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Où va la crise ?

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Où va la crise ? - Page 13 Empty Les salaires et la crise en Europe

Message  Roseau Mar 11 Déc - 23:19

http://hussonet.free.fr/salsphew.pdf
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Où va la crise ? - Page 13 Empty Re: Où va la crise ?

Message  Roseau Mar 18 Déc - 16:09

LES BANQUIERS CENTRAUX EN PASSE DE PERDRE LEUR VERTU, par François Leclerc
http://www.pauljorion.com/blog/?p=44860
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Où va la crise ? - Page 13 Empty FINANCER LA FIN DU MONDE

Message  Roseau Ven 21 Déc - 18:52

par Pierre Sarton du Jonchay
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Où va la crise ? - Page 13 Empty FINANCER LA FIN DU MONDE

Message  Roseau Ven 21 Déc - 18:53

par Pierre Sarton du Jonchay
http://www.pauljorion.com/blog/?p=44973#more-44973
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Où va la crise ? - Page 13 Empty La France en pleine récession

Message  Roseau Sam 22 Déc - 0:27

La dernière note de conjoncture de l’INSEE
estime que le PIB a chuté de 0,2% au dernier trimestre 2012,
et qu’elle ne serait que de 0,1% au premier et second trimestre 2013.
L’investissement des entreprises devrait poursuivre sa chute début 2013.

http://www.insee.fr/fr/themes/theme.asp?theme=17&sous_theme=3&page=note.htm
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Où va la crise ? - Page 13 Empty "Il faut un défaut général de la zone euro"

Message  Roseau Sam 22 Déc - 19:58

par Paul Jorion
Cela ne résoud pas la crise, mais donne la mesure des catastrophes à venir...
http://www.lecho.be/dossier/2012/Paul_Jorion_Il_faut_un_defaut_general_de_la_zone_euro.9282890-7126.art?ckc=1

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Où va la crise ? - Page 13 Empty Re: Où va la crise ?

Message  Roseau Mar 25 Déc - 17:30

Un bon article de Eric Toussaint sur l’offensive en cours du capital.
http://cadtm.org/La-plus-grande-offensive-contre

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Où va la crise ? - Page 13 Empty Re: Où va la crise ?

Message  Roseau Mar 25 Déc - 22:31

D'après un rapport que vient de publier la Commission Europeenne,
les banques faisant partie de pays membres de l’UE
ont recu un total de 1600 milliards d’ euros d’ argent public
sur les trois ans de la periode 2008-2011,
la majorite sous la forme de garanties bancaires delivrees par les gouvernements..

http://www.demorgen.be/dm/nl/996/Economie/article/detail/1552437/2012/12/21/Banken-kregen-in-3-jaar-1-600-miljard-staatssteun-in-Europa.dhtml
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Où va la crise ? - Page 13 Empty Re: Où va la crise ?

Message  Copas Jeu 27 Déc - 0:37

Immobilier : les mises en chantier poursuivent leur plongeon
Le ministère du Logement a publié, ce mercredi 26 décembre, des chiffres de mises en chantier de logements neufs en nette baisse entre septembre et novembre.

Ceux-ci ont plongé en France de 23,8% à 79 242 logements sur les trois derniers mois de l'année par rapport à la même période de 2011, et 110 818 constructions neuves ont été autorisées (-11,8%). Le recul des mises en chantier a été plus marqué pour les logements collectifs (-28,7%) que pour les logements individuels (-11,5%).

"L’année 2012 sera médiocre", constate ainsi Michel Mouillart, professeur d'économie à l'université Paris-Ouest. Interrogé par l'AFP, il estime que seulement 300 000 logements environ auront été mis en chantier cette année, un plus bas depuis 2009.

Sombres prévisions pour 2013

Néanmoins, ces mauvais chiffres sont à nuancer. En effet, ils souffrent d'un effet de comparaison défavorable, car la fin d'année 2011 avait été stimulée par l'expiration de certaines incitations fiscales à construire, qui avait amené particuliers et promoteurs à anticiper leurs mises en chantier. Le marché "est en recul depuis le printemps à la fois à cause de la crise économique en cours et parce que les dispositifs publics de soutien à la demande ne sont plus aussi puissants que par le passé", résume Michel Mouillart.

Pour 2013, les prévisions ne sont pas meilleures. Etant donné la chute des délivrances de permis de construire, le recul des mises en chantier "va continuer en 2013", a-t-il jugé. Il estime que 20.000 logements de moins seront construits en 2013 par rapport à 2012, "ce qui va renforcer les déséquilibres du marché immobilier".

"Les mouvements de pression sur les prix vont se renforcer à peu près partout et les difficultés d'accès au logement vont se renforcer fortement", a-t-il ajouté.

Il faut attirer l'attention sur deux points :

1) le recul des mises en chantier s'accélère.
2) Le logement collectif recule + de 2 fois + que le recul des logements individuels.

Comment va le bâtiment ?
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Où va la crise ? - Page 13 Empty Re: Où va la crise ?

Message  Roseau Mar 1 Jan - 19:12

Union Européenne : Éléments de contribution à l’analyse de la situation politique

Version écrite, à l’issue des débats, et actualisée du rapport sur la situation européenne
présenté lors de la réunion du Bureau exécutif de la IVe Internationale
le 13 octobre 2012 par Josep Maria Antentas.
http://www.npa2009.org/content/union-europ%C3%A9enne-%C3%A9l%C3%A9ments-de-contribution-%C3%A0-l%E2%80%99analyse-de-la-situation-politique
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Message  Copas Sam 5 Jan - 1:41

Dans la série "comprendre le développement inégal et combiné .... de la crise :

L'avis d'un grand groupe internationnal sur les contradictions de la grande crise du capitalisme :

Après l’Indonésie en novembre, l’Oréal a inauguré cette semaine une nouvelle usine au Mexique. Le leader mondial des cosmétiques s'organise pour faire face à l'augmentation des salaires en Asie.

http://www.challenges.fr/entreprise/20121213.CHA4283/l-oreal-redessine-la-carte-de-ses-usines-dans-le-monde.html

.../...
Autre casse-tête en Asie : maintenir la compétitivité de ces usines alors que les salaires augmentent de 20% par an. Tous les cinq ans, les salaires doublent dans les usines asiatiques. L’Oréal paye ses salariés de 50 à 75% au-dessus du salaire minimum dans cette région. "Les syndicats sont moins forts qu’en France en Asie mais quand des mouvements se déclenchent, comme en Chine, ils peuvent être très violents", note Frederic Heimrich. Pour maintenir un bon niveau de productivité, le groupe mise sur une augmentation des volumes traités sur un même site.

"Dans l’ancienne usine, en Indonésie, nous travaillions avec des cuves de 5 tonnes et on sortait 60 millions d’unités, aujourd’hui, nos cuves sont de 30 tonnes et nous permettent de viser facilement 300 millions d’unités", poursuit Frédéric Heimrich. Entre 1990 et 2015, le groupe aura multiplié par vingt l’autonomisation de sa production. Ainsi en Europe, quand la croissance ralentie le groupe investit dans la robotisation. "Nous avons introduit des chariots autoguidés dans toutes nos usines européennes qui traitent de produits grands publics", précise Jean-Philippe Blanpain. Une façon, pour l’heure, de protéger les emplois .../...
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Où va la crise ? - Page 13 Empty Re: Où va la crise ?

Message  Copas Dim 6 Jan - 10:41

Allemagne :
La droite veut faire sauter 5 à 6 milliards de "dépenses" publiques
Le secteur de la santé est visé particulierement


Les dépenses publiques allemandes ont progressé de près de 2% entre août 2011 et août 2012, plus vite que le PIB, le gouvernement allemand a décidé de bloquer cette évolution . Cinq à six nouveaux milliards d'euros de baisse des dépenses publiques sont recherchées, afin d'équilibrer le budget pour 2014, affirme vendredi le journal Rheinische Post, citant des sources internes au ministère des Finances.

5 à 6 milliards d'euros d'économies sont recherchés.
"Cela se fera seulement à l'aide de coupes budgétaires", a-t-il précisé, excluant des hausses d'impôts.

Le système de santé attaqué

Les coupes annoncées par Wolfgang Schäuble, le ministre des Finances, devraient concerner tous les ministères, mais le système de santé sera particulièrement impacté.

Le FMI trop à gauche ?

En mars dernier, le FMI demandait à l'Allemagne d'accroître ses dépenses publiques pour aider la croissance.
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Message  Copas Dim 6 Jan - 11:18

Les crédits aux entreprises reculent pour le septième mois d'affilée en zone euro

D'après la BCE, les crédits au secteur privé ont reculé de 0,8 % en novembre dans la zone euro.

En novembre, les crédits au secteur privé en zone euro ont continué à reculer pour le septième mois d'affilée. La baisse est équivalente à celle d'octobre 2012 qui a été révisée de -0.7 à -0.8 %.
Les crédits aux particuliers ont été de +0,4 % en novembre. ce sont les prêts immobiliers qui ont tiré les crédits aux ménages (+1,2 %).
Les prêts aux entreprises (hors secteur financier) sont à -1,8 % en novembre comme en octobre.
Les prêts aux intermédiaires non financiers ont été à -1,8 % en novembre (- 2,2 % en octobre).

2 raisons à la baisse des crédits

- Le recul de la demande n'a pas poussé les entreprises à demander des crédits pour investir en capacités.
- Les conditions du crédit sont devenues beaucoup plus restrictives. En bref, les banques gavées de largesses par la BCE, sont restées coffres fermés pour se garnir vis à vis des autres cadavres dans les placards, garder des capacités pour des zones internationales plus intéressantes, continuer des opérations spéculatives, conditions bien plus dures pour accorder des crédits et attendre voir si la reprise arrive...

Rappel des cadeaux accordés par la BCE sur la zone euro

- 1.000 milliards de prêts sur trois ans aux banques fin 2011 et début 2012, à moins de 1% de taux d'intérets, la BCE leur a prêté à moins que l'inflation.
- Réajustements des taux (taux directeur à 0.75%)
- Rachats de titres pourris
- etc


La BCE prévoit une contraction de 0,3 % de l'économie de la zone euro en 2013
Une baisse des taux de la BCE en 2013 ?

Le conseil des gouverneurs de la BCE a discuté sur une nouvelle baisse de son principal taux directeur. Celui-ci est resté à +0,75% / an.
Le programme OMT (opérations monétaires sur titres) est maintenu.


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Où va la crise ? - Page 13 Empty La crise économique globale

Message  Roseau Mer 9 Jan - 21:24

Matériaux de lecture et conférence de l'école écosocialiste
animée par la IVème Internationale

http://www.iire.org/fr/iire-activities-mainmenu-30/24/302-ecosocialist-school-lecture-seven.html
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Message  Babel Jeu 10 Jan - 10:38

Alors comme ça, les calculs qui justifient les politiques austéritaires impulsées par le FMI seraient basés sur une erreur mathématique qui rendrait celles-ci totalement caduques !
C'est ce qu'affirme un rapport signé par l'économiste en chef de cette association de malfrats. On imagine l'effarement (et/ou l'embarras) des éditorialistes de tous poils, qu'exprime Hubert Huertas avec son alacrité coutumière, dans un billet récent :
C’est une information extraordinaire, dont les conséquences sont immenses, mais qui fait beaucoup moins parler que les dérives pathétiques d’un acteur célèbre. Un rapport de quarante quatre pages signé par un économiste en chef du FMI, un français, Olivier Blanchard. Il dit tout simplement que les plus hautes instances économiques mondiales et européennes se sont plantées en imposant, au nom de la science, l’austérité à toute l’Europe.
Ce que dit Olivier Blanchard, c’est que le modèle mathématique sur lequel s’appuyaient ces politiques visant au désendettement radical, et au retour sacré à l’équilibre budgétaire, comportaient une erreur au niveau, je cite, du multiplicateur fiscal. Pour simplifier beaucoup, ce modèle mathématique, donc incontestable, prévoyait que lorsqu’on retire un euro dans un budget il manquerait un euro dans le pays concerné. Or c’est faux. Pour des raisons qui tiennent à une réalité parfaitement triviale, et qui est que les hommes sont humains, cette austérité a déclenché des réactions collectives qui ont abouti à ce que cet euro retiré a provoqué la perte de trois euros dans les sociétés concernées.
Multipliez par des milliards, et vous comprendrez pourquoi l’austérité imposée à coup de sabre par des troïkas savantes n’a conduit qu’à plus d’austérité, plus de chômage, et plus de récession.
L’équation était fausse, ce qui est remarquable en soi, surtout quand on songe au Mississipi, que dis-je, à l’Amazone de leçons d’austérité péremptoire, délivrées chaque minute, sur toutes les antennes, et dans tous les journaux, par des commentateurs sûrs d’eux et dominateurs.
Mais le plus incroyable est ailleurs.
C’est qu’il ait fallu s’apercevoir que quelque chose clochait dans une équation pour découvrir que quelque chose n’allait pas dans la vraie vie. Un peu comme si on assistait à des accidents de la route en chaîne et qu’on ne donnait pas l’alerte tant qu’un modèle mathématique ne disait pas que c’était des accidents.
On ne peut pas aller plus loin dans le triomphe de la technocratie. Il a fallu qu’un expert constate un problème avec un coefficient multiplicateur pour que ce qui saute aux yeux soit perçu par nos cerveaux. L’Europe est à la traîne, son chômage bat des records, sa croissance est en berne, la pauvreté s’installe, bref la voiture est dans le fossé, mais peu importe, on ne change pas de politique puisque c’est la seule et qu’en vouloir une autre serait une demande ignare.
Les ignares vous saluent bien, mais les dévots de l’austérité n’ont pas rendu les armes. L’histoire de l’équation commence à cheminer, on en a parlé dans le journal de France 2 hier soir, l’Humanité l’a évoquée, le Washington Post aussi, mais elle ne fait pas encore la une. C’est qu’on ne renonce pas d’un jour à l’autre à une idéologie. Même vermoulus les murs de Berlin ne s’affaissent pas d’un jour à l’autre.
Voilà donc nos Purgon et nos Diafoirus de l'économie néo-libérale pris le nez dans leur cuvette. La chose serait simplement risible et pitoyable, si elle ne signifiait pas la souffrance de dizaines de millions d'êtres humains.
http://www.humanite.fr/social-eco/le-fmi-le-confirme-l-austerite-etait-une-erreur-de-512240

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Message  sylvestre Jeu 10 Jan - 11:16

C'est intéressant, mais il y a deux façons de voir la chose :
- la façon réformiste qui consiste à dire : vous voyez qu'on peut faire repartir la croissance et ainsi contenter à la fois les salariés et les capitalistes, en augmentant la consommation, etc. Il suffit de corriger l'équation !
- la façon révolutionnaire qui consiste à dire que c'est symptomatique d'une vraie hésitation dans la classe dirigeante, mais que ça n'est pas là-dessus qu'on peut compter pour changer le cours de la lutte des classes.

L'hésitation dans la classe dirigeante est liée à la diminution du taux de profit (voir autre fil) et au fait qu'il n'y a pas de moyen simple d'y remédier, et que la crise cause des dommages structurels à l'appareil financier et productif. Que faire, s'endetter encore pour relancer l'économie, mais au risque de fragiliser encore plus les banques ? Ou bien couper à fond et affamer le secteur productif ? Bien entendu il n'y a pas d'hésitation pour faire payer au maximum les travailleurs - mais l'austérité signifie aussi moins de travaux publics, de commandes militaires etc., d'une part, et d'autre part une diminution de la consommation et une augmentation de l'épargne qui accentue les problèmes de crédit dans l'économie, bref ça cause du souci à des pans importants de la bourgeoisie, soucis qui tournent au cercle vicieux dans un certain nombre de cas. Ce sont ces soucis là qui préoccupent la classe dominante, et nullement le bien-être des populations (sauf quand ces dernières se rebellent, mais c'est une autre question).
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Message  sylvestre Jeu 10 Jan - 12:40

Le Financial Times sur le nombre des entreprises "zombies", maintenues à flot par des prêts à taux d'intérêt minimes et l'intervention des pouvoirs publics : Companies: The rise of the zombie
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Message  Roseau Jeu 10 Jan - 16:20

sylvestre a écrit:C'est intéressant, mais il y a deux façons de voir la chose :
- la façon réformiste qui consiste à dire : vous voyez qu'on peut faire repartir la croissance et ainsi contenter à la fois les salariés et les capitalistes, en augmentant la consommation, etc. Il suffit de corriger l'équation !
- la façon révolutionnaire qui consiste à dire que c'est symptomatique d'une vraie hésitation dans la classe dirigeante, mais que ça n'est pas là-dessus qu'on peut compter pour changer le cours de la lutte des classes.

L'hésitation dans la classe dirigeante est liée à la diminution du taux de profit (voir autre fil) et au fait qu'il n'y a pas de moyen simple d'y remédier, et que la crise cause des dommages structurels à l'appareil financier et productif. Que faire, s'endetter encore pour relancer l'économie, mais au risque de fragiliser encore plus les banques ? Ou bien couper à fond et affamer le secteur productif ? Bien entendu il n'y a pas d'hésitation pour faire payer au maximum les travailleurs - mais l'austérité signifie aussi moins de travaux publics, de commandes militaires etc., d'une part, et d'autre part une diminution de la consommation et une augmentation de l'épargne qui accentue les problèmes de crédit dans l'économie, bref ça cause du souci à des pans importants de la bourgeoisie, soucis qui tournent au cercle vicieux dans un certain nombre de cas. Ce sont ces soucis là qui préoccupent la classe dominante, et nullement le bien-être des populations (sauf quand ces dernières se rebellent, mais c'est une autre question).
Au delà de ces commentaires que je partage,
on peut rappeler les limites de la "science économique".
La révélation que le multiplicateurqui fiscal utilisé partout était faux
est très révélatrice des limites de la modélisation:
la tentative, après abandon de l'économie politique,
de faire une science économique fondée sur un homme abstrait,
l' "homo economicus" dont on pourrait mesurer la conduite comme celle des métaux ou des gaz....
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Message  Babel Jeu 10 Jan - 20:08

Entièrement d'accord avec vous. Mais la question n'est pas là. On sait bien ce que valent les prétentions de l'économie néo-classique à s'instituer comme science exacte, fondée sur des modèles théoriques prétendument irréfutables, et ce qu'elles signifient sur le plan idéologique : ni plus ni moins qu'une imposture. Marx en avait inauguré une critique radicale que d'autres ont poursuivie depuis. Je ne reviens pas là-dessus.

Non, ce que je trouve sidérant c'est que, même en épousant leur point de vue, les données mathématique à partir desquelles les tenants de cette pseudo science établissent leur raisonnement sont faux, tout simplement parce qu'ils omettent de prendre en compte le réel, sous sa forme sensible, humaine. On pourrait y voir là comme une "revanche du vivant" sur les schémas désincarnés qui règlent pourtant le sort de la quasi totalité de la planète, si ledit vivant n'était pas tant meurtri et malmené dans sa réalité charnelle.
on peut rappeler les limites de la "science économique". La révélation que le multiplicateur fiscal utilisé partout était faux est très révélatrice des limites de la modélisation: la tentative, après abandon de l'économie politique, de faire une science économique fondée sur un homme abstrait, l' "homo economicus" dont on pourrait mesurer la conduite comme celle des métaux ou des gaz....
Justement.

Mais vous ne savez peut-être pas que le "mal vient de plus loin". La réforme actuelle de l'enseignement des sciences économiques, initiée par l'équipe Chatel --et sur laquelle Peillon ne revient pas--, signifie l'éradication totale de tout ce qui pourrait comporter des éléments de critique du système capitaliste dans l'enseignement de cette discipline. Sous prétexte de lutter contre le couple "subjectivisme/relativisme" qui serait le propre de "la dictature des opinions", les rédacteurs du nouveau programme ont opéré un authentique coup de force qui risque d'aboutir à la liquidation totale de ce domaine du savoir, en tant qu'instrument d'une connaissance critique du réel. Et de dégoûter à jamais de l'économie (devenue pour le coup véritablement cette "merde de l'économie" dont parlait Marx) bon nombre de jeunes.

Ci-dessous, quelques extraits du rapport pondu par des experts nationaux (Gattaz, Pébereau, J.C. Casanova, Saint-Sernin,...) et internationaux (Atkinson, Chiappori, Scheinkman), dont se sont inspiré les rédacteurs du programme.

http://www.asmp.fr/travaux/gpw/enseignement_SES_lycees.pdf
Quelle que soit l‘organisation qui résultera de la réforme du lycée, il ne fait pas de doute qu‘une formation fondée sur un tel enseignement de la science économique pourrait vraiment être un élément essentiel d‘une voie d‘excellence vers le baccalauréat. Pour y parvenir, il serait sans doute souhaitable de relever un peu le niveau de l‘enseignement des mathématiques, qui l‘accompagnerait, par rapport aux ambitions actuelles de la filière ES, notamment pour faciliter un premier accès des élèves aux concepts nécessaires à l‘enseignement de la science économique (probabilités, statistiques, théorie des jeux, etc.). (...)

1.2.1 Définition de l‘économie
Pour donner à ces critiques un contenu plus précis, on peut tout d‘abord remarquer l‘absence, particulièrement choquante à notre sens, d‘une définition précise de la science économique. Nulle part, dans les programmes comme dans les ouvrages, ne sont mentionnées les questions centrales qui font l‘objet de la science économique, à savoir la rareté des ressources, le besoin de choisir entre des utilisations concurrentes de ces ressources, et le besoin de coordonner ces choix entre différents décideurs. Plus généralement, la question de l‘organisation et de la coordination des activités au niveau de la société entière n‘est pas évoquée en tant que telle (même si abondent les pompeuses platitudes du type "le marché est une construction sociale"). On peut pourtant penser qu‘un équivalent de l‘exemple du crayon, dans le premier chapitre de l‘ouvrage de R. et M. Friedman, "Free to Choose", serait à même de susciter l‘intérêt d‘un adolescent.

Dans le même ordre d‘idées, si l‘on veut, comme il paraît louable, enseigner aux étudiants à penser comme des économistes, deux éléments fondamentaux font cruellement défaut.L‘un est le rôle de la modélisation: il faut montrer aux étudiants en quoi concentrer l‘analyse sur un petit nombre de facteurs clés permet de comprendre des lois fondamentales – de la même manière qu‘un physicien étudiant la gravité omettra en première analyse la résistance de l‘air ou les frottements divers. Rien n‘est plus facile que de convaincre l‘étudiant, en multipliant les contre-exemples, de l‘infinité complexité des phénomènes étudiés ; mais rien n‘est plus dangereux, si la conclusion qui en est tirée est qu‘il ne peut pas exister d‘analyse scientifique des phénomènes considérés. (...)

1.2.2 Savoirs de base
La liste des savoirs de base qui sont omis est longue (...) Sans viser à l‘exhaustivité, on peut mentionner quelques lacunes choquantes :
- De façon générale, et comme souvent dans le système français, les aspects microéconomiques sont largement négligés. Ce parti pris est critiquable à plus d‘un titre. Tout d‘abord, les économistes en savent beaucoup plus sur les comportements microéconomiques que sur les régularités macroéconomiques ; et la compréhension de certains mécanismes de base – au premier rang desquels figure le fonctionnement d‘un marché – fait partie du bagage indispensable à tout citoyen. De plus, de nombreuses décisions microéconomiques – détermination du niveau d‘épargne, voire de la composition d‘un portefeuille, décision d‘entrée sur le marché du travail, choix entre assurance extérieure ou auto-assurance contre un risque donné, …) sont assez proches du vécu quotidien de l‘élève (ou de sa famille) pour retenir son intérêt. Enfin, l‘enseignement de la microéconomie fournit une base théorique indispensable pour la plupart des discussions macroéconomiques – et c‘est là une tendance lourde de notre discipline.

- En particulier, les notions, essentielles pour la science économique, de rationalité et d‘incitations devraient faire l‘objet d‘une présentation approfondie, sans doute au début de l‘enseignement. S‘il est un apport essentiel de la discipline aux sciences sociales, et plus généralement à l‘étude et la compréhension des sociétés humaines, c‘est bien l‘idée que les comportements humains sont intentionnels, et répondent aux incitations auxquelles ils sont soumis. (...)
- La formalisation de base de l‘équilibre partiel (formation de l‘offre, de la demande, détermination de l‘équilibre) ne reçoit pas le quart de l‘attention qui serait nécessaire. (...)
Il est clair que les notions de base d‘analyse des marchés doivent être introduites aussi tôt que possible. (...)

2. Comme le remarque le Professeur M. Hellwig, le sous-chapitre ―Connaître les principales causes du chômage mentionne la "faiblesse de la croissance économique" et "l‘importance de la population active", mais ne parle ni du niveau des salaires, ni des impôts et charges sociales, ni de la réglementation du marché du travail, ni du manque d‘entrepreneurs. (...)

- Le problème de la coordination des décisions individuelles n‘est pas considéré comme il devrait l‘être. D‘une part, un temps suffisant devrait être consacré à la notion d‘équilibre. En particulier, on pourrait à cette occasion parler des problèmes d‘allocation dans un monde à plusieurs biens (dépassant ainsi le seul cadre de l‘équilibre partiel) ; ces questions sont en effet utiles, notamment en vue de l‘introduction ultérieure de notions d‘économie internationale (avantage comparatif, etc.). D‘autre part, la plupart des rapporteurs recommandent l‘introduction, aussi tôt que possible, d‘éléments de théorie des jeux.

(etc., etc.)

- Enfin, il paraît important de faire figurer dans l‘enseignement une dimension expérimentale. Quiconque a fait l‘expérience de jeux de marché (dans lesquels les élèves se voient assigner des objectifs précis et doivent entrer dans des négociations bi- ou multilatérales) sait à quel point ces exercices constituent la meilleure introduction à la discipline économique –notamment parce que les joueurs parviennent presque toujours, de leur propre chef (et en l‘absence de toute réflexion théorique préalable), à des prix d‘équilibre, ce qui confère aux analyses à venir une légitimité réconfortante.
Comme nous l‘avons dit, cette liste ne prétend nullement à l‘exhaustivité ; elle entend seulement montrer à quel point les programmes actuels font l‘impasse sur des notions essentielles.


Dernière édition par Babel le Jeu 10 Jan - 22:33, édité 4 fois (Raison : Essai d'allègement du texte cité - je renonce.)

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Où va la crise ? - Page 13 Empty Re: Où va la crise ?

Message  Roseau Jeu 10 Jan - 20:41

C'est bien ce que je voulais dire: l'économie ne peut pas être une science exacte.
Sa prétention à l'être n'est que de l'idéologie pour cimenter les rapports d'exploitation capitaliste.
Le rapport que tu cites, que je ne connaissais pas, est une belle démonstration.
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Où va la crise ? - Page 13 Empty UNE FRACTURE POLITIQUE QUI S’ÉLARGIT

Message  Roseau Ven 11 Jan - 15:10

par François Leclerc
http://www.pauljorion.com/blog/?p=48848
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Où va la crise ? - Page 13 Empty Re: Où va la crise ?

Message  Roseau Sam 12 Jan - 18:05

Roseau a écrit:C'est bien ce que je voulais dire: l'économie ne peut pas être une science exacte.
Sa prétention à l'être n'est que de l'idéologie pour cimenter les rapports d'exploitation capitaliste.
Le rapport que tu cites, que je ne connaissais pas, est une belle démonstration.

A ce propos, une vidéo courte et pédagogique sur le mur du profit qui bloque le savoir,
par l'anthropologue et économiste Paul Jorion
[dailymotion]
Paul Jorion - Le temps qu'il fait, le 11 janvier... por PaulJorion[/dailymotion]
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Où va la crise ? - Page 13 Empty La classe dominante ne sait plus comment gouverner

Message  Roseau Sam 12 Jan - 18:50

Tel est le titre que j'aurais donné à cette analyse de François Leclerc
Source:
http://www.pauljorion.com/blog/?p=48908

« Il faut prendre en compte l’effet de confiance [que ressentent les marchés] » vient de déclarer hier à Bruxelles Olli Rehn, le commissaire aux affaires économiques et monétaires, afin d’exprimer son désaccord avec l’étude du FMI confirmant l’analyse d’Olivier Blanchard d’octobre dernier. Ce dernier appelle les autorités européennes à lever un peu le pied dans l’application de l’austérité budgétaire et à tempérer les contraintes imposées aux pays les plus lourdement endettés. Moins ésotérique mais non sans jésuitisme, Mario Draghi, le président de la BCE, expliquait le même jour à Francfort que « de si grands progrès accompagnés de sacrifices si importants ont déjà été accomplis qu’il ne serait pas bon de revenir à une situation qui a déjà été jugée intenable ». Comme si la question était posée…

Le rideau s’est levé sur un débat devenu public et il ne va pas retomber. Il y a malaise à propos d’une stratégie de désendettement qui n’opère pas sa magie et renvoie ses effets à bien plus tard. En visite à Lisbonne, Martin Schulz, le président du Parlement européen, a ouvertement mis en évidence les contradictions qui apparaissent, cette fois-ci au sein du FMI. Ce dernier vient de préconiser d’un côté un renforcement important des mesures d’austérité au Portugal, tout en admettant de l’autre que trop de rigueur freine la croissance. La sortie de Schulz s’est accompagnée d’un commentaire : « Ils semblent ressortir une vieille recette qu’ils estimaient pourtant mauvaise », et d’une suggestion « je propose au FMI de commencer par se mettre d’accord sur ce qu’il estime être la meilleure solution ».
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Où va la crise ? - Page 13 Empty Re: Où va la crise ?

Message  Invité Sam 12 Jan - 19:01

Tu as de bonnes références Roseau, Paul Jorion est l'homme qui avait prédit la crise des subprime.

Ou encore qui a expliqué que le marché qui s'auto-régule c'est de la foutaise parce qu'il y a des rapports de forces (inégaux bien sur).

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Où va la crise ? - Page 13 Empty Descente dans le milieu vicieux des banques

Message  Roseau Mar 15 Jan - 19:33

par Eric Toussaint
http://cadtm.org/Descente-dans-le-milieu-vicieux

@ Jabor: il arrive aussi à Jorion de se tromper, comme à nous tous...
Par exemple, il ne croit pas à la valeur travail,
et explique dans son bouquin "Le prix" que le prix n'est qu'un rapport de force.
Il reprend cela, par exemple dans cet entretien, intéressant par ailleurs sur certains points:
http://laviemanifeste.com/archives/7797

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