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Lutte ouvrière

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Message  Rougevert Lun 3 Juin - 18:11

Oui on peut s'étonner:

Le fond de l'article, ce qui doit motiver l'indignation, c'est que la quantité de pesticides utilisées dans les Antilles, rapportée à leur surface est trois fois supérieure à celle qui est utilisée en France métropolitaine. C'est vrai que c'est révoltant, mais pourquoi?
Quelles sont les doses dangereuses? LO (ou l'UCI), ou Combat Communiste connaissent-ils les valeurs seuils qui seraient inoffensives?
Pourquoi ne pas alors se prononcer sur la dangerosité absolue (hypothèse de travail de nombreux toxicologues: voir le travail de Nicolino et Veillerette) de ces produits?
Ou encore sur les quantités utilisées ailleurs, en France métropolitaine?
http://www.franceinfo.fr/sciences-sante/la-france-championne-des-pesticides-970465-2013-04-29
Ou bien sont-ce les seuls chlordécone et "pesticides utilisés aux Antilles" qui provoquent l'indignation de Combat Communiste?
Pour le chlordécone, l'affaire prend le même chemin que celui de l'amiante. Il y a de nombreux cas de cancers, l'industrie bananière nie le lien de causalité avec l'utilisation du chlordécone, mais il est évident que ce n'est que pour gagner du temps.
Alors ceux qui ne dénoncent pas ses produits, mais seulement leur utilisation abusive, parce que ce sont des techniques innovantes pouvant éventuellement être qualifiées d'outils au service du progrès, ne prendraient ils pas des devants.... prudents?
Evidemment ça peut "arracher la gu..." de devoir admettre que les pesticides en général sont dangereux à toutes les doses et que les écologistes qui les dénoncent depuis des ...décennies (pendant que les "matérialistes se gobergeaient des rendements obtenus) avaient et ont raison?
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Message  gérard menvussa Lun 3 Juin - 18:16

Comme le constatent mes échanges avec Vals, la question des "moyennes" est fondamentalement trompeuse (on compare deux choses qui ne sont pas comparable) Si on compare la partie "viticole" de l'aquitaine et les antilles, on arrive "grosso modo" aux mêmes concentrations... Et oui, je pense que (quoiqu'en pense RV) la question se pose plus aux antilles ou en aquitaine que dans les vosges...
Par ailleurs, il y a le probléme des "petites doses". Qui recéle beaucoup d'inconnues. En fait, nous n'en savons pas grand chose...
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Message  Rougevert Lun 3 Juin - 18:32

Je n'ai pas d'objection globale à ce que tu dis, Gérarmenvussa.
Mais toutes les Antilles ne sont pas non plus vouées à la culture des bananes et les habitants des villes ne sont pas aussi directement exposés aux pesticides que les travailleurs des plantations.
La quantité de pesticides rapportée à la surface totale donne quand même une indication, certes moins précise que rapportée à une région de cultures.
Ce qui manque surtout (mais venant de l'UCI, ça ne m'étonne pas), ce sont des informations concernant la quantité de pesticides retrouvées dans les bananes, les produits des plantes cultivées aux alentours des bananeraies (bref la fameuse chaîne alimentaire) qui intoxiquent les travailleurs, la faune et la flore...même quand il n'y a pas de procès imminent.
Or ces données existent.
http://www.observatoire-pesticides.fr/upload/bibliotheque/340397772695819659329052991009/10_pesticides_eaux__consommation_humaine_Guadeloupe.pdf

Les résultats (anciens Twisted Evil ) des mesures sont lisibles à partir de la page 27.


Dernière édition par Rougevert le Lun 3 Juin - 18:44, édité 2 fois
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Message  gérard menvussa Lun 3 Juin - 18:41

Il se trouve que j'ai passé pas mal de temps dans les Antilles (pas trop avec des camarades de CO, je dois dire que pour des raisons toutes personnelles, j'étais plus en contact avec les mao de l'APAL) Et je me souviens d'avoir vu des gens pleurer (oui, pleurer !) parce qu'ils avaient du raser leur "jardin créole" en raison de la pollution au chlordécone.
Il se trouve que ma "sensibilité" (si on peut dire) aux thèmes "écologistes" vient de ma fonction de militant syndical au CHSCT (comité d’hygiène et de sécurité, et des conditions de travail) Quand je me suis posé la question "mais ces saloperies qui nous empoisonnent, elles empoisonnent aussi le "quidam moyen" !" Il est évident que les saloperies que se "prennent" les travailleurs de la banane (ou sont particulièrement implanté nos camarades de CO) empoisonnent aussi les consommateurs desdites bananes. Évidemment...
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Message  Toussaint Mer 5 Juin - 1:32

Sur la banane, c'est le fruit par excellence où le consommateur déguste. Les produits toxiques utilisés sur le bananier se retrouvent concentrés dans les fruits... Et la question des pesticides en Guyane est une des choses les plus connues et les moins débattues. Les Hmongs en sont malades comme les Indiens du Nord Maroni sont malades du mercure.
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Message  gérard menvussa Mer 5 Juin - 9:18

Sur la banane, c'est le fruit par excellence où le consommateur déguste.
Le bananier est une plante extrêmement fragile, qui utilise beaucoup de produits phytosanitaires. Par contre, sur le fait que "le consommateur déguste", j'ai un doute car les insecticides sont pulvérisés, et la plante consommée normalement sans sa peau (qui est elle même assez épaisse). Tu as des références ? Par contre ce qui est sur, c'est que les gros producteurs n'ont aucun scrupule a empoisonner leur personnel et les habitants qui passeraient à proximité quand ils procédent à l'épandage. En france, on a le raisin, qui consomme également beaucoup de produits chimique (il représente 10% des terres cultivées, et 25% de la consommation des insecticides en france métropolitaine) Et les industriels français sont peut être "un peu" plus respectueux de leurs salariés et des habitants en général (cela reste à prouver) il n'en reste pas moins que le probléme existe partout ou existe une agriculture industrielle ultra productiviste.


Sinon, un tableau récapitulatif des diverses pollutions sur les fruits et légumes (sur le site de consommateur "consom'globe" :



Lutte ouvrière - Page 25 Contamination_pesticides
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Message  yannalan Mer 5 Juin - 9:39

(il représente 10% des terres cultivées, et 25% de la consommation des insecticides
Je crois que c'est 2% des terres cultivées et 20% de pesticides, c'est encore pire.
Grenlle 2 prévoyait l'interdiction des épandages, depuis il y a eu des dérogations qui concernent à peu près touts les produits sur lesquels on faisait des épandages... (banane, riz, maïs vigne)

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Message  gérard menvussa Mer 5 Juin - 10:02

Effectivement, voila les chiffres "officiels"

Lutte ouvrière - Page 25 Tableau2_cle882d76-99422

Tout ceci pour dire que le problème signalé par CO aux Antilles existe aussi en France métropolitaine. Et si on en revenait au sujet (c'est a dire LO ?)

Un article que j'ai également bien aimé du journal :

Le Comité permanent amiante au service des industriels

Les neuf personnes que la juge Bertella-Geffroy avait mises en examen dans l'affaire de l'amiante et qui se trouvent blanchies pour le moment sont au cœur de l'opération mise sur pied par patronat et gouvernement pour protéger les profits des industriels utilisant l'amiante.

Il s'est agi en France d'une véritable conspiration basée sur le mensonge, pilotée conjointement par les industriels et l'État, en particulier lorsque la gauche était au gouvernement, et avec la collaboration d'une partie des centrales syndicales.

Cette opération d'ampleur concernait une très grande partie des secteurs de l'industrie : cela allait des sociétés qui possédaient des mines d'extraction comme Saint-Gobain, à ceux qui transformaient l'amiante, comme Eternit, et s'étendait au bâtiment avec le fibro-ciment employé partout, à la métallurgie avec de multiples applications allant des plaquettes de frein aux transformateurs électriques, en passant par les chantiers navals qui en utilisaient à profusion, à la chimie et un peu partout dans les autres secteurs. Et elle s'est mise en place en 1982, juste après l'arrivée au pouvoir de la gauche avec Mitterrand, et le PS et le PC au gouvernement.

Tout le monde connaissait les risques liés à l'utilisation de l'amiante, les protestations montaient dans le monde. C'est pour les contrer et maintenir l'utilisation de l'amiante par les industriels, pour leur plus grand profit, que le patronat proposa en 1982 la mise sur pied du Comité permanent amiante, réunissant les représentants de toute l'industrie, l'État avec les représentants des principaux ministères, Industrie, Travail et Santé, les centrales syndicales qui acceptèrent d'y siéger au nom de la « défense de l'industrie française », des scientifiques complaisants. La présidence, en toute ironie, fut donnée au président de l'Institut national de recherche et de sécurité, l'INRS, chargé en théorie de promouvoir la protection des salariés au travail. Cet individu allait être le principal activiste en vue d'empêcher l'interdiction de l'utilisation de l'amiante en France.

Le but affiché de ce Comité était de promouvoir l'utilisation de l'amiante, la « bonne utilisation », comme ils disaient. La collaboration au service du patronat était tellement patente et indécente qu'assez rapidement Force Ouvrière décida de s'en retirer. L'action s'intensifia justement après 1984 quand le Bureau international du travail, qu'on peut difficilement classer comme contestataire, préconisa l'interdiction internationale de l'utilisation de l'amiante à cause de ses dangers avérés. C'est là que Martine Aubry oeuvra en tant que directrice générale du travail pour faire obstacle avec le gouvernement français à la décision du BIT. Cette collaboration patronat-État-syndicats allait se traduire par des dizaines de milliers de victimes.

Il fallut attendre 1996 pour que le gouvernement Chirac promulgue l'interdiction totale de l'amiante. Le Comité permanent amiante s'était entre-temps éteint sous les feux de la critique.

Tous ceux qui, de près ou de loin, ont collaboré à cette opération sont coupables, si ce n'est aux yeux de la justice, en tout cas aux yeux du monde du travail et de toute la société.
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Message  nico37 Jeu 6 Juin - 1:18

Lutte ouvrière en fête avec « des camarades » d’Aulnay 03/06

La section locale de Lutte ouvrière a organisé hier, au Lerchenberg à Mulhouse, sa fête annuelle. Pour l’occasion, deux porte-parole des grévistes de PSA Aulnay étaient venus partager leur expérience.

Un cadre agréable, enfin le soleil : hier, c’était une bonne occasion « pour se retrouver tous ensemble » et parler de la lutte des classes et du problème des travailleurs. En tous les cas, ce 2 juin, c’est la date qu’avait fixée sur son calendrier la section locale du Lutte ouvrière, pour organiser au Lerchenberg à Mulhouse sa traditionnelle fête annuelle. Une fête ouverte aux militants, mais pas uniquement. « C’est une journée pour tout le monde, que l’on soit sympathisant avec nos idées ou que l’on ai simplement envie de discuter pour que les travailleurs aient leur propre programme, leurs propres revendications, remarque Nathalie Mulot, représentante locale aux côtés de Julien Wostyn. Ce ne sont pas les politiciens qui nous gouvernent, ce sont les grands groupes qui imposent leur volonté. »
Exposition sur le thème du « Marxisme et athéisme », vente de livres, discussions en tout genre, jeux pour enfants mais surtout la possibilité d’échanger avec Jean-Pierre Mercier et Salah Keltoumi, deux représentants syndicaux ouvriers de PSA Aulnay qui ont été très impliqués dans la grève qui s’est achevée il y a une quinzaine de jours.
« Jean-Pierre Mercier est un porte-parole national de cette grève, explique Nathalie Mulot. Et comme Peugeot est une entreprise qui a une aura dans notre secteur, cela s’est fait naturellement. »
Et ils étaient au final plus de 150 personnes à venir écouter l’histoire de cette grève, « décidée et gérée par les grévistes et tous les camarades, où l’étiquette syndicale importait peu. Il n’y a pas qu’à Aulnay où il y a de gros problèmes. Aujourd’hui, personne n’est à l’abri d’un licenciement » conclut Jean-Pierre Mercier. Tout le monde s’est finalement quitté en se disant qu’il fallait « poursuivre le combat. Vive la classe ouvrière ».

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Message  Vals Sam 8 Juin - 19:20

Nathalie ARTHAUD sur Canal +....Maintenant.
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Message  polo2010 Sam 8 Juin - 22:50

Question : que deviens le forum des amis de LO ?

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Message  ottokar Sam 8 Juin - 23:35

en panne d'après ce qui est indiqué

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Message  polo2010 Sam 8 Juin - 23:48

C'est ce que j'ai cru comprendre

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Message  Gayraud de Mazars Dim 9 Juin - 13:54

Salut camarade polo,

Effectivement depuis le 27 avril, le Falo est en berne, veulent - ils le saborder ou est - ce un réel problème technique ?

Fraternellement
GdM
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Message  Gayraud de Mazars Dim 9 Juin - 15:39

Salut Wolfgang,

Je n'aime pas le ton que tu utilises, je ne suis pas à Lutte Ouvrière, mais j'ai beaucoup de respect pour les camarades. On peux critiquer mais là c'est facile et puéril...

Bien qu'ayant été banni du FALO, il y a longtemps, je trouve son utilité à lire ce forum, je trouve très dommage, qu'il ne soit plus en ligne sur la toile !

Fraternellement,
GdM
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Message  nico37 Lun 10 Juin - 0:57

Certaines des bandes d’extrême droite qui s’agitent dans l’ombre du Front national prennent même leurs références chez Mussolini et Hitler. Nathalie ARTHAUD

Les régimes fascistes de Mussolini ou de Hitler, avant d’être des dictatures brutales qui détruisaient les organisations ouvrières et assassinaient les militants ouvriers, se disaient « national socialistes », ils dénonçaient « le capitalisme financier », ils prétendaient combattre le chômage et donner un travail à tout le monde. Sauf que leur monde à eux excluait les juifs, les tsiganes, les homosexuels, les noirs, et bien entendu, les communistes !

Même s’il reste pour le moment sur le terrain électoral, la perspective politique du Front national est un régime de ce genre.

Il n’y a pas encore en France de milices armées qui font leur loi sur la population, mais il y en a en Hongrie et en Grèce. Même en France, on peut déjà voir agir le matériau humain qui pourra les constituer. On les a vus, en marge des manifestations contre le mariage pour tous, s’en prendre aux homosexuels. Demain, ils pourraient s’en prendre aux Roms et aux travailleurs immigrés, comme en Grèce.

Quand le Pen s’attaque verbalement aux travailleurs immigrés, ce ne sont pour l’instant que des mots, mais demain son parti, ou d’autres de la même espèce, passeront aux actes. Ils commenceront peut-être par s’en prendre aux travailleurs sans papiers, mais ceux avec papiers suivront, et ensuite ce sera le tour de ceux, français, qui auront le défaut d’être syndiqués ou de gauche.

La perspective politique de l’extrême droite est de s’attaquer au mouvement ouvrier, de limiter ou d’interdire les grèves, d’éliminer toute conscience de classe et, à plus forte raison, toutes les idées communistes. Le Pen fait des appels du pied à l’électorat populaire et même aux chômeurs, aux salariés, mais elle creuse la tombe des classes exploitées.

Oui, une course de vitesse est engagée de fait entre les travailleurs conscients et l’extrême droite anti-ouvrière. Et il se peut que les travailleurs soient amenés à se battre sur le terrain politique en même temps qu’ils se battent pour défendre leurs conditions d’existence, leur emploi, leur salaire.

C’est en menant leurs luttes sur le terrain de classe que les travailleurs prendront conscience à quel point leurs intérêts matériels et leurs intérêts politiques sont intimement liés, et qu’ils apprendront à faire le tri entre leurs ennemis, leurs faux amis et leurs amis.

Les travailleurs deviendront une force politique capable de peser quand ils opposeront à « l’union nationale » et au poison de la « préférence nationale », la préférence de classe. Quand ils diront : les exploités d’abord ! Quand ils se battront pour les travailleurs d’abord ! Quand ils se battront pour leur emploi, pour leur salaire, et surtout pour le contrôle des exploités sur les entreprises, sur les banques, afin que les décisions économiques cessent d’être le monopole d’une minorité de riches parasites !

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Message  nico37 Mer 12 Juin - 0:14

Non au racket gouvernemental et patronal sur les retraites Nathalie Arthaud 05/06

C’est reparti pour un nou­veau racket sur les retrai­tes. Les « solu­tions » pré­co­ni­sées par les experts du gou­ver­ne­ment sont déjà sur la table : baisse des pen­sions avec leur désin­dexa­tion, durée de coti­sa­tion rele­vée jusqu’à 44 ans, hausse de la CSG des retrai­tés, dimi­nu­tion des retrai­tes des fonc­tion­nai­res avec le calcul de leur pen­sion sur les 10 der­niè­res années…

On nous assène à nou­veau les mêmes men­son­ges et les mêmes pon­cifs sur « l’iné­ga­lité entre le public et le privé » et sur le fait que « nous vivons plus long­temps, il faut tra­vailler plus long­temps ». Mais l’égalité entre le privé et le public pour­rait tout aussi bien se faire par le haut ! Quant à l’allon­ge­ment de la durée de vie, il va de pair avec le pro­grès, qui aug­mente la pro­duc­ti­vité et les riches­ses dis­po­ni­bles. Si celles-ci n’allaient pas dans la poche d’une mino­rité pri­vi­lé­giée, elles pour­raient ali­men­ter la caisse de retraite.

Le gou­ver­ne­ment pré­tend étudier toutes les pistes sauf une : faire payer le grand patro­nat. Le Parti socia­liste reprend les mêmes argu­ments que la droite : il y aurait un gouf­fre des retrai­tes, un défi­cit insur­mon­ta­ble à com­bler d’urgence. Mais ce défi­cit sera de 20 mil­liards en 2020. 20 mil­liards, c’est le mon­tant du cadeau que le gou­ver­ne­ment a octroyé au grand patro­nat, chaque année.

Quand il s’agit d’arro­ser le patro­nat, ce n’est pas l’argent qui manque. Eh bien, cet argent doit servir aux retrai­tes !

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Message  Vals Jeu 13 Juin - 11:00

Extrême droite : un danger pour toute la classe ouvrière

Mercredi 5 juin, le jeune Clément Méric a été frappé à mort par des skinheads. Son tort ? Avoir été antiraciste et ne pas l'avoir caché. Les groupuscules d'extrême droite n'en sont pas à leur premier coup. Armés, ils s'entraînent à frapper et agressent ceux dont la tête ou les idées ne leur plaisent pas, étrangers, homosexuels, ou encore militants de gauche, au hasard des rencontres.
Ce meurtre politique aurait pu survenir n'importe quand, mais il s'est produit après les manifestations contre le mariage homosexuel, transformées en démonstration de force de la droite réactionnaire. Il s'est produit alors que des groupes violents ont profité de ces manifestations pour se mobiliser, faire de la surenchère et multiplier les agressions.
On ne peut pas se contenter de déplorer une bagarre qui a mal tourné. Cet assassinat doit d'autant plus nous alerter qu'il y a dans le pays un climat qui favorise le renforcement du Front national et de ces groupuscules fascisants.
Quoi qu'en dise Marine Le Pen, les deux vont de pair. Depuis qu'elle a pris la tête du FN, elle dit avoir exclu ceux qui affichaient des idées fascisantes. Elle a compris que les petits patrons antiouvriers, les calotins et les ex-légionnaires ne suffiraient pas à la faire élire. Pour brasser plus large, il lui faut donc rendre le FN plus présentable.
Mais le Front national s'est créé et continue de prospérer sur l'idéologie raciste et nationaliste, sur la perspective d'un régime autoritaire et haineux à l'égard des pauvres et impitoyable avec les travailleurs et leurs organisations. Jean-Marie Le Pen, qui a été dans sa jeunesse un pilier de l'extrême droite fascisante, et parachutiste dans l'armée tortionnaire pendant la guerre d'Algérie, ne s'en est jamais caché.
Même quand Le Pen fille cherche à donner au FN une allure respectable, sa politique empeste le racisme. Le FN prétend se battre pour que chacun ait un emploi et un logement, mais c'est à condition d'être français. Il s'oppose à la baisse des allocations familiales pour les Français ; pour les travailleurs immigrés, il défend leur suppression !
Il n'y a donc rien d'étonnant de voir des nervis à croix gammée grenouiller dans le milieu du FN. Et rien de surprenant à ce que Marine Le Pen elle-même soit liée personnellement à ces gros bras. Plus le FN se renforcera, plus ces gens-là se sentiront confortés.
Il serait naïf de croire qu'une dissolution administrative nous protégera de ces groupes qui se reconstitueront aussitôt dissous. La crise, l'aggravation du chômage et de la misère ne manqueront pas de renforcer le nationalisme, les préjugés xénophobes, les idées protectionnistes.
La droite prétend combattre le Front national... en reprenant ses idées ! C'est la raison pour laquelle Sarkozy avait lancé le fameux débat sur l'identité nationale et s'en était pris aux Roms. C'est pourquoi Copé s'est inquiété du vol d'un pain au chocolat en plein ramadan et des prières de rue.
Le rapprochement de la droite et de l'extrême droite est tel que certains dirigeants de l'UMP n'ont pas été gênés de manifester contre le mariage homosexuel aux côtés des députés FN. Et combien se préparent à s'allier au FN lors des élections municipales ?
Mais, pendant que la droite court derrière le Front national, le Parti socialiste court derrière la droite.
Alors que la gauche dans l'opposition critiquait les expulsions de sans-papiers, c'est elle qui se retrouve aujourd'hui à les ordonner et à les justifier. Alors qu'elle dénonçait un « traitement inhumain » des Roms, c'est elle maintenant qui les chasse et les accable. Alors qu'elle avait promis le droit de vote aux étrangers non européens aux élections locales, elle y renonce !
Chacun de ces reniements renforce l'extrême droite. Mais elle prospère aussi et surtout sur la démoralisation engendrée par la politique antiouvrière du gouvernement, qui pousse les plus désespérés et les plus déboussolés à voter FN.

Alors, n'en doutons pas, le gouvernement de gauche sera aussi impuissant face à la montée de l'extrême droite qu'il l'est aujourd'hui face aux diktats patronaux.

Dans l'avenir, les travailleurs auront donc à se défendre non seulement contre les attaques patronales, mais aussi sans doute contre celles de groupes d'extrême droite. Les travailleurs en ont la force. S'ils prennent conscience de leurs intérêts matériels et politiques et se battent pour, ils trouveront la voie de l'unité.

Qu'ils soient français ou étrangers, les travailleurs ont besoin d'un emploi, d'un salaire et d'une retraite pour vivre. Le ciment de leur unité doit être leurs intérêts de classe.
Éditorial des bulletins d'entreprises du 10 juin


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Message  verié2 Jeu 13 Juin - 11:09

La droite prétend combattre le Front national... en reprenant ses idées ! C'est la raison pour laquelle Sarkozy avait lancé le fameux débat sur l'identité nationale et s'en était pris aux Roms. C'est pourquoi Copé s'est inquiété du vol d'un pain au chocolat en plein ramadan et des prières de rue.
LO aurait pu ajouter : "C'est pourquoi Copé s'est inquiété du vol d'un pain au chocolat en plein ramadan, du port du voile islamique, etc

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Message  Vals Jeu 13 Juin - 12:19

verié2 a écrit:
La droite prétend combattre le Front national... en reprenant ses idées ! C'est la raison pour laquelle Sarkozy avait lancé le fameux débat sur l'identité nationale et s'en était pris aux Roms. C'est pourquoi Copé s'est inquiété du vol d'un pain au chocolat en plein ramadan et des prières de rue.


LO aurait pu ajouter : "C'est pourquoi Copé s'est inquiété du vol d'un pain au chocolat en plein ramadan, du port du voile islamique, etc

Ben oui, LO "aurait pu"...si LO avait voulu....
Mais comme tu connais parfaitement les positions de LO sur ce que représente le voile islamique en terme d'oppression des femmes, ton intervention se résume à une simple provocation.
Quant à relancer le débat sur ton obsession foulardière, ce sera sans moi.
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Message  verié2 Jeu 13 Juin - 15:26

(Vals)Mais comme tu connais parfaitement les positions de LO sur ce que représente le voile islamique en terme d'oppression des femmes, ton intervention se résume à une simple provocation.




Non, il ne s'agit pas de provocation, mais de la défense systématique d'idées qui me semblent importantes, quitte à me fâcher avec des gens que j'estime et que j'aime bien.

C'est un problème de cohérence. Tu ne peux pas ne pas comprendre, et les copains rédacteurs de LO non plus, que la propagande islamophobe ne se divise pas. Il n'y a pas, d'un côté, d'odieuses campagnes xénophobes, racistes, contre les prières de rue, le ramadan, la viande halal, les mosquées etc, et de l'autre des campagnes que nous devrions soutenir contre le foulard islamique. L'islamophobie forme un ensemble et elle prend évidemment pour alibi tel ou tel aspect rétrograde, obscurantiste de la religion musulmane. Dénoncer les campagnes islamophobes n'implique en aucune façon de cautionner les pratiques obscurantistes, sexistes, mais de comprendre dans quel cadre, dans quels buts, se déroulent les campagnes contre le voile, en particulier celles de Gérin-Copé, puisqu'il est question de Copé dans l'article de LO, et celles liées à l'affaire Baby Loup.

Au moment où l'islamophobie tourne aux agressions physiques, demain peut-être aux lynchages (voir la multiplication des agressions à Argenteuil - fil "islamophobie"), LO apporte-t-elle, oui ou non, sa solidarité aux Musulman(e)s agressées et à la population qui a affronté la police pour les soutenir ? J'aimerais sincèrement le savoir et connaître ta position personnelle, puisque tu n'es pas le porte-parole de LO.

verié2

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Message  Vals Jeu 13 Juin - 15:56

Retraites : la mascarade de la Conférence sociale

C'est vendredi 14 juin que Yannick Moreau, l'ancienne présidente du Conseil d'orientation des retraites, doit remettre au Premier ministre son rapport sur les « pistes » que devrait emprunter la prochaine réforme des retraites. Mais, en attendant, le chemin est déjà tout tracé, en vertu de ce qui est désormais une rengaine : « Puisqu'on vit plus vieux, il faut travailler plus longtemps. » Les commentateurs distillent les mesures que le gouvernement pourrait prendre : allongement de la durée de cotisation, augmentation de l'âge légal de départ, désindexation du montant des pensions par rapport à l'inflation, hausse de la CSG, suppression de l'abattement de 10 % pour le calcul de l'impôt des retraités, etc. L'idée étant d'essayer de faire croire que, quelle que soit la méthode, la nouvelle attaque contre les retraites est inéluctable, qu'on ne peut pas y échapper et que ce sont les salariés qui doivent payer. À cette campagne sur la nécessité de la réforme, qui reprend les mêmes arguments que ceux de la droite en son temps lors des réformes de 2003 et 2010, s'en ajoute une autre, « de gauche ». Elle consiste à faire croire que c'est au nom de la « justice » et en vertu de « l'équité » que les nouvelles attaques se préparent. Ainsi, ce serait au nom de l'égalité des règles entre public et privé que se préparerait pour les salariés de la fonction publique un nouveau mode de calcul qui fera baisser le montant de leur pension. Les arguments sont donc prêts pour la Conférence sociale des 20 et 21 juin, pour ce « dialogue » $ndash; si cher au gouvernement socialiste $ndash; entre patronat et confédérations syndicales sous l'égide du président de la République et du Premier ministre. La même manœuvre est donc annoncée que lors de la conférence qui, en 2012, a permis, après « dialogue » entre patronat et syndicats, le vote de la loi dite de sécurisation de l'emploi, qui a généralisé la précarité et la flexibilité du travail. Le calendrier est même fixé. Le gouvernement a promis aux syndicats de leur donner un texte de proposition de loi de réforme à la fin du mois d'août, puis que la loi serait présentée en Conseil des ministres au mois de septembre, afin qu'elle puisse être votée par le Parlement avant la fin de l'année. Les confédérations syndicales acceptent toutes de participer à la mascarade de la Conférence sociale. Tout juste l'intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires, CFTC et CFE-CGC de la fonction publique proteste-t-elle en disant qu'elle n'acceptera aucun recul et promet pour cela une journée de grève en... octobre !

Il faut s'en souvenir : quand en 1995 Juppé a tenté de s'attaquer à la retraite des fonctionnaires, ce n'est pas le « dialogue » qui l'a contraint à mettre son projet dans sa poche, mais la riposte des travailleurs par la grève et de puissantes manifestations. C'est une telle riposte, un tel mouvement général qu'il faut préparer.

Sophie GARGAN (Lutte Ouvrière)
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Message  nico37 Jeu 13 Juin - 23:25

Michelin : menteur, profiteur et licencieur Nathalie Arthaud 11/06

La mul­ti­na­tio­nale du pneu Michelin va sup­pri­mer 730 emplois dans son usine de Joué-lès-Tours, soit les trois quarts de l’effec­tif. Cette usine avait déjà connu un plan social en 2009, 340 des 1 300 emplois y avaient été sup­pri­més.

Michelin pré­texte la néces­sité de rester « com­pé­ti­tif », mais mieux vau­drait parler de rapa­cité. L’an der­nier, Michelin a fait 1,57 mil­liard d’euros de béné­fi­ces nets ! En 2011, c’était pareil. Quant au gou­ver­ne­ment – qui a, par la bouche du ridi­cule minis­tre Montebourg, jugé le « global posi­tif » –, sa soli­da­rité va, sans ambigüité, au patron de Michelin contre ses sala­riés.

Les sala­riés de Joué-lès-Tours se sont mis en grève hier lundi, pour défen­dre leur seul gagne-pain. Je suis entiè­re­ment soli­daire de leur combat. Les pro­fits actuels et passés de Michelin per­met­tent de main­te­nir le salaire de tous. Il faut impo­ser au patro­nat et au gou­ver­ne­ment com­plice l’inter­dic­tion des licen­cie­ments.

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Message  nico37 Ven 14 Juin - 20:23

LE PROCHAIN CERCLE LÉON TROTSKY aura pour sujet : La Grèce dans la crise
VENDREDI 14 JUIN 2013 - 20H30 Théâtre de la Mutualité 24, rue Saint-Victor Paris 5e
Métro : Maubert-Mutualité - ligne 10 Participation aux frais : 3 euros

nico37

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Message  Vals Sam 15 Juin - 23:37

Lutte de ClasseLutte ouvrière - Page 25 Prt
N°152
mai-juin 2013

France - Les mobilisations contre Hollande et la nécessité d’une politique de classe
Le projet de loi sur le mariage pour tous et l’affaire Cahuzac ont joué, chacun à sa façon, le rôle de catalyseur pour les forces politiques qui veulent profiter du discrédit du gouvernement Hollande-Ayrault.
Le projet de loi sur le mariage pour tous a permis une mobilisation croissante de la droite et de l’extrême droite pendant toute la période de discussion au Parlement et même au-delà.
La mobilisation de la droite a été en quelque sorte dans la nature des choses. L’UMP, écartée du pouvoir, était désormais libre de rejeter sur le nouveau gouvernement socialiste les conséquences de la crise et de la politique gouvernementale, y compris de la sienne. Dans le petit jeu parlementaire, les rôles étaient inversés, et le balancier de l’alternance qui tient lieu de démocratie pouvait repartir dans l’autre sens et viser le retour de la droite au pouvoir.
La droite parlementaire, une fois dans l’opposition, avait cependant mis un certain temps avant de retrouver son allant. Elle était talonnée sur sa droite par le Front national qui a été le premier à profiter de la déconsidération croissante du gouvernement socialiste. Elle était également freinée par la zizanie aux sommets de l’UMP, en particulier par le duel entre Fillon et Copé pour la succession de Sarkozy.
La mobilisation de la droite et de l’extrême droite…
Le projet de loi sur le mariage pour tous, une des rares promesses que Hollande a choisi d’honorer – il n’affectait en rien les intérêts du grand capital et offrait en outre une diversion –, a fourni à la droite un terrain de mobilisation. Il avait l’avantage de raviver tout ce que la société compte de conservatismes, de préjugés et de sentiments réac­tion­naires. Le mouvement se prétend apolitique. Mais il ne l’est qu’à l’égard des différents partis ou chapelles de la droite et de l’extrême droite entre lesquels il entend ne pas choisir. Mais en même temps, la défense des « valeurs de la famille » et, accessoirement, la préservation de la filiation, si importante pour tous les possédants, grands et petits, ont constitué un terreau unificateur de l’ensemble de l’électorat de droite. La sauce a mis du temps à prendre, mais finalement, l’affaire a permis de mobiliser dans la rue, par vagues successives, des dizaines de milliers de vieux conservateurs et de jeunes réactionnaires.
Certains des leaders du mouvement ont parlé d’un « mai 1968 à droite ». Ce qui n’était pas tout à fait faux, dans le sens où les manifestations ont fait apparaître une nouvelle génération de petits bourgeois engagés à droite.
Mais si les participants du vrai Mai 68 s’étaient mobilisés à l’époque pour s’en prendre, ne serait-ce que verbalement, à l’ordre social, ceux qui ont manifesté en ce début 2013 l’ont fait au nom du conservatisme.
Le fait est qu’il y a eu une mobilisation et que les idées de droite ne se sont pas seulement exprimées dans les urnes, mais aussi dans la rue. Cette situation a redonné de la vigueur aux ténors de la droite parlementaire. Elle a permis plus encore aux différentes chapelles de l’extrême droite de rivaliser pour recruter, créer des fidélités et s’entraîner.
Il est bien difficile de mesurer le poids réel dans la mobilisation de toutes les chapelles, entre les bigots des réseaux catholiques traditionnels, les piliers de Saint-Nicolas du Chardonnet, des pétainistes surgis du fond des âges, des revenants du GUD ou de francs admirateurs du fascisme. Il est tout aussi difficile de faire le tri entre ceux qui sont au Front national et ceux, genre Bloc identitaire ou Printemps français, qui ne se revendiquent pas nécessairement de l’organisation lepéniste, voire la critiquent pour sa mollesse et son électoralisme. Sans parler de quelques généraux ou autres officiers supérieurs à la retraite…
Au milieu de petits bourgeois de droite venus manifester en famille, noyés parmi eux, de jeunes fils à papa découvraient l’engagement politique. Quelques-uns ont fait l’expérience d’une nuit dans une cellule de commissariat, voire ont reçu des coups de matraque auxquels ils n’étaient pas habitués. Certains d’entre eux ont pu être entraînés par les groupes d’extrême droite dans des actions du genre de la tentative de marche sur l’Élysée avec, à la clé, quelques bagarres avec les CRS. D’autres ont pu prendre part à des agressions contre des personnalités engagées du côté des homosexuels, comme l’essayiste Caroline Fourest.
La télévision a montré quelques jeunes spécimens de cette engeance, en extase après ces épisodes héroïques, bardés de l’assurance de leur bon droit et indignés que le gouvernement ne respecte pas leur avis, eux qui se prennent pour la voix de la volonté populaire !
C’est l’avenir et, plus précisément, l’évolution de la crise et sa gravité qui décideront si tous ces jeunes petits-bourgeois, mobilisés pour la première fois, auront pris goût à ce type de mobilisation et s’ils sont enclins à exercer leur science fraîchement acquise sur d’autres terrains, en s’en prenant physiquement à des homosexuels pour commencer, puis à des travailleurs immigrés ou à des Roms et, enfin, à tous ceux qui mettent en cause les « valeurs » qu’ils incarnent.
Marine Le Pen a observé une attitude prudente par rapport à ces manifestations et, à plus forte raison, par rapport aux groupes d’extrême droite qui se sont servis de celles-ci comme terrain d’entraînement. Cette prudence ne s’explique pas seulement par la volonté de « dédiaboliser » sa personne et son parti, c’est-à-dire en clair d’être assez présentable pour de futures alliances avec la droite parlementaire. Mais, pour élargir son électorat, Marine Le Pen fait aussi risette à l’électorat populaire. Elle reprend même à son compte des expressions susceptibles de plaire dans l’électorat populaire, d’autant plus que le PS au pouvoir les a reniées. Mais le noyau agissant de sa base électorale se prépare dans le chaudron du mouvement anti-mariage pour tous, jusques et y compris et surtout ses éléments les plus violents.
Voilà pourquoi d’ailleurs il faut que les militants révolutionnaires expliquent autour d’eux, à ceux qui parmi les exploités auraient tendance à prêter l’oreille au Front national et à son argument de n’avoir jamais été mouillé dans l’exercice du pouvoir, que derrière les sourires de Marine Le Pen et ses envolées en faveur des pauvres il y a tous ces gens-là. Le régime que prépare le Front national sera autoritaire, violemment antiouvrier, Sarkozy en pire. Même l’argument des lepénistes de n’avoir jamais été au pouvoir est un gros mensonge. Ni Marine Le Pen ni son père n’y ont été, mais des gens comme eux ont été au pouvoir entre les deux guerres un peu partout en Europe. Leurs références vont de Horthy et Pilsudski ou, plus récemment, de Salazar aux colonels grecs en passant par Franco. Et, pour certaines composantes des bandes d’extrême droite, les références vont jusqu’à Mussolini et Hitler.
Ces gens-là n’attaquent aujourd’hui, et seulement verbalement, que les travailleurs immigrés, surtout ceux qui sont dans la situation la plus fragile, les sans-papiers. C’est déjà s’en prendre à la classe ouvrière. Mais les autres suivront. La perspective politique de l’extrême droite est de s’attaquer au mouvement ouvrier, de limiter ou d’interdire les grèves, d’éliminer toute conscience de classe et, à plus forte raison, toutes les idées communistes. Tenter de domestiquer la classe ouvrière à coups de matraque afin de la livrer, plus encore qu’aujourd’hui, au grand capital et à l’exploitation.
L’extrême droite est la pire ennemie de la classe ouvrière, non seulement en raison des idées réactionnaires et du racisme qu’elle véhicule aujourd’hui, mais aussi et plus encore en raison des perspectives politiques qu’elle représente.
… et celle des déçus de Hollande
Quant à l’affaire Cahuzac, si l’extrême droite et notamment le Front national s’en sont évidemment emparés pour répéter le refrain du « tous pourris » et pour dénoncer l’État « UMPS », Mélenchon, de son côté, a pris l’initiative d’annoncer une manifestation pour le 5 mai. Ce faisant, il a tout l’air d’avoir pris de court ses partenaires du PCF, qui ont repris à leur compte le projet et ont probablement plus contribué à son succès que les maigres troupes du Parti de gauche de Mélenchon.
Associés au sein du Front de gauche, Mélenchon et la direction du PCF ont fondamentalement la même politique et la même préoccupation d’attirer les « déçus du socialisme ». Mais ils n’ont pas la même stratégie électorale.
La stratégie de Mélenchon est guidée par sa carrière. Il se pose en rival de Hollande et a intérêt à creuser, du haut de son verbe « cru et dru », l’opposition avec la direction du PS.
Le PCF, lui, tient à préserver les positions dans les niveaux intermédiaires de l’État (municipalités, conseils généraux, etc.) qu’il occupe, en général, en alliance avec le PS.
La direction du PCF n’a pas envie de tirer les marrons du feu pour le seul Mélenchon. D’autant moins que ce sont ses militants qui font le gros du travail. Derrière leur unité affichée pendant la préparation de la manifestation du 5 mai, apparaissait en filigrane leur différence d’intérêts. Tout en se ralliant à l’appel de Mélenchon pour le 5 mai, le Conseil national du PCF du 13 avril en a fait aussitôt une simple étape « d’un vaste débat populaire qui convergera le 16 juin vers des assises nationales pour une refondation sociale et démocratique de la République. Le PCF entend contribuer, en lien avec les mobilisations en cours, au succès des manifestations du 1er mai et à la marche du 5 mai contre l’austérité et pour la 6e République » (L’Humanité du 13 avril 2013). Et, pour mettre les points sur les « i », Marie-Pierre Vieu, membre de l’exécutif du PCF, a expliqué au même moment dans les colonnes de L’Humanité que, « pour changer aujourd’hui, on ne peut pas faire l’impasse sur la création d’une majorité, et cette majorité, elle est d’abord issue de ceux qui, l’année dernière, ont décidé de battre Sarkozy » (L’Humanité du 13 avril). Le PS y compris, donc !
Dans le curieux « je t’aime moi non plus » entre les dirigeants du PCF et Mélenchon, qui a dominé les quelque trois semaines qui ont séparé l’appel de la manifestation, le discours du secrétaire du PCF, Pierre Laurent, a marqué le ton : « Ne venez pas les bras ballants, ni pour acclamer les leaders du Front de gauche, venez-y avec vos idées, vos pancartes, vos mots d’ordre. (…) Le 5 mai n’est pas une manifestation pour tout balayer, c’est une manifestation pour franchir un pas décisif dans la construction d’une nouvelle politique de gauche. »
La jonglerie verbale de la direction du PCF vise tout à la fois à tirer profit du discrédit du PS mais sans rompre la possibilité d’une alliance avec lui. Une préoccupation que ne partage pas Mélenchon. Encore que… En bon démagogue, ce dernier est capable de dire tout et son contraire : dire pis que pendre de la majorité socialiste et se mettre en avant pour postuler au rôle de Premier ministre à la tête de cette même majorité !
Le PCF reproduit, en plus dérisoire, la politique qui était la sienne naguère à l’égard de Mitterrand, lorsqu’il a fait de cet homme politique de la bourgeoisie, blanchi sous le harnais, le chef de la gauche et un espoir pour les exploités. Cette politique, qui a été catastrophique pour les travailleurs et pour lui-même, se répète aujourd’hui – pour paraphraser une expression célèbre – sous forme de farce.
La manifestation du 5 mai a été un succès relatif. L’Humanité du lendemain pouvait titrer à la une : « La gauche en marche ». Les chaînes de télévision ont passé en boucle le spectacle de Mélenchon juché sur une tribune, écharpe rouge et œillet de même couleur à la boutonnière, flanqué de Pierre Laurent et d’Eva Joly. Mais la manifestation a mobilisé surtout le milieu militant de la gauche réformiste, les déçus du socialisme en tout genre, sans avoir vraiment touché le monde ouvrier.
Dans la forme comme dans le fond, la manifestation a reproduit la « prise de la Bastille » par Mélenchon, le 18 mars 2012, avant l’élection présidentielle. À ceci près que, dans les motivations des manifestants, la déception montant contre Hollande a pris la place du rejet de Sarkozy. En 2012, les envolées démagogiques sur la « révolution citoyenne » et la « prise de pouvoir par le peuple » se sont conclues par l’élection de Hollande. Même si les chances de Mélenchon d’accéder au pouvoir sont aujourd’hui bien plus faibles que celles de Hollande à la veille de la présidentielle de 2012, l’escroquerie est la même. Aux illusions vite perdues à l’égard de Hollande, l’opération contribue à substituer les illusions à l’égard de Mélenchon.
Le PCF n’est pas le seul à apporter son soutien, hypocritement critique, à Mélenchon. Obéissant à une sorte de réflexe congénital, le NPA en a fait autant. Oh, bien sûr, en exprimant ses réserves un peu plus fortement que le PCF, mais en joignant quand même sa petite voix au chœur mélenchoniste !
Les réserves elles-mêmes exprimées par le NPA éclairent ses conceptions politiques. Son communiqué du 16 avril s’en prend au fait que « Jean-Luc Mélenchon et le Front de gauche ont pris unilatéralement l’initiative d’appeler à manifester le 5 mai pour une 6e République. Nous ne partageons ni cette façon de faire ni son objectif, mais nous voulons contribuer au plus large rassemblement possible pour mettre en échec la politique du gouvernement et défendre la perspective d’une démocratie réelle, par en bas, qui mette les financiers et leurs amis politiciens hors d’état de nuire. »
Dans la bouche des dirigeants du PCF, le reproche fait à Mélenchon de prendre « unilatéralement » l’initiative de la manifestation était déjà assez dérisoire, tant c’est la direction du PCF qui a fait le choix de mettre ses militants au service de l’ambition personnelle de Mélenchon. Mais, venant du NPA, c’est tout simplement ridicule.
Et, surtout, prétendre qu’il était possible, dans le cadre d’une manifestation pour la 6e République et derrière l’écharpe rouge de Mélenchon, de contribuer à« défendre la perspective d’une démocratie réelle, par en bas, qui mette les financiers et leurs amis politiciens hors d’état de nuire » est d’un réformisme affirmé et une façon, même pas honteuse, de coller aux basques de Mélenchon.
Mais en quoi cette politique est-elle différente de celle du PCF ?
À en juger par certains articles parus dans la publication du NPA, Tout est à nous, cette position provoque un certain malaise, même au sein du noyau dirigeant du NPA.
Mais ceux-là mêmes qui s’en prennent plus clairement à Mélenchon le font en se posant cette grave question : « Mélenchon a-t-il pété les plombs ? » (Tout est à nous du 2 mai 2013). Et de s’étonner que Mélenchon pose sa candidature au poste de Premier ministre, sous l’autorité du même Hollande qu’il passe son temps à critiquer et à la tête de la même majorité du PS qui soutient aujourd’hui Ayrault. Et de s’étonner, à propos de Mélenchon, de la contradiction : « Comment expliquer que l’on veut une 6e République tout en voulant être le Premier ministre d’une 5e République dominée par la toute-puissance du président ? »
Comment, en effet ?
Mais c’est critiquer Mélenchon en se plaçant sur le même terrain que lui, celui d’un politicien engagé dans une opération politique dans le cadre, non seulement du système économique tel qu’il est, c’est-à-dire dominé par la bourgeoisie et le grand capital, mais en même temps dans le cadre du système politique de la 5e République.
Le NPA n’est pas le seul à évoquer la nécessité d’une « alternative politique » pour justifier l’alignement derrière Mélenchon.
Mais tous ceux qui brandissent cette nécessité, pour justifier leur alignement derrière Mélenchon, affirment implicitement que la seule alternative aux deux camps de la droite et de la gauche qui se relaient au pouvoir est à trouver dans le sérail du monde politique bourgeois. C’est-à-dire parmi les forces politiques qui, quels que soient leur langage ou leur démagogie, se situent sur le terrain de l’organisation capitaliste de la société.
Ce n’est pas notre cas. Oh, il est incontestable que la classe ouvrière de ce pays n’est pas aujourd’hui en situation de constituer une alternative aux différentes forces politiques en compétition pour servir le pouvoir de la bourgeoisie ! Mais le rôle des communistes révolutionnaires n’est pas de substituer à l’intervention politique de la classe ouvrière des illusions en faveur du dernier en date des démagogues qui passe.
Leur rôle est de militer pour que la classe ouvrière prenne conscience de sa capacité à se constituer en force politique pour contester le pouvoir de la bourgeoisie, dans la perspective de la renverser au profit de son propre pouvoir.
Leur rôle est d’expliquer que « la perspective d’une démocratie réelle par en bas » est impossible dans le cadre de la société où une classe privilégiée monopolise les richesses et les moyens de les produire. Aucune combinaison politique, fût-ce au nom de la gauche de la gauche et même de l’« anticapitalisme », ne remplace la lutte de la classe ouvrière contre la bourgeoisie.
Affirmer cela amène un des rédacteurs de Tout est à nous à nous asséner que « la dénonciation et l’abstention ne font pas une politique ». Oh, que si ! C’est une prise de position politique à l’égard des marchands d’illusions, et ce n’est pas une abstention.
Nous nous ferons une raison de l’accusation d’apolitisme, plutôt que de participer à une énième opération politique qui ne fait que retarder la prise de conscience du prolétariat, de ses tâches politiques et de ses capacités à les accomplir. L’alternative politique aux différentes variantes du pouvoir de la bourgeoisie sera ce que les travailleurs en feront.
Quant à espérer que l’on puisse transformer le mouvement qui se dessine derrière Mélenchon en un mouvement anticapitaliste, c’est doublement stupide. Ça l’est d’abord du fait même de la faiblesse des forces politiques qui, à l’instar du NPA, se bercent de l’illusion de pouvoir pousser Mélenchon vers des positions révolutionnaires. Mais ça l’est bien plus fondamentalement parce que ce mouvement, celui des déçus du socialisme, même s’il attire dans ses rangs des militants du PCF, y compris quelques-uns issus du mouvement ouvrier, ne touche pas la classe ouvrière elle-même.
L’électorat que vise Mélenchon – et le mot « électorat » est le seul approprié car il s’agit d’une opération purement électorale –, c’est la base électorale traditionnelle du PS. C’est un électorat largement petit-bourgeois. Si Mélenchon a du crédit auprès de cet électorat, c’est parce qu’il lui ressemble, aussi bien par ses invectives purement verbales que par le même profond désintérêt à l’égard du monde du travail, de ses véritables problèmes, de ses préoccupations, de sa vie et, surtout, de la perspective qu’il est le seul à pouvoir incarner. Il lui ressemble par le refus de la lutte des classes, par l’effroi, social, devant celle que le prolétariat devra mener pour s’émanciper.

Alors, il y a en effet une différence fondamentale entre le NPA et Lutte Ouvrière.
La seule perspective que nous entendons incarner, c’est celle du renversement de l’organisation capitaliste de la société, l’expropriation de la bourgeoisie, par la lutte poussée jusqu’au bout de la seule classe capable de les réaliser : la classe ouvrière. Elle a changé de composition au fil des décennies passées, elle s’est diversifiée, mais elle reste soumise, comme au temps de Marx ou de Lénine, à l’esclavage salarial. Elle reste la seule qui a la possibilité de renverser l’ordre social.
Être communiste révolutionnaire implique une position dans une multitude de domaines de la vie politique et sociale. Mais c’est, avant tout, avoir la volonté de lier son destin politique à celui de la classe ouvrière ; même et surtout lorsque celle-ci est dépolitisée, asphyxiée par le climat délétère de la crise économique et découragée par les trahisons des partis qui se revendiquaient d’elle ; même lorsque parler de lutte de classe, c’est aller à contre-courant.
10 mai 2013
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