Bolivie
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greve generale contre Morales, grave crisis politique
http://www.socialismo-o-barbarie.org/
sur Libé
RURRENABAQUE (Bolivie) (AFP) - La mobilisation ne faiblissait pas mardi contre le gouvernement bolivien malgré sa décision de suspendre un projet de route amazonienne controversée, un conflit social en passe de virer à la crise gouvernementale, avec la démission de trois ministres en 48 heures.
Le ministre de l'Intérieur Sacha Llorenti a présenté mardi soir sa démission, deux jours après la répression policière, dimanche à Yucumo (nord-est) d'une marche d'un millier d'indiens amazoniens, parmi lesquels des femmes et enfants, opposés au projet routier.
Lundi, la ministre de la Défense Cecilia Chacon avait présenté sa démission, en dénonçant l'intervention de Yucumo.
Mardi, c'est le vice-ministre de l'Intérieur Marco Farfan qui a démissionné, mais dans son cas pour être soumis à une enquête sur Yucumo. Llorenti lui avait reproché d'avoir agi "sur suggestion de commandants de police", mais sans autorisation de la présidence ou du ministre de tutelle.
L'intervention de Yucumo, qui a fait quelques blessés, a suscité une vague de condamnations et des manifestations en régions. La première centrale bolivienne COB, pourtant alliée traditionnelle du pouvoir socialiste, a convoqué pour mercredi une grève générale, en soutien aux marcheurs indiens.
Le chef de l'Etat Evo Morales était intervenu lundi soir, se démarquant d'incidents "impardonnables", et annonçant la suspension du projet de route. Cet axe de 300 km, qui doit traverser une réserve naturelle qui est aussi terre ancestrale pour 50.000 indiens amazoniens, est au coeur du conflit.
Mardi, les indiens se sont dits résolus à reprendre leur marche de protestation vers La Paz, dont ils avaient accompli la moitié, 300 Km.
"Nous allons étudier un redémarrage" de la marche, a affirmé à l'AFP un de leurs dirigeants, le député amazonien Pedro Nuni, à Rurrenabaque (nord-est), à 400 km de La Paz, où environ 300 protestataires se regroupaient mardi, après leur dispersion forcée par la police dimanche.
Mais avant de redémarrer leur marche, "la première chose est de nous aider à retrouver nos frères disparus" après la dispersion chaotique d'un millier de personnes dimanche à Yucumo, a-t-il expliqué.
Car sur le terrain, à Rurrenabaque, ou à San Borja à trois heures de piste, les indigènes installés pour la plupart dans des églises continuaient mardi de compter les leurs, éparpillés dans un rayon de près de 100 km par la police.
"Au moins 20 personnes n'apparaissent dans aucun des campements, mais nous voulons rester calmes, parce qu'on est encore en train de vérifier, de croiser des informations", a déclaré la députée indienne Blanca Cartagena.
Morales a annoncé lundi que la suspension de la route, d'un durée non précisée, permettra d'organiser des consultations afin "que le peuple décide, en particulier les deux provinces concernées": Beni (nord) et Cochabamba (centre).
Malgré cette reprise d'initiative politique, l'aura sociale de Morales, au pouvoir depuis 2006, en a pris un sérieux coup, comme déjà fin 2010 au moment de hausses des prix des carburants, sur lesquelles il avait dû faire marche arrière sous pression de la rue, estimaient des analystes.
"Les liens que le président avait avec les mouvements sociaux et les organisations de caractère indigène sont en train de se rompre", estime le politologue Jorge Kafka, de l'Université catholique.
Le ministre Llorenti, dont la tête était réclamée par des opposants et mouvements sociaux, a affirmé mardi qu'il allait "se défendre" des accusations d'être le décideur de la répression, et a écarté l'idée d'une crise.
"Je ne quitte pas un navire qui coule, bien au contraire", a-t-il lancé, disant vouloir "éviter une instrumentalisation politique" et "faire un pas de côté" pour ne pas freiner le "processus révolutionnaire" du gouvernement.
© 2011 AFP
sur Libé
RURRENABAQUE (Bolivie) (AFP) - La mobilisation ne faiblissait pas mardi contre le gouvernement bolivien malgré sa décision de suspendre un projet de route amazonienne controversée, un conflit social en passe de virer à la crise gouvernementale, avec la démission de trois ministres en 48 heures.
Le ministre de l'Intérieur Sacha Llorenti a présenté mardi soir sa démission, deux jours après la répression policière, dimanche à Yucumo (nord-est) d'une marche d'un millier d'indiens amazoniens, parmi lesquels des femmes et enfants, opposés au projet routier.
Lundi, la ministre de la Défense Cecilia Chacon avait présenté sa démission, en dénonçant l'intervention de Yucumo.
Mardi, c'est le vice-ministre de l'Intérieur Marco Farfan qui a démissionné, mais dans son cas pour être soumis à une enquête sur Yucumo. Llorenti lui avait reproché d'avoir agi "sur suggestion de commandants de police", mais sans autorisation de la présidence ou du ministre de tutelle.
L'intervention de Yucumo, qui a fait quelques blessés, a suscité une vague de condamnations et des manifestations en régions. La première centrale bolivienne COB, pourtant alliée traditionnelle du pouvoir socialiste, a convoqué pour mercredi une grève générale, en soutien aux marcheurs indiens.
Le chef de l'Etat Evo Morales était intervenu lundi soir, se démarquant d'incidents "impardonnables", et annonçant la suspension du projet de route. Cet axe de 300 km, qui doit traverser une réserve naturelle qui est aussi terre ancestrale pour 50.000 indiens amazoniens, est au coeur du conflit.
Mardi, les indiens se sont dits résolus à reprendre leur marche de protestation vers La Paz, dont ils avaient accompli la moitié, 300 Km.
"Nous allons étudier un redémarrage" de la marche, a affirmé à l'AFP un de leurs dirigeants, le député amazonien Pedro Nuni, à Rurrenabaque (nord-est), à 400 km de La Paz, où environ 300 protestataires se regroupaient mardi, après leur dispersion forcée par la police dimanche.
Mais avant de redémarrer leur marche, "la première chose est de nous aider à retrouver nos frères disparus" après la dispersion chaotique d'un millier de personnes dimanche à Yucumo, a-t-il expliqué.
Car sur le terrain, à Rurrenabaque, ou à San Borja à trois heures de piste, les indigènes installés pour la plupart dans des églises continuaient mardi de compter les leurs, éparpillés dans un rayon de près de 100 km par la police.
"Au moins 20 personnes n'apparaissent dans aucun des campements, mais nous voulons rester calmes, parce qu'on est encore en train de vérifier, de croiser des informations", a déclaré la députée indienne Blanca Cartagena.
Morales a annoncé lundi que la suspension de la route, d'un durée non précisée, permettra d'organiser des consultations afin "que le peuple décide, en particulier les deux provinces concernées": Beni (nord) et Cochabamba (centre).
Malgré cette reprise d'initiative politique, l'aura sociale de Morales, au pouvoir depuis 2006, en a pris un sérieux coup, comme déjà fin 2010 au moment de hausses des prix des carburants, sur lesquelles il avait dû faire marche arrière sous pression de la rue, estimaient des analystes.
"Les liens que le président avait avec les mouvements sociaux et les organisations de caractère indigène sont en train de se rompre", estime le politologue Jorge Kafka, de l'Université catholique.
Le ministre Llorenti, dont la tête était réclamée par des opposants et mouvements sociaux, a affirmé mardi qu'il allait "se défendre" des accusations d'être le décideur de la répression, et a écarté l'idée d'une crise.
"Je ne quitte pas un navire qui coule, bien au contraire", a-t-il lancé, disant vouloir "éviter une instrumentalisation politique" et "faire un pas de côté" pour ne pas freiner le "processus révolutionnaire" du gouvernement.
© 2011 AFP
Babalu- Messages : 152
Date d'inscription : 08/09/2010
Re: Bolivie
Je n'ai pas suivi les derniers événements en Bolivie, mais Morales est contesté depuis longtemps par toute une partie de la classe ouvrière, en particulier par les mineurs et les enseignants (très pauvres dans ce pays), et même par de larges secteurs de la COB (Syndicat unique). Il a déjà utilisé la répression contre des mouvements de grèves, comme ceux des enseignants, en s'appuyant sur les cocaleros, cultivateurs de coca, dont il est issu, et qui constituent sa force de frappe. Il ne cesse d'encenser l'armée, a augmenté les paies des officiers, fourni du matériel moderne etc.BouffonVert72 a écrit:Reprends-toi Evo !
L'une des têtes pensantes de son régime, ex guérillero repenti, préconise le développement du "petit capitalisme andin".
Quant au MAS, c'est un parti de notables carriéristes complètement pourri par la corruption.
Les illusions que certains semblent nourrir sur ce personnage, qui procède à des sacrifices de lamas dans son palais présidentiel par démagogie indianiste, sont surprenants et montrent leur méconnaissance complète de la réalité...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Bolivie
j'avais deja entendus parler de la politique capitaliste se cachant derrière le capitalisme d'evo morales mais je ne pensais pas à ce point la .
J'ai été décus de cette attitude du gouvernement bolivien , pour une fois qu'un régime était anti-usa , qu'il soutenait cuba .
J'ai été décus de cette attitude du gouvernement bolivien , pour une fois qu'un régime était anti-usa , qu'il soutenait cuba .
ernesto- Messages : 22
Date d'inscription : 25/09/2011
Re: Bolivie
ernesto a écrit:j'avais deja entendus parler de la politique capitaliste se cachant derrière le capitalisme d'evo morales mais je ne pensais pas à ce point la .
J'ai été décus de cette attitude du gouvernement bolivien , pour une fois qu'un régime était anti-usa , qu'il soutenait cuba .
Morales est le représentant politique d'une petite bourgeoisie qui tente d'échapper à l'emprise trop directe, non seulement de l'impérialisme américain, mais des compagnies brésiliennes et chiliennes, qui exploitent le gaz et le pétrole. Il s'est appuyé essentiellement sur un discours "indianiste" démagogique, qui se retourne contre lui aujourd'hui.
Morales, à ses débuts, a tenté de jouer un jeu d'équilibre entre les différentes forces sociales, un peu à la manière d'un Allende, bien qu'il ne s'appuie pas sur des partis et des syndicats ouvriers. (La COB a toujours été assez distante à son égard.) Mais, à ce jeu, il a très vite capitulé, aussi bien devant le patronat que devant les régionalistes d'ultra droite de l'Oriente (les provinces les plus riches, comme Santa Cruz, capitale du pétrole). Et il a du assez rapidement réprimer les secteurs les plus combatifs de la classe ouvrière comme les mineurs et les enseignants.
Il avait essayer de ménager les Indiens, surtout avec des discours, des promesses, des actes symboliques, mais, cette fois, il vient de s'aliéner une partie de sa base sociale.
face à l'impérialisme, Morales a essayé de renégocier de meilleures conditions, mais n'est parvenu à pas grand chose : son office national des hydrocarbures n'a pas de pouvoir et est dénoncé comme une supercherie par les groupes d'extrêmes-gauche.
Il faut savoir aussi que le MAS n'est pas un parti politique, au sens où nous l'entendons ici. C'est un "mouvement", un rassemblement de différentes forces sociales, qui comprend aussi bien des syndicats d'artisans que des coopératives (certaines sont de fait de grosses entreprises) et toutes sortes d'associations. Son caractère de classe est très nettement petit bourgeois. Un des premiers gestes de ses députés a été de voter l'achat pour chaque député d'un portable dernier cri d'une valeur équivalente à des années de salaire d'un travailleur, ce qui a suscité les quolibets de la droite.
Un des axes de la politique de Morales consiste à corrompre les leaders locaux qui apparaissent dans les luttes en leur donnant des postes et les avantages qui vont avec.
Ainsi, le leader des associations de quartier de El Alto, concentration prolétarienne qui domine La Paz, surnommé "le petit roi" (c'est tout dire) a été nommé ministre de l'eau et il a procuré des postes, logements et voitures de fonction à toute sa famille. Le but était de calmer la révolte qui couvait à El Alto, notamment contre le prix de l'eau
(voir le film Tambien la Lluva rubrique cinéma). Car, en Bolivie, quand El Alto et les mineurs marchent sur la Paz, le gouvernement peut faire ses valises. Alors, quand, en plus, les paysans indiens s'y mettent...
Bon, en Europe, Morales fait illusion auprès du PC et des tiers-mondistes...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Bolivie
oui peut etre , je vais me renseigner , mais en tout cas nos médias en profite pour nous dire que les manifestants sont des anti-socialiste ou anti-communiste , bizarre pour des ouvriers portant le drapeau du ché en manifestant !
ernesto- Messages : 22
Date d'inscription : 25/09/2011
Re: Bolivie
ernesto a écrit:oui peut etre , je vais me renseigner , mais en tout cas nos médias en profite pour nous dire que les manifestants sont des anti-socialiste ou anti-communiste , bizarre pour des ouvriers portant le drapeau du ché en manifestant !
Morales lui-même parle régulièrement de "tentatives déstabilisation" de son gouvernement par la droite, face aux revendications ouvrières, un peu comme le PCF parlait de provocations des hitléro-trotskystes entre 1944-47. Mais cette fois, c'est vraiment trop gros et ça ne marche pas du tout, car quasiment tout le mouvement ouvrier et militant s'est soulevé contre lui, la COB comme les organisations paysannes et même indigènistes...
Ceux qui lisent l'espagnol peuvent consulter le site de la LOR-CI et son journal Palabra Obrera : http://www.lorci.org/
Extrait d'un édito de Palabra Obrera :
El gobierno de Evo Morales con la reciente represión ha terminado definitivamente con la demagogia sobre los derechos de los pueblos indígenas y revela todo el carácter al servicio de las trasnacionales y del latifundio en el oriente. La salvaje represión encubierta con la acusación de que se trataría de un movimiento subversivo contra el gobierno financiado por EEUU y la derecha gonista no tiene ningún fundamento. La carretera del TIPNIS es un proyecto de IIRSA, programa elaborado por los gobiernos neoliberales en el año 2000 y que tiene como principales financiadores a el BID, la CAF y el BM. El gobierno de Evo Morales ya ha declarado el 30% del territorio indígena del TIPNIS como región petrolera, declaración que estará al servicio de las trasnacionales del sector convertidas en socias del estado luego de la “trucha” nacionalización del 2006.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Double défaite pour Evo Morales et son gouvernemen
Double défaite pour Evo Morales et son gouvernement
Par Marc Barois
Après deux longs mois de lutte et de mobilisations les paysans des communautés indigènes du TIPNIS (Territorio Indígena y Parque Nacional Isiboro – Secure) dans le Nord-est de la Bolivie, sur le piémont andin, ont réussi à faire reculer le gouvernement du MAS, ouvrant une situation politique nouvelle au pays d’Evo Morales et d’Álvaro García Linera.
Aux origines de la mobilisation
Morales et ses ministres avaient pourtant assuré fin août que l’autoroute Villa Tunari – San Ignacio de Moxos qui devait éventrer de part en part le TIPNIS serait construite « que les indigènes le veuillent ou non ». Cette autoroute faisait partie de l’IIRSA (Iniciativa para la Integración de la Infraestructura Regional Suramericana), une initiative de la Banque Interaméricaine de Développement (BID) et de la Corporación Andina de Fomento destinée à moderniser les infrastructures, favoriser l’intégration régionale par le biais du commerce et désenclaver certaines régions. Entre les lignes, il faut bien entendu lire mettre en place des projets pour le plus grand bénéfice du patronat impérialiste et régional, notamment brésilien, en ayant cure de l’avis des populations locales. Les projets portés par l’IIRSA concernent ainsi tant la construction d’autoroutes, de terminaux portuaires ou d’aéroports que la question de l’exploitation des ressources naturelles (gaz, pétrole, bois), et ce parfois sur des territoires indigènes, comme dans le cas du TIPNIS.
L’acharnement du gouvernement dans ce projet de construction d’autoroute tenait en partie au fait que ce sont de grands capitaux transnationaux et particulièrement brésiliens qui financent sa construction. Effectivement l’autoroute du TIPNIS ouvrirait la côte Pacifique aux exportations brésiliennes tout en faisant de la Bolivie un lieu de transit et de sortie de ressources naturelles. Ceci explique qu’après l’annonce de l’abandon du projet, du côté brésilien, les investisseurs seraient disposés à élargir le financement de 420 millions de dollars, mais à condition que Morales leur offre de véritables garanties en ce qui concerne l’aboutissement des projets mis en œuvre.
La mobilisation des paysans indigènes du TIPNIS dépasse et de loin le cadre folklorique, indigéniste ou strictement écologiste dans lequel certains journalistes ici en France ont voulu l’enfermer. Il s’agit d’un exemple de résistance de secteurs populaires contre l’impérialisme et la politique du gouvernement du MAS. Ce qui fait la force de ce conflit tient notamment au fait qu’il a démasqué la rhétorique faussement indigéniste, anticoloniale et populaire du gouvernement Morales. La mobilisation et le soutien populaire qu’elle a reçue a mis en lumière les très fortes limitations de la soi-disant rupture avec la politique néolibérale des gouvernements passés qu’aurait opéré Morales et qui maintenait la Bolivie dans une position de pays pourvoyeur de ressources naturelles, une politique vieille de plusieurs siècles maintenant et à l’origine de la destruction des peuples originaires, de leur culture, de l’environnement, et ce pour le plus grand bénéfice de l’impérialisme et de ses alliés de la bourgeoisie locale.
Les indigènes marchent sur la capitale
C’est pour toutes ces raisons que le 15 août une caravane de quelques 2.000 paysans indigènes se met en branle depuis le TIPNIS pour se rendre au siège du gouvernement à La Paz, à 600 km de là. Entre temps le gouvernement était en pleine campagne dans le cadre des premières élections judiciaires sensées représenter un pas en avant dans la « démocratisation » de l’État bolivien, avec des magistrats élus au suffrage direct.
Craignant que cette mobilisation indigène n’écorne l’image « indigéniste » de Morales et de son parti, le gouvernement n’a pas hésité alors à déchaîner une campagne de calomnies et mensonges contre la caravane. Les marcheurs ont tour à tour été accusés d’être manipulés par l’impérialisme américain ou d’être à la solde de l’opposition de droite bolivienne visant à déstabiliser le gouvernement avant les élections (la caravane devant arriver dans la capitale peu avant le 16 octobre).
Le vice-président bolivien Álvaro García Linera, que beaucoup dans la gauche radicale européenne voient comme un nouveau sous-commandant Marcos de gouvernement, en est même arrivé à accuser les indigènes du TIPNIS des pannes d’électricité dans le pays. Il n’a pas hésité un seul instant à prendre part à la violente campagne de presse gouvernementale contre des paysans défendant leur droit à vivre sur leurs territoires ancestraux.
Parallèlement cependant, par-delà l’offensive politique du MAS contre les marcheurs, la caravane gagnait en sympathie, notamment parmi les secteurs populaires qui constituent la base de soutien du gouvernement du MAS. Voyant sa popularité commençant à s’éroder, Morales décide de passer à l’affrontement direct.
Malgré la répression brutale, le mouvement de contestation acquiert une dimension nationale
C’est ainsi que le 25 septembre le gouvernement choisit de réprimer brutalement les marcheurs dans la municipalité de Yucumo. Face à l’intervention musclée des forces de répression, filmée par les médias et qui passe en boucle sur les chaines de télévision nationales, plusieurs manifestants sont blessés et les autres doivent se réfugier dans la forêt.
Les jours suivants, des mobilisations spontanées de soutien ont lieu partout dans le pays et une importante crise politique nationale s’empare du pouvoir. Sous la pression de la rue et de la mobilisation indigène la direction de la COB (Centrale Ouvrière Bolivienne), principal syndicat, pourtant lié au MAS, est forcée de menacer d’appeler à la grève générale. Il ne s’agit pas pour les travailleurs de soutenir seulement les indigènes du TIPNIS mais aussi d’exiger le respect des accords salariaux de mai 2011, obtenus à la suite de la « rebelión fabril », une importante vague de grèves qui a touché au second trimestre le secteur manufacturier et industriel.
Le 28 septembre a lieu une première mobilisation et le mouvement prend une ampleur nationale. La COB formule par la suite un ultimatum de 72 heures au gouvernement pour résoudre le conflit du TIPNIS et rendre effectifs les accords salariaux de mai. Dans le cas inverse, la COB appellerait à la grève générale et au blocage des principales voies de communication. S’agissant d’une bureaucratie liée au régime et face à une mobilisation qui pourrait la déborder, la direction de la COB ne prépare que très peu la grève nationale du 7 octobre, ce qui a pour conséquence qu’elle soit partiellement suivie. Jusqu’à l’arrivée de la caravane du TIPNIS à La Paz elle a même été tentée à plusieurs reprises de faire marche arrière suite à quelques offres salariales (minimes) de la part du gouvernement.
Malgré les excuses officielles du gouvernement au sujet de la répression et malgré la démission de la ministre de la Défense, du ministre du Gouvernement et d’autres membres importants du cabinet de Morales, les marcheurs ont eux aussitôt repris la caravane vers La Paz. Parallèlement, le gouvernement jouait le tout pour le tout en mettant sur pied une autre caravane paysanne, provenant d’Oruro, organisée par la CONAMAQ (confédération d’organisations indigènes de l’Occident de la Bolivie) de soutien à Morales, devant arriver à La Paz au même moment que celle du TIPNIS.
Double défaite du gouvernement
Dans les urnes - Dans une ambiance tendue les élections du 16 octobre ont été un échec politique pour le gouvernement. Même s’il ne s’agissait pas d’élections majeures c’est la première fois depuis six ans que le gouvernement souffre un revers électoral. Les nouveaux magistrats ont été élus avec à peine 37% des voix exprimées dans des élections où 45% étaient des bulletins nuls et 16 % des bulletins blancs.
Dans la rue – Ayant repoussé leur arrivée à La Paz pour ne pas perturber les élections judiciaires, la caravane du TIPNIS a finalement fait son entrée dans la capitale le 19 octobre. Les paysans indigènes du TIPNIS ont été reçus presque comme des héros par une grande partie de la population, et ce en dépit de l’attitude timorée de la direction de la COB.
Le 24 octobre Evo Morales a donc dû céder face aux revendications. Un accord a été signé entre les dirigeants et le gouvernement qui interdit la construction d’autoroutes traversant le TIPNIS déclaré territoire « intangible ». Même si le gouvernement veut faire croire que le conflit est clos, des brèches qui annoncent de mauvais jours pour le MAS ont commencé à s’ouvrir.
Cette double défaite a des conséquences politiques immédiates. D’abord l’opposition bourgeoise de Doria Medina (important patron du ciment), du Comité Cívico Paceñista ou du Movimiento Sin Miedo (anciennement allié au MAS) ont aussitôt essayé de capitaliser le mécontentement croissant envers le gouvernement et d’instrumentaliser la caravane. L’opposition dans laquelle pullule d’anciens tortionnaires et des fonctionnaires des dictatures des années 1970 et 1980 avait déjà déposé plainte contre le gouvernement… pour génocide et a essayé de dévier politiquement la mobilisation du TIPNIS. Ceci n’a pas été possible puisque les manifestants ont produit un document refusant la présence des partis de bourgeois dans la manifestation d’accueil.
Du coté de la majorité, des secteurs liés au MAS ou alliés de Morales sont de plus en plus critiques. Certains entendent « redresser » le parti, d’autres revenir au MAS des origines, avec un meilleur respect de la nouvelle Constitution qui serait le moyen le plus adéquat selon eux pour canaliser les phénomènes de lutte de classes qui secouent le pays de plus en plus ces derniers temps. Trois députés indigènes ont ainsi annoncé leur sortie du MAS. Mais la conséquence politique la plus dramatique pour Morales a été la rupture du Pacte d’unité acté en 2007 en soutien au nouveau gouvernement et composé par les deux confédérations indigènes et les trois syndicats paysans les plus importants du pays. La CSUTCB (Confédération Syndicale Unique de Travailleurs Paysans de Bolivie), issue d’un secteur traditionnellement allié du gouvernement, a ainsi demandé elle aussi l’arrêt de la construction de l’autoroute du TIPNIS bien qu’elle ne se soit pas associée à l’appel à la grève de la COB d’octobre.
Comme le soulignent les camarades boliviens de la Ligue Ouvrière Révolutionnaire (LOR-CI) [1] dans leur premier bilan du mouvement, « alors que la crise économique internationale avance [bien qu’elle ne se fasse pas encore pleinement sentir en Bolivie], les mécanismes de contention sociale mis sur pieds au cours des dernières années sont aujourd’hui sérieusement affaiblis. La vieille opposition de droite néolibérale formée par Unidad Nacional, les leaders régionaux de l’Est bolivien [région de Santa Cruz notamment] ou les anciens alliés du MAS comme le Movimiento Sin Miedo n’arrive pas à se présenter comme une alternative crédible et encore moins comme de nouveaux possibles garants de la paix sociale. Face à cette situation, (…) c’est cette faiblesse de l’opposition et l’absence d’alternative qui garantit au MAS sa stabilité (…) alors que celui-ci agite l’épouvantail selon lequel sans le MAS ce serait le chaos social dans le pays et que seul Morales aurait somme toute les clefs de la « gouvernance ». La classe ouvrière bolivienne doit intervenir comme nouveau sujet politiquement indépendant, [comme elle l’a déjà fait dans son histoire au cours de la seconde moitié du XX siècle, en 1952, en 1971, en 1985 et encore plus récemment lors des insurrections des années 2000]. Pour offrir une alternative à l’ensemble des secteurs opprimés et exploités du pays il nous faut cependant disposer d’un Instrument Politique des Travailleurs basé sur les syndicats et jouissant d’une peine démocratie interne. Au sein d’une telle organisation, en tant que socialistes révolutionnaires, les militant-e-s de la LOR-CI se battront pour un programme et une stratégie de pouvoir ouvrier, le seul mécanisme à même de garantir une victoire définitive sur l’impérialisme et les classes dominantes locales [2] ».
28/10/11
[1] La LOR-CI est la section bolivienne de la Fraction Trotskyste-Quatrième Internationale. On peut suivre sur le site de la LOR-CI les évolutions de la situation en Bolivie
[2] Voir J. Ferreira, « Evo Morales retrocede ante demandas indígenas pagando un alto costo olítico », 20/10/11,
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Site du Courant Communiste Révolutionnaire : http://www.ccr4.org/
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-Grèce : C’est la poussée de la classe ouvrière qui est derrière la crise politique
-Les p’tits papiers et le contrôle ouvrier…
-Solidarité internationale : Vive la lutte des travailleuses et des travailleurs de M Real de Alizay ! (Motion de solidarité des ouvriers de Zanon)
-PSA : la guerre est déclarée : il faut se mettre en ordre de bataille !
-Mayotte : le NPA doit être à l’initiative d’une mobilisation anticolonialiste et anti-impérialiste unitaire maintenant !
-Double défaite pour Evo Morales et son gouvernement
-Les soit-disant conflits confessionnels en Egypte ou le parti pris des medias français
-La victoire de Cristina Kirchner et le score électoral de l’extrême gauche
Par Marc Barois
Après deux longs mois de lutte et de mobilisations les paysans des communautés indigènes du TIPNIS (Territorio Indígena y Parque Nacional Isiboro – Secure) dans le Nord-est de la Bolivie, sur le piémont andin, ont réussi à faire reculer le gouvernement du MAS, ouvrant une situation politique nouvelle au pays d’Evo Morales et d’Álvaro García Linera.
Aux origines de la mobilisation
Morales et ses ministres avaient pourtant assuré fin août que l’autoroute Villa Tunari – San Ignacio de Moxos qui devait éventrer de part en part le TIPNIS serait construite « que les indigènes le veuillent ou non ». Cette autoroute faisait partie de l’IIRSA (Iniciativa para la Integración de la Infraestructura Regional Suramericana), une initiative de la Banque Interaméricaine de Développement (BID) et de la Corporación Andina de Fomento destinée à moderniser les infrastructures, favoriser l’intégration régionale par le biais du commerce et désenclaver certaines régions. Entre les lignes, il faut bien entendu lire mettre en place des projets pour le plus grand bénéfice du patronat impérialiste et régional, notamment brésilien, en ayant cure de l’avis des populations locales. Les projets portés par l’IIRSA concernent ainsi tant la construction d’autoroutes, de terminaux portuaires ou d’aéroports que la question de l’exploitation des ressources naturelles (gaz, pétrole, bois), et ce parfois sur des territoires indigènes, comme dans le cas du TIPNIS.
L’acharnement du gouvernement dans ce projet de construction d’autoroute tenait en partie au fait que ce sont de grands capitaux transnationaux et particulièrement brésiliens qui financent sa construction. Effectivement l’autoroute du TIPNIS ouvrirait la côte Pacifique aux exportations brésiliennes tout en faisant de la Bolivie un lieu de transit et de sortie de ressources naturelles. Ceci explique qu’après l’annonce de l’abandon du projet, du côté brésilien, les investisseurs seraient disposés à élargir le financement de 420 millions de dollars, mais à condition que Morales leur offre de véritables garanties en ce qui concerne l’aboutissement des projets mis en œuvre.
La mobilisation des paysans indigènes du TIPNIS dépasse et de loin le cadre folklorique, indigéniste ou strictement écologiste dans lequel certains journalistes ici en France ont voulu l’enfermer. Il s’agit d’un exemple de résistance de secteurs populaires contre l’impérialisme et la politique du gouvernement du MAS. Ce qui fait la force de ce conflit tient notamment au fait qu’il a démasqué la rhétorique faussement indigéniste, anticoloniale et populaire du gouvernement Morales. La mobilisation et le soutien populaire qu’elle a reçue a mis en lumière les très fortes limitations de la soi-disant rupture avec la politique néolibérale des gouvernements passés qu’aurait opéré Morales et qui maintenait la Bolivie dans une position de pays pourvoyeur de ressources naturelles, une politique vieille de plusieurs siècles maintenant et à l’origine de la destruction des peuples originaires, de leur culture, de l’environnement, et ce pour le plus grand bénéfice de l’impérialisme et de ses alliés de la bourgeoisie locale.
Les indigènes marchent sur la capitale
C’est pour toutes ces raisons que le 15 août une caravane de quelques 2.000 paysans indigènes se met en branle depuis le TIPNIS pour se rendre au siège du gouvernement à La Paz, à 600 km de là. Entre temps le gouvernement était en pleine campagne dans le cadre des premières élections judiciaires sensées représenter un pas en avant dans la « démocratisation » de l’État bolivien, avec des magistrats élus au suffrage direct.
Craignant que cette mobilisation indigène n’écorne l’image « indigéniste » de Morales et de son parti, le gouvernement n’a pas hésité alors à déchaîner une campagne de calomnies et mensonges contre la caravane. Les marcheurs ont tour à tour été accusés d’être manipulés par l’impérialisme américain ou d’être à la solde de l’opposition de droite bolivienne visant à déstabiliser le gouvernement avant les élections (la caravane devant arriver dans la capitale peu avant le 16 octobre).
Le vice-président bolivien Álvaro García Linera, que beaucoup dans la gauche radicale européenne voient comme un nouveau sous-commandant Marcos de gouvernement, en est même arrivé à accuser les indigènes du TIPNIS des pannes d’électricité dans le pays. Il n’a pas hésité un seul instant à prendre part à la violente campagne de presse gouvernementale contre des paysans défendant leur droit à vivre sur leurs territoires ancestraux.
Parallèlement cependant, par-delà l’offensive politique du MAS contre les marcheurs, la caravane gagnait en sympathie, notamment parmi les secteurs populaires qui constituent la base de soutien du gouvernement du MAS. Voyant sa popularité commençant à s’éroder, Morales décide de passer à l’affrontement direct.
Malgré la répression brutale, le mouvement de contestation acquiert une dimension nationale
C’est ainsi que le 25 septembre le gouvernement choisit de réprimer brutalement les marcheurs dans la municipalité de Yucumo. Face à l’intervention musclée des forces de répression, filmée par les médias et qui passe en boucle sur les chaines de télévision nationales, plusieurs manifestants sont blessés et les autres doivent se réfugier dans la forêt.
Les jours suivants, des mobilisations spontanées de soutien ont lieu partout dans le pays et une importante crise politique nationale s’empare du pouvoir. Sous la pression de la rue et de la mobilisation indigène la direction de la COB (Centrale Ouvrière Bolivienne), principal syndicat, pourtant lié au MAS, est forcée de menacer d’appeler à la grève générale. Il ne s’agit pas pour les travailleurs de soutenir seulement les indigènes du TIPNIS mais aussi d’exiger le respect des accords salariaux de mai 2011, obtenus à la suite de la « rebelión fabril », une importante vague de grèves qui a touché au second trimestre le secteur manufacturier et industriel.
Le 28 septembre a lieu une première mobilisation et le mouvement prend une ampleur nationale. La COB formule par la suite un ultimatum de 72 heures au gouvernement pour résoudre le conflit du TIPNIS et rendre effectifs les accords salariaux de mai. Dans le cas inverse, la COB appellerait à la grève générale et au blocage des principales voies de communication. S’agissant d’une bureaucratie liée au régime et face à une mobilisation qui pourrait la déborder, la direction de la COB ne prépare que très peu la grève nationale du 7 octobre, ce qui a pour conséquence qu’elle soit partiellement suivie. Jusqu’à l’arrivée de la caravane du TIPNIS à La Paz elle a même été tentée à plusieurs reprises de faire marche arrière suite à quelques offres salariales (minimes) de la part du gouvernement.
Malgré les excuses officielles du gouvernement au sujet de la répression et malgré la démission de la ministre de la Défense, du ministre du Gouvernement et d’autres membres importants du cabinet de Morales, les marcheurs ont eux aussitôt repris la caravane vers La Paz. Parallèlement, le gouvernement jouait le tout pour le tout en mettant sur pied une autre caravane paysanne, provenant d’Oruro, organisée par la CONAMAQ (confédération d’organisations indigènes de l’Occident de la Bolivie) de soutien à Morales, devant arriver à La Paz au même moment que celle du TIPNIS.
Double défaite du gouvernement
Dans les urnes - Dans une ambiance tendue les élections du 16 octobre ont été un échec politique pour le gouvernement. Même s’il ne s’agissait pas d’élections majeures c’est la première fois depuis six ans que le gouvernement souffre un revers électoral. Les nouveaux magistrats ont été élus avec à peine 37% des voix exprimées dans des élections où 45% étaient des bulletins nuls et 16 % des bulletins blancs.
Dans la rue – Ayant repoussé leur arrivée à La Paz pour ne pas perturber les élections judiciaires, la caravane du TIPNIS a finalement fait son entrée dans la capitale le 19 octobre. Les paysans indigènes du TIPNIS ont été reçus presque comme des héros par une grande partie de la population, et ce en dépit de l’attitude timorée de la direction de la COB.
Le 24 octobre Evo Morales a donc dû céder face aux revendications. Un accord a été signé entre les dirigeants et le gouvernement qui interdit la construction d’autoroutes traversant le TIPNIS déclaré territoire « intangible ». Même si le gouvernement veut faire croire que le conflit est clos, des brèches qui annoncent de mauvais jours pour le MAS ont commencé à s’ouvrir.
Cette double défaite a des conséquences politiques immédiates. D’abord l’opposition bourgeoise de Doria Medina (important patron du ciment), du Comité Cívico Paceñista ou du Movimiento Sin Miedo (anciennement allié au MAS) ont aussitôt essayé de capitaliser le mécontentement croissant envers le gouvernement et d’instrumentaliser la caravane. L’opposition dans laquelle pullule d’anciens tortionnaires et des fonctionnaires des dictatures des années 1970 et 1980 avait déjà déposé plainte contre le gouvernement… pour génocide et a essayé de dévier politiquement la mobilisation du TIPNIS. Ceci n’a pas été possible puisque les manifestants ont produit un document refusant la présence des partis de bourgeois dans la manifestation d’accueil.
Du coté de la majorité, des secteurs liés au MAS ou alliés de Morales sont de plus en plus critiques. Certains entendent « redresser » le parti, d’autres revenir au MAS des origines, avec un meilleur respect de la nouvelle Constitution qui serait le moyen le plus adéquat selon eux pour canaliser les phénomènes de lutte de classes qui secouent le pays de plus en plus ces derniers temps. Trois députés indigènes ont ainsi annoncé leur sortie du MAS. Mais la conséquence politique la plus dramatique pour Morales a été la rupture du Pacte d’unité acté en 2007 en soutien au nouveau gouvernement et composé par les deux confédérations indigènes et les trois syndicats paysans les plus importants du pays. La CSUTCB (Confédération Syndicale Unique de Travailleurs Paysans de Bolivie), issue d’un secteur traditionnellement allié du gouvernement, a ainsi demandé elle aussi l’arrêt de la construction de l’autoroute du TIPNIS bien qu’elle ne se soit pas associée à l’appel à la grève de la COB d’octobre.
Comme le soulignent les camarades boliviens de la Ligue Ouvrière Révolutionnaire (LOR-CI) [1] dans leur premier bilan du mouvement, « alors que la crise économique internationale avance [bien qu’elle ne se fasse pas encore pleinement sentir en Bolivie], les mécanismes de contention sociale mis sur pieds au cours des dernières années sont aujourd’hui sérieusement affaiblis. La vieille opposition de droite néolibérale formée par Unidad Nacional, les leaders régionaux de l’Est bolivien [région de Santa Cruz notamment] ou les anciens alliés du MAS comme le Movimiento Sin Miedo n’arrive pas à se présenter comme une alternative crédible et encore moins comme de nouveaux possibles garants de la paix sociale. Face à cette situation, (…) c’est cette faiblesse de l’opposition et l’absence d’alternative qui garantit au MAS sa stabilité (…) alors que celui-ci agite l’épouvantail selon lequel sans le MAS ce serait le chaos social dans le pays et que seul Morales aurait somme toute les clefs de la « gouvernance ». La classe ouvrière bolivienne doit intervenir comme nouveau sujet politiquement indépendant, [comme elle l’a déjà fait dans son histoire au cours de la seconde moitié du XX siècle, en 1952, en 1971, en 1985 et encore plus récemment lors des insurrections des années 2000]. Pour offrir une alternative à l’ensemble des secteurs opprimés et exploités du pays il nous faut cependant disposer d’un Instrument Politique des Travailleurs basé sur les syndicats et jouissant d’une peine démocratie interne. Au sein d’une telle organisation, en tant que socialistes révolutionnaires, les militant-e-s de la LOR-CI se battront pour un programme et une stratégie de pouvoir ouvrier, le seul mécanisme à même de garantir une victoire définitive sur l’impérialisme et les classes dominantes locales [2] ».
28/10/11
[1] La LOR-CI est la section bolivienne de la Fraction Trotskyste-Quatrième Internationale. On peut suivre sur le site de la LOR-CI les évolutions de la situation en Bolivie
[2] Voir J. Ferreira, « Evo Morales retrocede ante demandas indígenas pagando un alto costo olítico », 20/10/11,
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Site du Courant Communiste Révolutionnaire : http://www.ccr4.org/
Tous les nouveaux articles du CCR :
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-Grèce : C’est la poussée de la classe ouvrière qui est derrière la crise politique
-Les p’tits papiers et le contrôle ouvrier…
-Solidarité internationale : Vive la lutte des travailleuses et des travailleurs de M Real de Alizay ! (Motion de solidarité des ouvriers de Zanon)
-PSA : la guerre est déclarée : il faut se mettre en ordre de bataille !
-Mayotte : le NPA doit être à l’initiative d’une mobilisation anticolonialiste et anti-impérialiste unitaire maintenant !
-Double défaite pour Evo Morales et son gouvernement
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CCR- Messages : 168
Date d'inscription : 12/05/2011
Re: Bolivie
Gréve générale en Bolivie
Une grève générale de 72 heures a été lancée par la COB pour des augmentations de salaires. Ce mouvement commence aujourd'hui par une manif de solidarité avec le personnel médical du secteur public (médecins et étudiants en médecine compris) en grève depuis plus d'un mois et demi contre le passage de 6 H de travail par jour à 8 h sans augmentation de salaire. (Morales a plusieurs fois attaqué durement les grèvistes en faisant semblant qu'il ne s'agirait que de médecins qui utiliseraient leur "temps libre" pour se faire du fric en plus dans le privé - ce qui existe mais n'est pas le cas de l'ensemble des travailleurs de la santé...).
En même temps, il y a une nouvelle marche de paysans pour dénoncer la construction d'une route qui couperait leurs terres et villages. Les mineurs de Huanuni, la plus grande mine d'Etat qui emploie 8000 personnes, déjà en grève vont rejoindre la manif de La Paz.
En revanche, des cultivateurs de Coca du Chapare, base sociale de Morales, lui-même ancien cocalero, vont manifester pour soutenir le gouvernement.
Morales n'a cessé de perdre sa popularité. Il a récemment tenté une opération nationaliste, à l'instar de Kirchner en Argentine, en nationalisant une compagnie électrique espagnole - dont les patrons seront évidemment indemnisés. Mais cette opération en trompe-l'oeil ne semble pas avoir eu le moindre impact sur le mécontentement général et les mouvements sociaux...
Une grève générale de 72 heures a été lancée par la COB pour des augmentations de salaires. Ce mouvement commence aujourd'hui par une manif de solidarité avec le personnel médical du secteur public (médecins et étudiants en médecine compris) en grève depuis plus d'un mois et demi contre le passage de 6 H de travail par jour à 8 h sans augmentation de salaire. (Morales a plusieurs fois attaqué durement les grèvistes en faisant semblant qu'il ne s'agirait que de médecins qui utiliseraient leur "temps libre" pour se faire du fric en plus dans le privé - ce qui existe mais n'est pas le cas de l'ensemble des travailleurs de la santé...).
En même temps, il y a une nouvelle marche de paysans pour dénoncer la construction d'une route qui couperait leurs terres et villages. Les mineurs de Huanuni, la plus grande mine d'Etat qui emploie 8000 personnes, déjà en grève vont rejoindre la manif de La Paz.
En revanche, des cultivateurs de Coca du Chapare, base sociale de Morales, lui-même ancien cocalero, vont manifester pour soutenir le gouvernement.
Morales n'a cessé de perdre sa popularité. Il a récemment tenté une opération nationaliste, à l'instar de Kirchner en Argentine, en nationalisant une compagnie électrique espagnole - dont les patrons seront évidemment indemnisés. Mais cette opération en trompe-l'oeil ne semble pas avoir eu le moindre impact sur le mécontentement général et les mouvements sociaux...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Bolivie
Fin de la grève des personnels médicaux
Après 53 jours d'une grève suivie presque à l'unanimité, les personnels médicaux ont obtenu un premier succès :
-Le décret qui fait passer de 6 H à 8 H par jour la durée du travail de cette corporation est "suspendu".
-Les travailleurs licenciés pour faits de grève sont réintégrés.
Les conditions de la "suspension" du décret ne sont pas très claires. La validité de ce décret serait ultérieurement soumise à diverses instances, dont des instances internationales... C'est pourquoi les grévistes de plusieurs régions, dont La Paz, ne voulaient pas approuver cet accord. Toutefois, ils ont accepté de s'y plier, tout en affirmant que si le gouvernement tentait d'appliquer le décret, ils étaient prêts à relancer la grève.
Sources Los Tiempos
Après 53 jours d'une grève suivie presque à l'unanimité, les personnels médicaux ont obtenu un premier succès :
-Le décret qui fait passer de 6 H à 8 H par jour la durée du travail de cette corporation est "suspendu".
-Les travailleurs licenciés pour faits de grève sont réintégrés.
Les conditions de la "suspension" du décret ne sont pas très claires. La validité de ce décret serait ultérieurement soumise à diverses instances, dont des instances internationales... C'est pourquoi les grévistes de plusieurs régions, dont La Paz, ne voulaient pas approuver cet accord. Toutefois, ils ont accepté de s'y plier, tout en affirmant que si le gouvernement tentait d'appliquer le décret, ils étaient prêts à relancer la grève.
Sources Los Tiempos
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Bolivie
Grève générale des mineurs
La Fédération des mineurs de la COB (FSTMB) vient d'annoncer une grève générale illimitée pour protester contre l'occupation sauvage de la mine de Colquiri (propriété d'Etat en principe) par des coopérativistes. Cette opération a fait une quinzaine de blessés parmi les syndicalistes.
Ces occupations sauvages de mines sont menées le plus souvent par des chômeurs misérables, souvent manipulés par des coopératives. Il ne s'agit pas le plus souvent de coopératives "démocratiques" gérées par des travailleurs, mais d'entreprises dont le capital ou une partie du capital est détenu par des investisseurs boliviens ou étrangers. En l'occurrence, il s'agit de la coopérative Sinchi Wayra... filiale de la multinationale suisse Glencore, dont les intérêts en Bolivie sont importants.
La FSTMB a annoncé que, faute d'intervention du gouvernement, ses militants reprendraient la mine de Colquiri, mais qu'il risquait d'y avoir un bain de sang.
Il y a ainsi en Bolivie environ 1200 coopératives, fonctionnant comme des entreprises privées qui bien souvent ne respectent aucune régle sociale, aucun principe de sécurité, beaucoup exploitent des enfants à partir de 11 à 12 ans. Ces coopératives ont soutenu le MAS de Morales. Celui-ci essaie donc de jouer un jeu d'équilibre entre coopérativistes et mineurs d'Etat. D'autant que les syndicats de mineurs ne sont pas très favorables à Morales.
Sources Los Tiempos
La Fédération des mineurs de la COB (FSTMB) vient d'annoncer une grève générale illimitée pour protester contre l'occupation sauvage de la mine de Colquiri (propriété d'Etat en principe) par des coopérativistes. Cette opération a fait une quinzaine de blessés parmi les syndicalistes.
Ces occupations sauvages de mines sont menées le plus souvent par des chômeurs misérables, souvent manipulés par des coopératives. Il ne s'agit pas le plus souvent de coopératives "démocratiques" gérées par des travailleurs, mais d'entreprises dont le capital ou une partie du capital est détenu par des investisseurs boliviens ou étrangers. En l'occurrence, il s'agit de la coopérative Sinchi Wayra... filiale de la multinationale suisse Glencore, dont les intérêts en Bolivie sont importants.
La FSTMB a annoncé que, faute d'intervention du gouvernement, ses militants reprendraient la mine de Colquiri, mais qu'il risquait d'y avoir un bain de sang.
Il y a ainsi en Bolivie environ 1200 coopératives, fonctionnant comme des entreprises privées qui bien souvent ne respectent aucune régle sociale, aucun principe de sécurité, beaucoup exploitent des enfants à partir de 11 à 12 ans. Ces coopératives ont soutenu le MAS de Morales. Celui-ci essaie donc de jouer un jeu d'équilibre entre coopérativistes et mineurs d'Etat. D'autant que les syndicats de mineurs ne sont pas très favorables à Morales.
Sources Los Tiempos
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
officiers de police boliviens protestent contre le
Bolivie: la situation reste extrêmement tendue au cinquième jour de la mutinerie policière
Des officiers de police boliviens protestent contre leurs conditions de travail sur le toit de leur caserne à La Paz, la capitale.
REUTERS/David Mercado
Par RFI
En Bolivie, les policiers sont en pleine mutinerie pour réclamer notamment de meilleurs salaires, de meilleurs équipements et une retraite plus conséquente. Pour se faire entendre, ils se sont, dans plusieurs villes du pays, enfermés dans leurs casernes, refusant de patrouiller. Dimanche 24 juin, un accord a été signé entre le gouvernement et les meneurs du mouvement avant d'être rejeté par les mutins. Le gouvernement évoque l’existence d’un complot visant à renverser le président Morales.
Avec notre correspondant à La Paz, Reza Nourmamode
Après une nuit de discussions et trois jours de violente mutinerie policière, on pensait qu'un accord aurait pu être trouvé entre le gouvernement et les dirigeants syndicaux policiers. Mais le texte, qui prévoit notamment une prime mensuelle de 25 euros, a finalement été rejeté par les mutins, toujours retranchés dans leurs casernes dans plusieurs villes du pays.
Des mutins qui ont qualifié de « traîtres » les dirigeants syndicaux signataires de l’accord avec le gouvernement, et qui réclament toujours un minimum de 210 euros mensuels, soit 70% d’augmentation par rapport à leur salaire actuel.
Pour le gouvernement, ce rejet n’a qu’une explication : il y aurait, derrière la mutinerie des policiers, les préparatifs d’un coup d’Etat orchestré par l’opposition de droite. Evo Morales a ainsi affirmé avoir les preuves d’un complot prévoyant l’assassinat de son ministre de l’Intérieur et le déclenchement d’affrontements entre policiers mutins et militaires.
Si le président bolivien a assuré qu’il n’enverrait pas l’armée reprendre le contrôle, il a en revanche exhorté ses partisans à défendre son gouvernement, au risque de générer encore plus de tension dans des rues où la protection policière est plus que jamais absente.
TAGS: BOLIVIE - EVO MORALES
Des officiers de police boliviens protestent contre leurs conditions de travail sur le toit de leur caserne à La Paz, la capitale.
REUTERS/David Mercado
Par RFI
En Bolivie, les policiers sont en pleine mutinerie pour réclamer notamment de meilleurs salaires, de meilleurs équipements et une retraite plus conséquente. Pour se faire entendre, ils se sont, dans plusieurs villes du pays, enfermés dans leurs casernes, refusant de patrouiller. Dimanche 24 juin, un accord a été signé entre le gouvernement et les meneurs du mouvement avant d'être rejeté par les mutins. Le gouvernement évoque l’existence d’un complot visant à renverser le président Morales.
Avec notre correspondant à La Paz, Reza Nourmamode
Après une nuit de discussions et trois jours de violente mutinerie policière, on pensait qu'un accord aurait pu être trouvé entre le gouvernement et les dirigeants syndicaux policiers. Mais le texte, qui prévoit notamment une prime mensuelle de 25 euros, a finalement été rejeté par les mutins, toujours retranchés dans leurs casernes dans plusieurs villes du pays.
Des mutins qui ont qualifié de « traîtres » les dirigeants syndicaux signataires de l’accord avec le gouvernement, et qui réclament toujours un minimum de 210 euros mensuels, soit 70% d’augmentation par rapport à leur salaire actuel.
Pour le gouvernement, ce rejet n’a qu’une explication : il y aurait, derrière la mutinerie des policiers, les préparatifs d’un coup d’Etat orchestré par l’opposition de droite. Evo Morales a ainsi affirmé avoir les preuves d’un complot prévoyant l’assassinat de son ministre de l’Intérieur et le déclenchement d’affrontements entre policiers mutins et militaires.
Si le président bolivien a assuré qu’il n’enverrait pas l’armée reprendre le contrôle, il a en revanche exhorté ses partisans à défendre son gouvernement, au risque de générer encore plus de tension dans des rues où la protection policière est plus que jamais absente.
TAGS: BOLIVIE - EVO MORALES
Babalu- Messages : 152
Date d'inscription : 08/09/2010
Re: Bolivie
Mutineries de policiers
Suite à l'article de RFI reproduit par Babalu
Morales et le vice-ministre Garcia LInea (ancien guerillero) ont accusé les mutins d'oeuvrer pour déstabiliser le gouvernement et de préparer un coup d'Etat. Ils accusent aussi des éléments d'extrême-droite d'avoir infiltré les manifs de policiers montés sur La Paz pour provoquer des affrontements sanglants.
De leur côté, la COB et la Fédération des mineurs ont déclaré qu'ils défendraient le gouvernement légal contre toute tentative de coup d'Etat. (La COB et les mineurs sont généralement assez critiques vis à vis de Morales).
Difficile de savoir ce qu'il y a de vrai dans les accusations de manipulation. Mais la Bolivie est un des très rares pays où les flics sont payés moins que les ouvriers. Déjà, voici quelques temps, des policiers s'étaient crucifiés en place publique (suspendus sans se percer les mains...) pour protester contre leurs salaires et leurs conditions de travail.
Les flics voudraient que leurs salaires soient alignés sur ceux des militaires et bénéficier du droit de grève.
Ces mouvements attestent de la perte de popularité continue de Morales, qui a déjà du capituler devant la grève des personnels de santé et fait face à divers mouvements de paysans, de mineurs etc.
Dans ce contexte, il est possible en effet que la droite cherche à utiliser la situation et que Morales ne trouve plus grand monde pour le soutenir, malgré les déclarations de principes des dirigeants syndicaux.
Suite à l'article de RFI reproduit par Babalu
Morales et le vice-ministre Garcia LInea (ancien guerillero) ont accusé les mutins d'oeuvrer pour déstabiliser le gouvernement et de préparer un coup d'Etat. Ils accusent aussi des éléments d'extrême-droite d'avoir infiltré les manifs de policiers montés sur La Paz pour provoquer des affrontements sanglants.
De leur côté, la COB et la Fédération des mineurs ont déclaré qu'ils défendraient le gouvernement légal contre toute tentative de coup d'Etat. (La COB et les mineurs sont généralement assez critiques vis à vis de Morales).
Difficile de savoir ce qu'il y a de vrai dans les accusations de manipulation. Mais la Bolivie est un des très rares pays où les flics sont payés moins que les ouvriers. Déjà, voici quelques temps, des policiers s'étaient crucifiés en place publique (suspendus sans se percer les mains...) pour protester contre leurs salaires et leurs conditions de travail.
Les flics voudraient que leurs salaires soient alignés sur ceux des militaires et bénéficier du droit de grève.
Ces mouvements attestent de la perte de popularité continue de Morales, qui a déjà du capituler devant la grève des personnels de santé et fait face à divers mouvements de paysans, de mineurs etc.
Dans ce contexte, il est possible en effet que la droite cherche à utiliser la situation et que Morales ne trouve plus grand monde pour le soutenir, malgré les déclarations de principes des dirigeants syndicaux.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Bolivie
Ajoutons que le gouvernement de Morales fait aussi face à une marche venant d'Amazonie
pour empêcher la construction d'une autoroute, dans une réserve naturelle!
La marche est arrivée aux portes de La Paz, mais ses organisateurs ont suspendu l'entrée dans La Paz,
au moins jusqu'à demain.
pour empêcher la construction d'une autoroute, dans une réserve naturelle!
La marche est arrivée aux portes de La Paz, mais ses organisateurs ont suspendu l'entrée dans La Paz,
au moins jusqu'à demain.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Communiqué Ambassade Bolivie Paris
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article128708#forum481852
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Synthèse Inprecor
http://orta.dynalias.org/inprecor/fiches/bolivie.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Bolivie
Les tensions du processus bolivarien : nationalisme populaire, conquêtes sociales et capitalisme rentier
http://www.npa2009.org/content/les-tensions-du-processus-bolivarien-nationalisme-populaire-conqu%C3%AAtes-sociales-et
http://www.npa2009.org/content/les-tensions-du-processus-bolivarien-nationalisme-populaire-conqu%C3%AAtes-sociales-et
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Morales voudrait des centrales nucléaires !
http://french.ruvr.ru/news/2014_01_07/La-Bolivie-va-bientot-se-doter-de-lenergie-nucleaire-president-6531/
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
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