Haïti
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Haïti
Haïti - Social : Le désordre s'organise
21/07/2010 07:27:06
La coordination Solidarité Syndicale des Transporteurs et des Travailleurs Haïtiens (COSSTTRAH) a lancé pour ce jeudi un mot d’ordre de grève généralisée et presse le Président René Préval de mettre sur pied une nouvelle machine électorale.
Il s’agit, selon Miguel Saint Louis, coordonateur de la COSSTTRAH, d’une grève d’avertissement en vue également de forcer le Président à satisfaire les principales revendications des transporteurs et travailleurs haïtiens : octroi de crédit et assurance sociale pour les travailleurs, recapitalisation des citoyens ayant tout perdu dans le drame du 12 janvier, encadrement pour les partis politiques sont entre autres sur la listes de revendications de la COSSTTRAH.
Ce mot d’ordre de grève pourrait bénéficier du support de l’organisation Fanmi Lavalas. René Civil, l’un de ses dirigeants, a précisé que «les membres du directoire du parti de l’ancien président Jean Bertrand Aristide sont actuellement en concertation pour pouvoir soutenir ce mouvement de protestation»
S/ HaïtiLibre
sylvestre- Messages : 4489
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Re: Haïti
http://www.diplomatiegov.info/rubrique.fr-14-07-2010.html
Communiqué de presse
2010-07-30
Les militants vont "payer" pour le canular sur Haïti, selon un attaché du Quai d'Orsay
Le CRIME réplique aux nouvelles menaces
Quelques jours après sa première conférence de presse du 22 juillet dernier, le Comité pour le Remboursement Immédiat des Milliards Envolés d’Haïti (CRIME) a été la cible d’une série d’appels téléphoniques et de textos d’un homme affirmant travailler pour le Ministère français des Affaires étrangères et s’identifiant par le simple prénom de « Olivier ». Celui-ci a appelé plusieurs fois, durant la nuit, la porte-parole du CRIME, Laurence Fabre, à son numéro personnel, et confidentiel, de téléphone portable.
Samedi dernier, « Olivier » a affirmé que le gouvernement français avait déjà entamé des poursuites judiciaires contre ceux qui étaient derrière la fausse annonce du 14 juillet dernier. « Vous n’avez pas idée de ce qui va vous arriver », a-t-il dit à Fabre. Affirmant être « en relation avec ceux qui vont vous arrêter », il a averti Fabre « qu’ils » allaient lui « faire payer ». (Écouter l’extrait audio ci-bas)
Le répertoire téléphonique révèle que le numéro à partir duquel les appels téléphoniques ont été faits à Fabre est nul autre que celui de l’attaché des systèmes d'information et de communication du Ministère français des Affaires étrangères, Olivier Poudade.
Aujourd’hui, Fabre a répondu publiquement à ces menaces :
« Des navires de guerre de Charles X envoyés pour exiger une compensation financière de la part d’Haïti pour les esclaves qui s’étaient libérés lors de la révolution haïtienne, au renversement d’un président haïtien qui avait eu la témérité de demander la restitution de cette dette, le CRIME est familier avec la longue et violente histoire de revanche du gouvernement français sur cette question. Malgré cela, nous sommes stupéfaits devant l’ampleur des efforts que semblent prêts à mettre en œuvre ceux qui travaillent sur ce dossier au Ministère français des Affaires étrangères. »
« Nous pressons le Ministère français des Affaires étrangères de clarifier publiquement la déclaration récente par son attaché des systèmes d'information et de communication au sujet des poursuites judiciaires afin de savoir si elle représente la position officielle de son employeur. En d’autres termes, est-ce que la France s’apprête oui ou non à prendre des actions légales contre un simple canular donnant un exemple de ce que le gouvernement français devrait faire pour honorer ses valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité ? »
« Et si ce n'est pas la position officielle de son employeur, de quel droit M.Poudade a-t-il agi ainsi ? »
AUDIO
« My first name is Oliver » (Traduction : « Mon prénom est Olivier ») [Audio]
« I am in contact with the people who are actually going to arrest you » (Traduction : «Je suis en relation avec ceux qui vont vous arrêter ») [Audio]
“You don’t know what the hell is going to happen to you” : (Traduction : « Vous n’avez pas idée de ce qui va vous arriver ») [Audio]
“They » will « make you pay” (Traduction : « Ils » vont te « faire payer ») [Audio]
CRIME est un groupe de militants américains, canadiens et français qui ont revendiqué la fausse annonce, façon Yes Men, du 14 juillet dernier affirmant que la France allait rembourser les 21 milliards de dollars US exigés d’Haïti, son ancienne colonie, après sa déclaration d’indépendance. Tous les détails au HYPERLINK "http://www.diplomatiegov.info" www.diplomatiegov.info
sylvestre- Messages : 4489
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Re: Haïti
Haïti - Élections : René Civil dénonce le plan «Putine» de Préval
04/08/2010 08:40:11
Haïti - Élections : René Civil dénonce le plan «Putine» de Préval
La Commission Permanente de Mobilisation de Fanmi Lavalas annonce la poursuite de la mobilisation, continuant d’exiger le départ du président René Préval et des conseillers électoraux du Conseil Électoral Provisoire (CEP). Fanmi Lavalas entend organiser ce mercredi un sit-in devant l’ambassade des Etats Unis à Port-au-Prince et un second sit-in jeudi devant le bureau de l’Organisation des États Américains (OEA) en Haïti.
René Civil, l’un des dirigeants de Fanmi Lavalas en a profité pour plaider en faveur de la participation de son organisation aux affaires politiques haïtiennes en réaction au soutien apporté la semaine dernière par l’OEA au CEP et au Gouvernement sur l’exclusion de Fanmi Lavalas du processus électoral. l’OEA mettant en évidence, comme le CEP, l'existence de 2 branches au sein de l'organisation politique, malgré les clarifications fournies par le représentant national du parti, l'ancien president Aristide actuellement en exil en Afrique du sud.
« Nous ne baisserons jamais les bras, nous continuerons de lutter pour que le chef de l’Etat et son Conseil Electoral Provisoire (CEP) partent de manière à ce que de bonnes élections puissent être organisées dans le pays » a dit René Civil qui soutien que René Préval ne pense qu’à rester au pouvoir, à titre de premier ministre au terme de son mandat présidentiel. Il appelle les partisans et sympathisants de Fanmi Lavalas à rester mobilisé afin de faire échec à ce qu’il qualifie de plan « Putine » que le chef de l’État veut mettre en place.
S/ HaïtiLibre
http://leninology.blogspot.com/2010/08/their-man-in-haiti.html
Their man in Haiti posted by lenin
Wyclef Jean wants to be the president of Haiti. Promising to be the country's Obama, he claims to represent the "voice of the youth". Well, we'll see about that. The election process is sufficiently corrupt that, while the most popular party (Famni Lavalas) is banned from participating, a non-resident may well be allowed to participate against election rules. Wyclef Jean is an ideal candidate for the Obama administration, because his record is one of outright support for American imperialism in Haiti. He attacked the elected president Jean-Bertrand Aristide, and supported the death squad 'rebels' that overthrew him. He has continued to support the brutal MINUSTAH occupation, on the grounds that it must contain the 'gangs' (there are gangs, but his associates are involved in them - he's referring to Lavalas). He has schmoozed with Bill Clinton and Ban Ki moon, and the usual array of corporate philanthropists and entrepreneurs. His charity, Yele Haiti, is crooked, though it has made him a small fortune in charges for services rendered.
The only election in Haiti that could possibly be legitimate would be one in which Famni Lavalas was a fully legal participant, and Jean-Bertrand Aristide their presidential candidate.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Vers un front anti-impérialiste, par Camille Chalmers (PAPDA)
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
...
"La qualité de l'eau potable et les conditions de salubrité ont favorisé le développement de l'épidémie. Le premier bilan est de 135 morts et plus de 1500 personnes sont touchées."
Putain, c'est dégueulasse, le minimum vital n'est même pas assuré !
Invité- Invité
Re: Haïti
Voici un article publié sur le site du CCI (RI). http://fr.internationalism.org/
Neuf mois après le séisme qui a ravagé Haïti, l’incurie de la bourgeoisie ne pouvait manifestement pas se limiter aux appétits impérialistes que la catastrophe n’a pas manqué d’aiguiser, aux belles promesses mensongères d’aide financière, aux centaines de milliers de morts, à l’effroyable entassement de millions de victimes dans des camps surpeuplés (1). Après le véritable déferlement de quasiment 10 000 ONG (2) suite au séisme, et aussi de ces innombrables chercheurs de scoop de la presse et du monde politique, après tout l’hypocrite et infect battage larmoyant des dirigeants du monde entier (3), rien de sérieux n’a été fait. Faute de moyens donnés car faute d’intérêt minimum pour cette population livrée à la misère et au banditisme les plus crasses. Alors que tous les spécialistes mondiaux annonçaient dès le mois d’avril que le pire était à venir avec l’arrivée de la saison des pluies dans une situation sanitaire catastrophique, et donc la survenue brutale d’épidémies, la bourgeoisie internationale a… attendu la pluie !
Cette épidémie annoncée de choléra va avoir des conséquences dramatiques. Depuis plusieurs semaines, la maladie se propage en effet avec une rapidité et un taux de létalité extrêmement élevés. A l’heure où nous écrivons ces lignes, le gouvernement local dénombre déjà plus de 330 victimes et des milliers de contaminés ; mais dans ce pays exsangue les estimations sont impossibles à établir, et de nombreux indices font suspecter une contagion en réalité bien plus massive encore.
Les éternelles et hypocrites lamentations de la “communauté internationale” sont, jusqu’ici, plutôt discrètes et tranchent avec l’écœurant show médiatique organisé après le séisme. Et pour cause ! Il lui faudrait désormais expliquer ses méthodes inavouables. A tous les niveaux, et sans aucune ambiguïté, la bourgeoisie est directement responsable de cette nouvelle catastrophe.
Le choléra est une maladie liée aux conditions d’existence insalubres dont sont victimes les Haïtiens. Il se transmet par l’intermédiaire d’une bactérie surtout présente dans l’eau souillée par des matières fécales contaminées. Dans un pays où moins de 3 % des décombres causés par un séisme vieux de neuf mois ont été évacués, on imagine facilement l’état du réseau d’assainissement des eaux que la population est contrainte de consommer. C’est que la reconstruction d’un pays implique des moyens matériels et financiers, certes promis par des bourgeoisies en quête d’influence et de marchés mais jamais dispensés : plus de 70 % des subventions annoncées n’ont pas été versées.
Pis, la diffusion de la bactérie est favorisée par des flux migratoires chaotiques dus aux milliers d’expulsions par des propriétaires impatients de récupérer leurs terrains occupés par les camps.
La loi du profit fera toujours de la bourgeoisie une classe d’assassins sans scrupules.
V. (30 octobre)
1 Voir l’article “En Haïti, l’humanitaire comme alibi” dans Révolution internationale no 409.
2 Comme le disait un fonctionnaire de l’ONU, “Haïti est devenue comme un Paris-Dakar de l’humanitaire”.
3 Dirigeants qui, de Sarkozy (dont le ministre Besson avait promis d’interrompre les expulsions, promesse qui n’a tenu que dix jours !) à Obama, n’ont jamais eu d’états d’âme pour renvoyer chez eux, et à coups de matraque, ces Haïtiens cherchant à échapper aux horreurs qui dévastent ce pays.
topaze- Messages : 231
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Haïti
Choléra en Haïti: guérilla urbaine à Port-au-Prince contre les Casques bleus
De Stéphane JOURDAIN (AFP) – Il y a 18 heures
PORT-AU-PRINCE — Plusieurs centaines de jeunes ont pris pour cible jeudi les soldats de l'ONU dans le centre la capitale haïtienne Port-au-Prince, lançant des pierres et érigeant des barricades lors d'une manifestation suscitée par l'épidémie de choléra, a constaté l'AFP.
Une ambiance de guérilla urbaine régnait aux abords du Champ de Mars, tout près du Palais présidentiel: des coups de feu étaient entendus, sans que l'on puisse dire d'où ils provenaient, tandis que des gaz lacrymogènes rendaient l'air irrespirable.
Des pneus en feu et des bennes à ordure bloquaient plusieurs carrefours de la capitale, où les Casques bleus n'avaient jusqu'à présent jamais été pris pour cible depuis le tremblement de terre de janvier.
Les jeunes s'en sont pris à une petite dizaine de soldats de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) qui se trouvaient à l'arrière d'une camionnette découverte. Un des soldats, qui avaient mis en joue les manifestants sans toutefois les freiner dans leur élan, est tombé du véhicule. Il a été la cible de tirs de pierres avant de réussir à y remonter.
"Le choléra, c'est la Minustah qui nous a donné ça" ou "Minustah allez-vous-en", criaient en créole les manifestants rassemblés tout près d'un vaste camp de réfugiés du séisme, qui a fait plus de 250.000 morts.
"La Minustah répand des excréments dans la rue", pouvait-on lire sur une pancarte, alors que des rumeurs démenties par l'ONU accusent des Casques bleus népalais d'avoir apporté le choléra dans l'île.
Les jeunes, qui ont cherché dans un premier temps à se rendre au siège de la Mission de l'ONU, tournaient dans le centre de la capitale à la recherche de forces de l'ordre à caillasser.
L'épidémie de choléra, qui sévit depuis la mi-octobre dans le pays, le plus pauvre du continent américain, a déjà fait 1.110 morts et touché quelque 18.000 personnes. La maladie a franchi cette semaine les frontières, avec un cas en République dominicaine et un autre en Floride (sud-est des Etats-Unis).
"On manifeste contre le pouvoir et la Minustah qui ne fait rien. La Minustah devait pacifier le pays et partout où elle est, c'est pire. La Minustah tue des Haïtiens", assure Ladiou Novembre, un professeur de l'enseignement secondaire de 38 ans.
"Les dirigeants haïtiens ont oublié la population", ajoute M. Novembre, à dix jours des élections législatives et présidentielle du 28 novembre. "Il n'y a pas d'infrastructures, pas d'éducation, le choléra ravage le peuple et le président ne dit pas un mot".
Mercredi, un homme a été tué par balles et plusieurs personnes ont été blessées, après des heurts également entre Casques bleus et manifestants au Cap-Haïtien, deuxième ville du pays située à quelque 300 km au nord de la capitale, selon un source policière.
En début de semaine, des heurts avaient déjà fait deux morts et 14 blessés dans la même ville, ainsi que six blessés parmi les soldats de l'ONU à Hinche (centre).
Des responsables d'organisations humanitaires se sont plaints mercredi du fait que les affrontements compromettaient leurs activités, tandis qu'un responsable de l'ONU a jugé que ces manifestations étaient "clairement orchestrées".
L'organisation humanitaire Oxfam a dit craindre que les affrontements ne favorisent la propagation de l'épidémie.
La Croix-Rouge française (CRF) a annoncé jeudi qu'elle allait "prendre en charge l'ensemble des 30 centres de soins de Port-au-Prince pour y installer des unités de traitement du choléra (UTC)", afin de lutter contre l'épidémie.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Haïti
Ce que les Haïtiens attendent des élections
Par Rédaction (24 novembre 2010) Des élections présidentielles et législatives auront lieu en Haïti le 28 novembre. Et ce, malgré la profonde instabilité que connaît le pays depuis le tremblement de terre. La reconstruction a peu avancé depuis neuf mois. Une épidémie de choléra progresse. Les incidents se multiplient. Plusieurs candidats demandent le report du scrutin, et des citoyens appellent au boycott. Quel regard les Haïtiens portent-ils sur la situation de leur pays à la veille de ces élections ? Le site américain Truthout a recueilli leurs témoignages.
Nous avons demandé à des Haïtiens de différents horizons ce qu’ils pensent des élections du 28 novembre, ce qu’ils veulent ou attendent d’un nouveau gouvernement. Voici quelques unes de leurs réponses.« Mobiliser pour le boycott des élections »Suze Jean est enseignante en école primaire et étudiante en électronique. Elle se décrit comme révolutionnaire. Elle est élue du comité de gestion de son camp pour personnes déplacées, situé sur le terrain d’une église évangélique. Suze a été expulsée, sa tente et ses biens ont été détruits par le fils du pasteur après qu’elle ait publié avec d’autres un communiqué de presse sur les conditions de vie dans le camp, en septembre. Elle vit maintenant dans la rue, elle est enceinte de huit mois.« Je vois les élections du 28 novembre comme une injustice faite aux populations victimes du tremblement de terre du 12 janvier. Cet argent [de la campagne électorale] pourrait être utilisé pour aider les gens qui sont en difficulté.Et tous ces candidats... nous avons vécu sous des bâches pendant neuf mois, et nous n’avons pas vu une seule de ces personnes faire quelque chose pour nous. Ils sont sourds, ils n’entendent rien. Nous voulons que les expulsions forcées s’arrêtent. Nous ne pouvons plus les supporter.Dix camps, dans le quartier de Carrefour, se sont réunis pour se mobiliser contre les élections. Nous allons résister. Nous ne participerons pas aux élections tant que nous vivons sous des bâches, sous la pluie et dans la boue, tant qu’ils nous jettent hors des camps. Nous allons manifester, faire des sit-in, tout ce que nous pouvons pour ne pas participer aux élections. Nous encouragerons les autres comités de camp à ne pas participer. Nous n’utiliserons pas la violence pour empêcher les gens, mais nous essayons de les mobiliser pour le boycott.Nous participerons aux élections seulement lorsqu’ils répondront à nos demandes, quand ils aborderont les problèmes des personnes vivant dans les camps et qui se font expulser, quand ils arrêteront de forcer les gens à travailler comme soi-disant « bénévoles » dans les camps, quand ils arrêteront de forcer les femmes à coucher avec les hommes qui contrôlent [la distribution de] l’aide humanitaire pour y avoir accès.L’alternative positive que nous voulons, c’est un candidat sensible à nos besoins, ayant une vision claire de la façon de s’occuper de nos problèmes, et qui pourrait créer un gouvernement tourné vers le peuple. Quelqu’un qui ferait part de nos besoins à la communauté internationale. Nous avons besoin de quelqu’un qui connaisse nos souffrances, et qui a la maturité et l’honnêteté pour gouverner le pays. Nous avons besoin de quelqu’un qui soit du même niveau que le peuple. »« Que nos voix comptent » Louisiane Nazaire se définit elle-même comme paysanne. Elle est membre d’un groupe local de paysans de Grande-Anse et coordinatrice de la Commission nationale des femmes paysannes.« Nous n’avons pas confiance dans ces élections, dans le pouvoir ni dans le conseil électoral. Mais nous avons pris conscience que ces élections auront lieu quoi qu’il en soit. Nous avons donc décidé de participer, pour que nous, paysans, ne restions pas dans la situation où nous sommes aujourd’hui. C’est pourquoi la commission nationale des femmes paysannes (KONAFAP), le Mouvement national des paysans du congrès de Papaye (MPNKP), et le Réseau national haïtien pour la souveraineté alimentaire et la sécurité alimentaire (RENHASSA) présentent des candidats locaux dans de nombreux endroits, des paysans qui vont porter nos voix et nos intérêts. Cela peut nous aider à avoir un pouvoir qui représente vraiment les paysans et toute la population.Actuellement nous, les paysans et femmes pauvres, sommes traités de façon terrible par la société. En particulier les femmes : en tant que citoyennes, nous voulons que nos droits, nos voix, et les lois soient respectées. Nous ne devrions pas être traitées différemment des hommes, quelle que soit notre classe sociale.Une chose que nous voulons d’un nouveau gouvernement : que le budget national reflète les intérêts des paysans et de l’agriculture. Nous avons aussi besoin de crédits. Le pays dépend de nous, les paysans, mais il ne nous donne rien. Si les agriculteurs ne travaillaient pas pendant un mois, la nation toute entière périrait. Pourtant, le [pourcentage du] budget alloué aux paysans et à l’agriculture était seulement de 3%, pendant des années, et après de nombreuses mobilisations, il est monté à 4%.Nous revendiquons notre droit de vote, nous participons pour nous assurer que notre vote a une valeur. Si nous constatons que nos voix ne sont pas comptées, nous descendrons dans la rue et demanderons une nouvelle élection ou l’annulation de celle-ci. »« Une élection, pas une sélection ! »Jocie Philistin est défenseur des droits de l’Homme. Elle coordonne un réseau d’organisations de femmes, pour le Bureau des avocats internationaux de Port-au-Prince.« Une fois que nous avons le candidat dont nous avons besoin – quelqu’un qui peut entendre et s’occuper des droits du peuple – vous verrez, la majorité des gens le ou la soutiendront pour les élections. Comme en 1990, quand tout le peuple haïtien a décidé qu’il soutenait un candidat [Jean-Bertrand Aristide]. Ils [67 % de l’électorat] ont voté pour lui. Naturellement, les gens devraient s’assurer que leurs demandes sont satisfaites et mises en œuvre une fois le candidat élu.Ce que je vois avec ces élections, c’est que le parti Unité [le parti du président Préval] cherche juste à faire valider une sélection déjà faite. Ils ont déjà volé la présidence et le Parlement. La sélection, ce n’est pas une élection.Je sais que la communauté internationale joue toujours un rôle important dans les élections. Si elle se contente de préserver cette sélection, les gens vont simplement rester comme ils sont actuellement, dans leurs camps et dans leur insécurité. Un seul mot : bloquer toute sélection. »« Un candidat avec un programme pour l’éducation »Wilner Jean-Charles était étudiant en marketing jusqu’à ce que les bouleversements politiques de 2004 le forcent à quitter l’école. Wilner sert désormais de guide et de chauffeur pour les groupes touristiques.« Je ne suis pas engagé politiquement. Mais je crois que si quelqu’un avait un très bon programme à long terme pour la jeunesse, nous pourrions avoir un développement réel. Si ce candidat a un programme d’éducation pour que tous les enfants de la rue aillent à l’école, leur donne l’accès à une bonne éducation universitaire, et développe de bons emplois pour ces enfants une fois qu’ils sortent de l’école, on pourrait construire des citoyens différents. Projetez-vous dans 50 ans et imaginez le genre de personnes que ces enfants pourraient être.Quel candidat je soutiens ? Je n’ai pas pris le temps de lire et voir si l’un des candidats a un programme pour l’éducation en Haïti. Mais si j’en trouve un, et si cette personne a un minimum de crédibilité, je voterai pour lui. »« Que les gens soient partie prenante du processus de changement »Josette Pérard est directrice de Fon Lanbi Haïti, l’homologue haïtien du Fonds Lambi. Travailleuse sociale, Josette s’occupe d’un programme qui vise à former, soutenir et trouver des crédits pour les organisations de femmes et de petits agriculteurs dans les zones rurales.« Il n’y a pas si longtemps, un petit groupe de personnes utilisait le français comme moyen pour isoler tout le monde. Les gens ne pouvaient participer à rien s’ils ne parlaient pas français. Ils ne pouvaient même pas comprendre ce qui se disait à la radio. Aujourd’hui, tout le monde dit ce qu’il pense, les gens veulent participer, entrer dans le débat. C’est un changement.Les gens devront être partie prenante de tout changement de la situation. Sinon, ça ne marchera pas. Mais pour cela, ils [le président et le gouvernement] devront faire confiance aux gens. J’entends des candidats qui ouvrent la bouche pour parler « du peuple ». Ils parlent de ce qu’ils vont faire pour les gens, mais jamais de ce qu’ils vont faire avec eux. De belles visions et de beaux discours du président ne sont pas suffisants. La seule façon pour nous d’avoir un changement, c’est que les gens soient partie prenante du processus. »Les candidats ? « Un groupe de personnes qui nous ont toujours exploités »Ludovic Cherustal est un jeune technicien en base de données, travaillant pour une ONG d’aide humanitaire canadienne. Il espère un emploi plus stable pour pouvoir fonder une famille.« Les gens seraient intéressés par les élections, s’ils pensaient que les résultats auraient un impact sur leurs besoins. Mais les candidats sont tous gwo manjè, de « gros mangeurs », appartenant au même groupe de personnes qui nous ont toujours exploités. La plupart d’entre eux « ont été le système », ils en tirent profit, depuis longtemps. Ils ne vont rien faire pour nous, les petites gens pauvres. »« Sans changement des consciences, Haïti restera fragile comme un cristal »Alina « Tibebe » Cajuste était esclave quand elle était enfant. Elle est aujourd’hui militante pour les Droits de l’enfant et poète. Son rêve est de s’instruire, et de voir la fin de l’esclavage des enfants.« J’ai perdu ma carte d’électeur dans le tremblement de terre [quand ma maison a été détruite]. Et c’est très difficile d’en obtenir une nouvelle. Je dois voter, mais je ne sais pas comment je vais faire.Un nouveau président peut arriver au pouvoir et Haïti peut rester toujours la même, surtout si tout ce que voit ce nouveau président, ce sont ses poches et non le peuple. Si un nouveau président ne nous donne pas des écoles primaires, des écoles professionnelles et du travail dans les campagnes, ce sera comme se laver les mains et les sécher dans la boue.Si nous n’avons pas un changement des consciences, nous pourrons avoir toutes les élections possibles, mais Haïti restera fragile comme un cristal. »Publié par Truthout, sous le titre Beyond Wyclef : What Haitians Want From Elections, le 20 novembre 2010. Auteur : Beverly Bell. Traduction : Agnès Rousseaux / Basta !
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 68
Localisation : La terre
Re: Haïti
Sur les élections de dimanche, et sur la situation en Haiti, notamment la description TRES utile de l'oligarchie, ou par exemple, dans le dernier numéro, de l'arnaque du micro-crédit, lire ce bulletin haitien (en créole):
http://www.santinel.webuda.com/index.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Choléra, sur fond d’élections truquées
"L’élection présidentielle qui s’est tenue le 28 novembre est une parodie de démocratie. De nombreuses fraudes ont été constatées, provoquant la colère de la population qui a manifesté dans les rues de Port-au-Prince. Dix candidats sur dix-neuf réclament l’annulation du scrutin.
Pourtant, tous sont issus des différents gouvernements qui se sont succédé depuis la chute de Baby Doc en 1986 et appartiennent à l’élite dirigeante du pays, celle qui s’accapare toutes les richesses. Dans cette « élection-sélection », une grande partie des candidats sont financés par les narcotrafiquants qui distribuent des armes aux différents partisans, libèrent des assassins des pénitenciers et sèment la violence dans une campagne où le mouvement ouvrier est totalement absent.
Les Haïtiens se battent également contre une épidémie de choléra. Il a fallu que ce terrible fléau touche l’île pour que Haïti revienne sur le devant de la scène internationale.
Le choléra frappe et libère la colère de la population contre les forces de l’ONU (Minustah). Des suspicions très fortes envers les troupes népalaises de l’ONU qui auraient apporté les bactéries responsables sont confirmées par les premières analyses qui révèlent que la souche de ces bactéries proviendrait du sud de l’Asie1, fortement touchée par l’épidémie ces derniers mois. L’épicentre de l’épidémie est par ailleurs situé dans la région où sont cantonnées les troupes népalaises dans des conditions sanitaires dégradées (manque d’assainissement). Ces soupçons, que la communauté scientifique ne dément pas, démontrent que la colère des manifestants à l’encontre des troupes responsables de l’épidémie n’est pas dénuée de fondements, contrairement aux déclarations de l’ONU et des médias.
Par ailleurs, les Haïtiens expriment leur colère face à des troupes d’occupation qui n’ont jamais réellement quitté le pays depuis 1991. Cette occupation est la seule triste visibilité de l’aide internationale promise alors que plus de 1, 3 million de personnes vivent toujours dans des camps sous les toiles ou les taules ondulées. Comme pour le tremblement de terre, l’épidémie de choléra souligne surtout l’état désastreux des infrastructures haïtiennes. La corruption et l’affairisme, qui n’ont jamais disparu depuis l’ère Duvalier, ont enrichi une caste dirigeante qui compose l’essentiel des candidats à la présidentielle, privant le pays de l’équipement en infrastructures publiques. 41 % de la population ont accès à l’assainissement et moins de la moitié à l’eau potable.
Pourtant, moins de 2 % des 5, 3 milliards de dollars promis ont été donnés. Pire, les Américains qui s’était engagés à hauteur de 1, 15 milliard n’ont tout simplement rien livré. Ils ont bien vendu du riz bon marché qui a eu pour seule conséquence de faire s’effondrer le cours du riz local et de couler le secteur agricole.
Les États-Unis et la Communauté internationale sont accusés par des observateurs sur place (l’ONG Partners in Health) de ne pas livrer l’aide pour accentuer la crise politique et pouvoir à l’issue des présidentielles placer un pantin plus favorable à l’oncle Sam. Directement responsable de ce sabotage, la fondation Bill Clinton qui était chargée de distribuer les fonds mettant le pays sous tutelle.
Les forces sociales et politiques progressistes du pays sont malheureusement toujours faibles dans ce pays qui ne pourra attendre sa libération de l’occupation étrangère et de l’oligarchie locale que par son auto-organisation et une nouvelle lutte émancipatrice, 200 ans après avoir proclamé la République. La première république noire de l’histoire si chèrement payée encore aujourd’hui.
Thibault Blondin
1. Selon les scientifiques de l’US Centers for Disease Control and Prevention."
Invité- Invité
Re: Haïti
Haïti : le QG du parti au pouvoir incendié après les résultats de la présidentielle
LEMONDE.FR avec Reuters | 08.12.10 | 06h26 • Mis à jour le 08.12.10 | 17h11
Manifestations, tirs sporadiques, la tension allait croissant en Haïti, au lendemain de l'annonce des résultats préliminaires de la présidentielle. Ainsi, le quartier général d'Inite, le parti au pouvoir, a été incendié mercredi 8 décembre au matin à Port-au-Prince.
L'ex-première dame Mirlande Manigat et Jude Célestin, protégé du président sortant, René Préval, s'affronteront au second tour de la présidentielle haïtienne, selon les premiers résultats fournis par la commission électorale. La première a recueilli 31,37 % des voix, le 28 novembre, et le second 22,48 %. La date du second tour a été provisoirement fixée au 16 janvier, mais elle doit être confirmée. Mais le candidat du pouvoir ne devance que de quelque 6 000 voix le chanteur populaire Michel Martelly (21,84 %), dont les partisans manifestaient mercredi matin leur mécontentement.
Capable de mobiliser des milliers d'admirateurs, ce dernier avait promis une vague de contestation s'il ne passait pas le premier tour, d'autant plus que les tous premiers résultats partiels, lundi, le donnaient au second tour. Il accuse le chef de l'Etat sortant, son jeune protégé et leur coalition baptisée "Inite" ("unité") de chercher à "voler l'élection" par la fraude et les manipulations au sein du conseil électoral provisoire, l'instance officielle chargée d'annoncer les résultats. Les candidats ont la possibilité de contester ces résultats préliminaires avant la publication des résultats définitifs, prévue le 20 décembre.
Mercredi matin, des milliers de manifestants, jeunes pour la plupart, ont convergé vers le centre-ville de Port-au-Prince. Après avoir été empêchés d'approcher du palais présidentiel par des unités anti-émeutes de la police, ils se déplaçaient dans toute la ville, a constaté un journaliste de l'AFP. Certains brandissaient des portraits de M. Martelly, frappant dans leurs mains en chantant pour manifester leur mécontentement, d'autres, armés de bâtons, frappaient des objets au passage ou jetaient des pierres.
COUPS DE FEU ET BARRICADES
Mardi soir déjà, ses partisans avaient érigé des barricades dans le quartier de Pétionville, en périphérie de la capitale, et dans un camp de sinistrés du séisme du 12 janvier, près du palais présidentiel. Plusieurs centaines de jeunes cagoulés couraient dans les rues, pour la plupart bloquées, pour demander l'annulation du scrutin. Des policiers en patrouille dans les rues de la capitale les ont sommés de démanteler les barricades, parfois sous la menace de leurs armes. Des coups de feu ont retenti dans plusieurs quartiers de Port-au-Prince, et les radios haïtiennes ont rapporté des manifestations dans plusieurs villes du pays. Beaucoup craignent que la situation ne s'aggrave.
La communauté internationale espérait que ce scrutin présidentiel doublé d'élections législatives contribue à la stabilité d'un pays déshérité et sans Etat véritable après une série de catastrophes. L'île, ravagée par le séisme du 12 janvier, qui a fait 250 000 morts et des centaines de milliers de sans-abri, connaît aujourd'hui une épidémie de choléra qui a déjà fait plus de 2 000 victimes. Mais depuis le 28 novembre, les casques bleus de la Minustah (Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti) et les observateurs internationaux sont confrontés à des allégations répétées de "fraude massive" formulées par plus de la moitié des 18 candidats du premier tour. La Minustah, qui compte plus de 12 000 militaires et policiers, a appelé les candidats et leurs partisans à garder le calme, respecter la loi et éviter les violences.
PRÉOCCUPATIONS INTERNATIONALES
Les Etats-Unis se sont dits "préoccupés" mardi soir par les résultats "incohérents" de l'élection présidentielle haïtienne mais ont appelé au calme et offert d'examiner toute fraude éventuelle, selon un communiqué de leur ambassade à Port-au-Prince. Washington se tient prêt à aider à un réexamen exhaustif des irrégularités constatées lors du scrutin afin de parvenir à des résultats "qui correspondent à la volonté du peuple haïtien exprimé par ses suffrages", selon le communiqué.
José Miguel Insulza, le secrétaire général de l'Organisation des Etats américains (OEA), a rappelé de son côté qu'il s'agissait "d'un décompte provisoire". "Il y a tout un processus à partir duquel il est possible de faire appel des résultats, toute une palette de recours ouverts", a-t-il poursuivi. "Il est important de maintenir le calme et je crois qu'il va certainement y avoir une discussion après" la publication des résultats, a-t-il ajouté. L'OEA mène, avec les pays de la Communauté des Caraïbes (Caricom), une mission d'observation du processus électoral en Haïti.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Haïti
Sentinelle du peuple
Novembre 2010
santinelpep@yahoo.fr
http://www.santinel.webuda.com
Roseau- Messages : 17750
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Re: Haïti
Issu d’une collaboration entre le CADTM et la Plateforme haïtienne de plaidoyer pour un développement alternatif (PAPDA), cet ouvrage présente en détail l’histoire et les multiples facettes de la situation actuelle d’Haïti après le séisme meurtrier de janvier 2010.
A bien des égards, ce pays « le plus pauvre d’Amérique latine » est un cas d’école au vu des moyens mis en place par les classes dominantes pour asservir les insoumis. Son étude est donc particulièrement utile pour pointer les vraies causes de la domination, de la misère et du non-respect des droits humains fondamentaux, tout en développant les revendications des mouvements sociaux sur place et en présentant des alternatives progressistes et radicales en rupture avec le modèle capitaliste.
Editions CADTM/PAPDA
ISBN : 978-2-930443-15-7
Prix : 12€
Commandez le livre en ligne sur le site du CADTM http://www.cadtm.org/Haiti-Entre-colonisation-dette-et
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Haïti
Suite à un entretien paru dans «Le Temps» où il critiquait l’action de l’ONU et des ONG, Ricardo Seitenfus a été débarqué
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/747b22be-0d4a-11e0-8878-76b803449127/Le_repr%C3%A9sentant_de_lOEA_rappel%C3%A9_au_Br%C3%A9sil
Roseau- Messages : 17750
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L’échec des Nations unies en Haïti
http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2011-01-12-Haiti
Archives Haiti ici:
http://www.monde-diplomatique.fr/index/pays/haiti
Roseau- Messages : 17750
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Et la reconstruction?
http://www.cadtm.org/Haiti-2011-Un-an-apres-le-seisme
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Haïti
A year after the earthquake in Haiti - the help that hinders
Writer Peter Hallward spoke to Sadie Robinson about how the West has used last year’s earthquake as an opportunity to impose more control
sylvestre- Messages : 4489
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Re: Haïti
chejuanito- Messages : 566
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Re: Haïti
Haïti: un passeport diplomatique émis pour l'ancien président Aristide
(AFP) – Il y a 16 heures
PORT-AU-PRINCE — Le gouvernement haïtien a émis lundi un passeport diplomatique pour l'ancien président Jean-Bertrand Aristide, offrant à ce dernier la possibilité de rentrer dans le pays dont il a été chassé par une insurrection armée en 2004, a indiqué à l'AFP un responsable haïtien.
"Le passeport a été émis lundi. Toutes les formalités ont été accomplies", a précisé ce responsable sous le couvert de l'anonymat.
Le passeport doit être remis à un des avocats de M. Aristide, Ira Kurzban. Ce dernier, basé à Miami, n'était pas en mesure de confirmer ces informations.
"S'ils ont émis un passeport, ils ne me l'ont pas dit", a déclaré l'avocat à l'AFP. Interrogé sur les chances d'un retour rapide de l'ancien président à Port-au-Prince, Me Kurzban a répondu: "Je pense qu'on s'en rapproche, mais nous n'y sommes pas encore".
L'avocat, qui se trouvait récemment à Port-au-Prince, prévoit de regagner la capitale haïtienne dans les prochains jours, mais il n'a pas voulu dire à quelle date.
Le gouvernement haïtien avait annoncé la semaine dernière qu'il était prêt à remettre un passeport à l'ancien président si ce dernier en faisait la demande.
Dans un communiqué diffusé mi-janvier, M. Aristide, installé en Afrique du Sud, avait expliqué vouloir rentrer au pays pour des raisons médicales et aussi "pour contribuer à servir mes frères et soeurs haïtiens en tant que simple citoyen dans le domaine de l'éducation".
Si son retour se confirme, M. Aristide, toujours très populaire dans les milieux défavorisés, serait le deuxième ex-président à regagner Haïti après Jean-Claude Duvalier. L'ancien dictateur "Baby Doc" a regagné Port-au-Prince le 16 janvier après 25 ans d'exil en France, alors que le pays traversait une crise électorale consécutive au premier tour contesté de l'élection présidentielle du 28 novembre.
Le président sortant, René Préval, aurait initialement dû passer la main ce lundi 7 février, mais son mandat se prolonge dans l'attente du deuxième tour du scrutin présidentiel, prévu le 20 mars. La consultation opposera Mirlande Manigat, une intellectuelle âgée de 70 ans, au chanteur Michel Martelly, 49 ans.
Le Conseil électoral a interverti la semaine dernière les résultats du premier tour, excluant de la course le candidat de M. Préval, Jude Célestin.
Jean-Bertrand Aristide, 57 ans, ancien opposant à la dictature duvaliériste (1957-86) et prêtre partisan de la "théologie de la libération", a été élu une première fois à la tête du pays en 1990, avant d'être chassé du pays huit mois plus tard par un coup d'Etat militaire.
Revenu à la tête de l'Etat en octobre 1994, grâce à une intervention militaire des Etats-Unis, il termine son mandat en 1996, laissant le pouvoir à son dauphin, l'actuel président René Préval.
L'ancien prêtre des bidonvilles, relevé de ses voeux par une dispense vaticane pour pouvoir se marier, est réélu en novembre 2000. Mais il est contraint à l'exil en février 2004, sous la menace d'une insurrection armée conjuguée à des pressions internationales, notamment des Etats-Unis et de la France, qui lui reprochent son incompétence.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Haïti
Haïti: L'ancien président Aristide acclamé à son arrivée
Mis à jour le 18.03.11 à 21h10
L'ex-président haïtien Jean-Bertrand Aristide, qui vivait en exil depuis sept ans en Afrique du Sud, a été accueilli par une foule en liesse à son retour à Port-au-Prince vendredi, à l'avant-veille du second tour de l'élection présidentielle.
Le vol charter à bord duquel il voyageait en compagnie de sa famille s'est posé à 9h10 heure locale (14h10 GMT) à l'aéroport de la capitale haïtienne.
Des milliers de ses partisans étaient rassemblés pour souhaiter la bienvenue à l'ancien chef de l'Etat, rentré dans son pays malgré l'opposition des Etats-Unis et toujours considéré par une partie de la population comme le champion des pauvres.
Accompagné de Danny Glover
«Si vous pouviez entendre mon coeur, vous sauriez combien il bat fort... Il chante une mélodie pour Haïti», a lancé aux journalistes Aristide, souriant sous les acclamations, accompagné de l'acteur et militant des droits de l'homme américain Danny Glover.
Il a ajouté qu'il revenait pour apporter «sa modeste contribution» au pays, qui se remet lentement du séisme dévastateur responsable de plus de 300.000 morts en janvier 2010.
Ses partisans enthousiastes, agitant des drapeaux haïtiens et des banderoles en l'honneur de «Titide», ont entouré le SUV noir qui a conduit l'ancien président de l'aéroport jusqu'à sa maison de la commune de Tabarre, décorée de drapeaux pour saluer son retour.
Devant sa résidence, de nombreux admirateurs avaient grimpé dans les arbres et sur les murs de clôture pour apercevoir leur idole. Une femme se roulait même par terre en criant «Vive Aristide!».
Avec Reuters
http://www.guardian.co.uk/commentisfree/cifamerica/2011/mar/23/jean-bertrand-aristide-haiti
After landing in Port-au-Prince, Aristide wasted no time. He addressed the people of Haiti from the airport. His remarks touched on a key point of the current elections there: that his political party, the most popular party in Haiti, Fanmi Lavalas, is banned, excluded from the elections. He said:
"The problem is exclusion, and the solution is inclusion. The exclusion of Fanmi Lavalas is the exclusion of the majority … because everybody is a person."
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Haïti
Un viol relance la colère contre les Casques bleus en Haïti
Des enquêtes sont en cours pour faire la lumière sur une affaire de viol mêlant des Casques bleus en Haïti. Des appels au départ des soldats onusiens se font entendre.
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Les appels au départ des Casques bleus se multiplient en Haïti depuis la révélation d'une affaire de viol à Port-Salut. Diffusées sur internet, les images de l'agression d'un jeune haïtien de 18 ans par des Casques bleus uruguayens ont relancé la colère de la population contre les soldats de l'ONU, déjà accusés d'avoir introduit l'épidémie de choléra qui a fait plus de 4 000 morts en 2010.
Une manifestation devant une base de soldats uruguayens dans la ville située au sud du pays a regroupé, ce lundi, quelques centaines de personnes parmi lesquels des élus locaux.
Le nouveau président du pays - sinistré depuis le séisme du 12 janvier 2010-, Michel Martelly a condamné "cet acte qui révolte la conscience nationale" et a demandé un "rapport détaillé rétablissant l'exactitude et les circonstances des faits".
Deux enquêtes doivent faire la lumière sur cette affaire. L'une a été ouverte vendredi par un juge haïtien et une autre a été annoncée par la mission des Nations unies en Haïti, la Minustah.
Ce mardi, le ministre uruguayen de la Défense, Eleuterio Fernandez Huidobro, a annoncé que le gouvernement présenterait "d'urgence" ses excuses à Haïti, précisant que "les sanctions maximales" seraient prises et que les autorités uruguayennes feraient en sorte de dédommager la victime.
Selon une porte-parole de la mission interrogée par l'AFP, les soldats soupçonnés de viol "sont maintenant à Port-au-Prince, ils seront sous peu rapatriés dans leur pays (...) Ils partiront certainement cette semaine".
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Les Haïtien-ne-s sont de plus en plus conscient-e-s du caractère inacceptable de la domination impérialiste
http://www.cadtm.org/Les-Haitien-ne-s-sont-de-plus-en
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Le Sénat demande retrait de la MINUSTAH
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
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