiles au front unique, je suis intimement convaincu qu'il faut mettre un terme au débat stupide qui nous paralyse depuis un trop long moment et que ça passe nécessairement par le fait que les camarades qui veulent sortir sortent, quitte à revenir plus tard où à ce que le NPA les rejoignent ensuite si leur orientation apparaissait à l'épreuve des faits moins farfelue qu'elle n'apparait à l'heure actuelle. Bref il faut passer à la suite parce que la bourgeoisie et les fashos vont pas attendre qu'on est fini de spéculer sur le fdg.
Parce que malgré tout le respect que je porte à une partie conséquente des sortants, malgré le fait que je déplore cette sortie, bien que je sois convaincu qu'il faille continuer à discuter avec ces camarades qui pourront peut-être être utiles au front unique, je suis intimement convaincu qu'il faut mettre un terme au débat stupide qui nous paralyse depuis un trop long moment et que ça passe nécessairement par le fait que les camarades qui veulent sortir sortent, quitte à revenir plus tard où à ce que le NPA les rejoignent ensuite si leur orientation apparaissait à l'épreuve des faits moins farfelue qu'elle n'apparait à l'heure actuelle. Bref il faut passer à la suite parce que la bourgeoisie et les fashos vont pas attendre qu'on est fini de spéculer sur le fdg.
lieva- Messages : 140
Date d'inscription : 09/08/2011
Re: Débat stratégique dans le NPA
tristana a écrit:Chère Sylvia Zappi,
Votre article du Monde intitulé "Dernier acte de la crise du NPA ?...." me cite parmi les membres de la Gauche anticapitaliste qui devraient quitter le NPA pour entrer au FdG à l'issue de la réunion nationale du 8-9 juillet. Je soutiens effectivement la démarche de la GA, mais je me bats, quant à moi, contre l'idée que l'adhésion à ce qui n'est qu'un front - respectant l'autonomie de ses composantes, et en pleine évolution - soit en elle-même contradictoire avec l'appartenance au NPA. Par conséquent, je défends le droit à l'expérimentation, dans une période transitoire et fort incertaine, légitimant une pluralité d'appartenances dans l'immédiat.
> Cordialement
Catherine Samary
Bref ... et si je comprends bien ce qu'elle dit, Catherine Samary reste au NPA tout en militant dans la GA 'sortiste" du NPA et "entrante" dans le FDG. Un pied dedans, un pied dehors ... ça pose problème. On est là dans l'exacte ligne de certains militants GA qui, tout en étant au NPA ont mené les campagnes du FDG, parfois, souvent ... contre le NPA. A terme c'est intenable, on voit où cela nous a mené.
fée clochette- Messages : 1274
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 59
Localisation : vachement loin de la capitale
Re: Débat stratégique dans le NPA
fée clochette a écrit:tristana a écrit:Chère Sylvia Zappi,
Votre article du Monde intitulé "Dernier acte de la crise du NPA ?...." me cite parmi les membres de la Gauche anticapitaliste qui devraient quitter le NPA pour entrer au FdG à l'issue de la réunion nationale du 8-9 juillet. Je soutiens effectivement la démarche de la GA, mais je me bats, quant à moi, contre l'idée que l'adhésion à ce qui n'est qu'un front - respectant l'autonomie de ses composantes, et en pleine évolution - soit en elle-même contradictoire avec l'appartenance au NPA. Par conséquent, je défends le droit à l'expérimentation, dans une période transitoire et fort incertaine, légitimant une pluralité d'appartenances dans l'immédiat.
> Cordialement
Catherine Samary
Bref ... et si je comprends bien ce qu'elle dit, Catherine Samary reste au NPA tout en militant dans la GA 'sortiste" du NPA et "entrante" dans le FDG. Un pied dedans, un pied dehors ... ça pose problème. On est là dans l'exacte ligne de certains militants GA qui, tout en étant au NPA ont mené les campagnes du FDG, parfois, souvent ... contre le NPA. A terme c'est intenable, on voit où cela nous a mené.
A terme, sans doute, et ce terme c'est le moment où le Front de Gauche demandera une action commune de ses militants, c'est à dire sauf extraordinaire pas avant les municipale de 2014. D'ici là les militants de la GA peuvent avoir le problème de trouver l'"adresse" du Front de Gauche - les "assemblées populaires" vont-elles continuer ? Si oui, ce sera peut-être quand les équipes sont plus militantes, plus attirées par des campagnes hors élections, et alors il peut être tout à fait utile d'y aller tout en étant au NPA. Je ne suis pas complètement convaincue par ce que dit Catherine Samary, mais elle a bien raison de pointer que le FdG est un front, est que suivant les contextes locaux, il peut être tout à fait possible d'y aller en tant que militant NPA. En tous en dehors des périodes électorales.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Débat stratégique dans le NPA
Ca ne pose pas de problème au Frein de Gauche, qui n'est qu'un Front Electoral,
justement fait pour ratisser les voix de la gauche radis(cale).
Par contre, militer dans ce Frein de Gauche, qui se situe dans la majorité patronale,
et dirigé par des politiciens bourgeois
( à aucun moment leur objectif est le socialisme) est totalement incompatible
avec l'appartenance à un parti révolutionnaire, qui combat justement cette majorité patronale.
justement fait pour ratisser les voix de la gauche radis(cale).
Par contre, militer dans ce Frein de Gauche, qui se situe dans la majorité patronale,
et dirigé par des politiciens bourgeois
( à aucun moment leur objectif est le socialisme) est totalement incompatible
avec l'appartenance à un parti révolutionnaire, qui combat justement cette majorité patronale.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Débat stratégique dans le NPA
Roseau a écrit: Frein de Gauche, qui n'est qu'un Front Electoral,
(...) militer dans ce Frein de Gauche,(...) est totalement incompatible
avec l'appartenance à un parti révolutionnaire (...)
Justement, je veux insister un peu sur ce point : que peut vouloir signifier "militer au Front de Gauche" dans le futur immédiat ? A mon avis quelque chose d'assez différent de ce que c'était pendant la période électorale - et peut-être que ça ne veut rien dire du tout, peut-être que les différentes composantes vont en profiter pour reprendre leur autonomie. En tous cas se poser la question de ce que signifie concrètement militer au Front de Gauche dans la période présente permet je crois de dépasser les clivages abstraits, les positionnements finalement toujours électoralistes.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Débat stratégique dans le NPA
Et c'est une très bonne question !
Une certitude sur la dissention évoquée:
-pour les nomenclatures PC, et accessoirement PG ou autres ralliés,
opérer un dérapage lent et en douceur vers les sinécures municipales.
- pour le mitterrandolâtre, maintenir les flamèches autour de l "humain d'abord"
pour arriver jusqu'en 2017, à coup de protestation, y compris mobilisations sociales,
en les cassant dès qu'elles menacent de sortir de l'ornière des institutions bourgeoise,
comme ils l'ont fait à l'automne 2010.
Cela peut-il tenir, jusqu'aux municipales ou en 2017 et comment ? Aucune idée.
Mais au delà du front multi-electoral, il y a, dans la crise du capitalisme en cours,
place pour le développement d'un réformisme classique, à la Berstein
c'est à dire visant le socialisme, même comme but éloigné, par la voie électorale.
C'est une bonne chose. C'est la façon dont s'exprime la volonté de sortir du capitalisme,
en dehors des situations exceptionnelles d'affrontement général,
lorsque éclate aux yeux de tous la nature de classe de l'Etat.
Comme il y a place, et pour la même raison de la crise,
pour un parti révolutionnaire, cad le regroupement de ceux qui ont compris,
un peu avant la masse des travailleurs, que non seulement de socialisme
est la seule alternative à la barbarie, mais que la révolution par les urnes
n'a jamais eu lieu nulle part.
Une certitude sur la dissention évoquée:
-pour les nomenclatures PC, et accessoirement PG ou autres ralliés,
opérer un dérapage lent et en douceur vers les sinécures municipales.
- pour le mitterrandolâtre, maintenir les flamèches autour de l "humain d'abord"
pour arriver jusqu'en 2017, à coup de protestation, y compris mobilisations sociales,
en les cassant dès qu'elles menacent de sortir de l'ornière des institutions bourgeoise,
comme ils l'ont fait à l'automne 2010.
Cela peut-il tenir, jusqu'aux municipales ou en 2017 et comment ? Aucune idée.
Mais au delà du front multi-electoral, il y a, dans la crise du capitalisme en cours,
place pour le développement d'un réformisme classique, à la Berstein
c'est à dire visant le socialisme, même comme but éloigné, par la voie électorale.
C'est une bonne chose. C'est la façon dont s'exprime la volonté de sortir du capitalisme,
en dehors des situations exceptionnelles d'affrontement général,
lorsque éclate aux yeux de tous la nature de classe de l'Etat.
Comme il y a place, et pour la même raison de la crise,
pour un parti révolutionnaire, cad le regroupement de ceux qui ont compris,
un peu avant la masse des travailleurs, que non seulement de socialisme
est la seule alternative à la barbarie, mais que la révolution par les urnes
n'a jamais eu lieu nulle part.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Débat stratégique dans le NPA
iztok a écrit:en tout cas leur départ serait une perte immense pour le npa, un féminisme lutte des classes abolitionniste qui tend à manquer de plus en plus dans le NPA ...
abolitionniste ??? de la lutte de classe ??? du féminisme ? de touti quanti....
tu parle de qui et de quoi?
GGrun- Messages : 311
Date d'inscription : 24/12/2010
Age : 56
Re: Débat stratégique dans le NPA
une demie ligne justement tu as retenu. Informons nous. La tension restera mais "sortons du fénoir" on dit à La Réunion. On dit ce qu'on sait. Comprendre c'est pas si simple. L'inverse c'est trop ... grave.Prado a écrit:Copas a écrit:
Il peut te sembler évident qu'un petit milieu de 2 à 300 personnes se connaissent par cœur mais ça ne l'est pas pour tout le monde. Du moins dans un parti démocratique qui a encore plusieurs milliers d'adhérents ce genre de truc est pénible.
Il n'est pas dans mon intention de dénoncer ou faire des procès à qui que ce soit, mais il faut bien comprendre que pour des militants du NPA qui n'étaient pas à la LCR, ça commence à suffire les petites histoires du sérail d'initiés.
Et ça n'a strictement rien à voir avec les deux camarades concernées mais avec le théâtre d'ombres qui s'y déroule autour.
Il n'y a pas d'autre motif à ce que j'exprime là.
Copas, tu tombes mal avec moi. Je ne suis pas en mesure de comprendre ce à quoi tu fais référence. Etant étranger aussi bien au sérail dont tu parles qu'à un supposé "théâtre d'ombres", je n'y entrave que dalle. Et c'est justement parce que ce forum n'est pas réservé à un "sérail d'initiés" à même de déchiffrer tes allusions qu'il faut éviter les rumeurs.
GGrun, je ne pensais pas déclencher une telle tempête en écrivant une ligne et demie pour commenter une phrase que tu avais mise entre parenthèses !
J'ai l'impression qu'il y a de la tension dans l'air....
GGrun- Messages : 311
Date d'inscription : 24/12/2010
Age : 56
Re: Débat stratégique dans le NPA
Je vous soumets ce texte.
Les limites de Mélenchon et les tendances liquidatrices au sein de l’extrême gauche
Juan Chingo
La progression importante du FN est un avertissement pour tous les militants et les électeurs d’une gauche véritable. C’est un avertissement pour tous les militants d’extrême gauche. Les problèmes que pose la construction d’une force ouvrière contre-hégémonique, face au duo UMP-PS -animateur de l’offensive néolibérale et désormais de l’austérité- sont d’une énorme importance pour les futurs combats du monde du travail ; et cela quel que soit le vainqueur du deuxième tour.
Un Front de Gauche qui reste dans le cadre du régime
Malgré sa rhétorique et ses symboles, le Front de Gauche (FdG) n’est qu’un parti politique s’inscrivant dans le cadre d’une démocratie bourgeoise impérialiste dégradée.
Le FdG s’est présenté comme une variante plus radicale que la gauche institutionnelle, c’est-à-dire le PS. Son objectif serait de créer un meilleur rapport de forces sur le terrain électoral pour changer la dynamique du parti de François Hollande. Mais comment le FdG peut-il être une alternative crédible s’il se contente de chercher à faire pression sur un centre-gauche néolibéral ? Comment influencer un PS co-responsable depuis les années 1980 de la contre-offensive libérale en France, et qui accompagne les mêmes décisions ailleurs en Europe et dans le monde -que ce soit le New Labour en Grande-Bretagne, le SPD allemand, sans même parler des socialistes grecs et espagnols ? Le courant de Mélenchon, malgré quelques coups de canif contre Hollande, est subordonné au « camp de la gauche ». Cela est vrai, que Mélenchon et les siens intègrent, ou non, un futur gouvernement dominé par le PS. Or, « le camp de la gauche institutionnelle » n’est plus perçu depuis longtemps comme une alternative électorale pour les secteurs relégués de la classe ouvrière et les secteurs paupérisés des classes moyennes. C’est notamment le cas des zones ouvrières et industrielles. Il suffit de regarder une carte électorale de la Moselle où, dans les circonscriptions ouvrières et populaires, c’est le FN qui a capitalisé l’anti-sarkozysme.
Le fait que Mélenchon soit un homme politique avec une longue trajectoire dans les institutions bourgeoises fait de lui un politicien parmi tant d’autres, et ce par-delà sa rhétorique contre ses collègues socialistes, la droite ou les journalistes. Il a commencé sa carrière comme directeur de cabinet du maire de Massy en 1978. Il a été par la suite conseiller général en 1985, sénateur en 1986, sous-ministre, délégué à l’enseignement professionnel, en 2000, avec la Gauche plurielle. En outre, ses « pères spirituels en politique » ne sont ni plus ni moins que Mitterrand et Jospin, responsable du tournant néolibéral en France après la crise des années 1970 pour le premier, et chef du gouvernement qui le plus privatisé dans l’histoire de la Vème République pour le second. Autre ombre au tableau… il a même voté le traité de Maastricht. Aux yeux des secteurs populaires tentés par le voté FN, le PS -avec lequel Mélenchon a si longtemps frayé, au point d’en être un responsable de premier plan- est synonyme de régression sociale, associé au système actuel de fausse alternance.
Son « radicalisme verbal » ne peut occulter le fait que Mélenchon n’est en aucune façon une alternative radicale à ce que l’intellectuel de gauche anglo-pakistanais Tariq Ali appelle « l’extrémisme du centre », ce « centre qui englobe le centre-gauche, le centre-droit et les partis traditionnels du centre de l’échiquier politique, [qui] fait la guerre, soutient l’occupation militaire d’autres pays, déclare la guerre à son propre peuple à travers les politiques d’austérité, [tout ceci] devient un extrémisme pur. (…) C’est-là la tendance dominante dans la plupart des pays d’Europe. Peu importe qui gagne, c’est le centre qui gouverne. Et cela est en train de créer un grand vide de légitimité » [1]. Face à cette tendance profonde du panorama politique et social, la tentative de recyclage politique de deux vieilles variantes réformistes -le post-stalinisme, avec tout son bagage stratégique réformiste ainsi que la tradition social-démocrate et républicaine incarnée par Mélenchon- est incapable de créer de l’enthousiasme au sein de fractions de l’électorat populaire et ouvrier, totalement désespérés par la crise, et qui cherchent une issue radicale. En l’absence d’une véritable alternative antisystème à gauche, ces derniers finissent, pour certains, par exprimer leur colère à travers le vote FN [2] ou l’abstention, fatigués d’un jeu politique qui les conduit à la démoralisation. Autrement dit, l’absence d’une véritable alternative révolutionnaire contre le système -dont le renforcement relatif du FdG comme option réformiste tend à bloquer la construction- ne permet pas la création d’une alliance des exploités contre la France des Bolloré, des Peugeot, des Bettencourt, des Michelin et autres Serge Dassault, marchand de canons et d’avions invendables, sénateur UMP et grand ami de Mélenchon [3] .
Avec la crise, le FN, variante politique bourgeoise nationaliste et xénophobe, est passé du traditionnel discours néolibéral et poujadiste de Jean-Marie Le Pen à un discours plus étatiste et social-démagogique dont s’est fait l’écho Marine Le Pen au cours de la campagne. Que ce discours puisse pénétrer chez les travailleurs, notamment ceux qui sont les plus exposés à la crise et ses conséquences, n’est pas simplement l’expression de l’exaspération sociale. C’est aussi la responsabilité des directions historiques et actuelles du mouvement ouvrier qui ont inculqué l’idée d’une priorité de la défense des intérêts nationaux par rapport à ceux de la classe ouvrière.
C’est le Parti Communiste (PCF) qui a commencé à défendre le fameux « produire français ». Ce sont les directions syndicales actuelles qui présentent tout le temps la défense de l’emploi non pas du point de vue des intérêts de classe mais du vue du capitalisme hexagonal. Ce sont elles, par exemple, qui dénoncent le danger encouru par la sidérurgie ou le raffinage « français », au lieu de mettre l’accent sur la défense inconditionnel des sites et des entreprises du point de vue des salariés. Autrement dit, la tentation du protectionnisme, du « produire français » est très forte et semble être une solution immédiate et crédible pour nombres d’électeurs. Or, qui mieux que le FN n’incarne mieux cette pseudo-solution, avec la « préférence nationale » en prime ?
Le républicanisme de gauche de Mélenchon ne rompt pas radicalement avec le schéma nationaliste. Il ne pouvait pas en être autrement étant donné sa posture de politicien responsable, incarnation d’un Etat protecteur et d’une nation française, phare du monde civilisé… C’est ce qu’a démontré à plusieurs reprises la campagne du FdG. Même lorsque Mélenchon a défendu l’apport de l’immigration, notamment de l’immigration maghrébine, dans notre histoire, il l’a fait d’un point de vue nationaliste. Son universalisme, qui est tout l’inverse de l’internationalisme ouvrier, n’est que le reflet d’une soi-disant « exception française », pleine de fierté. Lors du meeting de Toulouse le 5 avril dernier Mélenchon n’a pas hésité à déclarer que « la France n’est pas une nation occidentale. Elle ne l’est ni du fait de son peuple bigarré, ni du fait qu’elle est présente dans tous les océans du monde, du fait qu’elle est, existe, vit et rayonne à proximité des cinq continents, de la Nouvelle Calédonie, la Polynésie, la Réunion, Mayotte, les Caraïbes, la Guyane... Non, la France n’est pas une nation occidentale, elle est une nation universaliste ». Dans les faits, cela revient à revendiquer l’héritage du colonialisme français, avec son cortège de massacres et de pillages. C’est l’opposé des valeurs internationalistes dont est porteur le mouvement ouvrier. C’est la parfaite négation d’une politique radicalement anticoloniale et anti-impérialiste dont le mouvement ouvrier organisé devrait être le porte-voix. Il ne suffit pas de s’opposer à l’impérialisme nord-américain -comme pouvait le faire De Gaulle partiellement d’ailleurs- mais combattre avant tout « notre » propre impérialisme, celui de l’Etat français, pour le renverser. Et l’exaltation de la Méditerranée par Mélenchon dans le discours de Marseille ne peut pas occulter son vote au Parlement européen pour la guerre en Libye, et sa volonté de poursuivre avec les pressions contre la Syrie et en Iran, sans même parler de son attachement à la puissance militaire française, y compris à la dissuasion nucléaire hexagonale.
Enfin, la lutte qui se profile entre le PCF -qui essaye de s’aligner derrière le PS pour maintenir son groupe parlementaire- et le Parti de Gauche -qui a été exclu de toute négociation de couloirs entre le PS et le PC pour décider d’éventuels maroquins ministériels ou de présidences de commissions parlementaires - ne peut qu’engendrer du dégout dans les classes populaires qui voient à juste titre les politiciens professionnels comme une caste éloignée de leurs intérêts et de leurs préoccupations ; ces politiciens qui se servent de la politique pour faire des affaires ou placer leurs proches alors que les travailleurs et la jeunesse voient leurs conditions de vie se dégrader. Ces pratiques permettent au FN d’adopter une rhétorique antisystème que les frontistes exploitent pour faire avancer leurs idées réactionnaires.
Il est évident que la plupart des électeurs de Mélenchon cherchent une alternative de gauche au PS. Le problème néanmoins, c’est que sans dépassement des limites du projet du FdG, la construction d’une force contre-hégémonique ouvrière et populaire contre le bipartisme de la Vème République est impossible. C’est ce qui donne du mou au FN, c’est ce qui lui permet de se présenter comme une alternative de droite face à ce régime décomposé et réactionnaire. C’est là un danger qu’il nous faut collectivement affronter.
Philippe Poutou, un bon candidat, mais orphelin de parti
Dans ce cadre, Philippe Poutou a montré ses qualités comme candidat. Il a montré comment pouvait porter la voix d’un travailleur du rang, exprimant réellement les besoins et les préoccupations des classes populaires, de la jeunesse et des salariés. Malgré tous les obstacles, et grâce aux efforts des militants du NPA pour obtenir les 500 parrainages, son discours a porté, notamment à la fin de la campagne. C’est-là une grande réussite.
Mais si le discours de Philippe n’a pas eu plus d’écho et surtout s’il n’a pas réussi à engranger plus de soutiens, ce n’est pas parce que sa candidature aurait véhiculé une image « soixante-huitarde » ou « ouvriériste » comme ont pu le dire certains. La raison, c’est surtout parce que sa candidature a souffert du manque d’appui dans le parti. Les premiers responsables en sont les dirigeants du courant liquidateur du NPA, comme Myriam Martin, ex-porte-parole, ou Pierre-François Grond, membre du Comité Exécutif. Impressionnés par la dynamique électorale du FdG, ils ont déserté le NPA pour aller soutenir ouvertement Mélenchon [4]. Mais à l’inverse de ce que pouvait leur laisser prévoir leur aveuglement opportuniste, la « dynamique » autoproclamée du FdG a montré ses limites : loin des 15% annoncés par certains sondages, ce creuset de voix, à la gauche du PS, relativement stable depuis 1995, les bulletins Mélenchon expriment essentiellement un transfert de voix de l’extrême gauche trotskyste vers un regroupement réformiste. Voilà toute la dynamique ! Grond et Marin ont apporté leur pierre à ce bien triste édifice. Cela devrait servir de leçon à tous ces courants de gauche radicale comme la Gauche Unitaire de Christian Piquet ou Convergence et Alternative (tous deux dans le FdG) ou bien la Gauche Anticapitaliste, dont une partie se trouve encore à l’intérieur du NPA et a saboté la campagne de Poutou, en arrivant même à souhaiter que celle-ci soit un échec pour ne pas rompre la « dynamique et la magie » mélenchonienne… Mais ce qui démontre que la dérive de ces secteurs va au-delà d’une simple « erreur d’appréciation » c’est le fait qu’après les résultats du premier tour ils continuent à encenser la candidature de Mélenchon et son « score honorable », pour utiliser la formule de Grond (qui ne s’est pas privé d’enfoncer au passage celui de Philippe Poutou). Voilà qui semble en complète contradiction avec la déception des électeurs et des sympathisants du FdG quand ils ont su les résultats.
Si la campagne de Poutou n’a pas été plus puissante, par delà les 410.000 suffrages qui se sont portés sur sa candidature, ce n’est pas à cause des faux motifs énoncés par ceux qui ont préféré se mêler aux anti-néolibéraux. C’est aussi et avant tout dans la mesure où cette candidature, malheureusement, n’a pas été l’expression d’un courant d’ouvriers révolutionnaires qui auraient pu entrer au NPA, notamment à l’occasion des vagues de grèves dures de 2009 ou lors du combat de l’automne 2010 contre la réforme des retraites. Ces ouvriers et salariés, qui ont été à la pointe de ces luttes, ne sont pas entrés au NPA, pas plus d’ailleurs que le NPA n’a recruté massivement dans la jeunesse... En ce sens, le profil de Poutou, militant d’extrême gauche de longue date d’ailleurs, est plutôt un cas isolé dans le NPA, tout comme son rôle dans un conflit ouvrier -chez Ford-Blanquefort en l’occurrence. Depuis sa fondation l’axe du NPA n’a pas été de se structurer dans les principaux bastions de la classe ouvrière industrielle et dans les services. Ça a été au contraire de mettre l’accent sur le terrain « magique » des élections. C’est ce qui aujourd’hui se retourne contre le parti, avec la montée du FdG. Mais de toute façon, les limites du phénomène Mélenchon tout comme, sur un autre registre et avec une autre portée, du phénomène Besancenot et la création du NPA, montrent combien un succès électoral est insuffisant pour construire un projet politique contre-hégémonique. En effet, pour ce faire, cet outil doit être l’expression d’un changement de l’état d’esprit et de la combativité des masses.
C’est ainsi que l’on peut comprendre les faiblesses de la campagne de Poutou et pourquoi Mélenchon a pu canaliser les voix à la gauche du PS. Quand à l’automne 2010, les travailleurs, mais pas seulement, la jeunesse scolarisée, les lycéens, faisaient montre de leur volonté de se battre jusqu’au bout contre Sarkozy et sa réforme des retraites, toute cette énergie a été canalisée par les directions syndicales qui l’ont transformée en une vaste lutte de pression sur le gouvernement, afin de chercher négocier ce qui n’était pas négociable. Ce qu’il y a peut-être de plus tragique, c’est que face au rôle joué par les directions syndicales, ni le NPA ni le reste de l’extrême gauche, à l’image de Lutte Ouvrière, n’ont été capables d’offrir une alternative réelle à la politique de conciliation avec le régime. L’extrême gauche n’a pas dénoncé l’orientation des directions syndicales afin de les démasquer face l’avant-garde. Même si dans certaines luttes ou bien localement, la stratégie frontiste est de rentrer dans les syndicats, on sait bien entendu que sur le combat des retraites, le FN a brillé par son absence. On sait également qu’au moment de l’affrontement le plus aigu entre les travailleurs et le gouvernement, lorsque la grève des raffineurs menaçait de paralyser le pays, Marine Le Pen appelait à la « tolérance zéro » contre les « émeutiers ». Cela ne l’a pas empêché, cependant, en suivant une logique démagogique et réactionnaire, de déclarer en plein mouvement que « cette réforme des retraites, elle est déjà dealée entre les syndicats et l’Etat… Qu’il s’agisse des syndicats d’ouvriers, de pêcheurs ou d’agriculteurs, on s’aperçoit à chaque fois que ces gens sont là pour canaliser la colère. Ils font mine de défendre les salariés et puis ils acceptent quelques miettes du gouvernement et disent ‘halte au feu, on a obtenu ce qu’on voulait’ » [5] .
A la même époque, la direction du NPA se satisfaisait uniquement du fait que les militants soient dans la grève « comme des poissons dans l’eau ». A aucun moment la direction du parti n’a fait quoi que ce soit afin de transformer les éléments les plus avancés du mouvement -déclaration des syndicalistes pour la grève générale, les différentes assemblées interprofessionnelles telles qu’elles ont pu voir le jour, comme celle du Havre notamment- afin d’exiger de l’Intersyndicale qu’elle respecte le mandat de la rue, à savoir « grève reconductible jusqu’au retrait de la réforme, à bas Sarkozy-Woerth ! » et avancer ainsi vers la grève générale. Ce n’est que sur la toute fin que quelques critiques en direction de l’Intersyndicale ont été formulées. Le cas de LO est encore plus problématique dans un sens. L’organisation de Nathalie Arthaud a toujours jugé les directions syndicales plutôt en phase avec l’état d’esprit du mouvement. Mélenchon, de son côté, avait le mérite d’être clair. Il fallait selon lui, « suivre les syndicats, suivre les syndicats, suivre les syndicats ! » et exiger, à un niveau institutionnel, un référendum…
Le NPA est en train de payer aujourd’hui le prix de ces insuffisances politiques, liées à la conception stratégique d’un parti large, sans délimitation de classe et basé sur un programme ambigu. Cela ne sert à rien de se plaindre comme le fait Samy Joshua dans son bilan de la campagne électorale, notamment lorsqu’il dit qu’il « eût fallu appeler à un gouvernement de combat, [et qu’à l’inverse le] camarade Poutou, lui, renvoyait les gens à leur impuissance en annonçant qu’il ‘s’auto-dissoudrait’ en cas d’élection » [6] . Joshua, avec l’ensemble de la direction de l’ancienne Ligue Communiste Révolutionnaire, a pourtant bien décidé de dissoudre l’héritage trotskiste, pour construire un parti sans « hypothèse stratégique ». Ce faisant, il liquidait ce que les expériences du mouvement ouvrier avaient réussi à produire en termes d’acquis stratégiques : le lien indissoluble entre les moyens stratégiques (la dictature du prolétariat, ou pour le dire plus autrement, le gouvernement des travailleurs par les travailleurs, impliquant la dissolution de l’Etat bourgeois) et le but ou la « fin politique » (la société sans classes, c’est-à-dire le communisme).
Résoudre cette impasse stratégique est l’unique façon pour le NPA de trouver une sortie par le haut de la crise que le parti traverse. Cela ne peut en aucun cas passer, comme le propose Joshua, par la construction d’une « nouvelle formation avec tous les anticapitalistes […] à l’intérieur d’un large bloc unitaire, politique et social, contre l’austérité de droite (si malgré tout Sarkozy parvient à l’emporter) comme de gauche ». Une telle politique va dans le sens d’un bloc stratégique avec les réformistes et se situe aux antipodes de la tactique du front unique ouvrier, à savoir « marcher séparément, frapper ensemble ». Selon Joshua, un tel bloc serait utile à la lutte contre le Front National. Mais comment peut-on envisager le combat contre le poison nationaliste et réactionnaire dans le cadre d’un front politique permanent avec le FdG, un courant qui, selon Joshua lui-même, tire un « coup de chapeau à ‘la présence de la France’ sur tous les continents (autrement dit les dernières colonies), à la politique des États à la manière gaullienne, à une alliance directe avec ces belles démocraties que sont la Chine et la Russie, la vente sans scrupules d’armes ‘françaises’, le maintien de la dissuasion nucléaire, les tentations fluctuantes sur le protectionnisme » ?
Alors que le terrain sur lequel le FN se construit est précisément celui de l’absence d’une alternative radicale de gauche au régime, la proposition de Joshua et de la direction du courant Gauche Anticapitaliste nous amènerait à dissoudre notre programme dans celui d’une formation qui se situe dans le cadre de ce même régime, qui ne remet pas en cause les bases du système capitaliste et revendique la France impérialiste.
Non, notre meilleure arme contre l’extrême droite est un programme anticapitaliste et révolutionnaire. Un programme qui dit haut et fort qu’il y a une autre alternative radicale au duo UMP-PS, celle de la révolution socialiste ; un programme qui oppose à la xénophobie et au patriotisme chauvin un discours internationaliste prolétarien, utile, pragmatique, concret et efficace ; un programme qui explique aux travailleurs que le seul « État fort » qui sera en leur faveur sera celui qu’ils dirigeront démocratiquement. La lutte pour ce programme anticapitaliste, qui n’est pas celui de Mélenchon, va évidemment de pair avec la nécessité d’une politique audacieuse de front unique dans l’action avec tous ceux qui s’opposeront à l’austérité de droite comme de gauche, mais sans mélanger nos drapeaux.
Pour une extrême gauche lutte de classe et de combat, qui soit à la hauteur des luttes à venir
La montée du FN dans le contexte de crise profonde que vit l’Europe et qui pourrait bientôt frapper la France encore plus durement change la donne du débat. La vague frontiste rend encore plus urgente la construction d’un parti qui soit à la hauteur des combats à venir. Dans l’hypothèse d’un gouvernement Hollande, si le FdG ou une de ses composantes entre au gouvernement ou le soutient, que ce soit à l’Assemblée ou à travers d’autres instances, cela peut modifier les rythmes et tactiques que nous aurons à adopter. Cela ne change cependant en rien notre ligne stratégique : celle de la construction d’un parti anticapitaliste et révolutionnaire de combat, se construisant sur le terrain de la lutte de classes. Ce devrait être un parti capable de démasquer l’éventuelle collaboration des directions syndicales avec l’austérité de gauche, mais aussi de préparer les travailleurs et les militants face à un durcissement du régime si la déception par rapport à « Hollandréou » en venait à ouvrir la voie à un gouvernement d’une nouvelle droite recomposée autour du FN. C’est-là notre principal défi pour la période, à la fois passionnante et dramatique, qui s’ouvre avec ces élections.
25/04/12
Sparta- Messages : 229
Date d'inscription : 05/12/2010
Re: Débat stratégique dans le NPA
C'est sur que là où Poutou risque sa peau de travailleur et de militant ouvrier, les Heivilles préfèrent les politiciens bourgeois, c'est comme ça.
Etre militant ouvrier cela vous oblige à raconter n'importe quoi et de se ranger dans le camp des conspirationnistes?
Pour info, je suis smicard , travailleur précaire saisonnier.
Plus que 5 jours avant l'implosion de notre beau parti...
Richard Heiville- Messages : 767
Date d'inscription : 09/07/2011
Re: Débat stratégique dans le NPA
Avec la crise, le FN, variante politique bourgeoise nationaliste et xénophobe
J'imagine qu'il faut comprendre variante du FdG à l'extrême droite? FDG et FN bonnet blanc et blanc bonnet? Les intéressés apprécieront.
PS:
celle de la construction d’un parti anticapitaliste et révolutionnaire de combat, se construisant sur le terrain de la lutte de classes.
Nous voilà bien avancés.
Richard Heiville- Messages : 767
Date d'inscription : 09/07/2011
Re: Débat stratégique dans le NPA
Richard Heiville a écrit:
Plus que 5 jours avant l'implosion de notre beau parti...
Aucune implosion.
Quelques centaines de départs, comme les révolutionnaires en ont toujours connu.
Ce qui était grave, c'est que le NPA a été paralysé par les vieux réformistes
qu'avait généré la LCR dans les années de démoralisation.
Ils ont été mis en minorité, et s'en vont vers un front même pas réformiste,
puisque le socialisme est même exclu du programme
(voir critique dans ma signature).
Certains, que j'ai bien connus, ont bien travaillé et ont droit à une bonne retraite.
La construction d'un parti révo est partout, de tout temps,
faite de découragements ou récupération par les politiciens bourgeois.
Par contre, c'est une prouesse de la démocratie du NPA d'avoir pu mettre en minorité les réformistes.
Ailleurs, il faut scissionner pour construire.
Pour le fun, ce texte ci-dessous donne une idée de ce qui attend la GA...
Les nomenclatures du 3ème pôle de la GA
Par le camarade Paco,sur BC
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article128733#forum482018
Autain n’est pas une anticapitaliste… C’est une bolchévique.
A preuve, elle a atterri dans la circonscription où je vote (dans le 9/3) comme suppléante du sortant candidat (depuis réélu) Asensi (ex-PCF, Reu-re, aujourd’hui FASE) réélu après avoir battu son ex-dauphin (Gatignon, ex PCF reconverti EE-les verts soutenu par le PS) au 1er tour.
Quelle campagne de classe pour ce duo, au 1er comme au 2ème tour : « Pour la république, la gauche »… Les soviets, la révolution… Pulvérisés à gauche par ce mot d’ordre.
2nd tour, désistement de Gatignon, liste FG, PG, PCF, GU, FASE, EE, PS.
Front unique avec contenu de classe : « Avec la nouvelle majorité, pour des réformes justes et positives pour le pays, un député toujours à vos côtés. »…
Fin de la profession de foi (presque une colonne) : « Avec François Hollande, je refuse la vente libre de drogue » . Gatignon débordé à gauche par l’axe Hollande-Asensi…
Quant à Piquet et à la GU, ils virent ultra gauche…
1 communiqué après le 1er puis le 2nd tour… Non mais… Substrat : il faut élargir le FG…
Sur quelle ligne ? Ben, l’actuelle bien sur.
Et 1 communiqué, ce jour sur le SMIC… Extrait : « Bien au contraire, une hausse vigoureuse du SMIC – le Front de Gauche défend le SMIC à 1700 euros brut pour vivre dignement – permettrait de relancer puissamment l’activité. Cette mesure doit s’insérer dans une politique économique cohérente, qui vise à donner la priorité aux besoins sociaux et environnementaux sur la recherche du profit. Cela suppose de contraindre les banques à financer les PME pour éviter qu’elles ne soient étouffées. C’est une sortie de crise qui permette une véritable justice sociale qu’il faut imposer aujourd’hui. »…
Fuite des capitaux assurée dés demain : les banques (capitalistes) ont peur…Pire que l’expropriation !
En fait, les « anticapitalistes de l’intérieur » ne tirent en rien le FG vers l’anticapitalisme, ils ont trouvé l’objet politique qui leur permet de poursuivre leur dérive à droite… Qui date parfois de plusieurs années…
Paco NPA
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Débat stratégique dans le NPA
Par contre, c'est une prouesse de la démocratie du NPA d'avoir pu mettre en minorité les réformistes.
Tu appelles ça comme ça? Moi j'ai un autre nom pour ça.
Le type de démocratie qui a fait qu'on s'est retrouvé avec PP "candidat ouvrier" à la présidentielle?
Ce qui était grave, c'est que le NPA a été paralysé par les vieux réformistes
qu'avait généré la LCR dans les années de démoralisation.
Il va rester qui de l'ex-LCR au NPA après la CN à part K?
Richard Heiville- Messages : 767
Date d'inscription : 09/07/2011
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