L'affaire Woerth -Bettencourt - Sarkozy
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L'affaire Woerth -Bettencourt - Sarkozy
Edito de L'Etincellle - ex Fraction de LO
Ah, ça ira !
Exit Alain Joyandet et Christian Blanc ! Sur ordre de Sarkozy, ils
ont démissionné du gouvernement. Pourtant, les dépenses certes
immodérées de ces deux secrétaires d’Etat – le premier amateur de vol en
jet privé en Martinique à 116 000 euros, le second accro au cigare pour
12 000 euros, aux frais du budget – sont loin d’atteindre le montant au
coeur du scandale qui touche leur désormais ex-collègue Éric Woerth.
Là, 30 millions d’euros sont en jeu. Soit la somme remboursée par les
impôts à Liliane Bettencourt, classée selon les années au second ou au
premier rang des fortunes françaises.
Tandis qu’Éric Woerth, alors ministre du budget, avait pour tâche de
faire rentrer l’impôt, sa femme Florence, payée par Bettencourt,
cherchait toutes les combines afin que sa patronne y échappe. Pour le
moins un sérieux « conflit d’intérêt », selon les mots pudiques de la
ministre de l’économie Christine Lagarde ! Mais qui ne tombe pas sous le
coup de la loi pour autant. Grand ami de Chirac, le milliardaire
François Pinault ne payait-il pas ainsi au début des années 2000, zéro
centime d’impôt ? Il utilisait toutes sortes de niches fiscales comme
« l’aide à la création artistique ». C’est précisément tout l’intérêt
pour les grands bourgeois d’entretenir des relations avec des hommes et
des femmes politiques, lesquels restent fondamentalement leurs laquais.
Une longue tradition
On sait depuis que Woerth a encaissé dans la même période des chèques
de Liliane Bettencourt en soutien à l’UMP dont il était trésorier, et à
un club de députés de droite censés doper les idées de leur parti et sa
propre carrière personnelle. L’héritière de L’Oréal ne fait que
reprendre le flambeau d’une tradition familiale. Ses aïeuls finançaient
dans les années trente bien des politiciens, et même une organisation
secrète fascisante : la Cagoule. Celle-ci exécuta des militants ouvriers
italiens réfugiés en France et, suite à la trouille que la grève
générale de Juin 36 avait inspiré aux grandes fortunes, entraîna
plusieurs milliers d’officiers français dans un projet de putsch
militaire.
Petits services entre amis
Enfin, Eric Woerth a mis au frigo pendant un an et demi le courrier
d’un juge de Nanterre exposant les soupçons de fraude fiscale pesant sur
Liliane Bettencourt. Celle-ci a omis de déclarer quelques comptes
suisses ainsi qu’une île aux Seychelles ! La lettre du juge aurait dû
déclencher aussitôt un contrôle fiscal. Ce dernier l’a d’ailleurs
révélée à la presse en partie parce que lui-même est connu, notamment
grâce au Canard Enchaîné, pour classer les dossiers gênants de la
Sarkozie.
Comme un besoin de révolution !
Ces scandales ne sont pour autant pas réservés au petit monde des
courtisans et proches de l’actuel président de la République. La crise
les rend juste plus insupportables, car ils mouillent précisément ceux
qui veulent nous la faire payer. Entretemps, Woerth est devenu ministre
du travail et grand manitou de l’attaque en cours contre les retraites.
Et c’est surtout cette réforme scélérate que Sarkozy veut préserver en
maintenant Woerth à son poste, alors même qu’une partie de la droite le
sacrifierait bien. Quant au PS, s’il dénonce le scandale – c’est bien le
minimum –, il se garde bien de remettre réellement en question la
“réforme” des retraites, lui qui dit accepter l’idée de l’allongement de
la durée des cotisations. Du reste, les scandales de la Miterrandie
d’avant-hier valent bien ceux de la Chiraquie d’hier ou de la Sarkozye
d’aujourd’hui.
D’autres politiciens peuvent bien promettre de laver plus blanc
demain, d’introduire de l’éthique. En réalité, l’appareil gouvernemental
et étatique, par mille liens de connivences et d’échanges de petits et
grands service, est à la solde de la grande bourgeoisie. Qui plus est –
et c’est le vrai scandale – tout cela le plus souvent en toute légalité,
tant la loi est faite pour la même clique de privilégiés. Aujourd’hui,
comme en 1789, c’est devenu intolérable car cela apparaît au grand jour.
Aujourd’hui comme il y a un peu plus de deux cents ans, cela devrait
logiquement aboutir à la révolution.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: L'affaire Woerth -Bettencourt - Sarkozy
(fin de l'édito des bulletins de LO)La droite est particulièrement représentative de ce monde où se côtoient, se croisent, le monde de l'argent et celui de la politique, et où les politiciens sont portés à rendre de petits services aux amis fortunés et, à l'occasion, à prélever leur petite commission.
Les dirigeants du Parti Socialiste se sont d'autant plus facilement emparés de l'affaire qu'étant dans l'opposition il leur est bien plus facile de s'en prendre à la corruption des hommes politiques de la droite, et aux liens de Sarkozy et de ses ministres avec le monde des riches, que de prendre des engagements du côté des classes populaires. Mais, que les équipes politiques qui se succèdent au gouvernement défendent un peu trop leurs intérêts privés, ou qu'elles servent honnêtement la bourgeoisie, c'est toujours la bourgeoisie qu'elles servent.
Éditorial des bulletins d'entreprise du 5 juillet
Et oui, Vérié, c'est vrai, tu as raison :
dans la fin de cet edito n'a pas directement cité Marx ou Lenine sur la nature de l'etat et n'a pas appelé à la révolution et même pas à la grève générale insurectionnelle !!!!!
Tout fout le camp...!
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: L'affaire Woerth -Bettencourt - Sarkozy
Pendant les affaires, les affaires continuent... Il faudra malheureusement attendre 2012 pour la libération...
BV72 ki/ Putain, 2 ans...
BouffonVert72- Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur
Re: L'affaire Woerth -Bettencourt - Sarkozy
Il est évident qu'on ne peut pas tout dire à chaque fois, dans chaque édito, chaque texte.Vals a écrit:(fin de l'édito des bulletins de LO)La droite est particulièrement représentative de ce monde où se côtoient, se croisent, le monde de l'argent et celui de la politique, et où les politiciens sont portés à rendre de petits services aux amis fortunés et, à l'occasion, à prélever leur petite commission.
Les dirigeants du Parti Socialiste se sont d'autant plus facilement emparés de l'affaire qu'étant dans l'opposition il leur est bien plus facile de s'en prendre à la corruption des hommes politiques de la droite, et aux liens de Sarkozy et de ses ministres avec le monde des riches, que de prendre des engagements du côté des classes populaires. Mais, que les équipes politiques qui se succèdent au gouvernement défendent un peu trop leurs intérêts privés, ou qu'elles servent honnêtement la bourgeoisie, c'est toujours la bourgeoisie qu'elles servent.
Éditorial des bulletins d'entreprise du 5 juillet
Et oui, Vérié, c'est vrai, tu as raison :
dans la fin de cet edito n'a pas directement cité Marx ou Lenine sur la nature de l'etat et n'a pas appelé à la révolution et même pas à la grève générale insurectionnelle !!!!!
Tout fout le camp...!
Il n'en reste pas moins que cette affaire sordide est une excellente occasion pour souligner les mille liens qui unissent la classe politique, droite-gauche confondues, avec l'appareil d'Etat et la nature de celui-ci, qui n'est pas réformable.
Dire que ces équipes servent la bourgeoisie, ce n'est pas tout à fait la même chose que d"'expliquer la nature de l'Etat, qui n'a rien d'évidente pour la majeure partie de la population, classe ouvrière comprise. Et c'est tout de même ce qui nous distingue de tous ceux qui prétendent "moraliser" la vie politique dans le système actuel.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Que Faire?
Les faucheurs volontaires avaient sous un certain angle abordé le problème de la désobéissance civile. Greenpeace, ou d'autres écolos développent une stratégie de coups de Poings médiatiques, mais là aussi il y a les limites. Bref, il devient de plus en plus évident que seule une grève générale peut faire tomber le gouvernement, et encore...Socialistes voire même certains secteurs du PC n'envisagent nullement d'être portés au gouvernement par une mobilisation. Ils préfèrent le calendrier électoral de la dictature constitutionnelle.
J'ai bien peur qu'on aille vers des luttes sectorielles aussi violentes que désespérées. Des Jacqueries, des révoltes plutôt que la révolution, puisqu'aucun parti n'y appelle!
Les Mao spontex des années 70 avaient un mot d'ordre "gauchiste" pour la période, mais qui est d'une actualité brûlante aujourd'hui:
UNE SEULE SOLUTION: LA RÉVOLUTION! ça c'est plus une perspective que de titrer: Il faut que Woerth s'en aille!
Gramsci disait: J'ai le pessimisme de la raison et l'optimisme de la volonté. J'ai bien peur qu'il n'y ai plus guère de volonté.
IGIS- Messages : 4
Date d'inscription : 08/07/2010
Age : 75
Localisation : Limousin
Re: L'affaire Woerth -Bettencourt - Sarkozy
IGIS a écrit:Sarko la redit hier, au moment où Pujadas lui cirait les pompes: Même de très très grosses manifs ne changeront rien à sa décision. On en était bien convaincus. Il est révolu le temps ou une manif en hurlant "on n'est pas contents, en, en!" suffisait à obtenir des semblants de miettes. C'est bien la stratégie de la lutte qui est remise en cause. Après deux millions, trois millions, quatre millions dans la rue? Il ne s'en fout pas, mais il mêne une mission au service du capital, alors...
Les faucheurs volontaires avaient sous un certain angle abordé le problème de la désobéissance civile. Greenpeace, ou d'autres écolos développent une stratégie de coups de Poings médiatiques, mais là aussi il y a les limites. Bref, il devient de plus en plus évident que seule une grève générale peut faire tomber le gouvernement, et encore...Socialistes voire même certains secteurs du PC n'envisagent nullement d'être portés au gouvernement par une mobilisation. Ils préfèrent le calendrier électoral de la dictature constitutionnelle.
J'ai bien peur qu'on aille vers des luttes sectorielles aussi violentes que désespérées. Des Jacqueries, des révoltes plutôt que la révolution, puisqu'aucun parti n'y appelle!
Les Mao spontex des années 70 avaient un mot d'ordre "gauchiste" pour la période, mais qui est d'une actualité brûlante aujourd'hui:
UNE SEULE SOLUTION: LA RÉVOLUTION! ça c'est plus une perspective que de titrer: Il faut que Woerth s'en aille!
Gramsci disait: J'ai le pessimisme de la raison et l'optimisme de la volonté. J'ai bien peur qu'il n'y ai plus guère de volonté.
Que Sarko et ses sous-fiffres annoncent qu'il ne céderont pas devant la rue, quoi de plus normal ?
Il savent que règne un certain climat de résignation face à leur matraquage et ils enfoncent le clou pour tenter de démobiliser .
Imagine-t-on Sarkozy annoncer : "à partir de 3 millions de manifestants, on repasse à 61 ans " ?
Tout ce qu'on peut faire, y compris pendant l'été, c'est au contraire montrer que des droites arrogantes ont déjà reculé, c'est mobiliser au maximum pour la rentrée en disant que le 7 serait un minimum mais qu'il faut se préparer à plus et plus dur pour faire rendre gorge aux larbins des patrons...
Ca marchera ou pas, ça se développera ou pas, malgré les stratégies pourries des confédés, malgré un PS qui prévient qu'il n'est pas question de rester à 60 ans pour tout le monde et qu'il faudra travailler plus longtemps, pour soi-disant sauver le système de retraites....
Quant aux gadgets médiatiques du style "faucheurs" ou "Greenpeace", c'est justement un moyen de démobiliser pour des actions de masses et une généralisation de la riposte gréviste qui prendrait les bourgeois au seul endroit où ça peut leur faire mal ,le portefeuille....
Alors si rien n'est gagné d'avance, ne laissons pas non plus entendre que tout est perdu parce que le matamore de l'Elysée a dit qu'il ne céderait devant rien.
Essayons de faire mentir cette crapule et de faire que la peur change de camp.
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: L'affaire Woerth -Bettencourt - Sarkozy
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: L'affaire Woerth -Bettencourt - Sarkozy
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: L'affaire Woerth -Bettencourt - Sarkozy
La banque Dexia, où l'ex-comptable de Liliane
Bettencourt a retiré à sa demande 100.000 euros en espèces quatre mois
avant la présidentielle de 2007, a refusé au préalable un retrait de
500.000 euros à la milliardaire, révèle l'hebdomadaire Marianne à
paraître samedi. Lire la suite ICI
C'est 50 000 £ et pas cent mille que la comptable a retiré.
Invité- Invité
Re: L'affaire Woerth -Bettencourt - Sarkozy
une tribune d'Olivier Besancenot et
> Myriam Martin (Le Monde.fr)
>
> http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/07/20/droite-et-pouvoir-
> economique-une-histoire-vieille-comme-le-capitalisme_1389982_3232.html
>
>
> Droite et pouvoir économique : une histoire vieille comme le
> capitalisme
>
> Olivier Besancenot, porte-parole national du NPA,
> Myriam Martin, membre du comité exécutif du NPA
>
> 20.07.10 | 10h44 • Mis à jour le 20.07.10 | 10h47
>
> L'affaire Woerth-Bettencourt est devenue une véritable affaire
> d'Etat impliquant et compromettant l'ensemble du pouvoir et le
> parti à sa tête, l'UMP. Eric Woerth, soutenu par le président,
> contre-attaque et porte plainte pour diffamation. C'est son droit
> de justiciable.
> Mais il est évident que certains éléments semblent de plus en
> plus incontestables dans ce dossier : c'est Eric Woerth, ex-
> ministre du budget et trésorier de l'UMP, qui organise en Suisse
> des soirées de collecte de fonds auprès de contribuables
> particulièrement fortunés, adeptes de la fraude fiscale…, contre
> laquelle le même Woerth fait mine, ensuite, de mener bataille.
> C'est l'embauche, par Liliane Bettencourt, de Florence Woerth,
> quand son mari est à la tête d'une administration qui, bouclier
> fiscal oblige, verse à l'employeur de sa femme un chèque de
> "remboursement" de 30 millions d'euros. C'est la possibilité pour
> la "troisième fortune de France" de frauder le fisc sans risques
> puisque, contrairement aux affirmations d'Eric Woerth et de ses
> soutiens, elle n'a fait l'objet d'aucun contrôle fiscal depuis
> 1995 ! C'est un couple généreux, les Bettencourt, distribuant des
> enveloppes à de nombreux politiciens (de droite). Il se dit même
> que Balladur et Sarkozy figuraient parmi les bénéficiaires
> attitrés…
>
> Les rebondissements quasi quotidiens, dans cette affaire,
> illustrent une fois encore les liens troubles entretenus par les
> plus hauts responsables de l'Etat avec la haute bourgeoisie.
> En effet, au delà de l'indignation que suscite ce scandale, il
> révèle avant tout ce qui existe depuis fort longtemps : un
> personnel politique à droite au service du monde des affaires et
> des grandes fortunes. Ce n'est pas une nouveauté, depuis la
> constitution du comité des forges rassemblant en 1864 les patrons
> de la métallurgie, la classe possédante a toujours lié son sort
> au pouvoir politique qui la soutient sans faillir. La gauche
> institutionnelle, elle aussi, au contact du pouvoir, s'est laissée
> enivrer par les sphères de la finance. Il est monnaie courante
> également que des membres de cabinets ministériels après avoir
> servi au sein de ces derniers vendent leurs services aux conseils
> d'administrations des plus grandes entreprises.
> Car c'est bien de cela qu'il s'agit, de cette complicité étroite
> entre, au fond, des gens du même monde. L'UMP sarkozyste n'a jamais
> caché ses liens avec Lagardère, Bouygues, Bolloré et bien
> d'autres. Les membres du gouvernement Fillon, le président de la
> République partagent les mêmes idées libérales, voire ultra-
> libérales des milieux d'affaires. Tous sont attachés à défendre
> le système capitaliste coûte que coûte et à faire payer la crise
> dudit système à la majorité de la population, en imposant leur
> plan d'austérité. Le président a confirmé d'ailleurs cette
> politique le 12 juillet : rien ne changera dans sa politique, c'est
> la rigueur qui s'impose, sauf pour les plus nantis.
> Aussi, la stratégie de défense de l'état major UMP, Sarkozy en
> tête sur France 2 au journal du soir, concernant le ministre du
> travail et le dossier des retraites, serait risible si elle n'était
> pas avant tout déplacée : Eric Woerth serait victime d'un complot
> "médiatico-politique car porteur de la courageuse réforme des
> retraites" ! Voilà pourquoi il existerait un véritable acharnement
> sur sa personne !
> UNE LARGE UNITÉ DE LA GAUCHE POUR SAUVER LA RETRAITE PAR RÉPARTITION
> L'histoire ne nous dit pas encore si elle retiendra le nom d'Eric
> Woerth, comme celui d'un ministre mouillé dans un scandale
> illustrant une fois encore l'osmose entre la haute bourgeoisie et
> les hommes du pouvoir. Ou encore si elle retiendra le nom du
> ministre de Sarkozy comme celui qui s'est attaqué à une très
> grande conquête sociale, la retraite par répartition. Mais
> finalement il y a un rapport entre les deux car lorsqu'il défend
> les intérêts des grandes fortunes ou quand il s'attaque aux
> retraites, ce sont toujours les mêmes qui payent, les salariés,
> les classes populaires. Cela suffit largement pour exiger la
> démission d'un ministre qui ne peut se targuer que d'une seule
> légitimité, celle de démissionner au plus vite.
> En réalité si elle s'impose, la contre-réforme Woerth-Sarkozy va
> créer une situation nouvelle pour une large frange de la population
> qui sera contrainte d'avoir recours aux assureurs privés pour
> pouvoir espérer compléter ses maigres pensions de retraite. Un
> cadeau de plus au fond aux amis, aux requins de la finance qui vont
> enfin pouvoir faire du profit à grande échelle avec l'argent des
> retraites.
> En somme, le gouvernement prétend sauver la retraite par
> répartition alors qu'il s'agit pour lui de la tuer. Cela suffit
> pour exiger le retrait de ce projet de loi. C'est sur ce point
> nodal que peut se faire l'unité la plus large de la gauche
> politique, syndicale et associative. Sur ce point peut se nouer le
> rapport de force et s'organiser le bras de fer avec le pouvoir.
> C'est possible car la population rejette majoritairement cette loi.
> Il faut répondre massivement à l'appel pour le 7 septembre et
> faire de cette journée, une grande journée de grève et de
> mobilisation. Le 7 septembre doit servir de tremplin pour la
> construction d'un mouvement d'ensemble large et durable. Aussi est-
> il essentiel dans le cadre de sa préparation, partout où cela est
> possible, de poser la question de la reconduction de la grève et
> d'imposer celle-ci comme la seule voie efficace pour obtenir le
> retrait de ce projet scélérat. Quels que soient les points de vue
> des uns et des autres, le NPA défend toujours la retraite à 60
> ans, à taux plein et le retour à 37,5 annuités pour tous et toutes.
chejuanito- Messages : 566
Date d'inscription : 08/07/2010
Unité de la gauche ou unité des travailleurs ?
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: L'affaire Woerth -Bettencourt - Sarkozy
On peut toujours lancer des appels à "l'unité des travailleurs", je ne sais pas par quel "miracle" elle se ferait comme par magie. On est bien obligé de faire avec les organisations qui les représentent (plus ou moins) et qui les organisent (plus ou moins). Construire un front unique de toute la gauche politique, syndicale, associative est à mon avis un passage obligé.verié2 a écrit:Dans cette Tribune d'Olivier, on retrouve encore ce sempiternel appel à "une large unité de la gauche pour sauver les retraites". Ce mot d'ordre est faux et lourd d'illusions, alors que le PS ne cesse de répéter, hypocritement certes avec des valses hésitations, qu'il est lui aussi partisan de la réforme du système de retraites et de la rigueur.
Le problème central n'est pas là à mon avis, il est dans l'articulation entre le cadre unitaire et notre expression propre, il est dans les mots d'ordres commun sur lesquels on arrive à converger pour l'action, il est in fine dans l'autonomisation du mouvement de masse dans l'action vis-à-vis de ces organisations.
En clair, non seulement on doit construire activement le front unique, mais on doit y être les plus audibles sur le fond politique, afin que le mouvement ne s'arrête pas aux revendications a minima (genre on sauve la barre des 60 ans, on ne parle pas des annuités ni du reste), mais aille le plus loin possible.
Mais on ne gagnera pas "à froid" l'ensemble des travailleurs à nos positions, la première étape est bien de mettre le prolétariat en action.
Duzgun- Messages : 1629
Date d'inscription : 27/06/2010
Re: L'affaire Woerth -Bettencourt - Sarkozy
Le problème c'est que le NPA va dans des comités où les militants en principe ne devraient pas être d'accord avec les modes d'organisation d'une grève, avec la plupart des mots d'ordre, et ceci en dehors d'un contexte de luttes. Parce que le NPA, le PC, le PG, le PS vont appeler aux manifes ensemble et pas séparément, voilà qui va faire se lever les masses ? Mieux vaut reconnaître notre impact quasi nul sur la question, se dire que les premières choses à faire c'est de donner à ses proches, à ses collègues l'envie de se battre et prendre la température de sa boîte plutôt que de perdre du temps dans ces comités et laisser penser que la gauche peut être un point d'appui pour les luttes.
Zappa- Messages : 146
Date d'inscription : 25/07/2010
Re: L'affaire Woerth -Bettencourt - Sarkozy
L'implantation dans les boîtes... ou dans le mouvement social en général. Parce que si l'on doit se contenter d'intervenir dans les boîtes où l'on est implantés, c'est sûr qu'il n'y aura jamais de mouvement de masse.Zappa a écrit:Mais mettre le prolétariat en action ce n'est pas en faisant des cadres unitaires avec ceux qui ne veulent voir le prolétariat en action que dans une mesure strictement délimitée que ça va s'obtenir. Je dis pas que c'est en restant dans son coin qu'on soulève les travailleurs, je dis que quelque soit les moyens employés, notre marge de manoeuvre dans le fait de mettre des gens en bagarre est proche de zéro. L'aspect essentiel ça reste l'implantation dans les boîtes et le fait d'arriver à y construire des groupes. On a quand même eu l'exemple de la Poste cette année pour voir que le " front unique " était là, une action d'envergure nationale a été mené et puis...
Par ailleurs, et là tu as raison, il faut se poser la question de quelle intervention dans les cadres unitaires, et quelles bases pour la construction d'un front unique. Un front unique, c'est évidemment pour l'action, pas pour blablater.
Après, on peut prendre l'exemple de la Poste pour montrer que la stratégie de front unique ne marche pas, on peut à l'inverse prendre celui du CPE ou d'autres. Ce qui est certain, c'est que l'absence de stratégie de front unique, elle, mène systématiquement à l'échec (à moins que tu aies un contre-exemple?).
Je pense personnellement qu'il faut faire les deux : construire un arc de forces unitaire, tout en continuant à avoir notre expression propre et à populariser nos mots d'ordres autour de nous.Zappa a écrit:Le problème c'est que le NPA va dans des comités où les militants en principe ne devraient pas être d'accord avec les modes d'organisation d'une grève, avec la plupart des mots d'ordre, et ceci en dehors d'un contexte de luttes. Parce que le NPA, le PC, le PG, le PS vont appeler aux manifes ensemble et pas séparément, voilà qui va faire se lever les masses ? Mieux vaut reconnaître notre impact quasi nul sur la question, se dire que les premières choses à faire c'est de donner à ses proches, à ses collègues l'envie de se battre et prendre la température de sa boîte plutôt que de perdre du temps dans ces comités et laisser penser que la gauche peut être un point d'appui pour les luttes.
Le problème du NPA, ce n'est pas de participer à des cadres unitaires "mous", c'est de s'effacer devant le cadre unitaire en oubliant de mener sa propre campagne...
Duzgun- Messages : 1629
Date d'inscription : 27/06/2010
Eric Woerth est intervenu en 2008 dans la succession du sculpteur César, selon Libération
Eric Woerth est intervenu en 2008 dans la succession du sculpteur César, selon Libération
Eric Woerth est intervenu en 2008 alors qu'il était
ministre du Budget pour obtenir un dégrèvement fiscal de 27 millions
d'euros sur la succession du sculpteur César, affirme le quotidien
Libération à paraître mercredi.
Lire l'article ici..
Invité- Invité
Re: L'affaire Woerth -Bettencourt - Sarkozy
Woerth: Légion d'honneur au comptable ayant certifié sa campagne municipale
Le ministre du Travail Eric Woerth a attribué
il y a deux ans la Légion d'honneur au comptable ayant certifié ses
comptes de campagne aux dernières élections municipales, indique
vendredi le site d'information Mediapart, qui dénonce un "conflit
d'intérêt". Lire l'article ici
Invité- Invité
Re: L'affaire Woerth -Bettencourt - Sarkozy
Woerth mis en cause pour un emprunt, une "absurdité" selon son entourage
Eric Woerth a rempli une déclaration de revenu
tronquée pour obtenir un prêt pour sa campagne municipale à Chantilly
(Oise), selon le site d'information Mediapart, une information qualifiée
lundi d'"absurdité" par l'entourage du ministre du Travail.Lire l'article ici
Invité- Invité
Re: L'affaire Woerth -Bettencourt - Sarkozy
Une polémique avait éclaté fin mars 2010 quand, au nom du ministre Eric Woerth, la direction générale du travail avait donné son aval, malgré l'avis de l'inspection du travail, au licenciement des représentants syndicaux de cette usine de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne), fermée en septembre 2009 après onze mois de lutte du personnel.lire l'article ici
Invité- Invité
Woerth: dossier fiscal d'un casinotie.
Woerth est intervenu en 2009 pour le dossier fiscal d'un casinotier, selon la presse
Le ministre du Travail Eric Woerth est intervenu en 2009, lorsqu'il était ministre du Budget, en faveur du dégrèvement fiscal d'un casinotier impliqué dans les jeux d'argent en ligne, révèle dans son édition de vendredi Libération qui s'est procuré un courrier du ministre.Lire l'article ici
Invité- Invité
"LE MONDE" porte plainte contre l'Elysée : nouvelle affaire d'état
Affaire Woerth : "Le Monde" va déposer une plainte contre X pour violation du secret des sources
Afin d'identifier la source d'informations parues dans Le Monde sur l'affaire Woerth-Bettencourt et de tenter de mettre un terme aux révélations sur cette enquête, l'Elysée a eu recours, courant juillet, à des procédés qui enfreignent directement la loi sur la protection du secret des sources des journalistes. En conséquence, Le Monde a décidé de déposer une plainte contre X pour violation du secret des sources.
Les 15 et 16 juillet, l'enquête préliminaire sur l'affaire Bettencourt a pris un tour déterminant avec les gardes à vue de Patrice de Maistre, le gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, du photographe François-Marie Banier et de l'ex-avocat de la milliardaire, Fabrice Goguel. Ces auditions ont permis de préciser les conditions d'embauche de Florence Woerth par M. de Maistre. Le Monde a fait état de ces informations à la "une" de ses éditions datées 18-19 juillet, sous le titre "Le principal collaborateur de Liliane Bettencourt met Eric Woerth en difficulté", au-dessus d'un article signé de notre collaborateur Gérard Davet.
La publication de ces informations, à quelques jours de l'audition de M. Woerth par les policiers, prévue fin juillet a, selon des sources proches du dossier, particulièrement irrité l'Elysée. Selon plusieurs sources interrogées par Le Monde à la Direction générale de la police nationale (DGPN) ainsi qu'à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), ordre a alors été donné à la DGPN de mettre fin aux fuites qui avaient abouti à la publication de ces informations dans Le Monde.
L'ACTION DU CONTRE-ESPIONNAGE
Les services de la DCRI, c'est-à-dire du contre-espionnage français, ont été mis à contribution hors procédure judiciaire, une quinzaine de jours avant qu'une enquête préliminaire ne soit ordonnée par le parquet de Paris, le 4 août. Ils ont d'abord cherché à cerner le profil de la source potentielle. Parmi les personnes qui pouvaient avoir accès aux procès-verbaux des auditions, ils se sont arrêtés sur un haut fonctionnaire, David Sénat, conseiller pénal de la garde des sceaux, Michèle Alliot-Marie.
Le téléphone administratif de ce dernier a fait l'objet de discrètes expertises techniques. Les identités des personnes ayant contacté ce membre de l'appareil d'Etat ont été remises à la DCRI par un opérateur téléphonique, sous forme d'un listing. C'est à cette occasion que le nom de Gérard Davet, journaliste au Monde, est apparu. La DCRI – qui a assuré au Monde avoir agi dans le cadre de sa "mission de protection des intérêts de l'Etat " – a transmis, courant juillet, ses conclusions à l'Elysée, pensant avoir identifié la source du Monde.
La hiérarchie du haut fonctionnaire soupçonné, David Sénat, conseiller pénal au cabinet de la garde des sceaux, Michèle Alliot-Marie, a été sommée de le convoquer. Il a été appelé à quitter ses fonctions, et s'est vu proposer une "mission de préfiguration" pour la mise en place de la cour d'appel de Cayenne, en Guyane.
En faisant mener une enquête par la police pour tenter d'identifier la source de notre journaliste, l'exécutif a donc clairement enfreint la loi relative à la protection du secret des sources des journalistes, dispositif qu'il avait pourtant renforcé par la loi du 4 janvier 2010. Aux termes de cette loi, "est considéré comme une atteinte indirecte au secret des sources le fait de chercher à découvrir les sources d'un journaliste au moyen d'investigations portant sur toute personne qui, en raison de ses relations habituelles avec un journaliste, peut détenir des renseignements permettant d'identifier ces sources". Par ailleurs, ajoute le texte, "il ne peut être porté atteinte directement ou indirectement au secret des sources que si un impératif prépondérant d'intérêt public le justifie, et si les mesures envisagées sont strictement nécessaires et proportionnées au but légitime poursuivi".
Le Monde a, depuis, poursuivi son travail d'enquête et a continué à publier des informations inédites, y compris appuyées sur de nouveaux procès-verbaux d'auditions.
Sylvie Kauffmann
gérard menvussa- Messages : 6658
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Re: L'affaire Woerth -Bettencourt - Sarkozy
18h23 flash
Bettencourt : vol d'ordinateur au Point
Par la rédaction le 26/10/2010Hervé Gattegno, rédacteur en chef au Point, s'est fait voler son ordinateur portable. C'est le deuxième journaliste travaillant sur l'affaire Bettencourt, après Gérard Davet du Monde, à subir cette mésaventure, le même jour que son confrère.
Selon LePost.fr, qui révèle l'information ce soir, l'ordinateur de Gattegno a été dérobé "la semaine dernière dans la nuit de jeudi à vendredi" : "Le câble antivol de son ordinateur situé dans le bureau du journaliste a été sectionné net, vraisemblablement à l'aide d'une pince coupante. (…) Les cambrioleurs étaient visiblement bien renseignés, car Hervé Gattegno venait tout juste de changer de bureau au journal."
Gattegno et Davet sont deux des journalistes ayant le plus travaillé sur l'affaire, exception faite des enquêteurs de Mediapart. Leurs ordinateurs contenaient des données sur lesquels ils travaillaient. Hier, Davet assurait qu'il ne voulait "pas tomber dans la paranoïa" et que le vol de son ordinateur personnel, chez lui, ainsi que de son GPS, "n'est peut-être que l'oeuvre d'un maraudeur". Qui en voudrait particulièrement aux journalistes experts d'un dossier particulier ?
sylvestre- Messages : 4489
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Re: L'affaire Woerth -Bettencourt - Sarkozy
gérard menvussa- Messages : 6658
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Re: L'affaire Woerth -Bettencourt - Sarkozy
Bettencourt/Monnaie de Paris: "contestables" pressions du gouvernement pour la vente d'un terrain (Cour des comptes)
09/02 | 14:47
Pour la Cour des comptes l'action gouvernementale de 2004 à 2009, visant à amener la Monnaie de Paris à céder un terrain à l'Institut de France est "contestable", le journal Le Monde liant celle-ci à la proximité d'Eric Woerth alors ministre du Budget, avec l'héritière de L'Oréal Liliane Bettencourt.
Le rapport annuel de la Cour doit être rendu public mardi mais l'AFP a obtenu copie samedi du chapitre portant sur cette affaire, qui ne fait aucune référence directe à l'affaire Bettencourt.
La Cour y critique l'insistance avec laquelle l'Etat a contraint, entre 2004 et 2009, la Monnaie de Paris à céder une parcelle de terrain à l'Institut de France voisin qui voulait y construire un auditorium.
Cet auditorium devant se nommer "André Bettencourt", Le Monde rappelle qu'au cours de cette période, l'ex-Président Nicolas Sarkozy a été ministre de l'Economie et Eric Woerth ministre du Budget. L'épouse de M. Woerth a un temps travaillé indirectement pour Mme Bettencourt.
L'affaire Bettencourt comporte plusieurs volets examinés par la justice.
Alors que la Monnaie de Paris est en pleine tourmente financière et de gouvernance au tournant du passage à l'euro, l'Institut de France, son voisin en plein coeur de Paris, continue de réclamer que lui soit rétrocédé une parcelle, dite "de l'an IV", dont disposait la Monnaie depuis 1796.
C'est en 2004 que Bercy, alors dirigé par Nicolas Sarkozy et qui a la tutelle sur la Monnaie de Paris, intervient une première fois pour faciliter le transfert, explique la Cour.
Le ministre s'engage le 25 juin 2004 à ce qu'elle soit transférée "+avant la fin de la décennie+", écrit la Cour.
Elle précise notamment que "cette décision est intervenue sans concertation avec le directeur des monnaies et médailles" et n'a été "précédée d'aucune étude de faisabilité technique ni estimation de coût".
D'ailleurs la lettre reste sans effet et l'Institut continue de réclamer le terrain.
Il souhaite en effet y construire un auditorium de 400 places, afin d'accueillir l'ensemble de ses membres dont le nombre s'est récemment accru. Le coût de cet auditorium est évalué à 20 millions d'euros. Selon Le Monde, il doit s'appeler "Auditorium André Bettencourt" et pour cela, sa veuve prévoit un don de 10 millions d'euros à l'Institut.
Le transfert se fera finalement en deux temps. D'abord par le biais d'un amendement gouvernemental au projet de loi de finances rectificatif en décembre 2008, qui retire la dite parcelle de la dotation annuelle de l'Etat à la Monnaie de Paris. Puis par un arrêté du ministre du Budget en janvier 2009, Eric Woerth, mettant cette parcelle à la disposition de l'Institut.
En février 2009, c'est finalement "sur instruction de l'Etat", rappelle la Cour, que le directeur de la Monnaie se résigne à signer la convention. La parcelle qui devait être mise à disposition au 31 décembre 2012, ne l'a cependant pas été, constate la Cour.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
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