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Sexisme..............

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Sexisme.............. - Page 8 Empty Re: Sexisme..............

Message  Rougevert Ven 9 Aoû - 18:00

Il y a une différence entre rejeter la religion et négliger la défense de victimes d'agressions racistes à travers la religion.
Rougevert
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Message  mykha Ven 9 Aoû - 18:14

AlexAntifa a écrit:Il y a une différence entre rejeter la religion et utiliser les musulmans comme boucs émissaires comme le fait l'extrême droite non ?
Je ne suis pas très favorable aux religions mais je ne pense pas être "islamophobe" bref.

Je ne crois pas que LO cautionne les agressions de femmes voilées en tout cas, pour ce que j'ai pu voir de ce mouvement jusqu'ici, c'est n'importe quoi de dire ça.
C'est bien que tu le comprennes et le dise; mais ça n'empêchera pas les insinuations et affabulations de ceux qui voudraient voir LO dériver vers leur démagogie vis à vis des religions , quitte à prétendre que les droits des femmes ne sont pas un dû pour celles qui subissent ou ont subi la férule islamique.
Toutes les religions favorisent l'oppression et la soumission des femmes et parfois elles vont jusqu'à vouloir qu'elles portent ces marques et symboles de soumission.
Le devoir des communistes révolutionnaires est de dénoncer l'obscurantisme religieux et ceux qui le propagent ou le cautionnent; et sûrement pas de se faire les complices d'idéologies moyen-âgeuses et sexistes.
mykha
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Message  Toussaint Ven 9 Aoû - 19:10


Qui sont les féministes (les Unes et les Autres) ?

Publié le juillet 22, 2013  par  feministessansfrontieres
 

Mais qui sont les féministes (les Unes et les Autres) ?

Un article publié dans le Nouvel Obs par la philosophe Laura Maï-Gaveriaux le 19 juin dernier, « Agression d’une femme voilée à Argenteuil : le silence ahurissant des féministes » dénonce l’absence de réaction des « féministes françaises »1, suite à l’agression raciste et sexiste qui s’est déroulée à Argenteuil en juin dernier.

Petit rappel des faits : une jeune femme enceinte, portant le voile, s’est faite violemment agresser en pleine rue à Argenteuil par deux individus qui lui ont arraché son voile et l’ont traînée au sol par les cheveux. Cette femme, future maman, ainsi que le futur papa, ont perdu leur (futur) bébé quelques jours plus tard, des suites de cette agression.

Cet article qui accuse les « féministes » de leur silence complice et inacceptable a toute sa raison d’être.
L’auteure cible particulièrement les « féministes low cost », que nous appelons aussi « féministes de salon ».

Elle cite notamment Caroline de Haas, fondatrice et ancienne porte-parole de l’association « Osez le féminisme »2.

Cependant, cet article formule le même reproche aux « féministes françaises, quelque soit leur courant 3 », sans aucune distinction, en dénonçant leur  « silence radio » au sujet de cette agression, faisant comme si, en France, aucun collectif féministe, aucune communication émanant d’organisation collective de femmes, ne s’était exprimé pour dénoncer les violences racistes et sexistes dont sont victimes de plus en plus de femmes musulmanes (que ce sexisme et ce racisme émanent des institutions de l’Etat, des médias ou bien d’individus-es).

L’auteure affirme ainsi que « le féminisme français (…) n’a tout simplement rien à dire de rationnel et justifié sur cette question (du voile).4 »

Or, plusieurs femmes, dont des féministes, se sont exprimées sur ce sujet, notamment à propos de la proposition de loi visant à étendre l’interdiction du port du voile aux femmes qui travaillent « en contact avec des enfants », suscitée récemment par la « féministe » – carriériste – islamophobe notoire Caroline Fourest suite à l’« affaire Baby-Loup »5.

Dans une tribune publiée en avril dernier sur Mediapart, intitulée « Nous sommes toutes des femmes voilées », l’ auteure Sonia Dayan-Herzbrun (sociologue et professeur à l’université ParisVII), rejointes par une centaine de femmes françaises et étrangères, comme Ismahane Chouder (Présidente du Collectif Féministe Pour l’Egalité), Christine Delphy (féministe et chercheuse en sociologie au CNRS), Zahra Ali (sociologue), ou encore Angela Davis (professeure d’histoire et directrice du département d’études féministes de l’université de Californie) (…) ont déclaré :

"Nous, femmes qui vivons en France, quelles que soient nos appartenances et nos convictions, refusons le contrôle de nos vêtements qui est une des formes classiques du contrôle sexiste de nos corps, et que le patriarcat a toujours voulu exercer sur nous. L’imposition d’un code vestimentaire quel qu’il soit, qu’il s’agisse d’interdire le port du voile ou de le rendre obligatoire, est une forme de violence, et nous la dénonçons comme telle. Notre corps nous appartient, et le choix de nos vêtements également.6"


Nous n’en avons reproduit ici qu’un extrait.

Cette tribune apporte, selon nous, une réponse fondamentalement féministe et antiraciste à « la question du voile », question qui est à l’origine de la double discrimination raciste et sexiste dont sont victimes les femmes musulmanes, premières victimes de l’islamophobie d’Etat.

Il existe bien des féministes et des collectifs, revendiqués féministes ou pas, (nous pensons aux organisations collectives de femmes comme les « Mamans Toutes Egales » qui luttent pour l’équité des droits entre toutes les mères dans le monde scolaire) , qui se confrontent aux bien-pensants-es de la liberté et du droit des femmes, qui défendent et diffusent l’idée qu’une femme qui porte un voile peut le faire de son propre choix, par conviction, croyance, respect des coutumes qui lui sont chères et pour des raisons qui ne regardent qu’elle…en toute liberté.

Qui affirment qu’il existe des femmes qui portent un voile et qui ne sont pas sous l’emprise d’un homme, mari, frère, cousin, fils ou petit-fils…

Qui rappellent qu’il existe des femmes divorcées qui portent un voile, des femmes, voilées dans la rue et au travail, qui ne sont pas pour autant soumises à leur compagnon dans la sphère privée…

Qui défendent l’idée que la manière de vivre une même religion est à la fois quelque chose de personnel et d’unique, malgré des signes extérieurs communs.

Qui affirment que la laïcité ne signifie pas neutralité et xénophobie.

Des collectifs qui affirment qu’il y a des femmes voilées plus libres, dans plusieurs aspects de leur vie, que d’autres femmes en 2 pièces sur la plage qui peuvent, elles aussi, être victimes de violences, de harcèlements, d’humiliations ou de dominations dans la sphère privée, liés à leur statut de femme.

Certains collectifs défendent l’idée selon laquelle le degré d’émancipation et de liberté d’une femme ne peut s’évaluer au fait de couvrir ou découvrir son corps (n’en déplaise aux Femen et à Caroline Fourest 7) !

Si nous partageons la démarche et l’avis de Laura Maï-Gaveriaux selon laquelle « le silence ahurissant des féministes » (comme Caroline de Haas), est scandaleux et surtout complice, cela ne nous étonne pas.

Nous ne nous attendions pas à ce qu’elle communique à propos de femmes « qui n’acceptent pas le voile en tant que personne mais comme symbole politique de la domination masculine. »8.

Que dire de cette posture, de ce « féminisme » qui s’applique à réduire des femmes à un « attribut vestimentaire », à nier leur personnalité, leur individualité, leurs différences !

Caroline Fourest et Caroline de Haas (entre autres) nous expliquent comment pense « la femme voilée » !

Selon elles, toutes les femmes qui portent un voile perçoivent de la même façon leurs rapports aux hommes et à la société.

Elles construisent des théories qui uniformisent puis stigmatisent les femmes musulmanes qui portent un voile pour en faire un modèle de « femme à part », de « femme soumise » à la barbarie mysogine de l’Islam et des hommes musulmans, de femmes que nous devons sauver en les dévoilant de force, pour leur bien !

La barbarie de l’islam envers la femme était, déjà à l’époque des conquêtes coloniales, utilisée pour justifier la mission civilisatrice du colon et légitimer sa violence envers les populations colonisées.


Comme l’expose Christine Delphy,9 " le colonisé méritait d’être colonisé, parce qu’il n’était pas civilisé : avait une culture barbare soutenue par une religion barbare, et cette barbarie était prouvée par son traitement des femmes. Les femmes, victimes de leurs hommes, ce qui n’est pas le cas chez les civilisés qui n’en tuent que 6 par mois (au moins), étaient donc les alliées naturelles des colonisateurs, si seulement elles voulaient bien se rallier. Si elles se ralliaient, à la fois on privait les hommes de leur plus grand soutien, et on validait la thèse de leur barbarie de genre."

Caroline Fourest et Caroline de Haas sont fortes pour faire passer leurs interprétations pour des vérités, elles citent « Les Livres »…

Par contre, elles n’ont pas l’air d’avoir discuté avec beaucoup de femmes qui portent un voile, ni  d’avoir fait de véritable enquête de terrain avant de définir leurs théories.
Elles se seraient peu être rendues compte que différentes femmes qui portent un voile peuvent avoir des avis divers et variés au sujet des rapports humains !

Il y’a un non sens chez ces « féministes » revendiquées antiracistes.

Leur posture révèle leur manque de recul et de remise en question vis-à-vis de leur propre système culturel et de la façon dont il imprègne leurs perceptions et grilles de lecture.

Leur incapacité à penser le féminisme avec et pour toutes les femmes vient de là.

Le titre d’un article de « Osez le féminisme », paru dans le numéro 1 du journal en septembre 2009 est, justement, « L’interdit vestimentaire : un élément constant de la domination masculine à travers les âges »10.

Que cet interdit vestimentaire émane des institutions de l’Etat, dans le cas de l’interdiction du port du voile, ne semble pas poser problème à Caroline de Haas, au contraire !

Comme si l’Etat n’était en aucune façon lié au patriarcat !

Pensent-elles que l’interdit vestimentaire, spécialement adressé aux femmes,  n’est dangereux que lorsqu’il émane d’un homme, dans la sphère privée, ou lorsqu’il émane de la sphère religieuse ?

Cet interdit ne leur semble pas dangereux lorsqu’il émane des hommes les plus dominants, ceux qui justement sont au commande de l’Etat patriarcal ?

Le fait qu’un interdit vestimentaire, spécialement adressé aux femmes, soit intégré ou voulu intégré à la loi, constitue une attaque contre la liberté de chaque femme à être, paraître et vivre en société comme elle le veut, qu’il s’agisse d’interdire ou bien de rendre obligatoire un code vestimentaire quel qu’il soit.

Se rendent-elles compte ces féministes de l’instrumentalisation politique de la « question du voile » dans un contexte où la xénophobie et le racisme d’Etat s’institutionnalisent ?

Bien sûr que oui, elles participent activement à diffuser ce racisme !

Dans sa chronique sur France Culture du 6 avril 2013, « Le monde selon Caroline Fourest : la maternité des Bleuets et l’affaire Baby-Loup 11 », affaire dans laquelle une employée de crèche privée s’est faite licenciée pour avoir refuser de retirer son voile, elle relaye une des propositions d’Eric Ciotti (député UMP des Alpes Maritimes) : « cela règlerait d’un seul coup tous les cas potentiels de voile en entreprise puisque (cette proposition de loi) lèverait les protections, qui interdisent aux employeurs d’imposer des codes vestimentaires non justifiés à leurs employés-ées en cas de relation avec du public ou si cela nuit au bon fonctionnement de l’entreprise ».

Mais tout l’art de Caroline Fourest réside dans la nuance. Elle précise que « cela risque d’affaiblir à la fois le code du travail et les lois antiracistes.».

Elle ne précise pas qu’il s’agit concrètement de modifier le code du travail.

Elle ne va pas jusqu’à qualifier cette proposition de liberticide et raciste.

Ce n’est pas comme si Eric Ciotti était un des apôtres de l’islamophobie, proche de l’extrême droite !

Elle ne va pas non plus dénoncer l’instrumentalisation du débat par  l’ensemble de la classe politique, au contraire !

Nous voilà rassurées et assurées de la profondeur de son antiracisme !!!

En tout cas, si certains des auditeurs et auditrices de France Culture ignoraient cette proposition d’Eric Ciotti, grâce à Caroline Fourest, ils/elles pourront y réfléchir!

Dernièrement, elle s’est exprimée le 25 luin dernier sur France culture, dans une chronique appelée « Faut-il être féministe pour dénoncer l’agression de femmes voilées ?12», en réaction à l’article du Nouvel Obs dénonçant le silence des féministes.

Elle y explique que les « femmes voilées ne sont pas agressées en tant que femmes mais en tant que musulmanes » !

Dans les différents récits d’agressions des victimes (qu’elle se permet de mettre en doute), ces femmes ont été ciblées par rapport à un attribut qu’elles ont en commun, le voile, attribut féminin.

Le débat, qu’elle a largement suscité, a contribué à faire du voile le symbole de « l’intégrisme musulman ».

Que l’islamophobie, qu’elle a elle-même provoqué, se manifeste par des agressions surtout envers des femmes, en ciblant le voile comme objet symbolique de la lutte contre l’islam, n’est pas anodin.

Que l’extrême droite s’attaque physiquement à ce « symbole » et à celles qui le portent révèle bien la récupération de ces débats autour de la « question du voile » qui renforcent de fait les discours xénophobes, nationalistes et identitaires
!

Caroline Fourest ne s’attaque pas seulement aux femmes musulmanes…

Elle applique le même processus de stigmatisation aux hommes musulmans.

A en croire sa chronique, tous les hommes présents à Argenteuil pour dénoncer les agressions de femmes musulmanes étaient des « hommes avec de longues barbes ! », autrement dit de dangereux intégristes…

A part ça, que les passages à l’acte contre des musulmanes et musulmans se multiplient partout en France, parce que l’islamophobie s’immiscent dans de plus en plus de mentalités et de discours, n’a évidemment rien à voir avec les discours de Caroline Fourest !

D’ailleurs, on la reverra bientôt sur France 2 pour « analyser » la montée des extrêmes droites en France !

N’y voyons surtout pas de posture relevant de l’imposture !!!

Par ailleurs, faire passer les militantes féministes antiracistes qui se mobilisent contre l’exclusion des femmes qui portent un voile pour des antisémites, des « islamistes », des « pro-voile » ou encore des « anti-IVG », en dit long sur les méthodes de Caroline Fourest qui fonde ses théories à partir d’amalgames.

Car, au delà de militer contre l’interdiction du port du voile pour les filles et femmes à l’école, au travail (et bientôt dans la rue !), nous militons pour le droit à l’avortement, sa gratuité, pour la défense des plannings familiaux menacés, pour l’augmentation des structures d’accueil et d’hébergement dédiées aux femmes, pour la mise en place d’ateliers d’alphabétisation gratuit mixtes et non mixtes, pour l’égalité de tous les droits entre les femmes homosexuelles et les femmes hétérosexuelles, pour l’obtention de papiers pour toutes, pour le droit à la liberté et au respect pour les femmes prisonnières, pour le respect des droits des travailleuses incarcérées…

Et la liste est encore longue.

Par ailleurs, nommer une forme précise de racisme parmi d’autres n’est pas diviser l’antiracisme 13.

Les groupes dominants sont à l’origine de la "classification" des individus-es.  Il y aurait d’une part les individus-es qui correspondent aux critères ethniques, culturels et religieux, définis comme socle identitaire commun, et d’autre part, ceux et celles qui n’y correspondent pas.

Parmi ceux et celles qui ne correspondent pas à ces critères, on retrouve plusieurs argumentaires racistes différents en fonction des catégories dominées. Pour les musulmanes et les musulmans, on raconte que l’islam serait une religion barbare. L’image du jeune musulman, insultant et violent envers sa propre soeur, et son corollaire, l’image de cette soeur, femme nécessairement soumise, voilée par obligation et maltraitée dans le cadre familial, font parties de l’imaginaire raciste et sexiste construit pour légitimer les mécanismes d’oppression et d’exclusion qui divisent la société en castes 14.

De la même façon, on fait passer les Roms pour des sous-hommes et femmes, violents eux aussi envers les femmes, incapables de s’intégrer au "bon mode de vie", celui du groupe dominant…

C’est parce que des racistes usent d’un argumentaire spécifiquement islamophobe, et parce que cet argumentaire a été  normalisé, qu’une lutte anti raciste contre l’islamophobie s’est organisée, en réaction.


Lorsque, dans un contexte sociétal précis,  une forme de racisme se structure, se diffuse et s’institutionnalise à l’encontre d’une minorité, d’une ethnie ou d’une religion particulière,  nommer cette forme concrète de racisme permet de la rendre visible, de l’identifier, de comprendre sur quoi elle repose, quels phénomènes, quels argumentaires précis… et d’organiser la riposte antiraciste sans se limiter à la défense des lois déjà existantes.

Reconnaître l’existence d’une forme de racisme particulièrement centrée sur les personnes de confession musulmane dans notre société actuelle et reprendre le terme d’« islamophobie » pour la définir n’implique pas de nier l’existence du racisme anti Rroms-es, du racisme à l’encontre des personnes "noires", que nous appelons « négrophobie », du racisme à l’encontre des personnes de confession juive, nommé « antisémitisme », du racisme à l’encontre des populations asiatiques, du racisme « anti immigrés-ées » tout court… ainsi que toutes les formes de discrimination comme l’homophobie, le sexisme… qui sont au cœur de nos préoccupations et que nous combattons également.…

Le racisme n’est pas  un concept abstrait, l’antiracisme non plus.


Le racisme se manifeste à travers des mécanismes d’oppression, de stigmatisation, d’exclusion, et à travers des situations discriminantes concrètes, vécues.

Savoir comment il se manifeste concrètement, c’est chercher réellement à le combattre sous toutes ces formes, sans pour autant définir de quelconque hiérarchie entre les victimes de racisme.

L’antiracisme ne se limite pas à la défense des « lois antiracistes », c’est une lutte quotidienne pour la prise de conscience, personnelle et collective, des inégalités et des mécanismes d’oppression racistes et sexistes que génère notre société, d’autant plus dans un contexte de crise économique !

L’histoire nous apprend que l’action des mouvements antifascistes a toujours précédé les lois et l’institutionnalisation de l’antiracisme.

L’antiracisme n’est pas seulement une éthique (ou une étiquette !) philosophique, le féminisme non plus.

Le féminisme de Caroline Fourest consiste à imposer à toutes les femmes un modèle d’émancipation uniforme, issu de la culture féministe occidentale… Fondamentalement, elle ne conçoit pas le féminisme sous l’angle de la liberté de chaque femme à se définir par elle même et vivre selon ses propres choix, tous les choix !

Le slogan «  pro-choix » n’a-t’ il de sens dans les luttes féministes uniquement pour la défense du droit à l’avortement ?

La liberté de choix n’est t’elle pas un des fondements intrinsèque du féminisme ?

Caroline Fourest et Caroline de Haas sont les marionnettes du féminisme et de l’antiracisme, celles que les politiques et les médias agitent  pour diffuser à l’ensemble de la société, sous couvert de laïcité et de droit des femmes, cette islamophobie et ce sexisme, à l’origine des différentes agressions de femmes musulmanes et de lieux de culte dédiés à l’Islam ces derniers mois.

Leur discours contribuent largement à la construction d’une identité républicaine néocoloniale, dans laquelle le modèle de la femme libre prôné par les "Unes", se construit avant tout en opposition aux "Autres"15, les femmes musulmanes voilées et soumises… Une identité républicaine dans laquelle la liberté d’une femme s’évaluerait au seul fait de découvrir son corps dans l’espace publique !

Mais peu importe, le féminisme de Caroline de Haas et de Caroline Fourest leur permet surtout de faire des affaires !

Ces féministes là ne représentent pas à elles seules (et heureusement) les « féminismes en France », elles ne sont que la partie visible de l’iceberg, celles désignées par les médias comme représentantes officielles du « Féminisme », d’un féminisme acceptable, celui qui ne bouleverse en rien le système de valeurs et de dominations néocoloniales établi.

Qu’elles se pensent à l’avant-garde du  féminisme  nous importe peu.

Qu’elles continuent de philosopher entre elles de leurs préoccupations de bourgeoises, loin des problèmes et des luttes des femmes précaires, immigrées, sans-papiers, prisonnières…16

En tant que féministes, en tant que femmes et en tant que mères, nous sommes beaucoup plus inquiètes par le fait que nos enfants soient confrontés quotidiennement à l’image sexiste de la « femme objet », véhiculée dans l’espace public par les publicitaires et les médias, que par le fait que nos nounous portent un voile !

Nos nounous, avec ou sans voile, sont avant tout des professionnelles agrées (ou pas) que nous jugeons compétentes en matière d’éducation pour nos enfants et avec lesquelles ils ont de véritables liens affectifs !

Nous sommes en mesure d’expliquer à nos enfants qu’une femme est libre de faire ses propres choix, que certaines d’entre nous portent un voile parce que c’est important pour elles, que d’autres n’en portent pas, et qu’une femme est libre de s’habiller comme elle veut, de la même façon qu’un homme…

Nous sommes en mesure de leur expliquer que toutes les différences se respectent.

Nous revendiquons être des femmes diverses et infiniment plurielles.

Nous ne prétendons pas nous inscrire dans une forme institutionnalisée de courant de pensée féministe.

Nous nous rassemblons, de façon formelle ou informelle, au-delà de nos différences, en notre qualité de femmes.

Nous entendons lutter, là où nous sommes, contre toutes les structures patriarcales qui nous oppressent, de différentes manières, dans nos vies quotidiennes.

Nous entendons lutter contre toutes les formes de fascisme.

(Celui d’Alain Soral comme celui des Jeunesses Identitaires, même si dans le fond, les 2 sont les mêmes !)

Nous entendons participer à la construction d’alternatives au profit d’une solidarité féminine de classe.  

Notre féminisme est sans frontières !

Des Féministes sans frontières

فالكاتبة بلا حدود





1 « Agression d’une femme voilée à Argenteuil : le silence ahurissant des féministes » de Laura Maï-Gaveriaux, le Nouvel Obs, 19 juin 2013

2 Caroline de Haas est devenue « féministe professionnelle » au sein de l’agence EGAE (D’Égal à Égale), spécialisée dans le conseil, la formation et la communication sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, et conseillère au PS sur « la question des femmes ». Elle a récemment quitté le cabinet de Najat Vallaud-Belkacem, Ministre du droit des femmes.

3 Extrait de l’article « Agression d’une femme voilée à Argenteuil : le silence ahurissant des féministes » de Laura Maï-Gaveriaux, le Nouvel Obs, 19 juin 2013

4 Idem

5 France Culture, « Le monde selon Caroline Fourest : la maternité des Bleuets et l’affaire Baby-loup », 6 avril 2013

6 Extrait de "Nous sommes toutes des femmes voilées" de Sonia  Dayan-Herzbrun, avril 2013

7 « Ces guerrières sont le nouveau visage du féminisme, leurs corps sont devenus leurs armes », extrait de l’article « Nos seins, nos armes ! » publié le 3 mars 2013 sur le blog de Caroline Fourest à propos du documentaire qu’elle a elle même réalisé pour France 2 au sujet des Femen.

8 Extrait de l’article « L’interdit vestimentaire : un élément constant de la domination masculine à travers les âges », Journal n°1 de « Osez le féminisme », septembre 2009

9 Extrait de Race, caste et genre en France, de Christine Delphy, publié le 20 mai 2013

10 Extrait de l’article « L’interdit vestimentaire : un élément constant de la domination masculine à travers les âges », Journal n°1 de « Osez le féminisme », septembre 2009

11 France Culture, « Le monde selon Caroline Fourest : la maternité des Bleuets et l’affaire Baby-loup », 6 avril 2013

12 France Culture, « Le monde selon Caroline Fourest : Faut-il être féministe pour dénoncer l’agression de femmes voilées ? », 25 juin 2013

13 Idem

14 Inspiré de Race, caste et genre en France, de Christine Delphy, publié le 20 mai 2013

15 Christine Delphy, Migrations et sociétés, La fabrication de l’"Autre" par le pouvoir, vol. 23, janvier-février 2011

16 Le journal « Osez le féminisme », dans son 16ème numéro datant de octobre 2011,  a consacré un dossier aux femmes migrantes intitulé « En France, les femmes migrantes sont elles oubliées ? ».
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Message  verié2 Ven 9 Aoû - 19:26

AlexAntifa a écrit:Il y a une différence entre rejeter la religion et utiliser les musulmans comme boucs émissaires comme le fait l'extrême droite non ?
Je ne suis pas très favorable aux religions mais je ne pense pas être "islamophobe" bref.

Je ne crois pas que LO cautionne les agressions de femmes voilées en tout cas, pour ce que j'ai pu voir de ce mouvement jusqu'ici, c'est n'importe quoi de dire ça.
Personne n'a dit que LO cautionnait les agressions de femmes voilées. Lis ce qui est écrit : j'ai même signalé à plusieurs reprises que LO a publié un article dénonçant les agressions racistes d'Argenteuil... mais avec beaucoup de retard. Toutefois LO n'a rien dit des événements de Trappes.

LO ne cautionne pas ces agressions, mais est visiblement gênée pour prendre clairement partie pour les gens de Trappes qui ont réagi vigoureusement aux contrôles répétés, humiliants de la police contre des femmes voilées. Au point que LO préfère ne pas en parler dans sa presse.

"Rejeter la religion" en général n'implique pas en effet d'être islamophobe. Rejeter plus particulièrement UNE religion, la religion musulmane, et mener des campagnes systématiques contre elle, relève en revanche de l'islamophobie. Ce n'est pas seulement l'extrême-droite qui utilise les Musulmans comme boucs émissaires, mais toute une partie de la classe politique et des médias, de la droite à la gauche.

verié2

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Message  ottokar Sam 10 Aoû - 22:52

Il y a l'extrême droite et la droite qui lui court après (Estrosi, le pain au chocolat de Copé, etc.) et les attaques anti-musulmans sont une forme de racisme qui nous révolte tous. Mais il faut aussi voir qu'un problème politique se pose, du fait de la montée d'islamistes qui ne nous sont guère favorables. Et que cela s'inscrit dans un climat de régression, de retour de la religion (cf la remontée de la pratique du ramadan), d'un traditionalisme anti-féministe, etc.    

Pour déplacer le problème, nous réagissons contre des attaques antisémites. Mais pour autant, nous n'aurions pas envie de nous retrouver derrière des rabbins, des sionistes, des soutiens inconditionnels d'Israël. Et nous ne suivons pas les sionistes qui crient à l'antisémitisme dès qu'on attaque Israël.  

Donc un peu de prudence parfois ne me choque pas, si nous avons su auparavant clairement marquer notre camp, et ne pas se retrouver à cautionner par passivité les saloperies de la droite.

ottokar

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Message  verié2 Dim 11 Aoû - 9:56

Ottokar
ne pas se retrouver à cautionner par passivité les saloperies de la droite.
Encore une fois, il ne s'agit pas que de la droite ! C'est toute une partie de la classe politique et médiatique qui ne cesse de stigmatiser les Musulmans et les Roms. Valls en est un exemple caractéristique. Puisque ce fil est consacré au féminisme, notons qu'on retrouve d'ailleurs le prétexte de défendre les droits des femmes aussi bien dans la bouche des politiciens de droite que dans celle de ceux de gauche.

verié2

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Message  ottokar Dim 11 Aoû - 18:25

de la droite et de la gauche, oui. Valls se fait allumer une semaine sur deux ou presque dans LO. Faut dire qu'il y a de la matière...

Mais puisqu'on en est à rectifier j'aimerais bien qu'on en traite pas des droits des femmes comme d'un "prétexte", même quand ce sont des gens de droite qui les défendent. Ils peuvent certes servir de prétexte comme pour Hollande au Mali, mais le problème des menaces et des limitations de la liberté des filles par des islamistes militants et par la remontée des préjugés est un vrai problème.

ottokar

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Message  Toussaint Dim 11 Aoû - 18:42

http://www.cfpe2004.fr/wp-content/uploads/2013/03/InchAllah_lEgalité_spécial_FSM_Tunisie.pdf
Toussaint
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Message  Toussaint Dim 11 Aoû - 19:02



Bilan d’un féminisme d’Etat

De Ni putes ni soumises aux lois anti-voile

par Sylvie Tissot
1er février 2008



Après la période du backlash antiféministe, la cause des femmes, désormais revendiquée de l’extrême gauche jusqu’au palais de l’Elysée, est enfin devenue légitime dans la France des années 2000. Non sans ambiguïtés. L’hypocrisie des grandes déclarations, en particulier masculines, en faveur des femmes et l’instrumentalisation de la question féministe ont déjà été critiquées [1]. Sylvie Tissot propose, dans cet article publié dans la revue Plein Droit, de faire le bilan de ce féminisme d’Etat.


À la différence de questions apparues peu avant dans l’espace public, comme le harcèlement sexuel ou la prostitution, la grande visibilité acquise par la violence faite aux femmes à partir des années 2002-2003 a comme particularité une forte intrication avec les questions raciales. Le débat s’est en effet focalisé, après la médiatisation de plusieurs faits divers en banlieues puis à l’occasion de l’affaire du voile, sur certaines populations et certains territoires : « arabes », « jeunes », « banlieues », et autres « mondes musulmans »... Le recadrage a été aussi abrupt que les catégories utilisées étaient floues, avec comme résultat l’idée, désormais consensuelle, que les femmes du monde musulman, plus que les autres, sont opprimées et aliénées, et que leurs congénères masculins, plus qu’ailleurs, sont violents et sexistes. Les cibles de toute action en faveur des femmes ont ainsi été clairement et étroitement circonscrites.

Ce discours « féministe » envahit les médias au moment du lancement, par le gouvernement Raffarin, de la polémique sur le voile à l’automne 2003 puis du vote, par les députés de droite et socialistes, de la loi du 15 mars 2004 prohibant les signes religieux à l’école [2]. Ce féminisme « d’en haut » n’a pu passer, au moins un temps, comme l’émanation des intéressées elles-mêmes qu’avec la caution d’organisations comme Ni Putes Ni Soumises, dont l’ancrage dans la sphère étatique plutôt que dans la société civile est apparu au grand jour après la nomination de Fadela Amara comme secrétaire d’Etat à la Ville. Sans surprise, ce féminisme d’Etat a peu contribué à réduire les inégalités entre hommes et femmes. Au contraire. Il a eu comme premier effet de rendre invisibles la domination masculine et l’oppression de genre qui sévissent « ailleurs », c’est-à-dire dans le « monde occidental » ou chez les « Blancs ».

Ainsi, dans le programme présidentiel de Nicolas Sarkozy qui, lors de sa campagne en 2007, dénonçait « ceux qui veulent soumettre leur femme, ceux qui veulent pratiquer la polygamie, l’excision ou le mariage forcé, ceux qui veulent imposer à leurs sœurs la loi des grands frères, ceux qui ne veulent pas que leur femme s’habille comme elle le souhaite », la question de l’égalité entre hommes et femmes était totalement absente. Plus clairement encore, l’essayiste Elisabeth Badinter retraçait les frontières entre le monde libéré et le monde aliéné en affirmant que le combat féministe « s’adresse aux jeunes femmes de la première génération de nouveaux arrivants, ou encore aux jeunes filles d’origine maghrébine », et que, « franchement, depuis longtemps, dans la société française de souche, que ce soit le judaïsme, ou le catholicisme, on ne peut pas dire qu’il y ait une oppression des femmes » [3].

Mais il n’y a pas seulement occultation. La manière dont a été posée la question féministe a produit des effets considérables, d’abord en fournissant le langage d’un nouveau racisme.

La figure du garçon arabe

La question des femmes a joué un rôle crucial dans la construction et la diffusion d’une nouvelle catégorie racialisée. Comme l’a bien montré Nacira Guénif, s’est en effet développée, au moment du lancement de NiPutes-NiSoumises puis de l’affaire du voile, une nouvelle figure dans les débats publics, celle du « garçon arabe », jeune homme forcément violent et potentiellement violeur [4]. Le regard ainsi posé sur un ensemble d’individus peut être qualifié de raciste : non que l’anti-racisme interdirait de dénoncer les comportements de certains hommes issus de l’immigration [5]. Il y a racisme parce que les comportements de ces hommes, et uniquement de ceux-là, étaient pointés du doigt, passant sous silence le sexisme structurel de la société française, qui sévit bien au-delà des banlieues, et dont de nombreuses enquêtes ont établi l’ampleur. En outre, la dénonciation du sexisme en banlieue serait légitime et bienvenue, à condition qu’elle ne se limite pas à des faits divers, aussi horribles soient-ils (comme la mort de Sohane, brûlée vive à Vitry en 2002), mais qu’on l’étaye sur des analyses qui expliquent le sexisme par des mécanismes sociaux, et non pas par une culture posée comme fondamentalement sexiste [6].

Plus encore, il y a bien racisme à dénoncer le sexisme des « garçons arabes » quand cette dénonciation repose sur l’essentialisation d’un groupe, dont les membres se trouvent ramenés à une identité monolithique, identité elle-même réduite à une caractéristique fondamentale, qui l’emporte sur les autres : le sexisme. On voit bien comment le féminisme d’Etat est venu enfermer une catégorie entière d’individus dans un destin dont personne, de par sa naissance, ne peut échapper - sauf quelques méritants, par définition exceptionnels. Certes, le combat contre le sexisme en banlieue est prétendument mené contre une culture, fruit d’une histoire, mais c’est une culture qui se trouve de fait racialisée.

Le féminisme est ainsi devenu une des « métaphores du racisme » : il alimente des représentations et des pratiques racistes, mais sur un mode euphémisé et par conséquent « respectable » [7]. Il est devenu légitime en effet, paré de la caution féministe, de stigmatiser « l’islam », désigné comme religion sexiste, de renvoyer les femmes musulmanes, a fortiori voilées, à leur aliénation. Ce discours n’a pas seulement libéré la parole raciste, mais il a aussi été mobilisé concrètement, à l’occasion de lois restreignant les droits humains, c’est-à-dire aussi bien des hommes que des femmes.

La régression des droits s’accompagne toujours d’un discours légitimant, soit que d’autres valeurs soient opposées à ces droits (gestion des flux, sécurité, économie nationale), soit qu’elle soit justifiée au nom de la défense d’autres droits (protection des migrants face aux passeurs, ou encore droit des femmes). La cause des femmes est brandie depuis plusieurs années, notamment à propos de la polygamie, pour restreindre le droit des étrangers. Mais l’imposition nouvelle de ce consensus – la nécessité de protéger des femmes d’origine étrangère face à leur conjoint sexiste – a des effets redoutables : elle fait passer au second rang les droits des hommes mais aussi des femmes en tant que migrants. En témoigne la présence de cette thématique dans la législation récente [8].

Etrange féminisme

On a bien affaire à un féminisme qui fonctionne à l’envers puisqu’il conduit à pénaliser les femmes : c’est le cas de la législation sur les étrangers, mais c’est le cas aussi du droit à l’éducation. La loi de 2004 sur les signes religieux, votée au nom du féminisme au moins autant que de la laïcité, a en effet abouti à l’exclusion de plusieurs centaines de filles après la rentrée 2004, confrontées à un grand isolement social pour certaines, et pour toutes à des handicaps professionnels inéluctables. Mais le bilan de la loi est plus large, et ses dégâts doivent aussi s’apprécier aux regards des frustrations, humiliations, et ravages psychologiques créés par des discours qui ont désigné un groupe de femmes comme des dangers publics et comme l’incarnation de l’obscurantisme [9].

Etrange féminisme donc, qui, non seulement ne fait rien pour les femmes, risque de disqualifier le féminisme aux yeux des hommes ainsi stigmatisés, mais cadre, de façon extrêmement paternaliste, les mobilisations des femmes, en triant entre celles qui se soumettent au discours officiel et les autres. Car les énormes subventions octroyées à Ni Putes-Ni Soumises, qui n’ont débouché sur quasiment aucune mesure concrète dans les « quartiers » [10], ont en revanche rogné d’autant celles auxquelles pouvaient prétendre d’autres associations de femmes, moins visibles médiatiquement et/ou moins dociles mais bien plus actives sur le terrain.

En outre, ces associations de quartiers sont invitées de façon de plus en plus pressante à se conformer à la définition institutionnelle du féminisme, c’est-à-dire à reprendre les thématiques de la violence des hommes, de la soumission des femmes, de la création « du lien social » qui empêche les « replis communautaires ». Or cette rhétorique « républicaine » fait l’impasse sur les nombreuses autres préoccupations de ces femmes, et surtout sur la manière dont les rapports aux hommes sont vécus concrètement, c’est-à-dire à travers la question de leur absence, dont elles subissent au premier chef les conséquences. Comme l’expliquent Sylvia Faure et Daniel Thin, ces femmes « évoquent une autre violence que celle des hommes sur les femmes : la violence qu’elles subissent à travers la violence sociale faite aux hommes quand ils sont touchés par la précarité professionnelle, par la relégation sociale et scolaire. [...] Elles affichent également leur distance vis-à-vis du discours sur les violences faites aux femmes et sur la domination masculine, discours qui leur semble stigmatiser les hommes des quartiers populaires en les assimilant à des violeurs potentiels et qui leur renvoie l’image de femmes immigrées soumises et ?porteuses de voile ? » [11].

Le lancement du féminisme d’Etat a eu pour troisième effet de mettre au jour des divisions profondes au sein de la gauche, sources de rejets et de conflits extrêmement violents mais aussi d’un affaiblissement certain de la lutte antiraciste. Cette situation résulte d’interrogations nouvelles : jusqu’où respecte-t-on les choix individuels (et/ou considère-t-on qu’il s’agit de choix) ; faut-il (et comment ?) intégrer dans la lutte la manière dont les individus, et plus particulièrement les femmes, conçoivent, de façon éventuellement diverse, leur émancipation ? Dans quelle mesure peut-on émanciper les individus « pour leur bien », si besoin est contre leur gré, et par le biais de l’interdit et de la loi ?

A ces questions des militants ont répondu en mettant en avant les possibilités d’évolution et d’apprentissage des individus, mais aussi les multiples significations que peut revêtir un comportement (comme, par exemple, le port du voile). A ces derniers se sont opposés ceux pour qui la priorité était de lutter contre les pratiques et croyances conservatrices associées à la religion, ce qui justifierait, selon eux, le recours à l’exclusion et à l’interdit. Cette question a traversé, à des degrés divers, toutes les familles politiques, communistes, trotskistes, écologiques, et même anarchistes et libertaires. Elle a rendu visibles des attitudes que l’on n’aurait pas imaginées possibles dans ces milieux : une stigmatisation de l’islam, réduit à un phénomène homogène et univoque (l’aliénation), une méfiance fondamentale vis-à-vis des jeunes de banlieues (soupçonnés de ne pas exprimer « correctement » leur oppression), et un ralliement à une logique préventive, aveugle aux situations concrètes vécues par les individus. Cette défiance s’est accompagnée d’une très grande passivité face à la manière dont est justifié et dont fonctionne le racisme aujourd’hui : sur la base d’une rhétorique du « clash des civilisations », dans laquelle la question des femmes joue désormais un rôle clé.

De telles réactions ont alimenté des oppositions désormais structurantes autour de la définition du racisme et de l’anti-racisme, et notamment des questions suivantes : reconnaissance de l’impact du passé colonial dans la société actuelle et dans la classe politique, gauche comprise ; importance de la mobilisation des intéressés dans les luttes anti-racistes, sur la base de principes et de catégories forgés par eux-mêmes ; nécessité de désigner les catégories victimes de discrimination (plutôt que de penser que la nomination crée la discrimination) et de dire la spécificité de cette forme de domination. Certes, des oppositions autour de ces questions étaient présentes au sein du mouvement anti-raciste dès l’après-seconde Guerre Mondiale [12], mais elles ont conduit à des affrontements, et donc à une crise du mouvement anti-raciste, redoublés depuis l’affaire du voile, puis le lancement de l’appel des Indigènes de la République en 2005.

Les divisions ont été profondes au sein de la gauche, et notamment de la gauche anti-libérale, naguère cimentée par l’altermondialisme, et, en matière de racisme, par des enjeux quasi-consensuels comme les luttes des papiers ou le combat anti-sécuritaire. Elles ne l’ont pas moins été au sein du mouvement féministe. De vieilles organisations comme le Planning familial ou le CNDF (Collectif national pour le droit des femmes) se sont déchirées sur la question du voile ; de plus récentes, comme Femmes publiques ou les Panthères roses, ont pris clairement position contre la loi. Les débats ont été d’autant plus virulents que la définition même du féminisme et la critique des mouvements féministes dits historiques étaient en jeu. La non prise en compte de la situation particulière des femmes issues de l’immigration post-coloniale et l’ethnocentrisme d’un féminisme avant tout « blanc » mais aux prétentions universelles ont été vigoureusement dénoncés et ont suscité l’émergence de nouveaux groupes comme le Collectif des Féministes pour l’égalité ou le Collectif des Féministes Indigènes.

Malgré l’ostracisme dont ils sont victimes, l’existence de ces groupes constitue un réel espoir, au milieu de ce bilan désastreux. Ils témoignent de la colère que suscitent l’instrumentalisation et le dévoiement du féminisme chez des femmes au nom desquelles des droits sont remis en cause. Et qui disent justement : « pas en notre nom » [13].


P.-S.


Initialement paru dans la revue Plein droit du GISTI, Groupe d’information et de soutien aux travailleurs immigrés dans le numéro consacré à Etrangers/étrangères (décembre 2007), ce texte est repris dans le recueil de Pierre Tevanian et Sylvie Tissot, Les mots sont importants, paru aux éditions Libertalia en avril 2010.


Notes


[1] Parmi de nombreux textes, lire notamment Elsa Dorlin, « « Pas en notre nom ! ». Contre la récupération raciste du féminisme par la droite française » », publié sur le site de L’autre campagne, ou encore Houria Bouteldja, « De la cérémonie du dévoilement à Alger (1958) à Ni Putes Ni Soumises : l’instrumentalisation coloniale et néo-coloniale de la cause des femmes », publié sur le site Les mots sont importants.


[2] Sur le lancement politique et médiatique de l’affaire du voile, et le rôle de diversion qu’elle a joué après la mobilisation contre le gouvernement Raffarin au printemps 2003, Pierre Tevanian, Le voile médiatique, Paris : Raison d’Agir, 2005. On peut dater, à un niveau international, les débuts de l’instrumentalisation raciste de la cause des femmes à la guerre en Afghanistan, cf Christine Delphy, « Une guerre pour les femmes afghanes ? », Nouvelles questions féministes, vol 21, n° 1, 2002.


[3] Respectivement Discours de Poitiers, 26 janvier 2007 et L’Arche, novembre-décembre 2003.


[4] Nacira Guenif-Souilamas et Eric Macé, Les féministes et le garçon arabe, La Tour d’Aigues : L’Aube, 2006.


[5] Sur le sujet, voir l’article de Christine Delphy, "Antisexisme ou antiracisme ? Un faux dilemme", dans le numéro de Nouvelles questions féministes. Cf les deux numéros de la revue consacrés à l’articulation sexisme/racisme, n°1 et n°3 2006


[6] Pour une description sociologique des relations garçons/filles dans le monde des cités, voir par exemple, Isabelle Clair, Amours de jeunesse en banlieue, Paris : Armand Colin, à paraître en 2008.


[7] Sur les différentes métaphores (féministe, laïque, mémorielle et libertaire) qui fondent le racisme contemporain, voir Pierre Tevanian, La République du mépris. Les métamorphoses du racisme dans la France des années Sarkozy, Paris : La Découverte, 2007. Cf aussi Saïd Bouamama, L’affaire du voile, ou la production d’un racisme respectable, Roubaix : Éditions du Geais Bleu, 2004.


[8] Voir Danièle Lochak, « Polygamie : ne pas se tromper de combat ! », Plein droit, n° 36-37, 1998 et sur la législation récente, outre ce numéro, Lucie Brocard et Haoua Lamine, « Quant les politiques « protègent » les femmes », Plein droit, n° 69, juillet 2006.


[9] Pour un bilan de la loi du 15 mars 2004, Collectif Une école pour tous-tes, « Elément d’un futur livre noir », sur le site Les mots sont importants, et Ismahane Chouder, Malika Latrèche et Pierre Tevanian (coord.), Les femmes voilées prennent la parole, Paris : La Fabrique, à paraître 2008.


[10] Sur la gestion douteuse de ces subventions par les dirigeants de Ni Putes Ni Soumises, lire Stéphanie Marteau, et Pascale Tournier, Black, blanc, beur : la guerre civile aura-t-elle vraiment lieu ? Paris : Albin Michel, 2006, et des mêmes auteures sur le site de la revue Mouvements, « Ni Putes Ni Soumises : un appareil idéologique d’Etat ».


[11] Sylvie Faure et Daniel Thin, « Femmes de quartiers populaires, associations et politiques publiques », Politix, n° 78, 2007, pp 87-106.


[12] Sur l’histoire de ces clivages, voir Alana Lentin, Racism and anti-racism in Europe, London : Pluto Press, 2004.


[13] Voir le manifeste « Pas en notre nom », lancé le 8 mars 2005 par le réseau féministe NextGenderation à l’occasion de la journée internationale des femmes (texte disponible sur le site NextGenderation.)
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Message  sylvestre Dim 11 Aoû - 21:18

ottokar a écrit: j'aimerais bien qu'on en traite pas des droits des femmes comme d'un "prétexte" (...) Ils peuvent certes servir de prétexte  
Faut savoir. Il servent de prétexte ou pas ?
Comme personne ne prétend qu'ils ne sont jamais qu'un prétexte, le débat entre nous est plutôt de savoir quand ils sont utilisés comme prétexte et quand ce n'est pas le cas (et quand c'est plus flou).
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Message  verié2 Mer 14 Aoû - 13:19

ottokar a écrit: (...)

Mais puisqu'on en est à rectifier j'aimerais bien qu'on en traite pas des droits des femmes comme d'un "prétexte", même quand ce sont des gens de droite qui les défendent. Ils peuvent certes servir de prétexte comme pour Hollande au Mali, mais le problème des menaces et des limitations de la liberté des filles par des islamistes militants et par la remontée des préjugés est un vrai problème.    
Quelle est l'importance de cette "remontée des préjugés" en France ? Au delà des impressions de chacun et des déclarations spectaculaires et complètement fantasmatiques du genre de celles de Gérin sur "la marée noire des burqas", conviens qu'elle est difficile à cerner et même à confirmer. Le fait que les Musulmans soient plus visibles n'implique pas nécessairement que les comportements liées à cette religion soient imposées à davantage de gens que voici vingt ans. Les statistiques tendent en tout cas à montrer que la pratique religieuse musulmane a plutôt tendance à reculer.

Avoir conscience de l'exagération médiatique et politicienne n'implique évidemment pas de se désintéresser des personnes, et en particulier des femmes, qui sont victimes de contraintes. Mais ces campagnes incessantes et cette cascade de lois ont-elles fait progresser la situation des femmes concernées ? Leur ont-elle servi de "points d'appui" pour s'organiser et défendre leurs droits ? Les camarades qui ont cru sincèrement les aider en soutenant des mesures répressives adoptées par la droite, voire en en revendiquant, devraient aujourd'hui constater que le bilan est négatif sur tous les plans :
-Ces mesures ont déclenché une escalade et facilité la tâche des politiciens qui utilisent ce sujet comme dérivatif aux vrais problèmes de la population.
-Ces mesures et campagnes ont encouragés les racistes qui multiplient aujourd'hui les agressions dont les femmes sont les principales victimes, comme à Trappes et Argenteuil.

Bref ces mesures et campagnes, quelles que soient les intentions de leurs auteurs, ont nui aux femmes dont elles étaient officiellement censées défendre les droits...

Ensuite, on peut évidemment discuter pour savoir si le sort des femmes musulmanes est ou non un prétexte, et pour qui, bien que ce ne soit pas le plus important. Comme toutes les idéologies, l'islamophobie est complexe. A la volonté parfois sincère de défendre les droits des femmes se mêlent les préjugés, l'ignorance et des conceptions fausses de la lutte contre la religion. Entre Marine Le Pen qui prétend défendre les droits des femmes, mais a trouvé en réalité un moyen de propager un racisme politiquement correct, le politicien Valls qui tient un double langage par seul souci électoral, et un enseignant sincèrement féministe, mais incapable de comprendre le contexte en raison de ses conceptions laico-républicaines teintées de nationalisme ou des militants partageant des convictions anti-religieuses idéalistes de type anarchiste, il existe évidemment une gamme très étendue de situations.

Le problème est aussi que l'obsession de l'islam et du voile déclenchée par le battage médiatique a amené pas mal de gens de gauche à perdre les pédales, le cas de Riposte Laïque n'étant que le plus caricatural. Tous les islamophobes de gauche ne deviennent évidemment pas fachos, mais ils peuvent être amenés à défendre des idées très néfastes tout en restant convaincus de défendre les droits des femmes, la liberté de pensée, la lutte contre l'obscurantisme etc. Car, ce qui compte, ce n'est pas ce qu'on croit faire, mais ce qu'on fait réellement.

Je ne doute pas de la sincérité féministe d'un certain nombre de militants, mais ils devraient aujourd'hui faire un bilan, en particulier à la lumière de la vague d'agressions de femmes et des projets d'attentats contre des Musulmans récemment découverts.

verié2

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Message  Rougevert Mer 14 Aoû - 13:54

verié2 a écrit:
ottokar a écrit: (...)

Mais puisqu'on en est à rectifier j'aimerais bien qu'on en traite pas des droits des femmes comme d'un "prétexte", même quand ce sont des gens de droite qui les défendent. Ils peuvent certes servir de prétexte comme pour Hollande au Mali, mais le problème des menaces et des limitations de la liberté des filles par des islamistes militants et par la remontée des préjugés est un vrai problème.    
(..) Le fait que les Musulmans soient plus visibles n'implique pas nécessairement que les comportements liées à cette religion soient imposées à davantage de gens que voici vingt ans.(...)
Entièrement d'accord.
Oui, le "bon sens" (à la c....) conduit tout droit à n'avoir peur que de ce qui se voit, qui le plus souvent est bien moins dangereux que ce qui ne se voit pas.
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Message  mykha Mer 14 Aoû - 16:41

Bref ces mesures et campagnes, quelles que soient les intentions de leurs auteurs, ont nui aux femmes dont elles étaient officiellement censées défendre les droits...
Faux.
Ces mesures profitent chaque jours à celles qui, au moins pour quelques heures à l'école, peuvent se débarrasser de leur marque d'infériorité en s'appuyant sur le règlement et la loi. Et à toutes celles qui veulent résister aux pressions religieuses et sexistes, en légitimant le fait de ne pas s'affubler du voile.
C'est bien sûr insuffisant pour résister à la montée réactionnaire de cette période et il faudra bien autre chose pour inverser le courant.
Mais c'est toujours ça, et il sera difficile aux groupes de pressions de revenir en arrière, en changeant la loi pour réintroduire à l'école la discrimination sexiste que représente le voile.
Quant aux militants plus ou moins naïfs de la cause obscurantiste et du voilage des femmes, c'est leur affaire. Qu'ils gèrent leurs intentions librement, en manifestant, en s'exprimant librement comme ils le font aujourd'hui mais sans s'étrangler de rage en constatant qu'ils ne sont ni suivis, ni soutenus par ceux qui se rangent du côté de l'émancipation des femmes .
Chacun ses points de vue, chacun ses priorités, chacun ses combats et tant pis si ce n'est pas du même côté de la barrière de tissus qui marque la soumission des femmes.
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Message  verié2 Mer 14 Aoû - 19:54

Mykha
Ces mesures profitent chaque jours à celles qui, au moins pour quelques heures à l'école, peuvent se débarrasser de leur marque d'infériorité en s'appuyant sur le règlement et la loi. Et à toutes celles qui veulent résister aux pressions religieuses et sexistes, en légitimant le fait de ne pas s'affubler du voile.
-D'abord tu n'évoques qu'une seule de ces mesures, l'interdiction du voile à l'école pour les mineurs et tu l'isoles de l'ensemble des autres mesures et des campagnes qui les ont accompagnées.

-Ensuite tu pars du principe que ces lycéennes seraient en quelque sorte "libérées" pour quelques heures car elles subiraient une contrainte. Or il n'est pas du tout prouvé que la majorité ou même une fraction significative de ces lycéennes ressentent leur situation de cette façon.

Surtout, tu fais semblant d'ignorer la vague d'agressions qui frappe les femmes musulmanes, alors que celle-ci est de toute évidence la conséquence de ces mesures et campagnes. Donc, en admettant même que la loi ait été positive pour quelques lycéennes, elle est négative pour l'immense majorité des femmes musulmanes.
Quant aux militants plus ou moins naïfs de la cause obscurantiste et du voilage des femmes, c'est leur affaire.
Mykha, cesse de faire semblant de prendre ceux qui ne partagent pas ton point de vue pour des "militants de l'obscurantisme et du voile". Ca évoque vraiment les staliniens qui présentaient tout militant exprimant des critiques contre le parti comme un agent du patronat, voire un flic.

verié2

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Message  Toussaint Jeu 15 Aoû - 1:54

http://lmsi.net/Le-parcours-d-une-combattante

Le parcours d’une combattante

Nadia, 20 ans, musulmane « voilée »

par Nadia

25 août 2011

Nadia [1] est née le 16 avril 1986 dans le Nord-Pas de Calais, d’un père ouvrier des mines et d’une mère au foyer, tous deux originaires du Maroc et « musulmans pratiquants, modérés et très ouverts d’esprit ». Elle y vit encore, avec ses parents, ses deux grands frères et ses deux petites sœurs. Ses centres d’intérêt sont la lecture et le cinéma (« surtout des films réalistes comme ceux de Denzel Washington : John Q, Malcolm X, Philadephia, « mais aussi des films plus intrigants comme Silent Hill, Gothika ou American history X »). Elle aime enfin la varieté française, le rap et le R&B, ainsi que le sport (natation, escalade, handball, athlétisme). Scolarisée dans l’établissement de sa commune, elle s’y est investie comme déléguée des élèves au Conseil d’administration, ou encore comme animatrice de la « Semaine de la tolérance ». Passionnée de débats de société et d’éducation, elle travaille pendant les vacances scolaires comme animatrice en centre de loisirs pour enfants, et envisage une carrière de professeure des écoles. Elle porte depuis 2005 un voile qu’elle retire à l’entrée de son lycée. Après deux échecs au bac de « sciences économiques et sociales » dans des conditions très litigieuses, elle a rencontré les plus grandes difficultés à se trouver un établissement pour suivre sa troisième année de terminale. Quatre ans après le témoignage qui suit, Nadia a finalement obtenu son bac, puis une licence de droit, qui lui a permis de trouver un emploi auprès d’un opérateur téléphone, consistant à gérer les contentieux avec les clients. C’est désormais au sein de son travail, plus que par l’engagement associatif, qu’elle essaie de vaincre les incompréhensions et changer les mentalités.


En avril 2005, une réflexion intime de plusieurs années m’a amenée à porter le voile. Certains de mes camarades et de mes enseignants ont été surpris, mais ils se sont vite rendus compte que derrière ce vêtement, mon comportement restait le même : ma tolérance n’avait pas changé, ainsi que mon ouverture d’esprit. Ma priorité restait l’obtention du bac. Je pensais au voile depuis deux ans, mais le tapage médiatique autour du voile m’incitait à repousser le moment de le porter après le lycée, pour ne pas avoir à subir de pression. J’ai malgré tout soutenu les filles qui le portaient au sein de mon établissement : je les informais de leurs droits et de leurs devoirs, pour qu’elles puissent se défendre face aux pressions du proviseur. J’étais déléguée des élèves au Conseil d’Administration, et je surveillais les propos du proviseur concernant les « signes ostentatoires ». Il passait des heures à étudier les sanctions envisageables en attendant le vote de la loi, alors qu’il y avait d’autres problèmes beaucoup plus urgents dans le lycée, comme l’absentéisme, l’échec scolaire ou la violence. En dehors du lycée, j’ai aussi participé aux manifestations lilloises contre la loi.

Quand j’ai commencé à porter le voile, la loi était déjà en vigueur, donc je l’enlevais à la grille du lycée. C’était l’année de mon bac, et je ne voulais pas entrer en conflit avec le corps enseignant. Je suis donc restée une petite fille sage et respectueuse, afin d’avoir un dossier scolaire irréprochable. J’ai malheureusement échoué au baccalauréat, et je me suis donc réinscrite dans le même lycée. Le jour de la rentrée, je me suis présentée en cours avec un bandeau. Mon professeur principal m’a demandé de le retirer, ce que j’ai fait, mais je suis allée en fin de cours lui demander de s’expliquer. Il a évidemment évoqué la loi, alors je lui ai répondu avec le maximum de politesse que la loi ne concernait que les signes ostensibles. Il m’a dit que mon bandeau était ostensible puisque je le portais avec mon voile !

Ce jour de rentrée scolaire s’est terminé par une discussion avec le proviseur, qui m’attendait à la sortie du lycée, et qui m’a dit :

« J’espère que cette année, on n’aura pas de problème avec toi ».

Je lui ai demandé pourquoi il me posait cette question, alors que je n’avais jamais posé aucun problème. Il m’a répondu :

« Tu sais très bien de quoi je parle ! ».

Pour ne pas entrer en conflit, j’ai essayé de me conformer à la loi, en portant des cols roulés et un chapeau que j’enlevais en classe, en ne gardant qu’un bandeau de cinq centimètres de largeur. Le proviseur est malgré tout intervenu auprès des professeurs pour leur demander de me faire enlever même ce bandeau !

Après discussion, tous mes professeurs ont accepté que je le garde, à l’exception de mon professeur principal, car ils ne voyaient pas l’intérêt de me le faire retirer. Je suis retournée voir le proviseur, qui a vite compris que je n’étais pas prête à me soumettre aveuglément à son autorité comme les élèves voilées de l’année précédente. Je connaissais la loi, je savais qu’elle ne concernait pas le bandeau ou le chapeau, donc il n’a pas insisté, et j’ai pu porter mon chapeau dans la cour et mon bandeau en classe. J’ai eu un grand soutien de la part de mon entourage, qui m’a poussé à toujours privilégier la discussion plutôt que le conflit et la démission. Pour mes parents, il était essentiel de continuer mes études, même si je devais pour cela enlever mon voile.

En juin 2005, j’ai passé les épreuves du bac avec mon voile sans aucun problème, jusqu’à l’épreuve d’anglais. Là, en plein milieu de ma préparation, le proviseur du centre d’examen est venu me faire sortir, en me disant que je devais retirer mon voile, le temps pour lui de voir si rien ne se cachait au niveau de mes oreilles. Je n’ai pas essayé de discuter, je l’ai fait, car mon épreuve n’était pas terminée et je ne voulais pas perdre plus de temps. Le même chose s’est reproduite le lendemain lors de l’épreuve suivante. Le 3 juillet, j’apprends que je dois passer l’oral de rattrapage. Je choisis de repasser les épreuves de mathématiques et de philosophie. Je passe l’épreuve de mathématiques en demandant à l’examinateur s’il souhaite que je retire mon foulard. Il me répond que ce n’est pas la peine. Idem en philosophie.

Avant de partir, je discute avec les autres candidats, et je découvre que le professeur de mathématiques ne m’a pas traité comme les autres candidats. Aux autres, il proposait une note, en leur demandant si cela suffisait à rattraper leurs points, ce qu’il n’a pas fait pour moi. Je suis finalement recalée de justesse. En philosophie, je suis passé de 07/20 à l’écrit à 14/20 à l’oral, tandis qu’en mathématiques, je suis passé de 03/20 à l’écrit à seulement 04/20 à l’oral. Je veux alors faire appel pour « traitement différentiel », mais le proviseur m’explique que ma réclamation n’a aucune chance sans preuve, et me conseille donc de « rester sage » et de refaire une année.

Je refais donc une terminale, et en juin 2006 je me présente à nouveau aux épreuves. Lors de l’épreuve écrite en mathématiques, un professeur me bloque l’entrée en me récitant la loi sur les signes religieux. Je lui réponds calmement que cette loi n’est pas valable pour les candidats à un examen, et je demande à voir le proviseur. Une surveillante confirme que j’ai raison, elle me fait passer le « contrôle anti-triche » et me fait rentrer. Le professeur ne s’excuse même pas. Je me retrouve à nouveau à l’oral de rattrapage, et je décide de repasser les sciences économiques et sociales et à nouveau les maths, en me disant qu’il y a très peu de chances que je retombe sur le même examinateur. Je décide cette fois-ci de ne pas me présenter voilée aux épreuves, pour éviter de subir à nouveau un traitement discriminatoire. Mais le jour de l’épreuve de maths, je découvre que j’ai le même examinateur !

Je demande alors discrètement à une surveillante si je ne peux pas changer, elle me dit que non. Je vais donc à l’épreuve sans mon voile, mais l’examinateur me reconnaît tout de suite. Il me donne un sujet particulièrement difficile. Je passe ensuite l’épreuve de sciences économiques et sociales, et là, l’examinateur de mathématiques vient interrompre mon épreuve à plusieurs reprises, sous prétexte de demander des informations à l’examinateur d’économie. Il le prend à part pour discuter, sans que je sache de quoi ils parlent. Je passe donc mon épreuve assez inquiète et perturbée, puis je demande à nouveau aux autres candidats comment se sont déroulées leurs épreuves : je découvre la même différence de traitement que l’année précédente.

J’apprends en fin de journée que je suis à nouveau recalée, et je décide de faire appel à une avocate pour une procédure d’appel auprès du Rectorat et un dépôt de plainte pour discrimination. Mais, comme je pouvais m’y attendre, rien n’aboutit. Je reçois au bout de deux mois un courrier m’expliquant qu’aucun traitement différentiel n’a eu lieu : mon travail a été jugé mauvais parce que « le cours n’était pas su ». Quant à la plainte, elle a été classée, « faute de preuves ».

Après une longue remise en question, je décide finalement de refaire une troisième année de terminale. On me dit dans mon lycée qu’il n’y a plus de place pour un triplement, car les effectifs atteignent 36 élèves par classe en terminale. Je trouve un lycée privé, le proviseur me reçoit le 11 juillet, et me promet de me recontacter au plus vite pour confirmer une inscription. Deux mois passent sans nouvelles. J’appelle plusieurs fois, je me rends dans l’établissement : impossible de m’entretenir avec le proviseur... Je finis, après un mois de recherches dans tout le département, par trouver un lycée public qui m’accepte. Il se trouve à 40 minutes de bus de chez moi, et il n’y a qu’un seul bus le matin, et un seul le soir. Cela m’empêche donc d’avoir des relations « extra-scolaires » avec mes camarades de classe. J’ai deux vies complètement séparées : ma vie scolaire, avec bandeau et chapeau, et ma vie extra-scolaire, 25 km plus loin, avec mon voile. Car je vais au lycée avec mon col roulé et mon chapeau sur la tête, sans dire à personne que je porte le voile le reste du temps. Je peux ainsi garder mon bandeau en classe, sans qu’aucun professeur n’y voie quelque chose de religieux.

Le fait de cacher toute pratique religieuse à l’école me pèse beaucoup. Je me retrouve obligée de changer de sujet dès qu’on me pose des questions un peu personnelles sur les années passées. Je suis même obligée de mentir : quand on me demande pourquoi j’ai toujours un chapeau et un bandeau, et je réponds que j’ai une otite. J’aimerais être plus sincère, mais je n’ai pas trop le choix : l’expérience m’a appris que le bouche-à-oreille entre professeurs va très vite, et je risque gros.

Pour moi, cette loi anti-voile va à l’encontre des droits de l’homme. Elle n’est pas laïque. La laïcité, je l’approuve et je l’applique : je ne cherche pas à inciter les autres à se voiler ou à se convertir à l’Islam. On ne peut pas dire qu’un simple vêtement est en à lui seul du prosélytisme, c’est insensé ! Quant à l’argument du voile, « symbole d’oppression des femmes », je pose cette question : symbole d’oppression pour qui ? Pas pour moi. Je suis libre de mes choix, et si j’ai choisi de porter le foulard, c’est une expression de ma liberté. Contrairement à ce qu’ont montré les médias, je n’ai rien à voir avec les femmes d’Afghanistan ou d’Iran qui sont obligées de porter le voile. Je trouve aussi paradoxal, et désespérant, le fait que dans un pays où on valorise autant la tolérance et l’éducation publique, on refuse l’accès de certaines personnes à l’éducation. On m’a appris à l’école de la république que la tolérance et le respect de la différence étaient des principes fondamentaux, mais quand j’ai exprimé ma différence, j’ai découvert une autre règle, non avouée : l’exclusion de la différence.

Mais cette découverte n’a fait que renforcer ma volonté d’intégrer le corps enseignant, pour y défendre la tolérance. Je veux devenir institutrice, et je sais que si j’exerce en France, je devrai à nouveau enlever mon voile. Je le ferai comme je l’ai fait en tant qu’élève, à contre-cœur, mais sans hésitation, car je ne veux pas qu’une loi m’empêche de faire ce que j’aime : en l’occurrence enseigner. Je sais que la loi de 1880 impose la neutralité religieuse aux enseignants, et je suis totalement d’accord là-dessus. Mais personnellement, je ne vois pas en quoi mon voile devrait être considéré comme une atteinte à la neutralité : je ne pense pas qu’une tenue puisse influencer ou perturber la liberté des autres. Je travaille comme animatrice en centre de loisir avec mon voile, et ça ne pose aucun problème. Quand des parents expriment des inquiétudes, je discute et ils comprennent très bien que mes principes religieux ne m’empêchent nullement de travailler correctement.

À toutes les filles voilées, je veux adresser ce message : tenez bon face aux épreuves, ne vous repliez pas sur vous même, soyez au contraire ouvertes, discutez, expliquez, et militez pour vos droits ! C’est ainsi que nous avancerons tous ensemble.


P.-S.
Texte adressé à Pierre Tevanian le 9 janvier 2007, et publié initialement dans le recueil Les filles voilées parlent.

Notes

[1] Le prénom a été modifié, conformément à la volonté de l’interressée.
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Message  Toussaint Jeu 22 Aoû - 14:45


La coupe à la garçonne, c'est quoi ?

Comme le laisse deviner son nom, la coupe garçonne est une coupe très courte à la manière de celle des hommes. La mode apparait après la seconde guerre mondiale, durant les années folles, avec l'émancipation des femmes qui commencent à revendiquer l'égalité des sexes. La coupe garçonne est un signe fort pour faire passer leur message.

Aujourd'hui, la coupe garçonne, aussi appelée « coupe pixie », a toujours autant de succès mais on n'hésite pas à lui ajouter des dégradés ou des mèches pour la rendre plus féminine. Les variations sont nombreuses et permettent à de plus en plus de personnes de se permettre cette coupe.

La coupe à la garçonne, pour quel visage?

La coupe garçonne très courte convient uniquement aux visages ovales. Vous pouvez prendre inspiration sur Emma Watson qui a ce type de visage et s'est coupé les cheveux très courts. Evitez d'avoir trop de volume sur le haut de votre crâne car cela allongera encore votre visage.

Au contraire, les filles ayant un visage rond vont chercher ce volume sur le haut du crâne car cela va allonger leur visage. Le risque avec une coupe garçonne serait qu'elle se calque sur le visage et ne lui apporte aucune forme. Vous pouvez aussi vous permettre une mèche sur le côté.

La coupe garçonne peut également se révéler idéale pour les visages carrés si elle est coupée de telle manière que la coupe adoucira les traits du visage. On vous conseille alors d'opter pour un léger dégradé, dans la mesure du possible, et de porter une mèche sur le côté. Choisissez votre mèche plutôt longue et elle aussi un minimum dégradée pour un rendu optimal.

Vous pourrez aussi adopter cette coupe si vous avez un visage en forme de cœur. On vous conseille alors de la porter avec une mèche sur le côté pas trop longue, ni trop épaisse. Il est également mieux de ne pas avoir trop de volume sur le haut du crâne.


La coupe à la garçonne, pour quels cheveux?

La nature des cheveux importe peu pour cette coiffure car les cheveux seront coupés très courts. Une ondulation, par exemple, a besoin d'une certaine longueur pour pouvoir ce former donc le problème ne se pose pas avec une coupe à la garçonne. L'effet sera bien sur différent entre des cheveux crépus et des cheveux lisses, mais la coiffure fonctionne dans les deux cas. Sachez que la coupe à la garçonne requiert beaucoup d'entretien si vous souhaitez la conserver longtemps car les cheveux vont repousser très rapidement.

Quant au crâne rasé, on vous le déconseille grandement. On a vu un certain nombre de célébrités arborer ce style, mais il n'est pas réellement flatteur pour qui que ce soit. Après tout, les cheveux restent un atout de féminité : s'il est conseillé de jouer avec, s'en débarrasser ne serait pas malin !

Visitez LooknBe.com »





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Message  Toussaint Lun 26 Aoû - 13:20

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article136669

AFGHANISTAN : COUP BAS CONTRE LES FEMMES
de : PierreP

Des parlementaires afghans conservateurs veulent interdire aux femmes de témoigner en justice contre leur époux. Feu vert aux violences domestiques ! Mais de courageux responsables politiques s’insurgent et notre mobilisation peut faire toute la différence ! Signez maintenant pour les Afghanes et parlez-en autour de vous.

Mariée de force à 12 ans, Sahar Gul a vécu l’horreur. Enchaînée dans une cave par ses beaux-parents, elle a été battue à coups de tuyaux en fer brûlants, privée d’eau et de nourriture. Lorsqu’elle a refusé de se prostituer pour eux, ils lui ont arraché les ongles.

La peine de ses tortionnaires vient d’être réduite à un an de prison ; aujourd’hui ils sont libres. Pire : l’Assemblée afghane vient d’adopter un projet de loi qui interdit aux membres de la famille d’un agresseur de témoigner devant les tribunaux. Des milliers de femmes et enfants pourraient renoncer à la justice.

Nous n’avons que quelques jours pour arrêter ce coup porté aux droits des femmes. La chambre haute a déjà refusé des lois misogynes par le passé et de hauts responsables disent que les membres d’Avaaz pourraient faire pencher la balance et arrêter la loi avant le vote. Cliquez ici pour signer immédiatement cette pétition urgente. Quand nous aurons atteint un million de signatures, nous lancerons une immense campagne médiatique en Afghanistan pour cibler les sénateurs-clé jusqu’à ce que la loi soit refusée.

http://www.avaaz.org/fr/justice_pou...

Lorsqu’elle était encore enfant, le frère de Sahar Gul l’a vendue à ses tortionnaires pour 5 000 dollars. Une fois sauvée, elle était tellement affaiblie qu’on a dû la faire sortir de sa prison sur une brouette. Ses tortionnaires ont été condamnés à 10 ans de prison l’année dernière, mais un juge vient de les libérer.

Les groupes de défense des droits des femmes, abasourdis par ce recul de leurs droits, soutiennent activement Sahar Gul et œuvrent contre ce nouveau projet de loi. En apportant notre appui à ces femmes courageuses, nous montrerons aux responsables politiques afghans que le monde entier soutient les femmes afghanes.

Revenue à l’école, Sahar Gul reconstruit sa vie avec courage. Son rêve ? Diriger un jour une association de défense des droits des femmes. Armée de son mental d’acier, elle incarne l’espoir d’un avenir meilleur pour les femmes et les jeunes filles en Afghanistan et partout dans le monde. Aidons-la à réaliser son rêve en rappelant aux responsables politiques afghans qu’ils doivent protéger les femmes et non pas les persécuter :

http://www.avaaz.org/fr/justice_pou...

Les défenseurs des droits des femmes afghanes ainsi que d’extraordinaires rescapés de violences se mobilisent pour les droits humains. Au cours des années, les membres d’Avaaz du monde entier les ont toujours ralliés. Faisons-le encore une fois.

Avec espoir et détermination,

Luis, Alaphia, Alex, Ricken, Bissan, Mais et toute l’équipe d’Avaaz

P.S. : Un grand nombre de campagnes d’Avaaz ont été lancées par des membres. Démarrez la vôtre dès maintenant et remportez une victoire sur une question qui vous touche à l’échelle locale, nationale ou mondiale. http://www.avaaz.org/fr/petition/st...


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Message  sylvestre Ven 30 Aoû - 12:40

A propos de l'"affaire Miley Cyrus" Victime de la porn: la chanteuse pop qui twerk sur le chanteur poche
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Message  Toussaint Mar 3 Sep - 12:51

http://lmsi.net/Deboires-du-male-contemporain-ou
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Message  sylvestre Jeu 12 Sep - 14:37

Etats-Unis : le ras-le-bol des femmes philosophes

Colin McGinn, éminent philosophe du langage, a dû quitter ses fonctions à l'Université de Miami, fin juillet, accusé de harcèlement sexuel par l'une de ses étudiantes. Il lui aurait envoyé plusieurs mails contenant des propositions graveleuses. Il s’est défendu en invoquant sa connaissance supérieure des subtilités du langage, subtilités qui auraient, selon lui, échappé à sa jeune étudiante.
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Message  Roseau Mer 9 Oct - 19:31

Mercredi, en début d'après-midi, aucune députée de gauche
n'est venue s'asseoir dans l'hémicycle à l'heure des questions au gouvernement.
Elles avaient décidé d'attendre quelques minutes à la porte
pour protester contre le sexisme ordinaire qui règne dans l'hémicycle.
La veille, tard dans la soirée, une de leur collègue, l'écologiste Véronique Massonneau,
en avait été la victime, interrompue lors de son intervention
par un député UMP, Philippe Le Ray, imitant le caquètement d'une poule.
Quand les députées femmes de gauche sont enfin entrées,
elles ont été ovationnées debout par leur camp, sous les huées de la droite.
La grande majorité du groupe UMP et, à l'extrême-droite, Gilbert Collard ont quitté l'hémicycle.

QAG : les députées de gauche boudent le début... por LCP



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Sexisme.............. - Page 8 Empty Trois ans fermes pour viol conjugal

Message  mykha Jeu 17 Oct - 10:58

http://tempsreel.nouvelobs.com/justice/20131017.OBS1359/val-de-marne-3-ans-de-prison-ferme-pour-avoir-viole-son-epouse.html
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Message  mykha Jeu 5 Déc - 0:25

Crèche Baby Loup, Chanteloup-les-Vignes : le voile, affichage de l'oppression des femmes

La cour d'appel de Paris a donné raison à la directrice de la crèche Baby Loup de Chanteloup-les-Vignes, dans les Yvelines, qui avait licencié une salariée en décembre 2008 pour avoir refusé d'ôter son voile islamique. Elle a estimé qu'il y avait eu « une faute grave » de celle-ci, le règlement intérieur de la crèche demandant à ses employés d'observer une « neutralité philosophique, politique et confessionnelle ».

La cour a estimé que cet article du règlement intérieur « ne portait pas atteinte aux libertés fondamentales, dont la liberté religieuse ». De plus, même si ce n'est pas écrit dans la loi, l'article répond selon elle à « l'exigence professionnelle essentielle [...] de protéger la conscience en éveil des enfants ». Ce jugement est le quatrième de la série et la salariée ne compte pas en rester là, puisqu'elle veut se pourvoir en cassation et en appeler à la Cour européenne des droits de l'Homme.

Il ne s'agit pas là d'un simple conflit du travail. Derrière le cas de cette salariée, il y a une offensive d'organisations intégristes islamistes contre une structure qui se bat pour que les femmes puissent acquérir leur indépendance.

Baby Loup est une crèche d'un genre particulier : elle est ouverte 24 heures sur 24 et les femmes peuvent y déposer leur enfant pour quelques heures seulement, lorsqu'elles ont par exemple un rendez-vous avec un employeur potentiel. En outre, elle donne des cours pour permettre l'insertion professionnelle des femmes de cette cité, majoritairement d'origine étrangère et sans qualification.

L'obstination de l'employée à se faire reconnaître le droit de porter le voile durant son travail à la crèche n'est pas une question de liberté individuelle. Il s'agit plus généralement de banaliser le port de ce qui n'est rien d'autre que l'affichage de l'oppression des femmes, ainsi condamnées à cacher leur chevelure, voire leur visage, à la société.

S'opposer au port du voile dans une crèche, dans une école ou au travail, c'est être solidaire de toutes les femmes que des courants obscurantistes voudraient forcer à le porter. C'est s'opposer à ces réactionnaires qui dénient aux femmes le droit d'être indépendantes et de mener une vie sociale, voulant en faire d'éternelles mineures dont le seul rôle devrait être de s'occuper de leur foyer.

Dans le cas de la crèche Baby Loup, une salariée qui, brandissant sa volonté de porter le voile comme s'il ne s'agissait que d'un droit individuel, s'oppose à une directrice qui défend la vocation militante de la crèche. Il s'agit là d'un choix politique et social.


LUTTE OUVRIERE 6 décembre 2013
Bon pas grand chose à ajouter, même pour Vérié et son club qui espèrent ou prétendent que LO baisserait sa garde devant l'offensive d'organisations intégristes islamistes.
Non, LO et c'est le sens de cet article, se situe toujours du côté des femmes qyui luttent pour leurs droits et leur indépendance.
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Message  alexi Jeu 5 Déc - 22:06

LO :
S'opposer au port du voile dans une crèche, dans une école ou au travail,
Cet appel à la lutte contre le voile au sein des entreprises est une nouveauté.

alexi

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Message  mykha Jeu 5 Déc - 23:21

alexi a écrit:
LO :
S'opposer au port du voile dans une crèche, dans une école ou au travail,
Cet appel à la lutte contre le voile au sein des entreprises est une nouveauté.
Non, si tu connais LO, sa presse et nos camarades, rien de nouveau :
lutte pour l'émancipation des femmes et merde aux obscurantistes, sur les lieux de travail et ailleurs.
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