Le bêtisier de la laïcité
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Le bêtisier de la laïcité (1) :
Par stephane@lavignotte.org
http://blogs.mediapart.fr/blog/stephanelavignotteorg/030311/le-betisier-de-la-laicite-1-les-prieres-de-rue-violent-la-loi
Roseau- Messages : 17750
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Bêtisier de la laïcité (2)
«Une patiente ne peut pas invoquer la religion pour récuser un médecin parce que c'est un homme.»
http://blogs.mediapart.fr/blog/stephanelavignotteorg/100311/betisier-de-la-laicite-2
Roseau- Messages : 17750
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Bêtisier du débat sur la laïcité (3)
Toujours par l'excellent S. Lavignotte
http://blogs.mediapart.fr/blog/stephanelavignotteorg/030411/betisier-du-debat-sur-la-laicite-ces-imams-etrangers-cest-pas
Roseau- Messages : 17750
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Le bêtisier de la laïcité
Roseau a écrit: «Ces imams étrangers, c'est pas normal»
Toujours par l'excellent S. Lavignotte
http://blogs.mediapart.fr/blog/stephanelavignotteorg/030411/betisier-du-debat-sur-la-laicite-ces-imams-etrangers-cest-pas
Je ne vois pas trop le rapport avec le titre du fil, mais bon, puisqu'on y est... sur les créneaux de piscine réservés aux femmes :
http://blogs.mediapart.fr/blog/stephanelavignotteorg/160311/betisier-de-la-laicite-3-ces-creneaux-de-piscine-reserves-aux
Gauvain- Messages : 764
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Re: Le bêtisier de la laïcité
http://www.lepoint.fr/societe/grandes-ecoles-l-elysee-organise-un-concours-parallele-reserve-aux-juifs-pratiquants-12-04-2011-1318561_23.php
Grandes écoles : l'Élysée organise un concours parallèle réservé aux juifs pratiquants
Le Point.fr - Publié le 12/04/2011 à 20:24 - Modifié le 12/04/2011 à 20:45
Des établissements prestigieux ont été sommés d'adapter leurs épreuves écrites prévues en pleine Pâque juive.
Selon le site Mediapart, l'Élysée a demandé à ce que des épreuves parallèles aux concours de certaines grandes écoles soient organisées à destination de candidats juifs pratiquants. En effet, les dates du concours commun Mines-Ponts, mais aussi de ceux de certaines écoles de commerce ou encore de l'ENS Cachan, se déroulent au moment de la Pâque juive, la semaine prochaine. L'organisation proposée par le Château est particulièrement abracadabrantesque : les candidats concernés devant rester confinés toute la journée du 20 avril au moment officiel de l'épreuve jusque dans la nuit où ils pourraient à leur tour composer. Rebelote le 26 avril. Le scénario est tordu. La publicité de ce concours réservé aux juifs pratiquants étant inenvisageable, on se demande bien comment les personnes intéressées auraient pu être averties, sauf par les autorités religieuses.
La semaine dernière, une source dans le milieu des grandes écoles avait alerté Le Point.fr de pressions qu'elle subissait pour organiser une telle session d'épreuves. Contrairement à ce qu'affirme Mediapart, la demande émanait bien de la communauté juive. Le rabbin Haïm Korsia, aumônier général de l'armée de l'air et proche de Nicolas Sarkozy, a utilisé son entregent pour faire avancer sa cause. Nous l'avions eu au téléphone la semaine passée, mais il avait nié le rôle de l'Élysée en la matière, se contentant de reconnaître avoir demandé un changement de date qu'on lui aurait refusé. "C'est le prix à payer pour sa foi", avait-il conclu. Sollicités aussi par Le Point.fr, les organisateurs du concours Mines-Ponts, la direction de Supélec, comme celle de l'école d'ingénieurs ENSTA avaient soit refusé de répondre aux questions, soit nié les interventions élyséennes.
D'après Mediapart, c'est un haut fonctionnaire du ministère de l'Enseignement supérieur, choqué du procédé, qui a révélé l'intervention de la Présidence de la République.
fée clochette- Messages : 1274
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Re: Le bêtisier de la laïcité
21/01/2013
Signes religieux dans les lycées : L’ONU condamne la France à revoir la loi du 15 mars 2004
Le culte de la Déesse Laïcité a fait perdre la tête à la France. Depuis la loi du n° 2004-228 de 15 mars 2004, votée dans un touchant œcuménisme politique, c’est de pire en pire… Oui, mais problème : le Comité des Droits de l’Homme de l’ONU a condamné la France pour l’exclusion d’un lycéen sikh, et elle lui demande de réviser cette loi. Cette décision est le signe ostensible d’une défaite annoncée,… car tout cet édifice a été construit sans principe depuis une décennie et il est condamné à s’écrouler. Il va falloir revenir au réel, respecter le droit international, et revenir aux bases de la laïcité. Car le vrai régime de la laïcité respecte la liberté de religion, c’est une évidence.
Le Conseil d’Etat en excès de vitesse laïque
Prenons les choses dans l’ordre, et donc commençons par notre excellent Conseil d'État (5 décembre 2007, n° 285394, publié au recueil Lebon), confirmant l’excellente Cour administrative d’appel de Paris (19 juillet 2005), confirmant l’excellent tribunal administratif de Paris (19 avril 2005) qui avait validée l’excellente décision du 10 décembre 2004 du recteur de l'académie de Créteil, qui confirmait l’excellente mesure d'exclusion de Ranjit, élève de 1° au lycée Louise Michel de Bobigny, le 5 novembre 2004.
Ranjit, un sikh, portait un turban, en contradiction avec respecté l’excellente loi du 15 mars 2004, devenu l’excellent article L. 141-5-1 du Code de l'éducation.
Je rappelle les termes de cet article, désormais en survie artificielle : « Dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit. Le règlement intérieur rappelle que la mise en œuvre d'une procédure disciplinaire est précédée d'un dialogue avec l'élève ».
Analyse du Conseil d’Etat : « Si les élèves des écoles, collèges et lycées publics peuvent porter des signes religieux discrets, sont en revanche interdits, d'une part, les signes ou tenues, tels notamment un voile ou un foulard islamique, une kippa ou une grande croix, dont le port, par lui-même, manifeste ostensiblement une appartenance religieuse, d'autre part, ceux dont le port ne manifeste ostensiblement une appartenance religieuse qu'en raison du comportement de l'élève ».
Rnajit, dans un esprit de conciliation, portait le keshi sikh (sous-turban). Pour le Conseil d’Etat, « bien qu'il soit d'une dimension plus modeste que le turban traditionnel et de couleur sombre », ce keshi sikh ne pouvait être qualifié de signe discret et l’élève « par le seul port de ce signe, avait manifesté ostensiblement son appartenance à la religion sikhe », violant l'article L. 141-5-1 du Code de l'éducation.
Le Conseil d’Etat avait poursuivi : « Compte tenu de l'intérêt qui s'attache au respect du principe de laïcité dans les établissements scolaires publics, la sanction de l'exclusion définitive prononcée à l'égard d'un élève qui ne se conforme pas à l'interdiction légale du port de signes extérieurs d'appartenance religieuse n'entraîne pas une atteinte excessive à la liberté de pensée, de conscience et de religion ».
Pendant près d’un siècle, depuis le célèbre arrêt Abbé Bouteyre, (10 mai 1912), le Conseil d’Etat était sur le registre des limites proportionnées au but, en fonction du trouble causé à l’ordre public. La loi au 5 mars 2004 avait changé le registre, passant à une interdiction de principe, et le Conseil d’Etat avait refusé de prendre en compte les textes internationaux pour calmer le Législateur.
Dont acte.
Le Comité des droits de l’homme anéantit la loi du 15 mars 2004
L’avocat de Rnajit a eu le bon goût de saisir le Comité des Droits de l’Homme de l’ONU, plutôt que la CEDH particulièrement inconstante en matière de liberté de religion. Le résultat est la communication n° 1852/2008, publié le 4 décembre 2012.
Le Comité analyse d’abord la loi du 15 mars 2004, reconnaissant que la France poursuivait un « but légitime », à savoir, en application du principe de la laïcité « préserver le respect de la neutralité dans le service public de l’éducation, ainsi que la tranquillité et le bon ordre dans les écoles ». Le Comité prend note des explications de la France selon lesquelles les mesures prises étaient proportionnées au but recherché, que la loi ne s’appliquait qu’aux élèves des écoles publiques, et que le dialogue était nécessaire avant que soit engagé la procédure disciplinaire. Le comité relève que dans la présente affaire, plusieurs rencontres s’étaient tenues avant que soit prise la mesure d’expulsion.
Je note au passage, comme vous, que le Comité aurait vu les choses de manière différente si une mesure d’interdiction s’appliquait à tous et sans procédure de concertation. Autant dire que la loi niqab, qui est générale, sanctionnée pénalement, et remet en cause toutes les libertés, à commencer par celle d’aller et venir, est bien mal barrée…
Pour fonder en droit sa décision, le Comité fait référence à sa jurisprudence, à savoir le commentaire général n° 22 de l’article 18 du Pacte des droits civils et politiques, qui considère que la liberté de manifester sa religion inclut le port de vêtements et de signe distinctifs. Pour le Comité, il n’est pas contestable que le port du turban par les hommes sikh est une donnée religieuse : « c’est un devoir religieux et un élément d’indentification de la personne ». Aussi, c’est le premier point du raisonnement, l’interdiction du turban est une restriction à l’exercice de la liberté de religion. Toute restriction n’est pas illégale, cela va de soi, mais pour qu’elle soit légale, la restriction doit être proportionnée, et c’est là que les choses se compliquent pour la France.
Un Etat peut restreindre la liberté de manifester sa religion si cet exercice se fait au détriment des devoirs de l’Etat, à savoir assurer la protection de l’ordre public, la santé, la morale ou les droits et libertés des autres personnes.
Le Comité reconnait la pertinence du principe de laïcité, et la volonté de l’Etat de répondre à des incidents ayant marqué la vie scolaire, et en ce sens, la loi sert le but général de protection des droits et libertés d’autrui, dans la mesure où il ne s’agit pas d’une interdiction générale, mais d’une réponse à des incidents.
L’affirmation du lycéen selon laquelle le port du turban n’est pas seulement un symbole religieux mais un élément essentiel de l’identité et un devoir religieux n’est pas contestée par la France.
Mais pour le Comité, la France n’a pas fourni des preuves convaincantes que le port de ce signe religieux avait causé une atteinte aux droits et libertés des autres élèves ou de l’ordre public dans l’école. Aussi, la sanction de l’exclusion était disproportionnée et a eu un impact très défavorable sur la scolarité de notre ami sikh.
La sanction n’était pas nécessaire, et le dialogue entre l’élève et l’école n’a pas été sincère, ne prenant pas en compte la réalité des circonstances de fait. L’attitude de cet élève n’avait créé aucun risque concret, et la seule chose qui a été prise en compte était son appartenance à une communauté religieuse. La France faisait ici valoir, argument pitoyable, que cela permettait de fixer une règle générale par rapport à un élément objectif. Argument nul, répond le Comité : la France n’a pas montré en quoi le « sacrifice » des droits de cet élève était nécessaire et proportionné pour le but recherché. Aussi, l’expulsion de cet élève du lycée a violé les dispositions de l’article 18 alinéa 3 du Pacte, en limitant dans raison son droit à manifester sa religion.
En application de article 2, aliéna 3 du Pacte, la France a l’obligation d’apporter au requérant une réparation adéquate, et surtout, la France à l’obligation de prévenir de nouvelles violations du Pacte. Elle doit aussi, dit le Comit », réviser la loi n° 2004-228 à la lumière de la présente décision, et la France dispose de six mois pour ce faire.
Et alors ?
Alors, cette décision dit une chose très simple ; la loi du 15 mars 2004 est du bidon absolu, nul et non avenu. Il faut en revenir au droit pré-existant, qu’appliquait très bien le Conseil d’Etat : le droit de manifester ses croyances fait partie de la liberté de religion, et les limitations à l’exercice de ce droit ne sont possible qui si elles sont proportionnées à la protection de l’ordre public. Les turbans, foulard et kippas devront donc faire leur retour dans les établissements d’enseignement public, à charge pour les élèves de suivre tous les enseignements et respecter la tranquillité de l’école.
Finalement, c’est simple : en l’absence de trouble à l’ordre public, on fiche la paix aux gens. T’as pigé, Monsieur le législateur, ou il faut te faire un dessin ?
sylvestre- Messages : 4489
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Re: Le bêtisier de la laïcité
L’ONU condamne la France à revoir la loi du 15 mars 2004
Le Comité des Droits de l’Homme de l’ONU ne fait que des recommandations, non ?
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Le bêtisier de la laïcité
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Le bêtisier de la laïcité
Dernière édition par le glode le Ven 25 Jan - 20:19, édité 1 fois
le glode- Messages : 121
Date d'inscription : 10/07/2011
Re: Le bêtisier de la laïcité
L'auteur de ce texte a beau s'exciter sur une loi qui limite (à peine) l'envahissement de l'école par la connerie religieuse et l'obscurantisme sexiste, il devra, puisqu'il prétend se situer dans un cadre juridique....faire avec..!
Et même s'il profère ingenuement la bêtise crasse qui suit :
Et alors ?
Alors, cette décision dit une chose très simple ; la loi du 15 mars 2004 est du bidon absolu, nul et non avenu. Il faut en revenir au droit pré-existant, qu’appliquait très bien le Conseil d’Etat : le droit de manifester ses croyances fait partie de la liberté de religion, et les limitations à l’exercice de ce droit ne sont possible qui si elles sont proportionnées à la protection de l’ordre public. Les turbans, foulard et kippas devront donc faire leur retour dans les établissements d’enseignement public, à charge pour les élèves de suivre tous les enseignements et respecter la tranquillité de l’école.
Finalement, c’est simple : en l’absence de trouble à l’ordre public, on fiche la paix aux gens. T’as pigé, Monsieur le législateur, ou il faut te faire un dessin ?
c'est de la sottise pro-religieuse frelatée......car si l'auteur s'enrôle dans les institutions bourgeoises (ONU, Conseil d'Etat...) il risque fort d'etre fort déçu et de vérifier que ses propos ne sont que rodomontades...
Après l'ONU et le Conseil d'Etat, il ne lui reste plus q'un appel à dieu et ses prophètes pour tenter de repasser sa marchandise religieuse faisandée dans les écoles......
Dernière édition par Vals le Ven 25 Jan - 18:08, édité 1 fois
Vals- Messages : 2770
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Re: Le bêtisier de la laïcité
Le fait d'etre obligé de se justifier en permanence de ne pas manger de porc, de ne pas consommer d'alcool, d'avoir le décoleté "bien comme il faut" (ni trop, ni trop peu) est bien ressenti par ces femmes pour ce qu'il est : du mépris raciste, des préjugés ou l'ignorance le dispute à la sotise. Préjugés et sentiment de supériorité par ailleurs bien présent dans ce forum.
Samira ne porte aucun signe d’appartenance religieuse. Et pour cause, elle est athée. Mais son « point d’accroche », comme elle le désigne elle-même, est son nom de famille, qui lui vaut d’incessantes et d’insistantes questions.
« Ce n’est pas islamophobe en soi de poser ces questions, mais c’est si fréquent que je le ressens comme une injonction à me positionner, pour savoir de quel côté je suis. Suis-je du côté français ou de l’autre ? Au fond, je me sens sur la frontière. Pour les Français, quoi que je fasse, je reste étrangère, et pour les autres, c’est pareil, je ne suis pas non plus comme eux. Je ne parviens pas à m’y habituer, je ressens comme un flottement d’identité. Ce que je suis ne rencontre pas l’imaginaire des gens », regrette cette professeure d’histoire, qui admet de plus en plus préférer la compagnie « des métèques, comme moi, des Antillais et des expatriés ».
« Comme je ne bois pas, on en déduit que je suis musulmane. »
Et laissons conclure cette femme (par ailleurs athée, est il besoin de le rappeler)
Bref, même celles qui s'y refusent considérent bien avec mépris ceux (car c'est le plus souvent des mecs) qui veulent faire leur bonheur et leur libérations malgré eux, en se référant a une vieille tradition de la gauche française...« Une autre fois, je marchais dans la rue, il pleuvait, je me suis couvert la tête avec un foulard. Un homme m’a arrêté et m’a fait la leçon, il m’a demandé pourquoi je m’emmaillotais comme ça, d’où je venais. Je ne voulais pas lui répondre, mais il a insisté. » « Cette infantilisation des femmes voilées est insupportable, insiste-t-elle. Tout le monde se sent habilité à leur dire ce qu’ils pensent d’elles, qu’elles sont soumises à leur mari, que leur pratique est rétrograde. »
gérard menvussa- Messages : 6658
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58 millions pour trois boutiques
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jr4Vi5yxGdI_6znmFKPUWEMMCp7g?docId=CNG.5a6c4cdb03b9406aa4c3e9532084e5a4.4d1
Roseau- Messages : 17750
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Re: Le bêtisier de la laïcité
Ces témoignages intéressants montre qu'il ne s'agit pas d'islamophobie , mais de racisme anti-arabe. Toute personne supposée d'origine arabe est présumée musulmane.gérard menvussa a écrit:Trés intéressant à ce point de vue est le reportage de Médiapart concernant l'islamophobie ordinaire (malheureusement, son contenu est réservé aux abonnés) Un point particuliérement important de ce reportage, est de montrer que l'islamophobie atteint en premier lieu des femmes dont le rapport a l'islam est quelque peu distant, quand elles ne sont pas athée. Athées, mais obligées de se justifer en permanence.Le fait d'etre obligé de se justifier en permanence de ne pas manger de porc, de ne pas consommer d'alcool, d'avoir le décoleté "bien comme il faut" (ni trop, ni trop peu) est bien ressenti par ces femmes pour ce qu'il est : du mépris raciste, des préjugés ou l'ignorance le dispute à la sotise. Préjugés et sentiment de supériorité par ailleurs bien présent dans ce forum.
Samira ne porte aucun signe d’appartenance religieuse. Et pour cause, elle est athée. Mais son « point d’accroche », comme elle le désigne elle-même, est son nom de famille, qui lui vaut d’incessantes et d’insistantes questions.« Ce n’est pas islamophobe en soi de poser ces questions, mais c’est si fréquent que je le ressens comme une injonction à me positionner, pour savoir de quel côté je suis. Suis-je du côté français ou de l’autre ? Au fond, je me sens sur la frontière. Pour les Français, quoi que je fasse, je reste étrangère, et pour les autres, c’est pareil, je ne suis pas non plus comme eux. Je ne parviens pas à m’y habituer, je ressens comme un flottement d’identité. Ce que je suis ne rencontre pas l’imaginaire des gens », regrette cette professeure d’histoire, qui admet de plus en plus préférer la compagnie « des métèques, comme moi, des Antillais et des expatriés ».Et laissons conclure cette femme (par ailleurs athée, est il besoin de le rappeler)« Comme je ne bois pas, on en déduit que je suis musulmane. »Bref, même celles qui s'y refusent considérent bien avec mépris ceux (car c'est le plus souvent des mecs) qui veulent faire leur bonheur et leur libérations malgré eux, en se référant a une vieille tradition de la gauche française...« Une autre fois, je marchais dans la rue, il pleuvait, je me suis couvert la tête avec un foulard. Un homme m’a arrêté et m’a fait la leçon, il m’a demandé pourquoi je m’emmaillotais comme ça, d’où je venais. Je ne voulais pas lui répondre, mais il a insisté. » « Cette infantilisation des femmes voilées est insupportable, insiste-t-elle. Tout le monde se sent habilité à leur dire ce qu’ils pensent d’elles, qu’elles sont soumises à leur mari, que leur pratique est rétrograde. »
Ce préjugé répandu ne l'est pas que chez des individus racistes mais aussi chez beaucoup d'anti-racistes.
Terminons sur une histoire plus rigolote. J'ai bien connu un garçon blond, aux yeux bleux. Bien des gens de gauche lui ont dit, fin des années 50, qu'il avait un air fasciste. C'était pas méchant mais à la longue un peu irritant. Le garçon rétorquait qu'ils n'avaient sans doute jamais vu de fascistes japonais, et bien beaucoup ne comprenaient ce qu'il voulait dire!
Dernière édition par artza le Mer 25 Sep - 11:48, édité 2 fois
artza- Messages : 114
Date d'inscription : 29/04/2013
Re: Le bêtisier de la laïcité
Les deux ne sont nullement incompatibles. Ils se mélangent et l'islamophobie est devenue la version respectable du vieux racisme anti arabe. Ca n'en reste pas moins un phénomène spécifique, distinct de ce racisme anti arabe auquel on ne peut pas non plus le réduire.C'est témpoignage intéressant montre qu'il ne s'agit pas d'islamophobie , mais de racisme anti-arabe.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Le bêtisier de la laïcité
On peut dire aussi le contraire : beaucoup de personnes supposées musulmanes sont présumées arabes (même si elles sont kabyles, perses, etc.).artza a écrit:
C'est témpoignage intéressant montre qu'il ne s'agit pas d'islamophobie , mais de racisme anti-arabe. Toute personne supposée d'origine arabe est présumée musulmane.
Vouloir distinguer à toute force le racisme anti-arabe de l'islamophobie signale une chose : un manque de réflexion sur la fabrication des identités fantasmées qui est caractéristique du racisme. Car "les arabes" non plus n'existent pas autrement que comme identité revendiquée ou comme identité assignée, c'est à dire dans les deux cas comme construction idéologique.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Le bêtisier de la laïcité
Ces témoignages intéressants montre qu'il ne s'agit pas d'islamophobie , mais de racisme anti-arabe. Toute personne supposée d'origine arabe est présumée musulmane.
Ce préjugé répandu ne l'est pas que chez des individus racistes mais aussi chez beaucoup d'anti-racistes.
[/quote]
Je me suis permis de me citer plus complètement car ça montre bien mieux ce que je pense.
A mon avis l'exemple de Sylvestre va dans mon sens.
Beaucoup rencontrant un "asiatique" penserons tiens un chinois, alors que c'est peut-être un viet-namien.
Si ils apprennent ensuite que ce chinois est musulman, je doute qu'il pense tiens un arabe.
Qui veut distinguer à toutes forces le racisme anti-arabe de l'islamophobie?
Peut-être ceux qui ont inventé le mot (je n'ai pas dit la chose) et militèrent pour le populariser.
artza- Messages : 114
Date d'inscription : 29/04/2013
Re: Le bêtisier de la laïcité
artza a écrit:
A mon avis l'exemple de Sylvestre va dans mon sens.
Beaucoup rencontrant un "asiatique" penserons tiens un chinois, alors que c'est peut-être un viet-namien.
Si ils apprennent ensuite que ce chinois est musulman, je doute qu'il pense tiens un arabe.
Moi aussi je vais me citer, ce qui permettra de pointer ton erreur. J'ai écrit :
"Beaucoup", comme tu le sais, ne signifie pas "toutes" mais seulement "une grande partie". J'ai ensuite donné des exemples (kabyles, perses) de musulmans qui sont souvent pris pour des arabes.beaucoup de personnes supposées musulmanes sont présumées arabes
Il me semble au contraire que ce sont les adversaires du mot "islamophobie" qui tiennent à une distinction étanche. Ceux qui pensent que le terme "islamophobie" a une utilité sont unanimes à dire que, particulièrement en France, il existe une intersection importante avec le racisme anti-arabe.Qui veut distinguer à toutes forces le racisme anti-arabe de l'islamophobie?
Peut-être ceux qui ont inventé le mot (je n'ai pas dit la chose) et militèrent pour le populariser.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Le bêtisier de la laïcité
Quand sont lancées des campagnes contre :Artza
Qui veut distinguer à toutes forces le racisme anti-arabe de l'islamophobie?
Peut-être ceux qui ont inventé le mot (je n'ai pas dit la chose) et militèrent pour le populariser.
-Les mosquées
-Les prières de rue
-La viande halal
-La possibilité d'accompagner des enfants lors de sorties scolaires pour des mères portant le foulard
-Le port du foulard dans les entreprises
-Le port du foulard à l'université
Ce sont bien des campagnes qui stigmatisent des comportements religieux musulmans et non la "race". D'ailleurs, parmi les femmes qui portent le foulard, on remarque un certain nombre d'africaines qui ne sont pas arabes.
"L'invention du mot" remonte aux années trente et non à une "création des mollahs iraniens", comme le prétend (ou le prétendait) Caroline Fourest, reprise par le ministre Valls et d'autres. (Depuis, Caroline Fourest parle de "musulmanophobie" - cherchez la différence.) Nous avons déjà beaucoup discuté de ce terme, Artza, et il me semble me souvenir que tu convenais que, s'il s'imposait, il faudrait bien l'employer.
Un terme sert à désigner un concept. Ceux qui refusent le terme "islamophobie" visent pour la plupart à nier l'existence d'un phénomène spécifique de racisme anti-musulman.
Une des différences avec le vieux racisme anti-arabe, c'est que l'islamophobie donne un visage respectable au racisme. De plus, l'islamophobie s'inscrit dans un contexte géopolitique spécifique de prétendues "guerre des civilisations", elle est utilisée pour justifier des guerres, comme au Mali, à s'en prendre à l'Iran... dont justement la population est musulmane mais pas arabe.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Le bêtisier de la laïcité
Il y a même des françaises "blanches" converties. Elle subissent tout autant l'islamophobie, voire pire car elles sont vus comme "traîtres" par les islamophobes.verié2 a écrit:D'ailleurs, parmi les femmes qui portent le foulard, on remarque un certain nombre d'africaines qui ne sont pas arabes.
Duzgun- Messages : 1629
Date d'inscription : 27/06/2010
Re: Le bêtisier de la laïcité
Peut etre ceux qui nient que l'islamophobie soit un phénoméne réel, et contre lequel il est légitime de se mobilliser...Qui veut distinguer à toutes forces le racisme anti-arabe de l'islamophobie?
gérard menvussa- Messages : 6658
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Re: Le bêtisier de la laïcité
Les musulmans: un éternel sujet de débat
Par Hassan Safoui | le 23 septembre, 2013 - 20:46
Dans ce jeu d’alternance où la laïcité pour certains acteurs de la droite se résume à un souci de l’identité nationale, et pour d’autres acteurs de la gauche à un rejet de tout ce qui se rapproche d’un sentiment religieux, les musulmans restent malgré eux le sujet du débat.
Non, la charte de la laïcité placardée dans les écoles de France ne doit déranger personne, même s’il n’y avait pas besoin de tel cérémonial parce que, n’en déplaise aux nostalgiques d’une France monochrome et qui la souhaitent aujourd'hui crispée, la laïcité n’est pas menacée dans ces écoles.
Oui, il y a besoin d’autorité, une réelle autorité qui signifie que les enseignants sont auteurs de la formation qu’ils dispensent à leurs élèves, et c’est de cela que ces enseignants ont le plus besoin; d’être considérés dans la noble mission qui est la leur, et dans la place de formateurs des générations futures qu’ils occupent. Un élève qui conteste ce que le professeur lui enseigne ne pourra tenir devant l'argumentaire et le savoir-faire-savoir d'un enseignant, et l'élève qui joue plus à faire le rebelle qu’il ne s’exprime pour comprendre, peut être exclu sans problème.
A ce propos, les victimes de la loi du 15 mars 2004 furent de bonnes élèves ; si le cursus scolaire public leur est interdit, c’est à cause d’une loi attentatoire à leur liberté individuelle, et dont la conformité à la constitution n’est toujours pas prouvée. La charte de la laïcité est donc là comme un symbole de plus, et elle ne peut être exempte de sous-entendus qui, certes, ne se manifestent pas dans le texte, mais dans le moment choisi pour sa publication.
Alors que ses connaisseurs les plus fins ne cessent de rappeler que la laïcité ne saurait être la négation et encore moins la lutte contre une religion, d’aucuns continuent à l’invoquer pour discriminer, exclure. Des pseudo-laïques qui arguent de l’égalité pour discriminer, et de la liberté pour mieux entraver. Et dans ce jeu d’alternance où la laïcité pour certains acteurs de la droite se résume à un souci de l’identité nationale, et pour d’autres acteurs de la gauche à un rejet de tout ce qui se rapproche d’un sentiment religieux, les musulmans restent malgré eux le sujet du débat.
Cette charte apaisera peut-être des craintes là où il devrait y avoir des explications, et flattera des égos aigris de voir que leur conception de la laïcité n’est pas la bonne. Craintes et égos de ceux qui refusent de comprendre qu’être laïc incombe à l’institution et non aux élèves, et qu’être laïc ce n’est pas voir dans les croyants des ennemis, fussent-ils musulmans.
Des partisans d'une laïcité de combat ont voulu de la laïcité qu’elle se charge de chasser des élèves de l’enseignement public pour leur seule tenue vestimentaire, ils ont réalisé leur projet, au mépris de cette même laïcité. Ils cherchent aujourd’hui à chasser les mamans voilées des écoles, et à proscrire toute visibilité d’étudiantes voilées à l’université. Leur argumentaire ne cesse de s’adapter. S’il ne s’agit pas du besoin d’émanciper des citoyens « malgré eux », il s’agira de combattre des « ennemis » de la République forcément descendants des ex-colonies, voire acquis à une cause maléfique internationale.
Dans l'entreprise des séparations de tous genres, il ne reste plus qu’à pousser à son paroxysme la séparation des citoyens de leur propre conviction, au nom de la liberté, et au nom de la séparation de l’état et des églises. Le discours belliciste est de plus en plus usité par les adeptes de cette « laïcité », les termes « combat », « territoires perdus de la laïcité » sont banalisés, mettant en otage un principe qui signifie le respect des libertés individuelles, et opposant aux églises la mainmise d’une seule église immatérielle, mais dont la bâtisse ne cesse de s’élargir pour prendre possession de tous les lieux, de toutes les sphères et de tous les esprits.
La séparation de la politique des enjeux économiques est abandonnée, et le décideur politique n’a de choix que d’éponger les dégâts causés par les acteurs de la finance, à défaut de pouvoir assumer « un combat » contre eux. La séparation des médias de ces mêmes acteurs qui concentrent les capitaux est, elle aussi, abandonnée, et sauf rares îlots de liberté et de courage journalistique, la scène est un océan de financiers salariant des plumes…A défaut d'assumer les séparations qui minent, on fait mine d'agir sur le plus faible maillon; faire endosser à l'usager du service public, les exigences qui s'imposent à celui-ci.
Inaugurant la charte dans un collège La Ferté-sous-Jouarre, Mr Peillon a déclaré : "La laïcité est un combat, non pas contre certains, mais pour tous, pour ce qui rassemble et doit rassembler tout le monde", belle phrase qu’on aimerait tant croire, mais sans réel effet sur le terrain, puisque les actes islamophobes les plus abjects sont difficilement condamnables par les politiques, et lorsque c'est le cas, c'est plus pour sauver la face, en faisant exception de la règle d’un mutisme douteux. Le collègue de Mr Peillon, Mr Valls avait déclaré que pour la République, le combat contre le voile est une priorité, proclamant haut ce que Peillon voile à peine par une formulation habile.
N’est-ce pas lui, vincent Peillon qui dans « la révolution française n’est pas terminée » écrit : « l’événement de la mort de dieu ne doit pas passer, il doit perdurer comme mort continuée comme deuil sans terme ». Peillon a le droit de penser cela bien sûr, mais entre le penser et préparer des lois de plus en plus coercitives pour y contraindre les usagers, ici les élèves, il y a un petit pas à franchir, ce qui n’est possible que par la contrainte des lois qui ne cessent d’être promues ou préparées.
Le ministre de l’éducation a déclaré au JDD du 1erseptembre 2012 : « Le but de la morale laïque est de permettre à chaque élève de s’émanciper………Pour donner la liberté du choix, il faut être capable d’arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel, pour après faire un choix». « Arracher », en dit long sur ce regard méfiant sinon incriminant jeté sur la famille et sur ce qui y est véhiculé comme valeurs et morale « non laïques » ! En laissant libres les interprétations philosophiques de la laïcité comme « état intérieur », n’allons-nous pas vers un avenir où la laïcité servira de catalyseur pour pousser certains à toujours en demander plus, quitte à porter atteinte aux droits fondamentaux tel que l’avait suggéré allégrement François Baroin ? N’est-ce pas le ministre de l'Intérieur de la République qui, suite à l’affaire Baby Loup n’a pas manqué de montrer son embarras, transgressant ainsi une autre séparation qui doit être nette ; celle qui s’impose entre les pouvoirs politique et judiciaire?
Après, on demandera toujours aux musulmans de ne pas "trop en faire", parce qu'ils ne sont pas visés. Comme si ce n'était pas de la faute de cette nouvelle « laïcité » si elle ne met à la porte des écoles que les filles voilées (et les sikhs), si elle ne cherche à barrer les portes de l'université qu'aux étudiantes voilées, et si elle ne veut mettre des entraves qu'aux salariées voilées jusqu'aux nounous chez elles!
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
La laicité en débat
http://npaherault.blogspot.com/2013/11/la-laicite-en-debat.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Le bêtisier de la laïcité
Laïcité, que de stigmatisations et d'agressions se commettent en ton nom...
http://npaherault.blogspot.com/2014/08/laicite-que-de-stigmatisations-et.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Super lapsus à propos de Valls...
Par Hubert Huertas et Lucie Delaporte, MDP
Écoutez la différence… Au cours de notre entretien pour l'émission Objections, Jean-Louis Bianco, président de l'Observatoire de la laïcité, ne dément aucune tension sur le sujet en France. Mais il a une conviction : il n’y a pas le feu au lac. Cette certitude s’est renforcée après quarante ans de vie publique. Il a successivement occupé toutes les fonctions politiques nationales et locales, secrétaire général de l’Élysée, ministre, maire, président de conseil général, conseiller régional…
Il n’ignore pas que la laïcité doit se confronter à « des revendications nouvelles, plus agressives, face auxquelles il faut réaffirmer les principes ».
Il ne lui a pas échappé que l’accolement d’adjectifs au mot "laïcité" est le plus souvent chargé d’arrière-pensées, voire d’hypocrisie : « laïcité positive, d’ouverture, rigoureuse… La laïcité se suffit à elle-même ! » lâche-t-il dans l’entretien, en constatant que « la laïcité est trop souvent perçue comme une arme anti-religieuse, et que dans bien des cas ceux qui la mettent en avant ne parlent pas de laïcité, mais d’islam et de foulard ».
Pour autant, Jean-Louis Bianco refuse toute forme d’angélisme : à la tête de son Observatoire, il constate que des problèmes virulents peuvent surgir de cet islam dont l'installation en France est relativement récente. Il prône alors le dialogue plutôt que la loi, même s’il soutient la loi de 2004 sur le voile à l’école, qu’il a lui-même votée et « qui est bien appliquée ». Il répète sa conviction : « Si la laïcité devait devenir une laïcité d’interdiction, on créerait des conflits beaucoup plus forts. »
Ne le sont-ils pas déjà ? La France n’est-elle pas déjà dans l’œil du cyclone ?
Sur ce point Jean-Louis Bianco est net, et son discours tranche avec le ton alarmiste qui prévaut dans le discours public : « Quand on compare avec d’autres pays, États-Unis, Allemagne, Angleterre, l’intégration française marche beaucoup mieux ! En France, un mariage sur deux se fait hors de sa communauté culturelle et religieuse d’origine. En Angleterre c’est 3 %. Aux États-Unis les affrontements sont ethniques. Pas chez nous, où ils concernent plutôt le quartier Machin contre le quartier Truc, pour des motifs divers, mais pas d’ordre ethnique ou religieux. »
Au fond, le message du président de l’Observatoire de la laïcité se décline en trois temps: 1) La laïcité est bousculée par des problèmes religieux qui ne sont pas innombrables mais qui sont virulents. 2) Ceux qui dramatisent ces problèmes ont tort et se servent de la laïcité « comme d’une arme, or la laïcité c’est d’abord une liberté ». 3) Il faut réaffirmer les principes, mais sans claquer la porte.
Tout au long de cet entretien, Jean-Louis Bianco s’efforce, en diplomate, de tenir un point d’équilibre, et ne désigne pas d’adversaires. Sa grande prudence sera pourtant prise en défaut, dans un lapsus, à propos de Manuel Valls…
Interrogé pour savoir si Manuel Valls, plutôt adepte du bâton, est d’accord avec son invitation au dialogue permanent, Jean-Louis Bianco va lâcher, sans s’en apercevoir : « Nous ne sommes pas en désaccord. Je dis pas ça pour vous dire que c’est bien. Je dis ça parce que c’est le sentiment que j’ai, et que c’est vrai… Quand il parle de notre travail il est en désaccord avec nous ! »... Vous pouvez vérifier, c’est à la quinzième minute...
Jean-Louis Bianco : «La laïcité n'est pas une... por Mediapart
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