Philippe Poutou
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Re: Philippe Poutou
http://www.rezocitoyen.org/Philippe-Poutou-reussit-son-entree-en-campagne-officielle.html
Philippe Poutou réussit son entrée en campagne officielle
, par Antoine (Montpellier)vendredi 13 avril 2012
Vidéo de la prestation de Philippe Poutou à l’émission Des paroles et des actes sur France 2 (mercredi 11 avril 2012)
.............
Sur le plateau, chose inhabituelle, le public qui n’était pas venu pour lui, a applaudi à cette petite performance du novice. Dans la coulisse, le directeur de campagne d’Eva Joly, Stéphane Sitbon a glissé à sa candidate "si ça continue, je vais voterPoutou..." Elle, pince sans rire, s’est seulement exclamé : "Tu ne peux pas me faire ça !"
Et Philippe Poutou creva soudain l’écran...
...........
François Lenglet règne sur l’économie dans l’émission « Des paroles et des actes sur France 2 ». Une fonction utile de décodage. Mais son utilisation des statistiques est quelquefois hasardeuses, et le vocabulaire entaché d’idéologie. Le face-à-face avec Philippe Poutou a tourné à son désavantage.
Présidentielles J-10. François Lenglet se plante devant Philippe Poutou
............
Le candidat du NPA a fait le show mercredi soir dans des Paroles et des Actes.
Enfin le Grand Soir pour Poutou
Vidéo. Philippe Poutou sur France Inter le 12 avril
Vidéo. Question pour une élection...Clip de campagne officiel n°3
.............
Sur le réseau Twitter, les internautes étonnés ont découvert le clip, se partageant aussitôt en partisans et en opposants.
Quand Philippe Poutou joue à Questions pour un champion ...
Votons Philippe Poutou !
Nous approchons du premier tour des présidentielles. Tout est possible, même la réélection de Sarkozy. De son côté, Philippe Poutou continue de défendre les droits des travailleurEs et de la population, avant, pendant et après les élections !
À dix jours du scrutin, rien n’est joué. Tout peut arriver. Il y a six mois, après la primaire socialiste, tous les observateurs donnaient Hollande gagnant, assurant l’alternance sociale-libérale tranquille. Aujourd’hui, la situation reste ouverte, rien n’est à écarter, même une victoire de Sarkozy !
Et pourtant, le rejet du président sortant n’a jamais été aussi fort. Il incarne l’austérité de droite, la « règle d’or européenne » qui corsète les budgets publics, les intérêts des plus riches. Alors, il radicalise sa politique, toujours plus à droite : une politique xénophobe et sécuritaire mais aussi l’affrontement contre les syndicats. Son objectif : reconquérir une partie substantielle de l’électorat du Front national. Résultat, les électeurs préférant l’original à la copie, Marine Le Pen, reste aujourd’hui haut, trop haut dans les sondages.
Mais la force de Sarkozy n’est pas dans son propre camp, elle est dans la faiblesse de la campagne de Hollande. Inscrivant sa politique dans les grandes lignes des choix de l’Union européenne, il annonce une « austérité de gauche ». Dès qu’il s’avance sur une mesure de gauche, comme la création de postes dans l’enseignement, c’est pour hésiter, reculer, s’excuser et dire qu’il supprimera des emplois publics dans d’autres secteurs pour respecter les équilibres. Les classes populaires sentent bien qu’un gouvernement Hollande risque, en fait, d’être un gouvernement « Hollandréou », reprenant les politiques d’austérité qu’ont menées ses homologues grec, portugais et espagnol. C’est d’ailleurs une des explications des prévisions d’une abstention massive : plus de 30 % !
Du coup, la faible dynamique de la campagne socialiste bénéficie à la campagne de Mélenchon. Le succès du Front de Gauche exprime aujourd’hui la résistance des classes populaires à l’austérité. Au-delà de la politique des dirigeants, il y a le refus de l’austérité de gauche que nous promet le PS. Nous partageons nombre de revendications ou de mobilisations avec les militantEs du Front de Gauche, et une nouvelle fois, nous proposons de « frapper ensemble » contre le gouvernement et les capitalistes, que ce soit pour défendre l’emploi ou les droits démocratiques, et avant tout ceux des sans-papiers.
Mais à la différence du Front de Gauche, nous ne pensons pas qu’on puisse défendre les revendications des travailleurEs et maintenir l’ambiguïté sur les alliances possibles avec les dirigeants socialistes. Si la gauche gagne, le Front de Gauche décidera de sa participation gouvernementale au lendemain des élections législatives. Dont acte. Mais, dès aujourd’hui, il revendique la participation à une nouvelle majorité de gauche. Comment combattre, alors, l’austérité de gauche et demander une alliance parlementaire avec ceux-là mêmes qui veulent imposer cette politique ?
Il faut dégager Sarkozy, mais si Hollande gagne, ne faudra-t-il pas une opposition de gauche unitaire à sa politique ? Le NPA répondra présent ! Et les dirigeants du Front de Gauche ?
Avec Philippe Poutou, les choses sont claires. Son programme, c’est l’inverse des politiques actuelles. Les classes dominantes et les gouvernements nous conduisent à la récession : licenciements, baisse du pouvoir d’achat, destruction des services publics. Elles veulent faire payer la crise aux peuples, nous voulons faire payer la crise aux capitalistes, et à eux seuls.
Au contraire, le candidat du NPA défend un « bouclier social », un plan d’urgence contre la crise : interdiction des licenciements, réduction du temps de travail à 32 heures, développements des services publics et création de centaines de milliers d’emplois publics, augmentation de tous les salaires de 300 euros net, pas de revenus au-dessous de 1 700 euros, le droit à la retraite à 60 ans avec 37, 5 annuités !
Priorité doit être donnée aussi à la sortie du nucléaire en dix ans et à une planification écologique qui socialise le secteur de l’énergie pour assurer une reconversion énergétique qui assure les besoins de la population et crée des centaines de milliers de nouveaux emplois.
De l’argent pour appliquer ce programme, il y en a : en taxant les énormes profits des grandes entreprises, en annulant la dette et en imposant une fiscalité anticapitaliste qui prenne aux plus riches pour satisfaire les besoins des classes populaires.
Pour réaliser ces objectifs, il ne faudra pas hésiter à affronter les capitalistes, à enlever le pouvoir aux banquiers, à exproprier les banques en les nationalisant sous contrôle des travailleurEs et des citoyenNEs ! Cette politique exige de nouveaux rapports de forces, une mobilisation sociale exceptionnelle, de nouveaux Mai 68 et Juin 36 victorieux.
Au-delà des échéances électorales, il faut s’y préparer. C’est ce que défend Philippe Poutou !
François Sabado
Philippe Poutou réussit son entrée en campagne officielle
, par Antoine (Montpellier)vendredi 13 avril 2012
Vidéo de la prestation de Philippe Poutou à l’émission Des paroles et des actes sur France 2 (mercredi 11 avril 2012)
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Sur le plateau, chose inhabituelle, le public qui n’était pas venu pour lui, a applaudi à cette petite performance du novice. Dans la coulisse, le directeur de campagne d’Eva Joly, Stéphane Sitbon a glissé à sa candidate "si ça continue, je vais voterPoutou..." Elle, pince sans rire, s’est seulement exclamé : "Tu ne peux pas me faire ça !"
Et Philippe Poutou creva soudain l’écran...
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François Lenglet règne sur l’économie dans l’émission « Des paroles et des actes sur France 2 ». Une fonction utile de décodage. Mais son utilisation des statistiques est quelquefois hasardeuses, et le vocabulaire entaché d’idéologie. Le face-à-face avec Philippe Poutou a tourné à son désavantage.
Présidentielles J-10. François Lenglet se plante devant Philippe Poutou
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Le candidat du NPA a fait le show mercredi soir dans des Paroles et des Actes.
Enfin le Grand Soir pour Poutou
Vidéo. Philippe Poutou sur France Inter le 12 avril
Vidéo. Question pour une élection...Clip de campagne officiel n°3
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Sur le réseau Twitter, les internautes étonnés ont découvert le clip, se partageant aussitôt en partisans et en opposants.
Quand Philippe Poutou joue à Questions pour un champion ...
Votons Philippe Poutou !
Nous approchons du premier tour des présidentielles. Tout est possible, même la réélection de Sarkozy. De son côté, Philippe Poutou continue de défendre les droits des travailleurEs et de la population, avant, pendant et après les élections !
À dix jours du scrutin, rien n’est joué. Tout peut arriver. Il y a six mois, après la primaire socialiste, tous les observateurs donnaient Hollande gagnant, assurant l’alternance sociale-libérale tranquille. Aujourd’hui, la situation reste ouverte, rien n’est à écarter, même une victoire de Sarkozy !
Et pourtant, le rejet du président sortant n’a jamais été aussi fort. Il incarne l’austérité de droite, la « règle d’or européenne » qui corsète les budgets publics, les intérêts des plus riches. Alors, il radicalise sa politique, toujours plus à droite : une politique xénophobe et sécuritaire mais aussi l’affrontement contre les syndicats. Son objectif : reconquérir une partie substantielle de l’électorat du Front national. Résultat, les électeurs préférant l’original à la copie, Marine Le Pen, reste aujourd’hui haut, trop haut dans les sondages.
Mais la force de Sarkozy n’est pas dans son propre camp, elle est dans la faiblesse de la campagne de Hollande. Inscrivant sa politique dans les grandes lignes des choix de l’Union européenne, il annonce une « austérité de gauche ». Dès qu’il s’avance sur une mesure de gauche, comme la création de postes dans l’enseignement, c’est pour hésiter, reculer, s’excuser et dire qu’il supprimera des emplois publics dans d’autres secteurs pour respecter les équilibres. Les classes populaires sentent bien qu’un gouvernement Hollande risque, en fait, d’être un gouvernement « Hollandréou », reprenant les politiques d’austérité qu’ont menées ses homologues grec, portugais et espagnol. C’est d’ailleurs une des explications des prévisions d’une abstention massive : plus de 30 % !
Du coup, la faible dynamique de la campagne socialiste bénéficie à la campagne de Mélenchon. Le succès du Front de Gauche exprime aujourd’hui la résistance des classes populaires à l’austérité. Au-delà de la politique des dirigeants, il y a le refus de l’austérité de gauche que nous promet le PS. Nous partageons nombre de revendications ou de mobilisations avec les militantEs du Front de Gauche, et une nouvelle fois, nous proposons de « frapper ensemble » contre le gouvernement et les capitalistes, que ce soit pour défendre l’emploi ou les droits démocratiques, et avant tout ceux des sans-papiers.
Mais à la différence du Front de Gauche, nous ne pensons pas qu’on puisse défendre les revendications des travailleurEs et maintenir l’ambiguïté sur les alliances possibles avec les dirigeants socialistes. Si la gauche gagne, le Front de Gauche décidera de sa participation gouvernementale au lendemain des élections législatives. Dont acte. Mais, dès aujourd’hui, il revendique la participation à une nouvelle majorité de gauche. Comment combattre, alors, l’austérité de gauche et demander une alliance parlementaire avec ceux-là mêmes qui veulent imposer cette politique ?
Il faut dégager Sarkozy, mais si Hollande gagne, ne faudra-t-il pas une opposition de gauche unitaire à sa politique ? Le NPA répondra présent ! Et les dirigeants du Front de Gauche ?
Avec Philippe Poutou, les choses sont claires. Son programme, c’est l’inverse des politiques actuelles. Les classes dominantes et les gouvernements nous conduisent à la récession : licenciements, baisse du pouvoir d’achat, destruction des services publics. Elles veulent faire payer la crise aux peuples, nous voulons faire payer la crise aux capitalistes, et à eux seuls.
Au contraire, le candidat du NPA défend un « bouclier social », un plan d’urgence contre la crise : interdiction des licenciements, réduction du temps de travail à 32 heures, développements des services publics et création de centaines de milliers d’emplois publics, augmentation de tous les salaires de 300 euros net, pas de revenus au-dessous de 1 700 euros, le droit à la retraite à 60 ans avec 37, 5 annuités !
Priorité doit être donnée aussi à la sortie du nucléaire en dix ans et à une planification écologique qui socialise le secteur de l’énergie pour assurer une reconversion énergétique qui assure les besoins de la population et crée des centaines de milliers de nouveaux emplois.
De l’argent pour appliquer ce programme, il y en a : en taxant les énormes profits des grandes entreprises, en annulant la dette et en imposant une fiscalité anticapitaliste qui prenne aux plus riches pour satisfaire les besoins des classes populaires.
Pour réaliser ces objectifs, il ne faudra pas hésiter à affronter les capitalistes, à enlever le pouvoir aux banquiers, à exproprier les banques en les nationalisant sous contrôle des travailleurEs et des citoyenNEs ! Cette politique exige de nouveaux rapports de forces, une mobilisation sociale exceptionnelle, de nouveaux Mai 68 et Juin 36 victorieux.
Au-delà des échéances électorales, il faut s’y préparer. C’est ce que défend Philippe Poutou !
François Sabado
fée clochette- Messages : 1274
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 59
Localisation : vachement loin de la capitale
Re: Philippe Poutou
Eugene Duhring a écrit:Tu lis parfois les articles que tu postes ? La conclusion de l'article est pourtant sans ambiguïté : Poutou sonne finalement la récré, la délivrance, les vacances après plusieurs mois de campgane. Il est décrit dans cet article comme un moment de détente au moment opportun. Cela suffit à te combler d'aise ? L'assimiler au comique de service ?gérard menvussa a écrit:Il me semble que le meilleur article sur le "phénomène éditorial" autour de poutou soi celui de Schneidermann Ce qui ne dit rien de la réaction du peuple et des électeurs, bien entendu !
Il faut dire que ça se tire. Les grandes vacances sont là, à vue d’oeil, grossissant chaque jour à l’horizon. Même les meilleurs élèves, même ceux qui se sont accrochés, consciencieusement, jour après jour, matin après matin, discours après discours, statistique après statistique, désintox après désintox, même ceux qui n’ont pas suivi l’exemple déplorable du cancre Delfeil de Ton, même ceux-là deviennent intenables, et se précipitent sur Poutou, cet avant-goût de la délivrance.
C'est ça le but du NPA divertir les masses ? Le Che Guevarra remplacé par le Che Zavatta ? Quel fond tu viens de toucher franchement !
Vérié ajoutera peut-être que c'est l'essentiel ?
Et toi tu lit ce que je poste Je parlais du "phénoméne éditorial" (le fait qu'un max de commentateurs de la presse le présente comme "sympathique" "sincére", etc) et de son analyse par Schneidermann. Et je ne trouve pas ça "réjouissant", je trouve ça juste.
Et j'ajoute que cela n'épuise pas ce qu'il arrive a faire passer auprés des classes populaires. Puisque là c'est une tout autre affaire.... Mais c'est cela qui nous importe, non (sauf toi, évidemment qui n'aime que baver sur le npa)
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Sur BFM ce jour
https://www.dailymotion.com/video/xq3w39_philippe-poutou-sur-bfmtv-dans-bourdin-2012_news
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Philippe Poutou
Ce que j'aime avec toi c'est que tu parviens toujours à retomber sur tes pieds - une sorte de chewing gum intellectuel. Tu postes un article de Schneiderman où il décrit Poutou comme un moment de détente, de récréation au delà des épithètes sur la sincérité etc. en ajoutant que tu trouves ça juste. Et tu penses sérieusement que c'est dans les moments de détente et de récréation que les travailleurs sont le plus réceptifs aux messages politiques surtout émanant de l'EG ? ben pourquoi ne pas organiser un grand barnum où le jongleur joue avec des boules en déclamant du Marx, le dresseur d'ours habillés en capitaliste, les ours en travailleurs et à la fin on fait semblant qu'il se fait dévorer, ...gérard menvussa a écrit:Eugene Duhring a écrit:Tu lis parfois les articles que tu postes ? La conclusion de l'article est pourtant sans ambiguïté : Poutou sonne finalement la récré, la délivrance, les vacances après plusieurs mois de campgane. Il est décrit dans cet article comme un moment de détente au moment opportun. Cela suffit à te combler d'aise ? L'assimiler au comique de service ?gérard menvussa a écrit:Il me semble que le meilleur article sur le "phénomène éditorial" autour de poutou soi celui de Schneidermann Ce qui ne dit rien de la réaction du peuple et des électeurs, bien entendu !
Il faut dire que ça se tire. Les grandes vacances sont là, à vue d’oeil, grossissant chaque jour à l’horizon. Même les meilleurs élèves, même ceux qui se sont accrochés, consciencieusement, jour après jour, matin après matin, discours après discours, statistique après statistique, désintox après désintox, même ceux qui n’ont pas suivi l’exemple déplorable du cancre Delfeil de Ton, même ceux-là deviennent intenables, et se précipitent sur Poutou, cet avant-goût de la délivrance.
C'est ça le but du NPA divertir les masses ? Le Che Guevarra remplacé par le Che Zavatta ? Quel fond tu viens de toucher franchement !
Vérié ajoutera peut-être que c'est l'essentiel ?
Et toi tu lit ce que je poste Je parlais du "phénoméne éditorial" (le fait qu'un max de commentateurs de la presse le présente comme "sympathique" "sincére", etc) et de son analyse par Schneidermann. Et je ne trouve pas ça "réjouissant", je trouve ça juste.
Et j'ajoute que cela n'épuise pas ce qu'il arrive a faire passer auprés des classes populaires. Puisque là c'est une tout autre affaire.... Mais c'est cela qui nous importe, non (sauf toi, évidemment qui n'aime que baver sur le npa)
Quand l'imagination est inépuisable, la connerie suit !
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Philippe Poutou
J'ai bien peur que tu n'ai lu ni mon intervention, ni l'article de schnedermann (qui ne s'interesse pas aux réactions des "travailleurs" mais à celui des "éditorialistes", ce qui est bien différent, en tout cas pour moi)
C'est une autocritique ? Alors elle me semble tout à fait judicieuse : c'est intéressant que tu arrive a reconnaitre ton inépuisable bétise. Pas pour y mettre fin, hélas...Quand l'imagination est inépuisable, la connerie suit !
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Philippe Poutou
Eugene Duhring a écrit:Ce que j'aime avec toi c'est que tu parviens toujours à retomber sur tes pieds - une sorte de chewing gum intellectuel. Tu postes un article de Schneiderman où il décrit Poutou comme un moment de détente, de récréation au delà des épithètes sur la sincérité etc. en ajoutant que tu trouves ça juste. Et tu penses sérieusement que c'est dans les moments de détente et de récréation que les travailleurs sont le plus réceptifs aux messages politiques surtout émanant de l'EG ? ben pourquoi ne pas organiser un grand barnum où le jongleur joue avec des boules en déclamant du Marx, le dresseur d'ours habillés en capitaliste, les ours en travailleurs et à la fin on fait semblant qu'il se fait dévorer, ...gérard menvussa a écrit:Eugene Duhring a écrit:Tu lis parfois les articles que tu postes ? La conclusion de l'article est pourtant sans ambiguïté : Poutou sonne finalement la récré, la délivrance, les vacances après plusieurs mois de campgane. Il est décrit dans cet article comme un moment de détente au moment opportun. Cela suffit à te combler d'aise ? L'assimiler au comique de service ?gérard menvussa a écrit:Il me semble que le meilleur article sur le "phénomène éditorial" autour de poutou soi celui de Schneidermann Ce qui ne dit rien de la réaction du peuple et des électeurs, bien entendu !
Il faut dire que ça se tire. Les grandes vacances sont là, à vue d’oeil, grossissant chaque jour à l’horizon. Même les meilleurs élèves, même ceux qui se sont accrochés, consciencieusement, jour après jour, matin après matin, discours après discours, statistique après statistique, désintox après désintox, même ceux qui n’ont pas suivi l’exemple déplorable du cancre Delfeil de Ton, même ceux-là deviennent intenables, et se précipitent sur Poutou, cet avant-goût de la délivrance.
C'est ça le but du NPA divertir les masses ? Le Che Guevarra remplacé par le Che Zavatta ? Quel fond tu viens de toucher franchement !
Vérié ajoutera peut-être que c'est l'essentiel ?
Et toi tu lit ce que je poste Je parlais du "phénoméne éditorial" (le fait qu'un max de commentateurs de la presse le présente comme "sympathique" "sincére", etc) et de son analyse par Schneidermann. Et je ne trouve pas ça "réjouissant", je trouve ça juste.
Et j'ajoute que cela n'épuise pas ce qu'il arrive a faire passer auprés des classes populaires. Puisque là c'est une tout autre affaire.... Mais c'est cela qui nous importe, non (sauf toi, évidemment qui n'aime que baver sur le npa)
Quand l'imagination est inépuisable, la connerie suit !
Quand un militant montre du doigt la lune , il mord le bras ...
Pourrir une discussion, un fil, etc. C'est une mission.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Philippe Poutou
Moléculaire
La prestation de Philippe Poutou dans l'émission "Des paroles et des actes" de ce 11 avril a amené certains utilisateurs du réseau social Twitter à railler le candidat du NPA sur sa condition d'ouvrier. Et certaines phrases comme "Retourne dans ton usine !" n'ont pas été du goût de Gaëlle-Marie Zimmermann, ancienne ouvrière et femme d'ouvrier.
Par Melissa Bounoua Auteur parrainé par Benoît Raphaël
Mercredi 11 avril, nous avons eu droit à une mouture "spéciale petits candidats" de l’émission "Des paroles et des actes" sur France 2. Non, restez ! Je vous rassure tout de suite, je ne vais pas me lancer dans la chronique politique : en effet, je n’arrive à m’exprimer que lorsque j’ai quelque chose à dire. Il me manque donc la qualité essentielle pour le job de chroniqueur politique.
D’autant que mercredi soir, moi, je regardais tranquillement "Les Ripoux" en mangeant des œufs en praliné. C’est dire si les prestations des candidats à l’antenne me passionnent. Et comme, par ailleurs, je ne peux tolérer la vue de David Pujadas plus de 15 secondes sans avoir envie de vomir mon propre foie (et on peut comprendre pourquoi rien qu’en cliquant ici), il n’était pas question que je m’inflige ce cirque.
Mais quand même, j’ai gardé un œil sur Twitter, pendant le film. Et au moment de l’intervention de Philippe Poutou, j’ai commencé à voir passer des tweets assez effarants.
Pour celles et ceux qui n’utilisent pas Twitter, je résume : Twitter est un réseau social sur lequel on poste des messages de 140 caractères maximum, appelés "tweets" ("gazouillis" en anglais). On ne voit que les messages des gens que l’on a choisi de "suivre", et nos messages sont vus par les gens qui ont choisi de nous suivre.
Globalement, Twitter est un repaire de privilégiés qui pètent gravement au-dessus de leur cul, enfermés dans la bulle corporatiste de la catégorie socio-professionnelle au sein de laquelle ils évoluent. Encore que. Évoluer est un bien grand mot, dans ce cas précis.
Mais heureusement, on trouve aussi sur Twitter de vraies personnes. Par "vraies personnes", j’entends : sympas, les pieds sur terre, gauchistes en fonte plutôt qu’en mousse, connaissant les affres de la pauvreté passée ou présente ou, au minimum, conscients de ce que cela peut représenter, et parfois même connaissent le vrai sens du mot "travail". Ces gens-là sont, à mes yeux, les seuls qui valent le détour dans ce panier de crabes.
Moquer un ouvrier
Donc, Phlippe Poutou. Franchement, je n’ai pas d'idée précise sur la qualité de sa prestation. A-t-il été bon, mauvais, drôle, speed, crédible, je ne sais pas. En revanche, j’ai pu apprécier à leur juste valeur les tweets se foutant de lui et surtout de sa condition d’ouvrier.
En toute logique, j’ai immédiatement cessé de suivre les imbéciles qui avaient proféré ces conneries condescendantes, mais grâce à Valérie, du blog Crêpe Georgette, j’ai pu savourer une myriade d’autres tweets qui m’ont donné envie de distribuer des mandales. Parce qu’à ce niveau de bêtise, on ne discute plus : on atomise, on ventile. On disperse façon puzzle.
Je vous propose quelques exemples ? Bon appétit :
C’est chic, c’est élégant, ça fleure bon l’indécence de la race des seigneurs, la graine de champions, celle qui trouve normal de hiérarchiser les individus en fonction de leur activité professionnelle. Et le mépris de classe, ce fléau ordinaire qui ne heurte finalement pas grand monde tant sa distillation est une composante essentielle de notre société, me fait toujours autant bondir.
Parce que je suis partie prenante ? Probablement. Il ne fait aucun doute qu'en tant qu'ancienne ouvrière et femme d'ouvrier, je ne peux que m'arracher les cheveux devant ce genre de propos répugnants.
Je ne sais pas comment je percevrais tout ça si j'avais été formatée par l'esprit tout-puissant du col blanc. Mais peu importe. Le fait est que je suis incapable de comprendre ce genre de comportement. Et si dans mon quotidien professionnel je simule non pas une élégance intellectuelle (dont je suis définitivement dépourvue), mais tout au moins une certaine adéquation de principe avec la journaleuserie qui me nourrit, tout cela n'est que vitrine mensongère : chez moi, c'est en s'usant les mains et tout le corps qu'on gagne sa vie, à la base.
Et ma sortie hasardeuse du gagne-pain en 3X8 ne change rien à l'affaire : je ne dois ma présence hors des agences intérim et de l'usine qu'à une bonne dose de chance (qu'on ne se leurre pas). Bien sûr, j'ai bossé, mais ce que je fais, n'importe qui doté d'une grande gueule et d'un clavier pourrait le faire. En revanche, parmi tous les branleurs qui, mercredi soir, dégueulaient sur Philippe Poutou, lesquels seraient à même d'endurer un travail d'ouvrier ?
Alors bande de prétentieux, j'aimerais être en mesure de vous offrir un stage de quelques semaines en usine. J'aimerais vous donner l'occasion de vérifier que, non seulement les gens qui gagnent pour de vrai leur vie à la sueur de leur front ne sont pas des imbéciles, mais que pour survivre à l'usine, aux cadences, à la douleur du corps et à l'abrutissement physique qui transforme chacun de vos muscles en vivante punition, il faut les avoir sacrément bien accrochées.
De vains commentaires
Pauvres imbéciles fats et creux, vous ne savez pas ce que c'est de badger à 4h58, le corps encore engourdi et le cerveau embrumé, et de prendre votre poste en étirant discrètement vos muscles encore douloureux de la veille. Vous ne savez pas que dans les ateliers où on découpe du métal, on en respire la poussière, malgré les masques et tous les dispositifs de ventilation. Vous ne savez pas comment, au fil des heures, lorsque l'on est penché sur la machine qui usine les pièces minuscules sur lesquelles on insère 4 vis, la nuque devient raide et les yeux brûlants. Ni comment on se coupe le bout des doigts, sans arrêt, jusqu'à craindre le lavage des mains au savon.
Vous ne savez pas non plus comment, pour ceux qui bossent en extérieur, en plein hiver et par - 10°, il est difficile de dérouler dans la neige 50 mètres de tuyau, et combien les crevasses tortureront vos mains en fin de journée, en dépit des gants.
Vous ne savez rien. Vous êtes inutiles. Déchets improductifs, ébauches mal dégrossies de futurs piliers de bureau ou d'agences, journalistes puants et ignorants du monde, vous ne servez que vous-mêmes et même ça, vous le faites mal.
En écrasant de Philippe Poutou de votre mépris, vous n'avez prouvé qu'une chose : la haine de classe est votre signature. Après, comme le dit très justement Valérie, vous pouvez toujours aller voter PS pour vous donner bonne conscience.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Le NPA adhère à la méthode Poutou (JDD.fr)
REPORTAGE - Réuni en meeting, jeudi soir à la Halle Carpentier de Paris, le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) a ovationné son candidat, Philippe Poutou, qui surprend par son ton décomplexé voire décalé.
Ce n'est pas qu'un simple quart d'heure de célébrité que Philippe Poutou a eu mercredi soir, dans l'émission Des paroles et des actes sur France 2. Son ton décalé et son autodérision étaient un vrai pari, alors que le candidat du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) peine à décoller au-delà des 1% d'intentions de vote dans les études d'opinion. Jeudi soir, l'ouvrier-candidat a pu vérifier s'il avait réussi son passage télévisé à l'occasion de son meeting francilien, à la Halle Georges-Carpentier dans le 13e arrondissement parisien.
Trois tribunes installées, deux vides
En préambule de ce "grand rassemblement", promis par les centaines d'affiches collées dans la capitale, Philippe Poutou se disait déjà satisfait de sa prestation : "L'émission a fait un petit peu de bruit, il nous faut profiter de ce petit espace médiatique au maximum", a-t-il expliqué à la presse. Il lui restait à savoir si les militants avaient apprécié ce que le candidat qualifie lui-même d'"amateurisme politique". La Halle Carpentier a déjà été plus remplie : l'espace réservé au meeting n'occupe que 40% de la surface totale, trois tribunes sont installées mais deux resteront vides. Un suicide sur la ligne de métro qui dessert le bâtiment a par ailleurs retardé le début des discours. Mais près de 1.100 personnes auront tout de même fait le déplacement. Et si l'auditoire n'est pas comparable à ceux dont est habitué Jean-Luc Mélenchon, les militants présents jeudi soir sont motivés.
Poutou, "le plus connu des inconnus"
Mieux, les sympathisants du NPA valident la stratégie de leur candidat. "Il nous ressemble : lui au moins connaît notre quotidien, gagne un salaire comparable aux nôtres", affirme Jeanne, étudiante qui a rejoint "la lutte" après avoir "admiré ce qu'avait fait les Indignés en Espagne". "Philippe Poutou est un syndicaliste. Alors il n'a peut-être pas fait de media-training mais il connaît la réalité du terrain", renchérit Marie, militante d'Attac, de Solidaires et du NPA depuis quinze ans.
Les militants sont derrière leur candidat et l'ambiance, au sein de la Halle Carpentier, s'en ressent. Les applaudissements sont chaleureux, surtout après le passage d'Olivier Besancenot à la tribune. Le facteur et candidat à la présidentielle en 2007 a électrisé la salle, ponctuant son éloge à Philippe Poutou - "devenu le plus connu des inconnus de cette campagne" - de saillies comme lui seul sait les faire : "[Bernard] Tapie au moins a un langage de classes comme nous : il va voter Sarkozy pour la santé de son compte en banque."
"Il faut bosser 168.000 ans pour avoir la fortune de Bolloré"
S'il se dit "quelque peu intimidé" devant le millier de personnes qui l'acclament, Philippe Poutou semble de plus en plus à l'aise. Plus expérimenté qu'en début de campagne, il livre à la tribune un discours engagé, où il alterne ses propositions à des piques, plus ou moins aiguisées, à ses rivaux. Son objectif : battre Nicolas Sarkozy "et toute sa bande du Fouquet's" sans se compromettre dans "l'austérité de gauche" proposée par François Hollande. Critiquant la "démagogie sécuritaire de l'UMP et du FN derrière laquelle se cache du racisme", il lie les "ennuis de DSK" aux violences faites aux femmes. Mais sa cible préférée reste "les riches qui se sentent stigmatisés". "Si on gagne 2.000 euros par mois et qu'on dépense 0 euro, il faut bosser 168.000 ans pour avoir la fortune de Bolloré, l'ami de Sarkozy", ironise-t-il. Rires de la salle.
"On ne sera pas élus"
Le discours ne se veut pas pour autant pessimiste. Philippe Poutou multiplie les traits d'humour et compare volontiers les candidats dans les usines à leur visite annuelle au Salon de l'Agriculture. "Sauf qu'ils ne caressent pas le cul des ouvriers comme celui des vaches", ajoute-t-il. En fin de meeting, il redevient toutefois pragmatique : "Je vous le dis tout de suite : on ne sera pas élus. Mais cette élection n'est qu'une première manche." Face à la "solution de rechange libérale" de François Hollande, le NPA compte bien continuer la lutte dans la rue.
Une perspective qui enchante les militants. "Cette présidentielle nous permet de faire connaître nos idées, mais le combat lui ne se fait pas dans les urnes", assure Didier, sympathisant qui compte s'encarter au NPA dans les prochains jours. "Pour affronter le capitalisme, il faut tout changer, et cela commencera pas le système politique", affirme de son côté Jean, "vieux de la vieille" qui milite "comme Philippe" en tant qu'ouvrier dans son usine. Philippe Poutou, lui, aura au moins réussi à changer la manière dont on fait de la politique, en amateur décomplexé.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Philippe Poutou
Bien ça se déchaine à propos de l'invitée du nouvel obs qui a défendu l'ouvrier par défense de classe face à la haine de droite et de gauche.
Je ne voterais pas pour Mr Poutou mais votre post est exellent .honnètement javais pas vu toutes ces réactions. Bon faut dire que j'ai beaucoup d'abonnés (et moi aussi) qui vont voter mélenchon et bon je peus vous dire que les réactions étaient pas les mêmes nous on a rien contre poutouLes "touittes" sélectionnés sont, pour beaucoup, dégoulinant de beaufferie. Certains ne sont que malhabiles.
M. Poutou s'est fort bien tiré de l'épreuve, dans son style qui tranchait volontairement des autres. Il a provoqué la sympathie.
Cet échantillon est-il vraiment représentatif de quoi que ce soit ? Sinon de la bêtise de quelques petits gommeux ?
Le plus bel article que je n'ai lu depuis longtemps et la finesse d'analyse du contenu m'ont mis du baume au coeur. Fais péter la Valse-Star!!Le plus bel article que je n'ai lu depuis longtemps et la finesse d'analyse du contenu m'ont mis du baume au coeur. Fais péter la Valse-Star!!Le plus bel article que je n'ai lu depuis longtemps et la finesse d'analyse du contenu m'ont mis du baume au coeur. Fais péter la Valse-Star!! Une fille d'ouvrier, soeur d'ouvrier et ouvrière, femme d'ouvrier, agent de voyage et gestionnaire d'une micro-entreprise.Bravo Gaelle-Marie, pour ce texte franchement courageux, qui ne vous vaudra pas que des amis, mais ceux qui le seront le seront pour de bon.Je trouve que cette vidéo illustre bien les réactions sur twitter et surtout le niveau de leur auteurs...
https://www.youtube.com/watch?v=ctCrNFmVOHQComme vous, je trouve ces tweets assez dégueu !! Tiens, le blond, eh ben ...c'est bien un blond !!
Je rêve qu'un jour, la France soit gouvernée par des ouvriers!!! ça remettrait peut-être les pendules à l'heure !!!Réagir à des allusions ironico-méprisante par de la stigmatisation insultante, le tout sans avoir vu la prestation de Poutou (assez particulière il faut bien le reconnaître), c'est assez culotté je trouve ....Non seulement Monsieur Poutou est sympathique, mais en plus il est drôle, la preuve :
-->
https://www.youtube.com/watch?v=FeJwDEeqZMQMeilleur article du Nouvel Obs jamais lu ! Bon, d'accord, je ne le lis pas souvent.C'est un bon article.
Félicitation
Mais il est si rare que la pression de classe s'exerce dans ce sens inhabituel que ça fait un plaisir fou !Moi ce qui me répugne c'est de lire qu'il faut être bien sappé pour être président. Qu'un ouvrier aussi mal vetu qu'il soit ne peut pas défendre ses idées. Société du paraitre ou finalement la posture et l'apparence prime sur les valeurs intellectuelles. Perso, j'en ai rien à foutre que mon président soit bedonnant, en vieille fringue, ce que je veux, c'est qu'il ai des idées humanistes et qu'il soit intègre (le plus possible).Bof ! Il est sympa, Philippe Poutou, rien à dire, d'autant plus qu'il n'est pas dans les favoris mais que cela lui donne la possibilité de s'exprimer.
Pas coiffé, qu'on dit? Et alors? J'ai bien vu en scène Jean-Louis Murat, sortant carrément d'une botte de foin, et en plus, j'ai payé pour le spectacle.Excellent article. Poutou a été tout simplement le meilleur des 5 candidats hier soir.
C'est un type naturel,franc, honnête... avec un discours direct dénué d'artifices et donc compréhensible par tous. Ce mec a mon respect et il a tout a fait sa place dans cette course à la magistrature suprême.Il représente dignement et humblement des millions de français qui se lèvent tôt et qui sont exploités.
Je pense que ceux qui le méprisent doivent avoir des accointances avec l’extrême droite ump ou fn,mais ceux là je les emm.... ..Franc et naturel oui. Honnête... c'est autre chose, dans les sens ou lui même sait très bien que ses propositions sont utopiques.
Les licenciements c'est pas bien, interdisons les licenciements... oui c'est rafraichissant, mais il a rapidement convenu que pour des entreprises réellement en difficulté, il n'y avait pas le choix.
Le discours qu'il a tenu, c'est le discours que l'on peut entendre tous les jours au comptoir à la sortie de l'usine, ou à la machine à café pendant la pause au bureau (tout ceux qui travaillent ds un bureau ne sont pas mieux payés qu'un ouvrier).
Le seul mérite qu'à Poutou, c'est que quelque part il est le porte parole de millions de français qui n'ont pas grand chose à faire de la finance internationale ou de l'économie à l'échelle d'un pays ou d'une zone du globe, mais qui veulent vivre au jour le jour.
Malheureusement, pour gouverner un pays, ce genre de raisonnement ne peut être appliquéPoutou n'a pas l'intention de gouverner le pays,il le reconnait très humblement avec ses mots."Si je gagne la présidentielle,on est dans la merde".
Il existe une gauche de contestation et une gauche de gouvernement,Poutou appartient à la première.
A contrario,je ne suis pas d'accord avec vous,son discours est courageux et on ne l'entend pas partout,régularisation de tous les sans papiers et droit de vote des étrangers à toutes les élections sans exceptions....Mais c'est bien sûr Madame Michu! On peut pô faire autrement! C'est à cause de la Mon-dia-li-sa-tion!!! Houlala! Qu'est ce qu'ils sont bêtes ceux qui n'ont pas compris qu'en économie on a pas le choix, faut être raisonnable comme dit le FMI. Le FMI? C'est compliqué parce que c'est au niveau mÔNdial voyez-vous!
Niveau discours de comptoir, à priori, vous n'avez aucune leçon à donner!
Désolé, c'était plutôt discours de salle café...
Oseriez-vous affirmer que vous maitrisez toutes les arcanes du pouvoir et de l'économie?Je suis assez sensibilisé à ses problématiques, mais j'ai surtout du flaire pour détecter ceux qui reprennent à leur compte les discours de la Pensée Unique.
Mais loin de vouloir donner des leçons, je vous faisait remarquer que "vous voyez la paille dans l’œil de votre voisin et ne ne voyez pas la poutre dans le votre"@Vincent C. Merci, ça change de voir que pour s'en prendre à un syndicaliste, un CRS peut utiliser un clavier plutôt que sa matraque!Oula, je suis à des km d'être CRS... Regardez bien la photo de profil d'ailleurs.Ben choisi mieux ton avatar, et ne tiens pas des propos digne.. d'un Car Rempli de Singes!Bonjour,
Heureusement qu'il reste des gens comme Philippe Poutou dans ce monde méprisant et vulgaire.
C'est une source de bien-être et l'on retrouve les idéaux de sa jeunesse,je croyais que c'était fini depuis longtemps et que tous marchaient au pas comme de bons petits soldats terrorisés par l'avenir eh bien non, il y a encore des poches de liberté et c'est très bien comme ça.
Bravo Monsieur Poutou on a vraiment envie de vous rencontrer et de vous serrer la main !Adepte de Twitter, je ne «pète pas plus haut que mon cul», je n’incendie pas les petits candidats, bien que je peux me retrouver dans les propos des uns et des autres, c’est juste la manière d’être dite qui me choque. Mais soyons franc, un président en chemise col ouvert, ça fait plus sortie entre potes. Il se présente à la présidence tout de même !
Mais traitons votre cas de journaliste méprisante, irrespectueuse et à la vision étriquée.
Je connais le métier d’ouvrier, j’ai du travailler pendant mes études pour pouvoir «avancer et me responsabiliser», fils d’employés de bureau sans responsabilité aucune, les principes étaient en gros réuni dans celui là « Travail dur et réussit mieux que moi». Et j’ai réussi, non par «chance» mais à force de travailler et de ne pas lâcher. Quand je travaillais en usine, c’était les vacances, certes fatiguant mais par rapport à ma vie professionnelle actuelle.
J’ai des responsabilités, je me plante dans les dates ou dans mes chiffres et les conséquences sont graves, je travaille de 8h à 20h et ce tous les jours, quelques samedi et jours fériés, je ne dors pas très bien à force de ressasser mon boulot en retard… En feriez-vous de même (je vous retourne la question). Au lieu d’insulter les personnes qui bossent dans un bureau de «pauvres imbéciles inutile» ayez une vision globale des choses et essayer de voir plus loin que votre esprit étriqué ! Il faut des cols bleus, il faParce qu'un " Et ben casse-toi pauvre con ! " prononcé chemise parfaitement boutonnée là c'est vraiment le comble de la présidentialité.+1000 :-)))J’ai tout lu ! Et franchement on peut dire que c’est un exploit que mon ordinateur soit en un seul morceau…
Mais Madame, vous méprisez encore plus les « cols blancs » que les étudiants et « cols blancs » ne se moquent des ouvriers et en l’occurrence ici, de Monsieur Poutou.Apparemment, pour certaines personnes, l'habit fait le moine...Adepte de Twitter, je ne « pète pas plus haut que mon cul », je n’incendie pas les petits candidats, bien que je peux me retrouver dans les propos des uns et des autres, c’est juste la manière d’être dite qui me choque. Mais soyons franc, un président en chemise col ouvert, ça fait plus sortie entre potes que candidature à une élection de l’homme le plus important du pays. Il se présente à la présidence tout de même !
Mais laissons de côté Twitter, pour revenir à votre cas de journaliste méprisante, irrespectueuse et à la vision étriquée.
Madame je connais le métier d’ouvrier, j’ai du travailler pendant mes études pour pouvoir « avancer et me responsabiliser », fils d’employés de bureau sans responsabilité aucune, les principes étaient en gros réuni dans celui là « Travail dur et réussit mieux que moi ». Et j’ai réussi, non par « chance » mais à force de travailler et de ne pas lâcher. Et je peux vous dire, quand je travaillais en usine, mais c’était les vacances, certes fatiguant mais par rapport à ma vie professionnelle actuelle… J’ai des responsabilité, je me plante dans les dates ou dans mes chiffres et les conséquences sontMme Zimmermann ne fait que réagir aux commentaires choquants de jeunes irrespectueux, je n'ai vu aucune trace d'attaque gratuite contre les cols blanc (dont d'ailleurs elle fait à priori parti).
Pourquoi vous sentez-vous agressé ? Avez-vous envoyé un tweet commentant la polaire de M Poutou pour relever le niveau ?
C'est clair qu'en démocratie un candidat à la présidentielle se doit d'avoir un costume standard, des pompes italiennes et une montre suisse. Une personne qui ne met pas en avant ces artifices ne peut pas être crédible ! D'ailleurs le QI, le mérite, la confiance se mesurent à l'ouverture du col de chemise...
J'espère que là où vous travaillez vous n'avez quand même pas trop de responsabilités, parce que ça fait peur...
Bon, si vous êtes trop fatigué vous pouvez toujours retourner en vacances à l'usine.On peut s'étonner que vous ne puissiez concevoir qu'un ouvrier, quand il galère (et ils sont nombreux dans ce cas) puisse souhaiter travailler moins pour un salaire supérieur. À moins d'être masochiste, ce qui n'a d'ailleurs rien d'un jugement de valeur. C'est un argument tout à fait audible et qui n'injurie en rien les ouvriers dans leur ensemble dans la mesure où cela ne constitue nullement un empêchement à être sérieux, courageux et ponctuel dans son travail. Qui plus est il y a un deuxième aspect aux propos de Poutou, aspect plus politique sur lequel il n'a peut-être pas suffisamment développé sa réflexion, qui est celui de la répartition du travail. En effet toujours moins de travail quantitativement (ceci grâce à la productivité croissante) implique qu'il faille réduire la quantité d'heures individuelles de travail pour pouvoir le répartir équitablement. Ce qui n'est clairement pas la voie dans laquelle est engagée la droite, celle des heures sup défiscalisées pour ceux qui ont donc déjà du travail à temps plein. Il n'est qu'à voir également la manière dont la droite tape comme un sourd sur les 35 heures pour comprendre que cela n'est pas près de changer.Tous les ouvriers avec qui j'ai pu travailler ou que j'ai côtoyé savent très bien qu'il est impossible d'espérer travailler moins pour gagner plus. C'est un peu populiste de dire le contraire.
Ensuite sur l'aspect politique, je suis d'accord, il n'a absolument pas développé sa réflexion.Vous êtes au courant qu'il y a quelques années on est passé de 39 heures hebdo à 35 ? Il se trouve que l'histoire du travail va dans ce sens et non dans celui que vous dites, malgré des mouvements ponctuels de retour en arrière que la droite parvient parfois à faire passer. Les faits vous donnent tort. C'est juste un contre-sens historique que vous faites et qui est exactement en phase avec le discours mensonger de la droite (je ne dis pas d'ailleurs que vous l'êtes car on peut parfaitement être de gauche et se planter sur ce terrain là) dont le but est d'aller dans le sens de toujours plus d'exploitation, c'est-à-dire d'aller à rebours du progrès social.Le progrès social tel que vous le décrivez (diminution des tps de travail) est une belle utopie. Un jour on aura plus besoin de l'homme pour produire, il ne sera donc plus rémunéré. Je vous laisse poursuivre....Je vais me répéter malheureusement mais c'est historiquement et donc factuellement ce qui se passe. A moins que vous ne demontriez avec des arguments que mon post précédent est faux. Et donc ce n'est pas une utopie mais c'est votre analyse qui est erronée et ne correspond en rien à la réalité. Pour le reste vous partez dans des affabulations qui n'ont plus aucun sens et c'est moi qui vous laisse poursuivre...bien que je ne vous y encourage pas.C'est ce que vous croyez, mais on aura toujours besoin de balayeurs...Personne, pas moi en tous les cas, n'a parlé de la fin du travail. Vous devriez lire plus attentivement ce qui vous éviterait de me prêter des propos qui ne sont que vos extrapolations et qui n'ont strictement rien a voir avec ce que je dis. Quant à ce que je crois, vous ne m'avez rien démontré. La croyance est donc de votre côtéVous dites "Vous êtes au courant qu'il y a quelques années on est passé de 39 heures hebdo à 35 ? Il se trouve que l'histoire du travail va dans ce sens"
Si on continue dans ce sens, on arrivera fatalement à un moment ou la durée de travaille sera quasi nulle. Si vous me dites le contraire, c'est que l'histoire du travail ne va pas dans ce sens.
D'ailleurs, il me semble bien que la durée moyenne de travail hebdomadaire est en légère hausse (et pourtant les 35h n'ont pas été abolies!)... D'ailleurs, il y a encore énormément de PME où les 35h ne sont pas appliquées.
Bref, je pense de toute façon que la durée de travail hebdo ne doit pas se débattre à l'échelle du pays, mais plutôt par branches.Bon ok je vois qu'il faut tout vous expliquer. C'est à se demander ce qui l'emporte entre la mauvaise foi et la bêtise. Donc 1°) il y aura toujours de l'activité (et oui madame Michu) donc rassurez-vous il y aura toujours du travail quel qu'en soit la forme. Donc l'histoire va bien dans le sens que j'ai énoncé et que ce sens ait un terme ne change rien à la direction de ce mouvement. Et oui ! Maintenant il est possible et souhaitable selon moi que certaines activités changent de nature (je pense à l'agriculture notamment) et se " désindustrialisent " en quelque sorte pour recréer de l'emploi pour ceux qui n'en ont pas. Et donc du travail non pas pour se tuer au travail mais pour sortir de l'inactivité et pour pouvoir vivre dignement. Mais il y a des tas de pistes envisageables que des gens comme André Gorz (un utopiste selon vos critères de raisonnement) ont évoquées et beaucoup d'autres avec lui qui mériteraient d'être remises au goût du jour.
2°) Concernant les 35 h, sachez que c'est une base de rémunération hebdomadaire et que lors du passage au 35 h, ces 35 heures se sont vues payées comme l'étaient les 39 auparavant. Ceci n'empêche en rien d'effectuer des heures sup. Ensuite le fait que des gens fassent plus de trente cinq heures hebdos pourraient être analysé autrement que vous ne le faites. En effet ce sont autant d'heures de travail qui ne se voient pas proposées à ceux qui n'ont pas de travail ou trop peu. Visiblement il ne vous est pas.Visiblement il ne vous est pas venu à l'esprit qu'il pouvait y avoir une corrélation entre trop de travail pour les uns et difficultés croissantes à sortir du chômage pour les autres (chômage de masse de surcroit). Et cela n'ôte rien par ailleurs au fait que la masse globale d'heures travaillées dans l'année ne cesse de diminuer corrélativement à l'augmentation de la productivité. Il y a donc à mon avis un problème de nature du travail qui fait que notre modèle actuel, celui de la sacro-sainte compétitivité du travail, tue à terme en quelque sorte le travail. Par ailleurs les 35 heures étant une base de rémunération hebdomadaire, elles sont, sauf cas d'illégalité, appliquées partout contrairement à ce que vous affirmez. C'est une obligation légale.
3°) Pour info les accords de branche existent déjà"on aura toujours besoin de balayeurs"...
Si ça vous rassure de penser ça... Je suis certain qu'il y a quelques années, on disait aussi "on aura toujours besoin de caissières", et pourtant, petit à petit..1) Il y aura toujours du travail, dieu merci, on ne finira pas tous à attendre que le temps passe à la maison. Ne pas se tuer au travail, encore heureux, mais travailler pour gagner sa vie (ici vouloir travailler moins, c'est s'exposer au risque de moins bien gagner sa vie par rapport a quelqu'un qui travail plus). "Desindustrialiser" certaines professions notamment l'agriculture, ça créera peut être de l'emploi, mais ça augmentera le cout de revient de ces matières premières, donc les prix sans pour autant augmenter le salaire de ceux qui travaillent déjà.
2) Il faudrait réduire drastiquement la durée de travail pour créer des emplois ce qui augmenterait encore et tjrs les charges salariales si on suppose que la baisse du tps de travail se fait à salaire constant.
3) Sur la durée du temps de travail il ne me semble pas, peut être me trompes-je.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Philippe Poutou
July, l'ex mao qui roule des patins à Nicolas, parle de Poutou
Succulent quand il parle du vilain programme de Poutou. Confirmé qu'être con c'est comme le ricard, ça rend beau et fort pour un moment beau et fort quand il cite les épouvantables mesures préconisées par le NPA.
Un grand moment d'émotion, comme quand on écoute du Cohn Bendit.
Continuez! .... vous nous faites plaisir ....
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Philippe Poutou
Un de plus d'épinglé a foncé dans la muleta de Poutou, Lenglet, l'employé de médias du système.
Par Hervé Nathan
Toutes les affres et l'inquiétude des factions de la bourgeoisie qui cherchent en hiver une porte sur l'été.
Par Hervé Nathan
Toutes les affres et l'inquiétude des factions de la bourgeoisie qui cherchent en hiver une porte sur l'été.
Présidentielles J-10. François Lenglet se plante devant Philippe Poutou
François Lenglet règne sur l'économie dans l'émission «Des paroles et des actes sur France 2». Une fonction utile de décodage. Mais son utilisation des statistiques est quelquefois hasardeuses, et le vocabulaire entaché d'idéologie. Le face-à-face avec Philippe Poutou a tourné à son désavantage.
François Lenglet, directeur de la rédaction de BFM Business est devenu une vedette de l'étrange lucarne. Notre divin chauve a l'honneur de passer les candidats à la présidence de la République à la moulinette économique. Un véritable statut de star qui évoque, pour les plus anciens d'entre nous, celui de Jean Boissonnat, fondateur de l'Expansion, lui aussi intervieweur économique dans les années 90. Il a sa méthode : confronter les candidats aux chiffres et aux statistiques puisées aux « meilleures sources ». Une sorte de stress test de crédibilité en 10 minutes chrono. Hier soir ( 11 avril) c'était à Philippe Poutou, ouvrier métallurgiste, de jouer à ce nouveau jeu de « des chiffres et des chiffres »...
François Lenglet croit mettre en scène, grâce à un graphique, l'amateurisme du NPA. « Vous dites qu'iI faut prendre l'argent là où il est : revenir sur les allègements de charges sociales, et vous dites que ça rapporterait 172 milliards alors qu'en fait c'est 30 ». Selon le tableau qui apparait à l'écran, le NPA chiffre bien à 172 milliards « les allègements de charge » pour les entreprises. A côté, on voit une petite pile avec le chiffre 30 milliards d'euros. Un chiffre provenant, affirme Lenglet « du ministère du Budget et de la Sécurité sociale ».
Poutou dit « tout est faux »... L'émission continue. De la même manière qu'elle avait continué lorsque Nicolas Sarkozy le 12 mars avait traité les calculs de Lenglet de « manipulateurs »...
Antibobards a donc cherché à vérifier les chiffres déjà « vérifiés ».
En octobre 2010, le Conseil des prélèvements obligatoires, placé auprès de la cour des comptes a publié un rapport intitulé « entreprises et niches sociales », dans lequel on peut lire (page 6 de la synthèse): « le coût des niches sociales applicables aux entreprises est également élevé: il est évalué à plus de 66 milliards pour l'ensemble des prélèvements sociaux... ». Plus loin : « les dispositifs dérogatoires fiscaux et sociaux applicables aux entreprises, entendus au sens large, représentent plus de 172 milliards d'euros en 2010, et constituent une part importante des recettes fiscales et sociales. »
Philippe Poutou confond donc les choux et les navets, mais se trompe en fait beaucoup moins que François Lenglet, dont l'estimation est fausse au choix de 100% (sur les niches sociales proprement dites) ou de 570% ( sur l'ensemble des niches pour les entreprises) !
En fait, Lenglet n'a pris en compte que les seules exonérations de cotisations sur les bas salaires (jusqu'à 1,6 fois le Smic), oubliant qu'il existe bien d'autres dérogations aux cotisations, empilées au fil du temps comme des couches géologiques. Un exemple : celle qui concerne François Lenglet comme chaque journaliste: son employeur a le droit de déduire 7500 euros de l'assiette de ses cotisations sociales, en plus de l'avantage fiscal du même ordre dont jouissent les titulaires d'une carte de presse... Poutou, l'ouvrier dans une usine de boites de vitesse près de Bordeaux, s'il est payé au-dessus de 1,6 fois le SMIC, ce que l'on lui souhaite de tout coeur, n'a pas droit à un tel avantage...
La leçon du professeur Lenglet déjà un peu erronée est aussi entachée d'idéologie lorsqu'il soutient que la notion de « charges sociales » fait partie du « langage économique ». C'est vrai, mais vu du seul bord libéral de l'économie. Ailleurs, on pense que les « cotisations sociales », comme les nomment fort justement les lois de la République, financent le « travail différé » comme les retraites et la maladie, et font donc partie du coût du travail, comme le salaire directe. Accepter le terme de « charge sociale » induit que le travail lui-même est une charge. A ce compte, le salaire direct deviendrait « une charge salariale »... Ce que Philippe Poutou tout utopiste qu'il soit, a rappelé avec raison.
De même, on n'est pas obligé de suivre le candidat du NPA dans sa quête d'une société communiste. Mais est-il besoin de caricaturer, en confondant la socialisation des moyens de production avec la suppression de la propriété privée « du logement, de la voiture »... Comme si les partageux étaient à notre porte...
Un peu plus tôt dans la soirée, devant Nicolas Dupont Aignan, François Lenglet a aussi présenté « son graphique qui tue ». Celui-ci comparait la croissance et le chômage de la France et de l'Allemagne, appartenant à la zone euro, à ceux du Royaume-Uni et des Etats-Unis, pays ayant leurs propres monnaies, ayant des résultats encore moins bons que ceux de l'Hexagone. La ficelle était un peu grosse et le député de Debout la République l'a vertement repris en lui demandant pourquoi il n'avait pas aussi fait figurer la croissance de la Suède et du Danemark, deux pays pays hors euro qui nagent en pleine prospérité.
Comment conclure sans être trop donneur de leçon soi-même? D'abord qu'il faut se méfier des chiffres, même en économie. Ainsi, pour revenir aux exonérations de cotisations sociales, s'il est établi qu'elles se montent à 172 milliards d'euros, la question à se poser c'est : si on les supprime, qu'est-ce qui se passe ? Ensuite que toutes les pensées hétérodoxes ne sont pas à jeter au feu de l'enfer néolibéral. Si Philippe Poutou veut proposer « l'autogestion sociale », la possibilité d'une telle société vaut un vrai débat lors d'une élection, sinon ça se règlera dans la rue. Enfin, que le bon sens populaire nous dit : « comparaison n'est pas raison ». Comparer la France et les Etats-Unis ou la Grande Bretagne, cela n'éclaire pas le débat sur la véritable question de la zone euro : comment retrouver le chemin de la croissance, de l'emploi, de la prospérité, et du bonheur aussi puisque sa recherche est un droit imprescriptible de l'Homme, depuis 1789 ? Parce que Poutou, tout rêveur trotskiste qu'il est, a dit au moins une vérité: « le système actuel va à la catastrophe ».
Ajouté le 13 avril. Pour ne pas être injuste, Antibobards salue la performance de François Lenglet face à Nicolas Sarkozy hier soir lors du second volet de DPDA. Le journaliste a posé la bonne question de fond: quelle politqiue de croissance pour l'Europe et la zone euro?, à l'homme qui réclame d'avoir tant d'influence sur le cours des événements hors des frontières. Hélas, il n'a pas pu obtenir une véritable réponse, le candidat-président préférant, comme à son habitude, répondre à côté en s'en prenant au "FT" et aux économistes anglo-saxons. Mais que celui qui a réussi à interrompre Sarkozy dans une situation identique lui jette la première pierre...
Ce blog est aussi présent surle site d' Alternatives économiques
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Video Meeting à Paris
http://www.poutou2012.org/Meeting-de-Paris
PS. July: la longue liste des transferts des fatigués de la révolution au réformisme puis à la retraite...
PS. July: la longue liste des transferts des fatigués de la révolution au réformisme puis à la retraite...
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Philippe Poutou
Philippe Poutou confond donc les choux et les navets, mais se trompe en fait beaucoup moins que François Lenglet
Ici, c'est le journaliste qui est pris en défaut professionnel.
Philippe n'a rien confondu, car il a précisé immédiatement que les 172 milliards,
ce sont les niches fiscales et sociales.
Encore une fois, ceux qui n'ont cessé de critiquer le choix d'un ouvrier pour représenter le NPA,
et de combattre cette campagne "par tous les moyens" (sic, déclaration dirigeants GA...),
ont commis une erreur monstrueuse.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Philippe Poutou
Bon on laissera de côté les faux procès du monsieur qui mord le bras quand ce dernier montre la lune...
Il est toujours utile de voire pour le pire comme pour le meilleur, même dans les soutiens spontanés à Poutou, que bien des choses traversent le net face à un ouvrier révolutionnaire qui ne se la joue pas moine lambertiste, même défroqué.
Mais il est utile de décortiquer avec toute la distance nécessaire les réactions...
Après l'article de l'AFP les réactions sur le site d'Orange
Il est toujours utile de voire pour le pire comme pour le meilleur, même dans les soutiens spontanés à Poutou, que bien des choses traversent le net face à un ouvrier révolutionnaire qui ne se la joue pas moine lambertiste, même défroqué.
Mais il est utile de décortiquer avec toute la distance nécessaire les réactions...
Après l'article de l'AFP les réactions sur le site d'Orange
Quand Philippe Poutou joue à Questions pour un champion... Twitter stupéfait
La version longue du clip de campagne du candidat du Nouveau parti anticapitaliste (NDA), Philippe Poutou, a surpris mercredi, en mettant en scène une parodie de l'émission de France 3 "Questions pour un champion", qui a ravi les internautes.
Dans cette parodie, aux allures d'autodérision, les deux candidats au jeu "Questions pour une élection" doivent deviner quel candidat "défend un bouclier social comprenant une augmentation de salaire de 300 euros nets et pas un revenu inférieur à 1.700 euros par mois", après qu'ait été affiché sur l'écran, comme dans l'émission originale, l'indice : "Après le vélo, l'auto". Référence à Olivier Besancenot, facteur de profession, prédécesseur à la présidentielle de M. Poutou, ouvrier chez Ford.
Après un long déroulement de la question, pendant lequel les deux concurrents proposent comme réponse "Charles de Gaulle" ou "Michael Schumacher", la réponse est enfin trouvée lorsque l'animateur précise que le "candidat anticapitaliste prône la sortie urgente du nucléaire et la création d'un pôle public de l'énergie".
"Philippe Poutou !", répondent les deux candidats, avant que ne s'affichent un bandeau rouge "Aux capitalistes de payer leur crise !", le logo du NPA puis la photographie de M. Poutou.
Sur le réseau Twitter, les internautes étonnés ont découvert le clip, se partageant aussitôt en partisans et en opposants.
Dans le camp des admirateurs, le plus fourni, les twittos semblaient apprécier la capacité d'autodérision des anticapitalistes: "énorme le sketch, pardon le clip de campagne de Poutou", s'exclame @hugo_lebrun. "Excellent", renchérit @myriammorzelle. "ENORME", s'enthousiasme @lilyy2rose. "Poutou fait les meilleurs sketchs de campagne", s'amuse @Fred_Wayne.
D'autres utilisateurs semblaient au contraire ne pas apprécier: "Comment c'est ringard!", juge @benjournalist. "C'est quoi ce clip de campagne de Poutou!", s'étonne @helenegonon. "RISIBLE", condamne @Adecosmi. "Une honte télévisuelle", s'indigne @VincentDesry.
Enfin, beaucoup restaient cois: "Le clip de campagne de Poutou est... comment dire...", tente @KDuvivier. "Le clip de Poutou ressemble à une blague, non?", interroge @AnneGaudin.
les réactions sur le site d'OrangeDe mille mercis MR POUTOUEnfin un candidat à la présidentielle qui a le courage de redéfinir la politique pour ce qu'elle est: une vaste plaisanterie que des clowns tristes prennent au sérieux..serieux Mr POUTOU vous êtes plein d'humour et d'autodérision. Outre votre clip de campagne, je vous ai regardé sur france 2 dans l'émission "des paroles et des actes", vous y avez apporté de la légèreté et vous nous avez fait sourire.
Vous savez que vous ne serez pas au 2nd tour et vous n'avez pas la "grosse" tête
...bravo Monsieur POUTOU Vous avez été super - je peux meme dire que vous avez du cran de vous lancer ainsi dans cette bataille du pouvoir - en tout cas je vous tire mon chapeau - et vous n'avez pas dénoté un seul instant - vous ne serez probablement pas élu mais au moins vous avez traduit clairement et avec des mots que le peuple d'en bas a bien compris - merci de faire passer le messagbravo Mr Poutou félicitation pour avoir traduit avec brio ce que la france d'en bas ressent - vous avez reussi avec beaucoup de cran et vous n'avez pas du tout dénoté face aux autres candidats rompus a l'exercice auquel ils sont habitués - vous avez été super - cordialement
lui au moins ce n'est pas comme ce brave Bayrou qui promet l'austérité aux salariés et aux retraités, qui annonce sans le dire des suppressions d'emplois dans la fonction publique.sondgae mr poutou n'est que 1% d'intention de vote
pas étonnant quan don voit que tous ces révolutionnaires donne une intention de vote aux électeurs pour un deuxième capitaliste mr hollande... Dca crie au scandale du capitalisme et ca veut voter pour un capitalisme (aeroport,Niquel!!! La graine est plantée, même sans le jardinnier en chef Besancenot, ces idées vont faire leur petit bonhomme de chemin!! Certains comprendront bientôt qu'ils ne sont pas là pour payer une dette qu'ils n'ont pas contractée!!!Au secours Cette période électorale ressemble à du grand guignol . j'en ai assez de tout ce cirque . Quelque soit le candidat ...ras le bol total.Le niveau est lamentable.Quel désespoir....Question pour un forum Qui a le plus dévalorisé la fonction présidentielle ? Celui-ci, qui mène sa campagne avec du second degré, ou l'autre, qui a passé ses cinq ans à insulter tout le monde et à jouer les faux-durs bien protégé par ses gardes du corps ?
dommage que nous soyons contreints de jouer la sécurité au premier tour en votant François Hollande mais il est clair que la famillle de gauche a d'excellents candidats qui mériteraient beaucoup plus de voix bien entendu Mr Poutou fait partie de ceux là ainsi que Mélenchon, Arthaud, et une Eva Joly très intelligente et qui possède un humour décapant !apprendre a compter smic a 39 heures : 1200 euros net
smic a 35 heures 1110 euros net
smic a 32 heures 1016 euros net
soit 190 euros net de moins
380 par couple
soit 4500 net/an de moins
autre calcul 1700 euros net par salarié
soit 2208 euros brut
soit 2208/144 soit le taux horaire a 15.33 brut ...
Aprés avoir appelé à voter Chirac en 2002 La LCR (pardon le NPA) franchit un pas supplémentaire dans le ridicule ! Et ça se réclame encore de la "classe ouvrière" !
Poutou c'est le plus sérieux ? Les autre sont des guignols, qui nous racontent des bobards avec un culot inoxydable. Ils sont drivés par des conseillers en com. qui sont aussi lamentables qu'euxpoutou c'est bisous et Poutou c est un vrai Bisounours...Bravo Poutou...Poutou? Peut-être la seule voie vrai, sincère, qui fait penser que tout les numéros que l'on voit avec la plupart des autres pourraient, un jour, ne plus être acceptés par les gens...Niveau zéro Un clip du niveau de son auteur, très bas. On pourrait en rire si les idées du personnage n'avaient pas déjà fait cent millions de morts dans le monde et ruiné tous les pays qui les ont mises en pratique. Dans ces pays, il aurait déjà disparu dans un goulag quelconque, mais grace aux "capitalistes" ici, il bénéficie de la lib...Sympa ! je pense que des personnes comme Mr poutou dérange ces vieilles huitres d'énarque accrochés à leur statue .
j'ai 45 ans droite et gauche n'ont fait que se succeder ,se congratulant ou se fustigeant ;.Mr poutou n'a pas le carisme d'un chef d'état mais il represente à lui seul la majorité de la pensée ouvriere française lais..Je trouve Philippe POUTOU... Parfait dans cette campagne débile, impropre à la consommation même...Car avec beaucoup d'humour il ose dire sa vérité aux Français ! Continuez Philippe je n'avais pas autant ri depuis feu Coluche....
Vous ne serez pas élu mais vous avez éclairé cette campagne fétide de beaucoup d'arrogance au peuple..
très drole des sous poutou le monde c'est bien, bon président.l y a toujours de gentils rigolos à l'élection présidentielle... ...Cette année nous en avons un qui trouve que c'est plus fatigant de faire de la politique que de bosser 35h à l'usine, une autre qui tombe dans l'escalier à force de changer tous les jours de lunettes, une autre qui veut supprimer la retraite pour que les travailleurs puissent toucher leur salaire plein pot jusqu'à la mort, et un candidat qui veut aller sur la lune, e... Dphilippe poutou Ce gars est génial !!!!!!!! Quelque par en provence , poutou veut dire bisou .......Poutou Au moins quelquechose de marrant dans cette campagne,dommage que sa démarche soit marquée par l'Histoire.
Poutou a de l'humour! Non seulement Poutou a de l'humour mais il a en plus raison ce qui fait baver la droite ....Ah si le p'tit Nicolas avait eu cette idée de clip de campagne...mais non hélas, il s'en tient à ses promesses mensongères de 2007.....!
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Philippe Poutou
Cet étalage d'articles contradictoires format court, dans le jargon informatique on appelle cela un buzz ! C'est le moteur de la candidature Poutou ... le buzz ?
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Le Clip de campagne no 5, avec soutien d'Olivier
https://www.dailymotion.com/video/xq43tc_clip-de-campagne-officiel-n-5-de-philippe-poutou-pour-les-presidentielles-2012_news
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Philippe Poutou
Eugene Duhring a écrit:Cet étalage d'articles contradictoires format court, dans le jargon informatique on appelle cela un buzz ! C'est le moteur de la candidature Poutou ... le buzz ?
ca dégouline de suffisance et de mépris de la populace ton truc. finalement le vernis n'est pas trés solide. dans une boite de production avec ta"posture" tu aurais depuis longtemps pris un poing dans la gueule. mais ce n'est que le net et tu trolle. panchoa
panchoa- Messages : 1042
Date d'inscription : 20/09/2010
Re: Philippe Poutou
L’ouvrier contre le journaliste de la classe dominante ?
vendredi 13 avril 2012
LE PLUS. Le passage de Philippe Poutou, le candidat du NPA, dans l’émission des Paroles et des Actes sur France 2 a encore mis en évidence la condescendance des animateurs et journalistes à son égard. Le journalisme politique à la télévision est-il d’abord et avant tout le journalisme de la classe dominante ?
Ontologiquement, ma télévision est de droite. La prestation de Philippe Poutou lors de son passage sur France 2, chaîne publique, dans l’émission Des Paroles et des Actes, est venue confirmer ce principe aussi vieux que la télévision elle-même.
Le candidat du NPA, huron autoproclamé de l’élection présidentielle, est l’encre sympathique de la machine télévisuelle française. Chacune de ses apparitions sur le petit écran est l’occasion de voir les éléments de cette machine politique, animateurs, présentateurs et journalistes, se dévoiler tels qu’en eux-mêmes, archétypes de la sociologie de Bourdieu qui s’ignorent, porte-voix de toutes les dominations de classe, hérauts du cercle de la raison, représentants du prêt à penser au service des forces de l’argent.
Nathalie Saint-Cricq, David Pujadas, François Lenglet et Fabien Namias, sans le percevoir (ce que c’est de la force de l’habitus) sont les dernières victimes du redoutable David Poutou.
Formulant le jugement qui précède, l’auteur de ces lignes entend déjà la réaction du lecteur croyant dur comme fer aux vertus du "journalisme objectif" théorisé par Jean-Michel Aphatie : "Mais d’où sort ce réquisitoire que l’on croirait rédigé par Pierre Carles, Acrimed ou Serge Halimi ? Quels éléments accréditent une telle accusation ? Ça y est, vous faites dans la critique facile des médias à la mode de l’ultra gauche ?" A cela, on répondra : rien de plus facile à établir, il suffit de lister les questions posées à Philippe Poutou durant les seize minutes et trente-quatre secondes que dura sa prestation.
On reprend le déroulé de l’interview de Philippe Poutou :
David Pujadas : "Est-ce qu’une grande forme de l’aliénation aujourd’hui, ce n’est pas la dictature des marques ? Avoir le dernier écran plat, le téléphone portable ?" Pujadas, qui a visiblement davantage lu Naomi Klein que Marx, attaque sous l’angle de l’époque et du vivre avec son temps. Réponse de Poutou : ce ne sont pas les problèmes numéros un du moment. Pujadas découvre que ce qui compte en économie capitaliste, c’est l’infrastructure, pas la superstructure. Débat clos.
François Lenglet : "Vous voulez réquisitionner les banques, les industries de l’énergie, de l’agro-alimentaire, le mot de propriété privée a-t-il un sens pour le NPA ?" Lenglet tape fort d’entrée en peignant implicitement Poutou en rouge collectiviste, puis il enchaîne : "On a le droit de posséder son logement, sa voiture ?" Procédé qui consiste à démontrer au téléspectateur que Poutou peut s’attaquer aussi bien à Maurice Lévy qu’à Madame Dugenou. Mais Poutou riposte encore efficacement en répondant, par exemple, que la loi prévoyant la réquisition des logements vides existe, mais qu’elle n’est pas appliquée. Débat clos.
Lenglet poursuit : "Vous dites qu’iI faut prendre l’argent là où il est : revenir sur les allègements de charges sociales, et vous dites que ça rapporterait 179 milliards alors qu’en fait c’est 39". Là encore, Poutou, attaqué sur sa compétence supposée, réfute le chiffre et surtout explose Lenglet en s’en prenant au vocabulaire employé par le journaliste, vocabulaire révélateur d’une idéologie libérale : "Les charges ça n’existe pas, ce sont des cotisations sociales, pour les retraites et le reste". Débat clos.
David Pujadas : "Votre programme prévoit l’interdiction des licenciements, ça veut dire qu’une entreprise qui n’a plus de clients, elle est obligée de garder ses salariés ?" Pujadas sort l’argument imparable, avec un syllogisme capitaliste et libéral implacable, plaidant la cause des PME. Mais Poutou ne tombe pas dans le piège et riposte en évoquant la catégorie des entreprises qui licencient en faisant des profits, les multinationales comme Arcelor. Débat clos.
Fabien Namias : "Il faut démanteler les institutions européennes dites vous. Rien que ça ! Au delà du concrètement, comment on fait pour démanteler la BCE et la Commission, comment la France seule peut le faire ?" Argument classique du libéralisme bien tempéré à échelle européenne qui consiste à considérer que l’on ne peut pas changer ce qui existe et qu’en dehors de la soumission obligatoire, rien n’est possible. Poutou s’en sort en expliquant qu’il plaide pour une Europe sociale et des peuples solidaires. Débat clos.
Nathalie Saint Cricq : "Ce n’est pas bizarre de dire au gens de voter pour un candidat à la présidentielle qui veut supprimer la fonction présidentielle, ce n’est pas paradoxal ?" Poutou répond en montrant sa légitimité de candidat : "On a les parrainages, on est légitime, c’est pas interdit de critiquer les institutions". Il montre que sa logique politique n’est pas la conquête de ce pouvoir là.
Pujadas : "Mais vous, vous n’avez pas envie de devenir président de la République ?" Procédé destiné à démontrer, dans la ligne Saint-Cricq, que Poutou est grosso modo un rigolo. Mais ce dernier, encore habile et désarmant de sincérité : "je suis candidat pour porter un programme, des idées".
Nathalie Saint Cricq, reprenant encore une fois le même thème : "Vous dites que vous dormez bien, mais que parfois vous avez des réveils difficiles, est-ce que c’est super entraînant pour les électeurs de voir quelqu’un qui prend ça pour un calvaire ?" Poutou, toujours sincère, donc toujours désarmant, se revendique de Cincinnatus : "ce n’est pas mon rêve, les élections finies, je retourne à l’usine".
Fabien Namias : "Justement, cette attitude un peu distante, est-ce que ce n’est pas de nature à dérouter ceux qui voudraient voter pour vous ?" Rebelote sur la thématique "ce n’est pas normal de ne pas vouloir devenir un people de la politique, même Besancenot en est devenu un". Ultime réponse de Poutou, avec coup de patte à Nicolas Sarkozy : "J’ai pas rendez vous avec le peuple, j’ai pas entendu des voix". Débat clos. Enfin !
Nathalie Saint-Cricq : "Vous parlez d’une école commune, de 3 à 18 ans, sans notes, sans classement, sans orientation, sans sélection, ça veut dire que celui qui ne fiche rien, il est traité comme celui qui travaille ?" Là encore, cette plaidoirie en creux pour une école de la reproduction sociale et de la soumission économique est battue en brèche par Poutou, qui plaide pour une école de l’apprentissage de la liberté : "Il n’y a pas que devenir un salarié ou un ouvrier dans la vie". Débat clos.
David Pujadas : "Sur l’immigration, vous êtes pour la liberté de circulation et d’installation, autrement dit plus de frontières, l’immigration, sa régulation ce n’est pas un problème pour vous ?" Poutou, c’est le candidat des hordes étrangères déferlant sur la France. Réponse de Poutou : "On n’est pas des obsédés du contraire comme la candidate d’avant", démontrant que commencer à se poser la question, c’est mettre le doigt dans l’engrenage qui mène au FN. Débat clos.
Fabien Namias : "Avec Mélenchon, sur le SMIC à 1.700 euros et la nationalisation des banques, vous dites la même chose, pourquoi n’êtes vous pas ensemble dès maintenant ?" Façon subtile de suggérer que la candidature Poutou est inutile et que Mélenchon est aussi dangereux que le huron Poutou, double impact. Réponse : "On ne veut pas être à la remorque du PS et de Hollande". Débat clos.
Entendons-nous bien. On ne discute pas du choix des questions posées par les uns et par les autres, car il s’agit bien des thèmes qu’il convient d’aborder face à Philippe Poutou, son projet et son programme.
Uniformité de pensée
Non, ce qui est en cause ici, c’est la méthode, l’approche, la suggestion présente dans chacune des questions posées. Chaque interpellation dénonce un mode de pensée, d’appréhension de la vie politique, des sphères économiques et sociales qui trahit chez TOUS les journalistes présents le mode même mode de pensée et l’appartenance à la classe dominante, politiquement, économiquement, socialement et culturellement.
En vrac : l’Europe, telle qu’elle est, est intouchable ; les cotisations sociales deviennent des charges qui plombent les entreprises ; les banques ne peuvent pas être contraintes au service de la collectivité parce que prime d’abord la propriété privée et tant pis pour l’idée de service public ; l’école doit être d’abord et avant tout une machine à sélectionner et à reproduire ; la politique, c’est l’affaire des professionnels ; le licenciement est un procédé naturel de la vie économique et tant pis pour les êtres humains...
Tout sort du même tonneau libéral et conservateur. Il n’est pas une question, pas une, qui, dans sa formulation, ne fasse pas écho à une vision de la société authentiquement, uniquement et profondément de droite en ce qu’elle révèle la soumission totale et résignée à l’ordre des choses tel qu’il est.
Soyons encore plus précis : ce n’est pas un problème en soi que des journalistes incarnent une certaine forme de pensée politique, économique, sociale et culturelle. Non, le problème, le vrai, le seul, c’est l’uniformité et le monopole de la représentation de cette seule pensée droitière dans une émission politique grand public de première importance à la veille d’un scrutin présidentiel déterminant. Et la situation est à ce point prégnante, parce qu’à ce point ancrée dans les gènes de la télévision, que plus personne ne s’offusque de cet évident manquement au pluralisme.
Comme ils étaient terribles, d’ailleurs, les applaudissements qui saluèrent la dernière tirade de Poutou. Terribles parce que trahissant le soulagement. L’ouvrier rouge est sympathique, et tout bien considéré, pas si dangereux puisque l’entretien a démontré malgré tout que les objectifs qu’il se fixe sont hors de sa portée.
Même le public de l’émission était de droite.
En seize minutes et trente-quatre secondes, Philippe Poutou a résumé à lui seul soixante ans d’histoire de l’audiovisuel en France. Ontologiquement, ma télé est encore et toujours de droite, et seulement de droite. Débat clos ?
panchoa- Messages : 1042
Date d'inscription : 20/09/2010
Re: Philippe Poutou
« Il est resté le même, spontané et combatif"
vendredi 13 avril 2012
POLITIQUE - Le portrait de Philippe Poutou, le candidat NPA, vu par ses collègues de l’usine Ford, près de Bordeaux...
Symbole de la lutte victorieuse pour la sauvegarde des emplois sur le site de l’usine Ford de Blanquefort près de Bordeaux, Philippe Poutou a été incité par ses collègues ouvriers à se présenter à l’élection présidentielle sous la bannière du NPA. « On lui a dit d’y aller quand on a vu que Besancenot ne repartait pas », explique Carlos, 44 ans, salarié de Ford et militant NPA. Conseillers mais surtout supporters, Gilles, Thierry, Vincent, Carlos et Éric, membres du « noyau dur » du syndicat CGT Ford sont plus que jamais derrière leur candidat.
« J’ai été embauché en 1999, lors de la mise en place des 35 heures. Avant, j’avais enchaîné intérim et CDD dans l’industrie à des postes de logistique et de manutention », raconte le candidat anticapitaliste. Employé actuellement au service maintenance et dépannage des machines chez Ford, il a posé un congé sans solde en mars pour la dernière ligne droite de la campagne. « Il bosse avec un bleu de travail, les mains dans le cambouis, insiste Carlos, c’est un mec de terrain comme nous ». Pour le tournage de son clip de campagne, au début du mois d’avril, Philippe Poutou a réuni sa « bande de potes » sur le site de l’usine Ford où ils travaillent ensemble. L’occasion pour eux de retracer les luttes qui ont démarré devant les grilles de l’usine.
Du culot et de l’humour
« Si le site tourne encore, c’est parce qu’on s’est battu », lance Philippe Poutou. « On se dirigeait vers une catastrophe industrielle, il y avait 10 000 emplois induits menacés », rappelle Eric, la mine grave. Aucune mobilisation n’avait eu lieu à Blanquefort depuis 20 ans. « On a réussi à mobiliser 250 personnes un samedi matin, c’était un record car on était seulement une petite cinquantaine à débrayer lors des précédentes appels à la grève », se souvient le candidat. « On s’est même autofinancé pour mener deux grosses actions à Paris », souligne l’un de ses compagnons de lutte. « On a bloqué l’usine pendant 10 jours », ajoute un autre. Plus que d’un leader, ses copains parlent d’un « bosseur qui n’arrêtait pas ». Plus à l’aise pour parler aux médias, il est vite poussé au premier plan par ses collègues. « On lui disait allez Philippe, va leur parler ! », se souvient Carlos, amusé. Les six hommes sont restés soudés pendant les quatre ans de lutte pour la sauvegarde des emplois. « Plus les actions étaient culottées, plus il y avait un resserrage des liens alors que tout était fait pour diviser les secteurs. La direction a été surprise par la solidarité, la fraternité », observe Philippe Poutou. Il évoque un petit journal satirique interne édité par les syndicats qui faisait office de soupape de sécurité pour les salariés. « Il est resté le même, spontané et combatif, c’est une fierté pour les ouvriers de l’usine qu’il soit parmi les dix », confie Carlos. Alors sa candidature, c’est un peu la leur aussi.
Elsa Provenzano
panchoa- Messages : 1042
Date d'inscription : 20/09/2010
Re: Philippe Poutou
et enfin la prime pour les journalistes de médiapart et Politis. Poutou n'éxiste pas et "melenchon, chon, chon". a consommer sans modération.
panchoa- Messages : 1042
Date d'inscription : 20/09/2010
Re: Philippe Poutou
panchoa a écrit:
ca dégouline de suffisance et de mépris de la populace ton truc. finalement le vernis n'est pas trés solide. dans une boite de production avec ta"posture" tu aurais depuis longtemps pris un poing dans la gueule. mais ce n'est que le net et tu trolle. panchoa
Après les insultes les menaces physiques ! C'est inadmissible mais finalement très cohérent comme symptôme de l'impuissance politique du NPA à peser sur le cours de la lutte des classes : quand ils n'ont plus rien à dire ils insultent, ils frappent.
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Re: Philippe Poutou
Bourdin est un vicieux. Avec son air patelin, puant le paternalisme et la fausse empathie, il essaie à chaque instant de piéger son interlocuteur, transformant l'interview en un festival de chausse-trapes.Copas a écrit:
Le problème, c'est que ça ne marche pas : la sincérité de Philippe, son authenticité et la force de sa conviction balaient chacune des ruses minables que l'autre s'échine à employer.
Bien fait.
La page d'accueil de msn affiche ce matin un magnifique diaporama.
Pourquoi bouder son plaisir ?
Babel- Messages : 1081
Date d'inscription : 30/06/2011
Re: Philippe Poutou
Achille a écrit:panchoa a écrit:
ca dégouline de suffisance et de mépris de la populace ton truc. finalement le vernis n'est pas trés solide. dans une boite de production avec ta"posture" tu aurais depuis longtemps pris un poing dans la gueule. mais ce n'est que le net et tu trolle. panchoa
Après les insultes les menaces physiques ! C'est inadmissible mais finalement très cohérent comme symptôme de l'impuissance politique du NPA à peser sur le cours de la lutte des classes : quand ils n'ont plus rien à dire ils insultent, ils frappent.
amusant ! Essaye de ballader ton mépris et ta suffisance (et ton impuissance a perser sur le cours de la lutte des classes) sur les forum tenu par le front de gauche, et tu verra combien de temps tu tiendra avant de te faire virer mon camararos ! C'est justement parce que nous défendons une démocratie exemplaire que tu peut venir baver ici. Par contre silence radio sur les propositions unitaires du npa : vous etes trés fort pour discuter avec le ps en scred , pour lutter contre le "mur de l'argent" moins déja....
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
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