Philippe Poutou
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Re: Philippe Poutou
13 avril - Troyes
Meeting avec O. Besancenot à 19h30
14 avril
Concert de soutien
14 avril - Bordeaux
Meeting avec P. Poutou à 19h30
16 avril - Lille
Meeting avec O. Besancenot à 19h30
17 avril - Paris
Réunion publique dans le 19e à 19h
17 avril - Toulouse
Meeting avec P. Poutou et O. Besancenot à 20h30
18 avril - Reims
Meeting avec A. Krivine
Meeting avec O. Besancenot à 19h30
14 avril
Concert de soutien
14 avril - Bordeaux
Meeting avec P. Poutou à 19h30
16 avril - Lille
Meeting avec O. Besancenot à 19h30
17 avril - Paris
Réunion publique dans le 19e à 19h
17 avril - Toulouse
Meeting avec P. Poutou et O. Besancenot à 20h30
18 avril - Reims
Meeting avec A. Krivine
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Philippe Poutou
12 avril le monde
Dessine-moi une compilation #36 – Philippe Poutou
Il était temps qu'on la fasse, cette compil' de Philippe Poutou. Maintenant qu'il commence à être pris un peu au sérieux, justement par son manque total de sérieux. Le fait qu'il dénote tellement face à l'establishment politique devrait suffire pour l'inspiration (sinon, il y a ce blog). Le deuxième, troisième degré n'est jamais loin. Mais il y aussi cette fierté de s'approprier un territoire auquel on n'était pas destiné, de marcher sur les plates-bandes des pros en se marrant, fuck le résultat final, c'est le voyage et les idées qui comptent.
toujours dans le monde du jour
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1Education : comment l'Etat favorise les plus privilégiés5434
2Et Philippe Poutou creva soudain l'écran...
Dessine-moi une compilation #36 – Philippe Poutou
Il était temps qu'on la fasse, cette compil' de Philippe Poutou. Maintenant qu'il commence à être pris un peu au sérieux, justement par son manque total de sérieux. Le fait qu'il dénote tellement face à l'establishment politique devrait suffire pour l'inspiration (sinon, il y a ce blog). Le deuxième, troisième degré n'est jamais loin. Mais il y aussi cette fierté de s'approprier un territoire auquel on n'était pas destiné, de marcher sur les plates-bandes des pros en se marrant, fuck le résultat final, c'est le voyage et les idées qui comptent.
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panchoa- Messages : 1042
Date d'inscription : 20/09/2010
Re: Philippe Poutou
PolitiquesAujourd'hui à 1h01 libe
Poutou: «Je passe un peu moins inaperçu...»
Philippe Poutou et Olivier Besancenot. (Photo Pierre Verdy. AFP)
REPORTAGEEn meeting jeudi soir à Paris, le candidat du Nouveau parti anticapitaliste est revenu sur sa percée médiatique remarquée. Il est désormais «le plus connu des inconnus dans cette campagne», selon Besancenot, l'ex candidat du parti trotskiste.
Par LILIAN ALEMAGNA
Ça les fait marrer. Une demi-douzaine de caméras et autant de perches au-dessus des têtes de Philippe Poutou et Olivier Besancenot en conférence de presse deux heures avant le meeting parisien du Nouveau parti anticapitaliste (NPA). Le candidat est interrogé sur sa prestation remarquée la veille sur France 2: «L'émission d'hier a fait un petit peu de bruit», attaque Poutou. A sa gauche, Besancenot savoure. «On est fier de la prestation de Philippe, dit le double candidat anticapitaliste de 2002 et 2007. Mais on n'est pas surpris. Le vécu, ça peut parler autant que n'importe quel argument d'une boîte de communication».
«Quand je suis dans la rue, je passe un peu moins inaperçu», confesse le représentant syndical de l'usine Ford de Blanquefort (Gironde). Un effet Poutou en 2012 semblable à l'effet vécu par Besancenot dans les dernières semaines de 2002, alors qu'il était – comme le candidat actuel – coincé sous les 1% pour finir juste sous la barre des 5? «Il y a des trucs qui me font sourire», répond le postier. Lesquels? «Je le dirai après la campagne», esquive-t-il. Sûrement d'avoir, une nouvelle fois, réussi à utiliser le système médiatique à bon compte.
Ils ont le sourire. Mais l'affluence – quelques petites centaines de personnes assises dans le gymnase Carpentier (XIIIe arrondissement) – rappelle qu'à la gauche du PS, la dynamique anime davantage Jean-Luc Mélenchon et le Front de gauche. Besancenot, auto-désigné «facteur attitré» du candidat, chauffe la salle: «Philippe Poutou est devenu le plus connu des inconnus dans cette campagne!»
L'ex-porte-parole du NPA se réjouit d'avoir «réussi, quelque soit le score, à maintenir un drapeau qui aurait grandement manqué, le drapeau de la démocratie directe!» Haro sur les «politiciens professionnels». Besancenot appelle la population à se représenter soi-même: «Ici, humblement, on le fait déjà, souligne-t-il. On présente pas de politiciens! On présente des militants!»
Arrive Poutou. Chemise blanche, les mains dans les poches du jean, avec son faux-air de grand timide. Longue ovation de la salle. «J'suis un peu intimidé là...», lance-t-il. Sans notes, le candidat anticapitaliste égrène son programme. Féminisme, racisme, droit de vote des étrangers, droit à l'autonomie pour les territoires d'outre-mer, écologie... Le débit de parole est ultra-rapide mais Poutou gère bien mieux l'exercice qu'auparavant. Reste des hésitations: «Merde, j'ai un trou...», n'hésite-t-il pas à dire. Mais lorsqu'il parle des riches et du «Fmic», «Fortune minimum pour intégrer les cinq cent», on croit déceler la patte du camarade Besancenot.
Poutou fait marrer le public. Il a l'air de prendre plaisir face à ses camarades. Il se moque de Vincent Bolloré, proche de Sarkozy et dans le top 500 des groupes mondiaux: «Pour atteindre sa fortune, il faudrait gagner 2000 euros nets par mois. Dépenser zéro et travailler 160 000 ans.» Assis à la tribune, Besancenot est mort de rire. Le candidat redevient sérieux. «Il faut que ce soit les capitalistes qui paient cette crise», lance-t-il, avant d'égréner ses propositions d'«affrontement avec le capital», d'«expropriation des grandes entreprises capitalistes», les 32 heures ou la retraite à 60 ans, «pleine et entière».
«Le NPA aussi petit soit-il, aussi fragilisé soit-il, lance un appel à l'ensemble de la gauche de la gauche et associative», termine Poutou. Il dit ne rien attendre d'un gouvernement «libéral» de François Hollande. Le NPA veut «préparer une riposte unitaire» : «C'est la deuxième manche», lance Poutou. Il interpelle le Front de gauche, Lutte ouvrière, les «militants du mouvement social». Il faut «faire tomber les barrières entre nous», «faire converger ces luttes», conclut-il presqu'hilare. Pas «professionnel», Poutou a bossé.
Poutou: «Je passe un peu moins inaperçu...»
Philippe Poutou et Olivier Besancenot. (Photo Pierre Verdy. AFP)
REPORTAGEEn meeting jeudi soir à Paris, le candidat du Nouveau parti anticapitaliste est revenu sur sa percée médiatique remarquée. Il est désormais «le plus connu des inconnus dans cette campagne», selon Besancenot, l'ex candidat du parti trotskiste.
Par LILIAN ALEMAGNA
Ça les fait marrer. Une demi-douzaine de caméras et autant de perches au-dessus des têtes de Philippe Poutou et Olivier Besancenot en conférence de presse deux heures avant le meeting parisien du Nouveau parti anticapitaliste (NPA). Le candidat est interrogé sur sa prestation remarquée la veille sur France 2: «L'émission d'hier a fait un petit peu de bruit», attaque Poutou. A sa gauche, Besancenot savoure. «On est fier de la prestation de Philippe, dit le double candidat anticapitaliste de 2002 et 2007. Mais on n'est pas surpris. Le vécu, ça peut parler autant que n'importe quel argument d'une boîte de communication».
«Quand je suis dans la rue, je passe un peu moins inaperçu», confesse le représentant syndical de l'usine Ford de Blanquefort (Gironde). Un effet Poutou en 2012 semblable à l'effet vécu par Besancenot dans les dernières semaines de 2002, alors qu'il était – comme le candidat actuel – coincé sous les 1% pour finir juste sous la barre des 5? «Il y a des trucs qui me font sourire», répond le postier. Lesquels? «Je le dirai après la campagne», esquive-t-il. Sûrement d'avoir, une nouvelle fois, réussi à utiliser le système médiatique à bon compte.
Ils ont le sourire. Mais l'affluence – quelques petites centaines de personnes assises dans le gymnase Carpentier (XIIIe arrondissement) – rappelle qu'à la gauche du PS, la dynamique anime davantage Jean-Luc Mélenchon et le Front de gauche. Besancenot, auto-désigné «facteur attitré» du candidat, chauffe la salle: «Philippe Poutou est devenu le plus connu des inconnus dans cette campagne!»
L'ex-porte-parole du NPA se réjouit d'avoir «réussi, quelque soit le score, à maintenir un drapeau qui aurait grandement manqué, le drapeau de la démocratie directe!» Haro sur les «politiciens professionnels». Besancenot appelle la population à se représenter soi-même: «Ici, humblement, on le fait déjà, souligne-t-il. On présente pas de politiciens! On présente des militants!»
Arrive Poutou. Chemise blanche, les mains dans les poches du jean, avec son faux-air de grand timide. Longue ovation de la salle. «J'suis un peu intimidé là...», lance-t-il. Sans notes, le candidat anticapitaliste égrène son programme. Féminisme, racisme, droit de vote des étrangers, droit à l'autonomie pour les territoires d'outre-mer, écologie... Le débit de parole est ultra-rapide mais Poutou gère bien mieux l'exercice qu'auparavant. Reste des hésitations: «Merde, j'ai un trou...», n'hésite-t-il pas à dire. Mais lorsqu'il parle des riches et du «Fmic», «Fortune minimum pour intégrer les cinq cent», on croit déceler la patte du camarade Besancenot.
Poutou fait marrer le public. Il a l'air de prendre plaisir face à ses camarades. Il se moque de Vincent Bolloré, proche de Sarkozy et dans le top 500 des groupes mondiaux: «Pour atteindre sa fortune, il faudrait gagner 2000 euros nets par mois. Dépenser zéro et travailler 160 000 ans.» Assis à la tribune, Besancenot est mort de rire. Le candidat redevient sérieux. «Il faut que ce soit les capitalistes qui paient cette crise», lance-t-il, avant d'égréner ses propositions d'«affrontement avec le capital», d'«expropriation des grandes entreprises capitalistes», les 32 heures ou la retraite à 60 ans, «pleine et entière».
«Le NPA aussi petit soit-il, aussi fragilisé soit-il, lance un appel à l'ensemble de la gauche de la gauche et associative», termine Poutou. Il dit ne rien attendre d'un gouvernement «libéral» de François Hollande. Le NPA veut «préparer une riposte unitaire» : «C'est la deuxième manche», lance Poutou. Il interpelle le Front de gauche, Lutte ouvrière, les «militants du mouvement social». Il faut «faire tomber les barrières entre nous», «faire converger ces luttes», conclut-il presqu'hilare. Pas «professionnel», Poutou a bossé.
panchoa- Messages : 1042
Date d'inscription : 20/09/2010
Re: Philippe Poutou
Poutou, le marxisme à visage copain
Il faut absolument que je fasse amende honorable (et tant pis si j’ai vingt-quatre heures de retard parce que j’ai perdu mon temps avec Marine Le Pen hier) : comme tout un tas de gens, militants du NPA en tête, je me suis salement planté au sujet de Philippe Poutou !
Il y a deux jours encore, mais j’ai des excuses parce que je venais de lire une interview surréaliste du candidat d’extrême gauche dans Le Monde, je le prenais pour une espèce de trotskiste dogmatique, limite simple d’esprit... Désormais, et depuis son passage au grand oral de France 2 mercredi, je me rends bien compte qu’il est la vraie grosse surprise de cette campagne insipide.
D’accord, sa vision du monde ne tient pas debout, est même parfaitement détestable, avec ses expropriations, ses réquisitions, ses extorsions, mais le gars est tellement nature, tellement sympa, tellement marrant que c’est tout juste s’il fait peur, le goulag qu’il promet en arrière-plan aux bourgeois récalcitrants...
A l’opposé d’un Mélenchon, dont les envolées lyriques savamment répétées devant le miroir de la salle de bain impressionnent l'honnête père de famille et la ménagère de moins de cinquante ans, à mille lieux des menaces à peine voilées d’une Arthaud, Poutou, c’est le marxisme à visage copain.
D’ailleurs, comme marxiste pur porc, il se pose un peu là. Investi par le NPA, il n’est même pas passé par les camps d’entraînement de la LCR et s’est fait virer de LO pour une raison que Wikipédia ne révèle pas. Il avait dû être chopé en fâcheuse posture avec une camarade ― soit le crime le plus difficilement pardonnable dans ce mouvement très à cheval sur les bonnes mœurs...
En fait, Il le dit lui-même, et je ne sais pas ce qu’ils en pensent au NPA, il est plus « anar et baba cool » que communiste. Et il a l’air de faire plus facilement référence à la Commune de Paris, à Louise Michel et à Spartacus (dans la version Kirk Douglas, pas celle de Rosa Luxemburg) qu’à la révolution d’Octobre. Tiens, même le facteur de Neuilly, pseudo nouvelle star du collectivisme passe pour un plouc insipide à côté de lui, désormais.
C’est marrant parce que toute la presse, du Figaro à Libé, est sous le charme et boit les vannes à deux balles de ce clampin en jeans avec lequel on passerait plus spontanément une soirée à déconner qu’avec Hollande ou Sarkozy (je suis sûr qu’il fume des pétards, l’ami Philippe, quand les deux autres semblent plutôt faire dans la rétention anale).
Toute la question, désormais, n’est pas tant de savoir quel score il fera au final (1% ? 2% ? 3% ? Lui rêve de 5% mais il est peut être en train de prendre, oh gentiment, à la Poutou, le teston), mais sur qui il va les grignoter. Je serais Jean-Luc « Bruit & Fureur » Mélenchon, je m’achèterai fissa un sens de l’humour...
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Philippe Poutou
PolitiquesAujourd'hui à 11h14 (Mis à jour aujourd'hui à 12h44) sur libe du jour
En direct - Philippe Poutou «le plus connu des inconnus»
En direct - Philippe Poutou «le plus connu des inconnus»
panchoa- Messages : 1042
Date d'inscription : 20/09/2010
Re: Philippe Poutou
l'article posté plus haut est une chronique d'Hugues Serraf dans Atlantico, les deux n'étant pas franchement de gauche...
ottokar- Messages : 196
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Philippe Poutou
Il me semble que le meilleur article sur le "phénomène éditorial" autour de poutou soi celui de Schneidermann Ce qui ne dit rien de la réaction du peuple et des électeurs, bien entendu !
Poutou, le petit candidat idéal des éditocrates
Arretsurimages.net Daniel Schneidermann
Enfin la sonnerie de la récré ! Euphorie générale. Brouhaha de chaises. Quart d’heure de détente : c’est le moment Poutou. Patrick Cohen discute de Spartacus et de Louise Michel. « Poutou comme président je ne suis pas sûr, mais comme pote pour boire un coup un samedi soir, volontiers », tweette l’éditocrate Renaud Dely (L’Obs).
Blague a part, Poutou comme President, je ne suis pas sur... Mais comme pote pour boire un coup un samedi soir, volontiers...
— Renaud Dély (@RenaudDely) Avril 11, 2012
Toute la banquise de France 2, Pujadas, Saint-Cricq, Namias, se dégèle d’un seul craquement. Même les graphiques de François Lenglet se sentent pousser des papattes, et des envies de gambades dans les verts paturages. Ah, jusqu’à Aphatie : si on le poussait un peu, Aphatie, certain qu’il cesserait de bouder, lâcherait sa dette, et rentrerait dans la bande.
C’était bien malin, va, de vous battre comme des forcenés, contre les règles de temps de parole. Vous vous seriez privés de Poutou ! Vous vous seriez punis vous-même ! Vive la récré, vive l’heure des pétards, avec le pion-copain Poutou ! L’encre redevient eau, les pupitres redeviennent arbres : il sera bien temps, tout à l’heure, l’oiseau-lyre passé, de replonger dans les pensums des vieux profs, Hollande, Sarkozy, Mélenchon, et cette peau de vache de Le Pen.
Poutou, tellement sympa, tellement frais
Poutou, c’est le petit candidat idéal. Evidemment, il veut exproprier les banquiers, interdire les licenciements. Evidemment, il pratique la séquestration patronale (« en groupe », dit-il à France 2) en attendant de supprimer les patrons. Mais justement : tellement énorme qu’on lui passe tout. Et puis, tellement sympa ! Tellement frais ! Cette manière d’avouer, qu’il n’a pas envie de faire président, même « s’il se fait chier depuis huit mois ». Et puis, quel repos.
Aucun louche milliardaire antisémite derrière lui, comme Cheminade. Drôlement plus fun que Dupont-Aignan, drôlement moins agressif que Mélenchon. Et vous avez vu son clip de campagne ? Tellement créatif ! S’ils étaient tous comme lui ! Tous des Poutou !
Il faut dire que ça se tire. Les grandes vacances sont là, à vue d’oeil, grossissant chaque jour à l’horizon. Même les meilleurs élèves, même ceux qui se sont accrochés, consciencieusement, jour après jour, matin après matin, discours après discours, statistique après statistique, désintox après désintox, même ceux qui n’ont pas suivi l’exemple déplorable du cancre Delfeil de Ton, même ceux-là deviennent intenables, et se précipitent sur Poutou, cet avant-goût de la délivrance.
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Philippe Poutou
Tu lis parfois les articles que tu postes ? La conclusion de l'article est pourtant sans ambiguïté : Poutou sonne finalement la récré, la délivrance, les vacances après plusieurs mois de campgane. Il est décrit dans cet article comme un moment de détente au moment opportun. Cela suffit à te combler d'aise ? L'assimiler au comique de service ?gérard menvussa a écrit:Il me semble que le meilleur article sur le "phénomène éditorial" autour de poutou soi celui de Schneidermann Ce qui ne dit rien de la réaction du peuple et des électeurs, bien entendu !
Il faut dire que ça se tire. Les grandes vacances sont là, à vue d’oeil, grossissant chaque jour à l’horizon. Même les meilleurs élèves, même ceux qui se sont accrochés, consciencieusement, jour après jour, matin après matin, discours après discours, statistique après statistique, désintox après désintox, même ceux qui n’ont pas suivi l’exemple déplorable du cancre Delfeil de Ton, même ceux-là deviennent intenables, et se précipitent sur Poutou, cet avant-goût de la délivrance.
C'est ça le but du NPA divertir les masses ? Le Che Guevarra remplacé par le Che Zavatta ? Quel fond tu viens de toucher franchement !
Vérié ajoutera peut-être que c'est l'essentiel ?
Dernière édition par Eugene Duhring le Ven 13 Avr - 15:13, édité 3 fois
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Philippe Poutou
Oui je sais mais comme tu as pu le remarquer, et Poutou et Melanchon dasn un registre plus soutenu encore sont l'obet de la haine de classe de l'auteur de l'article.ottokar a écrit:l'article posté plus haut est une chronique d'Hugues Serraf dans Atlantico, les deux n'étant pas franchement de gauche...
Cela correspond précisemment à la période de crise actuelle où toute revendication pour réformiste qu'elle soit, peut devenir un danger mortel pour les capitalistes. Ce Serraf tout à sa haine de classe le sent très bien. Alors on tape à coups redoublés et sur Poutou et sur Mélanchon !
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Philippe Poutou
Rougevert a écrit:
1)Qu'est-ce que tu vois comme compromis possible sur le programme? Quid des grèves et de la construction du rapport des forces sur les lieux de travail? Quid du pôle public financier ou du monopole sous contrôle direct des travailleurs?
En clair, qu'est-ce que tu proposes?
2) Dans le FdG, il y a des forces "neuves" comme la FASE (on leur laisse le bénéfice de "l'innocence" ). D'autres le sont beaucoup moins comme le PCF et le leader maximo du PG. Alors comment évalues-tu la crédibilité de "son engagement public à ce pas participer à un gouvernement Hollande"? Si bien sûr, on a une mémoire remontant à avant 2002?
Nos amis ne veulent pas discuter sérieusement du programme. Ils préfèrent jouer "Monsieur Plus". Ils prennent une mesure du programme du FdG par exemple :
-SMIC à 1700 € et nos militants du NPA rajoutent "tout de suite car si vous ne le faites pas tout de suite c'est la preuve qui vous êtes des réformistes et nous des révolutionnaires"
-L'audit citoyen sur la Dette ils rajoutent ""Annulation sinon c'est la preuve qui vous êtes des réformistes et nous des révolutionnaires"
-La retraite à taux plein ils rajoutent ""37,5 annuités sinon c'est la preuve qui vous êtes des réformistes et nous des révolutionnaires"
...etc. Le procédé est tellement grossier qu'il en devient ridicule. C'est une des raison pour lesquelles le NPA s'est tant isolé dans cette campagne avec ces meetings à audience rétrécie.
Ensuite comme ce procédé ne marche pas ils trouvent autre chose comme le fascisme qui serait à deux doigts de déferler sur la France transformant le FN en une sorte de Parti National Fasciste. Nos agitateurs d'épouvantails à moineaux tentent un diversion et ... se font peur à eux mêmes pendant que le FdG lui est en passe de réussir son pari de reléguer le FN à la quatrième place dans les suffrages.
Comme ils ne peuvent pas parler du présent il radotent sur le passé traquant le Kerensky, le Mitterrand, le Front Populaire...dans la moindre déclaration. Car une de leur priorité c'est bien de descendre le FdG par tous les moyens. Mais les masses elles, se mobilisent aujourd'hui pour le présent laissant le NPA à sa ligne isolationniste.
Enfin pour finir ils reprochent la personnalisation de la campagne de Front de Gauche autour de son candidat alors qu'ils en sont les propagandistes. En effet ils consacrent l'essentiel de leurs diatribes, de leur attaques, de leurs coups contre le candidat du Front de gauche remontant souvent 20 ans en arrière pour pour déguiser le présent à leur guise. Leur spécialité c'est le charcutage comme prendre un partie de phrase ou une phrase hors contexte et bâtir un réquisitoire. Mais il se trouve que les dizaines de milliers de militants qui ont retrouvé le combat politique, l'on fait pour le programme du FdG, pour sa dynamique unitaire et son indépendance de classe.
Bref le NPA, du moins ceux qui s'en réclament sur ce forum ont choisi d'être hors sujet et marginalisé dans ces campagnes. Le seul espoir qui leur reste c'est un rapprochement avec LO qui bien sur n'en veut pas.
Dernière édition par Achille le Ven 13 Avr - 15:57, édité 1 fois
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Re: Philippe Poutou
Achille, qui ne contribue à rien sur le forum en dehors de sa mission électorale,
se permet en plus de troller le forum en répétant sur le fil le message du fil F...de G... d'il y a 30 mn.
Comme j'ai le respecte les participants du forum, je ne répèterai pas ma réponse,
me contentant d'y renvoyer, pour ceux qui ne l'ont pas encore lue:
https://forummarxiste.forum-actif.net/t2050p975-front-de-gauche#38624
se permet en plus de troller le forum en répétant sur le fil le message du fil F...de G... d'il y a 30 mn.
Comme j'ai le respecte les participants du forum, je ne répèterai pas ma réponse,
me contentant d'y renvoyer, pour ceux qui ne l'ont pas encore lue:
https://forummarxiste.forum-actif.net/t2050p975-front-de-gauche#38624
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Philippe Poutou
Roseau a écrit:Achille, qui ne contribue à rien sur le forum en dehors de sa mission électorale,
se permet en plus de troller le forum en répétant sur le fil le message du fil F...de G... d'il y a 30 mn.
Comme j'ai le respecte les participants du forum, je ne répèterai pas ma réponse,
me contentant d'y renvoyer, pour ceux qui ne l'ont pas encore lue:
https://forummarxiste.forum-actif.net/t2050p975-front-de-gauche#38624
Tu sors parfois des remarques hilarantes , toi le Mainate Rabacheur aux 4204 messages postés sur le forum qui accuse les autres de se répéter .
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Re: Philippe Poutou
La métamorphose médiatique de Philippe Poutou
vendredi 13 avril 2012
Article de 20 minutes.
POLITIQUE - Le candidat du NPA a réussi son grand oral, mercredi soir sur France 2. L’exercice médiatique n’a pourtant pas toujours été simple pour l’ouvrier de Ford...
Philippe Poutou n’a jamais imaginé être président de la République. A vrai dire, le poulain du NPA n’a même jamais franchement rêvé d’être candidat et ne s’en est jamais caché. Ecrasé par l’aura de son prédécesseur Olivier Besancenot, l’ouvrier de Ford a eu du mal à rentrer dans sa campagne, mais a fini par s’y mettre, avec comme apothéose son passage jugé réussi, et même applaudi par le public, dans l’émission « Des paroles et des actes », mercredi sur France 2.
Finish au sprint
« Si ça continue, je vais voter Poutou », se serait même amusé en coulisse le directeur de campagne d’Eva Joly Stéphane Sitbon, selon Le Monde. Une façon de saluer la performance de Philippe Poutou qui, après avoir multiplié les réparties bien senties et les bons mots, a soigné son finish au sprint, utilisant au mieux les 26 secondes qui lui restaient pour évoquer son positionnement par rapport au Front de gauche et son candidat Jean-Luc Mélenchon.
Mais si mercredi Philippe Poutou a reçu les félicitations des journalistes présents, l’exercice médiatique n’a pas toujours été aussi facile pour lui. On se souvient de ses passage à « On n’est pas couché », où il avait été rudoyé une première fois par Michel Onfray, puis par Audrey Pulvar et Natacha Polony.
Différent, mais pas seulement
« Je suis tout seul, j’ai pas mes potes. Et moi je suis habitué à faire partie d’un groupe », a avancé le syndicaliste au cours de l’émission de mercredi comme un élément d’explication. On envahit les salles de réunion du patron en groupe, on séquestre en groupe, on fait grève en groupe. » Et cette fois, même le public a applaudi, fait rare dans une émission politique.
Interrogé à ce sujet ce jeudi sur France Inter, Philippe Poutou a commencé par avancer son côté atypique et proche des préoccupations des Français : « ça a surement dénoté par rapport aux autres avant », a estimé le candidat du NPA. Rien de neuf là-dedans, cependant, sans doute la vérité est-elle ailleurs. Ce dont convient l’intéressé.
Rompre la monotonie
« Jusqu’à présent y avait surtout de l’ennui », a commenté le candidat anticapitaliste au sujet des interventions de ses concurrents. « Moi je me disais, les gens ils vont éteindre la télé, c’est pas possible. » Philippe Poutou, en plus d’être en roue libre en cette fin de campagne qu’il affirme attendre depuis qu’elle a commencé, a en effet fait des efforts pour rompre la monotonie des débats.
Son nouveau spot de campagne, parodie de « Questions pour un champion » diffusée juste avant « Des paroles et des actes », a d’ailleurs ouvert le bal. Mais, Philippe Poutou reste lucide sur sa prestation : « ça a plu d’une certaine manière, maintenant ça ne veut pas dire qu’il y avait un accord avec ce que je disais ». Le candidat du NPA, en effet, reste scotché entre 0,5 et 1% d’intentions de vote depuis le début de la campagne.
panchoa- Messages : 1042
Date d'inscription : 20/09/2010
Re: Philippe Poutou
voir sur bellaciao un article interressant panchoa
Au nom des ouvriers
de : Julian Mischi
vendredi 13 avril - 15h37
Au nom des ouvriers
de : Julian Mischi
vendredi 13 avril - 15h37
panchoa- Messages : 1042
Date d'inscription : 20/09/2010
Re: Philippe Poutou
http://www.rezocitoyen.org/Philippe-Poutou-reussit-son-entree-en-campagne-officielle.html
Philippe Poutou réussit son entrée en campagne officielle
, par Antoine (Montpellier)vendredi 13 avril 2012
Vidéo de la prestation de Philippe Poutou à l’émission Des paroles et des actes sur France 2 (mercredi 11 avril 2012)
.............
Sur le plateau, chose inhabituelle, le public qui n’était pas venu pour lui, a applaudi à cette petite performance du novice. Dans la coulisse, le directeur de campagne d’Eva Joly, Stéphane Sitbon a glissé à sa candidate "si ça continue, je vais voterPoutou..." Elle, pince sans rire, s’est seulement exclamé : "Tu ne peux pas me faire ça !"
Et Philippe Poutou creva soudain l’écran...
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François Lenglet règne sur l’économie dans l’émission « Des paroles et des actes sur France 2 ». Une fonction utile de décodage. Mais son utilisation des statistiques est quelquefois hasardeuses, et le vocabulaire entaché d’idéologie. Le face-à-face avec Philippe Poutou a tourné à son désavantage.
Présidentielles J-10. François Lenglet se plante devant Philippe Poutou
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Le candidat du NPA a fait le show mercredi soir dans des Paroles et des Actes.
Enfin le Grand Soir pour Poutou
Vidéo. Philippe Poutou sur France Inter le 12 avril
Vidéo. Question pour une élection...Clip de campagne officiel n°3
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Sur le réseau Twitter, les internautes étonnés ont découvert le clip, se partageant aussitôt en partisans et en opposants.
Quand Philippe Poutou joue à Questions pour un champion ...
Votons Philippe Poutou !
Nous approchons du premier tour des présidentielles. Tout est possible, même la réélection de Sarkozy. De son côté, Philippe Poutou continue de défendre les droits des travailleurEs et de la population, avant, pendant et après les élections !
À dix jours du scrutin, rien n’est joué. Tout peut arriver. Il y a six mois, après la primaire socialiste, tous les observateurs donnaient Hollande gagnant, assurant l’alternance sociale-libérale tranquille. Aujourd’hui, la situation reste ouverte, rien n’est à écarter, même une victoire de Sarkozy !
Et pourtant, le rejet du président sortant n’a jamais été aussi fort. Il incarne l’austérité de droite, la « règle d’or européenne » qui corsète les budgets publics, les intérêts des plus riches. Alors, il radicalise sa politique, toujours plus à droite : une politique xénophobe et sécuritaire mais aussi l’affrontement contre les syndicats. Son objectif : reconquérir une partie substantielle de l’électorat du Front national. Résultat, les électeurs préférant l’original à la copie, Marine Le Pen, reste aujourd’hui haut, trop haut dans les sondages.
Mais la force de Sarkozy n’est pas dans son propre camp, elle est dans la faiblesse de la campagne de Hollande. Inscrivant sa politique dans les grandes lignes des choix de l’Union européenne, il annonce une « austérité de gauche ». Dès qu’il s’avance sur une mesure de gauche, comme la création de postes dans l’enseignement, c’est pour hésiter, reculer, s’excuser et dire qu’il supprimera des emplois publics dans d’autres secteurs pour respecter les équilibres. Les classes populaires sentent bien qu’un gouvernement Hollande risque, en fait, d’être un gouvernement « Hollandréou », reprenant les politiques d’austérité qu’ont menées ses homologues grec, portugais et espagnol. C’est d’ailleurs une des explications des prévisions d’une abstention massive : plus de 30 % !
Du coup, la faible dynamique de la campagne socialiste bénéficie à la campagne de Mélenchon. Le succès du Front de Gauche exprime aujourd’hui la résistance des classes populaires à l’austérité. Au-delà de la politique des dirigeants, il y a le refus de l’austérité de gauche que nous promet le PS. Nous partageons nombre de revendications ou de mobilisations avec les militantEs du Front de Gauche, et une nouvelle fois, nous proposons de « frapper ensemble » contre le gouvernement et les capitalistes, que ce soit pour défendre l’emploi ou les droits démocratiques, et avant tout ceux des sans-papiers.
Mais à la différence du Front de Gauche, nous ne pensons pas qu’on puisse défendre les revendications des travailleurEs et maintenir l’ambiguïté sur les alliances possibles avec les dirigeants socialistes. Si la gauche gagne, le Front de Gauche décidera de sa participation gouvernementale au lendemain des élections législatives. Dont acte. Mais, dès aujourd’hui, il revendique la participation à une nouvelle majorité de gauche. Comment combattre, alors, l’austérité de gauche et demander une alliance parlementaire avec ceux-là mêmes qui veulent imposer cette politique ?
Il faut dégager Sarkozy, mais si Hollande gagne, ne faudra-t-il pas une opposition de gauche unitaire à sa politique ? Le NPA répondra présent ! Et les dirigeants du Front de Gauche ?
Avec Philippe Poutou, les choses sont claires. Son programme, c’est l’inverse des politiques actuelles. Les classes dominantes et les gouvernements nous conduisent à la récession : licenciements, baisse du pouvoir d’achat, destruction des services publics. Elles veulent faire payer la crise aux peuples, nous voulons faire payer la crise aux capitalistes, et à eux seuls.
Au contraire, le candidat du NPA défend un « bouclier social », un plan d’urgence contre la crise : interdiction des licenciements, réduction du temps de travail à 32 heures, développements des services publics et création de centaines de milliers d’emplois publics, augmentation de tous les salaires de 300 euros net, pas de revenus au-dessous de 1 700 euros, le droit à la retraite à 60 ans avec 37, 5 annuités !
Priorité doit être donnée aussi à la sortie du nucléaire en dix ans et à une planification écologique qui socialise le secteur de l’énergie pour assurer une reconversion énergétique qui assure les besoins de la population et crée des centaines de milliers de nouveaux emplois.
De l’argent pour appliquer ce programme, il y en a : en taxant les énormes profits des grandes entreprises, en annulant la dette et en imposant une fiscalité anticapitaliste qui prenne aux plus riches pour satisfaire les besoins des classes populaires.
Pour réaliser ces objectifs, il ne faudra pas hésiter à affronter les capitalistes, à enlever le pouvoir aux banquiers, à exproprier les banques en les nationalisant sous contrôle des travailleurEs et des citoyenNEs ! Cette politique exige de nouveaux rapports de forces, une mobilisation sociale exceptionnelle, de nouveaux Mai 68 et Juin 36 victorieux.
Au-delà des échéances électorales, il faut s’y préparer. C’est ce que défend Philippe Poutou !
François Sabado
Philippe Poutou réussit son entrée en campagne officielle
, par Antoine (Montpellier)vendredi 13 avril 2012
Vidéo de la prestation de Philippe Poutou à l’émission Des paroles et des actes sur France 2 (mercredi 11 avril 2012)
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Sur le plateau, chose inhabituelle, le public qui n’était pas venu pour lui, a applaudi à cette petite performance du novice. Dans la coulisse, le directeur de campagne d’Eva Joly, Stéphane Sitbon a glissé à sa candidate "si ça continue, je vais voterPoutou..." Elle, pince sans rire, s’est seulement exclamé : "Tu ne peux pas me faire ça !"
Et Philippe Poutou creva soudain l’écran...
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François Lenglet règne sur l’économie dans l’émission « Des paroles et des actes sur France 2 ». Une fonction utile de décodage. Mais son utilisation des statistiques est quelquefois hasardeuses, et le vocabulaire entaché d’idéologie. Le face-à-face avec Philippe Poutou a tourné à son désavantage.
Présidentielles J-10. François Lenglet se plante devant Philippe Poutou
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Le candidat du NPA a fait le show mercredi soir dans des Paroles et des Actes.
Enfin le Grand Soir pour Poutou
Vidéo. Philippe Poutou sur France Inter le 12 avril
Vidéo. Question pour une élection...Clip de campagne officiel n°3
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Sur le réseau Twitter, les internautes étonnés ont découvert le clip, se partageant aussitôt en partisans et en opposants.
Quand Philippe Poutou joue à Questions pour un champion ...
Votons Philippe Poutou !
Nous approchons du premier tour des présidentielles. Tout est possible, même la réélection de Sarkozy. De son côté, Philippe Poutou continue de défendre les droits des travailleurEs et de la population, avant, pendant et après les élections !
À dix jours du scrutin, rien n’est joué. Tout peut arriver. Il y a six mois, après la primaire socialiste, tous les observateurs donnaient Hollande gagnant, assurant l’alternance sociale-libérale tranquille. Aujourd’hui, la situation reste ouverte, rien n’est à écarter, même une victoire de Sarkozy !
Et pourtant, le rejet du président sortant n’a jamais été aussi fort. Il incarne l’austérité de droite, la « règle d’or européenne » qui corsète les budgets publics, les intérêts des plus riches. Alors, il radicalise sa politique, toujours plus à droite : une politique xénophobe et sécuritaire mais aussi l’affrontement contre les syndicats. Son objectif : reconquérir une partie substantielle de l’électorat du Front national. Résultat, les électeurs préférant l’original à la copie, Marine Le Pen, reste aujourd’hui haut, trop haut dans les sondages.
Mais la force de Sarkozy n’est pas dans son propre camp, elle est dans la faiblesse de la campagne de Hollande. Inscrivant sa politique dans les grandes lignes des choix de l’Union européenne, il annonce une « austérité de gauche ». Dès qu’il s’avance sur une mesure de gauche, comme la création de postes dans l’enseignement, c’est pour hésiter, reculer, s’excuser et dire qu’il supprimera des emplois publics dans d’autres secteurs pour respecter les équilibres. Les classes populaires sentent bien qu’un gouvernement Hollande risque, en fait, d’être un gouvernement « Hollandréou », reprenant les politiques d’austérité qu’ont menées ses homologues grec, portugais et espagnol. C’est d’ailleurs une des explications des prévisions d’une abstention massive : plus de 30 % !
Du coup, la faible dynamique de la campagne socialiste bénéficie à la campagne de Mélenchon. Le succès du Front de Gauche exprime aujourd’hui la résistance des classes populaires à l’austérité. Au-delà de la politique des dirigeants, il y a le refus de l’austérité de gauche que nous promet le PS. Nous partageons nombre de revendications ou de mobilisations avec les militantEs du Front de Gauche, et une nouvelle fois, nous proposons de « frapper ensemble » contre le gouvernement et les capitalistes, que ce soit pour défendre l’emploi ou les droits démocratiques, et avant tout ceux des sans-papiers.
Mais à la différence du Front de Gauche, nous ne pensons pas qu’on puisse défendre les revendications des travailleurEs et maintenir l’ambiguïté sur les alliances possibles avec les dirigeants socialistes. Si la gauche gagne, le Front de Gauche décidera de sa participation gouvernementale au lendemain des élections législatives. Dont acte. Mais, dès aujourd’hui, il revendique la participation à une nouvelle majorité de gauche. Comment combattre, alors, l’austérité de gauche et demander une alliance parlementaire avec ceux-là mêmes qui veulent imposer cette politique ?
Il faut dégager Sarkozy, mais si Hollande gagne, ne faudra-t-il pas une opposition de gauche unitaire à sa politique ? Le NPA répondra présent ! Et les dirigeants du Front de Gauche ?
Avec Philippe Poutou, les choses sont claires. Son programme, c’est l’inverse des politiques actuelles. Les classes dominantes et les gouvernements nous conduisent à la récession : licenciements, baisse du pouvoir d’achat, destruction des services publics. Elles veulent faire payer la crise aux peuples, nous voulons faire payer la crise aux capitalistes, et à eux seuls.
Au contraire, le candidat du NPA défend un « bouclier social », un plan d’urgence contre la crise : interdiction des licenciements, réduction du temps de travail à 32 heures, développements des services publics et création de centaines de milliers d’emplois publics, augmentation de tous les salaires de 300 euros net, pas de revenus au-dessous de 1 700 euros, le droit à la retraite à 60 ans avec 37, 5 annuités !
Priorité doit être donnée aussi à la sortie du nucléaire en dix ans et à une planification écologique qui socialise le secteur de l’énergie pour assurer une reconversion énergétique qui assure les besoins de la population et crée des centaines de milliers de nouveaux emplois.
De l’argent pour appliquer ce programme, il y en a : en taxant les énormes profits des grandes entreprises, en annulant la dette et en imposant une fiscalité anticapitaliste qui prenne aux plus riches pour satisfaire les besoins des classes populaires.
Pour réaliser ces objectifs, il ne faudra pas hésiter à affronter les capitalistes, à enlever le pouvoir aux banquiers, à exproprier les banques en les nationalisant sous contrôle des travailleurEs et des citoyenNEs ! Cette politique exige de nouveaux rapports de forces, une mobilisation sociale exceptionnelle, de nouveaux Mai 68 et Juin 36 victorieux.
Au-delà des échéances électorales, il faut s’y préparer. C’est ce que défend Philippe Poutou !
François Sabado
fée clochette- Messages : 1274
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 59
Localisation : vachement loin de la capitale
Re: Philippe Poutou
Eugene Duhring a écrit:Tu lis parfois les articles que tu postes ? La conclusion de l'article est pourtant sans ambiguïté : Poutou sonne finalement la récré, la délivrance, les vacances après plusieurs mois de campgane. Il est décrit dans cet article comme un moment de détente au moment opportun. Cela suffit à te combler d'aise ? L'assimiler au comique de service ?gérard menvussa a écrit:Il me semble que le meilleur article sur le "phénomène éditorial" autour de poutou soi celui de Schneidermann Ce qui ne dit rien de la réaction du peuple et des électeurs, bien entendu !
Il faut dire que ça se tire. Les grandes vacances sont là, à vue d’oeil, grossissant chaque jour à l’horizon. Même les meilleurs élèves, même ceux qui se sont accrochés, consciencieusement, jour après jour, matin après matin, discours après discours, statistique après statistique, désintox après désintox, même ceux qui n’ont pas suivi l’exemple déplorable du cancre Delfeil de Ton, même ceux-là deviennent intenables, et se précipitent sur Poutou, cet avant-goût de la délivrance.
C'est ça le but du NPA divertir les masses ? Le Che Guevarra remplacé par le Che Zavatta ? Quel fond tu viens de toucher franchement !
Vérié ajoutera peut-être que c'est l'essentiel ?
Et toi tu lit ce que je poste Je parlais du "phénoméne éditorial" (le fait qu'un max de commentateurs de la presse le présente comme "sympathique" "sincére", etc) et de son analyse par Schneidermann. Et je ne trouve pas ça "réjouissant", je trouve ça juste.
Et j'ajoute que cela n'épuise pas ce qu'il arrive a faire passer auprés des classes populaires. Puisque là c'est une tout autre affaire.... Mais c'est cela qui nous importe, non (sauf toi, évidemment qui n'aime que baver sur le npa)
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Sur BFM ce jour
https://www.dailymotion.com/video/xq3w39_philippe-poutou-sur-bfmtv-dans-bourdin-2012_news
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Philippe Poutou
Ce que j'aime avec toi c'est que tu parviens toujours à retomber sur tes pieds - une sorte de chewing gum intellectuel. Tu postes un article de Schneiderman où il décrit Poutou comme un moment de détente, de récréation au delà des épithètes sur la sincérité etc. en ajoutant que tu trouves ça juste. Et tu penses sérieusement que c'est dans les moments de détente et de récréation que les travailleurs sont le plus réceptifs aux messages politiques surtout émanant de l'EG ? ben pourquoi ne pas organiser un grand barnum où le jongleur joue avec des boules en déclamant du Marx, le dresseur d'ours habillés en capitaliste, les ours en travailleurs et à la fin on fait semblant qu'il se fait dévorer, ...gérard menvussa a écrit:Eugene Duhring a écrit:Tu lis parfois les articles que tu postes ? La conclusion de l'article est pourtant sans ambiguïté : Poutou sonne finalement la récré, la délivrance, les vacances après plusieurs mois de campgane. Il est décrit dans cet article comme un moment de détente au moment opportun. Cela suffit à te combler d'aise ? L'assimiler au comique de service ?gérard menvussa a écrit:Il me semble que le meilleur article sur le "phénomène éditorial" autour de poutou soi celui de Schneidermann Ce qui ne dit rien de la réaction du peuple et des électeurs, bien entendu !
Il faut dire que ça se tire. Les grandes vacances sont là, à vue d’oeil, grossissant chaque jour à l’horizon. Même les meilleurs élèves, même ceux qui se sont accrochés, consciencieusement, jour après jour, matin après matin, discours après discours, statistique après statistique, désintox après désintox, même ceux qui n’ont pas suivi l’exemple déplorable du cancre Delfeil de Ton, même ceux-là deviennent intenables, et se précipitent sur Poutou, cet avant-goût de la délivrance.
C'est ça le but du NPA divertir les masses ? Le Che Guevarra remplacé par le Che Zavatta ? Quel fond tu viens de toucher franchement !
Vérié ajoutera peut-être que c'est l'essentiel ?
Et toi tu lit ce que je poste Je parlais du "phénoméne éditorial" (le fait qu'un max de commentateurs de la presse le présente comme "sympathique" "sincére", etc) et de son analyse par Schneidermann. Et je ne trouve pas ça "réjouissant", je trouve ça juste.
Et j'ajoute que cela n'épuise pas ce qu'il arrive a faire passer auprés des classes populaires. Puisque là c'est une tout autre affaire.... Mais c'est cela qui nous importe, non (sauf toi, évidemment qui n'aime que baver sur le npa)
Quand l'imagination est inépuisable, la connerie suit !
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Philippe Poutou
J'ai bien peur que tu n'ai lu ni mon intervention, ni l'article de schnedermann (qui ne s'interesse pas aux réactions des "travailleurs" mais à celui des "éditorialistes", ce qui est bien différent, en tout cas pour moi)
C'est une autocritique ? Alors elle me semble tout à fait judicieuse : c'est intéressant que tu arrive a reconnaitre ton inépuisable bétise. Pas pour y mettre fin, hélas...Quand l'imagination est inépuisable, la connerie suit !
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Philippe Poutou
Eugene Duhring a écrit:Ce que j'aime avec toi c'est que tu parviens toujours à retomber sur tes pieds - une sorte de chewing gum intellectuel. Tu postes un article de Schneiderman où il décrit Poutou comme un moment de détente, de récréation au delà des épithètes sur la sincérité etc. en ajoutant que tu trouves ça juste. Et tu penses sérieusement que c'est dans les moments de détente et de récréation que les travailleurs sont le plus réceptifs aux messages politiques surtout émanant de l'EG ? ben pourquoi ne pas organiser un grand barnum où le jongleur joue avec des boules en déclamant du Marx, le dresseur d'ours habillés en capitaliste, les ours en travailleurs et à la fin on fait semblant qu'il se fait dévorer, ...gérard menvussa a écrit:Eugene Duhring a écrit:Tu lis parfois les articles que tu postes ? La conclusion de l'article est pourtant sans ambiguïté : Poutou sonne finalement la récré, la délivrance, les vacances après plusieurs mois de campgane. Il est décrit dans cet article comme un moment de détente au moment opportun. Cela suffit à te combler d'aise ? L'assimiler au comique de service ?gérard menvussa a écrit:Il me semble que le meilleur article sur le "phénomène éditorial" autour de poutou soi celui de Schneidermann Ce qui ne dit rien de la réaction du peuple et des électeurs, bien entendu !
Il faut dire que ça se tire. Les grandes vacances sont là, à vue d’oeil, grossissant chaque jour à l’horizon. Même les meilleurs élèves, même ceux qui se sont accrochés, consciencieusement, jour après jour, matin après matin, discours après discours, statistique après statistique, désintox après désintox, même ceux qui n’ont pas suivi l’exemple déplorable du cancre Delfeil de Ton, même ceux-là deviennent intenables, et se précipitent sur Poutou, cet avant-goût de la délivrance.
C'est ça le but du NPA divertir les masses ? Le Che Guevarra remplacé par le Che Zavatta ? Quel fond tu viens de toucher franchement !
Vérié ajoutera peut-être que c'est l'essentiel ?
Et toi tu lit ce que je poste Je parlais du "phénoméne éditorial" (le fait qu'un max de commentateurs de la presse le présente comme "sympathique" "sincére", etc) et de son analyse par Schneidermann. Et je ne trouve pas ça "réjouissant", je trouve ça juste.
Et j'ajoute que cela n'épuise pas ce qu'il arrive a faire passer auprés des classes populaires. Puisque là c'est une tout autre affaire.... Mais c'est cela qui nous importe, non (sauf toi, évidemment qui n'aime que baver sur le npa)
Quand l'imagination est inépuisable, la connerie suit !
Quand un militant montre du doigt la lune , il mord le bras ...
Pourrir une discussion, un fil, etc. C'est une mission.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Philippe Poutou
Moléculaire
La prestation de Philippe Poutou dans l'émission "Des paroles et des actes" de ce 11 avril a amené certains utilisateurs du réseau social Twitter à railler le candidat du NPA sur sa condition d'ouvrier. Et certaines phrases comme "Retourne dans ton usine !" n'ont pas été du goût de Gaëlle-Marie Zimmermann, ancienne ouvrière et femme d'ouvrier.
Par Melissa Bounoua Auteur parrainé par Benoît Raphaël
Mercredi 11 avril, nous avons eu droit à une mouture "spéciale petits candidats" de l’émission "Des paroles et des actes" sur France 2. Non, restez ! Je vous rassure tout de suite, je ne vais pas me lancer dans la chronique politique : en effet, je n’arrive à m’exprimer que lorsque j’ai quelque chose à dire. Il me manque donc la qualité essentielle pour le job de chroniqueur politique.
D’autant que mercredi soir, moi, je regardais tranquillement "Les Ripoux" en mangeant des œufs en praliné. C’est dire si les prestations des candidats à l’antenne me passionnent. Et comme, par ailleurs, je ne peux tolérer la vue de David Pujadas plus de 15 secondes sans avoir envie de vomir mon propre foie (et on peut comprendre pourquoi rien qu’en cliquant ici), il n’était pas question que je m’inflige ce cirque.
Mais quand même, j’ai gardé un œil sur Twitter, pendant le film. Et au moment de l’intervention de Philippe Poutou, j’ai commencé à voir passer des tweets assez effarants.
Pour celles et ceux qui n’utilisent pas Twitter, je résume : Twitter est un réseau social sur lequel on poste des messages de 140 caractères maximum, appelés "tweets" ("gazouillis" en anglais). On ne voit que les messages des gens que l’on a choisi de "suivre", et nos messages sont vus par les gens qui ont choisi de nous suivre.
Globalement, Twitter est un repaire de privilégiés qui pètent gravement au-dessus de leur cul, enfermés dans la bulle corporatiste de la catégorie socio-professionnelle au sein de laquelle ils évoluent. Encore que. Évoluer est un bien grand mot, dans ce cas précis.
Mais heureusement, on trouve aussi sur Twitter de vraies personnes. Par "vraies personnes", j’entends : sympas, les pieds sur terre, gauchistes en fonte plutôt qu’en mousse, connaissant les affres de la pauvreté passée ou présente ou, au minimum, conscients de ce que cela peut représenter, et parfois même connaissent le vrai sens du mot "travail". Ces gens-là sont, à mes yeux, les seuls qui valent le détour dans ce panier de crabes.
Moquer un ouvrier
Donc, Phlippe Poutou. Franchement, je n’ai pas d'idée précise sur la qualité de sa prestation. A-t-il été bon, mauvais, drôle, speed, crédible, je ne sais pas. En revanche, j’ai pu apprécier à leur juste valeur les tweets se foutant de lui et surtout de sa condition d’ouvrier.
En toute logique, j’ai immédiatement cessé de suivre les imbéciles qui avaient proféré ces conneries condescendantes, mais grâce à Valérie, du blog Crêpe Georgette, j’ai pu savourer une myriade d’autres tweets qui m’ont donné envie de distribuer des mandales. Parce qu’à ce niveau de bêtise, on ne discute plus : on atomise, on ventile. On disperse façon puzzle.
Je vous propose quelques exemples ? Bon appétit :
C’est chic, c’est élégant, ça fleure bon l’indécence de la race des seigneurs, la graine de champions, celle qui trouve normal de hiérarchiser les individus en fonction de leur activité professionnelle. Et le mépris de classe, ce fléau ordinaire qui ne heurte finalement pas grand monde tant sa distillation est une composante essentielle de notre société, me fait toujours autant bondir.
Parce que je suis partie prenante ? Probablement. Il ne fait aucun doute qu'en tant qu'ancienne ouvrière et femme d'ouvrier, je ne peux que m'arracher les cheveux devant ce genre de propos répugnants.
Je ne sais pas comment je percevrais tout ça si j'avais été formatée par l'esprit tout-puissant du col blanc. Mais peu importe. Le fait est que je suis incapable de comprendre ce genre de comportement. Et si dans mon quotidien professionnel je simule non pas une élégance intellectuelle (dont je suis définitivement dépourvue), mais tout au moins une certaine adéquation de principe avec la journaleuserie qui me nourrit, tout cela n'est que vitrine mensongère : chez moi, c'est en s'usant les mains et tout le corps qu'on gagne sa vie, à la base.
Et ma sortie hasardeuse du gagne-pain en 3X8 ne change rien à l'affaire : je ne dois ma présence hors des agences intérim et de l'usine qu'à une bonne dose de chance (qu'on ne se leurre pas). Bien sûr, j'ai bossé, mais ce que je fais, n'importe qui doté d'une grande gueule et d'un clavier pourrait le faire. En revanche, parmi tous les branleurs qui, mercredi soir, dégueulaient sur Philippe Poutou, lesquels seraient à même d'endurer un travail d'ouvrier ?
Alors bande de prétentieux, j'aimerais être en mesure de vous offrir un stage de quelques semaines en usine. J'aimerais vous donner l'occasion de vérifier que, non seulement les gens qui gagnent pour de vrai leur vie à la sueur de leur front ne sont pas des imbéciles, mais que pour survivre à l'usine, aux cadences, à la douleur du corps et à l'abrutissement physique qui transforme chacun de vos muscles en vivante punition, il faut les avoir sacrément bien accrochées.
De vains commentaires
Pauvres imbéciles fats et creux, vous ne savez pas ce que c'est de badger à 4h58, le corps encore engourdi et le cerveau embrumé, et de prendre votre poste en étirant discrètement vos muscles encore douloureux de la veille. Vous ne savez pas que dans les ateliers où on découpe du métal, on en respire la poussière, malgré les masques et tous les dispositifs de ventilation. Vous ne savez pas comment, au fil des heures, lorsque l'on est penché sur la machine qui usine les pièces minuscules sur lesquelles on insère 4 vis, la nuque devient raide et les yeux brûlants. Ni comment on se coupe le bout des doigts, sans arrêt, jusqu'à craindre le lavage des mains au savon.
Vous ne savez pas non plus comment, pour ceux qui bossent en extérieur, en plein hiver et par - 10°, il est difficile de dérouler dans la neige 50 mètres de tuyau, et combien les crevasses tortureront vos mains en fin de journée, en dépit des gants.
Vous ne savez rien. Vous êtes inutiles. Déchets improductifs, ébauches mal dégrossies de futurs piliers de bureau ou d'agences, journalistes puants et ignorants du monde, vous ne servez que vous-mêmes et même ça, vous le faites mal.
En écrasant de Philippe Poutou de votre mépris, vous n'avez prouvé qu'une chose : la haine de classe est votre signature. Après, comme le dit très justement Valérie, vous pouvez toujours aller voter PS pour vous donner bonne conscience.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Le NPA adhère à la méthode Poutou (JDD.fr)
REPORTAGE - Réuni en meeting, jeudi soir à la Halle Carpentier de Paris, le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) a ovationné son candidat, Philippe Poutou, qui surprend par son ton décomplexé voire décalé.
Ce n'est pas qu'un simple quart d'heure de célébrité que Philippe Poutou a eu mercredi soir, dans l'émission Des paroles et des actes sur France 2. Son ton décalé et son autodérision étaient un vrai pari, alors que le candidat du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) peine à décoller au-delà des 1% d'intentions de vote dans les études d'opinion. Jeudi soir, l'ouvrier-candidat a pu vérifier s'il avait réussi son passage télévisé à l'occasion de son meeting francilien, à la Halle Georges-Carpentier dans le 13e arrondissement parisien.
Trois tribunes installées, deux vides
En préambule de ce "grand rassemblement", promis par les centaines d'affiches collées dans la capitale, Philippe Poutou se disait déjà satisfait de sa prestation : "L'émission a fait un petit peu de bruit, il nous faut profiter de ce petit espace médiatique au maximum", a-t-il expliqué à la presse. Il lui restait à savoir si les militants avaient apprécié ce que le candidat qualifie lui-même d'"amateurisme politique". La Halle Carpentier a déjà été plus remplie : l'espace réservé au meeting n'occupe que 40% de la surface totale, trois tribunes sont installées mais deux resteront vides. Un suicide sur la ligne de métro qui dessert le bâtiment a par ailleurs retardé le début des discours. Mais près de 1.100 personnes auront tout de même fait le déplacement. Et si l'auditoire n'est pas comparable à ceux dont est habitué Jean-Luc Mélenchon, les militants présents jeudi soir sont motivés.
Poutou, "le plus connu des inconnus"
Mieux, les sympathisants du NPA valident la stratégie de leur candidat. "Il nous ressemble : lui au moins connaît notre quotidien, gagne un salaire comparable aux nôtres", affirme Jeanne, étudiante qui a rejoint "la lutte" après avoir "admiré ce qu'avait fait les Indignés en Espagne". "Philippe Poutou est un syndicaliste. Alors il n'a peut-être pas fait de media-training mais il connaît la réalité du terrain", renchérit Marie, militante d'Attac, de Solidaires et du NPA depuis quinze ans.
Les militants sont derrière leur candidat et l'ambiance, au sein de la Halle Carpentier, s'en ressent. Les applaudissements sont chaleureux, surtout après le passage d'Olivier Besancenot à la tribune. Le facteur et candidat à la présidentielle en 2007 a électrisé la salle, ponctuant son éloge à Philippe Poutou - "devenu le plus connu des inconnus de cette campagne" - de saillies comme lui seul sait les faire : "[Bernard] Tapie au moins a un langage de classes comme nous : il va voter Sarkozy pour la santé de son compte en banque."
"Il faut bosser 168.000 ans pour avoir la fortune de Bolloré"
S'il se dit "quelque peu intimidé" devant le millier de personnes qui l'acclament, Philippe Poutou semble de plus en plus à l'aise. Plus expérimenté qu'en début de campagne, il livre à la tribune un discours engagé, où il alterne ses propositions à des piques, plus ou moins aiguisées, à ses rivaux. Son objectif : battre Nicolas Sarkozy "et toute sa bande du Fouquet's" sans se compromettre dans "l'austérité de gauche" proposée par François Hollande. Critiquant la "démagogie sécuritaire de l'UMP et du FN derrière laquelle se cache du racisme", il lie les "ennuis de DSK" aux violences faites aux femmes. Mais sa cible préférée reste "les riches qui se sentent stigmatisés". "Si on gagne 2.000 euros par mois et qu'on dépense 0 euro, il faut bosser 168.000 ans pour avoir la fortune de Bolloré, l'ami de Sarkozy", ironise-t-il. Rires de la salle.
"On ne sera pas élus"
Le discours ne se veut pas pour autant pessimiste. Philippe Poutou multiplie les traits d'humour et compare volontiers les candidats dans les usines à leur visite annuelle au Salon de l'Agriculture. "Sauf qu'ils ne caressent pas le cul des ouvriers comme celui des vaches", ajoute-t-il. En fin de meeting, il redevient toutefois pragmatique : "Je vous le dis tout de suite : on ne sera pas élus. Mais cette élection n'est qu'une première manche." Face à la "solution de rechange libérale" de François Hollande, le NPA compte bien continuer la lutte dans la rue.
Une perspective qui enchante les militants. "Cette présidentielle nous permet de faire connaître nos idées, mais le combat lui ne se fait pas dans les urnes", assure Didier, sympathisant qui compte s'encarter au NPA dans les prochains jours. "Pour affronter le capitalisme, il faut tout changer, et cela commencera pas le système politique", affirme de son côté Jean, "vieux de la vieille" qui milite "comme Philippe" en tant qu'ouvrier dans son usine. Philippe Poutou, lui, aura au moins réussi à changer la manière dont on fait de la politique, en amateur décomplexé.
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