Israël/Palestine
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Re: Israël/Palestine
http://www.rtl.fr/actu/international/amnesty-international-accuse-israel-de-crimes-de-guerre-7775808653
L'armée israélienne a commis des crimes de guerre au cours de son opération "Bordure Protectrice" cet été et une enquête doit être menée, a estimé ce mardi Amnesty International. La démolition de quatre bâtiments de plusieurs étages, au cours des quatre derniers jours de l'opération, constitue une violation du droit international humanitaire, a affirmé l'ONG de protection des droits de l'Homme.
"Tous les éléments dont nous disposons démontrent que ces destructions à grande échelle ont été menées de façon délibérée et sans justification militaire", a déclaré Philip Luther, directeur d'Amnesty International pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.
"Une punition collective"
Les faits et les déclarations des militaires israéliens à l'époque indiquent que les attaques étaient "une punition collective infligée aux habitants de Gaza" destinée à détruire leurs biens, a précisé Luther. La guerre a fait près de 2.200 morts Palestiniens, en majorité des civils, selon les secours palestiniens. Côté israélien, 67 soldats et six civils ont été tués.
"Les crimes de guerre doivent être examinés de manière indépendante et impartiale et les responsables devraient être jugés dans le cadre d'un procès équitable", a-t-il dit. Les autorités israéliennes n'ont pas réagi dans l'immédiat à ces accusations.
Israël a refusé de coopérer
Amnesty International a demandé à ce que des groupes de défense des droits de l'Homme aient le droit d'entrer à Gaza, ainsi qu'à ce qu'une commission des Nations Unies (ONU) soit autorisée à "enquêter sans entraves". Israël a refusé de coopérer avec cette commission d'enquête en raison d'une "hostilité obsessionnelle contre Israël", d'après un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
L'armée israélienne a ouvert une série d'enquêtes criminelles internes sur de possibles bavures commises par ses soldats lors de la guerre dans la bande de Gaza, notamment sur le bombardement d'une école de l'ONU servant de refuge aux Gazaouis (15 morts) ainsi que sur le bombardement sur une plage qui a coûté la vie à quatre enfants.
Une commission chargée d'enquêter
Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a pour sa part créé une commission chargée d'enquêter sur "toutes les violations de la loi humanitaire internationale" dans les Territoires palestiniens, en particulier à Gaza occupée pendant la guerre.
Pendant l'opération, menée du 8 juillet au 26 août et destinée à neutraliser les capacité militaires du Hamas selon Israël, le centre commercial municipal de Rafah, qui abritait des magasins, une clinique médicale et des bureaux, et fournissait les moyens de subsistance à des centaines de familles, a notamment été détruit, a indiqué Amnesty.
Selon les autorités israéliennes, l'un des immeubles détruits abritait un centre de commandement du Hamas et un autre des "équipements liés à des militants palestiniens", a indiqué Amnesty estimant que l'armée devait toutefois "avoir recours à des méthodes qui minimisent les dommages causés aux civils et à leurs biens". Les habitants avaient été prévenus peu avant les attaques mais n'avaient pas eu le temps de sauver leurs effets personnels, a ajouté l'organisation.
Dinky- Messages : 400
Date d'inscription : 02/12/2013
Re: Israël/Palestine
«La solidarité avec le peuple palestinien n’a rien à voir avec l’antisémistime»
Entretien avec Julien Salingue
http://alencontre.org/moyenorient/palestine/palestine-israel-la-solidarite-avec-le-peuple-palestinien-na-rien-a-voir-avec-lantisemistime.html
Entretien avec Julien Salingue
http://alencontre.org/moyenorient/palestine/palestine-israel-la-solidarite-avec-le-peuple-palestinien-na-rien-a-voir-avec-lantisemistime.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Nous, Israéliens,
Nous, Israéliens, militons pour la reconnaissance par l’Europe de l’Etat de Palestine
AVRAHAM B. YEHOSHUA ECRIVAIN ISRAÉLIEN 23 DÉCEMBRE 2014 À 17:06 (MIS À JOUR : 25 DÉCEMBRE 2014 À 12:55)
TRIBUNEUne pétition, signée par près d’un millier de militants du camp de la paix israélien, rassemblant des écrivains (dont Amos Oz, David Grossman et moi-même), des artistes, des universitaires, des officiers supérieurs et d’ex-hauts fonctionnaires, a été récemment publiée en Israël. Son objectif ? Inciter les Parlements européens à adopter des résolutions reconnaissant l’Etat de Palestine dans les frontières de 1967, au côté d’Israël, afin de servir de base à la reprise de la négociation de paix aujourd’hui au point mort.
La première motivation de cette initiative découle de notre volonté de signifier, à la frange modérée des Palestiniens, de ne pas désespérer du processus de paix et de ne pas recourir à la violence. Les actes terroristes cruels, perpétrés récemment par des kamikazes isolés, et le nihilisme belliqueux, redoublé, dont le Hamas nourrit la population de la Cisjordanie, ne pourront être enrayés que grâce à un nouvel espoir donné aux Palestiniens, affirmant que la voix des pourparlers est possible et qu’elle peut produire des résultats tangibles. Face à l’inertie absolue des Etats-Unis pour faire avancer le processus de paix, une nouvelle initiative plus déterminée des pays européens est nécessaire en faveur d’une reprise du processus de paix et d’une définition, certes, totalement théorique, de sa date d’aboutissement.
Une deuxième motivation a pour origine la crainte grandissante, non seulement du camp de la paix, mais aussi au sein de cercles de plus en plus larges du public israélien, devant le glissement constant vers un Etat binational et le sentiment que la solution de deux Etats se referme, à la mesure de la colonisation incessante d’Israël dans les Territoires palestiniens. La défaillance des Etats-Unis, malgré toute leur puissance et leur influence, à ne serait-ce que stopper l’établissement de colonies, transforme l’Etat binational en quasi-réalité sous nos yeux, ce qui représentera une catastrophe à la fois pour les Israéliens et pour les Palestiniens. Aussi, pour l’avenir de la démocratie, les nations démocratiques d’Europe doivent-elles tenter de s’engager de manière plus décisive dans le processus de paix.
En Israël, pour la première fois, nombre de citoyens, de gauche ou de droite, manifestent leur découragement, ce qui était inouï pendant les jours les plus difficiles à la veille de la fondation d’Israël en 1948 ou à la veille de la guerre de 1967. Ces nouvelles voix déclarent, sans hésiter, que la paix ne s’établira jamais entre nous et le monde arabe. Or, renoncer à la possibilité d’une réconciliation et d’une coexistence entre nous et les Palestiniens est gros d’une lourde menace sur l’existence de l’Etat d’Israël, et c’est la raison pour laquelle, il convient de se dresser de toutes nos forces contre cette fatalité qui anéantirait tout espoir de paix.
Certes, même si tous les Parlements européens adoptaient une date butoir à la création d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967 (comprenant une position européenne sans équivoque contre le droit au retour des réfugiés palestiniens), cet Etat de Palestine ne pourrait pas naître grâce à l’Europe. Cet Etat verrait le jour à la suite d’une négociation directe et soutenue avec Israël. Si, depuis les accords d’Oslo de 1993, tous les gouvernements israéliens ont proclamé leur accord de principe à la solution des deux Etats, ils se sont tous dérobés à une action claire pour sa réalisation.
Les Palestiniens prétendent qu’ils ont dû payer le prix de l’antisémitisme meurtrier, qui s’est déchaîné en Europe au cours du XXe siècle, et qui a conduit les Juifs d’Europe à rechercher une solution plus radicale en créant un Etat juif souverain en Palestine. Certes, cet argument est, d’une certaine manière, justifié. C’est pourquoi, il est non seulement du devoir politique de l’Europe de se mêler de manière plus décisive de la reprise et du succès du processus de paix, mais il est aussi de son devoir moral de ne pas laisser les Palestiniens seuls dans leur lutte pour l’indépendance.
Ce soutien que nous, Israéliens, donnons aux Parlements européens aux fins de reconnaissance officielle de l’Etat de Palestine au côté d’Israël ne représente pas seulement un acte moral et existentiel pour les Palestiniens et les Européens. Mais, avant tout, pour les Israéliens eux-mêmes.
Traduit de l’hébreu par Jean-Luc Allouche.
Avraham B. YEHOSHUA Ecrivain israélien
AVRAHAM B. YEHOSHUA ECRIVAIN ISRAÉLIEN 23 DÉCEMBRE 2014 À 17:06 (MIS À JOUR : 25 DÉCEMBRE 2014 À 12:55)
TRIBUNEUne pétition, signée par près d’un millier de militants du camp de la paix israélien, rassemblant des écrivains (dont Amos Oz, David Grossman et moi-même), des artistes, des universitaires, des officiers supérieurs et d’ex-hauts fonctionnaires, a été récemment publiée en Israël. Son objectif ? Inciter les Parlements européens à adopter des résolutions reconnaissant l’Etat de Palestine dans les frontières de 1967, au côté d’Israël, afin de servir de base à la reprise de la négociation de paix aujourd’hui au point mort.
La première motivation de cette initiative découle de notre volonté de signifier, à la frange modérée des Palestiniens, de ne pas désespérer du processus de paix et de ne pas recourir à la violence. Les actes terroristes cruels, perpétrés récemment par des kamikazes isolés, et le nihilisme belliqueux, redoublé, dont le Hamas nourrit la population de la Cisjordanie, ne pourront être enrayés que grâce à un nouvel espoir donné aux Palestiniens, affirmant que la voix des pourparlers est possible et qu’elle peut produire des résultats tangibles. Face à l’inertie absolue des Etats-Unis pour faire avancer le processus de paix, une nouvelle initiative plus déterminée des pays européens est nécessaire en faveur d’une reprise du processus de paix et d’une définition, certes, totalement théorique, de sa date d’aboutissement.
Une deuxième motivation a pour origine la crainte grandissante, non seulement du camp de la paix, mais aussi au sein de cercles de plus en plus larges du public israélien, devant le glissement constant vers un Etat binational et le sentiment que la solution de deux Etats se referme, à la mesure de la colonisation incessante d’Israël dans les Territoires palestiniens. La défaillance des Etats-Unis, malgré toute leur puissance et leur influence, à ne serait-ce que stopper l’établissement de colonies, transforme l’Etat binational en quasi-réalité sous nos yeux, ce qui représentera une catastrophe à la fois pour les Israéliens et pour les Palestiniens. Aussi, pour l’avenir de la démocratie, les nations démocratiques d’Europe doivent-elles tenter de s’engager de manière plus décisive dans le processus de paix.
En Israël, pour la première fois, nombre de citoyens, de gauche ou de droite, manifestent leur découragement, ce qui était inouï pendant les jours les plus difficiles à la veille de la fondation d’Israël en 1948 ou à la veille de la guerre de 1967. Ces nouvelles voix déclarent, sans hésiter, que la paix ne s’établira jamais entre nous et le monde arabe. Or, renoncer à la possibilité d’une réconciliation et d’une coexistence entre nous et les Palestiniens est gros d’une lourde menace sur l’existence de l’Etat d’Israël, et c’est la raison pour laquelle, il convient de se dresser de toutes nos forces contre cette fatalité qui anéantirait tout espoir de paix.
Certes, même si tous les Parlements européens adoptaient une date butoir à la création d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967 (comprenant une position européenne sans équivoque contre le droit au retour des réfugiés palestiniens), cet Etat de Palestine ne pourrait pas naître grâce à l’Europe. Cet Etat verrait le jour à la suite d’une négociation directe et soutenue avec Israël. Si, depuis les accords d’Oslo de 1993, tous les gouvernements israéliens ont proclamé leur accord de principe à la solution des deux Etats, ils se sont tous dérobés à une action claire pour sa réalisation.
Les Palestiniens prétendent qu’ils ont dû payer le prix de l’antisémitisme meurtrier, qui s’est déchaîné en Europe au cours du XXe siècle, et qui a conduit les Juifs d’Europe à rechercher une solution plus radicale en créant un Etat juif souverain en Palestine. Certes, cet argument est, d’une certaine manière, justifié. C’est pourquoi, il est non seulement du devoir politique de l’Europe de se mêler de manière plus décisive de la reprise et du succès du processus de paix, mais il est aussi de son devoir moral de ne pas laisser les Palestiniens seuls dans leur lutte pour l’indépendance.
Ce soutien que nous, Israéliens, donnons aux Parlements européens aux fins de reconnaissance officielle de l’Etat de Palestine au côté d’Israël ne représente pas seulement un acte moral et existentiel pour les Palestiniens et les Européens. Mais, avant tout, pour les Israéliens eux-mêmes.
Traduit de l’hébreu par Jean-Luc Allouche.
Avraham B. YEHOSHUA Ecrivain israélien
panchoa- Messages : 1042
Date d'inscription : 20/09/2010
Re: Israël/Palestine
EDITORIAL
Robert Pelletier CGT : quelle sortie de crise ? P3
ACTUALITE
Commission nationale santé-sécu-social du NPA Une « Convergence » pour combattre « l’Hostérité » P4
Philippe Batifoulier, Jean-Claude Laumonier « Quand le patient devient client » P7
Jacques Chastaing Egypte Sous le couvercle de la dictature, un pays toujours en ébullition P8
Jacques Chastaing Egypte La portée de la grève à l’aciérie géante d’Helwan P9
DOSSIER
Henri Wilno Israël Une droite qui sait où elle va P12
Yann Cézard Le sionisme, du « rêve » au cauchemar colonial P13
Yann Cézard Le Bund Un mouvement révolutionnaire contre l’oppression antisémite et le sionisme P17
Yann Cézard De 1948 à aujourd’hui La colonisation à tombeau ouvert P18
Michel Warschawski, Henri Wilno La perspective révolutionnaire d’un vivre-ensemble P21
REPERES
Mathilde Breton A 40 ans de la loi Veil Les luttes pour le droit à l’avortement P24
Virginia de la Siega La centralité de la lutte pour les droits reproductifs des femmes P27
EN DEBATS
Denis Godard Racisme Pourquoi les Rroms et les Musulmans ? P29
LECTURES
Vincent Duse Souffrance au travail et capitalisme P33
Manuel Cervera-Marzal La révolution en « commun » P34
FOCUS
François Brun En Méditerranée, des politiques migratoires toujours plus meurtrières P36
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Israël/Palestine
ISRAËL : DES MASSACREURS ARROGANTS
L’Autorité palestinienne a demandé son adhésion au tribunal pénal international de La Haye afin de pouvoir poursuivre les dirigeants israéliens pour « crimes de guerre ». Les dirigeants israéliens ne risquent pas grand-chose, tant les décisions du tribunal international sont sélectives !
En représailles, le gouvernement israélien a décidé de geler 106 millions d’euros dus aux palestiniens. Cette somme représente la moitié du budget de l’Autorité palestinienne et ce gel se traduira par une aggravation des conditions de vie de la population.
Par ailleurs le gouvernement israélien refuse que ses militaires soient traduits devant ce tribunal, quoi qu’ils aient fait. C’est clairement un permis de massacrer que s’arrogent les dirigeants israéliens. Et les États-Unis approuvent.
Les dirigeants israéliens ont massacré cet été, à Gaza, sans pitié et sans complexe. Et aujourd’hui, ils assument leur politique avec arrogance, couverts par l’impérialisme américain. Indécent !
Brève LO 5 janvier 2015
Dinky- Messages : 400
Date d'inscription : 02/12/2013
Re: Israël/Palestine
EDITORIAL
Robert Pelletier CGT : quelle sortie de crise ? P3
ACTUALITE
Commission nationale santé-sécu-social du NPA Une « Convergence » pour combattre « l’Hostérité » P4
Philippe Batifoulier, Jean-Claude Laumonier « Quand le patient devient client » P7
Jacques Chastaing Egypte Sous le couvercle de la dictature, un pays toujours en ébullition P8
Jacques Chastaing Egypte La portée de la grève à l’aciérie géante d’Helwan P9
DOSSIER
Henri Wilno Israël Une droite qui sait où elle va P12
Yann Cézard Le sionisme, du « rêve » au cauchemar colonial P13
Yann Cézard Le Bund Un mouvement révolutionnaire contre l’oppression antisémite et le sionisme P17
Yann Cézard De 1948 à aujourd’hui La colonisation à tombeau ouvert P18
Michel Warschawski, Henri Wilno La perspective révolutionnaire d’un vivre-ensemble P21
REPERES
Mathilde Breton A 40 ans de la loi Veil Les luttes pour le droit à l’avortement P24
Virginia de la Siega La centralité de la lutte pour les droits reproductifs des femmes P27
EN DEBATS
Denis Godard Racisme Pourquoi les Rroms et les Musulmans ? P29
LECTURES
Vincent Duse Souffrance au travail et capitalisme P33
Manuel Cervera-Marzal La révolution en « commun » P34
FOCUS
François Brun En Méditerranée, des politiques migratoires toujours plus meurtrières P36
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Israël/Palestine
Khalida Jarrar, députée au Conseil Législatif Palestinien et dirigeante du Front Populaire de Libération de la Palestine, a été kidnappé ce matin par l'armée sioniste.
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Israël/Palestine
Ah ça fait plaisir pour une fois de voir MO' soutenir une militante du FPLP et pas les fascistes du Hamas
Pour nos frères palestiniens :
Après Septembre Noir, après Sabrah et Chatilah ... Yarmouk ?
Pour nos frères palestiniens :
Assad et Daesh unis contre les Palestiniens de Damas
Le camp palestinien de Yarmouk, dans la banlieue sud de Damas, comptait au moins 100 000 résidents au début de la crise syrienne. Les différentes factions palestiniennes sont parvenues à le préserver durant plus d’un an de l’escalade militaire qui gagnait peu à peu le reste de la capitale. Mais le bombardement aérien du camp par l’aviation d’Assad en décembre 2012, officiellement « par erreur », a précipité Yarmouk dans l’horreur du conflit.
Depuis juillet 2013, l’armée syrienne et les milices chiites qui lui sont alliées (Hezbollah libanais et mercenaires irakiens) ont imposé à Yarmouk un siège d’une extrême sévérité. La population du camp est tombée en-dessous de 20 000 personnes, dont les ressources se sont épuisées avec la poursuite du blocus. Les premiers cas de morts de faim ont été rapportés en décembre 2013.
Les organisations humanitaires estiment aujourd’hui qu’au moins 166 personnes ont péri de la faim à Yarmouk. Ce chiffre ne prend pas en compte les civils abattus par les snipers du régime lors de leur quête désespérée de nourriture, ni les victimes de séquelles désormais irréversibles d’une sous-alimentation prolongée. Les appels répétés de l’ONU, formellement responsable de ce camp de réfugiés, n’ont débouché que sur des distributions ponctuelles d’aide humanitaire, et non sur la levée d’un blocus aussi meurtrier.
« On aura Bachar et les djihadistes »
J’écrivais en décembre 2013, à propos de Yarmouk, que « à jouer Bachar contre les djihadistes, on aura Bachar et les djihadistes ».
Cette sinistre prédiction s’est réalisée avec l’offensive éclair menée par les djihadistes de Daesh, le 1er avril 2015, qui leur a permis d’occuper la plus grande partie du camp de Yarmouk. Il est impossible que les partisans de Baghdadi, absents de Yarmouk comme de la banlieue de Damas, aient pu ainsi investir un camp hermétiquement assiégé sans une complicité active du régime Assad.
Le despote syrien, dont le machiavélisme force l’admiration de certains, fait ainsi d’une pierre deux coups : il escompte briser par le truchement de Daesh la résistance de Yarmouk, inébranlable malgré les terribles souffrances de la population ; il met en scène la menace djihadiste à quelques kilomètres du centre de Damas, afin de se poser une fois encore comme moindre mal face à ce péril, alors même que, dans le nord-ouest de la Syrie et à la frontière jordanienne, il vient d’essuyer de très sérieux revers militaires.
Aux dépens des forces révolutionnaires
On ne répètera jamais assez que les territoires conquis par Daesh l’ont été aux dépens des forces révolutionnaires, et non du régime Assad. Ce qui était déjà vrai dans le reste de la Syrie l’est aussi à Yarmouk de manière tragiquement caricaturale : la contre-offensive menée par les factions palestiniennes et révolutionnaires contre Daesh, depuis le 2 avril 2015 à Yarmouk, est en effet la cible des pilonnages du régime Assad et des attaques de ses supplétifs.
Assad et Daesh ne sont que les deux faces du même monstre. Les activistes syriens le martèlent sur tous les tons, sans jamais négliger l’arme de l’humour. Le camp de Yarmouk, bombardé, affamé, mais toujours insoumis, est dorénavant livré par Assad à la terreur djihadiste. Le silence qui entoure une telle barbarie en dit long sur le monde dans lequel nous vivons.
Face à cette culture de mort, à ce culte de la mort, qui sont partagés par Assad et Daesh, les habitants de Yarmouk opposent leur volonté de vivre, envers et contre tout. Cela s’appelle la résistance, celle du pianiste Ayham Ahmed, toujours assiégé dans Yarmouk, celle des frères Mohammed et Yasser Jamous, rappeurs désormais réfugiés en France.
N’abandonnons pas Yarmouk une fois de plus à ses bourreaux.
Après Septembre Noir, après Sabrah et Chatilah ... Yarmouk ?
Carlo Rubeo- Messages : 249
Date d'inscription : 03/06/2012
Re: Israël/Palestine
Carlo Rubeo a écrit:Ah ça fait plaisir pour une fois de voir MO' soutenir une militante du FPLP et pas les fascistes du Hamas
Il est assez curieux de faire suivre cette déclaration erronée - Hamas n'est pas un groupe fasciste - par un article sur l'attaque du camp de Yarmouk par Daesh, alors que le Hamas y a justement participé aux combats contre Daesh, ce qui montre bien qu'il ne suffit pas de la caractérisation "islamiste" pour comprendre quelque chose à ce qui se joue dans cette partie du monde.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Israël/Palestine
Encore une fois la pègre ultra-droite/réactionnaire du Hamas matraque les jeunes prolétaires palestiniens :
Palestine : Le Hamas réprime une manifestation de jeunes
Portés par le vent de révolte qui souffle sur le monde arabe, des jeunes Palestiniens de Gaza veulent secouer le joug du Hamas pour conquérir un espace de liberté et de parole qui leur est confisqué par les islamistes radicaux.
Plus de 400 jeunes se sont rassemblés mercredi soir dans le quartier de Chajaya, à l’Est de la ville de Gaza.
Mais la mobilisation a tourné court : des policiers en civil, dépendant du Hamas, qui s’étaient mêlés à la foule, ont frappé plusieurs manifestants à coups de poing et ont ensuite arrêté sept personnes.
Plusieurs jeunes ont été malmenés puis arrêtés dans l’enclave palestinienne.
Ils s’étaient rassemblés pour réclamer davantage de droits et de libertés. Des revendications sociales mais aussi politiques : ils demandaient également la fin de la division entre le Hamas et le Fatah.
Le ministère de l’Intérieur du Hamas, le mouvement qui contrôle la bande de Gaza, a déclaré dans un communiqué que la foule était devenue violente, forçant la police à intervenir « pour protéger la vie des manifestants, après quoi le calme a été rétabli ».
Mais selon Fadi Cheikh Youssef, le coordinateur du Rassemblement des jeunes de Gaza, le Hamas a tenté de récupérer cette mobilisation à son avantage :
« Certaines personnes ont tenté de prendre le contrôle de notre rassemblement en scandant leurs propres slogans. Elles ont fini par monter sur la scène que nous avions installée et elles ont pris le contrôle des micros et des hauts-parleurs. Les jeunes du rassemblement ont tenté de les en empêcher mais sans succès… Les jeunes Gazaouis ont alors décidé de se retirer. »
D’après Fadi Cheikh Youssef, le Rassemblement des jeunes de Gaza est composé « de jeunes indépendants qui ne sont affiliés à aucun parti politique et qui rejettent les programmes de ces partis. Ce mercredi, ils étaient d’ailleurs dans la rue pour faire pression sur ces partis. Ces jeunes ont leurs propres revendications : ils sont contre la division entre le Fatah et le Hamas. Ils exigent la levée du blocus contre Gaza. Ils réclament l’ouverture du point de passage de Rafah et que le président palestinien Mahmoud Abbas vienne pour une visite à Gaza. En descendant dans la rue, ils voulaient évoquer des questions qui les concernent mais sur lesquels le Fatah en Cisjordanie et le Hamas à Gaza sont opposés. »
Carlo Rubeo- Messages : 249
Date d'inscription : 03/06/2012
Re: Israël/Palestine
Toussaint a écrit:Qui, sur ce forum soutiendrait l'impérialisme, Israël et l'Arabie saoudite ? A qui t'adresses-tu ?
Tous les islamophobes aujourd'hui, de gauche, d'extrême gauche ou d'extrême droite sont des alliés des imperialistes, et leur guerre des civilisations, par exemple lorsqu'ils ne s'opposent pas à la répression frappant les Frères en Egypte soutenue par les impérialistes de tout poil, les saoudiens et les européens à commencer par l'impérialisme français qui se goinfre en Arabie Saoudite sur fond de décapitations, ou qu'ils refusent de soutenir le Hamas et le Djihad Islamique palestiniens non dans l'absolu, mais contre Israël et l'impérialisme.
Je pourrais en rajouter, mais je pense que cela donne une idée . Cela ne devrait pas étonner le partisan de l'exclusion des lycéennes voilées, et des pressions amicales et paternalistes pour forcer les musulmanes à justifier de leurs choix vestimentaires.
Et concernant je suis fred l'islamophobe, je renvoie la question, de quel membre du PIR ce monsieur parle-t-il?
https://forummarxiste.forum-actif.net/t3799p120-islamophobie#103478
Un rapport d’Amnesty accuse le Hamas de crimes de guerre à Gaza
Le Monde.fr avec AFP | 27.05.2015 à 02h05 • Mis à jour le 27.05.2015 à 09h39
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/05/27/un-rapport-d-amnesty-accuse-le-hamas-de-crimes-de-guerre-a-gaza_4641102_3218.html
Invité- Invité
Re: Israël/Palestine
soutenir le Hamas et le Djihad Islamique palestiniens non dans l'absolu, mais contre Israël et l'impérialisme
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Israël/Palestine
Israël : l’apartheid continue, la campagne de boycott aussi !
Hebdo L'Anticapitaliste - 291 (28/05/2015)
En axant sa courte campagne électorale aux législatives de mars dernier, sur la seule promesse qu’en cas de victoire du Likoud, il n’y aurait pas d’État palestinien, Netanyahou ne laissait planer aucun doute sur sa volonté d’accentuer la colonisation...
Après la répression de la révolte du 30 avril des juifs éthiopiens, discriminés et confrontés au racisme, la formation du nouveau gouvernement, qualifié par la présidente du Meretz de « cabinet de colons coupés de la vie réelle » confirme une orientation politique toujours plus à droite.
Un gouvernement d’extrême droite
Au cours de son premier discours, devant un parterre de diplomates médusés, la nouvelle ministre adjointe des Affaires étrangères, Tzipi Hotovely (Likoud), déclarait jeudi dernier que « toute la terre entre le fleuve Jourdain et la Méditerranée appartenait à Israël », invoquant la Bible et la Torah... Sa collègue ministre de la Justice, Ayelet Shaked, membre du parti d’extrême droite « foyer juif », investie elle aussi le 14 mai, n’est autre que celle qui osait déclarer au plus fort de l’opération « bordure protectrice » contre le peuple de Gaza que « les mères palestiniennes devaient mourir, et leurs maisons devaient être détruites de telle sorte qu’elles ne puissent plus abriter de terroristes. Elles sont toutes des ennemies ».
À peine reconduit dans ses fonctions par Netanyahou, le ministre de la Défense, Moshe Yaalon, n’hésitait pas à instaurer une mesure interdisant aux milliers de travailleurs palestiniens l’utilisation des lignes de bus israéliennes leur permettant de rentrer le soir à leur domicile. Cette disposition, sans précédent depuis l’occupation de la Cisjordanie en 1967, a provoqué un tollé des organisations de défense des droits de l’homme et d’une partie de la classe politique, dénonçant son caractère « ségrégationniste », y voyant « une nouvelle concession faite aux colons ». À peine instaurée, le Premier ministre s’est donc vu contraint de « geler » cette proposition qui n’aurait fait que dégrader un peu plus l’image d’Israël.
Tout faire pour isoler Israël
À l’heure où le gouvernement israélien ne cache même plus sa volonté d’en finir une fois pour toutes avec la question nationale palestinienne et la création d’un État indépendant, la solidarité internationale, avec la campagne BDS (boycott, désinvestissement, sanctions), revêt une acuité considérable.
Boycott sportif : à l’occasion du congrès de la FIFA qui se tiendra le 29 mai à Zurich, la fédération palestinienne de football entend faire adopter une résolution demandant l’exclusion d’Israël de cette organisation. Un rassemblement se tiendra devant la salle de congrès, et une pétition internationale, d’ores et déjà signée par des personnalités et de nombreuses associations, sera déposée.
Boycott culturel : prenant en compte les arguments développés par la campagne BDS, les chanteuses Lauryn Hill (USA) et Marinah (Espagne) viennent à leur tour, après de nombreux autres artistes, d’annuler les concerts qu’elles devaient tenir en Israël.
Boycott commercial : deux campagnes nationales sont actuellement menées par les groupes locaux de BDS France. Contre Orange, directement engagé dans le soutien logistique à l’armée israélienne pendant l’opération « bordure protectrice » ; contre Lidl, une des enseignes qui distribuent le plus de fruits et légumes importés d’Israël (13 actions simultanées se sont déroulées le week-end dernier).
Des projets de grande ampleur sont actuellement en discussion pour augmenter la pression contre l’État sioniste. Les militantEs du NPA s’y investiront avec détermination !
Alain Pojolat
Hebdo L'Anticapitaliste - 291 (28/05/2015)
En axant sa courte campagne électorale aux législatives de mars dernier, sur la seule promesse qu’en cas de victoire du Likoud, il n’y aurait pas d’État palestinien, Netanyahou ne laissait planer aucun doute sur sa volonté d’accentuer la colonisation...
Après la répression de la révolte du 30 avril des juifs éthiopiens, discriminés et confrontés au racisme, la formation du nouveau gouvernement, qualifié par la présidente du Meretz de « cabinet de colons coupés de la vie réelle » confirme une orientation politique toujours plus à droite.
Un gouvernement d’extrême droite
Au cours de son premier discours, devant un parterre de diplomates médusés, la nouvelle ministre adjointe des Affaires étrangères, Tzipi Hotovely (Likoud), déclarait jeudi dernier que « toute la terre entre le fleuve Jourdain et la Méditerranée appartenait à Israël », invoquant la Bible et la Torah... Sa collègue ministre de la Justice, Ayelet Shaked, membre du parti d’extrême droite « foyer juif », investie elle aussi le 14 mai, n’est autre que celle qui osait déclarer au plus fort de l’opération « bordure protectrice » contre le peuple de Gaza que « les mères palestiniennes devaient mourir, et leurs maisons devaient être détruites de telle sorte qu’elles ne puissent plus abriter de terroristes. Elles sont toutes des ennemies ».
À peine reconduit dans ses fonctions par Netanyahou, le ministre de la Défense, Moshe Yaalon, n’hésitait pas à instaurer une mesure interdisant aux milliers de travailleurs palestiniens l’utilisation des lignes de bus israéliennes leur permettant de rentrer le soir à leur domicile. Cette disposition, sans précédent depuis l’occupation de la Cisjordanie en 1967, a provoqué un tollé des organisations de défense des droits de l’homme et d’une partie de la classe politique, dénonçant son caractère « ségrégationniste », y voyant « une nouvelle concession faite aux colons ». À peine instaurée, le Premier ministre s’est donc vu contraint de « geler » cette proposition qui n’aurait fait que dégrader un peu plus l’image d’Israël.
Tout faire pour isoler Israël
À l’heure où le gouvernement israélien ne cache même plus sa volonté d’en finir une fois pour toutes avec la question nationale palestinienne et la création d’un État indépendant, la solidarité internationale, avec la campagne BDS (boycott, désinvestissement, sanctions), revêt une acuité considérable.
Boycott sportif : à l’occasion du congrès de la FIFA qui se tiendra le 29 mai à Zurich, la fédération palestinienne de football entend faire adopter une résolution demandant l’exclusion d’Israël de cette organisation. Un rassemblement se tiendra devant la salle de congrès, et une pétition internationale, d’ores et déjà signée par des personnalités et de nombreuses associations, sera déposée.
Boycott culturel : prenant en compte les arguments développés par la campagne BDS, les chanteuses Lauryn Hill (USA) et Marinah (Espagne) viennent à leur tour, après de nombreux autres artistes, d’annuler les concerts qu’elles devaient tenir en Israël.
Boycott commercial : deux campagnes nationales sont actuellement menées par les groupes locaux de BDS France. Contre Orange, directement engagé dans le soutien logistique à l’armée israélienne pendant l’opération « bordure protectrice » ; contre Lidl, une des enseignes qui distribuent le plus de fruits et légumes importés d’Israël (13 actions simultanées se sont déroulées le week-end dernier).
Des projets de grande ampleur sont actuellement en discussion pour augmenter la pression contre l’État sioniste. Les militantEs du NPA s’y investiront avec détermination !
Alain Pojolat
gérard menvussa- Messages : 6658
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Re: Israël/Palestine
C'est bien aussi de fournir des élément scientifique contradictoire au sionisme, même si c'est pas des argument Marxiste, les théorie sionisme sont clairement mis a mal.Alain Pojolat a écrit:Un gouvernement d’extrême droite
Au cours de son premier discours, devant un parterre de diplomates médusés, la nouvelle ministre adjointe des Affaires étrangères, Tzipi Hotovely (Likoud), déclarait jeudi dernier que « toute la terre entre le fleuve Jourdain et la Méditerranée appartenait à Israël », invoquant la Bible et la Torah... Sa collègue ministre de la Justice, Ayelet Shaked, membre du parti d’extrême droite « foyer juif », investie elle aussi le 14 mai, n’est autre que celle qui osait déclarer au plus fort de l’opération « bordure protectrice » contre le peuple de Gaza que « les mères palestiniennes devaient mourir, et leurs maisons devaient être détruites de telle sorte qu’elles ne puissent plus abriter de terroristes. Elles sont toutes des ennemies ».
https://forummarxiste.forum-actif.net/t3775-la-bible-et-le-peuple-juif
Invité- Invité
Colonies / Palestine
Israël : Dur travail d’enfants palestiniens dans des fermes de colonies
Non scolarisés, ces enfants travaillent dans des conditions dangereuses pour de maigres salaires
Des exploitations agricoles de colonies israéliennes en Cisjordanie recourent au travail d’enfants palestiniens pour cultiver, récolter et empaqueter des produits agricoles, dont la plupart est destinée à l’exportation, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd’hui. Ces fermes versent des salaires très bas aux enfants et les soumettent à des conditions de travail dangereuses, en violation des normes internationales.
Ce rapport de 74 pages, intitulé « Ripe for Abuse: Palestinian Child Labor in Israeli Agricultural Settlements in the West Bank » (« Mûrs pour les abus: Travail d’enfants palestiniens dans des exploitations agricoles de colonies en Cisjordanie »), documente le fait que des enfants âgés d’à peine plus de 11 ans travaillent dans ces exploitations agricoles attenantes aux colonies de peuplement, souvent par des températures très élevées. Les enfants portent de lourds fardeaux, sont exposés à de dangereux pesticides et, dans certains cas, doivent payer eux-mêmes les traitements médicaux nécessités par des blessures ou des maladies liées au travail.
« Les colonies de peuplement d’Israël profitent de violations des droits humains commises à l’encontre d’enfants palestiniens », a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch. « Des enfants de communautés appauvries par la discrimination exercée par Israël et par ses politiques en matière de colonisation abandonnent l’école et prennent des emplois dangereux car ils estiment qu’ils n’ont pas d’autre solution et, pendant ce temps, Israël détourne le regard. »
Human Rights Watch a interrogé 38 enfants et 12 adultes qui travaillent dans sept colonies israéliennes dans la vallée du Jourdain, laquelle constitue environ 30 pour cent de la Cisjordanie et où se trouve la plupart des exploitations agricoles des colonies de peuplement israéliennes.
Les restrictions discriminatoires imposées par Israël à l’accès des Palestiniens à des terres arables et à des points d’eau en Cisjordanie, en particulier dans la vallée du Jourdain, centre traditionnel de l’agriculture palestinienne, coûte plus de 700 millions de dollars par an à l’économie palestinienne, selon des estimations de la Banque mondiale. Le taux de pauvreté parmi la population palestinienne dans la vallée du Jourdain a atteint 33,5%, ce qui le place parmi les plus élevés de toute la Cisjordanie. Certains Palestiniens louent des terres agricoles appartenant à des colons israéliens, à qui Israël a alloué ces terres après les avoir illégalement confisquées à des Palestiniens.
La politique israélienne consistant à promouvoir les transferts de civils dans les territoires palestiniens occupés et la confiscation par Israël dans ces territoires de terres et de ressources destinées aux colonies de peuplement, constituent des violations des obligations d’Israël en tant que puissance occupante, aux termes de la 4ème Convention de Genève. Ces violations sont aggravées par des violations des droits humains des Palestiniens qui travaillent dans les colonies, y compris d’enfants, a affirmé Human Rights Watch. Israël devrait démanteler les colonies et, en attendant, devrait interdire aux colons d’employer des enfants palestiniens, conformément à ses obligations en vertu des traités internationaux sur les droits de l’enfant et sur le droit du travail.
Pratiquement tous les enfants palestiniens interrogés par Human Rights Watch ont déclaré qu’ils estimaient n’avoir pas d’autre choix que de chercher du travail dans les exploitations agricoles des colonies de peuplement, pour aider à faire vivre leurs familles.
Israël a alloué 86 % des terres de la vallée du Jourdain aux colonies et fournit un accès beaucoup plus généreux à l’eau des nappes phréatiques de la vallée aux entreprises agricoles des colons qu’aux Palestiniens vivant dans la vallée. Les exploitations agricoles des colonies israéliennes exportent une part importante de leurs fruits et légumes, notamment vers l’Europe et les États-Unis.
Les statistiques officielles ne sont pas disponibles, mais les organisations israéliennes et palestiniennes de défense des droits au développement et du droit du travail estiment que des centaines d’enfants travaillent tout au long de l’année dans les colonies de peuplement à vocation agricole israéliennes, et que leur nombre augmente à la saison des récoltes.
Les enfants que Human Rights Watch a interrogés ont déclaré qu’ils souffraient de nausées et de vertiges. Certains ont affirmé qu’ils s’évanouissaient parfois lorsqu’ils travaillaient en été, par des températures dépassant fréquemment 40 degrés Celsius à l’extérieur et encore supérieures à l’intérieur des serres dans lesquelles de nombreux enfants travaillent. D’autres enfants ont indiqué qu’ils avaient été pris de vomissements, ou avaient eu des difficultés à respirer et des irritations des yeux et de la peau après avoir épandu des pesticides ou avoir été exposés à ceux-ci, y compris dans des espaces clos. Certains ont fait état de maux de dos après avoir transporté de lourds cageots remplis de fruits et légumes ou porté comme des « sacs à dos » des conteneurs de pesticide.
Le droit du travail israélien interdit de faire porter de lourds fardeaux à des jeunes, de les faire travailler par des températures élevées et manipuler des pesticides dangereux, mais Israël n’a pas appliqué ces lois pour protéger les enfants palestiniens travaillant dans ses colonies. Les autorités israéliennes inspectent rarement les conditions de travail des Palestiniens dans les exploitations agricoles des colonies de peuplement israéliennes. Les ministères israéliens de la Défense, de l’Économie et du Travail affirment tous qu’ils étudient les moyens d’appliquer davantage les protections prévues par le droit du travail aux Palestiniens qui sont employés dans les colonies, mais qu’en attendant, aucune autorité ne dispose d’un mandat clair pour faire appliquer les règles.
Sur les 38 enfants interrogés par Human Rights Watch pour les besoins de ce rapport, 33 avaient abandonné l’école et travaillaient à plein temps dans les colonies israéliennes. Parmi eux, 21 avaient quitté l’école avant d’avoir terminé les 10 années d’éducation de base qui sont obligatoires aux termes des lois palestinienne et israélienne.
« À quoi bon aller à l’école ? On finira de toute façon par travailler pour les colonies », a déclaré un de ces enfants.
Des professeurs et des proviseurs d’écoles palestiniennes de la vallée du Jourdain ont souligné que les enfants qui travaillent à temps partiel dans les colonies, pendant les weekends et après l’école, étaient souvent épuisés en classe.
Les autorités militaires israéliennes affirment qu’elles ne délivrent pas de permis de travail aux Palestiniens âgés de moins de 18 ans pour être employés dans les colonies. Mais les Palestiniens n’ont pas besoin de permis de travail israéliens pour se rendre dans les exploitations agricoles des colonies, qui se trouvent à l’extérieur des enceintes clôturées des colonies dans lesquelles les Palestiniens ne peuvent pénétrer qu’avec un permis.
Tous les enfants et les adultes travaillant dans les exploitations agricoles des colonies que Human Rights Watch a interrogés, ont affirmé avoir été embauchés par des intermédiaires palestiniens travaillant pour des colons israéliens et payés en liquide, et qu’ils n’avaient ni reçu de feuille de paie, ni signé de contrat de travail. Israël dénie aux autorités palestiniennes toute compétence juridique dans les colonies, ainsi que dans la majeure partie de la vallée du Jourdain, mais elles devraient faire davantage d’efforts pour faire appliquer les lois interdisant le travail des enfants, en poursuivant les intermédiaires en justice, a déclaré Human Rights Watch.
Selon des informations de presse et les sites internet de certaines colonies et d’entreprises, l’Europe est un important marché d’exportation pour les produits agricoles provenant des colonies, et certains de ces produits sont exportés vers les États-Unis. L’Union européenne (UE) a décidé d’exclure les produits des colonies israéliennes de la liste des biens israéliens auxquels elle accorde un régime fiscal préférentiel, et les États membres de l’UE ont émis des directives dans lesquelles ils conseillent à leurs entreprises de prendre en considération les inconvénients juridiques, financiers et en termes de réputation de leur implication dans le commerce avec les colonies de peuplement, mais sans aller jusqu’à donner instruction aux entreprises de mettre fin à un tel commerce. Dans la pratique, les États-Unis continuent d’accorder un traitement préférentiel aux produits en provenance des colonies de peuplement israéliennes, en vertu de l’Accord de libre échange américano-israélien. Les États-Unis devraient réviser cet accord pour en exclure les produits des colonies. Le Département américain du Travail tient à jour et publie une liste de plus de 350 biens en provenance de pays étrangers qui sont produits par le recours au travail forcé ou au travail d’enfants, mais ils n’y ont pas inclus les produits des colonies de peuplement israéliennes.
Les autres pays et leurs entreprises devraient se conformer à leur propre responsabilité de ne pas tirer profit des violations des droits humains des Palestiniens de Cisjordanie ou de ne pas y contribuer, en mettant fin à leurs relations d’affaires avec les colonies, notamment à leurs importations de produits agricoles en provenance des colonies, a affirmé Human Rights Watch.
« Les colonies de peuplement sont une source de violations quotidiennes des droits humains, y compris à l’encontre d’enfants », a conclu Sarah Leah Whitson. « Les autres pays et leurs entreprises ne devraient pas en tirer profit ou les encourager. »
Carlo Rubeo- Messages : 249
Date d'inscription : 03/06/2012
Re: Israël/Palestine
Israël veut sauver le Hamas
L'État hébreu s'active en secret pour éviter que le mouvement islamiste palestinien ne sombre économiquement et politiquement dans la bande de Gaza.
Par Armin Arefi
Benjamin Netanyahu a beau fustiger le Hamas, « organisation terroriste » issue du même « arbre empoisonné que l'État islamique », et le mouvement islamiste prôner dans sa charte la destruction de l'État hébreu, les deux voisins entretiennent en réalité des relations autrement plus nuancées. Israël et le Hamas ont en effet entamé un rapprochement inédit en vue d'instaurer une trêve à long terme dans la bande de Gaza, meurtrie par la guerre dévastatrice qui a coûté la vie l'été dernier à 2 200 Palestiniens, dont une majorité de civils, et 73 Israéliens, pour la plupart des soldats.
Cet « échange indirect d'idées » a eu lieu grâce à des intermédiaires arabes, européens et turcs pour consolider le cessez-le-feu informel conclu le 26 août dernier par l'intermédiaire de l'Égypte, affirme l'Agence France-Presse (AFP). « Nous sommes prêts à un accord. Le Hamas veut régler les problèmes à Gaza », a affirmé une des sources à l'AFP. « Le Hamas a reçu des émissaires européens à Gaza et à Doha (au Qatar) qui ont transmis des messages de la part d'Israël ». D'après une source palestinienne citée par l'AFP, les discussions ont notamment porté sur un accord d'une durée de cinq à dix ans, une levée du blocus israélien de Gaza ainsi que l'ouverture d'un passage maritime entre l'enclave palestinienne et le reste du monde. Pour l'heure, les intermédiaires ont souligné que les contacts étaient purement formels et qu'il n'y avait pas de proposition sur la table.
Fin de l'union nationale palestinienne
Ils ont toutefois été jugés assez sérieux pour ébranler le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, pourtant seul partenaire palestinien officiellement reconnu par Israël. Et précipiter la désintégration de son gouvernement d'union nationale entre le Fatah et le Hamas. « Une trêve à long terme à Gaza serait la bienvenue, mais elle ne doit pas intervenir aux dépens de l'unité palestinienne », a réagi le porte-parole du président palestinien. En conséquence, le prochain gouvernement palestinien ne devrait pas compter de membres du Hamas, a suggéré dimanche Mahmoud Abbas au chef de la diplomatie française Laurent Fabius.
L'idée d'une union effective inter-palestinienne n'a de toute façon jamais réellement semblé d'actualité. En dépit de la formation d'un gouvernement de technocrates en juin 2014, le Hamas n'a pas laissé le nouvel exécutif exercer ses fonctions à Gaza, qu'il contrôle par la force depuis 2007 (après avoir remporté les élections législatives palestiniennes de 2006, NDLR). Pourtant, le mouvement islamiste palestinien y est bel et bien à l'agonie. Fragilisé par la dernière guerre dévastatrice de Gaza et la reconstruction en panne, le Hamas vit de facto un double embargo économique. Et aurait cruellement besoin d'un geste israélien.
Le Hamas à genoux à Gaza
Outre le blocus, imposé par Tel-Aviv en 2006 après l'enlèvement du soldat franco-israélien Gilad Shalit, Gaza est également asphyxiée par l'Égypte du président Sissi. Farouche opposant des Frères musulmans (dont est issu le Hamas palestinien, NDLR), le nouvel homme fort du Caire a inondé une grande partie des tunnels de contrebande en direction de l'enclave palestinienne. Or, ceux-ci permettaient, au-delà des armes, le passage de produits de première nécessité et matériaux de construction. À genoux, le mouvement islamiste n'a pas versé le salaire des fonctionnaires gazaouis depuis un an.
« Dans six ou sept ans, plus aucune goutte d'eau ne coulera dans la bande », prédit un haut responsable sécuritaire israélien cité par le site spécialisé Al-Monitor. « Ils sont en train de s'assécher. L'aquifère sur lequel ils vivent est devenu salé. Ils ont actuellement quatre à cinq heures d'électricité par jour ». À en croire cette source, l'État hébreu possède exactement ce dont Gaza aurait besoin. « Il existe à 25 kilomètres au nord de Gaza une usine de désalinisation d'eau de mer, une des plus grandes dans le monde », poursuit le haut responsable. « Nous pourrions, d'un claquement de doigts, résoudre le problème d'eau dans la bande de Gaza. Nous pourrions reconstruire leur système électrique. »
Menaces de l'État islamique
Au-delà de la crise sociale, c'est avant tout la dégradation sécuritaire à Gaza qui inquiète Israël. Depuis 2009 et la fin de l'opération israélienne Plomb durci, le Hamas est vivement critiqué par des groupuscules djihadistes pour avoir mis en place une « police anti-roquettes » chargée de limiter les tirs contre l'État hébreu (sauf en période de guerre, NDLR). Concurrencé sur le terrain de la lutte armée, le mouvement islamiste a été la cible ces dernières semaines d'un nouveau groupe : les Partisans de l'État islamique. Se réclamant de l'EI mais n'ayant pas obtenu pour l'heure l'allégeance de l'organisation, le groupuscule a multiplié les attaques contre les intérêts du Hamas à Gaza tout comme les tirs de roquettes contre Israël.
Comme le souligne le général israélien Sami Turgeman au quotidien israélien Yedioth Aharonot , « il n'y a pas d'alternative au Hamas pour diriger la bande de Gaza. [...] Nous avons intérêt à ce que quelqu'un soit responsable de la situation à Gaza parce que sans ça, ce serait le chaos et la situation sécuritaire y sera bien plus problématique ». Commandant de la région militaire sud en charge de la frontière avec Gaza, le haut gradé estime qu'« Israël et le Hamas ont des intérêts communs, comme la paix et le calme pour encourager la croissance et la prospérité, même dans la situation présente ».
Financement du Qatar
Déjà formulé à plusieurs reprises par des responsables militaires et sécuritaires israéliens, le tabou d'un dialogue avec l'ennemi islamiste a cette fois été brisé par le président israélien en personne. Tranchant avec les déclarations incendiaires de son Premier ministre, Reuven Rivlin, bien qu’à la tête d'un poste honorifique, n'a pas exclu un dialogue avec le groupe considéré comme terroriste par Israël, l'Union européenne et les États-Unis. « Je n’ai aucune aversion à l’idée de tenir des négociations avec quiconque est prêt à négocier avec moi. La question est plus ce qu’ils veulent négocier. S’ils veulent négocier mon existence même, alors je ne négocierai pas avec eux. »
L'idée a pour l'heure été rejetée par le nouveau directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères. « Il ne fait aucun doute pour moi que le Hamas appartient à l'univers djihadiste », a réagi Dore Gold, un proche de Netanyahu, quelques jours avant sa prise de fonction officielle. « Ce n'est pas un candidat appelé à devenir un partenaire politique ». Si l'hypothèse d'une réconciliation entre les deux ennemis relève de la gageure, Israël semble néanmoins déterminé à ne pas laisser couler son meilleur ennemi. Pour preuve, l'État hébreu aurait donné son aval à la visite à Gaza de Mohammad al-Emadi, responsable qatari, pour financer la reconstruction de l'enclave palestinienne à hauteur de « dizaines de millions de dollars », révèle la radio publique américaine NPR.
« Personne d'autre n'est prêt à aider, hormis le Qatar », explique à NPR Yossi Kuperwasser, ancien haut gradé des renseignements militaires israéliens pour mieux justifier la décision de Tel-Aviv. « Nous pensons que de meilleures conditions à Gaza diminueraient les motivations du Hamas et de la population de se lancer dans une nouvelle guerre ». L'ancien responsable israélien l'admet : « La vie est remplie de contradictions et de choses étranges. »
Carlo Rubeo- Messages : 249
Date d'inscription : 03/06/2012
Re: Israël/Palestine
Tel Aviv : Deux juifs américains refoulés parce que noirs
samedi 18 juillet 2015
Idit Malka, qui a 5 frères et soeurs vivant en israël, dans la "communauté noire hébraïque" ostracisée par Israël, n’a pu leur rendre visite à l’occasion du mariage de l’une de ses soeurs dans le Negev.
Avec son fils de 10 ans, elle a été placée en rétention dès son arrivée à l’aéroport de Tel Aviv, enfermée pendant 48 H puis refoulée aux USA.
“Et à aucun moment, nous n’avons eu droit à des explications, sinon cette remarque d’une policière israélienne : "Eretz Israël n’est pas un pays pour les négros", a déclaré Malka répondant au Jérusalem Post, en niant toute intention de rester vivre en Israël. Elle et son fils avaient d’ailleurs un billet de retour pour le 20 août prochain.
“Mon fils de 10 ans voulait rencontrer ses cousins et voilà ce qu’ils ont fait de ses vacances, et comment il a été humilié, bien que nous soyons des juifs pratiquants".
Les Juifs éthiopiens sont victimes d’un racisme systématique en Israël où Netanyahou les qualifie régulièrement d’infiltrés" et de "cancer". En avril et mai dernier, ils avaient d’ailleurs organisé des manifestations de protestation à Jérusalem, contre ce racisme institutionnalisé à leur encontre.
Les écoles et colonies de vacances refusent d’accepter des enfants à cause de la couleur de leur peau.
Même des soldats israéliens d’origine éthiopiens sont en butte à de mauvais traitements.
" Une terre promise pour les Juifs, à condition qu’ils ne soient pas noirs...", commente l’universitaire Hanan Chehata.
Source: Mondoweiss
* Idit Malka et son fils Kahxin (Photo : Jerusalem Post)
samedi 18 juillet 2015
Idit Malka, qui a 5 frères et soeurs vivant en israël, dans la "communauté noire hébraïque" ostracisée par Israël, n’a pu leur rendre visite à l’occasion du mariage de l’une de ses soeurs dans le Negev.
Avec son fils de 10 ans, elle a été placée en rétention dès son arrivée à l’aéroport de Tel Aviv, enfermée pendant 48 H puis refoulée aux USA.
“Et à aucun moment, nous n’avons eu droit à des explications, sinon cette remarque d’une policière israélienne : "Eretz Israël n’est pas un pays pour les négros", a déclaré Malka répondant au Jérusalem Post, en niant toute intention de rester vivre en Israël. Elle et son fils avaient d’ailleurs un billet de retour pour le 20 août prochain.
“Mon fils de 10 ans voulait rencontrer ses cousins et voilà ce qu’ils ont fait de ses vacances, et comment il a été humilié, bien que nous soyons des juifs pratiquants".
Les Juifs éthiopiens sont victimes d’un racisme systématique en Israël où Netanyahou les qualifie régulièrement d’infiltrés" et de "cancer". En avril et mai dernier, ils avaient d’ailleurs organisé des manifestations de protestation à Jérusalem, contre ce racisme institutionnalisé à leur encontre.
Les écoles et colonies de vacances refusent d’accepter des enfants à cause de la couleur de leur peau.
Même des soldats israéliens d’origine éthiopiens sont en butte à de mauvais traitements.
" Une terre promise pour les Juifs, à condition qu’ils ne soient pas noirs...", commente l’universitaire Hanan Chehata.
Source: Mondoweiss
* Idit Malka et son fils Kahxin (Photo : Jerusalem Post)
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Israël/Palestine
A voir.
https://www.youtube.com/watch?v=bbRPqmCcHaU
https://www.youtube.com/watch?v=bbRPqmCcHaU
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Israël/Palestine
https://communismeouvrier.wordpress.com/2015/08/01/mobilisation-en-israel-contre-le-terrorisme-dextreme-droite/
Mobilisation en Israël contre le terrorisme d’extrême-droite
Publié le 01/08/2015
Après l’agression homophobe par un fanatique religieux à Jérusalem lors de la Gay Pride mercredi, c’est un bébé palestinien qui a été brûlé vif vendredi et ses parents et son frère grièvement blessés vendredi lorsque des membres de l’extrême-droite israélienne ont incendié leur maison à Douma, près de Naplouse en Cisjordanie. Ce samedi, des milliers de personnes sont descendues dans les rues à Tel Aviv, Jérusalem, Beer Sheva et Haïfa, contre le racisme, contre l’homophobie et contre le terrorisme de l’extrême-droite.
A Tel Aviv, lors du rassemblement Square Rabin, les manifestants portaient des pancartes « les appels à la haine de la droite tuent ». En plus de progressistes et d’antiracistes israéliens, Nasser Dawabsha, l’oncle du bébé palestinien assassiné vendredi, a pris la parole. Il a déclaré : « Ils ont incendié une famille qui dormait paisiblement, qui ne croyait pas à la violence. Pourquoi Ali, un bébé de 18 mois, a-t-il été assassiné ? Qu’avait-il fait ? Qu’a-t-il fait aux soldats ? Aux colons ? ». Il a ajouté : « Netanyahou exprime ses condoléances, mais ce que nous demandons c’est que le ministre de la Défense et Tsahal assurent notre sécurité à Douma et dans tous les villages palestiniens… Nous souhaitons que ce soit la fin des souffrances de notre peuple. Avant Ali, il y a aussi eu Mohammed Abou Hadir et qui sait qui sera le prochain sur la liste. »
Du côté des orateurs israéliens, on a dénoncé l’extrême-droite raciste, son terrorisme et ses atrocités, les appelant « des Daesh juifs ». D’autres intervenant ont déclaré « il n’y a pas de différences entre ceux qui brûlent des bébés et le Ku Klux Klan ». Bien des manifestants et des orateurs ont également dénoncé la responsabilité du gouvernement dans ce climat réactionnaire, raciste, homophobe et meurtrier.
hadrien- Messages : 285
Date d'inscription : 09/02/2015
Re: Israël/Palestine
http://www.amnesty.fr/Nos-campagnes/Crises-et-conflits-armes/Actualites/Des-Palestiniens-tortures-et-executes-par-les-forces-du-Hamas-pendant-le-conflit-de-2014-15248
Des Palestiniens torturés et exécutés par les forces du Hamas pendant le conflit de 2014
PROFITER DU CONFLIT POUR RÉGLER DES COMPTES
Notre rapport, intitulé ‘Strangling Necks’: Abduction, torture and summary killings of Palestinians by Hamas forces during the 2014 Gaza/Israel conflict, met en avant une série de violations, telles que l’exécution extrajudiciaire d’au moins 23 Palestiniens, et l’arrestation et la torture de dizaines d’autres personnes, dont des membres et des sympathisants du Fatah, le rival politique du Hamas.
Alors que les forces israéliennes semaient mort et destruction à Gaza, les forces du Hamas ont saisi cette occasion pour régler des comptes de manière impitoyable, en se rendant coupables d’une série d’homicides illégaux et d’autres violations graves.
Atta Najjar, un ancien policier qui avait servi sous l’Autorité palestinienne et qui présentait un handicap mental, purgeait une peine de 15 ans de prison prononcée par un tribunal militaire, après avoir été arrêté en 2009 puis déclaré coupable de « collaboration » avec Israël. Le 22 août 2014, il a été emmené hors de la prison et exécuté.
Son corps portait des traces de torture et des blessures par balles. Ses bras et ses jambes étaient fracturés [...] on aurait dit que son corps avait été placé dans un sac puis fracassé [...] Il avait une trentaine de blessures par balles. Il a été tué comme à l’abattoir, au vu des marques autour de son cou, des blessures à l’arme blanche [...] Et derrière sa tête - il n’y avait pas de cerveau. Vide [...] Il était difficile à porter [...] Il était lourd, comme quand on met de la viande dans un sac ; pas d’os. Ses os étaient brisés. Ils l’ont détruit en prison », a déclaré son frère, qui a récupéré son corps à la morgue de l’hôpital d’al Shifa le 22 août 2014.
Dans le chaos du conflit, le gouvernement de facto du Hamas a donné carte blanche à ses forces de sécurité pour commettre de terribles abus, notamment contre des détenus se trouvant sous sa responsabilité. Ces agissements, dont certains constituent des crimes de guerre, avaient pour but d’obtenir vengeance et de répandre la peur à travers la bande de Gaza.
Lire aussi : En 2014, des groupes armés palestiniens ont tué des civils des deux camps
DES MEMBRES DU FATAH VISÉS
Un grand nombre de ces homicides illégaux ont publiquement été présentés comme des attaques contre des personnes ayant aidé Israël durant le conflit de juillet-août 2014, dans le cadre d’une opération visant à prendre les « collaborateurs » pour cible. En réalité cependant, au moins 16 des personnes exécutées avaient été placées en détention par le Hamas avant même que le conflit n’éclate. Beaucoup attendaient la fin de leur procès lorsque l’on est venu les chercher en prison pour les exécuter sommairement.
Les forces du Hamas ont également enlevé, torturé ou attaqué des membres et des sympathisants de l’organisation politique du Fatah, leur principal rival à Gaza, notamment des anciens membres des forces de sécurité de l’Autorité palestinienne.
DES CRIMES EN TOTALE IMPUNITÉ
Les responsables du Hamas demandent régulièrement justice et respect des droits pour les Palestiniens, à Gaza et ailleurs. Mais ils n’agissent pas toujours d’une manière respectueuse des droits, de la justice et de l’état de droit. En s’abstenant de mettre un terme à de telles violations, les autorités du Hamas traînent la justice dans la boue et cautionnent ces crimes effroyables
Pas une seule personne n’a été amenée à rendre des comptes pour les crimes commis par les forces du Hamas contre des Palestiniens lors du conflit de 2014, ce qui indique que ces crimes ont été soit ordonnés, soient cautionnés par les autorités.
Au lieu de faire respecter la justice, les dirigeants du Hamas n’ont cessé d’encourager et de faciliter ces crimes contre des personnes sans défense. Ils n’ont même pas condamné les homicides illégaux, les enlèvements et les actes de torture dont ont été victimes des suspects, et ont de fait du sang sur les mains.
hadrien- Messages : 285
Date d'inscription : 09/02/2015
Re: Israël/Palestine
Plantu est capable du meilleur comme du pire. Le voici attaqué pour "antisémitisme" pour avoir critiqué férocement la politique de colonisation d'Israël.
http://fr.timesofisrael.com/plantu-revisite-la-realite-israelo-palestinienne/
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verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Apartheid-sur-Seine
http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2015/08/12/youssef-boussoumah-grace-a-anne-hidalgo-paris-capitale-de-lapartheid-israelien/Grâce à Anne Hidalgo, Paris capitale de l’apartheid israélien
Publié le 12 août 2015 par Youssef Boussoumah, membre du PIR
Youssef Boussoumah
« Un bébé palestinien brûlé vif par des colons israéliens et des milliers d’autres qui souffrent à Gaza et Anne Hidalgo propose Tel Aviv-Sur-Seine ? » Cette réflexion d’un internaute, reflète bien le dépit, voire la colère d’une bonne partie des habitants de ce pays depuis qu’a été annoncée dans le cadre de Paris-plage la tenue d’une opération Tel Aviv sur Seine jeudi 13 août prochain, une provocation d’un cynisme surréaliste .
En effet un an pratiquement après l’opération « Bordure protectrice », invasion de Gaza qui fit près de 2200 morts dont 550 enfants et des milliers de blessés essentiellement des civils, un an après ces gigantesques défilés où l’opinion de ce pays notamment la jeunesse s’exprima massivement contre cette nouvelle agression coloniale d’une puissance surarmée contre un peuple démuni, alors que Gaza en dépit de ses souffrances résiste au blocus israélien qui interdit tout retour à la vie, madame le maire de Paris, tout comme l’été dernier, son mentor, le 1er ministre matraqueur de la jeunesse Manuel Valls, persiste et s’enfonce elle aussi dans le déni de réalité. En effet, par son entêtement elle montre qu’elle ne comprend rien à l’exigence de dignité et le souci de la morale qui anime une grande partie de ce pays notamment la jeunesse des quartiers populaires qui refuse de cesser de s’indigner comme on veut le lui imposer et ainsi de se faire par son silence complice de criminels de guerre. Elle montre également qu’elle préfère le camp de la force brutale et de la loi du plus fort à celui de la raison et de la justice.
Signé en mai dernier entre Anne Hidalgo et son homologue le maire de Tel Aviv ce partenariat entre Paris et la capitale d’un Etat, dont la traduction devant la CPI se fait de jour en jour plus certaine, a de quoi scandaliser tous ceux qui refusent de reléguer au niveau d’un fait divers la mort de milliers de femmes et d’enfants innocents. Tous ceux pour qui les principes de liberté, de droit du peuple palestinien à disposer de lui-même, de protection des civils en temps de guerre ne sont pas des vains mots. Tous ceux pour qui l’exigence de justice pour le peuple palestinien est plus qu’ un slogan creux parce qu’en fait il incarne l’exigence de justice pour toute l’humanité.
A qui fera t-on croire comme le prétend madame Hidalgo que ce partenariat n’est « qu’un évènement festif », qu’il ne concerne que la ville de Tel Aviv flottant au dessus du monde et des réalités alors qu’à quelques km seulement de cette bulle, un mur étrangle près de 2.5 millions de Palestiniens et que chaque jour des dizaines de check points empêchent toute vie normale ?
Comment peut-on faire fi du fait que celle-ci est bien la capitale consentante d’un Etat qui occupe, colonise et saccage la vie de milliers de Palestiniens de Cisjordanie, de Jérusalem et qui tous les 3 ans se lance dans une vaste expédition-massacre contre des hommes et des femmes sans défense de Gaza ou du Liban ?
Comment espère t-on faire croire que Tel Aviv sur seine n’est pas un évènement politique alors que des groupes ultra pro israéliens comme la LDJ ou le BNVCA s’y donnent déjà rendez-vous et que des soutiens inconditionnels de la politique israélienne s’en réjouissent sur les réseaux sociaux ?
Ainsi Patrick Klugman adjoint au maire de Paris chargé des relations internationales et de la francophonie qui l’an dernier justifiait l’agression contre Gaza se répand sur la chaîne pro-israélienne I24 pour se réjouir que « BDS cette fois-ci n’aura pas le dernier mot ».
Madame Hidalgo aurait-elle dans les années 80 organisé un partenariat avec Pretoria ou Le Cap sous prétexte qu’il ne s’agissait « que de villes » et non des deux capitales de l’Etat raciste sud-Africain ?
Quelle est cette ville « progressiste », Tel Aviv, comme elle la nomme qui vit et profite grassement de l’apartheid israélien, le mur est à quelques km, dont les entreprises filtrent et sélectionnent leurs bons ouvriers palestiniens munis de véritables pass comme dans l’ancienne Afrique du sud, dans de véritables marchés aux esclaves où ils constituent une main-d’oeuvre taillable et corvéable à merci ?
Comment madame Hidalgo peut-elle oublier que Tel Aviv est une ville fondée sur les ruines et après l’expulsion de 75 000 des 80 000 habitants de la ville palestinienne de Jaffa en 47/48 et dont les descendants sont eux reclus dans les camps de réfugiés de Gaza, aujourd’hui encore un vaste champ de ruines soumis à un blocus d’un autre âge ?
Comment madame Hidalgo a t-elle le cœur de proposer de faire vivre à Paris les « nuits endiablées » de Tel Aviv au mépris de tous ceux qui ont ressenti le martyre d’un bébé palestinien brûlé vif par des colons comme une gifle à toute leur humanité ? Et ce alors que ses parents viennent tous deux de succomber à leur tour ? Quelle est cette absence totale de sentiment humains pour le peuple palestinien qui pousse madame Hidalgo à maintenir un évènement qui non seulement exalte la capitale d’un État qui n’a jamais respecté une seule résolution de l’ONU mais qui en plus organise un blocus totalement illégal contre Gaza ?
Comment madame Hidalgo peut elle feindre d’ignorer un État qui organise des châtiments collectifs, qui nourrit de force les prisonniers en grève de la faim, qui emprisonne des enfants ou des gens sans jugement pour des périodes quasi illimitées ? Les crimes de guerre de l’armée israélienne sont si patents que d’ores et déjà des ONG comme Amnesty international les ont récemment dénoncés et que des officiels, officiers supérieurs de l’armée israélienne, n’osent plus sortir du territoire israélien de crainte d’être interpellés.
Les jeunes et moins jeunes qui aujourd’hui se mobilisent pour le droit et la justice en Palestine sont les enfants de ceux qui hier se mobilisaient pour le triomphe de la justice incarné par la libération de Nelson Mandela et contre l’apartheid d’Afrique du sud. Ils sont la conscience de ce pays. C’est cette même jeunesse qui l’an dernier s’était mobilisée par dizaines de milliers dans tout le pays.
Celle-ci se sent à nouveau insultée et humiliée par le mépris qu’oppose à son exigence de liberté pour la Palestine, un pouvoir autoritaire et injuste, opposé à tout dialogue et qui face à son esprit de justice ne sait qu’opposer la menace de recourir à la force brutale. Il est plus que temps de consentir à l’annulation d’un évènement qui d’ores et déjà à l’international couvre de honte Paris et qui loin d’apaiser les esprits laissera une marque indélébile. La direction de la mairie de Paris aurait tort d’y répondre par le mépris et la violence de la répression policière.
Youssef Boussoumah, membre du PIR.
http://www.bdsfrance.org/index.php?option=com_content&view=article&id=3795%3Aqtel-aviv-sur-seineq-communique-du-bnc&catid=49%3Aactualites&lang=fr"Tel Aviv Sur Seine": Communiqué du BNC
Mercredi, 12 Août 2015 08:30
Le mouvement BDS condamne la complicité, honteuse pour la « ville des lumières », de la Mairie de Paris dans la banalisation du terrorisme israélien
Palestine occupée, 11 août 2015 - Le comité national palestinien du mouvement de Boycott, de Désinvestissement et de Sanctions d’Israël (BDS) condamne la décision de la Mairie de Paris d’organiser une journée festive « Tel Aviv sur Seine ». Il appelle les populations palestiniennes et arabes ainsi que les forces progressistes partout dans le monde à protester pacifiquement devant les ambassades et les représentations françaises afin de faire la pleine lumière sur cette nouvelle complicité officielle française revenant à couvrir les crimes et le terrorisme israéliens.
Ce festival de pure propagande en faveur d’Israël est prévu jeudi prochain dans la capitale française malgré la forte opposition de la part du mouvement de soutien à la cause palestinienne en France et dans le monde. Le but de cette journée qui sera émaillée de performances musicales israéliennes et au cours de laquelle seront servis des mets populaires arabes présentés comme israéliens, est de renforcer la coopération entre les Mairies de Tel Aviv et de Paris et de promouvoir le tourisme en Israël.
Cette célébration de Tel Aviv par la Mairie « socialiste » de Paris au moment même où le gouvernement de Tel Aviv intensifie la colonisation des terres palestiniennes, le nettoyage ethnique du peuple palestinien de Jérusalem, du Naqab et de la vallée du Jourdain, le blocus de Gaza, l’incitation au racisme qui nourrit le terrorisme fondamentaliste juif, et les lois racistes extrémistes, comme la loi sur l’alimentation forcée des prisonniers, ne peut être autrement comprise par le peuple palestinien que comme une complicité française avec les crimes d’Israël et de son régime raciste d’occupation et de colonisation.
Ce festival de propagande en faveur du régime colonial correspond également au premier anniversaire du massacre commis par les forces d’occupation à Gaza l’été dernier.
Notre peuple et les forces progressistes dans le monde se demandent comment Paris peut célébrer ainsi Tel Aviv quelques semaines seulement après l’horrible crime commis par des terroristes juifs israéliens qui ont brulé vif le bébé Ali Dawabsha et sa famille, crime qui comme tous ceux commis par des colons, a été couvert par l’armée et l’appareil sécuritaire d’occupation, et est un prolongement naturel du terrorisme d’état que perpétue Israël envers notre peuple et nos enfants partout et cela depuis des décennies.
Le mouvement international de Boycott, de Désinvestissement et de Sanctions (BDS) continuera sa lutte dans le but d’isoler Israël académiquement, culturellement, économiquement et militairement, jusqu’à ce que notre peuple, dans toutes ses composantes, accède à son droit inaliénable d’auto-détermination, ce qui implique la fin de l’occupation et du régime d’Apartheid israélien et le retour des réfugiés dans leurs maisons dont ils ont été expulsés depuis la Nakba de 1948.
Le comité national palestinien pour le boycott d’Israël
MO2014- Messages : 1287
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Re: Israël/Palestine
http://www.mediapart.fr/journal/france/120815/tel-aviv-sur-seine-anne-hidalgo-et-les-socialistes-dans-leur-bulle?Tel-Aviv sur Seine : Anne Hidalgo et les socialistes dans leur bulle
12 août 2015 | Par Thomas Cantaloube et Pierre Puchot
En organisant un partenariat entre Paris Plages et la ville israélienne, les édiles socialistes semblent tout ignorer de la réalité, des plages de Tel-Aviv comme du contexte politique en Israël.
Trois falafels et un peu de musique justifient-ils une telle polémique estivale autour de la manifestation « Tel-Aviv sur Seine » organisée jeudi 13 août par la mairie de Paris ? À première vue non, tellement cette histoire semble montée en épingle à partir de bons sentiments et de réactions épidermiques. Mais à y regarder de plus près, cette polémique est éminemment symbolique d’une absence complète de compréhension des réalités contemporaines de la part du pouvoir socialiste, place de l'Hôtel-de-Ville de Paris, rue de Solférino ou à l’Élysée.
Le symbole, tout d'abord : que sont les plages de Tel-Aviv ? Une parties sont des plages privées, gérées par des restaurants ou des grands hôtels, où il faut donc payer pour s’allonger sur un transat. La majorité des plages sont des espaces publics (dont une plage pour les religieux, où les femmes se baignent un jour, les hommes le lendemain, une autre « gay-friendly », et même une pour les animaux), mais il faut aimer être surveillé par des militaires avec des Uzis, susceptibles de contrôler les papiers de tout un chacun. Par ailleurs, les gamins des quartiers arabes tout proches qui tentent de s’incruster sur les plages de Tel-Aviv par les rochers et le bord de mer sont régulièrement chassés par les plagistes et les vigiles…
Est-ce donc ce symbole qu’Anne Hidalgo et son équipe entendent célébrer avec l’opération « Tel-Aviv sur Seine » ? Est-ce un modèle pour Paris Plages ? On peut en douter au vu de la communication de la mairie sur le sujet depuis le lancement de l’opération sous Bertrand Delanoë en 2002. Paris Plages s’est toujours présenté comme inclusif, ouvert, participatif et gratuit. Tout le contraire des plages de Tel-Aviv.
Cet aveuglement aux réalités (et on ne parle pour l’instant que de plage, pas de géopolitique) en dit long sur le rapport des socialistes français à la fois à Israël, mais aussi à leurs propres électeurs des classes populaires. Comme si la matrice du PS restait bloquée sur l’époque des kibboutz et d’un parti travailliste progressiste, une époque où la question palestinienne n’était pas aussi présente et n’irriguait pas l’essentiel du rapport à Israël. Comme si l’échec d’Oslo, l’assassinat de l'ancien premier ministre israélien Yitzhak Rabin, l’extrême-droitisation du spectre politique israélien, la colonisation à outrance, les guerres de Gaza et l’assentiment passif des Israéliens eux-mêmes à cette impasse israélo-palestinienne, n’avaient pas imprimé la rétine d’Anne Hidalgo et de ses camarades. Comme si la question du mouvement BDS (boycott-désinvestissement-sanctions), dont on peut légitimement débattre, n’était pas devenue une des principales questions (lire ici notre enquête) posée aux autorités politiques, économiques et culturelles internationales dans leur rapport à Israël. Les socialistes parisiens n’ont apparemment rien perçu de tout cela.
Tel-Aviv n’est pas qu’une ville de fête et d’amusement bon enfant comme la mairie de Paris veut nous le faire croire. Tel-Aviv est avant tout la capitale internationalement reconnue d’Israël (qui, pour sa part, s'est donné Jérusalem pour capitale, au détriment des Palestiniens qui en sont régulièrement expulsés ou qui y habitent encore), le poumon économique et financier du pays. Et, comme le souligne la responsable du marketing de la cité, c’est aussi un argument de vente en faveur d’Israël. Ainsi, pour Hilda Oren, « Tel-Aviv fait partie d’Israël. Nous sommes fiers d’être israéliens. Simplement, nous utilisons [cette image] intelligemment : dans les endroits où la connexion à Israël nous est favorable, nous utilisons la marque du pays. Et dans les endroits où il peut y avoir une connotation négative, nous utilisons la marque Tel-Aviv pour dépasser le conflit » (lire ici le texte du chercheur et membre du parti NPA, Julien Salingue, qui a souligné le premier le discours marketing de Tel-Aviv).
Ainsi, l’argument avancé par les organisateurs de Tel-Aviv sur Seine, qui peut se résumer à l’idée d’une exception culturelle, sonne creux. Il est fondé sur le fait qu’il existerait une dichotomie entre la politique de l’État d’Israël, et la ville de Tel-Aviv, ouverte et pacifique. C’est faux : depuis la fin des années 2000, toutes les guerres menées par le gouvernement sont massivement soutenues par la population israélienne, y compris par celle de Tel-Aviv. En 2008-2009, en 2012 comme en 2014, les manifestants anti-guerre se comptaient en quelques centaines, régulièrement agressés et souvent contrôlés par une police qui profitait de ces rassemblements pour photographier et accumuler les informations sur les participants à ces manifestations. Ces mobilisations ont par ailleurs le plus souvent lieu à Jaffa (lire ici l'un de nos reportages sur place), port plurimillénaire devenu le quartier arabe de la ville, et sont principalement le fait d’associations palestiniennes.
Manifestation à Jaffa en solidarité avec Gaza, lundi 21 juillet 2014.Manifestation à Jaffa en solidarité avec Gaza, lundi 21 juillet 2014. © Pierre Puchot
L’argument qui considère qu’il existerait aujourd’hui deux Israël, l’un guerrier et obscurantiste, l’autre pacifique et éclairé, est très loin de la réalité sociétale et politique israélienne (lire ici le constat sévère du chercheur israélien et militant de gauche Hagai Katz, interrogé au lendemain de la dernière guerre à Gaza), qui n’a plus rien à voir avec les espoirs de paix esquissés au cœur des années 1990. C'est la droite qui a été portée à nouveau au pouvoir par les électeurs israéliens en mars 2015 pour mener la même politique que celle déployée depuis 2008, et qui revient à asphyxier Gaza par un blocus, à mener une offensive militaire tous les 18 mois et à continuer de construire des colonies. En Israël, la droite est aujourd’hui toute-puissante, à Jérusalem comme à Tel-Aviv. Et elle ne veut pas la paix.
Le maire de Tel-Aviv depuis 1998, Ron Huldai, un ancien général d’aviation, est surnommé « le maire de la bulle », c’est-à-dire d’une cité qui prospère, fait la fête et se regarde le nombril plutôt que de se préoccuper des problèmes du pays : logement, inégalités sociales, cohabitation avec les Palestiniens. De ce point de vue, le partenariat avec la mairie de Paris fait finalement sens. L’élite socialiste parisienne vit dans le même type de bulle : ignorante des réalités d’Israël et des plages de Tel-Aviv, ignorante du contexte politique international dans lequel Israël est de plus en plus isolé (l’accord sur le nucléaire iranien l’a montré une fois de plus), ignorante du sentiment des gens que Paris Plages prétend défendre.
Delanoë, puis Hidalgo, ont toujours vendu l’opération Paris Plages comme un moyen d’offrir un morceau de sable à ceux qui ne pouvaient pas s’offrir la mer, c’est-à-dire aux classes populaires de la capitale et de sa banlieue (dont une partie non négligeable est de culture musulmane et particulièrement sensible à la question palestinienne). Tel-Aviv sur Seine ressemble donc à une moquerie de ces belles intentions. Et le symbole d’un pouvoir socialiste aveugle, dans sa bulle.
MO2014- Messages : 1287
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