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Où va la crise ?

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Où va la crise ? - Page 4 Empty Re: Où va la crise ?

Message  Roseau Dim 19 Déc - 20:45

Toujours bon de rappeler que tous ces salaires, bonus, stock options et autres très grasses rémunérations
ne sont que les émoluments des serviteurs les plus proches du capital.
Et sont l'arbre épouvantail qui cache la forêt de l'accumulation capitaliste.

Mais une bonne nouvelle maintenant:

Création d’une Commission Internationale d’audit de la dette de la Grèce!
http://www.npa2009.org/content/commission-internationale-d%E2%80%99audit-de-la-dette-grecque-une-demande-imp%C3%A9rative


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Où va la crise ? - Page 4 Empty Video militante: L'ARGENT...

Message  Roseau Mer 22 Déc - 0:32

Un documentaire à faire circuler qui décrit le capitalisme en crise:
http://parolesdesjours.free.fr/argent.htm
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Où va la crise ? - Page 4 Empty La Commission Emmanuelli s'inquiète d'une nouvelle Ligne Maginot...

Message  Roseau Mer 22 Déc - 4:46

Le Rapport de la Commission d'Enquête sur les mécanismes de spéculation affectant le fonctionnement des économies, présidée par le député Emmanuelli vient d'être publié par l'Assemblée Nationale et semble mériter lecture.
http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-enq/r3034.asp#P42_1139

Il fourmille d'informations utiles pour comprendre la crise,
dont je tâcherai de rendre compte ici au fil de sa lecture (très longue).

Le rapport a été adopté à l'unanimité, des membres de la commission, de l'UMP au PC!
Rien que la lecture de sa conclusion (voir extraits ci-dessous) donne la mesure du concensus bourgeois autour des petits fours.
Pas besoin d'attendre 2012 pour savoir ce que feront les politiciens de "gauche".
C'est ici! Ces repus vont même jusqu'à rendre le "laxisme" des peuples responsable...

Côté tragi-comique: ces messieurs bien nourris, dans la conclusion ci-dessous, vont jusqu'à prévoir une nouvelle crise,
et à admettre que l'actuelle Ligne Maginot ne résistera pas à la prochaine Blitzkrieg des marchés...

Face à la crise financière et économique la plus grave que le monde ait connue depuis les années 1930, crise que personne n'avait vraiment vu venir, les autorités responsables, au niveau du G20, de l'Union européenne et à l'échelon national, ont engagé un processus dont on peut espérer qu'il permettra de prévenir le retour d'un tel désordre, dévastateur pour nos économies...

Les politiques semblent avoir pris conscience, à tous les niveaux, de leurs responsabilités. Mais le défi n'est pas mince et chacun devra veiller à ce que l'élan ne retombe pas. D’autant plus que les peuples eux-mêmes n’ont pas été exempts de ce laxisme qui alimente la spéculation.

Il faudra aussi que les États qui ont pris leurs responsabilités, notamment dans le cadre du G20, sachent persuader ou dissuader les États qui seraient tentés de rester ou de devenir des zones de « non droit », de rentrer dans le rang ou de ne pas en sortir, et évitent, pour eux-mêmes, le double discours. Il faut en effet se garder tout angélisme face à des intérêts qui renonceront difficilement à ce qu'il est convenu d'appeler le « business as usual ».

Modestement, notre commission d'enquête a cherché à donner quelques « coups de projecteur » sur certains phénomènes qui se sont manifestés dans la crise financière et de baliser quelques pistes pour l'avenir en invitant responsables et citoyens à la réflexion et à la vigilance.

Mais ne nous leurrons pas. La prochaine crise – et, hélas, elle viendra – ne prendra sans doute pas la même forme que celle que nous venons de subir. Gardons-nous donc des illusions : la ligne Maginot qu’à tous les niveaux – G20, Union européenne, États – nous sommes en train de bâtir, n’est sans doute pas à l’épreuve d’une éventuelle Blitzkrieg.…
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Où va la crise ? - Page 4 Empty Re: Où va la crise ?

Message  sylvestre Mer 22 Déc - 11:56

Anwar Shaikh "the first great depression of the 21st century"
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Où va la crise ? - Page 4 Empty Re: Où va la crise ?

Message  Roseau Mer 22 Déc - 22:34


Les villes menacée de cessation de paiement par la crise:

http://www.slate.fr/lien/31727/dette-villes-detroit-crise

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Où va la crise ? - Page 4 Empty Poutine propose une Union économique euro-russe

Message  Roseau Jeu 23 Déc - 21:15

Au chapitre des évolutions des rapports de force impérialistes, une contribution, en français, de Wallerstein:
http://fbc.binghamton.edu/295fr.htm

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Où va la crise ? - Page 4 Empty Re: Où va la crise ?

Message  Roseau Lun 27 Déc - 19:53

Quand 2009 questionne 1929
Par Isaac Joshua
http://www.cadtm.org/Quand-2009-questionne-1929
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Où va la crise ? - Page 4 Empty Re: Où va la crise ?

Message  Roseau Dim 2 Jan - 4:37

Une animation avec quelques ordres de grandeur pour comprendre la crise
https://www.youtube.com/watch?v=K7Pahd2X-eE&feature=player_embedded

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Où va la crise ? - Page 4 Empty Re: Où va la crise ?

Message  Gaston Lefranc Dim 2 Jan - 19:49

Voici une contribution de la tendance CLAIRE (partie prenante de la plateforme 4) sur les développements de la crise :

Accentuation de la crise des dettes publiques dans la zone euro : quelle issue ?

http://tendanceclaire.npa.free.fr/contenu/autre/CLAIRE-CriseDetteEurope.pdf


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Message  Roseau Mar 4 Jan - 22:47

La grande crise financière – trois années déjà et ça continue
FOSTER John Bellamy, MAGDOFF Fred
Monthly Review

http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article19160
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Où va la crise ? - Page 4 Empty Défiance vis à vis de l'Euro

Message  Roseau Mer 5 Jan - 3:54


Sur le site de Die Welt, quotidien allemand très conservateur, à la question « Pensez-vous que la zone euro va éclater en 2011 ? », les lecteurs répondent oui à 72 %...
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Message  Roseau Mer 5 Jan - 14:04

ici le site de la FCIC, la Commission d'enquête du Congrès US sur la crise, pendant de la Commission "Emmanueli"...
Dans quelques jours ses conclusions.
En attendant rapports et dépositions:
http://www.fcic.gov/reports/
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Message  Roseau Jeu 6 Jan - 15:18


D'après Kenneth Rogoff ex economiste en chef du FMI, malgré toutes les mesures en cours, la crise de la dette européenne se terminera dans des défauts de paiement.

http://www.bloomberg.com/news/2011-01-04/rogoff-says-europe-s-debt-crisis-fallout-to-linger-for-years.html

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Message  Roseau Jeu 6 Jan - 22:04

Interview de Eric Toussaint:
Une crise de gestion politique internationale
http://www.cadtm.org/Une-crise-de-gestion-politique

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Où va la crise ? - Page 4 Empty Impitoyable cette année 2011

Message  Eninel Dim 16 Jan - 12:45

GEAB N°51 est disponible! Crise systémique globale - 2011 : L'année impitoyable, à la croisée des trois chemins du chaos mondial


- Communiqué public GEAB N°51 (15 janvier 2011) -



Ce numéro 51 du GEAB marque le cinquième anniversaire de la publication du Global Europe Anticipation Bulletin. Or, en Janvier 2006, à l'occasion du GEAB N°1, l'équipe de LEAP/E2020 indiquait à l'époque qu'une période de quatre à sept ans s'ouvrait qui serait caractérisée par la « Chute du Mur Dollar », phénomène analogue à celui de la chute du Mur de Berlin qui entraîna dans les années suivantes l'effondrement du bloc communiste, puis celui de l'URSS. Aujourd'hui, dans ce GEAB N°51 qui présente nos trente-deux anticipations pour l'année 2011, nous estimons que l'année à venir sera une année charnière dans ce processus s'étalant donc entre 2010 et 2013. Elle sera en tout état de cause une année impitoyable car elle va en effet marquer l'entrée dans la phase terminale du monde d'avant la crise (1).

Depuis Septembre 2008, moment où l'évidence de la nature globale et systémique de la crise s'est imposée à tous, les Etats-Unis, et derrière eux les pays occidentaux, se sont contentés de mesures palliatives qui n'ont fait que masquer les effets de sape de la crise sur les fondements du système international contemporain. 2011 va, selon notre équipe, marquer le moment crucial où d'une part ces mesures palliatives voient leur effet anesthésiant s'évanouir tandis que, au contraire, vont brutalement surgir au premier plan les conséquences de la dislocation systémique de ces dernières années (2).

En résumé, 2011 va être marquée par une série de chocs violents qui vont faire exploser les fausses protections mises en place depuis 2008 (3) et qui vont emporter un à un les « piliers » sur lesquels reposent depuis des décennies le « Mur Dollar ». Seuls les pays, collectivités, organisations et individus qui ont réellement entrepris depuis trois ans de tirer les leçons de la crise en cours pour s'éloigner au plus vite des modèles, valeurs et comportements d'avant la crise, traverseront cette année indemnes ; les autres vont être emportés dans le cortège de difficultés monétaires, financières, économiques, sociales et politiques que réserve 2011.

Ainsi, comme nous considérons que 2011 sera globalement l'année la plus chaotique depuis 2006, date du début de nos travaux sur la crise, notre équipe s'est concentrée dans le GEAB N°51 sur les 32 anticipations de l'année 2011, qui comportent également nombre de recommandations pour faire face aux chocs à venir. C'est ainsi une sorte de carte prévisionnelle des chocs financiers, monétaires, politiques, économiques et sociaux des douze prochains mois qu'offre ce numéro du GEAB.

Si notre équipe estime que 2011 sera l'année la plus terrible depuis 2006, date du début de notre travail d'anticipation de la crise systémique, c'est parce qu'elle est à la croisée des trois chemins du chaos mondial. Faute de traitement de fond des causes de la crise, depuis 2008 le monde n'a fait que reculer pour mieux sauter.


Un système international exsangue
Le premier chemin que la crise peut prendre pour générer un chaos mondial, c'est tout simplement un choc violent et imprévisible. L'état de délabrement du système international est désormais tellement avancé que sa cohésion est à la merci de toute catastrophe d'envergure (4). Il suffit de voir l'incapacité de la communauté internationale à efficacement aider Haïti depuis un an (5), des Etats-Unis à reconstruire la Nouvelle Orléans depuis six ans, de l'ONU à régler les problèmes du Darfour, de la Côte d'Ivoire depuis une décennie, des Etats-Unis à faire avancer la paix au Proche-Orient, de l'OTAN à battre les Talibans en Afghanistan, du Conseil de Sécurité à maîtriser les questions coréenne et iranienne, de l'Occident à stabiliser le Liban, du G20 à mettre fin à la crise mondiale qu'elle soit financière, alimentaire, économique, sociale, monétaire, … pour constater que sur l'ensemble de la palette des catastrophes climatiques et humanitaires, comme des crises économiques et sociales, le système international est désormais impuissant.

En fait, depuis le milieu des années 2000 au moins, l'ensemble des grands acteurs mondiaux, au premier rang desquels se trouvent bien entendu les Etats-Unis et son cortège de pays occidentaux, ne fait plus que de la communication, de la gesticulation. Dans la réalité, rien ne va plus : la bille des crises tourne et chacun retient son souffle pour qu'elle ne tombe pas sur sa case. Mais progressivement la multiplication des risques et des thèmes de crise ont transformé la roulette de casino en roulette russe. Pour LEAP/E2020, le monde entier commence à jouer à la roulette russe (6), ou plutôt à sa version 2011 « la roulette américaine », avec cinq balles dans le barillet.




Evolution mensuelle de l'indice Alimentation de la FAO (2010) et des prix des principales denrées alimentaires (2009/2010) (base 100 : moyenne 2002-2004) - Source : FAO/Crikey, 01/2011
L'envolée des prix des matières premières (alimentaires, énergétiques (7),...) doit nous rappeler 2008 (Cool. C'est en effet dans le semestre précédant l'effondrement de Lehman Brothers et de Wall Street que s'est situé le précédent épisode de fortes hausses des prix des matières premières. Et les causes actuelles sont de la même nature que celles d'hier : une fuite hors des actifs financiers et monétaires en faveur de placements « concrets ». Hier les gros opérateurs fuyaient les crédits hypothécaires et tout ce qui en dépendaient ainsi que le Dollar US ; aujourd'hui ils fuient l'ensemble des valeurs financières et les bons du Trésor (ç) et autres dettes publiques. Il faut donc s'attendre entre le Printemps 2011 et l'Automne 2011 à l'explosion de la quadruple bulle des bons du Trésor, des dettes publiques (10), des bilans bancaires (11) et de l'immobilier (américain, chinois, britannique, espagnol, … et commercial (12)) ; l'ensemble se déroulant sur fond de guerre monétaire exacerbée (13).

L'inflation induite par les Quantitative Easing américain, britannique et japonais et les mesures de stimulation des mêmes, des Européens et des Chinois va être l'un des facteurs déstabilisant de 2011 (14). Nous y revenons plus en détail dans ce GEAB N°51. Mais ce qui est désormais évident au regard de ce qui se passe en Tunisie (15), c'est que ce contexte mondial, notamment la hausse des prix des denrées et de l'énergie, débouche dorénavant sur des chocs sociaux et politiques radicaux (16). L'autre réalité que dévoile le cas tunisien, c'est l'impuissance des « parrains » français, italien ou américain pour empêcher l'effondrement d'un « régime-ami » (17).


Impuissance des principaux acteurs géopolitiques mondiaux
Et cette impuissance des principaux acteurs géopolitiques mondiaux est l'autre chemin que la crise peut utiliser pour générer un chaos mondial en 2011. En effet, on peut classer les principales puissances du G20 en deux groupes dont le point seul point commun est qu'ils ne parviennent pas à influencer les évènements de manière décisive.

D'un côté on a l'Occident moribond avec, d'une part, les Etats-Unis, dont l'année 2011 va démontrer que le leadership n'est plus qu'une fiction (voir dans ce GEAB N°51) et qui tentent de figer tout le système international dans sa configuration du début des années 2000 (18) ; et puis on a l'Euroland, « souverain » en gestation qui est actuellement essentiellement concentré sur son adaptation à son nouvel environnement (19) et son nouveau statut d'entité géopolitique émergente (20), et qui n'a donc ni l'énergie, ni la vision nécessaire pour peser sur les évènements mondiaux (21).

Et de l'autre côté, on trouve les BRIC (avec en particulier la Chine et la Russie) qui s'avèrent incapables pour l'instant de prendre le contrôle de tout ou partie du système international et dont la seule action se limite donc à saper discrètement ce qui reste des fondements de l'ordre d'avant la crise (22).

En fin de compte, c'est donc l'impuissance qui se généralise (23) au niveau de la communauté internationale, renforçant non seulement le risque de chocs majeurs, mais également l'importance des conséquences de ces chocs. Le monde de 2008 a été pris par surprise par le choc violent de la crise, mais le système international était paradoxalement mieux équipé pour réagir car organisé autour d'un leader incontesté (24). En 2011, ça n'est plus le cas : non seulement il n'y a plus de leader incontesté, mais le système est exsangue comme on l'a vu précédemment. Et la situation est encore aggravée par le fait que les sociétés d'un grand nombre de pays de la planète sont au bord de la rupture socio-économique.


Evolution du prix de l'essence aux Etats-Unis (2009-2011) - Source : GasBuddy, 01/2011


Des sociétés au bord de la rupture socio-économique
C'est en particulier le cas aux Etats-Unis et en Europe où trois ans de crise commencent à peser très lourd dans la balance socio-économique, et donc politique. Les ménages américains désormais insolvables par dizaines de millions oscillent entre pauvreté subie (25) et rage anti-système. Les citoyens européens, coincés entre chômage et démantèlement de l'Etat-providence (26), commencent à refuser de payer les additions des crises financières et budgétaires et entreprennent de chercher des coupables (banques, Euro, partis politiques de gouvernement, …).

Mais parmi les puissances émergentes aussi, la transition violente que constitue la crise conduit les sociétés vers des situations de rupture : en Chine, la nécessité de maîtriser les bulles financières en développement se heurte au désir d'enrichissement de secteurs entiers de la société comme au besoin d'emploi de dizaines de millions de travailleurs précaires ; en Russie, la faiblesse du filet social s'accommode mal de l'enrichissement des élites, tout comme en Algérie agitée par des émeutes. En Turquie, au Brésil, en Inde, partout la transition rapide que connaissent ces pays déclenche émeutes, protestations, attentats. Pour des raisons parfois antinomiques, développement pour les unes, appauvrissement pour les autres, un peu partout sur la planète nos différentes sociétés abordent 2011 dans un contexte de fortes tensions, de ruptures socio-économiques qui en font donc des poudrières politiques.

C'est sa position à la croisée de ces trois chemins qui fait ainsi de 2011 une année impitoyable. Et impitoyable elle le sera pour les Etats (et les collectivités locales) qui ont choisi de ne pas tirer les difficiles leçons des trois années de crise qui ont précédé et/ou qui se sont contentés de changements cosmétiques ne modifiant en rien leurs déséquilibres fondamentaux. Elle le sera aussi pour les entreprises (et pour les Etats (27)) qui ont cru que l'embellie de 2010 était le signe d'un retour « à la normale » de l'économie mondiale. Et enfin elle le sera pour les investisseurs qui n'ont pas compris que les valeurs d'hier (titres, monnaies, ….) ne pouvaient pas être celles de demain (en tout cas pour plusieurs années). L'Histoire est généralement « bonne fille ». Elle donne souvent un coup de semonce avant de balayer le passé. Cette fois-ci, elle a donné le coup de semonce en 2008. Nous estimons qu'en 2011, elle donnera le coup de balai. Seuls les acteurs qui ont entrepris, même laborieusement, même partiellement, de s'adapter aux nouvelles conditions générées par la crise pourront tenir ; pour les autres le chaos est au bout du chemin.



Impitoyable sera cette année 2011, surtout pour toutes les organisations ouvrières se réclamant vaguement de la révolution.

En fin d'année, on en sera un peu plus et les travailleurs pourront y faire un tri sélectif.

Toutes celles qui auront limité leur ambition à des révolutions démocratiques ne seront plus.

Seules resteront les formations qui n'ont pas peur d'aller vers le Socialisme !
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Message  Roseau Mer 19 Jan - 13:00

Une bonne video de réponse de Michel Collon à l'entreprise d'enfumage de France 2 sur la crise:
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article112665
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Message  Roseau Mer 19 Jan - 22:12


LE SAUVETAGE DE L’EURO N’A PAS EU LIEU
19 janvier 2011
par Paul Jorion

Le sauvetage de l’euro n’a pas eu lieu : hier, par la voix de son ministre des finances, Wolfgang Schäuble, l’Allemagne a jeté l’éponge. M. Schäuble a dit qu’il n’y avait aucune urgence et qu’on pouvait réfléchir posément à la mise au point d’une nouvelle stratégie. Une autre manière de dire : « Advienne que pourra ! » L’oraison funèbre de la zone euro telle qu’on l’aura connue, à seize, a été prononcée par Olli Rehn, le commissaire aux affaires économiques et monétaires de la zone euro : « La crise est toujours là. Nous connaissons une trêve depuis deux ou trois jours mais nous ne pouvons pas nous permettre la moindre complaisance ». L’histoire retiendra qu’il rejetait lui la capitulation ; il est apparemment de la race des capitaines qui choisissent de couler avec leur navire.

Quand la zone euro a commencé de se défaire il y a un an, lorsque la situation de la Grèce a été connue, et que les projecteurs se sont immédiatement tournés vers le Portugal et l’Espagne, il est devenu évident que ce serait le pays le plus riche des seize qui – en dernière instance – devrait sauver tout le monde. Pourquoi ? Parce que dans un premier temps, les États sauvent les banques et comme elles sont insolvables, ils se noient en tentant de les sauver (voir le cas de l’Irlande dont on parlait moins il y a un an mais qu’il a fallu sauver en catastrophe à l’automne dernier), et que dans un deuxième temps, c’est aux États encore debout de tendre une main secourable à ceux qui tombent l’un à la suite de l’autre.

Quand la Grèce est tombée, l’Allemagne a fini par dire oui, du bout des lèvres. Quand ce fut le tour de l’Irlande, elle a dit qu’il s’agissait plutôt du genre de question dont le Fonds Monétaire International devrait s’occuper. Depuis, elle s’est attelée à mettre au point une solution qui entrera en vigueur en 2013, c’est-à-dire lorsqu’on pourra, après la bataille, faire le décompte des morts et des vivants. L’Allemagne s’est faite une raison, elle a faite sienne la philosophie du « en bien ou en mal, tout finit par s’arranger ! »

Mr. Schäuble aura donc connu son « moment Paulson », du nom de Henry « Hank » Paulson, le Secrétaire au Trésor de la deuxième administration Bush, qui jeta l’éponge le 14 septembre 2008 quand le représentant de la Barclays confirma que sa banque était prête à reprendre Lehman Brothers – à condition que ses actionnaires approuvent l’opération dans les jours qui suivraient. Le soleil se levait sur Tokyo et il était déjà trop tard.

L’hémorragie que provoqua la faillite de Lehman Brothers, et qu’il fallut étancher en déversant près de deux mille milliards de dollars et d’euros, fait que l’histoire pose déjà un regard sévère sur le « moment Paulson ». Mais que pouvait faire d’autre le ministre des finances américain ? On sait aujourd’hui – depuis que la Federal Reserve, poussée dans ses derniers retranchements, a dû révéler les chiffres – que les titres rachetés à Bear Stearns par la Federal Reserve Bank de New York, qui avait elle été sauvée au printemps par son rachat arrangé par JP Morgan Chase, étaient une infâme camelote. On a également appris le mois dernier que Bear Stearns était impliqué à l’époque dans une affaire de manipulation du prix de l’argent-métal sur le marché des Exchange-Traded Funds. Nous ne le savons que depuis quelques semaines mais il est difficile d’imaginer que Paulson ne l’ai pas su lui à l’époque. Il a déclaré alors sans la moindre ambiguïté : « Une opération de sauvetage comme celle qui vient d’avoir lieu pour Bear Stearns ne pourra pas être répétée ».

On sait maintenant que Lehman Brothers truquait ses comptes grâce à une entourloupe au doux nom de « Repo 105 », déguisant en ventes effectives à la fin de chaque trimestre des mises en pension de titres, et clamant à la face du monde qu’elle réduisait l’effet de levier dans son financement, alors qu’elle se contentait de doper sa combine. Cela aussi Paulson devait le savoir : on nous montre à nous les bilans officiels des sociétés mais un ministre des finances a accès aux vrais chiffres et quand tout s’écroule, apparaît en surface quelle est la part de ces chiffres qui découle d’un travail honnête et celle qui s’obtient par la fraude ordinaire. Quel que soit son degré personnel de cynisme, on est toujours surpris.

Que va-t-il se passer maintenant ? L’effet domino va suivre son cours et les pays en faillite restructureront leur dette. Les banques allemandes et françaises encaisseront la décote de la dette grecque ; les banques britanniques et néerlandaises, la décote de la dette irlandaise ; les banques espagnoles encaisseront la décote de la dette portugaise – la goutte qui fera déborder le vase en ce qui les concerne, et ainsi de suite, car chacun doit de l’argent à tous les autres. Il faudra avoir le cœur bien accroché dans le secteur bancaire. Les banques allemandes prendront un sacré coup mais on a dû faire les comptes à Berlin, et le calcul est facile à faire : sauver les banques allemandes coûtera toujours moins cher que de sauver toutes les banques de la zone euro plus la dette souveraine de tous les pays dont elles relèvent. Au bout du compte, la notation AAA de l’Allemagne devrait en sortir indemne, alors que si elle s’engageait dans les jours qui viennent à sauver l’Espagne (dont coût à vue de nez, 950 milliards d’euros, soit davantage que le montant actuel de la cagnotte européenne : les 750 milliards du Fonds Européen de Stabilité Financière), la notation de son risque de crédit serait menacée.

Hier, la zone euro a basculé officiellement dans le chacun pour soi. Mais quel était le choix qui s’offrait à M. Wolfgang Schäuble ? Guère meilleur que celui auquel était confronté M. Henry Paulson il y a deux ans : Charybde ou Scylla. Y a-t-il moyen de faire autrement ? Oui, si l’on remet en question des choses jugées fondamentales quant au statut de la propriété privée. À cela, la zone euro et ses majorités parlementaires libérales n’est pas encore prête. On en reparlera sur le champ couvert de morts, après qu’auront été quelque peu déblayés les décombres.

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Message  panchoa Jeu 20 Jan - 0:08

Économie 18/01/2011 à 00h00 LIBERATION
La bombe à retardement alimentaire
AnalyseLa faiblesse des récoltes due aux aléas climatiques et la spéculation sur les matières premières font craindre des répercussions dramatiques sur les populations du Sud.

19 réactions
Par VITTORIO DE FILIPPIS

Un accès de fièvre sur les marchés agricoles, et c’est le spectre de la faim qui ressurgit. L’aveuglement au désastre aura duré deux ans, depuis ce début de 2008, lorsque l’Egypte, le Maroc, l’Indonésie, les Philippines, Haïti, le Nigeria, le Mozambique ou encore le Burkina Faso s’enfoncent dans le chaos des émeutes de la faim. Deux années de récoltes abondantes, en 2008 et 2009, auront suffi à faire oublier ces soulèvements. En témoigne, malgré le milliard d’êtres humains qui crie famine, le désintérêt des dirigeants des pays du G8 pour le sommet consacré à l’alimentation mondiale par la FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, qui s’est tenue en novembre à Rome : aucun n’a fait le déplacement.

Pourtant, les voyants annonçant une nouvelle hécatombe alimentaire s’allument inexorablement les uns après les autres. «Nous revoilà à la case départ. Celle de 2008, avec des populations qui ne peuvent plus se nourrir correctement», prévient Olivier de Schutter, rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l’alimentation. Blé, maïs, café, sucre, huile de palme… La plupart des matières premières agricoles voient leurs cours s’envoler. Le blé a plus que doublé depuis la fin juin, il se rapproche de son plus haut historique de 300 euros la tonne, atteint pendant l’été 2008. La hausse s’est accéléré l’été dernier, comme si les opérateurs sur les marchés de Chicago et de Londres achetaient par peur de manquer. Ou comme s’ils pariaient sur une augmentation imminente des cours mondiaux des produits agricoles. Des comportements qui ont suivi l’envolée du cours du blé dans le sillage des incendies en Russie cet été… Et l’embargo sur les exportations de céréales décrétées par Moscou. Dans cette partie de l’hémisphère Nord, les récoltes de blé sont passées de 61,7 millions de tonnes en 2009 à 42 millions en 2010. Même chose au Kazakhstan, où les incendies ont fait chuter les récoltes de blé de 17 à 13 millions de tonnes. Ou en Ukraine qui a vu ses récoltes passer de 20,9 millions en 2009 à 17 millions de tonnes l’été dernier.

Inondations. Résultat ? L’indice mensuel de la FAO, qui mesure la variation de prix d’un panier de produits incluant céréales, oléagineux, produits laitiers, viande et sucre s’établit aujourd’hui à 214,7 points, contre 163 en mars, bien au-dessus de son précédent record de 213,5 points atteint en juin 2008. Celui des prochains mois risque d’être encore plus élevé. Et pour cause : c’est désormais l’hémisphère Sud qui souffre des aléas climatiques.

En Argentine, l’un des plus gros producteurs mondiaux de blé et autres céréales, ces aléas climatiques se sont traduits par une sécheresse. Et les inondations qui ravagent actuellement l’Australie, notamment le Queensland, n’arrangent rien à la crainte d’une hausse générale des cours mondiaux. «Les conditions d’une nouvelle crise alimentaire sont réunies, insiste Olivier de Schutter. D’autant plus que, comparé à 1990, le nombre de pays dépendants des importations de matières premières agricoles n’a cessé d’augmenter. Depuis 1990, la quarantaine de pays les moins avancés a vu le total de ses importations de produits agricoles multiplié par six… Il est temps de mettre le paquet sur le développement des cultures vivrières.»

Les stocks mondiaux de céréales devraient atteindre 427 millions de tonnes contre 490 en 2010. Une baisse qui s’explique aussi par un arbitrage en faveur des biocarburants. Aux Etats-Unis, près d’un tiers de la production de maïs est transformé en bio éthanol. Au Brésil, la canne à sucre sert de plus en plus à faire le plein des voitures. En 2007, le pourcentage des terres arables consacrées à des cultures destinées à la production des biocarburants était d’environ 4% au niveau mondial. Aujourd’hui, cette part serait de l’ordre de 6%.

«Moralisation». Dans ce contexte d’offre qui baisse et de demande qui augmente, les investisseurs redoutent que la première ne puisse suivre la seconde. En effet, la Chine s’est mise à manger plus de viande, ce qui nécessite d’importer toujours plus de céréales et de soja pour nourrir bétail et volailles. Un Chinois consomme désormais en moyenne 50 kilos de viande par an, contre seulement 20 kilos en 1986. Quant à la hausse du pétrole, elle alourdit la facture du transport des matières premières, et donc du prix du produit final. En Chine, la hausse des prix alimentaires frôle les 20% en 2010 !

Ce contexte physique se conjugue à une spéculation financière qui n’a pas fini d’enfler depuis le début des années 2000. A l’époque, producteurs et consommateurs de matières premières agricoles sont rejoints sur les marchés de Chicago ou de Londres par de nouveaux acteurs : les investisseurs institutionnels. Ce sont eux, fonds de pensions et autres banques d’affaires, qui ont découvert qu’ils pouvaient placer leurs formidables avoirs monétaires sur le blé, la viande, le pétrole, le sucre, le riz… Ce qui en fait des responsables idéaux ? «Non, ces investisseurs ne sont pas responsables decette envolée des prix, car la spéculation est nécessaire, notamment pour se protéger des aléas», affirme l’économiste Philippe Chalmin. Ce à quoi répond Olivier de Schutter : «Mais quand un fonds britannique peut à lui seul parier 1 milliard d’euros sur le marché du cacao, espérant ainsi pousser à la hausse les cours de la fève et empocher la différence entre le cours d’achat d’aujourd’hui et le cours de vente de demain, alors là c’est de la pure spéculation, Or, cette finance-là pèse pour plus de la moitié des opérations financières liées aux matières premières.»

Cette année, la France, à la présidence du G20, brandira une fois de plus sa «moralisation» de la finance mondiale. «Il nous faudra convaincre de la nocivité des produits dérivés sur les marchés des matières premières agricoles, confie un haut fonctionnaire qui planche sur le dossier. Quand les prix augmentent, à cause de cette spéculation purement financière, certains producteurs font tout pour contenir leur offre espérant ramasser encore plus demain, lorsque les prix seront plus élevés. Les dérivés sont un amplificateur de volatilité des cours. Personne n’y gagne, si ce n’est ceux qui font de la spéculation pour la spéculation.»

La feuille de route de Paris sera dévoilée lundi, lorsque Nicolas Sarkozy présentera les grandes lignes du plan d’action français. De régulation, il sera question. Mais pour réguler, il faudra bien définir des limites. Notamment, celles à partir desquelles une position de marché prise par un fonds d’investissement sur telle ou telle matière première agricole peut être jugée excessive. Sur ce thème, deux écoles risquent (une fois de plus) de se retrouver dans une sorte de face-à-face stérile. Celle des Anglo-Saxons, toujours prompts à défendre cette spéculation. Et celle de la vieille Europe, flanquée d’une partie des pays en développement.


panchoa

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Message  Invité Lun 24 Jan - 13:46


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Où va la crise ? - Page 4 Empty BFM RADIO, LUNDI 24 JANVIER 2011 À 11h39 – LA DETTE PUBLIQUE U.S. par Paul Jorion

Message  Invité Lun 24 Jan - 13:49


Par Paul Jorion


"On m’apprend à l’instant que je serai remplacé au pied levé ce matin par M. Sarkozy évoquant sa présidence du G20. Mon intervention ce matin aurait de toute manière été la dernière dans le cadre d’une chronique régulière le lundi matin sur BFM Business. Voici le billet que j’avais préparé.
La dette publique des Etats-Unis
Du train où vont les choses, en 2020, les rentrées fiscales aux États-Unis ne représenteront plus qu’un quart des dépenses de l’État fédéral ; en 2025, les recettes ne permettront plus de couvrir qu’un seul poste budgétaire : le service de la dette, le versement des intérêts sur la dette publique.

Une telle situation étant ingérable, il faudra bien entendu prendre des mesures drastiques bien avant. Une échéance interviendra d’ailleurs d’ici deux à trois mois : avec un déficit près de 10 fois plus élevé que celui de la France (1.300 milliards de dollars en 2010 contre environ 100 milliards d’euros), la dette publique américaine atteindra le plafond de 14.300 milliards de dollars fixé par le Congrès en avril ou au plus tard au début mai 2011. Les démocrates s’efforceront de faire voter une hausse de ce seuil, les républicains ont promis de s’y opposer. Si un accord ne peut pas être obtenu, les États-Unis feront défaut sur leur dette.

Une commission bipartisane, créée par le président Obama, la National Commission on Fiscal Responsibility and Reform, a proposé en décembre dernier un ensemble de mesures qui pourraient permettre de retrouver un équilibre en 2015 ; elles comprennent en particulier une réduction de l’aide médicale aux retraités, la taxation du carburant et une réduction de la défiscalisation sacro-sainte des versements d’intérêts. Des mesures envisagées un moment comme l’introduction de la TVA (inexistante aux États-Unis) ou d’une taxe-carbone ont été rejetées à la suite d’un véto de la Chambre de Commerce. Une victime toute désignée des mesures envisagées : la fin des États-Unis comme superpuissance militaire et de leur fonction de gendarme du monde. Aucune majorité parlementaire ne peut cependant être réunie pour voter les mesures proposées par la commission, ce qui a conduit l’agence de notation Moody’s à lancer un avertissement qu’une dégradation de la note de risque de crédit des États-Unis était envisageable ; la nouvelle majorité républicaine au Congrès a conduit à l’extension des exonérations d’impôt pour les plus riches introduites par le président Bush, aggravant encore le déficit.

En décembre, le président Obama a introduit un moratoire gelant pour deux ans le salaire des fonctionnaires. Les États et les administrations locales licencient (près d’1/2 million de postes de fonctionnaires ont été perdus depuis août 2010 au niveau local), gèlent ou réduisent le salaire de leurs fonctionnaires (–10% en Californie) et relèvent les taux d’impôts locaux, provoquant du coup une fuite des entreprises et des particuliers vers les États moins endettées. Certains réclament le vote d’une loi permettant aux États et aux municipalités de faire faillite et de restructurer leur dette (seul le Vermont a le droit jusqu’ici de présenter un budget déficitaire). La Grèce n’est pas seulement en Europe dit-on aux États-Unis : elle est ici aussi."


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Où va la crise ? - Page 4 Empty Vivement la révolution en France !

Message  Invité Ven 28 Jan - 9:35


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Où va la crise ? - Page 4 Empty Paul Jorion Le temps qu'il fait, le 28 janvier 2011

Message  Invité Ven 28 Jan - 10:55

Responsabilité de la crise, La main invisible d’Adam Smith, La philia d’Aristote, La loi Frank-Dodd,
Les valeurs de la décadence, L’instinct de mort dans les cultures


Paul Jorion Le temps qu'il fait, le 28 janvier 2011
envoyé par PaulJorion. - L'actualité du moment en vidéo.

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Où va la crise ? - Page 4 Empty Re: Où va la crise ?

Message  Roseau Ven 28 Jan - 14:03

Natixis affirme insolvables et exploire le risque de restructuration ("haircut") ou même défaut des dettes des Etats européens
http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=56382
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Où va la crise ? - Page 4 Empty La crise

Message  Invité Ven 28 Jan - 16:03

Natixis:
"La thèse officielle est que les pays en difficulté de la zone euro sont
confrontés à une crise de liquidité."


Les banques sont en pleine crise caractérisée de solvabilité, pas en pleine crise de liquidité.

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Où va la crise ? - Page 4 Empty Re: Où va la crise ?

Message  Roseau Ven 28 Jan - 16:27

Dans cette phase de la crise, c'est plus grave encore, car ce sont les Etats dont la solvabilité est en cause
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