Haïti
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Re: Haïti
Source: http://www.santinel.webuda.com
QUELLE EST LA RESPONSABILITE D’UN PARTI POLITIQUE PROGRESSISTE
DANS LE PAYS AUJOURD’HUI ?
QUELLE EST LA RESPONSABILITE D’UN PARTI POLITIQUE PROGRESSISTE
DANS LE PAYS AUJOURD’HUI ?
Une des responsabilités les plus importantes qu’a un parti ou une organisation progressiste dans
le pays aujourd’hui est de marquer sa différence avec les organisations politiques traditionnelles
par sa façon de faire de la politique. Cette question comporte plusieurs aspects. Nous allons en
examiner quelques-uns aujourd’hui.
La population est-elle le sujet de sa propre histoire, l’acteur principal ou bien un
instrument ?
D’abord, il y a la façon dont les dirigeants traitent les masses populaires. Les organisations
traditionnelles utilisent la population pour régler leurs propres affaires. Ce qu’elles font avec la
volonté du peuple, c’est plutôt de la manipulation. Aujourd’hui elles payent de grands
spécialistes pour leur montrer comment faire du marketing politique, c’est-à-dire comment mieux
présenter leurs mensonges au peuple. Leur objectif est de trouver comment les politiciens
doivent se comporter pour capter la sympathie des gens qui les regardent, car c’est de
sympathie dont ils ont le plus besoin. Ce qu’il leur faut susciter, ce sont les émotions et les
sentiments des gens qui les écoutent. Des équipes de spécialistes leur montrent comment parler
beaucoup sans rien dire, comment se vendre en tant que sauveurs du pays. Ils se servent du
peuple comme d’un outil ou d’une marche d’escalier. C’est sur le dos du peuple qu’ils doivent
monter pour décrocher le gros lot de leurs ambitions. Le chapitre de la manipulation est très
important en politique traditionnelle, car c’est ce qui permet de dissimuler tous les manques,
toutes les faiblesses du programme réel de l’organisation politique.
Pour leur part, les organisations politiques progressistes travaillent à permettre à la population
de prendre son histoire en mains. C’est le peuple qui, à partir de son niveau de conscience
politique, à partir de son niveau d’organisation, à partir de son niveau de mobilisation, doit être
l’acteur principal de la lutte politique. Il quitte une situation où il est un objet, un instrument, un
petit jouet entre les mains des politiciens traditionnels pour se transformer en un sujet, en un
ensemble de gens qui ont la capacité de comprendre, qui ont le pouvoir de décider ce qui est
bon pour eux et toute la nation, tout le pays, toute l’humanité. La responsabilité d’une
organisation progressiste est d’encourager, de faciliter le développement des capacités de
jugement critique et d’action chez les militants, à l’intérieur des organisations, dans les
communautés. Si les organisations traditionnelles parlent à la place des gens, mettent des
paroles dans leur bouche, en revanche, les organisations progressistes respectent la population
et les groupes organisés, depuis leur droit à la parole jusqu’à leur droit à décider et à prendre
leur destinée entre leurs mains. Les masses populaires ne sont pas des marchandises. Ce ne
sont pas seulement des électeurs qui vont déposer un bulletin de vote dans l’urne. Ce ne sont
pas des mercenaires locaux au service d’une petite poignée de gens qui n’ont aucun rapport
avec eux. Les rapports que les organisations progressistes développent avec le peuple ne
doivent pas être les rapports de domination et de manipulation que les organisations
traditionnelles ont toujours entretenus avec lui.
Un programme politique fait de bluff,
une mascarade qui cache un agenda personnel mesquin.
Le programme politique des organisations traditionnelles est souvent écrit en français. Par
conséquent, il n’est pas accessible à la majorité des gens. Il n’est pas fait pour eux. C’est une
manière pour les dirigeants de marquer leur distance avec la population. Le langage employé
dans le programme lui donne une apparence très technique, ce qui est une manière de dire que
ces Messieurs-Dames maîtrisent les dossiers. Ce sont des experts qui parlent ! Ce qui est
encore une fois du bluff. C’est une autre forme de mystification pour tromper les hommes et les
femmes de ce pays. Le prétendu programme est plutôt le résultat d’une causerie entre les
membres de la petite clique placée à la tête de l’organisation ; ils décident de ce qui est bon pour
le pays depuis leur résidence de Port-au-Prince, à partir de leurs opinions personnelles. C’est là
une démarche antidémocratique, qui ressemble davantage à un complot entre malfaiteurs. En
vérité, le programme est plutôt un discours destiné aux étrangers qui donnent de « l’argent »
dans le pays et à l’oligarchie qui donne de l’argent pour les élections. C’est un jeu de dupes pour
montrer aux directeurs des agences internationales et aux ambassades des pays impérialistes
que ce sont eux les plus capables pour gérer le pays selon leurs souhaits. Ils recherchent la
confiance des bailleurs de fonds et des dirigeants des compagnies qui donnent de l’argent. Au
coeur du programme des organisations politiques traditionnelles se trouve une liste de
promesses bidon. On va mettre tout le monde à l’école. On va faire de la production nationale.
On va combattre la corruption. On va faire des routes, etc. Tous les programmes se
ressemblent, car ils contiennent les mêmes mensonges, énoncés de diverses manières. On n’y
trouve pas de réflexion sérieuse sur la situation réelle du pays, ni sur la misère de la population.
Il en découle la deuxième responsabilité que doivent assumer les partis politiques progressistes
en Haïti. Ils doivent prendre le pays au sérieux, davantage que tout le monde, s’ils veulent être
cohérents avec eux-mêmes. Le pays est complexe et il est difficile sous plusieurs aspects. Nous
avons été obligés de couper des têtes et de brûler des maisons. Nous avons été obligés de
brûler des plantations, d’incendier des ateliers. Nous avons été obligés de mettre dehors des
gens qui avaient de l’argent et des gens qui étaient des techniciens, parce que c’était des colons
criminels. Nous nous sommes retrouvés avec un pays en ruines ; nous avons dû le relever avec
nos ongles. La communauté internationale nous a isolés, tandis que la France faisait des
préparatifs pour venir prendre sa revanche. Dans un premier temps, toute notre énergie est
passée en mobilisation, tantôt pour défendre le pays, tantôt pour payer la dette. Après, elle s’est
transformée en mobilisation pour conserver le pouvoir politique. La mobilisation ne s’est jamais
faite pour reconstruire le pays sur une autre base, avec un autre modèle économique. Voilà ce
qu’est notre héritage. Cette situation demande aujourd’hui toute une intelligence politique pour
poser les problèmes du pays et chercher des solutions qui correspondent à notre histoire, à
notre identité, à ce que peut être notre vraie libération. Le programme politique d’un parti
progressiste ne peut pas être fait de la même manière que le programme des partis traditionnels.
Il faut que nous soyons plus sérieux et plus déterminés dans la lutte pour la libération.
Comment sortir le pays de la situation de domination/occupation dans laquelle il se trouve ?
Comme lui redonner sa dignité ? Comment rendre la nourriture accessible aux 10 millions
d’habitants actuels tout en exportant dans toute la Caraïbe ? Comment faire fonctionner une
école, une université nationale au service du développement du pays et de tous ses enfants ?
Depuis que nous sommes sortis de la dictature, nous n’avons pas réussi à trouver une formule
pour assurer la sécurité de la population malgré les millions de dollars américains qui ont été
gaspillés. Quelle proposition pouvons-nous faire pour régler cette question ? Comment pouvonsnous
mobiliser la population pour réhabiliter l’environnement du pays ?
Ces questions, ainsi que la transformation de l’Etat, doivent être au coeur du programme d’une
organisation progressiste, dont l’objectif principal est de changer la qualité de la vie dans la
société, c’est-à-dire qui vise le bien-être de la population. Un programme qui s’accompagnera du
renversement des rapports sociaux et de la prise en charge de nos ressources par nous-mêmes
dans un pays désoccupé et souverain. Un programme qui ne va pas jusque-là n’est pas un
programme progressiste.
Gasner JOSEPH
L’OCCUPATION DU PAYS GAGNE PARTOUT DU TERRAIN !
ORGANISONS-NOUS PARTOUT POUR DEFENDRE NOTRE PAYS !
ORGANISATIONS SOCIALES, ORGANISATIONS POLITIQUES CONSEQUENTES,
UN SEUL MOT D’ORDRE : UN LARGE RASSEMBLEMENT POUR LA LIBERATION DU PEUPLE HAÏTIEN !
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Cas d'école: le Parc Industriel de Caracol
http://www.alterpresse.org/spip.php?article14225
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Les charognards toujours là
TEAN
http://npa2009.org/node/36866
http://npa2009.org/node/36866
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Haïti
Michel Forst a démissionné de son poste d'expert NU sur les droits de l'homme en Haiti
Il s'explique ici:
http://www.lenouvelliste.com/article4.php?newsid=115004
Il s'explique ici:
http://www.lenouvelliste.com/article4.php?newsid=115004
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Haiti Batay
Une émission de la FGTB wallonne
http://www.fgtb-wallonne.be/regards/2013/05/02/haiti-batay
http://www.fgtb-wallonne.be/regards/2013/05/02/haiti-batay
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Haïti
Échanges dans la perspective d’un cahier national de revendications paysannes
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Quand l'arme alimentaire devient l'enjeu!
Source: NOUVELLES IMAGES d'HAÏTI
mensuel du Collectif Haïti de France
N°119, juin 2013
mensuel du Collectif Haïti de France
N°119, juin 2013
Grand exportateur dans les années 50, Haïti s’est transformée en importateur d’aliments suite à l’ouverture de ses marchés dans les années 80 et 90. L’application des politiques libérales par une élite haïtienne à la botte des bailleurs de fonds internationaux, a précipité l’agriculture haïtienne dans une crise sans précédent. Trois ans et demi après le séisme, la situation en Haïti est alarmante. En effet, 6,7 millions de personnes y souffriraient d'insécurité alimentaire selon le Programme Alimentaire Mondial.
Le 12 janvier 2010, un terrible tremblement de terre dévastait Port-au-Prince, la capitale d'Haïti, faisant 230 000 morts, plus de 300 000 blessés, et 1,5 million de sans-abri. Deux ans après, lors des commémorations, aux côtés de l’élite haïtienne et internationale, la présence du « dictateur » Jean- Claude Duvalier président d’Haïti jusqu’en 1986 (qui prit la succession de son père François, autoproclamé « président à vie » à partir de 1964), et actuellement accusé et jugé pour corruption, paraissait surréaliste. Raoul Peck dans son dernier documentaire « Assistance Mortelle », rend la chose réelle. L’impunité en Haïti semble non seulement avoir un visage mais est aussi cautionnable ! La preuve. En fait, il faut savoir que le choc d’une telle image ne peut être étouffé, pour toute personne ayant vécu ou eu connaissance des exactions commises par la Famille Duvalier lors de son règne, et dont les Haïtiens pâtissent encore aujourd’hui. Car plus de 30 ans durant, Haïti fut marquée par la terreur des milices d’État causant la fuite de ses cerveaux et la mort de nombreux opposants ou simples citoyens désobéissants… Une tragédie politique dont l’une des conséquences directe est, aujourd’hui, l’insécurité alimentaire chronique du pays. Et pour cause, la Première République Noire, qui n’a pu développer une politique agricole pérenne, dépend de l’aide internationale à hauteur de 60% de son budget total et affronte des aléas climatiques qui appauvrissent sa terre d’année en année. Tantôt politiques, tantôt naturelles, les épreuves subies épuisent les êtres, et Haïti peine de plus en plus à nourrir son peuple.
«C’est au début des années 80, avec l’arrivée de politiques néolibérales que le pays commence à perdre sa souveraineté alimentaire » explique Chavannes Jean-Baptiste, fondateur, porte-parole du MPP (Mouvement Paysan de Papaye), et également coordonnateur national de programmes au MPNKP (Mouvement Paysan National du Congrès de Papaye). Il poursuit : « par le passé, Haïti a été autosuffisant en riz. Mais aujourd’hui, sur les 450 000 tonnes consommées par an, nous en produisons moins de 25%. Les importations de riz coûtent plus de 300 millions de dollars par an. Haïti produit à peine 40% de ses besoins alimentaires ». En effet, principal secteur économique, l’agriculture souffre de son archaïsme et de la suppression des droits de douane actés par les accords de Miami de 1994. C’est Jean- Bertrand Aristide, le « mal nommé » président des pauvres qui, une nouvelle fois, flouera son peuple en signant ces accords. « La dette externe pesant, chaque année, ses intérêts représentent quatre fois les sommes consacrées par l’Etat à l’agriculture et à la ruralité » . Ce pourquoi, plus d’un million de personnes sont en insécurité alimentaire. Alarmants ou alarmistes les chiffres et les faits sont là. Ceux de l’OCHA , Bureau de la coordination des affaires humanitaires, affirment qu’en 2013, 15% (soit 1,52 millions) contre 8% (800 000) en 2011 de la population haïtienne est effectivement en situation d’insécurité alimentaire sévère ; 6,6% des enfants de moins de cinq ans sont, eux, en situation de malnutrition aiguë. Ces chiffres matérialisent le drame qui se joue actuellement ; drame qui semble coller à la peau d’une patrie qui tente en vain de se remettre d’une catastrophe sur l’autre. A peine deux ans après le séisme, l’année 2012 a aussi connu une série de désastres naturels affectant plus de 1,1 million de personnes ; sécheresse, tempête tropicale Isaac et ouragan Sandy. « Les paysans ont perdu en moyenne 75% au moins de la production agricole. Les départements du Nord et du Nord-est ont, eux, connu plus de 7 mois de sécheresse ». La Coordination nationale de la sécurité alimentaire (CNSA), tire donc la sonnette d'alarme et appelle en conséquence les autorités à intervenir rapidement. « On compte 109 des 140 communes d'Haïti qui sont dans une situation d'insécurité alimentaire » appuie Myrta Kaulard, représentante du Programme Alimentaire Mondial (PAM) en Haïti. « Les gens ont perdu leurs récoltes et leurs stocks alimentaires, achètent à crédit, donc plus cher, consomment des produits alimentaires de basse qualité, coupent les arbres, où il y en a, et en font du charbon pour le vendre. Ils retirent les enfants de l'école, et les donnent en domesticité. La période d'avril à juillet 2013 est la période la plus dure car ces mécanismes de survie sont épuisés. »
Et pendant ce temps que fait l’État Haïtien ?
Des assises régionales ont eu lieu le 14 juin dernier en vue de l’élaboration d’un document sur la souveraineté et la sécurité alimentaires. Quatre contraintes majeures ont été identifiées : l’investissement, la précarité de l’environnement, le cadre macroéconomique défavorable et la faiblesse des institutions. Enfin, la volonté de tourner le dos aux formules politiques passées semble avoir été esquissée : « Elaborons des politiques publiques qui s’attaquent aux causes structurelles de ce grave problème et construisons des réponses efficaces, adaptées et durables sur le long terme ! » a lancé le président du Sénat, Dieuseul Simon Desras. On l’espère aussi. En attendant « Malheureusement, les gouvernements de notre pays ont toujours une politique alimentaire tournée uniquement vers l’importation. Lors des catastrophes naturelles, les dirigeants font appel aux importateurs pour trouver une solution. Les producteurs ne font jamais partie du plan ». Rosanie Moise GERMAIN, directrice de VETERIMED, organisme de formation, de recherche et d’appui technique en santé et production animales poursuit : « Depuis 1986, les différentes décisions gouvernementales ont abouti à une transformation des habitudes alimentaires des Haïtiens devenus dépendants presqu’à 100% de produits importés. On se retrouve avec une génération dont la principale alimentation est le riz, premier poste d’importation. Ce qui est différent des deux décennies précédentes, pendant lesquelles les Haïtiens consommaient toute une variété de produits , produits dans le pays ».
À ces transformations des comportements et habitudes alimentaires s’ajoute la baisse du pouvoir d’achat des populations. De plus, le budget global de l’État Haïtien dépend de l’aide internationale! Comment parler alors d’indépendance politique et économique en matière de politique agricole, pour un État à la merci de ses donateurs. « Dans le business de l'humanitaire, chacun plante son drapeau. La dictature de l'aide est violente et arbitraire », souligne Raoul Peck dans son récent documentaire. En témoigne, d’ailleurs, cet « élan de générosité » de l’entreprise américaine Monsanto juste après le séisme et dont les conséquences sont déjà palpables. Pour « aider» l’agriculture haïtienne, l’entreprise a offert au pays 475 tonnes de semences génétiquement modifiées (OGM), en plus des engrais et pesticides qui leur sont associés. Tout cela sera distribué gratuitement par le projet WINNER et encadré par le représentant en Haïti de Monsanto, Jean-Robert Estimé, ancien ministre des Affaires étrangères sous Duvalier . « Une alliance prometteuse… et surtout de nouveaux marchés. Les agriculteurs haïtiens qui voudront disposer du droit de ressemer pour leurs récoltes futures devront payer des royalties à Monsanto » constate amèrement le père Jean Yves Urfié. Prêtre catholique, ce militant anti-Duvalier père et fils, est un des nombreux déçus de Jean Bertrand Aristide ; il comptabilise 48 ans de lutte et de résistance aux côtés des Haïtiens.
Avec ces manœuvres consenties de l’intérieur par l’exécutif haïtien, l’arme alimentaire devient l’enjeu et la boucle de la dépendance est ainsi bouclée.
Une crise alimentaire annoncée et chiffrée
La faiblesse de la production et des prix alimentaires élevés, conduisent de fait à l’insécurité alimentaire. « C’est pourquoi, nous travaillons beaucoup avec la FAO, l’organisation onusienne en charge des questions agricoles. Nous travaillons aussi avec les associations paysannes pour les aider à vendre plus de leur production. Certes, il y a beaucoup de contraintes quant à la qualité, la quantité, la capacité financière, l'éducation des petits producteurs, le transport. Mais nous communiquons beaucoup pour expliquer comment répondre aux appels d'offre » : affirme Myrta Kaulard du PAM. Elle ajoute : « Nous avons aussi mis en place des projets cash for work qui sont toujours en cours. Ces projets donnent un travail temporaire et un salaire aux personnes affectées et permettent de réhabiliter les terres. Nous avons ainsi employé environs 11.000 personnes, pour la moitié des femmes. Nous avons aussi assisté environ 145.000 mères enceintes ou allaitantes d’enfants de moins de 5 ans en état de malnutrition. Mais ce n'est que la moitié des personnes que nous estimons en nécessité. »
En effet, les statistiques et la cartographie de la faim que pronostique l’OCHA, font froid dans le dos. Des chiffres accolés les uns à côté des autres qui correspondent dans les faits à des vies humaines condamnées, en 2013 toujours, à souffrir de la faim. Ces chiffres sont finalement peu révélateurs de l’étendue des dégâts (pour le lecteur non averti), ils sont destinés aux bureaucrates détenteurs de la fameuse « aide internationale ». Celle-ci nourrira seulement les Haïtiens les plus misérables, selon des critères chiffrables et prédéterminés en hauts lieux. Pour les autres, les chiffres ne sont pas si alarmants! « La CNSA est en train de faire un reclassification des différentes régions d’Haïti sur la base d’une méthodologie internationale qui permettra la classification, sur la base d'indicateurs standards, des conditions de sécurité alimentaire. Cela permettra de définir si une zone est en urgence ou en crise de sécurité alimentaire. Pour l'instant on peut dire que l'insécurité alimentaire est très forte, très répandue, 6.7 millions de personnes y font face, de manière modérée ou sévère» : conclut la représentante du PAM. Des explications qui laissent dubitatif…
Il est donc attendu du document de politiques en préparation dans ce domaine les justes instruments qui serviront à pallier les carences d’une considération chiffrée du problème. Il a été affirmé que cette nouvelle politique aura des instruments de contrôle de la production, de régulation des flux d’importation et d’exportation, de constitution d’un stock de 5 produits alimentaires. Ce, pour enfin acter une réduction des risques liés à la variabilité des récoltes et des prix et moderniser les échanges afin de sortir des millions d’Haïtiens de la faim.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Haïti
Garment industry: Made in Haiti, Dumped in Haiti
DOUCET Isabeau
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article29199
DOUCET Isabeau
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article29199
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Haïti
Haiti-Rép. Dominicaine : Une responsabilité partagée dans le crime (1 de 3)
Les liens aux parties 2 et 3 sont dans la colonne de droite
http://www.alterpresse.org/spip.php?article15298#.UmQVDszJ2AI
Les liens aux parties 2 et 3 sont dans la colonne de droite
http://www.alterpresse.org/spip.php?article15298#.UmQVDszJ2AI
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Haïti
D'après la date de la video (18 octobre), il s'agit de la manifestation organisée le 17 octobre à Port-au-Prince par des secteurs pro-Aristide à l’occasion du 207e anniversaire de l’assassinat de Jean-Jacques Dessalines, héros de l’indépendance d’Haïti. C'était moins une manifestation contre la vie chère que pour réclamer le départ du président actuel, Martelly. Il s'agit d'une revendication qui, scandale après scandale, prend de plus en plus d'ampleur.
Il y a 10 ans, à la même époque, les manifestants réclamaient le départ d'Aristide.
Il y a 10 ans, à la même époque, les manifestants réclamaient le départ d'Aristide.
Prado- Messages : 1274
Date d'inscription : 02/09/2011
Re: Haïti
Les 2 apparemment, l'opposition utilise une colère sociale.Prado a écrit:D'après la date de la video (18 octobre), il s'agit de la manifestation organisée le 17 octobre à Port-au-Prince par des secteurs pro-Aristide à l’occasion du 207e anniversaire de l’assassinat de Jean-Jacques Dessalines, héros de l’indépendance d’Haïti. C'était moins une manifestation contre la vie chère que pour réclamer le départ du président actuel, Martelly. Il s'agit d'une revendication qui, scandale après scandale, prend de plus en plus d'ampleur.
Il y a 10 ans, à la même époque, les manifestants réclamaient le départ d'Aristide.
http://www.rfi.fr/ameriques/20131018-haiti-manifestations-contre-le-gouvernement-martelly
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Haïti
Les droits humains à l’épreuve de l’autoritarisme
Source: http://www.collectif-haiti.fr/
(en intégral car réservé aux abonnés...)
Source: http://www.collectif-haiti.fr/
(en intégral car réservé aux abonnés...)
Chaque jour qui passe amène une nouvelle dimension dans les velléités autoritaires de l’actuelle administration politique en Haïti.
Le gouvernement du premier ministre Laurent Salvador Lamothe cherche, par tous les moyens, à faire taire la contestation. L’avocat André Michel, qui a dénoncé la corruption dans la famille présidentielle, est devenu aujourd’hui un persécuté politique. Dans la soirée du mardi 22 octobre 2013, il a fait l’objet d’une interpellation « illégale et arbitraire », sous le prétexte de refus de perquisition de son véhicule qu’il ne conduisait pas.
Un juge de paix, réquisitionné par Me. Michel, n’a trouvé aucun élément compromettant dans le véhicule inspecté. Après une nuit au commissariat de police de Port-au-Prince, Me. A. Michel a été libéré, sans qu’aucune charge n’ait été retenue contre lui. A sa libération, le mercredi 23 octobre, il a été conduit au bureau de l’ordre des avocats de la capitale. Là, des sénateurs l’ont déplacé afin de préserver sa sécurité, ce qui a permis de restaurer l’autorité de la Constitution, aux yeux de plusieurs juristes et militants de droits humains.
L’ordre du barreau des avocats de la capitale a entamé, depuis le 23 octobre, une grève illimitée jusqu’à la révocation de Me Francisco René (actuel commissaire du gouvernement près le tribunal civil de Port-au-Prince) et de Lamarre Bélizaire comme juge d’instruction. Me. André Michel avait récusé, depuis quelques mois, le juge d’instruction Lamarre Bélizaire qui avait émis un mandat d’amener à son encontre.
Mais voilà, brusquement, la justice instrumentalisée par le gouvernement annonce l’existence d’un mandat contre Me. Michel, que le ministère de la justice qualifie de « fugitif ». Parallèlement, le président du conseil supérieur du pouvoir judiciaire (Cspj), Anel Alexis Joseph – acquis à la cause gouvernementale – publie une note, en son nom propre, allant dans le même sens que les vues du gouvernement. La note du président du CSPJ est rejetée par plusieurs autres conseillers sur la base du caractère de « milice judiciaire au service de l’exécutif », tendant à guider les décisions de certains magistrats du système. Paradoxalement, cette note porte l’adresse du ministère de la justice ce qui laisse entrevoir qu’elle aurait été préparée par le gouvernement lui-même.
« J’assume », a admis Anel Alexis Joseph, interrogé sur le papier qui a été utilisé pour sa note de presse.
Dans l’intervalle, dans une lettre adressée au président du Sénat Dieuseul Simon Desras, Laurent Lamothe se rétracte sur la teneur d’une précédente lettre. La première lettre stigmatisait le processus du vote, au Sénat, de 10 nouveaux juges à la cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (CSCCA). L. Lamothe demande au président du Sénat de ne pas considérer ladite première note.
Contrairement aux dispositions constitutionnelles, le président Joseph Michel Martelly refuse de procéder à la nomination des nouveaux juges de la CSCCA, dont le choix demeure une prérogative constitutionnelle du Sénat. Il affirme vouloir conduire une investigation sur ces nouveaux juges avant de les nommer. Pour lui, les 10 anciens juges, dont le mandat est arrivé à terme depuis juillet 2013, seraient habilités à gérer « les affaires courantes » de la CSCCA.
Un ras-le-bol est perceptible sur les dérives successives qui jalonnent la gestion gouvernementale.
En attendant, le Sénat décide d’interpeller, pour le mardi 5 novembre 2013, les ministres de la justice, de l’intérieur et des affaires étrangères. Toute interpellation de ministre doit se terminer par un vote de censure ou un vote de confiance, selon la Constitution. A suivre…
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Haïti
Le président Michel Martelly a 90 jours pour prouver à son homologue uruguayen,
José Mujica, qu’il œuvre pour la démocratie en Haïti,
s’il ne souhaite pas voir se retirer les soldats uruguayens
de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation d’Haïti (MINUSTAH).
Mujica a exprimé des « doutes » sur la volonté du président haïtien
d’œuvrer pour le « renouveau démocratique »,
selon des propos rapportés par Radio France internationale .
Ces doutes seraient à l’origine de son intention
de rappeler les troupes uruguayennes au sein de la MINUSTAH.
Selon José Mujica, le Brésil aurait le même projet.
Depuis quelques années, des parlementaires uruguayens plaident
en faveur d’un désengagement des soldats de leur pays de la MINUSTAH.
Une mobilisation a également eu lieu, dans ce sens, dans divers autres pays latino-américains.
Le mandat de la MINUSTAH a été renouvelé, en octobre 2013,
pour une nouvelle année supplémentaire, par le Conseil de sécurité des Nations Unies..
José Mujica, qu’il œuvre pour la démocratie en Haïti,
s’il ne souhaite pas voir se retirer les soldats uruguayens
de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation d’Haïti (MINUSTAH).
Mujica a exprimé des « doutes » sur la volonté du président haïtien
d’œuvrer pour le « renouveau démocratique »,
selon des propos rapportés par Radio France internationale .
Ces doutes seraient à l’origine de son intention
de rappeler les troupes uruguayennes au sein de la MINUSTAH.
Selon José Mujica, le Brésil aurait le même projet.
Depuis quelques années, des parlementaires uruguayens plaident
en faveur d’un désengagement des soldats de leur pays de la MINUSTAH.
Une mobilisation a également eu lieu, dans ce sens, dans divers autres pays latino-américains.
Le mandat de la MINUSTAH a été renouvelé, en octobre 2013,
pour une nouvelle année supplémentaire, par le Conseil de sécurité des Nations Unies..
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Haiti dépecé par ses bienfaiteurs
http://www.monde-diplomatique.fr/2013/05/RAFFALLI/49093
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
L'enfer des zones franches
http://www.ipsnews.net/2013/12/wage-hike-haiti-doesnt-address-factory-abuses/
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Haïti
Roseau a écrit:http://www.ipsnews.net/2013/12/wage-hike-haiti-doesnt-address-factory-abuses/
Ca chauffe dans le textile haïtien, décidément si les requins internationaux du textile font tourner les pays pour obtenir des salaires low cost, il n’empêche que partout où ils installent des usines, ils importent la lutte ouvrière, l'organisation ouvrière, très rapidement.
Cambodge, Indonésie, Chine, Birmanie, Bangladesh, Haïti, Maroc, etc, la mondialisation est aussi celle des luttes de la classe ouvrière.
Les jeunes, travailleurs, souvent des femmes, basculés à grande vitesse dans les fabriques de vêtements, sont également de plus en plus informés du monde et rapidement viennent chercher les promesses de la "modernité".
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Haïti
Copas a écrit:Roseau a écrit:http://www.ipsnews.net/2013/12/wage-hike-haiti-doesnt-address-factory-abuses/
Ca chauffe dans le textile haïtien, décidément si les requins internationaux du textile font tourner les pays pour obtenir des salaires low cost, il n’empêche que partout où ils installent des usines, ils importent la lutte ouvrière, l'organisation ouvrière, très rapidement.
Très rapidement ? N'exagérons pas. En Haïti, cela fait plus de 30 ans qu'il existe des usines de sous-traitance travaillant pour "les requins internationaux du textile", et dont les effectifs ont fluctué. Jusqu'à présent, elles ont plutôt été caractérisées par la répression des embryons de syndicat que par "la lutte ouvrière, l'organisation ouvrière".
En Haïti, les syndicats avaient plus de poids dans les années 50 que maintenant.
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Sur la lutte actuelle pour un salaire minimum quotidien porté à 500 gourdes (moins de 10 euros), voici un message de solidarité de la Centrale Démocratique Martiniquaise des Travailleurs :
DECLARATION DE LA CDMT EN SOLIDARITE AVEC LES TRAVAILLEUSES ET TRAVAILLEURS D HAITI EN LUTTE POUR UN SALAIRE DECENT
Le Secrétariat général de la CDMT a pris connaissance de la lutte engagée par nos frères et sœurs d’Haïti pour un salaire minimum de 500 gourdes.
Après une réflexion sérieuse, la lutte a pris une dimension nouvelle avec des manifestations qui se répètent.
Comme tous les travailleurs du monde, celles et ceux d’Haïti ont le droit de défendre leurs conditions d’existence, d’exiger un prix décent pour la « vente de leur force de travail » et le rôle des organisations syndicales est d’encadrer vaillamment ce légitime combat.
La CDMT exprime sa totale solidarité avec les camarades mobilisé-e-s, dénonce la répression qui semble la seule réponse des autorités et s’engage à populariser cette mobilisation en Martinique
PA LEVE LANMEN ANLE KANMARAD NOU !
ZANMI KANMARAD TJENBE RED PA MOLI !
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Une video sur une manif pour les 500 gourdes, ces derniers jours, à Port-au-Prince :
Prado- Messages : 1274
Date d'inscription : 02/09/2011
Re: Haïti
Haïti-Salaire minimum : Une manifestation d’ouvriers tuée dans l’œuf
http://www.alterpresse.org/spip.php?article15693#.Ur4oOtF3uAI
http://www.alterpresse.org/spip.php?article15693#.Ur4oOtF3uAI
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Vers un apaisement entre Haïti et la République do
http://www.medelu.org/Vers-un-apaisement-entre-Haiti-et
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Haïti
L'aide contre le désastre est elle-même un désastre
(en Anglais)
http://www.cepr.net/index.php/blogs/relief-and-reconstruction-watch/how-disaster-relief-became-a-disaster-of-its-own-jake-johnston-in-boston-review
(en Anglais)
http://www.cepr.net/index.php/blogs/relief-and-reconstruction-watch/how-disaster-relief-became-a-disaster-of-its-own-jake-johnston-in-boston-review
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Lettre ouverte à François Hollande
P-au-P, 17 févr. 2014 [AlterPresse] --- Le président Michel Martelly doit se rendre en France et au Vatican à la fin de cette semaine, apprend AlterPresse.
Martelly sera en France le jeudi 20 février et aura une rencontre le 21 avec le président français, Francois Hollande, indique-t-on de source officielle en France.
Le chef de l’État haitien aura également des entretiens avec des officiels du gouvernement et du parlement français.
Le Comité pour Juger Duvalier demande au président français de ne pas recevoir « l’ami de l’ex dictateur »
Lettre ouverte à Monsieur François Hollande, président de la République française
Document repris par AlterPresse le 18 février 2014
Une information nous parvient : Le président haïtien Martelly doit rencontrer prochainement le Président de la France M. François Hollande. Nous dénonçons dès à présent auprès de M. le Président Hollande l’attitude négative du président haïtien envers les actions concernant la vitale question de mettre fin à l’impunité, impunité héritée en ligne directe des 29 ans de la dictature des Duvalier père et fils. C’est au gouvernement qu’il revenait de procéder à la mise en accusation de Jean-Claude Duvalier au moment de son retour-surprise le 16 janvier 2011. Rien n’a été fait, ce sont les victimes qui ont porté plainte et il est évident qu’il n’y a aucune volonté du gouvernement en place pour que justice se fasse. Au contraire, de plus en plus nous assistons à la ‘duvaliérisation’ du système.
Le président Martelly a accueilli non seulement ce bourreau du peuple haïtien dans des réceptions amicales mais il l’a invité à des cérémonies officielles y compris récemment, le 1er janvier à Gonaïves, lors de la célébration du jour de l’Indépendance. Les organisations des droits humains ont protesté contre cette insulte à la nation également dénoncée par tous les démocrates et patriotes haïtiens.
Nous nous permettons de rappeler à M. le Président Hollande que c’est sous la Présidence de M. Mitterrand que cet assassin a trouvé refuge en France. C’est un Premier Ministre socialiste qui a annoncé à l’époque (1986) que Duvalier ne devait séjourner qu’une semaine en France. Il y est resté un quart de siècle ! C’est le ministre de l’Intérieur, M Chevènement, socialiste à l’époque, qui a déclaré en Avril 1999 que le tyran avait disparu et que les services de police avaient perdu sa trace ! Alors qu’il payait des impôts et avait le permis de conduire ! Cette attitude burlesque a donné lieu à des articles dans la presse dont LE MONDE.
Jamais Jean-Claude Duvalier n’a été inquiété. Bénéficiant de protections efficaces et de l’attentisme des pouvoirs qui se sont succédé.
Enfin les preuves fournies par des organisations internationales (dont Amnesty International) par d’innombrables témoignages de victimes, par un grand nombre d’enquêtes prouvent que des dizaines de milliers de gens ont été torturés et ont perdu la vie dans des cachots tel Fort-Dimanche, sous les dictatures des Duvalier. Jean-Claude Duvalier est encore poursuivi pour les millions de dollars escroqués à l’Etat Haïtien.
Il est donc pour nous inconcevable que le Président Hollande reçoive M. Martelly que nous dénonçons comme un des soutiens essentiels de Jean-Claude Duvalier.
Tous les arguments mettant en avant des obligations diplomatiques ne seraient à nos yeux que la poursuite du laxisme qui a entouré les bourreaux de notre pays.
Nous demandons avec la plus grande fermeté au Président de la République Française de différer cette rencontre avec l’ami de l’ex-dictateur jusqu’à l’obtention d’un authentique procès de ce tyran.
Paris le 10 février 2014
Pour le COMITÉ POUR JUGER DUVALIER (France)
Le Président : Gérald BLONCOURT
Martelly sera en France le jeudi 20 février et aura une rencontre le 21 avec le président français, Francois Hollande, indique-t-on de source officielle en France.
Le chef de l’État haitien aura également des entretiens avec des officiels du gouvernement et du parlement français.
Le Comité pour Juger Duvalier demande au président français de ne pas recevoir « l’ami de l’ex dictateur »
Lettre ouverte à Monsieur François Hollande, président de la République française
Document repris par AlterPresse le 18 février 2014
Une information nous parvient : Le président haïtien Martelly doit rencontrer prochainement le Président de la France M. François Hollande. Nous dénonçons dès à présent auprès de M. le Président Hollande l’attitude négative du président haïtien envers les actions concernant la vitale question de mettre fin à l’impunité, impunité héritée en ligne directe des 29 ans de la dictature des Duvalier père et fils. C’est au gouvernement qu’il revenait de procéder à la mise en accusation de Jean-Claude Duvalier au moment de son retour-surprise le 16 janvier 2011. Rien n’a été fait, ce sont les victimes qui ont porté plainte et il est évident qu’il n’y a aucune volonté du gouvernement en place pour que justice se fasse. Au contraire, de plus en plus nous assistons à la ‘duvaliérisation’ du système.
Le président Martelly a accueilli non seulement ce bourreau du peuple haïtien dans des réceptions amicales mais il l’a invité à des cérémonies officielles y compris récemment, le 1er janvier à Gonaïves, lors de la célébration du jour de l’Indépendance. Les organisations des droits humains ont protesté contre cette insulte à la nation également dénoncée par tous les démocrates et patriotes haïtiens.
Nous nous permettons de rappeler à M. le Président Hollande que c’est sous la Présidence de M. Mitterrand que cet assassin a trouvé refuge en France. C’est un Premier Ministre socialiste qui a annoncé à l’époque (1986) que Duvalier ne devait séjourner qu’une semaine en France. Il y est resté un quart de siècle ! C’est le ministre de l’Intérieur, M Chevènement, socialiste à l’époque, qui a déclaré en Avril 1999 que le tyran avait disparu et que les services de police avaient perdu sa trace ! Alors qu’il payait des impôts et avait le permis de conduire ! Cette attitude burlesque a donné lieu à des articles dans la presse dont LE MONDE.
Jamais Jean-Claude Duvalier n’a été inquiété. Bénéficiant de protections efficaces et de l’attentisme des pouvoirs qui se sont succédé.
Enfin les preuves fournies par des organisations internationales (dont Amnesty International) par d’innombrables témoignages de victimes, par un grand nombre d’enquêtes prouvent que des dizaines de milliers de gens ont été torturés et ont perdu la vie dans des cachots tel Fort-Dimanche, sous les dictatures des Duvalier. Jean-Claude Duvalier est encore poursuivi pour les millions de dollars escroqués à l’Etat Haïtien.
Il est donc pour nous inconcevable que le Président Hollande reçoive M. Martelly que nous dénonçons comme un des soutiens essentiels de Jean-Claude Duvalier.
Tous les arguments mettant en avant des obligations diplomatiques ne seraient à nos yeux que la poursuite du laxisme qui a entouré les bourreaux de notre pays.
Nous demandons avec la plus grande fermeté au Président de la République Française de différer cette rencontre avec l’ami de l’ex-dictateur jusqu’à l’obtention d’un authentique procès de ce tyran.
Paris le 10 février 2014
Pour le COMITÉ POUR JUGER DUVALIER (France)
Le Président : Gérald BLONCOURT
Prado- Messages : 1274
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Re: Haïti
L'ex-dictateur haïtien Duvalier sera jugé pour crimes contre l’humanité
http://abonnes.lemonde.fr/ameriques/article/2014/02/21/l-ex-dictateur-haitien-duvalier-sera-juge-pour-crimes-contre-l-humanite_4371173_3222.html
http://abonnes.lemonde.fr/ameriques/article/2014/02/21/l-ex-dictateur-haitien-duvalier-sera-juge-pour-crimes-contre-l-humanite_4371173_3222.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Luttes ouvrières et salaire minimum
http://npa2009.org/content/haiti-luttes-ouvrieres-et-salaire-minimum
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
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