Re: Vous écoutez quoi en ce moment ?

Rougevert Lun 1 Juin - 18:59

Traduction

Au fin fond de St Martin d'Arrosa, dans un tourbillon de chants,
Bien que nous ne soyons pas à la mode à la télé,
La flamme de la langue, un lien puissant,
Est notre étoile du berger dans cette nuit sombre.
Grâce à 700 bénévoles, ardents et créatifs,
On ne peut dissocier présent et avenir,
Puissent par le biais de ce concert, de ses douces musiques
La visée et la réalité basques s'unir pour toujours !

Coca et hamburgers, Basque à la remorque,
Comme il nous est facile de même perdre le goût !
Ils veulent nous retirer cœur et force vive,
Ils veulent faire de nous des créatures clonesques.
Alors sonnons fort l'alarme,
Nous ne sommes pas un pays pour ces multinationales.
Bretons et Corses, Kanaks et Occitans,
Assumons chacun notre identité propre.

Nous ici tous les ans, nous accueillons le rassemblement
Des peuples du monde et des radios libres.
Semant sur les ondes, les idées tournées vers l'avenir,
Nous cherchons à nous connaître les uns les autres.
Les défis mondiaux, les luttes des peuples,
Nous nous rassemblons pour casser les chaînes de l'oppression.
Danses et rires, chants célestes,
Ce soir, le Pays Basque est aux anges.

N.B. “clonesque” : néologisme (au w près), mais assumé

gérard menvussa Mar 2 Juin - 1:05

notre étoile du berger

des cathos de choc !

Tout ça ne vaut pas Zep

Rougevert Mar 2 Juin - 17:21

gérard menvussa a écrit:
notre étoile du berger
des cathos de choc !

Mauvaise pioche.
L'étoile du berger n'a rien à voir avec la religion.
C'est en réalité une planète: Vénus, dernier corps céleste que le berger matinal peut voir dans le ciel.

Certes, il y a des allusions religieuses dans le texte, mais pas là! Very Happy

De toute façon, ca n'a pas d'importance je suis athée mais ça ne m'empêche pas de trouver magnifiques certaines oeuvres de la musique sacrée.
Un exemple:

Babel Mar 2 Juin - 21:52

Rougevert a écrit:ça ne m'empêche pas de trouver magnifiques certaines oeuvres de la musique sacrée.

Moi aussi.

Babel Mar 9 Juin - 7:01

Eugene Duhring Dim 14 Juin - 11:42

Hasafsal Hatsiburi de Yael Naim. Elle revisite le répertoire de Brassens avec brio en particulier cette chanson "Des Amoureux des bancs publics". Une composition et une interprétation remarquable : Hasafsal Hatsiburi

Invité Dim 14 Juin - 15:32

Invité Dim 14 Juin - 15:45

Invité Dim 14 Juin - 16:07

Invité Dim 14 Juin - 16:28

Rougevert Dim 14 Juin - 18:44

Qui ça, "ils"?

hadrien Dim 14 Juin - 18:48

Rougevert a écrit:Qui ça, "ils"?

Ben, eux..

Rougevert Dim 14 Juin - 19:20

Copas Lun 22 Juin - 21:26

autre version

MO2014 Ven 26 Juin - 8:13

sleepy Ven 26 Juin - 13:57

Babel Lun 29 Juin - 7:27

La comédienne et chanteuse Magali Noël, qui avait tourné avec Jules Dassin, René Clair, Jean Renoir, Henri Decoin, Federico Fellini ou Costa-Gavras et avait été l’interprète de plusieurs textes de Boris Vian, dont "Fais-moi mal Johnny", est morte, mardi 23 juin, à Châteauneuf-Grasse (Alpes-Maritimes), à l’âge de 83 ans.

http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2015/06/24/deces-de-l-actrice-magali-noel_4660606_3382.html#5pLvXjVReSJ8fSjp.99

MO2014 Jeu 2 Juil - 17:10

1967. OUM KHALTOUM A PARIS. UN CONCERT DE LEGENDE.
Dans son livre Le Proche-Orient éclaté, George Corm traçait un parallèle entre Nasser et Oum Kalthoum. Évoquant le pouvoir de la parole et les espoirs qu’ils surent tous deux porter, il écrivait que « des siècles de domination et de despotisme politique d’une part, des millénaires de traditions patriarcales et de conformisme affectif et amoureux d’autre part : voici ce que le verbe de Nasser et le chant d’Oum Kalsoum ont traduit pour ces peuples silencieux, dont ils ont un instant incarné la voix ».1

Pourtant, si ces deux personnages ne furent pas les seuls à incarner la fierté et l'espérance d'un peuple, la voix de Nasser s'était quelque peu éraillée à la suite des sombres journées de juin 1967. La guerre des Six Jours, qui engendra un traumatisme profond et durable, sonnait le glas du nassérisme et des espoirs qu'avaient su faire naître ce fameux rire lancé onze ans plus tôt à la face de l'impérialisme franco-britannique. Ce rire, qui fut accueilli dans divers pays à travers les ondes de La Voix des Arabes, comme un glaviot lancé aux règles de la bienséance coloniale, avait laissé place à la stupeur.

Si l’événement eu des conséquences sur l'aura de Nasser, il n'épargna pas non plus, à un degré moindre certes, celle que l'on présentait comme la première dame du pays. Selon Sélim Nessib, auteur de la biographie romancée Oum,2 certains marxistes égyptiens accusèrent El Sett (La Dame) d'avoir agi comme un opium sur les Arabes cependant qu’Israël se consacrait dans le même temps à l’épreuve de la guerre. Or c’est une femme malade et affectée qui décide de reprendre la route en cette année 1967. Âgée de 69 ans, elle est désireuse de s’engager dans l’effort de guerre et se lance dans une tournée à l’étranger, pour récolter des fonds qui sont destinés à remobiliser le pays et à prouver que la nation égyptienne, à travers sa plus célèbre ambassadrice, respire encore. Initialement limitée à quelques villes arabes, le hasard voulut que la tournée se poursuive à Paris, pour ce qui constitua l'unique concert en Europe d' Oum Kalthoum.

Selon certaines versions, ce concert n'aurait jamais eu lieu sans l'intervention de Charles Aznavour. Le chanteur qui effectuait quelques mois plus tôt une tournée au Maghreb, fut à tel point bouleversé par cette voix qu'il suggéra au directeur de l' Olympia, Bruno Coquartrix, de l'inviter en France. Ce dernier, qui n'a jamais entendu parler d' Oum Kalthoum, s'en remit au jugement d' Aznavour et finit par obtenir sa venue avant la guerre des Six-Jours. Si Coquartrix manifesta une certaine anxiété quant à d'éventuels troubles faisant suite à des menaces qu'il avait reçu, il se désola du désintérêt de la presse. C'est en vain qu'il sollicita la présence des journalistes lors de l’accueil d' Oum Kalthoum à l’aéroport du Bourget.

Toutefois, le relatif silence des organes de presse ne fut d'aucun effet sur le succès de la représentation. La rumeur enflait peu à peu et laissait place à une agitation palpable chez les émigrés maghrébins en France, ainsi que leurs compatriotes qui avaient décidé de faire le chemin de Belgique, d’Angleterre ou encore d’Allemagne. Toutefois, il n'y aura que peu d'élus, puisque les places s'arracheront au marché noir pour la somme de 2 000 francs. Intrigués par cette effervescence, les journalistes ne purent demeurer plus longtemps impassibles. Et d’ailleurs comment pouvaient-ils l'être, lorsque au soir de la première, le boulevard des Capucines offrait à la vue des badauds une file d'attente qui s'étirait sur une centaine de mètres ? Avait-on vu, à Paris, une présence arabe aussi visible depuis la manifestation du 17 octobre 1961 ?

Si selon ses plus fins connaisseurs sa voix avait perdu de sa superbe, usée par le temps, la maladie et les aléas politiques, elle avait toutefois conservé ce pouvoir de captiver un auditoire. Durant près de cinq heures, et alors que sa santé lui imposait d'écourter ses concerts, elle régna sans partages. Bien qu'hétéroclite, une bonne part de son public se composait d'émigrés maghrébins. Pour ceux-là, l'entrée d' Oum Kalthoum avait momentanément suspendue le temps de l'exil. Il ne s'agissait plus seulement de communier mélancoliquement, dans l'étroitesse d'un café, autour de chanteurs qui surent si bien restituer l’expérience d'une Ghorba faite de souvenirs, d'espoirs frêles et d'un tenace sentiment d'amertume. Cette voix qui avait bercée leurs songes sur les deux rives, imprimée sur les bandes d'une cassette usée et portée par un fidèle radio-cassette qui évoquait un lien jamais rompu en même temps qu'une clé des champs, exprimait une unité élargie et la fierté d'un monde voué aux gémonies. Ainsi, certains auditeurs ne manqueront pas de rappeler par la suite, qu’au sentiment de joie se mêlait une douleur suscitée par la défaite advenue quelques mois plus tôt.

Pour Oum Kalthoum, et malgré le télégramme que lui fit parvenir De Gaulle, la représentation n’avait rien d’une visite de courtoisie. Sa présence était motivée par une raison politique. Les 20 millions de francs engrangés lors des deux soirées étaient destinés au gouvernement égyptien. Consciente de sa tâche, Oum Kalthoum se savait là pour montrer le visage d’un monde encore debout. Ce sentiment fut pareillement partagé par une bonne part de l’assistance. Aussi, lorsqu’elle se lance dans Al Atlal (Les ruines), cette chanson ne fait plus seulement référence à une histoire d’amour. Après la défaite, elle était susceptible de prendre une autre signification. Il n’échappa donc peut-être pas à une part du public, et au sinistre Hussein de Jordanie qui selon certains témoignages assistait au concert incognito, la résonance éminemment politique de l’envolée :

« Donnes-moi ma liberté et lâches mes mains /J’ai tout donné et il ne me reste plus rien/ Ah ! par ton emprise mon poignet saigne/Pourquoi ne pas l’épargner et rester comme je suis/ Il ne me reste plus qu’à garder en souvenir mes promesses que tu n’as pas respectées/ Sinon le monde ne serait pour moi qu’une prison ».
Chafik Sayari

http://larumeurmag.com/blog/2014/01/17/oum-khaltoum-paris-1967-un-concert-de-legende/#.VZVUwOd506L

Vic Mer 8 Juil - 10:35

Vic Mer 8 Juil - 10:45

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