Prison & prisonniers - prisonnières
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Prison & prisonniers - prisonnières
Femmes de Fleury... et d'ailleurs
Au loin, j’ai vu un monstre.
En m’approchant, j’ai vu une femme.
De près, j’ai vu une sœur.
Nous sommes des femmes, des jeunes filles, parfois des enfants… Nous sommes nées en France ou ailleurs. Nous sommes incarcérées. Nous sommes déjà condamnées ou supposées innocentes… Même ici, à Fleury, nous sommes séparées les unes des autres. D’un côté, les prévenues, qui attendent… un jugement peut mettre quatre ans à venir. De l’autre, les condamnées, qui attendent… leur sortie, un aménagement de peine ou un transfert dans une autre prison.
Enfermées et séparées, nos paroles, nos joies, nos colères, nos cris, nos S.O.S., nos tristesses ne peuvent franchir les murs. Les murs des enceintes, entre dehors et dedans, les murs de la peur, de l’ignorance, entre vous et nous.
Nous, Femmes de Fleury, qui vivons dans cet univers clos, sans vie et sans espoir, nous avons décidé que notre parole allait franchir l’enceinte de ces murs et de ces barbelés, grâce à ce blog et grâce à chacune de nous.
Car nous sommes toutes importantes et nous ne voulons plus garder pour nous nos souffrances, nos combats, nos envies… et surtout nos rêves.
Bien que coupées de vous à l’heure où la télévision regorge d’émissions et de reportages sur la prison et sur les personnes qui la vivent, nous avons beaucoup de choses à vous dire, mais aussi à partager et à construire avec vous qui nous lirez…
Nous, Femmes de Fleury, nous nous adressons aussi à toutes les autres femmes des prisons de France et d’ailleurs, car c’est ensemble et avec elles toutes que nous voulons reprendre possession de nos vies, mises entre parenthèses le temps de l’enfermement. En nous mettant en ligne, nous prenons la vie à bras le corps et nous nous raccordons au fil de l’espoir.
Rien n’est encore créé. Mais notre envie est là : se parler, s’unir, trouver des relais à l’extérieur afin d’activer les solidarités. Ici, nous déposerons des témoignages, des poèmes, des petites annonces… Beaucoup parmi nous ont besoin de correspondant(e)s, d’employeurs, d’un
hébergement… parfois d’une simple main tendue… Mais nous avons toutes besoin de solidarité.
Femmes de Fleury.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Prison & prisonniers - prisonnières
Sauvons la Recherche, la Médecine et ses sbiro-curetons irresponsables ? Tu parles, Charles !
Sur les « traitements » en prison
http://www.non-fides.fr/?Sur-les-traitements-en-prison
Avertissement : le but de ce texte est d’apporter quelques informations sur les médocs et sur la pratique des électrochocs, notamment sur leurs effets secondaires reconnus cliniquement par l’institution et les labos. Ça ne rendra jamais compte de la réalité vécue par celui ou celle qui subit ces « traitements ». Nous ne partageons en rien le discours officiel médical, sur la catégorisation des troubles ou la valeur des traitements médicamenteux. La consommation de médicaments psychotropes en prison est largement supérieure à celle de la population en général, qui en France consomme déjà beaucoup plus de psychotropes que la population mondiale. Les effets secondaires décrits ici sont fonction des doses et des mélanges ; on sait qu’en taule les fortes doses et les cocktails sont monnaie courante.
La pharmacie d’une prison est une pharmacie hospitalière comme les autres, sauf que la maîtrise de la distribution du médicament est une illusion. S’il y a obligation de traiter le prisonnier, pas toujours consentant, c’est certainement avec beaucoup de difficultés (l’utilisation de formes orales sèches est toujours préférée) dans les conditions sécuritaires des établissements pénitentiaires. Il n’empêche que la consommation de médicaments psychotropes en prison est largement supérieure à celle de la population en général, qui en France consomme déjà beaucoup plus de pyschotropes que la population mondiale. Les prisonniers ingurgiteraient 30 % de neuroleptiques pour 70 % d’anxiolitiques.
Les neuroleptiques ou antipsychotiques sont des médicaments à effet neurobiologique utilisés dans le traitement de certaines affections du système nerveux central : psychoses (troubles délirants aigus ou chroniques) et dans les états d’agitation (accès maniaque, par exemple). Ils ont pour but de réduire les symptômes psychotiques. Il y a deux catégories de neuroleptiques : ceux qui traitent les symptômes positifs ou productifs : hallucination, délire, agitation, angoisse. Et ceux qui sont destinés aux symptômes négatifs ou déficitaires : autisme (retrait du monde extérieur compensé par une prédominance de la vie intérieure), repli affectif, apragmatisme (incapacité à entreprendre des actions). Il y a deux générations de médicaments ; l’ancienne : Haldol, Tercian, Solian, Largactil, Théralène. Et la nouvelle : Zyprexas, Risperdal, Loxapac. Les effets indésirables généraux sont les mêmes que ceux des antidépresseurs, auxquels s’ajoutent : troubles de la mémoire ; troubles lipidiques et glucidiques (majorant le risque cardio-vasculaire) ; troubles neurologiques (aigus ou tardifs pouvant survenir des années après une prise unique) pouvant se rapprocher du syndrome parkinsonien (tremblement, rigi- « traitements » : les cachets, l’électricité dité, lenteur, mouvements anormaux) ; effets extrapyramidaux (révulsion des yeux, trismus, difficultés de déglutition, torticolis spasmodique ; dyskinésies tardives se manifestant par des balancements du tronc, des piétinements, des mouvements de mastication ; troubles psychiques : syndromes d’indifférences psychomotrice ; état dépressif dû soit au produit, soit à la disparition du délire ; syndrome confusionnel quelquefois ; troubles neurovégétatifs : hypotension artérielle orthostatique, parfois hypothermie ; troubles digestifs : constipation et sécheresse de la bouche ; troubles endocriniens et métaboliques : syndrome d’aménorrhée et galactorrhée (arrêt des règles et écoulements mammaires), perte de la libido, frigidité et impuissance. Par ailleurs, le « syndrome (plusieurs symptômes associés) malin des neuroleptiques » est un accident grave qui associe hyperthermie (fièvre de plus de 40°), tachycardie (pouls à 140-160 par minute), polypnée (ralentissement du rythme respiratoire), sueurs, pâleur. Ce syndrome s’installe en trente-six à quarante-huit heures, soit à l’occasion d’un changement de traitement, soit chez un patient nouvellement traité. Le syndrome malin nécessite un transfert d’urgence en service de réanimation ; le pronostic vital est alors en jeu.
Un antidépresseur est un médicament principalement prescrit dans le traitement de certaines dépressions et de certains troubles anxieux (attaque de panique, troubles obsessionnels et compulsifs), des troubles du sommeil, et dont les effets, lorsqu’ils sont favorables, apparaissent après 2 ou 3 semaines en moyenne. Dans l’état actuel des connaissances, les antidépresseurs modernes ne provoquent pas d’accoutumance ni de dépendance, bien que l’arrêt brutal du traitement puisse engendrer des effets "rebond" transitoires. Les effets indésirables surviennent dans 10 % dans des cas, si l’on respecte la dose indiquée, et sont : sédation (somnolence) ; prise de poids ; bouche sèche, constipation, troubles visuels ; épisodes d’hypotension orthostatique (malaises, étourdissements). La levée d’inhibition dans les 48 à 72 heures du début du traitement entraîne une majoration transitoire du risque suicidaire. Les antidépresseurs sont séparés en 2 classes : la première regroupe l’Anafranil et le Laroxyl. Leur effet indésirable principal est une toxicité cardiaque. Ils sont de ce fait moins utilisés que ceux de la seconde classe. Celle-ci est représentée par le Prozac qui entraîne, lui, des risques de dépendance avec syndrome de sevrage à l’arrêt (anxiété, vertiges, nausées, troubles du sommeil), troubles digestifs, troubles de la libido, troubles du sommeil, vertiges, tremblements, maux de tête.
Les benzodiazépines sont une classe de médicaments aux propriétés hynoptiques, anxiolytiques, antiépileptique, anamnesiantes. Les benzodiazépines sont souvent utilisées pour soulager à court terme l’anxiété, l’insomnie sévère ou incapacitante. L’usage à long terme peut être problématique à cause de l’apparition d’une tolérance (accoutumance) et d’une addiction (dépendance). On pense qu’elles agissent sur le récepteur des GABA (neurotransmetteur inhibiteur du système nerveux central) dont l’activation tempère l’activité des neurones. Elles sont apparues dans les années 1960. Ce sont le Valium, Lexomil, Rivotril, Temesta, Seresta, Tranxène, Xanax. Elles ont une toxicité hépatique et sont contre-indiquées dans les troubles respiratoires sévères. Leurs effets indésirables sont : sédation avec ses complications fréquentes : obstruction des voies respiratoires, hypotension et apnée ; troubles de la mémoire ; hypotonie des muscles de la gorge pouvant entraîner un gène, une dépression respiratoire lorsqu’ils sont administrés par voie intraveineuse et à fortes doses ; somnolence ;confusion ;chutes ; dépendance avec un syndrome de sevrage pouvant aller jusqu’à la crise d’épilepsie, accoutumance et toxicomanie.
Les thymorégulateurs (régulateur de l’humeur) sont utilisés dans les troubles bipolaires (anciennement psychose maniaco-dépressive). Il s’agit du sel de Lithium ( carbonate de lithium, le citrate de lithium ou l’orotate, vendu sous le nom de Thevalithe) et de plusieurs antiépileptiques : le Tegretol, le Depakote ou Dépakine et le Valpromide. Les effets indésirables généraux sont : prise de poids, sédation, ralentissement, fatigue, troubles digestifs et visuels, tremblements, vertiges. Selon la molécule utilisée, on peut constater l’atteinte d’un organe spécifique (thyroïde, coeur, foie, pancréas, rein, peau).
L’electroconvulsivothérapie (ECT, en fait les éléctrochocs) est utilisée dans les dépressions sévères et les psychoses, épisode maniaque, résistantes aux médicaments. Elle est également souvent utilisée en première intention dans les pathologies psychiatriques de la femme après l’accouchement et chez les personnes âgées. Elle n’assure pas de prophylaxie (ne soigne pas), à moins qu’elle ne soit administrée au long cours comme traitement d’entretien (hebdomadaire, bihebdomadaire ou mensuel). Effets indésirables : troubles cognitifs à type de confusion transitoire de durée brève ; ce trouble s’atténue généralement après 10 à 20 minutes et disparaît en 2 heures. La confusion mentale est habituellement plus prononcée après les premières séances d’ECT, et chez les patients qui reçoivent une ECT bilatérale ou qui ont des troubles neurologiques concomitants. L’effet indésirable le plus gênant de l’ECT est la perte de mémoire. Les troubles mnésiques en cours de traitement sont quasiment inévitables. L’ECT peut engendrer secondairement des troubles mnésiques de type amnésie antérograde et/ou rétrograde. Ces troubles sont le plus souvent transitoires. L’amnésie antérograde disparaît constamment. L’amnésie rétrograde peut être durable chez certains patients. La sévérité des troubles est liée au nombre total de séances d’ECT, au placement des électrodes (plus marquée en position bilatérale qu’en position unilatérale), à l’utilisation d’un courant sinusoïdal (anciens appareils). Par exemple, un patient peut ne pas se rappeler les événements l’ayant conduit jusqu’à l’hospitalisation et l’ECT et de telles lacunes de la mémoire autobiographique peuvent ne jamais être comblées. D’autres effets indésirables (céphalées, nausées, douleurs musculaires) s’amendent rapidement après les séances. La mortalité est estimée à 1 pour 10000 patients traités (c’est-à-dire comparable à celle liée à l’anesthésie générale pour les interventions chirurgicales mineures) ou 2 pour 100000 séances d’ECT. Le taux de morbidité actuel est estimé à 1 accident pour 1 300 à 1 400 séances. La morbidité consiste en : laryngospasme, traumatisme dentaire, luxation ou fracture, défaillance circulatoire, état de mal épileptique, paralysie des nerfs périphériques, brûlure cutanée au point d’application des électrodes, apnée prolongée. Notons qu’autrefois, avant l’utilisation d’une anesthésie-curarisation, des complications (en particulier fractures de vertèbre) étaient observées fréquemment (jusqu’à 40 % des patients). Le traitement engendre souvent, dans les minutes suivant la stimulation, une bradycardie avec hypotension transitoire (stimulation vagale centrale) et secondairement une tachycardie sinusale et une hypertension artérielle. Des arythmies cardiaques peuvent survenir. L’état confusionnel postcritique est plus sévère si un courant sinusoïdal est utilisé, si les électrodes sont en position bilatérale, si la différence entre l’énergie administrée et le seuil épileptogène du patient est grande, enfin si le nombre total de séances est élevé. Les séances d’ECT peuvent se révéler anxiogènes pour certains patients. L’ECT ne provoquerait pas de lésions cérébrales objectivables (connues) chez l’adulte par les techniques actuelles d’imagerie. L’ECT pourrait être utilisée tout au long de la grossesse. Une consultation et une surveillance obstétricales sont nécessaires pour la réalisation de l’ECT. Une surveillance de l’état du foetus lors de chaque séance d’ECT et lors de la période de réveil est conseillée. En cas de grossesse à risque ou lorsque le terme est proche, le monitorage peut être plus important et la présence d’un obstétricien est souhaitable lors des séances d’ECT.
Extrait de L’Envolée n°21.
Invité- Invité
Re: Prison & prisonniers - prisonnières
Bruits de taule à Varces
Maton-ne, tu vendrais ta mère pour un SMIC !
mardi 12 juillet 2011
Au début du mois de juin, le daubé nous informe qu’un détenu a tenté de s’échapper de la taule de Varces. Il aurait « profité d’un parloir pour s’intégrer à des visiteurs avant d’être rattrapé dans la cour d’honneur de la maison d’arrêt » daubé du 10/06/11
Aussitôt, c’est l’alerte générale : la brigade cynophile (des keufs accompagnés de chiens) intervient pour une fouille de toutes les cellules, et la mère du détenu est embarquée par les gendarmes. C’est l’occasion de remettre un coup de pression à tout le monde, ce qui n’empêche pas que l’évènement suscite la sympathie générale ! Parce qu’on est toujours sympathisant-es des candidats-e à la belle, et que les personnes présentes au parloir à ce moment ont eu à cette occasion un parloir prolongé, et c’est toujours ça de pris ! Et aussi parce que de ce monde qui cherche à nous mettre au pas, nous voulons toujours nous échapper, et une personne qui tente de se faire la belle ouvre des possibles pour tous et toutes, ne serait-ce que de refuser la résignation.
Depuis quelques semaines, les transferts par dizaines se multiplient dans cette taule. Du jour au lendemain, au bon vouloir de l’administration pénitentiaire, rien de bien nouveau sous ce ciel gris.
Individuellement, les transferts éloignent les personnes de leurs proches, limitent les visites et donc le soutien (puisque c’est plus compliqué à organiser, et plus coûteux... frais liés aux trajets, parfois garde des enfants, éventuellement d’hébergement sur place), complexifient les démarches administratives, puisqu’on se trouve à distance du lieu où l’on a (à priori) le plus de repères (pour la sortie). C’est une forme de chantage et de pression exercée sur les détenu-es. A l’arrivée, il faut aussi attendre pour ses effets personnels, son courrier,.. se faire au nouveau règlement, aux nouveaux petits chefs... ou pas.
Plus largement, les transferts sont une manière de casser les solidarités et dynamiques collectives, de rappeler à chacun-e que l’administration pénitentiaire peut le déplacer comme un pion, rappeler le pouvoir de l’institution, de l’État.
Qu’il crève !
Le transfert, c’est aussi celui « d’un mineur de 16 ans », « écroué à la maison d’arrêt de Chambéry », et qui aurait « agressé violemment un surveillant à la gorge », « avec un couteau » . Il a été ensuite transféré au quartier pour mineurs de Varces. daubé du 06/06/11
Paraît qu’il a été accueilli par ceux en uniforme, qui ont voulu venger leur collègue.
Paraît qu’il s’est fait défoncer par 6 matons, paraît qu’il est en train de croupir au mitard.
On ne connait pas les circonstances de l’attaque de ce maton, mais on adresse tout notre soutien à celui qui lui a porté les coups. Parce que nous voyons dans ce geste une attaque contre l’autorité, et que nous voulons un monde sans pouvoir et sans prisons.
Parce qu’être maton-ne et faire ce sale boulot, c’est choisir d’être un rouage de cette machine à enfermer les hommes et les femmes que la société juge indésirables. « Faire son métier », dans ce cas, même avec humanité, c’est dire « bonne soirée » en refermant à clé la porte d’une cellule de 10 mètres carrés, avec quelqu’un à l’intérieur... c’est dire « bon appétit » en tentant de faire avaler une bouillie infâme et remplie de calmants... c’est peut être même dire « désolé » après un tabassage pour indiscipline.
Et les infirmièr-e,s les conseiller-es d’insertion et de probation, tout aimables qu’ils puissent être, font aussi partie de ce système de mort.
Parce que si personne ne choisit d’aller croupir en taule, celles et ceux qui bossent pour l’administration pénitentiaire ont bien choisi leur place.
Et on ne plaindra pas ceux qui se prennent des coups pour ça !
Solidarité avec les détenu-es en révolte, les évasions et rebellions !
boutroul- Messages : 14
Date d'inscription : 13/07/2011
Re: Prison & prisonniers - prisonnières
L'absence
d'aménagement de peine aggrave le risque de récidive des
sortants de prison
http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/10/14/comment-les-prisons-francaises-fabriquent-de-la-recidive_1587798_3224.html#ens_id=1587191
La récidive est à la fois le tourment et l'obsession de la
majorité : sept lois ont été votées depuis 2004, visant toutes à durcir les peines ; Eric
Ciotti, le député UMP de Nice et bras armé du chef de l'Etat à
l'Assemblée, ne jure d'ailleurs que sur "le caractère
dissuasif de la sanction".
La récidive est
pourtant un phénomène assez mal connu, et il est douteux que
l'alourdissement des peines puisse la réduire. Une
passionnante étude de la direction de l'administration
pénitentiaire, passée assez inaperçue cet été dans lesCahiers
d'études pénitentiaires et criminologiques, vient
utilement recadrer le débat, et indirectement proposer des solutions.
Le chiffre, d'abord,
est énorme : 59 % des détenus sont de nouveau condamnés dans
les cinq ans qui suivent leur libération, et 46 % d'entre eux
à de la prison ferme.
Les mineurs sont les
plus exposés à la récidive, surtout dans les deux premières
années de liberté, mais l'aménagement des peines et la liberté
conditionnelle fontchuter les taux dans des
proportions spectaculaires : pour éviter la récidive, mieux
vaut préparer la sortie que condamner lourdement.
L'étude que publient
les démographes Annie Kensey et Abdelmalik Benaouda, du bureau
des études et de la prospective de l'administration
pénitentiaire, est l'une des plus complètes qui soient : 7 000
dossiers de détenus libérés entre juin et décembre 2002 ont
été comparés cinq ans plus tard, c'est-à-dire dans les années
2007-2008, à leur casier judiciaire.
Il ne s'agit pas de
la récidive légale, qui ne s'intéresse qu'aux condamnations
pour une même infraction ou une même famille d'infractions,
mais du "devenir
judiciaire d'anciens condamnés", c'est-à-dire de la
récidive quel que soit le motif de la nouvelle condamnation.
La récidive n'est
évidemment pas la même selon la nature de l'infraction
initiale. Les voleurs sont 74 % à être à nouveau condamnés
cinq ans plus tard, les violeurs d'enfants 19 %, et encore,
pas pour ce crime : ils ne sont que 0,6 % à êtrecondamnés à de
la réclusion criminelle. 32 % des meurtriers sont à nouveau
condamnés, mais pour 19 % à de la prison ferme, et 0,7 %
seulement pour un nouveau crime - et pas forcément un meurtre
: il n'y a guère, en France, de tueurs en série. Avoir été condamné pour
homicide volontaire diminue ainsi de moitié le risque de
recondamnation ou de retour en prison par rapport aux voleurs
ou aux receleurs. Les condamnés pour viol ou agression
sexuelle ont une probabilité trois fois moindre d'avoir une nouvelle
condamnation dans les cinq ans que les condamnés pour vols.
Les récidivistes sont
plutôt les condamnés pour les délits les moins graves. Les
détenus condamnés à des peines de moins de douze mois sont 61
% à récidivercinq ans
plus tard, les condamnés à cinq ans et plus sont 33 % à récidiver.
Plus on a été
condamné, plus on récidive : les libérés qui avaient déjà une
condamnation antérieure avant d'être incarcérés en 2002
sont 34 % à recommencer. Ceux
qui avaient deux condamnations ou plus sont 70 % : plus on a
fait de prison, plus on en fera. Ce n'est pas une surprise,
les hommes, plus délinquants, sont aussi plus récidivistes que
les femmes. La probabilité de recondamnation est deux fois
plus faible pour les femmes que pour les hommes.
En revanche, le
risque est trois fois plus important pour les mineurs à la
libération que pour les jeunes majeurs de moins de 30 ans. Ne
pas être marié multiplie même
par 1,5 le risque de retourner en prison, les détenus
chômeurs récidivent à hauteur de 61 %, ceux qui ont un emploi
à 55 %. Les populations à risque sont bien les mineurs. 78 %
des mineurs ont de nouveaux ennuis avec la justice dans les
cinq ans, les plus de 50 ans sont, eux, 29 %.
Statistiquement, la
récidive est plus forte dans les premiers mois après la sortie
: plus de la moitié des récidivistes (54,6 %) ont été à
nouveau condamnés au cours de la première année de leur
sortie, les trois quarts dans les deux ans. C'est encore plus
vrai pour les condamnés à la prison ferme : le taux de
récidive est de 62 % la première année, 81 % dans les deux
ans. Après la quatrième année de liberté, la courbe de
récidive se tasse. L'urgence est donc bien d'accompagner le mineur à la sortie
de prison et pendant les deux années qui suivent, sinon il
rechute.
La variable la plus
intéressante et la plus encourageante est sans doute le mode
d'exécution de la peine : plus les condamnés restent enfermés,
plus ils récidivent en sortant. "Les risques de
recondamnation des libérés n'ayant bénéficié d'aucun
aménagement de peine demeurent 1,6 fois plus élevés que ceux
des bénéficiaires d'une libération conditionnelle", notent les démographes.
Les libérés qui n'ont
pas bénéficié d'aménagements de peine ont été 63 % à êtrerecondamnés au
bout de cinq ans (contre 39 % pour les sortants en libération
conditionnelle). "Il
y a effectivement des populations plus fragiles, indique Annie
Kensey, des
personnes qu'il faut accompagner, c'est
tout l'intérêt de l'individualisation des peines et du suivi
des conseillers d'insertion et de probation."
Franck Johannès
Aura- Messages : 262
Date d'inscription : 28/06/2010
grève de la faim à Fleury-Mérogis
Nous sollicitons votre bienveillance au sujet
d'une injustice qui concerne certains détenus de la
maison d'arrêt de Fleury-Mérogis.
En effet,
tous les détenus incarcérés pour des délits
à caractère sexuel sont constamment sous la
menace d'agressions de la part des
autres détenus et
pour préserver notre intégrité physique nous
restons enfermés en cellule 24 heures sur 24. L'injustice et
le
traumatisme psychologique que nous subissons est
extrèmement grave.
Ce problème existe
depuis plusieurs années et l'administration
pénitentiaire nous méprise en ne faisant rien pour
règler ce
problème, c'est scandaleux et
inadmissible!
C'est pourquoi nous vous informons qu'
_*"une grève de la faim contre la
double-peine"*_ aura lieu dès le vendredi 28 octobre,
nous
espèrons toucher tous les détenus de
France touchés par ce problème grâce à
la médiatisation de cette affaire, et nous serions ravis si
vous pouviez informer la presse télévisée de cet
avis de grève.
Nos revendications: le droit aux
promenades uniquement entre détenus
incarcérés
pour infractions à caractère sexuel (promenades et
activités)
Cette
demande ne nécessite pas l'adoption d'une loi mais un simple
changement du fonctionnement de l'admionistration pénitentiaire.
Aura- Messages : 262
Date d'inscription : 28/06/2010
La prison a fait son temps: qu’elle crève !
TEAN
http://www.npa2009.org/content/la-prison-fait-son-temps-qu%E2%80%99elle-cr%C3%A8ve%E2%80%89
http://www.npa2009.org/content/la-prison-fait-son-temps-qu%E2%80%99elle-cr%C3%A8ve%E2%80%89
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Prison & prisonniers - prisonnières
Prison indigne
La prison des Baumette est dans un état lamentable. Les rats pullulent, 3 à 5 douches fonctionnent seulement, etc. Ce constat lamentable est dénoncé par l’inspecteur des prisons, corroboré par les témoignages du personnel pénitencier. Les images qu’on a pu voir à la télé sont insoutenables.
La surpopulation carcérale et la dégradation des locaux ne sont pas nouvelles mais les pouvoirs publics à l’heure des économies sur tous les services publics laissent à l’abandon les prisons, les prisonniers, et le personnel qui est contraints d’y vivre.
La barbarie n’est vraiment pas loin de chez nous.
LO
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Pas de bouleversement du droit du travail en priso
LIBERATION
14 juin 2013
Pas de bouleversement du droit du travail en prison, conforme à la Constitution
Un détenu assemble des pièces pour l'industrie automobile, le 1er avril 2010 à la Maison centrale de Poissy (Photo Joel Saget. AFP)
Par AFP
Le Conseil constitutionnel a débouté vendredi deux détenus de Metz qui dénonçaient le travail en prison comme une «zone de non-droit», en considérant que l’absence de contrat de travail pour les personnes incarcérées exerçant un emploi en prison ne les privait pas de leurs droits et libertés fondamentales.
Les Sages de la rue de Montpensier avaient examiné début juin une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) visant l’article 717-3 du Code de procédure pénale, selon lequel «le travail des personnes incarcérées ne fait pas l’objet d’un contrat de travail».
Le Conseil, dans sa décision consultée par l’AFP, a jugé que ces dispositions «ne portent, en elles-mêmes, aucune atteinte aux principes énoncés par le Préambule (de la Constitution, ndlr) de 1946. Elles ne méconnaissent pas davantage le principe d’égalité ni aucun autre droit ou liberté que la Constitution garantit».
«Il est loisible au législateur de modifier les dispositions relatives au travail des personnes détenues afin de renforcer les droits de ces dernières», précise l’institution.
Dans leur plaidoirie devant les Sages, les avocats des détenus messins avaient dénoncé, à travers l’absence de contrat de travail, la privation de la législation sociale de droit commun (SMIC, congés payés, assurance chômage, indemnité en cas de maladie ou accident du travail, règles encadrant le licenciement) subie par les personnes incarcérées.
«C’est décevant, on en est les bras ballants», a réagi l’un deux, Me Thomas Hellenbrandt, auprès de l’AFP, soulignant «la pauvreté de la motivation».
«Le Conseil avait la possibilité de contraindre le législateur à la réforme et il ne l’a pas fait. Maintenant la solution doit être politique, a également regretté Me Patrice Spinosi, avocat de l’Observatoire international des prisons (OIP). Les conditions du travail en prison en France sont inacceptables et s’apparentent plus au XIXe qu’au XXIe siècle.»
La loi pénitentiaire de 2009 a institué un «acte d’engagement» entre le chef d’établissement et la personne détenue, qui doit prévoir description du poste, horaires, missions à réaliser, mais il est reproché à ces documents d’être rédigés en termes flous. Il n’y pas de lien juridique entre le détenu et l’entreprise. Les rémunérations fixées par décret sont très inférieures au Smic.
Une décision «cruellement décevante»
Cet acte d’engagement a marqué «un progrès considérable dans la reconnaissance des droits des détenus», a défendu la garde des Sceaux, Christiane Taubira, dans un communiqué de réaction à la décision du Conseil.
«Les efforts doivent être poursuivis pour inscrire pleinement le travail pénitentiaire dans le respect des exigences de la loi pénitentiaire», a-t-elle ajouté, souhaitant «engager la personne détenue dans un véritable +parcours professionnalisant+, qui associe enseignement, lutte contre l’illettrisme, formation professionnelle et travail».
L’employeur des deux détenus messins -une filiale de Sodexo- et le représentant du gouvernement avaient mis en avant, lors de l’audience, les règles qui encadrent la rémunération, les horaires, l’hygiène, l’affiliation aux assurances vieillesse, maternité, maladie, soulignant que le statut dérogatoire du travail carcéral se justifie au regard des contraintes de «sécurité» et de gestion de la détention.
Un peu moins de 40% des quelque 67.000 personnes incarcérées exerçaient en 2011 un emploi pour un prestataire privé ou pour la prison elle-même (cuisine, blanchisserie, électricité, etc.).
Le contrôleur général des lieux de privation de libertés, Jean-Marie Delarue, a jugé la décision du Conseil constitutionnel «cruellement décevante» et appelé le législateur à instaurer de nouvelles dispositions, comportant, «sauf exception, l’application des règles générales du travail».
Exceptions nécessaires aux exigences de sécurité, a-t-il admis, mais «au nom de quels principes d’exécution des peines maintenir un dispositif qui s’apparente davantage aux conditions de travail du premier âge industriel qu’à celles de la France de ce jour?»
Enumérant des détenus «continuant à travailler en cellule à 23h00», des auxiliaires travaillant au service de la prison «sept jour sur sept», «des produits toxiques manipulés sans les équipements prévus», Jean-Marie Delarue souhaite voir corriger «la radicale dissymétrie de la relation de travail entre la personne détenue et son employeur qui constitue une anomalie profonde».
14 juin 2013
Pas de bouleversement du droit du travail en prison, conforme à la Constitution
Un détenu assemble des pièces pour l'industrie automobile, le 1er avril 2010 à la Maison centrale de Poissy (Photo Joel Saget. AFP)
Par AFP
Le Conseil constitutionnel a débouté vendredi deux détenus de Metz qui dénonçaient le travail en prison comme une «zone de non-droit», en considérant que l’absence de contrat de travail pour les personnes incarcérées exerçant un emploi en prison ne les privait pas de leurs droits et libertés fondamentales.
Le Conseil, dans sa décision consultée par l’AFP, a jugé que ces dispositions «ne portent, en elles-mêmes, aucune atteinte aux principes énoncés par le Préambule (de la Constitution, ndlr) de 1946. Elles ne méconnaissent pas davantage le principe d’égalité ni aucun autre droit ou liberté que la Constitution garantit».
«Il est loisible au législateur de modifier les dispositions relatives au travail des personnes détenues afin de renforcer les droits de ces dernières», précise l’institution.
Dans leur plaidoirie devant les Sages, les avocats des détenus messins avaient dénoncé, à travers l’absence de contrat de travail, la privation de la législation sociale de droit commun (SMIC, congés payés, assurance chômage, indemnité en cas de maladie ou accident du travail, règles encadrant le licenciement) subie par les personnes incarcérées.
«C’est décevant, on en est les bras ballants», a réagi l’un deux, Me Thomas Hellenbrandt, auprès de l’AFP, soulignant «la pauvreté de la motivation».
«Le Conseil avait la possibilité de contraindre le législateur à la réforme et il ne l’a pas fait. Maintenant la solution doit être politique, a également regretté Me Patrice Spinosi, avocat de l’Observatoire international des prisons (OIP). Les conditions du travail en prison en France sont inacceptables et s’apparentent plus au XIXe qu’au XXIe siècle.»
La loi pénitentiaire de 2009 a institué un «acte d’engagement» entre le chef d’établissement et la personne détenue, qui doit prévoir description du poste, horaires, missions à réaliser, mais il est reproché à ces documents d’être rédigés en termes flous. Il n’y pas de lien juridique entre le détenu et l’entreprise. Les rémunérations fixées par décret sont très inférieures au Smic.
Une décision «cruellement décevante»
Cet acte d’engagement a marqué «un progrès considérable dans la reconnaissance des droits des détenus», a défendu la garde des Sceaux, Christiane Taubira, dans un communiqué de réaction à la décision du Conseil.
«Les efforts doivent être poursuivis pour inscrire pleinement le travail pénitentiaire dans le respect des exigences de la loi pénitentiaire», a-t-elle ajouté, souhaitant «engager la personne détenue dans un véritable +parcours professionnalisant+, qui associe enseignement, lutte contre l’illettrisme, formation professionnelle et travail».
L’employeur des deux détenus messins -une filiale de Sodexo- et le représentant du gouvernement avaient mis en avant, lors de l’audience, les règles qui encadrent la rémunération, les horaires, l’hygiène, l’affiliation aux assurances vieillesse, maternité, maladie, soulignant que le statut dérogatoire du travail carcéral se justifie au regard des contraintes de «sécurité» et de gestion de la détention.
Un peu moins de 40% des quelque 67.000 personnes incarcérées exerçaient en 2011 un emploi pour un prestataire privé ou pour la prison elle-même (cuisine, blanchisserie, électricité, etc.).
Le contrôleur général des lieux de privation de libertés, Jean-Marie Delarue, a jugé la décision du Conseil constitutionnel «cruellement décevante» et appelé le législateur à instaurer de nouvelles dispositions, comportant, «sauf exception, l’application des règles générales du travail».
Exceptions nécessaires aux exigences de sécurité, a-t-il admis, mais «au nom de quels principes d’exécution des peines maintenir un dispositif qui s’apparente davantage aux conditions de travail du premier âge industriel qu’à celles de la France de ce jour?»
Enumérant des détenus «continuant à travailler en cellule à 23h00», des auxiliaires travaillant au service de la prison «sept jour sur sept», «des produits toxiques manipulés sans les équipements prévus», Jean-Marie Delarue souhaite voir corriger «la radicale dissymétrie de la relation de travail entre la personne détenue et son employeur qui constitue une anomalie profonde».
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Prison & prisonniers - prisonnières
Libération : «Des surveillants en armure passaient les détenus à tabac»
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Prison & prisonniers - prisonnières
Le passage à tabac, c'est assez systématique quand il y a un incident. Ce qui l'est moins, c'est "l'armure". En général ils s'y mettent à une demi douzaine, donc pas besoin d'armure. Et ce qui est encore plus rare, c'est qu'il y ait des poursuites judiciaires...sylvestre a écrit:Libération : «Des surveillants en armure passaient les détenus à tabac»
En prison, c'est la loi du silence et, voici encore quelques dizaines d'années, les directeurs de prison avaient quasiment droit de vie ou de mort sur les détenus, les tortures étaient courantes, y compris d'ados comme cela a été dénoncé à Fleury Mérogis au début des années quatre-vingt. Après les tentatives d'évasion, la répression était d'une brutalité inouie. On peut lire le témoignage de Charlie Bauer, notamment sur Clairvaux, une des prisons les plus dures. On enchaînait des détenus à des anneaux fixés au mur, comme au Moyen Age...
Ca c'est peut-être un poil amélioré en raison des révoltes de détenus et de la médiatisation, mais la surpopulation carcérale a annulé les effets de cette petite amélioration...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Prison & prisonniers - prisonnières
Source : larmurerie.antifa-net.fr
Agir face à la prison
Posté le novembre 19, 2013 par larmurerie
La résistance à la prison et le militantisme individuel et collectif, dans et hors les murs.
Festival des libertés
Agir face à la prison
« Les effets néfastes de la prison sont connus de tous et pourtant ils ne cessent de perdurer et de s’aggraver. Quelle place prend la prison dans la cité ? Comment réagissons-nous face à sa présence et à ses effets ? Quelles sont les limites de nos actions et comment dépasser ces limites ? Quelles formes donner à l’engagement au regard des luttes politiques et juridiques que nous transmet l’histoire ?
Conférence introductive par : Jean Bérard (historien, coauteur de 80.000 détenus en 2017 ? Réforme et dérive de l’institution pénitentiaire) et Philippe Mary (criminologue, ULB, auteur de Les enjeux contemporains de la prison). Suivie d’éléments de conférence gesticulée avec un(e) activiste de l’Envolée, Benoit David (Ban Public), Clémence Michoux (Genepi), Luk Vervaet (Association des Familles & Ami(e)s des Détenu(e)s) et avec la complicité du public et de nombreux acteurs du militantisme de dedans et du dehors (LDH, OIP…). »
Invité- Invité
Re: Prison & prisonniers - prisonnières
Je le savais pour l'armée mais j'apprend à l'occasion de l'affaire Nemmouche que l'Etat rémunère également des aumôniers de différentes religions pour intervenir dans les prisons.
Il semble que cela existe aussi dans les hôpitaux.
Il semble que cela existe aussi dans les hôpitaux.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Prison & prisonniers - prisonnières
Dans les hôpitaux, il y a un statut et ils touchent un salaire correspondant en gros à celui d'un aide-soignant. A l'armée, ils touchent un salairealexi a écrit:Je le savais pour l'armée mais j'apprend à l'occasion de l'affaire Nemmouche que l'Etat rémunère également des aumôniers de différentes religions pour intervenir dans les prisons.
Il semble que cela existe aussi dans les hôpitaux.
En prison, il y a pas mal de bénévolat et ceux qui sont payés ne touchent pas grand-chose.
On se prend parfois à penser que si le trotskisme était une religion, on pourrait intervenir dans pas mal de milieux aussi...
Les aumoniers interviennent sur demande, quelle que soit la religion du patient/prisonnier.Je suis souvent hospitalisé, celui de l'hôpital je ne le vois jamais.
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Prison & prisonniers - prisonnières
yannalan a écrit:
Les aumoniers interviennent sur demande, quelle que soit la religion du patient/prisonnier.Je suis souvent hospitalisé, celui de l'hôpital je ne le vois jamais.
Ah bon,moi j'ai déjà eu deux fois l'occasion de le virer de ma chambre.
tartuf51- Messages : 27
Date d'inscription : 14/05/2014
Re: Prison & prisonniers - prisonnières
En prison, il y a le status de "visiteur de prison", qui permet d'intervenir dans "ce genre de millieu". Cela dit, a part les religieux, ça intéresse personne....On se prend parfois à penser que si le trotskisme était une religion, on pourrait intervenir dans pas mal de milieux aussi...
En général, il n'y entrent pas sans y être invité. Mais là, il a du se dire "il est en recherche d'une nouvelle spiritualité, embrassons nous folleville"Ah bon,moi j'ai déjà eu deux fois l'occasion de le virer de ma chambre.
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 68
Localisation : La terre
Re: Prison & prisonniers - prisonnières
[quote="gérard menvussa"]
en général, il n'y entrent pas sans y être invité.
[quote]
N'importe quoi,il est sur quelle planete ton hospital ?
en général, il n'y entrent pas sans y être invité.
[quote]
N'importe quoi,il est sur quelle planete ton hospital ?
tartuf51- Messages : 27
Date d'inscription : 14/05/2014
Re: Prison & prisonniers - prisonnières
Je pense que c'est le tien qui est sur une drôle de planète, dans les trois que je connais, je n'ai jamais été emmerdé par un aumonier quelconque.Ou alors, tu les attires...
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Prison & prisonniers - prisonnières
Voilà qui peut faire rire (jaune) : dans un accès d'humanisme des députés UMP souhaitaient "désengorger les prisons et les rendre respectueuses de la dignité humaine"... en dispensant de prison les auteurs de crimes financiers.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
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