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Arrestation et extradition d'Aurore Martin

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Arrestation et extradition d'Aurore Martin Empty Arrestation et extradition d'Aurore Martin

Message  Rougevert Mar 6 Nov - 16:44

http://www.sudouest.fr/2012/11/06/arrestation-d-aurore-martin-un-controle-routier-habituel-871758-5393.php

"Aurore Martin a été arrêtée lors d'un contrôle routier, habituel en cette période de vacances. Un gendarme lui a demandé son permis, qu'elle n'avait pas avec elle. Il lui a demandé son identité, qu'elle a déclinée. Son nom figurait au fichier des personnes recherchées, et elle a été interpellée sans opposer de résistance. Je démens toute autre version des faits" affirmait dimanche Manuel Valls à Sud Ouest.

Une version à laquelle ne croient pas les proches d'Aurore Martin, arrêtée jeudi à Mauléon (Soule) et remise dans la soirée aux autorités espagnoles à Biriatou (Pays basque). "Nous ne croyons pas à un contrôle fortuit. Manuel Valls est un menteur", écrivent la famille et les amis d'Aurore Martin dans un communiqué.

Ils affirment avoir reçu plusieurs témoignages "attestant qu'au moment de l'arrestation d'Aurore, d'autres contrôles de gendarmerie ont eu lieu" sur des routes qu'elle était susceptible d'emprunter et ajoutent qu'ils seront en mesure de fournir d'ici quelques jours des "éléments plus précis".


Parmi les témoignages : celui de Clément Soulé, ancien président de l'Association des cafetiers de Bayonne et habitant de la commune voisine de Tardets, à Sipa : "Le matin, entre 11 heures et midi, il y avait déjà deux fourgons de gendarmerie en retrait sur la route de Larrau", au sud de Mauléon. Il évoque aussi des gendarmes se trouvant plus au nord, sur l'axe menant à Saint-Palais : "Ils étaient une quinzaine en position sur un rond-point. Ce n'était pas un contrôle routier. Il n'y avait pas d'alcootest. Ils étaient armés et scrutaient dans les voitures. Personne n'était arrêté et je croyais qu'ils recherchaient quelqu'un de l'ETA".


http://www.sudouest.fr/2012/11/06/aurore-martin-un-gros-loup-dans-la-procedure-871829-5393.php
Jean-René Etchegaray, premier adjoint au maire de Bayonne, réagit à la publication de l'acte d'accusation : "Si le juge espagnol décidait de poursuivre Aurore Martin pour des faits supposés commis en France, ce serait au mépris des droits fondamentaux"

La lecture de l'acte d'accusation rédigé par le juge d'instruction de l'Audience nationale le 2 novembre, semble montrer l'existence d'un gros loup dans la procédure. Ce texte de mise en accusation fait en effet référence à des faits qui se sont déroulés en France.

Il s'agit par exemple d'une participation à une conférence de presse de Batasuna à Bayonne en septembre 2006, ou, en janvier 2007, la participation à une réunion à Ustaritz,(province de Lapurdi, département des Pyrénées Atlantiques, France: note de Rougevert) relayée par le journal Gara.


Or, la cour d'appel de Pau avait refusé en 2010 l'exécution du mandat d'arrêt européen pour des faits commis en France où, rappelons-le, Batasuna n'est pas une formation politique interdite. Ce qui n'empêche pas aujourd'hui la justice espagnole, une fois qu'Aurore Martin lui a été livrée, de lui reprocher ces faits.
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Arrestation et extradition d'Aurore Martin Empty Demandez les autocollants

Message  Roseau Jeu 8 Nov - 15:37

http://www.npa2009.org/content/autocollants-pour-la-lib%C3%A9ration-daurore-martin
Arrestation et extradition d'Aurore Martin Autocollant%20NPA%20-%201
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Message  Roseau Jeu 8 Nov - 17:52

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Arrestation et extradition d'Aurore Martin Empty 15 000 pour soutenir les prisonniers basques

Message  Roseau Sam 10 Nov - 20:33

http://www.sudouest.fr/2012/11/10/bayonne-plusieurs-milliers-de-personnes-mobilisees-pour-les-prisonniers-basques-875154-4018.php
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Arrestation et extradition d'Aurore Martin Empty Re: Arrestation et extradition d'Aurore Martin

Message  Roseau Dim 11 Nov - 0:44

Un témoignage sur BC ce jour
Posté par monachicchio - 77.***.39.***

je revient de la manif de bayonne et surprise le grand front de gauche qui nous dit de prendre le pouvoir eté complétement absent. je ne dit pas que des militants du PCF avec badges n’étaient pas la. je sait qu’un car est venu de PAU. pour le reste entre 8000/15000 personnes. mais revenont a nos grands révolutionaire. pas vu de tract.
la seule apparition d’organisation politique francaise aura eté celle du NPA, des auto collants de partout pour la liberation de aurore, pour les presos ; et contre la MAE et des milliers de tract A4 moitié francais moitié basque.
voila oui trés surprenant. si quelqu’un a vus autre chose

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Arrestation et extradition d'Aurore Martin Empty Re: Arrestation et extradition d'Aurore Martin

Message  panchoa Dim 11 Nov - 10:57

Roseau a écrit:Un témoignage sur BC ce jour
Posté par monachicchio - 77.***.39.***

je revient de la manif de bayonne et surprise le grand front de gauche qui nous dit de prendre le pouvoir eté complétement absent. je ne dit pas que des militants du PCF avec badges n’étaient pas la. je sait qu’un car est venu de PAU. pour le reste entre 8000/15000 personnes. mais revenont a nos grands révolutionaire. pas vu de tract.
la seule apparition d’organisation politique francaise aura eté celle du NPA, des auto collants de partout pour la liberation de aurore, pour les presos ; et contre la MAE et des milliers de tract A4 moitié francais moitié basque.
voila oui trés surprenant. si quelqu’un a vus autre chose


profil trés trés bas du FDG ???? pas de JML, pas de "mestre Boulanger" defenseur des anti papon. pour le PCF avec un retard a l'allumage, une défense de aurore uniquement institutionelle




Société

Des milliers de personnes manifestent à Bayonne en faveur des prisonniers basques liberation

10 novembre 2012 à 16:24 (Mis à jour: 18:04)

Environ 15.000 personnes ont manifesté samedi à Bayonne dans le plus important rassemblement des dernières années en faveur des droits des prisonniers basques, en particulier leur rapprochement, sur fond d'émotion au Pays basque français après la récente arrestationet la remise à l’Espagne de la militante française Aurore Martin.

Sous une pluie battante, un peu moins de 15 000 participants selon la police, plus de 15.000 selon les organisateurs, ont parcouru pendant une heure et demie dans l’après-midi le centre de Bayonne, aux cris de «Exterat» («A la maison»), «Amnistie maintenant, prisonniers à la maison», derrière des parents de détenus arborant leurs portraits.

Marche la plus suivie depuis des années

La marche sans incidents, à l’appel de l’association Herrira (Au pays), était gonflée par un fort contingent (au moins 70 cars) de manifestants venus du Pays Basque espagnol, qui avaient empli dès la matinée les rues du vieux Bayonne, passant tôt la frontière pour éviter d'éventuels filtrages, ont-ils indiqué. A l'échelle des rassemblements basques en France, la marche était la plus suivie depuis des années: une similaire en 2000 avait rassemblé 7.000 personnes selon les organisateurs d’alors. Une manifestation de soutien à des prisonniers à Bilbao (Espagne) avait réuni 100.000 personnes en 1999.

La manifestation de samedi, prévue de longue date, a réclamé le rapprochement de 620 prisonniers, dispersés dans des prisons en France (137 d’entre eux) et en Espagne (483), à des centaines de km du Pays basque et de leurs familles. Herrira demande aussi la libération des 14 détenus malades et 169 conditionnables. Mais le rassemblement a pris un relief nouveau avec l'émoi suscité au Pays Basque français, et le malaise dans la gauche française, par l’arrestation à Mauléon (Pyrénées-Atlantiques) et la remise aux autorités espagnoles le 1er novembre d’Aurore Martin.




La militante basque de 33 ans était visée par un mandat d’arrêt européen espagnol, validé par la justice française. Des élus de droite et de gauche ont mis en doute le caractère «fortuit» de son arrestation, comme l’affirment les autorités françaises, et dénoncé la remise à Madrid de la membre du parti indépendantiste Batasuna, interdit en Espagne, mais légal en France.

La Région plaide pour une «libération rapide»

Le président PS de la région Aquitaine, Alain Rousset, a écrit au Premier ministre Jean-Marc Ayrault pour lui demander de «peser» auprès de son homologue espagnol Mariano Rajoy pour «une libération rapide et un retour en France» d’Aurore Martin, dont l’extradition a suscité «un émoi qui ne se dément pas». «Il ne faudrait pas que l’incarcération d’une de nos compatriotes, qui n’a commis ni participé à un acte quelconque de violence, et sa possible condamnation à une lourde peine détruisent le climat apaisé» au Pays basque, estime M. Rousset dans son courrier de jeudi.

Des élus basques de diverses tendances participaient à la manifestation, mais les personnalités de gauche étaient les plus représentées, notamment par la députée PS Colette Capdevielle, le porte-parole du PCF Olivier Dartigolles, ou l’ex-candidat à la présidentielle Philippe Poutou (NPA).

Laura Mintegi, élue (EH Bildu) de la gauche nationaliste espagnole, puis Emilie Martin, porte-parole d’Herrira et soeur d’Aurore, ont tour a tour rappelé: «Nous sommes là pour réclamer que les gouvernements français et espagnol s’impliquent dans le processus de paix comme prévu par les accords d’Aiete» (octobre 2011). Elles ont ensuite réclamé la «libération immédiate» d’Aurore Martin.

Pour Herrira, le sort des prisonniers est au coeur du devenir du processus de paix, tracé par la conférence d’Aiete (Espagne) d’octobre 2011, tenue dans la foulée de l’annonce par l’ETA du renoncement à la violence, après plus de 40 ans de lutte armée pour l’indépendance du Pays basque. Cette impatience sur le sort des détenus devrait résonner encore lundi à Paris, à l’ouverture du procès en appel de deux dirigeants historiques d’ETA, Mikel «Antza» Albisu Iriarte, ex-numéro un de l’appareil politique, et sa compagne Soledad «Anboto» Iparraguirre Guenechea. Ils avaient été condamnés en première instance en décembre 2010 à 20 ans de réclusion.

Selon Batasuna, ils doivent faire lundi une déclaration «importante» au nom du collectif de prisonniers, dont ils sont désormais porte-parole, marque de leur poids constant au sein de l’ETA.

(AFP)

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Message  panchoa Lun 12 Nov - 16:04

Bayonne : 15 000 personnes pour les prisonniers politiques (photos et videos) à voir sur bellaciao avec video basque et francais et photo
de : Collectif BELLACIAO
lundi 12 novembre 2012 - 12h29
> A la Une > Aurore Martin > Dazibao > Europe > Extraditions - Exil > Gouvernements > Justice-Droit > Police - Répression > Prison - Rétention...




15.000 personnes ont manifesté samedi 10 novembre à Bayonne dans le plus important rassemblement des dernières années en faveur des droits des prisonniers basques, en particulier leur rapprochement, sur fond d’émotion au Pays basque français après la remise récente à l’Espagne de Aurore Martin.

Aurore Martin, militante de Batasuna livrée le 1er novembre dernier à l’Espagne par les autorités françaises, et incarcérée depuis à Madrid en vertu de l’application du mandat d’arrêt européen.

Des familles de prisonniers basques ouvraient le cortège en brandissant des photos des quelque 605 prisonniers basques retenus dans les prisons françaises et espagnoles. Des "Joaldun", personnages de la mythologie basque, précédaient cependant la manifestation en arborant des portraits d’Aurore Martin, dont l’arrestation et l’extradition le 1er novembre alimentaient les slogans et les discussions pendant la manifestation.

Le porte parole d’Abertzaleen Batasuna, Peio Etcheverry Ainchart, a estimé que "tant que le gouvernement français aura la même attitude et tant qu’Aurore Martin sera emprisonnée, Jean Marc Ayrault recevra à Bayonne le même accueil que Sarkozy".

Actuellement, 136 militants basques sont en détention en France et 469 en Espagne, selon Herrira. La plupart sont retenus à plusieurs centaines de kilomètres de leurs foyers.

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Message  dug et klin Lun 12 Nov - 19:06

Que l'on se mobilise pour soutenir les prisoniers Basques,OK,que l'on soutiene leur revendications,raprochement,statut de prisonnier politique,etc...,d'accord,mais de la à soutenir leur politique,il y a une marge infranchissable pour des communistes révolutionnaires.Tout comme pour l'Europe,nous combattons les politiques nationalistes et mettons en avant la lutte pour une Europe des travailleurs.Aux indépendentistes régionaux,nous disons:"oui le centralisme Parisien est éxcessif,mais la destruction de l'état Francais n'est pas la solution",ce n'est pas en le démantelant que cela ira mieux pour les peuples concernés.Les Alsaciens,Bretons,Corses,Basques,etc...ont un intéret commun,ils sont les héritiers de cet état,ils doivent ensemble le combattre,le détruire et le remplacer par un état ouvrier.

Et ce n'est pas avec une politique terroriste,faite d'éxécutions sommaires,de pose de bombes dans des lieux publiques tuant des gens du peuple indifférament,que ces individus peuvent gagner des sympathies,et les communistes révolutionnaires,doivent les deénoncer pour ce qu'ils sont.
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Message  Roseau Lun 12 Nov - 19:45

Le titre ci-dessus du camarade de LO
("qui sème la mort récolte...") est à vomir.
Un coup de poignard dans le dos du mouvement de défense
des droits démocratiques élémentaires.
Il condamne Aurore comme assassine.
Il aurait pu être écrit par la policie néofranquiste.

Au lieu ce titre de Dug et Klin, l'heure est à lutter contre l'extradition,
qui demain sera utilisé par n'importe quel gouvernement
pour réprimer toutes nos luttes,
pas seulement le droit à l'auto-détermination des peuples.
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Message  Rougevert Lun 12 Nov - 20:08

dug et klin a écrit:Que l'on se mobilise pour soutenir les prisoniers Basques,OK,que l'on soutiene leur revendications,raprochement,statut de prisonnier politique,etc...,d'accord,mais de la à soutenir leur politique,il y a une marge infranchissable pour des communistes révolutionnaires.Tout comme pour l'Europe,nous combattons les politiques nationalistes et mettons en avant la lutte pour une Europe des travailleurs.Aux indépendentistes régionaux,nous disons:"oui le centralisme Parisien est éxcessif,mais la destruction de l'état Francais n'est pas la solution",ce n'est pas en le démantelant que cela ira mieux pour les peuples concernés.Les Alsaciens,Bretons,Corses,Basques,etc...ont un intéret commun,ils sont les héritiers de cet état,ils doivent ensemble le combattre,le détruire et le remplacer par un état ouvrier.

Et ce n'est pas avec une politique terroriste,faite d'éxécutions sommaires,de pose de bombes dans des lieux publiques tuant des gens du peuple indifférament,que ces individus peuvent gagner des sympathies,et les communistes révolutionnaires,doivent les deénoncer pour ce qu'ils sont.
Dug et Klin pacifiste?
Pincez-moi, je rêve... Smile

Qui a "renversé" le Franquisme?
Franco, en mourant. Autant dire que l'Etat est resté franquiste: l'armée, la police, l'administration.
Une petite toilette pour intégrer l'UE et le tour a été joué.
Tout comme l'Armée Française est l'héritière des massacres et des guerres coloniaux.
Le Peuple Basque se bat pour pouvoir parler sa langue, selon sa culture et dans la démocratie, hors de toute domination coloniale.
Batasuna ( "Unité" en Euskara) n'est pas une organisation de lutte armée, pourtant l'état "démocratique" espagnol l'a interdite.
Alors, la question est de savoir POURQUOI "on" devrait "soutenir" les prisonniers nationalistes alors que:
Dug et Klin a écrit:nous combattons les politiques nationalistes
Et pourquoi "on" défend l'unité de l'Etat BOURGEOIS. (comme....le PCF stalinien)
Pourquoi pas plusieurs états ouvriers fédérés?

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Message  Jonhy Lun 12 Nov - 22:41

.Aux indépendentistes régionaux,nous disons:"oui le centralisme Parisien est éxcessif,mais la destruction de l'état Francais n'est pas la solution

Et aux ouvriers vous dîtes aussi qu'il ne faut pas brûler des pneus pour pas effrayer l'opinion publique etc, oui on connait.

La position de LO ( ou la tienne puisque tu interviens en ton nom propre) n'est pas une surprise. Elle est symptomatique d'une sorte d'ouvrierisme bête qui se ferme à la réalité .
Dire " dogmatique" aurait été bien trop gentil car vous ne reprenez en rien les théories Trotskystes et Léninistes qui théorisent de soutenir jusqu'au bout l’autodétermination des peuples, jusqu'au bout ça veut dire jusqu'à un Etat.

Moi j'habite dans l'Etat français et en tant qu'internationaliste je suis pour le démantèlement de mon propre Etat. Et je préfère qu'il y est un Etat basque Socialiste que pas d'Etat basque du tout sous le prétexte de l'internationalisme.

Internationaliste oui pour critiquer le nationalisme basque mais pas trop quand même car maintenant que c'est comme ça il faut respecter les frontières françaises et ne lutter qu'en son sein. Bref de la pantalonnade peut être conséquence du désintérêt faramineux qu'inspire LO et ses positions au peuple basque et à la gauche abertzale.

Ne pas comprendre la double oppression du peuple basque, et nationale, et capitaliste, ne pas comprendre que quand un peuple ressens une oppression nationale, le nationalisme peut être progressiste, c'est oublier une grande partie du mouvement ouvrier.

Aux communistes révolutionnaires de LO, qui cache mal leur néojacobinisme et leur légalisme patent sous couvert de l'internationalisme, les basques indépendantistes et socialistes ne peuvent que souhaiter la bienvenu dans un nouvel etat socialiste au pays basque, convaincu que ça ne fera qu'aider tout les communistes révolutionnaires qui luttent dans l'Etat français.



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Arrestation et extradition d'Aurore Martin Empty Re: Arrestation et extradition d'Aurore Martin

Message  Rougevert Mar 13 Nov - 0:09

LO, en Euskara, signifie...dormir.
Il n'y a pas de coïncidence! Laughing
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Arrestation et extradition d'Aurore Martin Empty la gauche est une salle d'attente pour le fachisme

Message  toma95 Mar 13 Nov - 14:58

Ferré nous explique que le ps livre Aurore martin.
j'trouve le propos édifiant.


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Arrestation et extradition d'Aurore Martin Empty Re: Arrestation et extradition d'Aurore Martin

Message  Taolir Mer 14 Nov - 12:46

Aurore Martin doit être libéré, aujourd'hui elle est en prison pour avoir défendu ses idées légalement! C'est aussi une revendication bretonne, car à Rennes nous avons 4 militantes Basques qui doivent avoir le droit de purger leurs peines prés de chez elle.

Taolir

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Arrestation et extradition d'Aurore Martin Empty Re: Arrestation et extradition d'Aurore Martin

Message  toma95 Mer 14 Nov - 16:21

Taolir a écrit:C'est aussi une revendication bretonne, car à Rennes nous avons 4 militantes Basques qui doivent avoir le droit de purger leurs peines prés de chez elle.

C'est surtout une revendication juste !

Bretonne basque française, mondiale, ON EST DES PROLOS !

PROLETAIRES DE TOUS LES PAYS UNISSEZ VOUS !!!

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Arrestation et extradition d'Aurore Martin Empty Re: Arrestation et extradition d'Aurore Martin

Message  panchoa Mer 14 Nov - 18:07

Manifestation historique à Bayonne : le jour d’après vu bellaciao
de : C. SUHAS et G. TABERNA
mercredi 14 novembre 2012 - 10h09


Celle du 7 janvier dernier à Bilbo était “colossale”, celle de samedi à Bayonne fut “historique”. La manifestation en faveur des droits des prisonniers politiques basques a réuni
15 000 personnes dans les rues de la ville, “du jamais vu” depuis plus de trente ans s’extasiaient les plus expérimentés.
15 000 personnes qui se sont ensuite massées, comme elles ont pu, sur la place St-André pour “l’acte final” d’une manifestation marquée du sceau de l’arrestation d’Aurore Martin une dizaine de jours plus tôt.
Le mouvement Herrira, convocateur de la manifestation, soutenu par la plateforme Bake Bidea (Le chemin de la paix) qui réunit élus de tous bords, syndicalistes ou acteurs socioculturels, se félicite évidemment de la mobilisation. “Il y a eu un appel très large et ça s’est vu dans la rue” se réjouit Emili Martin, l’une des porte-parole. Derrière la banderole bleue “en faveur du respect des droits des prisonniers politiques basques” de nombreux élus, surtout de gauche, se serraient les coudes, sous les trombes d’eau. Parmi eux, les élus socialistes Frédérique Espagnac, Colette Capdevielle, Sylviane Alaux et Kotte Ecenarro, le porte-parole du NPA et ancien candidat à la présidentielle Philippe Poutou, la conseillère régionale écologiste Alice Leiciagueçahar, le porte-parole du PCF, Olivier Dartigolles, l’élue de la majorité bayonnaise Martine Bisauta ou encore Laura Mintegi, candidate EH Bildu au poste de Lehendakari.
Seule représentante du centre, Christine Bessonart (Modem), maire de St-Pée sur Nivelle et présidente du Biltzar des communes du Pays Basque, était un peu plus en retrait. “C’est réconfortant de voir autant de monde” déclarait-elle en fin de manifestation. “Ça prouve que nous ne sommes pas si individualistes que cela”. Le sénateur centriste Jean-Jacques Lasserre (Forces64), qui n’était pas dans le cortège, affirme,lui, que la manifestation “a été regardée avec beaucoup d’attention par le gouvernement.Il ne pourra pas y rester insensible” ajoute l’élu. Et pourtant jusqu’à aujourd’hui, le conseiller général avoue ne pas avoir “constaté de signes positifs évidents” de la part du gouvernement français dans le sens du processus de paix. Il estime, au lendemain de cette manifestation d’ampleur qu’il “ne faut pas décevoir l’espérance” qui est née.
L’étincelle Aurore Martin
Un chiffre historique, que certains (beaucoup ?) imputent aux évènements qui ont précédé la manifestation. La large médiatisation et le tollé qu’ont suscité l’arrestation puis l’extradition d’Aurore Martin le 1er novembre dernier auraient largement contribué au succès de cette mobilisation, bien que les élus tiennent à rappeler que leur engagement est antérieur à la remise aux autorités espagnoles de la militante de Batasuna. “Nous serions quand même venus” déclarait par exemple Philippe Poutou pour le NPA, “car nous sommes favorables aux revendications d’Herrira”.
Même son de cloche du côté des socialistes, pour qui “l’arrestation d’Aurore Martin, malheureusement, ne change rien” à en croire les paroles de la députée Frédérique Espagnac qui affirmait lors de la manifestation n’avoir “aucun message aujourd’hui” pour le gouvernement français. À ses côtés, S. Alaux, parlait “de réagir absolument aux derniers évènements et aux dernières déclarations”. Pour Max Brisson, ce “grand succès populaire” montre que l’arrestation d’Aurore Martin a suscité “une émotion” qui a donné “une ampleur qu’elle n’aurait peut-être pas eu autrement” à cette manifestation. Une “émotion” qui aura en tout cas fait parler d’elle dans les médias hexagonaux, et qui donne de l’espoir à M. Bisauta. “La réponse populaire massive doit faire réaliser au gouvernement ce qui se passe en Pays Basque”.
L’élue bayonnaise attend, pourquoi pas, une déclaration de F. Hollande qui tient une conférence de presse aujourd’hui à 17heures à l’Elysée. “Nous voulons entendre sa parole de président après celle d’opposant qui réclamait la clémence” pour A.Martin. “Je voudrais savoir si le changement, c’est ça.” concluait Martine Bisauta.
Aussi tenaces que la pluie
Les lanternes des familles de prisonniers ouvraient la marche de samedi. Le son des cloches des joaldun résonnait au-dessus du bruissement de la pluie. Une pluie battante qui a accompagné les manifestants, venus par milliers à Bayonne pour envoyé un message fort à l’Etat français.
“Ces images seront vues et observées depuis Paris, les slogans seront entendus. Depuis Paris ils sentiront alors la nécessité et le désir d’une paix juste en Pays Basque”, avait lancé l’écrivaine Marie-José Basurco, accompagnée du musicien Mixel Etxekopar et de la porte-parole d’Herrira Nagore Garcia. A l’heure où ils prenaient la parole, les derniers manifestants n’avaient pas encore quitté la place des Basques, point de départ du cortège. La marée de parapluie avait pour lors envahi la place Saint-André. Le sentiment d’avoir relevé le défi fixé quelques mois auparavant amenait le sourire aux lèvres des participants. Effectivement, la demande de reconnaissance des droits des prisonniers et des réfugiés a fait le tour de la presse française dimanche.
“Ils vont devoir réfléchir à quelle réponse apporter à une telle mobilisation, ils vont devoir tenir compte de la volonté d’une large partie de la société et revoir leur attitude maintenue jusqu’à aujourd’hui. Ou bien continuer ainsi de bafouer les droits de l’Homme et de tourner le dos à la paix” poursuivait l’écrivaine du haut des escaliers du Châteux-Neuf.
Sur les côtés, les photos des prisonniers portées par les membres de leurs familles. Derrière eux, une grande banderole : “On vous aime”.
“Euskal presoak etxera !” (retour des prisonniers) ; “Iheslariak etxera !” (retour des exilés) ; “Presoak kalera, amnistia osoa !” (libération des prisonniers, amnistie totale), tels étaient les slogans qui ponctuaient les prises de parole.
Le respect des droits de l’Homme serait la base du chemin vers la paix, selon les intervenants qui interpellaient ceux qui détiennent les clés des prisons.
À l’avenir, “il sera indispensable par la suite de continuer d’approfondir les points qui nous rassemblent et de continuer de mettre la pression à Paris et à Madrid avec pour objectif de les faire changer d’attitude”. Objectif final : la paix.

En attendant la mobilisation continue. Herrira a lancé un appel à participer, entre autres, à la grande manifestation du 12 janvier prochain à Bilbao.[/b

Les derniers mots ont été prononcés en solidarité aux milliers de prisonniers kurdes en grève de la faim en défense des droits fondamentaux.
http://www.lejpb.com/paperezkoa/201

[b]Brest : rassemblement de soutien pour Aurore Martin

de : L’Euskal Herriaren Lagunak Brest – Comité de soutien au peuple Basque Brest
mercredi 14 novembre 2012 - 10h38

L’Euskal Herriaren Lagunak Brest – Comité de soutien au peuple Basque Brest organise un rassemblement de soutien mercredi 14 novembre 2012 à 18h30 place de la Liberté pour dénoncer l’arrestation et l’extradition d’Aurore Martin, prisonnière politique Basque


Communiqué : Le 1er novembre, la police française a arrêtée puis extradée Aurore Martin en Espagne, dans le cadre d’un mandat d’arrêt Européen lancé par un juge espagnol pour des faits qui sont répréhensibles en Espagne, mais pas en France.Le “délit” d’Aurore ? Avoir participé à des réunions publiques en Hegoalde (Pays Basque sud) en tant que membre de Batasuna, parti interdit par l’Espagne mais pas en France.
Son extradition est un fait grave pour un pays se disant être la patrie des droits de l’homme. En plein processus de paix (que les 2 états refusent), le gouvernem ent socialiste n’a pas hésité à commettre ce que le précédent gouvernement de droite n’avait pas réussi à faire, le tout en contradiction complète avec les propos du candidat Hollande, qui demandait la clémence pour Aurore.AURORE A ÉTÉ EXTRADÉE EN RAISON DE SES IDÉES ET NON POUR DES ACTES DE TERRORISME, ELLE RISQUE 12 ANS DE PRISON POUR AVOIR A DES RÉUNIONS PUBLIQUES, NOTAMMENT À USTARITZ ET À BAYONNE, OÙ BATASUNA EST AUTORISE, MOBILISONS NOUS POUR SA LIBERTÉ ET POUR SOUTENIR LE PROCESSUS DE PAIX BASQUE !!!!
PS : Pendant le rassemblement, un carnet circulera dans lequel vous pourrez écrire et soutenir Aurore et sa famille. Il sera par la suite remis à la famille d’Aurore, qui espérons-le, pourra le lire au plus vite, c’est à dire à sa sortie de prison.
Contact : Aorelian, 06 15 49 95 91 , https://www.facebook.com/events/4413... , https://www.facebook.com/euskalherri... , http://ehlbreizh.wordpress.com/
http://7seizh.info/2012/11/13/brest...


et maintenant sur l'air "oh!eh!hein! bon!" nino ferrer reprenons tous en coeur panchoa

qu'est que j'ai fait pour aurore
ou sont passés, oh eh hein bon
le FdG et la GA
la GU, le PG
le pcof et la PCF
mon aurore askatu
et mes presoak kalera
oui je sait, on peux pas étre partout
mais que je veux c'est, aurore askatu

panchoa

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Message  Rougevert Jeu 15 Nov - 0:05

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Arrestation et extradition d'Aurore Martin Empty eh oui, Monsieur Moustaki

Message  panchoa Jeu 15 Nov - 15:07

Aurore Martin : Georges Moustaki... je réfrénais un "salaud !" à l’adresse du ministre de l’Intérieur (video) vu bellaciao vor video en ligne
de : Georges Moustaki
jeudi 15 novembre 2012 - 11h47


Quand j’ai appris la nouvelle de l’extradition expéditive d’Aurore Martin, je réfrénais un "salaud !" à l’adresse du ministre de l’Intérieur, sachant que le sort d’Aurore était déjà plié. J’attendais cependant une réaction un peu plus vive de la part des gens de gauche. Mais il n’en est rien.

Valls-Pilate s’est débarrassé de la gêneuse en grande hâte. Et tout est rentré dans l’ordre. La majorité est-elle devenue silencieuse ?

Résumons, l’affaire a été traitée à la va-vite et la réaction a été quasi nulle.

Je n’ai pas de motivations personnelles pour en reparler, nonobstant une empathie pour ceux qu’on livre à la "justice" espagnole que j’avais combattu au temps du franquisme.

Je dois avouer être aussi très choqué qu’un Catalan socialiste n’aie pas la mémoire du traitement infligé naguère aux prisonniers politiques dans son pays d’origine. Et par la "naïveté" des propos de Hollande qui prétendait qu’on pourrait lui restituer Aurore après examen du dossier.

http://www.huffingtonpost.fr/george...

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Message  panchoa Jeu 15 Nov - 15:32

dans la catégorie "bisounours " le prix de cette semaine est remis au NPA. pas un mot sur la quasi absence du FDG, des Verts à la manif méme si des mlitants étaient là. bien sur des élus (pcf et verts), régionaux étaient là. panchoa

15 000 manifestants à Bayonne pour les prisonniers politiques basques


jeudi 15 novembre 2012

Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 170 (15/11/12)


C’est samedi 10 novembre à 15 h 30, sous une pluie battante, qu’un impressionnant cortège a démarré de la place des Basques à Bayonne. Une manifestation d’une ampleur inédite en faveur des prisonniers basques, dix jours après l’arrestation d’Aurore Martin. Du jamais vu à Bayonne !
En tête, les familles portaient les photos des prisonniers politiques basques (plus de 600 dans les prisons espagnoles et françaises) dont celle d’Aurore Martin. Venait ensuite la banderole des réfugiés politiques basques, puis celle des élus et représentants d’organisations politiques et syndicales, parmi lesquels Philippe Poutou. Enfin le gros de la manifestation avançait en rangs serrés, parcourant des rues souvent trop étroites. La présence du Pays Basque Sud était visiblement très importante (60 à 70 bus avaient été annoncés).
Le NPA était présent avec les camarades du Pays basque bien renforcés par le Grand Sud Ouest (Gironde, Lot-et-Garonne, Toulouse, Montpellier). Nous avons distribué 5 000 tracts bilingues basque-français « Pour la libération immédiate d’Aurore Martin / Pour les droits des prisonnierEs politiques basques, pour leur libération » ainsi que 1 500 autocollants également bilingues.
Une protestation massive
Cette manifestation était prévue depuis plusieurs mois. Dans le nouveau contexte politique du Pays basque, le refus des États espagnol et français d’amorcer tout dialogue, et pire, le choix de poursuivre dans la voie répressive entraînent de plus en plus de protestation, de la part d’organisations, d’éluEs, et aussi dans la population. L’extradition d’Aurore Martin est perçue comme une mesure répressive supplémentaire qui agrandit le fossé entre les gouvernements et les exigences démocratiques du peuple basque.
Sans nul doute, le 10 novembre 2012 marque une date importante dans la lutte pour les droits démocratiques au Pays basque. La résolution politique, démocratique et pacifique du conflit est en marche, de façon unilatérale pour le moment puisque les États font la sourde oreille et ne veulent pas du dialogue. Jusqu’à quand pourront-ils garder une telle attitude et continuer dans la voie répressive ?
La question centrale des prisonnierEs
La manifestation était centrée sur la question des prisonniers (les presos), l’un des points incontournables et urgent du processus de paix. Le mot d’ordre le plus scandé était « Presoak etxerat, Amnistia osoa » (« Les prisonniers à la maison, amnistie totale »). Il y a d’une part les revendications immédiates qui sont liées à la simple application du droit actuel : regroupement des presos au Pays basque, libération des presos gravement malades, des « conditionnables » etc. D’autre part, il y a l’objectif de l’amnistie pour les réfugiéEs et les presos, la libération de toutes et tous, en les rétablissant dans l’ensemble de leurs droits. Herrira, mouvement social populaire de soutien aux prisonnierEs et réfugiés politiques basques, organisateur de la manifestation, résume bien cette mobilisation : « Jamais la question des presos et le processus de paix n’ont provoqué pareil mouvement de solidarité ».
Le combat continue ! Le 12 janvier prochain à Bilbao, est organisée une nouvelle manifestation pour les presos et les réfugiés. Elle s’annonce encore plus massive que celle de l’an dernier qui, le 7 janvier 2011, avait rassemblé des dizaines de milliers de personnes. C’est bien la rue qui forcera les États espagnol et français à satisfaire les revendications démocratiques en Pays basque, ce qui commence aujourd’hui par l’arrêt de la répression et l’ouverture du dialogue pour le respect des droits des presos.
Claude Larrieu

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Message  panchoa Mer 28 Nov - 12:40

Aurore askatu ! Le combat continue ! vu bellaciao
de : Paco NPA
mercredi 28 novembre 2012 - 01h14


On ne l’oublie pas tout comme on oubliera pas les sinistres Valls/Hollande !

Appel unitaire, à Paris, pour que F. Hollande intervienne dans le processus de paix p005_01.jpg

28/11/2012

Antton ROUGET

À défaut d’être entendus depuis le Pays Basque, c’est à Paris que plusieurs personnalités ont lancé, hier, un nouvel appel au dialogue. Représentants politiques, parlementaires ou militants des droits de l’Homme : rassemblés autour de la Ligue des droits de l’Homme (LDH), les participants ont demandé la libération immédiate d’Aurore Martin et l’implication du gouvernement français dans le processus de paix au Pays Basque.

Tous ces éléments ont été compilés dans une lettre adressée à F. Hollande et co-signée par plusieurs dizaines de personnalités internationales et hexagonales, de parlementaires, d’élus locaux et de représentants de la société civile basque. Un appel à la dimension inédite qui accroît la pression sur l’exécutif socialiste.

“Nous tenons à vous faire part de notre consternation à l’annonce de la remise d’Aurore Martin aux autorités espagnoles.” Dans le courrier adressé au chef de l’Etat, les signataires ont d’abord dénoncé “la mise à exécution” du Mandat d’arrêt européen le 1er novembre. Soulignant que “les faits visés par l’Espagne ne sont pas répréhensibles en France”, ils “requièrent la libération immédiate d’Aurore Martin.” Et puis, le texte souligne que la remise de la militante de Batasuna aux autorités espagnoles “a lieu dans un contexte politique particulier en Pays Basque”. Conférence internationale d’Aiete sous l’égide de Kofi Annan, le 17 octobre 2011, et arrêt de la lutte armée formulé par l’organisation ETA trois jours plus tard : “nous considérons qu’il existe une opportunité réelle pour qu’un processus de paix puisse se dérouler jusqu’à son terme.” C’est pourquoi les signataires de la lettre demandent à François Hollande de “prendre en compte les changements intervenus ces derniers mois en Pays Basque” et “d’intervenir afin que le gouvernement français réponde de façon positive aux recommandations des experts internationaux réunis l’an dernier à la Conférence de Paix d’Aiete et facilite le déroulement du processus de paix en cours.”

La gauche française s’implique

La diversité des signataires de la lettre adressée à F. Hollande révèle l’importance du document. Autour de P. Tartakowsky (président de la LDH), J. Gleizes (membre du bureau exécutif d’EELV), O. Besancenot (membre du NPA), P. Molac (député de la majorité présidentielle) et O. Dartigolles (porte-parole national du PCF) étaient présents à la conférence de presse. Venues du Pays Basque, ont aussi participé à l’événement les députées socialistes S. Alaux et C. Capdevielle, l’avocate d’A. Martin, J. Goirizelaia, ainsi que la membre du collectif Bake Bidea, A. Funosas. Les sénateurs J-J. Lasserre et F. Espagnac,

récemment nommée porte-parole nationale du PS, se sont eux aussi rendus au siège de la Ligue des droits de l’Homme mais n’ont pas participé à la conférence de presse pour cause de séance au Sénat.

S. Essel et G. Bedos soutiennent

P. Baudoin, président d’honneur de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), M. Tubiana, président d’honneur de la LDH, S. Essel et G. Bedos ou encore une vingtaine de députés au Parlement européen font partie des premiers signataires de la lettre.

S. Belhassen, présidente de la FIDH, soutient aussi le texte envoyé au chef de l’Etat. Hasard du calendrier : pour saluer son engagement, la défenseuse des droits de l’Homme tunisienne, a reçu, lundi soir, la légion d’honneur des mains de... François Hollande.

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Arrestation et extradition d'Aurore Martin Empty Ce gouvernement collabo des néo-franquistes paiera

Message  Roseau Mer 28 Nov - 17:22

Dans sa prison de Madrid, Aurore Martin est soumise au "régime d’exception"
http://www.sudouest.fr/2012/11/27/dans-sa-prison-de-madrid-aurore-marin-est-soumise-au-regime-d-exception-891833-5393.php
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Arrestation et extradition d'Aurore Martin Empty Aurore askatu !

Message  panchoa Dim 9 Déc - 13:00


Aurore askatu ! vu bellaciao
de : Paco NPA
samedi 8 décembre 2012 - 17h29

Libérez Aurore !

Aurore Martin "est maintenant en Espagne et relève de la justice espagnole. L’Espagne est une démocratie et j’ai confiance dans sa justice", a ajouté le chef de l’Etat, qui a insisté sur sa volonté de respecter "l’indépendance" de la justice. F. Hollande. 23 novembre 2012.

Le Président de la Ligue des droits de l’Homme, Pierre Tartakowsky, a demandé au ministre de la Justice, Christiane Taubira, "les mesures que le gouvernement entend prendre pour faire valoir, auprès de son homologue espagnol, le respect des décisions de la justice française", dans le cadre de l’extradition d’Aurore Martin.

L’Audiencie nationale, la plus haute instance pénale espagnole, a décidé de maintenir en détention Aurore Martin sans retirer les faits pour lesquels la justice française n’avait pas autorisé sa remise aux autorités espagnoles, notamment des réunions publiques tenues à Bayonne et Ustaritz, malgré un recours intenté par son avocate.

"Les juges espagnols ne s’estiment pas liés par la décision de la chambre de l’instruction près la cour d’appel de Pau" qui avait limité, en novembre 2010, son autorisation de remettre Aurore Martin aux autorités espagnoles aux seuls faits commis en Espagne, et non aux faits commis en France, dénonce Pierre Tartakowsky dans une lettre adressée ce 4 décembre à Christiane Taubira.

"Ceci revient à ignorer totalement le principe de spécialité, sans même s’attarder sur le désaveu infligé aux autorités judiciaires françaises," ajoute le président de la LDH. "Ceci confirme aussi l’arbitraire et l’absurdité d’une situation qui voit la France livrer une de ses ressortissantes à une juridiction d’exception étrangère pour des faits non punissables en France, et pour lesquels Aurore Martin encourt des années de prison en Espagne."

Selon la LDH, le cas d’Aurore Martin est "un cas évident de violation de la liberté individuelle d’une personne".

La Ligue des droits de l’Homme demande au ministre "les mesures que le gouvernement entend prendre pour faire valoir, auprès de son homologue espagnol, le respect des décisions de la justice française". Par ailleurs, elle voudrait savoir aussi "les initiatives que le gouvernement entend prendre pour, au niveau européen, modifier en profondeur" le système du mandat d’arrêt européen, un "système déplorable pour les libertés individuelles, mais aussi pour l’image que l’Union européenne donne du respect dû à ses citoyens".

Fin novembre, la LDH et de nombreuses personnalités ont également demandé à François Hollande et au gouvernement français d’intervenir auprès de Madrid pour obtenir la remise en liberté d’Aurore Martin et de s’impliquer davantage dans le processus de paix au Pays Basque

http://www.google.fr/url?sa=t&r...

Par ailleurs, tous les témoignages concordent pour indiquer le caractère particulièrement déplorable de ses conditions de détention : isolement complet, 2h de promenade par jour, parloir autorisé aux seuls personnes ayant des liens familiaux directs, entretiens avec l’avocate filmés, traitement réservé aux militants basques, à quoi s’ajoute le fait que ceux-ci n’étant pas regroupés en Euskadi par décision politique du gouvernement celle-ci est emprisonnée en Espagne ne parlant, elle, que le français et le basque…

Pour conclure, en guise de courrier, la « justice démocratique », ainsi définie par Hollande, lui remettrait une bonne partie d’enveloppes… ouvertes et vides…

Raison de plus pour continuer à lui écrire pour continuer la pression :

Mlle Aurore MARTIN
C. P. MADRID V
SOTO DEL REAL
Ctra. Comarcal 611, km. 37,6
28770 - Soto del Real
MADRID

La mobilisation devrait être relancée en janvier puisque c’est à cette période que l’avocate déposera une demande de liberté conditionnelle.

On ne l’oublie pas : Aurore Askatu !
Et on ne les oublie pas : Hollande et Valls la Honte.


panchoa

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Arrestation et extradition d'Aurore Martin Empty Re: Arrestation et extradition d'Aurore Martin

Message  Rougevert Dim 9 Déc - 14:01

Ca n'a pas beaucoup changé depuis le Franquisme.


Dernière édition par Rougevert le Ven 21 Déc - 20:05, édité 1 fois
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Arrestation et extradition d'Aurore Martin Empty Liberté pour Aurore Martin, abrogation du MAE

Message  Roseau Dim 9 Déc - 22:00

Publié dans : Hebdo Tout est à nous !
Le 1er novembre 2012, la militante indépendantiste Aurore Martin était arrêtée par la police française et remise aux autorités de l’État espagnol. Se servant du mandat d’arrêt européen (MAE), le gouvernement français a donc fait le choix d’arrêter une militante pour des activités et un soutien politique apportés à une organisation légale en France, Batasuna.

Le 10 novembre, la manifestation de Bayonne pour le respect des droits des prisonniers politiques basques a été une première occasion publique d’exprimer la solidarité avec Aurore Martin et son combat. Actuellement détenue à Madrid, elle est soumise au régime d’exception, avec deux heures de sortie par jour, et ne peut recevoir que ses parents directs et son avocate. Elle encourt jusqu’à 12 ans de prison.

Le mardi 27 novembre, à l’initiative de la LDH, s’est tenue une conférence de presse rassemblant entre autres, le président de la Ligue des droits de l’homme, Pierre Tartakowsky, et l’avocate d’Aurore Martin, Jone Goirezelaia, plusieurs élus ou représentants de gauche, dont Olivier Dartigolles (PCF), Olivier Besancenot (NPA), Jérôme Gleizes (EÉLV), les députées PS du Pays basque Colette Capdevielle et Sylviane Alaux, Anaïs Funosas de Bake Bidea. Toutes et tous ont dénoncé la décision du gouvernement de livrer la militante à l’État espagnol, au moment même où un processus de paix, toujours pas reconnu par les États français et espagnol, tente de se mettre en place.

Demande de mise en liberté

La veille, une réunion unitaire avait eu lieu dans les locaux de Solidaires en présence de la CGT Énergie Paris, la CNT, Batasuna, Comité de soutien au peuple basque (Paris), Bake Bidea, la GA, le NPA, la Fase, et les Alternatifs. Ces organisations ont décidé d’organiser des initiatives / rassemblements au moment où sera déposée la demande de mise en liberté provisoire d’Aurore Martin, afin d’exiger du gouvernement français qu’il appuie cette demande.
Ces organisations se saisissent de la pétition initiée par Bake Bidea « Pétition Liberté pour Aurore Martin – Processus de paix maintenant ! », et appellent à la faire signer massivement. Une prochaine réunion est prévue pour le 10 décembre.
Denise Sarraute

"Solidaires en présence de la CGT Énergie Paris, la CNT, Batasuna, Comité de soutien au peuple basque (Paris), Bake Bidea, la GA, le NPA, la Fase, et les Alternatifs."
Je ne comprends pas. Ces actions ne menacent pas la lutte pour les places dans l'ordre bourgeois...
Pourtant le PC et le PG ont déjà décroché de l'action unitaire ?
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Arrestation et extradition d'Aurore Martin Empty Re: Arrestation et extradition d'Aurore Martin

Message  panchoa Lun 10 Déc - 15:57

Pourquoi la France a livré Aurore Martin vu bellaciao
de : Isabelle Monnin
lundi 10 décembre 2012 - 14h34


La militante nationaliste basque commence son 2e mois de prison à Madrid. Etait-elle une apprentie terroriste ? Le gouvernement pouvait-il s’opposer à son extradition ? Enquête.

Un message sur le répondeur d’Emilie Martin le 1er novembre dernier, il est 15h55. C’est sa grande sœur Aurore. Elle est en voiture, sortant d’un déjeuner chez leurs parents à Mauléon : "Il y a un contrôle au rond-point de Garindein, je vais être en retard." Or les deux soeurs n’avaient pas rendez-vous. C’est le signal, la manière de dire "ils m’ont eue".

Emilie prévient une amie de Mauléon, qui va sur place. Le rond-point est vide. Elle reconnaît la voiture d’Aurore, abandonnée au bord de la route. Deux ans après s’être vu notifier un mandat d’arrêt européen délivré par la justice espagnole pour "participation à une organisation terroriste", Aurore Martin, 33 ans, vient d’être arrêtée par la police française.

Un leurre pour tromper d’éventuels soutiens

Deux heures plus tard, un convoi traverse sirènes hurlantes la vallée d’Aspe : c’est un leurre pour tromper d’éventuels soutiens, Aurore Martin n’est pas là. La jeune femme est en réalité remise aux autorités espagnoles à 20h30 au poste-frontière de Biriatou, non loin d’Hendaye, sur la côte basque. Une caméra la filme, vêtue d’une jupe et d’un manteau à carreaux noirs et blancs et entravée de menottes, jusqu’au fourgon de la Guardia civil qui l’emmène à Madrid. Une arrestation sans heurts, un transfert rapide : en apparence, l’opération est rondement menée. Pour la première fois, la France vient de livrer un de ses citoyens à l’Espagne.

Vue de loin, l’histoire d’Aurore Martin pourrait s’arrêter là. On hausserait les épaules, même pas un sourcil. Après tout, si la France la remet à l’Espagne, c’est bien que la jeune Basque doit avoir quelque chose à se reprocher, les Etats ne sont pas fous... Si l’on s’approche pourtant, un vertige saisit : et si l’affaire Aurore Martin n’était pas une simple affaire de terrorisme mais le signe d’une incompréhensible crispation franco-espagnole à l’heure où le Pays Basque vit un tournant historique vers la fin du conflit ? Qu’est allé faire le gouvernement français dans cette galère, qui paraît bien grande par rapport au profil de la supposée criminelle ?

"Faits d’intégration d’organisation terroriste"

Car que lui reproche-t-on au juste ? Pas d’avoir caché des armes, ni d’avoir aidé un fugitif ni fait couler le sang, seulement des prises de parole. Le 14 juillet 2009, le célèbre juge madrilène Baltazar Garzón, chargé de la lutte contre le terrorisme, lance à l’encontre de cette jeune femme un premier mandat d’arrêt européen (MAE). Il la poursuit pour "des faits d’intégration d’organisation terroriste commis en Espagne de 2005 à 2008". Trop vague pour la justice française, qui refuse de valider le mandat.

Les Espagnols en rédigent un nouveau, plus explicite : la jeune femme est accusée d’avoir participé, à Pampelune, Alava, Bayonne et Ustaritz, entre 2006 et 2007, à des réunions du parti Batasuna, la vitrine légale de l’ETA, interdit en Espagne depuis 2003, puis d’avoir été salariée par l’un de ses avatars, le Parti communiste des Terres basques (Ehak).

Symbole du mouvement basque

Rien ne destinait cette trentenaire à devenir un symbole du mouvement basque. Quoi de plus français que ce nom de famille, Martin, que lui lègue son père ? Celui-ci est bûcheron à Mauléon, un bourg paisible de 3.000 habitants, et sa mère prof de danse classique. Aucun des deux ne parle le basque. Née en 1979, Aurore est à l’image d’une génération qui renoue avec une culture, se cherche une identité loin des clichés rouge et blanc pour touristes.

Scolarisées dans une ikastola, une école en langue basque, Aurore et sa soeur sont les seules de leur famille à parler l’euskara. A l’adolescence, elle s’investit dans le gaztetxe de Mauléon, une des multiples "maisons de jeunes" qui maillent le Pays basque : la jeunesse s’y retrouve, pour écouter un concert, faire du théâtre, boire des coups, parler de politique. De fil en aiguille, elle rejoint le mouvement Segi et apparaît sur les radars de la police.

Surveillé comme le lait sur le feu

Considéré par les Espagnols comme un vivier d’ETA, et donc illégal, ce mouvement est particulièrement actif au tournant des années 2000. Ses membres sont de jeunes radicaux, à la fois indépendantistes et d’extrême gauche, abertzale, comme l’on dit en basque. Ils multiplient les actions, dans des opérations de guérilla urbaine appelées kale borroka, notamment du côté espagnol, s’en prenant à des symboles étatiques à coups de cocktails Molotov.

S’il n’est pas interdit en France, le mouvement est surveillé comme le lait sur le feu. Le durcissement des lois antiterroristes après le 11 septembre 2001, la notion d’"association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste"permettent de poursuivre de façon large et préventive tout individu sur la base de ses relations et de ses engagements militants.

Interpellations, gardes à vue au commissariat de Bayonne ou à la Sous-direction antiterroriste à Levallois, relevés d’empreintes ADN : "Tous les jeunes d’ici ont été arrêtés. Les policiers déboulent chez nous cagoulés au petit matin, c’est banal, raconte Emilie Martin. Ils nous demandent nos opinions politiques, ils nous fichent en réalité."

La prison pour la première fois

En 2003, une "macroarrestation" a lieu dans l’ensemble du Pays Basque, nord (français) et sud (espagnol). Une quarantaine de jeunes, dont les sœurs Martin, sont placés en garde à vue puis libérés. Un mois plus tard, ils reviennent chercher Aurore. Elle passera un mois en détention provisoire avant de bénéficier d’un non-lieu. La prison pour la première fois.

En détention, elle rencontre Argi Perurena, une Basque condamnée à dix-huit ans de prison dans l’affaire du vol des explosifs de Plévin (qui furent utilisés dans plusieurs attentats dont celui qui coûta la vie à une jeune employée d’un McDonald’s à Quévert, en Bretagne). Est-ce à son contact qu’elle poursuit, comme elle dit, sa "conscientisation" ? Comme beaucoup de ses amis, elle s’est convaincue que le peuple basque est "colonisé et opprimé" et qu’ils sont des "résistants".

Son face-à-face avec la police et la justice françaises ne calme pas ses colères. "J’ai passé un mois en prison alors que mon dossier était archi-vide, disait-elle à "Mediapart" en juin 2011. J’ai compris que c’était une volonté politique de casser du jeune." Plus que jamais elle se sent citoyenne d’Euskadi, frondeuse, rebelle, déterminée.

Batasuna, le bras politique d’ETA pour Madrid

A 24 ans, un an après sa sortie de prison, elle intègre Batasuna alors qu’il vient d’être "illégalisé" en Espagne. Elle devient membre du bureau politique et à ce titre participe à des réunions. Problème : si elles sont autorisées en France, elles sont passibles de douze ans de prison en Espagne. Pour Madrid, Batasuna n’est que le bras politique d’ETA puisque le parti refuse d’en condamner la violence. Les attentats sanglants de l’organisation armée, visant souvent des civils, ont traumatisé la population. Plus de 800 morts, des milliers de blessés, des victimes civiles touchées au hasard mais aussi des assassinats ciblés, des enlèvements, des menaces ou des colis piégés contre des journalistes, des élus ou des intellectuels basques qui dénoncent la campagne de terreur, du racket...

Les années 1980 et 1990 ont été particulièrement meurtrières. Après la mort de Miguel Angel Blanco, un jeune élu du Parti populaire enlevé et exécuté en 1997, six millions d’Espagnols crient leur indignation dans les rues du pays. En mars 2004, lorsque des bombes déchirent les gares de Madrid, tuant près de deux cents personnes et en blessant un millier, le gouvernement désigne immédiatement ETA comme coupable (à tort : la tuerie a été commise par des islamistes).

Intermittents de la légalité

Cette histoire explique la détermination et l’extrême fermeté des juges espagnols. Ils délivrent, profitant de la nouvelle législation européenne, des dizaines de mandats d’arrêt européens. Aurore Martin fait partie du lot pour ces quatre réunions politiques. Illégales au sud, autorisées au nord : leurs participants sont des intermittents de la légalité.

Le juge de Pau, qui selon la procédure du MAE doit le valider, coupe la poire en deux, n’entérinant la demande madrilène que pour les réunions tenues sur le sol espagnol. Celles qui se sont déroulées en France " ne peuvent faire l’objet d’une remise de l’intéressée aux autorités judiciaires espagnoles sous la qualification de participation à une organisation terroriste ", écrit-il dans son arrêt du 23 novembre 2010.

6 mois dans la clandestinité

C’est la première fois qu’un juge français entérine, même partiellement, un MAE visant un citoyen français. Aurore Martin risque à tout moment d’être arrêtée et remise à l’Espagne. Pendant six mois, elle vit dans la clandestinité. Le 18 juin 2011, elle réapparaît en public lors d’un meeting organisé à Biarritz contre la pratique du mandat d’arrêt européen. Tous les notables politiques sont là. Elle monte sur la scène devant 2.000 personnes. Elle est, déjà, un symbole.

Trois jours plus tard, des policiers viennent la chercher dans l’appartement de sa soeur au coeur du Petit-Bayonne. L’arrestation survient en pleine Fête de la Musique et à deux pas d’un "camp des indignés", il ne faut pas plus de cinq minutes pour que la cage d’escalier et les rues entourant l’immeuble se remplissent de ses soutiens. Ils obligent les policiers de Claude Guéant à renoncer. Ceux de Manuel Valls mèneront leur mission jusqu’au bout.

Une décision politique ?

Y a-t-il eu décision politique de l’arrêter ? Les soutiens d’Aurore Martin en sont convaincus, qui notent qu’elle avait repris une vie normale, pointant à Pôle emploi, touchant le RSA, allant voter aux dernières élections, prenant son café au Bar des Pyrénées à Bayonne : il n’était pas difficile de la trouver.

Ils ont recueilli une dizaine de témoignages concernant le barrage routier où elle a été interceptée. Ils racontent ces hommes en armes installés tout autour du rond-point, arrêtant chaque voiture mais faisant preuve d’une étrange mansuétude. Ainsi, à 15h50, un homme est contrôlé, il n’a pas de vignette d’assurance mais les gendarmes ne le sanctionnent pas. Cinq minutes plus tard, Aurore Martin prévient sa soeur de son contrôle imminent. A 16 heures, un témoin remarque que "les gendarmes ne font pas attention aux voitures qui passent". Comme s’ils avaient trouvé ce qu’ils cherchaient. A 16h20, le contrôle est levé.

"Une opération de juge à juge"

Manuel Valls réfute l’idée d’une opération ciblée. "Aurore Martin a été arrêtée lors d’un contrôle routier habituel en cette période de vacances, assure-t-il au journal "Sud- Ouest". L’exécution du MAE est une décision de la justice, appliquée sous l’autorité du parquet général de Pau. Ce n’est pas du ressort du ministre de l’Intérieur que je suis."

Difficile de croire que le parquet, représentant du ministère public, n’en ait pas référé au pouvoir politique. Le président Hollande, qui du temps où il était candidat avait appelé à la "clémence" pour Aurore Martin, fera savoir en tout cas qu’il n’interfère pas dans les décisions de justice et qu’il n’a rien décidé non plus, demandant à sa garde des Sceaux un rappel pédagogique de la procédure : l’extradition de la Française "s’est opérée dans le strict cadre du MAE qui est une opération de juge à juge, les autorités gouvernementales n’intervenant plus", affirme Christiane Taubira.

Des faits mineurs et non condamnables chez nous

Circulez, il n’y a rien à voir ? Pas vraiment. Le MAE, créé en 2002 dans la foulée du 11- Septembre pour simplifier et automatiser les extraditions entre les Etats membres de l’UE, y compris de leurs propres citoyens (principe jusqu’alors inédit) peut en effet être contesté " s’il est établi, précise la loi, qu’il a été émis dans le but de poursuivre ou de condamner une personne en raison [ ...] de ses opinions politiques [ ...]".

"Je suis extrêmement fâchée, dit la députée socialiste des Pyrénées-Atlantiques Colette Capdevielle. Le MAE montre toutes ses limites : on prive de liberté une Française pour des faits mineurs et non condamnables chez nous. Il faut l’abroger et réfléchir à un Code pénal commun."

L’affaire pourrait bien devenir un cas d’école étudié dans les facultés de droit. D’autant que le juge espagnol s’est allègrement assis sur la décision française en mettant aussi en examen Aurore Martin pour les réunions tenues en France, et donc parfaitement légales au regard du droit français !

Un tournant historique pour le Pays basque

Reste un mystère : pourquoi le pouvoir socialiste a-t-il fait exécuter ce MAE au moment où le Pays basque vit un tournant historique ? Car, depuis un an, le climat a changé. Le 17 octobre 2011, s’est tenue la conférence d’Aiete, lors de laquelle un comité international, composé notamment de Kofi Annan, ancien secrétaire général de l’ONU, de Gerry Adams, président du Sinn Féin, et de l’ancien ministre de l’Intérieur socialiste Pierre Joxe, a fixé une feuille de route pour la résolution du conflit.

Trois jours plus tard, ETA, qui n’a pas commis d’attentats depuis 2009, annonçait "l’arrêt définitif de la lutte armée". Aujourd’hui, l’organisation se dit prête à se dissoudre si Madrid accepte d’ouvrir le dialogue sur la question des prisonniers.

Pourquoi alors jouer à contretemps ? Manuel Valls a-t-il voulu donner des gages à Madrid ? Le ministre de l’Intérieur fait-il une "fixette un peu datée sur ETA", comme le souffle un socialiste local ? A peine nommé place Beauvau, il se rend à Madrid pour réclamer la dissolution d’ETA. Plus surprenant, quatre jours avant l’arrestation de la militante, dans une interview à "El País", il balaie d’un revers de la main une revendication ancienne, portée par de très nombreux élus de droite comme de gauche : voir naître enfin, à l’image de la Corse, de la Bretagne ou de l’Alsace, une collectivité territoriale basque.

"Nous serons inflexibles"

"Il n’y aura pas de structure administrative basque. Nous ne voulons pas ouvrir ce débat, assène le ministre de l’Intérieur. Les choses sont très claires et tant que l’ETA ne déposera pas les armes, nous serons inflexibles." L’amalgame entre le terrorisme et une revendication démocratique stupéfie les élus porteurs du projet.

Parmi eux, de nombreux socialistes qui se souviennent que le département basque était une des "cent dix propositions" de François Mitterrand en 1981... Le gouvernement aurait pu choisir de discuter et se désolidariser des Espagnols, regrettent-ils, craignant que la politique du menton levé de Manuel Valls ne rallume les braises à peine tiédies de la lutte armée. "La violence a l’avantage de délégitimer toute velléité d’indépendance, analyse le professeur de droit Jean-Pierre Massias. D’où la tentation de criminaliser un mouvement qui ne l’est plus."

"Calculs politiques gravissimes"

Montrer ses muscles : au moment où le pays traverse une grave crise économique, le gouvernement espagnol a tout intérêt à signifier qu’il agit pour la sécurité des siens, quitte à gonfler exagérément son "ennemi intérieur" basque. De l’Ecosse à la Catalogne, la question des indépendances travaille l’Europe et menace des Etats aussi jacobins que vulnérables. "Il y a en Espagne et en France des gens qui peuvent avoir intérêt à voir renaître la violence basque pour faire la preuve de leur fermeté, dit un cacique socialiste. Ce sont des calculs politiques gravissimes."

Comme si le radicalisme et le jusqu’au-boutisme avaient changé de camp. Les gouvernements, avec leurs fins de non-recevoir sur la collectivité et des arrestations disproportionnées, donnent le sentiment de rejeter le dialogue. "Face à ces portes qu’on nous ferme au nez, le risque de radicalisation existe, reconnaît Anaiz Funosas, porte-parole de Bake Bidea en France et amie d’Aurore Martin. Mais nous devons être plus forts, ne pas tomber dans le piège. Il faut continuer le processus de paix, malgré la douleur de la voir en prison."

Les indépendantistes veulent convaincre dans les urnes. Bildu, qui a pris la succession de Batasuna et qui condamne désormais la violence, a recueilli 25% des voix aux élections pour le Parlement basque en Espagne en octobre dernier. Côté français, Batasuna a attiré 15% des votes aux dernières cantonales en Pyrénées-Atlantiques.

Boulette politique

En livrant Aurore Martin à l’Espagne, le gouvernement n’a pas seulement commis une boulette politique qui pourra lui valoir cher lors des prochaines élections. Il a aussi mis les indépendantistes au centre du jeu politique puisque c’est autour d’eux que se cristallisent à la fois la mobilisation pour la libération de la militante et la revendication toujours plus marquée d’une collectivité territoriale particulière. Ils ont réuni la plus grande manifestation qu’a connue Bayonne, le 10 novembre, pour réclamer la libération de la jeune femme. Parmi les manifestants, des citoyens qui n’étaient jamais descendus dans la rue.

La veille de son arrestation, Aurore Martin travaillait à l’organisation d’un Forum pour la paix, dans la suite de la conférence d’Aiete. Il se tiendra le 15 décembre à l’université de Bayonne. Des élus de tous bords y interviendront. Malgré le recours introduit par son avocate, elle sera probablement toujours retenue, à 500 kilomètres de là, dans sa cellule de la prison de Soto del Real.

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panchoa

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